TRANSFERTS PONCTUELS DE MATERIAUX SUR L’ATTERRISSEMENT DE BRIGNON

Dossier d’enquêtes publiques et administratives

DOSSIER DE DECLARATION D’INTERET GENERAL au titre de l’article

L. 211-7 du Code de l’Environnement sept 2019 Dossier financé par :

l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse

et le Syndicat Mixte Départemental d’Aménagement et de Gestion des Cours d’Eau et Milieux Aquatiques du

Table des matières

1 Avant-Propos ...... 3

2 Contenu du dossier de DIG ...... 3

A. Cadre réglementaire de la demande de Déclaration d’Intérêt Général .... 4

3 Identification du maître d’ouvrage ...... 4

4 Cadre réglementaire ...... 5 4.1 Rappels des principaux droits et devoirs des riverains ...... 5 4.1.1 Les principaux droits des propriétaires riverains ...... 5 4.1.2 Les devoirs et obligations des propriétaires riverains ...... 5 4.1.3 Les recours contre l’insuffisance d’entretien des riverains ...... 6 4.2 Contexte réglementaire de la DIG ...... 6 4.2.1 Les dispositions de l’article L. 211-7 du Code de l’Environnement ...... 6 4.2.2 Servitude de passage et convention d’accès aux parcelles ...... 7 4.2.3 Incidences sur le droit de pêche du propriétaire riverain ...... 7 4.2.4 Part prise par les fonds publics dans le financement ...... 8 4.3 Documents cadre ...... 8 4.3.1 Orientations de la Directive cadre Européenne sur l’Eau et du SDAGE ...... 8 4.3.2 Rappel des orientations du SAGE des Gardons ...... 9 4.3.3 Le Contrat de rivière des Gardons ...... 9 4.3.4 Le PAPI Gardons ...... 10

B. Mémoire justifiant l’intérêt des opérations ...... 11

5 Contexte des travaux d’intérêt général ...... 11 5.1 Bilan des précédentes interventions ...... 11 5.2 Communes et cours d’eau concerné par la DIG ...... 12

6 Intérêt général des travaux ...... 12 6.1 Approche générale des travaux sur les atterrissements ...... 12 6.2 Gestion de l’atterrissement au niveau de Brignon ...... 13 6.3 Durée de validité de la Déclaration d’Intérêt Général ...... 13

C. Mémoire explicatif et calendrier prévisionnel des travaux ...... 14

7 Descriptif du projet ...... 14

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7.1 Carte de localisation ...... 14 7.2 Objectif des travaux ...... 15 7.2.1 La scarification ...... 15 7.2.2 Le transfert des matériaux ...... 15 7.3 Fréquence d’intervention et montants prévisionnel ...... 15 7.3.1 Objectifs de gestion, volumes et fréquence des transferts ...... 15 7.3.2 Fréquence prévisionnelle ...... 15 7.3.3 Montants prévisionnels ...... 16 7.4 Subventions ...... 16 7.5 Synthèse ...... 16

D. Participation des personnes ayant rendu les travaux nécessaires ou y trouvant leur intérêt ...... 17

E. ANNEXES ...... 18

Liste des parcelles concernées par les travaux ...... 18

Liste des figures Figure 1 : Carte de suivi topographique 11 Figure 2 : Carte de localisation (IGN et Orthophotographie 2015 – SIG LR) 15

Liste des tableaux Tableau 1 : Montant estimatif des travaux sur l’atterrissement 65-66 sur 5 années, en €HT 16

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1 Avant-Propos

L’Etablissement Public Territorial des Gardons (EPTB Gardons, ex SMAGE des Gardons) conduit depuis 2003 des travaux de gestion de la végétation des cours d’eau sur le territoire des communes adhérentes. Ces travaux sont de 3 types : restauration et entretien de la ripisylve (RF) ; gestion des atterrissements et gestion des espèces invasives. Ils sont motivés par la gestion du risque inondation (RF, atterrissements) et la gestion équilibrée des milieux aquatiques sur un bassin versant soumis à des crues catastrophiques (1907, 1958, 2002 pour les plus généralisées).

Une Déclaration d’intérêt général a permis de couvrir la période 2011-2016, elle a été rééditée pour la période 2017-2022 (Arrêté inter-préfectoral n°30-2017-01-05-001 déclarant d’intérêt général les travaux d’entretien et de restauration prévus dans le programme pluriannuel de gestion du bassin des Gardons 2017-2022), puis à la suite de la prise de compétence GEMAPI sur l’ensemble du bassin versant cette dernière a été actualisée en 2018 (Arrêté inter-préfectoral N° 30-20180912-002 déclarant d’intérêt général les travaux de restauration et d'entretien des cours d'eau du bassin versant des Gardons prévus dans le programme pluriannuel de gestion 2018-2023).

Cette DIG pour les travaux de gestion de la végétation des cours d’eau était accompagnée d’un Dossier de Déclaration loi sur l’eau au titre des articles L.214-1 à L.214-11 du Code de l’Environnement.

Cependant, sur les 215 zones d’atterrissements recensées en 2018, 2 sites nécessitent des travaux ponctuels de déblai-transfert localisé de matériaux pouvant dépasser le seuil de Déclaration de 2 000 m3 au titre de la rubrique 3.2.1.0 de la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du Code de l’Environnement. Il s’agit des atterrissements : - n°50 : traversée d’ (entre le pont principal ou vieux pont) et l’aval immédiat du pont submersible - n°66 : Brignon, au niveau du pont de la RD 7

La commune de Brignon est traversée par le Gardon qui draine un bassin versant d’environ 1 100 km². Ce cours d’eau cévenol est responsable d’inondations violentes dont les plus dommageables ont été celles de 1958 et 2002. Les enjeux concernés sont significatifs : 785 habitants, un foyer communal, des commerces dont une pharmacie.

2 Contenu du dossier de DIG

Conformément à l’article R. 214-1011 du Code de l’Environnement (et en l’absence de participation financière des personnes ayant rendu les travaux nécessaires ou y trouvant un intérêt), le dossier de Déclaration d’Intérêt Général doit comprendre : – Les pièces mentionnées au I de l’article R. 214-99 : • « 1° Un mémoire justifiant l'intérêt général ou l'urgence de l'opération ; • 2° Un mémoire explicatif présentant de façon détaillée : a) Une estimation des investissements par catégorie de travaux, d'ouvrages ou d'installations ; b) Les modalités d'entretien ou d'exploitation des ouvrages, des installations ou du milieu qui doivent faire l'objet des travaux ainsi qu'une estimation des dépenses correspondantes ; • 3° Un calendrier prévisionnel de réalisation des travaux et d'entretien des ouvrages, des installations ou du milieu qui doit faire l'objet des travaux. » – Le dossier de déclaration prévu à l’article R. 214-32

1 Relatif aux opérations soumises à déclaration au titre des articles L. 214-1 à L. 214-6 du Code de l’Environnement

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A. CADRE REGLEMENTAIRE DE LA DEMANDE DE DECLARATION D’INTERET GENERAL

3 Identification du maître d’ouvrage

La présente demande est sollicitée par l’EPTB Gardons EPTB Gardons (anciennement nommé Syndicat Mixte d'Aménagement et de 6, avenue du Général Leclerc Gestion Equilibrée des Gardons), dont le siège social se trouve à 30 000 NIMES l’adresse mentionnée ci-après. Tel : 04 66 21 73 77 Fax : 04 66 21 24 28 Le syndicat a vocation de contribuer à la gestion de l’eau, des Courriel : [email protected] milieux aquatiques et du risque inondation sur son territoire, dans Site Internet : www.les-gardons.fr l’esprit des missions dévolues aux EPTB, et d’assurer, le cas échéant, la maitrise d’ouvrage d’études et de travaux pour le compte de ses membres dans ces domaines de compétence.

Au regard de ses statuts, les compétences de l’EPTB concernent (en détail les missions en rapport avec le projet) :  Aménagement d'un bassin ou d'une fraction de bassin hydrographique. • L'étude et la mise en œuvre de stratégies d'aménagement de bassins versants ou sous-bassins versants, • la préservation, la restauration et la gestion des champs d'expansion des crues, des espaces de mobilité et des zones de ralentissements dynamiques,  Entretien et aménagement de cours d'eau, canaux, lacs, plans d'eau, y compris les accès à ce cours d'eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d'eau • l'entretien du lit, des berges et de la ripisylve (planification, études et travaux),  La défense contre les inondations et contre la mer  La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines • les opérations de protection, de renaturation, de restauration, de gestion et de valorisation de zones humides, écosystèmes aquatiques, et formations boisées riveraines (ripisylve), • la restauration et la gestion du transport sédimentaire, • la restauration des bras morts, • la gestion des espèces exotiques envahissantes en milieux aquatiques et riverains des zones humides.  Actions en faveur de la protection et de la conservation des eaux superficielles et souterraines (mission exercée dans le cadre de compétences hors GEMAPI)

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4 Cadre réglementaire

4.1 Rappels des principaux droits et devoirs des riverains

4.1.1 Les principaux droits des propriétaires riverains Le droit de propriété Le droit de propriété du lit est réglementé par l'article L. 215.2 du Code de l’Environnement. Il stipule que « le lit des cours d'eau non domaniaux appartient aux propriétaires des deux rives. Si les deux rives appartiennent à des propriétaires différents, chacun d'eux a la propriété de la moitié du lit, suivant une ligne que l'on suppose tracée au milieu du cours d'eau, sauf titre ou prescription contraire ». Le droit d’usage préférentiel Aux termes de l'article L. 215.1 du Code de l’Environnement et de l'article 644 du Code civil, les riverains possèdent un droit d'usage préférentiel leur permettant d'utiliser les eaux courantes pour un usage personnel ; ce droit n’est toutefois valable « que dans les limites déterminées par la loi ». Les propriétaires riverains « sont tenus de se conformer, dans l'exercice de ce droit, aux dispositions des règlements et des autorisations émanant de l'administration ». En particulier, les éventuelles modifications du cours de la rivière qu'un riverain pourrait, en principe, effectuer à l'intérieur de sa propriété, demeurent subordonnées aux dispositions des articles L. 214-1 à L. 214.6 du Code de l’Environnement et à l’article R. 214-1 de ce même code. Le droit de pêche Le droit de pêche des riverains est codifié dans les articles L. 435-4 à L. 435-5 du Code de l’Environnement. Attribué aux propriétaires riverains, il dépend de la propriété et chaque riverain est détenteur du droit de pêche jusqu’au milieu du cours d’eau. Il lui appartient de décider s’il autorise ou pas l’exercice du droit de pêche à tout autre personne. Par ailleurs, il ne doit aucun droit de passage aux pêcheurs ni aux promeneurs. L’article L. 435-5 du Code de l’Environnement précise les modalités d’exercice du droit de pêche par l'association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d'eau ou, à défaut, par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique lors d’un entretien de cours d'eau non domanial majoritairement financé par des fonds publics (cf. paragraphe 4.2.3 page 7).

4.1.2 Les devoirs et obligations des propriétaires riverains Les riverains des cours d’eau non domaniaux bénéficient de droits plus étendus que ceux des cours d’eau domaniaux. La contrepartie en est le respect de certaines obligations listées ci-après. L’entretien régulier du cours d’eau Les riverains sont tenus, aux termes de l’article L.215-14 du Code de l’Environnement, a un entretien régulier du cours d’eau visant à maintenir ce dernier dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique. Les travaux considérés dans le cadre de l’entretien du cours d’eau sont le désembâclement, la suppression des débris et des atterrissements, l’enlèvement des flottants ou non par élagage ou recépage de la végétation des rives. La protection du patrimoine piscicole Il s'agit de la contrepartie de l'exercice du droit de pêche ; en effet au titre de l’article L. 432-1 du Code de l’Environnement, le propriétaire détenteur de ce droit se doit « de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d'entretien, sur les berges et dans le lit du cours d'eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique ». Précisons que, au titre de ce même article, cette obligation peut être le cas échéant être prise en charge par une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou par la fédération départementale des

EPTB Gardons 5 associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui, en contrepartie, exerce gratuitement le droit de pêche pendant la durée de la prise en charge de cette obligation. Cette durée peut être fixée par convention. En cas de non-respect de l'obligation de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques, les travaux nécessaires peuvent être effectués d'office par l'administration aux frais du propriétaire ou, si celui-ci est déchargé de son obligation, aux frais de l'association ou de la fédération qui l'a prise en charge. Par ailleurs, l’article L. 433-3 du Code de l’Environnement précise que « l'exercice d'un droit de pêche emporte obligation de gestion des ressources piscicoles. Celle-ci comporte l'établissement d'un plan de gestion. En cas de non-respect de cette obligation, les mesures nécessaires peuvent être prises d'office par l'administration aux frais de la personne physique ou morale qui exerce le droit de pêche. »

4.1.3 Les recours contre l’insuffisance d’entretien des riverains L’absence d’entretien sur les cours d’eau non domaniaux et le non-respect des devoirs des riverains peuvent être palliés par la prise en charge des travaux par une collectivité publique au titre de l’article L. 211-7 du Code de l’Environnement (cf. paragraphe 4.2.1 ci-après).

4.2 Contexte réglementaire de la DIG

4.2.1 Les dispositions de l’article L. 211-7 du Code de l’Environnement Le présent dossier constitue une demande de Déclaration d’Intérêt Général (DIG) au titre de l’article L. 211-7 du Code de l’Environnement. En application de cet article, l’EPTB Gardons est « habilité à entreprendre l'étude, l'exécution et l'exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d'intérêt général ou d'urgence, dans le cadre du schéma d'aménagement et de gestion des eaux s'il existe, et visant : 1° L'aménagement d'un bassin ou d'une fraction de bassin hydrographique ; 2° L'entretien et l'aménagement d'un cours d'eau, canal, lac ou plan d'eau, y compris les accès à ce cours d'eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d'eau ; 3° L'approvisionnement en eau ; 4° La maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement ou la lutte contre l'érosion des sols ; 5° La défense contre les inondations et contre la mer ; 6° La lutte contre la pollution ; 7° La protection et la conservation des eaux superficielles et souterraines ; 8° La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines ; 9° Les aménagements hydrauliques concourant à la sécurité civile ; 10° L'exploitation, l'entretien et l'aménagement d'ouvrages hydrauliques existants ; 11° La mise en place et l'exploitation de dispositifs de surveillance de la ressource en eau et des milieux aquatiques ; 12° L'animation et la concertation dans le domaine de la gestion et de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques dans un sous-bassin ou un groupement de sous-bassins, ou dans un système aquifère, correspondant à une unité hydrographique.

Du strict point de vue juridique, la DIG est un préalable obligatoire à toute intervention du maître d’ouvrage en matière d’aménagement et de gestion de la ressource en eau, car elle permet : – de définir l’intérêt général des travaux ou l’urgence de ces derniers, – de légitimer l’intervention des collectivités publiques sur des propriétés privées au moyen de deniers publics.

La procédure de mise en œuvre de la Déclaration d’Intérêt Général est régie par les articles R. 214-88 à R. 214- 104 du Code de l’Environnement.

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Les opérations de travaux sont soumises à déclaration au titre des articles L. 214-1 à L. 214-6 du Code de l’Environnement. Le contenu du dossier est prescrit par l’article R. 214-99 du même code.

L’article L. 151-37 du rural et de la pêche maritime cité par l’article R. 214-88 dispense d’enquête publique « les travaux d'entretien et de restauration des milieux aquatiques » à condition « qu'ils n'entraînent aucune expropriation et que le maître d'ouvrage ne prévoie pas de demander une participation financière aux personnes intéressées ».

Au titre de l’article R. 214-97 du Code de l’Environnement et en l’absence de déclaration d’utilité publique et de demande de participation financière des personnes ayant rendu les travaux nécessaires ou y trouvant un intérêt, la décision déclarant l’opération d’intérêt général fixe le délai de la DIG. Le commencement de réalisation substantiel des opérations déclarées d’intérêt général doit avoir lieu durant ce délai sous peine de rendre caduque la DIG.

Les travaux envisagés par l’EPTB, s’intégrant dans un programme de gestion globale à l’échelle des bassins versants rentrent dans le cadre des opérations définies par l’article L. 215-15 du Code de l’Environnement (opérations groupées d’entretien régulier d’un cours d’eau menées dans le cadre d’un plan de gestion établi à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente et compatible avec les objectifs du SAGE lorsqu’il existe). Conformément à ce même article : - « lorsque […] les syndicats mixtes créés en application de l'article L. 5721-2 du code général des collectivités territoriales prennent en charge cet entretien groupé en application de l'article L. 211-7 du présent code, l'enquête publique prévue pour la déclaration d'intérêt général est menée conjointement avec celle prévue à l'article L. 214-4. La déclaration d'intérêt général a, dans ce cas, une durée de validité de cinq ans renouvelable ». Ce renouvellement s’effectuera suite à l’élaboration d’un programme complémentaire par le maître d’ouvrage qui le soumettra à l’autorité administrative ; - le programme d’intervention (plan de gestion) « peut faire l'objet d'adaptations, en particulier pour prendre en compte des interventions ponctuelles non prévisibles rendues nécessaires à la suite d'une crue ou de tout autre événement naturel majeur […] ainsi que toute opération s'intégrant dans un plan d'action et de prévention des inondations. Ces adaptations sont approuvées par l'autorité administrative ».

4.2.2 Servitude de passage et convention d’accès aux parcelles L’article L. 215-18 du Code de l’Environnement spécifie que pendant la durée des travaux visés à l’article L. 215- 15 du Code de l’Environnement (les opérations envisagées par l’EPTB étant visées par cet article – cf. paragraphe précédent), « les propriétaires sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et les agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs ou ouvriers, ainsi que les engins mécaniques strictement nécessaires à la réalisation de travaux, dans la limite d’une largeur de 6 m ». Il convient de préciser que « les terrains bâtis ou clos de murs à la date du 3 février 1995 ainsi que les cours et jardins attenant aux habitations sont exempts de la servitude en ce qui concerne le passage des engins ». Par ailleurs, « la servitude […] s'applique autant que possible en suivant la rive du cours d'eau et en respectant les arbres et plantations existants ». L’établissement de conventions d’accès aux parcelles privées avec les riverains est préférable afin de préciser les modalités d’accès et d’intervention. De plus, le conventionnement est une démarche permettant d’impliquer les riverains dans la politique de gestion des rivières.

4.2.3 Incidences sur le droit de pêche du propriétaire riverain Selon l’article L.435-5 du Code de l’Environnement, lorsque l'entretien d'un cours d'eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé gratuitement pour une durée de 5 ans par l'association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d'eau ou, à défaut, par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique. Ce droit de pêche est exercé hors les cours attenantes aux habitations et les jardins. Pendant la période d'exercice gratuit du droit de pêche, le propriétaire conserve le droit d'exercer la pêche pour lui-même, son conjoint, ses ascendants et ses descendants.

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L’article R. 435-35 du Code de l’Environnement précise que « s'il ressort des informations communiquées ou du dossier d'enquête que le droit de pêche des propriétaires riverains du cours d'eau ou de la section objet des travaux doit, par application de l’article L.435-5, être exercé gratuitement par une association de pêche et de protection du milieu aquatique, le préfet en informe la ou les associations agréées pour ce cours d'eau ou pour la section de cours d'eau concernée. Celle-ci, dans un délai de deux mois, lui fait savoir si elle entend bénéficier de l'exercice de ce droit et assumer les obligations de participation à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques et de gestion des ressources piscicoles qui en sont la contrepartie ». A défaut d’association agréée pour la section de cours d’eau concernée ou en cas de renoncement de celle-ci à exercer le droit de pêche, le préfet informe la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique que l’exercice de ce droit lui revient. La date à compter de laquelle le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé gratuitement pour une durée de cinq ans par l’association ou la fédération est celle prévue pour l’achèvement des opérations d’entretien. Toutefois, lorsque ces opérations ont un caractère pluriannuel ou qu’elles doivent être échelonnées, cette date est celle prévue pour l’achèvement selon le cas de la première phase ou de la phase principale.

Un arrêté préfectoral qui reproduit les dispositions de l’article L. 435-5 : - identifie le cours d’eau ou la section de cours d’eau sur lequel s’exerce gratuitement le droit de pêche du propriétaire riverain ; - fixe la liste des communes qu’il ou elle traverse ; - désigne l’association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui en est bénéficiaire ; - fixe la date à laquelle cet exercice gratuit du droit de pêche prend effet, sous réserve que les opérations qui le justifient aient été entreprises à cette date.

L’arrêté préfectoral est affiché, pendant une durée minimale de deux mois, à la mairie de chacune des communes sur le territoire desquelles est situé le cours d’eau, ou les sections de cours d’eau, identifié. Il est en outre publié dans deux journaux locaux. Il est notifié à l’association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou à la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique bénéficiaire.

4.2.4 Part prise par les fonds publics dans le financement La décision a été prise par l’EPTB Gardons de ne pas demander de participation financière aux propriétaires riverains. Les interventions envisagées seront donc financées en intégralité par des financements publics (voir partie – 7.4).

4.3 Documents cadre

4.3.1 Orientations de la Directive cadre Européenne sur l’Eau et du SDAGE Le SDAGE Rhône Méditerranée Corse 2016-2021, entré en vigueur le 21 décembre 2015 intègre les objectifs de la Directive cadre européenne sur l’eau, transposée en droit français, qui définit la politique à mener pour stopper la détérioration et retrouver un bon état de toutes les eaux : cours d’eau, plans d’eau, nappes souterraines et eaux littorales. Il fixe pour une période de 6 ans les grandes orientations (orientations fondamentales) pour une gestion équilibrée de la ressource en eau.

Le SDAGE fixe 9 orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. Les orientations et dispositions suivantes sont en relation avec l’objet de la DIG : – OF2 : concrétiser la mise en œuvre du principe de non-dégradation des milieux aquatiques ;

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– OF5 : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ; notamment 5B.04 – OF6 : préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides; notamment les dispositions : 6A-02, 6A-04, 6C-02, 6C-03 – OF8 : augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques : notamment la disposition 8-09 – Les orientations fondamentales sont assorties d’un programme de mesures, correspondant aux actions clés dont la mise en œuvre est nécessaire pendant la période 2016-2021 pour l’atteinte des objectifs environnementaux du SDAGE. – Le SDAGE recense par ailleurs les réservoirs biologiques du bassin, ces milieux sont déterminants pour l’atteinte des objectifs de la directive cadre sur l’eau en termes d’état des masses d’eau et de préservation de la biodiversité à l’échelle des bassins versants. Une vigilance particulière est appliquée aux projets d’aménagement susceptibles de les impacter directement ou indirectement. 4 réservoirs biologiques sont identifiés sur le bassin-versant des Gardons : • Le Gardon et ses affluents, de l’aval de sa confluence avec le jusqu’en amont de la confluence avec l’. (Sous bassin des Gorges du Gardon) • Le Gardon et ses affluents excepté le ruisseau de Boisseson, de sa source à l’aval de la confluence avec le Gardon de Saint Jean. (Sous bassins des Gardons de Ste Croix, St Martin, St Germain, St Jean, Mialet ainsi que celui de la Salindrenque) • Le Gardon d’Alès et ses affluents à l’amont des barrages de Sainte Cécile d’Andorge (Sous bassin du Gardon d’Alès Lozérien) • Le Galeizon et ses affluents.

– Des interventions sont prévues sur les sous bassins versant listés ci-dessus. – A noter que chacun de ces réservoirs biologiques inclut le réseau des petits cours d’eau qui y confluent et qui ne constituent pas des masses d’eau au sens de la DCE. Toutes les mesures nécessaires au maintien des fonctionnalités de ces réservoirs biologiques doivent être envisagées et mises en œuvre.

4.3.2 Rappel des orientations du SAGE des Gardons Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. La révision du précédent SAGE des Gardons datant de 2001, a été actée par l’arrêté inter-préfectoral n°30-2015-12-18-001 le 18 décembre 2015. La version révisée du SAGE est donc actuellement dans sa phase de mise en œuvre.

Le SAGE des Gardons identifie 5 grands enjeux, en découle 5 orientations issues des dispositions de plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques. L’orientation D et les objectifs déclinés qui s’ensuivent sont en relation avec l’objet de la DIG : - D1-2 : gérer les cours d’eau et ripisylve de manière globale pour garantir la cohérence des interventions - D3-1c : gérer les atterrissements dans le cadre de la politique sédimentaire. - D4-1 : favoriser la mise en place des trames vertes en bleues. - D4-5a : lutter contre les espèces invasives végétales.

Ces objectifs sont déclinés en actions assorties chacune d’une définition de mise en œuvre, d’une priorisation et d’une programmation.

4.3.3 Le Contrat de rivière des Gardons L’EPTB Gardons a initié une démarche de Contrat de rivière sur le bassin des Gardons. Le périmètre du Contrat de rivière est identique à celui du SAGE, à savoir l’ensemble du bassin-versant des Gardons. Il constitue un outil opérationnel majeur sur le bassin-versant en complément du PAPI et permet la mise en œuvre du SAGE en contractualisant avec les financeurs.

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Un nouveau contrat de rivière de Gardons a été signé le 22 mars 2017, il a été élaboré pour la période 2017-2022. Celui-ci reprend en 4 volets les grandes thématiques du SAGE. Seul le Volet C- Axe II est concerné par l’objet de la DIG notamment les opérations suivantes : - Opération 1 : Mise en œuvre des programmes pluri annuels de restauration et d’entretien des ripisylves des cours du bassin versant - Opération 2 : Mise en œuvre des programmes pluri annuels de gestion des atterrissements des cours d’eau du bassin versant - Opération 3 : Mise en œuvre du plan de gestion des espèces invasives

Ces opérations regroupent des actions présentées sous forme de fiches. Ces fiches recensent à l’échelle du maître d’ouvrage, la priorité opérationnelle et une prévision de dépense.

4.3.4 Le PAPI Gardons Le Plan d’Actions et de Prévention des Inondations est un document opérationnel qui organise et met en œuvre la prévention des inondations sur un territoire hydrologique cohérent (bassin versant). Pour ce faire ce document est constitué d’axes déclinés en actions. Les travaux (notamment les travaux de restauration et d’entretien de la ripisylve et ceux de gestion des atterrissements) qui font l’objet de cette déclaration d’intérêt général s’inscrivent dans le PAPI des Gardons en cours. En effet l’action 3 de l’axe VI du PAPI des Gardons comporte l’action suivante : « Mise en œuvre des programmes pluri annuels de restauration et d’entretien des ripisylves et des atterrissements des cours d’eau du bassin versant » avec comme objectifs : - limiter le risque d’embâcles et d’obstructions en période de crue, - favoriser la remobilisation des matériaux alluviaux pour participer à la réduction du déficit.

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B. MEMOIRE JUSTIFIANT L’INTERET DES OPERATIONS

5 Contexte des travaux d’intérêt général

5.1 Bilan des précédentes interventions Des transferts de matériaux ont eu lieu sous maîtrise d’ouvrage de l’EPTB Gardons : - en 2004 pour un volume de 4 000 m3 de matériaux terreux déposés en rive droite; - en 2007 pour un volume de 1 000 m3 de matériaux de déblais d’une tranchée axiale d’érosion, déposés dans la zone d’érosion au niveau de la pile rive gauche et 700 m3 régalés sur l’atterrissement ; - en 2009 pour un volume de 6 000 m3de déblais d’une tranchée axiale d’érosion, déposés dans la zone d’érosion au niveau de la pile rive gauche et (pour 500 m3) au niveau d’une zone d’érosion à l’amont de la protection de berge en rive gauche ;

En parallèle, un suivi du stock de matériaux a été réalisé en 2005, 2007, 2012, 2015 et 2017 (modèles numériques de terrain). L’établissement d’un plan de comparaison commun (en x, y et z) permet, aux erreurs de levés près, de comparer ce stock de matériaux. Il est basé sur le fil d’eau moyen amont et aval.

Figure 1 : Carte de suivi topographique

Ce travail permet les observations suivantes : - sur la période 2007-2017, le stock de matériaux augmente de 3 600 m3, sur une surface de 7 ha, soit un engraissement moyen de 5 cm, ce qui peut être défini comme relativement stable. - La partie aval s’engraisse de plus de 1,5 m (couleur rouge) avec un « effet dune » progressant vers l’aval et actuellement localisée au niveau du pont routier.

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5.2 Communes et cours d’eau concerné par la DIG Les travaux programmés concernent uniquement la Commune de Brignon. Le cours d’eau concerné est le Gardon.

6 Intérêt général des travaux

6.1 Approche générale des travaux sur les atterrissements Les îlots et bancs de graviers caractéristiques des rivières méditerranéennes sont dénommés « atterrissements » et définis comme des « Amas de terre, de sable, de graviers, de galets apportés par les eaux, créés par diminution de la vitesse du courant »2). En se végétalisant, ces atterrissements se « fixent » et déportent le courant sur la (ou les) rives opposées, contribuant aux érosions latérales et à la mobilité naturelle du cours d’eau. La définition géographique d’un atterrissement comme entité individualisable sur le moyen-long terme est difficile en raison des évolutions naturelles, au gré des crues et du transport solide. Au fil des années, les atterrissements se déplacent, se modifient, se créent ou disparaissent. Les atterrissements sont à la fois la matérialisation et un des moteurs du transport solide, élément clé de l’écosystème rivière.

Cependant, la présence d’enjeux anthropiques (infrastructures collectives, cultures agricoles) sur certaines portions de cours d’eau rend localement problématique cette mobilité latérale. De plus, le maintien d’une section homogène d’écoulement des crues courantes est indispensable à la gestion équilibrée du risque.

Les objectifs généraux de la gestion équilibrée des atterrissements sont donc les suivants : • maintenir une section cohérente de l’amont vers l’aval, en lit principal ou via des chenaux secondaires de décharge, afin de limiter les débordements et les érosions lors des crues fréquentes, notamment dans les secteurs à enjeu inondation ; • accompagner les phénomènes de transport solide en favorisant la reprise et la circulation des matériaux de l’amont vers l’aval ; • favoriser la création ou le maintien des facies d’intérêt écologique (ripsylve, bras morts, mares, lits en tresse…) en favorisant la diversification des écoulements en lit moyen.

Pour répondre à cet objectif, l’EPTB Gardons a défini pour chaque atterrissement du bassin versant un ou des chenaux d’écoulement secondaire à maintenir dévégétalisé afin de répondre aux objectifs énumérés ci-dessus.

Trois grands types d’interventions sont envisagés au niveau des atterrissements et des chenaux secondaires (détail ci-après) : le débroussaillement, la scarification et le transfert de déblais par régalage : création de tranchés érosives, transfert local de matériaux, dégagement de sections hydrauliques de ponts (arches bouchés, après analyse au cas par cas). Les travaux sur les atterrissements s’accompagnent ponctuellement de travaux de restauration forestière, selon les mêmes modalités que celles décrivant ce type d’intervention.

2 http://www.glossaire.eaufrance.fr

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6.2 Gestion de l’atterrissement au niveau de Brignon L’atterrissement situé au niveau du village de Brignon, s’étend sur un linéaire d’environ 700 mètres : 600 m à l’amont du pont routier(RD7), et 100 m à l’aval, au sud du village de Brignon. Il est référencé sous le n°65-66 dans le recensement de l’EPTB.

Les enjeux concernés par l’inondation et cet atterrissement sont les suivants : - 259 personnes en zone inondable (chiffres 2013) soit 33% de la population, dont 154 en aléa fort. Cette vulnérabilité explique une très grande sensibilité de la population à cette thématique. - Le pont de la RD7, dont les piles sont concernées par des érosions liées aux écoulements déviés par l’atterrissement.

Les travaux projetés ont une fréquence et une nature qui sont fonction de l’évolution naturelle du cours d’eau et notamment de son transport sédimentaire ou transport solide. La dynamique du transport solide dépend de la survenue de crues et des caractéristiques de ces dernières : intensité (débit), cumul (succession dans le temps), type (plus ou moins rapide) et de la dynamique générale du cours d’eau à l’amont et à l’aval (création de zones d’érosion, exhaussement ou abaissement du profil en long,…).

En dehors des opérations de scarification, l’entretien consiste à dégager la section passante du pont en prélevant les matériaux déposés par les crues pour les déposer en rive gauche dans une zone d’érosion active afin que les crues ultérieures les remettent en circulation.

6.3 Durée de validité de la Déclaration d’Intérêt Général Conformément à l’article L. 215-15 du Code de l’Environnement, La Déclaration d’Intérêt Général est demandée pour une durée de 5 ans renouvelable. Le renouvellement le cas échéant s’effectuera suite à l’élaboration d’un programme complémentaire par le maître d’ouvrage qui le soumettra à l’autorité administrative.

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C. MEMOIRE EXPLICATIF ET CALENDRIER PREVISIONNEL DES TRAVAUX

7 Descriptif du projet

7.1 Carte de localisation La photographie aérienne ci-dessous localise l’emprise de la zone d’intervention (en vert, 4,2 ha) et des deux zones de dépôt de matériaux (en bleu).

Figure 2 : Carte de localisation (IGN et Orthophotographie 2015 – SIG LR)

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7.2 Objectif des travaux L’objectif des travaux d’entretien des atterrissements à Brignon est le maintien d’une capacité hydraulique optimale et cohérente avec l’amont et l’aval dans un secteur à fort enjeu inondation.

7.2.1 La scarification Cet entretien consiste en la scarification des végétaux ligneux présentant un développement tel qu’ils fixent l’atterrissement et constituent un point dur. Ce type de fixation a pour effet de déporter le courant sur les rives opposées, de ralentir globalement le flux et de rehausser les lignes d’eau et de réduire la section hydraulique par obstruction du lit mineur. Les atterrissements dans le secteur de Brignon sont régulièrement scarifiés dans l’objectif de maintenir un chenal hydraulique cohérent et limiter les risques de débordement. L’atterrissement n°66 entre les deux ponts a été scarifié intégralement en 2004 (8 000 m²), débroussaillé en 2012 et scarifié en 2019.

7.2.2 Le transfert des matériaux Pour les raisons évoquées ci-dessus, la configuration générale des lieux entraîne le dépôt régulier de matériaux et la création d’une dune qui progresse sous le pont routier. L’option retenue est de prélever des matériaux sous le pont pour dégager les arches, puis de transférer ces matériaux à l’aval immédiat du pont submersible afin qu’ils soient repris par les crues et réintègrent le transport solide. L’objectif est de contenir le réhaussement du fond de lit sous le pont de la route départementale afin maintenir les arches fonctionnelles sur le plan hydraulique et de limiter les phénomènes d’érosion au niveau des piles du pont.

7.3 Fréquence d’intervention et montants prévisionnel

7.3.1 Objectifs de gestion, volumes et fréquence des transferts Sur la base du retour d’expérience disponible, les objectifs de gestion de cet atterrissement (n°65-66 : pont de la RD7) sont les suivants : - Maintien de la section hydraulique des arches du pont, - Accompagnement du retour au profil d’équilibre général avec maintien d’un stock de matériaux acceptable sur cette portion avec un volume n’excédant pas 7 000 - 8 000 m3,

Les transferts de matériaux prévisionnels sont compris entre 3 000 et 6 000 m3. Les matériaux sont prélevés au niveau des arches du pont et de la « dune » et déposés soit à l’aval immédiat du pont, soit au niveau des zones d’érosion active (amont rive gauche du pont en particulier), ce qui permet la reprise des matériaux.

7.3.2 Fréquence prévisionnelle La fréquence d’intervention est définie sur la base du suivi topographique par l’engraissement en matériaux. En estimation, elle sera de maximum 3 à 5 ans. La fréquence d’intervention est dépendante de la survenue des crues et de leur ampleur (en débit et en durée). Sur la base du retour d’expérience et sur une période de 5 années, les interventions prévisionnelles sont les suivantes : - 1 à 2 levés topographiques de suivi des volumes ; - 1- à 2 interventions de scarification ; - 1 à 2 interventions de transfert de matériaux.

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7.3.3 Montants prévisionnels Sur la base de ces fréquences, l’estimation des montants sur les 5 années de la DIG est la suivante :

Estimation basse Estimation haute Levés topographiques 3 000 6 000 Interventions de scarification 5 000 15 000 Interventions de transfert de matériaux 15 000 30 000 TOTAL sur 5 ans 23 000 51 000 Tableau 1 : Montant estimatif des travaux sur l’atterrissement 65-66 sur 5 années, en €HT

Ces estimations sont soumises à deux types d’incertitudes majeures : - les incertitudes liées au caractère difficilement prévisible de la dynamique naturelle des atterrissements avec l’impact des crues en particulier ; - les incertitudes liées au contexte institutionnel évolutif actuel : prise de compétence GEMAPI et modification du périmètre de compétence et réajustement des politiques de financement du département et de l’Agence de l’eau qui influeront sur la capacité de portage financier.

Le programme présenté est de ce fait un objectif qui devra s’ajuster aux réalités de terrain et aux capacités de portage difficiles à anticiper sur les 5 prochaines années.

7.4 Subventions Des subventions sont accordées pour permettre la réalisation de ces travaux. La répartition des subventions, par catégorie d’intervention, sont précisées ci-dessous (sous réserve de validation des dossiers présentés et en l’état des programmes de financement actuels). A noter qu’aucune participation financière ne sera demandée aux propriétaires riverains.

Taux de subvention Financeurs à partir de 2020 Agence de l’Eau RM & C 40 %

7.5 Synthèse L’entretien envisagé par l’EPTB Gardons est le suivant : - si les volumes déposés n’excèdent pas 7 à 8 000 m3 entre les deux ponts : scarification des végétaux ligneux présentant un développement tel qu’ils fixent l’atterrissement et constituent un point dur ; - si les volumes déposés excèdent 7-8 000 m3 entre les deux ponts : prélever les matériaux déposés par les crues dans ce secteur à fort enjeu inondation pour les déposer en zone de reprise afin que les crues les remettent en circulation.

Les transferts de matériaux prévisionnels sont compris entre 3 000 et 6 000 m3

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D. PARTICIPATION DES PERSONNES AYANT RENDU LES TRAVAUX NECESSAIRES OU Y TROUVANT LEUR INTERET

Dans le cadre de la réalisation des opérations prévues par la demande de DIG, l’EPTB peut assurer le financement des travaux envisagés par les biais suivants : - l’article L.151-36 du code rural permet aux personnes publiques qui prennent en charge des travaux de restauration et d’entretien de cours d’eau la possibilité de faire participer aux dépenses de premier établissement, d’entretien et d’exploitation des ouvrages, les personnes qui ont rendu nécessaires les travaux du fait de leur activité ou qui y trouvent un intérêt. Ces personnes sont non seulement les propriétaires riverains, mais aussi toutes les personnes physiques ou morales (entreprises), publiques (collectivités) ou privées. - le maître d’ouvrage peut également bénéficier des aides publiques classiques dans le cadre des règles d’intervention de chacun des financeurs.

Dans le cadre des interventions explicitées dans le présent dossier, l’EPTB Gardons a décidé de ne pas faire participer financièrement les riverains aux travaux de restauration et d’entretien des cours d’eau.

Une convention sera établie entre l’EPTB Gardons et les propriétaires riverains de cours d’eau afin que ces derniers autorisent l’accès aux cours d’eau via leurs parcelles pour les opérations envisagées.

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E. ANNEXES

Liste des parcelles concernées par les travaux

Commune de Brignon

SECTION NUMERO SECTION NUMERO SECTION NUMERO SECTION NUMERO 0C 1067 0E 130 0E 311 0E 925 0C 1068 0E 133 0E 346 0E 926 0C 1069 0E 134 0E 351 0E 931 0C 1835 0E 137 0E 831 0E 932 0C 1836 0E 138 0E 869 0E 933 0C 1837 0E 141 0E 882 0E 934 0C 1839 0E 195 0E 883 0E 935 0C 1840 0E 264 0E 884 0E 936 0C 1841 0E 267 0E 885 0E 937 0C 1842 0E 268 0E 886 0E 938 0C 1843 0E 271 0E 887 0E 939 0C 1844 0E 272 0E 888 0E 940 0C 1845 0E 289 0E 889 0E 941 0C 1846 0E 290 0E 890 0E 942 0E 25 0E 291 0E 891 0E 943 0E 52 0E 292 0E 892 0E 944 0E 55 0E 293 0E 893 0E 945 0E 59 0E 294 0E 894 0E 946 0E 65 0E 295 0E 895 0E 947 0E 68 0E 296 0E 897 0E 948 0E 88 0E 297 0E 898 0E 949 0E 92 0E 298 0E 901 0E 950 0E 96 0E 299 0E 903 0E 951 0E 99 0E 300 0E 913 0E 952 0E 104 0E 301 0E 914 0E 954 0E 107 0E 302 0E 915 0E 955 0E 108 0E 303 0E 916 0E 956 0E 109 0E 304 0E 918 0E 958 0E 112 0E 305 0E 919 0E 959 0E 121 0E 306 0E 920 0E 960 0E 122 0E 307 0E 921 0E 961 0E 125 0E 308 0E 922 0E 962 0E 126 0E 309 0E 923 0E 963 0E 129 0E 310 0E 924 0E 964

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SECTION NUMERO SECTION NUMERO SECTION NUMERO SECTION NUMERO 0E 965 0E 1002 0E 1039 0E 1218 0E 966 0E 1003 0E 1040 0E 1220 0E 967 0E 1004 0E 1041 0E 1223 0E 968 0E 1005 0E 1042 0E 1226 0E 969 0E 1006 0E 1043 0E 1250 0E 970 0E 1007 0E 1044 0E 1254 0E 971 0E 1008 0E 1045 0E 1255 0E 972 0E 1009 0E 1046 0E 1256 0E 973 0E 1010 0E 1047 0E 1257 0E 974 0E 1011 0E 1048 0E 1258 0E 975 0E 1012 0E 1049 0E 1260 0E 976 0E 1013 0E 1050 0E 1261 0E 977 0E 1014 0E 1051 0E 1263 0E 978 0E 1015 0E 1052 0E 1264 0E 979 0E 1016 0E 1053 0E 1265 0E 980 0E 1017 0E 1054 0E 1266 0E 981 0E 1018 0E 1055 0E 1267 0E 982 0E 1019 0E 1056 0E 1283 0E 983 0E 1020 0E 1057 0E 1289 0E 984 0E 1021 0E 1058 0E 1291 0E 985 0E 1022 0E 1059 0E 1292 0E 986 0E 1023 0E 1060 0E 1293 0E 987 0E 1024 0E 1061 0E 1319 0E 988 0E 1025 0E 1130 0E 1321 0E 989 0E 1026 0E 1131 0E 1324 0E 990 0E 1027 0E 1164 0E 1326 0E 991 0E 1028 0E 1165 0E 1328 0E 992 0E 1029 0E 1175 0E 1330 0E 993 0E 1030 0E 1176 0E 1331 0E 994 0E 1031 0E 1177 0E 1333 0E 995 0E 1032 0E 1178 0E 1335 0E 996 0E 1033 0E 1179 0E 1337 0E 997 0E 1034 0E 1180 0E 1366 0E 998 0E 1035 0E 1181 0E 1368 0E 999 0E 1036 0E 1182 0E 1000 0E 1037 0E 1183 0E 1001 0E 1038 0E 1184

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