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dossier de presse né Gaston Duchamp (1875-1963)

ANGERS MUSÉE DES BEAUX-ARTS 4 NOVEMBRE 2011 - 1er AVRIL 2012 - DU MARDI AU DIMANCHE, DE 10 H À 18 H

015 2 4 0 3 8 0 0 www.musees.angers.fr

Jacques Villon, Tête de femme, 1914, huile sur toile. © Providence, Museum of Art, Rhode Island School of Design’s (RISD Museum). Photo Erik Gould. ADAGP, 2011. Graphisme Laurent Gendre. Sommaire

Commissariat d’exposition : Communiqué de presse p. 4

Germain Viatte « En art l’intelligence l’emporte sur l’intuition » p. 6 Patrick Le Nouëne conservateur général honoraire du patrimoine Le monde de Jacques Villon p. 8 Patrick Le Nouëne Germain Viatte conservateur en chef du patrimoine et directeur des musées d’Angers Biographie p. 12

Œuvres exposées p. 16

Œuvres disponibles pour la presse p. 18

Autour de l’exposition p. 20

Les musées d’Art de la Ville p. 22

Angers la culture en partage p. 24 Monique Ramognino

Visiter Angers p. 26 Monographie accompagnant l’exposition :

Jacques Villon né Gaston Duchamp (1875-1963)

éditions Expressions contemporaines Communiqué de presse

Faut-il reconsidérer aujourd’hui l’œuvre de Jacques Villon ? A 16 ans il réalise ses premières gravures chez son grand-père, le peintre graveur rouennais Le musée des Beaux-Arts d’Angers répond à cette question en présentant une rétrospective Émile Nicolle. De 1894 à 1906, il travaille comme caricaturiste et illustrateur pour plusieurs qui traverse le xxe siècle et en éclaire, par ses différents aspects, l’histoire et les grandes journaux satiriques parisiens comme l’Assiette au beurre. À partir de 1906, il se consacre interrogations. à la peinture, influencé par Edgar Degas et Henri de Toulouse-Lautrec. En 1911, il est à l’initiative de la création du groupe de Puteaux puis de la « Section d’or », qui réunit, Jacques Villon (Damville 1875 – Puteaux 1963), de son vrai nom Gaston Émile Duchamp, autour de ses frères et sœur des artistes comme Gleizes, Metzinger, Picabia, Gris, Léger, est le frère aîné de , du sculpteur Raymond Duchamp-Villon et de ou encore Delaunay et Kupka. Il participe à l’exposition, l’« » à New York en , également peintre, qui épousa l’artiste dadaïste Jean Crotti. Étonnante 1913. Après la guerre où il est mobilisé et prend part au combat, Villon reprend son travail famille d’artistes dans un milieu de notables cultivés qui favorisa leur orientation ! Villon de peintre et graveur. Marcel Duchamp, réformé, est parti à New York en 1915 ; Raymond choisit son pseudonyme en hommage au poète français François Villon. Son œuvre suit Duchamp-Villon meurt en 1918 d’une typhoïde contractée au front. Leurs personnalités et un parcours qui s’engage au début du xxe siècle comme dessinateur satirique observateur leurs œuvres restent pour Villon une constante référence. Il expose plusieurs fois à New d’un monde en changement, puis participe au mouvement cubiste et à l’abstraction York où il est représenté dans les plus prestigieuses collections (C. Dreier, J. Quinn) d’après-guerre pour rejoindre celle des années 40 et 50 qui correspond à la fois à l’apogée de la deuxième école de Paris, avec Bazaine, Estève, Debré, Poliakoff, entre autres, puis au Le marchand Louis Carré acquiert en 1942 son fonds d’atelier et contribue, avec la déclin de l’influence parisienne au bénéfice de New York. reconnaissance des « Jeunes peintres de tradition française », à le mettre sur le devant de la scène artistique. Dès 1944, une exposition lui est consacrée à la galerie de ; La reconnaissance de l’importance de l’œuvre de Villon intervient dans la carrière de ce sera la première d’une longue série qui fera voyager ses œuvres dans les plus grands l’artiste à la fin des années 1940, alors qu’il a déjà à son actif plus de sept à huit cents musées français et étrangers (musée national d’art moderne à Paris ; Stedelijk Museum à toiles et près de cinq cents gravures. La raison de cette reconnaissance tardive réside en Amsterdam, Museum of à New York…). Il est un des rares peintres français partie dans le caractère secret et modeste de l’artiste et dans son choix d’installer son à avoir conservé son renom aux États-Unis : en 1945, son œuvre et celles de ses deux atelier dès 1906 à distance, sur les hauteurs de Puteaux, l’éloignant pour toujours de frères sont présentées à la Yale University Art Gallery et en 1950, il obtient le prestigieux l’agitation de Montmartre ou de Montparnasse. Esprit indépendant comme ses frères et premier prix Carnegie. Pour l’exposition d’Angers, de nombreux musées et galeries sœur, son style doit beaucoup au cubisme, Villon s’y appliquant dans une manière très français et aussi américains, des collectionneurs privés et la famille ont accepté de prêter personnelle, qui compose la fascination pour la mécanique, le mouvement et les théories leurs œuvres. de la peinture avec les émotions de la nature.

Le musée bénéficie pour l’exposition de la collaboration de Germain Viatte auteur d’un livre sur Jacques Villon, édité à cette occasion (Éditions Expressions contemporaines). Germain Viatte a été à la tête des musées de Marseille (1985-1989), et de musées prestigieux comme le Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle au Centre Pompidou (1992- 1997), et le musée du Quai Branly dont il a dirigé le projet (1997-2006). Il fut en outre inspecteur général des musées de France de 1989 à 1991.

4 5 « En art l’intelligence l’emporte sur l’intuition1 »

Patrick Le Nouëne

En 1951, lorsque le musée national d’Art moderne était encore situé boulevard du Président-Wilson, son qui avait été annoncée par la fermeture de la galerie Louis Carré de New York, en 1952, puis confirmée par directeur, Jean Cassou, a présenté une vaste rétrospective du travail de Jacques Villon. Ce fut une consécration celle de la galerie Daniel Cordier, en 1964. La peinture américaine allait imposer son idéologie esthétique, pour cet artiste âgé de soixante-seize ans et une révélation pour une génération qui sortait de la Seconde son histoire de l’art, ses galeries, son marché, mais aussi une autre attitude en matière d’art. Cette alternance Guerre mondiale et qui, après avoir hésité à l’admettre, accédait à la modernité. Peu de temps plus tard, ce amorçait le début de l’oubli de la peinture de Jacques Villon. […] musée s’enorgueillissait de posséder seize de ses tableaux. Né dans un milieu cultivé au cours des dernières années d’un siècle qui avait été dominé par le positivisme, Dans les années qui suivirent, il obtint les plus grands honneurs auxquels un artiste français eut droit au esprit brillant et curieux, il s’intéressa au Traité de la Peinture de Léonard de Vinci, dont une nouvelle traduction xxe siècle. Mais depuis sa rétrospective organisée, il y a plus de trente-cinq ans, en 1975, à l’occasion du centième commentée par Joséphin Peladan avait été publiée en 1910. Cette lecture lui fit découvrir l’importance de la anniversaire de sa naissance, au musée des Beaux-Arts de Rouen, puis à Paris, au Grand Palais, ses œuvres ont Section d’or et des théories du tracé pyramidal. Comme son illustre aîné, il tenta de penser le monde à l’aide été de moins en moins présentées dans les grandes institutions nationales et internationales, comme si elles de la géométrie et de la couleur pour mieux penser la peinture. Soucieux d’une pratique la moins subjective avaient perdu de leur actualité et de leur séduction. possible, plus tard, dans les années 1930, il s’est aussi passionné pour les doctrines sur la couleur, et prit beaucoup d’intérêt à celles que l’Américain Ogden Nicholas Rood avait publiées en français en 18815. […] À la fin des années 1970, l’historien de l’art Jean Laude fut l’un des premiers à proposer « d’évaluer le rôle, important que joua soudain » ce peintre pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Au cours de cette À l’un l’art conceptuel et spéculatif, les ready-made et les parties d’échecs, à l’autre la peinture conceptuelle. période, la reconnaissance de son influence et son ascendant furent servis par plusieurs expositions marquantes L’un et l’autre eurent en commun, en toute confraternité et amitié, complicité même, de se défendre d’une qui lui ont été consacrées à Paris. La première à la galerie de France, en 1942 ; puis après la Libération, à la attitude romantique, qui les poussa à leurs manières respectives à faire tout autant abstraction de leur sensibilité dynamique galerie Louis Carré : une, en 1945, introduite par un émouvant poème de Paul Éluard et une préface et de leur émotion que de retenue à l’égard de l’expressivité de la touche picturale. de René-Jean, qui situait son œuvre dans la continuité de Poussin, Corot, Ingres et Seurat, puis une deuxième, trois ans plus tard. Contrairement à beaucoup de peintres de sa génération – dont son frère Marcel – Jacques Villon mena son aventure plastique non avec audace et esprit de provocation, mais avec discrétion, sens de l’équilibre, respect Dans son étude sur l’idéologie esthétique de cette période, Jean Laude citait quatre peintres, parmi lesquels d’une certaine idée de la peinture et de la tradition, amour de la nature. Serait-il encore possible d’accorder Villon, qui servirent de référence à « la jeune peinture de tradition française ». À l’exception de Matisse, les quelques vertus à ces qualités ? trois autres, Bonnard, Braque et celui qui nous intéresse ici, n’eurent plus guère d’influence depuis le milieu des années 1960 sur les jeunes peintres et sont même délaissés ou méconnus, ils auraient pourtant alors contribué à Comment la rigueur de sa peinture et sa grande liberté intellectuelle et artistique peuvent-elles faire sens alimenter « au plan formel, une réflexion nouvelle sur l’espace pictural, au plan du chromatisme, une conception aujourd’hui ? raisonnée de la couleur, et, au plan de l’esthétique, une distinction très fine de l’expressivité et de l’expression. Ce triple apport s’appuyait, par ailleurs, sur une conception intransigeante du “beau métier” pictural et sur un Alors que le modernisme et les avant-gardes font partie d’une histoire ancienne, ne pourrions-nous pas examiner contact permanent avec la nature observée et analysée d’une matière plus “poétique” que “naturaliste”2 ». Ainsi autrement une peinture qui a séduit, séduisante, originale dans ses préoccupations, audacieuse dans ses était soulignée la synthèse qui émergeait, à la Libération, entre l’abstraction et la figuration. Par les valeurs qui tonalités, mais aussi nourrie d’une histoire et d’une culture ? Ne serait-il pas possible, dans un autre contexte, lui étaient attribuées, la peinture de Jacques Villon fut donc particulièrement bien accueillie ; n’était-elle pas à de regarder, plus que cela, de scruter la simplicité de son ambition à témoigner des plaisirs d’une vie civile, la fois audacieuse, son auteur ayant côtoyé le cubisme et même l’abstraction, mais en même temps n’offrait- urbaine ou rurale, de prendre un infini plaisir à se trouver face à une peinture tranquille, paisible et exigeante ? elle pas « un équilibre et une sensibilité qui étaient une des clés de son art, art essentiellement français qui fuit la démesure d’un Picasso, par exemple3 » ? Ne serait-il donc pas permis en confrontant les œuvres de différentes périodes, et surtout les tableaux méconnus qui contribuèrent à sa renommée auprès des collectionneurs américains – cette exposition nous y invite –, En 1961, Bernard Dorival, conservateur au musée national d’Art moderne, observait à propos d’un de ses de procéder à une nouvelle lecture de son œuvre, de considérer, « dans le grand écart qu’il a toujours tenu, tableaux, Le Scribe (Paris, musée national d’Art moderne) : « Rien de plus typiquement français que cet art fait entre l’abstraction la plus conceptuelle et sa révérence inconditionnelle envers une nature réinventée, entre de sourire, de réflexion, d’aisance et de réserve4. » son inscription dans l’histoire de l’art et les spéculations scientifiques de son temps » ainsi que le propose Germain Viatte, avec sa grande connaissance de l’histoire de la peinture moderne et contemporaine, Jacques En 1956, il obtint le grand prix de la Biennale de Venise, mais en 1964 le pop artiste américain de trente-six Villon « comme emblématique d’une certaine tension intellectuelle fondamentale de ce siècle »6, ou plus ans Robert Rauschenberg fut préféré pour cette suprême récompense à un autre peintre français, de la même exactement du siècle précédent ? génération que Villon, Roger Bissière. Cette attribution reflétait une rupture dans le monde de l’art, rupture

1. Cat. exp. Rouen-Paris, 1975, p. 44. 5. Rood, 1881. 2. Laude, [1976], p. [9]-87, p. 22-23. 6. « Le monde de Jacques Villon », 2011. 3. Sérullaz, 1963, p. 101. 4. Dorival, 1961, p. 188.

6 7 Le monde de Jacques Villon

Extraits de la monographie Germain Viatte

LA COULEUR grande maîtrise qui variera selon toutes sortes d’expériences effectuées dans les vingt-cinq dernières années de sa carrière de peintre. Ici encore la période charnière des années 1930 semble particulièrement révélatrice. Au début de la décennie Sans doute est-ce la question de la couleur qui contribua bientôt à apprivoiser en divers sens cette rectitude précédente, le peintre s’était intéressé à la saturation des plans colorés, jouant sur les valeurs sombres ( Jeu, mentale vite parvenue à son acmé. Villon l’avait traitée en accords mineurs, habilement échelonnés dans son 1919 ; Noblesse, 1922) et s’attaquant à la question du monochrome en déclinant les tons sur la gamme des tableau Perspective colorée (1922)1, l’une des nombreuses variations qu’il réalise alors sur le thème du cheval rouges (Repliement, L’Équilibre rouge, tous deux de 1921). de course, et aussi dans une autre, composée de quatre rectangles aux diagonales affrontées, s’intitulant Joie et qui annonce ainsi la suite dont nous avons parlé. C’est le moment, selon David S. Rubin2, où il se plonge Dès ses débuts Jacques Villon est désireux de saturer la couleur, de lui donner tout son éclat et sa profondeur. dans les traités scientifiques sur la couleur, celui bien connu de O. N. Rood (Paris, 1881), et surtout celui de On le mesure bien dans le célèbre tableau Jeune Fille (1912) du Philadelphia Museum of Art, exposée Rosenstiehl (Premiers Éléments de la science de la couleur, Mulhouse, 1884, édition revue et mise à jour par Julie à l’« Armory Show » en mars 1913 à New York, non loin du Nu descendant l’escalier no ,2 peint cette même Beaudeneau), dont il ne devait plus cesser d’utiliser les chartes et cercles chromatiques. année par Marcel Duchamp. Alors que son frère s’intéresse dans ce tableau à la dynamique futuriste sur un mode monochrome cher à Braque et à Picasso, Villon le fait en combinant cet intérêt nouveau avec la Jacques Villon expliquera plus tard3 à Dora Vallier : « J’ai commencé à me préoccuper des couleurs vers 1920. gageure de s’inscrire dans la grande tradition du portrait comme l’avait tenté de son côté Avant quand je sentais un bleu, je mettais un bleu. Mais à partir de ce moment j’ai voulu me baser sur une avec le Portrait de Jacques Nayral (1911). L’usage de la couleur, le chatoiement rouge orangé de la robe sur science des couleurs. Je voulais créer dans l’absolu. J’aurais bien fait, dans le temps, de connaître les théories fond gris teinté de mauve s’applique alors précisément aux données du modèle, mais le peintre y confirme des néo-impressionnistes, mes recherches auraient avancé plus vite. J’ai dû refaire tout le chemin par moi- d’emblée ses dons de coloriste par une recherche instinctive des accords ou ruptures de tons. même. Petit à petit, l’expérience m’a appris beaucoup de choses, et j’ai su finalement comment profiter de la science des couleurs. C’était autour de 1930. » Plus tard4, il précisait : « La couleur est un poids dans la Il restera plus qu’il ne le dit lui-même dans cette perspective mais en se libérant d’abord de tout réalisme balance des émotions, et ce poids sera d’autant plus pesant que le Rouge, le Bleu, le Jaune, seront à leur au profit d’une symbolique de la couleur portée à son intensité suprême dans sa composante orphique la place, celle qui leur est assignée sur le cercle chromatique par une nécessité d’équilibre […] Non seulement plus grave. Le Perroquet de 1923 semble annoncer par la juxtaposition des découpes de couleur les tableaux les couleurs du tube sont différentes des couleurs – lumière, mais il y a une différence du tout au tout dans de Serge Poliakoff du début des années 1950. L’éclair noir aux franges diagonales jaunes, vertes et mauves le comportement qu’ont entre elles les couleurs du tube et celles de la lumière. Ainsi, par exemple, une fois sur fond d’azur de son Orphée de 1934 abolit dramatiquement la mise au carreau sous-jacente. Cette même que j’ai mis le tout premier ton, qui est pris dans le ton local, je ne sais pas quelles couleurs suivront. Ce année, le tableau Les Poissons inaugure une composition centrée en lames horizontales juxtaposées selon un n’est pas à moi de les choisir. C’est le cercle chromatique qui me les indiquera, car le cercle chromatique décalage dynamique que l’on retrouvera dans ses paysages ultérieurs et il utilise une touche libre et morcelée sur lequel les teintes de la lumière et leurs nuances sont parfaitement ordonnées, est calculé de manière à que l’on peut aussi observer dans Le Quartier de veau de 19345. Ce tableau possède, par sa stridence, une sorte pouvoir indiquer comment ces teintes s’unissent entre elles. Ainsi, quand j’ai pris avec le cercle chromatique de violence étouffée qui réapparaît dans l’intense gravité de l’Homme dessinant de 1935. Le Nageur rouge de les deux couleurs qui vont avec mon premier ton, je n’ai plus qu’à recommencer la même opération. Je prends 1936 pousse aussi l’énergie métaphorique de la couleur dans une dimension tragique qui peut annoncer la d’abord l’une de ces deux couleurs, ensuite l’autre et chacune d’après la place qu’elle occupe dans le cercle gravité de certaines toiles peintes durant la guerre, la plus impressionnante étant Le Portrait de l’artiste de chromatique appelle deux nouvelles couleurs sur la toile. Et, procédant ainsi, toutes les couleurs viennent se 1942, surgissant de son schéma pyramidal avec cet « accompagnement libre » de traits noirs incertains qui placer dans le tableau selon leurs interférences dans la lumière, et la surface recouverte par chacune d’elles soulignent l’inquiétude du visage. De petites toiles comme Orphée déchiré (1943) ou La Lutte (1944), un thème dépend de l’agencement des plans. » qu’il traite en gravure dès 1939 avec L’Effort ou Drame, soulignent, plus qu’on ne le pense généralement à son propos, ce rôle de l’émotion dans la peinture, l’artiste s’y révélant témoin indirect face aux drames de l’époque. Cette question de la couleur, il la traite donc « dans l’absolu » avec le même souci de synthèse scientifique, de mécanique des tons, que celui qu’il apporte à la structure de ses compositions, mais il donne bien sa place Cette gravité est également sensible dans le majestueux portrait de Madame de Bernay (1940), mais elle se ici à « la balance des émotions ». Il ne manquait pas, en effet, d’ajouter : « L’œil n’a plus tous les droits. Il doit trouve compensée par le caractère élégiaque des peintures réalisées à Bernay puis à La Brunié au début de la laisser large part à l’intuition et à l’intelligence se faisant alternativement la courte échelle », ajoutant : « Je guerre. Les couleurs douces, comme atténuées par la touffeur de l’été, y déclinent en verts, jaune et mauves tends de plus en plus vers le lyrisme », et plus loin, avec sa modestie et sa gentillesse habituelles : « Et bien clairs, ou dans une gamme de roses et d’orangés, l’ordre apparemment intangible de la nature et des travaux entendu, il faut par-dessus tout la joie de peindre et de découvrir le fabuleux gibier ou simplement quelque des champs (Entre Toulouse et Albi, Le Potager, 1941). La couleur, comme libérée de ce voile intemporel, se chose. On laboure, on retourne ou défonce le jardin, pour trouver un trésor. Soyons heureux si ce travail retrouve plus affirmée et libre dans les toiles qui reprennent les mêmes motifs après la guerre. Villon profite, acharné ne fait que faire pousser des pommes de terre. » Ce qui frappe aujourd’hui, c’est que cette conjonction semble-t-il, du thème horizontal du paysage pour élargir au plein air, avec une neutralité délibérée, l’approche d’efforts a priori scientifique reste soumise au choc visuel initial et parvient à en assurer l’émotion avec une théorique qui associait depuis les années 1920 la couleur et le plan : « Je procédais en disposant l’objet par

1. Don de la Société Anonyme à la Yale University Art Gallery. 5. Composition reprise dans une magnifique estampe de 1941,Le Quartier de bœuf. 2. Notice du n° 97, p. 116, in cat. exp. Jacques Villon, edited by Daniel Robbins, Fogg Art Museum, Harvard University, Cambridge, 1976. 3. Dora Vallier, Jacques Villon, œuvres de 1897 à 1956, éditions Cahiers d’Art, Paris, 1957, p. 66. 4. Cité in cat. exp. Jacques Villon, Rouen, Paris, 1975, p. 58 et 60.

8 9 couches superposées, ce qui me permettait de donner plus d’expression au volume. Chaque couche de en cycles d’une extrême perfection glacée son entreprise de déconstruction des possibles transfigurations couleur étant dégradée, il en résultait un objet nouveau qui trouvait sa source lumineuse en lui-même. » de la peinture. En organisant une focale distribuée par la couleur le peintre fait du paysage un objet scénique centré, éminemment classique, dans lequel il se situe au cœur de l’espace. Le Paysage ensoleillé aux grands arbres On voit bien, malgré quelques similitudes dans l’approche, que tel ne fut jamais le sens de l’exploration (1945), la Scène de battage en Normandie (1946) précèdent les tableaux en polyptyque à pans contrastés des patiente de Jacques Villon. Cependant l’observation de Dagen peut nous conduire aujourd’hui à chercher années 1950, tels ces deux triptyques sur le motif de la faucheuse qui alternent leurs abstractions évocatrices non pas ce que Villon aurait maintenant aimé ou approuvé mais en quoi son œuvre peut faire sens en un d’effets atmosphériques : L’Orage (1949) et Faucheuse en plaine (1950). La séquence du Pigeonnier normand temps d’exclusions et de cantonnements qui paraissent sur le moment rédhibitoires malgré la perte de toute va, en 1953, sur le plan de la couleur comme sur celui de la forme, pousser cette réduction à son maximum, idéologie. Il ne peut s’agir d’influence car Jacques Villon n’a jamais eu l’intention de faire école. Comme le jusqu’aux rectangles de couleur pure de La Ferme normande (1953) et aussi dans Rythme campagnard, avec sa notait Alexandre Koyré, « Personne ne s’est jamais considéré comme un précurseur de quelqu’un d’autre ; curieuse décomposition prismatique. et n’a pas pu le faire. Aussi l’envisager comme tel est le meilleur moyen de s’interdire de le comprendre8. »

Après la série des vues de Mougins de 1934, son intérêt pour le paysage est dû à la débâcle de 1940 et à En parcourant les divers aspects de sa carrière et en tentant d’esquisser ce que furent son tempérament l’exil forcé en province. Cette situation le conduira à de nouvelles et radicales propositions, marquantes et sa participation à l’aventure de l’art moderne, il me semble retrouver des questions constantes dont la pour l’ensemble de son œuvre, tout particulièrement pour ce qui concerne l’usage de la couleur. À l’occasion résolution reste obsédante pour de nombreux artistes des générations qui l’ont suivi ; elles peuvent pour de sa rétrospective à la galerie Charpentier en 1961, le critique Jean Guichard-Meili en décrira brièvement eux constituer une amorce dans l’abord d’un patrimoine visuel en gestation. La première est peut-être les audaces successives6 : « Les couleurs – roses, mauves, lilas, vert amande, orange – comptent parmi les celle de la position que l’artiste peut adopter en son temps et en son espace, compte tenu des moyens plus périlleuses qui soient. Le prodige est qu’elles acquièrent ici, grâce à la sûreté des rapports, au jeu des dont il dispose et d’une culture dont il est l’héritier. Quand on revient à l’artiste seul face à l’acte de créer, harmoniques, une exactitude, un poids – on est tenté de dire un réalisme – inimaginables ailleurs. Le noir les la question ne relève plus, en effet, d’une quelconque stratégie mais d’une dispute toujours douloureuse fortifie, distribué en réseaux minces ou en nappes légères entre elles, un noir vivant et comme poreux qui entre la sensibilité et l’entendement, le conçu et le perçu. Ce que Villon a le plus éprouvé, peut-être, dans chante l’ombre parmi les lumières. » […] ce débat, c’est l’ambiguïté du visible : lumière, couleur, forme – la difficulté d’en transmettre durablement le mystère sans rompre avec le naturel. Une ambiguïté qui interroge notre condition humaine dans son rapport au monde. Il est frappant que l’un des acteurs les plus influents de l’affirmation du mouvement dans l’art du début du xxe siècle inscrive ses dynamiques ou ses instabilités dans des structures analytiques qui résultent JACQUES VILLON AUJOURD’HUI ? d’une conviction de la permanence et de continuité des forces plutôt que de leur impermanence. De même Villon aborde-t-il la question du prisme coloré en mettant ses lois en application. Ce poète des demi-tons, ce zélateur d’Iris affirme l’immanence de phénomènes, son arc lyrique résulte d’une fixité qui prend appui sur les Ordonnateur de splendeurs rétiniennes, architecte du visuel aux inspirations souvent surprenantes, acteur capacités physiques de la rétine. Les tensions qu’il met en œuvre peuvent l’inquiéter mais ce sont celles de déterminant d’un constant échange fraternel s’inscrivant dans le mouvement général des idées, de quels dieux notre monde, et donc celles de l’art, nombre d’artistes en sont toujours convaincus ; son expérience mérite Jacques Villon peut-il être aujourd’hui le messager ? Alors que Mondrian, son aîné de trois ans, recevait en d’être reconsidérée au-delà même de séductions qui peuvent sembler aujourd’hui obsolètes. 1969 sa première rétrospective officielle française à l’Orangerie des Tuileries, celle du centenaire de Jacques Villon, six ans plus tard, malgré sa qualité, nous semble parfois avoir mis un terme à sa fortune critique et Au soir de sa vie, Jean Bazaine, qui avait été pour Villon un jeune admirateur à son tour admiré, évoquait tari toute tentative d’apporter un nouveau regard sur son œuvre. cette « insatisfaction obstinée à laquelle, tout au long d’une vie, tableau après tableau [le peintre] s’efforcera de porter remède. Remède illusoire, nous le savons bien, échec pressenti, secrètement désiré, parce que, À partir de 1975, la galerie Louis Carré chercha en vain à ranimer l’intérêt par de petites expositions régionales7. chaque fois, il nous révèle un peu plus à nous-mêmes. Un chant pur qui ressemble à un chant de joie se En 1992, à l’occasion d’un accrochage juste et lumineux d’œuvres de Villon présentées au L.A.C. (Lieu d’art mêle indistinctement à tous nos échecs9 ». L’un et l’autre partageaient le pressentiment exprimé par Denis contemporain) de Sigean, le chroniqueur du Monde Philippe Dagen eut le courage de rompre le silence pour Diderot en 1765 : « Celui qui a le sentiment vif de la couleur a les yeux attachés sur sa toile ; sa bouche est constater : « De nos jours, il reste si peu de sa notoriété qu’une exposition de ses œuvres, même brève, même entrouverte, il halète ; sa palette est l’image du chaos […] Oh, mon ami quel art que celui de la peinture ! incomplète, fait figure d’extravagance. » Et il ajoutait pour sa part : « Le résultat est déconcertant oscillant J’achève en une ligne ce que le peintre ébauche à peine en une semaine ; et son malheur est qu’il sait, voit et entre le factice et le brillant. » C’était regretter l’absence de tableaux majeurs mais aussi, en quelque sorte, se sent comme moi, et qu’il ne peut rendre et se satisfaire ; c’est que ce sentiment le porte en avant, le trompe référer implicitement aux valeurs en cours. Nous étions, par exemple, au summum de la gloire d’un Gerhard sur ce qu’il peut, et lui fait gâter un chef-d’œuvre ; il était, sans s’en douter, sur la dernière limite de l’art »10. Richter (né en 1932), qui, convaincu que les tableaux « doivent être construits selon des normes » alternait

6. Témoignage chrétien, 19 mai 1961 8. Cité par Yve-Alain Bois in cat. exp. Ellswoth Kelly, Les années françaises, 1948-1954, Galerie nationale du Jeu de Paume, 1992, p.12. 7. Montrouge (1983), Issoire (1986), Morlaix (1988), Gravelines (1989), Béziers (1996), Sigean et L’Isle sur la Sorgue (1992), 9. Cf. cat. exp. Bazaine, mosaïque et collages, galerie Louis Carré, Paris, 1998, p.6. Carcassonne (2009), Milhau (2010). À Paris, la galerie Louis Carré en 1991 et la galerie Schmit en 2004, présentèrent des ensembles 10. Cité in Textes essentiels, La peinture, sous la direction de Jacqueline Lichtenstein, Larousse, Paris, 1995, p. 549. importants.

10 11 Biographie

1875 timbré », Villon s’installe à Paris, rue présente deux gravures à la Société peinture et peint quelques toiles très qui suscite de vives critiques. Il est mobilisé le 2 août au 21e régiment des Écoles, avec son frère Raymond nationale des Beaux-Arts. colorées, dans lesquelles il emploie très Clovis Sagot devient l’éditeur des d’Infanterie territoriale à Rouen. En Né le 31 juillet à Damville, en Duchamp-Villon. librement la couleur, poussée à son gravures de Jacques Villon. octobre, il est envoyé au front et prend Normandie, Émile Méry Frédéric Gaston Par respect pour son père, il adopte 1902 maximum d’intensité. part à la bataille de la Somme, puis est Duchamp – qui prendra le pseudonyme le pseudonyme de Jacques Villon, en Son frère Raymond et sa jeune épouse, 1912 envoyé en Champagne. de Jacques Villon – est l’aîné d’une fratrie référence à François Villon. Il compose l’intégralité d’un numéro Yvonne, viennent le rejoindre rue de six enfants. Le prénom Jack (Jacques) vient du roman spécial de L’Assiette au beurre intitulé Lemaître avec leur beau-frère Jacques Jacques Villon, qui a lu la traduction de 1915 Il est le frère du sculpteur cubiste d’Alphonse Daudet paru quelques « La Vie facile » (no 46, du 15 février). Bon. Joséphin Péladan du Trattato della Pittura Raymond Duchamp-Villon (1876-1918), années plus tôt. de Léonard de Vinci, propose le titre Marcel Duchamp part pour New York. du peintre Marcel Duchamp (1887-1968) Il s’installe à Montmartre, et très vite 1903 1909-1910 la Section d’or, repris lors de l’exposition et du peintre Suzanne Duchamp (1889- l’atmosphère artistique du quartier lui du groupe galerie de La Boétie du 10 au 1918 1963), future épouse de l’artiste Jean fait perdre tout intérêt pour une carrière Villon participe au premier Salon Peu à peu, Villon cesse de pratiquer le 30 octobre, introduite par Guillaume Crotti. Deux autres sœurs, Yvonne et juridique. d’automne. dessin satirique. Apollinaire. C’est pour lui le symbole Son frère, Raymond Duchamp-Villon, Magdeleine, naissent respectivement en Villon envoie ses dessins à des La première toile présentée par Villon d’une recherche d’ordre fondée sur les atteint de la fièvre typhoïde, meurt à 1895 et en 1898. journaux humoristiques qui le publient est refusée. Chaque membre du jury 1910 proportions mathématiques, reflétant l’hôpital militaire de Cannes. Famille bourgeoise et aisée, aux régulièrement et réalise ses premières ayant le droit de choisir librement un les modes et relations qui se trouvent inclinations esthétiques : les parents, lithographies en noir sur une presse dont tableau éliminé par le comité, sa toile À la mort de Jules Roques, directeur dans la nature. Le premier et unique 1919 Eugène et Lucie Duchamp, entretiennent son père se servait pour tirer ses affiches est « repêchée » par Desvallières. du Courrier français, il rompt toute numéro de la revue La Section d’or donne chez leurs enfants la pratique d’activités de ventes mobilières. collaboration avec les journaux un compte rendu de l’exposition. Villon est démobilisé en janvier. culturelles : lectures, musique et jeu 1904 humoristiques. Il veut consacrer tout Au Salon d’automne, avec la complicité d’échecs. 1897 son temps à la peinture. d’autres artistes, Raymond Duchamp- 1919-1922 Le grand-père maternel, Émile Frédéric Il devient membre à vie du Salon Villon et André Mare présentent Nicolle (1830-1894), est un courtier Il accomplit son service militaire au d’automne et entre au comité. 1911 , qui suscite de Première période abstraite. maritime et un artiste à la fois peintre et 24e régiment d’Infanterie de Ligne à Son frère Marcel le rejoint à Paris. Ils nombreuses polémiques. La lecture du Traité de la couleur au point graveur. C’est lui qui initiera ses petits- Paris. s’inscrivent à l’académie Julian, que Au printemps, ses frères et lui-même de vue physique, physiologique et esthétique, enfants à l’art. Jacques fréquentera d’octobre 1904 à font la connaissance de Gleizes, Devant l’hostilité croissante de Frantz comprenant l’exposé de l’état actuel de la 1898 août 1905 (période néo-impressionniste). Metzinger, Le Fauconnier, La Fresnaye. Jourdain, président du Salon d’automne, question de l’harmonie des couleurs de 1891 Les contacts se multiplient dans des à l’égard des cubistes, Jacques Villon M.. A Rosenstiehl et l’expérience acquise Villon s’installe rue Caulaincourt, où 1905 rencontres régulières qui ont lieu dans donne sa démission de membre du au service du camouflage pendant la Interne au lycée Corneille de Rouen, le il a pour voisins Steinlen, Jourdain et les cafés, place de l’Alma ou à La Closerie comité. guerre le conduisent à exprimer les jeune Gaston passe les dimanches chez Kupka. Il fréquente le Moulin Rouge, où Première exposition, à la galerie Legrip, des Lilas lors des mardis de Paul Fort ou volumes par « plans » géométriques son grand-père maternel, qui lui enseigne il rencontre Edgar Degas et Toulouse- à Rouen, avec Duchamp-Villon. chez Gleizes, à Courbevoie. superposés qui se confondent avec le l’art de la gravure et de la peinture. Lautrec. Entre 1904 et 1906, il retourne vivre une C’est alors que débutent les réunions des 1913 rythme du tableau. Il essaie de créer des À 16 ans, Gaston Duchamp grave le année à Rouen. dimanches de Puteaux, les discussions équivalences qui expriment l’essence portrait de son grand-père, puis celui 1899 portant sur le nombre d’or, la géométrie L’artiste et écrivain d’art américain des choses dans des toiles souvent de son père. 1906 non euclidienne, la chronophotographie invite les frères Duchamp peu colorées (gris ou brun), ou presque Il réalise ses premières lithographies en de Marey, la quatrième dimension. Le à participer à l’International Exhibition monochromes (rouges). 1894 couleurs, qui sont imprimées par Eugène De nouveau à Paris, il retourne rue groupe de Puteaux, auquel se sont joints of Modern Art (« Armory Show ») à Delâtre. Caulaincourt, mais très vite décide de Metzinger et Picabia, puis Léger, défend New York. Les neuf toiles de Jacques 1921 En janvier, il vient à Paris étudier le droit. De cette époque datent des affiches quitter Montmartre et de s’installer à un cubisme orienté sur la traduction Villon présentées y sont vendues. Bien qu’hostile à la vocation artistique de pour les célèbres cabarets, La Guinguette Puteaux, dans une maison située 7, rue plastique du mouvement, alors que Le 23 octobre, Villon épouse Gabrielle L’artiste grave trente-quatre planches son fils, son père l’autorise à étudier l’art fleurie, du faubourg Montmartre, et Le Lemaître, qu’il ne quittera plus. le groupe de Montmartre (Braque Bœuf, dite Gaby. pour Architectures, recueil publié sous à condition qu’il poursuive ses études de Grillon, de la rue Cujas, ainsi qu’une Il a pour voisin František Kupka. et Picasso) évolue vers un cubisme la direction d’André Mare et Louis Süe droit. Il lui alloue une pension mensuelle affiche pour les Folies Bergère de Rouen « analytique ». 1914 qui comprend une édition pré-originale de 150 francs or jusqu’en 1910, à valoir et six affiches pour le cinéma, qu’il signe 1907 Raymond Duchamp-Villon ayant du texte de Paul Valéry Eupalinos sur son héritage. Montcorbier. été chargé de l’accrochage au Salon En février, Villon participe à l’exposition ou L’Architecte. Villon insère dans le Villon adhère au Groupe des XXX, créé d’automne, les envois de ces peintres de la galerie Mánes, à Prague, avec recueil sa gravure du Baudelaire au socle 1895-1897 1901 à Rouen. Les expositions présentées et des sculpteurs Archipenko et Csaky Gleizes, Lhote, Metzinger, Mondrian et sculpté par Raymond en 1911. Son préfigurent celles de la Section d’or. se trouvent groupés dans la salle centrale les sculpteurs Archipenko, Brancusi et travail fait désormais souvent allusion Abandonnant définitivement le « papier Première participation à un Salon : il Il se consacre de plus en plus à la du Grand Palais. Cette « salle cubiste » Duchamp-Villon. à l’œuvre de ses frères Marcel et

12 13 surtout Raymond. Première exposition 1928 motifs purement linéaires ou figuratifs. mécanisation nouvelles de l’agriculture gravure à l’exposition de Lugano. Louis peintures, est présenté par Raymond personnelle à New York, Société Il en montre deux lors de la deuxième l’intéressent. Sa recherche de synthèse Carré expose dix-sept peintures de Villon Cogniat. Anonyme Galleries. Le catalogue Walter Pach organise et préface une exposition, en 1933. se fonde sur l’observation du motif et de dans sa nouvelle galerie de New York, est préfacé par Walter Pach. exposition de ses œuvres, peintures, nombreuses études préalables. présentées par Jerome Mellquist. 1957 dessins, gravures, à La Brummer Gallery, 1934 1922 à New York. La galerie Berheim-Jeune 1942 1950 James Johnson Sweeney organise au expose à Paris les états de ses gravures Exposition de vingt-quatre peintures à Solomon R. Guggenheim Museum, à À l’occasion de son exposition avec d’après les œuvres des maîtres modernes. la Mary Harriman Gallery, à New York. Jacques Villon revient à Puteaux. « The Pittsburgh International Exhibition New York, une exposition « Jacques Louis Latapie, à la galerie Povolozsky, Villon est partagé entre l’entreprise À l’occasion d’un voyage à Mougins, il Exposition à la galerie de France, à Paris, of Paintings » du Carnegie Institute lui Villon, Raymond Duchamp-Villon, Maurice Raynal lui consacre une critique de ses gravures pour Bernheim-Jeune développe son intérêt pour le paysage. de cinquante-deux peintures de 1909 à décerne le premier prix Carnegie. Marcel Duchamp », qui est ensuite favorable dans L’Intransigeant du 22 juin : et des planches autonomes dans 1941, accompagnées de sculptures de Le catalogue raisonné de son œuvre présentée à Houston. « Art un peu spécial, peut-être, art propre lesquelles il revient au motif et au 1936 Duchamp-Villon, avec une préface de gravé par Jacqueline Auberty et Charles à intéresser les professionnels pour qui modèle. Il ne cesse pourtant pas de René-Jean. Perusseaux est publié chez Prouté et La 1958 le jeu des combinaisons, des formes peindre, s’attachant particulièrement à Au printemps, il se rend aux États-Unis Louis Carré lui achète la totalité de ses Hune présente une première exposition colorées est toute la peinture. Soit, renouveler son approche de la couleur : en compagnie de Gaby. Il séjourne à peintures et s’engage à défendre son de 150gravures. Il reçoit le grand prix de peinture à mais un art légitime, parce que purement division chromatique de la toile, touches New York chez Gerda Stein et réalise œuvre. l’Exposition universelle de Bruxelles. pictural, basé sur une esthétique établie… et plans colorés selon les lois du cercle une série de dessins des gratte-ciel depuis Un certain nombre de « jeunes peintres 1951 Villon sait qu’une ligne, une courbe, un chromatique. les fenêtres de l’appartement. Il voyage de tradition française », qui s’étaient 1961 volume ont autant de valeur spécifique en Nouvelle-Angleterre, où il rend visite manifestés dès 1941 à la galerie Braun, Jean Cassou réunit au Musée national qu’un mot, une phrase, une période. » 1931 à Katherine Dreier et à Walter Pach. revendiquent son influence (Bazaine, d’art moderne une rétrospective de 85 Jacques Villon est élu membre d’honneur Alfred Barr inaugure, le 3 mars, la grande Beaudin, Estève, Gischia, Manessier, etc). peintures de Jacques Villon. de l’American Academy of Arts and Letters 1922-1930 Après que sa famille eut donné l’un exposition « and » et du National Institute of Arts and Letters des plâtres du Cheval de Duchamp- au Museum of Modern Art de New York. 1944 1953-1954 (États-Unis). Pour vivre, Jacques Villon est de nouveau Villon au musée de Grenoble, en Elle inclut plusieurs œuvres de Villon. Raymond Nacenta présente à Paris, à la obligé de recourir à la gravure d’une 1930, Jacques Villon relance le Jacques Villon expose pour la première Exposition « Jacques Villon: His galerie Charpentier, l’exposition « Cent façon pressante. Il grave une série de projet d’agrandissement de cette 1937 fois à la galerie Louis Carré. Graphic Art » au Museum of Modern tableaux de Jacques Villon », qui réunit reproductions en couleurs, d’après les sculpture. Duchamp-Villon souhaitait L’exposition est un grand succès et la Art de New York, préfacée par William des peintures, aquarelles et gravures œuvres de maîtres modernes, éditées et la développer aux dimensions du Jacques Villon reçoit, à l’Exposition notoriété de l’artiste s’étend rapidement, S. Lieberman. venues du monde entier. Jean Tardieu diffusées en grande partie par la galerie plein air. Jacques Villon fait exécuter internationale de Paris, deux diplômes notamment en Angleterre grâce à un Il est promu commandeur de la Légion écrit la préface du catalogue. Bernheim-Jeune : Matisse, Picasso, en bronze une épreuve d’un mètre d’honneur et une médaille d’or pour la article de Raymond Mortimer paru dans d’honneur et commandeur des Arts et Manet, Dufy, Braque, etc., mais aussi de hauteur, s’inspirant de l’armature peinture et la gravure. la revue Horizon (1945). Lettres. 1963 une peinture de sa sœur Suzanne et de laissée dans l’atelier. Appelée Le Grand Il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il a alors 69 ans. Pendant les quinze son beau-frère Jean Crotti. Cheval, cette pièce est conservée au années précédentes, Villon a travaillé 1955-1957 L’artiste, qui vient d’être promu grand Parallèlement, il poursuit, dans une Centre Pompidou / Musée national 1938-1939 dans un isolement presque complet officier de la Légion d’honneur, meurt très grande solitude, ses recherches d’art moderne, qui a recueilli depuis et une grande solitude. Son œuvre est Il réalise les vitraux de la chapelle du le 9 juin dans son atelier de Puteaux. Il personnelles. Jouant d’incessants la quasi-totalité de son atelier. Marcel En 1938, il fait la connaissance de enfin reconnu et sera tout au long des Saint-Sacrement de la cathédrale est âgé de 87 ans. passages entre ses recherches graphiques, baptisera Cheval majeur le grand Louis Carré à l’occasion du mariage de années cinquante exposé dans le monde Saint-Étienne de Metz. Cette première Des funérailles officielles sont organisées son travail de graveur et une approche modèle (1,50 mètre) qu’il fera exécuter, sa filleule Anne-Françoise Mare, fille entier. commande officielle dans un grand à Puteaux le 12 juin avec des prises de dynamique de l’abstraction, il aboutit à en 1966. d’André Mare, avec l’architecte Marc monument national inaugure une parole de Jean Cassou, Gaëtan Picon, un rythme abstrait unique dont le plan Vène. 1945 nouvelle politique de l’État dans ce de l’abbé Maurice Morel et du sénateur est confondu avec celui du tableau (série 1932-1933 domaine. Georges Dardel. des courses et du jockey). 1940-1941 La Yale University Art Gallery présente 1956 Poussé par Albert Gleizes, Villon adhère une exposition « Marcel Duchamp, 1925 au mouvement Abstraction-Création, Art Avant de quitter Puteaux, Villon enterre Raymond Duchamp-Villon, Jacques Francis Poulenc met en musique des non figuratif. Il expose en 1932 deux les sculptures de son frère dans le jardin Villon », qui circule à travers les États- poèmes de Paul Éluard sur le Travail du En janvier a lieu la dernière exposition de peintures de 1921-1923 puis engage une pour en assurer la protection. Unis. peintre. Une mélodie est consacrée à la Section d’or à la galerie Vavin-Raspail, nouvelle période d’abstraction avec une « Loin du fracas », l’artiste séjourne dans Jacques Villon. à Paris. série de toiles à structure pyramidale l’Eure à Bernay chez André Mare, puis 1949 L’artiste reçoit le grand prix de peinture Ses parents meurent, coup sur coup : sa réunissant des rectangles concentriques à La Brunié (Tarn) chez les Vène, où il de la XXVIIIe Biennale de Venise, où mère le 29 janvier, son père le 3 février. qui accueillent en superposition des peint des paysages. L’organisation et la Jacques Villon reçoit le grand prix de la son œuvre, représenté par trente-huit

14 15 Liste des œuvres de l’exposition

Portrait de mon père La Femme assise Sans titre Femme vue de dos Insouciance Autoportrait 1891, eau-forte, 14 x 12,5 cm 1914, huile sur toile, 126 x 60 cm 1921, huile sur toile, 44,5 x 36,5 cm 1930, huile sur toile, 92,5 x 60,5 cm 1937, huile sur toile, 65 x 92 cm 1949, huile sur toile, 100 x 73 cm Paris, Bibliothèque nationale de France Paris, galerie Louis Carré & Cie Collection particulière Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts Collection particulière Rouen, musée des Beaux-Arts

Boudeuse Femme assise Cheval et son cavalier Portrait d’homme L’Art de demain L’Écuyère 1900, eau-forte et aquatinte en couleurs 1914, aquarelle sur papier marouflé sur carton, 1921, crayon, encre bleue sur papier-calque, 1931, huile sur toile, 41 x 33,5 cm 1937, crayon, encre violette sur calque contrecollé Vers 1950, encre de Chine sur papier 17,8 x 28,8 cm, 42 x 21 cm 26,6 x 42,8 cm Paris, collection particulière, sur papier, 13,8 x 16 cm 23 x 34,7 cm Paris, Bibliothèque nationale de France Collection particulière Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art ancienne collection Gérard Vulliamy Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art Collection particulière moderne moderne Portrait de Raymond Duchamp-Villon L’Atelier de mécanique Architecture L’Écuyère au cirque 1900-1901, huile sur toile, 93 x 65 cm 1914, huile sur toile, 71,76 x 92,71 cm Galopade 1931, encre de Chine sur papier, 20 x 14 cm Guitare et lauriers 1950, huile sur toile, 114 x 162 cm Rouen, musée des Beaux-Arts Columbus, Columbus Museum of Art, Ohio : 1922, huile sur toile, 27 x 41 cm Collection particulière 1938, huile sur toile, 65 x 92 cm Paris, galerie Louis Carré & Cie don de Ferdinand Howald Collection particulière Collection particulière Marcel Duchamp Amro La Cage 1904, pointe-sèche, 39,2 x 30 cm Tête de femme Le Vol 1931, huile sur toile, 46 x 55 cm L’Oiseau empaillé 1952, huile sur toile, 60 x 73 cm Paris, Bibliothèque nationale de France 1914, huile et crayon sur toile ovale, 55 x 46 cm, 1922, huile sur toile, 61 x 50 cm Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art 1938, huile sur toile, 73 x 92 cm Collection particulière Providence, The Museum of Art, Rhode Island School Collection particulière moderne Collection particulière Renée de trois quarts of Design, Mary B. Jackson Fund Le Clos normand au four à pain ou La Petite Mulâtresse Noblesse Le Sacrifice L’Effort ou Drame 1953, huile sur toile, 97 x 146 cm 1911, pointe-sèche, 55 x 41 cm Jeu 1922, huile sur toile, 73 x 54 cm 1931, huile sur toile, 38 x 55 cm 1939, burin, 29,7 x 24 cm Collection particulière Paris, Bibliothèque nationale de France 1919, huile sur toile, 92 x 73 cm Collection particulière Grenoble, musée de Grenoble Paris, Bibliothèque nationale de France Paris, galerie Louis Carré & Cie La Ferme normande Silhouette masculine Réflexion Le Théâtre L’Effort 1953, huile sur toile, 89 x 146 cm 1911, encre sur carton d’invitation, 14,7 x 9,9 cm Baudelaire par plans 1922, huile sur toile, 46 x 38 cm 1932, huile sur toile, 38 x 46 cm 1939, huile sur toile, 92 x 73 cm Paris, galerie Louis Carré & Cie me Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art 1920, mine de plomb sur papier blanc, 28,7 x 22,4 cm Collection particulière Collection particulière Collection M. et M Sarti moderne Collection particulière Orly Cheval de course L’Océan La Lutte 1954, huile sur toile, 89 x 146 cm Portrait de Raymond Duchamp-Villon Table du dessinateur 1922, encre de Chine sur papier-calque, 1932, huile sur toile, 38 x 46 cm 1939, eau-forte, 28 x 25 cm Collection particulière 1911, huile sur bois, 35 x 26,5 cm 1919, crayon et encre sur papier, 32,7 x 50,1 cm, 26,3 cm x 43,8 cm Collection particulière Paris, Bibliothèque nationale de France Rouen, musée des Beaux-Arts Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art Collection particulière Étude pour Bouvard et Pécuchet 1955, huile sur toile, 38 x 46 cm Dépôt du Centre Pompidou, 1998 moderne L’Espace Madame de Bernay Cheval de course 1932, huile sur toile, 116 x 89 cm 1940, huile sur toile, 100 x 81 cm Collection particulière Soldats en marche au buste de Baudelaire 1922, huile sur toile, 46 x 98 cm Paris, galerie Louis Carré & Cie Paris, galerie Louis Carré & Cie Comme il vous plaira : ascension 1912, crayon et lavis d’encre sur tirage 1920, mine de plomb sur papier, 32,5 x 18,4 cm Collection particulière 1957, huile sur toile, 146 x 114 cm photographique, 17,8 x 23,9 cm Collection particulière Allégresse Entre Toulouse et Albi Paris, galerie Louis Carré & Cie Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art Perspective colorée 1932, huile sur toile, 46 x 38 cm 1941, huile sur toile, 54 x 78 cm moderne Dessin pour une figure 1922, huile sur toile, 60,2 x 92,1 cm Collection particulière Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art 1920, encre de Chine sur papier, 25 x 13 cm New Haven, Yale University Art Gallery, moderne Migration, oiseaux en vol Collection particulière don Collection Société Anonyme Nature morte à la poussière 1957, huile sur toile, 97 x 162 cm Soldats en marche Collection particulière 1913, huile sur toile, 65 x 92 cm 1932, mine de plomb et encre de Chine sur papier, L’Ingénieur Renée, visage aux yeux fermés Présence 30,5 x 41,5 cm 1942, encre de Chine sur papier, 32,8 x 20,5 cm Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art Prométhée l’emporte : le vautour s’enfuit Vers 1920, sanguine et crayon sur papier beige, 1922, huile sur toile, 61 x 50 cm Collection particulière Collection particulière moderne 1957, huile sur toile, 73 x 92 cm 55 x 44,8 cm Collection particulière Collection particulière Jeune Fille Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art Les Fenêtres Portrait de l’artiste 1942, huile sur toile, 92 x 65 cm 1912, huile sur toile, 146,2 x 114,3 cm moderne Sculptures 1932-1933, huile sur toile, 46 x 55 cm 1923, huile sur toile, 81 x 116 cm Collection particulière New York, collection Shirley Hazzard Steegmuller Prométhée joue avec le feu Philadelphie, Philadelphia Museum of Art : The Louise 1957, huile sur toile, 146 x 97 cm Figures par plans Philadelphie, Philadelphia Museum of Art : and Walter Arensberg Collection, 1950 Collection particulière 1921, encre de Chine, mine de plomb et aquarelle Purchased with the Henry P. Mclhenny Fund La Stèle aux bustes La Lutte sur papier-calque, 25,5 x 18,5 cm in Memory of Frances P. Mclhenny, 2004 1933, huile sur toile, 147 x 94 cm 1944, huile sur toile, 33 x 27 cm Fillette au piano À l’orée du parc Collection particulière Collection particulière Collection particulière Vers 1912-1914, huile sur toile, 129,2 x 96,4 cm 1958, huile sur toile, 114 x 146 cm New York, The Museum of Modern Art (MoMA), Le Plongeon Le Petit Dessinateur Paysage ensoleillé aux grands arbres Collection particulière legs de Helen Acheson Fleurs et fruits 1924, encre de Chine et encre rouge sur papier- 1921, huile sur toile, 81 x 100 cm calque, 21,4 x 28,5 cm 1934, mine de plomb sur papier, 16 x 13 cm 1945, huile sur toile, 81 x 100 cm Collection particulière Collection particulière Collection particulière Le Long du bois Portrait d’acteur ou L’Acteur Collection particulière 1958, huile sur toile, 114 x 146 cm ou Portrait de l’acteur Félix Barré Sculptures Autoportrait Scène de battage en Normandie Collection particulière 1913, pointe-sèche, 40 x 31,5 cm L’Équilibre rouge 1921, huile sur toile, 81 x 60 cm 1924, huile sur toile, 130 x 162 cm 1935, huile sur toile, 55 x 46 cm 1946, huile sur toile, 63 x 143 cm Paris, bibliothèque nationale de France Collection particulière New York, collection Shirley Hazzard Steegmuller Collection particulière Au val de La Haye Collection particulière 1960, huile sur toile, 65 x 92 cm Santa Fortunata Collection particulière Repliement Le Tampon noir Homme dessinant Intimité 1913, huile sur panneau parqueté, 25 x 20 cm 1921, huile sur toile, 73 x 92 cm 1926, huile sur toile, 92 x 73 cm 1935, huile sur toile, 116 x 81 cm 1947, huile sur toile, 33 x 22 cm Collection particulière Paris, galerie Louis Carré & Cie Collection particulière Paris, galerie Louis Carré & Cie Les Grues près de Rouen Paris, galerie Louis Carré & Cie 1960, huile sur toile, 60 x 92 cm Metz, musées de la Cour d’Or – Metz Métropole L’Homme au canotier Joie Tête d’homme Le Coquillage Vers la chimère 1913, huile sur toile, 61 x 46 cm 1921, huile sur toile, 60 x 92 cm 1929, encre de Chine sur papier, 27,8 x 19,5 cm 1935, huile sur toile, 89 x 116 cm 1947, huile sur toile, 46 x 38 cm Paris, galerie Louis Carré & Cie Collection particulière Collection particulière Paris, galerie Louis Carré & Cie Collection particulière

Portrait du père de l’artiste Galop Globes L’Aventure Ciel et terre 1913, huile sur toile, 61 x 50 cm 1921, huile sur toile, 45 x 81 cm 1929, encre de Chine sur papier, 20 x 26,2 cm 1935, huile sur toile, 163 x 115 cm 1948, huile sur toile, 81 x 65 cm Rouen, musée des Beaux-Arts Paris, galerie Louis Carré & Cie Collection particulière Musée de Grenoble, dépôt du Centre Pompidou, Paris, galerie Louis Carré & Cie 1989 Portrait de M. J. B. peintre Étude de tête Étude pour Espace Le Scribe 1914, huile sur toile, 121,92 x 81,28 cm 1921, crayon sur papier teinté, 16,5 x 12,4 cm 1930, aquarelle sur papier, 19,6 x 30,6 cm Conquête de l’air 1949, huile sur toile, 92 x 75 cm Columbus, Columbus Museum of Art, Ohio : Collection particulière Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art 1937, huile sur toile, 113 x 74 cm Caen, musée des Beaux-Arts, dépôt du Centre don de Ferdinand Howald moderne Collection particulière Pompidou, 1994

16 17 Œuvres disponibles pour la presse

Photographies de l’artiste

Jacques Villon, Tête de femme, 1914, Jacques Villon, Cheval de course, 1922, huile sur toile, 46 x 98 cm 5 huile et crayon sur toile ovale 6 Collection particulière 55 x 46 cm © Galerie Louis Carré & Cie Providence, Museum of Art, Rhode Adagp Paris 2011 Island School of Design’s Photography by Erik Gould. Adagp Paris 2011

1 Jacques Villon, Vers 1895-1896. Marcel Duchamp, Jacques Villon et Raymond Duchamp-Villon © Centre Pompidou / 2 dans le jardin de l‘atelier de Puteaux. Vers 1912-1913. Musée national d’art moderne, Archives galerie Louis Carré & Cie. Droits réservés. bibliothèque Kandinsky, fonds Jacques Villon. Photographie F. Massip.

Œuvres exposées

Jacques Villon, L’Espace, 1932, Jacques Villon, Portrait de l’artiste, 7 huile sur toile, 116 x 89 cm 8 1942, huile sur toile, 92 x 65 cm Paris, galerie Louis Carré & Cie New York, collection Shirley © Galerie Louis Carré & Cie Hazzard Steegmuller Adagp Paris 2011 Photographie D. James Dee Adagp Paris 2011

3 Jacques Villon, Soldats en marche, 1912, crayon Jacques Villon, Portrait de M. J. B. et lavis d’encre sur tirage photographique, 17,8 x 23,9 cm 4 peintre, 1914, huile sur toile, Paris, Centre Pompidou / Musée national d’art moderne 121,92 x 81,28 cm Jacques Villon, La Ferme normande, 1953, huile sur toile, 89 x 146 cm Jacques Villon, Le Long du bois,1958, huile sur toile, © Collection Centre Pompidou, Dist. RMN / Christian Bahier / 9 10 Columbus, Columbus Museum of Art, Paris, galerie Louis Carré & Cie 114 x 146 cm Philippe Migeat Ohio: don Ferdinand Howald © Galerie Louis Carré & Cie Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris Adagp Paris 2011 Adagp Paris 2011 Adagp Paris 2011 Adagp Paris 2011 18 19 Autour de l’exposition Jacques Villon

Un journal de l’exposition est mis à la disposition du public afin de découvrir l’exposition à son rythme, en toute autonomie.

TOUT PUBLIC ENFANTS – FAMILLE Concert lecture En 1956, Francis Poulenc compose « Le Travail du Peintre », cycle de 7 mélodies Les 1 001 facettes de Jacques Villon sur des poèmes d’Éluard ; l’une d’entre elles est consacrée à Jacques Villon. Animations pour les 7-11 ans. Pascal Terrien, musicologue, présentera les liens entre l’exposition et le cycle Explore l’univers coloré du peintre Jacques Villon. Comme lui, fragmente l’espace de mélodies de Poulenc qui, sera proposé lors du récital avec d’autres œuvres et les objets pour composer une vision transformée de la réalité (1 h 30). du compositeur. Anthony Lo Papa, artiste lyrique, et Jean Sugitani, pianiste, mercredi 21 décembre à 10 h 30 interprèteront ensuite ces mélodies françaises en regard des œuvres de Jacques jeudi 29 décembre à 10 h 30 Villon (1 h 45). dimanche 20 nov. ; 18 déc. ; 8 janv. ; 19 et 26 fév . ; 11 mars à 15 h 30 jeudi 15 mars à 20 h 5 € / 4 € mercredi 15 et 22 mars à 15 h 30 4 € (entrée du musée + médiation)

Nocturne Mercredi et dimanche en famille Ouverture gratuite et exceptionnelle de l’exposition juste avant le démontage : Pendant que les adultes suivent le parcours commenté Jacques Villon, les enfants déambulation et commentaires « express » sur les œuvres ( 3 h ). de 7 à 11 ans explorent les œuvres au cours de l’animation Les 1 001 facettes samedi 31 mars de 18 h à 21 h Gratuit de Jacques Villon (1 h 30). dimanches 20 nov. ; 18 déc. ; 8 janv. ; 19 et 26 fév. ; 11 mars à 15 h 30 mercredis 15 et 22 fév. à 15 h 30 ADULTES 5 € / adulte et 4 € /enfant Forfait famille : 15 € Café-expo (avec au moins 1 enfant de 7-11 ans ; Déambulation commentée dans l’exposition puis échanges autour d’un verre (1 h 30). 4 adultes au maximum) Avec Germain Viatte, conservateur honoraire du patrimoine et co-commissaire de l’exposition et Hervé Télémaque, artiste mardi 24 janvier à 20 h 30 5 € / 4 € (réservation obligatoire) Parcours commenté Jacques Villon L’ACCUEIL DES GROUPES Découvrir l’œuvre pictural de Jacques Villon, la richesse de son parcours à la renommée nationale et internationale (1 h 30). Réservation obligatoire (à partir de 10 personnes). tous les dimanches à 15 h 30 5 € / 4 € (entrée du musée + médiation) Visite en semaine et le week-end. Tarif applicable par personne : traduit en LSF dimanche 5 février 4 € ou 3,60 € (Angers Loire Tourisme et tours-opérateurs) Dates supplémentaires vacances de Noël : mercredi 21 et jeudi 29 décembre à 15 h 30 Gratuité : scolaires et centres de loisirs Dates supplémentaires vacances d’hiver : mercredi 15 et 22 février à 15 h 30

Monographie PROGRAMMATION SOUS RÉSERVE DE MODIFICATION. TARIFS SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS EN 2012. Jacques Villon ACCUEIL DES PARTICIPANTS DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES. né Gaston Duchamp (1875-1963) RÉSERVATION RECOMMANDÉE AU 02 41 05 38 38 éditions Expressions contemporaines (DU LUNDI AU VENDREDI DE 10 H À 12 H ET DE 14 H À 17 H ). Germain Viatte Patrick Le Nouëne Retrouvez la programmation complète sur musees.angers.fr 240 pages, 39 €

20 21 Les musées d’art de la Ville

Les musées d’Angers réunissent 5 musées MUSÉE DES BEAUX-ARTS LE PARCOURS MUSÉE JEAN-LURÇAT œuvres monumentales de Josep Grau- GALERIE DAVID D’ANGERS d’art dont la diversité des collections Installé depuis 1796 dans l’hôtel « BEAUX-ARTS » ET DE LA TAPISSERIE Garriga (1929-2011), grande figure Depuis 1984, l’abbatiale Toussaint – peintures, sculptures, objets d’art, e e particulier du logis Barrault (xv siècle), La visite commence au premier étage par CONTEMPORAINE de la « Nouvelle Tapisserie ». Peintre, (xiii siècle) restaurée accueille les tapisserie, art textile, antiquités… – fleuron de l’architecture civile gothique, deux salles consacrées aux Primitifs du Les collections du musée rassemblent sculpteur, il affirme dans ses tapisseries œuvres du sculpteur Pierre-Jean David, témoigne de la richesse artistique de e le musée des Beaux-Arts d’Angers a xv siècle (français, italiens et flamands) des œuvres qui situent l’art textile dans l’utilisation de matériaux multiples, le dit David d’Angers (1788-1856). la ville et participe à son rayonnement. rouvert ses portes en juin 2004 après et aux objets d’art de la fin du Moyen l’histoire. L’accrochage, réparti en deux volume et le tridimensionnel. En raison des dons multiples et réguliers Hébergés dans des lieux patrimoniaux cinq années de travaux de rénovation et Âge et de la Renaissance, puis par 4 lieux, suit le fil de la tapisserie des années de l’artiste à sa ville natale, la collection uniques, les musées d’Angers accueillent d’extension des bâtiments. salles exposant les Écoles du Nord et les cinquante jusqu’aux démarches les plus Régulièrement les collections du du musée est impressionnante : œuvres tout au long de l’année des expositions Vaste et fonctionnel, le musée offre Écoles françaises et italiennes des XVIIe contemporaines. musée sont proposées au public lors monumentales, commandes (Fronton du temporaires qui mettent en lumière e 3 000 m² d’exposition selon deux et xviii siècles. d’expositions temporaires. On peut voir Panthéon), portraits en buste, médaillons. artistes contemporains et expositions parcours permanents : Beaux-Arts Au deuxième étage, le visiteur découvre L’Hôpital Saint-Jean, remarquable ainsi des œuvres des représentants de la La genèse de l’œuvre est perceptible patrimoniales. Une programmation e e (350 peintures et sculptures du les joyaux du xviii siècle, puis les grands ensemble architectural du xii siècle, tapisserie française d’après-guerre (Ma- grâce aux esquisses dessinées, modelées culturelle riche et variée (conférences, e xiv siècle à nos jours) et Histoire tableaux de la première moitié du abrite depuis 1967, dans l’ancienne salle tégot, Lagrange, Wogensky, Prassinos, en terre et moulages en plâtre. spectacle vivant, danse, animations pour e d’Angers (550 pièces archéologiques xix siècle. En redescendant au premier des malades le Chant du Monde de Jean Tourlière, Dom Robert…), du mouvement Cette réhabilitation architecturale les enfants…) propose un autre regard sur et objets d’art, du néolithique à nos étage, il pénètre dans une grande salle Lurçat (1957-1966). Manifeste d’un international de la « Nouvelle tapisserie » puissante, juxtapose les principes et le musée qui favorise la croisée des arts et e jours). Le musée s’est doté également dédiée à l’art moderne du xx siècle et à artiste engagé, écho contemporain à la des années soixante-dix (Olga de Amaral, matériaux de la modernité (structure facilite la rencontre avec les œuvres. d’un espace d’exposition temporaire de l’art contemporain. Pour terminer, la salle tenture médiévale de L’Apocalypse, cet Daquin, Jagoda Buic, Abakanowicz…) de fer, emploi du béton et du verre) à 550 m², d’un cabinet d’arts graphiques et Gumery présente des toiles de grand ensemble de dix tapisseries constitue une et d’œuvres d’artistes plus contempo- ceux du temps passé (emploi du tuffeau d’un auditorium. Des bornes interactives format de la seconde moitié du xixe siècle vision épique, poétique, symbolique et rains comme Marie-Rose Lortet, Odon, et de l’ardoise). L’architecte Pierre accueillent le visiteur et proposent une et des sculptures. humaniste du xxe siècle. Patrice Hugues, Vigas… Prunet a souhaité préserver le statut de visite virtuelle du musée. Lorsqu’en 1957, Jean Lurçat entreprend Ce patrimoine unique au monde ruine classée monument historique du Issues de nombreux dons, legs, LE PARCOURS les premiers cartons du Chant du Monde, permet au musée Jean-Lurçat et de la bâtiment en donnant à la lumière une acquisitions ou dépôts, les œuvres sont « HISTOIRE D’ANGERS » il saura s’inspirer, se nourrir de cette tapisserie contemporaine d’Angers de place essentielle. se positionner parmi les plus grandes situées dans les salles historiques du Grâce aux collections de l’ancien musée « Apocalypse » ancienne découverte en collections de tapisseries. musée. 300 d’entre elles sont exposées d’Antiquités, aux fouilles réalisées à 1937 pour créer sa propre « Apocalypse », MUSÉE-CHÂTEAU sur les 1 700 que compte le musée des Angers et aux acquisitions, le musée celle de sa génération, meurtrie par deux DE VILLEVÊQUE Beaux-Arts. Environ 150 ont reçu une arbore une collection intéressante guerres mondiales. En créant le Chant du Dernières expositions temporaires présentées : Forteresse bâtie au xiie siècle, le musée- restauration fondamentale pendant les Monde, l’artiste a souhaité transmettre un « De l’ombre à la lumière – Tapisseries château de Villevêque présente les d’objets archéologiques et d’objets d’art catalanes de Picasso à Grau-Garriga » travaux. Elles sont réparties selon deux décoratif. Ce nouveau parcours témoigne message d’espoir. œuvres léguées par Marie Dickson- parcours permanents distincts : de l’activité des Angevins au fil des siècles. Exposition été 2011 Duclaux en 2002 à la ville d’Angers Le bâtiment de l’ancien orphelinat du « Asie-Europe – Art textile contemporain » pour en faire une annexe du musée des Des origines aux projets d’urbanisme jusqu’au 13 novembre 2011 contemporains, le développement de la xviie siècle a été restauré en juin 1986. Beaux-Arts. Elle suit en cela les volontés Au fil des ans, les collections se sont « 1-2-3 sculptures de fibres » de son époux, Daniel Duclaux, décédé ville d’Angers est jalonné de plans. Les Marie-Noëlle Fontan, Jill Galliéni, Simone Pheulpin, découvertes archéologiques anciennes enrichies de plus de trois cents tapisseries 16 décembre 2011 –28 mai 2012 en 1999. Ce dernier, riche industriel et et récentes révèlent les premières traces et œuvres textiles (sans compter les amateur d’art éclairé, a constitué une d’occupation du site au néolithique et peintures, dessins….) dont les très importante collection d’œuvres d’art du la création de la ville gallo-romaine : importantes donations Lurçat, Gleb et Moyen-Âge et de la Renaissance. Juliomagus. Des fragments lapidaires et Grau-Garriga qui constituent le noyau Ses acquisitions, s’échelonnant de des éléments en bois évoquent le décor des collections permanentes. 1950 à 1990 environ, sont très variées sculpté des églises et des maisons à pans Les premières salles, consacrées à l’œuvre et documentées. L’intérêt de Daniel de bois. La vie sociale, économique et peint et tissé de Jean Lurçat (1892-1966), Duclaux s’est principalement porté sur culturelle est illustrée par une importante permettent de suivre son parcours une période allant du xiie au xvie siècle, iconographie : portraits, vues de la ville, artistique. Il est l’un des acteurs majeurs avec quelques achats d’œuvres antiques photographies… du mouvement de la « renaissance de la et chinoises. tapisserie française » d’après-guerre. Un parcours inversé de la Renaissance au Dernières expositions temporaires présentées : Suivent les œuvres de Thomas Moyen-Âge, présente des objets d’art aux « Vu-Pas-Vu, Loriot & Mélia » Gleb (1912-1991) qui témoignent techniques variées : céramiques hispano- « Guillaume Bodinier, d’une évolution, depuis sa période mauresques et italiennes, statuettes un peintre angevin en Italie » figurative jusqu’à un langage proche de italiennes en bronze (xve et xvie siècles), Prochaine exposition l’abstraction. Ses tapisseries blanches émaux du limousin (xiie siècle), têtes « La dernière nuit de Troie, e Histoire et violence autour de La Mort de Priam sont significatives du mouvement de la d’apôtre en pierre (xiii siècle), sculptures e de Pierre-Narcisse Guérin », « Nouvelle Tapisserie » en France. en bois polychrome (xv siècle), Salle « Histoire et littérature xixe siècle ». Photo Thierry Bonnet. 25 mai–2 septembre 2012 La dernière salle est consacrée aux Le Chant du monde de Jean Lurçat. Photo Pierre David. tapisserie (Flandres, vers 1500). Angers, la culture en partage

Monique Ramognino Enfin, des temps forts réguliers Elle développe les articulations et les adjointe à la culture et au patrimoine concourent à la qualité de vie et à complémentarités avec l’économie de l’attractivité d’Angers. Le festival Premiers la culture et le tourisme, notamment Le paysage culturel angevin est foisonnant Plans ouvre la ville au cinéma européen grâce aux musées avec la qualité de leurs et diversifié, à l’image d’Angers, cité et mène une politique en profondeur collections permanentes et une stratégie plurielle de 155 000 habitants qui allie d’éducation à l’image depuis plus de vingt de renouvellement de l’offre par des patrimoine et modernité. ans. Les Accroche-Cœurs proposent une expositions temporaires. cinquantaine de spectacles intimistes ou géants dans l’espace public qui attirent Elle privilégie la sensibilisation et la L’OFFRE CULTURELLE chaque année 250 000 spectateurs. Tempo médiation grâce à un travail d’action Rives rythme l’été avec dix concerts culturelle de fond. Par exemple, tous Angers, labellisée Ville d’art-et-d’histoire gratuits de musiques du monde axés sur la les élèves des écoles situées en zone depuis 1986, est dotée d’équipements découverte dans un cadre bucolique face d’éducation prioritaire bénéficient d’un de référence nationale et internationale : au château. Artaq explore les arts urbains éveil musical assuré par le conservatoire un château qui abrite la tenture de en croisant les esthétiques à travers des depuis vingt ans. De même, des artistes l’Apocalypse, trois centres de création performances et des expositions en sont régulièrement invités à rencontrer nationaux (théâtre, danse et arts de la partenariat avec les acteurs des quartiers. des habitants avant ou après des spectacles rue), cinq théâtres, six musées et un Triptyque aborde l’art contemporain ou lors de résidences spécifiques. Une muséum, un réseau de dix bibliothèques, en investissant plusieurs sites et en résidence d’auteur va ainsi être mise en un conservatoire en musique-danse- mobilisant 30 000 visiteurs tous les ans. place fin 2011 dans un quartier. théâtre, un orchestre symphonique permanent, une maison d’opéra, une UNE POLITIQUE CULTURELLE La ville d’Angers est active sur le plan de la scène de musiques actuelles, une école AMBITIEUSE solidarité et la lutte contre les exclusions. supérieure des beaux-arts, trois cinémas La Charte culture et solidarité permet à dont un classé Art-et-essai... La ville d’Angers déploie une politique plus de 2 500 angevins d’accéder à une culturelle ambitieuse qui valorise et offre variée avec des parcours découverte : L’effervescence artistique et culturelle développe les interactions entre la œuvres lyriques, ateliers plastiques, est une réalité dans tous les domaines : création, la diffusion, la formation, le concerts, lectures... chant, arts plastiques, danse, musique, patrimoine, le foisonnement associatif image, écriture, histoire, patrimoine… et les projets des grands équipements. De nombreux artistes, souvent de haut ANGERS : niveau, ainsi que des associations locales Cette politique s’adresse à tous, avec la LES GRANDS RENDEZ-VOUS engagées sur le terrain des pratiques en volonté d’être attentif à la diversité des amateur et de la médiation contribuent conceptions et des pratiques qu’illustre • Janvier : PREMIERS PLANS,

Le Quai. Photo Luc Boegly. à l’animation et au renouvellement de la le processus en cours de co-construction festival européen de la création vie de la cité. d’un Agenda 21 des cultures du territoire cinématographique angevin associant les habitants et L’existence de formations artistiques l’ensemble des acteurs de la culture. • Mai : ARTAQ, festival des arts urbains est un autre atout du territoire. Les dans toute la ville avec les associations cursus supérieurs de l’école des beaux- La ville d’Angers met au premier rang des quartiers ; arts (550 étudiants dont 300 sur le site l’exigence artistique et donne toute d’Angers) et du Centre national de danse sa place à la création et à la présence • Juillet-août : TEMPO RIVES, festival contemporaine (30 étudiants) attirent des d’artistes dans le territoire, au même titre avec dix concerts autour des musiques candidats du monde entier, comme le stage que la diffusion des œuvres. Elle prend du monde de jeunes réalisateurs de Premiers plans. appui sur la qualité des projets portés Des rencontres internationales d’écoles par Le Quai, le Nouveau théâtre d’Angers, • Septembre : LES ACCROCHE-CŒURS, comme la biennale Schools en danse et le Centre national de danse contemporaine, trois jours de fête avec des spectacles le projet unique en France de la Galerie l’Orchestre national des Pays-de-la-Loire, le de rue sonore dans le champ des musiques du Chabada, Angers Nantes opéra et le Festival monde confortent cette dimension. Premiers Plans. Elle encourage les artistes • Décembre : festival de la bande par des aides et par l’ouverture en cours dessinée d’Angers. d’une pépinière artistique. 24 25 Visiter Angers

ANGERS FOCUS SUR LE QUARTIER LES SERVICES VILLE D’ART ET D’HISTOIRE DU CENTRE HISTORIQUE DE L’OFFICE DE TOURISME

Au cœur du Val de Loire inscrit au Entre château et cathédrale, la cité Préparer son séjour en réservant sur patrimoine mondial de l’Unesco, Angers canoniale avec ses étroites ruelles pavées www.angersloiretourisme.com bénéficie d’un cadre de vie exceptionnel. et ses maisons à pans de bois, entourée Une centrale d’hébergement et de Réputée pour la richesse de son patrimoine d’un rempart gallo-romain, vous fera réservation en ligne, des idées week-end et la qualité de son art de vivre, la capitale voyager dans le temps. Au pied du originales également réservables en ligne, de l’Anjou, avec ses musées, ses festivals rempart, le quartier des Beaux-arts vous achat en ligne de city pass 24 h, 48 h, 72 h et ses temps forts, est l’un des plus beaux invite à une promenade découverte entre à tarif préférentiel trésors de la culture française. Partout, la placettes, cours et jardins. création est à l’honneur. On retrouve une ambiance animée sur Visiter La ville constitue également une base de la place du Ralliement, entourée de rues Brochures gratuites disponibles à départ idéale pour découvrir châteaux de piétonnes bordées de vitrines, lieu idéal l’accueil, visites audio téléchargeables sur charme, vignobles de renom ou encore le pour une pause shopping ! lecteur MP3, visites guidées thématiques, tout nouveau parc Terra Botanica. Un quartier à découvrir à pied ou en petit locations de vélo, nombreux services pour train touristique. les personnes en situation de handicap (office labellisé Tourisme et Handicap Sur le plan architectural, le centre pour les 4 déficiences) historique recèle de nombreux trésors de toutes les époques : Informations Office de tourisme - Le château-forteresse du d’Angers Loire Métropole xiiie siècle, qui abrite la monumentale 7, Place Kennedy tapisserie de l’Apocalypse 49051 ANGERS CEDEX 02 - La cathédrale Saint-Maurice Tel : + 33 241 23 50 00 en style gothique angevin www.angersloiretourisme.com - La place Sainte-Croix, ancien cœur de la ville, avec la pittoresque Maison d’Adam - La Galerie David d’Angers, muséographie étonnante sous un immense toit de verre - Le logis Barrault, fleuron de l’architecture civile de la fin duxv e siècle - La Collégiale Saint-Martin, l’un des monuments carolingiens les mieux conservés de France

La Galerie David d’Angers. Photo Pierre David.

26 27 INFORMATIONS PRATIQUES

Musée des Beaux-Arts d’Angers 14, rue du musée Tél. : 02 41 05 38 00 www.musees.angers.fr

Horaires d’ouverture de l’exposition : Du mardi au dimanche 10h à 18h

Tarifs : 4 € / 3 €

Directeur des musées d’Angers : Patrick Le Nouëne conservateur en chef du patrimoine

Commissariat d’exposition : Germain Viatte conservateur général honoraire du patrimoine Patrick Le Nouëne

RELATION PRESSE

RELATION PRESSE RÉGIONALE Communication Ville d’Angers Corine Busson-Benhammou, relations presse Tél. : 02 41 05 40 33 - 06 12 52 64 98 [email protected]

RELATION PRESSE NATIONALE ET INTERNATIONALE Façon de Penser Caroline Denhez : 01 55 33 15 83 [email protected] Anne-Laure Castagnet : 01 55 33 15 24 [email protected]