MERCREDI 18 FÉVRIER 2015 BERLINER PHILHARMONIKER

PROGRAMME

NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 1 12/02/2015 11:15 NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 2 12/02/2015 11:15 MERCREDI 18 FÉVRIER 2015 20H30 GRANDE SALLE

Helmut Lachenmann Tableau

Gustav Mahler Symphonie no 2 « Résurrection »

BERLINER PHILHARMONIKER CHŒUR DE LA RADIO NÉERLANDAISE SIR , DIRECTION MAGDALENA KOŽENÁ, MEZZO-SOPRANO KATE ROYAL, SOPRANO GIJS LEENAARS, CHEF DE CHŒUR

FIN DU CONCERT VERS 22H15.

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 3 12/02/2015 11:15 HELMUT LACHENMANN (1935) Tableau

Composition : 1988. Création : 4 juin 1989, Hambourg, par l’Orchestre philharmonique de la ville de Hambourg, direction : Gerd Albrecht. Effectif : 4 flûtes (aussi 4 flûtes piccolo), 4 hautbois, 3 clarinettes (aussi clarinette basse), 3 bassons (aussi contrebasson), 8 cors, 4 trompettes, 4 trombones, 4 percussionnistes, timbales, harpe, piano, 12 violons, 12 violons II, 10 altos, 8 violoncelles, 8 contrebasses. Éditeur : Breitkopf-Härtel. Dédicace : à Hans-Peter Jahn. Durée : environ 10 minutes.

La conception de Schönberg d’un espace musical qui ne connaît pas de limites, et dans lequel les éléments même les plus divers restent liés entre eux, donne une clé pour comprendre Tableau d’Helmut Lachenmann, une pièce pour orchestre composée en 1988–1989. Des accords et leur résonance (certaines multiples) ; l’écho, qui met parfois longtemps à mourir, d’événements musicaux ; le mouvement de la musique, tantôt aux limites du refus, tantôt dans une proximité dramatique de l’écoute qui reconnaît ; les manœuvres au bord du silence ; l’interruption et le plongeon dans l’immatérialité de la musique – voilà autant de caracté- ristiques d’une manière de composer qui organise la musique comme mouvement dans un espace imaginaire et pourtant concret et défini.

Chez Lachenmann aussi, l’espace musical est en même temps un espace historique. Car plus que tout autre, il a beaucoup réfléchi sur les contraintes de l’Histoire, les chaînes et les obligations de la composition. Dans Tableau, la dimension de l’Histoire ne se manifeste pas uniquement dans la manière dont il prend ses distances, dans une attitude critique avec le passé esthétique, mais aussi dans la façon dont des témoignages du passé sont intégrés dans le processus musical comme autant de moments qui ouvrent la perspective de la tradition

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 4 12/02/2015 11:15 au sens d’un « connu devenu inconnu », pour reprendre les termes du compositeur. Ce sont des fragments, des bribes de gammes, des sons qui disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus, des mouvements parallèles d’accords déplacés les uns contre les autres. Même les fanfares de cors renvoient, par leur caractère et leur gestuelle, aux conceptions et aux formes de la tradition musicale. Cependant, « l’ancienne magie a perdu [en elle-même] son orientation », nous dit Lachenmann. Certes, mais elle prend une nouvelle signification de par son action conjuguée avec de multiples sons atones soufflés, frottés ou frappés, avec des mises en vibration et des extinctions progressives parfois très étendues, et avec de puissants unissons en colonnes. Ces sons acquièrent leur effet structurel dans l’espace musical qui se présente de manière différente suivant l’endroit où on l’écoute et demeure pourtant le même dans son essence.

En 1992, Helmut Lachenmann décrivait Tableau ainsi : « Cinq larges séquences faites de signaux à un ou deux sons disposés de manière chorale (la plus simple consistant en un seul son tenu) délimitent un espace dans lequel des arché- types sonores se rencontrent entre des mélanges intrinsèquement dynamiques et des bruits rythmés. Il s’agit moins d’un acte cérémoniel concocté dans un récipient de laboratoire que d’une « répétition scénique » d’accessoires magiques où l’ordre, froide disposition des éléments, laisse encore ouvert tous les possibles, autorise un regard en coulisses, c’est-à-dire dans la corporalité des objets sonores, suppose une écoute qui observe, et où la virtuosité langagière des éléments expressifs mis en jeu reconnaît son incapacité de parler. Un premier pas, sans cesse renouvelé, dans la recherche de formes de communication dépourvues d’illusions. »

Selon le jazzman et musicologue Peter Niklas Wilson (1957–2003), le titre Tableau renvoie au « côté statique, plan, imagé de la composition, aux nombreux motifs qui peuplent le panneau peint sans constituer une masse ordonnée […] Ainsi, très vite l’auditeur écoute-t-il moins les sons que ce qui se passe entre eux », et il ne s’agit là pas seulement de la naissance et la mort des sons, de leurs ombres, mais aussi de trous noirs déconcertants et d’éruptions subites.

HABAKUK TRABER (TRADUCTION : DANIEL FESQUET)

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 5 12/02/2015 11:15 GUSTAV MAHLER (1860-1911) Symphonie no 2 « Résurrection » pour soprano, alto, chœur mixte et orchestre

I. [Todtenfeier] Allegro maestoso. Mit durchaus ernstem und feierlichem Ausdruck [D’un bout à l’autre avec une expression grave et solennelle] II. Andante moderato. Sehr gemächlich [Très modéré] III. [Scherzo] In ruhig fliessender Bewegung [En un mouvement tranquille et coulant] – attacca : IV. « Urlicht » [Lumière originelle]. Sehr feierlich, aber schlicht [Très solennel, mais modeste] V. Im Tempo des Scherzo. Wild herausfahrend [Dans le tempo du scherzo. Explosion sauvage]

Composition : 1888-1894. Création : les trois premiers mouvements le 4 mars 1895 à par les Berliner Philharmoniker sous la direction du compositeur ; version intégrale le 13 décembre 1895 à Berlin par Josephine von Artner, soprano, Hedwig Felden, alto, les chœurs de la Stern’sche Singakademie, le Sängerbund des Lehrervereins et les Berliner Philharmoniker sous la direction du compositeur. Durée : environ 85 minutes.

Quand, en 1888, Gustav Mahler compose Todtenfeier [Fête des morts], il ne sait pas que ce poème symphonique deviendra le premier mouve- ment de sa Seconde Symphonie. Achevée peu de temps auparavant, la Première Symphonie, toujours intitulée Titan, poème symphonique en forme de symphonie, n’a pas encore été créée, et tout en composant cette vaste marche funèbre d’après un poème d’Adam Mickiewicz, le compositeur dirige à Prague l’opéra de Carl Maria von Weber Die drei Pintos qu’il a complété pour la circonstance. Le projet de la Deuxième Symphonie se forme quelques années plus tard.

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 6 12/02/2015 11:15 L’Andante moderato et le Scherzo naissent tous deux durant l’été 1893 à Steinbach ; le premier est achevé le 30 juillet, le second le 15. Ce dernier est une version sans paroles d’un lied extrait du recueil populaire Des Knaben Wunderhorn, dont Mahler a déjà mis en musique plusieurs poèmes en 1892 et 1893 : Des Antonius von Padua Fischpredigt (Le Sermon de saint Antoine de Padoue aux poissons). Un véritable lied pour alto tient lieu de quatrième mouvement, Urlicht, également tiré du Knaben Wunderhorn et dont la version pour piano remonte sans doute à 1892. Mahler l’orchestre en juillet 1893, puis le reprend en 1894, au moment d’at- taquer la composition du finale.

Autre épisode clef de la genèse de la Deuxième Symphonie, la cérémonie funèbre en l’honneur du célèbre chef d’orchestre Hans von Bülow à laquelle Mahler assiste à Hambourg le 29 mars 1894 : « La manière dont j’ai reçu l’inspiration de ce finale est profondément significative de l’essence de la création musicale. Je portais en moi depuis longtemps l’idée d’introduire un chœur dans le dernier mouvement et seule l’inquiétude de passer pour un imitateur servile de Beethoven m’a fait hésiter […]. L’atmosphère, les circonstances dans lesquelles je me trouvais et les pensées que je dédiais au disparu correspondaient étroitement à l’œuvre que je portais alors en moi. Tout à coup, le chœur, avec accompagnement à l’orgue, a entonné le choral de Klopstock Auferstehen. Ce fut comme un éclair qui me traversa. La lumière jaillit dans mon âme ! Tel est l’éclair qu’attend le créateur, telle est l’inspiration sacrée. » Si l’on ajoute qu’à l’automne 1891, Mahler avait rendu visite à Bülow pour lui faire entendre Todtenfeier, ne recueillant que son incompréhension, la boucle de la Deuxième Symphonie se referme, de la mort à la résurrection.

Jamais sans doute une partition unie par un programme métaphysique aussi fort ne se sera présentée sous une forme aussi composite. Il faut pénétrer plus avant programme, poèmes et musique pour comprendre le projet de cette œuvre grandiose. Issu d’un trémolo de cordes, l’Alle- gro maestoso naît par essais successifs des violoncelles et contrebasses de faire jaillir ce qui sera l’accompagnement contrapuntique, mais aussi l’énergie dynamique du motif de marche en ut mineur que vont

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 7 12/02/2015 11:15 entonner les bois. L’idée secondaire survient aux cordes, s’élevant vers des hauteurs beaucoup plus souriantes, comme planant au-dessus du contexte funèbre initial dans une tonalité de mi majeur qui contribue à créer cette sensation d’un « ailleurs ». Après le retour de la marche, un troisième élément apporte une dimension transcendante : un choral des cuivres. Partant de ce matériau triple par sa nature musicale et sa symbolique métaphysique, Mahler construit un double dévelop- pement. Le premier s’attache à l’élément secondaire qui, coloré par le cor anglais, se fait pastoral avant de renouer avec la marche et de s’éteindre pianissimo. Le second introduit un nouveau motif dérivé du Dies iræ, puis les prémices de ce qui sera le thème de la résurrection du finale. Il s’achève sur une dissonance extrême clamée et martelée par les cuivres puis tout l’orchestre. Une mesure de silence prépare la réexposition. Vaste forme sonate transcendée que ce mouvement dont Mahler dira : « Au cas où il vous intéresserait de le savoir, c’est le héros de ma Première Symphonie en ré majeur que l’on porte en terre. J’imagine que je puis contempler sa vie tout entière, du haut d’un promontoire escarpé, comme si son miroir s’étalait sous mes yeux. En même temps, la grande question se pose : Pourquoi donc as-tu vécu ? Pourquoi as-tu souffert ? Tout cela n’est-il qu’une vaste plaisanterie, terrifiante, pourtant ? »

Le compositeur demande une pause de cinq minutes avant d’attaquer l’Andante moderato où deux idées alternent tout en étant variées selon le schéma ABA’B’A’’. Un Ländler aux cordes d’abord, qui se voudrait anodin et populaire comme en témoignent les ornements et glissandi qui l’émaillent, puis un trio champêtre sous-tendu par l’accompagnement détaché des cordes aux allures beethovéniennes. Le premier retour du Ländler génère un contre-chant de violoncelle qui passe au premier plan, mais c’est le second trio qui par son ampleur devient le cœur dramatique du mouvement. Mahler avait conscience du monde qui sépare cet Andante du mouvement initial ; il en a fait une transition vers le scherzo véritable. Celui-ci reprend donc l’essentiel du Sermon de saint Antoine de Padoue aux poissons. Toute l’ironie mahlérienne s’y déploie. Dans le lied, les poissons restaient bien évidemment insensibles

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 8 12/02/2015 11:15 au prêche. Ici, c’est l’homme qui demeure comme étranger à cette proposition transcendante. « L’esprit d’irréligion s’est emparé de lui, écrit Mahler, il plonge son regard dans le tumulte des apparences et perd avec le cœur pur de l’enfance l’appui solide que seul l’amour peut donner ; il doute de lui-même et de Dieu. Monde et existence ne sont pour lui qu’apparitions confuses ; le dégoût de tout Être et Devenir le saisit avec une force invincible et le pousse au désespoir. » Le compositeur ne retient d’abord que le mouvement perpétuel des cordes, tournoiement indifférent sur lequel viendra se greffer au piccolo la thématique qui, dans le lied, était celle de la voix. L’ironie grinçante perce dans les contre-chants humoristiques de la clarinette ou les ponctuations des trompettes. Pour nourrir les sections de trio, Mahler enrichit sa thématique de nouvelles idées extérieures au lied, prenant en charge une dimension plus solennelle. Avec le retour du scherzo, le mouvement bascule vers un discours musical beaucoup plus tourmenté culminant sur un véritable cri qui s’exprime sous forme de dissonance par superposition d’accords.

Le mouvement s’enchaîne directement avec Urlicht, lied avec voix d’alto qui en sera la parfaite antithèse puisque l’homme y reconnaît son appartenance divine : « Je viens de Dieu et je veux retourner à lui. » À l’invocation « O Röschen rot » (« Ô petite rose rouge ») répond le choral comme affirmation d’un ordre divin, de la certitude de la foi. Mahler suit les trois strophes de cette parabole miniature au cours de laquelle l’homme, ayant comme déposé sa souffrance, brave l’Ange qui lui barre le chemin pour retourner à Dieu par un chromatisme ascendant qui l’emporte par paliers successifs. Alors éclate la vision apocalyptique du finale qui convoque chœur mixte, soprano et alto solos, non sans préparer de manière symphonique leur entrée avec le dramatisme que le propos impose. Une fanfare de terreur et sept coups de cloche lancent la scène. Le cor incarne la voix de celui qui appelle dans le désert, annonçant le Jugement dernier. Passent le thème du Dies iræ puis la préfiguration instrumentale du chœur de résurrection. Un vaste développement correspond à l’ouverture des tombeaux et l’imploration de la miséricorde (le thème lancinant des trombones) face au Jugement

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 9 12/02/2015 11:15 dernier. Sept nouveaux coups de cloches annoncent le Grand Appel, flûte et piccolo émettent un ultime chant de rossignol, dernière allusion au monde terrestre, et c’est la révélation de la Résurrection. Chanté a cappella par la soprano et le chœur, le chœur Auferstehen (Résurrection) de Friedrich Gottlieb Klopstock transporte l’auditeur dans l’au-delà. Mahler y adjoint son propre commentaire, pris en charge par les deux voix solistes et le chœur qui proclament son ultime conviction : « Je mourrai afin de vivre. »

Désormais affranchi du modèle beethovénien par cette œuvre à la fois hybride et grandiose, située à la croisée du poème symphonique, du lied et de la cantate, Mahler continuera jusqu’à sa mort à explorer cette conception nouvelle de la symphonie comme vision du monde.

LUCIE KAYAS

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 10 12/02/2015 11:15 I V.

Alt Alto O Röschen rot! Ô petite rose rouge ! Der Mensch liegt in grösser Not! L’Homme gît dans la misère ! Der Mensch liegt in grösser Pein! L’Homme gît dans la douleur ! Je lieber möcht’ ich im Himmel J’aimerais plutôt être au Ciel. sein. Je suis arrivé sur une large route : Da kam ich auf einen breiten Weg: Un angelot est venu qui voulait Da kam ein Engelein und wollt’ m’en détourner. mich abweisen. Ah non ! Je ne m’en laissai pas Ach nein! Ich lies mich nicht détourner ! abweisen! Je viens de Dieu et veux retourner Ich bin von Gott und will wieder zu à Dieu ! Gott! Le Dieu bien-aimé me donnera une Der liebe Gott wird mir ein petite lumière Lichtchen geben, Qui m’éclairera jusqu’à la bienheu- Wird leuchten mir bis in das ewig reuse vie éternelle ! selig Leben!

ANONYME (extrait du Knaben Wunderhorn édité par Arnim et Brentano)

V. V.

Chor und Sopran Chœur et soprano Aufersteh’n, ja aufersteh’n wirst du Tu ressusciteras, oui, tu mein Staub, nach kurzer Ruh! ressusciteras, Unsterblich Leben! Unsterblich Ma poussière, après un court repos ! Leben La vie immortelle Wird, der dich rief, dir geben. Te sera donnée par Celui qui t’a appelée ! Wieder aufzublühn’, wirst du gesä’t! Tu es semée pour fleurir de Der Herr der Ernte geht nouveau ! Und sammelt Garben Le Seigneur de la moisson va Uns ein, die starben! Ramasser des gerbes De nous, qui sommes morts !

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 11 12/02/2015 11:15 Alt Alto O glaube, mein Herz! O glaube: Ô, crois, mon cœur, crois : Es geht dir nichts verloren! Tu n’auras rien de perdu ! Dein ist, ja dein, was du gesehnt, Ce que tu as désiré est à toi, à toi, oui, à toi ! Dein, was du geliebt, was du À toi, ce que tu as aimé et ce pour gestritten! quoi tu t’es battu !

Sopran Soprano O glaube: Du wardst nicht umsonst Ô, crois : tu n’es pas né en vain ! geboren! Hast nicht umsonst gelebt, gelitten! Tu n’as pas vécu ni souffert en vain !

Chor Chœur Was entstanden ist, das muss Tout ce qui est advenu doit passer vergehen! Was vergangen, auferstehen! Et ce qui est passé, ressusciter !

Chor und Alt Chœur et alto Hör auf zu beben! Cesse de trembler ! Bereite dich zu leben! Prépare-toi à vivre !

Sopran und Alt Soprano et alto O Schmerz! Du Alldurchdringer! Ô douleur, toi qui pénètres en toute Dir bin ich entrungen! chose, O Tod! Du Allbezwinger! Je t’ai échappé ! Nun bist du bezwungen! Ô mort, toi qui conquiers tout, Mit Flügeln, die ich mir errungen, Tu es maintenant conquise ! In heissem Liebesstreben Avec des ailes que j’ai gagnées Werd’ ich entschweben Dans le chaud élan de l’amour Zum Licht, zu dem kein Aug’ Je m’envolerai gedrungen! Vers la lumière qu’aucun œil n’a pénétrée !

Chor Chœur Mit Flügeln, die ich mir errungen, Avec des ailes que j’ai gagnées Werde ich entschweben! Je m’envolerai Sterben werd’ ich, um zu leben! Je mourrai afin de vivre !

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 12 12/02/2015 11:15 Chor, Sopran und Alt Chœur, soprano et alto Aufersteh’n, ja aufersteh’n wirst du Tu ressusciteras, oui, tu ressusciteras, Mein Herz, in einem Nu! Mon cœur, en un instant ! Was du geschlagen, Ce que tu as vaincu Zu Gott wird es dich tragen! Te portera vers Dieu !

FRIEDRICH GOTTLIEB KLOPSTOCK

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 13 12/02/2015 11:15 Biographies des compositeurs Japon, (1993), Viitasaari, Finlande (1998), Acanthes (1999), New York, HELMUT LACHENMANN Juilliard School (2001). Helmut Lachenmann a reçu le Bachpreis Helmut Lachenmann est né le de la ville de Hambourg (1972), 27 novembre 1935 à Stuttgart, le Prix de la Fondation Ernst où il étudie le piano (avec Jürgen von Siemens (1997), le Royal Uhde), la théorie et la composition Philharmonic Society Award pour (avec Johann Nepomuk David) le quatuor à cordes Grido (2004) de 1955 à 1958. Pendant deux et le Prix musique de la fondation ans il poursuit ses études à Venise, BBVA (2011). Il a été fellow au auprès de Luigi Nono, qui aura une Wissenschaftskolleg zu Berlin (2001- influence déterminante sur lui. Il 2002), Composer in residence au revient en Allemagne en 1961 et Festival de Lucerne (2005), et il est crée ses premières œuvres (Biennale membre des Académies des Beaux- de Venise, Cours international de Arts de Berlin, Hambourg, Leipzig, Darmstadt) en 1962. Après un stage Mannheim, Munich et de Belgique. au Studio électronique de Gand et un premier prix (celui de la ville GUSTAV MAHLER de Munich) en 1965, il enseigne à la Musikhochschule de Stuttgart Né dans une famille modeste de (1966-1970), à Ludwigsburg (1970- confession juive, Mahler passe 1976), et est nommé ensuite pro- les premières années de sa vie en fesseur de composition à Hanovre Bohême, d’abord à Kaliste puis (1976-1981) puis à Stuttgart (1981- à Jihlava (Iglau en allemand), où 1999). Parmi les très nombreuses il reçoit ses premières impressions invitations à donner des séminaires musicales (chansons de rue, fan- de composition, citons Darmstadt fares de la caserne proche dont (plusieurs fois depuis 1972), Bâle on retrouvera des traces dans (1972-1973), le Brésil (1978 et son œuvre) et découvre le piano, 1982), Toronto (1982), Buenos- instrument pour lequel il révèle Aires, Santiago de Chile et Tokyo rapidement un véritable talent. (1984), Blonay, (1988), Akyoshida, Après une scolarité sans éclat, il

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 14 12/02/2015 11:15 se présente au Conservatoire de Vienne, officie à Olomouc (Olmütz Vienne, où il est admis en 1875 en allemand), en Moravie, à partir dans la classe du pianiste Julius de janvier 1883. Période difficile Epstein. Malgré quelques remous, sur le plan des relations humaines, à l’occasion desquels son cama- le séjour lui permet d’interpréter les rade Hugo Wolf est expulsé de opéras les plus récents, mais aussi l’institution, Mahler achève sa for- de diriger sa propre musique pour mation (piano puis composition et la première fois et de commencer ce harmonie, notamment auprès de qui deviendra les Lieder eines fahrenden Robert Fuchs) en 1878. Il découvre Gesellen. Il démissionne en 1885 et, Wagner, qui l’impressionne sur- après un remplacement bienvenu à tout par ses talents de musicien, et Prague, est nommé assistant d’Ar- prend fait et cause pour Bruckner, thur Nikisch à l’Opéra de Leipzig. alors incompris du monde musical Il y dirige notamment, en raison de viennois ; sa première œuvre de la maladie de Nikisch, l’intégrale grande envergure, Das klagende Lied, de L’Anneau du Nibelung de Wagner, portera la trace de ces influences et crée Die drei Pintos, l’opéra ina- tout en manifestant un ton déjà très chevé de Weber. Comme souvent, personnel. Après un passage rapide des frictions le poussent à mettre à l’université de Vienne et quelques fin à l’engagement, et, alors qu’il leçons de piano, Mahler commence vient d’achever la Première Symphonie sa carrière de chef d’orchestre. De « Titan » (créée sans grand succès en son vivant, c’est cette activité qui 1889), il part pour Budapest à l’au- fera sa renommée, et qui prendra tomne 1888, où sa tâche est rendue dans sa vie une place non négli- difficile par les tensions entre parti- geable, l’obligeant à devenir, selon sans de la magyarisation et tenants ses dires, un « compositeur d’été ». d’un répertoire germanique. En En 1881, Mahler fait ses premières même temps, Mahler travaille sur armes dans la direction d’opéra ses mises en musique du recueil dans la petite ville de Ljubljana populaire Des Knaben Wunderhorn, et (alors Laibach) en Slovénie, puis, revoit la Première Symphonie. En 1891, après quelques mois en tant que après un Don Giovanni triomphal à chef de chœur au Carltheater de Budapest, il poursuit son activité

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 15 12/02/2015 11:15 sous des cieux hanséatiques, créant de leur fille aînée, en 1907, et la au Stadttheater de Hambourg de nouvelle de la maladie cardiaque nombreux opéras et dirigeant des de Mahler jettent un voile sombre productions remarquées de Wagner, sur les derniers moments passés Tchaïkovski, Verdi, Smetana Il sur le Vieux Continent, avant le consacre désormais ses étés à la départ pour New York où, en jan- composition : Deuxième et Troisième vier 1908, Mahler prend les rênes Symphonies (« Résurrection » et « Ein du Metropolitan Opera. Il partage Sommermorgentraum »). Afin de pou- désormais son temps entre l’Europe voir occuper le poste de directeur durant l’été (composition de la musical de la Hofoper de Vienne, Neuvième Symphonie en 1909, création alors fortement antisémite, Mahler triomphale de la Huitième à Munich se convertit au catholicisme. Malgré en 1910) et ses obligations améri- de nombreux triomphes, l’atmos- caines. Gravement malade, Mahler phère est délétère, et son autorita- quitte New York en avril 1911 et risme fait là aussi gronder la révolte meurt le 18 mai d’une endocardite, dans les rangs de l’orchestre et des peu après son retour à Vienne. chanteurs. Après un début peu pro- ductif, cette période s’avère féconde sur le plan de la composition (Symphonies no 4 à 8, Rückert-Lieder et Kindertotenlieder), et les occasions d’entendre la musique du com- positeur se font plus fréquentes, à Vienne (Deuxième Symphonie en 1899, Kindertotenlieder en 1905 ) comme ailleurs. Du point de vue person- nel, c’est l’époque du mariage (1902) avec la talentueuse Alma Schindler, élève de Zemlinsky, grâce à laquelle il rencontre nombre d’il- lustres artistes, tels Gustav Klimt ou Arnold Schönberg. La mort

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 16 12/02/2015 11:15 Biographies des interprètes La Cetra de Bâle. L’artiste est également très demandée comme MAGDALENA KOŽENÁ soliste par les orchestres philhar- moniques de Berlin et de Vienne, Née à Brno en ex-Tchécoslovaquie, l’Orchestre Philharmonique Magdalena Kožená a étudié le Tchèque, le Cleveland Orchestra, chant et le piano au conservatoire le Philadelphia Orchestra et l’Or- de sa ville natale avant de se per- chestre royal du Concertgebouw fectionner avec Eva Bláhová à d’Amsterdam. En avril 2014, elle l’Académie des Arts du Spectacle a interprété la Passion selon saint de Bratislava. Elle a remporté de Jean de Bach au Festspielhaus de nombreux concours nationaux et Baden-Baden avec les Berliner internationaux parmi lesquels le Philharmoniker et rejoint l’or- 6e Concours Mozart de Salzbourg chestre plus tard dans l’année en 1995. Magdalena Kožená a pour une tournée de la Passion selon travaillé avec de grands chefs inter- saint Matthieu de Bach les menant nationaux comme , au Festival de Lucerne, aux BBC Pierre Boulez, Gustavo Dudamel, Proms de Londres et au Carnegie Sir John Eliot Gardiner, Bernard Hall de New York. Magdalena Haitink, Nikolaus Harnoncourt, Kožená a fait ses débuts au Festival Mariss Jansons, James Levine, Sir de Salzbourg en 2002 avec le rôle Charles Mackerras et Sir Roger de Zerline dans Don Giovanni et Norrington. Sa connaissance appro- a retrouvé cette scène en 2013 fondie de l’interprétation baroque avec Idamante, rôle qu’elle a fait d’elle la partenaire recherchée également incarné au Festival de de prestigieux ensembles jouant sur Glyndebourne ainsi qu’à Berlin instruments d’époque, parmi les- et Lucerne. Son répertoire opé- quels les English Baroque Soloists, ratique compte encore Angelina les Gabrieli Consort & Players, Il dans La Cenerentola de Rossini Giardino Armonico, Les Musiciens (Covent Garden de Londres, 2007), du Louvre, l’Orchestra of the Age Octavian dans Le Chevalier à la rose of Enlightenment, l’Orchestre de Richard Strauss (Staatsoper de Baroque de Venise et l’Ensemble Berlin, 2009), Lazuli dans L’Étoile

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 17 12/02/2015 11:15 de Chabrier (Staatsoper de Berlin, formations telles que l’Orches- 2010) ainsi que le rôle-titre de tra of the Age of Enlightenment Carmen (festivals de Pâques et d’été aux BBC Proms de Londres et de Salzbourg, 2012). Sa saison au Festspielhaus de Baden-Baden 2014-2015 compte des engage- (sous la direction de Sir Simon ments aussi variés que des concerts Rattle), la Bach Akademie de au Gewandhaus de Leipzig, une Stuttgart (Helmuth Rilling), le tournée européenne avec La Cetra National Symphony Orchestra de Bâle, une autre avec les Berliner à Washington (Rilling), le Royal Philharmoniker, le rôle-titre de Liverpool Philharmonic (Vassily Médée de Cherubini à l’Opéra de Petrenko), l’Orchestre de La Scala Bâle, Octavian dans Le Chevalier à de Milan (Myung-Whun Chung), la rose au Festival de Baden-Baden le Los Angeles Philharmonic ainsi que des récitals avec Mitsuko (Pablo Heras-Casado), le Boston Uchida. Magdalena Kožená a été Symphony (Thomas Adès), le New nommée Chevalier de l’Ordre des York Philharmonic (Alan Gilbert), Arts et des Lettres par le gouverne- le Cleveland Orchestra (Franz ment français en 2003 pour ses ser- Welser-Möst), Le Concert d’Astrée vices rendus à la musique française. (Emmanuelle Haïm), l’orchestre de chambre Orpheus, le Scottish KATE ROYAL Chamber Orchestra (Robin Ticciati) et le Philharmonia (Esa- Née à Londres, Kate Royal s’est Pekka Salonen). Elle s’est également formée à la Guildhall School of produite au Festival d’Édimbourg Music & Drama et au National sous la baguette de Sir Charles Opera Studio. Elle a obtenu de Mackerras. À l’opéra, Kate Royal multiples récompenses comme le a incarné avec succès une grande Prix Kathleen Ferrier (2004), le Prix variété de rôles dont la Maréchale John Christie (2004) ou le Prix Jeune (Le Chevalier à la rose), Pamina (La Artiste de la Royal Philharmonic Flûte enchantée), Micaëla (Carmen) Society (2007). Ses engagements et Donna Elvira (Don Giovanni) au de concert l’ont amenée à col- Festival de Glyndebourne, Pamina laborer avec de prestigieuses au Festival de Baden-Baden avec les

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 18 12/02/2015 11:15 Berliner Philharmoniker et Rattle de Londres, il entame en 1980 ainsi qu’au Festival de Lucerne avec une étroite collaboration avec le Harding et au Covent Garden de City of Birmingham Symphony Londres, ou encore la Comtesse (Les Orchestra (CBSO) : d’abord en Noces de Figaro) et la Gouvernante tant que chef principal et conseil- (Le Tour d’écrou) pour la tournée ler musical, puis – jusqu’à la sai- du Festival de Glyndebourne. Sa son 1998 – en tant que directeur discographie compte la Symphonie musical. Pendant cette période, no 4 de Mahler avec la Camerata de Rattle a hissé le CBSO au plus Manchester et le cycle Liederkreis de haut niveau artistique sur le plan Schumann avec Graham Johnson international. Le répertoire de chez Hyperion. En octobre 2006, concert et d’opéra de Simon Rattle Kate Royal a signé un contrat s’étend du baroque à la musique d’exclusivité avec EMI Classics contemporaine. Il est le principal avec pour premier enregistrement chef invité de l’Orchestre de l’âge solo un portrait musical aux côtés des Lumières (Orchestra of the Age de l’Academy of St Martin-in- of Enlightenment) et travaille avec the-Fields dirigée par Edward les plus grandes formations orches- Gardner, suivi d’un disque consacré trales d’Europe et des États-Unis. au répertoire lyrique du xxe siècle Lorsqu’il a été nommé à la tête du (Midsummer Night) avec l’Orches- Philharmonique de Berlin, Simon tra of English National Opera et Rattle travaillait déjà depuis quinze Gardner. Son récital soliste accom- ans en collaboration régulière avec pagné par Malcolm Martineau cet ensemble. Plus particulière- (A Lesson in Love) est paru en février 2011. ment les dernières années ont vu la parution de nombreux enregis- SIR SIMON RATTLE trements – dont certains primés par la critique – tous réalisés en direct Sir Simon Rattle, directeur musi- de la Philharmonie. Sir Simon cal des Berliner Philharmoniker Rattle attache beaucoup d’impor- depuis septembre 2002, est né en tance à faire découvrir le travail 1955 à Liverpool. Après ses études de l’orchestre et sa musique à des à la Royal Academy of Music jeunes d’origine sociale et culturelle

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 19 12/02/2015 11:15 diverse. À cette fin, il a fondé un Philharmonique de Berlin compte programme éducatif qui remporte parmi les meilleurs orchestres au un grand succès et grâce auquel monde. Sir Simon Rattle en est l’orchestre s’aventure sur de nou- le directeur artistique depuis sep- velles voies de la communication tembre 2002. Le premier concert musicale. En récompense de son a lieu le 17 octobre 1882 avec, au engagement, Simon Rattle a reçu pupitre, , que en 2009 le Premio Don Juan de les musiciens ont eux-mêmes choisi Borbón de la Música en Espagne, pour chef. Lorsque l’intendant la médaille d’or « Gloria Artis » Hermann Wolff prend la gestion en Pologne et la croix fédérale du de l’orchestre et nomme Hans von Mérite (Bundesverdienstkreuz) en Bülow à sa tête, celui-ci en fait Allemagne. En 2010 Sir Simon l’un des plus prestigieux d’Alle- Rattle a été honoré du titre magne. Sous la direction d’Arthur Chevalier de la Légion d’Honneur Nikisch (1895–1922), des œuvres de la République française. En de Bruckner, Tchaïkovski, Mahler, 2013 il a reçu le prix Sonning par la Strauss, Ravel et Debussy viennent Léonie Sonning Music Foundation étendre considérablement le réper- de Copenhague. Anobli Chevalier toire. Nikisch meurt en 1922, et de l’Ordre de l’Empire britan- Wilhelm Furtwängler, alors âgé de nique par la reine Elizabeth II en trente-six ans, vient lui succéder. 1994, il a aussi été nommé dans S’il accorde une place de choix aux l’ordre du Mérite du Royaume- pièces classiques ou aux partitions Uni en décembre 2013. Sir Simon romantiques allemandes, il n’en Rattle a annoncé en janvier 2013 programme pas moins les œuvres qu’il ne prolongera pas son contrat contemporaines d’Igor Stravinski, comme directeur musical du Béla Bartók ou Sergueï Prokofiev. Philharmonique après 2018. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, deux chefs se BERLINER PHILHARMONIKER succèdent : , qu’une patrouille américaine abattra par Fondé en 1882 sous le régime erreur en août 1945, puis le jeune de l’autogestion, l´Orchestre Roumain .

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 20 12/02/2015 11:15 Furtwängler, blanchi après avoir de Sir Simon Rattle, les musiciens été accusé de servir la cause nazie, font venir à leur tête l’un des chefs peut reprendre ses fonctions de les plus en vue de la jeune généra- chef titulaire en 1952. C’est égale- tion. Cette nomination s’accom- ment lors de l’après-guerre qu’est pagne d’importants changements : fondée en 1949 la Société des Amis le Philharmonique abandonne ses de la Philharmonie de Berlin : au statuts antérieurs pour devenir une cours des décennies suivantes, elle fondation de droit public. De nou- aidera à financer la construction veaux terrains d’action s’étendent de l’actuelle Philharmonie et conti- dans ce cadre plus moderne, garant nue aujourd´hui à soutenir la fon- de la continuité économique de dation Berliner Philharmoniker. l’orchestre avec ses cent ving-huit À la mort de Furtwängler en 1954, postes à ce jour. De surcroît, la lui succède au fondation a pour principal sponsor poste de chef en titre et de direc- la Deutsche Bank. Le programme teur artistique. Pendant plusieurs éducatif mis en place en 2002 dizaines d’années, il élabore une bénéficie en particulier de ce géné- esthétique sonore et un style de jeu reux soutien. Élaboré avec l’entrée qui participeront à la renommée en fonction de Sir Simon Rattle, internationale du Philharmonique ce projet tourne l’orchestre vers de Berlin. En octobre 1989, l’or- un public plus large et surtout plus chestre nomme à sa tête Claudio jeune. Cet engagement a valu à l’or- Abbado. Pour donner aux saisons chestre et à son directeur artistique de concerts une tournure inédite, Sir Simon Rattle d’être nommés le nouveau chef fait entorse à la Ambassadeurs Internationaux de tradition en proposant des cycles l’UNICEF en 2007, une distinc- thématiques qui font la part belle tion accordée pour la première aux compositions contemporaines, fois à un ensemble artistique. à côté d’œuvres classiques. À cela Grâce au soutien de la Deutsche s’ajoute la programmation de cycles Bank, le Philharmonique de Berlin supplémentaires consacrés à la a pu lancer un projet innovant, musique de chambre, et d’opéras le , grâce en version concert. En la personne auquel il est maintenant possible

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 21 12/02/2015 11:15 de voir la plupart des concerts en Violons I direct depuis leur site internet. Au Noah Bendix-Balgley, 1er violon solo printemps 2012, les musiciens du Daishin Kashimoto, 1er violon solo Philharmonique ont joué pour la Daniel Stabrawa, 1er violon solo dernière fois au Festival de Pâques Andreas Buschatz, violon solo de Salzbourg. Un nouveau festival Zoltán Almási de l’orchestre, le Festival de Pâques Maja Avramović du Philharmonique de Berlin à Simon Bernardini Baden-Baden, a été initié au prin- Peter Brem temps 2013. La saison 2013/2014 Alessandro Cappone est articulée autour du 50e anniver- Madeleine Carruzzo saire de l’édifice de la Philharmonie Aline Champion de Berlin que l’architecte Hans Felicitas Clamor-Hofmeister Scharoun a conçu pour l’orchestre. Luiz Felipe Coelho En mai 2014, le Philharmonique Laurentius Dinca de Berlin publie sous son nouveau Sebastian Heesch label « Berliner Philharmoniker Aleksandar Ivić Recordings » un des projets musi- Rüdiger Liebermann caux les plus importants de ces Kotowa Machida dernières années : l’ensemble des Àlvaro Parra symphonies de Robert Schumann Krzysztof Polonek dirigées par son chef d’orchestre Bastian Schäfer Sir Simon Rattle. Avec cette édition Rainer Sonne l’orchestre assume pour la première Dorian Xhoxhi fois la responsabilité technique et éditoriale de ses enregistrements. Violons II Christian Stadelmann, 1er chef d’attaque Thomas Timm, 1er chef d’attaque Christophe Horak, chef d’attaque Helena Madoka Berg La Deutsche Bank est heureuse d’apporter Holm Birkholz son concours au Berliner Philharmoniker. Philipp Bohnen

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 22 12/02/2015 11:15 Stanley Dodds Violoncelles Cornelia Gartemann Bruno Delepelaire, 1er violoncelle Amadeus Heutling solo Marlene Ito Ludwig Quandt, 1er violoncelle solo Christoph von der Nahmer Martin Löhr, violoncelle solo Raimar Orlovsky Olaf Maninger, violoncelle solo Simon Roturier Richard Duven Bettina Satorius Rachel Helleur Rachel Schmidt Christoph Igelbrink Armin Schubert Solène Kermarrec Stephan Schulze Stephan Koncz Christoph Streuli Martin Menking Eva-Maria Tomasi David Riniker Romano Tommasini Nikolaus Römisch Dietmar Schwalke Altos Knut Weber Amihai Grosz, 1er alto solo Máté Szűcs, 1er alto solo Contrebasses Naoko Shimizu, alto solo Matthew Mcdonald Micha Afkham (première contrebasse solo Julia Gartemann Janne Saksala Matthew Hunter (première contrebasse solo Ulrich Knörzer Esko Laine, contrebasse solo Sebastian Krunnies Martin Heinze Walter Küssner Michael Karg Ignacy Miecznikowski Stanisław Pajak Martin von der Nahmer Peter Riegelbauer Neithard Resa Edicson Ruiz Joaquín Riquelme García Gunars Upatnieks Martin Stegner Janusz Widzyk Wolfgang Talirz Ulrich Wolff

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 23 12/02/2015 11:15 Flûtes Klaus Wallendorf Andreas Blau, flûte solo Sarah Willis Emmanuel Pahud, flûte solo Andrej Žust Prof. Michael Hasel Jelka Weber Trompettes Egor Egorkin, piccolo Gábor Tarkövi, trompette solo Tamás Velenczei, trompette solo Hautbois Guillaume Jehl Jonathan Kelly, hautbois solo Martin Kretzer Albrecht Mayer, hautbois solo Florian Pichler Christoph Hartmann Andreas Wittmann Trombones Dominik Wollenweber, cor anglais Christhard Gössling, trombone solo Olaf Ott, trombone solo Clarinettes Thomas Leyendecker Wenzel Fuchs, clarinette solo Jesper Busk Sørensen Andreas Ottensamer, clarinette solo Stefan Schulz, trombone basse Alexander Bader Walter Seyfarth Tuba Manfred Preis, clarinette basse Alexander von Puttkamer

Bassons Timbales Daniele Damiano, basson solo Rainer Seegers Stefan Schweigert, basson solo Wieland Welzel Mor Biron Markus Weidmann Percussions Sophie Dartigalongue, contrebasson Raphael Haeger Simon Rössler Cors Franz Schindlbeck Stefan Dohr, cor solo Jan Schlichte Stefan de Leval Jezierski Fergus McWilliam Harpe Georg Schreckenberger Marie-Pierre Langlamet

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 24 12/02/2015 11:15 GIJS LEENAARS CHŒUR DE LA RADIO NÉERLANDAISE Gijs Leenaars a grandi à Nimègue et obtenu son diplôme de conservatoire Composé de soixante choristes, le (spécialité piano) un an après son Chœur de la Radio néerlandaise est diplôme pré-universitaire VWO. le plus grand chœur professionnel Par la suite, il a étudié la direction des Pays-Bas. Depuis sa fondation chorale et le chant au Conservatoire en 1945, il a interprété un vaste d’Amsterdam et s’est perfectionné répertoire, adaptant son effectif en direction chorale auprès de Joop à chaque programme comme van Zon. En plus de ses fonctions aux choix de ses chefs. Le chœur de directeur artistique du Chœur travaille en étroite collaboration Bach de Hollande, il exerce celles avec la radiodiffusion publique de chef permanent du Chœur de la des Pays-Bas. Ses concerts s’ins- Radio néerlandaise depuis la saison crivent pour une large part dans 2012-2013. Au cours des dernières des séries radiophoniques telles années, il a eu l’occasion de travail- que les NTR ZaterdagMatinee ler avec la Cappella d’Amsterdam, (Matinée du samedi de la NTR), le Collegium Vocale de Gand, le De Vrijdag van Vredenburg (série Chœur de Chambre des Pays-Bas et de concerts du vendredi soir de le Rundfunkchor Berlin (Chœur de Vredenburg) ainsi que dans la série la Radio de Berlin). En tant que chef de concert du dimanche matin d’orchestre, il a dirigé de nombreuses du Concertgebouw, souvent en formations comme le Residentie collaboration avec l’Orchestre Orkest de La Haye, l’Orchestre Philharmonique de la Radio. Le Philharmonique de Rotterdam, répertoire de ces séries s’étend l’Orchestre Symphonique des Pays- du classique au contemporain, Bas, l’Orchestre Philharmonique de comprenant des commandes de la Radio néerlandaise et le Gelders compositeurs néerlandais comme Orkest. À compter de la saison 2015- Wagemans, Visman, Vleggaar et 2016, Gijs Leenaars sera chef perma- Diderik Wagenaar ou la création nent du Rundfunkchor Berlin. d’œuvres de compositeurs étran- gers tels que MacMillan, Henze et Adams. Ces programmes incluent

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 25 12/02/2015 11:15 également des pièces du xxe siècle (Fondation radiophonique pour la considérées aujourd’hui comme musique) hébergée au Centre musi- des classiques, de l’opéra et du cal de la Société de Radiodiffusion répertoire romantique. Par ail- d’Hilversum. leurs, le Chœur de la Radio néer- landaise est régulièrement invité à Sopranos travailler avec l’Orchestre Royal Annelie Brinkhof du Concertgebouw, l’Orchestre Kathelijn van Dongen Philharmonique de Rotterdam et le Elma van den Dool Berliner Philharmoniker. L’ensemble Daphne Druijf a réalisé plus d’un enregistrement Loes Groot Antink de grande valeur, couvrant un Charlotte Janssen large répertoire comptant Keuris, Anitra Jellema MacMillan, Mahler, Poulenc, Rossini, Mariëlle Kirkels Wagner et bien d’autres composi- Bauwien van der Meer teurs. Le premier chef permanent Heleen Meijer officiel du chœur a été Kenneth Tanja Obalski Montgomery. Après lui ont suivi Judith Petra les chefs titulaires Robin Gritton, Margo Post Martin Wright, Simon Halsey et Maja Roodveldt Celso Antunes. Depuis la saison Annette de Rozario 2012-2013, Gijs Leenaars est chef Jolanda Sengers permanent de l’ensemble pour un Marieke Steenhoek mandat courant jusqu’à la fin de la Henda Strydom saison 2014-2015. Michael Gläser Dorien Verheijden est son chef invité permanent depuis Esther de Vos septembre 2010. Depuis août 2013, Yuko Yagishita le Chœur de la Radio néerlandaise et l’Orchestre Philharmonique de la Radio participent à la série de radio publique Musique en direct au sein d’une nouvelle organisa- tion : la Stichting Omroep Muziek

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 26 12/02/2015 11:15 Altos Falco van Loon Yvonne Benschop Aart Mateboer Femke de Boer Ioan Micu Nicoline Bovens Albert van Ommen Ans van Dam Uroš Petrac Marjan van Eldik Benedict Quirke Eline Harbers Matthew Smith Karolina Hartman Henk Vels José Kamminga John Vredeveldt Anneke Leenman Richard Zook Els Liebregt Suzanne Meessen Basses Netty Otter-Visser Gert-Jan Alders Anjolet Rotteveel Joep Bröcheler Janneke Schaareman Peter Duyster Janneke Vis Joep van Geffen Anneloes Volmer Martijn de Graaf Bierbrauwer Lisinka de Vries Henk van Heijnsbergen Harda van Wageningen Daniël Hermán Mostert Anke Zuithoff Palle Fuhr-Jørgensen Pierrette de Zwaan Itamar Lapid Ludovic Provost Ténors Mitchell Sandler Alan Belk Menno van Slooten Sebastian Brouwer Lars Terray Kevin Doss Luuk Tuinder Boguslaw Fiksinski Hans de Vries Gerben Houba Nanco de Vries Peter-Paul Houtmortels Tiemo Wang Matevz Kajdiž Bastiaan Witsenburg Johannes Klügling Marius Kwaks Leon van Liere

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 27 12/02/2015 11:15 Deutsche Bank Corporate Citizenship La passion de la musique

Depuis 25 ans, Deutsche Bank et les Berliner Philharmoniker ont tissé des liens privilégiés grâce à un partenariat exclusif. Dans le cadre du programme éducatif de l’orchestre, nous encourageons les jeunes à s’engager de manière créative dans le domaine de la musique classique. De plus, avec le Digital Concert Hall, espace unique en son genre, nous ouvrons les portes aux amoureux de la musique à travers le monde : nous leur permettons de vivre en direct l’expérience d’un concert des Berliner Philharmoniker via internet.

© LSO - Alberto Venzago En savoir plus : db.com/music GERGIEV - MARIINSKY

MERCREDI 25 MARS - 20H30 GRANDE SALLE - PHILHARMONIE 1

ORCHESTRE DU THÉÂTRE MARIINSKY - VALERY GERGIEV ANASTASIA KALAGINA, SOPRANO Chtchedrine Concerto pour orchestre no 1 « Couplets polissons » Moussorgski La Nurserie Moussorgski / Ravel Tableaux d’une exposition

JEUDI 26 MARS - 20H30 GRANDE SALLE - PHILHARMONIE 1

MARIINSKY STRADIVARIUS ENSEMBLE - VALERY GERGIEV DENIS MATSUEV, PIANO - TIMUR MARTYNOV, TROMPETTE Grieg Holberg Suite Chostakovitch Concerto pour piano, trompette et cordes Tchaïkovski Sérénade pour cordes op. 48

01 44 84 44 84 221, AVENUE JEAN-JAURÈS 75019 PARIS PORTE DE PANTIN PHILHARMONIE DE PARIS.FR

NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 28 12/02/2015 11:15 1502_3566_DB_ANZ_CHELLI_120x170_FRA.indd 1 04.02.15 08:06 Deutsche Bank Corporate Citizenship La passion de la musique

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NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 29 12/02/2015 11:15 1502_3566_DB_ANZ_CHELLI_120x170_FRA.indd 1 04.02.15 08:06 © LSO - Alberto Venzago © Marco Borgreeve © Marco

LUNDI 20 AVRIL - 20H30 GRANDE SALLE - PHILHARMONIE 1

LONDON SYMPHONY ORCHESTRA PETER EÖTVÖS, DIRECTION Pierre Boulez Livre pour cordes - Rituel in memoriam Bruno Maderna Igor Stravinski Le Sacre du printemps

Créateur reconnu, tout autant que chef brillant dans le répertoire MÉCÉNAT MUSICAL moderne, Peter Eötvös s’associe au London Symphony Orchestra SOCIÉTÉ GÉNÉRALE pour libérer la flamboyance du Livre pour cordes et de Rituel in memoriam Bruno Maderna composés par Pierre Boulez, avant d’interpréter Le Sacre PARTENAIRE du printemps, œuvre maîtresse de Stravinski. DE LA MUSIQUE CLASSIQUE DEPUIS 25 ANS

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Mécénat Musical Société Générale, Association loi 1901 Siège social : 29 bd Haussmann 75009 Paris - Photographie : Julien Mignot - FRED & FARID

NP GS BERLINER PHILHARMONIKER 18-02.indd 30 12/02/2015 11:15 SG_PROGRAMME DES CONCERTS DE LA SAISON_120X170_SOUTIEN HD ORCHESTRE ET FORMATION_V2.indd05/01/15 15:55 1 MÉCÉNAT MUSICAL SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PARTENAIRE DE LA MUSIQUE CLASSIQUE DEPUIS 25 ANS

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NPSG_PROGRAMME GS BERLINER PHILHARMONIKER DES CONCERTS DE 18-02.indd LA SAISON_120X170_SOUTIEN 31 HD ORCHESTRE ET FORMATION_V2.indd12/02/201505/01/15 11:1515:55 1 01 44 84 44 84 221, AVENUE JEAN-JAURÈS 75019 PARIS PORTE DE PANTIN PHILHARMONIE DE PARIS.FR Imprimeur Impro • E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547 - 2-1041546 • E.S 1-1041550 Imprimeur Impro

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