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SAMEDI 16 DÉCEMBRE – 20H DIMANCHE 17 DÉCEMBRE – 17H

Traditions millénaires de Corée Spectacle musical et chorégraphique

Institut national coréen de musique et de danse traditionnelles

Ensemble de musique de cour Song Inkil, directeur artistique Yun Byongchon, Kim Kwanhee, Cho Sungrae, Yang Kyungsook, Kim Keedong, Kim Byoungoh, Yoon Moonsook, Chung Gyejong, Lee Junah, Shon Bumjoo, Lee Gunhoy, Ko Woosuk, Yoon Hyoungwook, Choi Sungho, Kim Huigon, Yoo Chungyeon, Ko Sooyoung, Kim Inae, Kim Younghun, Lee Jonggil, Kill Seokgeun, musiciens

Ensemble de musique traditionnelle Kang Jungsook, Baik Jinsuk, Lee Yongtae, Lee Daewon, Cho Yongbok, Oh Younghwan, musiciens

Kim Younghee, chorégraphe Lee Jongho, Park Joonkyu, Park Seongho, Choi Kyungja, Yang Sunhui, Jung Mira, Chang Minha, Kim Heyja, Bae Suna, Choi Hyengsun, Baek Jinhee, Houng Moungjin, Lee Myounghee, Lee Jeeyon, Kim Jinjung, Lee Jungmi, Kim Youngsin, Ryu Jaeyeon, Choi Sunghee, danseurs/danseuses

Song Kyunghee, Park Okjin, Yu Hochul, Kim Kuntai, Choi Gyooman, Choi Jeoungmook, Lee Youngsik, Hwang Jooyeun, Seo Sunduk, Park Heejeung, Lee Suckkyu, Hwang Yongbong, staff technique

Kim Chulho, directeur général Kim Jinho, directeur exécutif

Coproduction Ministère coréen de la Culture et du Tourisme - Centre Culturel Coréen, Salle Pleyel. Dans le cadre du 120e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Corée.

Durée du spectacle : environ 2h. 16 et 17 dec coree:COREE 16 17 dec 7/12/06 16:41 Page 2 16 et 17 dec coree:COREE 16 17 dec 7/12/06 16:41 Page 3

Traditions millénaires de Corée Spectacle musical et chorégraphique

Boheoja Musique de cour Durée : environ 11 minutes.

Pogurak Danse de cour Durée : environ 10 minutes.

Gayageum Sanjo Musique traditionnelle populaire Durée : environ 6 minutes.

Yeongsanjae Cérémonie bouddhique comportant plusieurs danses Durée : environ 15 minutes.

entracte

Sujecheon Musique de cour Durée : environ 10 minutes.

Ganggangsuwollae Danse traditionnelle populaire Durée : environ 10 minutes.

Salpuri Danse populaire d’inspiration chamanique Durée : environ 6 minutes.

Pungmullori Musiques et danses paysannes Durée : environ 15 minutes.

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Traditions millénaires de Corée La musique coréenne est l’une des plus riches de l’Extrême-Orient et aussi l’une des plus originales, notamment par la complexité de ses formules rythmiques et par la présence fréquente de l’improvisation. Au cours de son histoire qui s’étend sur plusieurs millénaires, elle s’est forgé un style et un son qui la rendent immédiatement reconnaissable. Ce programme est consacré aussi bien aux musiques savantes qu’aux musiques populaires, celles-ci faisant souvent preuve d’une complexité et d’un raffinement qui n’ont rien à envier aux musiques de cour.

Les artistes qui présenteront divers aspects du répertoire sont issus de l’Institut national coréen de musique et de danse traditionnelles. Fondé en 1951, il s’attache à conserver les musiques traditionnelles tant savantes que populaires et, depuis 1964, à les faire connaître dans le monde entier où il a présenté plus d’une centaine de spectacles. Il s’agit en fait d’une vénérable institution, puisque l’on peut faire remonter ses origines à la période des Trois royaumes et à l’Eumseongseo fondé au septième siècle durant la dynastie Silla, ainsi qu’au Daeakseo de la dynastie (918-1392), au Jangagwon de la dynastie (1392-1910) et au Iwangjik Aakbu, l’Institut de musique de cour de la période coloniale japonaise (1910-1945).

Le Boheoja, « la marche dans le vide », tire ses origines d’une ancienne pièce de musique de la Chine des Song, apparue en Corée vers la fin de la dynastie Goryeo (918-1392). Elle était principalement interprétée en accompagnement du Dangak Jeongjae, la musique d’origine chinoise, au cours des cérémonies rituelles de la Cour. Elle pouvait aussi accompagner la danse de cour Oyangseon (« la danse des cinq fées »). Chantée à l’origine, elle s’est peu à peu transformée en une musique purement instrumentale et s’est intégrée au , la forme savante considérée comme proprement coréenne.

Le Pogurak, ou danse du lancer de balle, est une ancienne danse de la cour du roi Mun, du royaume de Goryeo, qui serait apparue en 1073. Elle fait également partie du répertoire du Dangak Jeongjae, qui était interprété au cours des banquets ou des cérémonies et célébrait les vertus du souverain, en lui souhaitant une longue vie. C’est un jeu dansé où les danseuses sont réparties en deux groupes. Une porte percée d’un trou les sépare. Elles doivent lancer à travers ce dernier le chaegu, une balle en bois rouge ornée de fils de soie. Celle qui réussit à lancer la balle à travers le trou reçoit des fleurs en récompense, alors que celle qui échoue a un gage qui consiste à recevoir une marque sur son visage.

Le Gayageum Sanjo fait partie des musiques populaires. Sanjo signifie littéralement « mélodie éparpillée ». C’est une forme, parfois comparée à la sonate européenne, qui est apparue à la fin du XIXe siècle, inspirée notamment par le Pansori et le Sinawi. On se souvient encore du premier musicien de Gayageum Sanjo, Kim Changjo, né en 1856. Chaque pièce est constituée de plusieurs mouvements exécutés chacun avec un cycle rythmique (jangdan) différent. Le morceau commence lentement pour s’accélérer progressivement. Le nombre de mouvements varie selon les écoles et l’instrument mélodique, accompagné par le tambour en sablier janggu. La pièce peut parfois

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commencer par un solo sans rythme fixe. Le Sanjo est ici interprété sur la plus populaire des cithares coréennes, le gayageum, dont les douze cordes de soie sont tendues sur des chevalets mobiles. Il était jadis improvisé mais est maintenant la plupart du temps fixé et tend à se développer sur des durées plus brèves. Chaque section est jouée sur un mode qui lui est propre.

Le Yeongsanjae est une cérémonie bouddhique dont les origines remontent au royaume de Silla unifié (668-935) et dans laquelle des offrandes sont présentées au Bouddha, sous forme de fleurs, de jolis parfums, de chants et de danses. Elle est destinée à aider les gens à atteindre le nirvana. Cette pièce, comportant musique et danse, exprime l’angoisse ressentie par l’être humain au cours de sa tentative de parvenir à l’ascèse et au détachement des biens matériels. Elle comprend des rythmes variés (exécutés avec des percussions) et plusieurs danses bouddhiques :

• Bara, danse des cymbales, ayant pour fonction d’affirmer la Vérité de Bouddha. • Danse des papillons, destinée à aider les êtres vivants qui n’ont pas réussi leur réincarnation, du fait de leurs mauvaises actions, et à aider leurs âmes à parvenir à la bonté du cœur. • Taju, danse de présentation des offrandes de nourriture au Bouddha. • Danse du beopgo, ou danse du tambour bouddhique, exécutée pour le salut des animaux.

La pièce de musique de cour , « une longue vie aussi éternelle que le Ciel », était jouée en diverses occasions, que ce soit au cours d’une procession royale ou pour la danse masquée Cheoyongmu. C’est une des pièces les plus fameuses de la musique de cour. Elle est divisée en quatre sections dont la mélodie principale est jouée par un hautbois cylindrique, le piri. Celui-ci fait une pause à la fin de chaque mouvement, de même que les instruments de percussion, alors que les autres instruments mélodiques continuent à jouer. C’est une musique à caractère répétitif où apparaissent des variations, alors que le tempo s’accélère. C’est la forme de Daepungnyu (musique pour les instruments à vent) où l’orchestre est le plus étoffé, puisque la flûte traversière sogeum, la cithare , la vièle haegeum et les cliquettes bak s’ajoutent aux deux hautbois hyangpiri, à la flûte traversière daegeum, au tambour en sablier janggu et au tambour en tonneau jwago.

La danse Ganggangsuwollae est une jolie danse populaire où les jeunes femmes dansent en farandole. Selon certains auteurs, ses origines remonteraient aux invasions japonaises de la fin du XVIe siècle. À l’époque, afin de dissuader les marins ennemis de débarquer en leur montrant que l’armée coréenne était nombreuse, et aussi de surveiller le rivage pour parer à une attaque, les femmes des villages côtiers du Jeolla (région au sud de la Corée) montaient, par groupes de plusieurs dizaines, sur les collines du bord de mer et y allumaient de grands feux. Elles chantaient et dansaient autour du feu et cette manœuvre défensive s’est ensuite propagée et muée en une danse extrêmement populaire. La musique qui l’accompagne est un chant à répons où une meneuse lance une phrase

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reprise en chœur par les autres danseuses. Le rythme va en s’accélérant et donne lieu à des improvisations au fur et à mesure que la danse se poursuit.

Le Salpuri (« chasser les mauvais esprits ») est une danse dérivée des danses chamaniques d’exorcisme. Afin d’apaiser l’esprit du défunt et de guider son âme vers le ciel, elle fait appel à la forme musicale du Sinawi, qui accompagnait la danse du chamane, avant de se séculariser. C’est une forme caractérisée par la présence d’une hétérophonie très marquée qui laisse une large place à la liberté de chaque musicien. Chaque instrument joue sa propre mélodie et les phrases s’entremêlent, entrecoupées par des passages à l’unisson. Ce genre musical nécessite des années de pratique en commun et une haute technique pour arriver à un résultat convaincant.

Le Pungmullori est une danse paysanne qui utilise des percussions et le son puissant du hautbois conique . Le terme Pungmul est associé au fait de divertir le public et cette musique, joyeuse et débridée, anime encore aujourd’hui les fêtes villageoises où elle accompagne danses et jeux.

Henri Lecomte

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SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 DÉCEMBRE

Institut national coréen de musique et de danse traditionnelles L’Institut national coréen de musique et de danse traditionnelles de Séoul est le premier institut musical de Corée.

Dans la lignée de la grande histoire des arts traditionnels de Corée, l’Institut a pour but de promouvoir les traditions du passé et de créer les traditions de demain. Depuis sa fondation en 1951, l’Institut national coréen de musique et de danse traditionnelles a joué un rôle essentiel en tant que principal établissement musical du pays et il est fier de promouvoir les traditions et perpétuer l’ancien héritage des plus anciens et des plus prestigieux instituts musicaux tels l’Eumseongseo de la dynastie Silla, le Daeakseo de la période Goryeo, le Jangagwon de la dynastie Joseon et, plus récemment, l’Institut royal de la musique, en activité à l’époque de l’occupation japonaise.

Aujourd’hui, sous la houlette du Ministère de la Culture et du Tourisme, l’Institut dirige le Centre national des arts du spectacle traditionnels de Namwon, le Centre national des Arts du spectacle traditionnels de Namdo et le Centre national des arts du spectacle coréens de Busan, et s’emploie parallèlement à préserver et développer les richesses culturelles particulières à chaque région du pays.

L’Institut poursuit son but qui est d’offrir en partage la musique traditionnelle au peuple coréen et au reste du monde grâce à nombre d’activités ambitieuses : nouvelles productions, spectacles en Corée et à l’étranger, recherches académiques, actions diverses visant à développer et promouvoir la musique traditionnelle coréenne.

L’Institut a pour vocation de présenter les différentes formes de la musique traditionnelle coréenne, écho du cadre naturel du pays, mais aussi de ses religions, coutumes et croyances. Musiques populaires et musiques de la classe des lettrés y font l’objet d’une égale attention.

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Salle Pleyel Président : Laurent Bayle

Notes de programme Éditeur : Hugues de Saint Simon Rédacteur en chef : Pascal Huynh Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Secrétaire de rédaction : Jean-Guillaume Lebrun Maquettiste : Ariane Fermont 16 et17deccoree:COREE7/12/0616:41Page12 Variations Enigma Edward Elgar Concerto pourpianon°22 Symphonie n°35 Wolfgang AmadeusMozart Emanuel Ax, Sir Colin Davis, London Symphony Orchestra MARDI 9JANVIER, 20H Ma patrie Bedrich Smetana Concerto pourpianon°4 Ludwig van Beethoven François-Frédéric Guy, Philippe Jordan, de Radio France Orchestre Philharmonique VENDREDI 22 DÉCEMBRE,20H Christopher Tainton, Christoph Eschenbach, Orchestre deParis MERCREDI 20 DÉCEMBRE,20H Les Les Concerto pourtrois pianos n°7 Concerto pourdeuxpianos n°10 « Jeunehomme» Concerto pourpianon°9 Sérénade n°10«Gran Partita » Wolfgang AmadeusMozart Sanjay Mody, Un pointdevente DU MERCREDI Salle Pleyel Le Le bar duhall partenaires média (extraits) est ouvert uneheure avant ledébutduconcert et pendantl’entracte. Le piano piano harmonia mundi direction direction 20 20 piano DÉCEMBRE AU MERCREDI piano piano, direction vous accueille danslehall.Ilest ouvert uneheure avant leconcert, pendantl’entracte et àl’issue duconcert. Prochains concerts de la Salle Pleyel Poème Ernest Chausson Prélude àl'après-midi d'unfaune Claude Debussy Laurent Korcia, Tugan Sokhiev, de Toulouse Orchestre NationalduCapitole SAMEDI 13JANVIER, 20H soprano et orchestre Shéhérazade Shéhérazade, ouverture deféerie Maurice Ravel Peri La Paul Dukas Le Festin del'araignée RousselAlbert Anne Sofie von Otter, NN, Orchestre PhilharmoniquedeRadio France VENDREDI 12JANVIER, 20H Symphonie n°11«L’Année 1905» Dmitri Chostakovitch Concerto pourviolonn°3 Wolfgang AmadeusMozart Julia Fischer, Yakov Kreizberg, Orchestre deParis MERCREDI 10JANVIER, 20H direction (poème danse pourorchestre) 17 , melodies pourmezzo- violon JANVIER direction violon direction mezzo-soprano (suite) bar dufoyer , enfond departerre, est ouvert pendantl’entracte. Opéra en3actes Farnace (version deconcert) Antonio Vivaldi Maria-Grazia Schiavo Lawrence Zazzo Fulvio Bettini Gloria Banditelli Adriana Fernandez Marina deLiso Furio Zanasi Jordi Savall, Le Concert des Nations MARDI 16JANVIER, 20H Symphonie n°6 Anton Bruckner Correspondances Henri Dutilleux 239 K » à cordes «Serenata notturna Sérénade n°6pourdeuxorchestres Wolfgang AmadeusMozart Sandrine Piau, Marek Janowski, Orchestre deParis MERCREDI 17JANVIER, 20H ypoi °9«Nueumne» Nouveau monde Symphonie n°9« Antonin Dvorak Tzigane Maurice Ravel baryton (Farnace) direction baryton (Aquilio) soprano contralto (Tamiri) contralto (Selinda) contralto (Pompeo) direction soprano (Berenice) soprano (Gilade)

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