1ereCouve_MCE30 8/09/08 20:02 Page 1 Veolease_MCE30 8/09/08 20:22 Page 1 Avec votre C.E. Roulez surclassé
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134-140 rue d’Aubervilliers - 75019 Paris Tél. 0 811 11 20 26 (prix d’un appel local) Fax : 0 811 11 20 27 E-mail : [email protected] édito Directeur de la Publication : Jacques Guez ([email protected]) Rédacteur en chef : Erick Inglevert ([email protected]) Assistante de rédaction : Sheirlen Sebbag ([email protected]) Rédaction : ([email protected]) Sheirlen Sebbag, Jean Martinez, Barbara Rémy, Vincent Rande, Yves-François Talmont, Dominique Franceschi et Anna Seurin. Correcteur : Yves Lambret Ont collaboré à ce numéro : Marc Delomez, Catherine Ferrière, Jacques Guez, Nadine Perronet, Marie Boussin, Jenifer Pulisca, directeur de la Abdel Benchabbi, Jean-Pierre Golberger, Antonio Fernandes, Philippe Kaspi, publication D e retour de congé, le représentant Chloé Makabrou, Clément Solomon. du personnel qui, de façon tout à fait Maquette : Ecif légitime, aura déconnecté, a trouvé de nombreuses nou- Illustrations : veautés législatives et/ou réglementaires dont l’impact sur Na ! Dessinateur les relations du travail est loin d’être négligeable. Crédits Photos : Fotolia, Association Ruslan, CGTT Voyages. Avec la fin de la session parlementaire, les textes à l’état de projet Photographe : Claude Katz au début de l’été sont devenus définitifs en pleine période estivale. Service Lecteur : C’est le cas de deux lois. Elodie Cépisul ([email protected]) La première, publiée fin juin, introduit la rupture conventionnelle du Tél.: 0 811 11 20 26 (prix d’un appel local) contrat de travail, tant voulue par le Medef. N’étant pas un licencie- Service abonnement : ment – même si elle ouvre droit pour le salarié à une indemnité – Nathalie Amoyal assistée de Tatiana Skoudy ni une démission (une procédure spécifique doit être respectée et Tél. 09 71 22 45 82 (prix d’un appel local) être homologuée par le Directeur départemental du travail, de l’em- [email protected] ploi et de la formation professionnelle), la rupture conventionnelle Directeurs : risque d’impliquer les membres du comité d’entreprise : le salarié Marc Tubiana ([email protected]) Jean-Pierre Sarbit ([email protected]) est autorisé à faire appel à eux lors des entretiens qu’il aura avec l’employeur. Service Publicité : Seimira Khalouli ([email protected]) La seconde loi concerne deux domaines bien distincts du droit Chantal Mazalto ([email protected]) social. Publiée le 21 août, après la décision du Conseil constitution- Secrétariat : nel, la loi comporte un premier volet, consacré au temps de travail : [email protected] forfait jours ou heures, contingent d’heures supplémentaires, majo- ration des heures supplémentaires et compte épargne temps. Régie publicitaire : WCE Régie Quant à l’autre volet de cette loi, il modifie les règles de représen- Imprimeur : Imp. de Champagne à Langres tation des organisations syndicales. Globalement, le critère princi- Labellisé Imprim’vert pal permettant à une organisation syndicale d’être représentative pour le respect de l’environnement reposera sur son audience lors des élections professionnelles, tant Routeur : ARS Routage - Bar le Duc au niveau de l’entreprise que de l’établissement ou de la branche. ISSN n° 1636-3191 Commission paritaire : 1109 T 82322 A ces deux lois, il convient également d’ajouter celle relative aux Abonnement : conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi, qui a vu le 1 an (5 numéros + 2 HS) 120 € jour le 2 août. Les Éditions du Pré 442 704 904 R.C.S. Paris Bonne lecture... SARL de Presse au capital de 14 350 € éditeur de Média CE Magazine Siège social : 134 - 140 rue d’Aubervilliers 75019 Paris Dépôt légal : septembre 2008 - Diffusion nationale
Ce numéro est accompagné d’un document Tandem Expertise, d’un calendrier Terre de France, d’un jeté Fiches pratiques et d’un encart d’abonnement Média CE. Sommaire_Mce30 8/09/08 19:44 Page 1 N ° 30 sommaire
Consommation 68
• Les chocolats Ayant compris depuis bien longtemps l’intérêt que vous portez à ces petits plaisirs, Média CE a déjà étudié la question à travers notamment des bancs d’essais. Cette année nous avons décidé de développer la question sous un angle plus pratique.
• Les chèques cadeaux 36 Gestion et Fonctionnement du CE 58 • Les outils informatiques L’informatique au sein du comité d’entreprise se traduit de plusieurs façons : logiciel de comptabilité, site Internet, logiciel de gestion des activités sociales et culturelles…
• Visite du CE Ipsos 06 • Expérience du CE de l’Argus de la presse 30 • La distribution automatique 64 Actualités 20
• Interview de Michel Sardou avec « Ça C’est Paris » • Les nouveautés cinéma par « Nouvelle Lune » 16 • Culture : les rendez-vous à ne pas manquer 18 • Le cahier expert 47 • Interview de Philippe Kaspi, Directeur général de l’ANCV 56 • Portrait de Jean-Pierre Goldberger de ICV Voyages 82
Rôle économique et social 32 • Aménagement du temps de travail La loi du 20 août 2008 comporte un volet consacré au temps de travail qui, sans toucher à la durée légale du travail de 35 heures, offre aux employeurs la possibilité de négocier de nombreux assouplissements.
• Modernisation du contrat de travail 24
Loisirs 08 • Visite guidée des cabarets parisiens Paris, est la capitale des cabarets. Le comité d’entreprise qui intègre dans son planning une soirée caba- ret par an n’a que l’embarras du choix : transformistes, spectacles à la renommée internationale...
• Week-end à Saint Petersbourg 72 • Destination : Antilles 76
Septembre 2008 Sommaire_Mce30 8/09/08 19:44 Page 2 VisiteCE_Mce30 8/09/08 13:56 Page 1
Visite du CE IPSOS
e fut un accouche- ment difficile. Si je devais recom- En route pour le CE unique mencer, je ne m’y prendrais pas de Cla même manière. Nous pré- Depuis octobre 2007, un seul CE s’est substitué à cinq parerions cette mutation dif- féremment » sourit Laurence CE. Une mutation un peu difficile mais riche de pro- Quintin, la secrétaire du CE messes, notamment sur la mission économique… Ipsos, en cette fin d’après- midi estivale, après avoir conté par le menu la mise en rent quelques milliers 5 CE. » Ce qui a abouti à surprise avec un fait place du CE unique qui l’oc- d’enquêteurs dont le une enveloppe budgétaire majeur : des élus syndi- cupe depuis plus d’un an. contrat de travail spécifique de 350 € minimum par sala- qués (2 sur 30). « Bien que C’est que passer de cinq CE à (CEIGA*) est généralement rié, soit 0,9 % de la masse personnellement non syn- un seul n’est pas une mince à temps partiel, pouvant salariale. diquée, j’ai fait campagne affaire ! Ipsos existe depuis aller de 20 heures par mois pour cette syndicalisation 1975. Spécialisée en études à un 2/3 de temps. En tout, de marchés et d’opinions, 2 500 personnes pour elle s’est hissée, en 35 ans, 350 postes équivalent au 3ème rang mondial de son temps plein. secteur. Avec plus de Depuis le regroupement des 3 000 salariés en Europe et métiers au siège de Gentilly, autant en Amérique du Nord, en 2003, la direction faisait elle est implantée dans pression sur la trentaine 56 pays. En 2007, son CA a d’élus des 5 CE pour n’avoir dépassé le milliard de dollars plus qu’un seul CE. «Le (927,2 millions d’€) et elle a président avait un agenda de interviewé 10 millions de per- ministre aves les réunions. sonnes dans le monde. Pour moi-même, secrétaire En France, l’institut de son- du CE Ipsos Marketing et du dage est organisé depuis la CCE, il y avait beaucoup de fin des années 90 en cinq doublons et de redites » métiers - publicité, opinion, reconnaît Laurence Quintin. médias, marketing, satis- Il a fallu des mois de négo- faction clientèle -, chaque ciations, faisant intervenir filière ayant son CE. Le l’Inspection du travail, pour L’irruption du car je voulais qu’il y ait au siège, à Gentilly, regroupe déterminer le nombre sein du CE un œil extérieur 600 salariés dont 80 % d’élus, fixé à 10 titulaires et fait syndical professionnel, une exper- cadres et 75 % de femmes. 10 suppléants. Et « une tise sur les lois et les obli- Sur tout le territoire et dans carotte : un budget ASC ali- En octobre 2007, les élec- gations des employeurs » trois centres d’appels opè- gné sur le mieux doté des tions du CE unique font la affirme Laurence Quintin.
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« J’étais consciente ainsi nus smicards au fil des ans Ces premiers pas un peu périence, quand nous aurons que les autres élus non et fragilisés en ce moment laborieux n’empêchent pas le mis en place la communica- syndiqués du CCE que ce sur le marché du travail CE unique d’être sur la bonne tion du CE et les ASC, nous CE unique était un enjeu (utilisation d’Internet, ter- voie. Un bon signe : sa fête de aurons une bien meilleure véritable pour les salariés rains off-shore…) ont des la chandeleur a attiré des vision qu’auparavant pour et l’entreprise ». Et un attentes financières fortes centaines de salariés avec suivre la marche de l’entre- tournant dans l’histoire envers le CE, bien différen- sociale d’Ipsos. tes de celles des cadres et aire… Côté CE, la mutation n’a même des employés. Or, on . Si c’était à ref e un CE unique pas été facile. Il fallait ne peut pas concevoir les Mettre en plac fusionner ces comités qui ASC en fonction d’une seule Forte de son expérience, Laurence Quintin a fait son Nous n’aurions pas dû attendre la fin des avaient tous une histoire, population quelle qu’elle autocritique « une manière de travailler et soit. Il faut être le plus juste négociations officielles avec les syndicats pour commen- une population particulière. possible envers tout le L’année 2008 est une année monde ». Divers ajuste- cer à nous organiser. Il y a tellement de choses à mettre de transition, de rodage ments de transition ont en place : le site internet, les futures ASC et la sélection d’une nouvelle manière de donc dû être trouvés pour parmi la multitude de fournisseurs, les archives, le fonc- fonctionner ensemble, là où assurer les principales ASC tionnement, avec la rédaction d’un projet de règlement il y avait auparavant des – arbre de Noël, chèques intérieur, la communication auprès des salariés, la négo- habitudes, des ASC, des cadeaux et chèques vacan- ciation, très tôt, des moyens de communication avec la budgets différents… Autant ces, notamment – en atten- direction pour préparer les salariés au changement, les de sujets de frictions poten- dant un fonctionnement comptabilités, le choix de la banque du futur CE... » tielles à réduire pour les unique pour tout le monde. nouveaux élus et la secré- La mise en place de tran- taire. ches en fonction de la feuille leurs familles ! Laurence prise et accomplir notre mis- Un des premiers chantiers a d’imposition a été l’objet de Quintin est optimiste : « mal- sion économique ». été la rédaction du règle- longues négociations et gré le temps perdu par inex- Dominique Franceschi ment intérieur qui a finalement actée en juillet. demandé plusieurs mois « C’est le système le moins pour être acceptée par tous. injuste, même s’il suscite Mais le plus difficile était des réticences de la part ailleurs. « Le principal des salariés, toutes popula- point d’achoppement est tions confondues ! ». Celle venu des différences socio- d’un site internet a été plus logiques de populations – aisée, un rapprochement cadres, employés, enquê- ayant déjà été effectué entre teurs -. Ces derniers, deve- deux CE avant le CE unique.
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Loisirs Les Cabarets Parisiens
orsque l’on évo- que une soirée au cabaret on pense bien souvent aux Visite guidée Crazy Horse Crazy strass, aux pail- Llettes et aux femmes qui dansent dans des petites Paris, est la capitale des cabarets. Le comité d’entre- tenues faisant rêver le public masculin et même prise qui intègre dans son planning une soirée caba- féminin. Mais voilà : les ret par an n’a que l’embarras du choix : transformis- cabarets évoluent eux aussi. Nous avons entrepris un tes, spectacles à la renommée internationale... Visite marathon parisien à travers guidée à travers les différents cabarets de Paris. les cabarets de la ville. Nous avons eu le plaisir d’assister à une douzaine de specta- une soirée cabaret est de quelques pas du Moulin de Paris. La revue en place cles, arpenté sept arrondis- répondre à quelques ques- Rouge que nous nous som- actuellement, Paris, Je sements de Paris, dégusté tions : les envies des sala- mes rendus pour découvrir t’aime, est un condensé de neuf repas, savouré des riés, leurs attentes, le bud- litres de vin et de champa- get du CE et la qualité atten- gne ; tout ça entre la rive due. À partir de là il vous gauche et la rive droite de la sera possible de faire votre capitale. Après cette course choix. Voici quelques pistes aux cabarets, la seule qui pourront vous aider. conclusion à faire c’est qu’à la suite de 15 jours de spec- tacles parisiens tous les Les cabarets soirs, on n’est ni lassé ni plus intimistes même blasé. Une chose est sûre : les dif- férents cabarets présents On appellera les cabarets sur la scène parisienne ne intimistes ceux chez qui on peuvent être comparés les passe une excellente soirée uns aux autres. On peut sans pour autant assister à très bien être déçu d’une un grand spectacle parisien. soirée dans un cabaret Les deux cabarets qui, selon Brasil Tropical Brasil renommé et en passer une nous, collent parfaitement à des plus agréables dans un ce terme sont : la Nouvelle ces deux cabarets. tout ce qui fait le charme de cabaret moins connu. Eve et le Carrousel de Paris. La Nouvelle Eve, propose Paris et de tout ce qui La première chose à faire Ils sont tous deux situés depuis plus de 50 ans des entraîne à l’amour : French lorsque le comité d’entre- dans le même quartier et soirées cabarets placées Cancan, la vie en rose… La prise projette d’organiser dans la même rue ! C’est à sous le signe de l’amour et Nouvelle Eve présente éga-
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lement entre deux tableaux sentira tout de même la Les cabarets et la taille de la scène qui des artistes dans différents magie des cabarets. sont toutes deux plus peti- numéros : trapèze, Le Carrousel de Paris et transformistes tes que les autres scènes humour, équilibriste, jon- non le Carrousel du Louvre, vues ailleurs. Mais le but gleurs et mime. Au total situé à quelques pas de la Ils nous plongent dans un n’est pas le même. On est près de quatre artistes tous Nouvelle Eve, s’inscrit dans univers bien précis et dont accueilli par des serveurs les soirs viennent animer la le même genre que son voi- seuls eux ont la recette, ce extrêmement maquillés. salle du cabaret. Sans sin. Il s’agit d’un cabaret, oublier le concours de danse qui, il y a de cela quelques organisé par la meneuse de années, faisait office de vince abarets de pro revue avec la participation salle de spectacle où cer- Les c d’un public très sympathi- tains humoristes et chan- teurs bien connus ont fait Certains s’imaginent que pour passer une soirée Une organisation parfaite leurs débuts : Gérald Dahan, Charles Trenet… La dans un cabaret, il faut à tout prix se rendre sur première impression dès Paris. Or tous les CE n’ont pas le budget pour pré- Pour que cette soirée se notre arrivée : on se sent à voir une telle organisation : affréter un car pour le passe dans les meilleures l’aise. L’accueil est impec- transport, parcourir des kilomètres pour arriver à conditions, beaucoup de cable, décontracté et l’on ne destination… Beaucoup n’ont pas le courage et CE font appel à une le sent pas du tout guindé. pour d’autres c’est le manque de budget. La solu- agence telle que Ça C’est Trois menus sont proposés tion ? Les cabarets de province ! Il est certain que Paris. C’est depuis plus de à des prix raisonnables et avec un très bon rapport 20 ans que Marc Delomez près de là où vous vous trouvez, il y a un cabaret qui qualité-prix. Là aussi qua- sera heureux de vous accueillir. et son équipe réalisent vos tre artistes se produisent soirées parisiennes. Plus sur la scène du Carrousel : besoin de s’angoisser : Ça un magicien, deux humo- sont les cabarets transfor- On s’apercevra ensuite C’est Paris s’occupe de ristes et un maître dans les mistes. On en compte qu’ils sont les vedettes du tout et de vous. jeux de lumières. On retien- deux : le célèbre Michou et spectacle. Tout est fait dra de cette soirée bien Madame Arthur, tout aussi pour que l’ambiance soit Brasil Tropical Brasil rythmée une ambiance célèbre. Ils sont situés chaleureuse et conviviale. que et un beau cadeau pour chaleureuse. On oubliera tous deux à deux pas du Le maître d’hôtel nous le gagnant. On retiendra un comme pour la Nouvelle Moulin Rouge et ont l’avan- taquine tout le long du accueil et un service très Eve que l’on ne vient pas tage (ou pas) d’être dans la repas, et commentera agréables. On oubliera le fait voir un spectacle grandiose même rue. ensuite le spectacle. Les qu’il ne s’agit pas d’un grand et on se laissera porter par Chez Michou, on n’est sur- transformistes sont sur- spectacle, mais on n’en res- la revue du Carrousel. pris par la taille de la pièce prenants et miment à mer-
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Loisirs
Madame Arthur, voisine de Josette Saffore, responsable de la section Michou, nous présente un spectacle qui - pourrait- loisirs de la Fondation Louis Leppine on le croire - ressemble à celui de son cher voisin mais qui en fait est très « Nous proposons des sorties cabarets sous deux formes. La première corres- différent. Il est évident que certains artistes sont éga- pond à du coup par coup c’est-à-dire que nous proposons des sorties dans cer- lement à l’honneur chez tains cabarets à des prix collectivités. Les salariés viennent nous voir et se ren- Madame Arthur, comme seignent sur les prix que nous proposons. Ils payent lors de la soirée. Cette for- Mylène Farmer ou Dalida mule est à la charge du salarié. mais le spectacle n’est pas La seconde correspond à l’organisation pour les fêtes de fin d’année de plusieurs le même. L’accueil et le service sont impeccables sorties de groupe dans plusieurs cabarets et sur différentes dates : une date est et notre hôtesse très gla- déterminée pour chaque cabaret. Il faut s’y prendre bien à l’avance, au moins mour et très coquette nous 5 mois avant la date, car ce genre de sortie est très convoité pour la fin d’année. fait même un petit cours Ces sorties sont subventionnées à hauteur de 20 % sur le prix négocié. Les sala- d’histoire sur Madame riés ont le droit de choisir deux cabarets et invitent au maximum quatre autre Arthur. On retiendra une soirée placée sous le signe personnes de leur famille. C’est un moyen de leur laisser un choix plus large et du rire avec l’intervention plus grande liberté. Il arrive qu’un salarié réponde présent sur deux dates pour d’une Betty Boop ou d’une deux cabarets différents. Mais cela reste assez rare car les prix sont de plus en Shakira bien arrondie. On plus chers. Il y a certains cabarets que je ne propose pas car ils ne rentrent ni oubliera les chichis qui dans mon budget ni dans celui des salariés. peuvent être fait dans d’autres cabarets et qui ne Enfin, chaque année on essaye d’innover un peu, mais certains cabarets revien- sont pas au programme de nent car on est satisfait, comme le Paradis Latin ou le Crazy Horse. D’autres la soirée. font leur apparition comme le Bobin’o. Il faut être bien organisé, cela fait par- tie de la réussite d’une soirée comme celle-là. » Les cabarets humoristiques veille les célébrités, sans donc une soirée où tout le constituée d’artistes très grossièreté mais avec par- monde se retrouve, les jeu- dynamiques. On oubliera fois quelques touches nes comme les moins jeu- toutefois le repas qui peut A Paris il n’y en a qu’un, et d’humour. On retiendra nes. On félicitera la troupe être assez décevant. pas le moins célèbre : Don Camilo. Situé sur la rive gauche de la capitale, il est depuis plus de 50 ans le temple du rire. Il a vu pas- ser beaucoup d’artistes devenus célèbres comme Michel Leeb, Jean Roucas (encore présent dans le spectacle), Pierre Perret ou Enrico Macias. On y vient surtout dans un esprit de détente et de décontraction totale. Il ne faut pas s’at- tendre à un accueil des plus merveilleux mais plu- tôt un accueil sympa et en toute légèreté. Le spectacle mêle à merveille chanson et humour avec un numéro de magie à mourir de rire. On retiendra donc une soi- rée agréable sans trop d’artifice avec un spectacle drôle qui nous fait oublier le quotidien. On oubliera par
Paradis Latin Paradis contre le repas qui nous a
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Loisirs
découverte d’une autre cul- ture où l’ambiance est cha- leureuse et amicale. Certains pourront même se laisser tenter par une visite dans le pays de Nikita. Le Brasil Tropical, quant à lui, nous fait voyager loin, très loin : au cœur du Brésil et de Rio. On est accueilli de façon correcte et, côté cui- sine, le repas est égale- ment très copieux. C’est après que tout s’enchaîne les danseurs et les danseu- ses arrivent en tenue colo- rée pour mettre une BOBIN’O ambiance exceptionnelle. paru très expéditif et les mais pour un spectacle qui copieux, on assiste à un La soirée est très bien différentes pauses entre nous fait voyager très loin. spectacle où danseurs, orchestrée et le spectacle chaque artistes qui laissent C’est le cas des deux caba- chanteurs russes et tziga- est endiablé. Des costumes le public un peu perplexe. rets que l’on a expéri- nes nous émerveillent à époustouflants, des déhan- menté : Nikita et Brasil travers leur culture. Les chés enivrants et un specta- Tropical. rythmes et les traditions de cle dépaysant vous feront Les cabarets Nikita nous plonge au cœur l’Europe de l’Est sont à passer une soirée au centre dépaysants de la Russie. Le service et l’honneur et nous transpor- du carnaval de Rio. On l’accueil y sont parfaits tent dans une ambiance retiendra de cette soirée un grâce à une équipe agréa- rythmée. On retiendra de moment de plaisir et de C’est la tendance : propo- ble et à la disposition des cette soirée un réel découverte des traditions et ser une soirée au cabaret invités. Après un dîner moment de détente et de de la façon brésilienne de
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Christine Hervalet, membre du CE de la société Française deTransports Gondrand Frères
« Dans notre CE nous avons l’habitude de fonc- tionner de la manière suivante : les sorties cabaret ne se font que lorsqu’il y a une demande de la part des salariés. C’est pour cette raison que notre der- nière sortie de ce genre remonte à environ deux ans. Pour cette année, nous n’avons pas eu de demande non plus donc nous n’aurons pas de soi- rée cabaret. Cela dit nous essayons de changer à chaque fois pour ne pas lasser le salarié. Et ils sont plutôt satisfaits du résultat. Lors de notre soirée au Moulin Rouge nous avions fait appel à un presta- taire qui avait pris tout en charge y compris le transport depuis Le Havre. C’est tout de même une importante organisation et un certain coût. Je pense en tout cas que lorsque c’est la première fois que l’on organise une telle soirée et que l’on ne sait pas trop où aller, il faut suivre son instinct. »
faire la fête. On oubliera spectacle le Bobin’o mar- peut-être le fait qu’il faille que également sa diffé- avoir les yeux partout pour rence. Il s’agit en réalité apprécier le spectacle dans d’un mélange des genres. son intégralité. On y découvre des trans- formistes, des magiciens, des humoristes, et des Les cabarets danseurs de hip-hop qui nouvelle revisitent le french can- can. On retiendra de cette génération soirée, un moment agréa- ble pendant lequel on déguste de nouvelles C’est le seul dans la capi- choses et l’on assiste à tale à avoir misé sur un un spectacle différent qui relooking total, le Bobin’o a son charme. On est le dernier né des oubliera tous les autres cabarets. Situé près de cabarets plus tradition- Montparnasse, il se refait nels et on appréciera une une beauté et une santé soirée nouvelle généra- en recréant un espace tion qui plaira à tout le design, convivial et bran- monde. ché. Le lieu ne ressemble en rien aux autres caba- rets, il a des allures de Les cabarets à restaurant à la mode. grand spectacle Côté cuisine, elle reste à l’image du lieu : à la mode. On déguste notre Certains cabarets détien- plat dans des verrines soit nent une renommée mon- à l’aide d’une fourchette diale et internationale. C’est ou d’une paille. Côté le cas des quatre cabarets Cabarets 8/09/08 16:12 Page 7
Loisirs
milieu du grandiose, tout y est surdimensionné. On retiendra une qualité de service impeccable et un repas excellent. On oubliera le fait que de cer- tains endroits de la salle, il faille des jumelles pour pouvoir apprécier le spec- tacle d’un peu plus près. Le Bal du Moulin Rouge fait partie intégrante du paysage de Pigalle. Sa notoriété des plus importantes et son passé des plus riches font de ce cabaret un lieu unique où l’accueil est des plus flat- teurs. Le décor est magnifi- que et l’on aperçoit des affi- ches du Paris d’avant. La revue Féerie, en place Moulin Rouge depuis 1999, met en scène que nous appellerons tueux. Créé en 1946, le orchestre qui joue tous les plus de 100 artistes venus du “cabarets à grand specta- cabaret s’installe sur la soirs en direct la musique monde entier sur cinq cle” : le Lido, le Bal du plus belle avenue du du spectacle. Quatres tableaux : Le Moulin Rouge Moulin Rouge, le Paradis monde en 1977 : les tableaux s’enchaînent sur aujourd’hui et hier, le Moulin Latin et le Crazy Horse. Cela Champs-Elysées. L’accueil des thèmes différents : la Rouge toujours, Sandokan, ne veut pas dire que les y est très agréable et le Femme, Paris je t’aime, Au Cirque et le Moulin de autres cabarets dont nous service digne des grands l’Inde légendaire et Rêves 1900 à… Comme au Lido et parlerons ont de petits spec- restaurants. Côté cuisine, d’étoiles. Trois artistes se dans bien d’autres cabarets, tacles ou que ces spectacles elle est à la fois tradition- produisent entre chaque le Moulin Rouge présente ne valent pas le déplace- nelle et originale. La revue tableau : un numéro de quelques artistes entre cha- ment. Ces quatre cabarets Bonheur, actuellement au jonglage très surprenant, que tableau. On découvre sont considérés comme programme du cabaret, un numéro d’équilibriste à ainsi un jongleur magicien à étant des institutions dans le nous transporte dans la vie couper le souffle et enfin mourir de rire, un numéro monde de la nuit à Paris. d’une femme à la recher- un numéro aérien qui vous d’équilibriste bluffant et un A peine arrivé, Le Lido che de l’amour. Il faut noter laisse bouche bée. Passer ventriloque qui trouve un nous plonge dans une salle que le Lido est le seul une soirée au Lido c’est malin plaisir à se moquer du immense au décor somp- cabaret à posséder un passer une soirée au public. De cette soirée dans BOBIN’O
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le typique Parisien on retien- sées au centre de la pièce dra un dîner délicieux et et encerclent des petites l’aquarium géant dressé au tables. Ce décor crée une centre de la scène avec une ambiance intime et chaleu- danseuse des plus coura- reuse et l’on se sent geuses nageant en tenue comme dans un écrin. d’Eve au milieu de pythons. Quinze tableaux se suivent On n’oubliera rien, et on gar- mettant tour à tour le corps dera un souvenir magique de de la femme à l’honneur. cette soirée pendant laquelle Aucune partie du corps petits et grands s’amusent. n’est lésée, tout est Le Paradis Latin situé sur sublimé. On s’enivre grâce la rive gauche de la capitale au champagne (le dîner ne nous emmène dans un uni- se fait pas dans la salle du vers très romantique. Crazy, mais peut être orga- Construit par Gustave Eiffel nisé à l’extérieur) et l’on en 1889, le Paradis s’émerveille devant le accueille jusqu’à 700 per- corps des femmes. Dans sonnes dans son décor cette nouvelle revue, classé au patrimoine fran- Forever Crazy, le fondateur çais. La revue Paradis de ce lieu mythique, Alain d’amour en place depuis Bernardin est mis à l’hon- 2001 joue ses dernières neur. On rend également représentations pour lais- hommage à de célèbres ser sa place à la revue danseuses qui sont pas- Paradis à la folie à compter sées sur la scène du Crazy du 1er octobre 2008. Côté comme Lova Moor ou Rosa culinaire, le repas est à Fumetto. Certains tableaux l’image du lieu : simple et incontournables sont raffiné. Les produits sont modernisés et d’autres frais et les menus préparés restent inchangés. On de façon traditionnelle. Le retiendra la beauté des spectacle est également un femmes, bien évidemment, concentré d’amour, de mais aussi quelques douceur et de rêve qui nous tableaux qui resteront le fait voyager tantôt dans le coup de cœur de la rédac- passé tantôt dans le futur. tion comme Kama ou Un seul artiste est présenté Teasing et la performance en marge de la revue. Il des danseuses notamment s’agit d’un numéro aérien les cinq danseuses sur joué au centre de la salle pointe. On oubliera toutes au beau milieu des tables. ses idées reçues et l’on On retiendra une soirée appréciera le spectacle sans aucun défaut où le éphémère de ces artistes rêve, la magie et l’humour sensuelles et secrètes. sont au programme. On Des cabarets parisiens, ils oubliera que cette soirée ne en existent bien d’autres fut qu’une illusion et on qui ont tous leur charme et s’empressa d’y retourner. leurs avantages. Soyez Enfin, on ne présente plus conscients que ce genre de le célèbre Crazy Horse, soirée se prépare avec véritable hommage à la beaucoup d’attention quant beauté au féminin. 2007 fut aux besoins, aux attentes l’année de tous les change- des salariés et à leur bud- ments : nouvelle salle, get. N’hésitez pas à nouveaux décors, nouvelles demander aux différents danseuses et nouveau cabarets que vous avez spectacle. C’est donc dans sélectionné de venir décou- une salle faite de velours vrir ce qu’est une soirée rouge que l’on pénètre dans leur établissement. dans ce temple du glamour. Des banquettes sont dispo- Sheirlen Sebbag Cine_Mce30 8/09/08 14:03 Page 1
Actualité - Cinéma
Bientôt dans les salles Mes « coups de coeur »
Faubourg 36 Date de sortie : 24 septembre 2008 Film français de Christophe Barratier - Durée : 2 H - Genre : Comédie/Drame Avec Gérard Jugnot, Clovis Cornillac, Kad Merad, Pierre Richard, Bernard-Pierre Donnadieu, Nora Arnezeder, Maxence Perrin. Dans un faubourg populaire du nord de Paris en 1936, l’élection printanière du gouvernement de Front Populaire fait naître les plus folles espérances et favorise la montée des extrêmes. C’est là que trois ouvriers du spectacle au chômage décident d’occuper de force le music-hall qui les employait il y a quelques mois encore, pour y monter un « spectacle à succès ». Le lieu sera le théâtre de la plus éphémère des belles entreprises. « Par le réalisateur des Choristes, à la fois film noir, comédie, comédie dramatique et comédie musi- cale. On passe de l’un à l’autre. Une grande et belle histoire. A découvrir dans le rôle de Douce, la belle Nora Arnezeder, une formidable et pétillante actrice et chanteuse… »
The Visitor Date de sortie : 29 octobre 2008 Un film de Tom Mac Carthy - Durée : 1 h 45 min - Genre : Comédie/Drame Avec Richard Jenkins et Hiam Abbas Dans un monde qui compte 6 milliards d’habitants, une seule personne suffit à bouleverser votre vie. Professeur d’économie dans une université du Connecticut,Walter Vale,la soixantaine, a perdu son goût pour l’enseignement et mène désormais une vie routinière. Il tente de combler le vide de son existence en appre- nant le piano, mais sans grand succès... Lorsque l’université l’envoie à Manhattan pour assister à une confé- rence, Walter constate qu’un jeune couple s’est installé dans l’appartement qu’il possède là-bas : victimes d’une escroquerie immobilière,Tarek, d’origine syrienne, et sa petite amie sénégalaise Zainab n’ont nulle part ailleurs où aller. D’abord un rien réticent, Walter accepte de laisser les deux jeunes gens habiter avec lui. Touché par sa gentillesse, Tarek, musicien doué, insiste pour lui apprendre à jouer du djembe. Peu à peu, Walter retrouve une certaine joie de vivre et découvre le milieu des clubs de jazz et des passionnés de per- cussions.Tandis que les deux hommes deviennent amis, les différences d’âge, de culture et de caractère s’es- tompent. Mais lorsque Tarek, immigré clandestin, est arrêté par la police dans le métro, puis menacé d’ex- pulsion,Walter n’a d’autre choix que de tout mettre en oeuvre pour venir en aide à son ami... « Une belle histoire. Un film émouvant qui ne vous laissera pas indifférent. Souvent même drôle, vous passerez du rire aux larmes. Un beau film que je vous recommande » J’irai dormir à Hollywood Date de sortie : 19 novembre 2008 Film français de Antoine de Maximy - Durée : 1 h 40 min - Genre : Documentaire Le premier film de cinéma réalisé, filmé et interprété par une seule et unique personne !
Quand rien n’est prévu, tout est possible… Il s’appelle Antoine de Maximy et a décidé de conquérir les Etats-Unis : ses routes à pertes de vue, ses paysages grandioses, ses mythes en cinémascope, ses villes immenses, ses communautés, ses stars hollywoodiennes, ses anonymes... D’Est en Ouest, notre voyageur filmeur prend la route. A pied, en stop, en taxi, en bus, à vélo et même... en corbillard ! New York, Miami, Nouvelle-Orléans, Las Vegas... En ligne de mire : Hollywood, où il espère se faire inviter chez une star pour la nuit ! Au hasard du che- min, il va croiser des hommes et des femmes, chacun révèlera sans fausse pudeur, une part de lui- même. Tous ces portraits dessinent un visage aussi touchant que surprenant des Etats-Unis. « Drôle, enrichissant, saisissant… Un très bon moment de cinéma. A voir absolument ! »
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Actualité - Culture
Rubrique de Sheirlen Sebbag Rendez-vous avec la Culture Comédie musicale, humour, théâtre et enfants