© Bata Gluvacevic © Bata concert hors les murs de l’opéra de massy ORCHESTRE de l’opéra de massy promenade musicale à chamarande DIMANCHE 25 SEPTEMBRE 2016 | SOPRANO TATIANA PROBST DIRECTION MUSICALE CONSTANTIN ROUITS DIRECTION DES CHŒURS PIERRE ZEVORT, NATHALIE LEFEBVRE CHŒURS ELÈVES CHAM DU COLLÈGE CONDORCET DE ET ÉLÈVES OPTION MUSIQUE DU LYCÉE RENÉ CASSIN D’

AVEC LE SOUTIEN DU DÉPARTEMENT DE L’ promenade musicale... à chamarande LES JEUNES ET L’OPÉRA DE MASSY À L’HONNEUR À CHAMARANDE ! Dans le cadre de ses actions culturelles hors les murs, l’Opéra de Massy présente aujourd’hui un grand concert lyrique en plein-air dans le cadre enchanteur du Domaine Départemental de Chamarande. Accompagnés d’un chœur de 55 collégiens et lycéens du sud Essonne, les solistes de l’Orchestre de l’Opéra de Massy présentent les plus beaux airs d’Opéra. Une action originale qui associe la jeunesse avec en amont, des mini ateliers destinés aux petites comme aux grandes oreilles, où vous seront données quelques clés pour découvrir ou redécouvrir l’opéra.

Programme WOLFGANG AMADEUS MOZART La Fausse jardinière - Ouverture Bastien et Bastienne - « Wenn mein Bastien einst im Scherze » (Bastienne) Bastien et Bastienne - « Würd’ich auch, wie manche Buhlerinnen » (Bastienne) Le Devoir du premier Commandement - Ouverture Cosi fan tutte - « Una donna a quindici anni » (Despina) La Clémence de Titus - Ouverture (extrait) Les Noces de Figaro - « Deh vieni non tardar » (Suzanna) Les Noces de Figaro - « Porgi amor » (Comtesse) Air de concert - « Dans un bois solitaire » GEORGES BIZET Carmen - Chœur des gamins « La garde montante » GIUSEPPE VERDI Il Trovatore - Chœur des gitans « Chi del gitano » JACQUES OFFENBACH Les Contes d’Hoffmann - Barcarolle

GIUSEPPE VERDI Nabucco - Chœur des esclaves « Va pensiero » les artistes Soprano Tatiana Probst Direction musicale Constantin Rouits Direction des chœurs Pierre Zevort, Nathalie Lefebvre Orchestre de l’Opéra de Massy Chœurs Elèves CHAM du collège Condorcet de Dourdan, élèves option musique du lycée René Cassin d’Arpajon et membres du Chœur L’Atelier de Massy

L’OPÉRA DE MASSY EST SOUTENU PAR PRÉFET DE LA RÉGION wolfgang georges amadeus bizet 25 octobre 1838, > mozart 3 juin 1875, Bougival 27 janvier 1756 > 5 décembre 1791, Salzbourg SA VIE DE COMPOSITEUR Issue d’une famille de musiciens, il révèle très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Il entre SA VIE DE COMPOSITEUR au Conservatoire de Paris à l’âge de 9 ans et il y Son père Léopold a une influence profonde collectionne les prix de solfège, piano, orgue et sur Wolfgang, tant sur sa vie personnelle que fugue. Il passe cinq ans en Italie, où il compose professionnelle. À six ans, le petit Mozart a déjà des œuvres déjà remarquables dont l’opéra composé un menuet et toute la jeunesse du bouffe Don Procopio en 1859. De retour à Paris, prodige se ponctue d’enseignements musicaux il passe son temps entre les travaux alimentaires et de voyages. La fréquence de ces derniers (des réductions pianistiques d’opéras, des est importante jusqu’en 1773, et lui permet de compositions de mélodies et de pièces pour rencontrer Schubert à Paris, Bach à Londres, ce piano) et ses tentatives pour s’imposer sur les qui fut une réelle source d’influence. Petit à petit, scènes parisiennes. Il est successivement frappé la chance et la fortune lui sourient. Il acquiert une par l’indifférence de ses œuvres et leurs modestes grande notoriété à Vienne notamment grâce à la succès. La malchance de Bizet se poursuit dans série de concertos pour piano et orchestre et il les années 1870, déjà marquées par la guerre. Ses décide de se marier à Constance Weber. Son succès compositions sont alors soit inachevées, soit elles est bel et bien présent et ses nombreuses créations ne connaissent la célébrité qu’après la mort de se dépouillent du provincialisme de Salzbourg. l’auteur. Le succès universel de Bizet est créé en Cependant dans les années 1790, il perd la faveur 1875 : Carmen. Cette œuvre jugée indécente par de la cour de Vienne ; sa vie personnelle et sa santé ses censeurs, est aussi indifférente au public à ses se dégradent peu à peu. Ses compositions restent débuts. Le succès vient à titre posthume. tout de même exceptionnelles. Son dernier chef- d’œuvre, le Requiem, est achevé après sa mort par son élève Sussmayer. SES PRINCIPALES ŒUVRES - La Symphonie en ut (1855) - David et Clovis et Clotilde, deux cantates SES OPÉRAS - Don Procopio, opéra-bouffe (1859) - Bastien Bastienne (1768, Vienne) - Les Pêcheurs de perles (1863) - Mithridate (1770, Milan) - La Jolie Fille de Perth (1870) - Lucio Silla (1772, Milan) - L’Opéra Djamileh (1872) - Le Roi pasteur (1775, Salzburg) - L’Arlésienne, musique de scène (1872) - Idomeneo, Rè di Creta (1781, Munich) - Carmen (1875) - L’Enlèvement au sérail (1782, Vienne) - Les Noces de Figaro (1786, Vienne) - Don Giovanni (1787, Vienne et Prague) - Cosi fan Tutte (1790, Vienne) - La Clémence de Titus (1791) - La Flûte enchantée (1791, Vienne) giuseppe verdi 10 octobre 1813, Busseto > 27 janvier 1901, milan

SA VIE DE COMPOSITEUR Verdi est un compositeur italien de la période SES OPÉRAS romantique ayant produit une vaste œuvre lyrique. - Oberto (1839) Musicien anti-doctrinaire n’ayant laissé aucun écrit - Un giorno di regno (1840) théorique, à la différence de son contemporain - Nabucco (1842) Wagner, il s’inscrit à la suite de Rossini, Bellini et - I Lombardi alla prima Crociata (1843), Donizetti, et constitue le lien entre le mélodrame devenu Jérusalem (1847) du début du siècle et le drame musical que - Ernani (1844) symbolise l’œuvre de Wagner. L’évolution que - Giovanna d’Arco (1845) Verdi impulse n’est pas lisible dans la progression - Alzira (1845) de son œuvre mais plutôt dans les principes qui se - Macbeth (1847, révisé en 1865) dégagent de ses compositions au fur et à mesure, - I Masnadieri (1847) comme l’importance de la théâtralité du sujet et de - Il Corsaro (1848) la mélodie. - La Battaglia di Legnano (1849) Verdi étudie au conservatoire de Milan grâce à son - Luisa Miller (1849) protecteur Barezzi, qui découvre le talent du jeune - Stiffelio (1850, rhabillé Aroldo en 1857) musicien alors qu’il remplace son instituteur à - Rigoletto (1851) l’orgue du village. Verdi travaille sur les œuvres des - Il Trovatore (1853) grands maîtres allemands aussi bien qu’italiens. Il - La Traviata (1853) présente avec succès son premier opéra en 1838, - Les vêpres siciliennes (1855) Oberto. Mais ce n’est rien comparé au triomphe de - Simon Boccanegra (1857, révisé en 1881) Nabucco, dont le chœur « Va pensiero » devient - Un ballo in maschera (1859) l’hymne symbolisant la résistance de l’Italie à la - La Forza del destino (1862) domination autrichienne. Le succès est à nouveau - Don Carlos (1867, révisé en 1884) au rendez-vous pour ses opéras suivants, Les - Aïda (1871) Lombards (1843) et surtout Macbeth (1847), - Missa di requiem (1874) dans lequel il perfectionne l’orchestration. Le - Otello (1887) travail psychologique qui y est esquissé domine - Falstaff (1893) tout à fait dans la « trilogie » : Rigoletto (expression des émotions contradictoires), Le Trouvère (trio amoureux) et La Traviata (souplesse du langage). Les créations se poursuivent, notamment à Paris ; Verdi est confronté à de nombreuses commandes mais mène entre-temps une carrière politique en tant que député (1861-1865). La fin de sa production est marquée par deux œuvres particulières : Otello, opéra foisonnant de nouvelles formules musicales, et Falstaff, seule grande comédie lyrique de Verdi. Dans un dernier éclat de rire, Verdi transmet à un public devenu complice une œuvre enlevée et fidèle à son amour de la voix. SES PRINCIPALES ŒUVRES - Ba-ta-clan (1855) jacques - Le Violoneux (1855) - Orphée aux Enfers (1858) - Mesdames de la Halle (1858) offenbach - Geneviève de Brabant (1859) - Monsieur Choufleuri restera chez lui (1861) 20 juin 1819, cologne > - La Chanson de Fortunio (1861) 5 octobre 1880, paris - Le Pont des Soupirs (1861) - Les Bavards (1862) - Lischen et Frischen (1863) SA VIE DE COMPOSITEUR - La Belle Hélène (1864) Il est le fils d’un maître de musique. Il étudie tout - La Vie parisienne (1866) d’abord le violon puis le violoncelle auprès de - Barbe-Bleue (1866) son père puis est envoyé à Paris à 14 ans pour y - La Grande Duchesse de Gérolstein (1867) suivre des cours au Conservatoire. Au bout d’un - La Périchole (1868) an, il abandonne ses études musicales et rejoint - Les Brigands (1869) l’orchestre de l’Opéra-Comique. Encouragé à la - Le Roi Carotte (1872) composition par Halévy, il écrit plusieurs morceaux - Pomme d’Api (1873) pour violoncelles. - Le Voyage dans la Lune (1875) Il donne des concerts dès 1839. L’année suivante, - Le Docteur Ox (1877) suite au décès de l’un de ses frères, il retourne à - Madame Favart (1878) Cologne et perd également sa mère. De retour - La Fille du tambour-major (1879) à Paris, il remporte un immense succès avec la «Chanson de Fortunio» écrite pour Le Chandelier d’Alfred de Musset en 1850. De 1850 à 1855, il est chef d’orchestre à la Comédie Française. En 1855, il ouvre son propre théâtre : Les Bouffes Parisiens. Le 21 octobre 1858, il remporte son premier grand succès avec l’opéra-bouffe Orphée aux enfers. En 1860, le ballet Le Papillon fait un triomphe et l’air de «La valse des rayons» est très célèbre. Désormais les chefs-d’œuvres se suivent : La Belle-Hélène (1864), Barbe-Bleue (1866), La Vie parisienne (1866), La Grande Duchesse de Gérolstein (1867), La Périchole, opéra romantique, aura moins de succès. La guerre de 1870 entre l’Allemagne et la l’oblige à se tourner vers des ouvrages moins féroces et à exploiter différemment son extraordinaire popularité. Son succès est toujours immense à l’étranger mais moins en France. En 1876, il entame une tournée triomphale aux Etats-Unis. De retour en France, il continue à composer : Madame Favart. Il meurt à Paris le 5 octobre 1880 sans avoir complètement achevé l’ouvrage qu’il portait en lui depuis sa jeunesse, Les Contes d’Hoffmann, représentés sur la scène parisienne du Théâtre de l’Opéra-Comique en février 1881. bastien bastienne Singspiel en un acte et sept tableaux. Sous les yeux d’un magicien, dans un cadre pastoral et enchanteur, les querelles, chagrins et réconciliations de deux jeunes amoureux illustrées par des jeux de séduction et des crises de jalousie.

« Wenn mein Bastien einst im Scherze » n°5 Wenn mein Bastien einst im Scherze Lorsque Bastien naguère en guise de badinage mir ein Blümchen sonst entwand, Venait m’arracher une fleurette, drang mir selbst die Lust durchs Herze, mon cœur lui-même se pénétrait de l’allégresse, die er bei dem Raub empfand. qu’il ressentait en la dérobant. Warum wird er von Geschenken Pourquoi les cadeaux faits par une autre einer andern jetzt geblendt? l’aveuglent-ils à présent ? Alles, was nur zu erdenken, Tout, vraiment tout ce qu’on peut imaginer, ward ihm ja von mir gegönnt. je le lui accordais bien volontiers. Meiereien, Feld und Herden, Métairies, champs et troupeau, bot ich ihm mit Freuden an. je les lui ai offerts avec joie. Jetz soll ich verachtet werden, Dois-je donc à présent endurer son mépris, Da ich ihm so viel getan ? pour avoir tant fait pour lui ?

« Würd’ich auch, wie manche Buhlerinnen » n°6 Würd ich auch wie manche Buhlerinnen, Si moi aussi, comme mainte femme galante, fremder Schmeicheleien niemals satt, j’étais insatiable de flatteries prodiguées par des wollt ich mir ganz leicht das Herz gewinnen inconnus, je gagnerais facilement le cœur von den schönsten Herren aus der Stadt. des plus beaux messieurs de la ville. Doch nur Bastien reizt meine Triebe, Mais seul Bastien répond à mon inclination und mit Liebe wird ein Andrer nie belohnt. et je ne récompenserai jamais quelque autre de mon Geht ! Sag ich. amour. Allez ! Dis-je. Und lernt von meiner Jugend, Et apprenez de ma jeunesse daß die Tugend que la vertu auch in Schäferhütten wohnt. habite aussi dans les bergeries.

Le devoir du premier commandement ouverture Considéré parfois comme le premier opéra de La deuxième et la troisième partie furent Mozart, c’est en fait davantage une cantate. complétées respectivement par Michael Haydn L’œuvre se situe dans la tradition du drame scolaire et Anton Cajetan Adlgasser. Elles sont aujourd’hui jésuite des XVIIe et XVIIIe. Seule la première partie perdues. fut composée par Mozart, probablement aidé de son père Léopold, dont l’écriture se retrouve dans l’autographe. Cosi fan tutte L’intrigue se déroule au XVIIIe siècle dans la baie se montrent outrées lorsque leur servante Despina de Naples. Profondément convaincu de l’infidélité (complice de Don Alfonso) introduit chez eux des femmes, le cynique Don Alfonso provoque ses ces deux Albanais qui se montrent aussitôt jeunes amis Ferrando et Guglielmo en mettant en entreprenants. Les deux sœurs les repoussent doute la constance de leurs fiancées, les sœurs d’abord vertueusement, mais se laissent bientôt Dorabella et Fiordiligi. Pour prouver ce qu’il séduire par ces nouveaux soupirants qui, masqués avance, Alfonso leur propose le plan suivant : sous une fausse identité, déchantent peu à peu annoncer à leur belle leur départ à la guerre, puis de voir leurs maitresses les trahir ainsi. « Elles revenir sous les traits de soldats albanais, prêts font toutes ainsi ! » (« Cosi fan tutte ») conclue à tout pour séduire les fiancées esseulées. Leurs Don Alfonso, ravi d’avoir prouvé sa théorie. La « vrais » amants partis, Fiordiligi et Dorabella supercherie découverte, les deux couples se reformeront malgré tout, sans grande illusion sur leur bonheur.

« Una donna a quindici anni » acte 2 - despina

Una donna a quindici anni Une femme à quinze ans dee saper ogni gran moda, Doit savoir tout ce qui se fait, dove il diavolo ha la coda, Où le diable a la queue, cosa é bene, e mal cos’è. Ce qui est bien et ce qui est mal. Dee saper le maliziette Elle doit connaître les petites malices che innamorano gli amanti, Qui énamourent les amants, finger riso, finger pianti, Feindre le rire, les pleurs, inventar i bei perché. Inventer les bonnes excuses.

Dee in un momento dar retta a cento, Elle doit en un moment, Prêter attention à cent ; colle pupille parlar con mille. De la prunelle parler à mille, Dar speme a tutti, Donner espoirs à tous, sien belli o brutti, qu’ils soient beaux ou laids, saper nascondersi senza confondersi, Savoir dissimuler sans s’embrouiller, senza arrossire saper mentire, Sans rougir savoir mentir e qua¡ regina dall’alto soglio, Et, telle une reine du haut de son trône, Col «posso e voglio» farsi ubbidir. Avec un « je peux et je veux » se faire obéir.

Par ch’abbian gusto Il semble qu’elles prennent goût Di tal dottrina ; A une telle doctrine ; Viva Despina che sa servir ! Vive Despina qui sait servir.

Cosi fan tutte - 2009 / Massy La Clémence de Titus extrait de l’ouverture L’empereur de Rome Titus qui aime Bérénice, est visé par un complot ourdi par l’ambitieuse Vitellia, qui veut l’épouser. Pour parvenir à ses fins elle se sert de l’amour que lui voue Sextus, ami cher au cœur de Titus. Bienveillant et empreint de justice, l’empereur finira par pardonner à tous les conjurés. Les Noces de Figaro - 2012 / Massy Les Noces de Figaro Près de Séville, au Château Almaviva, à la fin du XVIIIe siècle. Figaro et Suzanne, respectivement valet et femme de chambre du Comte et de la Comtesse Almaviva, préparent leurs noces. Mais leur joie risque d’être ternie par les audaces du Comte, prêt à tout pour séduire la future mariée. Aidés de la Comtesse, elle-même délaissée par son époux volage, Figaro et Suzanne devront faire preuve d’imagination pour déjouer les pièges d’Almaviva, éviter les chausse-trapes sournoises des Marceline, Bartholo et autre Basile, et utiliser au mieux les maladresses de Chérubin, jeune page enflammé. Rythmée par d’incroyables quiproquos, qui glissent en clin d’œil vers d’indicibles instants de mélancolie, la Folle Journée verra s’abattre les masques un à un et mettre à nu la vérité des cœurs.

« Deh vieni non tardar » acte 4 - suzanne Giunse alfin il momento Que vienne enfin l’heure Che godrò senz’affanno De me réjouir sans soucis In braccio all’idol mio. Dans les bras de mon bien-aimé ! Timide cure, uscite dal mio petto, Je serai délivrée d’un bien pesant fardeau. A turbar non venite il mio diletto! Ne troublez plus mon bonheur. Oh, come par che all’amoroso foco Quel feu est aussi ardent que l’amour ? L’amenità del loco, Ce que ces lieux sont charmants, La terra e il ciel risponda, Comme la terre et le ciel se touchent ! Come la notte i furti miei seconda! Comme la nuit apaise mes tourments.

Deh, vieni, non tardar, oh gioia bella. Viens n’attends pas, ô quelle joie ! Vieni ove amore per goder t’appella, Accours à mon appel pressant, Finché non splende in ciel notturna face, Jusqu’à ce que les astres du ciel palissent, Finché l’aria è ancor bruna e il mondo tace. Jusqu’au silence de l’aube. Qui mormora il ruscel, qui scherza l’aura, Le ruisseau murmure, la brise chantonne Che col dolce sussurro il cor ristaura, Doucement, consolant le coeur. Qui ridono i fioretti e l’erba è fresca, Les fleurs rient, l’herbe est fraîche, Ai piaceri d’amor qui tutto adesca. Tout ici invite aux joies de l’amour. Vieni, ben mio, tra queste piante ascose, Viens, o mon bien-aimé, caché dans ces haies, Ti vo’ la fronte incoronar di rose. Viens te faire couronner de fleurs.

« Porgi amor » acte 2 - la comtesse

Porgi, amor, qualche ristoro Que l’amour apporte un réconfort al mio duolo a’miei sospir ! à ma douleur, à mes soupirs ! O mi rendi il mio tesoro, Qu’il me rende mon trésor o mi lascia almen morir ! ou qu’il me laisse au moins mourir ! dans un bois carmen En Espagne, à Séville. Arrêtée à la suite d’une solitaire querelle, Carmen, bohémienne au tempérament Dans un bois solitaire et sombre de feu, séduit le brigadier Don José, fiancé à Je me promenais l’autr’ jour, Micaëla, et lui promet son amour s’il favorise Un enfant y dormait à l’ombre, son évasion. Don José libère Carmen, et se fait C’était le redoutable Amour. emprisonner à son tour. Il la retrouve deux mois plus tard parmi les contrebandiers. Pour elle, J’approche, sa beauté me flatte, José se fait déserteur, et enchainé à sa passion Mais je devais m’en défier; dévorante pour Carmen, la poursuit de sa jalousie. La bohémienne finit par le repousser, Il avait les traits d’une ingrate, et seule Micaëla parvient à ramener José au Que j’avais juré d’oublier. chevet de sa mère mourante. L’ultime rencontre entre Carmen et Don José se déroule devant les Il avait la bouche vermeille, Arènes de Séville : alors qu’elle attend son nouvel Le teint aussi frais que le sien, amant, le torero Escamillo, José tente, dans une Un soupir m’échappe, il s’éveille; ultime confrontation, de convaincre Carmen de L’Amour se réveille de rien. revenir auprès de lui. Désespéré, Don José supplie, implore, menace, mais elle, brave, refuse net : il la Aussitôt déployant ses ailes et saisissant poignarde, avant de confesser son crime devant Son arc vengeur, la foule. L’une de ses flèches, cruelles en partant, Il me blesse au cœur. « La Garde montante » Va! va, dit-il, aux pieds de Sylvie, De nouveau languir et brûler! acte 1 - groupe de gamins Tu l’aimeras toute la vie, qui jouent aux soldats Pour avoir osé m’éveiller. Avec la garde montante, Nous arrivons nous voilà ! Sonne trompette éclatante taratatataratata . Nous marchons la tête haute Comme de petits soldats Carmen - 2011 / Massy Marquant sans faire de faute 1,2, marquant le pas. Les épaules en arrière Et la poitrine en dehors Les bras de cette manière Tombant tout le long du corps Avec la garde montante Nous arrivons, nous voilà ! sonne trompette éclatante taratata taratata

tatatatatatata taratataratatata taratata taratata taratataratatata (x 2)

Nous marchons la tête haute comme de petits soldats marquants sans faire de fautes 1,2, marquant le pas les épaules en arrière et la poitrine en dehors avec la garde de montante nous arrivons nous voilà sonne trompette éclatante tarratata tarratata tarratata. Les Contes d’Hoffmann - 2011 / Massy les contes d’hoffmann A Munich, dans la taverne à vins de Luther – là où débute et finit l’opéra – le poète Hoffmann, flanqué de son confident Nicklausse, entame le récit de ses trois amours malheureux, dans lesquels le conseiller Lindorf a joué un rôle crucial, vêtu de trois costumes différents, tous plus diaboliques les uns que les autres. Dans la passion folle d’Hoffmann pour la poupée Olympia, Lindorf est devenu Coppélius, camelot brisant net le rêve impossible du poète. Face à la cantatrice Antonia, il a été le Docteur Miracle, charlatan maléfique dont les conseils ont foudroyé la jeune fille, et tué par là même l’amour éperdu d’Hoffmann pour elle. A Venise enfin, le magicien Dapertutto a manœuvré la courtisane Giulietta – objet des désirs d’Hoffmann – pour qu’elle obtienne de lui son reflet – autrement dit son âme. Mais Giulietta a fui, et la jalousie et le crime se sont mêlés à cette histoire sordide, funeste une fois de plus. « barcarolle » acte 3

Belle nuit, oh nuit d’amour il trovatore Souris à nos ivresses Le Comte de Luna est épris de Leonora, dame Nuit plus douce que le jour d’honneur de la princesse d’Aragon. Il voudrait se Oh belle nuit d’amour débarrasser de son rival, un mystérieux trouvère Le temps fuit et sans retour qui égrène des sérénades sous les fenêtres de Emporte nos tendresses Leonora dont il a su conquérir le cœur. Le Comte Loin de cet heureux séjour ne sait pas que celui qui suscite sa jalousie, Manrico, Le temps fuit sans retour est en réalité son propre frère jadis enlevé par une Zéphyrs embrasés bohémienne et que tous croient mort. Azucena, la Versez nous vos caresses fille de cette bohémienne brûlée pour sorcellerie, Zéphyrs embrasés a recueilli et élevé Manrico comme son fils. Elle Vos baisers ! Vos baisez ! Ah ! seule connaît le lien de parenté qui unit les deux Belle nuit, oh nuit d’amour hommes. Animée par le désir de venger sa mère Souris à nos ivresses injustement condamnée par le père des deux Nuit plus douce que le jour frères, elle ne révèlera la vérité qu’au moment Oh belle nuit d’amour ultime où le Comte de Luna fera conduire Manrico au supplice. Azucena triomphera alors : elle aura Oh belle nuit d’amour vengé sa mère en laissant le Comte assassiner son Ah ! Souris à nos ivresses propre frère. Souris à nos ivresses Nuit d’amour, Ô nuit d’amour ! Oh belle nuit d’amour « Chi del gitano » acte 2 - chœur des gitans

Vedi ! Le fosche notturne spoglie Voyez ! L’immense voûte du ciel de’ cieli sveste l’immensa volta ; Dépouille ses sombres voiles nocturnes ; sembra una vedova che alfin si toglie On dirait une veuve qui quitte enfin i bruni panni ond’era involta. Le noir manteau qui la vêtait. All’opra ! All’opra ! Dàgli, martella. Au travail ! Au travail ! Allons, frappez. Chi del gitano i giorni abbella ? Qui embellit les jours du gitan ? La zingarella ! La petite gitane ! Versami un tratto : lena e coraggio Remplis mon verre : le corps et l’âme il corpo e l’anima traggon dal bere. Puisent courage dans la boisson, Oh! Guarda! Guarda! Del sole un raggio Oh, regarde ! Regarde ! Un rayon de soleil brilla più vivido nel mio (tuo) bicchiere ! Brille plus vif dans mon (ton) verre ! All’opra! All’opra ! Au travail ! Au travail ! Chi del gitano i giorni abbella ? Qui embellit les jours du gitan ? La zingarella ! La petite gitane !

nabucco L’histoire du Nabucco est celle des Hébreux, Les Hébreux expriment leur désir de liberté et la défaits en 586 avant J.C. par le roi de Babylone, nostalgie de leur terre natale. Cela suscite chez Nabuchodonosor. Ils sont emmenés en captivité les Italiens un tel enthousiasme que ce thème à Babylone. Le chœur « Va Pensiero » est la sera utilisé comme hymne national italien sous voix du peuple Hébreux réduit en esclavage par l’occupation autrichienne. Nabuchodonosor.

« va pensiero » chœur des esclaves

Va, pensiero, sull’ali dorate ; Va, pensée, sur tes ailes dorées ; Va, ti posa sui clivi, sui colli, Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines, Ove olezzano tepide e molli Où embaument, tièdes et suaves, L’aure dolci del suolo natal ! Les douces brises du sol natal !

Del Giordano le rive saluta, Salue les rives du Jourdain, Di Sionne le torri atterrate... Les tours abattues de Sion ... Oh mia patria si bella e perduta ! Oh ma patrie si belle et perdue ! O membranza sì cara e fata l! Ô souvenir si cher et funeste !

Arpa d’or dei fatidici vati, Harpe d’or des devins fatidiques, Perché muta dal salice pendi ? Pourquoi, muette, pends-tu au saule ? Le memorie nel petto raccendi, Rallume les souvenirs dans le cœur, Ci favella del tempo che fu ! Parle-nous du temps passé !

O simile di Solima ai fati Ô semblable au destin de Solime Traggi un suono di crudo lamento, Joue le son d’une cruelle lamentation O t’ispiri il Signore un concento O que le Seigneur t’inspire une harmonie Che ne infonda al patire virtù ! Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances ! constantin rouits direction musicale Violoncelliste de formation, Constantin Rouits suit d’abord un cursus scientifique, tout en poursuivant des études musicales d’écriture, orchestration et direction d’orchestre au CNR de Lille. Il entre à l’Ecole Normale de Musique de Paris où il obtient le diplôme supérieur de direction d’orchestre. En 2007, il intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les classes d’Analyse, d’harmonie, de contrepoint et de direction d’orchestre. tatiana probst Constantin Rouits a par ailleurs dirigé de soprano nombreux orchestres : l’Orchestre Symphonique Tatiana Probst (soprano et compositeur) naît au de Lviv (Ukraine), le Hungarian Symphony sein d’une famille d’artistes et commence très Orchestra de Miskolc, le Janacek Philharmonic tôt la musique. Après un premier prix de piano Orchestra, l’Orchestre des Grandes Ecoles de et un prix d’excellence de musique de chambre, Lyon, l’Orchestre des Lauréats du CNSMDP, elle étudie le chant auprès de Mireille Alcantara, l’Orchestre Musiques en Seine, l’Orchestre de la obtient son Master au Conservatoire de Paris RATP, la troupe d’opérette Les Palétuviens. Il fonde (CNSMDP) et remporte plusieurs prix dans en 2009 le Sinfonia Pop Orchestra, orchestre différents concours internationaux. composé de jeunes musiciens professionnels Son répertoire s’étend de l’opéra à l’oratorio talentueux dédié à la musique de film au concert faisant une part belle à la mélodie française. Elle et à l’enregistrement. Sa carrière musicale le se produit aussi bien en soliste avec orchestre qu’à conduit à collaborer avec de nombreux solistes l’IRCAM avec dispositif électronique. tels qu’Edgar Moreau, Tristan Pfaff, Guillaume Début 2015, elle participe à une série de concerts Vincent, Anaïs Gaudemard, Guillaume Plays, Julien avec orchestre et le ténor Jeremy Duffau autour Lazignac. Depuis 2012, il est chef d’orchestre de la musique de Verdi (avec l’OSS sous la permanent de l’Orchestre de l’Opéra de Massy, ce direction de Pierre Deville ), et à un concert en qui le conduit à participer à plusieurs productions soliste avec Le chœur Vittoria d’Île-de-France lyriques (Les pêcheurs de Perles, Don Giovanni, la sous la baguette de Michel Piquemal (Messe en Cenerentola…) et assure également nombre de Ré et Te deum de Dvorak) puis en mai 2015, elle concerts symphoniques de la saison. interprète avec succès le rôle de Musette dans La Bohème de Puccini à l’Opéra de Reims. Parmi ses derniers projets : Micaëla dans Carmen les musiciens de Bizet à l’Opéra de Rabat en avril 2016 Violon 1 Cécile Wiener - Violon 2 Constance Lelarge Alto Ghislaine Rouits - Violoncelle Jean Taverne Contrebasse avec l’Orchestre Philharmonique du Maroc, François Ducroux - Flûte Blandine Julian Hautbois Didier « Nuit Magique... » (concert hommage à Henri Costarini - Clarinette François Pascal Basson Gérald Dutilleux) avec Marc Minkowski au Festival « Ré Porretti - Cor Jean-Michel Tavernier - Piano Aeyoung Byun Trompette Augustin Zevort Majeure » en mai, avant de participer en juillet à la 29e édition du Violon sur le Sable qui se tient à Royan devant plus de 50.000 spectateurs. les choristes Tatiana est soutenue depuis 2008 par la Fondation Collège Condorcet de Dourdan Eva Biggi, Sigrid Bizot, Hippocrène. Jeanne Buclez, Aloys Buono, Lucas Buono, Agnès Canet, Eva Chardine, Emilia Chevrier, Thibault Colas Des Francs, Juliette Duboue, Audrey Fayolle, Antonin Fromentel, Caroline Henry, Alpha Hulot, Laetitia Jarrari, Nils Josselin, Matthieu Kaszprzak, Maxim Lalane, Rémi Laurent, Nora Le Foll, Lilou Letocquart, Louann Nivet-Guidou, Noann

Neufcour, Denis Nguyen, Cordelia Olivi, Thaïs Ombredane, publique sur la voie jeter soins - Ne pas nos - 09/2016 Imprimé par © Opéra de Massy Eléa Petit, David Postel, Marie Rakotoniraini, Emilie Ropars, Mathilde Sonnier, Emma Suaud, Ursula, Tchogninou, Anissa Thiebault, Charlotte Vaillant, Capucine Venance, Oscar Venance, Louise Wicquart. Lycée René Cassin d’Arpajon Salomé Rouque, Marine Yver, Paul Lefrançois, Eloi Huvet, Hugo Maurin, Camille Gagnon, Heloïse Gouin, Armaëlle Villemonteix, Maéva Pottier, Emeline Pommier, Sarah Poubanne.