dossier de presse le 24 juillet 2013

La troupe de la Comédie-Française présente au Théâtre du Vieux-Colombier du 18 septembre au 24 octobre 2013

L’Anniversaire traduction Éric Kahane mise en scène Claude Mouriéras

Avec Cécile Brune, Meg Boles Éric Génovèse, Nat Goldberg Nicolas Lormeau, Peter Boles Nâzim Boudjenah, Seamus McCann Jérémy Lopez, Stanley Webber Marion Malenfant, Lulu

Scénographie et lumières, Yves Bernard Costumes, Coralie Sanvoisin Son, Roman Dymny Assistant mise en scène, Renaud Durville

Pour la première fois à la Comédie-Française

L’Arche est agent théâtral du texte représenté.

Projections de films réalisés par Claude Mouriéras (programme sous réserve de modifications) Salle Richelieu : samedi 23 septembre 2013 en soirée (horaire à confirmer), Meurtre en 3 actes (2012), film pour la télévision avec les Comédiens-Français – avant-première sur invitation, ouverte à la presse ; Théâtre du Vieux-Colombier – projections ouvertes au public : samedi 28 septembre à 15h, Partage de midi (2009), adaptation cinématographique de la pièce de Paul Claudel avec les Comédiens-Français | lundi 30 septembre à 19h : Dis-moi que je rêve (1998) fiction |samedi 5 octobre à 15h : Le Voyage des femmes de Zartalé (2005), documentaire.

Représentations au Théâtre du Vieux-Colombier : mardi à 19h, du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h, relâche lundi Prix des places : de 9 € à 31 € Renseignements et réservations : au guichet du théâtre du lundi au samedi de 11h à 18h, par téléphone au 01 44 39 87 00/01, sur le site Internet www.comedie-francaise.fr

Les générales de presse auront lieu les 18, 19 et 20 septembre 2013 à 20h. Contact presse Marine Faye Tél. 01 44 39 87 18 Courriel [email protected] 1

L’Anniversaire mise en scène de Claude Mouriéras

Dans leur pension de famille, Meg et Peter s’occupent de Stanley, leur unique client. Meg, surtout, qui a noué une étrange relation avec ce jeune homme énigmatique. Deux autres pensionnaires arrivent ce jour-là, Goldberg et McCann, personnages aux intentions obscures, surgis du mystérieux passé de Stanley. Ensemble, Meg et Goldberg vont organiser l’anniversaire de Stanley. La violence des nouveaux convives menace bientôt de faire basculer la fête vers un jeu macabre.

Harold Pinter Harold Pinter (1930-2008) débute sa carrière à Londres comme comédien avant de se lancer dans la mise en scène. Nouvelliste, poète, c’est en écrivant pour le théâtre puis pour le cinéma qu’il devient célèbre. L’Anniversaire (The Birthday Party, 1958), sa deuxième pièce, écrite en plein renouveau théâtral en Angleterre, est déjà caractéristique de son œuvre qualifiée de « théâtre de la menace ». L’incursion d’une agressivité latente dans la banalité du quotidien, traduite par des dialogues anodins qui l’apparentent aussi au théâtre de l’absurde, crée une tension déstabilisante. Malgré l’incompréhension de la critique à la création de L’Anniversaire, sa reprise en 1964 et les créations du Gardien (1960) et du Retour (1965) assurent un succès mondial à leur auteur. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2005.

Claude Mouriéras Après la réalisation de l’adaptation cinématographique de Partage de midi en 2009 et d’un film pour la télévision avec des Comédiens-Français (Meurtre en 3 actes, 2012), le cinéaste Claude Mouriéras poursuit sa collaboration avec la troupe en abordant un texte par le biais de la mise en scène théâtrale, influencée ici par les images hitchcockiennes de Vertigo ou de Fenêtre sur cour qui se sont imposées à lui à la lecture de L’Anniversaire, « huis clos à la force vertigineuse ». Dans cet appartement new-yorkais, des années 1980, la menace est aussi intérieure, perverse. Un piège se referme pernicieusement et inexplicablement sur un homme. Fasciné par l’aspect politique et par la pénombre de cet Anniversaire, Claude Mouriéras va explorer les liens entre la comédie cynique chère à Pinter et la dimension absurde et totalitaire de nos petits renoncements.

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L’Anniversaire par Claude Mouriéras

Faut-il en rire ? Chez Pinter il vaut mieux rire au début car à la fin en général ça se gâte. Comme le dit Goldberg à McCann, au début du premier acte : « Détends-toi, prends des vacances, offre-toi ce plaisir. » Ce théâtre de la menace, qui caractérise la plupart des pièces de Pinter, s’ouvre sur de la détente, sur ces vies toutes simples faites d’habitudes et de petits compromis si quotidiens et si drôles. On rit de ces répliques qui tombent à plat, de ces vies absurdes et tellement humaines. Même les bourreaux sont drôlement humains, eux aussi ont leurs fragilités, leurs doutes, eux aussi rêvent de vacances… comme nous. « On oublie parfois que les tortionnaires s’ennuient très facilement », nous rappelle Pinter. Alors, tout le monde essaye de se distraire, on rit… puis, au fil de la pièce, on rit un peu moins pour finalement regretter d’avoir ri. Car derrière cette comédie féroce, typiquement anglaise, très enlevée, on est confronté à la délation, à l’enfermement et à la torture. C'est un thème récurrent dans l’œuvre de Pinter, l’image de l’Homme bâillonné, aveuglé, humilié est annonciatrice des images des prisons d'Abu Ghraib : que ce soit dans les geôles des régimes totalitaires ou dans les prisons aseptisées des régimes démocratiques, Pinter nous oblige à regarder cet Homme nu, bâillonné, soumis. Mais il va plus loin, il sème le doute pour que nous nous reconnaissions non seulement dans cet homme qui souffre, mais aussi dans le bourreau ou dans le témoin qui est peut-être le dénonciateur. Pinter n’a que faire d’une morale où le bien et le mal seraient facilement discernables, reprenant à son compte cette phrase de Beckett : « Là où nous avons à la fois l’obscurité et la lumière, nous avons aussi l’inexplicable. » La victime a sa part de médiocrité et le bourreau sa part de fragilité. Ce ne sont pas les régimes totalitaires facilement condamnables qui intéressent Pinter, c’est le bourreau qui habite chacun des citoyens du monde libre. Il s’intéresse à ce qui dans nos démocraties peut basculer vers le totalitarisme. Le mal est ici, en nous, il suffit de se regarder attentivement dans un miroir.

Parler c’est agir L’Anniversaire est une pièce de ses débuts – elle date de 1958 – et déjà, tous les thèmes de son théâtre s'y trouvent : la trahison, la menace, l’arbitraire, la soumission. Mais Pinter ne se contente pas de dénoncer, ce n’est pas un pamphlétaire, un porteur d’étendard, c’est un artiste, il mène son combat avec des mots, avec le langage. Il incarne ses personnages non pas à travers une psychologie, mais à travers un langage. Ils sont là, simplement devant nous, sans explications ou justifications. C’est sans doute pour cela qu’ils nous paraissent tellement humains. Ce sont nos frères. Alors qu’il a lui-même joué et mis en scène certaines de ses pièces, Pinter n’a jamais voulu donner d’explications sur ses personnages. Il n’y a pas de raisons pour lesquelles celui-ci est un bourreau et tel autre une victime. Pinter dit que les personnages s’imposent à lui, qu’ils ont leur propre vie, leur propre autonomie, il reconnaît avoir en fait très peu d’influence sur eux. Pour monter Pinter, il est essentiel de se rappeler qu’il a d’abord été un acteur. Pendant des années à travers tout le pays, il a joué Shakespeare. Son écriture vient de là, de cette volonté d’incarner les personnages dans des gestes, des paroles. Orson Welles disait que ce qu’il y a de tellement puissant chez Shakespeare, c’est qu’il a écrit avant la psychanalyse : il se moquait des raisons pour lesquelles Iago est un traître ! C’est un traître, c’est tout. Dans L’Anniversaire, on ne saura pas pourquoi Goldberg et McCann débarquent, quels étaient leurs liens avec Stanley et quel crime il a commis. Tant mieux. L’arbitraire est un des fondements du totalitarisme. On ne saura jamais non plus qui ment et qui dit la vérité. On ne saura même pas si ce jour est vraiment l’anniversaire de Stanley. Parler c’est mentir.

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Réduire l’autre au silence D’une façon très paradoxale, on peut dire que L'Anniversaire est un flot de paroles, de mots, de questions (évoquant un interrogatoire) destiné à réduire l'autre au silence. En cela, cette pièce en rejoint une autre beaucoup plus tardive, La Langue de la montagne, où les personnages n’ont plus le droit de parler leur langue maternelle ! Empêcher l'autre de parler, le réduire au silence, voilà une violence qui parcourt toute l'œuvre de Pinter. Il y a deux sons importants dans L’Anniversaire, le bruit du journal que déchire consciencieusement McCann et les roulements du tambour que Meg offre à Stanley. Je ne sais pas pourquoi McCann passe autant de temps à déchirer lentement des bandes de papier journal, peut-être que cela le calme. C’est un geste simple, banal et qui finit par être inquiétant, insupportable, mais qui pourrait être aussi un appel à l’aide… Le tambour d’enfant que reçoit Stanley semble plus anodin, plus puéril et pourtant, c’est ce son agressif qui va percer les oreilles de Meg. Chacun des personnages de la pièce va osciller entre le flot de paroles et le silence. Silence de celle qui ne veut pas voir ce qui se passe, qui n’a pas le courage de dénoncer l’horreur de la situation. Silence de la victime qui n’a plus la force de parler, silence du tortionnaire qui se laisse envahir par le doute. Silence du travail bien fait. Le rire a disparu, le silence s’installe, l’ordre règne.

Claude Mouriéras, juillet 2013 Propos recueillis par Laurent Muhleisen, conseiller littéraire de la Comédie-Française

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L’Anniversaire Extraits de textes

STANLEY, d’un ton désinvolte – Meg. Vous voulez savoir ? MEG – Quoi ? STANLEY – Vous connaissez la dernière ? MEG – Non. STANLEY – Je parie que si. MEG – Mais non. STANLEY – Je vous la dis ? MEG – Quelle dernière ? STANLEY – Vous ne la connaissez pas ? MEG – Non. STANLEY, faisant un pas vers elle – Ils arrivent aujourd’hui. MEG – Qui ? STANLEY – Ils arrivent en camion. MEG – Qui ? STANLEY – Et vous savez ce qu’ils ont dans le camion ? MEG – Quoi ? STANLEY – Ils ont une brouette dans ce camion. MEG, haletante – Ce n’est pas vrai. STANLEY – Oh si, c’est vrai. MEG – Vous êtes un menteur. STANLEY, faisant un autre pas vers elle – Une grande brouette. Et quand le camion s’arrête, ils la roulent à bas du camion et ils la roulent dans l’allée, et puis ils frappent à la porte d’entrée. MEG – Mais non. STANLEY – Ils cherchent quelqu’un.

L’Anniversaire, Acte I, Harold Pinter, traduction Éric Kahane

GOLDBERG – Où était ta femme ? STANLEY – À… GOLDBERG – Réponds. STANLEY, se tournant vers lui ; mais il est toujours ployé en deux – Quelle femme ? GOLDBERG – Qu’as-tu fait de ta femme ? MCCANN – Il a tué sa femme ! GOLDBERG – Pourquoi as-tu tué ta femme ? STANLEY, s’asseyant, le dos à la salle – Quelle femme ? MCCANN – Comment l’a-t-il tuée ? GOLDBERG – Comment l’as-tu tuée ? MCCANN – Tu l’as étranglée. GOLDBERG – À l’arsenic. MCCANN – Voilà le bonhomme ! GOLDBERG – Où est ta vieille maman ? STANLEY – Au sanatorium. MCCANN – Oui ! GOLDBERG – Pourquoi est-ce que tu ne t’es jamais marié ? MCCANN – Elle attendait sur le parvis. GOLDBERG – Tu as déguerpi avant la noce. MCCANN – Il l’a abandonnée dans la mouise.

L’Anniversaire, Acte II, Harold Pinter, traduction Éric Kahane

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C’est un étrange moment, le moment où l’on crée des personnages qui n’avaient jusque-là aucune existence. Ce qui suit est capricieux, incertain, voire hallucinatoire, même si cela peut parfois prendre la forme d’une avalanche que rien ne peut arrêter. La position de l’auteur est une position bizarre. En un sens, les personnages ne lui font pas bon accueil. Les personnages lui résistent, ils ne sont pas faciles à vivre, ils sont impossibles à définir. […] Le langage, en art, demeure donc une affaire extrêmement ambiguë, des sables mouvants, un trampoline, une mare gelée qui pourrait bien céder sous vos pieds, à vous l’auteur, d’un instant à l’autre. […] Dans ma pièce L’Anniversaire il me semble que je lance des pistes d’interprétation très diverses, les laissant opérer dans une épaisse forêt de possibles avant de me concentrer, au final, sur un acte de soumission. […] Où est donc passée notre sensibilité morale ? En avons-nous jamais eu une ? Que signifient ces mots ? Renvoient-ils à un terme très rarement employé ces temps-ci – la conscience ? Une conscience qui soit non seulement liée à nos propres actes mais qui soit également liée à la part de responsabilité qui est la nôtre dans les actes d’autrui ?

Harold Pinter, Art, vérité et politique. Conférence du Nobel (traduction Séverine Magois) Texte de la conférence prononcée par Harold Pinter le 7 décembre 2005, à l’occasion de la remise de son prix Nobel de littérature © La Fondation Nobel 2005

Note sur Shakespeare

L'erreur qu'on commet le plus souvent, c'est de tenter de déterminer et d'évaluer, au moyen des instruments les plus subtils, l'origine de la plaie. Avec toute la rigueur nécessaire, on recherche les écarts entre l'apparence et le vide qui pivote autour. On se tourne vers la plaie avec respect, un bistouri, du fil et une aiguille. À l'entrée du bistouri, l'écart s'élargit. À l'usage de l'aiguille et du fil, la plaie se coagule et s'atrophie entre nos mains. Shakespeare écrit sur la plaie ouverte. Grâce à lui, nous la connaissons ouverte et nous la connaissons aussi refermée. Nous savons quand elle cesse de battre et nous la voyons à son plus haut pic de fièvre. En essayant d'aborder l’œuvre de Shakespeare dans son intégralité, on est invité à se colleter avec une perspective où l'horizon tour à tour s'effondre puis se reforme derrière nous, où l'esprit est sujet à une vive diversité d'ambiances. […] L'on découvre une longue galerie de postures : fluides et endurcies jusqu'à la moelle des os, grossières et divines, putrescentes et copulatrices, fripées, attentives, estropiées et gargantuesques, atteintes d'hydropisie, alourdies d'éléphantiasis, accablées par le gouvernement, sévères, fanatiques, paralytiques, voluptueuses, impassibles, musclées à l'excès, agiles, virginales, malpropres, désorientées, bossues, glacées et sculpturales. Toutes sont contenues dans la plaie que Shakespeare ne tente ni de suturer ni de restaurer, et dont il ne cherche pas non plus à supprimer la douleur. Il ampute, endort, aggrave à volonté, dans le cadre d'une pièce particulière, mais il ne donnera aucun diagnostic ni ne guérira.

À propos de L'Anniversaire II

Dans mes écrits pour le théâtre, je m'appuie, je pense, sur une ou deux hypothèses simples. Soit un homme dans une chambre. Il recevra tôt ou tard une visite. Le visiteur qui entrera dans la chambre entrera dans une intention donnée. Si deux personnes habitent là, le visiteur ne sera pas le même homme pour toutes les deux. L'occupant d'une chambre qui reçoit une visite a des chances d'être inspiré ou horrifié par celle-ci. Le visiteur lui-même peut aussi facilement être horrifié ou illuminé. L'homme peut partir avec le visiteur ou bien il peut partir seul. Le visiteur, lui, peut repartir seul ou rester seul dans la chambre après le départ de l'autre. Ou encore ils peuvent rester tous deux ensemble dans la chambre. Quel que soit le résultat en terme de

6 déplacement, la situation d'origine, où un homme était assis seul dans une chambre, aura subi un changement.

Écrire pour le théâtre

Pour moi, chaque pièce a été une « forme différente d'échec ». Et c'est ce constat, j'imagine, qui m'a poussé à écrire la pièce suivante.

Harold Pinter,Un verre à minuit. Prose, poésie et politique Traduction de Jean Pavans, Marie Pecorari, Isabelle D. Philippe et Natalie Zimmermann L’Arche éditeur

Il n'est pas à la beauté d'autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible que tout homme garde en soi, qu'il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde. L'atelier de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine.

Jean Genet, L'Atelier d'Alberto Giacometti Éditions L'Arbalète/Gallimard

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Pinter et la Comédie-Française : une histoire soumise aux règles d’inscription au répertoire par Florence Thomas, archiviste-documentaliste à la Comédie-Française

Les spectateurs français découvrent le théâtre d'Harold Pinter grâce à Roger Blin1 et Claude Régy2. En 1975, Pierre Dux souhaite faire entrer No man’s land au répertoire de la Comédie- Française qu'il administre. Mais son désir se heurte à un décret de 1946 interdisant de jouer, Salle Richelieu, un auteur étranger de son vivant. Ce sera donc sous l’administration de , hors répertoire et hors les murs, que Pinter sera joué, avec Autres horizons, grâce à l’invitation de la troupe par Antoine Crombecque, au Festival d’Avignon en 1987. L’univers fermé de Pinter est représenté en plein air, au cloître des Carmes, à travers trois courtes pièces très différentes écrites entre 1982 et 1985. Sous le titre Autres horizons donné par le metteur en scène Bernard Murat à ces trois histoires de combat, se succèdent l’émotion d’une femme dans un corps vieilli au réveil d’un long coma (Une sorte d’Alaska3), la nervosité d'une conversation de nuit entre un chauffeur de taxi et un dispatcher de radio-taxis (Victoria Station4) et la férocité d’un bourreau avec ses trois victimes (Un pour la route5). La modernité de l’écriture de Pinter se frotte à l’historicité du cloître au dispositif scénique extrêmement simple et la force émotionnelle des personnages est notamment servie – pour chacune des pièces - par , Michel Aumont et Jean Le Poulain6. La présentation sur des scènes extérieures permet ainsi aux Comédiens-Français de pallier la programmation restrictive de la Salle Richelieu et d’interpréter un auteur contemporain étranger. Le Théâtre Montparnasse accueille, en septembre, la reprise d’Autres horizons (Jean le Poulain reprendra le rôle du bourreau en alternance avec Michel Aumont) et, au Petit Montparnasse, C’était hier7 mis en scène par Jean-Pierre Miquel. Si, selon lui, cette pièce pouvait être déroutante vingt ans auparavant, elle est désormais « presque un classique du genre »8. Miquel se réjouit de sa distribution, essentielle pour la restitution de ce combat sur la mémoire et les souvenirs : « Les trois acteurs forment un vrai trio musical, même dans les silences du non-dit […]. Le trio Pralon-Vernet-Ferran existe bien en tant que tel ». En 1995, un nouveau décret autorise enfin l’entrée au répertoire d’un auteur étranger, de son vivant. Après Tom Stoppard, le premier auteur à bénéficier de cette ouverture avec Arcadia en 1998, Pinter, « l’un des auteurs les plus importants du siècle » selon Jean-Pierre Miquel, entre au répertoire en 2000. À ses yeux, le théâtre de Pinter est « aussi révolutionnaire que l’avait été, pour le théâtre intimiste, l’œuvre de Tchekhov ou de Beckett » et sa dramaturgie du silence lui rappelle Marivaux9. Le Comité de lecture qui l’a accepté à l’unanimité, souhaitait, selon l’un de ses membres Bertrand Poirot-Delpech, « consacrer le théâtre qui a trouvé sa place dans la deuxième moitié du siècle ». La pièce choisie est Le Retour10, plus réaliste que No man’s land, sélection approuvée par Pinter qui la considère comme sa meilleure. Probablement inspirée par la confidence d'un ami11, elle est aussi celle qui a suscité le plus d’interrogations autour du personnage de Ruth, interprétée par Muriel Mayette, aux côtés de Roland Bertin dans le rôle du père. La mise en scène de fait de cette reprise « la plus dense » qu'ait vue l'auteur12. La démarche de Pinter n’est, selon la metteuse en scène, pas morale, « il ne cherche

1 Le Gardien (1961). 2 La Collection (1965), Le Retour (1966), L’Anniversaire (1967) 3 A kind of Alaska (créée en 1982). 4 Victoria Station (créée en 1982). 5 One for the road (créée en 1984). 6 Jean Le Poulain accepte exceptionnellement de jouer avec la troupe sous son mandat d’administrateur. 7 Old times (créée en 1971). 8 Revue de la Comédie-Française, n° 162 (novembre 1987). 9 L’ Express (7-13 décembre 2000). 10 The Homecoming (créée en 1965). 11 « Voilà peut-être le point de départ de ma pièce : un homme retournant dans la maison où il est né avec une épouse que son père n'a jamais vue » (Interview accordée à Joan Bakewell, BBC, 1969). 12 Journal du Dimanche (17 décembre 2000). 8 pas à transformer le monde, comme Brecht, mais il fait résonner de façon singulière ce qui nous constitue : les rapports entre frères et sœurs, entre parents et enfants »13. Le rythme du jeu s’accorde au tempo donné par l'écriture en laissant le temps au spectateur d'apprécier les intentions des personnages à travers leurs mots et silences. Un mois plus tard, en janvier 2001, le Théâtre du Vieux-Colombier organise une soirée exceptionnelle (L'Autre Pinter) avec la participation de l'auteur. Parmi les textes choisis dans le recueil Autres voix, les poèmes et commentaires politiques illustrent la diversité de son écriture. C'est la dernière fois que Pinter est présent à la Comédie-Française, lui qui avait assisté aux premières de chacune de ses pièces produites par le Français, depuis la trilogie avignonnaise dont la pièce Un pour la route est un pendant au métaphorique Anniversaire14 présenté par les élèves- comédiens de la Comédie-Française (2013) et joué cette saison par la troupe au Théâtre du Vieux- Colombier.

Florence Thomas, juillet 2013 Archiviste-documentaliste à la Comédie-Française

13 Le Figaro (8 décembre 2000). 14 The Birthday party (créé en 1958). 9

L’Anniversaire L’équipe artistique

Claude Mouriéras, mise en scène Après la réalisation de l’adaptation cinématographique de Partage de midi en 2009 et d’un film pour la télévision avec des Comédiens-Français (Meurtre en 3 actes, 2012), le cinéaste et documentariste Claude Mouriéras poursuit sa collaboration avec la troupe en abordant un texte par le biais de la mise en scène théâtrale. Parmi ses principaux longs-métrages, on peut citer Montalvo et l’enfant en 1988, adapté de la chorégraphie de Jean-Claude Gallotta Pandora (sélection française de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes, prix du film télévisé au Festival de Belfort, prix Georges Sadoul – 1989) ; Sale Gosse en 1996 (prix Euskal Meddia au Festival de San Sebastian, prix d’interprétation pour Anouk Grimberg au Festival de Thessalonique) ; Dis-moi que je rêve en 1998 (sélection officielle du Festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard », prix Jean Vigo – 1998) ; Tout va bien on s’en va en 2000 avec Miou Miou, Sandrine Kiberlain, Natacha Régnier et Michel Piccoli (sélection « Quinzaine des réalisateurs », Festival de Cannes – 2000). Claude Mouriéras a également réalisé plusieurs documentaires, parmi lesquels Le Prêt, la poule et l’œuf en 2002 tourné en Éthiopie (prix Marcorelles au festival Cinéma du réel, prix du Doc and Co de – 2002) ; Le Voyage des femmes de Zartalé en 2005, tourné en Afghanistan (nomination à l’IDFA d’Amsterdam en 2005 ; FIPA d’argent dans la catégorie « documentaire de création » au Festival international des programmes audiovisuels de Biarritz, médaille d’argent au Festival de Montecarlo – 2006 ; primé dans d’autres festivals tels que ceux de Toronto, Washington, Tokyo). En 2002, Claude Mouriéras a créé TRIBUDOM, un collectif de cinéastes et de professionnels permettant aux habitants des quartiers classés « politique de la ville » en région parisienne de réaliser des courts-métrages et de participer à des ateliers de formation.

Yves Bernard, scénographie et lumières Après avoir travaillé avec Patrice Chéreau comme directeur technique, Yves Bernard a réalisé des décors de théâtre pour Bruno Boëglin (Sallinger de Koltès en 1976, Pan Theodor Mundstok en 1993), Philippe Adrien (Des aveugles d’Hervé Guibert, 1987), Gérard Desarthe (Démons de Lars Norén), Gao Xingjian (Quatre quatuors pour un week-end), Alain Pralon (Ah vous voilà Dumas ?), ainsi que le décor et les lumières du Conte d’hiver de Shakespeare, de Dramuscules de Thomas Bernhard, de Retour au désert de Koltès, de La Dispute de Marivaux, de Mystère bouffe, fabulages de Dario Fo, d'Andromaque et de Bérénice de Racine mis en scène par Muriel Mayette, de Trois hommes dans un salon d’après l’interview de Brel, Brassens, Ferré par François-René Cristiani mis en scène par Anne Kessler. Avec Christian Gangneron, il a réalisé les décors des Noces de Figaro de Mozart et de Werther de Massenet. Il a également créé les décors et lumières de Paranoïa de Spregelburd et La Mère de Florian Zeller, mis en scène par Marcial Di Fonzo Bo. Décorateur également de Jean-Paul Goude pour ses films publicitaires et pour le bicentenaire de la Révolution en 1989 sur les Champs-Élysées, il a participé au spectacle du passage à l’an 2000 (Les Grandes Roues). Il a conçu les lumières du Prix de la révolte au marché noir, de Lulu de Lucio Silla mis en scène par Patrice Chéreau, du Regard du sourd de Robert Wilson, de La Flûte enchantée, d’Elektra de La Khovanchtchina mis en scène par Andrei Serban, du Roi Lear, de Désir sous les ormes et de L’Inspecteur général mis en scène par Matthias Langhoff, d’Orphée et Eurydice mis en scène par Andreas Homoki, d’Épouses et concubines à Pékin mis en scène par Zhang Yimu, de Médée mise en scène par Raoul Ruiz, de Coppelia et de Giselle dans une chorégraphie de Patrice Bart (Opéra de ), de La Vie de Galilée de Brecht, mise en scène par Manfred Karge, des Métamorphoses, la petite dans la forêt profonde, texte de Philippe Minyana d’après Ovide, mise en scène de Marcial Di Fonzo Bo. Il a également signé l’éclairage de la tour Eiffel pour le feu d’artifice du 14 juillet 2005.

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Coralie Sanvoisin, costumes Diplômée en 1991, de l’école de peinture Van Der Kelen de Bruxelles, Coralie Sanvoisin est peintre de formation. Elle assiste des scénographes (Emilio Carcano, Chloé Obolensky au théâtre et à l'opéra, Christine Edzard au cinéma), aborde l’univers du costume par le biais de la teinture, des effets peints sur textile, et assiste également les créateurs de costumes Claudie Gastine, Elsa Pavanel, Rudy Sabounghi, Patrice Cauchetier sur des mises en scène de Francesca Zambello, Stein Winge, Coline Serreau, Benno Besson, Luc Bondy, Jan-Marie Villégier, Jean-Paul Scarpitta... et des chorégraphies de Kader Belarbi, Lincoln Child. Elle signe une première création pour les décors et costumes en 2000 au festival de Spoleto pour Der Rosenkavalier, mis en scène par Keith Warner. Depuis, elle crée des costumes pour des metteurs en scène et chorégraphes tels que Daniele Guerra (Le Freischutz à l’Opéra de Metz), Jean Liermier (L'École des femmes, Harold et Maud, et Figaro ! au Théâtre de Carouge à Genève), Stéphane Roche (Don Pasquale au Théâtre du Capitole à Toulouse), Guilherme Botelho et la compagnie Alias (Reise ins Verborgene au Théâtre de Bielefeld et Jetuilnousvousils au Théâtre Forum Meyrin à Genêve), Christophe Rauck (Le Dragon d’Evgueni Schwartz puis Le Révizor de Gogol au Théâtre du Peuple de Bussang, Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie de Monteverdi, Têtes rondes et têtes pointues de Brecht, Cassé de Rémi De Vos, Les Serments indiscrets de Marivaux (grand prix de la critique 2013) au Théâtre Gérard-Philipe de Saint- Denis. Elle crée également les costumes de spectacles d’Omar Porras (L’Elisir d’Amore de Donizetti à l’Opéra de Nancy, Il Barbiere Di Seviglia de Rossini au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, Die Zauberflaute de Mozart au Grand Théâtre de Genève, La Périchole d’Offenbach au Théâtre du Capitole à Toulouse, Les Fourberies de Scapin de Molière au Théâtre de Carouge à Genève). Elle prépare pour la saison prochaine les costumes de La Dame de la mer d’Ibsen mise en scène par Omar Porras au Théâtre de Carouge, et ceux de Phèdre de Racine mise en scène par Christophe Rauck au Théâtre Gérard-Philipe.

Roman Dymny, son Diplômé de l’École nationale supérieure Louis Lumière en 1999, Roman Dymny est ingénieur du son et concepteur sonore. Il travaille essentiellement pour le cinéma. Il a collaboré en particulier avec Sébastien Betbeder (2 Automnes 3 hivers, 2013 ; Les Nuits avec Théodore, 2011 ; La Vie lointaine et Yoshido (les autres vies), 2009/2010 ; Nuage, 2007), Vimukthi Jayasundara (Chatrak, 2011 ; Ahasin wetei (Entre deux mondes), 2009), Jean-Pierre Duret et Andréa Santana (Puisque nous sommes nés, 2008 ; Le Rêve de São Paulo, 2004 ; Romances de terre et d’eau, 2002), ou encore Namir Abdel-Messeeh (La Vierge, les coptes et moi, 2011). Il a réalisé plusieurs bandes sons pour des films de Claude Mouriéras, notamment Partage de midi en 2008 et Le Voyage des femmes de Zartalé en 2005.

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L’Anniversaire La distribution, la troupe

Ne sont mentionnés, dans les biographies des comédiens du spectacle, que quelques rôles majeurs qu’ils ont tenus dans les trois théâtres de la Comédie-Française. Pour de plus amples informations, nous vous engageons à consulter notre site Internet : www.comedie-francaise.fr / rubrique la troupe.

Cécile Brune, Meg Boles Entrée à la Comédie-Française le 19 avril 1993, Cécile Brune est nommée 494e sociétaire le 1er janvier 1997. Elle a récemment chanté dans le Cabaret Boris Vian mis en scène par Serge Bagdassarian et elle a interprété Panope dans Phèdre de mise en scène par Michael Marmarinos (reprise en alternance Salle Richelieu du 13 juin au 20 juillet 2014), la Mère du marié dans La Noce de mise en scène par Isabel Osthues, Andromaque, veuve d'Hector, captive de Pyrrhus dans Andromaque de Jean Racine mise en scène par Muriel Mayette (reprise en alternance Salle Richelieu du 28 février au 31 mai 2014). Elle a chanté dans Nos plus belles chansons et Chansons déconseillées, cabarets dirigés par Philippe Meyer, interprété la Nourrice et deuxième chœur dans Agamemnon de Sénèque Le Jeune, mis en scène par Denis Marleau, Madame Lepage dans Les Joyeuses Commères de Windsor de Shakespeare, mises en scène par Andrés Lima, Mme Locascio, Matilde Di Spelta et L’Inspecteur dans La Grande Magie de Eduardo De Filippo, mise en scène par Dan Jemmett, Fantasio dans la pièce homonyme d', mise en scène par Denis Podalydès, le Jeune Homme, Lise, une aide de camp, Mère Marguerite dans Cyrano de Bergerac d’ mis en scène par Denis Podalydès, Marceline dans Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, mis en scène par Christophe Rauck. Elle a également joué Méroé dans Penthésilée de , mis en scène par Jean Liermier, Toinette dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20 juillet 2014), la Marquise dans Les Sincères de Marivaux, mises en scène par Jean Liermier, la Femme dans Orgie de Pier Paolo Pasolini, mise en scène par Marcel Bozonnet, Lisette dans Molière/Lully de Molière, mis en scène par Jean- Marie Villégier et Jonathan Duverger, la Souris dans les Fables de La Fontaine, mises en scène par Robert Wilson, Maggy Soldignac dans Le Dindon de Feydeau, mis en scène par Lukas Hemleb.

Éric Génovèse, Nat Goldberg Entré à la Comédie-Française le 1er décembre 1993, Éric Génovèse en devient sociétaire le 499e le 1er janvier 1998. Il a récemment interprété Théramène, gouverneur d'Hippolyte dans Phèdre de Racine mise en scène par Michael Marmarinos (reprise en alternance Salle Richelieu du 13 juin au 20 juillet 2014), Cléandre dans La Place royale de Corneille, mise en scène par Anne-Laure Liégeois, le Prêtre, un troll, un villageois, un singe dans Peer Gynt d’Henrik Ibsen, mis en scène par Éric Ruf, l’Instituteur dans La Pluie d’été de Marguerite Duras, mise en scène par Emmanuel Daumas, Mariano d’Albino dans La Grande Magie d’Eduardo De Filippo, mis en scène par Dan Jemmett, Le Bret dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mis en scène par Denis Podalydès, Golz dans Les Naufragés de Guy Zilberstein, mis en scène par Anne Kessler, dans l’œuvre homonyme de Molière mise en scène par Marcel Bozonnet, Eugène Jr. dans Embrasser les ombres de Lars Norén, mis en scène par Joël Jouanneau, Cyrille dans Une visite inopportune de Copi, mis en scène par Lukas Hemleb, Fables de Jean de La Fontaine, mises en scène par Robert Wilson, La Nuit dans Amphitryon de Molière, mis en scène par Anatoli Vassiliev, Philinte dans Le Misanthrope de Molière. Il a mis en scène en 2004 au Studio-Théâtre un montage de textes du poète et auteur portugais Fernando Pessoa, intitulé Le Privilège des chemins et, en 2012, Erzuli Dahomey, déesse de l’amour de Jean-René Lemoine, au Théâtre du Vieux-Colombier.

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Nicolas Lormeau, Peter Boles Entré à la Comédie-Française le 15 juin 1996, Nicolas Lormeau a interprété dernièrement Ivan Alexeïevitch Alexeïev dans Oblomov de Gontcharov mis en scène par Volodia Serre, le Procureur Maillard dans La Tête des autres de Marcel Aymé mise en scène par Lilo Baur, Tardiveau, teneur de livres dans Un chapeau de paille d'Italie d’Eugène Labiche et Marc-Michel, mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti (reprise en alternance Salle Richelieu du 21 février au 13 avril 2014), Omelette, huissier dans Le Mariage de Gogol, mis en scène par Lilo Baur, Thomas Diafoirus dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20 juillet 2014), Maître Simon et le Commissaire dans L’Avare de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel, Cyrano et Prométhée dans Les Oiseaux d’Aristophane, mis en scène par Alfredo Arias. Il a également joué dans Paroles, pas de rôles/vaudeville sur une proposition de Damiaan De Schrijver, Peter Van den Eede et Matthias de Koning des collectifs TG STAN, DE KOE et DISCORDIA. Il a interprété Phinck dans Les affaires sont les affaires d’Octave Mirbeau, mis en scène par Marc Paquien, Conspirateur, Ancêtre et Pile dans Ubu roi d’Alfred Jarry, mis en scène par Jean-Pierre Vincent, Joe dans L’Ordinaire de Michel Vinaver, mis en scène par Michel Vinaver et Gilone Brun, Marphurius dans Le Mariage forcé de Molière, mis en scène par Pierre Pradinas, Hortensio dans La Mégère apprivoisée de Shakespeare, mise en scène par Oskaras Koršunovas, Montfleury, Pâtissier, Cadet, Précieux, le Marquis, l’Apprenti dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mis en scène par Denis Podalydès. Au Studio-Théâtre, il a mis en scène L’Âne et le ruisseau de Musset en 2011, Courteline au Grand Guignol en 2002 et La Confession d’un enfant du siècle de Musset en 2010 ; au Théâtre du Vieux-Colombier, Hernani de en 2012, qui y sera repris cette saison du 10 juin au 6 juillet 2014.

Nâzim Boudjenah, Seamus McCann Entré à la Comédie-Française le 1er janvier 2010, Nâzim Boudjenah a récemment interprété Afsah, Safwân et un gendarme dans Rituel pour une métamorphose de Saadallah Wannous mis en scène par Sulayman Al-Bassam, Beauperthuis dans Un chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche et Marc-Michel mis en scène par Giorgo Barberio Corsetti (reprise en alternance Salle Richelieu du 21 février au 13 avril 2014), Hémon dans Antigone d’Anouilh, mise en scène par Marc Paquien (reprise en alternance Salle Richelieu du 20 décembre 2013 au 2 mars 2014 puis en tournée en France), le Maigre, Uhu, le Marié, un troll, un singe, un marin dans Peer Gynt d’Ibsen, mis en scène par Éric Ruf, West dans Erzuli Dahomey, déesse de l’amour de Jean-René Lemoine, mise en scène par Éric Génovèse, le Marié dans La Noce de Bertolt Brecht, mise en scène par Isabel Osthues, Smith dans L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, mis en scène par Laurent Pelly, Fulvio dans La Maladie de la famille M. de et mise en scène par Fausto Paravidino, Kapilotadov dans Le Mariage de Nikolaï Gogol, mis en scène par Lilo Baur, La Flèche dans L’Avare de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel, le Cavalier, Bellerose, Pâtissier, le Mousquetaire, Cadet dans Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, mis en scène par Denis Podalydès, Lycos et Iris dans La Folie d’Héraclès d’Euripide, mise en scène par Christophe Perton, Mesrin dans La Dispute de Marivaux, mise en scène par Muriel Mayette.

Jérémy Lopez, Stanley Webber Engagé en tant que pensionnaire de la Comédie-Française le 26 octobre 2010, Jérémy Lopez a récemment chanté dans Cabaret Boris Vian mis en scène par Serge Bagdassarian et interprété Thersite dans Troïlus et Cressida de , mis en scène par Jean-Yves Ruf, Alexeï Petrovitch Fedotik dans Les Trois Sœurs de Tchekhov, mises en scène par Alain Françon, Pierrot, Don Alonse dans Dom Juan de Molière, mise en scène par Jean-Pierre Vincent (reprise en alternance Salle Richelieu du 28 octobre 2013 au 9 février 2014), Begriffenfeldt, un troll, un singe, un marin, un villageois dans Peer Gynt d’Ibsen, mis en scène par Éric Ruf, Horace dans L’École des femmes de Molière, mise en scène par Jacques Lassalle, Galopin dans La Critique de l’École des femmes de Molière, mise en scène par Clément Hervieu-Léger, Ernesto dans Pluie

13 d’été de Duras, mise en scène par Emmanuel Daumas, le Concierge et le Militaire dans Un fil à la patte de Feydeau, mis en scène par Jérôme Deschamps (reprise en alternance Salle Richelieu du 15 octobre au 22 décembre 2013), Jimmy et Flic dans L’Opéra de quat’sous de Bertolt Brecht, mis en scène par Laurent Pelly. Il a également interprété Cléante dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20 juillet 2014), Ladislas, le peuple et Giron dans Ubu roi d’Alfred Jarry, mis en scène par Jean- Pierre Vincent, Pistolet dans Les Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare, mises en scène par Andrés Lima.

Marion Malenfant, Lulu Entrée à la Comédie-Française le 16 avril 2012, Marion Malenfant a récemment interprété la Servante, Basma et l'Eunuque dans Rituel pour une métamorphose de Saadallah Wannous mis en scène par Sulayman Al-Bassam, Élise dans L'Avare de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel, un petit cochon dans Les Trois Petits Cochons mis en scène par Thomas Quillardet (reprise au Studio-Théâtre du 26 juin au 6 juillet 2014), Angélique dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Claude Stratz (reprise en alternance Salle Richelieu du 3 juin au 20 juillet 2014), Camille dans On ne badine pas avec l’amour de Musset, mis en scène par Yves Beaunesne et Ismène dans Antigone d’Anouilh, mise en scène par Marc Paquien (reprise en alternance Salle Richelieu du 20 décembre 2013 au 2 mars 2014).

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SAISON 2013-2014

SALLE RICHELIEU PROPOSITIONS

LA TRILOGIE DE LA VILLÉGIATURE Quatre femmes et un piano Carlo Goldoni, mise en scène Alain Françon cabaret dirigé par Sylvia Bergé DU 16 AU 30 SEPTEMBRE DU 21 SEPTEMBRE AU 13 OCTOBRE

LA TRAGÉDIE D’ Et sous le portrait de Molière... un gobelet en William Shakespeare, mise en scène Dan plastique Jemmett visites-spectacles du comédien Nicolas Lormeau DU 7 OCTOBRE AU 12 JANVIER 29 SEPTEMBRE I 6, 13, 20 OCTOBRE I 15, 22, 29 DÉCEMBRE I 5 JANVIER UN FIL À LA PATTE , mise en scène Jérôme Fables de La Fontaine Deschamps Lecture 21 OCTOBRE DU 15 OCTOBRE AU 22 DÉCEMBRE Ponge-Camus DOM JUAN lecture dirigée par Jérôme Pouly 24 OCTOBRE Molière mise en scène Jean-Pierre Vincent La Grande Guerre DU 28 OCTOBRE AU 9 FÉVRIER lecture dirigée par Bruno Raffaelli 10 NOVEMBRE

PSYCHÉ Richard III Molière lecture dirigée par Anne Kessler 2 MARS mise en scène Véronique Vella DU 7 DÉCEMBRE AU 4 MARS

ANTIGONE THÉÂTRE DU mise en scène Marc Paquien DU 20 DÉCEMBRE AU 2 MARS VIEUX-COLOMBIER

LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ William Shakespeare L’ANNIVERSAIRE mise en scène Muriel Mayette Harold Pinter DU 8 FÉVRIER AU 15 JUIN mise en scène Claude Mouriéras DU 18 SEPTEMBRE AU 24 OCTOBRE UN CHAPEAU DE PAILLE D’ITALIE Eugène Labiche LE SYSTÈME RIBADIER mise en scène Giorgio Barberio Corsetti Georges Feydeau DU 21 FÉVRIER AU 13 AVRIL mise en scène Zabou Breitman DU 13 NOVEMBRE AU 5 JANVIER ANDROMAQUE Jean Racine RENDEZ-VOUS CONTEMPORAINS LA MALADIE DE LA MORT mise en scène Muriel Mayette Marguerite Duras DU 28 FÉVRIER AU 31 MAI mise en scène Muriel Mayette LE MISANTHROPE COUPES SOMBRES Guy Zilberstein Molière mise en scène Anne Kessler mise en scène Clément Hervieu-Léger TRIPTYQUE DU NAUFRAGE DU 12 AVRIL AU 20 JUILLET Lina Prosa LAMPEDUSA BEACH LUCRÈCE BORGIA mise en scène Christian Benedetti Victor Hugo LAMPEDUSA SNOW mise en scène Lina Prosa mise en scène Denis Podalydès LAMPEDUSA WAY DU 24 MAI AU 20 JUILLET mise en scène Lina Prosa DÉLICIEUSE CACOPHONIE LE MALADE IMAGINAIRE Victor Haïm Molière lecture par Simon Eine mise en scène Claude Stratz DU 15 JANVIER AU 5 FÉVRIER DU 3 JUIN AU 20 JUILLET LA VISITE DE LA VIEILLE DAME PHÈDRE Friedrich Dürrenmatt Jean Racine mise en scène Christophe Lidon mise en scène Michael Marmarinos DU 19 FÉVRIER AU 30 MARS DU 13 JUIN AU 20 JUILLET

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OTHELLO STUDIO-THÉÂTRE William Shakespeare mise en scène Léonie Simaga DU 23 AVRIL AU 1ER JUIN LA FLEUR À LA BOUCHE HERNANI mise en scène Louis Arene Victor Hugo DU 26 SEPTEMBRE AU 3 NOVEMBRE mise en scène Nicolas Lormeau DU 10 JUIN AU 6 JUILLET LA SEULE CERTITUDE QUE J’AI, C’EST D’ÊTRE DANS LE DOUTE

PROPOSITIONS Pierre Desproges mise en scène Alain Lenglet et Marc Fayet Débats DU 2 AU 5 OCTOBRE « Grandir pour ne pas vieillir » : résonances de ET DU 19 AU 27 OCTOBRE cette problématique dans le théâtre contemporain LA PRINCESSE AU PETIT POIS 11 OCTOBRE Théâtre et jeunesse : comment garder une âme Hans Christian Andersen mise en scène Édouard Signolet d’enfant au cœur de sa pratique d’acteur DU 21 NOVEMBRE AU 5 JANVIER 29 NOVEMBRE Théâtre et générations : conflits de générations CANDIDE en jeu dans les pièces, grandes querelles esthétiques et notion de génération d’acteurs 28 MARS mise en scène Emmanuel Daumas Qu’est-ce que vieillir au théâtre ? la question du DU 16 JANVIER AU 16 FÉVRIER réalisme et des conventions au théâtre, du poids L’ÎLE DES ESCLAVES de l’histoire pour notre institution et des carrières Marivaux d’acteurs 16 MAI mise en scène Benjamin Jungers DU 6 MARS AU 13 AVRIL Lectures Muriel MAYETTE I Christine ORBAN CABARET BRASSENS Virginia et Vita 12 OCTOBRE mise en scène Thierry Hancisse Gilles DAVID I John STEINBECK DU 3 MAI AU 15 JUIN Des souris et des hommes 7 DÉCEMBRE Louis ARENE I Albert COHEN LES TROIS PETITS COCHONS Belle du seigneur 15 MARS mise en scène Thomas Quillardet Laurent NATRELLA I Daniel PENNAC 24 MAI DU 26 JUIN AU 6 JUILLET

Copeau(x) soirée dirigée par Jean-Louis Hourdin PROPOSITIONS et Hervé Pierre 21 OCTOBRE Écoles d’acteurs Alphonse Allais Anne KESSLER 28 OCTOBRE lecture par Simon Eine 18 NOVEMBRE Laurent LAFITTE 16 DÉCEMBRE Pierre LOUIS-CALIXTE 3 FÉVRIER Esquisse d’un portrait de Roland Barthes Pierre NINEY 24 MARS lecture par Simon Eine 10 MARS Martine CHEVALLIER 19 MAI

Bureau des lecteurs Bureau des lecteurs 7, 8, 9 JUILLET 29, 30 NOVEMBRE, 1ER DÉCEMBRE

Elèves-comédiens Lectures des sens Ma vie est en Copeau(x) dirigé par Hervé Pierre 2 DÉCEMBRE I 27 JANVIER I 17 MARS I 10, 11, 12 JUILLET 7 AVRIL I 2 JUIN

Location : 0825 10 1680* - www.comedie-francaise.fr *0,15€ TTC/min

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