DEPARTEMENT DU

DIRECTION REGIONALE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE DE LAGRICULTURE ET DE LA RECHERCHE ET DE LA FORÊT

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLÉE DES

RAPPORT FINAL

Didier OLIVRY Claude SAUVEL

Février 1990 BRL BRGM BUREAU DE RECHERCHE COMPAGNIE NATIONALE D'AMENAGEMENT GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE DE LA REGION DU BAS-RHONE ET DU LANGUEDOC R 30458 LR.0.4590 SOMMAIRE

RESUME INTRODUCTIF

Cadre de l'étude Contexte d'intervention Délimitation géographique de la zone d'étude Contenu du rapport final Principaux résultats

I. INVENTAIRE ADMINISTRATIF DE L'ETAT DES DIFFERENTES CIBLES INSCRITES AU PROTOCOLE D'ACCORD

II. EVALUATION DES RESSOURCES EN GRANULATS

1) considérations générales sur les formations alluviales 2) estimation des volumes disponibles

III. ANALYSE DES CONTRAINTES LIEES A L'EXTRACTION DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

1) contraintes agricoles . contexte . l'agriculture de la moyenne gardonnenque . contraintes liées à l'extraction 2) contraintes hydrogéologiques . hauteur mouillée et alluvions . périmètres de protection

3) contraintes hydrauliques . cadre hydrographique . la lutte contre les inondations . la demande en eau . qualité des eaux 4) contraintes d'environnement . le milieu naturel . le cadre de vie

5) contraintes liées aux documents d'urbanisme

IV. REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'ACCORD cg0163 2

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Cartes de localisation des sites d'extraction et limites administratives. Echelle 1/25000

Annexe 2 : Cartes des ressources en granulats. Echelle 1/25000

Annexe 3 : Cartes des contraintes agricoles. Echelle 1/10000

Annexe 4 : Cartes des contraintes hydrogéologiques. Echelle 1/25000

Annexe 5 : Carte des contraintes hydrauliques. Echelle 1/10000

Annexe 6 : Cartes des contraintes d'environnement. Echelle 1/10000

Annexe 7 : Cartes de localisation des sites d'extraction après révision des cibles du protocole eg0163 3

RESUME

CADRE DE L'ETUDE

La présente étude a pour objet la révision, à la demande de la Commission départementale des Carrières du département du Gard, des cibles du protocole d'accord relatif aux extractions de matériaux alluvionnaires de la vallée des gardons.

La commission départementale des Carrières a en effet souhaité qu'un nouvel examen des cibles retenues par le protocole soit réalisé afin que celles choisies le soient en fonction essentiellement de critères techniques alors que les cibles actuelles ont surtout été retenues suivant la maîtrise foncière des exploitants partie prenante du protocole.

En effet, l'exploitation de matériaux alluvionnaires dans la vallée des Gardons, crée de nombreux problèmes du fait de l'existence de contraintes importantes dans les secteurs concernés. Elle est soumise à une forte pression de la part des riverains portant notamment sur l'activité agricole et la protection de l'environnement et visant à réduire son importance.

Cette revision des cibles a donc pour but de conduire à une approche plus technique tendant à réduire voire supprimer les tensions actuelles et par conséquent à assurer la potentialité de la ressource mobilisable dans le Cadre du protocole. Toutefois, l'objectif à terme de ce protocole demeure celui d'assurer une substitution maximale de granulats de roche massives aux matériaux alluvionnaires, en tenant compte de la situation existante en matière d'exploitation, des habitudes prises en matière de consommation et du contexte économique difficile.

CONTEXTE D'INTERVENTION

Cette étude est réalisée par deux opérateurs conjoints ; le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) et la Compagnie Nationale d'Aménagement de la Région du Bas-Rhône et du Languedoc (BRL). Le contrôle de l'étude a été assuré par la Direction Régionale de l'Industrie et de la Recherche de la Région Languedoc-Roussillon, en concertation avec la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt du Gard. cg0163 4

Un groupe de travail ad-hoc, chargé du suivi de cette opération, s'est réuni à plusieurs reprises en préfecture du Gard, pour piloter et orienter l'étude et pour participer à la mise au point des rapports intermédiaires et du rapport final. Il était constitué notamment des différents organismes suivants :

- Préfecture du Gard - Direction Régionale de l'Industrie et de la Recherche L.R. - Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt - Direction Départementale de l'Equipement - Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales - Délégation Régionale à l'Architecture et à l'Environnement - Chambre d'Agriculture du Gard - Conseil Général du Gard - Représentants de la profession des Exploitants de Matériaux Alluvionnaires de la Vallée des Gardons - Représentants des Organismes Scientifiques et de la Protection de la Nature

Par ailleurs, au cours de cette étude les opérateurs ont pu rencontrer l'ensemble des exploitants de carrières opérant dans le secteur retenu, ils ont sollicité l'avis de certains élus municipaux, agriculteurs et protecteurs de la nature et se sont à plusieurs reprises rendus sur le terrain en présence des intervenants locaux.

DELIMITATION GEOGRAPHIQUE DS LA ZONE D'ETUDE

La zone intéressée s'étend sur 33 km de longueur et comprend le d', depuis le resserrement de la Madeleine jusqu'à sa confluence avec le Gardon d'Alès, et les Gardons Réunis ou Gard depuis ce confluent jusqu'à l'entrée des Gorges au pont submersible de .

Transversalement, c'est toute la plaine alluviale qui a été prise en compte, celle-ci comprenant le lit mineur occupé par le chenal de crues et d'une largeur moyenne de 100 m, la basse terrasse inondable (lit majeur) d'une largeur de 200 m à plus de 600 m, la haute terrasse qui s'étend jusqu'aux limites de la plaine alluviale et qui peut atteindre plusieurs kilomètres de largeur.

La limite de la plaine, bien délimitée dans les tronçons amont et moyen (depuis la Madeleine jusqu'au pont de Moussac), est plus floue entre ce dernier point et l'entrée des Gorges à Dions. En particulier entre Sauzet et , la plaine décrit une avancée importante vers le Sud, mais la topographie molle et la présence d'un recouvrement colluvial important, ne permettent pas, en l'absence de reconnaissances en profondeur, de préciser l'extension réelle des dépôts alluviaux. cg0163 5

CONTENU DU RAPPORT FINAL

En tenant compte des objectifs défini ci-dessus, l'étude a établi progressivement :

- Un inventaire administratif de l'état des différentes cibles inscrites au protocole d'accord.

- Une évaluation des ressources potentielles en granulats d'une part dans les gravières autorisées au titre du Code Minier ou considérées comme dégagement de l'espace et d'autre part, sur les autres cibles du protocole (gravières en projet). L'estimation des ressources a aussi été effectuée sur d'autres secteurs pouvant présenter un intérêt après l'analyse des contraintes.

- Une analyse des contraintes et leur cartographie au 1/10.000 :

. contraintes agricoles en tenant compte de l'occupation actuelle des sols,

contraintes hydrogéologiques et impact sur les captages d'alimentation en eau potable de collectivités ou autres ouvrages et sur la nappe en général; détermination de la hauteur mouillée d'alluvions,

contraintes hydrauliques relatives aux eaux de surface, impact sur le plan d'eau superficiel provoqué par l'élargissement du chenal ou la réalisation de souilles (en liaisons, pour le Gardon d'Anduze, avec le Plan d'Exposition aux Risques d'inondation),

. analyse de l'environnement : secteurs classés, inscrits, patrimoine, ouvrages d'art, aspects généraux du milieu naturel et synthèse des données existantes,

analyse des P.O.S. des communes concernées et des règles d'urbanisme applicables.

Une analyse détaillée de nouvelles cibles en fonction de critères techniques, socio-économiques et d'environnement, destinées à être inscrites au protocole d'accord, en complément ou en remplacement des cibles définies antérieurement.

PRINCIPAUX RESULTATS Il en ressort un certain nombre de constats, puis des propositions concrètes aboutissant à déterminer une nouvelle classification des cibles du protocole d'accord.

Tout d'abord, d'importantes réserves potentielles en granulats alluvionnaires existent dans la vallée du Gardon entre la Madeleine et Dions. Une grande partie de ces réserves est exploitable dans de bonnes conditions économiques, avec un ratio découverture/granulats inférieur à 1. I

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Les contraintes diverses (administratives, hydrauliques, agricoles, foncières) gèlent par contre la quasi totalité du gisement.

Les cibles entrant dans le cadre du protocole d'accord correspondent souvent à d'anciennes extractions ayant donné lieu à l'existence de friches industrielles et de sites dégradés, objets de la réprobation des communes riveraines. Une reprise de ces sites dans le cadre d'actions concertées pourrait donner lieu à des réaménagements de l'espace ou chacun trouverait son compte : la station de pompage de BRL, implantée sur la cible 22 (ancienne extraction en souille fermée), est un bon exemple de réhabilitation, ainsi que le projet de réaménagement d'anciennes gravières sur la commune d'attuech.

L'abandon des extractions en lit mineur devant être impératif, une reconversion des extractions en souilles fermées peut parfaitement être envisagée. Les cibles, objets du protocole, intéressent des secteurs où l'épaisseur de granulats (2 à 4 m) peut apparaître assez faible, mais il existe par ailleurs des secteurs permettant une exploitation sur 5 à 6 m d'épaisseur.

La réalisation de souilles fermées n'a pas une incidence très marquée sur la dynamique des nappes souterraines : il se produit un colmatage des flancs situés en aval hydraulique et la souille se comporte en définitive comme une zone de moindre perméabilité qui est contournée par les filets d'eau. Il peut se produire un déficit de réalimentation pour des ouvrages situés immédiatement en aval hydraulique.

L'incidence sur la qualité de l'eau est le risque le plus évident car de telles souilles constituent des regards sur la nappe et peuvent être des portes d'entrée de contamination. A ce titre, on à proscrit la réalisation de souilles en amont hydraulique par rapport aux ouvrages d'adduction d'eau potable et de telles exploitations devront être soumises à avis hydrogéologique préalable. Il en est ainsi de certaines zones intéressantes situées à 1'aplomb de zones à forte épaisseur de graves et où l'extraction sera conduite sous le niveau piézométrique.

A la lumière de l'analyse des principales contraintes liées à l'exploitation de matériaux alluvionnaires et des potentialités de la zone d'étude, 17 cibles d'extractions soumises à autorisations (sur les 34 précédentes comprenant les extractions soumises à autorisations et dégagements de l'espace) ont été sélectionnées pour être soumises à la Commission des Carrières. Pour chacune d'entre elles, il a été rédigé une fiche décrivant la situation géographique de la zone et ses caractères physiques ainsi que les avantages et les inconvénients d'une extraction au regard des contraintes préalablement définies. Il est également mentionné, lorsque l'information était disponible, la maitrise foncière de la cible, la réglementation de l'occupation du sol, l'exploitant pressenti ainsi que les méthodes d'exploitation souhaitables et les potentialités de réaménagement (afforestation, mise en culture, valorisation pour les loisirs...). cg0163 7

Conformément aux délibérations du groupe de travail constitué à cet effet, les extractions concernant le dégagement de l'espace en vue d'assurer l'écoulement des crues n'ont pas été retenues comme cibles (elles ne sont pas concernées par la réglementation des carrières). Inversement les opérations de réaménagement d'anciennes exploitations ont été retenues en recherchant toutes les fois qu'il était possible un site contigu pour ne pas compromettre l'intérêt économique d'une remise en état des sites.

Une série de 3 cartes au 1/25000 permet de positionner les différentes cibles de part et d'autre du Gardon.

En définitive, cette nouvelle définition des cibles de protocole doit permettre :

- Une meilleure insertion des exploitations d'extractions dans leur environnement, grâce à l'identification des contraintes, une localisation mieux étudiée des sites et une recherche d'adéquation besoins-ressources.

- Une réhabilitation de nombreux sites actuellement dégradés en bordure des gardons (réaménagements d'anciens sites d'extraction antérieurs à la réglementation soumettant les carrirères à autorisation , restitution de terres à usage agricole, valorisation touristique de certains espaces... ).

- Une meilleure concertation entre élus, administrations, agriculteurs, résidents, protecteurs et exploitants.

- Un meilleur respect des réglementations existantes par une réintégration des contraintes de l'extraction à la définition physique et économique de la cible.

- Une réduction des lieux d'extration de granulats le long du cours du gardon, par une concentration des cibles sur des espaces plus riches en matériaux et moins sensibles sur le plan de l'environnement et par une mutation progressive de l'activité des carrières vers l'extraction en roches massives. REVISION DES CIBLES DO PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AUX

EXTRACTIONS DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

DANS LA VALLEE DES GARDONS

PLAN DE SITUATION

ET

DECOUPAGE DES FEUILLES

ALES

VEZENOBRES AND

PLAN 2

PLAN 3

QUISSAC

NIMES cg0163 8

INVENTAIRE ADMINISTRATIF DE

L'ETAT DES DIFFERENTES CTBLKS INSCRITES AD PROTOCOLE D'ACCORD cg0163 9

I. INVENTAIRE ADMINISTRATIF DE L'ETAT DES DIFFERENTES CIBLES INSCRITES AU PROTOCOLE D'ACCORD

L'emplacement géographique des cibles inscrites au protocole d'accord est indiqué en annexe 1.

- Cible n° 1 :

Secteur du Mas Pestel, sur la Commune de Boisset et Gaujac.

Ancienne carrière ROSSI reprise par CROZEL. Convention de dégagement de l'espace pour une durée de 3 ans, renouvelable. Un PER était en cours sur cette zone, ce PER est actuellement terminé.

Le chenal est fait en rive gauche (enrochements en rive gauche, épis en rive droite), quelques atterrissements peuvent être enlevés dans le chenal.

Les quantités disponibles sont faibles de l'ordre de 100.000 m3, (le stock en rive gauche n'étant pas pris en compte).

- Cible n°2 :

Commune de Massillargues-Attuech : SA CROZEL.

Projet d'extraction sur les anciennes exploitations de la SODEBA avec réhabilitation du site.

Le secteur, bien qu'exploité, renferme des réserves appréciables, de l'ordre de 500.000 m3, mais avec une forte proportion de matériaux à concasser (gros galets). Dans le cadre du réaménagement, un financement par l'Agence de Bassin RMC a été envisagé. Un projet expérimental de réhabilitation du site sera réalisé par la SA.CROZEL en accord avec la Commune, suite à une étude du CETE D'AZX EN PROVENCE pilotée par l'Agence de Bassin, la ODE du Gard et la DRAE Languedoc-Roussillon.

- Cible n°3 :

Communes de Boisset-et-Gaujac et Massillargues-Attuech : SA CROZEL.

Dégagement de l'espace entre le PK 28,1 (Pont de Lézan) et le PK 30 (au Nord d'Attuech) avec élargissement du chenal en rive gauche : les travaux sont en cours. cg0163 10

Les volumes extraits sont estimés à 50 x 3 x 20.000 = 300.000 m3.

- Cible n* 4 :

Commune de Lézan : SA CROZEL.

Le projet est abandonné suite à la présence des périmètres de protection du camping du Mas du Chêne.

Volume : 200.000 m3 (cité pour mémoire).

- Cible n° 5 :

Commune de Boisset-et-Gaujac (Lascours-Sud) : SA CROZEL.

Dégagement de l'espace, faibles quantités à enlever, le substratum rocheux affleure. Travaux en cours dans la partie aval.

- Cible n° 6 :

Commune de Lézan (lieu dit Ricausse) : SA CROZEL.

Dégagement de l'espace en aval du PK 27,9 Travaux en cours. Quelques atterrissements à enlever sous la -ligne HT.

- Cibla n- 7 :

Commune de Ribaute-les-Tavernes du PK 23 au PK 27,9 : SA CROZEL.

Dégagement de l'espace. Plus de matériau'à enlever, le substratum rocheux affleure pratiquement partout.

Pas de travaux en cours. cg0163 11

- Cible n° 8 :

Commune de Les Tavernes, Massanes, Cassagnoles, Vézenobres, du PK 21,75 au PK 22,85 : LACOMBE et BONNET.

Dégagement de l'espace. Le substratum affleure pratiquement partout, le chenal est fait et il ne reste plus rien à extraire (cordon d'enrochement en rive droite).

Pas de travaux.

- Cible n° 9 :

Commune de Cassagnoles et Vézenobres : LACOMBE et BONNET.

La plus grande partie de la cible est constituée par la zone d'emprise des installations et par le stock.

Quelques atterrissements existent en lit vif, au niveau de la confluence.

Quelques souilles de 20 x 20 m ont été ouvertes en rive droite, en limite Ouest (3 à 4 m d'épaisseur de gravier, 0,50 m de limons).

Les quantités à extraire sont de l'ordre de 50.000 m3.

- Cible n° 10 :

Commune de Cassagnoles : Sablières de .

Immédiatement au Sud du Stock (appartenant à LAURIOL et enlevé en partie), les travaux sont en cours.

Il s'agit d'une extraction en souille (n'arrivant pas au toit de la nappe donc étant sans incidence sur le régime hydraulique du puits d'AEP de Cassagnoles, mais abandonnant nécessairement du matériau : 2 à 3 m enlevés pour 4 à 5 en place. La partie Nord de la zone a été extraite, l'exploitation se déplace vers le Sud, une piste provisorire traversant le Gardon permet d'amener le matériau à la sablière. La remise en état avec endiguement côté chenal, enrochements et épis suit immédiatement l'exploitation.

Travaux en cours d'exécution, les quantités à extraire sont de l'ordre de 200.000 m3. cg0163 12

- Cible n° 11 :

Commune de Cassagnoles : Sablières de Ners.

Dégagement de l'espace. Le tracé du chenal rive droite est terminé, des atterrissements peuvent être enlevés en rive gauche avec réaménagement impératif d'anciennes extractions (dont l'aspect actuel d'assez mauvaise qualité nécessite une intervention soignée).

Pas de travaux en cours.

- Cible n° 12 :

Commune de Cassagnoles : SA CROZEL.

Cette cible comprendrait une partie de dégagement de l'espace et pourrait correspondre à la régularisation du chenal en rive gauche (précité), mais vise également une extraction en souille, en rive gauche. Il s'agit d'une zone anciennement exploitée (Ets RAVAILLE) qui pourrait être reprise. Volume à extraire : 300 x 100 x 3 = 90.000 m3.

Pas de travaux en cours.

- Cible n° 13 :

Commune de Ners et Maruéjols-Les-Gardons, lieu-dit Le Berlan : Sablières de Ners.

Le terrain a été préparé, mais l'extraction n'a pas commencé. Celle-ci devra être limitée en rive gauche. La partie située sur le territoire de Cassagnoles ne sera pas exploitée (contraintes administratives : PP).

La Société des Sablières de Ners souhaiterait créer une exploitation en rive gauche, sur une dizaine d'hectares (3 à 400.000 m3 de matériau à extraire en souille sur la rive convexe).

- Cible n° 14 :

Commune de Boucoiran : SAG.

Projet d'exploitation avec réaménagement concerté. cg0163 13

Ancienne exploitation LAZARE, dite gravière du Cade, actuellement réaménagée (nivelée). Le site serait à reprendre avec possibilité d'extension vers le Sud. Bonnes potentialités en granulats, peu de recouvrement et nappe présentant peu d'intérêt (zone de pertes du Gardon).

Nécessité de limiter l'extension du projet vers l'Ouest (périmètres de protection de forages d'AEP).

Pas de travaux en cours actuellement, la demande d'extraction en souille a été refusée par la Mairie.

- Cible n° 15 :

Commune de Boucoiran et Ners, du PK 14,416 au PK 14,956 : SAG;

Dégagement de l'espace. Travaux terminés.

Quelques atterrissements éventuellement à reprendre.

- Cible n° 16 :

Commune de Cruviers et Lascours, lieu-dit La Reine et le Gravas : SA CROZEL.

Site d'extraction en bordure du chenal en rive gauche et dans une zone peu sensible. Quantités prélevables : 200.000 à 300.000 m3, selon la profondeur autorisée.

Les travaux ont commencé au cours de l'été 1988.

- Cible nm 17 :

Commune de Boucoiran : SA LAUTIER Moussac.

Dégagement de l'espace avec réalisation du chenal en rive droite.

Les travaux sont en fin d'exécution, le chenal est terminé. Il y a eu constitution d'un stock important en rive droite. cg0163 14

- Cible n° 18 :

Commune du Cruviers et Lascours : SA LAUTIER Moussac.

Zone avec potentialités en granulats intéressantes, 250.000 m3 en décaissant sur 2 m, mais secteur sensible (proximité des bassins de Lagunage de la distillerie, et zone de pertes du Gardon).

Pas de travaux actuellement.

- Cible n° 19 :

Commune de Cruviers et Lascours, Boucoiran, : SA CROZEL.

Dégagement de l'espace avec extension en rive gauche et rive droite, des PK 9,1 à PK 13,5 (lieux-dits Le Gravas, La Parade, Le Clauzel).

Les travaux sont actuellement en cours, mais il ne reste plus de matériaux dans le chenal (quelques atterrissements en rive droite, en amont du pont).

En amont du pont, en rive gauche, existe une zone présentant 1 à 2 m de graviers au-dessus du lit mineur que la SA CROZEL souhaiterait exploiter.

Le volume à extraire dans la cible n° 19 est estimé à 300.000 m3.

- Cible n* 20 :

Commune de Moussac : DELEUZE.

Il ne reste pratiquement plus rien à extraire en dehors de quelques atterrissements dans le chenal. cg0163 15

- Cible n° 21 :

Commune de Moussac : DELEUZE.

Il s'agit d'un projet sur un site en rive gauche du chenal, dans le lit mineur, et qui devrait se faire en souille fermée. Le terrain plat non boisé correspond à une bande d 'environ 1 km sur 50 m et représente environ 150 à 200.000 m3.

Le projet est actuellement gelé par le POS; pour être débloqué, il faudrait qu'il soit assorti d'un programme de réhabilitation du site présentant un avantage pour la commune qui envisage la création de zones de reboisement de part et d'autre du chenal.

Pas de travaux en cours.

- Cible n° 22 :

Commune de Sauzet (lieu-dit Les Fresques) : SA CROZEL.

L'exploitation est terminée. La souille en eau (2 m de hauteur d'eau) est utilisée pour l'irrigation : une station de pompage a été réalisée en 1986, par la BRL, à l'extrémité Ouest (débit 60 1/s).

- Cible n° 23 :

Commune de Saint Génies-de-Malgoires (lieu-dit Massillon Est) : SA CROZEL. Zone située en rive droite des Gardons.

Cette zone a été exploitée en partie (anciennes souilles). La présence au centre de la zone, du puits de captage destiné à la réalimentation du puits de Saint Génies-de-Malgoires et du puits du Syndicat Intercommunal de Fons- Saint Bauzély, est incompatible avec une reprise des extractions.

Pas de travaux actuellement en dehors de l'exploitation du stock.

En place sur la cible, on peut estimer qu'il reste 100 à 150.000 ra3 de matériaux. Le POS est opposé à une reprise de carrière. cg0163 16

- Cible n° 24 :

Commune de Saint Chaptes (lieu-dit Les Rompudes, Vigères Sud) : SA CROZEL.

Projet d'extraction avec proposition de la DDAF de remonter la cote du chenal de 0,30 m pour compenser les surprofondeurs locales. La DDAF ne veut que du réaménagement de l'espace, et dans ce cas l'extraction se limiterait à quelques atterrissements peu importants : le substratum affleure juste en amont.

Pas de travaux actuellement.

- Cible n° 25 :

Commune de la Calmette (lieu-dit Les Plaines Hautes) : SA CROZEL.

Zone exploitée naguère (présence d'anciennes souilles en eau), mais il reste du matériau (volume difficilement évaluable compte tenu des anciennes extractions mais devant dépasser 100.000 m3).

Pas de travaux actuellement, une demande doit être posée (le remembrement devait être fait en octobre 1988).

- Cible n° 26 :

La Calmette (lieu-dit Les Plaines Basses) : SA CROZEL.

Projet lié au remembrement et à poser en même temps que la cible n° 25.

Zone de 3 hectares, de 3 m d'épaisseur (90 à 100.000 m3).

Pas de travaux actuellement.

- Cible n° 27 :

Commune de Saint Chaptes (lieu-dit Grand Pré) : LAUTIER ROQUEBLAVE.

Il n'y a plus rien à extraire, le substratum affleure partout dans le chenal, le reste est occupé par les installations de traitement et le stock.

Pas de travaux en cours. cg0163 17

- Cible n) 28

Commune de Sauzet et Saint Chaptes (lieux-dits les Fresques et Vigères Sud) : SA.CROZEL.

Vaste zone représentant une ressource de 500 à 600.000 m3, actuellement bloquée en majeure partie par le POS de Sauzet. La partie sur Saint Chaptes représente environ 90.000 m3.

Pas de travaux en cours.

- Cible n° 29 :

Commune de Saint Chaptes (lieu-dit Yerles et Raissette) : SA CROZEL.

La zone a été remembrée et l'autorisation doit être redemandée, Ressource importante de l'ordre de 500 à 600.000 m3.

Pas de travaux en cours.

- Cible n° 30 :

Commune de Saint Chaptes (lieu-dit Yerles et Raissette) : SA CROZEL.

Le projet a été abandonné après que des sondages aient montré l'insuffisance de la ressource anciennes zone exploitée ou il ne restent que les gros galets et les limons. Il semble qu'on soit là dans une ancienne zone d'exploitation partiellement gelée (extrémité aval) par les périmètres de protection des ouvrages du Syndicat d'AEP de .

Pas de travaux en cours.

- Cible n° 31

Commune de Dions (lieu-dit Vigères Ouest) : LAUTIER Roqueblave.

Ancien site d'extraction devant être réhabilité, quelques prélèvements sont encore faits (souilles récentes) dans la partie Sud-Ouest). cg0163 18

- Cible n° 32 :

Commune de Dions (lieu-dit Vigères Ouest) : LAUTIER Roqueblave.

Projet d'extraction dont l'autorisation est liée au réaménagement des cibles 31 et 27.

Réserves appréciables, de l'ordre de 300.000 m3.

Pas de travaux en cours.

- Cibles n* 33 :

Commune de Dions (en amont du pont submersible ) : TIXADOR.

Nombreux petits sites d'extraction réparptis sur 75 hectares par suite d'un substratum très irrégulier (calcaire urgonien) entraînant de grosses variations d'épaisseur de granulats (de 0,5 m à plus de 3 m).

Pour une épaisseur moyenne de 1 m, le volume à extraire est cependant important compte tenu de l'étendue de la zone. Il est de l'ordre de 750.000 m3.

Les extractions sont localisées en fonction des atterrissements annuels qui remblaient les points bas du substratum. Cette exploitation est considérée comme un dégagement de l'espace.

Travaux en cours.

- Cibla n* 34 :

Commune de Dions (en aval du pont submersible) : TIXADOR.

Même type de gisement qu'en amont du pont, mais avec une extension latérale beaucoup plus réduite par suite de la morphologie en gorge de la vallée.

L'exploitation est sporadique, car le classement des gorges n'autorise pas les extractions de graviers. II

EVALUATION DES RESSOURCES EN GRANULATS cg0163 20

II. EVALUATION DES RESSOURCES EN GRANULATS

1. CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES FORMATIONS ALLUVIALES voir annexe 2.

Les données obtenues à partir des résultats des nombreuses études antérieures réalisées sur ce secteur et complétées par des observations de terrain conduisent aux conclusions ci-dessous quant à la répartition générale des alluvions.

On peut distinguer des secteurs amont et moyen (depuis la Madeleine jusqu'au Pont de Brignon) où les dépôts alluviaux (sables et graviers) atteignent ou dépassent 6 m d'épaisseur en de nombreux points. On signalera en particulier l'existence d'un surcreusement important en rive droite entre Attuech et , et d'un sillon également très creusé en rive droite, entre Ners et Boucoiran. En aval du pont de Ners, en particulier, des sondages ont mis en évidence des épaisseurs de graviers supérieures à 10 m.

En aval du pont de Brignon, l'extension latérale des alluvions augmente, mais l'épaisseur diminue et n'est plus que de 4 à 5 m. Un petit secteur au Nord de la réglisserie indique une épaisseur supérieure à 6 m, mais de façon générale, le surcreusement du substratum est nettement moins marqué qu'à l'amont et l'existence d'anciens chenaux surcreusés par rapport au lit actuel n'a pas été démontrée.

En ce qui concerne le recouvrement, celui-ci est inférieur à 2 m dans toute la zone inondable, et peut même être considéré comme pratiquement nul au voisinage du lit mineur. Il s'agit de limons d'inondation fins et très sableux. Latéralement, l'épaisseur1 du recouvrement augmente ainsi que la teneur en argile, car aux limons d'inondation s'ajoutent des colluvions en provenance du lessivage des versants; en approchant des limites de la plaine l'épaisseur de la couverture dépasse en général 4 m et le ratio découverture/graviers devient supérieur à 1 m.

2. ESTIMATION DES VOLUMES DISPONIBLES

L'estimation des volumes totaux de granulats a été faite par planimétrie des zones d'épaisseur homogène. Les épaisseurs ont été déduites des résultats des campagnes de reconnaissance antérieures (sondages à la tarière mécanique, sondages pénétrométriques, sondages électriques) et des caractéristiques des ouvrages d'exploitation de la nappe : en ce qui concerne les forages destinés à l'irrigation (tubes battus), on peut considérer que la profondeur totale correspond au refus sur le substratum, donc au mur des alluvions. cg0163 21

Les résultats peuvent être résumés ci-dessous

! ! RIVE GAUCHE ! RIVE DROITE ! ! ! 1 ! ! 1 ! ! ! ! ! ! •Madeleine - Pont de Lézan ! S 950 000 m3 ! 34 425 000 m3 ! ! ! ! ! •Pont de Lézan-Pont des Tavernes ! 8 600 000 m3 ! 27 550 000 m3 ! ! ! ! ! !Pont des Tavernes-Pont de Ners ! 7 875 000 m3 1 8 750 000 m3 ! ! ! ! ! •Pont de Ners-Pont de Brignon ! 11 600 000 m3 ! 28 875 000 m3 ! ! ! ! ! •Pont de Brignon-Pont de Dions ! 27 050 000 ra3 l 38 950 000 m3 ! ! ! ! t ! ! ! ! ! TOTAL ! 61 075 000 M3 ! 138 550 000 M3 ! ! ! ! !

! TOTAL GENERAL ! environ 200.000.000 m3 ! ! ! t ! ! ! ! !

Dans cette estimation, il n'a pas été tenu compte du chenal car les matériaux à extraire à ce niveau sont considérés comme dégagement de 1'espace et représentent un volume réduit (1,32 M de m3 avec une épaisseur moyenne à enlever de 0,4 m sur 100 m de largeur).

On remarquera que plus de la moitié de la réserve se trouve en rive droite, mais on tiendra compte du fait que d'importants volumes (entre le Pont de Brignon et le Pont de Dions) se présentent avec un ratio découverte/granulats supérieur ou égal à 1, donc défavorable pour un projet d'extraction. III ANALYSE DES CONTRAINTES LIEES A L'EXTRACTION DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS III-1

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AUX

EXTRACTIONS DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

DANS LA VALLEE DES GARDONS

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CONTRAINTES AGRICOLES

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Cartographie : Annexe N° 3 cg0163 24

I - CONTEXTE PHYSIQUE

A) CLIMAT

Le climat de la moyenne vallée des GARDONS est de type méditerranéen avec toutefois une influence de la zone des reliefs toute proche des Cévennes. Les gelées (jusqu'à 50 jours par an), notamment celles de printemps en Avril et parfois en Mai, sont préjudiciables à la vigne et aux arbres fruitiers.

Les précipitations annuelles moyennes vont d'un peu plus de 800 mm à La Calmette à 1200 mm à Anduze. Elles sont apportées en grande partie au cours d'épisodes pluvieux violents pousssées par des vents du Sud-Est, de Septembre à Novembre et de Mars à Mai. Ces précipitations très irrégulières d'une saison sur l'autre et d'une année sur l'autre (variabilité interannuelle de l'ordre de 30 %) parviennent toutefois à remplir en général les réserves en eau du sol au printemps. En revanche, la fin du printemps et l'été connaissent un déficit hydrique qui dépasse 250 mm. Ce déficit limite le choix des cultures qu'un ensoleillement favorable et des températures moyennes devraient rendre très large. En absence de ressource en eau, la vigne demeure la principale culture capable de s'adapter à cette contrainte.

B) APTITUDE DES SOLS

Les sols de la région sont souvent bruts et peu évolués, le relief et la diversité des marnes du substratum sont alors responsables de la distribution des sols dans le paysage. Seules les alluvions plus ou moins anciennes des Gardons, et quelques épandages colluviaux à la périphérie des Garrigues portent dessols plus évolués.

Les sols d'apport alluvial du Gardon d'Anduze et de la Moyenne Gardonnenque sont de texture sablo-limoneuse à sableuse près de la rivière et de texture limono-sableuse à limoneuse à une certaine distance. Ces textures différentes correspondent à deux niveaux géomorphologiques qu'il n'est pas toujours aisé de distinguer, certaines grandes crues ayant remanié fortement les matériaux superficiels. Ces alluvions fines non ou très peu calcaires reposent sur un cailloutis siliceux à une profondeur variant de 50 cm à plus de 1,50 m. Le cailloutis est.rencontré dès la surface sur des étendues assez importantes à hauteur de CARDET, de BOUCOIRAN et de CRUVIERS-LASCOURS.

Ce sont des sols faciles à travailler, où les racines pénètrent bien. Mais du fait de la faible réserve en eau, les plantes à enracinement peu profond souffrent de la sécheresse dès le printemps. L'irrigation est un facteur de valorisation indispensable pour ces sols qui sont par ailleurs les seuls de la région à pouvoir porter des vergers de pêchers sur franc. cg0163 2S

II - L'AGRICULTURE

L'économie du département du GARD est fortement dominée par l'agriculture qui représentait 12,5 % du produit brut total en 1978 et occupait 30 % des actifs totaux. La région des GARDONS est très représentative de cette situation avec une prédominance de l'activité agricole de part et d'autre de la rivière.

A) US MILIEU HUMAIN

La Moyenne Vallée des GARDONS, en aval d'ANDUZE jusqu'au pont de DIONS, intéresse 15 communes riveraines, comprenant près de 680 exploitations agricoles sur une surface utile totale d'environ 8.000 ha (RGA 1980).

Comme un peu partout dans le département du GARD, cette zone a vu disparaître au cours des dix dernières années plus de 15 % de sa population agricole, à l'exception de quelques communes comme SAINT GENIES DE MALGOIRES ou MOUSSAC dont la population agricole s'est accrue de près de 10 % de 1970 à 1980.

Dans le même temps, la population agricole a vieilli et en 1986, 20 % des exploitants ont plus de 65 ans et près de 45 % ont plus de 50 ans. Toutefois, on note dans pratiquement toutes les communes plusieurs installations de jeunes agriculteurs, ce qui indique un léger renversement de tendance.

B) STRUCTURES FONCIERES

Le nombre d'exploitations diminue, celles qui se maintiennent se restructurent et accroissent leur surface. Ainsi si la moyenne des parcelles reste comprise entre 0,10 ha pour la GARDONNENQUE et 0,20 ha pour le GARDON d'ANDUZE, des restructurations foncières sont en cours sur certaines communes comme à SAINT CHAPTES. Ailleurs, les agriculteurs dynamiques se concertent pour constituer, par achat, vente et échange, des surfaces plus importantes, mieux adaptées à la mécanisation et à l'irrigation.

Près du GARDON, dans les zones où la vigne est peu importante, cette restructuration a réduit de façon très significative le nombre de parcelles. Il subsiste cependant un nombre important de petits jardins maraîchers qui profitent de la très bonne aptitude des alluvions du GARDON. Dans l'ensemble, les terres riches dlalluvions récentes du GARDON restent très morcelées. De nombreuses parcelles ont une superficie inférieure à 50 ares. Elles sont consacrées à des cultures de légumes, de pêchers et parfois de vigne, mais certaines d'entre elles restent aussi incultes.

Néanmoins, la pression sur le foncier reste forte et le prix des terres est élevé. De ce fait, certains exploitants ne peuvent trouver sur place les surfaces dont ils ont besoin et recherchent des locations de parcelles irrigables sur la COSTIERE, au Sud de NIMES. cg0163 26

C) OCCUPATION DES SOLS

Pour l'ensemble du département du GARD, les cultures pérennes sont présentes dans plus de 74 % des exploitations. La vigne tient une place prépondérante, puisqu'elle détermine 60 % des exploitations.

Dans la vallée des GARDONS, la vigne est également la culture la plus répandue, elle occupe de 40 à 80 % de la Surface Agricole Utile selon les communes.

Les autres cultures pérennes, vergers et asperges, sont très présentes dans les vallées des GARDONS. Les vergers sont constitués de pêchers traditionnels sur francs dans la vallée du GARDON d'ANDUZE et en GARDONNENQUE, et de pommiers en GARDONNENQUE. Les vergers ont d'excellents rendements dans les alluvions du GARDON, mais les pêchers doivent être protégés du gel à la floraison et au début du grossissement des fruits. Cette contrainte, associée au vieillissement des vergers, peut expliquer la relative régression de l'arboriculture dans la vallée des GARDONS (dans pratiquement toutes les communes cette culture a diminué de moitié en superficie de 1970 à 1980 pour atteindre une occupation inférieur à 3 % de la SAU).

Les cultures légumières et Maraîchères par contre sont en constante augmentation dans les GARDONS. Dans la moyenne GARDONNENQUE, la superficie cultivée notamment en asperges, pomme de terre et melons a été multipliée en moyenne par S, passant de 2 à 4 % de la SAU à plus de 15 % de la SAU. Les communes où le développement est le plus important sont celles où l'irrigation s'est accrue récemment (SAUZET, SAINT CHAPTES, SAINT GENIES DE MALGOIRES, MOUSSAC). Dans le GARDON d'ANDUZE, la superficie consacrée à la culture légumière s'est également accrue, mais dans des proportions moindres qu'en moyenne GARDONNENQUE (passage de 3 % de la SAU à 7-8 %) :

- L'asperge occupe le premier rang, cette culture continue à se développer dans les alluvions du GARDON et en raison des rendements et des prix obtenus, cette culture reste très attractive.

- Les melons précoces sous chenille à l'irrigation et les melons en sec plus tardifs sont traditionnellement cultivés en moyenne GARDONNENQUE. Culture spéculative à haut risque, le melon continue d'être cultivé malgré les quelques déboires observés ces dernières années.

- Les tomates, surtout des variétés destinées à la conserve, occupent des surfaces croissantes. Si des contrats sont disponibles, cette culture pourra se développer dans l'avenir car les agriculteurs sont assez demandeurs.

- Les pommes de terre occupent également les sols alluvionnaires des GARDONS sur de petites parcelles.

- D'autres cultures légumières d'importance moindre surtout destinées à 1'autoconsommation familiale sont pratiquées en petits jardins situés à proximité du GARDON et des villages lorsque l'irrigation est possible. cg0163 27

Les grandes cultures, les fourrages et les jachères se partagent inégalement le reste de la SAU selon les aptitudes résultant des micro­ climats :

- Les grandes cultures ne dépassent guère les 10 % de la SAU et sont plutôt en régression dans la majorité des communes. Seule la plaine de SAINT CHAPTES, où les protéagineux et les productions de semences se développent, fait exception avec plus de 40 % de la SAU couverte par les grandes cultures.

- Les cultures fourragères peu représentées (inférieures en moyenne à 3 % de la SAU des communes) occupent les zones gélives, les bordures de la zone de montagne près d'ANDUZE et la périphérie des massifs de garrigues.

- Les surfaces en jachères ont par contre partout augmenté pour avoisiner et même dépasser pour la moitié des communes les 10 % de la SAU.

C) HYDROLOGIE ET NAPPE SUPERFICIELLE

Au débouché des Cévennes, les GARDONS qui collectent les eaux de plus de 1000 km2 de bassins versants pénétrent dans des vallées à faible relief.

La faible perméabilité des formations géologiques, associée à une pluviométrie irrégulière, dans l'année et d'une année sur l'autre, se traduit par un régime hydrologique très contrasté :

- des étiages sévères, voisins de 1 m3/seconde au pont de NERS, à la confluence des GARDONS d'ANDUZE et d'ALES,

- des crues soudaines et violentes atteignant souvent plusieurs milliers de m3 par seconde (5.250 m3/s le 30 Septembre 1958) qui ont entraîné des pertes en vies humaines et des dégâts importants à l'agriculture.

Chaque année, la rivière se perd à hauteur de BOUCOIRAN pour réapparaître un peu en aval, avant de se perdre à nouveau à l'entrée des gorges, au droit de DIONS.

La nappe d'accompagnement des GARDONS connaît également des variations de niveau importantes. Des seuils érigés çà et là dans le lit de la rivière tentent avec plus ou moins de succès de ralentir l'écoulement de la nappe vers la rivière.

Des canaux d'irrigation, alimentés gravitairement à partir de petits barrages, desservent les périmètres d'AVENE et de BOUCOIRAN. cg0163 28

Mis à part le petit réseau d'irrigation installé sur les communes de BOUCOIRAN, BRIGNON, CRUVIERS-LASCOURS, NERS, qui nécessite une rénovation, les forages individuels en bordure du GARDON, et les pompages temporaires dans les petits cours d'eau ont en partie été abandonnés suite notamment à une baisse générale de la nappe. La majeure partie des terres de la GARDONNENQUE ne dispose donc pas d'eau d'irrigation ce qui limite les efforts de diversification de la production agricole.

Dans l'attente de la construction du barrage de LA BORZE, (ou de la mise en oeuvre de toute autre solution de remplacement) des ressources en eau locales ont été mobilisées en 1986 pour l'irrigation de deux secteurs de la moyenne GARDONNENQUE par la COMPAGNIE NATIONALE D'AMENAGEMENT DE LA REGION DU BAS-RHONE ET DU LANGUEDOC :

- En Rive Droite, sur la commune de SAUZET, une station de pompage provisoire a été installée dans une gravière. Cette station d'un débit de 60 1/s sous une charge de 8 kg est opérationnelle depuis le début de la saison d'irrigation 1983. Elle a permis d'équipoer 532 ha à partir d'un réseau qui dessert les communes de MOUSSAC, SAUZET, SAINT GENIES DE MALGOIRES, ainsi qu'une petite extension en Rive Gauche sur la commune de SAINT CHAPTES.

- En Rive Gauche, la recherche d'un forage de reconnaissance en 1982, sur la commune de MOUSSAC, à 400 m de profondeur, a permis d'accéder à une ressource en eau satisfaisant aux conditions de réalisation d'un réseau d'irrigation. Un forage d'exploitation a été réalisé sur ce site en 1985, d'un débit de 100 1/s, il permet aujourd'hui d'approvisionner un réseau équipant 588 ha sur les communes de MOUSSAC et de SAINT CHAPTES.

- Un maillage entre les deux réseaux permet de répartir différentiellement les deux ressources en eau et ainsi, de mieux faire face à un accroissement brusque de la demande en eau sur l'une ou l'autre rive. Ce maillage est d'autant plus nécessaire que la station de SAUZET n'est pas fonctionnelle en hiver. cg0163 29

III - CONTRAINTES APPORTEES PAR L'EXPLOITATION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

Outre les contraintes structurelles et conjoncturelles, évoquées précédemment, l'agriculture dans la vallée des Gardons se trouve directement confrontée aux effets de l'activité d'extraction. Ils se manifestent principalement sur les plans hydrauliques et fonciers.

A) CONTRAINTE HYDRAULIQUE SOUTERRAINE

En 1971, une étude hydrogéologique concernant la nappe alluviale du Gardon entre Anduze et Dions a permis de rassembler les éléments nécessaires à la connaissance de la piézométrie de la nappe et des dimensions du réservoir.

Une opération de nivellement réalisée dans le cadre de cette étude a montré que le lit mineur du gardon s'était abaissé de 1,5 à 2 mètres depuis 1961 date de publication de la dernière édition de la carte IGN à 1/25 000. Cet abaissement, certainement imputable aux exploitations du gravier dans le lit mineur a provoqué un abaissement de la nappe qui n'était plus soutenue par les graves mouillées du lit mineur. Cet abaissement de la nappe qui est du même ordre en bordure de ce lit, s'amortit rapidement latéralement mais on manque d'éléments pour quantifier cet amortissement lorsqu'on s'éloigne des rives car on ne dispose pas de relevés piézométriques significatifs pour la période antérieure à 1971.

Par la suite ce phénomène s'est agravé pour plusieurs autre raisons (réalisation du chenal de crue qui a accentué le drainage, prélèvements accrus pour les besoins agricoles et en eau potable, cycles pluviométriques déficitaires) et s'est étendu à l'ensemble de la plaine alluviale dans des secteurs éloignés des berges (7 à 800 mètres) où l'incidence des gravières du lit mineur est nulle.

Le résultat cumulé de tous ces facteurs est qu'en l'espace d'une trentaine d'années l'abaissement du niveau moyen de la nappe s'est généralisé (1 à 2 m) ce qui oblige les agriculteurs riverains équipés à déclencher l'irrigation de plus en plus tôt dans la saison. Pour les agriculteurs non équipés de matériel d'irrigation et non couvert par le réseau collectif, cette baisse du niveau de la nappe compromet fortement toute activité maraîchère ou arboricole.

Ponctuellement, le niveau de la nappe est soutenue par les quelques seuils réalisés dans le lit de la rivière, mais compte tenu de leur faible influence sur la réalimentation de la nappe et de la concurrence de l'alimentation en eau potable, ils sont pratiquement sans effets bénéfiques pour l'agriculture.

B) HYDRAULIQUE DE SURFACE

Globalement, l'activité d'extraction pratiquée dans le lit moyen et dans le lit mineur dans le cadre du dégagement de l'espace pour la réalisation du chenal a été très bénéfique sur la réduction des inondations annuelles. L'activité agricole qui s'était d'abord retirée partiellement du lit moyen du Gardon suite aux crues exceptionnelles de 1958 à progressivement reconquit cet espace (sur les zones de friches, mais aussi au détriment de la forêt galerie). Le type d'occupation a toutefois évolué, les cultures pérennes (arboriculture, horticulture) ayant remplacé les prairies et les vignes.

Cette évolution culturale, liée à l'accélération des écoulements dans la rivière et au déboisement des berges, rend toutefois les exploitations agricoles très vulnérables aux crues exceptionnelles. REPARTITION DES SURFACES CULTIVEES, DES GRAVIERES ET DES BOISEMENTS PAR COMMUNE DANS LA VALLEE INONDABLE DES GARDONS (SECTEUR D'ANDUZE A DIONS AU 1.1.1988)

Type d'occup. des sols en ha Vigne cuit, Maraî­ Arbo- Surfa. Fri­ Gra- Boise­ annuel chage ricult herbe ches vières ments Commune

ANDUZE 22,5 13 21 9 0 2 8 19,5

BOISSET GAUJAC 32 40 2 2 11 3 8 98

MARSILLARGUES- 14 18 0 3 2,5 2 9,5 39,5 ATTUECH

TORNAC 56 0 1,5 1,5 0 0 0 10,5

LEZAN 39 8 4,5 4,5 6 0,5 2 17,5

RIBAUTE-LES- 19 43 49 22 6 7,5 4 11,9 TAVERNES

CARDET 17 26 37 20 1 5,5 0 29

MASSANES 0,5 38 5 22 1 0 0,5 7,5

CASSAGNOLES 56 11 33,5 14 1 0 10 23

VENEZOBRES 12 26 15,5 0 0 1,5 6 22

NERS 74 3 9 1 0 1 11 79

MARUEJOLS-LES- 0 23 1 0 0 0 0,5 4 GARDONS

BOUCOIRAN 24 7 0 1,5 0 10 25 43

CRUVIERS LASCOURS 93 6,5 • • o 6 1 22 7 18

BRIGNON 56 22 15,5 1 1 5 6 35,5

MOUSSAC 101 82 25 24 4 4,5 10 58

SAUZET 12 20 0,5 6 0,5 7 11 45

ST-GENIES-DE- 0 0 0 1 0 0 . 13 14 MALGOIRES

ST CHAPTES 17 177 9 0 4 3 13 135

LA CALMETTE 0 23 4 4 0 25 1 32

RUSSAN 0 0 0 0 0 0 16,5 0

DIONS 0 2 0 0 0 3 35 156

TOTAL 645 ha 575 ha 212 ha 133 ha 39 ha 100 ha 196 ha 1005 ha cg0163 31

C) CONTRAINTE FONCIERE

Les exploitations agricoles et les exploitations de matériaux alluvionnaires n'apparaissent pas directement en concurrence pour la maîtrise foncière. L'extension de leurs activités en bordure des Gardons s'effectuant souvent au détriment des zones dégradées, des friches ou des zones boisées.

Les implications sur le plan foncier peuvent par contre se retrouver dans les prix de vente des terrains. Certains agriculteurs feraient monter les enchères, tandis que de leur côté, les carriers excerceraient des pressions financières auprès de certains agriculteurs pour la cession de leurs parcelles. Cependant, il semble qu'aucune étude précise ne permette actuellement d'évaluer l'incidence directe de l'activité d'extraction sur le prix du foncier agricole.

Les thèmes de conflits recensés portent par contre souvent sur la pratique des activités et leur compatibilité. La proximité immédiate d'une gravière peut entraîner des effets négatifs pour l'agriculture (poussières, détérioration des chemins... ). Une des solutions serait alors d'établir des principes de cohabitation ou d'effectuer des restructurations foncières pour éviter notamment qu'une parcelle agricole ne se trouve enclavée dans un site d'extraction.

Enfin, une source de contentieux pourrait être évité lors de la cessation de l'activité d'extraction si de nombreux terrains aptes à l'agriculture ou au reboisement étaient réaménagés. Les souilles laissés béantes ou les monticules de terres disséminés çà et là sont assez mal ressentis par la profession agricole. III-2

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AUX

EXTRACTIONS DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

DANS LA VALLEE DES GARDONS

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CONTRAINTES HTDROGEOLOGIQUES

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Cartographie : Annexe N° 4 cg0163 33

I. HAUTEUR MOUILLEE D'ALLUVIONS

Le tableau joint en annexe indique pour les différents ouvrages inventoriés la profondeur totale et la profondeur de l'eau. Les ouvrages (en particulier les tubes battus pour l'irrigation) étant le plus souvent arrêtés au contact du substratum, la profondeur totale correspond en général à l'épaisseur des alluvions. La différence avec la profondeur eau/sol donne donc l'épaisseur de la tranche mouillée des alluvions.

Les mesures périodiques réalisées par le BRGM montrent que les niveaux actuels fluctuent dans une fourchette de 1 à 2 m indépendamment d'une baisse générale de 1,5 à 2 m depuis 1960* (cf. "contrainte hydraulique souterraine" P 29).

En dehors de zones ou existent des surcreusements marqués (entre Attuech et Cardet, entre le pont de Ners et Boucoiran), et où l'épaisseur d'alluvions mouillées peut dépasser 5/6 m, on peut considérer qu'elle est en général de l'ordre de 2 à 3 m en basses eaux pour un tronçon allant de la Madeleine au pont de Moussac et qu'elle est de l'ordre de 2 m en aval.

A noter que dans le tronçon proche du lit mineur, entre le Rocher de Vidal et Boucoiran, la nappe subit des soutirages dans les calcaires urgoniens et en étiage l'épaisseur d'allusions mouillées peut devenir inférieure à 1 m, il en est de même dans le secteur du pont submersible de Dions où les graviers peuvent être entièrement dénoyés.

*- Etude préliminaire des liaisons hydrauliques entre le Gardon, son substratum et sa nappe alluviale. Rapport BRGM 71 SGN 036 LRO du 14.12.1970

- Etude de la nappe alluviale du Gardon d'Anduze et du Gard, en amont du pont de Dions (Gard) 2ème rapport. Rapport BRGM 72 SGN 086 LRO du 24.04.1972.

- Vallée des Gardons, Etude hydraulique, Prélèvements de graviers, Schéma d'aménagement. Etude CERIC n° GI/MM - 3293/41-15, D'AVRIL 1975. cg0163 34

II. PERIMETRE DE PROTECTION

Un certain nombre de stations de pompage communales ont été abandonnées; elles sont indiquées sur les cartes d'inventaire des points d'eau mais les prescriptions relatives aux périmètres de protection qui avaient pu être mis en place sont sans objet.

Les raisons de cet abandon sont liées à la conjonction de deux facteurs : l'abaissement de la nappe qui a entraîné une diminution de rendement des ouvrages et l'augmentation des besoins. On notera que pour les adductions d'eau potable réalisées dans les premières années suivant la guerre 39/45, les quantités d'eau nécessaires étaient estimées sur la base de 50 1/hab/j, alors qu'on en est actuellement à 250 1/hab/j. Par ailleurs, le groupement de communes en syndicats d'AEP a nécessité la réalisation d'ouvrages de forte capacité.

Les stations de pompage communales en service sont pourvues dans la majorité des cas de périmètres de protection. L'enquête géologique réglementaire définissant ces périmètres a été réalisée et a été approuvé le plus souvent en Conseil d'hygiène, mais la procédure du DUP n'est pas toujours allée jusqu'à son terme.

Les périmètres de protection rapprochée ont été reportés sur la carte des contraintes hydrauliques. Ces périmètres ont une superficie de 10 à 15 ha à l'intérieur desquels l'ouverture des carrières est interdite. On notera que le périmètre rapproché de la station de pompage de Massanes, de l'ordre de 200 ha, pourrait être certainement réduit.

L'incidence de ces périmètres touche en particulier le secteur du Berlan (cible 13) pour lequel il n'y a pas possibilité d'extraction en rive droite, la cible n° 14 qui devra être limitée dans son extension vers l'ouest. En ce qui concerne la cible 23, on notera le puits d'alimentation de ST.Génies, Fons-St-Bauzély, qui, à notre connaissance, est dépourvu de périmètre de protection, mais dont la présence est peu compatible avec un projet d'extraction de graviers.

On accordera une attention particulière à la station de pompage du Syndicat de l'Avène sur la commune de . Cette station, composée de 3 puits, est la plus importante du secteur étudié et prélève 16.000 m3/j d'eau contenue dans les sables et graviers. Bien que le périmètre de protection rapprochée n'aille pas jusque là, la réalisation du projet d'exploitation de la cible n° 2 et tous travaux effectués dans le lit du Gardon, doivent prendre en considération l'existence de cet important captage. cg0163 3S

Les périmètres de protection éloignée n'ont pas été indiqués car ils n'induisent pas de contraintes particulières et ne font qu'attirer l'attention sur la nécessité de respecter la législation générale concernant la protection des eaux souterraines et superficielles. La réalisation du chenal de crue qui se traduit par des modifications des berges et du lit de la rivière, constitue une des activités pouvant être soumise à réglementation dans le cadre des prescriptions relatives à ces périmrètres de protection éloignée. III. 3

REVISION DES CIBLES DO PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AUX

EXTRACTIONS DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

DANS LA VALLEE DES GARDONS

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CONTRAINTES HYDRAULIQUES

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Cartographie : Annexe N* S cg0163 37

CONTRAINTES HYDRAULIQUES

CADRE HYDROGRAPHIQUE

Les GARDONS drainent un bassin hydrographique d'environ 1.885 km2 depuis leurs sources dans les contreforts des Cévennes jusqu'à leur embouchure dans le RHONE en amont de BEAUCAIRE.

Sur le plan hydrologique, on est conduit à considérer 3 grandes régions naturelles en suivant l'orientation générale du cours des Gardons du Nord- Ouest au Sud-Est.

. LE HAUT GARDON

Constitué par les bassins versants des Gardons de Saint Jean, du Mialet et d'Alès, ainsi que ceux de la Salindrenque et du Galeizon, il comprend essentiellement des zones d'altitudes supérieures à 500 m. Il présente un relief très accusé avec des vallées exposées aux vents pluvieux du Sud-Est. Les Gardons sont alors de véritables torrents cévenols à très forte pente.

. LE MOYEN GARDON

Il comprend essentiellement les Gardons d'Alès et d'Anduze et leur confluence jusqu'aux Gorges du Gardon. C'est une région plissée d'altitude modérée drainée par des cours d'eau à faible pente, capables cependant de crues importantes en raison de la violence des averses et de l'imperméabilité des sols.

. LE BAS GARDON

Comprend le cours inférieur du Gardon, depuis les Gorges jusqu'à sa confluence avec le Rhône. Il traverse alors une terrasse alluviale ancienne constituée par les dépôts du Rhône.

Comme c'est le cas de beaucoup de fleuves côtiers méditerranéens, le bassin versant des Gardons présente une forme assez ramassée. Cette situation géographique particulière confère à la rivière des caractéristiques hydrauliques et hydrologiques marquées par des crues soudaines de grande ampleur et des étiages très sévères. cg0163 3B

Les grandes contraintes hydrauliques en présence sur les Gardons seront donc :

- la luttre contre les inondations, - la satisfaction de la demande en eau, - le maintien d'une qualité acceptable pour les différents usages.

I - UNE PRIORITE : LA LOTTE CONTRE LES INONDATIONS

Les crues des Gardons ont toujours été redoutées par les habitants de leurs vallées la violence sans égale en des précipitations (rappelée s'il en était besoin par les crues du 3 Octobre 1988 à NIMES) et la forme "en entonnoir" des bassins versants provoquent des crues exceptionnelles. Les "Gardonnades", autrement dit les crues des Gardons, sont tristement célèbres dans la région pour leur violence et pour les effets dévastateurs qu'elles entraînent.

Les crues de Septembre et d'Octobre 1958 restent ancrées dans les mémoires, elles ont inondé et saccagé les bas quartiers de toutes les communes riveraines, emporté ponts et routes et ravagé des terres cultivées, occasionnant ainsi 35 morts et environ 157 MF de dégâts matériels.

Il est fréquent que le débit des Gardons réunis à la confluence des Gardons d'Alès et d'Anduze atteigne 2000 m3/s ; entre le 30 Septembre et le 4 Octobre 1958, il atteignait 5000 m3/s (entre 1979 et 1982, le Rhône à Chateauneuf n'a jamais dépassé 5100 m3/s).

Malgré la présence parfois hostile de ces rivières, des activités économiques vitales pour le département se sont développées dans leurs vallées.

Aies, la Grand'Combe, les Salles du Gardon déploient leurs industries auprès de ces cours d'eau imprévisibles ; les riches plaines de la Gardonnenque et de accueillent vignes, cultures fruitières et maraîchères.

Aussi, après les crues dévastatrices de.1958, le département, avec l'aide de l'Etat, décida de réaliser un programme-de travaux destinés à maîtriser ces cours d'eau. En 1967, le barrage de Sainte Cécile d'Andorge, au-dessus de La Grand'Combe fut mis en eau ; depuis cette date, de nombreuses autres actions ont été mises en oeuvre, pour lutter contre les effets néfastes des crues. Elles s'articulent autour de trois types d'actions principales :

- Une défense en profondeur concernant les hauts bassins et matérialisé par la programmation de barrages écrêteurs de crue. cg0163 39

- Une défense rapprochée, intéressant les zones les plus sensibles, opérée soit en abaissant le niveau des eaux, soit en empêchant leur débordement.

- Une réglementation de l'occupation des sols dans les zones inondables par le biais notamment des Plans d'occupation des Sols et des plans d'Exposition aux risques.

A. PROGRAMMATION DE BARRAGES ECRETEURS DE CRUES

Pour lutter contre les inondations désastreuses, les services de l'Equipement ont mis au point pour tous les Gardons, un projet anti-crues qui comprend, entre autre, plusieurs barrages de régulation.

Compte tenu des contraintes spécifiques d'implantation des ouvrages (topographie, implantations humaines, occupation des sols, géologie, hydrologie, etc.. ), quatre sites de barrages ont été retenus sur le bassin des Gardons :

. Sainte Cécile d'Andorge sur le Gardon d'Alès (en service depuis 1967),

. La Borie sur le Gardon de Mialet (en projet),

. Saint Paul Lacoste sur le Galeizon,

. Saint Jean du Gard sur le Gardon de Saint Jean.

En complément à cet important programme de barrages réalisés ou prévus visant à contrôler les débits, l'obligation d'assurer la sécurité des personnes sinon celle des biens, a entraîné la mise au point d'un système d'annonce des crues réalisé par la Direction Départementale de l'Equipement du Gard, complété par un système d'alerte téléphonique des mairies (STAR).

L'efficacité de ce système devrait être maximum, puisque fondée sur :

- la centralisation de données météorologiques, permettant de prévoir les précipitations,

- un réseau automatisé d'appareils de mesure répartis sur tout le bassin versant, qui fournit en permanence des données locales,

- un modèle, intégrant des paramètres concernant la pluie, son ruissellement, le débit des nappes, les modalités d'écoulement dans les différents collecteurs, les interférences de crue des divers affluents..., et permettant de prévoir les caractéristiques de la crue dans chaque portion du cours d'eau. cg0163 40

Compte tenu de l'importance du bassin versant contrôlé (220 km2) de la capacité de stockage élevée (25 millions de m3) et des fonctions multiples assurées (augmentation de la ressource en eau, soutien d'étiage, production d'électricité... ), le site de La Borie a été programmé prioritairement.

Etant donnée la gestion envisagée, l'écrêtement des crues par le barrage de La Borie sera important : il réserve en effet un volume à l'écrêtement des crues très supérieur à celui des autres barrages construits dans le Gard. Les principaux résultats des calculs détaillés d'écrêtement des crues sont résumés dans le tableau ci-après :

Débit de pointe de la Débit sortant en aval Ecrêtement crue d'automne entrant barrage dans la cuvette

Décennale 450 m3/s 265 m3/s 41 % Vingtennale 560 m3/s 285 m3/s 49 % Cinquantennale 750 m3/s 345 m3/s 54 % Centennale 870 m/s 395 m3/s 55 % Millénale 2000 m3/s 1.515 m3/s 28 % Cenq.millénale2750 m3/s 2.135 m3/s 22 %

B. PROTECTION LOCALE

L'observation des crues a mis en évidence les principales zones où les inondations se manifestent très fréquemment et celles où elles revêtent une importance économique élevée. Ce sont ces zones qui peuvent éventuellement justifier d'une défense rapprochée.

La Moyenne Vallée du Gardon (depuis Anduze jusqu'à Dions) et la Basse Vallée du Gardon (entre Remoulins et le Rhône) sont les deux secteurs où la protection locale a été jugée la plus rentable.

La protection est réalisée soit en abaissant le niveau des eaux, soit en empêchant leur débordement, mais elle commence d'abord par l'entretien du cours d'eau.

L'abaissement du niveau des eaux est obtenu par augmentation de la section du cours d'eau (approfondissement ou élargissement) ou par accélération de l'écoulement (coupures de boucles augmentant la pente du lit).

Le débordement est évité par un endiguement qui soustrait à l'inondation une partie du lit majeur. cg0163 41

Ces divers procédés doivent cependant être utilisés avec prudence, la protection d'une zone risquant d'aggraver la situation à l'amont ou à l'aval et ne sauraient être appliqués, sans une bonne étude préalable.

Dans cet esprit, la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF) du Gard a fait procéder (par le CERIC) à l'établissement d'un Schéma d'Aménagement Hydraulique du cours moyen des Gardons depuis Anduze jusqu'à Dions. L'objectif étant principalement d'étudier le tracé d'un chenal de crue susceptible d'évacuer un débit de l'ordre de celui d'une crue moyenne de type Décembre 1973.

1. LE CHENAL DE CRUES

Compte tenu du profil en long du fond de la rivière, des berges et de la pente des différents tronçons, les dimensions retenues pour le chenal de crue ont été les suivantes (profil trapézoïdal, pente des talus 2/1) :

Désignation du Largeur Haut, des Débit tronçon plafond Pente berges moyen en m retenue en m3/s en m

Gardon d'Alès 70 2 %o 2,5 400 Gardon d'Anduze 100 2,4 %o 2,5 600 Gard : du confluent 120 1 à 2,5 %o 3,5 1.000 au Pont de Ners Gard : du Pont de Bou- 140 1,3 à 3 à 3,5 1.200 coiran au Pont de 2,2 %• Moussac Gard : du Pont de Mous- 160 1,3 à 2 %o 3 à 3,5 1.300 sac au Pont de Dions

Le tracé du chenal de crue a été fait en fonction des impératifs suivants :

- rester dans le lit des Gardons et du Gard en se rapprochant le plus possible du cours actuel, en particulier au droit des ouvrages en travers (ponts, seuils),

- rester à des distances convenables des cultures existantes en rive droite et en rive gauche,

- tenir compte des protections des rives existantes (digues, épis, etc ),

- éviter la multiplication des fortes courbures : en effet, dans les coudes, la vitesse maximum n'est plus dans l'axe de l'écoulement, mais se déporte vers l'extrados du coude : c'est-à-dire que l'une des berges s'érode, alors que des dépôts se produiront sur la berge opposée. cg0163 42

Ces travaux de recalibrage ont été déclarés d'utilité publique par arrêté préfectoral du 17 Septembre 1976 portant règlement d'eau.

Le chenal est à l'heure actuelle à peu près achevé, il a nécessité l'extraction d'une quantité importante de matériaux. L'abaissement du lit qui en a résulté a contribué à un drainage important de la nappe alluviale par la rivière. Il a été compensé localement par l'édification de seuils en rivière prévus dans le schéma hydraulique et gérés par les syndicats intercommunaux d'aménagement du Gardon.

2. LES PROTECTIONS LOCALISEES

Trois principaux types de protection hydraulique ont été mis en oeuvre dans la Moyenne Vallée des Gardons :

- LES REMBLAIS

Il concerne principalement les infrastructures de transports qui, en bordure de rivière, assurent un rôle de digue en protégeant les terres agricoles et les zones habités des inondations. C'est le cas de la Nationale 106 et de la voie ferrée entre Ners et Sauzet.

- LES EPIS

Réalisés en enrochement dans le lit moyen de la rivière, ils permettent le maintien des berges lors des crues. Mis en place depuis plus de 30 ans, dans certains tronçons, ils ont permis de stopper l'érosion et de stabiliser le lit du Gardon.

- LES ENDIGOEHENTS

Quelques endiguements longitudinaux ont été réalisés dans les traversées d'Alès et d'Anduze. Ils permettent de préserver les lieux habités des crues exceptionnelles.

C. REGLEMENTATIOIN DE L'OCCUPATION DES SOLS

L'aménageur dispose généralement de différentes règles juridiques en zone inondable :

- les plans d'occupation des sols, - les plans de surfaces submersibles et de libre écoulement des eaux, - les plans d'exposition aux risques d'inondation. cg0163 43

1. LES P.O.S.

Jusqu'ici, les plans d'occupation des sols prévoyaient des dispositions constructives particulières en zone inondable. Celles-ci étaient inscrites tacitement, lorsque la commune reprenait les indications des services chargés des mesures de défense contre les eaux (Directions Départementales de l'Equipement dans le plus grand nombre de situations). Plus souvent, les servitudes résultant du décret-loi du 30 Octobre 1935 instaurant les plans de surfaces submersibles, ou de l'article R 111-3 du Code de l'Urbanisme étaient transcrites dans les P.O.S. C'est ainsi qu'une partie des zones inondables a été classée en zone N.D., zones naturelles réputées inconstructibles, un indice i : N.D. i, permettant dans certains cas de les identifier.

Dans la Moyenne Vallée des Gardons, très peu de communes semblent avoir eu recours à de tels classements spécifiques.

2. LES PLANS DE SURFACE SUBMERSIBLES

Les plans de surfaces submersibles ont été instaurés par le décret-loi du 30 Octobre 1935. L'objectif de cette réglementation consistait à prévoir le libre écoulement des eaux dans quelques vallées importantes (Seine, Rhône, Loire, Garonne, Saône, Moselle, etc.. ).

Le Gardon, rivière pourtant très capricieuse, n'a pas fait l'objet d'un arrêté de surface submersible.

3. LES P.E.R.

Ces plans ont été instaurés par le décret du 3 Mai 1984, qui porte application de l'article 5 de la loi du 13 Juillet 1982. Compte tenu de l'aggravation des inondations, l'administration a tenté d'y porter remède, en essayant de promouvoir une zonation des risques qui satisfasse à quatre objectifs :

- limiter l'aggravation du phénomène d'inondation, ce que visait déjà le décret-loi du 30 Octobre 1935,

- réduire la vulnérabilité des biens et des activités, ce qui est l'apport spécifique et original de ce type de réglementation, tant en termes d'évaluation qu'en termes de zonation,

- supprimer les risques induits : de nature technologique (pollution), de nature économique (établissements ou secteurs vitaux), ou encore d'autres risques naturels,

- faciliter l'organisation des secours. cg0163

Conformément à la méthodologie retenue par les P.E.R. au niveau national, cette carte distingue trois zones :

- Zone rouge Réputée très exposée, il n'existe pas de mesures habituelles de protection efficaces et opportunes économiquement pour y permettre l'implantation des constructions. "Tout bâtiment soumis ou non à permis de construire, y est interdit de droit, à l'exception de certains travaux".

Zone bleue : Exposée à des risques moindres. Le règlement définit les utilisations et occupations du sol qui demeurent interdites.

Pour les autres, il détermine des mesures qui tiennent compte de l'opportunité économique et peuvent différer selon qu'elles s'appliquent à des biens et activités existants ou en projet.

Pour les biens existants, le coût des mesures de prévention ne peuvent excéder 10 % de leur valeur vénale (Si tel était le cas, un classement en zone rouge serait préférable).

Zone blanche Dépourvue de risques prévisibles (risque inexistant ou diffus).

4. P.E.R. DO MOYEN GARDON D'ANDDZS

La Délégation aux Risques majeurs a retenu l'établissement d'un P.E.R. inondation sur le Gardon d'Anduze, il a été réalisé au cours de l'année 1988 par le CETE-MEDITERRANEE pour le compte de la DDE et de la DRM.

Le P.E.R. inondations du Moyen Gardon d'Anduze couvre 10 communes mitoyennes réparties, de Corbes au Nord-Ouest à la confluence avec le Moyen Gardon d'Alès, sur les deux rives du cours d'eau.

RIVE DROITE RIVE GAUCHE

Communes Amont CORBES ANDUZE GENERARGUES TORNAC BOISSET ET GAUJAC MARSILLARGUES-AT- TUECH LEZAN RIBEAUTE LES TAVERNES CARDET Aval MASSANES cg0163 45

Le P.E.R. inondation s'appuie sur les principaux éléments suivants :

- une cartographie des champs d'inondation,

- une carte d'occupation des sols,

- une étude hydraulique des écoulements,

- une carte des risques d'inondation,

- et une carte de vulnérabilité.

Les limites séparant les trois zones (rouges, blanches, bleues) du P.E.R. ont été définies en fonction des critères suivants :

- Hauteur d'eau, avec deux seuils :

2 mètres 0,75 mètre

- Vitesse du courant :

0,60 mètre

- Distance à une voie d'accès non inondable :

200 mètres. cg0163 46

II - LA DEMANDE EN EAU

La gestion des eaux dans la vallée des Gardons est caractérisée par une adéquation entre la Ressource et les besoins de plus en plus ténue.

A. LES RESSOURCES

1. LES EAUX DE SURFACE

Les ressources en eau de surface sont bien évidemment les rivières du bassin versant des Gardons. Si les apports annuels de ces rivières sont relativement abondants (entre 0,75 et 1,10 hm3/an/kra2), la répartition de ces apports dans l'année fait apparaître un creux très marqué en Juillet- Août.

Dans ces conditions, la satisfaction de besoins en eau importants à partir des eaux de surface passe nécessairement par la création de retenues permettant de soutenir les étiages.

2. LES EAUX SOUTERRAINES

A. LES NAPPES ALLUVIALES

Des recherches hydrogéologiques ont mis en évidence la faible importance des nappes alluviales. En règle générale, ces nappes sont très peu profondes et se tarissent à l'étiage, notamment sur le tronçon NERS-DIONS des GARDONS réunis ; à cet endroit, la rivière qui coule pratiquement sur le substratum joue le rôle de drain ; cette situation aggravée en maints endroits du fait de l'exploitation de gravières dans le lit de ces rivières a été redressée, ponctuellement, par la création de nombreux seuils en rivière.

Le Gardon d'Anduze entre Anduze et Ribaute les Tavernes coule sur un lit graveleux de 3 à 5 m d'épaisseur avant d'affleurer le substratum au droit de "Les Tavernes".

Sur la commune de Tornac, on a pu descendre des forages jusqu'à 6 m au- dessous du niveau d'étiage. Ce captage dit de Boisset Gaujac, formé de 3 puits filtrants, fournit à la région Alésienne près de 6 hm3/an et n'a pas présenté à ce jour de problème de tarissement, mais ceci est dû non pas tant à la puissance de la nappe, mais plutôt au fait que le Gardon d'Anduze, de par l'importance de son bassin versant, a des étiages relativement soutenus (et peu exploités en comparaison au Gardon d'Alès). cg0163 47

En conclusion, comme au niveau d'un schéma comme celui-ci, il convient de simplifier et mettre en évidence les problèmes essentiels, nous supposerons que les nappes alluviales de ces rivières ne jouent aucun rôle régulateur intermensuel.

B. LES AQOIFERES PROFONDS

Les études de Fabre et Palloc sur l'aquifère de l'Urgonien de la région des Gardons ont conduit leurs auteurs à émettre l'hypothèse que cette formation géologique était extrêmement fissurée et donc qu'elle était susceptible de contenir des volumes d'eau importants infiltrés à partir des Gardons et de ses affluents et qui réapparaissent en diverses résurgences dans les gorges.

Un forage de 600 m de profondeur, actuellement exploité par la Compagnie du Bas-Rhône (60 1/s) a permis de vérifier cette hypothèse. Cette exploitation doit rester toutefois assez limitée en raison notamment de l'incidence de ce prélèvement des eaux souterraines profondes sur les débits d'étiage à l'aval (il y a tout lieu de penser que leur résurgence naturelle se situe dans les Gorges des Gardons... ).

B. LES BESOINS EN EAU

1. LES BESOINS EN EAO POTABLE

Les communes (isolées ou regroupées en syndicats), riveraines des Gardons, sont en 1985 alimentées en eau potable à partir des stations de pompage prélevant l'eau dans la nappe alluviale de ces cours d'eau.

Les besoins en eau de ces syndicats vont croissant pour les deux raisons principales suivantes :

- accroissement en moyenne de leur population, - accroissement du niveau de vie qui entraîne une augmentation des consommations unitaires en eau potable.

Etant donné la faible puissance de ces nappes alluviales à l'amont des gorges des Gardons, on peut considérer que ces stations de pompage sont alimentées en fait quasi directement par les eaux de surface. Or, si en hiver, ces eaux sont excédentaires par rapport aux besoins, il en va tout autrement pendant la saison estivale d'autant que la nappe a un rôle régulateur extrêmement limité. Si actuellement, les débits disponibles ne sont pas en année d'hydraulicité normale inférieurs aux besoins, il est probable qu'il en sera tout autre dans un proche avenir.

Il suffit pour cela de faire un bilan besoin ressource au mois le plus sec d'une année décennale sèche par exemple. cg0163 48

Sur les tableaux suivants, on voit en effet quelques clignotants :

- sur le Gardon d'Alès aval, le débit décennal du mois le plus sec ne permettra pas de couvrir les besoins à terme (dès 1990),

- sur les Gardons Réunis Amont, il en sera de même,

- sur les Gardons Réunis Aval, également (dès 1990).

Par ailleurs, partout, évidemment, sur les Gardons, le débit résiduel sera à terme, au cours du mois le plus sec moyen, inférieur au débit quinquennal du mois le plus sec.

Pour les seuls besoins en eau potable, il apparaît donc qu'à terme, il faudra disposer de ressources en eau complémentaires.

Si à cela, on rajoute la nécessité de satisfaire les besoins en eau d'irrigation, tout en maintenant un débit réservé compatible avec les exigences de l'environnement, on s'aperçoit que la situation est dès à présent critique sur les Gardons.

2. LES BESOINS EN EAU D'IRRIGATION

Une partie importante des terres agricoles des vallées des Gardons et de la Cèze est irrigable. Ainsi plus de 24.000 ha géographiques ont été identifiés comme irrigables entre Alès-Anduze et Remoulins.

Si les sols se prêtent à l'irrigation, les exploitants y sont également très favorables. Ainsi au cours des dernières années, deux syndicats intercommunaux se sont constitués dans la Gardonnenque ayant comme objectif de promouvoir le développement agricole par la diversification des cultures au moyen de l'irrigation.

L'irrigation est déjà pratiquée par un nombre appréciable d'exploitants riverains. Ainsi dans la Gardonnenque, en 1979, 36 \ des exploitants enquêtes irrigueraient. L'eau est en général prélevée par pompage dans la nappe alluviale. Un canal permettant de by-passer les pertes de Boucoiran dans le lit du Gardon pour les besoins de'l'agriculture a été réalisé à la fin du 18ème siècle. cg0163 49

Si le potentiel en terres est important au débouché des vallées montagneuses et dans la plaine, le frein au développement de l'irrigation dans ces zones est bien évidemment la ressource en eau. Nous avons signalé déjà que les nappes alluviales n'étaient pas suffisamment importantes pour assurer une régularisation convenable en période d'étiage. Cette caractéristique des nappes a été aggravée par la présence des gravières qui abaissent leur niveau piézométrique. Néanmoins, depuis ces dernières années, la Direction Départementale de l'Agriculture a fait réaliser un certain nombre de seuils en rivière qui permettent, à l'étiage, de remonter le niveau piézométrique des nappes.

Cette action a stoppé en partie l'hémorragie de la Ressource en eau, elle n'est toutefois pas suffisante pour accroître sa disponibilité et permettre la mise en irrigation des terres irrigables.

Compte tenu de ces potentialités et de ces contraintes, les Gardons, sans soutien d'étiage, ne peuvent satisfaire à terme les besoins de l'irrigation, d'autant que des prélèvements croissants sont effectués pour l'alimentation en eau potable et qu'un débit minimal doit y être maintenu pour conserver une qualité de l'eau suffisante. cg0163 50

III - QUALITE DES EAUX

La pollution des cours d'eau a deux origines principales :

- Pollution d'origine industrielle (minière et agroindustrielle),

- Pollution par des eaux usées domestiques.

Néanmoins, la situation est loin d'être alarmante, en effet :

- la totalité du Gardon d'Anduze est en classe de qualité I

- près de 80 % des Gardons réunis est en classe de qualité I

Par contre, la situation est moins satisfaisante sur la quasi totalité du Gardon d'Alès à l'aval de la Grand'Combe. Sur l'Amous, affluent du Gardon d'Anduze, la présence des dépôts de stériles de la Pennaroya a créé des problèmes très sérieux qui semblent résolus.

1. POLLUTION INDUSTRIELLE D'ORIGINE MINIERE

Sont touchés par cette pollution, l'Amous, le Gardon d'Alès et quelques tronçons de la Cèze et de l'Auzonnet. Il s'agit essentiellement d'une pollution minérale qui peut avoir à l'occasion de crues, des effets dommageables sur l'environnement.

Ainsi, en 1976, 4 hectares ont été rendus incultes par dépôts de stériles miniers sur des terres agricoles inondées dans la vallée du Gardon d'Anduze. Sur l'Amous, ce problème vient d'être résolu en stabilisant les stériles (sables) par revêtement de terre végétale et plantations.

Par ailleurs, on a pu rencontrer par le passé des poussières de lavage du minerai qui se déposent dans les lits mineurs (Gardon d'Alès essentiellement) et sont remis en suspension lors des crues. Il en va de même de la pollution minérale provoquée par le lavage des matériaux de gravières (entre Anduze et Dions et entre Remoulins et Comps). Des bassins tampons ont été réalisés presque partout en aval des installations avant rejet en rivière, mais leur dimensionnement et leur fonctionnement est souvent insuffisant.

B. POLLUTION INDUSTRIELLE D'ORIGINE AGROINDUSTRIELLE

Il s'agit pour l'essentiel de pollutions provoquées par des caves coopératives, distilleries, réglisseries. La nature de cette pollution est organique et est en général non permanente. cg0163 51

Dans le secteur d'étude, la distillerie de Cruviers-Lascours avec ses grands bassins d"évaporâtion en bordure du Gardon est une source de pollution visuelle et olfactive non négligeable. Par ailleurs, en pleine saison, des écoulements peuvent se produire en direction du Gardon suite à des opérations d'aspersion mal conduites.

C. POLLUTION PAR LES EAUX DOMESTIQUES

Ces pollutions, de nature organique, sont permanentes, avec des pointes l'été. La plupart des communes riveraines des Gardons possèdent un réseau d'assainissement et une station d'épuration (80 % des communes riveraines). Toutefois, pour les grandes agglomérations comme Anduze et Aies, les rejets de station d'épuration peuvent compromettre la qualité des eaux en période d'étiage ce qui peut être préjudiciable à la vie piscicole et à la baignade.

D. AMELIORATION DE LA QUALITE DES EAUX

Pour améliorer la qualité des eaux d'un cours d'eau, on peut jouer sur deux composantes de cette qualité :

- supprimer les origines de pollution (épuration des eaux, rétention et neutralisation de déchets polluants),

- augmenter les débits à l'étiage.

La meilleure solution semble bien évidemment de supprimer les origines de la pollution. A cet effet, de gros efforts ont déjà été accompli mais l'amélioration du rendement de l'épuration n'est pas toujours techniquement possible dans ces conditions économiques raisonnables. Aussi, tant qu'il y aura des activités dans la Vallée des Gardons, une certaine pollution résiduelle devra être prise en charge par la rivière.

Compte tenu de l'évolution de la demande évoquée précédemment, il convient donc de maintenir un débit minimum d'étiage qui tienne compte à la fois de la classe actuelle de qualité (classe de qualité IA, IB ou II) et de la présence de bases de loisirs et de l'attrait touristique de certains tronçons. III. 4

REVISION DES CIBLES DO PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AUX

EXTRACTIONS DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

DANS LA VALLEE DES GARDONS

«OOOOO—

CONTRAINTES ENVIRONNEMENT

—OOOOO—

Cartographie : Annexe N* 6 I

cg0163 53

CONTRAINTES ENVIRONNEMENT

Une étude d'environnement complète sur la zone concernée nécessite l'analyse précise de nombreux domaines :

- milieu physique : climat, géologie, pédologie, hydrologie...

- milieu naturel : faune, flore, écosystèmes

- milieu humain : activités économiques, cadre de vie, habitat, transports...

Beaucoup de ces aspects ont déjà été évoqués dans l'analyse des contraintes agricoles, hydrauliques, géologiques et d'urbanisme.

Aussi nous retiendrons ici plus spécifiquement l'analyse du milieu naturel et celle plus générale de ce qu'il est convenu d'appeler le cadre de vie. cg0163 54

I - LE MILIEU NATUREL

La Moyenne Vallée des Gardons se rattache sur le plan naturel à l'écosystème de la forêt riveraine des cours d'eau méditerranéens. Elle présente des facteurs écologiques spécifiques (édaphiques, climatiques, anthropiques... ) qui déterminent une flore et une faune caractéristique de la zone ainsi qu'une dynamique adaptée.

A) FLORE DE LA MOYENNE VALLEE DES GARDONS

La zone du Gardon d'Anduze et de la Gardonnenque possède une flore bien caractérisée qui permet de retrouver les espèces botaniques appartenant aux associations végétales de la forêt galerie qui borde tout le cours du Moyen Gardon sur les alluvions. Cette forêt galerie appartient au groupe Populetum albae.

Ponctuellement sur les contreforts et dans les zones escarpées, on retrouve des espèces botaniques appartenant à plusieurs associations végétales de la forêt de chêne vert languedocienne (ordre Quercetum galloprovinciale de Braun-Blanquet).

LA FORET GALERIE

Nettement différente des associations à base de chêne vert, la forêt galerie borde le cours du Gardon d'une manière discontinue ; pratiquement indépendante de la géologie des garrigues, elle ne représente que la prolongation de la ripisylve qui accompagne les rives alluvionnaires du Gardon depuis les Basses Cévennes jusqu'au Rhône.

La flore associée au peuplier caractérise le Populetum albae.

Sur les berges fixes, on rencontre

Populus alba Peuplier blanc Populus nigraa Peuplier noir Fraxinus oxycarpa var. rostrata Frêne Ulmus campestris Ormeau Ligustrum vulgare Troëne Evonymus europaeus Fusain Cornus sanguinea Cornouiller sanguin Bryonia dioica Bryone Clematis vitalba Clématite herbe aux gueux Tamus communis Herbe aux femmes battues Solanum dulcamara Douce amère Aristolochia clematitis Aristoloche clématite Coronilla emerus Coronille Iris foetidissima Iris fétide Equisetum Prèle cg0163 55

et sur les bancs de sable inondables :

Salix incana Saule drapé Salix alba Saule blanc Saponaria officinalis Saponaire commune Artemisia campestris Armoire champêtre Rumea conglomeratus Rumex aggloméré Polygonatum lapathifolium Polygonatum Polygonatum persicaria Persicaire

Dans les zones rarement asséchées mais à faible courant, on rencontre :

Polygonatum amphibium Renouée aquatique Potamogeton species Potamots

Sur les rochers immergés, on trouve de nombreuses mousses aquatiques du genre fontinalis (Fontinalis, antipyretica, Fontinalis durieui).

B) FAUNE DE LA MOYENNE VALLEE DES GARDONS

En l'absence d'étude systématique sur la zone des moyens Gadons et leurs marges, ne seront mentionnées ci-après que les espèces les plus caractéristiques du milieu, ainsi que les raretés intéressantes (voire détail en Annexe).

La ripisylve des Gardons abrite une avifaune très abondante parmi laquelle il faut noter : le héron cendré, le guêpier, le martin pêcheur, l'engoulevent, le rollier et de très nombreux passeraux. On peut également observer, se nourrissant dans le secteur des rapaces prestigieux comme le vautour percnoptère, l'aigle de Bonneli, le busard et le circaète Jean-le- Blanc.

La faune terrestre regroupe de nombreux petits mammifères parmi lesquels il faut noter la présence du Castor, espèce protégée, assez bien représentée dans le secteur. Son habitat est très dépendant de la ripisylve, en son absence, il est contraint de se nourrir aux dépends des cultures riveraines, ce qui n'est pas sans causer certains préjudices aux agriculteurs.

La faune piscicole est également de toute première importante, un rapide coup d'oeil sur la liste (cf. Annexe) des espèces de poissons peuplant le cours du Gardon dans la zone des gorges fait apparaître immédiatement la grande diversité des familles, genres et espèces qui s'y trouvent. On dénombre en effet pas moins de vingt six espèces différentes appartenant à dix familles distinctes.

Certaines espèces plus rares ou à population fluctuante sont susceptibles de venir grossir cet inventaire. cg0163 56

Il est évident qu'une telle diversité d'espèces, présentant des caractères biologiques très différents, implique la présence d'habitats variés tout au long du cours du Gardon.

On trouvera donc, en suivant ce cours d'eau, une succession répétée de faciès permettant la présence de populations ichtyologiques très dissemblables :

- Faciès lotique, à pente relativement importante, donnant des courants rapides, des fonds érodés à granulométrie forte. La flore y sera constituée essentiellement par des algues et des mousses, fixées aux graviers et aux roches formant le fond de la rivière. Cette végétation servira d'habitat à des larves de plécoptères et d'éphéméroptères.

- Faciès lentique à pente presque inexistante, présentant des courants très faibles tendant à s'annuler ; les profondeurs moyennes de la rivière y seront beaucoup plus importantes, les fonds à granulométrie fine seront souvent vaseux. C'est là que se trouveront les populations végétales à phanérogames aquatiques, Potamots et Nénuphars entre autres, qui serviront de frayères à un grand nombre de cyprinidae et de refuge à de nombreuses larves d'insectes et d'imago.

D) DYNAMIQUE DE L'ECOSYSTEME

La ripisylve constitue une association végétale caractéristique des rivières méditerranéennes et qui ne doit sa présence, sous ces climats arides, qu'au niveau élevé de la nappe phréatique dans les sols alluvionnaires. Cela lui confère une dépendance étroite aux conditions hydriques locales. Les groupements composant cette association végétale se répartissent d'ailleurs en ceintures parallèles le long du cours d'eau en fonction de l'humidité et de la constitution du sol.

Cette sensibilité au niveau phréatique est renforcée par la nature du System* racinaire de la strate arborescente qui a tendance à s'étaler en surface plutôt que de s'enfoncer profondément dans le sol.

Outre la fluctuation de la nappe alluviale, la ripisylve est fréquemment soumise à l'action mécanique, parfois dévastatrice des crues du Gardon qui la perturbe gravement.

Enfin, l'activité humaine dans la vallée des Gardons, qu'elle provienne de l'agriculture, de l'exploitation des matériaux alluvionnaires ou des aménagements hydrauliques, contribue à sa dégradation totale ou partielle dans la majeure partie de la zone concernée. cg0163 57

Malgré les nombreuses pressions auxquelles elle est soumise, la capacité régénératrice de la ripisylve est assez élevée, pour peu que le substrat ne soit pas trop stéril et surtout que la nappe alluviale soit suffisamment perchée.

Dans le secteur étudié, beaucoup d'exploitations de granulats abandonnées sans réaménagement (excavations, cailloutis, limons compactés... ) demeurent assez peu propice à cette régénération. Il serait sans doute intéressant de reprendre les matériaux utiles aux exploitations de granulats et de niveler les terrains pour que ces friches stériles laissent place à une nouvelle ripisylve.

Enfin, dans la zone des plus grandes pertes du Gardon comprise entre le pont de Ners et le débouché du Canal de Boucoiran, la forêt galerie peut difficilement se développer faute d'une nappe alluviale suffisamment puissante. Les quelques arbres chétifs qui s'y développent commencent à perdre leurs feuilles dès le mois de Juillet, signe de conditions hydriques particulièrement sévères.

D) INTERETS DE LA RIPISYLVE

L'intérêt de la ripisylve est tout d'abord écologique. Elle abrite une faune et une flore particulièrement variées, très infrodées à ce type de milieu naturel et à la présence de l'eau. La forêt galerie offre ainsi une multitude d'habitats qui contraste fortement avec ceux de la garrigue environnante et contribue donc au maintien d'une grande diversité spécifique dans cette région. Elle abrite de plus quelques espèces animales rares et de ce fait protégées comme les castors, les busards, faucons, vautours, butors et bien d'autres espèces sédentaires ou migratoires. Enfin, la zone des Gardons constitue avec les Cévennes au Nord et la Camargue au Sud le maillon écologique intermédiaire, assurant la très bonne richesse faunistique et floristique du département du Gard. la forêt galerie présente également un intérêt hydraulique. Elle joue le rôle de tampon entre la rivière et les activités humaines riveraines. Lors des crues soudaines du Gardon, elle permet, sinon de réduire la hauteur d'eau, au moins de ralentir la vitesse d'écoulement des eaux dans le lit majeur. Les terrains sont alors protégés de l'érosion par ruissellement et en partie des dommages habituellement infligés aux cultures maraîchères et arboricoles.

La ripisylve intervient également comme facteur physique de stabilisation des berges, la capacité d'écoulement des crues annuelles et alors maintenue dans le lit moyen. cg0163 SB

II - LE CADRE DE VIE

Malgré le grand nombre d'activités économiques exercées souvent de façon désordonnée dans la vallée des Gardons, son attrait pour le tourisme, les loisirs et l'habitat est de tout premier ordre. Cela tient à plusieurs facteurs :

- Tout d'abord la présence de l'eau qui, sous climat méditerranéen, est l'élément indispensable à toute activité économique, mais aussi touristique et de loisirs.

- Le patrimoine historique, archéologique et architectural de la région environnante marqué par la présence du Pont du Gard mais aussi par la qualité de l'habitat environnant (Nimes, Anduze, Uzès ).

- Le paysage et les espaces naturels avec le site classé des Gorges du Gardon, la Garrigue environnante, la ripisylve de la rivière et quelques curiosités naturelles comme la Bambouseraie de Prafrance, les Grottes de Trabuc ou le Gouffre des Espéludes à Dions.

L'évocation de ces quelques atouts illustre la capacité de développement touristique et de loisirs de la vallée des Gardons. Ainsi, d'ores et déjà, dans l'attente de données précises sur la fréquentation, il est possible de recenser quelques équipements et quelques pratiques dans le secteur étudié

- 6 campings-caravanings sont implantés de part et d'autre du Gardon entre Anduze et Ners. Leur nombre est sans cesse croissant et la pression qu'ils exercent sur le milieu naturel devient même préoccupante.

- 2 associations de pêche et de pisciculture (AAPP de Nimes et d'Alès) se partagent la pratique de la pêche sur ce tronçon. La qualité du cheptel piscicole évoqué précédemment, le nombre élevé d'adhérents dans ces deux associations (près de 10.000 membres) et la présence quasi-permanente de pêcheurs sur le site pendant la saison, illustrent l'importance de cette activité.

- Un sentier de grande randonnée (GR 6) longe la vallée des Gardons en passant notamment dans les Gorges, la Gardonnenque et Anduze. Il relie les Cévennes à la vallée du Rhône.

- Enfin, de nombreux sites sont fréquentés en été tout le long de la vallée pour la baignade, le canoé ou tout simplement la détente.

Le dénominateur commun de toutes ces activités est la qualité du milieu naturel lié au cours d'eau. Il est donc intéressant d'analyser plus en détail, dans le cadre de l'étude des contraintes d'environnement, tout ce qui pourrait porter atteinte à la qualité du milieu. cg0163 S9

A) LES ASSECS PERIODIQUES

Chaque année, du début de l'été jusqu'aux pluies d'automne, certains tronçons du Gardon se trouvent totalement dépourvus d'eau suite aux pertes karstiques. C'est le cas du secteur de Ners et Boucoiran (pertes du rocher de Vidal) et le secteur de Dions à l'entrée des gorges du Gardon.

Ces assecs périodiques empêchent l'établissement d'une population pisciaire stable, ils ne constituent toutefois une limite à la migration des poissons qu'en période estivale. La remontée de grands migrateurs (aloses, anguilles... ) reste normalement possible en période de migration.

Dans les troçons intermédiaires, quelques trous d'eau permettaient le maintien d'un grand nombre d'individus durant la période estivale. Ils ont malheureusement disparus pour la plupart lors de la réalisation du chenal de crue et ceux qui restent sont souvent victimes de braconnage (cf. garde- chef de la fédération de pêche du Gard).

Ces événements naturels de disparition de la rivière dans le Karst profond, renforcés par des étiages de plus en plus sévères, obèrent bien entendu toute possibilité de valorisation touristique, ludique ou paysagère des secteurs concernés.

B) PRESENCE DES SEUILS EN RIVIERE

Comme mentionné plus haut, la réalisation du chenal de crue s'est accompagnée de l'édification d'un grand nombre de seuils. Pas moins de 12 seuils depuis Anduze jusqu'à Dions, barrent le lit de la rivière avec pour objectif, le maintien d'une lame d'eau suffisante en été et l'approvisionnement partiel de la nappe alluviale.

Leur intérêt qualitatif et touristique est évident, d'ailleurs les baignades et la majorité des campings sont implantés à l'amont d'un seuil.

Malheureusement, beaucoup de ses seuils demeurent infranchissables pour les poissons soit en raison de l'absence de dispositifs (passe à poisson), soit en raison de leur dysfonctionnement (non entretien ou affouillement aval). La présence de ces seuils entraîne un ~ compartimentage des peuplements piscicoles. Pour les grands migrateurs comme l'alose, un plan de restauration engagé par la fédération départementale de pêche tente de programmer une remontée progressive par aménagement de passes à poissons de l'aval vers l'amont.

Enfin, quelques ouvrages accusent des signes de vieillissement prématurés (fosses d'affouillement, érosion supérieure, effondrement des berges d'encrage... ), un programme prioritaire d'intervention devra être mis en oeuvre pour éviter les dégradations irréversibles. cg0163 60

C) POLLUTIONS CHRONIQUES ET ACCIDENTELLES

Les deux principales sources de pollutions directes ou indirectes dans la vallée des Gardons concernent d'une part les rejets en rivière et d'autre part les travaux dans le lit mineur.

1) Les rejets en rivière sont principalement ceux des stations d'épuration et des eaux de lavage des exploitations de granulats.

. 10 stations d'épuration ont été recensées dans le secteur étudié, depuis Anduze jusqu'à Dions :

- Station d'épuration d'Anduze 6.000 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration d'Attuech 200 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration de Cardet 500 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration de Ribaute 500 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration Les Tavernes 500 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration de Ners 500 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration de Boucoiran 750 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration de Brignon 1.000 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration de Noussac 1.400 Equivalent- Habitant

- Station d'épuration de Dions 700 Equivalent- Habitant

Dans l'ensemble, le fonctionnement de ces stations est satisfaisant, il demeure cependant une charge polluante non négligeable pour les plus grosses installations. L'autoépuration en rivière nécessite alors un débit d'étiage important ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas. Enfin, il ne faut pas négliger les apports polluants importants du Gardon d'ALES qui draine un bassin hydrographique peuplé et industriel que l'on peut estimer supérieur à 100.000 équivalent-habitant et qui rejoint le gardon d'Anduze pour former les gardons réunis en direction de la commune de Ners.

5 installations de lavage de granulats ont été identifiées dans le secteur étudié. cg0163 61

Les débits engagés ne sont généralement pas très importants, cependant pour 2 ou 3 d'entre elles les bassins de décantation sont peu fonctionnels. Ils donnent lieu à des trainées de matières en suspension en aval pouvant conduire à un colmatage du fond et des frayères.

3) Les travaux dans le lit mineur

L'activité d'extraction de granulats dans le lit mineur provoque de grosses perturbations :

- baisse du niveau d'eau, - divagation de la lame d'eau, - diminution des potentialités piscicoles par réduction des types d'habitats (destruction de frayères, disparition des caches... ), - dégradation des berges et colmatage du fond.

Cette artificialisation du milieu entraîne donc une très grande diminution de la productivité biologique et fait perdre beaucoup d'intérêt à sa fréquentation humaine. Ceci d'autant plus qu'elle s'accompagne généralement d'une perte de qualité paysagère par dégradation de la ripisylve.

D) LES PRELEVEMENTS D'EAU

Dans tout le secteur étudié, de nombreux prélèvements d'eau sont opérés dans le cours du Gardon ou dans sa nappe alluviale d'accompagnement. Evoqués précédemment au titre de l'Hydraulique, ils concernent principalement :

- L'alimentation en eau potable (12 captages recensés dans le lit moyen, avec pour 11 d'entre eux un périmètre de protection rapproché contraignent les autres activités (servitudes).

- L'irrigation agricole (2 pompages de faible importance et 3 canaux de dérivation soustrayant de gros débits à la rivière).

- Le lavage des granulats (5 installations recensées, impact quantitatif faible car restitution de la quasi-totalité de l'eau prélevée).

Tous ces prélèvements ont pour conséquence principale d'aggraver l'étiage de la rivière avec tous les impacts qualitatifs évoqués précédemment. Une grande amélioration de la situation pourrait être apportée en limitant les prélèvements aux besoins réels, en optimisant la gestion des canaux de dérivation (modernisation des ouvrages, étancheification... ) et en recherchant de nouvelles sources d'approvisionnement. cg0163 62

E) CONCLUSIONS

L'environnement de la vallée des Gardons a été profondément remaniée au cours de ces 40 dernières années du fait d'événements naturels exceptionnels comme les crues de 1958, de l'activité d'extraction de granulats (dans les lits mineurs et moyens de la rivière), de l'activité agricole grignotant l'espace vital de la rivière entre les grands épisodes de crues et enfin, de la fréquentation humain (habitat, camping, pollutions... ).

L'observation du milieu et le suivi de certaines parcelles agricoles laissées en jachère montrent toutefois une grande capacité homéostasigue du milieu. Ce potentiel de régénération de l'environnement naturel peut très bien participer rapidement à la revalorisation du cadre de vie si la pratique des principales activités de la vallée des Gardons respecte certains principes élémentaires :

- Maintien des principaux boisements en bordure immédiate de la rivière et restauration de la ripisylve dégradée lors de la cessation d'activité.

- Achèvement rapide des interventions dans le lit de la rivière pour qu'un profil d'équilibre s'instaure et qu'une vie aquatique puisse de nouveau s'installer (lit mineur, trous d'eau, frayères... ).

- Consolider les seuils en rivière et les équiper de passes à poissons fonctionnelles pour éviter le compartimentage des populations et permettre la remontée des migrateurs.

- Limiter les prises d'eau en rivière au strict nécessaire (report de ressources, améliorer le rendement des prélèvements) et respecter le maintien d'un débit réservé.

- Eliminer les rejets polluants directs en rivière et sinon améliorer la qualité des effluents.

- Organiser et coordonner la pratique des activités minières, industrielles, agricoles, urbaines et de loisirs. REPARTITION PAR COMMUNE DES DIFFERENTS TYPES DE BOISEMENTS ET DE GRAVIERES DANS LA VALLEE INONDABLE DES GARDONS (SECTEUR D'ANDUZE A DIONS AU 1.1.1988)

Type d'occup. des sols en ha RIPISYLVE CLAIRIERE GRAVIERE EN GRAVIERE DE QUALITE RIPISYLVE ACTIVITE ABANDONNEE Commîmes DEGRADEE

ANDUZE 18,5 1 4 4

BOISSET GAUJAC 90,5 7,5 8 0

MARSILLARGUES- 8,5 31 0 8 ATTUECH

TORNAC 9,5 1 0

LEZAN 15 2,5 2 0

RIBAUTE-LES- 106 13 2 1,5 TAVERNES

CARDET 28 1 0 0

MASSANES 7,5 0 0 0,5

CASSAGNOLES 22 1 10 0

VEZENOBRES 17 5 6 0

NERS 78 1 11 0

MARUEJOLS-LES- 4 0 0 0 GARDONS

BOUCOIRAN 15 28 12 13

CRUVIERS LASCOURS 16,5 1,5 3 4

BRIGNON 11,5 24 6 0

MOUSSAC 45,5 12,5 2,5 9

SAUZET 33 12 8,5 2,5

ST-GENIES-DE- 7 7 13 0 MALGOIRES -

ST CHAPTES 121 14 7,5 5,5

LA CALMETTE 29 3 0 1

RUSSAN 0 0 16 0

DIONS 61 95 22 13,5

TOTAL 744 261 133,5 62,5 III. 5

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AUX

EXTRACTIONS DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

DANS LA VALLEE DES GARDONS

—OOOOO—

CONTRAINTES DES DOCUMENTS D'URBANISME —ooOoo— cg0163 65

Les communes dont les territoires sont intéressés par les sites d'extraction existant ou en projet sont données ci-après, de l'amont vers 1'aval.

.TORNAC .BOUCOIRAN et NOZIERES .BOISSET-ET-GAUJAC .CRUVIERS ET LASCOURS .ATTUECH •BRIGNON .LEZAN .MOUSSAC .CARDET .SAUZET .RIBAUTE-LES-TAVERNES •SAINT CHARLES .CASSAGNOLES .SAINT GENIES DE MALGOIRES .MARUEJOLS •LA CALMETTE .VEZENOBRES .DIONS

Pour chacune de ces communes, il a été cartographie en ANNEXE II, (cartes 2.1, 2.2, 2.3) la position des p.o.s. au regard de l'activité d'extraction de matériaux alluvionnaires.

N'ont pas de POS, les communes de Dions, Ners et Maruejols-les-Gardons. La commune de Boisset-et-Gaujac a un POS, prescrit, en cours d'élaboration (il prévoit dans son état actuel la possibilité de réaliser des extractions en bordure de Gardon).

Les POS sont très restrictifs vis à vis des carrireères et nous avons indiqué sur la carte annexe les zones des POS sur lesquelles les carrirères sont admises (possibilités de création) et les zones sur lesquelles les carrières existantes sont admises. Seules les communes de Lézan et Massanes dégagent des superficies notables (100 hectares pour lézan, 25 hectares pour Massanes) pour lesquelles les carrirères soent admises. Pour l'admission des carrières existantes, on citera Boucoiran (extrémité Nord- Ouest de la commune où se trouve la cible No 14) et Saint Génies-de- Magloires qui présente une zone importante de part et d'autre de la N 106 (80 hectares environ), mais où les. extractions (en particulier au Sud de la N 106) seront hypothéquées par un recouvrement limoneux important.

L'élaboration du POS de Maruéjols-les-Gardon sera sans incidence sur le projet d'exploitation du Berlan (cible No 13), car la parptie du territoire communal susceptible de donner lieu à création de carrière est englobée dans le périmètre de protection rapprochée du nouveau puits du Syndicat d'AEP de Dômessargues (la limite Nord-Est de ce périmètre a été définie comme la rive gauche du chenal). cg0163 66

IV

REVISION DES CIBLES

DO

PROTOCOLE D'ACCORD RELATIF AUX EXTRACTIONS

DE MATERIAUX ALLUVIONNAIRES

DANS

LA VALLEE DES GARDONS (SECTEUR ANDOZE-PONT DE DIONS)

Cartographie : Annexe N* 7 cg0163 67

CIBLES RETENUES

Après une analyse détaillée, 17 cibles ont été sélectionnées pour être soumises et agréées par la Commission des Carrières. Pour chacune d'entre elles, il a été rédigé une fiche décrivant la situation géographique de la zone et ses caractères physiques ainsi que les avantages et les inconvénients d'une ' extraction au regard des contraintes préalablement définies. Il est également mentionné, lorsque l'information était disponible, la maitrise foncière de la cible , la réglementation de l'occupation du sol, l'exploitant pressenti ainsi que les méthodes d'exploitation souhaitables et les potentialités de réaménagement (afforestation, mise en culture, valorisation pour les loisirs...).

Conformément aux délibérations précédentes de la Commission, les extractions concernant le dégagement de l'espace en vue d'assurer l'écoulement des crues n'ont pas été retenues comme cibles (elles ne sont pas concernées par la réglementation des carrières). Inversement les opérations de réaménagement d'anciennes exploitations ont été retenues en recherchant à toutes les fois qu'il était possible un site contigii pour ne pas compromettre l'intérêt économique d'une remise en état des sites.

Une série de 3 cartes au 1/25000 permet de positionner les différentes cibles de part et d'autre du Gardon. Le contour général de chaque cible a été cartographie ici à titre indicatif, il marque l'accord de principe de la commission de travail pour une inscription au protocole d'accord d'extraction de matériaux alluvionnaires dans la Vallée des Gardons. Toutefois, l'activité d'extraction demeure tributaire d'une autorisation administrative qui sera délivrée selon la réglementation en vigueur et aux vues d'études complémentaires plus fines sur chacune des cibles (notamment après la rédaction d'une étude d'impact sur l'environnement).

Ont été retirées du protocole d'accord, toutes les extractions en lit vif, temporairement autorisées pour cause de "dégagement de l'espace" mais n'obéissant pas à la réglementation des Carrières en vigueur : Cela concerne notamment :

- Les cibles No 1, 3, 5, 6, 7, 8, 11, 12 (pour partie), 15, 17, 19, 20, 24, 27, et 33.

Suite à l'analyse des contraintes hydrauliques, hydrogéologiques, agricoles et d'environnement, 6 cibles ont été retirées du protocole d'accord et 4 cibles ont été redéfinies. Les cibles retirées sont les sites d'extraction No 16, 18, 21, 28, 30, et 34; Les deux cibles redéfinies en fonction notamment de contraintes d'alimentation en eau potable sont les sites No 4, 13, 25 et 26. cg0163 68

Enfin, plusieurs sites d'extractions ont déjà été exploités :

- les sites No 10 et 22 ont été retirés du protocole car ils sont achevés et remis en état conformément à la réglementation en vigueur

- les sites No 9 et 31 ont été volontairement maintenus au protocole bien que l'extraction des matériaux soit achevée, car les lieux n'ont pas fait l'objet du réaménagement réglementaire (pour les exploitants concernés, un réaménagement de qualité de ces sites conditionne le démarrage de nouvelles extractions).

Les cibles No 2, et 14, concernent d'anciens sites d'extraction dont l'exploitation est antérieure à la réglementation des carrières, obligeant notamment à un réaménagement des lieux. Ils ont été retenus au protocole car leur reprise permettra une remise en état des lieux à des fins touristiques, de loisirs ou tout simplement de valorisation de 1'environnement. ! cg0163 69

N° CIBLE : 2

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive droite du Gardon d'Anduze sur le territoire de la commune d'Attuech à 500 m au Nord de l'agglomération. Accès à partir de la D 907 soit à l'Ouest, soit à l'Est du village.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Ancienne exploitation SODEBA non réaménagée avec vestiges de souilles non en eau et stocks de matériau à concasser (gros galets).

SUPERFICIE 15 hectares. DECOUVERTURE Très faible - Limon très sableux avec 0 < e < 0,5 m. EPAISSEUR DE GRANULATS 3 à 4 mètres. HAUTEUR MOUILLEE 1 mètre. VOLUME DISPONIBLE 500.000 m3. EXPLOITANT SA CROZEL.

AVANTAGES

Réserves appréciables avec un taux de découverture très faible et une possibilité de réhabilitation. L'exploitation pourrait se faire en souille fermée avec établissement d'un plan d'eau si la hauteur mouillée est suffisante. L'existence d'anciens chenaux surcreusés par rapport au lit actuel du Gardon peut augmenter localement la hauteur de granulats en eau. Dans le cadre de ce réaménagement de l'espace, un montage financier avec DRAE, Agence de l'eau, DDE et CETE est envisagé. On se trouve hors du périmètre de protection rapprochée et en aval hydraulique des puits du syndicat de l'Avène.

INCONVENIENTS

Il existe un volume important de matériau à concasser (galets de quartzites). L'extraction et le réaménagement dans la cible 2 doit se faire sous contrôle hydraulique car on se trouve en aval des puits du Syndicat de l'Avène qui constituent le principal point de captage d'eau potable dans le secteur et une extension vers l'OUEST doit rester en rive droite de 1'Ourne. REMARQUE

Ces travaux de réaménagement de l'espace ne sont pas soumis à la réglementation des carrières.

La commune d'Attuech assurera la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise foncière de cette opération. cg0163 70

N° CIBLE : 3 bis et 4 bis

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive droite du Gardon d'Anduze. (3bis)Commune d'Attuech (à 500 m au NE de l'agglomération). (4bis)Commune de Lezan Accès à partir de la D987 par l'ancien chemin de la station de Concassage.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Zone non exploitée en aval des anciennes exploitations SODEBA.Autrefois en bordure du lit mineur mais actuellement décalée par le fait que le chenal de crue a été déporté en rive gauche.

SUPERFICIE 10 hectares(6+4). DECOUVERTURE 0,5 m (limons sableux). EPAISSEUR DE GRANULATS 4 mètres au niveau d'anciens chenaux surcreusés. HAUTEUR MOUILLEE 1 mètres. VOLUME DISPONIBLE 400.000 m3 dont environ 300.000 m3 hors d'eau. EXPLOITANT SA CROZEL éventuellement intéressée.

AVANTAGES

. Parcelle bien délimitée, n'ayant pas été exploitée. . Boisement partiellement dégradé (absence de ripisylve). . Exploitation possible en souille avec établissement d'un plan d'eau. . Possibilité de valorisation touristique et de la ripisylve à étudier et harmoniser avec la cible 2. . Pas d'incidence prévisible sur les eaux souterraines et en particulier sur le forage d'AEP du Mas du Chêne.

INCONVENIENTS

. Cible à cheval sur deux communes avec des prescriptions liées aux POS différentes - La cible 3bis est sur une zone du POS D'Attuech opposée aux gravières. - La cible 4bis est sur une zone du POS de Lezan ou les gravières sont autorisées . Site traditionnel de la fête de LEZAN (Maîtrise foncière). Cela peut devenir un avantage dans le cas où il serait décidé de créer un plan d'eau de loisirs après extraction.

REMARQUE

- Cette cible doit remplacer la cible 4 abandonnée suite à la présence des périmètre de protection du forage d'AEP du Mas du Chêne et suite également à d'autres contraintes (ripisylve, terrains cultivés). - La partie 3bis située sur le territoire de la commune d'Attuech pourrait être exploitée en souille avec établissement d'un plan d'eau mais avec maintien d'un ilôt en limite OUEST au point de rejet de la nouvelle station d'épuration de Massillargues-Attuech. - La partie 4bis située sur le territoire de Lezan serait exploitée hors d'eau (en raison du périmètre de protection du forage d'AEP du Mas du chêne)avec un réaménagement orienté vers un reboisement de la rive droite en liaison avec la cible 2 et la partie 3 bis. cg0163 71

N° CIBLE : 5 bis

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive gauche du Gardon d'Anduze en aval du pont de Lézan. Sur le territoire de la commune de Boisset et Gaujac. Sur des terrains appartenant au domaine du Château de Lascours. Accès à partir des installations de traitement existantes.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Zone en partie boisée, en partie cultivée, sur le domaine du château de Lascours.

SUPERFICIE 6 hectares environ (2,5 ha cultivés, 3,5 ha boisés). DECOUVERTURE 0,5 à 1 m (la découverture constituée de limons argileux augmente lorsqu'on s'éloigne du lit mineur) EPAISSEUR DE GRANULATS 4 mètres environ hors d'eau. HAUTEUR MOUILLEE 0,5 à 1 mètre (le substratum imperméable affleure dans le lit mineur en aval du pont). VOLUME DISPONIBLE 200.000 m3 environ. EXPLOITANT SA CROZEL (18 ha de maîtrise foncière).

AVANTAGES

Pas de difficultés pour acquérir les terrains. Proximité d'une installation de traitement. Pas de contrainte hydraulique vis-à-vis des eaux souterraines (la nappe des graviers est très peu épaisse en étiage car le substratum imperméable affleure dans le lit du Gardon, il n'y a pas d'ouvrage d'AEP dans le secteur). L'exploitation pourrait déboucher sur la réalisation d'un plan d'eau dans le cas d'une souille fermée descendue jusqu'au substratum, mais il n'est pas certain de pouvoir obtenir une hauteur d'eau suffisante (cette alternative devra être étudiée en détail dans le dossier d'étude d'impact). En maintenant une garde au-dessus des graves en eau, la réhabilitation pourrait s'orienter vers la réalisation d'un espace boisé. INCONVENIENTS

La proximité du pont de Lézan ne permet pas une extension vers l'amont et impose certaines précautions hydrauliques. La présence d'un lieu de baignades impose une extraction en souille fermée. Le POS de Boisset et Gaujac est en cours d'élaboration et n'est pas approuvé ce jour (le 31.05.1989). cg0163 72

N° CIBLE : 6 bis

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive gauche du Gardon d'Anduze. Commune de Lézan. En aval de la cible 5 bis. L'accès se fait par la piste permettant le transport des graves en rive gauche et en aval du pont de Lézan.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Secteur située en rive gauche du Gardon. Des atterrissements existent dans le lit mineur sous la ligne HT. Cette cible constituerait un décalage en rive gauche d'une opération de dégagement de l'espace et aurait pour avantage de protéger la rive droite et la D 982 de l'érosion en cas de crue.

SUPERFICIE 8 hectares. DECOUVERTURK Faible (de l'ordre de 0,5 m). EPAISSEUR DE GRANULATS 5 mètres. HAUTEUR MOUILLEE 1 mètre. VOLUME DISPONIBLE 400.000 m3 car il y aurait avantage hydraulique à enlever les graves jusqu'au substratum. EXPLOITANT SA CROZEL.

AVANTAGES

Zone du POS de Lézan où les carrières sont admises. Possibilité de cumuler une extraction de graves avec une amélioration de l'écoulement aérien du Gardon et une protection de la rive concave. Cette extraction pourrait être conçue soit comme la réalisation d'un nouveau chenal d'écoulement décalé vers le Nord ce qui serait un dégagement de l'espace, soit comme une extraction en souille fermée avec réalisation d'un plan d'eau, ce qui constituerait alors une carrière. Elle pourrait d'ailleurs être conçue comme une extension vers l'aval de la cible 5 bis. Proximité d'une station de traitement.

INCONVENIENTS

Il n'est pas exclu que le décalage du Gardon vers le Sud corresponde à une remontée du substratum. Dans ce cas, les volumes disponibles pourraient être moins importants qu'indiqués. Une reconnaissance préalable à la pelle mécanique est préconisée pour s'assurer de l'intérêt économique de cette cible. Ripisylve de qualité en rive gauche à conserver. La réalisation d'un chenal d'écoulement décalé vers le Nord devra faire l'objet d'un dossier technique détaillé à soumettre à la DDAF pour avis officiel. cg0163 73

N° CIBLE : 9 bis

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive droite du Gardon d'Anduze à proximité de la confluence avec le Gardon d'ALES. Commune de Cassagnoles. A l'Ouest des installations de traitement de la Société LACOMBE et BONNET.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Zone pouvant être considérée comme une extension vers l'Ouest de la cible 9 où il n'y a pratiquement plus rien à extraire. Il s'agit d'une zone d'exploitation de fait : Quelques souilles de 20 x 20 m ont été ouvertes.

SUPERFICIE 1, à 2 hectares. DECOUVERTURE 0,50 m. EPAISSEUR DE GRANULATS 3 à 4 mètres. HAUTEUR MOUILLEE 1 mètre. VOLUME DISPONIBLE 50 à 100.000 m3. EXPLOITANT LACOMBE ET BONNET.

AVANTAGES

Proximité de la station de traitement. Boisement dégradé. Pas d'incidence prévisible sur les eaux souterraines. Nécessité de réhabilitation d'une zone qui évolue actuellement vers un site de décharge sauvage. L'exploitation pourrait se faire hors d'eau en ménageant une garde de graviers de 0,50 m et être suivie d'un reboisement qui protégerait ultérieurement la route après enlèvement du stock et de l'installation de traitements existants.

INCONVENIENTS

Zone relativement réduite (peu de réserves). On se trouve dans une zone du POS de Cassagnoles où les carrières ne sont pas autorisées. Le matériau observé dans les souilles semble assez hétérogène avec des biseaux limoneux qui le dévalorisent. Une remontée du substratum en direction de la route n'est pas exclue. Il est précisé ,en outre, par l'Administration que l'examen de cette cible est subordonnée à la présentation de l'arrêté préfectoral donnant acte de l'abandon de la cible 9 parvenue en fin d'exploitation. cg0163 74

N° CIBLE : 12 bis

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive gauche du Gardon. Commune de Cassagnoles. Accès par la piste desservant la station de traitement des Gravières de Ners à partir de la N 106.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Il s'agit d'un ancien site d'extraction (Société RAVAILLE) entre le chenal et le relief du serre des Agarus où subsiste des vestiges de souilles et de refus de concassage.

SUPERFICIE 5 hectares. DECOUVERTURE 0,50 à 1 m (limons sableux). EPAISSEUR DE GRANULATS Supérieure à 2 mètres (3-4 mètres). HAUTEUR MOUILLEE 2 mètres. VOLUME DISPONIBLE 100.000 m3 en décaissant sur 2 mètres (200.000 m3 en exploitant par souille en eau). EXPLOITANT EVENTUEL SA CROZEL.

AVANTAGES

Zone actuellement dégradée qui pourrait être réhabilitée. Pas d'incidence sur les eaux souterraines. Absence d'ouvrage de captage dans ce secteur (les ouvrages d'AEP de Cassagnoles et de Maruéjols les Gardons sont en rive droite). L'enlèvement de graves dans ce secteur ne peut pas engendrer une érosion des berges compte tenu de la présence du môle résistant que constitue le serre des Agarus. Cela aurait même pour avantage d'assurer une meilleure protection des terrains agricoles en dirigeant les crues du Gardon vers le Serre des Agarus en l'éloignant donc de Cassagnoles.

INCONVENIENTS

- Présence d'un seuil à l'aval imposant des contraintes hydrauliques (ce seuil soutient le niveau d'eau dans des ouvrages d'AEP en RD). En conséquence le choix précis de cette cible devra être déterminé par une étude hydraulique prenant en considération les conditions de stabilité de ce seuil. - Dans une zone du POS de Cassagnoles n'admettant pas la réalisation de carrières. cg0163 75

N° CIBLE : 13

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive gauche du Gardon. Commune de Ners. En amont du seuil du canal de Boucoiran. Accès à partir de la N 106 par la piste desservant la station de traitement des gravières de Ners.

DESCRIPTION SOMMAIRE

L'autorisation d'exploiter une carrière a été délivrée sur ce site pour 8 ans (Arrêté Préfectoral en date du 11 Mai 1984 modifié le 24 Septembre 1984).

SUPERFICIE 12 hectares actuellement autorisés. DECOUVERTURE 1 mètre environ (limons d'inondation). EPAISSEUR DE GRANULATS 6 mètres ou plus dans les zones non exploitées. HAUTEUR MOUILLEE 2 à 3 mètres au plus. VOLUME DISPONIBLE 2 à 400.000 m3 selon le type d'extraction. EXPLOITANT EVENTUEL SABLIERES DE NERS.

Zone correspondant pour partie à d'anciennes exploitations dispersées et non réaménagées et évoluant actuellement vers des sites de décharge.

AVANTAGES

Située en rive convexe (peu de risque d'érosion des berges) Végétation très dégradée. Possibilité d'exploiter en eau : dans le cadre des projets hydrauliques. L'élargissement du lit vif peut être envisagé. Il est souligné l'intérêt que présenterait pour la commune de NERS la réalisation d'un grand plan d'eau à vocation touristique et de loisirs. INCONVENIENTS

- Tenir compte de la présence du seuil du Canal de BOUCOIRAN. Ce seuil qui doit être refait induit une contrainte hydraulique. Impact paysager important depuis la route en rive droite. cg0163 76

N° CIBLE : 14 et 14bis

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive droite du Gardon. Commune de Boucoiran. Accès à partir de la N 106 par la piste de l'ancienne gravière Lazard.

MOTIVATION DE CETTE CIBLE

Une opération de réaménagement strictement limitée à la cible 14 du protocole représente des investissements importants sans contrepartie intéressante : le matériau récupérable semble peu abondant et de qualité médiocre. En conséquence il a été jugé opportun de motiver la profession par une possibilité d'extraction concomitante sur le secteur voisin, le tout débouchant sur un réaménagement global.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Cette cible est constituée par deux secteurs distincts un secteur Nord et un secteur Sud séparés par une élévation artificielle boisée destinée à protéger de l'érosion les terres situées en aval (digue de MOSCOU). Le secteur Nord correspond à la cible 14 du protocole et est l'ancien site d'extraction de la SAG dit "Gravière du Cade". Une partie a été plus ou moins laissée en l'état avec tas non repris et vestiges d'extraction en souilles. Le secteur Sud est une zone agricole qui n'a jamais été exploitée et pour laquelle des accords sur le plan foncier peuvent être obtenues avec le propriétaire. Secteur Nord Secteur Sud

SUPERFICIE 15 hectares. 3 ha avec extension possible DECOUVERTURE 0,5 mètre env. 0,5m. environ EPAISSEUR DE GRANULATS 0,5 à 4 m. env 4 mètres HAUTEUR MOUILLEE 0,5 à 1m. 1 m.au moins en étiage VOLUME DISPONIBLE 2 à 400.000 m3 120.000 m3

AVANTAGES.

Aménagement tout à fait justifié compte tenu de l'état des lieux dans la partie nord . Nappe souterraine sans intérêt car très réduite en étiage (zone située immédiatement en amont des pertes du Gardon au rocher de vidai). Boisement dégradé, faibles potentialités agricoles. Situation éloignée et en aval hydraulique par rapport à l'ouvrage d'AEP de BOUCOIRAN (pas d'incidence prévisible). Intégration dans la zone du POS de BOUCOIRAN admettant les extractions. Accord possible sur le plan foncier avec le propriétaire des terrains du secteur Sud. cg0163 77

INCONVENIENTS

- Equilibre économique difficile à atteindre compte tenu du coût du Réaménagement de la zone Nord et des protections des berges à mettre en oeuvre (digue en enrochement). - Zone visible depuis la D 18 et depuis la N 106 imposant une réhabilitation ultérieure réussie. - Difficultés probables à réaliser un plan d'eau par suite de la présence des pertes et de la disparition de la nappe en étiage, Un plan d'eau risque d'imposer la construction d'un seuil dont l'efficacité reste à démontrer. - Nécessité de maintenir la digue de MOSCOU et son espace boisé. - Nécessité de maintenir le seuil amont et ses appuis (seuil important pour les usages d'AEP).

COMMENTAIRES

Cette cible peut déboucher sur un réaménagement d'intérêt collectif comprenant un plan d'eau éventuel dans la partie Nord et une zone de reboisement dans la partie sud. Un réaménagement agricole est à priori écarté compte tenu de la faible valeur des terres.

La nécessité de respecter les boisements existants et les contraintes hydrauliques conduisent les représentants de la profession à orienter le réaménagement vers la réalisation d'une zone à vocation touristique : cette réalisation pourrait être confiée à un groupe d'exploitants. cg0163 78

N° CIBLE : 17 bis - 17ter - 17quarter

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive droite du Gardon au lieu-dit "Les Plantades"en aval des pertes du Gardon au "Rocher du Vidal".. Cibles à cheval sur les communes de BOUCOIRAN et de CRUVIERS et LASCOURS. Accès par piste carrossable à partir de la station de traitement de la SA LAUTIER-MOUSSAC.

MOTIVATION DE CES CIBLES

Ces cibles intéressent une zone peu appréciée sur le plan agricole car il y a un recouvrement limoneux faible et le niveau d'eau trop profond en période de sécheresse s'oppose à une bonne mise en valeur. Par ailleurs la découverte faible et la bonne qualité du matériau alluvial font de ce secteur un lieu d'extraction privilégié. Un réaménagement ultérieur avec réalisation d'un plan d'eau est exclu à priori car on se trouve en aval des pertes du Gardon au Rocher du Vidal et la nappe est pratiquement inexistante lorsque le cours aérien du Gardon disparait. Un réaménagement agricole implique des mesures de protection contre l'érosion des terres, les mesures de protection (digue avec enrochements en amont et en rive droite) sont importantes et ne peuvent être envisagées que dans le cadre d'une action d'ensemble concernant tout le secteur, effectivement, le secteur s'inscrit dans une zone légèrement déprimée, parallèle au lit du Gardon et en cas de crue la rivière à tendance à emprunter ce tracé. La création d'extractions et le réaménagement ultérieur agricole sur un terrain abaissé de 2 mètres environ par rapport au niveau actuel favoriserait cette tendance et en agraverait les conséquences. La mise en place de protections est donc nécessaire. L'importance de la zone intéressée (une soixantaine d'hectares) est de nature à motiver une concertation avec dynamique de remembrement des terrains entre les élus, les exploitants de carrières et les agriculteurs. cg0163 79

N° CIBLE : 17 Bis

Cette cible centrée sur un début d'extraction réalisé en 1987 par la SA LAUTIER-MOUSSAC à proximité de la station de pompage désaffectée de BOUCOIRAN est volontairement limitée à deux hectares et a pour objectif de tester les possibilités de réaménagement agricole sans imposer dans un premier temps les protections hydrauliques générales.

SUPERFICIE 2 hectares (volontairement limités). DECOUVERTURE 0,5 mètre maximum. EPAISSEUR DE GRANULATS 4 mètres (l'épaisseur augmente du NE au SO). HAUTEUR MOUILLEE 1 mètre au moins (Au NE, la nappe est pratiquement inexistante en étiage). VOLUME DISPONIBLE 400.000 m3 (200.000 m3 avec un décaissement sur 2 m. environ). EXPLOITANT EVENTUEL SA LAUTIER-MOUSSAC.

AVANTAGES

Pas d'incidences prévisibles sur les eaux souterraines. Possibilité d'extension ultérieure. Accord actuel avec les propriétaires. L'extraction serait limitée sur deux mètres de hauteur et le terrain serait restitué pour l'agriculture. (Actuellement le niveau d'eau trop profond et le ressuyage en période de sécheresse s'oppose à une bonne mise en valeur agricole de tout ce secteur). Absence de boisement. Cette cible peu attractive pour la profession compte tenu des faibles volumes de granulats mis en jeu doit être considérée comme une cible test pour une mise en valeur ultérieure de tout le secteur.

INCONVENIENTS

Zone du POS de Boucoiran opposée à la réalisation de carrières. Fort impact visuel depuis la RN 106 impliquant un bon réaménagement ultérieur. Volume de matériau à extraire limité. cg0163 80

N° CIBLE : 17 ter

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive droite du Gardon (en bordure du lit) Commune de Cruviers-Lascours.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Zone de friche.

SUPERFICIE 8 hectares. DECOUVERTURE 0,50 mètre au moins (très peu de limons). EPAISSEUR DE GRANULATS 3 à 4 mètres. HAUTEUR MOUILLEE 1 mètre au moins (0 en étiage : zone de pertes) VOLUME DISPONIBLE 200.000 à 300.000 m3 selon type d'exploitation. EXPLOITANT EVENTUEL SA CROZEL.

AVANTAGES

- Zone de friche. - Pas d'incidence sur les eaux souterraines. - L'extraction serait limitée sur deux métrés avec possibilités de réaménagement à usage agricole. - Maîtrise foncière (propriétéde la SA CROZEL).

INCONVENIENTS

- Nécessité de maintenir un cordon de protection en rive droite pour éviter une érosion des terres lors d'une crue (on se trouve sur une zone d'écoulement préférentiel : Départ d'une ancienne "lonne"). - Sur une zone du POS de Cruviers-Lascours opposée aux carrières (pouvait être négocié car en RD du Gardon).

REMARQUE

Par rapport à la 17 bis cette cible a l'avantage de la maîtrise foncière. Par contre, sa situation en extrémité amont d'un ancien lit du Gardon imposera la mise en place de protections contre l'érosion des terres en cas de crue et ces protections devront être édifiées antérieurement à l'exploitation. Cette cible est donc plutôt à considérer comme une extension éventuelle de la cible 17 bis si l'exploitation et la mise en valeur de cette 17 bis apparaissent comme globalement positives. cg0163 81

N° CIBLE : 17-Quarter

SITUATION GEOGRAPHIQUE

- Rive droite du Gardon (au niveau des pertes du rocher de Vidal) - Zone située en limite des communes de Boucoiran et de Cruviers- Lascours.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Il s'agit d'un ancien chenal du Gardon riche en matériaux alluvionnaires et peu intéressants pour l'agriculture dans son état actuel.

SUPERFICIE De 20 à 50 hectares selon les modalités d'extraction et de réaménagement. DECOUVERTURE Environ 0,50 m. EPAISSEUR DE GRANULATS 3 à 4 mètres. VOLUME DISPONIBLE De 600.000 à 1.500.000 ra3 selon le type d'exploitation. EXPLOITANT EVENTUEL AVANTAGES

- Pas d'incidences prévisibles sur les eaux souterraines. - Possibilité d'extension sur des terrains actuellement en friches. - Accords actuels avec des propriétaires. - L'extraction serait limitée à deux mètres de hauteur et le terrain serait restitué en vergers. (Actuellement le niveau d'eau trop profond s'oppose à une bonne mise en valeur agricole de tout ce secteur). - Terres actuellement peu appréciées sur le plan agricole. - Absence de boisement. - Cette cible s'inscrit dans un contexte agricole et d'environnement de peu de valeur qu'une extraction suivie d'une réhabilitation bien conçue pourrait valoriser (un aménagement avec plan d'eau semble a priori exclu).

INCONVENIENTS

- Nécessité de maintenir un cordon de protection en rive droite pour éviter une érosion des terres lors d'une crue (on se trouve sur une zone d'écoulement préférentiel : Départ d'une ancien "lonne"). - Zone du POS de Boucoiran et de Cruviers-Lascours opposée à la réalisation de carrières. - Fort impact visuel depuis la RN 106 impliquant un bon réaménagement ultérieur.

REMARQUES

- Un partenariat avec la profession agricole semble indispensable à mettre en oeuvre pour une bonne Réutilisation des terrains à des fins culturales. - Une réflexion préalable sur un plan d'exploitation (pédologie, décapage, dépôts, remise en culture, etc. ) doit être conduite avec les différents partenaires. - Cette cible ne peut être prise en compte isolément mais s'inscrit dans un plan d'ensemble comprenant les cibles 17bis , 17ter et éventuellement d'autres zones dans ce même secteur au NO de BOUCOIRAN. cg0163 82

N° CIBLE : 22 bis

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Gardon Rive Droite (à l'intérieur des terres). Commune de Sauzet. Accès par la piste des installations de traitement.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Secteur plat, boisé avec clairières à hauteur du seuil.

SUPERFICIE 6 hectares. DECOUVERTURE 1 mètre (limons d'inondation). EPAISSEUR DE QRANULATS 4 à 5 mètres. HAUTEUR MOUILLEE 1 à 2 mètres. VOLUME DISPONIBLE 300.000 pour une souille en eau. EXPLOITANT EVENTUEL SA CROZEL.

AVANTAGES

Possibilité de valorisation de la souille. Un réaménagement avec plan d'eau pour la pêche et même éventuellement pour l'AEP (St Génies) peut être envisagé sous réserve d'une bonne protection. Ce serait une amélioration par rapport à la situation existante. Pas de contrainte agricole. Boisement dégradé. Maîtrise foncière.

INCONVENIENTS

Valorisation de loisirs non envisageable pour l'instant (installation fixe de traitement). Sur une zone du POS de Sauzet non favorable aux carrières.

REMARQUE

La réalisation de cette souille est indépendante de l'AEP de Saint Génies qui devrait rapidement trouver une solution satisfaisante. cg0163 83

N° CIBLE : 23

SITUATION GEOGRAPHIQUE

. Rive droite du Gardon, lieu-dit Massillon-Est . Commune de Saint Génies de Malgoires . Accès par la piste des installations de traitement.

DESCRIPTION SOMMAIRE

. Exploitation en cours, arrêté préfectoral du 29 Décembre 1987 pour une période de 5 ans. cg0163 M

N° CIBLE : 25 bis - 26 bis

SITUATION GEOGRAPHIQOK

Gardon Rive Droite. Commune de la Calmette - Lieu-dit L'Habitarrelle de la Calmette",

DESCRIPTION SOMMAIRE

Zone en partie boisée ou partie agricole. Extension des cibles 25 et 26.

SUPERFICIE 20 à 30 hectares. DECOUVERTURE Semble assez importante 1 mètre ou plus. EPAISSEUR DE GRANULATS 3-4 mètres. HAUTEUR MOUILLEE 1-2 mètres. VOLUME DISPONIBLE De l'ordre de 500.000 à 1 M de m3 selon le type d'exploitation. EXPLOITANT EVENTUEL SA CROZEL.

AVANTAGES

Eloignement important par rapport au lit mineur. Les souilles pourraient servir de bassins tampons pour éviter la submersion de la N 106 par le Lauriol. Zone du POS de la Calmette en partie favorable à la création de gravières. Maîtrise foncière avec contrainte agricole faible.

INCONVENIENTS

L'épaisseur de la découverture impose une exploitation en souille en eau sinon le ratio limon-gravier est trop important. Quelques bons boisements à maintenir ou à restaurer après exploitation (une distance de 100 m environ par rapport à la N106 devra être respectée pour la 25bis). Nécessité de maintenir l'écoulement du Lauriol. cg0163 85

N° CIBLE : 29

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive Gauche. Commune de St Chaptes (en amont du seuil de Saint Chaptes) au lieu-dit Yerles et Raissette.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Zone partiellement en friche avec ilôts boisés dégradés avec vestiges d'anciennes extractions.

SUPERFICIE 15 à 20 hectares. DECOUVERTURE 1 mètre. EPAISSEUR DE GRANULATS 3 à 5 mètres. HAUTEUR MOUILLEE 1 à 2 mètres. VOLUME DISPONIBLE 500 à 600.000 m3. EXPLOITANT EVENTUEL SA CROZEL.

AVANTAGES

Zone dégradée avec bonnes possibilités de réaménagement d'autant plus intéressant que le seuil de Saint Chaptes maintient la nappe et permettra une excellente reprise de la ripisylve. (possibilité de créer soit un espace naturel, soit une zone de détente et de loisirs). Pas de contraintes agricoles, ni hydrauliques (le PP des puits du Syndicat de Collorgues et les puits de Saint Chaptes sont hors zone). Remembrement réalisé. INCONVENIENTS

POS opposé aux carrières (négociation- à engager compte tenu que cette exploitation ferait l'objet d'un réaménagement valorisant).

REMARQUE

Cette cible pourrait être considéré comme un dégagement de l'espace (après accord de la DDAF suivant les conclusions de l'étude hydraulique). cg0163 86

N° CIBLE : 31

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Commune de DIONS. Rive gauche du Gardon en aval du Pont de Saint Chaptes. Accès par un pont provisoire mis en place par l'exploitant depuis les installations de traitement qui sont situées en rive droite.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Ancien site d'extraction limité par deux épis en enrochement (l'épi coté Ouest marque la limite entre les Communes de DIONS et ST.CHAPTES). La limite Sud est constituée par le chemin en digue en bordure du Gardon. Vestiges d'extraction en souille avec eau subaffleurante et reprise importante de végétations

SUPERFICIE 12 ha DECOUVERTURE Pratiquement nulle EPAISSEUR DE GRANULATS 0,50 à 1 m en dehors de quelques ilôts résiduels. HAUTEUR MOUILLEE 0,50 à 1 m. VOLUME DISPONIBLE Très peu important.

REMARQUES

Le réaménagement de cette cible exploitée par l'entreprise LAUTIER- ROQUEBLAVE, n'a pas été réalisé en conformité avec la réglementation en vigueur et notamment selon l'autorisation d'extraction (A.P. du 26.9.77 et du 30.8.79).

Toutefois ce réaménagement impliquerait aujourd'hui un déboisement ce qui n'est peut être pas souhaitable : effectivement une végétation arbustive vigoureuse s'est installée dans la majeure partie de cette zone. Par ailleurs il existe quelques "trous d'eau" que les chasseurs locaux désirent conserver. Cependant, ce réaménagement pseudo-naturel n'a pas pris en compte les protections hydrauliques prévues dans l'arrêté préfectoral d'autorisation. Le 19.06.1989, un petit groupe de travail* s'est rendu sur place afin d'examiner les conditions de ce réaménagement et d'étudier les possibilités de mise en exploitation de la cible 32 qui se situe immédiatement à l'Est. Il est apparu tout d'abord nécessaire d'achever les protections hydrauliques prévues initialement dans l'arrêté d'autorisation suivant les recommandations de l'Etude Hydraulique et d'établir ensuite un Schéma de réaménagement prenant en compte les différentes contraintes du site (hydrauliques, paysagères, écologiques) et l'intérêt des éventuels usagers (exploitants, chasseurs, promeneurs...).

*Groupe de travail comprenant LAUTIER, MARTIEL, MERIC, OLIVRY, SAUVEL. cg0163 87

N° CIBLE : 32

SITUATION GEOGRAPHIQUE

Rive gauche du Gardon immédiatement à l'Est de la cible 31 Commune de DIONS. Accès par le pont provisoire mis en place en amont.

DESCRIPTION SOMMAIRE

Site non exploité caractérisé par une zone boisée qui s'étend sur la plus grande partie de la surface.

SUPERFICIE 12 hectares environ. DECOUVERTURE 1 à 2 mètres (limons très sableux). EPAISSEUR DE GRANULATS 2 à 3 mètres par référence avec ce qu'on peut observer dans les souilles qui sont à l'Ouest. HAUTEUR MOUILLEE 1 m environ (le substratum affleure dans le lit mineur). VOLUME DISPONIBLE 250.000 à 300.000 m3 (sur la totalité de la cible). EXPLOITANT EVENTUEL LAUTIER-ROQUEBLAVE.

REMARQUES

Suite à l'abandon de la cible 31 bis et à la nécessité de procéder à un réaménagement de la cible 31, le groupe de travail précité a examiné dans quelle mesure une compensation pourrait être apportée par une extraction limitée sur la cible 32. La partie nord de la cible présente effectivement une végétation dégradée où une exploitation sur 4 hectares environ ne porterait pas préjudice à la zone boisée. Cette extraction devrait préserver une garde de graviers hors d'eau afin d'assurer une reprise rapide de la végétation. Le volume de matériau à extraire serait faible de l'ordre de 80.000 à 100.000 m3.

INCONVENIENTS

- Création d'un site d'extraction dans une zone déjà dégradée - POS de Dions non établi. DÉPARTEMENT DU GARD DIRECTION RÉGIONALE DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE DE L'AGRICULTURE ET DE LA RECHERCHE ET DE LA FORÊT

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLÉE DES GARDONS

ANNEXES AU RAPPORT FINAL

1 - Cartes de localisation des sites d'extraction et limites adminis- tratives Echelle 1/25000 2- Cartes des ressources en granulats Echelle 1/25000 3- Cartes des contraintes agricoles Echelle 1/10000 4 - Cartes des contraintes hydrogéologiques Echelle 1/25000 5- Cartes des contraintes hydrauliques Echelle 1/10000 6- Cartes des contraintes d'environnement .. Echelle 1/10000 7 - Cartesdelocalisationdessitesd'extractionaprèsrévisiondes cibles du protocole

Didier OUVRY Claude SAUVEL

Février 1990 BRL BRGM

BUREAU DE RECHERCHE COMPAGNIE NATIONALE D'AMENAGEMENT GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE DE LA REGION DU BAS-RHONE ET DU LANGUEDOC R 30456 LR,Q. .4690 Annexe 1 DEPARTEMENT DU GARD

DIRECTION REGIONALE DE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE ET DE LA L'AGRICULTURE ET DE LA FORET RECHERCHE

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTES DE LOCALISATION DES SITES D'EXTRACTION

ET LIMITES ADMINISTRATIVES

ECHELLE 1/25000

R 30458 LRO AS 90 ANDUZE 2 Annexe 1.1

CARTE DE LOCALISATION DES SITES D'EXTRACTION ET LIMITES ADMINISTRATIVES ECHELLE 1/25000 INVENTAIRE DES CIBLES INSCRITES AU PROTOCOLE ZONE AMONT

SA Croze Lautier Moussac Lacombe et Bonnet Deieuze Exploitants Sablières de Ners Laut ier - Roqucblave S.A.G. Tixador Installation de traitement 1 Numéro de cibla | Carrières admises Chenal ( I = 120 m ) existantes Limita de commune R 30458 LRO 4S 90 ANOUZE 6

ANDUZE

CARTE DE LOCALISATION DES SITES D'EXTRACTION ET LIMITES ADMINISTRATIVES ECHELLE 1/25000 INVENTAIRE DES CIBLES INSCRITES AU PROTOCOLE ZONE INTERMEDIAIRE

Lautier Moussac -,^:'l Lacombe et Bonnet Dclcuze Exploitants Sablières de Ners Lautier - Roqueblave S.A.G. Tixador Installation de traitement 1 Numéro de cible Carrières admises Chenal ( I = 120 m ) POS f*\ Carrières existantes ™ admises Limite de commune R 30458 LRO AS 90 I^MKX" ^^^ '-^&i ANDUZE 7 -5 ANDUZE 8 jÛi| Annexe 1.3

CARTE DE LOCALISATION DES SITES D'EXTRACTION ET LIMITES ADMINISTRATIVES ECHELLE 1/25000 "7 INVENTAIRE DES CIBLES INSCRITES AU PROTOCOLE ZONE AVAL

SA Crozel Lauticr Moussac Lacombe et Bonnet J Deleuze Exploitants Sablières de Ners I Lautier - Roqucblave S.A.G. I Tixador Installation de traitement 1 Numéro de cible Carrières admises T^ Chenal ( I = 120 m ) POS Carrières existantes Limite de commune admises R 30458 LRO AS 90

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DEPARTEMENT DU GARD

DIRECTION REGIONALE DE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE ET DE LA L'AGRICULTURE ET DE LA FORET RECHERCHE

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTES DES RESSOURCES EN GRANULATS

ECHELLE 1/25000

R 30458 LRO AS 90 ANDUZE 1 Annexe 2.1 .« REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTE DES RESSOURCES EN GRANULATS ECHELLE 1/25000 ZONE AMONT

^ 6 m Site d'extraction 3 m4m Substratum

1 W. J^^v REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTE DES RESSOURCES EN GRANULATS ECHELLE 1/25000 ZONE INTERMEDIAIRE

e^ 6 m E^H Substratum ] 6m 4 m

ANDUZE 6

ANDUZE ANDUZE 7 M NU U ^ L 0 Annexe 2.3 REVISION DES CTBLES DU PROTOCOLE F^ D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS 8?-/ fcà

CARTE DES RESSOURCES EN GRANULATS ïsac a L I .S • ECHELLE 1/25000 zâzzm!-. tW ZONE AVAL ?2ff35" 'i/ Zones exploitées Svdrn f -'**• 1 4m

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DIRECTION REGIONALE DE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE ET DE LA L'AGRICULTURE ET DE LA FORET RECHERCHE

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTES DES CONTRAINTES AGRICOLES

ECHELLE 1/10000

R 30458 LRO AS 90

Annexe 4

DEPARTEMENT DU GARD

DIRECTION REGIONALE DE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE ET DE LA L'AGRICULTURE ET DE LA FORET RECHERCHE

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTES DES CONTRAINTES HYDROGEOLOGIQUES

ECHELLE 1/25000

R 30458 LRO AS 90

I REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE Annexe 4.1 D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONHAÏRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTE DES CONTRAINTES HYDROGEOLOGIQUES

ECHELLE 1/25000 INVENTAIRE DES POINTS D'EAU ZONE AMONT 58 # Ouvrage privé (puits ou forage) 31 ^ Station do pompage communale an service 15 0 Station de pompage communale désaffectée

Ch.n.l du Gardon R g()

^ ANDUZE 938.2 Annexe 4.2 REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTE DES CONTRAINTES HYDROGEOLOGIQUES ECHELLE 1/25000 INVENTAIRE DES POINTS D'EAU ZONE INTERMEDIAIRE 58 # Ouvrage privé (puits ou forage) Station do pompage communale en service 15 O Station de pompage communale désaffectée S^ Chenal du Gardon _ _ R 30A58LRO AS 90 i^w^ifs^wi

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^V^M^;

SS?S^M ANDUZE 938.7 REVISION DES CTBLES DU PROTOCOLE Annexe 4.3 0.6 LêÀ D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES CARDONS

CARTE DES CONTRAINTES HYDROGEOLOGIQUES ECHELLE 1/25000 INVENTAIRE DES POINTS D'EAU ZONE AVAL 58# Ouvrage privé (puits ou foraga) 31 % Station de pompage communale en service 15 o Station de pompage communale désaffectée =. Chcna, du Gardon R 30A58 LRO AS 90

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wmr\n ^ Annexe 4.4

Révision des cibles du protocole d'accord relatif aux extractions de matériaux alluvionnaires dans la vallée du Gardon

Inventaire des points d'eau portés sur les cartes (Profondeur - hauteur d'eau)

R 30458 LRO AS 90 - 1 -

| N° BRGM Localisation Prof.eau/sol Fond/sol | Remarques |

| 938.1.28 Commune d'Anduze 5,35 1 6,40 | Le substratum | R.G. Gardon, puits Mouline vers 6m ^ | I 938.1.29) Commune de Tornac 4,00 Â 6,10) | 83 LRO 25 ER^ 1 1 30) Station du Syndicat de l'Avène 8 ) ! 1 31) 1 938.1.32 Boisset-et-Baujac sec 4 1 1 938.1.34 Anduze, puits du Plan des Moles 2,4 5,2 | 1 938.1.38 Tornac "La Madeleine" 5,1 5,2 | 1 938.1.40 Tornac, puits du Mas Neuf 12,9 15 ? 1 1 938.1.41 Tornac Mas de Beau 4,6 5 1 1 938.1.42 Tornac Mas de Poumaret 5,3 6,30 1 938.1.43 Massillargues-Attuech 4,7 5,2 Mas Boussot 7,2 7,5 1 938.1.44 Massillargues-Attuech 7,2 7,5 Mas Boussot 1 938.1.45 Massillargues-Attuech 9 ? Puits ancien, village d 6) Wl | 9-38.1.46 Massillargues-Attuech * 2,8 4,2 Puits ancien, village (chaine à â. 3,90 godets) 1 938.1.47 Lézan (terrain de camping 3,36 4,51 près Gardon R.D.) d. 3,90 1 938.1.48 Lézan, fge au LD Les Châtaigniers 8,67 9,60 1 938.1.48bis Domaine du Mas du Chêne (camping) 3,32 5,80 83 LRO 13 ER | 1 938.1.49 Massillargues-Attuech 8 8,60 Puits station SNCF 1 938.1.50 Lézan, puits station SNCF 8,7 8,80 1 938.1.59 Tornac, cave coopérative 15 a 1981 Î4,8) #•>!• | 938.1.60 Tornac, forage particulier, sec­ « 4 5,50 71 SGN 036 | teur station Syndicat de l'Avène 3. 4,18 72 SGN 086 1 74 SGN 299 LRO 1

| 938.1.61 Tornac (limite de commune), près a 8,47 concasseur, forage particulier d «$.971 | 938.1.62 Lézan (limite Ouest de la commu­ s 4 5,62 ne), puits particulier a 5,50 1 938.1.67 Boisset-et-Gaujac (bonne coupe) 3,02 6,90 81 LRO 30 ER | 1 938.1.69 Forage pour camping Massillargues 5,60 12,2 81 LRO 425 PR 1 Attuech nouveau captage communal ER USTL du 1 27/11/1978 1

* 83 LRO 25 ER : référence de l'enquête réglementaire relative a! là! détermination des périmètres de protection. #* 71 SGN O36 : n° de rapport technique correspondant à une étude particulière. - 2 - | N° BRGM | Localisation pProf.eau/so l | Fond/sol | Remarques |

1 938.2.5 1 Lézan, puits gare SNCF Lézan | 8,50 | 8,50 | 1 938.2.6 |Lézan , forage particulier | 6,00 j 6,05 1 1 938.2.7 1 Puits communal de Lézan LD Les | 7,80 | 9,70 | Condamines, remplacé par 938.2.431 1 938.2.8 |Lézan , Tube Ropelin | 4,50 | 5,50 | 1 938.2.9 1 Cardet LD Les Eglantiers | 5,60 | 7,80 | 1 938.2.10 1 Ribaute (R.D.) | 3,6 | 4,50 | 1 938.2.11 1 Ribaute (R.G.) 2,7 1 4,00 | 1 938.2.12 1 Jardins de Ribaute (R.G.) 2,5 1 4,40 | 1 938.2.13 1 Ribaute, Le Puech Sérier 2,7 1 4,90 ! 1 938.2.14 1 Boisset-et-Gaujac, Château de 3,80 | 5,60 ! Lascours 1 938.2.15 1 Cardet, Mas Gayraud 2 1 3,40 I 1 938.2.16 j Cardet, Mas Gayraud 4,28 | 4,88 | 1 938.2.17 1 Cardet, Mas Dursy 4,90 | 6,40 I j 938.2.18 j Cardet, le Pont Troué 4,70 | 5,60 1 938.2.19 1 Cardet, le Pont Troué, station de 4,00 1 6 pompage de Lédignan | 938.2.20 Ribaute Les Tav (R.D.) 3,4 1 5 j 938.2.21 Cardet, Station de pompage, puits 6,65 1 11,30 j 938.2.22 Cardet, LD Les Granges 7,60 | 7,70 j 938.2.23 Station de pompage Les Arnasseaux 4 et Les Mas 938.2.24 Massanes 3,90 | 4,10 938.2.25 Cassagnoles, forage LD Les 3,75 1 5,20 Carbonnières 938.2.26 Massanes, forage LD Méjanet 4,12 | 5,00 938.2.27 Massanes, Station pompage Camp ? 1 5,00 ER USTL du | Granier,P.P. par PLEGAT et 03/07/1986 | CHAMPAGNE, . 938.2.28 Cassagnoles, puits au LD La 4,40 | 5,20 Drouille 938.2.29 Station de pompage de 4,85 1 5,45 ER USTL du. | , abandonnée 06/08/1984 1 938.2.30 Puits particulier Ribaute-les- 3,45 1 5 Taverne, sous la route 938.2.31 Puits particulier, Ribaute-les- 1,80 | 8,20 Tavernes 938.2.32 Sources actuellement recoupées sources par le chenal d'écoulement 938.2.33 Vézenobres, puits de la station 1 3,90 SNCF, débit faible, puits inuti­ lisé, limites alluvions 938.2.34 Lézan, puits de St Nazaire-des- 1 6,12 7,25 16 LRO 1974 1 Gardies 938.2.35 Cardet, tube battu 1 7,00 8,50 938.2.36 Lézan, puits Le Sigala, serait 5,50 prolongé par un tube de pompage 938.2.37 Cardet, tube battu 1 3,7 6 938.2.38 Cardet, étude pour AEP Lédignan 1 5,5 9 938.2.39 Lézan, puits de Canaules 1 7 9,50 Argentières 938.2.40 Puits Canaules - St Nazaire, 1 5,8 8 Lézan 938.2.41 Lézan, sect. puits sges piézo 1 5,30 8,50 938.2.42 Lézan, secteur puits 1 4,00 8,00 938.2.43 Lézan, sect. puits sges tarière 1 4,20 8,50 |ER 86 LRO 74 1 938.2.45 Vézenobres, puits particulier HS 1 3,00 4,00 938.2.46 Cassagnoles - Les Carbonnières 1 3,60 5,00 ^F - 3 -

| N° BRGM Localisation | Prof .'eau/solj Fond/sol | Remarques |

1 938.3-3 Station de pompage de Cassagnoles| 4,13 1 6,00 | 85 LRO 09 ER | 1 938.3.4 Vézenobres, forages particulier 4,00 | 5,60 | 1 938.3.5 Vézenobres, puits bordure chemin 4,40 | 4,90 | 1 938.3.6 Ners, forage LD Le Soumas (en 3,55 1 6,25 1 amont du Pont de Ners R.G. 1 938.3.7 Ners, forage LD La Bauque (aval 4 1 4,60 | Incomplet, non | Pont de Ners R.G.) représentatif | 1 938.3.8 Ners, puits communal, S. Droude 3,50 6,6 | 84 LRO 10 ER j 1 938.3.9 Ners, ancien puits communal, a- 3,40 6,00 bandonné et recouvert par des dé­ blais en provenance de la route 1 938.3.10 Ners, forage particulier (aval 3,85 5,85 pont R.G.) 1 938.3.11 Boucoiran et Nozières, gravière 4,47 6,47 de Cade 1 938.3.12 Station de pompage Pont de Ners, 4,85 11,65 abandonnée, aval du pont R.D. 1 938.3.13 Boucoiran, Mare (Trou de Moscou) Non représenta-l tif j 1 938.3.14 Cruviers et Lascours, station de 3,66 ND 7,70 ? pompage Syndicat Brignon-Cruviers 1 938.3.15 Boucoiran, station de pompage, LD 3,5 5,50 Projet exploi- | Les Pouvarels, abandonnée tation dans le | secteur 1 938.3.16 Vézenobres, station pompage, 2,50 5 80 LRO 14 ER j (ancienne) 1 938.3.17 Limites Ners et Mavéjols-lès- 2,50 6 Rapport BERGA j Gardon, station pompage de 1 m limons Domessargues, coupe géologique 1 938.3.18 Limite Ners et Marvéjols-lès- 2,25 4,30 ? Gardon 1 938.3.19 Cassagnoles, forage La Prade à 4,20 5,00 a 2,78 | 938.3.20 Ners, R.G. immédiatement en aval 4,50 15 Grande profon- | du Pont de Ners, forage géotech­ deur d'allu- | nique (CETE) vions | | 938.3.28 Ners, Syndicat d'AEP de la Droude 2,50 5 84 LRO 10 ER j nouveau forage 1 938.3.31 Vézenobres, nouvelle station de 3 5,30 80 LRO 14 ER | pompage, Syndicat de la Mayre, 74 LRO PR 126 j Vézenobres, du 17/6/1974 1 1 938.3.32 Boucoiran, sondage de recherche 5 12 d'eau pour nouvelle sation de pompage, Syndicat de Cruviers, Lascours, Brignon, Nozières

1 938.3.33 Boucoiran, en aval immédiat du 1 5 1 à 8,7 1 Rapport BERGA j Pont de Ners R.D. 1 m maxi de 1 a 14,5 du 17/07/84 1 limons |86 LRO 04 ER j 1 938.3-34 Maruéjols-lès-Gardon (nouveau 1 3,4 1 6,5 1 Rapport BERGA j puits du S. de Domessargues) |du 24/07/84 1 . ._•»

- 4 -

| N° BRGM Localisation Prof .eau/.sol | Fond/sol | Remarques |

1 938.7.4 Cruviers, forage Distillerie 17 1 17,14 1 Non représenta-1 tif 1 1 938.7-5 Boucoiran, pertes du Gardon, niveau du village 1 938.7.6 Cruviers - Lascours, pertes du Gardon, amont Boucoiran 1 938.7.7 Limite Moussac - Sauzet, station 3,10 4 1 de pompage de Sauzet 1 938.7.8 Boucoiran, La Condamine, en limi­ 3,10 7,90 | te de plaine peu de fluc- tuation 1 938.7.9 Boucoiran, puits en bordure du 2 2 I canal 1 938.7.10 Boucoiran, Les Pourarels, forage 3,10 6,48 | particulier 1 938.7.11 Moussac, La Réglisserie 5,60 5,90 | 1 938.7.12 Moussac, La Réglisserie, sondage ? 19,5 1 Non représenta-j de 197,8 m non retrouvé mur des al- | tif 1 luvions | 1 938.7.13 Moussac, La Réglisserie, alimen­ 1 ? tation des logements de l'usine 1 938.7.14 Moussac, La Réglisserie, non uti­ 5,80 7,40 | lisé, faible débit 1 938.7.15 Moussac, forage de particulier 4,34 5,15 1 938.7.16 Moussac, forage particulier La 4,30 5 Jassette 1 938.7.17 Sauzet, puits de particulier 3,30 3,92 1 938.7.18 Sauzet, puits de particulier 2,95 3,00 1 938.7.19 Puits communal de Sauzet 2,67 4,64 1 938.7.20 Boucoiran, forage Grand Méjanel 2,57 7,54 1 938.7.21 Boucoiran, effondrement du Grand Méjanel

| 938.7.22 Brignon, puits particulier LD a 2,20 4,50 Les Jardins d 4,11 1 938.7.23 Moussac, ancienne station de pom­ ^ 4,87 page LD La Sabriège ci 5,40 1 938.7.24 Moussac, puits particulier entre 4,30 4,90 La Réglisserie et la Grande Habitarelle 1 938.7.31 Moussac, puits 4,50 5,50 1 938.7.48 Marvéjols-lès-Gardon, puits com­ 7,00 Rapport BERGA | munal (forage) du 16/04/1984 1 2 m de limons | ER USTL du j 03/08/1984 | - 5 - | N° BRGM | Localisation | Prof.eau/sol | Fond/sol | Remarques |

1 938.8.4 1 Sauzet,puits particulier(sondage)| 2,97 1 3,10 | 1 938.8.9 St Anastasie, château-de-la-Tour | à 1»7° 1 4,67 1 a 3,50 | | 938.8.12 Sauzet, puits particulier 2,10 | 3,79 Bonne coupe j 1 938.8.13 Moussac, station de pompage com­ 3,75 ! 5,50 85 LRO 28 ER | munale 1 938.8.14 Moussac, forage LD Les Vigères 4 1 4,80 1 938.8.15 Moussac, Les Vigères, puits par­ à 4,50 I 4,80 ticulier a 3,59 | 938.8.16 Moussac, Les Vigères, puits par­ h 4>7° 5,10 Oligocène dans | ticulier a 3,95 lit du Gardon | 1 938.8.17 Dions, puits au LD Le Bruel 3,40 4,20 1 938.8.18 Source captée de Dions 1 938.8.19 La Calmette, forage particulier 4,10 4,70 1 938.8.20 La Calmette, ancienne station de 4,20 4,70 Station pompa- | pompage 2,90 ge désaffectée | | 938.8.21 Moussac, L.D.Habitarelles Moussac 3,9 5,40 1 938.8.22 Sauzet, LD Habitarelles de Sauzet 3,60 3,90 Non représenta-| tif j | 938.8.23 Dions, forage LD Le Plan 4,00 4,60 1 938.8.24 La Calmette, station de pompage à 4,50 5,10 a 2,60 1 938.8.25 La Calmette, station de pompage 4,90 5,70 Station pompage| 1 938.8.26 La Calmette, forage LD Massillan 4,00 4,20 1 938.8.27 St Geniès-de-Malgoires 3,43 6,98 1 938.8.28 St Geniès-de-Malgoires, ancienne 4,17 5,00 station de pompage | 938.8.29 St Geniès-de-Malgoires, alimenta­ 3,70 5,00 Près d'une gra- j tion puits St Génies et puits du vière j S.I. de Fons-St Bauzély I 938.8.30 Sauzet, puits S.I. de Fons-ST 3,10 4 L'argile serait| Bauzély à 4 m 1 1 938.8.31 Sauzet, piézomètre station Sauzet Colmaté, non | représentatif | | 938.8.32 St Chaptes R.G., puits Syndicat 4,10 5,10 [83 LRO 08 ER j de Collorgues 1 938.8.33 St Chaptes, puits Syndicat St 5,00 6,00 |ER USTL | Chaptes 1 938.8.34 St Chaptes, forage d'appoint du 3,40 4,00 |73 SGN 307 LRO | Syndicat St Chaptes 1 938.8.35 Dions R.G., forage LD Beaulieu 4,65 1 5,60 1 938.8.36 St Anastasie, station pompage 3,95 1 4,60 |Station pompa- | communale |ge communale | 1 938.8.37 Dions, forage particulier Mas de 1 4,22 1 5,20 Frégérolles

| 938.8.38 |Dions, forage particulier LD Les 1 k 3,55 1 4,80 JRibières 1 2,50 1 938.8.39 1Dions, forage particulier LD 1 à 3,20 1 4,40 |Bonneuil | 2,00 | 938.8.40 1Dions, forage particulier LD 1 3,70 1 5,24 |Bonneuil 1 938.8.41 |St Chaptes, forage Château La 1 4,46 1 5,30 |Tour - 6 -

| N° BRGM | Localisation |Prof.eau/sol | Fond/sol | Remarques |

1 938.8.42 |S t Chaptes, forage Château La | 4,26 | 2,50 ? |No n représenta-| Tour 1 tif 1 1 938.8.43 1 St Chaptes, tube battu à proximi-| 3,27 | 5,50 | té de la noria | 1 938.8.44 St Chaptes, puits LD Moulin | 4,28 | 4,50 | Chabaud 1 938.8.45 St Chaptes, puits LD La Bergerie | 3,16 | 5,50 | I 938.8.46 St Chaptes, forage LD Longues | 3,80 | 4,20 | Faysses 1 938.8.47 St Chaptes, forage LD Frigoulière| 2,25 1 5,21 | 1 938.8.48 St Geniès-de-Malgoires, forage en ? 1 3,80 | Bonne coupe j limite de plaine, forage communal 1,20 3,80 = mur des | forage de 26 m par AQUAVIVA (citerne) alluvions | 1 938.8.49 La Calmette, puits particulier 4,00 4,00 eau croupie | Citerne | 1 938.8.50 La Calmette, hors plaine Non représenta-| tif j

1 938.8.51 La Calmette, forage LD 0\ 4,36 4,67 L'Habitarelle d 3,90 1 938.8.52 La Calmette, puits LD Les 5,27 5,84 Puits-citerne | Siscains, limite de plaine d 2,80 non représenta-| tif j 1 938.8.53 La Calmette, puits LD Plaine de 4,20 4,50 Bonne coupe | Calière (sabot) 1 938.8.54 St Chaptes, tube battu LD Les 4,20 4,40 Rompudes 1 938.8.55 St Geniès-de-Malgoires, puits \ 3,45 3,70 près N106 (au Nord) a 1,70 1 938.8.56 St Chaptes, ancienne noria LD 4 4,90 Maigre R.G. + 1 fge à proximité 1 938.8.57 St Chaptes, tube battu LD Maigre 3,36 3,80 R.G. 1 938.8.58 Moussac, forage LD Le Moulin de * 3,95 4,95 Baguet, R.G. da 1,20 1 938.8.59 Moussac, puits LD Le Moulin de 2,73 3,60 Baguet, R.G. | 938.8.60 Moussac, puits LD Capelanne 3,24 4 1 938.8.61 Moussac, puits LD Les Grandes a 5,00 5,46 Raysses, R.G. et 4,00 | 938.8.62 Moussac, puits LD Terre des 3,55 5,00 Saules, R.G. 1 938.8.63 Moussac, puits LD Terre des 4,77 5,50 Saules, R.G. | 938.8.64 Moussac, puits LD La Maisonnette | v 2,12 | 6,20 Bordure de | 1 1,50 |plaine | 1 938.8.65 Moussac, ancienne station pompage | V 4,00 | 6,00 puits bordure Gardon, R.G. 1 5,00 | 938.8.66 Moussac, puits particulier, R.D. 1 * 3,70 1 7,80 près du Gardon 1 ^ 4,50 1 938.8.67 Moussac, puits particulier, R.G. à 3,00 1 5,00 4,00 | 938.8.70 St Chaptes, tube battu 2,4 1 4,36 - 7 - | N° BRGM Localisation |Prof.eau/so l Fond/sol | Remarques |

1 938.8.71 St Chaptes, tube battu, près pro­ 2,0 | 4,18 | fil H, R.G. 1 938.8.73 St Chaptes, tube battu, Mas du 3,90 1 5,67 | Gravier 1 938.8.74 St Chaptes, à proximité sge péné- 1,70 4,29 | sge pénétroraé- | troraétrique (0 à 2 m limons, 2 trique | à 9 m alluvions ?, refus à 9 m) 1 938.8.75 St Chaptes, tube battu 2,90 6,00 1 938.8.76 St Chaptes, tube battu, LD Les 2,60 4,74 Longues Faysses 1 938.8.77 St Chaptes, tube battu, LD Les 2,70 3,70 Longues Faysses I 938.8.78 St Chaptes, tube battu 2,30 4,22 1 938.8.79 St Chaptes, tube battu 2,20 4,77 j 938.8.80 St Chaptes, tube battu, R.G. 2,40 4,14 | 938.8.81 St Chaptes, tube battu 2,20 2,80 Non représenta-| tif, substratum| plus bas | | 938.8.82 St Chaptes, nouvelle station pom­ 5,10 7 5,20 m de gra- | page au Mas du Gravier (0 à 1,70 viers | m Limons, 1,70 à 6,90 m graviers, 4,90 substratum) I 938.8.83 St Chaptes, forage particulier 7 5,20 1,20 m graviersj Moulin de Baguet (0 à 4,20 m li­ mons, 4,20 à 5,20 m graviers) | 938.8.84 Dions, R.D., forage particulier 4,50 5,00 1 938.8.85 Moussac, puits, près profil G 4,70 5,10 I 938.8.92 St Chaptes, puit particulier (0 à 1 5,25 Bonne coupe, | 4,25 m limons, 4,25 à 5,25 m gra­ 1 m de graviersj viers) 1 938.8.96 Dions, puits benne preneuse, 3,60 6,00 4 m de graviers| ouvrage communal, 82 LRO 26 ER j (0 à 1 m limons, 1 à 5 m gra­ viers) 1 938.8.97 St Chaptes, ouvrage de renforce­ 0,50 Non représenta-| ment Syndicat de Collogues tif j | 938.8.98 St Chaptes, tube battu, près D144 2,90 6,00 1 938.8.99 Sauzet, puits Sud Nationale 2,70 4,50 Habitarelle de Sauzet

1 ' 1 Annexe 5

DEPARTEMENT DU GARD

DIRECTION REGIONALE DE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE ET DE LA L'AGRICULTURE ET DE LA FORET RECHERCHE

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTES DES CONTRAINTES HYDRAULIQUES

ECHELLE 1/10000

R 30458 LRO AS 90

Annexe 6 DEPARTEMENT DU GARD

DIRECTION REGIONALE DE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE ET DE LA L'AGRICULTURE ET DE LA FORET RECHERCHE

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTES DES CONTRAINTES D'ENVIRONNEMENT

ECHELLE 1/10000

R 30458 LRO AS 90

i

* w*< Annexe 6.4

APERÇUS SUR LA FAUNE TERRESTRE-AERIENNE ET AQUATIQUE DE LA VALLEE DES GARDONS

Sources : - Etude préalable du classement des Gorges inférieures du Gardon :

. René Jeantet : Conservateur du auséua d'Histoire naturelle de Niaes . Robert Alaéras : Compagnie du Bas-Rhône Languedoc

R 30A58 LRO AS 90 1 - PRESENTATION

En l'absence d'étude systématique sur la zone des gorges du Gardon et de leurs marges, ne seront mentionnées ci-après que les espèces les plus caractéristiques du milieu, ainsi que les raretés intéressantes.

L'évaluation du nombre total des espèces n'est pas encore faite car les recensements ne font que commencer pour certains groupes, invertébrés surtout.

2 - INVENTAIRE

2 - I - LES VERTEBRES

2-1-1- Mammifères

Carnivores : Renard Vulpes vulpes Blaireau Mêles mêles Putois Putorius putorius Fouine Martes foina Belette Mustela nivalis Genette Genetta genetta

Chiroptères : Rhinolophe grand fer à cheval Rhinolophus ferrum equinum Euryale " euryale de Méhély " raehelyi petit fer à cheval " hipposideros mininum

Murins grand murin Myotis tnyotis H à museau court " oxygnathus H à oreille échancrée " emarginatus M de Capaccini " Capaccini II de Daubenton " Daubentoni

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle de Savi Pipistrellus Savii Sérotine Eptesicus serotinus Minioptère Miniopterus Schreibersi Oreillard Plecotus austriacus Molosse de Cestoni Tadarida taeniotis Insectivores : Hérisson d'Europe Ericaceus europaeus Hérisson d'Algérie Aethechinus algirus Taupe d'Europe Talpa europaea Musaraigne aquatique Neomys fodiens " carrelet Sorex araneus " musette Crocidura russula Pachyure étrusque Suncus etruscus

Ongulés : Sanglier commun Sus scrofa

Rongeurs : Ecureuil Sciurus vulgaris Lérot Eliomys quercinus Campagnol amphibie Arvicola amphibius Campagnol provençal Pitymis duodecimcostatus Campagnol de Lebrun Microtus nivalis var. lebruni Castor du Rhône Castor fiber Lapin commun Oryctolagus cuniculus

2-1-2- Oiseaux

Rapaces diurnes : Vautour percnoptère Neophron percnopterus Aigle de Bonnelli Hieraetus fasciatus Circaète Jean le Blanc Circaetus gallicus Buse variable Buteo buteo Epervier Accipiter nisus Busard cendré Circus pygargus Faucon crécerelle Falco tinnunculus

Rapaces nocturnes : Grand duc Bubo bubo Moyen duc Asio otus Petit duc Otus scops Chouette effraie Tyto alba " chevêche Athene noctua " hulotte Strix aluco

Autres espèces intéressantes Perdrix rouge Alectoris rufa Engoulevent Caprimulgus europaeus Martinet noir Apus apus Martinet alpin Apus melba Martin pêcheur Alcedo atthis Guêpier d'europe Merops apiaster Rollier d'europe Coracias garrulus Huppe fasciée Upupa epops Pic vert Picus viridis Pic épeiche Dendrocopos major Hirondelle de cheminée Hirundo rustica \ r

Hirondelle de fenêtre Delichon urbica Hirondelle de rochers Ptyonoprogne rupestris Loriot Oriolus oriolus Choucas des Tours Coloeus monedula Pie Pica pica Geai Garrulus glandarius Coucou-geai Clamâtor glandarius Tichodrome échelette Tichodroma muraria Merle de roche Monticola saxatilis Merle bleu Monticola solitarius

et de très nombreuses espèces de passereaux.

2-1-3- Reptiles

Ophidiens : Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus " à échelle Elaphe scalaris " d'Esculape Elaphe Aesculapii tt • «* • Tropidonotus viperinus vipérine " à collier Tropidonotus natrix Coronelle girondine Coronella girondica

Lacertiliens : Lézard des murailles Lacerta muralis " vert " viridis " ocellé " ocellata Seps Chalcides lineatus Orvet Anguis fragilis

2—1—A— Batraciens

Urodèles Salamandre tachetée Salamandra maculosa Triton vulgaire Triturus vulgaris

Anoures Crapaud commun Bufo bufo " calamité Bufo calamita " accoucheur Alytes obstectricans Pélodyte ponctué Pelodytes punctatus Pelobate Pelobates cultripes Grenouille verte Rana ridibunda Rainette verte Hula arborea

2 - 2 - LES INVERTEBRES

Cette immense division du règne animal est encore mal connue dans le secteur qui nous intéresse. Nous ne citerons que quelques noms d'es­ pèces là où un inventaire qui reste à faire, nous en livrerait plusieurs milliers. ARTHROPODES :

insectes coléoptères : Spéotrechus vardonensis est un trechi- dae cavernicole dont la seule station connue au monde se situe dans une grotte des gorges du Gardon.

Calosoma sycophanta : ce magnifique carabe excessivement rare en années normales, prolifère lors des invasions de chenilles processionnaires du chêne (lymantria dispar dont il est un gros consommateur.

Lépidoptères : Charaxes jasius Zerynthia rumina var. medesicaste Lampides boeticus Libythea celtis

Orthoptères : Saga serrata énorme sauterelle Carnivore, rare et dont le mâle est inconnu.

Arachnides : Lycosa narbonnensis Latrodectes tredecimguttatus

Scorpionides : Euscorpius flavicaudus Buthus occitanicus

Myriapodes : Scolopendra cingulata RELEVE SYSTEMATIQUE DE LA FAUNE IeHTYOLOGIQUE DU GARDON DANS LA ZONE DU CANYON INFERIEUR

.Clupeidae

Alosa ficta rhodaniensis (Roule) Alose du Rhône

Salmonidae

Salmo trutta (L.) Truite fario

Salmo irideus (Gibbons) " arc-en-ciel

Esocidae

Esox lucius (L.) Brochet

Cyprinidae

Cyprinus carpio (L.) Carpe

Barbus barbus (L.) Barbeau fluviatile

Barbus méridionales (Risso) " méridional

Gobio gobio (L.) Goujon

Tinca tinca (L.) Tanche

Chondrostoma nasus (L.) Hotu

Chondrostoraa toxostoma (Vallot) Soiffe

Abramis brama (L.) Brème

Rutilus rutilus (L.) Gardon

Scardinius erythrophtalmus (L.) Rotengle

Alburnus alburnus (L.) Ablette

Leuciscus cephalus (L.) Chevaisne

Leuciscus leuciscus (L.) Vandoise

Telestes soufia (Risso) Blageon

Phoxinus phoxinus (L.) Vairon

Siluridae

Ameiurus nebulosus (Lesueur) Poisson chat Anguillidae

Angullla angui.Ha (L.) Anguille

Gadidae

Lota Iota (L.) Lote

Centrachidae

Eupotomis gibbosus (L.) Perche soleil

Percidae

Perça fluviatilis (L. ) Perche

Sander lucioperca (L.) Sandre

Petromyzontidae

Petrorayzon marinus (L.) Lamproie marine Annexe 7 DEPARTEMENT DU GARD

DIRECTION REGIONALE DE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'INDUSTRIE ET DE LA L'AGRICULTURE ET DE LA FORET RECHERCHE

REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTES DE LOCALISATION DES SITES D'EXTRACTION

APRES REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE

ECHELLE 1/25000

R 30458 LRO AS 90 «J Annexe 7.1 *?l 'On l- *: ÏM REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE Î*ÏJ X ^ f D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES s & a^ DANS LA VALLEE DES GARDONS

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Cibles du protocole conservées j Nouvelles cibles mœ R 30458 LRO AS 90

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REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAU! ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES GARDONS

CARTE DE LOCALISATION DES SITES D'EXTRACTION APRES REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE ECHELLE 1/25000 i \- ANDUZE 938.7 ANDUZE 938.8 Annexe 7.3 ^!:^A *>^^ ue A \ s REVISION DES CIBLES DU PROTOCOLE D'EXTRACTION DES MATERIAUX ALLUVIONNAIRES DANS LA VALLEE DES CARDONS

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