Volume C - Ingénieur Général De L'armement Henri Boucher Page : 1/389 Récepteurs TACAN : an / ARN 52, 53 En 1963
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
339 - IP1 de International Parallel Machines Cette société apparaît brusquement dans la presse informatique en proposant un système composé d’un processeur maître et d’un maximum de 8 processeurs subordonnés 32 bits liés par un crossbar à une mémoire globale extensible à 40 MB : c’est la reprise du concept fort ancien du RW 400. Le prix de départ s’élevait à $ 50000. La société IPM n’a obtenu que des succès très modestes, à en juger par un bilan de fin 1994 : 3 machines auraient été vendues en 1991, 10 en 1992 et 3 seulement en 1993. 340 - International Telegraph & Telephon Company Le nom ITT est clairement choisi pour rappeler le sigle de l’ ATT monopolistique, avec lequel il était interdit d’entrer en concurrence. Depuis le Consent Decree, l’ ITT et quelques autres étaient réduits à l’exportation et, à l’intérieur des USA, à la fourniture d’équipements téléphoniques soumis à certification par l’ ATT, à l’exclusion de toute ligne. Il n’était pas interdit de concevoir des centraux privés (PABX), mais leur raccordement au réseau n’était possible qu’après certification ; en tout état de cause, toutes les caractéristiques techniques devaient obéir aux normes fixées par le monopole. Par contre, l’ ITT pouvait étudier et commercialiser des systèmes informatiques, ce qui était interdit à l’ ATT. Ces contraintes expliquent les particularités de la compagnie : existence de filiales étrangères importantes, LMT et CGCT en France par exemple, création aux USA d’un laboratoire Federal essentiellement occupé à des contrats militaires . Pendant la guerre, Federal était producteur d’émetteurs pour l’aviation (AN / ARC 6 UHF, 1943 - AN / ARC 15 2 GHz, 1944) ; après la guerre, le laboratoire s’est quelque peu diversifié, mais n’a pas touché à l’ informatique. Son plus gros contrat, SS213 L, à partir de 1955, concerne l’installation et l’exploitation de la DEW Line, la chaîne de radars installés dans le grand Nord canadien pour détecter l’approche polaire des USA par des avions soviétiques ; les radars eux-mêmes sont sous traités à General Electric. L’ ITT proprement dite, qui ne s’est pratiquement pas manifestée pendant la guerre, devient beaucoup plus active après celle-ci, développant en particulier divers systèmes de navigation : radiophare à 1000 MHz, prélude au TACAN : AN / URN 1 à terre et AN / ARN 16 à bord, 1949. récepteurs Navaglobe : AN / ARN 27, 1956. récepteurs Omega : AN / APN 152, 1963, pour avions - AN / WRN 3 et BRN 4 pour sous-marins, 1965 - AN / SRN 14 pour bâtiments de surface, 1969 . récepteurs Loran C : AN / APN 157, 1962 et AN / ARN 92, 1967, pour avions - AN / SPN 29, 1960 émetteurs Loran C (1960 ) : AN / FPN 44, 400 Kw, mat de 190 m - AN / FPN 45, 3 MW, mat de 390 m - AN / FPN 46, base de temps pour ces deux modèles - récepteur et calculateur pour point par satellite Transit : AN / BRN 6, 1975, pour sous- marins - AN / SRN 9, 1968, pour navires de surface (CPU Texas) . Catalogue informatique – Volume C - Ingénieur Général de l'Armement Henri Boucher Page : 1/389 récepteurs TACAN : AN / ARN 52, 53 en 1963 . émetteur TACAN AN / TRN 17, 1962, fraction du SS 482 L = AN / TSQ 47 pour l’ équipement complet d’un aérodrome de campagne. ITT sera chargée en 1959 du projet ACE High, qui équipe l’ OTAN, de Narvik à la Turquie, d’un réseau de 41 stations de diffusion troposphérique : M$ 11 pour ITT, M$ 6 à Radio Electronic Laboratories pour 116 excitateurs, 117 émetteurs de 10 KW et 81 récepteurs , M$ 5,4 à ITE Circuit Breakers pour les aériens. ITT s’est également intéressée aux centraux téléphoniques de campagne connectés par relais herziens, aux contremesures, aux plus récents GCA de Gilfillan devenu filiale. En 1987, ITT assume seul le projet SINGGARS de transmissions HF sécurisées par saut de fréquence (> 100 par seconde) entre 2320 canaux de 30 à 88 MHz : AN / PRC 119, AN / VRC 87 à 91. De tels matériels complètement numérisés sont commandés par microprocesseurs. En résumé, ITT est en 1984 un énorme conglomérat en plein développement, avec 18,02 B$ de CA qui croîtra à 20,01 en 1985. Il ne cesse de vendre et d’acheter des compagnies, sans autre préoccupation que financière semble -t’il. L’informatique ne représente que 756 M$ en 1985, soit 4%, après un regroupement en 1984 de ses diverses composantes dans une ITT Business Systems : les terminaux de Courier, les périphériques OEM de Qume, les PC Xtra de ITT Information Systems, les centraux numériques de ITT Business & Consumers Communication . ITT a plusieurs fois abordé explicitement l’informatique : on évoque quelques-uns de ces projets : ITT 025 (1959), calculateur de communications du projet 465 L pour le SACCS. Voir fiche. Bank Loan Processor (1960), une tentative sans suite de s’introduire dans la gestion bancaire. Voir fiche. 7300 ADX (1962) est un ensemble de gestion de messages (store and forward). Voir fiche. ITT 525 VADE, Versatile Automatic Data Exchange (3 / 63), modernisation du concept 025. Voir fiche. ITT 1650, minicalculateur de gestion de communications. Voir fiche. System 12, système de commutation téléphonique numérique (1984) . 32 voies téléphoniques simultanées à 64 Kbits/s. Ce système, produit en France, est décrit avec beaucoup de détails dans le N° 59 de la Revue ITT des Télécommunications, numéro spécial en français de 1985. Il semble que la réussite technologique ait été handicapée par des problèmes logiciels: le produit est retiré aux USA en 1986 avec perte de M$ 105 et licenciement de 1100 personnes. ITT 5630, standard d’entreprise (PABX) réalisé en Allemagne par la filiale SEL d’ ITT en utilisant les technologies du System 12, et décrit dans le document ci-dessus, pp 179 / 87. Pour pouvoir s’adapter à l’évolution technique représentée par la commutation numérique, ITT s’est lancée vers 1980 dans l’étude de circuits intégrés. Le produit SAA 6000 est un microprocesseur 4 bits réalisé en CMOS, qui contient 2268 bytes de ROM Catalogue informatique – Volume C - Ingénieur Général de l'Armement Henri Boucher Page : 2/389 pour le programme, 384 bits de RAM, un répertoire de 54 opérations, un accumulateur, un seul niveau d’imbrication de sous-programmes. Il contient une horloge à 32 KHz, chiffre trop bas pour qu’il s’agisse de la synchro de base, associé à un diviseur programmable à 15 étages ; il est alimenté en 3 Volts, consommant 15 µA en standby et 45 µA en marche, et dispose d’un contrôle d’alimentation trop faible. Présentation : pack 14 * 14 * 2 mm. Les entrées/sorties sont limitées à quelques bits qui peuvent, par multiplexage à l’aide d’une PLA, recevoir les signaux d’un clavier de 64 caractères et, directement, attaquer un LCD à 8 caractères (chiffres plus 8 symboles) : il peut donc être utilisé dans des voltmètres numériques, ou des calculettes. Un tel produit est d’ambition modeste, justifiable seulement par de très gros débits. Ce n’est pas le métier d’ ITT, et il ne semble pas que cet essai ait eu de suite. Une autre tentative, vers 1985, concerne le marché naissant des PC. Le XTRA est un PC à base de 8088, complètement compatible, et il suivra le marché vers le AT lorsque apparaîtra le 80286. Mais ITT ne souhaitait pas évoluer vers un marché de masse s’apparentant à la distribution, avec de faibles marges, et le XTRA cessera d’être proposé quand les PC recevront des 80386. 341 - International Telemeter Corporation, Los Angeles, Cal. En 1953, l’ USAF se propose, comme les autres armes, de souligner son importance en s’affichant comme mécène de l’ informatique naissante. Le Rome Air Development Center, organisme de recherche doté d’une structure administrative suffisante pour passer des contrats, entreprend donc de s’équiper d’un calculateur scientifique universel : ce sera une copie de l’ ORDVAC, l’une des machines de l’ Armée de Terre, elle-même directement inspirée de la machine de Princeton. L’architecte choisi est l’ International Telemeter, une société de Los Angeles bien connue des services d’essais de l’ USAF auxquels elle fournit des équipements de télémesure, et la machine est préventivement baptisée TC1, Telemeter Computer N° 1, un nom qu’elle n’aurait sans doute pas conservé si le contrat avait été signé. On ne peut affirmer qu’il l’ait jamais été, probablement parce que le RADC cherchait une application pour la machine. Il se peut que la machine à traduire soit cette application. Dans les années 50, ce sont les militaires qui essaient , sans réelle compétence mais avec beaucoup de foi, toutes les applications imaginables de l’informatique naissante. Une des applications ressenties comme urgentes était la traduction automatique, discipline qui n’avait pas encore fait l’objet de véritable étude scientifique : on pensait alors qu’une simple traduction mot à mot fournirait un canevas suffisant pour qu’un homme connaissant le sujet technique, mais non la langue source, puisse finir le travail. Il en résulterait que la machine de traduction peut se résumer en un dictionnaire, et le concept technique de base est alors le disque King, qui contient le vocabulaire sous forme de pistes remplies de taches noires ou blanches (1 ou 0) déposées photographiquement : ce procédé permettait d’espérer de fortes densités superficielles. Le disque King apparaît dès 1953 dans le PIRE, numéro spécial qui introduit l’informatique dans les cercles électroniques officiels. Le RADC est le promoteur de cette Catalogue informatique – Volume C - Ingénieur Général de l'Armement Henri Boucher Page : 3/389 technologie ; on peut supposer que le RADC a fait traîner l’opération TC1, jugée inutile, jusqu’à cette mise au point, et confié alors à International Telemeter la réalisation, à vrai dire nettement plus simple que celle de TC1, de la machine à traduire AN / GSQ 16, laquelle deviendra le traducteur Mark I de l’ USAF.