Inventaire D'archives Sous-Serie
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SERVICE HISTORIQUE DE L'ARMEE DE L'AIR INVENTAIRE D'ARCHIVES SOUS-SERIE 4 D Seconde guerre mondiale : Forces aériennes libres et Forces alliées Sous la direction de Christèle RIT, conservateur et avec la collaboration des aviateurs GILLET, ROBERT et du scientifique du contingent GAYME SERVICE HISTORIQUE DE L'ARMEE DE L'AIR INVENTAIRE D'ARCHIVES SOUS-SERIE 4 D Seconde guerre mondiale : Forces aériennes libres et Forces alliées Sous la direction de Christèle RIT, archiviste-paléographe, avec la collaboration des aviateurs GILLET, ROBERT et du scientifique du contingent GAYME. Préface L'espace historique comporte toujours quatre dimensions et, à un moment donné, c'est la géographie qui commande l'appréciation des événements. Après l'armistice de juin 1940, la France et ses armées verront trois guerres différentes, en fonction des lieux de l'action ou des points d'observation et en fonction des moments qui donneront plus ou moins d'importance, successivement ou simultanément, à l'un ou l'autre des théâtres. Il y eut ainsi, s'agissant des forces aériennes françaises entre l'été 40 et la fin de la Deuxième Guerre mondiale, trois sources de mémoire : Alger, Londres, Vichy. Les archives du Secrétariat d'Etat à l'aviation de Vichy ont déjà fait l'objet d'un inventaire, commenté, publié. La présente publication introduit les archives des Forces aériennes françaises libres et celles des forces aériennes d'Afrique du Nord à partir du débarquement allié de novembre 1942. Y sont inclus les éléments permettant de retracer l'histoire de ce qu'on a appelé, respectivement, l'Infanterie de l'Air et l'Artillerie de l'Air, autrement dit les parachutistes et la DCA. L'Infanterie de l'Air mérite l'attention : elle regroupait les seuls parachutistes français existant en 1944, et ses deux bataillons, qui constituaient au moment du débarquement du 6 juin 1944 l'essentiel des combattants français mis à terre, méritèrent la distinction collective de "Compagnon de la Libération", aux côtés des quatre groupes aériens de combat formés en Grande-Bretagne et en Union Soviétique et au même titre qu'eux. Quant aux groupes aériens de combat d'Afrique du Nord, ce sont eux qui, après leur réarmement par les alliés, constituèrent numériquement l'ossature des forces aériennes françaises combattantes, ensemble auquel furent agrégées, le ler juillet 1943, les unités des FAFL. 5 De cet amalgame naquit une armée de l'Air nouvelle qui participa, d'une part, aux opérations de Normandie et aux bombardements en Allemagne, d'autre part, aux actions en Méditerranée et au débarquement de Provence puis, ensemble, à. la poursuite de l'ennemi jusqu'à la victoire. Cette renaissance fut doublement difficile, à cause des stigmates laissés par deux péchés originels. Il fallut, d'abord, surmonter les dissensions qui opposaient, en raison de leurs choix respectifs, les aviateurs de Londres et les aviateurs d'Afrique. Il fallut aussi, pour tous les aviateurs, affronter encore , les certitudes dogmatiques d'un Haut commandement français prêt à recommencer les erreurs de 1940, et, avec l'aide des alliés, vaincre ces certitudes et s'épargner ces erreurs. L'historien trouvera, dans les archives de cette Sous-série 4D, beaucoup des éclairages indispensables à la compréhension des faits postérieurs à l'armistice et à l'appréciation de l'héritage laissé aux aviateurs d'aujourd'hui, péchés originels inclus, par les acteurs des années quarante. Il lui sera, naturellement, utile de déborder largement ce cadre, tant il est vrai qu'un héritage de cette nature est complexe, multiforme et, parfois, contradictoire. Vincennes, 27 janvier 1993. Général Lucien Robineau, Directeur du Service historique de l'armée de l'Air. 6 AVANT-PROPOS La sous-série 4 D des archives du service historique de l'armée de l'Air rassemble les archives des Forces aériennes françaises, et tout spécialement de la France Libre, ainsi que celles des Forces alliées. Une grande partie de ces archives provient de l'état-major général de l'armée de l'Air, une autre partie concerne les diverses unités et formations relevant de l'armée de l'Air. Néanmoins, le chercheur ne devra pas négliger la consultation de la série G qui regroupe les archives des unités. L'inventaire se présente par ordre croissant des cotes d'archives, et le sommaire par organisme versant, afin de pallier la dispersion, consécutive à des versements échelonnés dans le temps, des cotes d'un même organisme. Une présentation de chaque organisme, service ou unité précède l'inventaire des cartons d'archives les concernant. Ces brefs historiques sont également accompagnés de quelques références bibliographiques. Enfin, le chercheur trouvera en annexe une liste des sources complémentaires à la sous-série 4 D et détenues au service historique de l'armée de l'Air. En revanche la densité de cet inventaire a rendu préférable l'absence d'un index qui, péchant par sa trop grande complexité ou par l'étendue de ses lacunes, n'aurait fait qu'égarer le chercheur. Mais sa présentation claire et condensée, en un volume unique, fait de cet inventaire un instrument de recherche très facilement maniable. En outre, il vient heureusement s'ajouter à l'inventaire des archives de Vichy, c'est-à-dire de la sous-série 3 D des archives du service historique de l'armée de l'Air, permettant ainsi au chercheur d'accéder de manière plus complète, à l'histoire aérienne française pendant la seconde guerre mondiale. 7 8 L'ORGANISATION DES FORCES AERIENNES FRANCAISES PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE (*) L'organisation de l'armée de l'Air à la mobilisation était, approximativement celle prévue par la loi d'organisation de juillet 1936 qui avait prévu : des commandements aériens (armées aériennes, corps aériens, divisions aériennes, brigades aériennes) et des formations aériennes (groupes, compagnies d'aérostation); une organisation territoriale des services (régions aériennes, subdivisions aériennes, airs régionaux) et des formations des services (compagnies de l'air, de munitions, etc.). Les commandements aériens relevaient du général commandant en chef, les services territoriaux du ministère de l'Air. Le décret du 2 septembre 1938 sur l'organisation de l'armée de l'Air supprimait cette hiérarchie parallèle en plaçant sous l'autorité d'un seul chef le commandement des troupes et celui des services. Mais cette nouvelle organisation n'était pas encore entrée en vigueur à la mobilisation, et la situation, au 2 septembre 1939 était la suivante : -forces aériennes aux ordres du général commandant en chef : le général VUILLEMIN, chef de l'état-major général de l'armée de l'Air, devenait commandant en chef des forces aériennes et s'installait, le 5 septembre, avec le grand quartier général aérien, à Saint-Jean-les- Deux-Jumeaux (Seine-et-Marne). -trois armées aériennes étaient adaptées à chaque théâtre d'opérations. -en ce qui concerne le commandement des forces aériennes mises à la disposition des forces terrestres, il existait initialement : deux commandements de forces aériennes de groupes d'armées terrestres (dissous dès le 21 septembre 1939) ; neuf commandements de forces aériennes d'armées terrestres ; trente commandements de forces aériennes de grande unité terrestre. -organisation territoriale : sous la direction du ministère de l'Air, les Ière, Ile et IVe régions aériennes assuraient le ravitaillement des formations aériennes stationnées sur la partie de leur territoire comprise dans la zone des armées aériennes. Cette organisation initiale devait être rapidement modifiée. 9 Tout d'abord, pour permettre une meilleure adaptation aux groupes d'armées terrestres, le territoire de la 1ère armée aérienne fut scindé en deux commandements de zones d'opérations aériennes : c'est ainsi que le 21 septembre et le 20 octobre étaient créées respectivement la zone d'opérations aériennes nord (PC Chauny) et la zone d'opérations aériennes est (PC Nancy) ; parallèlement, l'introduction, sur le front du nord-est, d'un nouveau groupe d'armées terrestres, entraînait la création, le 10 novembre 1939, de la zone d'opérations aériennes sud (PC Dôle). Ensuite, pour faciliter les opérations de ravitaillement des formations, le fonctionnement des services fut confié, dès le 10 novembre 1939, aux zones d'opérations aériennes et à la 3e armée aérienne, qui assurèrent désormais le commandement des troupes et des services, dans le cadre des instructions données directement par le GQGA : le 22 janvier 1940, les airs régionaux étaient, dans le même but, remplacés par dix-neuf secteurs de l'air, moins vastes et mieux adaptés à la satisfaction rapide des besoins des formations. Par suite de ces modifications d'organisation, la 1ère armée aérienne, devenue inutile, fut supprimée le 22 février 1940, tandis que la 3e armée aérienne était transformée en zone d'opérations aériennes des Alpes. Durant les opérations de la campagne de France, des mesures de réajustement concernant l'organisation du commandement aérien furent prises en fonction des réorganisations successives qu'imposèrent au commandement terrestre les fluctuations de la bataille en cours. C'est ainsi que, par suite du retrait du groupe d'armées n°3, la zone d'opérations aériennes sud est dissoute le 27 mai 1940, et ses troupes et services furent pris en charge par la zone d'opérations aériennes est. D'autre part, la mise en place d'un nouveau groupe d'armées terrestres entraîne la création, le 6 juin 1940, de la zone d'opérations aériennes centre. A la signature de l'armistice, il ne restait plus que deux zones d'opérations aériennes, celle du centre et celle des Alpes. Le GQGA fut supprimé dès le 25 juin ; à la même date, l'état-major général et l'état- major de l'armée de l'Air furent fusionnés et toutes les formations relevant du général commandant en chef les forces aériennes passèrent aux ordres du ministre." Il n'entre pas dans ce propos de décrire l'organisation de l'armée de l'Air sous le gouvernement de Vichy (juin 1940 - septembre 1944).