Archives De Georges Pompidou, Président De La République (1969- 1974), Et De Ses Collaborateurs
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Archives de Georges Pompidou, président de la République (1969- 1974), et de ses collaborateurs Répertoire numérique détaillé Sandrine Bula, Janine Irigoin et Caroline Piketty (1995), complété par Pascal Geneste et Christèle Noulet (2006) Première édition électronique (2015) Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1995-2006 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_005069 Encodé par ArchProteus, en août 2005. La conversion a été préparée, revue et corrigée par Brigitte Lozza et Pascal Tanésie. Ce document est écrit en français. Il a été rédigé conformément aux règles d'application de la DTD EAD (version 2002) au CHAN. Il a reçu le visa de la direction des Archives de France. 2 Mentions de révision : • août 2006: 3 Archives nationales (France) Préface Préface Jamais le travail d'archivage de l'action des pouvoirs publics ne s'est imposé davantage qu'aujourd'hui. Jamais, il n'a été plus délicat. Le processus de prise de décision au sommet de l'Etat est en effet devenu plus informel à mesure que l'art de gouverner devenait plus complexe. Le culte de l'écrit et du compte rendu exhaustif s'accorde mal au mode de décision moderne et aux supports techniques qui servent à l'exprimer. Que saurait-on des directives de Napoléon sur les champs de batailles s'il avait disposé du téléphone pour échanger avec ses généraux ? Georges Pompidou avait, lorsqu'il devint président de la République, une connaissance exceptionnelle des rouages de l'Etat. Il possédait, profondément ancré en lui-même, l'intelligence des situations et le goût de l'écrit. Ceux qui ont eu le privilège de servir l'Etat à ses côtés ont tous été frappés par l'humilité de sa démarche, son souci du terme exact, sa méticulosité mise au service d'une intelligence visionnaire. Le Président Pompidou travaillait beaucoup, le stylo à la main. Normalien et banquier, fils de la terre et féru d'art abstrait, il avait appris à conjuguer le rêve et la raison. Non pas pour briser le rêve mais pour être capable de lui faire prendre corps L'archivage des documents de sa présidence tragiquement interrompue en 1974 est un outil irremplaçable et d'autant plus précieux que Georges Pompidou écrivait lui-même beaucoup et annotait les documents qui lui étaient soumis. A travers l'énoncé aride de pièces archivées, c'est une méthode de travail, c'est une vision des choses, c'est une certaine idée de la France, mûrie auprès du général de Gaule, qui s'expriment. Le Président de la République, Jacques Chirac 4 Archives nationales (France) INTRODUCTION Niveau de description autre niveau de description Intitulé Archives de Georges Pompidou, président de la République (1969-1974), et de ses collaborateurs Date(s) extrême(s) 19 juin 1969-2 avril 1974 Nom du producteur • Pompidou, Georges (1911-1974) Importance matérielle et support 1570 articles Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine Conditions d'accès Selon le Code du patrimoine. Conditions d'utilisation Selon le règlement de la salle de lecture. DESCRIPTION Présentation du contenu Sur une note du 18 mars 1971 que lui adressait Henri Domerg [Arch. nat., AG/5(2)/1060. Henri Domerg était conseiller technique au secrétariat général de la Présidence de la République, chargé des affaires culturelles] à propos des archives de l'Élysée, le président Pompidou inscrivait : « Il faut en effet collecter les documents annotés de ma main et que quelqu'un de qualifié les classe en me soumettant ceux pour lesquels il aurait des doutes quant à l'opportunité de leur donner un caractère d'archives ». Cette note évoquait le versement des dossiers des membres du secrétariat général de la présidence de la République et des services de l'Élysée aux Archives nationales, en y distinguant les documents touchant à l'action de Georges Pompidou à la tête de l'État (ce qui excluait la correspondance privée du chef de l'État, conservée à son secrétariat particulier), annotés par lui et définis comme les « archives du Président ». Ce terme désignant les pièces annotées ne recouvrait pas une catégorie juridique et diplomatique de documents, mais illustrait le souci du chef de l'État que soient recueillis avec une attention spéciale les témoignages directs de son action. Son passage à l'hôtel Matignon de 1962 à 1968 avait apporté à Georges Pompidou une connaissance très approfondie des dossiers, qu'il conserva à son arrivée à l'Élysée en juin 1969 : le Président multipliait ses sources d'information, les contacts directs avec les ministres, ainsi que les réunions et conseils préparatoires au Conseil des ministres, au cours desquels étaient décidées les grandes orientations de sa politique. Il intervenait souvent sur des aspects très précis et ponctuels de certains dossiers et travaillait beaucoup en annotant les documents qui lui étaient soumis quotidiennement. L'existence de ces « archives du Président » définies dans la note du 18 mars 1971 et le fait que les collaborateurs de Georges Pompidou rassemblèrent après son décès des pièces de cette nature pour en constituer un fonds, expliquent l'organisation des archives décrites dans ce présent volume. Elles reflètent les activités de la présidence de la République et témoignent de l'action de Georges Pompidou, président attentif à maintenir la 5 Archives nationales (France) prééminence du rôle du chef de l'Etat au sein des institutions, telle que l'avait consacrée la Ve République sous l'impulsion du général de Gaulle. 1. Organisation de la présidence de la République [Voir : J. Massot, La Présidence de la République en France, Paris, La Documentation française. 1977, et P. Verrier, Les Services de la présidence de la République, Paris, Presses universitaires de France, 1971]. Une dizaine de personnes, formant au cours de la IIIe et de la IVe République la « Maison » du Président, étaient chargées de fournir à ce dernier des éléments d'information dans les domaines de la politique intérieure et étrangère, d'assurer les relations de la Présidence avec le Gouvernement, le Parlement, la presse et l'ensemble des Français. Sous la Ve République, le général de Gaulle conféra à la présidence de la République une nouvelle physionomie, en fixant à une quarantaine le nombre de ses collaborateurs et en instaurant une répartition hiérarchisée de leurs fonctions. L'Élysée se composait désormais d'un secrétariat général, d'un cabinet, de l'état-major particulier et du secrétariat général pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, qui sera supprimé par un décret du 21 juin 1974. Le secrétariat général, créé en janvier 1959, avait pour principale fonction d'informer le Président et de faire connaître son point de vue aux membres du Gouvernement. Il comprenait, sous l'autorité du secrétaire général, quatre conseillers techniques ayant chacun en charge un grand secteur de l'activité gouvernementale (affaires étrangères, affaires juridiques, économie, affaires sociales et éducation nationale), et desquels dépendaient une dizaine de chargés de mission. Le rôle du cabinet consistait à régler les activités quotidiennes de l'Élysée, organiser l'emploi du temps du Président et prendre en charge son courrier. L'état-major particulier assumait, dans le domaine militaire, les fonctions du secrétariat général. Quant au secrétariat général à la présidence de la République pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, il tenait lieu de cabinet spécialisé et s'occupait des rapports personnels du Président avec les chefs d'État africains et malgache. Georges Pompidou adopta des structures différentes, fixées par l'arrêté du 20 juin 1969 portant nominations à la présidence de la République. Pierre Juillet fut nommé chargé de mission auprès du président de la République sans dépendre du secrétariat général. Ce dernier formait un ensemble unique regroupant le secrétaire général et le secrétaire général adjoint, qui n'existait pas sous le septennat précédent, le chef de l'état-major particulier, le chef de cabinet, le chef du secrétariat particulier, les conseillers techniques et chargés de mission, les membres de l'état-major particulier et les aides de camp. La répartition du secrétariat général entre quatre grands secteurs disparut, les chargés de mission dépendaient soit d'un conseiller technique, soit directement du secrétaire général. Seuls les conseillers techniques chargés des affaires économiques et financières, des affaires étrangères, des affaires sociales et administratives avaient un chargé de mission sous leur responsabilité, plusieurs pour le cas du conseiller technique ayant pour attribution le secteur de la presse. [Jean Daney de Marcillac, chargé de mission, travaillait en étroite collahoration avec Jean René-Bernard, conseiller technique pour les affaires financières. Michel Freyche, conseiller technique pour les affaires financières, l'économie et le Plan, avait pour collaborateur Charles Wiener de Croisset, chargé de mission. Les chargés de mission pour les questions diplomatiques étaient Jean-Bernard Raimond jusqu'en mai 1970, puis Jean-Louis Lucet lui succédant jusqu'en avril 1974, ainsi qu'Alfred Siefer-Gaillardin de juillet 1973 à mai 1974. Ils dépendaient des conseillers techniques Georges Gaucher de juin 1969 à avril 1970, puis Jean-Bernard Raimond de mai 1970 à décembre 1973, et Gabriel Robin de décembre 1973 à avril 1974. François Lavondès, conseiller technique pour les affaires sociales et administratives, a eu auprès de lui successivement comme chargés de mission, Gilbert Carrère, Gilbert Masson et Jean-Marie Robert. Pour les conseillers techniques et chargés de mission ayant la presse et les média pour attributions, voir le paragraphe de cette introduction relatif au service de presse de la Présidence]. Les activités de la présidence de la République se sont exercées jusqu'à nos jours au palais de l'Élysée, résidence des Présidents depuis Louis-Napoléon Bonaparte. À ce noyau central des locaux administratifs et privés se sont ajoutés les hôtels situés aux 2 et 14 rue de l'Élysée, acquis par le général de Gaulle pour y loger l'état-major particulier et le secrétariat général pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches.