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Militärische Denkmäler in den Kantonen , -Stadt und Basel-Landschaft

Inventar der Kampf- und Führungsbauten Monuments militaires dans les cantons de Soleure, Bâle-Ville et Bâle-Campagne

Inventaire des ouvrages de combat et de commandement

VERTEIDIGUNG • BEVÖLKERUNGSSCHUTZ • SPORT DEFENSE • PROTECTION DE LA POPULATION • SPORTS DIFESA • PROTEZIONE DELLA POPOLAZIONE • SPORT DEFENSIUN • PROTECZIUN DA LA POPULAZIUN • SPORT VERTEIDIGUNG • BEVÖLKERUNGSSCHUTZ • SPORT DEFENSE • PROTECTION DE LA POPULATION • SPORTS DIFESA • PROTEZIONE DELLA POPOLAZIONE • SPORT DEFENSIUN • PROTECZIUN DA LA POPULAZIUN • SPORT

Herausgeber und Vertrieb EIDG. DEPARTEMENT FÜR VERTEIDIGUNG, BEVÖLKERUNGSSCHUTZ UND SPORT Generalstab, Abteilung Immobilien Militär Papiermühlestrasse 14, 3003 Redaktion Silvio Keller, Architekt HTL, Generalstab Maurice Lovisa, Architekt ETHL, Bern Thomas Bitterli, lic. phil. I Übersetzungen Übersetzungsdienst Generalstab Konzept, Gestaltung Paola Moriggia, Bern Lektorat Jiri Kvapil, cand. iur. Lektorat französisch Jérôme Benoit, Übersetzungsdienst VBS Titelbild: Infanteriebunker Challhöchi West

Edition et distribution DEPARTEMENT FEDERAL DE LA DEFENSE, DE LA PROTECTION DE LA POPULATION ET DES SPORTS Etat-major général, Division des biens immobiliers militaires Papiermühlestrasse 14, 3003 Berne

Rédaction Silvio Keller, architecte ETS, Etat-major général Maurice Lovisa, architecte EPFL, Berne Thomas Bitterli, lic. ès lettres

Traduction Service de traduction Etat-major général

Conception, mise en forme Paola Moriggia, Berne

Lectorat allemand Jiri Kvapil, cand. iur.

Lectorat Jérôme Benoit, Service de traduction DDPS

Couverture: Fortin d’infanterie Challhöchi Ouest

Auflage 1400 Stück Tirage 1400 exemplaires

Vorwort von Bundesrat Samuel Schmid

Préface du conseiller fédéral Samuel Schmid

Ich möchte Sie zur Lektüre der vorliegenden die grosse geschichtliche Bedeutung dieses effectués par la troupe et en partie planifiés Broschüre einladen und ermuntern. Sie schönen Teils unseres Landes für uns par le « Bureau des fortifications ». werden – ebenso wie ich – überrascht sein und unsere Nachfahren auch weiterhin im über den Reichtum an historischen Stätten Gelände erlebbar bleibt. Heureusement, la plupart de ces anciens in der Nordwestecke unseres Landes. Die ouvrages de défense ont aujourd’hui exponierte Lage mit dem Rheinübergang perdu de leur importance et ont déjà été in Basel hat schon zur Römerzeit und im « démantelés » dans le cadre du projet Mittelalter zu zahlreichen Wehrbauten « Armée 95 ». Pourtant, la destruction geführt. Viele von ihnen sind uns – meist als C’est avec un plaisir non dissimulé que je pure et simple de ces témoins du passé imposante Ruinen – bis auf den heutigen Tag vous invite et encourage à lire la présente représenterait une grande perte pour notre erhalten geblieben. Ich denke dabei vor allem brochure. Nul doute que vous serez patrimoine historique. Voilà pourquoi an und die Burgen von surpris, comme je l’ai été également, de nous nous devons d’en conserver quelques Angenstein, Birseck, Dorneck, Farnsburg découvrir la constellation de sites histori- exemplaires, fussent-ils issus de l’époque oder Wartenberg. ques qui se trouvent dans le nord-est de de la Seconde Guerre mondiale. L’ambi- notre pays. Cette richesse s’explique en tion de la présente brochure est précisé- Die grosse strategische Bedeutung der grande partie par la situation exposée de ment de vous en donner un petit aperçu Gegend um die Stadt Basel bestätigte sich la région et par les passages sur le Rhin à évidemment non exhaustif. erneut im Wiener Kongress und bis in die Bâle, caractéristiques qui ont entraîné la Mitte des letzten Jahrhunderts hinein. Schon construction d’innombrables ouvrages Je remercie le groupe ADAB pour tout le vor dem Beginn des Zweiten Weltkrieges und de défense à l’époque romaine et durant travail consenti et son engagement sans erst recht nach dessen Ausbruch bekamen le Moyen-Age déjà. La plupart de ces faille. Par leurs efforts, ses membres con- der Raum Basel und das Gempenplateau im ouvrages existent aujourd’hui encore, le tribuent à la pérennité de la valeur his- Verteidigungskonzept des Generalstabes der plus souvent sous la forme de ruines torique de ce beau coin de pays, à notre Schweizer Armee eine besondere Bedeutung. imposantes. Je pense notamment au site profit et à celui de nos enfants. Die Gefahr einer Umgehung der Maginot- d’Augusta Raurica ainsi qu’aux châteaux linie durch die deutschen Truppen über forts d’Angenstein, de Birseck, de Dorneck, schweizerisches Gebiet war akut. Dieser so- de Farnsburg ou encore du Wartenberg. genannte “Fall Nord” führte zu einer enormen Bautätigkeit in diesem Raum, sowohl durch La grande importance stratégique de la das damalige “Büro für Befestigungsbauten” région située autour de la ville de Bâle a als auch durch die Truppe. trouvé une nouvelle confirmation lors du Congrès de Vienne, et ce jusqu’au milieu Glücklicherweise haben heute viele dieser du siècle passé. Le secteur bâlois et le ehemals wichtigen Verteidigungswerke ihre plateau de figuraient en bonne Bedeutung verloren, und sie sind bereits mit place dans le concept de défense de l’état- dem Projekt Armee 95 “ausgemustert” wor- major général suisse avant le début de la den. Es wäre aber ein grosser Verlust, wenn Seconde Guerre mondiale déjà, même si wir sie unbedacht einfach dem Erdboden cette importance ne s’est véritablement gleichmachen würden. Vielmehr sollen auch concrétisée qu’après l’éclatement de cette aus dieser Epoche des Zweiten Weltkrieges dernière. A l’époque, le risque de voir les eine Reihe von wichtigen Zeugen erhalten troupes allemandes contourner la ligne bleiben. Eine Auswahl davon ist in der Maginot en passant par le territoire vorliegenden Broschüre dargestellt. helvétique était élevé. Aussi cette menace, plus connue sous le nom de « cas Nord », Ich danke der Arbeitsgruppe ADAB für ihr donna-t-elle lieu à d’intenses travaux de engagiertes Wirken. Sie trägt dazu bei, dass construction dans ce secteur, en partie 1 Inhaltsverzeichnis Table des matières

Samuel Schmid 1 Vorwort / Préface

Silvio Keller 3 Editorial / Editorial

Andreas Koellreuter 4 Von alten Schlachten und jungen Rekruten / A propos d’anciennes batailles et de jeunes recrues

Samuel Rutishauser 8 Die “Schönheit des Schrecklichen” und die “Faszination des Geheimen” La « poésie de l’effroi » et la « fascination du mystère »

Hans Senn 12 Die operative Bedeutung des Plateaus von Gempen im Zweiten Weltkrieg L’importance opérationnelle du Plateau de Gempen durant la Seconde Guerre mondiale

Maurice Lovisa 16 Kurze Erläuterung zum Inventar der Kampf- und Führungsbauten der Kantone Solothurn, Basel-Stadt und Basel-Landschaft Bref commentaire à l’inventaire des ouvrages de combat et de commandement dans les cantons de Soleure, Bâle-Ville et Bâle-Campagne

Verzeichnis der Sperrstellen im Kanton Solothurn 18 Répertoire des positions de barrage dans le canton de Soleure

Verzeichnis der Sperrstellen in den Kantonen Basel-Stadt und Basel-Landschaft 19 Répertoire des positions de barrage dans les cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne

Sperrstelle Gänsbrunnen / Position de barrage de Gänsbrunnen 20

Sperrstelle Scheltenpass / Position de barrage du Scheltenpass 22

Sperrstelle Dorneck / Position de barrage de Dorneck 24

Sperrstelle Unter Hauenstein / Position de barrage d’Unter Hauenstein 26

Sperrstelle Belchen / Position de barrage de Belchen 28

Sperrstelle Gempenplateau / Position de barrage du Plateau de Gempen 30

Sperrstelle Basel-Rheinufer / Position de barrage de la rive du Rhin à Bâle 32

Sperrstelle Hülftenschanz / Position de barrage d’Hülftenschanz 34

Sperrstelle Farnsburg / Position de barrage de Farnsburg 36

Sperrstelle Angenstein / Position de barrage d’Angenstein 40

Sperrstelle Ober Hauenstein / Position de barrage d’Ober Hauenstein 42

Anhang / Appendice Fortifikation Hauenstein im Ersten Weltkrieg / Les fortifications du Hauenstein durant la Première Guerre mondiale 44 Bau- und Gedenkinschriften / Peintures et gravures commémoratives 46 Bachsperren / Barrages antichars sur cours d’eau 47

Arbeitsgruppe Natur- und Denkmalschutz bei Kampf- und Führungsbauten (ADAB VBS) 48 Groupe de travail pour la protection de la nature et des monuments – ouvrages de combat et de commandement (ADAB DDPS)

2 Editorial Editorial

Das Inventar der militärischen Denkmäler L’inventaire des monuments militaires est derniers sont recensés séparément, au wird im Auftrage der Geschäftsleitung élaboré par le groupe de travail interdépar- même titre que les ouvrages et les installa- EMD – heute VBS – seit 1993 durch die temental « protection de la nature et des tions de l’ancien Office fédéral des interdepartementale Arbeitsgruppe “Natur- monuments – ouvrages de combat et de aérodromes militaires. und Denkmalschutz bei militärischen commandement » depuis 1993, sur mandat Kampf- und Führungsbauten” (ADAB) de l’organe de direction du DMF (aujour- Au nom de l’éditeur, je tiens ici à remercier bearbeitet. Diese erfasst den grossen Bestand d’hui : conseil de direction du DDPS). toutes les personnes qui, d’une manière ou an Bauten und Anlagen, welche mit den Ce groupe de travail est chargé de recenser d’une autre, ont contribué à la réussite de Reformprojekten Armee 95 und EMD les nombreux ouvrages et installations qui cette brochure! 95 militärisch überflüssig geworden sind, sont devenus inutiles avec les projets de und bewertet deren historische, ökologische réforme Armée 95 et DMF 95 ainsi que Silvio Keller und kulturelle Bedeutung. d’évaluer leurs valeurs historique, écolo- Président du groupe de travail ADAB gique et culturelle. Die vorliegende Broschüre ist eine Zusam- menfassung der umfangreichen Inventare der La présente brochure est un résumé de als erhaltenswert eingestuften Objekte in den l’inventaire détaillé des ouvrages considé- Kantonen Solothurn und Basel. Sie soll einen rés comme dignes d’être conservés dans le Überblick über den Reichtum an histori- canton de Soleure et les deux demi-cantons schen, ökologischen, architektonischen de Bâle. Son objectif est de donner un und technischen Werten geben, die in den aperçu de la richesse des valeurs histo- militärischen Bauten und Anlagen des riques, écologiques, architectoniques et 20. Jahrhunderts verborgen sind. Die zu- techniques qui se cachent dans les ouvra- sätzlichen Beiträge verschiedener Fachleute ges et les installations militaires. Les mögen dazu beitragen, Hintergründe aufzu- articles écrits par des spécialistes d’hori- zeigen und das Verständnis für diese jüngste zons divers permettront peut-être de mettre Generation von Denkmälern zu fördern. en évidence certains contextes et suscite- ront certainement de la compréhension Die vorliegende Dokumentation ist nach pour cette génération toute récente de denjenigen über die Kantone Tessin, monuments historiques. Neuenburg/Jura, / und Luzern/Nid- und bereits die fünfte La présente documentation succède aux Ausgabe einer Publikationsreihe, welche inventaires des cantons du Tessin, de schliesslich das ganze Gebiet der Schweiz Neuchâtel/Jura, de Schaffhouse/Thurgovie abdecken soll. Nicht berücksichtigt sind die et de /Nidwald et Obwald. Elle est militärischen Hochbauten. Diese werden donc la cinquième édition d’une série de separat erfasst, ebenso wie die Bauten und publications dont l’objectif est de couvrir Anlagen des früheren Bundesamtes für l’ensemble du territoire suisse. Les bâti- Militärflugplätze. ments militaires de surface ne sont pas pris en compte dans ces inventaires. Ces Im Namen der Herausgeber danke ich an dieser Stelle allen bestens, die in irgendeiner Weise zum Gelingen dieser Broschüre beigetragen haben! Silvio Keller Architekt HTL/Raumplaner FSU, Stv Chef der Abteilung Immobilien Militär im Generalstab Silvio Keller Architecte ETS/urbaniste FUS, suppléant du chef de la Division des biens immobiliers Leiter der Arbeitsgruppe ADAB militaires à l’Etat-major général 3 Von alten Schlachten und jungen Rekruten

Andreas Koellreuter

Gerne stelle ich der Broschüre, welche die war, dokumentiert die Gesinnung der Lies- Idee verwirklicht, alte “ausgemusterte” taler, die sich durch Jahrhunderte hindurch Permanenzen der Armee im Hinblick auf kaum geändert hat, sie strebten als oberstes ihre historische, kulturelle und ökologische Ziel Freiheit und Selbständigkeit an. Aus Bedeutung hin zu inventarisieren und zu dieser stets militärfreundlichen Haltung der bewerten, einige Gedanken voran. Besonders Liestaler heraus ist die Geschichte des unter dem gewählten Titel “Von alten Waffenplatzes und der Garnison zur Schlachten und jungen Rekruten” lässt Basis des heutigen Waffenplatzes herange- die Geschichte der beiden Basel viel Raum wachsen. Diese Haltung manifestiert sich für die Darstellung grosser historischer Ge- unter anderem auch noch in der schönen schehnisse. Aber auch besondere Einzelereig- Tradition des Vorbeimarschs der Rekruten- nisse, die in unserer Region in gefahrvollen kompanien am Ende der Rekrutenschule Epochen immer wieder bemerkenswerte unter grosser Beachtung und Anteilnahme Resultate brachten, lassen im Rückblick der Bevölkerung. Die Erhaltung dieser oftmals neue Zusammenhänge erkennen. Tradition ist einzigartig, man findet auf keinem anderen Waffenplatz in unserem Es ist naheliegend, dass bei meinen Betrach- Lande ähnliches. tungen das Hauptaugenmerk aber dem Waffenplatz Liestal und seiner Geschichte Nach der Kantonstrennung von 1833 ging gewidmet ist. Dieser nördlich des Jura in man in Liestal bald daran, eine eigene Mili- der bevölkerungsreichen Agglomeration tärorganisation aufzubauen. Dazu gehörte Basel gelegene Waffenplatz wird gemäss natürlich, dass der junge Kanton Baselland dem Ausbildungskonzept VBS und dem eine eigene Kaserne besass. Auf der Suche Entscheid des Bundesrates auch in Zukunft nach einem geeigneten Gebäude stiess man und im Lichte der Armee XXI für die auf den im 17. Jahrhundert als Basler Herr- militärische Ausbildung von Bedeutung sein. schaftssitz gebauten Forkard’schen Hof. Zur Zeit ist unser Kanton daran, die Sanie- Dieses, auch “Ergolzhof” genannte Gebäude rung und den Ausbau der Kaserne Liestal auf dem Gestadeckplatz war 1812 vom zu vollziehen und auf die neue zukünftige Deputatenamt erworben worden und diente Belegung durch die Übermittlungstruppen/ seither als Landarmenspital. Die Geschichte Führungsunterstützung auszurichten. Damit der “alten Kaserne” ist untrennbar mit der gilt es, Abschied zu nehmen von der bisheri- Geschichte eines Mannes verbunden, dessen gen historisch gewachsenen Kasernenanlage, Persönlichkeit das Liestaler und das Basel- die stets der Infanterie zugewiesen war. landschaftliche Militärwesen um die Mitte des vorletzten Jahrhunderts geprägt hat – mit Die Geschichte des Waffenplatzes Liestal Oberst Johannes Sulzberger (1800–1879). kann wohl kaum völlig losgelöst von der Er war 1839 als Instruktor für die kantonalen Geschichte des Städtchens Liestal betrachtet Truppen engagiert worden und machte in der werden. Schon der Name “Liu-stal” (alt- Tat aus dem Baselbieter Bataillon eine vor- hochdeutsch: der Wachposten) und die – zügliche Truppe. zwar nur vermutete – Existenz Liestals als Vorposten (“Castrum”) der Römerstadt Auch ein anderes markantes Gebäude Augusta Raurica, könnten als Ursprung des Liestals wurde in dieser Zeit seiner neuen heutigen Waffenplatzes gelten. Auch das Bestimmung übergeben. Das in den Jahren wechselvolle Schicksal, das Liestal bis zur 1642 und 1657 erbaute Korn- und Zeughaus Kantonstrennung im Jahre 1833 beschieden wurde 1834 zum ersten kantonalen Basel- 4 A propos d’anciennes batailles et de jeunes recrues

Andreas Koellreuter

Je ne cacherai pas le plaisir que j’éprouve, geant auquel la ville a dû faire face jusqu’à par ces quelques lignes, à consacrer quel- la division du canton en 1833 a également ques pensées à une brochure qui s’est fixé alimenté l’envie de liberté et d’indépendan- comme objectif d’inventorier et d’évaluer ce des habitants de Liestal, une envie qui de vieilles permanences de l’armée « ran- n’a pas faibli à travers les siècles. Cette gées au placard », par respect pour leurs attitude positive des citadins de Liestal par valeurs historique, culturelle et écologique. rapport à la présence de l’armée a dès lors L’histoire des deux Bâles, résumée en permis à l’histoire de la place d’armes et de quelques mots dans le titre choisi, est riche la garnison de Liestal de se développer. d’événements historiques marquants. Les Cette attitude se manifeste encore à l’occa- incidents isolés y trouvent également leur sion du traditionnel défilé marquant la fin place, eux qui ont toujours apporté des de l’école de recrues, qui rencontre tou- résultats remarquables dans notre région jours un vif succès auprès de la population. à des époques périlleuses et qui, rétrospec- Cette tradition est unique en son genre, tivement, s’accompagnent souvent de puisqu’on ne la retrouve sur aucune autre nouvelles perspectives. place d’armes en Suisse.

Le lecteur me pardonnera sans doute de Après la division du canton en 1833, on consacrer l’essentiel de mon analyse à la s’attela à mettre en place une organisation place d’armes de Liestal et à son histoire. militaire propre à Bâle-Campagne. A cette Cette place d’armes sise au nord du Jura, époque, il était important que le jeune baignant dans le bassin de population de canton de Bâle-Campagne possède sa l’agglomération bâloise, gardera toute son propre caserne. Les recherches de bâti- importance pour l’instruction militaire ments s’orientèrent rapidement vers le sous le régime de l’armée XXI. Les « Forkard’schen Hof » , construit au XVIIe décisions du Conseil fédéral vont dans siècle pour abriter le siège d’une grande ce sens et le concept de l’instruction du famille bâloise. Ce bâtiment, situé sur la DDPS en atteste. Actuellement, notre « Gestadeckplatz » et aussi appellé canton procède à la rénovation et à « Ergolzhof », avait été acquis en 1812 par l’agrandissement de la caserne de Liestal, l’administration des finances et était depuis afin notamment de la préparer à accueillir utilisé comme hôpital régional pour les les futures troupes de transmission et pauvres. L’histoire de la vieille caserne est d’aide au commandement. Le temps est indissociable de celle d’un homme dont la donc venu de prendre congé d’installations personnalité a marqué le paysage militaire qui, avant de devenir désuètes, avaient de Liestal et de la campagne bâloise au toujours été attribuées à l’infanterie. milieu du siècle dernier, à savoir celle du colonel Johannes Sulzberger (1800 -1879). L’histoire de la place d’armes de Liestal est Il avait été engagé en 1839 en qualité presque indissociable de celle de la petite d’instructeur pour les troupes cantonales et ville du même nom. Descendant de l’ancien a effectivement transformé le bataillon des allemand « Liu-stal » (poste de garde), ce soldats de Bâle-Campagne en une troupe nom, au même titre que l’existence (suppo- d’élite. sée) de Liestal comme avant-poste (latin : castrum) de la ville romaine d’Augusta Un autre bâtiment marquant de Liestal a Raurica, pourrait être à l’origine de la changé d’affectation à la même époque. En place d’armes actuelle. Le destin chan- 1834, la grenette bâtie entre 1642 et 1657 5 landschaftlichen Zeughaus. Diese Funktion Standort gebaut und am 15. September enthalten allesamt viele Erinnerungen und erfüllte es bis ins Jahr 1976, also bis zur 1862 feierlich eingeweiht. Reminiszenzen unzähliger “Schlachten”, Verlegung an den heutigen Standort im Oris- welche während der Aktivdienstzeit vorge- tal. Zur Entlastung des Liestaler Zeughauses Im Jahre 1875 trat die neue Eidgenössische fallen sind. Gottlob wurde keine dieser wurde 1898 ein eidgenössisches Zeughaus Militärorganisation in Kraft. Im Zuge dieser Schlachten zum Ernstfall; unser Land wurde im Gitterli erstellt. Dieses Gebäude wurde Reorganisation wurde Liestal zum eidgenös- vom Kriege verschont und unsere Heimat beim Bau des Ausbildungszentrums der sischen Hauptwaffenplatz für die Ausbildung ist unversehrt geblieben. eidgenössischen Zollverwaltung abgerissen. der Infanterie. Diese Kaserne wurde in Etap- pen von 1924 bis 1932 erstmals um- und "Alte Schlachten und junge Rekruten" – bei- Die Lebensverhältnisse der “alten Kaserne”, ausgebaut, gefolgt von weiteren Bauetappen des hat es immer gegeben. Junge Rekruten auch Sulzberger Kaserne genannt, waren – von 1951 bis 1953 und dem Bau des neuen werden auch in Zukunft einen Teil des Stadt- selbst für die gewiss nicht hohen Ansprüche Küchengebäudes im Jahre 1963. bildes von Liestal prägen, wenn sie ihrer in der damaligen Zeit – aber so schlecht, dass militärischen Pflicht nachzukommen haben. 1851 der erste Anstoss zum Bau einer neuen Und heute stehen wir an der Schwelle eines Mögen auch diesen Rekruten dereinst die Kaserne gemacht wurde. Der Offiziersverein neuen Kasernenzeitalters. Bestehen bleiben “alten Schlachten”, die sie erleben, als gute reichte eine Petition an den Landrat ein. das Hauptgebäude sowie die Militärkantine. Geschichte und als Reminiszenz in Erinne- Diese Petition verschwand jedoch in einer Diese werden renoviert und teilweise umge- rung bleiben. Schublade und die ganze Angelegenheit baut. Alle übrigen Gebäude werden abgeris- ruhte noch eine geraume Zeit. Erst als 1858 sen und durch Neubauten ersetzt. Die An- eine neue Petition von den Offizieren und lagen werden der Truppe vom Sommer 2004 den Unteroffizieren des Baselbieter Batail- an zur Verfügung stehen. Mit der Inbetrieb- lons 27 eingereicht wurde, kam der Stein nahme der “neuen Kaserne” auf diesen endgültig ins Rollen. Zeitpunkt beginnt auch eine neue Militärge- schichte für diesen Waffenplatz und für die In der Folge mussten verschiedene Grund- Garnisonsstadt Liestal. Dann werden wohl satzfragen über Grösse, Standort und Träger- auch wieder Geschichten geschrieben, aber schaft geklärt werden. Es wurden auch dieses Mal “von neuen Schlachten und Standortanfragen an verschiedene Gemeinden jungen Rekruten”. (Reinach, Münchenstein, , , Bubendorf, und ) ge- Von “alten Schlachten” zeugen in unserer richtet. Unter der Vielzahl von Projekten Region zahllose Niederschriften und Bücher standen am Schluss noch zwei in der engsten über kantonale Truppen. Besonders die Wahl: ein Angebot der Gemeinde Pratteln Aktivdienstzeit von 1939 bis 1945 hat einige und dasjenige der Gemeinde Liestal. Truppenkommandanten dazu bewogen, zur Erinnerung an diese schwierige Zeit ein Der Landrat entschied am 5. November 1860 Gedenkbuch herauszugeben. aufgrund der zentralen Lage, des Sitzes der Militärverwaltung, des Zeughauses und des Diese Bücher verdanken ihr Entstehen aber guten Angebotes der Gemeinde zu Gunsten auch dem Wunsche vieler Offiziere, allen der Variante Liestal. Am 8. Dezember 1860 Wehrmännern ihrer Verbände ein kleines wurde der “Vertrag zwischen dem Regie- Zeugnis ihrer treuen Arbeit, die sie in Reih' rungsrat des Kantons Basel-Landschaft und und Glied erlebt haben, auszustellen. Sie der Gemeinde Liestal betreffend den Bau einer neuen Kaserne” geschlossen. Auf- grund dieses Vertrages wurde in den Jahren Andreas Koellreuter 1861/62 die neue Kaserne am heutigen Regierungsrat, Vorsteher der Justiz-, Polizei- und Militärdirektion Basel-Landschaft

6 est en effet devenue le premier arsenal l’arsenal ainsi que de la qualité du projet Dans notre région, de nombreux livres cantonal de Bâle-Campagne. Il a conservé de la commune. Le contrat entre le Conseil et manuscrits consacrés à des troupes cette fonction jusqu’en 1976, c’est-à-dire d’Etat du canton de Bâle-Campagne et cantonales témoignent de ces anciennes jusqu’à son déménagement vers l’emplace- la commune de Liestal portant sur la batailles. La période de service actif, entre ment actuel dans l’« Oristal ». Un arsenal construction d’une nouvelle caserne fut 1939 et 1945, a par exemple incité quelques fédéral fut construit en 1898 dans le signé le 8 décembre 1860. La nouvelle commandants de troupes à publier un « Gitterli » dans le but de soulager l’arsenal caserne fut construite à l’emplacement ouvrage commémoratif en souvenir de de Liestal. Ce bâtiment a été détruit lors de actuel durant les années 1861-1862 sur la cette époque difficile. la construction du centre de formation de base de ce contrat et fut inaugurée en l’Administration fédérale des douanes. grandes pompes le 15 septembre 1862. Ces livres doivent également leur existence au voeu de nombreux officiers de remettre Les conditions de vie dans la vieille ca- La nouvelle organisation militaire fédérale à tous les militaires de leurs formations un serne – aussi appellée caserne Sulzberger – entra en vigueur en 1875. Cette réorganisa- gage de reconnaissance en guise de récom- étaient cependant si précaires (et à l’époque tion permit à Liestal d’accéder au rang de pense pour avoir toujours été fidèles au les exigences en matière de confort place d’armes fédérale principale pour poste, malgré la légendaire discipline de fer n’étaient certainement pas les mêmes l’instruction de l’infanterie. Cette caserne qui a fait la réputation de notre armée. Ils qu’aujourd’hui !) que de nombreuses voix a connu une première phase de transfor- contiennent tous de nombreux souvenirs et s’élevèrent pour réclamer la construction mation, échelonnée entre 1924 et 1932, réminiscences portant sur les innombra- d’une nouvelle caserne en 1851 déjà. laquelle a ensuite été suivie de plusieurs bles « batailles » survenues durant la L’association des officiers remit alors une autres étapes de construction (de 1951 à période de service actif. Dieu soit loué, pétition au Grand Conseil, pétition qui 1953). Le nouveau bâtiment abritant les aucune de ces batailles ne s’est transformée disparu dans les méandres de l’administra- cuisines a quant à lui été construit en 1963. en guerre. Notre pays a été épargné par la tion. Ce n’est qu’en 1858 que l’affaire fut guerre et notre patrie est restée intacte. remise sur le tapis, lorsqu’une nouvelle Aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’un pétition fut remise par les officiers et les nouveau siècle des casernes. Le bâtiment « Anciennes batailles et jeunes recrues » : sous-officiers du bataillon de Bâle-Cam- principal et la cantine militaire vont sur- les deux coexistent depuis toujours. Les pagne 27. A partir de là, le projet se mit vivre à la vague de transformations jeunes recrues continueront à marquer une enfin en branle. annoncée. Ces deux bâtiments seront partie de l’image de la ville de Liestal toutefois renovés et partiellement transfor- lorsqu’ils devront se frotter à leur devoir Dans un premier temps, il a alors fallu més. Tous les autres bâtiments seront militaire. Puissent-elles garder un bon répondre à diverses questions de fond à démolis et remplacés par de nouvelles souvenir de « leurs » batailles. propos de la taille, de l’emplacement et de constructions. Les nouvelles installations la structure administrative. On demanda à seront à la disposition de la troupe à partir plusieurs communes (Reinach, Münchens- de l’été 2004. L’entrée en service de la tein, Muttenz, Pratteln, Bubendorf, Gelter- nouvelle caserne marquera alors le début kinden et Sissach) si elles étaient d’accord d’une nouvelle page d’histoire militaire d’accueillir une telle infrastructure. Parmi pour cette place d’armes et la ville-garnison les nombreux projets présentés, seuls deux de Liestal. D’autres pages s’y ajouteront furent retenus pour le choix final: celui de certainement, mais dédiées cette fois « à de la commune de Pratteln et celui de la nouvelles batailles et à de jeunes recrues ». commune de Liestal.

Le 5 novembre 1860, le Grand Conseil se décida en faveur de la variante Liestal en Andreas Koellreuter raison notamment de sa situation centrale, Conseiller d’Etat, chef du département de justice, de police et des affaires militaires de du siège de l’administration militaire et de Bâle-Campagne 7 Die “Schönheit des Schrecklichen” und die “Faszination des Geheimen”

Samuel Rutishauser

Trotz 30jährigen, heftigen Kämpfen rissen chen der geordneten Zivilisation. Ihre die kriegerischen Auseinandersetzungen auch Funktion der kriegerischen Abwehr erzeugte nach dem Westfälischen Frieden von 1648 somit gleichzeitig auch ästhetische Reize, nicht ab: “noch zweimal Frankreich gegen eine Schönheit des Schreckens. Festungs- Spanien, dreimal England gegen Holland, werke des Barock richteten sich demzufolge England gegen Spanien, Schweden gegen nicht nur gegen die Angreifer, sondern zeug- Polen, Frankreich und Schweden gegen ten gleichzeitig von der Daseinsberechtigung Holland und eine antifranzösische Allianz, der städtischen Gemeinschaften. Österreich und die Heilige Allianz gegen die Osmanen” usw. liessen Europa nicht zur Auch Solothurn umgab sich in der Zeit Ruhe kommen, ganz zu schweigen von zahl- zwischen den beiden Villmergerkriegen mit reichen internen Streitigkeiten.1 Die Situation einer vollständigen Bastionärsbefestigung des Krieges aller gegen alle bedeutete, dass wie sie sich sonst nur noch und Genf den militärischen Befestigungen der Städte leisteten.2 Dies war nur dank französischer eine immer grössere strategische Bedeutung Anleitung und mit Hilfe der durch die zukam. Unter den zahlreichen Festungsbau- Ambassadoren vermittelten französischen meistern tat sich einer besonders hervor: Festungsbaumeister möglich. So äusserte Sebastien le Prestre, besser bekannt unter sich u.a. auch Vauban zur geplanten Anlage. dem Namen Marquis de Vauban, der seine Inwieweit diese Befestigungsanlage bloss Karriere mit der fünfzackigen Zitadelle von Ausdruck des Verteidigungswillens gegen Lille 1667 begann und 1698 mit dem die vom protestantischen Bern ausgehende Achteck von Neuf-Brisach den Höhepunkt Bedrohung war, oder ob sie auch als Aus- seines Wirkens erreichte. Nach Vauban druck der solothurnischen Gesellschaftsord- entsteht die Schönheit der barocken Stadt in nung auszulegen ist, wäre noch abzuklären. erster Linie aus der klaren und regelmässigen Jedenfalls zeugen heute noch die wie kaum Anordnung ihrer grundlegenden Elemente anderswo in der Schweiz erhaltene Schanze wie Strassen, Häuserfronten, öffentlichen mit Graben beim Riedholzturm und die Bauten, Plätzen usw. Gleiches gilt auch für Halbbastion beim Krummen Turm von der die damaligen Wehrbauten. Ihnen kam nicht einstigen imposanten barocken Befestigungs- nur die Aufgabe zu, die Einheit der mittel- anlage. alterlichen Stadtmauern in mehrere Systeme aufzusplittern, die als Bastionen, Kontre- An die Stelle der barocken Faszination der garden, Ravelins, Tenaillen etc. weit in das Schönheit des Schreckens traten im ver- Vorland hineingriffen mit der Absicht, das gangenen Jahrhundert Bunker, Forts und Kampfgeschehen von der Stadt möglichst “Tobleronen”.3 Die Verteidigung verlagerte fernzuhalten. Solche Befestigungsanlagen sich nun weg von der einzelnen Stadt auf hatten neben ihrer strategischen Bedeutung grössere Regionen wie beispielsweise auf auch sehr viel mit der Identität der städti- das Gotthardmassiv wegen der Nord-Süd- schen Gesellschaft zu tun. Die absolute Transversalen der Bahn oder aber auf das Geometrie, die Konsequenz, Systematik und ganze Land, was eine ganz andere Strategie Klarheit, die Vollendung und der Gleichklang und andersartige Bauwerke bedingte. Es in den Formen solcher Anlagen waren gleich- entstanden neue Verteidigungsanlagen wie 1 vgl. dazu und zum Folgenden Ulrich Maximilian Schumann,Warum Vauban?, in archithese 5/99, S. 12-17. zeitig Ausdruck der damaligen Gesellschaft Forts mit massiven Hoch- und Tiefbauten, 2 vgl. dazu Benno Schubiger, Die Kunstdenkmäler des und ihrer Vorstellung von Schönheit. deren Anliegen es im Gegensatz zur barocken Kantons Solothurn, Bd.1, Die Stadt Solothurn 1, Basel, Wiese Verlag, 1994. Wehranlagen wurden demzufolge auch zu Stadtbefestigung war, kaum oder gar nicht in 3 vgl. dazu Maurice Lovisa, Von Bunkern, Forts und Symbolen der Bildung und Erkennungszei- Erscheinung zu treten. Wie in der zivilen Tobleronen, in archithese 5/99, S. 34-39. 8 La « poésie de l’effroi » et la « fascination du mystère »

Samuel Rutishauser

Malgré 30 années de combats intenses, revient sur toutes les lèvres: Sébastien le cations jouaient non seulement un rôle les affrontements guerriers n’ont pas tari Prestre, plus connu sous le nom de Mar- important sur le plan stratégique mais après la paix de Westphalie de 1648. La quis de Vauban, qui débuta sa carrière en étaient également étroitement liées à contre l’Espagne (à deux reprises), construisant la citadelle de Lille en 1667 et l’identité de la société urbaine. La géomé- l’Angleterre contre la Hollande (trois fois), qui la courrona en 1698 avec la ville de trie absolue, la conséquence, la systéma- l’Angleterre contre l’Espagne, la Suède Neuf-Brisach. D’après Vauban, la beauté tique et la clarté, la finition et l’harmonie contre la Pologne, la France et la Suède d’une ville tient avant tout à des formes de ces ouvrages étaient en contre la Hollande, l’alliance antifrançaise, l’agencement régulier et ordonné de ses même temps l’expression de la société de l’Autriche et la Sainte Alliance contre éléments fondamentaux, à savoir les l’époque et de sa représentation de la l’Empire ottoman, etc. : autant de conflits routes, les fronts de maison, les construc- beauté. qui ne laissèrent aucun répis à l’Europe, tions publiques, les places, etc. Il en allait sans compter les innombrables luttes de même pour les ouvrages de défense de Les installations de défense sont ainsi internes. 1 Dans une situation où chaque l’époque. Leur tâche n’était pas seulement devenues le symbole du façonnement de pays se retrouvait alternativement dans la de diviser l’unité des remparts moyennâ- la civilisation ordonnée et le signe distinctif position de l’agresseur et de l’agressé, les geux en systèmes empiétant sur l’avant- de cette société. Leur fonction première, fortifications militaires des villes prenaient pays sous forme de bastions, de contregar- à savoir la défense par les armes, suscita de plus en plus d’importance au niveau des, de ravelins, de tenailles, etc., avec donc simultanément une stimulation esthé- stratégique. Et lorsque l’on parle de forti- comme objectif de maintenir les combats à tique, une sorte de « poésie de l’effroi ». fications, le nom d’un maître d’oeuvre distance respectable de la ville. Ces fortifi- Les fortifications de l’époque baroque ne

Die “Schönheit des Schreckens”: vergleichende Darstellung von barocken Zitadellen, aus “De l’Architecture des Forteresses, ou De l‘Art de fortifier les Places...” von Charles François Mandar, 1801.

La « poésie de l’effroi »: représentation comparative de citadelles baroques tirée de « De l’Architecture des Forteresses ou De l’Art de fortifier les Places... » de Charles François Mandar, Paris, 1801.

9 Die “Faszination des Geheimen”: als Chalet getarnter Bunker auf der Challhöchi ob Ifenthal, Kt. Solothurn.

La « fascination du mystère »: fortin camouflé sous forme de chalet sur le « Challhöchi ob Ifenthal » dans le canton de Soleure.

Architektur rückte ausschliesslich die Postmoderne vorweggenommen, die in der Funktion der Bauten in den Vordergrund. Nachkriegszeit den “decorated shed” – den Standhaftigkeit oder die Dicke des Betons “dekorierten Schuppen” – propagierte, um waren Kriterien, nicht mehr der wehrhafte den abstrakten architektonischen Formen architektonische und ästhetische Ausdruck. wieder einen Inhalt zu geben. Bewusst sollte Die Bauten verschwanden sozusagen aus der Betrachter durch die Dekoration aber in der Erfahrungswelt der Öffentlichkeit; ihr die Irre geführt werden, eine Absicht, die Standort, ihre Grösse, ihre Funktion und heute nur mehr schwer nachvollziehbar ist. Bestückung etc. waren geheim. Das Reduit Aber gerade dieses Geheimnisvolle, nur wurde zu einem Mythos und das nie vorhan- wenigen Zugängliche mag die Faszination dene, mit Lastwagen zu befahrende Tunnel- ausüben, die von solchen militärischen system zwischen Sargans, dem Gotthard und Bauten des 20. Jahrhunderts immer noch St-Maurice zu einer Legende. Im Gegensatz ausgeht. zu den Geländepanzerhindernissen wie der Typ “Drachenzähne”, besser bekannt unter Das Ende des Kalten Krieges hatte zur Folge, dem Namen “Toblerone”, oder eingerammte dass mehr als 13'000 Objekte der jüngeren Schienenstücke, die in der Landschaft sicht- Landesverteidigung “ausgemustert” wurden bar sind, wurden die Verteidigungsbauten und nun sozusagen in Bezug auf die Entwick- unter Tag gelegt oder möglichst unscheinbar lung der Festungsstrategie wissenschaftlich in das Gelände eingebettet. Das Gelände untersucht werden können. Solche Bauten selbst – Schluchten, Felswände, Grate, sind auch Teil der europäischen Festungs- Engpässe oder Felsbänder – wurde zu Teilen architektur, die von Wällen über Mauern und der Festungen, zu Mauern, Vorwerken, Bastionen bis zu unterirdischen Anlagen in Zwischengängen, Bunkern, Gräben etc. Die den Alpen reicht. Es ist deshalb das Verdienst Bauten sollten nicht mehr ins Auge springen, des Bundes, dass diese neueren Bauten in- sondern möglichst unsichtbar bleiben. Und ventarisiert und aufgrund einer Gesamtschau wo dies nicht möglich war, kamen Tarnungen klassifiziert werden. Die bedeutendsten zum , die eine besondere Faszination auf dieser Bauten verdienen es denn auch, als den Laien ausübten. Da wurden Bunker zu Zeugen der militärischen Architektur des Chalets mit Geranien, zu künstlichen Fels- 20. Jahrhunderts erhalten zu bleiben. formationen, zu harmlosen Ökonomiebauten oder Holzlagern, und die Eingänge zu unter- irdischen Anlagen befanden sich in unschein- baren Scheunen und Schobern. In einer Zeit der Ehrlichkeit in Konstruktion und Funktion der zivilen Architektur verhielt sich die militärische geradezu entgegengesetzt. Architekturtheoretisch könnte man sagen, Samuel Rutishauser sie habe die heute verpönte, sogenannte Dr. phil. hist., Denkmalpfleger des Kantons Solothurn

10 servaient donc pas seulement de protection dans l’architecture civile. La résistance contenu aux formes architectoniques contre les agresseurs mais personifiaient et l’épaisseur du béton ont désormais abstraites. L’observateur devait délibéré- également la raison d’être des communau- remplacé l’impression architectonique ment être induit en erreur par la décora- tés urbaines. et esthétique. Les ouvrages disparaissent tion, une intention qui n’est plus que pour ainsi dire du monde connu; leur difficilement réalisable aujourd’hui. Soleure, comme seules Zurich et Genève emplacement, leur taille, leur fonction et Or c’est peut-être justement ce mystère, l’avaient fait avant elle, s’est également leur armement restent secrets. Le réduit ce sentiment d’inaccessibilité, qui est à entourée d’une enceinte bastionnée com- devient rapidement un mythe et le tunnel l’origine de la fascination qu’exercent plète entre les deux guerres de Villmergen.2 qui devait permettre de relier Sargans, le encore ces ouvrages militaires du Cette réalisation ne fut possible que grâce Gothard et St-Maurice se transforme en XXe siècle. à l’aide de la France, qui a envoyé, par l’in- légende. Au contraire des obstacles anti- termédiaire des ambassadeurs, ses maîtres chars terrain du type « dents de dragon », La fin de la guerre froide a entraîné la d’oeuvre à la rescousse des autorités de la plus connus sous le nom de « toblerones », « mise au placard » de plus de 13'000 ville. Vauban en personne a été appellé à ou des rails de chemins de fer battus, objets appartenant à l’histoire de la s’exprimer sur l’ouvrage planifié. La ques- omniprésents dans le terrain, les ouvrages défense nationale, lesquels peuvent tion de savoir dans quelle mesure cette de défense sont subtilisés à la vue du public désormais être étudiés scientifiquement fortification n’était que l’expression de la ou noyés dans le paysage. Le terrain lui- par rapport à l’évolution de la stratégie volonté de défense des soleurois contre la même – gorges, parois rocheuses, arêtes, des fortifications. Ces constructions font menace venant de la Berne protestante ou défilés ou crêtes rocheuses – fut transformé également partie de l’architecture euro- si elle doit également être considérée en fortifications, remparts, ouvrages péenne des fortifications, au même titre comme l’expression de l’ordre sociétal avancés, fortins, fossés, etc. Les ouvrages ne que les remparts, les bastions. Il est donc soleurois n’a toujours pas trouvé de répon- devaient plus sauter aux yeux mais rester le du devoir de la Confédération d’inven- se. Dans tous les cas, une chose est sûre : plus invisibles possible. Si cela n’était pas torier ces ouvrages récents et de les conservés comme presque nulle part possible, l’ouvrage était camouflé, camou- classifier à partir d’une vue d’ensemble. ailleurs en Suisse, les retranchements à flage qui a souvent exercé une sorte de Les plus importants de ces ouvrages ont fossés près de la tour du Riedholz et le fascination sur les profanes. Voilà pour- d’ailleurs bien mérité d’être conservés demi-bastion près de la tour de Krummen quoi certains fortins se sont transformés en comme témoins de l’architecture militaire témoignent aujourd’hui encore des impo- chalets ornés de géraniums, en formations du XXe siècle. santes fortifications baroques de l’époque. rocheuses artificielles, en ouvrages agrico- les inoffensifs ou en cabanes à bois et que Durant le siècle écoulé, la fascination les entrées des installations souterraines baroque pour la beauté de l’effroi a cédé se trouvaient dans d’apparents fenils et sa place à des bunkers, à des forts et à des granges. A l’époque de la vérité construc- « toblerones ». 3 L’effort de défense s’est tive et fonctionnelle dans l’architecture alors déplacé loin des villes vers des ré- civile, l’architecture militaire allait totale- gions plus vastes, comme par exemple le ment à contre-courant. Du point de vue de 1 A ce sujet et plus loin, voir l’article de Ulrich massif du Gothard (en raison des trans- la théorie architecturale, on pourrait dire Maximilian Schumann « Warum Vauban? ». versales ferroviaires nord-sud), ou vers le qu’elle a anticipé l’architecture dite post- In: archithese 5/99, pp. 12-17. 2 Voir Benno Schubiger « Die Kunstdenkmäler des pays entier, ce qui supposait une tout autre moderne, aujourd’hui vue d’un mauvais Kantons Solothurn », tome 1, Die Stadt Solothurn 1, stratégie et des ouvrages d’un type diffé- oeil. Celle-ci a propagé la « decorated Bâle, Wiese Verlag, 1994. 3 A ce sujet, voir l’article de Maurice Lovisa rent. De nouvelles installations de défense shed » – la « remise décorée » – durant « Von Bunkern, Forts und Tobleronen ». apparurent alors, comme des forts dont l’après-guerre, afin de redonner un In: archithese 5/99, pp. 34-39. l’objectif, au contraire de celui des fortifi- cations urbaines baroques, était de n’être que peu ou pas visibles. Désormais, seule la Samuel Rutishauser fonction des ouvrages comptait, comme Dr en histoire, conservateur des monuments historiques du canton de Soleure 11 Die operative Bedeutung des Plateaus von Gempen im Zweiten Weltkrieg

Hans Senn

Das Gempenplateau bildete im Zweiten Verbindungsoffiziere weitergeführt. Im Weltkrieg, zusammen mit der vorgelagerten November 1939 erliess General Besson, Stadt Basel, für alle von unserer Armeelei- Kommandant der für die “Opération tung gegen Nordosten und gegen Nordwesten Helvétie” vorgesehenen französischen geplanten Verteidigungsstellungen den linken Armeegruppe 3, Direktiven für eine allfällige oder rechten Eckpfeiler, der den Anschluss Intervention im Raum Basel. Um einer an die Maginotlinie beziehungsweise an den kleinräumigen Umgehung der Maginotlinie Westwall sicherzustellen hatte. Da General durch deutsche Truppen über den Rhein Guisan vor allem mit einem deutschen bei Basel durch das Birstal und über Les Angriff rechnete, wurde vom Oktober 1939 Rangiers in den Raum Belfort zu begegnen, bis zum Juni 1940 die Limmatstellung sah er vor, dass ein französisches Armee- ausgebaut. Ihr vollständiger Bezug durch das korps gegebenenfalls den Anschluss an den Gros der Feldarmee sollte aus Neutralitäts- linken Flügel der schweizerischen Armee- gründen aber erst erfolgen, wenn sich an der stellung herstellen sollte, um die südlichen nordöstlichen Grenze Angriffsvorbereitungen Ausgänge der Stadt Basel zu sperren und das abzeichneten. Dem historischen Betrachter Plateau von Gempen zu behaupten. Noch im fällt auf, dass die am linken Flügel der gleichen Monat rekognoszierten die beiden Armeestellung eingesetzte 4. Division sich Verbindungsoffiziere Garteiser und Barbey zwar im Raum Schauenburg-Bad am Ostrand die geplante Operation im Gelände. Sie des Plateaus von Gempen verankerte, aber orientierten anschließend General Guisan dieses selbst nicht in ihr Dispositiv einbezog. über die Ergebnisse. Die Gesprächspartner Sie überließ es vielmehr der Grenzbrigade 4, wurden sich bewusst, dass mit einem Vor- den Aufstieg des Gegners auf die beherr- sprung des deutschen Angreifers zu rechnen schende Höhe zu verzögern. Zu diesem war, da die Auslösung der französischen In- Zweck wurden drei Bataillone eingesetzt. tervention von der Zustimmung des schwei- Mit artilleristischer Unterstützung konnten zerischen Bundesrates und der französischen sie nicht rechnen. Auf dem Plateau, das sich Regierung abhing. Sie folgerten, dass durch als Standort für eine Reserve bestens geeig- zusätzliche Geländeverstärkungen und eine net hätte, befanden sich nur kleinere Spezial- Aufstockung der Deckungstruppen Zeit verbände. Der Grund für diese Aussparung gewonnen werden musste. Der Bau von ist zunächst im Mangel an Auszugstruppen Stellungen für die Artillerie einer französi- und Artillerieverbänden zu suchen. In der schen Division begann im März 1940. operativen Übung vom Januar 1939 wurde Anfangs Mai wurden weitere Truppen frei- deshalb die Anregung gemacht, mit General gestellt, um die Befestigungen im Stadtkern Gamelin Kontakt aufzunehmen, um im Fall von Basel zu vollenden und neue Arbeiten eines deutschen Angriffes die Lücke mit am Südrand der Stadt, im Hardwald und an französischen Truppen zu schließen. den Hängen des Plateaus von Gempen Entsprechende Gespräche führte im Juli 1939 aufzunehmen. Oberst Petitpierre in Paris. Er handelte im Für die Verstärkung der Deckungstruppen im Auftrag von Oberstkorpskommandant Henri Raum Basel – Gempenplateau standen drei Guisan, der von Bundesrat Minger für den Möglichkeiten offen. Man konnte sie der Fall eines Kriegsausbruches als General Armeereserve entnehmen, aus der Südfront ausersehen war. Beim Gedankenaustausch oder der Westfront herauslösen. General zeigte sich, dass die gegenseitigen Vorstel- Guisan mochte weder die Armeereserve noch lungen weitgehend übereinstimmten. Nach die Südfront schwächen. Er entschied sich für Kriegsausbruch wurden die Gespräche über Verbände der benachbarten Grenzbrigade 3; 12 L’importance opérationnelle du Plateau de Gempen durant la Seconde Guerre mondiale

Hans Senn

Lors du second conflit mondial, le Plateau colonel Petitpierre. Ce dernier négociait de Gempen et la ville frontière de Bâle ser- au nom du colonel commandant de corps vaient de point d’appui gauche ou droit Henri Guisan, que le conseiller fédéral pour toutes les positions défensives tour- Minger avait prévu de nommer au grade nées vers le nord-est et le nord-ouest, po- de général en cas de guerre. Il apparut sitions planifiées par le commandement de durant les discussions que les avis des notre armée. Ces points d’appui devaient deux parties se rejoignaient sur de nom- respectivement assurer la jonction avec la breux points. Après le début de la guerre, ligne Maginot et la ligne Siegfried. Etant les discussions se poursuivirent par l’inter- donné que le général Guisan s’attendait médiaire des officiers de liaison. En novem- avant tout à une attaque allemande, il bre 1939, le général Besson, commandant ordonna le renforcement de la position du groupe d’armée français prévu pour de la Limmat, opération qui se déroula l’«Opération Helvétie», édicta des directi- d’octobre 1939 à juin 1940. L’occupation ves pour une éventuelle intervention dans complète de cette position par le gros de le secteur de Bâle. Afin de contrer un l’armée de campagne n’était toutefois contournement limité de la ligne Maginot prévue qu’en cas de signes concrets attes- par les troupes allemandes à travers le tant de la préparation d’une attaque à la Rhin dans le secteur de Bâle (vallée de frontière nord-est, et ce pour des motifs liés la Birse) et à travers Les Rangiers dans le à la neutralité. L’observateur attentif à secteur de Belfort, il prévoyait le cas éché- l’histoire remarquera que la 4e division, ant qu’un corps d’armée français fasse la engagée sur l’aile gauche de la position jonction avec l’aile gauche de la position d’armée, s’est ancrée sur la bordure d’armée suisse, ce dans le but de barrer les orientale du Plateau de Gempen dans le sorties méridionales de la ville de Bâle et secteur de Schauenburg-Bad, sans toute- de tenir le Plateau de Gempen. Le même fois l’intégrer dans son dispositif. Elle mois, les deux officiers de liaison Garteiser laissa le soin à la brigade frontière 4 de et Barbey procédèrent à la reconnaissance retarder la progression ennemie vers les sur le terrain de l’opération planifiée. Ils hauteurs dominantes. Trois bataillons communiquèrent ensuite les résultats au furent engagés à cet effet, lesquels ne général Guisan. Les deux parties étaient pouvaient en aucun cas compter sur un conscientes de l’avantage de l’agresseur appui de l’artillerie. Sur le plateau – qui allemand, puisque le déclenchement de aurait été l’endroit idéal pour stationner l’intervention française dépendait de une réserve – se trouvaient uniquement l’approbation conjointe du Conseil fédéral des formations spéciales de petite taille. suisse et du gouvernement français. Ils en Comment expliquer une telle situation ? déduirent qu’il fallait gagner du temps en En raison surtout du manque de troupes renforçant le terrain et les troupes de d’élite et de formations d’artillerie. Lors de couverture. La construction de positions l’exercice opérationnel de janvier 1939, la pour l’artillerie d’une division française proposition fut donc faite de prendre commença en mars 1940. Au début du contact avec le général français Gamelin, mois de mai, d’autres troupes furent afin de pouvoir renforcer les troupes libérées, afin de terminer les fortifications suisses à l’aide de contingents français en au centre de la ville de Bâle et d’entrepren- cas d’attaque allemande. Les discussions dre des travaux à la bordure sud de la ville, eurent lieu en juillet 1939 à Paris, la dans le Hardwald et sur les flancs du délégation suisse étant menée par le Plateau de Gempen. 13 denn im Falle eines deutschen Angriffes Von den Verbänden der Grenzbrigade 3 aus Nordosten entfiel der Auftrag der Grenz- durfte er erst zwei Bataillone heranziehen. truppen an der Westfront. Dieser vorbehalte- Anfang Juni war absehbar, dass sich die ne Entschluss hatte allerdings den Nachteil, Kampfhandlungen der schweizerischen dass er aus neutralitätspolitischen Erwägun- Westgrenze nähern könnten. General Guisan gen erst in die Tat umgesetzt werden konnte, zog Truppen aus der Limmatstellung heraus, wenn die Absicht der deutschen Wehrmacht, um die Verbände im Jura zwischen Basel die Maginotlinie durch die Schweiz zu um- und Genf zu verstärken. Die strategische gehen, offensichtlich wurde. Geschah dies Lage der Schweiz hatte sich vollständig erst in letzter Stunde, gerieten die Verstär- geändert. Aus dem “Scharnierdetachement kungstruppen unter Zeitdruck. Sie konnten Gempen”, das den Aufmarsch der französi- sich nicht mehr in Ruhe auf ihre neue schen Interventionstruppen hätte decken Aufgabe vorbereiten. Im März 1940 erließ sollen, wurde nun ein Nahtdetachement, das der Oberbefehlshaber eine Ergänzung zum die Vermaschung zwischen den Truppen der Operationsbefehl für den Fall Nord, welche Limmatstellung und jenen der Westfront Bildung und Auftrag der “Division Gempen” garantieren musste. Dieser Auftrag erlosch, zum Inhalt hatte. Diese sollte aus Truppen nachdem Mitte Juli Teile der Feldarmee das der Grenzbrigaden 3 und 4 sowie des Stadt- Alpenreduit bezogen hatten. kommandos Basel zusammengesetzt und durch Oberst Du Pasquier befehligt werden. Die ergänzenden Anordnungen unterlagen strenger Geheimhaltung. Orientiert wurden vorerst nur der Kommandant des 2. Armee- korps und der Kommandant der Grenzbri- gade 3. Gleichzeitig gab General Besson neue Direktiven für eine allfällige Interven- tion im Raum Basel heraus. Darin erwähnte er das schweizerische “Scharnierdetachement Gempen”. Dieses werde dem französischen Korps bei dessen Eintreffen in der Schweiz unterstellt. Schweizerische Verbindungs- offiziere würden die Interventionsverbände an der Grenze erwarten und in ihre Einsatz- räume geleiten. Am 10. Mai 1940 eröffnete die deutsche Wehrmacht den Westfeldzug. Der rasche Erfolg der durch Luxemburg, Belgien und Holland geführten “Operation Sichelschnitt” zwang das französische Oberkommando am 19. Mai, die Armeegruppe Besson abzuzie- hen und im Brennpunkt der Ereignisse einzu- setzen. Am Tag darauf wurde Oberst Du Pasquier das Kommando über den Abschnitt der Division Gempen mit den sich darin befindlichen Truppen der Grenzbrigade 4 Hans Senn und des Stadtkommandos Basel übertragen. Dr. phil. hist., Generalstabschef von 1977–1980 14 Trois possibilités étaient envisageables secteurs d’engagement. pour le renforcement des troupes de cou- Le 10 mai 1940, l’armée allemande lança verture dans le secteur de Bâle – Plateau sa campagne vers l’ouest. Le rapide succès de Gempen. On pouvait les détacher de la du « coup de faucille » donné à travers le réserve de l’armée, du front méridional ou Luxembourg, la Belgique et la Hollande du front occidental. Le général Guisan ne (« Plan Jaune »), obligea le commande- voulait affaiblir ni la réserve ni le front ment français à rappeler, en date du sud. Il opta donc pour des formations 19 mai, le groupe d’armée Besson pour voisines, en l’occurence celles de la brigade l’engager au coeur des événements. Le frontière 3; car en cas d’attaque allemande lendemain, le commandement du secteur du nord-est, la mission des troupes de où stationnait la Division Gempen avec frontière sur le front ouest eut été annulée. ses troupes issues de la brigade frontière 4 Le grand désavantage de cette décision et du commandement de la ville de Bâle réservée était qu’elle n’aurait pu être mise fut confié au colonel Du Pasquier. Seuls en pratique - pour des raisons liées à la deux bataillons des formations de la politique de neutralité - que si l’intention brigade frontière 3 purent être mis à sa de l’armée allemande, à savoir contourner disposition. la ligne Maginot par la Suisse, devenait Début juin, on pouvait craindre un rappro- évidente. Et si un tel scénario s’était pro- chement des combats qui se déroulaient à duit à la dernière minute, les troupes de la frontière ouest de la Suisse. Le général renforcement auraient été sous la pression Guisan détacha des troupes de la position du temps. Dès lors, il leur devenait impos- de la Limmat afin de renforcer les forma- sible de se préparer calmement à leur tions stationnées dans le Jura entre Bâle nouvelle mission. En mars 1940, le com- et Genève. La situation stratégique de la mandant en chef de l’armée édicta un Suisse avait complètement changé. Le complément à l’ordre d’opération pour « détachement charnière de Gempen », le cas Nord, traitant de la formation et de qui aurait dû couvrir l’avancée des troupes la mission de la « Division Gempen ». d’intervention françaises, fut transformé en Cette division devait être composée de détachement de liaison chargé de garantir troupes des brigades frontière 3 et 4 ainsi la jonction des troupes de la position de que du commandement de la ville de Bâle. la Limmat avec celles du front ouest. Cet Elle devait être dirigée par le colonel Du ordre fut suspendu à mi-juillet, lorsque des Pasquier. Ces ordres complémentaires parties de l’armée de campagne eurent pris étaient soumis à un maintien du secret très position dans le réduit alpin. strict. Dans un premier temps, seuls le commandant du 2e corps d’armée et le commandant de la brigade frontière 3 furent informés. Simultanément, le général Besson édicta de nouvelles directives pour une éventuelle intervention dans le secteur de Bâle. Il y mentionna le « détachement charnière de Gempen », lequel serait sub- ordonné au corps français à son arrivée en Suisse. Des officiers de liaison suisses attendraient les formations d’intervention Hans Senn à la frontière pour les conduire vers leurs Dr en histoire, chef de l’Etat-major général de 1977–1980 15 Kurze Erläuterung zum Inventar der Kampf- und Führungsbauten der Kantone Solothurn, Basel-Stadt und Basel-Landschaft

Maurice Lovisa

Nach der Broschüre, die den Kantonen in der Minderheit und weisen im allgemeinen Neuenburg und Jura gewidmet war, möchte nicht die Qualität aus wie wenig später die dieses fünfte Heft den Blick auf den Kavernenbauten im Reduit (bemerkenswert Deutschschweizer Jura richten. Das Inventar ist dennoch die interessante kavernierte der Kampf- und Führungsbauten des VBS Artilleriestellung von ). umfasst im Kanton Solothurn ungefähr 400, in den beiden Halbkantonen Basel-Stadt und In den von Truppen geschaffenen Anlagen Festung Istein und den Bunkern entlang des Basel-Landschaft circa 1'000 Objekte. Der befinden sich auf den Aussenwänden oft Flusses, die französische mit der Maginot- grösste Teil der Anlagen stammt aus der künstlerische Dekorationen in Form von linie und vier zusätzlichen Linien in deren Zeit des Zweiten Weltkriegs und des Kalten Hoch- und Basreliefs. Dank der grossen Vorfeld sowie die schweizerische – eine der Krieges. Die betreffenden Kantone können Anzahl dieser Inschriften, die in den betref- wenigen sich bietenden Gelegenheiten, drei auf eine reiche Geschichte im Bereich fenden drei Kantonen existieren, kann man Konzeptionen für die Verteidigung eines Geländeverstärkung zurückblicken. Heraus- hier die Hauptthemen wiedergeben: Namen natürlichen Hindernisses wie des Rheins in ragend sind die Römerstadt Augusta Raurica von Schlachten aus der Schweizer Geschichte baulicher Hinsicht miteinander zu vergleichen. (Augst), die barocke Stadtbefestigung von (zum Beispiel Marignano, Morgarten, Calven, Solothurn und die ausgedehnte Feldbefesti- Giornico), Bezeichnungen aus der Tierwelt Schlussfolgerung gung auf dem Hauenstein aus dem Zeitraum (beispielsweise Marder, Fröscheneck, Sala- Auch wenn es sicherlich bedauerlich ist, 1914 –1918. Die in dieser Broschüre erfassten mander), weibliche und männliche Vornamen heute in Augst eine Tankmauer vorzufinden, Befestigungsbauten wurden in der ganzen (zum Beispiel Zusi, Vreni, Charlotte, Theo- die das römische Amphitheater durchläuft Tiefe des Raumes gebaut – sei es an der phil, Werner, Theodor), Namen von Einheits- (rufen wir uns hier trotzdem ins Gedächtnis, Grenze oder sei es in der “Armeestellung”, kommandanten, Soldaten oder Truppen, die dass die römischen Ruinen erst nach dem wo man sich vor allem auf die Nord-Süd- das Werk gebaut resp. besetzt haben (bei- Zweiten Weltkrieg ausgegraben worden Achsen konzentriert hat: Die Strasse von spielsweise Major Stöcklin, Oberst Engeli, sind), darf man gleichwohl diese Hunderte Liestal nach Oensingen über den Oberen Mitr Kp 51, San Kp II/4) sowie humoristi- von Bauten nicht einfach entfernen, weil sie Hauenstein-Pass besteht aus nicht weniger sche “Taufnamen” (zum Beispiel Villa aus der Sicht gewisser Historiker kein genü- als acht aufeinander folgenden Sperren! Alpenblick, Villa Gorgonsola, Mon Bijou). gend altes Kulturerbe darstellen. Gewisse Nebst diesen Inschriften, die oft ohne hohen Umnutzungsmöglichkeiten bestehen nämlich! Die Werke künstlerischen Anspruch geschaffen wurden, Die Umwandlung einer Rheinkasematte Die meisten Werke wurden von der Grenzbri- existieren manchmal Zeugnisse von wirkli- in Basel in eine Aussichtsterrasse und einen gade 4 angelegt (man findet gleichwohl auch chen Künstlern, die ihren Militärdienst in Umkleideraum für Badegäste sowie die Be- einige, die von den Grenzbrigaden 3 und 5, Befestigungen geleistet haben, zum Beispiel nützung einer zweiten Kasematte als Depot vom Stadtkommando Basel wie auch von der vom Basler Maler Fritz Pümpin (1901–1972). für einen Kanuklub beweisen, dass dieses vierten und fünften Division errichtet wur- Bemerkenswert ist, dass diese Tradition Erbe auch heute noch genutzt werden kann. den). Diese zeichnen sich im einzelnen nicht scheinbar auf eine ältere Epoche zurückgeht, Zuletzt noch ein Wort zu den fortifikatori- unbedingt durch ihre Bauqualität aus. Kenn- wie die reichlich mit Inschriften verzierte schen Überresten des Ersten Weltkriegs, die zeichnend ist vielmehr eine besonders grosse Felswand südlich von Grellingen zu bewei- nicht mehr dem Bund gehören und deshalb Anzahl Typenpläne, eine grosse bauliche sen scheint; diese stammen aus dem Ersten in den vorliegenden Inventaren nicht berück- Vielfalt, eine ziemlich schwache Panzerung Weltkrieg und wurden erst vor kurzem sichtigt werden konnten. Es läge nun an den und Bewaffnung. Daraus resultiert eine aus- restauriert. Behörden dieser drei Kantone, diese Relikte sergewöhnlich hohe Baudichte, wie man sie Hervorzuheben ist auch das Zusammentref- untersuchen zu lassen. nur selten in der Schweiz vorfindet: Bis zu fen dreier Arten von Uferbefestigungen am 19 Werke pro Laufkilometer, während man Rhein bei Basel: die deutsche mit ihrer normalerweise in den anderen Grenzabschnit- ten nur rund fünf Anlagen pro Kilometer antrifft. Die Mehrzahl der Objekte wurde als Maurice Lovisa Beton-Monolith gebaut. Die Felswerke sind Dipl. Architekt ETHL, Beauftragter des VBS für das Inventar der Kampf- und Führungsbauten 16 Bref commentaire à l'inventaire des ouvrages de combat et de commandement des cantons de Soleure, Bâle-Ville et Bâle-Campagne

Maurice Lovisa

Après la brochure consacrée aux cantons sont construits comme des monolithes A noter aussi la rencontre, à Bâle, de trois de Neuchâtel et du Jura, ce cinquième de béton. Les ouvrages sous roc sont en conception de fortification des berges cahier permet d’aborder l’étude du Jura minorité et ne présentent, en général, pas du Rhin : l’Allemagne avec sa forteresse Suisse allemand. L'inventaire des ouvrages la qualité de ce qui se fera un peu plus tard d'Istein et les fortins le long du fleuve, la de combat et de commandement du DDPS dans le réduit (à remarquer toutefois l'inté- France avec sa ligne Maginot et ses 4 lignes a porté, pour le canton de Soleure, sur ressante position d'artillerie sous roc de avancées et la Suisse. Une possibilité rare approximativement 400 objets et pour les Wenslingen). de comparer constructivement 3 concep- demi-cantons de Bâle-Ville et Campagne tions de défense d’un obstacle naturel sur environ 1000. La très grande majorité Les ouvrages réalisés par la troupe com- comme le Rhin. des ouvrages date de la période du deu- portent souvent des décorations artistiques xième conflit mondial et de la période dite sous la forme de reliefs en positif ou Conclusion de la guerre froide. négatif sur les parois extérieures. La forte S’il est certes regrettable de trouver Les cantons concernés recèlent une riche proportion de ces inscriptions retrouvées aujourd’hui, à Augst, un mur antichars histoire dans le domaine du renforcement dans les trois cantons concernés permet traversant l’amphithéâtre romain (rappe- du terrain, tout particulièrement avec la d'en révéler ici les principaux thèmes : lons tout de même ici que les ruines ville romaine d'Augusta Raurica (Augst) noms de batailles de l'histoire suisse (par romaines ont été dégagées après le second ou les fortifications baroques de la ville de exemple : Marignano, Morgarten, Calven, conflit mondial), on ne peut toutefois pas Soleure ou encore les impressionnantes Giornico); noms liés à la faune, probable- effacer ces centaines de constructions fortifications de campagne de la période ment avec un certain « deuxième degré » simplement parce qu’elles ne constituent 1914-1918 de la région du Hauenstein. Les (par ex. : Marder – martre, Fröscheneck – pas un patrimoine assez ancien au vu de fortifications recensées sont construites soit le coin des grenouilles, Salamander – sala- certains historiens aux idées un peu trop à proximité immédiate de la frontière soit mandre); prénoms féminins ou masculins étroites. sur la position dite « d'armée » où l'on s'est (par ex. : Zusi, Vreni, Charlotte, Theophil, Les possibilités de réaffectation existent ! surtout concentré sur les axes nord-sud en Werner, Theodor); noms des officiers La transformation d’une des casemates du les fortifiant sur toute leur profondeur : la commandant l'unité ou de soldats et/ou de Rhin à Bâle en plate-forme panoramique route de Liestal à Oensigen par le col du la troupe ayant occupés/construits l'ouvra- et vestiaire pour les baigneurs ainsi que Obere Hauenstein ne comporte pas moins ge (par ex. : Major Stöcklin, Oberst Engeli, l’utilisation d’une seconde casemate com- de 8 barrages successifs ! Mitr Kp 51, San Kp II/4); noms de bap- me dépôt d’une association de canotage tême humoristiques de l'ouvrage (par ex. : démontre qu’il est aussi possible d’utiliser Les ouvrages Villa Alpenblick, Villa Gorgonsola, Mon ce patrimoine à des fins utilitaires. Construits pour leur majeure partie par la Bijou). Ces éléments, souvent sans grande Paradoxalement il appartient aujourd’hui brigade frontière 4 (on trouve toutefois prétention artistique, sont parfois rempla- aux trois cantons concernés d’étudier les aussi quelques ouvrages édifiés par les br fr cés par des témoignages de véritables vestiges de la Première Guerre mondiale 3 et 5, par le commandement de la ville de artistes qui effectuaient leur service qui n’ont, quant à eux, pas bénéficié d’une Bâle et par la 4e et 5e division), ils ne se militaire, c’est le cas, par exemple, du étude vu qu’ils n’appartiennent plus à la distinguent pas particulièrement par leur peintre bâlois Fritz Pümpin (1901-1972). Confédération. Ils mériteraient sûrement qualité constructive : Il est intéressant de remarquer que cette aussi d'êtres étudiés et partiellement nombre de plans types particulièrement tradition semble remonter à une époque protégés! élevés, grande diversité constructive, plus ancienne comme semble le prouver cuirassement et armement assez faibles. la paroi rocheuse richement décorée d’in- Cela a pour résultat une des plus haute scriptions située au sud de Grellingen densité constructive de Suisse : remontant à la Première Guerre mondiale jusqu’à 19 ouvrages par kilomètre linéaire et récemment restaurée. alors qu’on trouve d'habitude une moyen- ne de 5 ouvrages par kilomètre dans les Maurice Lovisa autres secteurs. La majorité des ouvrages Architecte EPFL, chargé de l'inventaire des ouvrages de combat et de commandement du DDPS

17 Verzeichnis der Sperrstellen im Kanton Solothurn Répertoire des positions de barrage dans le canton de Soleure

Dorneck Gempenplateau Birseck Bruderholz Süd Dillmatt Dornachberg Gempen Rodris Neuhüsli Baumgarten Blattenpass Chälen Challhollen Hüslimatt Kienberg

Lützelhollen Lützelmündung Huggerwald

Scheltenpass Lange Brücke Balsthal Neu-Thierstein Oensingen

Salhöchi Gänsbrunnen Stüsslingen Binzberg Dicki Hinterhammer Däniken Langmattrain Gunzgen Solothurn Obererlinsbach Hausermüli Walterswil Matten Stierenberg Niderbuchsiten

Belchen Aeussere Klus Unter Hauenstein Innere Klus Balm Lochhus Trimbach Passwangtunnel Hägendorf St. Wolfgang Rankwog Helfenberg Santel Holderbank Winznau Limmern Zullmatt Lobisei

0102030 40 50 Km

18 Verzeichnis der Sperrstellen in den Kantonen Basel-Stadt und Basel-Landschaft

Répertoire des positions de barrage dans les cantons de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne

Basel-Rheinufer Breite Bruderholz Süd Elsässerbahn EW Birsfelden Kleinbasel St. Albanteich St. Jakob Gempenplateau Augst St. Margrethen Hülftenschanz Altenberg Autobahn A2 Birch Beuggen Muttenz Chuzenchopf Rütihard Dumberg Limperg Giebenach Schauenburg Wartenberg Talhof Angenstein Basel Dorneck Winterhollen Talhus Birseck Blattenpass Chessiloch Grellingen Reinach Farnsburg Dornach Liestal Laufen Buuseregg Sissach Chüller West Rünenberg Laufen Sunnenberg Wintersingen Waldenburg Lützelmündung Junkerhof Huggerwald Chälen Belchen Rothenfluh Nord Titterten Unter Hauenstein Sissach Reigoldswil Diegten Staufenhof Ober Läufelfingen Wintersingeregg Hauenstein Schafmatt Chräiegg Kilchberg Lochhus Schönthal Waldenburg Sperrstellen von nationaler Bedeutung Positions de barrage d’importance nationale Sperrstellen von regionaler Bedeutung Positions de barrage d’importance régionale Sperrstellen von lokaler Bedeutung Positions de barrage d’importance locale

0102030 40 50 Km

19 Sperrstelle Gänsbrunnen

Position de barrage Gänsbrunnen de Gänsbrunnen

La barricade routière dans le défilé fut construite en 1937. Les fortins et abris attenants étaient terminés fin 1942. Gäns- brunnen et « Binzberg » faisaient partie du dispositif de la brigade frontière 3, alors

1 que la plupart des positions de barrage du canton de Soleure étaient occupées par la brigade frontière 4. Die Sperrstelle besteht aus einem historischen La position est construite autour d’un Kern in der Klus von Gänsbrunnen und einer noyau historique dans la cluse de Gäns- La cluse de Gänsbrunnen offre la con- Erweiterung in Richtung Binzberg. Sie brunnen et se prolonge en direction du nexion la plus courte entre le Moyen-Pays enthält aktuell drei Infanteriebunker (zwei « Binzberg ». Elle comprend actuellement et le plateau de Delémont. Son importance davon waren ursprünglich mit 8,4 cm Kano- trois fortins d’infanterie (dont deux étaient stratégique est donc très grande. La batail- nen ausgerüstet), zwei Felskavernen als Un- originellement équipés de canons 8,4 cm), le des Soleurois contre l’envahisseur terstände, eine Strassenbarrikade und sieben deux cavernes servant d’abris, une barri- français en 1798 dans la cluse a également moderne Unterstände. cade routière et sept abris modernes. marqué l’histoire régionale de Soleure.

Die Strassenbarrikade im Engpass wurde 1937 gebaut. Die dazugehörenden Bunker und Unterstände wurden bis Ende 1942 fertiggestellt. Gänsbrunnen gehörte mit Binz- berg zur Grenzbrigade 3, während das Gros der Sperrstellen im Kanton Solothurn von der Grenzbrigade 4 besetzt wurde.

Die Klus von Gänsbrunnen bietet die kürzeste Verbindung vom Mittelland ins Delsberger Becken, und hat damit grosse strategische Bedeutung. Für die Regionalgeschichte von Solothurn bedeutsam ist zudem der Kampf der Solothurner 1798 in der Klus gegen die eindringenden Franzosen.

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1.2.6:Schussfeldpanorama vom Infanterie- bunker Gänsbrunnen Tunnel mit dem Bahnhof Gänsbrunnen am Nordportal des Weissensteintunnels Der Grundrissplan und die Innenansicht lassen die nachträgliche Umrüstung von 8,4 cm Feldkanone auf 4,7 cm Panzerab- wehrkanone mit Pivotlafette erkennen 3.4: Der Bunker Bahnhof Süd ist mit Bruch- steinen verkleidet; Kampfstand mit Tiefschuss-Ständerlafette für Maschinen- gewehr 5.7: 8,4 cm Feldkanonenstand Gänsbrunnen Ost, mit Innenansicht

5 1.2.6:Champ de tir du fortin d’infanterie « Gänsbrunnen-Tunnel » avec la gare de Gänsbrunnen, au portail nord du tunnel du « Weissenstein » Sur le plan et la vue intérieure, on devine le remplacement ultérieur du canon de campagne de 8,4 cm par un canon antichars de 4,7 cm sur affût à pivot 3.4: Le fortin « Gare-sud » est revêtu de pierres de taille; position pour mitrail- leuse avec affût à flasques pour tir en dépression 5.7: Position pour canon de campagne 8,4 cm de « Gänsbrunnen Est », avec vue intérieure

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21 Sperrstelle Scheltenpass Scheltenpass Position de barrage du Scheltenpass

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Die Sperrstelle an der Westseite des Schel- La position de barrage, située sur le côté tenpasses besteht aus einem Geländepanzer- ouest du « Scheltenpass », comprend un hindernis und einer Anzahl von Bunkern. obstacle antichars terrain et un certain nombre de fortins. Im Zweiten Weltkrieg wurde die Sperrstelle erst im Sommer 1940 besetzt. Der Bau der Lors de la Seconde Guerre mondiale, la Infanteriebunker, ausgeführt durch das position de barrage ne fut occupée qu’à Baudetachement “Renfer”, war im Frühjahr l’été 1940. La construction des fortins 1942 beendet. Bereits im November 1942 d’infanterie, effectuée par le détachement wurden aber die Scharten von vier Ständen de construction « Renfer », fut terminée au umgebaut. printemps 1942. Les embrasures de quatre 2 postes furent transformées en novembre Der Scheltenpass war historisch-strategisch 1942 déjà. ein wichtiger Übergang vom Mittelland ins Delsberger Becken und weiter in den Jura. D’un point de vue historico-stratégique, le Eine Gedenktafel auf der Passhöhe erinnert « Scheltenpass » a toujours été un impor- an den Bau der Strasse durch Truppen im tant passage du Moyen-Pays vers le plateau Ersten Weltkrieg. Die Sperrstelle hat hohen de Delémont et vers le Jura. Une plaque didaktischen Wert, da noch die Hauptbestand- commémorative posée au sommet du col teile einer Talsperre (Geländepanzerhindernis rappelle la construction de la route, exécu- und darauf wirkende Infanteriebunker) über- tée par la troupe durant la Première Guer- sichtlich erkennbar sind. re mondiale. La position de barrage a une valeur didactique élevée étant donné que les parties principales du barrage de vallée (obstacle antichars terrain et fortins d’in- fanterie s’appuyant sur ce dernier) sont encore reconnaissables dans le terrain. 3

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1: Blick von Norden gegen die Scheltenpass- höhe 2: Gedenktafel an der Scheltenpassstrasse 3: Gut erhaltene Tarnmalerei 6 4 .5: Das Geländepanzerhindernis besteht aus einbetonierten Eisenbahnschienen 6.8: Eingeschossiger Maschinengewehrstand Nasenboden; Grundrissplan des Bunkers und Ansicht der Schartenseite 7: Innenansicht der Türe einer Waffenstellung

1: Vue depuis le nord vers le sommet du « Scheltenpass » 2: Plaque commémorative sur la route du « Scheltenpass » 3: Peinture de camouflage bien conservée 4 .5: L’obstacle antichars terrain est constitué de rails de chemin de fer bétonnés 6.8: Fortin pour mitrailleuses « Nasenboden »; plan du fortin et vue sur l’embrasure 7: Vue intérieure de la porte d’une position d’armes

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23 Dorneck Sperrstelle Dorneck Position de barrage de Dorneck

Die Sperrstelle liegt auf der Kantonsgrenze Basel-Landschaft – Solothurn. Auf Solothur- ner Boden befinden sich zwei Waffenstel- lungen und ein Beobachtungsposten im Perimeter der Ruine Dorneck. Drei Waffen- stellungen und Unterstände sind im Burgfel- sen südlich der Burg eingerichtet. Weitere Schwerpunkte der Sperrstelle liegen zum einen nördlich unterhalb der Burg und östlich des Schlosshofes (Baumgarten), zum anderen auf Baselbieter Boden bei Hollenberg.

Mit dem Bau der einzelnen Befestigungs- anlagen begannen die Truppen der Grenzbri- gade 4 im Herbst 1939. Das Geländepanzer- hindernis wurde nach Plänen vom BBB durch eine Baufirma im März 1941 errichtet.

Die Bedeutung dieser Sperrstelle liegt in der Befestigungskontinuität von der mittelalterli- chen Burg (13./14. Jh.) über die neuzeitliche Festung (16./17. Jh.) bis hin zur modernen Waffenstellung. Im 17./18. Jh. formierte sich um Dorneck immer wieder der Widerstand gegen Transgressionsversuche zwischen Frankreich (Elsass) und Vorderösterreich (Fricktal). Im Konzept der Grenzbefestigung von 1935/36 hatte diese Sperrstelle die Auf- gabe, den Zugang auf das Gempenplateau zu kontrollieren.

La position de barrage est située sur la frontière cantonale Bâle-Campagne – 1 Soleure. Sur sol soleurois se trouvent deux positions d’armes et un poste d’observation dans le périmètre de la ruine de Dorneck. fortifications à l’automne 1939. L’obstacle sion des Français () et des Habs- Trois positions d’armes et abris sont antichars terrain a été construit en mars bourg (Fricktal) se cristallisa toujours construits dans la roche, au sud du château. 1941 par une entreprise de construction, autour de Dorneck. Dans la conception Les autres ouvrages principaux de la d’après les plans du BBB. des fortifications de frontière de 1935/36, position se trouvent d’une part au nord, en cette position de barrage avait pour dessous du château, et à l’est de la cour L’importance de cette position de barrage mission de contrôler les accès au Plateau du château (jardin arboré), et d’autre part réside dans la continuité des fortifications de Gempen. près d’Hollenberg, sur le territoire de de l’époque moyenâgeuse (XIIIe et XIVe Bâle-Campagne. siècles) en passant par l’époque baroque (XVIe et XVIIe siècles) jusqu’à l’époque Les troupes de la brigade frontière 4 ont dite moderne. Au XVIIe et XVIIIe siècles, commencé la construction des diverses la résistance contre les tentatives d’agres-

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1.3.4: Der Infanteriekanonenschild vor dem äusseren Zwingertor zeigt deutlich die Kontinuität der Verteidigungsidee; die Feuerlinie der barocken Bastion hat praktisch dieselbe Richtung wie die des davorliegenden Schildes 2: Panoramabild vom Beobachtungsposten auf dem Turm der Burgruine Dorneck 5: Zugemauerter Eingang eines Unterstandes im Felsen südlich der Burgruine

1.3.4: Le bouclier pour canon d’infanterie devant la porte extérieure montre clairement la continuité de l’idée de défense; l’orientation de la ligne de feu du bastion baroque est pratiquement la même que celle du bouclier situé à l’avant. 2: Image panoramique depuis le poste d’observation sur la tour de la ruine de Dorneck

5: Entrée murée d’un abri creusé dans la roche au sud de la ruine 5

25 Sperrstelle Unter Hauenstein Position de barrage d’Unter Hauenstein Unter Hauenstein

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Die Sperrstelle am Unteren Hauenstein be- Das bestehende Geländepanzerhindernis bei qu’un adversaire puisse atteindre les steht aus fünf Schwerpunkten: bei Adliken Adliken wurde im Mai 1941 ergänzt und sommets, positions idéales pour l’artillerie. an der Strasse nach Wisen, auf der Passhöhe verstärkt. Les planifications se succédèrent ainsi nördlich vom Dorf Hauenstein sowie west- depuis la Première Guerre mondiale lich von Hauenstein nahe der Batteriestellung Die Sperrstelle hat einen hohen didaktischen (fortifications du Hauenstein, « tête de Gsal am Chesselberg auf Solothurner Boden Wert, da auf engem Raum eine Vielzahl von pont d’Olten »). und bei Pulfisei und Bizenfeld auf Baselbie- unterschiedlichen Befestigungselementen La construction de trois positions d’artille- ter Boden. zu sehen und teilweise sogar in ihrer typolo- rie sur le « Muregg » débuta en décembre gischen Entwicklung erkennbar ist. 1940 et se termina en juin 1942. Le déta- Die Passstrasse ist seit römischer Zeit eine chement de construction « Renfer » cons- bedeutende Verkehrsverbindung. In den truisit en 1940 la batterie de « Gsal » pour strategischen Überlegungen des 19. Jh.s les canons 12 cm. L’ouvrage de « Pulfisei » wurde der gut fahrbare Pass als problema- Cette position de barrage s’articule autour près de la vieille route du Hauenstein a été tische Stelle erachtet, denn es galt zu ver- de cinq points forts: près d’Adliken sur la construit en 1944. L’obstacle antichars hindern, dass ein Gegner die artilleristisch route menant à Wisen, au sommet du col terrain existant près d’Adliken a été günstigen Höhen erreichen konnte. Entspre- au nord du village d’Hauenstein, à l’ouest complété et renforcé en mai 1941. chend zahlreich sind die Ausbaupläne seit d’Hauenstein près de la batterie de « Gsal dem Ersten Weltkrieg (“Festung Hauen- am Chesselberg » sur sol soleurois et près La position de barrage a une grande stein”, “Brückenkopf Olten”). de Pulfisei et Bizenfeld sur le territoire de valeur didactique car une grande diversité Im Dezember 1940 wurde mit dem Bau Bâle-Campagne. d’éléments de fortification est reconnaissa- von drei Geschützständen auf der Muregg ble. On devine même partiellement l’évolu- begonnen, die im Juni 1942 bezugsbereit La route du col est une importante liaison tion typologique de ces éléments. waren. Das Baudetachement “Renfer” baute routière depuis l’époque romaine. Dans les 1940 die Batteriestellung Gsal für 12 cm réflexions stratégiques du XIXe siècle, le Kanonen. Das Werk Pulfisei an der Alten col posait problème en raison de sa bonne Hauensteinstrasse ist 1944 errichtet worden. praticabilité car il importait d’empêcher

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3 1: Blick aus nordöstlicher Richtung auf das Dorf Hauenstein 2.3: Rück- und Vorderansicht eines 7,5 cm Feldkanonenschildes 4: 8,4 cm Feldkanonenstand Reisen Ost, Läufelfingen 5: Felswerk Pulfisei, Läufelfingen, mit Scharten für Tankbüchse, Beobachter und Maschinengewehr; links unten der Bunkereingang auf der Schartenseite 6: Getarnter Tankbüchsenstand (Umbau eines ehemaligen Feldkanonenschildes) 7: 7,5 cm Feldkanonenschild auf offenem Feld südlich des Dorfes Hauenstein (heute abgebrochen)

1: Vue depuis le nord-est sur le village d’Hauenstein 2.3: Vues arrière et avant d’un bouclier pour canon de campagne 7,5 cm 4: Position pour canons de campagne de 8,4 cm « Reisen Est », Läufelfingen

5: Ouvrage sous roc « Pulfisei », Läufelfingen, 5 avec ses embrasures pour arquebuse antichars, poste d’observation et mitrail- leuse; à gauche en bas : l’entrée du fortin 6: Position camouflée pour arquebuse antichars (aménagement d’un ancien bouclier pour canon de campagne) 7: Bouclier aujourd’hui détruit pour canon de campagne 7,5 cm au sud du village d’Hauenstein

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27 Sperrstelle Belchen Position de barrage de Belchen

Belchen

Die Sperrstelle am Belchen besteht aus zwei Schwerpunkten. Zum einen auf der Basel- bieter Seite am Chilchzimmersattel, dem Übergang zwischen - und Frenkental, mit einem Infanteriebunker und einem Geländepanzerhindernis; zum anderen an der Challhöchi mit einem eindrücklichen Geländepanzerhindernis mit flankierenden Infanteriebunkern, einem Unterstand am Chambersberg und drei Unterständen oder Kavernen südlich der Belchenflue.

Das Gebiet Hauenstein-Belchen gehörte im Ersten Weltkrieg mit zahlreichen Feldbefesti- gungen zur “Festung Hauenstein”. Der öst- liche Teil um den Unteren Hauenstein war als “Brückenkopf Olten” ebenfalls stark befestigt. Deshalb wurde in dieser Zeit auch die Fahr- strasse Langenbruck-Schönthal-Eptingen von Truppen erbaut. Im Kurs für Ingenieur- offiziere wurde 1936 ein Projekt für eine Panzerturmanlage entworfen, das aber nie realisiert wurde. Mit Rekognoszieren und dem Bau von permanenten Befestigungsanlagen wurde im Raum Belchen erst Anfang 1941 begonnen.

Das gut erhaltene Geländepanzerhindernis auf der Challhöchi mit den Durchlässen und Strassenbarrikaden und die flankierenden Bunker mit ihren unterschiedlichen Typen von Tarnungen (Holzbau, Rabitz-Fels) 1 machen den Wert dieser Sperrstelle aus.

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1:Blick von Südwesten auf das Geländepanzerhindernis auf der Challhöchi 2-5: Schnitt, Grundrissplan und Ansichten des Infanteriebunkers Challhöchi Ost; der Infanteriebunker ist aus einem schon bestehen- den Schild entstanden; die Blockbaukonstruktion ist als Tarnung auf den Beton gemalt, das Dach kulissenartig aufgesetzt 6:Sicht auf die Werke Challhöchi Südost, Südwest und West 4 7:Als Felsblock getarnter Infanteriebunker Challhöchi West

La position de barrage de Belchen s’articule autour de deux points forts. 1:Vue du sud-ouest sur l’obstacle antichars terrain du « Challhöchi » L’un situé du côté de Bâle-Campagne sur 2-5: Coupe, plan et vues du fortin d’infanterie « Challhöchi Est »; le fortin d’infanterie a été construit à partir d’un bouclier déjà existant; la le « Chilchzimmersattel » (passage entre construction en rondin est dessinée sur le béton et le toit constitue un l’« Ergolztal » et le « Frenkental »), avec véritable décor de théatre un fortin d’infanterie et un obstacle anti- 6:Vue sur les ouvrages « Challhöchi Sud-Est, Sud-Ouest et Ouest » chars terrain; l’autre sur le « Challhöchi » 7:Fortin d’infanterie « Challhöchi Ouest » camouflé sous forme de rocher avec un impressionnant obstacle antichars terrain flanqué de fortins d’infanterie, d’un abri sur le « Chambersberg » et de trois abris ou cavernes au sud de « Belchenflue ».

La région d’Hauenstein-Belchen faisait partie, au temps de la Première Guerre mondiale et au même titre que de nom- breuses fortifications de campagne, des fortifications du Hauenstein. La partie est autour d’« Unter Hauenstein » était également fortement renforcée en tant que « tête de pont d’Olten ». C’est pourquoi la route Langenbruck-Schönthal-Eptingen a également été construite par des troupes 6 à cette époque. Lors du cours pour les officiers ingénieurs en 1936, on esquissa un projet d’ouvrage à tourelle, lequel ne fut pourtant jamais réalisé. Les travaux de reconnaissance et de construction des fortifications perma- nentes dans le secteur de Belchen ne commencèrent qu’au début de 1941.

L’obstacle antichars terrain du « Chall- höchi » et ses passages, ses barricades routières et ses fortins de flanquement camouflés de différentes manières (cons- truction en bois, roche en treillis) font la valeur de cette position de barrage, qui est encore très bien conservée. 7

29 Sperrstelle Gempenplateau Gempenplateau Position de barrage du Plateau de Gempen

Bei dieser Sperrstelle handelt es sich eigent- lich um vorbereitete Stellungen für die mobile Feldartillerie. Eine Batteriestellung mit ursprünglich vier Geschützen befindet sich am Rande des Geländes der Schiess- anlage “Sichtern” auf Baselbieter Boden, die beiden anderen Batteriestellungen liegen bei Munimatt und Rebholden über Nuglar-St. Pantaleon (SO).

Die Besonderheit dieser Artilleriestellungen für 7,5 cm und 15 cm Geschütze zeigt sich darin, dass einzelne davon offensichtlich auch für die Benützung durch französische Artillerie (7,5 cm Kanone und 15,5 cm Haubitze) konzipiert wurden. Mit dem Bau der Geschützstellungen wurde im Mai 1940 begonnen; ausgeführt wurden die Bauarbei- ten vom Baudetachement “Renfer”.

Von den insgesamt acht Batteriestellungen 1 am Rande des Gempenplateaus sind die in dieser Sperrstelle zusammengefassten Objekte die am besten erhaltenen.

Nous sommes ici en présence de positions Laufgraben préparées pour l’artillerie de campagne. Une batterie prévue à l’origine pour quatre pièces se trouve en bordure du stand de tir «Sichtern» sur le territoire de Bâle- Rampe Campagne, les deux autres positions de batterie se trouvant près de Munimatt et Rebholden sur Nuglar-St. Pantaleon (SO).

La particularité de ces positions d’artillerie prévues pour des pièces de 7,5 et 15 cm Laufgraben réside dans le fait qu’une partie d’entre elles ont apparemment été conçues pour 2 être utilisées par l’artillerie française (canons de 7,5 cm et obusiers de cam- pagne de 15,5 cm). La construction des positions débuta en mai 1940; les travaux de construction ont été effectués par le détachement de construction « Renfer ».

Parmi les huit batteries situées en bordure du Plateau de Gempen, les objets regrou- pés dans cette position de barrage sont les mieux conservés. 3

30 1.7: Ehemaliger 15 cm Schwere Feldhau- bitzen-Stand Talchacher Ost, Liestal 2-4.6.9:15 cm Schwere Feldhaubitzen- Stände am Brunnenbachrain, Nuglar-St. Pantaleon; Grundriss, Schnitt, zugemauerter Geschützein- lass, Mannschaftseingang und 4 Schartenseite 5.8: 7,5 cm Feldkanonen-Stand Rebholden Mitte Ost, Nuglar-St. Pantaleon; zugemauerter Mannschaftseingang und Innenansicht

1.7: Ancienne position pour obusier de campagne lourds 15 cm de « Talchacher Est », Liestal 2-4.6.9:Positions pour obusier de campagne lourds 15 cm dans le « Brunnenbach- rain », Nuglar-St. Pantaleon ; plan, coupe, embrasure murée, entrée pour la troupe et façade avec embrasure 5.8: Position pour canon de campagne 7,5 cm de « Rebholden Centre-Est », Nuglar-St. Pantaleon ; entrée murée et vue intérieure

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31 Sperrstelle Basel-Rheinufer Position de barrage de la rive du Rhin à Bâle

Die Sperrstelle Rheinufer-Wettsteinbrücke enthält heute noch sechs Objekte.

Diese Verteidigungslinie am südlichen und 1 westlichen Rheinufer war im Raum Basel die erste wirksame Abwehrlinie für Angriffe aus dem Norden. Der Rhein hätte nach einer für diesen Fall vorgesehenen Sprengung der Brücke ein starkes Panzerhindernis gebildet. Après le retrait du gros de l’armée dans 1:Situationsplan der Sperrstelle am Rheinufer Die Bunker, die mit Maschinengewehren le Réduit, on décida, en cas d’attaque 2:Letzitor und Letziturm der spätmittelalter- ausgerüstet waren, wurden bis Mitte Juni ennemie, de déclarer Bâle ville ouverte et lichen Stadtbefestigung 1940 fertig gestellt. de ne la défendre ni à la périphérie ni en 3.5:Infanteriebunker am südwestlichen Brückenkopf der Wettsteinbrücke son centre. On voulait ainsi éviter toute . Nach dem Rückzug des Gros der Armee ins destruction. 4 6:Schnitt und Ansicht des Maschinengewehr- standes Letzischanze Ost, eingebaut in die Reduit entschied man, bei einem allfälligen 1911 aufgeschüttete Plattform am Rhein Angriff Basel als offene Stadt zu erklären Ce n’est qu’en septembre 1944, alors que 7:Blick von der Wettsteinbrücke rheinauf- und diese nicht zu verteidigen, weder an der la ligne de front se rapprochait dangereu- wärts; aus der Uferböschung ragt der Peripherie, noch in der Innenstadt. Zerstö- sement de Bâle, que l’on envisagea à Maschinengewehrstand Mühleberg, im rungen sollten nicht vorgenommen werden. nouveau certaines mesures. Hintergrund (Bildmitte) die Letziturm- Terrasse

Erst im September 1944, als sich die Front- Bien que la ville de Bâle ait été fortifiée linie Basel bedrohlich näherte, wurden par de nombreux ouvrages en 1939/40, 1:Plan de situation de la position de barrage wieder bestimmte Massnahmen ins Auge seules quelques reliques de cette phase de de la rive du Rhin gefasst. fortification urbaine du XXe siècle sub- 2:La « Letzitor » et la « Letziturm » datant du Haut Moyen-Age sistent encore. La position de barrage a été . Obwohl die Stadt Basel 1939/40 mit zahl- 3 5:Fortin d’infanterie à la tête de pont sud- classée parmi les ouvrages d’importance ouest du « Wettsteinbrücke » reichen Militärbauten befestigt wurde, sind nationale en raison de sa visibilité et de 4.6:Coupe et vue du fortin pour mitrailleuse de heute nur noch wenige Relikte dieser Stadt- la stratification des diverses phases de la « Letzischanze Est », intégré à la terrasse befestigungsphase des 20. Jahrhunderts fortification dans le secteur de St. Alban. érigée en 1911 au bord du Rhin vorhanden. Die Sperre wurde wegen ihrer Sichtbarkeit und der Stratifikation ver- schiedener Befestigungsphasen im Raum St. Alban als national bedeutsam eingestuft.

La position de barrage de la rive du Rhin / « Wettsteinbrücke » contient aujourd’hui encore six objets.

Cette ligne de défense située sur la rive gauche du Rhin était la première ligne de défense véritablement efficace dans le secteur de Bâle contre les attaques venant du nord. En cas de destruction volontaire des ponts – scénario envisagé en cas d’attaque – le Rhin aurait formé un solide obstacle antichars. Les fortins, équipés de mitrailleuses, furent terminés à la mi-juin 1940.

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7:Vue depuis le « Wettsteinbrücke » vers l’amont du Rhin; dans le talus bordant la rive, on aperçoit le fortin pour mitrailleuse de Mühleberg ; à l’arrière-plan (au centre de l’image), la terrasse de la « Letziturm » 6

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33 Sperrstelle Hülftenschanz Hülftenschanz Position de barrage d’Hülftenschanz

Die ausgedehnte Sperrstelle erstreckt sich von Pratteln über und Füllins- dorf bis nach Liestal und umfasst gegen- wärtig noch 107 Objekte.

Erste Pläne für die Sperrstelle wurden im Kurs für Ingenieuroffiziere 1935 entwickelt. Nach Plänen des BBB begannen im August 1938 Baufirmen mit dem Errichten der Infanteriebunker Hülften und Buholz, die im März 1939 im Rohbau fertig waren. Das dazugehörende Geländepanzerhindernis wurde im Mai 1937 durch Genietruppen erstellt. Nach der Mobilmachung im Sep- tember 1939 begannen die hier stationierten Truppen der Grenzbrigade 4 zahlreiche Betonstände zu bauen, so dass bis zum Ende des Krieges über 70 Betonwerke und Unter- stände entstanden.

Die Bedeutung dieser Sperrstelle liegt in der topographischen Lage: zu allen Zeiten war 1 hier der Hauptzugang von Norden her in den Tafeljura und über die beiden Hauenstein- pässe ins Mittelland. Aus dem 17. Jh. sind œuvre fut terminé en mars 1939. L’obstacle Cette position de barrage a également une Schanzen bekannt. Historisch bedeutsam für antichars terrain attenant a été construit grande importance au niveau didactique, die Region ist die Hülftenschanz mit dem par des troupes du génie en mai 1937. en raison de la variété d’éléments de Schlachtdenkmal (1833: Kantonstrennung Après la mobilisation du mois de septem- fortification construits sur un espace BS/BL). 1895 wurde auf Blötzen (heute bre 1939, les troupes de la brigade frontière restreint. Friedhof Pratteln) eine Artillerieschanze zu 4 stationnées dans la région s’attaquèrent Übungszwecken eingerichtet, die allerdings à la construction de nombreux abris en bereits 1907 wieder aufgegeben wurde. béton. Jusqu’à la fin de la guerre, ce ne sont Diese Sperrstelle hat auch didaktisch einen pas moins de 70 ouvrages en béton qui hohen Stellenwert, da auf engem Raum eine virent ainsi le jour. Vielzahl von unterschiedlichen Befestigungs- elementen erhalten sind. L’importance de la position de barrage réside dans sa situation topographique: de tout temps, cette région a été la porte d’entrée principale depuis le nord vers Cette vaste position s’étend de Pratteln à le plateau du Jura et vers le Moyen-Pays Liestal à travers Frenkendorf et Füllins- à travers les deux cols d’Hauenstein. dorf et comprend actuellement encore Des redoutes du XVIIe siècle nous sont 107 objets. connues. La position de barrage d’Hülf- tenschanz et son monument commémoratif Les premiers plans pour cette position de sont historiquement importants pour la barrage ont été développés lors du cours région (1833: division du canton BS/BL). pour officiers ingénieurs de 1935. En août En 1895, une redoute d’artillerie fut érigée 1938, des entreprises de construction com- sur le « Blötzen » (aujourd’hui devenu le mencèrent à ériger les fortins d’infanterie cimetière de Pratteln) à des fins d’exercice, de « Hülften » et de « Buholz » d’après les ouvrage qui fut par ailleurs abandonné en plans du BBB, ouvrages dont le gros 1907 déjà. 2

34 Pratteln

Augst

3 Liestal

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8: Ausgeräumter Beobachterstand im 4 Infanteriewerk Schönenberg, Pratteln 9: Höckerreihe am Dorfrand von Pratteln 10: Infanteriebunker Rösli am Adlerpass, Pratteln 11: Brüstungsmauer aus Bruchstein, Minenwerfer-Stellung Munzachberg, Liestal

7 1.2: L’ouvrage d’infanterie « Hülftenschanz » se cache sous la grange; les embrasu- 1.2: Unter der grossen Scheune verbirgt sich res sont camouflées à l’aide de treillis das Infanteriewerk Hülftenschanz; die métallique tendu et peint Schartenseite ist mit aufgespanntem und 5 3.4: Barricade à tirettes bemaltem Rabitz getarnt 5: Barricade routière sur route pavée 3.4: Zugschienenbarrikaden près de la cour du « Schönenberg », 5: Strassenbarrikade mit Kopfsteinpflästerung Pratteln beim Hof Schönenberg, Pratteln 6.7: Plan de situation et détails de 6.7: Situationsplan und Detail der ehemaligen l’ancienne barricade routière double doppelten Strassenbarrikade bei der près de la « Hülftenschanz »; les routes Hülftenschanze; die Strassen konnten mit pouvaient être bloquées avec des Betonmauern auf Rollen blockiert werden blocs en béton mobiles 8: Poste d’observation aujourd’hui vide dans l’ouvrage d’infanterie du « Schönenberg », Pratteln 9: Rangée de « toblerones » en bordure du village de Pratteln

8 10: Fortin d’infanterie de « Rösli » sur le « Adlerpass », Pratteln 11: Parapet en pierres de taille, position de lance-mines « Munzachberg », Liestal

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35 Sperrstelle Farnsburg Position de barrage Farnsburg de Farnsburg

Die Sperrstelle enthält heute noch 44 Bunker und Unterstände. Dazu gehört auch das ein- drückliche Geländepanzerhindernis (Tank- mauer mit integrierten Waffenstellungen) zwischen dem Farnsberg und dem Wischberg südlich von . Am Geländepanzer- hindernis arbeiteten die Genietruppen der 4. Division vom Herbst 1939 bis Juni 1940. Zur selben Zeit wurden auch die zahlreichen Betonstände errichtet.

Im Mittelalter erhob sich auf dem Farnsberg die Farnsburg, die bis 1798 als Basler Land- vogteischloss diente. In den Burgfelsen ein- gebaut wurde ein grosser Artilleriebeobach- ter. Im Konzept der Grenzbefestigung von 1936 war dieser Sperrstelle, zusammen mit der benachbarten auf der Buuseregg, die Auf- gabe zugedacht, eine grossräumige Umge- hung der Sperrstelle Hülften zu verhindern.

Von besonderem denkmalpflegerischem Interesse an dieser Sperrstelle ist einerseits 1 der Artilleriebeobachter im Bereich der mittelalterlichen Burg, andererseits das Geländepanzerhindernis mit den integrierten Waffenstellungen.

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La position regroupe actuellement 44 fortins et abris. L’impressionnant obstacle antichars terrain (mur antichars avec positions d’armes intégrées) situé entre le « Farnsberg » et le « Wischberg » au sud d’Hemmiken en fait également partie. L’obstacle fut construit par les troupes du génie de la 4e division entre l’automne 1939 et juin 1940. Les nombreux ouvrages bétonnés furent également érigés à la même époque.

Au Moyen-Age, le « Farnsburg » se dressait sur le « Farnsberg ». Il fut le château du bailli bâlois jusqu’en 1798. Un important poste d’observation d’artillerie fut cons-

truit sous le château. Dans le concept des 7 fortifications de frontière de 1936, cette position de barrage, associée à celle de « Buuseregg », devait empêcher un 1-3: Geländepanzerhindernis Hemmiken mit 5: Leichtmaschinengewehrstand Schlegel 6, fast durchgehender Tankmauer und darin contournement à large échelle de la integrierten Leicht-Maschinengewehr- 6: Maschinengewehrstand Baregg 2, Buus position de barrage d’« Hülften ». ständen; die Strassenbarrikaden sind modernisiert worden 7: Maschinengewehrstand Schlegel, Hemmiken Deux objets présentent un intérêt tout 4: Maschinengewehrstand Baregg 4, Buus . particulier au niveau de la conservation 8 9: Schartendeckel und Innenansicht einer Leichtmaschinengewehr-Scharte des monuments historiques : le poste d’observation d’artillerie intégré dans le château moyenâgeux et l’obstacle antichars 1-3: L’obstacle antichars terrain d’« Hemmiken » avec un mur antichars presque continu et terrain avec ses positions d’armes. ses postes à fusil-mitrailleur intégrés; les barricades routières ont été modernisées 4: Fortin pour mitrailleuse « Baregg 4 », Buus 5: Fortin pour fusil-mitrailleur « Schlegel 6 », Buus 6: Fortin pour mitrailleuse « Baregg 2 », Buus 7: Fortin pour mitrailleuse « Schlegel », 9 Hemmiken 8.9: Volet d’embrasure et vue intérieure d’une embrasure pour fusil-mitrailleur

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37 Sperrstelle Farnsburg

Position de barrage de Farnsburg

1: Blick von der Schildmauer auf den unter der Burgruine verborgenen Artilleriebeobach- tungsstand 2.3:Grundriss und Schnitt des Beobachtungs- standes 4: Panoramablick gegen Osten ins Fricktal 5: Südliche Beobachterscharte 6: Östliche Beobachterscharte 7: Beobachterscharte und Eingang 8: Blick von Westen an die Schildmauer der Burgruine 9: Innenansicht einer Beobachterscharte mit Halterung für das Scherenfernrohr

1: Vue du sommet de la ruine sur le poste d’observation d’artillerie construit sous la ruine du château 2.3:Plan et coupe du poste d’observation 4: Vue panoramique vers l’est en direction du « Fricktal » 5: Embrasure d’observation sud 6: Embrasure d’observation est 7: Embrasure d’observation et entrée 8: Vue depuis l’ouest sur la ruine 9: Vue intérieure d’une embrasure d’observa- tion avec fixation pour la lunette binoculaire 1

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39 Sperrstelle Angenstein

Position de barrage Angenstein d’Angenstein

In der Angensteiner Klus südlich von Aesch befindet sich eine dichtbesetzte Sperrstelle, die heute insgesamt 15 Objekte enthält.

Die strategische Bedeutung dieser Passage wird durch die mittelalterlichen Burgen Angenstein, Bärenfels und Pfeffingen deut- lich. Das Schloss Angenstein war im Verlauf des Dreissigjährigen Krieges für kurze Zeit auch Hauptquartier der schwedischen Trup- pen. In den Konzepten zur Grenzbefestigung im 19. Jahrhundert war die Klus immer wie- der ein wichtiger Punkt. 1936 wurde im Kurs für Ingenieuroffiziere die Sperrstelle konzipiert, den Bau der beiden Hauptwerke veranlasste das BBB allerdings erst im Juni 1939. Das dazugehörende Geländepanzer- hindernis wurde gar erst im März 1941 durch das BBB geplant und realisiert.

Der Wert dieser Sperrstelle liegt zum einen in der strategischen Bedeutung des Engpasses, zum anderen in der aussergewöhnlichen Tarnung des Infanteriewerkes unterhalb von Schloss Angenstein.

Dans la cluse d’Angenstein, au sud d’Aesch, on découvre une importante position de barrage contenant aujourd’hui au total 15 objets.

L’importance stratégique de ce passage devient évidente lorsque l’on considère l’existence des châteaux moyenâgeux d’Angenstein, de Bärenfels et de Pfeffingen. Lors de la Guerre de Trente ans, le château d’Angenstein servit brièvement de quartier-général aux 1 troupes suédoises. Dans les concepts des fortifications de frontière du XIXe siècle, planifié et réalisé par le BBB qu’en la cluse a toujours occupé une place de mars 1941. choix. La position de barrage a été conçue en La valeur de cette position de barrage 1936 lors du cours pour les officiers ingé- réside d’une part dans l’importance nieurs. La construction des deux ouvrages stratégique du défilé et d’autre part dans principaux ne débuta cependant qu’en juin l’extraordinaire camouflage de l’ouvrage 1939 sous l’impulsion du BBB. L’obstacle d’infanterie situé en dessous du château antichars terrain attenant ne fut quant à lui d’Angenstein.

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1.2: Als Schlossscheune getarntes Infanteriewerk vor dem Schloss Angenstein 3: Infanteriekanonenschild bei Burgruine Pfeffingen 4: Beobachtungsstand beim Schloss Angenstein 5.6: Details der gemalten Tarnung 7: Zugschienenbarrikade im Geländepanzerhindernis Aeschwald, Duggingen

1.2: Ouvrage d’infanterie camouflé sous forme de grange devant le château d’Angenstein 3: Bouclier pour canon d’infanterie près des ruines du château de Pfeffingen 4: Poste d’observation près du château d’Angenstein 5.6: Détails du camouflage peint 7: Barricade antichars à tirettes, obstacle antichars terrain « Aeschwald », Duggingen 7

41 Sperrstelle Ober Hauenstein Position de barrage

d’Ober Hauenstein Ober Hauenstein

Die Sperrstelle an der nördlichen Zufahrt zum Oberen Hauenstein im Gebiet von Spittel besteht heute aus zwei Bunkern, vier vorbe- reiteten Artilleriestellungen, sechs modernen Unterständen und einem Geländepanzerhin- dernis mit Strassen- und Bachbarrikaden.

Die Passstrasse ist seit römischer Zeit eine bedeutende Verkehrsverbindung ins Mittel- land. Den Strategen stellte sich immer wieder das Problem der wirksamen Verteidigung dieser Achse. Noch 1907 zeigte sich der Militärgeograph Keller skeptisch: “Die Befestigung dieses wichtigen Juraüberganges gehört zu den anspruchsvollsten Aufgaben der Befestigungskunst und hat in den bishe- rigen Arbeiten der Genieabteilung wenig befriedigende Lösungen gefunden.”

Im November 1938 wurde die Sperrstelle im Detail geplant, mit dem Bau der Infanterie- werke begann die Truppe allerdings erst im Sommer 1940. Die vorbereitete Artillerie- stellung wurde im Juli/August 1941 durch das Baudetachement “Renfer” errichtet.

Die historische Bedeutung der Verkehrsachse unterstreicht den Wert der Sperrstelle, aber auch das Vorhandensein verschiedener Befestigungselemente.

La position de barrage, située à l’accès nord d’Ober Hauenstein dans la région de Spittel, comprend aujourd’hui deux fortins, quatre positions d’artillerie pré- 1 parées, six abris modernes et un obstacle antichars terrain avec des barricades routières et des barricades antichars sur et n’a trouvé qu’une solution peu satis- L’importance historique de l’axe routier cours d’eau. faisante dans les travaux effectués jusqu’à souligne la valeur de cette position présent par la division du génie.» de barrage. L’existence d’éléments de La route du col est une liaison routière fortification variés la renforce ulté- importante vers le Moyen-Pays depuis La position a été planifiée dans le détail rieurement. l’époque romaine. Le problème de la en novembre 1938 et la construction des défense efficace de cet axe se posa toujours ouvrages d’infanterie par la troupe ne dé- aux stratèges. En 1907, le géographe buta qu’à l’été 1940. La position d’artil- militaire Keller se montrait toujours scep- lerie préparée a été érigée en juillet/août tique: « La fortification de cet important 1941 par le détachement de construction passage vers le Jura fait partie des défis « Renfer ». les plus difficiles de l’art de la fortification

42 1:Tankmauer Spittelmatt mit Winkeleisen für Stacheldraht, Langenbruck

2-4: Zugang, Grundrissplan und Schartenseite von Infanteriebunker Spittel West, Langenbruck 5.7.8:Geschützstand mit drei Ausrüstungs- phasen: 12 cm Kanone, 12 cm Haubitze und 12 cm Haubitze mit Pivothalterung 6: Gedenktafel bei der Strassenbarrikade

1:Mur antichars de « Spittelmatt » avec cornières pour fil de fer barbelé, Langen- bruck 2-4: Accès, plan du fortin et embrasure d’infanterie de « Spittel Ouest », Langen- bruck 5.7.8:Position d’artillerie avec ses trois phases successives d’armement: canon 12 cm, obusier 12 cm et obusier 12 cm avec affût à pivot 6: Plaque commémorative près de la barricade routière

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43 Anhang Appendice

Fortifikation Hauenstein im Ersten Weltkrieg

Les fortifications du Hauenstein durant la Première Guerre mondiale

44 Von den Feldbefestigungen des Ersten Weltkrieges sind noch zahlreiche Überreste im Gelände erkennbar.

D’innombrables ruines éparses de fortifications de campagne datant de la Première Guerre mondiale sont encore reconnaissables dans le terrain.

45 Bau- und Gedenkinschriften

Peintures et gravures commémoratives

In der Nordwestschweiz sind an zahlreichen Befestigungsanlagen Bau- oder Gedenkin- schriften (aussen oder innen) zu finden. Einzelne Beispiele sind als Seitenvignetten in dieser Broschüre abgebildet.

Dans le nord-ouest de la Suisse, de nombreuses fortifications portent encore la trace de peintures ou de gravures commémoratives (extérieures ou intérieures). D’autres exemples sont donnés dans la première partie de cette brochure (vignettes d’accompagnement des textes).

46 Bachsperren

Barrages antichars sur cours d’eau

Geländepanzerhindernisse befinden sich auch an Bachläufen, die mit speziellen Bauten, den Bachsperren, gesichert werden mussten. Auf dieser Seite sind einige Beispiele für diese spezielle Bauaufgabe zu sehen.

On retrouve également des obstacles antichars terrain dans les cours d’eau. Quelques exemples de ces constructions sont illustrés sur cette page.

47 Arbeitsgruppe Natur- und Denkmalschutz bei Kampf- und Führungsbauten (ADAB VBS) Groupe de travail pour la protection de la nature et des monuments – ouvrages de combat et de commandement (ADAB DDPS)

J. Peter Aebi Architekt ETHZ Architecte EPFZ Peter von Arx Dipl. Ing. ETHZ, Generalstab, Untergruppe Operationen Ingénieur EPFZ, Etat-major général, Groupe des opérations Jachen Cajos Generalstab, Sektion Portfoliomanagement Etat-major général, Section de la gestion du portefeuille Ernst Germann Generalstab, Chef Sektion Liegenschaften Etat-major général, chef de la Section des immeubles Dieter Juchli Vertreter Kommando Festungswachtkorps Représentant du commandement du Corps des gardes-fortifications Silvio Keller Architekt HTL/Raumplaner FSU, Stv. Chef der Abt. Immobilien Militär im Generalstab (Vorsitz) Architecte ETS/urbaniste FUS, suppléant du chef de la Division des biens immobiliers militaires à l’Etat-major général (présidence) Johann Mürner Bundesamt für Kultur, Chef Sektion Heimatschutz und Denkmalpflege Office fédéral de la culture, chef de la Section du patrimoine culturel et des monuments historiques Dominic Pedrazzini Vertreter Eidg. Militärbibliothek und Historischer Dienst Représentant de la Bibliothèque militaire fédérale et du Service historique Heinz Pfister Geograph, BUWAL, Abteilung Landschaft Géographe, Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage, Division de la protection du paysage Andreas Pfleghard Architekt ETHZ, Denkmalpfleger, Vertreter der Eidg. Natur- und Heimatschutzkommission Architecte EPFZ, représentant de la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage Dr. Christian Renfer Kunsthistoriker, Denkmalpfleger, Vertreter der Eidg. Kommission für Denkmalpflege Historien d’art, représentant de la Commission fédérale des monuments historiques Martin Stocker Raumplaner, Generalsekretariat VBS, Abteilung Raumordnungs- und Umweltpolitik Urbaniste, Secrétariat général du DDPS, Division de la politique de l’aménagement et de l’environnement Christian Tellenbach Ing. ETHZ, Gruppe Rüstung, Chef Sektion Technische Grundlagen BAB Ingénieur EPFZ, Groupement de l’armement, chef de la Section des bases techniques des constructions OFMAC Rita Zimmermann Architektin HTL, Bundesamt für Bauten und Logistik Architecte ETS, l’Office fédéral des constructions et de la logistique Maurice Lovisa Architekt ETHL, Fachberater Architecte EPFL, consultant

Stand Ende 2001 – Etat fin 2001

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