SERGE DE BEKETCH A REJOINT SA PATRIE

E SONT les obsèques que tout le monde voudrait avoir. Sauf que Serge de Beket- ch justement n’était pas tout le monde. Une très belle messe. Requiem pour un Non, Serge, C soldat de chez nous. Avec les plus beaux chants de notre répertoire catholique et français qu’il aimait et que nous connaissions tous. Son cercueil remontant lentement l’allée au chant des partisans blancs, interprété t’es pas tout seul… par le Chœur Montjoie Saint-Denis et qui fut année après année le générique célèbre du journal le plus écouté de . Ce chant détourné du chant bolche- vique des partisans de Lénine (et réécrit par Alain Sanders et Bernard Lugan) était un Dire que, pour les obsèques de traduire tout ce que tu as représen- peu l’hymne de Serge, en hommage à Dénikine (dont son grand-père avait été l’aide de Serge de Beketch, l’église Saint- té, tout ce que tu représenteras camp). Odile, dans le XVIIe arrondisse- toujours, pour une multitude de Une foule monumentale, impressionnante, profondément émue. Deux mille, trois ment de , était pleine à cra- braves gens qui t’aimaient. Un mille personnes ? Dans une église immense et pourtant archi-pleine où tout le monde quer, serait mentir. Elle débordait. jour de déprime, tu m’as dit : n’a pas pu entrer et encore moins s’asseoir. Et toute la droite nationale. De Jean-Marie Jusque sur le parvis où se tenaient Ç Ah, on se sent bien seul par- Le Pen aux représentants du MNR, les directeurs de journaux, les animateurs de Radio des centaines de personnes qui fois…» Non, Serge, t’es pas tout Courtoisie. Serge de Beketch qui avait tant fustigé la crise et les dissensions du mouve- n’avaient pu trouver place à l’in- seul. La preuve. ment national a fait une belle unanimité autour de lui ce jour-là. térieur où se pressaient Ð unis par « Serge a rejoint sa vraie patrie », a dit le père Argouarc’h dans une forte, poignante, Il y avait des gerbes. Presti- mais jamais larmoyante homélie. Dieu sait si Beketch a aimé sa vraie patrie, la , une même émotion Ð des milliers mais il a rejoint aujourd’hui sa vraie patrie du Ciel. « On nous dit : pourquoi pleurez- de gens venus dire adieu à notre gieuses. Mais je garderai, plus que de ses bouquets magnifiques, vous ? Nous avons la vie éternelle. Mais le Christ lui-même n’a-t-il pas pleuré en appre- fort boyard. nant la mort de son ami Lazare ? » l’image d’un petit homme, cassé dans un chagrin que l’on partage Des Ç personnalités È ? A foison par les ans, venu avec six roses Le père Argouarc’h qui a accompagné Serge à l’hôpital dans les derniers instants, lut- et au-delà de ce que Serge appe- tout en sachant que les mots les tait à son tour, en parlant, contre une très vive émotion en évoquant avec des mots blanches (Ç pas des “rouges”, hein, plus tendres qu’on peut dire ne simples la gentillesse d’un homme foncièrement bon. lait Ç la famille È. Mais ne comp- il n’aurait pas aimé… È). Le souve- tez-pas sur moi Ð à une exception sont que de pauvres choses. Serge Serge de Beketch était très aimé et extrêmement populaire comme on le percevait nir aussi de ces dizaines de prêtres, est entre les mains du Bon Dieu. très nettement au milieu de cette foule qui était « la famille » comme il aimait à le dire. près, l’admirable Père Argouarc’h connus ou anonymes. Avec la vi- Ð pour les énumérer. Car ce sont Danièle sait que l’on tient les Et ce alors qu’il ne faisait rien pour l’être. Il était d’abord sincère, « authentique » com- sion de Serge, vivant sa Passion, siennes et qu’on ne les lâchera pas. me on dirait aujourd’hui, fidèle jusqu’au bout et intégralement à toutes ses convic- les petits, les obscurs, les sans- sur son lit d’hôpital à Beaujon : tions. grade qui ont été le véritable cor- émacié, marqué, épuisé, il avait ce S’arracher à cette église, partir Serge de Beketch par un concours de circonstances va être enterré au Père Lachaise tège, la garde d’honneur, la légion visage transfiguré que l’on voit aux vers le jardin des morts. Sourire dans le carré des généraux, ce qui est finalement un juste retour des choses puisqu’il a été des anges et qui ont donné à cette saints des icônes orthodoxes. malgré tout. Il le fallait. Mais un peu notre général à tous, dira encore le père Argouarc’h. cérémonie pendant laquelle nous pourquoi faut-il que nous subis- Au premier rang, Danièle de Beketch, son épouse, très éprouvée, soutenue par ses étions partagés entre les larmes et Non, Serge, tu n’étais pas tout sions de tels arrachements… deux fils qui n’avaient jamais ressemblé autant à leur père que ce jour-là. A côté d’eux, l’espérance, sa véritable dimen- seul. Et il est bien que tu aies été Patrick Gofman et Jean-Paul Chayrigues de Olmetta, ses deux derniers compagnons, sion. Et aussi les drapeaux du accompagné par cette foule fer- Serge à été inhumé au cimetière très dignes et très malheureux. Cercle national des combattants vente. Des braves gens, mais sur- du Père-Lachaise. Un cimetière L’Ave Maria de Gounod, le chant de la promesse scoute repris par toute l’assemblée venus s’incliner sur la dépouille tout des gens braves, à qui ta voix, historique. A sa mesure. Après la et qui ressemblait tellement à Serge. La Cavalcade chantée sur le parvis et le salut de de ce combattant, fils, petit-fils, à qui tes mots ont, depuis des an- cérémonie, je suis allé déjeuner au Roger Holeindre et du CNC au combattant et au résistant. arrière-petit-fils de combattants. nées, annoncé la bonne nouvelle : Daru, rue Daru, un restaurant rus- Nous voulons saluer nous, le journaliste passionné qu’il était, confrère et frère rien n’est perdu, rien n’est joué, se en face de la cathédrale Saint- d’armes. C’est un métier où nous ne sommes pas nombreux à mener le même com- Et j’imaginais Serge, avec son rien n’est consommé tant qu’on Alexandre-Nevski. Serge était là bat. Sa plume et sa voie anticonformistes, anticonventionnelles, anticonscensus, anti- bon sourire goguenard, disant : platitudes, ses indignations intactes vont manquer terriblement à la presse d’opposi- est décidé à se battre et à ne lâcher pour une dernière vodka. tion. Ç C’est sympa, les gars, mais fal- sur rien. lait pas…» Il fallait, mon camara- Na Zdorovié ! CAROLINE PARMENTIER de. Il fallait parce que ces signes Et puis tes deux fils, Aymeric et d’amitié et d’affection sont venus Cyril, entourant Danièle perdue ALAIN SANDERS La 17e Marche pour la Vie En page 2 Ni contre-manif ni couverture médiatique... Nicolas et Cécilia La traditionnelle marche aux flambeaux organisée samedi Comme pour les obsèques de Serge de Beketch, dont la mé- De l’ouverture contre la culture de mort n’aura pas connu cette année les in- moire a été honorée (avec celle de Daniel Raffard de Brienne et vectives et les menaces des habituels contremanifestants ap- du cardinal Edouard Gagnon, respectivement président et paremment anéantis par la rugbymania ! Elle aura été victi- membre du Comité d’honneur et de soutien de cette marche), à la rupture ? me, en revanche, de la désinformation classique de la pensée on ne peut citer, parmi les humbles pèlerins de la vie, toutes les unique, comme le souligne le vigilant Salon beige : personnalités qui se sont ainsi rendues de Notre-Dame des Vic- « 150 personnes ont manifesté [ le même jour] contre les toires au Sacré-Cœur de Montmartre pour le Salut du Saint- tests ADN à propos de la loi sur l’immigration : un rassemble- Sacrement dans une basilique bien remplie. Osons tout de mê- ment ridicule pour une lutte qui l’est tout autant et qui prouve me nommer, dans ce cortège priant et chantant, les inlassables que, in fine, le battage médiatique ne rencontre pas l’adhésion docteurs Dor, Dickès, Perrel et Vilette, l’amiral Berger, Chris- du peuple français. Mais c’est suffisant pour un rapport dans Le tian Baeckeroot, Jacques Arnould, Dominique Morin..., et de Figaro. Lequel ne mentionne aucunement le rassemblement nombreux abbés et religieux parmi lesquels le très fidèle organisé [le même jour] par Renaissance catholique et qui a P. Jean-Noël de Mérigny avec l’abbé Jayr du Port-Marly... rassemblé plus d’un millier de personnes à Paris. Voilà com- Dans son envoi, Jean-Pierre Maugendre, le président de Re- ment on cache l’existence des opposants à l’avortement. Et naissance catholique rappela la répression judiciaire qui s’abat pourtant, ces deux sujets ont un lien. Pour l’un, il s’agit de tests sur notre ami le docteur Villette – dont nous aurons bientôt ADN pour lutter contre les faux regroupements familiaux, ce l’occasion de reparler – poursuivi pour ses justes propos sur qui semble bien légitime. De l’autre, on fait des tests géné- l’imposture du téléthon. Aux intentions habituelles de prière tiques prénatals... pour éliminer des enfants. » (les mères en difficulté, les malades agonisants, les vieillards en fin de vie...), il devait joindre une intention particulière cette année pour les personnels de santé (médecins, infirmières, aides-soignantes, pharmaciens) : « Ils sont à chaque instant par- tagés entre les impératifs de leur conscience, la pression média- tique et les conséquences financières et sociales de leur fidélité à la loi de Dieu. Beaucoup ont expérimenté que parfois, entre la com- plicité avec le mal et l’héroïsme chrétien, il n’existe pas de troisiè- me voie. Aux premiers rangs de la charité chrétienne agissante ces personnes ont besoin de nos prières pour pouvoir témoigner de la transcendance absolue de la loi de Dieu qui surpasse les lois hu- maines et qui, seule, procure paix, sérénité, au milieu des pires tourments... » RÉMI FONTAINE Serge de Beketch et nos lecteurs Nos lecteurs aimaient beaucoup Serge de Be- « Au pied de vos lettres » entier qui se veut dillot : Le bilan de la Révolution la plupart des gens en manquent ketch. Le nombre de réactions et de témoi- l’écho de votre tristesse, de votre amitié et de française. A partir de ce moment tellement, était sa marque propre. j’ai commencé à m’interroger et Ses imitations d’accents régionaux gnages que nous avons reçus le prouvent. C’est votre reconnaissance pour ce journaliste pas c’est en tombant par hasard sur me réjouissaient toujours beaucoup pourquoi nous avons tenu à lui consacrer ce comme les autres. Radio Courtoisie que tout a chan- et il me réservait celui du Sud- gé. C’est d’ailleurs grâce à cette Ouest bien sûr, qu’il prenait à la De Georges et Pierrette Martinez De Pierre Dimech, par mail : avant de regagner Salon et d’y ar- radio [et à Serge de Beketch] que perfection. de Nice : river juste au moment où ma ma- j’ai appris votre existence et celle Je me souviens de ma fierté et de « Chère Caroline, dans ma fa- de Rivarol. » « C’est avec beaucoup de cha- mille que l’Histoire a dispersée sur man venait de fermer les yeux, em- ma joie un peu plus tard lorsqu’il grin que nous avons appris la mort l’Hexagone il y aura bientôt un portée soudainement (j’avais en- * me consacra l’une de ses émissions de Serge de Beketch mon épouse demi-siècle, la troupe éparse de core bavardé au téléphone avec De P.H., de Paris XIIe : de radio parce qu’il avait aimé mon elle depuis le stand que j’occupais livre, Journaliste. Je n’ai pas ou- et moi. Il était avec Brigneau, le mes nombreux cousins et cousines « Quelle émotion en découvrant dernier pamphlétaire de son germaines et moi-même, qu’au fil avec Alain, à deux mètres de Serge blié mon trac ce jour-là, sa gen- et de Bernard...), oui, en pensant la une de Présent encadrée de tillesse, ses questions pour me repê- époque. Une plume dure, parfois du temps bien des choses ont sé- noir et la belle photo de Serge de féroce, agressive, combattante et parés, et pas seulement la géogra- à Serge de Beketch, et après la cher et le mal que j’avais eu à ne lecture du numéro à paraître, je Beketch. Plus jamais je ne lirai pas m’effondrer de rire tellement il une grande force de frappe contre phie, s’est retrouvée régulière- ses éditoriaux dans Le Libre Jour- les méchants. Quelle perte pour ment autour de nos aînés – et de- me dis, et je vous dis : “Présent est était particulièrement drôle et spi- une Famille. Cette Famille, c’est la nal, plus jamais je n’entendrai sa rituel. nous – parce que nous l’aimions puis peu, de ceux de notre géné- célèbre voix et je ne croiserai sa beaucoup – et pour le mouvement ration, qui s’en allaient rejoindre mienne.” Permettez qu’en cette Plus tard lorsque nous nous ren- circonstance, je vous embrasse. » vraie “gueule” de cinéma dans national qu’il a parfois traité avec la patrie invisible... Et chacun nos réunions. Bravo aux trois ar- contrions épisodiquement dans les une saine sévérité et qui en avait d’entre nous, sur le ton de la plai- * ticles (sans oublier l’hommage de réunions politiques, il avait tou- besoin. Merci Serge de Beketch. santerie, mais est-ce de la plaisan- jours un mot personnel et plein D’un lecteur par téléphone : Bernard Antony). C’est ce que Au revoir là-haut. » terie ? de dire à chacune de ces j’aurais voulu écrire. Je ne d’esprit pour mes enfants qui occasions : “Nous ne nous retrou- « Ils étaient trois tontons flin- connaissais pas Serge personnel- l’avaient (un peu) vite catalogué * vons que dans les enterrements.” gueurs : A.D.G., Sanders et Be- lement. J’étais un admirateur comme « le monsieur rigolo ». Je fais partie de ces fidèles de ketch. Quand Alain Sanders a anonyme et reconnaissant de son Je me souviens de nos clins d’œil De Nicole Marquet, par mail : Présent qui, depuis quelque perdu du poids (dans le square combat pour nos idées. Admira- échangés par journaux interposés. « Notre ami Serge de Beketch temps, ont réalisé avec surprise, dance country) A.D.G. a dit à Be- teur de la façon dont il racontait Une allusion dans Présent, une ré- est décédé le 6 octobre, victime pour ne pas dire avec stupeur, car ketch : “On ne lui parle plus, c’est aussi, toujours captivante pour ponse dans Le Libre Journal. d’une cirrhose du foie. Il était mu- pour la première fois depuis tant un maigre.” En fait ils n’ont ja- l’auditeur que j’étais. La presse C’était très sympathique. C’était ni de la dernière onction de l’Egli- et tant d’années, que ce qui était mais cessé de se parler et de réga- nationale perd un homme rare à entre nous. se, administrée par le RP Ar- impensable s’était produit : un ler leurs lecteurs par leur style en- la place qui était la sienne. Je suis Je le revois, il y a plusieurs an- gouarc’h du Village d’enfants de désaccord réel sur quelques sujets levé et anticonventionnel. Des très triste. » Riaumont, désormais orphelin de d’importance... Mais, là n’est pas trois tontons flingueurs pourtant nées, me disant avec étonnement en son principal bienfaiteur. – Serge, aujourd’hui la question, que pas bien vieux, il n’en reste plus Vous avez raison. Après Serge de avisant une ravissante photographe il ne fallait pas partir maintenant. d’ailleurs je me suis soigneuse- qu’un. Gardez-le-nous bien au Beketch, plus personne n’écrira ou brune d’une agence de presse qui Que ferons-nous maintenant ? ment abstenu d’évoquer jusqu’à chaud. Et longue vie au journal ne poussera de coups de gueule prenait des photos pour les articles Qui dira en direct sur Radio Cour- lors, du moins par écrit. Il y a Présent. » comme lui. D’abord parce que de Sanders : « Je ne comprends toisie : “Pasqua, je t’em-mer- qu’aujourd’hui, comme chaque l’époque ne s’y prête pas et ensuite pas, moi, quand je demande un de !” Qui aura le mot juste et per- jour de la semaine, je lis Présent * parce que le moule est cassé. Plus photographe, on m’envoie toujours cutant face aux ignominies qui sur internet sans attendre l’arrivée De Patrick Meunier, de Paris : anti-politiquement correct que lui, un grand costaud moustachu et on ne trouve plus. Alain on lui envoie Demi Moore. » nous envahissent chaque jour ? du journal dans ma boîte aux « Je pressens fortement les Qui aura le cœur sur la main com- lettres. Et depuis hier, depuis que conséquences de l’arrêt de la pa- Des Beketch il n’y en avait Je me rappelle ses grosses colères me toi quand il s’agit des petits, je sais pour Beketch, j’attendais rution de Présent. Il faut donc ré- qu’un. Ce regard pétillant plein de au micro ou par écrit. Le ton mon- des persécutés, voire des bébés ce numéro, sorti tout chaud de agir malgré les forces antago- malice et d’intelligence sur lequel tait, encore et encore, prenait des pas encore nés ? Quel journaliste vos plumes et de vos cœurs. Et je nistes qui semblent vouloir la fin passait parfois l’ombre d’une gran- , pour exploser avec une for- s’intéressera désormais à nos repense à mes cousins et moi, aux de la France. Je me rappelle que de tristesse va beaucoup nous man- midable intensité. C’était un hom- pauvres entreprises comme nos obsèques de l’un des nôtres. Et je mon père, il y a 40 ans environ de quer. Son rire, ses colères, son me courageux, d’un courage excep- prises d’églises, nos pèlerinages, me dis que Jeanne, Bernard, cela, lisait aussi bien le Canard grain de folie slave, son célèbre tionnel même, qui semblait se ficher nos reliques, nos colloques et nos Alain, Olivier, et chacun des Enchaîné, le Crapouillot, « Que Dieu vous garde », sa plume totalement de ce qu’on pouvait pen- “petites mamans” ? Qui répon- autres dont les sentiments ont été ou L’Aurore. Ça lui permettait au qui comme l’a joliment dit Goll- ser de lui, un homme bon, profon- dra, du tac au tac, à la bande des exprimés à travers eux, en ce jour moins d’avoir plusieurs sons de nisch valait cent épées, ce sont des dément amoureux de la France, un malfrats, embrasé par la colère du de deuil, ils font partie des miens, cloche sur l’actualité. C’est vrai, bribes de Serge de Beketch qui me homme refusant absolument toute Juste de l’Evangile ? Qui criera au je fais partie d’eux, c’est la Famil- quand j’étais jeune lycéen puis reviennent et pas des grandes soumission au prêt-à-penser et aux ciel ? Serge, il ne fallait pas par- le. Alain a raison, mille fois étudiant (pas longtemps d’ail- conversations politiques ni méta- lobbies. Un homme libre comme tir, mais sache-le, nous nous bat- raison : il ne faut jamais trop at- leurs) j’ai lu aussi bien Hara-Kiri, physiques : nous n’en avions pas peu le sont encore aujourd’hui. tendre pour se dire cela. Et, en eu. trons comme tu nous l’a montré ! La Gueule Ouverte, Liberté de CAROLINE PARMENTIER Requiescas in pace. Nous expri- pensant à Serge, que j’ai eu à Louis Lecoin, sans parler des Ce sont ses émissions de radio im- mons nos sincères condoléances à nombre de reprises l’occasion de bandes dessinées de cette époque. pertinentes et uniques que toute ma ton épouse et à toute ta famille. côtoyer à son invitation en ce lieu Et puis au moment du bicentenai- génération militante attendait avec Que Dieu te protège, Serge, et magique du minuscule studio d’en- re de la Révolution française, je impatience, le mercredi soir. La qu’Il protège nous autres aussi, registrement de Radio Courtoisie, suis tombé sur un tract qui mon- sortie de La Nuit de Jéricho, des restés terriblement seuls dans la et que j’ai revu une ultime fois en trait les méfaits de cette Révolu- déjeuners à la Tour de Montlhéry bataille ! » juin de l’an dernier à la fête de tion, appuyé par les rappels histo- avec Sanders et A.D.G. L’humour cette même Radio Courtoisie, * riques dans le livre de Pierre Sé- ravageur de Serge à une époque où