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Guide De Référence Sur L'application De La Tps Et De La Tvq Pour Les Agences

Guide De Référence Sur L'application De La Tps Et De La Tvq Pour Les Agences

GUIDE DE RÉFÉRENCE SUR L’APPLICATION DE LA TPS ET DE LA TVQ POUR LES AGENCES ET LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX

RÉDIGÉ PAR RAYMOND CHABOT GRANT THORNTON EN COLLABORATION AVEC LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX

JANVIER 2006

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Élaboration du guide

Le présent guide de référence a été rédigé par Mme Guylaine Dallaire, c.a., M.Fisc., asso- ciée, et M. Sylvain Thibeault, LL.B., M.Fisc., directeur principal, de Raymond Chabot Grant Thornton S.E.N.C.R.L. en collaboration avec M. Laurent Bourque, c.a. et M. Pierre Martin, c.a. du Service des normes et pratiques de gestion du ministère de la Santé et des Services sociaux. Ce guide a été élaboré pour en permettre facilement la mise à jour, le cas échéant.

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Exonération de responsabilité et reproduction

Exonération de responsabilité

Bien que ce document dresse un portrait fidèle de l'impact des taxes à la consommation pour les organismes évoluant dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux, il ne représente pas une analyse exhaustive du droit fiscal et de la jurisprudence associée et ne saurait se substituer à la Loi sur la taxe d'accise, à la Loi sur la taxe de vente du Québec ou aux règlements correspondants.

Ce document fiscal a été rédigé par Raymond Chabot Grant Thornton S.E.N.C.R.L. en colla- boration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux pour le bénéfice des établissements et des agences de santé et de services sociaux évoluant dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux.

Il est entendu que les auteurs, les collaborateurs ainsi que leurs employeurs ne sont pas responsables des conséquences de quelque décision que ce soit fondée sur l'information contenue dans le présent Guide, ou de quelque erreur ou omission que ce soit. Le lecteur ne devrait prendre aucune décision sans avoir consulté un conseiller professionnel.

Reproduction

Toute reproduction totale ou partielle de ce document est autorisée à condition que la source soit mentionnée.

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Table des matières

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LISTE DES ABRÉVIATIONS ...... 1

INTRODUCTION...... 3

1. LES ACTEURS ...... 5 1.1 Le réseau québécois de la santé et des services sociaux selon la L.S.S.S.S...... 5 1.2 Les acteurs de la santé et des services sociaux selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ...... 7 1.2.1 Qualification aux fins des exonérations prévues en TPS/TVQ des établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux et des agences ...... 9 1.2.2 Qualification aux fins des remboursements partiels de TPS/TVQ des établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux ...... 10 1.3 Distinctions entre un organisme de bienfaisance et un organisme sans but lucratif ...... 11

2. L'INSCRIPTION ET LA DÉCLARATION ...... 13 2.1 Inscription au registre des taxes ...... 13 2.1.1 Inscription obligatoire...... 13 2.1.2 Seuil du petit fournisseur ...... 13 2.1.2.1 Organismes de bienfaisance et institutions publiques...... 13 2.1.2.2 Autres organismes du secteur public...... 15 2.1.2.3 Établissements privés...... 15 2.1.3 Inscription facultative ...... 16 2.1.4 Nouvel inscrit...... 16 2.1.5 Cessation de l’inscription ...... 17 2.2 Exercice et périodes de déclaration ...... 17 2.2.1 Règle générale...... 17 2.2.2 Inscrits...... 18

3. LES FOURNITURES ET L'ASSUJETTISSEMENT DES TRANSACTIONS...... 19 3.1 Type de fournitures ...... 19 3.2 Fournitures aux gouvernements...... 20 3.3 Indication de la taxe ...... 20 3.4 Assujettissement...... 20 3.4.1 Contrepartie ...... 20 3.4.2 Moment de l’assujettissement ...... 21

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3.4.3 Contrepartie partielle ...... 22 3.4.4 Fourniture terminée...... 22 3.4.5 Fourniture continue ...... 23 3.4.6 Vente d’un immeuble ...... 23 3.4.7 Contrepartie invérifiable ...... 23 3.4.8 Fourniture combinée ...... 24 3.4.9 Arrhes (dépôt) ...... 24

4. LES REVENUS EXONÉRÉS ...... 27 4.1 Exonérations applicables aux organismes de bienfaisance...... 28 4.1.1 Exonération générale et exceptions...... 28 4.1.2 Fourniture d’un droit d’entrée à une activité de financement ...... 32 4.1.3 Fourniture par vente d’un bien meuble ou d’un service dans le cadre d’activités de financement ...... 32 4.1.4 Fourniture d’aliments ou de boissons aux aînés, aux personnes handicapées ou défavorisées...... 33 4.1.5 Fourniture de biens ou services effectuée à titre gratuit ...... 33 4.1.6 Fourniture d’un bien meuble corporel ou d’un service (coût direct) ...... 34 4.1.6.1 Organisme de bienfaisance inscrit à la TPS/TVQ..... 35 4.1.6.2 Organisme de bienfaisance non inscrit à la TPS/TVQ...... 36 4.1.7 Fourniture d’aliments, de boissons ou d’un logement provisoire par un organisme de bienfaisance...... 37 4.1.8 Fourniture d’un droit d’entrée à un lieu de divertissement où l’activité principale consiste en des jeux de hasard...... 37 4.2 Exonérations applicables aux institutions publiques ...... 37 4.2.1 Exonération générale et exceptions...... 37 4.2.2 Fourniture par une institution publique d’un droit d’entrée à une activité de financement ...... 40 4.2.3 Fourniture par vente d’un bien meuble corporel ou d’un service par une institution publique – activité de financement...... 40 4.2.4 Fourniture par une institution publique du droit de jouer à un jeu de hasard...... 40 4.3 Exonérations applicables aux organismes du secteur public (autres que des organismes de bienfaisance)...... 41 4.3.1 Fourniture par vente d’un bien meuble corporel par un organisme du secteur public ...... 41 4.3.2 Fourniture d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement où l’activité principale consiste en des jeux de hasard...... 41 4.3.3 Fourniture du droit d’entrée dans un lieu de divertissement pour une contrepartie inférieure à un dollar ...... 42 4.3.4 Fourniture de biens ou services effectuée à titre gratuit ...... 42 4.3.5 Fourniture d’un droit d’adhésion à un programme de formation par un organisme du secteur public ...... 42

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4.3.6 Fourniture de services de pension et d’hébergement ou de loisirs par un organisme du secteur public...... 42 4.3.7 Fourniture d’aliments, de boissons ou de logement provisoire par un organisme du secteur public...... 43 4.3.8 Fourniture d’aliments ou de boissons par un organisme du secteur public ...... 43 4.3.9 Fourniture d’un droit d’adhésion à un organisme du secteur public ...... 43 4.3.10 Fourniture du droit d’être spectateur à un spectacle ou à un événement sportif ou compétitif ...... 44 4.3.11 Fourniture par vente d’un bien meuble corporel ou d’un service par un organisme de services publics (coût direct) ...... 45 4.3.11.1 Organisme de services publics inscrit à la TPS/TVQ ...... 46 4.3.11.2 Organisme de services publics non inscrit à la TPS/TVQ ...... 47 4.3.12 Fourniture d’immeubles ...... 48 4.3.13 Fourniture par un OSBL du droit de jouer à un jeu de hasard ...... 50 4.4 Exonérations applicables aux services de santé ...... 50 4.4.1 Fourniture de services de santé en établissement...... 51 4.4.2 Fournitures de services de santé rendus par un médecin ou un dentiste...... 52 4.4.3 Fourniture d’un service d’hygiéniste dentaire...... 52 4.4.4 Fourniture de services de soins rendus par un infirmier ou une infirmière...... 52 4.4.5 Fourniture de services rendus par un praticien ...... 53 4.4.6 Fourniture d’un service de diététique ...... 53 4.4.7 Fourniture d’équipement ou de matériel médical par location..... 53 4.4.8 Fourniture de services d’ambulance ...... 54 4.4.9 Fourniture d’un bien ou service dont la contrepartie est payable ou remboursée par un gouvernement provincial ...... 54 4.4.10 Fourniture d’un service de santé visé par règlement ...... 54 4.4.11 Fourniture d’aliments et de boissons au profit de l’administrateur d’un établissement de santé...... 54 4.4.12 Fourniture d’un service ménager à domicile ...... 55 4.5 Fourniture effectuée en dehors du cadre des activités commerciales 55

5. LES REVENUS DÉTAXÉS ...... 56 5.1 Médicaments sur ordonnance / substances biologiques et appareils médicaux ...... 56 5.2 Médicaments sur ordonnance, drogues et substances biologiques ... 57 5.2.1 Fourniture de drogues ...... 57 5.2.2 Fourniture de drogues destinées à la consommation humaine .... 58 5.2.3 Fourniture d’un service qui consiste à délivrer une drogue...... 58 5.2.4 Fourniture de sperme humain ...... 58

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5.3 Appareils médicaux ...... 58 5.3.1 Détaxation des appareils médicaux et fonctionnels sans ordonnance d’un médecin ...... 58 5.3.2 Détaxation des appareils médicaux et fonctionnels sous ordonnance écrite d’un médecin ...... 61 5.3.3 Autres détaxations d’appareils médicaux et fonctionnels ...... 62 5.3.4 Détaxation liée à l’entretien d’appareils médicaux et fonctionnels ...... 63

6. LES DÉPENSES...... 65 6.1 Fournitures acquises auprès d’un organisme de bienfaisance ou d’une institution publique ...... 65 6.2 Fourniture d’aliments ou de boissons aux aînés, aux personnes handicapées ou défavorisées...... 65 6.3 Fourniture de services de soins rendus par un infirmier ou une infirmière...... 66 6.4 Fourniture d’un service de diététique ...... 66 6.5 Fourniture d’aliments et de boissons au profit de l’administrateur d’un établissement de santé ...... 66 6.6 Autres fournitures exonérées ou détaxées...... 66

7. LES DÉPENSES – CTI/RTI ...... 67 7.1 Moment de la réclamation ...... 68 7.2 Crédit pour utilisation mixte (règle de répartition) ...... 68 7.2.1 Changement d’usage ...... 69 7.2.2 Restrictions aux CTI/RTI...... 69 7.2.3 Traitement spécifique sur certains biens...... 70

8. LES DÉPENSES – REMBOURSEMENTS PARTIELS ...... 71 8.1 Remboursement partiel dans le secteur de la santé...... 71 8.2 Personnes visées par les remboursements partiels dans le secteur de la santé...... 72 8.2.1 Administration hospitalière ...... 74 8.2.2 Exploitant d’établissement...... 75 8.2.3 Fournisseur externe...... 75 8.3 Activités visées...... 76 8.3.1 Exploitation d’un hôpital public ...... 78 8.3.2 Fourniture en établissement...... 81 8.3.3 Exploitation d’un établissement admissible en vue d’y effectuer des fournitures en établissement ...... 84 8.3.4 Fourniture de biens ou services médicaux à domicile ...... 84

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8.3.5 Fourniture connexe...... 86 8.3.5.1 Service de coordination ou d’organisation de prestation de services ...... 86 8.3.5.2 Fourniture connexe effectuée dans le cadre d’une fourniture en établissement ...... 87 8.4 Calcul du remboursement de la TPS/TVQ dans le secteur de la santé – seuil du 90 % et taux personnalisé ...... 87 8.5 Activités non visées et autres remboursements partiels (OSBL admissible et organisme de bienfaisance)...... 89 8.6 Remboursement de dépenses à des employés et à des bénévoles .... 91

9. CAS SPÉCIAUX – MÉTHODE RAPIDE...... 93 9.1 Méthode rapide spéciale de comptabilité des organismes de services publics...... 93 9.1.1 Fonctionnement de la méthode...... 93 9.2 Méthode de comptabilité abrégée des organismes de bienfaisance .. 94

10. ERREURS FRÉQUENTES SOULIGNÉES PAR REVENU QUÉBEC ...... 97

11. QUESTIONS – RÉPONSES ...... 101

ANNEXE 1 – TVQ. 1-8 – Fourniture de biens ou de services effectuée au coût direct ANNEXE 2 – Mémorandum sur la TPS ANNEXE 3 – P–245 – Établissement des « …activités exercées par un organisme dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public » aux fins du remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics et applicable aux administrations hospitalières ANNEXE 4 – Aliments et drogues

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Liste des abréviations

Agences agences de la santé et des services sociaux APFF Association de planification fiscale et financière ARC Agence du revenu du Canada C.c.Q. Code civil du Québec CH centre hospitalier CHSGS centre hospitalier de soins généraux et spécialisés CHSLD centre d'hébergement de soins de longue durée CLSC centre local de services communautaires CPEJ centre de protection de l'enfance et de la jeunesse CR centre de réadaptation CSSS centre de santé et de services sociaux CSST Commission de la santé et de la sécurité du travail CTI crédit de taxe sur les intrants JVM juste valeur marchande L.I. Loi sur les impôts (Québec) L.I.R. Loi de l'impôt sur le revenu (Canada) L.S.S.S.S. Loi sur les services de santé et sur les services sociaux L.T.A. Loi sur la taxes d'accise (Canada) L.T.V.Q. Loi sur la taxe de vente du Québec MRQ ministère du Revenu du Québec MSSS ministère de la Santé et des Services sociaux OSBL organisme sans but lucratif RAMQ Régie de l'assurance maladie du Québec RTI remboursement de la taxe sur les intrants SAAQ Société de l'assurance automobile du Québec Taxes TPS et TVQ TPS taxe sur les produits et services TVQ taxe de vente du Québec

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Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Introduction

La rédaction de ce Guide de référence sur l’application de la TPS et de la TVQ fait suite à deux réformes distinctes : l’une concerne la réorganisation de la prestation des services dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux, l’autre, le domaine de la TPS (taxe sur les produits et services)et de la TVQ (taxe de vente du Québec), avec l’introduction de nouvelles règles en matière de remboursements partiels dans le domaine de la santé de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ.

Bien que ces deux réformes ne soient pas directement interreliées, celles-ci découlent de l’évolution des dernières années quant aux nouvelles façons de prodiguer des services de santé et des services sociaux par de nouveaux acteurs, décloisonnant ainsi le rôle des hôpitaux traditionnels.

Ces deux réformes ont donc servi de catalyseur pour la rédaction du présent Guide de référence sur l’application de la TPS et de la TVQ afin de souligner les nouveautés en matières de taxes à la consommation (entre autres les nouvelles règles concernant les remboursements partiels) et de revoir certaines notions qui demeurent toujours en vigueur et qui s’appliquent au réseau québécois de la santé et des services sociaux.

Ce Guide ne vise pas à faire du lecteur un expert en matière de taxes à la consommation et ne doit pas être lu comme un livre de chevet. Il se veut plutôt un aide-mémoire sur les différentes règles fiscales qui régissent le domaine de la santé et des services sociaux en matière de taxes à la consommation. C’est donc un outil qui, nous l’espérons, saura vous aider dans la gestion des taxes à la consommation.

Ce Guide vous appartient! Nous avons l'avons rédigé de façon à ce que vous puissiez l’agrémenter de vos questions personnelles. En effet, l’ajout de vos questions à la section « Questions-réponses » ainsi que vos commentaires nous permettront d’effectuer des mises à jour qui feront de ce Guide un outil de plus en plus personnalisé.

Vous pouvez transmettre vos commentaires et vos questions par courriel aux personnes suivantes :

[email protected]

[email protected]

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Bonne lecture!

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1. LES ACTEURS

L’application de la TPS/TVQ aux établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux (ci-après les "établissements ») ainsi qu’aux agences de santé et de services sociaux (ci-après les « agences ») compte parmi les plus complexes. Il existe une multitude de règles visant à exonérer les biens et services fournis par ces organismes. Ces règles, souvent claires sur papier, deviennent confuses en pratique selon que les biens et services sont fournis dans le cadre d’une entreprise, d’une activité commerciale ou aux fins pour lesquelles un organisme a été créé.

L’une des difficultés d’application de la TPS/TVQ dans un secteur tel que celui de la santé et des services sociaux est avant tout un problème de terminologie. En effet, plusieurs termes utilisés dans les dispositions de la Loi sur la taxe d’accise (L.T.A.) et de la Loi sur la taxe de vente du Québec (L.T.V.Q.) ont une signification différente de celle qu’on leur prête habituellement (tels « fourniture », « établissement », etc.) ou ont été créés aux fins de ces taxes (tels « remboursements partiels », « administration hospitalière », etc.) afin d’unifor- miser l’application des règles fiscales.

Ceci est particulièrement vrai pour les organismes dans les dispositions des lois régissant l'application de la TPS/TVQ, selon que l’on désire déterminer le statut fiscal (taxable, détaxé ou exonéré) de leurs fournitures ou déterminer leur droit à des remboursements partiels.

Dans la présente section, nous effectuons une brève revue des termes utilisés dans la Loi sur les services de santé et les services sociaux (L.S.S.S.S.) et dans les dispositions de la L.T.A. et de la L.T.V.Q. afin d’arrimer les acteurs du réseau québécois de la santé et des services sociaux.

ATTENTION : La L.S.S.S.S. (L.R.Q., c. S-4.2) traduit par le terme « mission » les responsabilités respectives de chaque type d’établissement. De plus, la L.S.S.S.S. stipule que nul ne peut exercer des activités propres à sa mission s’il n’est titulaire d’un permis. Cependant, aux fins du présent Guide, nous avons conservé l’usage courant du mot « mission ». Nous suggérons de remplacer le terme « mission » par le terme « permis ». Pour Revenu Québec, selon les dispositions législatives de la L.T.A. et de la L.T.V.Q., la référence n’est pas uniquement la mission mais plutôt la détention du permis d’exploitation afin d’exercer cette mission.

1.1 Le réseau québécois de la santé et des services sociaux selon la L.S.S.S.S.

La L.S.S.S.S. définit divers organismes qui ont des vocations différentes. Selon cette loi, les services de santé et de services sociaux sont fournis par l’entremise d’établissements, lesquels peuvent avoir une ou plusieurs missions.

Antérieurement, dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux, la majorité des établissements exerçaient une mission dans une installation distincte. Avec l’introduc- tion de la dernière réforme, nous avons été témoins de la création des centres de santé et de services sociaux (CSSS), lesquels ont pour objectif d’assurer de façon continue l’accès

5 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

à une large gamme de services de santé et de services sociaux généraux spécialisés et superspécialisés à une population donnée dans le cadre d’un réseau local de santé et de services sociaux. Les CSSS sont des établissements à vocations multiples qui exploitent notamment un centre local de services communautaires (CLSC), un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) et, le cas échéant, un centre hospitalier de soins généraux et spécialisés (CHSGS).

RÉSEAU DE LA SANTÉ AU QUÉBEC (MISSIONS DES ÉTABLISSEMENTS)

Un établissement peut avoir une ou plusieurs des missions suivantes :

Centre hospitalier Centre hospitalier de soins généraux et spécialisés

Centre hospitalier de soins psychiatriques Classes Classes Centre hospitalier universitaire

Centre local de services communautaires

Centre de protection de l'enfance et de la jeunesse

Centre d'hébergement et de soins de longue durée

Centre de réadaptation Centre de réadaptation pour les personnes ayant

Missions Missions une déficience intellectuelle

Centre de réadaptation pour les personnes ayant une déficience physique (auditive, visuelle ou motrice)

Centre de réadaptation pour les personnes alcooliques et les autres personnes toxicomanes Classes Classes

Centre de réadaptation pour les jeunes en difficulté d'adaptation

Centre de réadaptation pour les mères en difficulté d'adaptation

Note : Dans le présent tableau, nous n’avons pas inclus les instituts universitaires ni les centres affiliés universitaires.

Malgré l’introduction de la réforme, certains établissements demeurent distincts des CSSS parce qu’ils desservent une population particulière, possèdent une vocation nationale ou du fait de leur mission.

6 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Le tableau suivant, publié par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), reprend essentiellement le dernier point énoncé en y intégrant les autres acteurs de l’organisation du réseau québécois de la santé et des services sociaux.

Ainsi, outre les organismes communautaires et les cliniques médicales, les établissements et les agences sont le point central de l’organisation de la prestation des soins de santé et des services sociaux du réseau québécois.

1.2 Les acteurs de la santé et des services sociaux selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ

Dans le cadre de l’application de la TPS/TVQ, un établissement public du réseau québé- cois de la santé et des services sociaux ou une agence pourront se qualifier à différents titres afin de déterminer le type de fourniture qu’ils effectuent ou le type de rembourse- ment partiel auquel ils ont droit.

Le tableau suivant présente la qualification générale des établissements publics du réseau québécois de la santé et des services sociaux et des agences selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ.

7 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

QUALIFICATION DES ORGANISMES PUBLICS DU RÉSEAU QUÉBÉCOIS SELON LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES EN MATIÈRE DE TPS/TVQ

Organisme du secteur public

Gouvernement Organisme de services publics

Institution publique Organisme de (administration Organisme sans but bienfaisance Administration hospitalière ayant le lucratif (peut émettre des hospitalière statut d’organisme reçus de charité) de bienfaisance)

CSSS sans CH, CLSC, CHSLD, CR, CPEJ et CSSS avec CH et CH agences de la santé et des services sociaux

Malgré cette première qualification, un établissement public du réseau québécois de la santé et des services sociaux pourrait se qualifier à d’autres titres. Nous pensons à la qualification à titre d’établissement de santé prévue pour exonérer certaines fournitures ou à titre de fournisseur externe pour l’obtention de remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ.

EXEMPLE – QUALIFICATION DES FOURNITURES

Un CSSS, qui a le statut d’organisme de bienfaisance et est désigné à titre d’administration hospitalière, exerce trois missions (CH, CLSC et CHSLD) dans des installations séparées. Aux fins de déterminer le statut des fournitures de ce CSSS, il faudra vérifier :

les exonérations s’appliquant à une institution publique puisque le CSSS dé- tient le statut d’administration hospitalière, aux organismes de services publics et aux organismes du secteur public;

les exonérations s’appliquant aux établissements de santé tels qu’ils sont définis dans les dispositions de la loi aux fins de la TPS/TVQ;

les détaxations.

Comme vous pouvez le constater, la terminologie utilisée dans les dispositions de la L.T.A (TPS) et de la L.T.V.Q. (TVQ) n’est pas identique à celle utilisée dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux. Selon la loi, tous les établissements publics et les agences constituent des organismes du secteur public et des organismes de services publics. Cependant, aux fins de la qualification des revenus, ces types d’organisme excluent les orga- nismes de bienfaisance. Pour faciliter votre compréhension, nous avons classifié les diffé- rents établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux ainsi que les agences en tenant compte de cette particularité aux fins de l’exonération des fournitures.

8 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

1.2.1 Qualification aux fins des exonérations prévues en TPS/TVQ des établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux et des agences

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l i i n Qualification aux fins des exonérations n l l d d d e d d d e b b e e

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u u e e e e e e u u m n m n n n

prévues en TPS/TVQ des établissements du p p

prévues en TPS/TVQ des établissements du

p e a p e a o m m o m m m m e e

i s i s s s s s s s s s s s r r t u t u i i i i i e i i i s e réseau québécois de la santé et des services s

u u u i u i q a q a c n n n c n n n l t i l L t i f L f é i é e i e i l i l a a a a a a t t t t b b v n v n t t B sociaux et des agences B b g g g b g g g c r n c r n a a e s e s r S r r r S r r t i u t i u e a e e a e n n O O É s b s O I p s O O O É s b s O I p s O

CSSS sans mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance

CSSS sans mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière

CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière

CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

CR détenant le statut d’organisme de bienfaisance

CR qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

CPEJ détenant le statut d’organisme de bienfaisance

CPEJ qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

Agence détenant le statut d’organisme de bienfaisance

Agence qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

Note : Les termes utilisés dans ce tableau seront définis dans la section 4.

9 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

1.2.2 Qualification aux fins des remboursements partiels de TPS/TVQ des établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux

e

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Qualification aux fins des remboursements partiels de s

Qualification aux fins des remboursements partiels de s

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TPS/TVQ des établissements du réseau québécois de la n n r r s è m s è e m e t t n i n a i a m m s s s

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santé et des services sociaux et des agences i i i i

i t i t n n n a b n a b n i n i i n i n L L f o f o r er r a a r a l r a l p p n t n t (À PARTIR du 1 janvier 2005) e B

(À PARTIR du 1 janvier 2005) e B m m g s u g p s u p t t e é e é S r S r d d x ’ i o x o x ’ i o o x A O F h e E O d b A O F h e E O d b

CSSS sans mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance

CSSS sans mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance parce que n’ayant pas fait la demande CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance, mais qui est désigné à titre d’administration hospitalière CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance ni d’administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande

CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance mais qui est désigné à titre d’administration hospitalière CR détenant le statut d’organisme de bienfaisance 1 1 CR qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance 1 1 CPEJ détenant le statut d’organisme de bienfaisance CPEJ qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance Agence détenant le statut d’organisme de bienfaisance

Agence qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

Note : Bien qu’un établissement puisse constituer une personne visée par les remboursements partiels, cette qualification aux fins de l’admissibilité au remboursement prévu pour une administration hospitalière, un exploitant d’établissement et un fournisseur externe ne vaut que pour certaines activités visées et précisées à la section 8.3.

1 Le statut d'exploitant d'établissement ou de fournisseur externe dépendra de la nature des activités exercées dans le CR.

10 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

1.3 Distinctions entre un organisme de bienfaisance et un organisme sans but lucratif

Un organisme sans but lucratif (OSBL) est une personne constituée et administrée exclusi- vement à des fins non lucratives et dont aucun revenu n’est payable à un propriétaire, membre ou actionnaire ou ne peut par ailleurs être disponible pour servir à son profit personnel, sauf s’il est reconnu comme un club ou une association ayant comme principal objectif la promotion du sport amateur au Canada. Un OSBL ne peut émettre de reçu pour don de charité. La majorité des fournitures effectuées par un OSBL est taxable. Dans le cas où un OSBL n’effectue que des fournitures taxables, il pourra réclamer des CTI/RTI (crédits de taxe sur les intrants / remboursements de la taxe sur les intrants) sur ses dépenses. S’il n’effectue que des fournitures exonérées, il pourra réclamer des remboursements partiels de 50 % de TPS/TVQ si son financement public est supérieur à 40 %, sinon il ne pourra réclamer aucun remboursement. Depuis le 1er janvier 2005, l'OSBL dont le financement public est supérieur à 40 % pourra réclamer un remboursement partiel de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ s'il se qualifie d'exploitant d'établissement ou de fournisseur externe. Dans un tel cas, seules certaines activités liées à la santé lui donneront droit à ce nouveau remboursement partiel. Dans le cas où un OSBL effectuerait à la fois des fournitures taxables et des fournitures exonérées, des règles de répartition devront être établies.

Un organisme de bienfaisance est un organisme de bienfaisance enregistré en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu (L.I.R.), c’est-à-dire qu’il peut émettre des reçus pour dons de charité. Dans les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, et ce, depuis 1997, les organismes qui peuvent émettre des reçus pour dons de charité ont été scindés en deux catégories, soit organisme de bienfaisance et institution publique, l’un excluant l’autre. Dans le réseau de la santé et des services sociaux, seul l’organisme ayant la désignation d’administration hospitalière serait considéré comme une institution publique détenant le statut d’organisme de bienfaisance et pourrrait émettre des reçus pour dons de charité. Les tribunaux ont classé les fins de bienfaisance reconnues par la loi en quatre grandes catégories : le soulagement de la pauvreté, l’avancement de la religion, l’avancement de l’éducation et les autres fins de bienfaisance profitant à l’ensemble de la collectivité.

Contrairement à ce qui se passe dans le cas d’un OSBL, la majorité des fournitures effectuées par un organisme de bienfaisance et une institution publique est exonérée. Un organisme de bienfaisance et une institution publique ont automatiquement le droit de réclamer des remboursements partiels de TPS/TVQ de 50 % sur leurs dépenses. Lorsque l'organisme se qualifie d'administration hospitalière, d'exploitant d'établissement (depuis le 1er janvier 2005) ou de fournisseur externe (depuis le 1er janvier 2005), il pourra récla- mer un remboursement partiel de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ sur certaines activités liées à la santé.

L’organisme de bienfaisance qui a des activités commerciales (taxables) sera obliga- toirement soumis à la méthode rapide des organismes de bienfaisance, c’est-à-dire qu’il devra remettre 60 % des taxes perçues, en conserver 40 % et réclamer des rembourse- ments partiels de 50 % sur ses dépenses. Un organisme de bienfaisance peut réclamer des CTI/RTI uniquement sur les immobilisations utilisées principalement (à plus de 50 %)

11 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

dans le cadre d’activités commerciales. Cependant, si l’organisme de bienfaisance se soustrait de la méthode rapide (selon certaines conditions), il pourra réclamer des CTI/RTI. Cette méthode ne s’applique pas à une institution publique.

Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, un établissement public ou une agence est soit un OSBL, soit un organisme de bienfaisance, puisque ces types d'organisme sont mutuellement exclusifs. Le fait d'être un organisme de bienfaisance pour un établissement public ou une agence est un avantage car l'administration de la TPS/TVQ est simplifiée. En effet, tel que nous l'avons mentionné précédemment, la majorité des fournitures effectuées par un organisme de bienfaisance est exonérée et peu d'exceptions s'appliquent. De plus, ayant mis en place une méthode rapide spéciale pour ce type d'organisme, les autorités fiscales ont voulu allégée la tâche de ces organismes qui n'ont pas à faire la distinction entre les intrants ayant servi à effectuer des fournitures taxables et ceux ayant servi à effectuer des fournitures exonérées. Cependant, cette simplification de l'administration des taxes peut, dans certains cas, engendrer des coûts importants. Avant de vouloir obtenir le statut d'organisme de bienfaisance, il est important d'en évaluer toutes les conséquences.

12 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

2. L'INSCRIPTION ET LA DÉCLARATION

2.1 Inscription au registre des taxes

2.1.1 Inscription obligatoire

Toute personne qui exerce une activité commerciale doit s’inscrire avant le 30e jour suivant la journée où elle a effectué la vente de la première fourniture taxée ou détaxée au Québec.

Cependant, les personnes suivantes qui exercent une telle activité ne sont pas obligées de s’inscrire :

Le petit fournisseur; La personne dont la seule activité commerciale consiste à effectuer par vente des fournitures taxables d’immeubles autrement que dans le cadre d’une entreprise; La personne non résidante qui n’exploite pas d’entreprise au Canada.

La demande d’inscription doit être présentée à Revenu Québec selon la forme prescrite et les modalités prévues en utilisant le formulaire LM-1.

Il faut noter qu’un petit fournisseur pourra quand même décider de s’inscrire volontaire- ment au registre des taxes.

2.1.2 Seuil du petit fournisseur

Aux fins de l’application de la loi, un organisme du secteur de la santé et des services sociaux est obligé de s’inscrire à la TPS/TVQ sauf s’il est un petit fournisseur.

2.1.2.1 Organiismes de biienfaiisance et iinstiitutiions publliiques

En ce qui concerne les organismes de bienfaisance et les institutions publiques, il existe deux seuils de petit fournisseur, soit celui basé sur les recettes brutes, soit celui basé sur les ventes taxables et détaxées. Si l’organisme de bienfaisance ou l’institution publique respectent l’un de ces seuils, ils ne sont pas tenus de s’inscrire à la TPS/TVQ.

Test des recettes brutes

Un organisme de bienfaisance ou une institution publique n’auront pas à s’inscrire à la TPS/TVQ tout au long d’un exercice donné et seront considérés être un petit fournisseur pendant cet exercice si les conditions suivantes sont remplies :

Il s’agit de leur premier exercice;

S’il s’agit de leur deuxième exercice, leurs recettes brutes pour leur premier exer- cice sont inférieures à 250 000 $;

13 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

S’il s’agit de leur troisième exercice ou d’un exercice subséquent, leurs recettes brutes pour l’un des deux exercices précédents sont inférieures à 250 000 $.

La définition de recettes brutes pour ce test vise l’ensemble des revenus de l’organisme et comprend, entre autres, les subventions, les dons, les fournitures exonérées et taxables à l’exception des CTI/RTI et des remboursements partiels.

EXEMPLE

Plusieurs organismes de bienfaisance ont pour objectif la levée de fonds (fondation d’hôpitaux, auxiliaires bénévoles). Par exemple, un organisme de bienfaisance exploite la boutique de cadeaux d’un hôpital et génère 200 000 $ de revenus bruts par an. Le test des recettes brutes permet de ne pas s’inscrire à la TPS/TVQ et de ne pas percevoir des taxes.

Test des ventes taxables et détaxées

Lorsqu’un organisme de bienfaisance ou une institution publique ne respectent pas le test des recettes brutes, ils pourront se qualifier à titre de petit fournisseur :

pour un trimestre donné et le mois suivant ce trimestre, s’ils effectuent des fourni- tures taxables et détaxées inférieures à 50 000 $ au cours des quatre trimestres civils précédant un trimestre donné; OU s’ils effectuent des fournitures taxables et détaxées inférieures à 50 000 $ au cours d’un seul et même trimestre civil. Dans le cas contraire, l’organisme n'est plus considéré être un petit fournisseur à compter du moment où le total de ses fourni- tures taxables et détaxées atteint 50 000 $ à l’intérieur d’un seul et même trimestre.

EXEMPLE

Un centre de protection de l'enfance et de la jeunesse (CPEJ) qui possède le statut d’organisme de bienfaisance a effectué au cours du premier trimestre 2003 (janvier à mars) des fournitures taxables pour un montant de 51 000 $. Antérieurement, à ce trimestre, ce CPEJ se qualifiait toujours de petit fournisseur en vertu du test des ventes taxables et détaxées. Selon les informations recueillies, le montant de ses recettes brutes sont de :

Exercice 00 : 255 000 $ Exercice 02 : 200 000 $ Exercice 01 : 245 000 $ Exercice 03 : non disponible Si nous nous situons dans l’exercice 03, ce CPEJ sera toujours considéré comme un petit fournisseur. En effet, bien qu’il ne réponde pas au critère du test des ventes taxables et détaxées, il respecte toujours le critère du test des recettes brutes, puis- que celles-ci n’excèdent pas 250 000 $ pour l’un des deux exercices précédents.

14 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

2.1.2.2 Autres organiismes du secteur publliic

Un organisme qui n’est ni un organisme de bienfaisance ni une institution publique sera considéré être un petit fournisseur pour un trimestre donné et le mois suivant ce trimestre s’il effectue des fournitures taxables et détaxées inférieures à 50 000 $ au cours des quatre trimestres civils précédant un trimestre donné.

Cependant, s’il effectue des fournitures taxables et détaxées supérieures à 50 000 $ au cours d’un seul et même trimestre civil, l’organisme n'est plus considéré être un petit four- nisseur immédiatement avant la dernière fourniture qui démontre que le seuil est atteint. Il devra s’inscrire à la TPS/TVQ et percevoir les taxes sur la fourniture qui lui fait dépasser le seuil.

EXEMPLE

Au cours des dernières années, un OSBL qui fournit des services de buanderie à des établissements de santé effectue des fournitures taxables pour les périodes suivantes :

1er janvier 00 au 31 mars 00 : 10 000 $ 1 avril 00 au 30 juin 00 : 15 000 $ 1er juillet 00 au 30 septembre 00 : 10 000 $ 1er octobre 00 au 31 décembre 00 : 5 000 $ 1er janvier 01 au 31 mars 01 : 25 000 $ 1er avril 01 au 30 juin 01 : 10 000 $ 1er juillet 01 au 30 septembre 01 : 20 000 $ 1er octobre 00 au 31 décembre 00 : 15 000 $ Cet OSBL ne sera plus un petit fournisseur à compter de la première fourniture taxable ou détaxée effectuée à compter du 1er mai 01. Il aura donc l’obligation de s’inscrire dans les 30 jours suivant cette première fourniture. Le test de ventes taxables et détaxées doit être effectué chaque trimestre civil. Lorsque ce test est respecté, la personne est considérée comme un petit fournis- seur pour le trimestre au cours duquel elle a fait le test, mais aussi pour le mois suivant ce trimestre.

2.1.2.3 Établliissements priivés

Un établissement privé sera considéré être un petit fournisseur selon les mêmes règles étudiées à la section 2.1.2.2.

Contrairement aux autres organismes du secteur de la santé, les établissements privés et les entreprises ayant un caractère lucratif sont sujets à un seuil inférieur de fournitures taxables et détaxées de 30 000 $.

15 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

2.1.3 Inscription facultative

Un établissement public, un établissement privé ou une agence pourront s’inscrire à la TPS/TVQ de façon volontaire dans certaines situations, et ce, même s’ils sont considérés être des petits fournisseurs. Pour pouvoir s’inscrire de façon volontaire à la TPS/TVQ, la personne devra exercer une activité commerciale.

Il est bien entendu que l’objectif poursuivi par une personne qui s’inscrit de façon volontaire à la TPS/TVQ est l’obtention du droit de réclamer des CTI/RTI sur les dépenses engagées pour effectuer des fournitures taxables. Cependant, avant de s’inscrire, une personne doit déterminer s’il est avantageux de le faire. En effet, outre les bénéfices liés à l’obtention de CTI/RTI, il est intéressant de déterminer la conséquence de son inscription sur sa clientèle. (La clientèle peut-elle réclamer les taxes qu’elle paiera? Si elle ne peut pas le faire, peut-elle assumer le coût supplémentaire? Etc.).

2.1.4 Nouvel inscrit

Lorsque les ventes d’un petit fournisseur augmentent au point de dépasser le seuil, cette personne sera réputée avoir acheté les biens utilisés dans le cadre de son activité commerciale et ainsi aura droit à un CTI/RTI relativement à la taxe payée sur les biens achetés antérieurement à l’inscription. Ce CTI/RTI sera calculé soit selon les taxes effec- tivement payées sur ces biens, soit selon la taxe calculée sur la juste valeur marchande (JVM) desdits biens, le moindre des deux montants étant retenu. Si ces biens ont été achetés avant l’entrée en vigueur de la taxe et qu’aucune taxe n’a été payée, aucun rem- boursement ne sera accordé.

La majorité des services acquis et consommés avant l’inscription ne se qualifie pas à une réclamation de CTI/RTI, et ce, même si le service est facturé après l’inscription. Cepen- dant, certains services qui se qualifient à titre de biens en immobilisation aux fins de l’impôt pourraient faire l’objet d’une réclamation de CTI/RTI. Ce sera notamment le cas pour les frais d’incorporation ou de démarrage d’une entreprise.

16 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE

Prenons l’exemple d’un organisme de bienfaisance qui détient au moment de son inscription un immeuble acquis en 1980 d’une valeur de 1 M$ et un ordinateur acquis en 2004 d’une valeur de 1 500 $ avant taxes. L’organisme ne pourra pas récupérer de taxes sur l’immeuble puisque celui- ci a été acquis avant l’entrée en vigueur de la TPS/TVQ. Toutefois, il pourra réclamer un CTI/RTI sur son ordinateur ayant aujourd’hui une valeur mar- chande de 750 $. L’organisme pourra récupérer un CTI/RTI de 112,68 $.

TPS sur la JVM de l’ordinateur 750 $ × 7 % 52,50 $ TVQ sur la JVM de l’ordinateur 802,50 × 7,5 % 60,18 Total des taxes 112,68

CTI/RTI 112,68 $

2.1.5 Cessation de l’inscription

Lorsqu’un inscrit cesse d’être un inscrit, il est réputé avoir vendu les biens et services lui servant dans ses activités commerciales et doit rembourser le CTI/RTI dont il a bénéficié. Il paiera donc la taxe sur la JVM desdits biens, et ce, au moment de sa dernière déclara- tion. Pour ce qui est des taxes payées sur les contrats de service ou les baux de location, un CTI/RTI pourra être obtenu pour les services fournis durant la période où la personne était inscrite. En dehors de cette période, aucun CTI/RTI ne pourra être obtenu. Des règles de répartition s’appliquent donc quant aux services et baux chevauchant la date de cessa- tion de l’inscription.

2.2 Exercice et périodes de déclaration

2.2.1 Règle générale

Les inscrits devront calculer périodiquement (chaque mois, chaque trimestre ou chaque année selon le volume de leurs ventes) leur versement net ou leur remboursement de TPS/TVQ. L’inscrit est tenu de présenter un rapport après chaque période de déclaration et de verser la taxe nette qu’il doit, ou de demander le remboursement auquel il a droit au titre de toutes ses activités commerciales.

Les périodes de déclaration sont les suivantes :

Chaque mois : les inscrits effectuant des fournitures taxables annuelles (incluant les fournitures détaxées) d’un montant supérieur à 6 M$ (aucun autre choix);

Chaque trimestre : les inscrits effectuant des fournitures taxables annuelles d’au plus 6 M$ (choix trimestriel ou mensuel);

17 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Chaque année : les inscrits effectuant des fournitures taxables annuelles ne dépas- sant pas 500 000 $ peuvent faire une déclaration annuelle assortie d’acomptes provisionnels (choix annuel, trimestriel ou mensuel).

2.2.2 Inscrits

Les inscrits sont tenus de soumettre une déclaration au cours du mois suivant la fin d’une période de déclaration ou, si l’inscrit a une période de déclaration annuelle, au cours des trois mois suivant la fin de l’exercice.

Un organisme non inscrit peut soumettre une demande de remboursement pour obtenir son remboursement partiel, et ce, tous les semestres.

18 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

3. LES FOURNITURES ET L'ASSUJETTISSEMENT DES TRANSACTIONS

3.1 Type de fournitures

Le concept de « fourniture » est défini de façon à inclure toutes les transactions par vente, transfert, louage, troc, échange, donation, aliénation et autres. S’il n’y a pas de fourniture, il n’y a donc aucune TPS/TVQ à percevoir.

Dans les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, il existe trois types de fourni- ture sur lesquelles ces taxes seront appliquées de façon différente :

TYPES DE FOURNITURE ET TAUX APPLICABLE

Types de fourniture TPS TVQ Fourniture taxable TPS au taux de 7 % TVQ au taux de 7,5 % Fourniture détaxée TPS au taux de 0 % TVQ au taux de 0 % Fourniture exonérée Aucune TPS Aucune TVQ

ATTENTION : Le principe général en TPS/TVQ est que si une fourniture n’est pas expressément exonérée ou détaxée, elle sera taxable au taux de 7 % de TPS et de 7,5 % de TVQ.

De plus, le type de fourniture qu’un organisme effectue détermine le droit à des CTI/RTI ou à des remboursements partiels sur les dépenses encourues pour effectuer la fourniture :

ASSUJETTISSEMENT ET RÉCLAMATION DES TAXES

Activité commerciale CTI RTI Remboursement partiel Fourniture taxable Fourniture détaxée Fourniture exonérée (si admissible)

Note : Les fournitures exonérées sont exclues de la définition d’activité commerciale.

19 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

3.2 Fournitures aux gouvernements

Lorsqu’un organisme effectue une fourniture taxable à des entités gouvernementales, l’organisme ne devra percevoir que la TPS s’il s’agit d’une entité fédérale :

TPS TVQ Gouvernement du Québec et ses Aucune TPS à percevoir Aucune TVQ à percevoir mandataires prescrits (SAAQ, CSST)

Gouvernement du Canada et ses TPS à percevoir Aucune TVQ à percevoir mandataires prescrits

Pour bénéficier de cette exonération, l’entité gouvernementale doit présenter un certificat d’exemption à l'établissement ou à l'agence, et le paiement doit être effectué par cette même entité.

Même si l'établissement ou l'agence ne perçoivent pas les taxes, ils peuvent quand même réclamer des CTI/RTI sur les dépenses liées à cette fourniture, que celle-ci constitue une fourniture taxable ou une fourniture détaxée.

3.3 Indication de la taxe

Lorsqu’une fourniture taxable est effectuée, il faut informer l’acquéreur que la TPS/TVQ s’appliquent (sur un reçu, une facture, etc.) Il faut s’assurer que le prix des biens et services est indiqué séparément de la TPS/TVQ ou bien indiquer que les taxes sont comprises dans le prix. Vos factures doivent contenir les renseignements prescrits par la loi : nous vous référons à la section 7 du présent Guide portant sur les CTI.

3.4 Assujettissement

L’acquéreur d’une fourniture taxable doit payer une taxe égale à 7 % (TPS) et à 7,5 % (TVQ) de la valeur de la contrepartie de la fourniture.

La personne qui vend un bien ou service doit, à titre de mandataire, percevoir les taxes et les remettre aux autorités fiscales soit lors de l’établissement de sa taxe nette pour une période donnée (déclaration de taxes), soit par d’autres moyens lors de situations particu- lières (par exemple, la vente d’un immeuble par un non-inscrit).

3.4.1 Contrepartie

Tel que nous l’avons mentionné précédemment, tout acquéreur d’une fourniture taxable, autre qu’une fourniture détaxée et effectuée au Québec, doit payer une taxe à l’égard de la fourniture, laquelle doit être calculée sur la valeur de la contrepartie de la fourniture. Généralement, la contrepartie d’un bien ou d’un service est assimilable au prix de vente.

La contrepartie peut être exprimée en argent, ou en partie en argent et en biens ou services. Dans ce dernier cas, la contrepartie du bien ou service fourni par le fournisseur

20 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

sera égale à la JVM du bien ou service qu’il recevra de l’acquéreur au moment où la convention relative à la fourniture est conclue.

ATTENTION : Bien que dans certains cas les JVM des biens ou services échangés soient identiques et qu’aucun échange d’argent ne soit nécessaire afin de finaliser la transaction, il peut y avoir certaines particularités en matière de taxes :

– Dans la situation où les JVM des biens ou services ne sont pas équivalentes, les montants des taxes à percevoir pourraient ne pas être les mêmes lorsqu’il s’agit de fournitures taxables;

– Lorsque l’une des fournitures échangées est taxable et l’autre pas (exonérée ou détaxée), le fournisseur de la fourniture taxable doit percevoir les taxes auprès de l’acquéreur.

EXEMPLE

Un CSSS qui est un organisme de bienfaisance offre à un OSBL un local à long terme en échange de services. La valeur de la contrepartie du local et des services s’effectuera de la façon suivante :

Contrepartie du local offert par le CSSS = JVM des services offerts par l’OSBL

Contrepartie des services offerts par l’OSBL = JVM du local offert par le CSSS

ATTENTION : Bien que dans certains cas les JVM des biens ou services échangés soient identiques et qu’aucun échange d’argent ne soit nécessaire afin de finaliser la transaction, il peut y avoir certaines particularités en matière de taxes : par exemple, la fourniture par le CSSS du local ne sera pas taxable (fourniture exonérée), mais la fourniture du service par l’OSBL le sera. L’OSBL devra donc percevoir auprès du CSSS la TPS/TVQ calculée sur la valeur de la contrepartie de ses services, soit la JVM du local reçu en échange.

3.4.2 Moment de l’assujettissement

Le moment auquel la contrepartie d’une fourniture taxable devient due est important pour l’application de diverses dispositions régissant la TPS/TVQ. Ce moment détermine entre autres la date à laquelle les taxes deviennent payables par l’acquéreur et, par conséquent, la date à laquelle le fournisseur devra les remettre aux autorités fiscales.

Généralement, les taxes sont payables par l’acquéreur à la date à laquelle la contrepartie est payée ou devient due, la première des dates étant à retenir. Donc, le fournisseur devra remettre les taxes aux autorités fiscales au plus tard à la fin du mois suivant la période où la contrepartie de la fourniture est payée ou devient due.

21 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, le paiement est réputé « devenir dû » le premier en date des jours suivants :

Le jour où le fournisseur émet une facture ou la date figurant sur cette facture, la première des deux dates étant retenue;

Le jour où, n’eût été un retard injustifié dans l’émission de la facture par le fournis- seur, la facture aurait dû être émise (règle anti-évitement);

Le jour où, en vertu d’une convention écrite, l’acquéreur est tenu de verser le total ou une partie de la contrepartie de la fourniture au fournisseur.

Les taxes pour un bien fourni par bail, contrat ou autre accord écrit sont payables le jour de la date du paiement précisée dans le contrat, nonobstant le fait qu’une facture ou un avis de paiement ait été émis à l’avance.

3.4.3 Contrepartie partielle

La législation en matière de TPS/TVQ prévoit une disposition spéciale dans le cas où des paiements partiels pour une fourniture sont effectués ou deviennent dus à plusieurs dates. Ainsi, lorsqu’un service est rendu sur une période échelonnée et pour lequel des paie- ments partiels sont effectués, la taxe est alors payable séparément sur la valeur de chaque paiement partiel à la date où le paiement partiel est versé ou à la date à laquelle il devient dû, la première des dates étant retenue.

Cette disposition ne s’applique pas à la vente de biens.

3.4.4 Fourniture terminée

Il s’agit d’une règle anti-évitement. Cette règle prime sur les dispositions mentionnées ci- dessus.

Lorsque l’émission d’une facture subit un retard considérable et que la fourniture est terminée, la taxe est payable le dernier jour du mois suivant le mois où la fourniture est terminée.

EXEMPLE

Lorsqu’une fourniture est terminée le 15 août, mais que la facture n’est toujours pas émise à la fin du mois de septembre, la TPS/TVQ sur la valeur de la contrepartie deviendra payable le 30 septembre. Dans cet exemple, le fournisseur serait tenu d’inclure les taxes dans son rapport visant sa période de déclaration qui comprend le 30 septembre.

22 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Une fourniture est considérée comme terminée aux dates suivantes :

Dans le cas d’une vente d’un bien meuble corporel où le fournisseur livre le bien à l’acquéreur sur approbation, en consignation, avec ou sans reprise des invendus, ou selon d’autres modalités semblables : la date à laquelle l’acquéreur acquiert la propriété du bien ou le fournit à une personne autre que le fournisseur;

Dans le cas d’une fourniture prévue par une convention écrite qui porte sur la réali- sation de travaux de construction, rénovation, transformation ou réparation d’un immeuble : la date à laquelle les travaux de construction, de rénovation, de trans- formation ou de réparation sont presque achevés;

Dans les autres cas de vente d’un bien meuble corporel : la date à laquelle la pro- priété ou la possession du bien est transférée à l’acquéreur.

Il convient de noter que cette règle anti-évitement ne s’applique pas dans le cas de la four- niture d’un service ou d’un bien meuble incorporel.

3.4.5 Fourniture continue

La date à laquelle les taxes deviennent dues dans le cas d’une fourniture continue (par exemple l’électricité, le gaz, le téléphone ou la vapeur effectuée de façon continue, au moyen d’un fil, d’un pipeline ou d’une autre canalisation) sera celle à laquelle le fournis- seur émet une facture ou la date de la facture, la première des dates étant retenue.

3.4.6 Vente d’un immeuble

Lorsqu’il s’agit d’une vente taxable, les taxes seront payables à la date où la propriété de l’immeuble est transférée à l’acquéreur ou à la date du transfert de la possession de l’immeuble à l’acquéreur en vertu de la convention portant sur la fourniture, la première des dates étant retenue.

3.4.7 Contrepartie invérifiable

La règle concernant la contrepartie invérifiable ne s'applique qu'aux fournitures terminées (voir la section 3.4.4) et aux fournitures d'immeuble (voir la section 3.4.6). Dans le cas où une partie de la contrepartie est vérifiable, les règles prévues aux sections 3.4.4 et 3.4.6 s'appliquent. Dans le cas où une partie ou la totalité de la contrepartie est invérifiable, les taxes s'appliqueront au moment où cette partie ou la totalité de la contrepartie deviendra vérifiable.

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EXEMPLE

Un établissement vend un immeuble à une tierce partie. Selon la convention de vente, un certain montant sera payable au moment de la prise de possession et un montant additionnel sera payable un an après la transaction. Ce montant additionnel sera déterminé selon un pourcentage des loyers générés au cours de l'an écoulé. Dans un tel cas, les taxes sur le montant additionnel seront payables à la fin de l'année écoulée, soit au moment où le calcul du pourcentage pourra être effectué.

3.4.8 Fourniture combinée

Il peut arriver qu’un service, un bien meuble et un immeuble soient fournis ensemble, moyennant un montant forfaitaire. On doit déterminer si la fourniture combinée doit être considérée comme une fourniture de service, de bien meuble ou d’immeuble afin de déter- miner la date à laquelle les taxes sont payables.

Si la valeur de l’un des éléments de la fourniture est supérieure à celle de chacun des autres éléments pris individuellement, la totalité de la fourniture sera considérée comme une fourniture de cet élément. Par contre, lorsqu’un des éléments est un immeuble, la fourniture sera considérée comme une fourniture d’immeuble et les règles vues précédem- ment pour les immeubles s’appliqueront.

3.4.9 Arrhes (dépôt)

La loi prévoit que les dépôts, remboursables ou non, versés à titre de fournitures sont taxables au moment où le fournisseur les considère comme telles.

Lors d’une table ronde tenue au congrès de l’Association de planification fiscale et financière (APFF), Revenu Québec a émis la décision suivante :

Par ailleurs, selon la loi, un acompte, remboursable ou non, versé à l’égard d’une fourniture ne doit être considéré comme une contrepartie payée pour la fourniture que lorsque le fournisseur applique le dépôt à titre de contrepartie de la fourniture. En conséquence, la taxe deviendra payable au moment où le fournisseur considérera le dépôt comme étant la contrepartie de la fourniture. Précisons que le paragraphe 168(9) de la LTA s’applique à tout montant versé à titre de dépôt et ce, qu’il constitue ou non des arrhes selon le droit civil.

Pour qualifier correctement un montant de dépôt ou d’acompte, il est d’abord nécessaire d’examiner l’entente qui lie les parties. Un dépôt peut être considéré comme étant un montant que l’acquéreur donne en garantie pour assurer l’acquittement d’une obligation. Ce montant peut être remboursable ou non. Le versement d’un dépôt signifie généralement que les parties ont convenu de ne pas se lier définitivement mais plutôt de s’obliger à conclure ultérieurement le contrat envisagé, sous réserve de la faculté dont elles disposent de ne pas y donner suite moyennant une pénalité qui correspond au montant du dépôt. Il en

24 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

est généralement ainsi des sommes versées dans le cadre d’une promesse de s’engager par contrat.

Quant aux acomptes, ils constituent un paiement d’une fraction du prix de vente au moment de la formation du contrat. Ainsi, dans le cas où est conclu un contrat en vertu duquel une fourniture doit être effectuée et que l’acquéreur paie un montant au fournisseur au moment de la conclusion de ce contrat, il y a lieu d’estimer que le versement de ce montant ne cherche pas à garantir l’acquittement d’une obligation comme c’est le cas en ce qui concerne un dépôt, mais exécute plutôt partiellement son obligation qui est de payer la contrepartie.

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Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4. LES REVENUS EXONÉRÉS

ATTENTION : Dans la première section de ce Guide, nous avons fait un survol de la qualification des établissements et des agences aux fins de l’application générale de la TPS/TVQ. Cependant, la qualification générale ne s’applique pas aux fins des exonérations prévues en TPS/TVQ. Le tableau ci-dessous porte sur la qualification des établissements et des agences aux fins des exonérations prévues en TPS/TVQ.

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t t b b i i c c e u e e u e

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l i i n n u u l l d d d e d d d e b Qualification aux fins des exonérations prévues en TPS/TVQ b e e p

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CSSS sans mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance

CSSS sans mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière

CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

CR détenant le statut d’organisme de bienfaisance CR qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

CPEJ détenant le statut d’organisme de bienfaisance CPEJ qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

Agence détenant le statut d’organisme de bienfaisance Agence qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

Note : Les termes utilisés dans ce tableau seront définis dans la présente section.

27 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Le principe directeur des revenus des établissements et des agences en matière d’exonéra- tion dépend du statut de l’organisme. Cependant, certains des revenus seront exonérés, peu importe le fournisseur. Vous trouverez ci-après un tableau exprimant ce principe.

Autres Organisme de Institution organismes de bienfaisance publique services publics

Toutes les Toutes les Toutes les Toutes les fournitures de fournitures de fournitures de fournitures biens meubles biens meubles et biens et services et services sont d’immeuble sont services sont sont exonérées exonérées exonérées taxables

SAUF SAUF SAUF SAUF

Éléments Éléments Éléments Éléments spécifiques spécifiques spécifiques spécifiques

Si la fourniture est taxable, voir les autres règles d’exonération (par exemple, les services de santé) ou de détaxation applicable

4.1 Exonérations applicables aux organismes de bienfaisance

Un organisme de bienfaisance est un organisme de bienfaisance enregistré en vertu de la L.I.R. Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, ce type d'organisme exclut les institutions publiques (tel un établissement public ayant le double statut d'organisme de bienfaisance et d'administration hospitalière).

ATTENTION : En matière d'exonérations, les exonérations applicables aux institutions publiques, aux organismes du secteur public, aux organismes de services publics ainsi qu'aux OSBL ne s'appliquent pas aux organismes de bienfaisance.

4.1.1 Exonération générale et exceptions

Le principe général pour les organismes de bienfaisance est que leurs fournitures de biens ou services sont exonérées.

ATTENTION : Cette exonération générale des fournitures de biens (y compris des immeubles) et services effectuées par un organisme de bienfaisance a pour effet de rendre exonérée la majeure partie de ses fournitures, et ce, même sans avoir recours aux exonérations propres au domaine de la santé.

28 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Cependant, les fournitures suivantes (liste non exhaustive) ne sont pas exonérées. Elles peuvent toutefois être exonérées ou détaxées par une autre disposition de la loi :

La fourniture d’un bien ou d’un service détaxé.

ATTENTION : Contrairement au principe général que l’exonération a préséance sur la détaxation, ce principe ne s’applique pas dans le cas d’un organisme de bienfaisance. Ainsi, l’organisme de bienfaisance effectuera une fourniture détaxée dans le cadre d’une activité commerciale.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance qui effectue la fourniture de médicaments pour consomma- tion humaine effectuera une fourniture détaxée.

La fourniture d’un bien meuble qui était utilisé dans le cadre des activités commer- ciales de l’organisme ou, si le bien est une immobilisation, était utilisé principale- ment (à plus de 50%) dans le cadre d'activités commerciales avant le moment de la fourniture du bien. – Cette exception ne couvre pas la fourniture d’un bien que l’organisme a acquis, fabriqué ou produit en vue de le fournir par vente ni d’un bien fourni par bail, licence ou accord semblable à l’occasion de la fourniture exoné- rée d’un immeuble par bail, licence ou accord semblable effectuée par l’organisme.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance qui vend un équipement qu’il utilisait dans la fabrication de pièces destinées à la vente (taxables) effectuera une fourniture taxable.

La fourniture d’un bien meuble corporel que l’organisme a acquis, fabriqué ou pro- duit en vue de le fournir ou la fourniture d’un service par l’organisme relativement à un tel bien (voir les sections 4.1.3 et 4.1.6). – Cette exception à l’exonération s’applique seulement dans le cas d’un bien neuf (qui n’a pas été utilisé par une autre personne) et qui n’a pas été donné à l’organisme. Cette exception ne couvre pas les biens et services fournis par l’organisme dans le cadre de l’exécution d’un contrat pour des services de traiteur.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance exploite une boutique de cadeaux. Les fournitures des biens effectuées dans le cadre de son commerce seront taxables à moins qu’une autre exonération ne s’applique (par exemple le coût direct) (voir les sections 4.1.5 et 4.1.6 pour vérifier l'application d'une autre exonération).

29 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture de services effectuée au profit d’un inscrit lorsque ces services sont exécutés par des personnes handicapées dans le cadre d’un programme d’intégra- tion au travail et que l’organisme de bienfaisance a effectué un choix de rendre taxables ces services.

La fourniture d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement, sauf si la contre- partie maximale d’une telle fourniture ne dépasse pas un dollar (voir les sections 4.1.2 et 4.1.8 pour vérifier l'application d'une autre exonération).

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance exploite un centre sportif. Les droits d’entrée sont taxables.

La fourniture d’un service de supervision ou d’enseignement dans le cadre d’une activité récréative ou sportive, ou un droit d’adhésion ou autre droit permettant à une personne de bénéficier d’un tel service et qu’il est raisonnable de s’attendre, compte tenu de la nature de l’activité ou du niveau d’aptitude ou de capacité nécessaire pour y participer, que ces services, droits d’adhésion ou autres droits fournis par l’organisme soient offerts principalement (à plus de 50 %) à des personnes de plus de 14 ans.

La fourniture d’un service de supervision ou d’enseignement dans le cadre d’une activité récréative ou sportive, ou un droit d’adhésion ou autre droit permettant à une personne de bénéficier d’un tel service et qu’il est raisonnable de s’attendre que ces services, droits d’adhésion ou autres droits fournis par l’organisme soient offerts principalement (à plus de 50 %) à des personnes de moins de 14 ans et qu’ils fassent partie et se rapportent à un programme qui, en grande partie, comporte une surveillance de nuit.

La fourniture d’un service de supervision ou d’enseignement dans le cadre d’une activité récréative ou sportive, ou un droit d’adhésion ou autre droit permettant à une personne de bénéficier d’un tel service et que ces services, droits d’adhésion ou autres droits fournis par l’organisme ne s’adressent pas principalement (à plus de 50 %) aux personnes défavorisées ou handicapées.

La fourniture d’un droit d’adhésion (sauf ceux discutés précédemment) qui confère au membre soit le droit d’entrée dans un lieu de divertissement, soit le droit à un rabais sur la valeur de la contrepartie de la fourniture du droit d’entrée dans un lieu de divertissement. Cette exception à l'exonération générale ne s'applique que si la fourniture du droit d'entrée est une fourniture taxable, c'est-à-dire si elle est effectuée séparément de la fourniture du droit d’adhésion. Cependant, si la valeur du droit d’entrée ou du rabais est négligeable par rapport à la contrepartie du droit d’adhésion, la fourniture du droit d'adhésion demeurera exonérée. Aucune définition du terme « négligeable » n'est incluse dans la loi. Toutefois, l'ARC a déjà indiqué qu'une valeur inférieure à 30 % représentait une valeur négligeable.

30 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture d’un droit d’adhésion (sauf ceux discutés précédemment) qui comprend le droit de prendre part à une activité récréative ou sportive dans un lieu de divertissement ou d’en utiliser les installations, sauf si la valeur du droit de prendre part ou d’utiliser les installations est négligeable par rapport à la contre- partie du droit d’adhésion. Toutefois, l'ARC a déjà indiqué qu'une valeur inférieure à 30 % représentait une valeur négligeable.

La fourniture de services d’artistes exécutant un spectacle, dont l’acquéreur est la personne qui effectue des fournitures taxables de droits d’entrée au spectacle.

La fourniture du droit (sauf le droit d’entrée) de jouer à un jeu de hasard ou d’y participer, si l’organisme ou le jeu est visé par règlement.

La fourniture par vente d’un immeuble d’habitation ou d’un droit dans un tel im- meuble. La fourniture par vente d'un immeuble d'habitation ou d'un droit dans un tel immeuble peut être exonérée par une autre disposition de la loi. Ce sera le cas, notamment, lorsqu'il y a vente d'une maison déjà utilisée à des fins résidentielles.

La fourniture par vente d’un immeuble à un particulier ou une fiducie personnelle, à l’exception de la fourniture d’un immeuble sur lequel se trouve une construction que l’organisme utilise comme bureau ou dans le cadre d’activités commerciales ou pour la réalisation de fournitures exonérées.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance est propriétaire d'un terrain vacant sur lequel il y a un bâtiment en ruine qu'il n'a jamais utilisé ou loué à une tierce personne. Si l'organisme de bienfaisance vend ce terrain à un particulier ou à une fiducie personnelle, cette vente sera taxable.

La fourniture par vente d’un immeuble qui est utilisé (autrement que pour effectuer la fourniture) principalement (à plus de 50 %) dans le cadre des activités commer- ciales de l’organisme avant le moment de la fourniture du bien.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance exploite une boutique de cadeaux dans un immeuble. Seule cette activité y est présente. Si l’organisme vend cet immeuble, il s’agira d’une fourniture taxable.

31 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture d’un immeuble pour lequel le choix de rendre taxable une telle fourniture d’immeuble est en vigueur.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance possède un immeuble dans lequel il loue une partie à une personne qui exploite un commerce. Afin de récupérer une partie des taxes liées à l’exploitation de cet immeuble, l’organisme de bienfaisance peut choisir de rendre taxable la location de celui-ci.

4.1.2 Fourniture d’un droit d’entrée à une activité de financement

Puisque la fourniture d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement fait partie des exceptions à l’exonération générale s’appliquant aux organismes de bienfaisance, une exonération spécifique a été mise en place pour les activités de financement.

À cet effet, la fourniture effectuée par un organisme de bienfaisance d’un droit d’entrée à une activité de financement (dîner, bal, concert, spectacle ou activité semblable) est exonérée dans le cas où il serait raisonnable de considérer une partie de la contrepartie comme un don à l’organisme relativement auquel un reçu pour don de bienfaisance peut être délivré, ou pourrait l’être si l’acquéreur de la fourniture était un particulier. Ainsi, il n’y a aucune obligation qu’un reçu pour don de bienfaisance soit émis pour que l’exoné- ration s’applique.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance vend des billets à 500 $ pour son bal. Le prix du billet inclut un cadeau offert à chaque participant d’une valeur de 50 $ et un repas d’une valeur de 100 $. Puisque la JVM des biens reçus par chaque participant est inférieure à 80 % du coût du billet, l’organisme pourrait émettre un reçu pour don de bienfaisance. Ainsi, la totalité du prix du billet serait visée par l’exonération.

4.1.3 Fourniture par vente d’un bien meuble ou d’un service dans le cadre d’activités de financement

La fourniture par vente d’un bien meuble ou d’un service est exonérée lorsqu’elle est effectuée par un organisme de bienfaisance dans le cadre d’une activité temporaire de financement.

Cependant, cette exonération ne s’applique pas lorsque l’organisme de bienfaisance four- nit de tels biens ou services dans le cadre de ses activités de façon régulière ou continue tout au long de l’année ou d’une bonne partie de l’année. Il en est de même si l’acquéreur peut recevoir des biens ou des services de l’organisme de bienfaisance de façon régulière ou continue tout au long de l’année ou d’une bonne partie de l’année en vertu d’une convention signée lors d’une activité de financement.

32 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

De plus, cette exonération ne s’applique pas lorsque l’organisme de bienfaisance effectue des fournitures dans le cadre de ses activités commerciales (comme la vente de biens et services qui seraient par ailleurs détaxés, la vente de biens effectuée dans le cadre d’acti- vités commerciales de l’organisme de bienfaisance, la fourniture d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement où l’activité principale consiste à jouer à des jeux de hasard ou à parier).

4.1.4 Fourniture d’aliments ou de boissons aux aînés, aux personnes handicapées ou défavorisées

La fourniture par un organisme de bienfaisance d’aliments ou de boissons (y compris des repas cuisinés) est exonérée lorsque qu’elle est effectuée aux aînés ou aux personnes défavorisées ou handicapées dans le cadre d’un programme mis sur pied et administré afin de leur offrir à domicile des aliments ou des boissons.

De plus, la fourniture d’aliments ou de boissons (y compris des repas cuisinés) effectuée au profit de l’organisme de bienfaisance dans le cadre du programme est également exonérée.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance met sur pied un programme de distribution de repas chauds à domicile à des personnes en perte d'autonomie. Pour ce faire, l’organisme de bienfaisance fait appel à un OSBL afin que ce dernier prépare les repas et en effectue la distribution. L’OSBL facturera l’organisme de bienfaisance pour les repas cuisinés ainsi que pour les services qu’il offre. Dans un tel cas, la fourniture des repas et des services par l’OSBL sera exonérée puisque l’acquéreur de la fourniture est l’organisme de bienfaisance qui a mis le programme sur pied.

4.1.5 Fourniture de biens ou services effectuée à titre gratuit

La fourniture par un organisme de bienfaisance de biens ou services est exonérée si la totalité ou presque totalité (soit plus de 90 % selon les autorités fiscales) des fournitures de tels biens ou services est effectuée à titre gratuit. Cette exception vise essentiellement à refuser à un organisme de bienfaisance tout droit à un CTI/RTI lorsque cette fourniture n’est pas couverte par l’exonération générale applicable à ce type d’organisme.

Dans le cas de la fourniture de sang ou de dérivés du sang, celle-ci sera toujours détaxée.

33 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.1.6 Fourniture d’un bien meuble corporel ou d’un service (coût direct)

La fourniture par vente, effectuée par un organisme de bienfaisance au profit d’un acqué- reur, d’un bien meuble corporel2 qui n’est pas couvert par l’exonération générale pourrait être exonérée au choix de l’organisme de bienfaisance en utilisant le concept du coût direct.

Cette exonération basée sur la notion du coût direct s’applique également aux services que l’organisme a acquis en vue de les fournir par vente. En règle générale, les services fournis pour un organisme de bienfaisance sont exonérés en vertu d’autres dispositions.

ATTENTION : L’exonération basée sur la notion de coût direct ne s’applique qu’au bien meuble corporel ou au service si ce dernier a été acheté en vue d’être fourni par vente.

Puisque l’exonération basée sur la notion de coût direct s’applique à l’égard des biens meubles corporels, un organisme de bienfaisance ne peut utiliser cette exonération pour la location d’un immeuble.

Pour bénéficier de cette exonération, le prix total de la fourniture doit être le prix habituel que l’organisme de bienfaisance demande pour ce type de fourniture.

Aux fins du calcul du coût direct d’un bien meuble corporel, il faut tenir compte du coût du bien lui-même si ce dernier est fourni sans autre modification.

Dans la situation où le bien vendu par l’organisme de bienfaisance doit être fabriqué, produit ou doit subir un traitement ou être emballé, il faut tenir compte du coût des biens incorporés au bien vendu ou consommés ou utilisés directement dans la fabrication, la production, le traitement ou l’emballage du bien vendu.

ATTENTION : Les frais généraux, l’amortissement des immobilisations et autres dépenses courantes (comprenant le salaire des employés) de l’organisme de même qu’une marge de profit n’entrent pas dans le calcul du coût direct.

EXEMPLE

Un hôpital revend de petits instruments chirurgicaux neufs à un autre hôpital au prix coûtant plus 20 % de frais administratifs. La vente ne peut être exonérée en vertu du coût direct. Cependant, une autre règle pourra trouver application.

2 Le Bulletin TVQ. 1-8, qui fait référence à la notion du coût direct, est reproduit à l’annexe 1 du présent guide.

34 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.1.6.1 Organiisme de biienfaiisance iinscriit à lla TPS/TVQ

Dans le cas où l’organisme de bienfaisance est inscrit à la TPS/TVQ afin de percevoir ces taxes, l’exonération s’appliquera dans les cas suivants :

Si, lorsque l’organisme de bienfaisance n’exige pas la TPS/TVQ sur cette fourni- ture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme ne dépasse pas son coût direct :

♦ prix demandé par l’organisme ≤ coût direct;

Si, lorsque l’organisme de bienfaisance exige la TPS/TVQ sur cette fourniture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme est inférieur à son coût direct sans tenir compte des taxes :

♦ prix demandé par l’organisme < coût direct – TPS – TVQ.

Le calcul du coût direct pour un organisme de bienfaisance qui est inscrit à la TPS/TVQ s’effectue de la façon suivante :

Coût direct = Contrepartie payée par l’organisme de bienfaisance + TPS payée + TVQ payée

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance inscrit à la TPS/TVQ fait l’acquisition de stylos de marque XYZ au prix unitaire de 50 ,00 $, plus la TPS de 3,50 $ et la TVQ de 4,01 $. Le prix unitaire total est de 57,51 $. L’organisme de bienfaisance décide d’exiger un prix de 53,76 $ pour chacun des stylos. Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, le coût direct d’un stylo est de 57,51 $, soit : 50,00 $ (coût du stylo) + 3,50 $ (TPS) + 4,01 $ (TVQ)

Si l’organisme de bienfaisance n’exige pas de TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture exonérée puisque le prix qu’il exige pour un stylo est inférieur ou égal à son coût direct : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) ≤ 57,51 $ (coût direct);

Si l’organisme de bienfaisance exige la TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture taxable puisque le prix qu’il exige pour un stylo est supérieur à son coût direct sans tenir compte des taxes. Si l’organisme avait, dans une telle situation, exigé un prix égal ou inférieur à 50,00 $, la fourniture du stylo aurait été exonérée. Dans un tel cas, l’organisme de bienfaisance aurait perçu la TPS/TVQ par erreur : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) > 57,51 $ (coût direct) – 3,50 $ (TPS) – 4,01 $ (TVQ).

35 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.1.6.2 Organiisme de biienfaiisance non iinscriit à lla TPS/TVQ

Dans le cas où l’organisme de bienfaisance n’est pas inscrit à la TPS/TVQ afin de perce- voir ces taxes, l’exonération s’appliquera dans les cas suivants :

Si, lorsque l’organisme de bienfaisance non inscrit n’exige pas la TPS/TVQ sur cette fourniture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme ne dépasse pas son coût direct :

♦ prix demandé ≤ coût direct;

Si, lorsque l’organisme de bienfaisance non inscrit exige la TPS/TVQ sur cette fourniture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme est inférieur à son coût direct sans tenir compte de la TPS :

♦ prix demandé < coût direct – TPS.

Le calcul du coût direct pour un organisme de bienfaisance qui n’est pas inscrit à la TPS/TVQ s’effectue de la façon suivante :

Coût direct = Contrepartie payée par l’organisme de bienfaisance + TPS payée + TVQ payée – Remboursement partiel TVQ

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance qui n’est pas inscrit à la TPS/TVQ fait l’acquisition de stylos de marque XYZ au prix unitaire de 50,00 $plus la TPS de 3,50 $ et la TVQ de 4,01 $. Le prix unitaire total est de 57,51 $. L’organisme de bienfaisance décide d’exiger un prix de 53,76 $ pour chacun des stylos. Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, le coût direct d’un stylo est de 55,50 $, soit : 50,00 $ (coût du stylo) + 3,50 $ (TPS) + 4,01 $ (TVQ) – 2,01 $

Si l’organisme de bienfaisance n’exige pas de TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture exonérée puisque le prix qu’il exige pour un stylo est inférieur ou égal à son coût direct : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) ≤ 55,50 $ (coût direct);

Si l’organisme de bienfaisance exige la TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture taxable puisque le prix qu’il exige pour un stylo est inférieur à son coût direct sans tenir compte de la TPS. Si l’organisme avait, dans une telle situation, exigé un prix demandé inférieur à 51,50 $, la fourniture du stylo aurait été exonérée. Dans un tel cas, l’organisme de bienfaisance aurait perçu la TPS /TVQ par erreur : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) > 55,50 $ (coût direct) – 3,50 $ (TPS).

36 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.1.7 Fourniture d’aliments, de boissons ou d’un logement provisoire par un organisme de bienfaisance

La fourniture d’aliments, de boissons ou d’un logement provisoire par un organisme de bienfaisance est exonérée lorsqu’elle est effectuée dans le cadre d’une activité dont l’objet consiste à alléger la pauvreté, la souffrance ou la détresse de particuliers, et non à lever des fonds.

4.1.8 Fourniture d’un droit d’entrée à un lieu de divertissement où l’activité principale consiste en des jeux de hasard

La fourniture par un organisme de bienfaisance du droit d’entrée dans un lieu de divertis- sement où l’activité principale (à plus de 50 %) consiste à jouer à des jeux de hasard ou à parier est exonérée si seuls des bénévoles accomplissent les tâches administratives et autres tâches qui interviennent dans le déroulement du jeu et la prise de paris.

S’il s’agit d’un bingo ou d’un casino, pour bénéficier de cette exonération, le jeu ne doit pas avoir lieu dans un endroit qui sert principalement (à plus de 50 %) à tenir des jeux d’argent, y compris une construction temporaire.

4.2 Exonérations applicables aux institutions publiques

Dans le domaine de la santé, seuls les organismes qui ont le double statut d’administration hospitalière et d’organisme de bienfaisance enregistré en vertu des lois régissant l’impôt sur le revenu constituent des institutions publiques.

Les institutions publiques excluent les organismes de bienfaisance n'ayant pas été dési- gnés à titre d'administration hospitalière.

Les institutions publiques sont également des organismes du secteur public et des orga- nismes de services publics. Ainsi, les exonérations applicables à ces types d'organisme sont aussi applicables aux institutions publiques.

4.2.1 Exonération générale et exceptions

En règle générale, la fourniture de biens meubles ou de services est exonérée lorsqu’elle est effectuée par une institution publique.

ATTENTION : Cette exonération générale des fournitures de biens meubles et des services effectuées par une institution publique a pour effet de rendre exonérée la majeure partie de ses fournitures, et ce, même sans avoir recours aux exonérations propres au domaine de la santé.

37 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Cependant, les fournitures suivantes (liste non exhaustive) effectuées par une institution publique peuvent être taxables si elle ne sont pas par ailleurs exonérées aux fins de la TPS/TVQ :

La fourniture d’un bien ou d’un service détaxé.

ATTENTION : Contrairement au principe général que l’exonération a préséance sur la détaxation, ce principe ne s’applique pas dans le cas d’une institution publique. Ainsi, l’institution publique effectuera une fourniture détaxée dans le cadre d’une activité commerciale, ce qui lui permettra de réclamer des CTI/RTI.

EXEMPLE

Une institution publique qui effectue un service de recherche pour un non-résident effectuera une fourniture détaxée.

La fourniture d’un bien qui, immédiatement avant que n'en soit effectuée la fourniture, était utilisé dans le cadre des activités commerciales de l’institution. – Cette exception ne couvre pas les immobilisations de l’institution ou les biens acquis, fabriqués ou produits en vue d’être fournis.

La fourniture d’une immobilisation de l’institution qui, immédiatement avant que n'en soit effectuée la fourniture, était utilisée principalement (à plus de 50 %) dans le cadre des activités commerciales de l’institution.

EXEMPLE

Une institution publique qui vend un équipement qu’elle utilisait dans la fabrication de pièces destinées à la vente (taxables) effectuera une fourniture taxable.

La fourniture d’un bien corporel que l’institution acquiert, fabrique ou produit en vue d’être fourni ou du service que l’institution fournit relativement à ce bien. – Cette exception à l’exonération s’applique seulement dans le cas d’un bien neuf (qui n’a pas été utilisé par une autre personne) et qui n’a pas été donné à l’institution. Cependant, cette exception à l’exonération ne vise pas les biens ou services que l’institution fournit en exécution d’un contrat pour des services de traiteur (voir les sections 4.2.3, 4.3.1, 4.3.4, 4.3.7, 4.3.8, 4.3.11 et 4.3.12 pour vérifier les exonérations spécifiques).

EXEMPLE

Une institution publique exploite une boutique de cadeaux. Les fournitures des biens effectuées dans le cadre de son commerce seront taxables à moins qu’une autre exonération ne s’applique (par exemple le coût direct).

38 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture d’un bien effectuée par bail, licence ou accord semblable, conjointe- ment avec la fourniture par bail d’un immeuble pour une période de moins d’un mois. Cette fourniture d'immeuble est taxable (voir la section 4.3.12).

EXEMPLE

Une institution publique loue une salle d'opération et les équipements nécessaires à son utilisation pour une fin de semaine. Nous prenons l'hypothèse que tous les équipements ne sont pas couverts par une détaxation. Ces fournitures seront taxables puisque la location d'une salle pour une durée inférieure à 30 jours est taxable.

La fourniture d’un bien ou service par l’institution en exécution d’un contrat pour des services de traiteur lors d’un événement commandité ou organisé par l’autre partie contractante.

La fourniture d’un droit d’adhésion qui confère au membre soit le droit d’entrée dans un lieu de divertissement, soit le droit à un rabais sur la valeur de la contrepartie de la fourniture du droit d’entrée dans un lieu de divertissement dont la fourniture serait taxable si elle était effectuée séparément de la fourniture du droit d’adhésion, sauf si la valeur du droit d’entrée ou du rabais est négligeable par rapport à la contrepartie du droit d’adhésion (voir les sections 4.2.2, 4.3.2, 4.3.3, 4.3.5 et 4.3.9).

La fourniture d’un droit d’adhésion qui comprend le droit de prendre part à une activité récréative ou sportive dans un lieu de divertissement ou d’en utiliser les installations, sauf si la valeur du droit de prendre part ou d’utiliser les installations est négligeable par rapport à la contrepartie du droit d’adhésion (voir la section 4.3.9).

La fourniture de services d’artistes exécutant un spectacle, si l’acquéreur de la fourniture est la personne qui effectue la fourniture taxable des droits d’entrée au spectacle.

La fourniture d’un service de supervision ou d’enseignement dans le cadre d’une activité récréative ou sportive (voir la section 4.3.5).

La fourniture d’un droit d’adhésion ou autre droit permettant à une personne de bénéficier d’un service de supervision ou d’enseignement dans le cadre d’une activité récréative ou sportive (voir la section 4.3.5).

La fourniture du droit de jouer à un jeu de hasard ou d’y participer (voir la section 4.2.4).

La fourniture d’un droit d’entrée à un lieu de divertissement (voir les sections 4.2.2, 4.3.2, 4.3.3 et 4.3.10).

La fourniture d’un droit d’entrée à une activité de levée de fonds (voir la section 4.2.2).

39 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.2.2 Fourniture par une institution publique d’un droit d’entrée à une activité de financement

Puisque la fourniture d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement fait partie des exceptions à l’exonération générale s’appliquant aux institutions publiques, une exoné- ration spécifique a été mise en place pour les activités de financement.

Ainsi, la fourniture effectuée par une institution publique d’un droit d’entrée à une activité de financement (dîner, bal, concert, spectacle ou activité semblable) est exonérée dans le cas où il serait raisonnable de considérer une partie de la contrepartie comme un don à l’institution relativement auquel un reçu pour don de bienfaisance peut être délivré, ou pourrait l’être si l’acquéreur de la fourniture est un particulier. Il n’y a donc aucune obliga- tion qu’un reçu pour don de bienfaisance soit émis pour que l’exonération s’applique.

EXEMPLE

Une institution publique vend des billets à 500 $ pour son bal. Le prix du billet inclut un cadeau offert à chaque participant d’une valeur de 50 $ et un repas d’une valeur de 100 $. Puisque la JVM des biens reçus par chaque participant est inférieure à 80 % du coût du billet, l’institution pourrait émettre un reçu pour don de bienfaisance. Ainsi, la totalité du prix du billet serait visée par l’exonération.

4.2.3 Fourniture par vente d’un bien meuble corporel ou d’un service par une institution publique – activité de financement

La fourniture par vente d’un bien meuble ou d’un service est exonérée lorsqu’elle est effec- tuée par une institution publique dans le cadre d’une activité temporaire de financement.

Cependant, cette exonération ne s’applique pas lorsque l’institution publique fournit de tels biens ou services dans le cadre de ses activités de façon régulière ou continue tout au long de l’année ou d’une bonne partie de l’année. Il en est de même si l’acquéreur peut recevoir des biens ou services de l’institution publique de façon régulière ou continue tout au long de l’année ou d’une bonne partie de l’année en vertu d’une convention signée lors d’une activité de financement.

De plus, cette exonération ne s’applique pas lorsque l’institution publique effectue des fournitures dans le cadre de ses activités commerciales (comme la vente de biens et services qui seraient par ailleurs détaxés ou la vente de biens effectuée dans le cadre d’activités commerciales de l’institution publique).

4.2.4 Fourniture par une institution publique du droit de jouer à un jeu de hasard

La fourniture effectuée par une institution publique du droit de jouer à un jeu de hasard ou d’y participer est exonérée. Cette exonération ne vise pas le droit d’entrée dans un lieu pour jouer à un jeu de hasard ou y participer (voir la section 4.1.8).

40 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.3 Exonérations applicables aux organismes du secteur public (autres que des organismes de bienfaisance)

Les exonérations présentées dans cette section visent les organismes du secteur public. Tel que nous l’avons mentionné précédemment, les organismes du secteur public incluent, entre autres, les gouvernements et les organismes de services publics.

ATTENTION : Aux fins des exonérations, les organismes ne détenant pas le statut d'organisme de bienfaisance ne sont pas inclus dans les définitions d'organismes du secteur public et d'organismes de services publics. Ainsi, aucune des exonérations mentionnées dans la section 4.3 ne s'applique à ceux-ci.

Les organismes de services publics aux fins des exonérations incluent les institutions publiques, les administrations hospitalières et les OSBL.

4.3.1 Fourniture par vente d’un bien meuble corporel par un organisme du secteur public

La fourniture par vente d’un bien meuble corporel effectuée par un organisme du secteur public peut être exonérée si la contrepartie de chaque article vendu ne dépasse pas cinq dollars. Pour que cette fourniture soit exonérée, tous les vendeurs doivent être des béné- voles et l’organisme ne doit pas exploiter d’entreprise qui consiste à vendre de tels biens.

De plus, les biens qui sont vendus par l’organisme ne doivent pas l’être lors d’un événement au cours duquel des biens du même type ou de la même catégorie sont fournis par des personnes dont l’entreprise consiste à les vendre. En fait, l’organisme ne doit pas être en concurrence avec une entreprise lors d’un tel événement.

Cette exonération ne couvre pas les boissons alcooliques et les produits du tabac.

4.3.2 Fourniture d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement où l’activité principale consiste en des jeux de hasard

La fourniture par un organisme du secteur public du droit d’entrée dans un lieu de divertissement où l’activité principale (à plus de 50 %) consiste à jouer à des jeux de hasard ou à parier est exonérée si seuls des bénévoles accomplissent les tâches admi- nistratives et autres tâches qui interviennent dans le déroulement du jeu et la prise de paris.

S’il s’agit d’un bingo ou d’un casino, pour bénéficier de cette exonération, le jeu ne doit pas avoir lieu dans un endroit qui sert principalement (à plus de 50 %) à tenir des jeux d’argent, y compris une construction temporaire.

Cette exonération est identique à celle visant les organismes de bienfaisance.

41 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.3.3 Fourniture du droit d’entrée dans un lieu de divertissement pour une contrepartie inférieure à un dollar

La fourniture par un organisme du secteur public d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement est exonérée si la contrepartie maximale du droit d’entrée ne dépasse pas un dollar.

4.3.4 Fourniture de biens ou services effectuée à titre gratuit

La fourniture par un organisme du secteur public de biens ou services est exonérée si la totalité ou presque totalité (plus de 90 % selon les autorités fiscales) des fournitures des biens ou services est effectuée par l’organisme à titre gratuit. Cette exception vise essen- tiellement à refuser à un organisme du secteur public tout droit à un CTI/RTI lorsque cette fourniture n’est pas couverte par l’exonération générale applicable à ce type d’organisme.

Cette exonération ne vise pas la fourniture de sang ou de dérivés du sang puisque celle-ci est détaxée.

4.3.5 Fourniture d’un droit d’adhésion à un programme de formation par un organisme du secteur public

La fourniture par un organisme du secteur public d’un droit d’adhésion à un programme qui consiste en une série de cours ou d’activités de formation offert principalement (plus de 50 %) à des enfants de 14 ans ou moins peut être exonérée. Pour cela, le programme doit avoir été établi et être administré par l’organisme et s’adresser à cette clientèle compte tenu de la nature des cours ou des activités ou du niveau d’aptitude ou de capacité nécessaire pour y participer. Le programme offert doit appartenir au domaine de l’athlétisme, des loisirs de plein air, de la musique, de la danse, des arts, de l’artisanat ou s’inscrire dans le cadre d’autres passe-temps ou activités de loisir. De plus, la série de cours ou d’activités de formation doit faire l’objet d’une supervision.

Pour bénéficier de cette exonération, le programme ne doit pas comporter une surveil- lance de nuit, auquel cas il sera taxable.

Un tel programme peut également être exonéré s’il s’adresse à une clientèle constituée principalement (à plus de 50 %) de personnes défavorisées ou handicapées, et ce, peu importe que le programme comporte une surveillance de nuit ou pas.

4.3.6 Fourniture de services de pension et d’hébergement ou de loisirs par un organisme du secteur public

La fourniture de services de pension et d’hébergement ou de loisirs dans un camp d’acti- vités récréatives ou un endroit semblable effectuée par un organisme du secteur public peut être exonérée. Pour ce faire, la fourniture des services doit être effectuée principale- ment (à plus de 50 %) au profit de personnes défavorisées ou handicapées dans le cadre d’un programme ou d’un accord visant la prestation de tels services.

42 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.3.7 Fourniture d’aliments, de boissons ou de logement provisoire par un organisme du secteur public

La fourniture par un organisme du secteur public d’aliments, de boissons ou d’un loge- ment provisoire dans le cadre d’une activité dont l’objet consiste à alléger la pauvreté, la souffrance ou la détresse de particuliers et non à lever des fonds est exonérée.

4.3.8 Fourniture d’aliments ou de boissons par un organisme du secteur public

La fourniture par un organisme du secteur public d’aliments ou de boissons (y compris les repas cuisinés) est exonérée lorsque qu’elle est effectuée aux aînés ou aux personnes défavorisées ou handicapées dans le cadre d’un programme mis sur pied et administré afin de leur offrir à domicile des aliments et des boissons.

De plus, la fourniture d’aliments ou de boissons (y compris les repas cuisinés) effectuée au profit de l’organisme du secteur public dans le cadre d’un tel programme est égale- ment exonérée.

EXEMPLE

Un organisme du secteur public met sur pied un programme de distribution de repas chauds à domicile à des personnes en perte d'autonomie. Pour ce faire, l’organisme du secteur public fait appel à un OSBL afin que ce dernier prépare les repas et en effectue la distribution. L’OSBL facturera l’organisme du secteur public pour les repas cuisinés ainsi que pour les services qu’il offre. Dans un tel cas, la fourniture des repas et des services par l’OSBL sera exonérée puisque l’acquéreur de la fourniture est l’organisme du secteur public qui a mis le programme sur pied.

4.3.9 Fourniture d’un droit d’adhésion à un organisme du secteur public

La fourniture d’un droit d’adhésion à un organisme du secteur public est exonérée si elle ne confère aux membres que les avantages suivants :

Un avantage indirect qui est censé profiter à l’ensemble des membres;

Le droit d’obtenir des services d’enquête, de conciliation et de règlement des plaintes ou litiges intéressant les membres fournis par l’organisme;

Le droit de voter aux assemblées ou d’y participer;

Le droit de recevoir ou d’acquérir des biens ou services fournis pour une contrepartie distincte de la contrepartie du droit d’adhésion, égale à la JVM des biens ou services au moment de la fourniture;

43 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Le droit de recevoir un rabais sur la valeur de la contrepartie d’une fourniture à effectuer par l’organisme dans le cas où la valeur totale d‘un tel rabais auquel un membre a droit en raison de son droit d’adhésion est négligeable en regard de la contrepartie du droit d’adhésion (selon l'ARC, un pourcentage de 30 % serait considéré comme négligeable);

Le droit de recevoir des bulletins, rapports et publications périodiques dont la valeur est négligeable en regard de la contrepartie du droit d’adhésion et qui donnent des renseignements sur les activités ou sur la situation financière de l’organisme.

Dans le cas où le membre a le droit de recevoir des bulletins, des rapports ou des publica- tions périodiques dont la valeur est appréciable en regard de la contrepartie du droit d’adhésion et où l’organisme vend habituellement ces publications aux non-membres, la fourniture du droit d’adhésion sera taxable.

Malgré que le droit d’adhésion est considéré comme exonéré par cette règle, l’organisme peut choisir de rendre celui-ci taxable.

Cette exonération ne vise pas la fourniture d’un droit d’adhésion à un club qui consiste principalement (à plus de 50 %) à permettre l’utilisation des installations de celui-ci pour la préparation de repas, pour des loisirs ou des sports ou comme lieu de rassemblement d’un parti enregistré. Un tel droit d’adhésion sera taxable.

4.3.10 Fourniture du droit d’être spectateur à un spectacle ou à un événement sportif ou compétitif

La fourniture du droit d’être spectateur à un spectacle ou à un événement sportif ou compétitif peut être exonérée.

Pour ce faire, la totalité ou presque totalité (90 % et plus selon les autorités fiscales) des exécutants, des athlètes ou des compétiteurs prenant part au spectacle ou à l’événement sportif ou compétitif ne doivent pas recevoir ni directement ni indirectement de rémuné- ration pour leur participation. Cependant, ceux-ci peuvent recevoir un montant raisonnable à titre de prix, de cadeaux ou d’indemnités pour frais de déplacement ou autres frais accessoires à leur participation ainsi que des subventions accordées par un gouvernement ou par une municipalité.

De plus, aucune publicité ou représentation relative au spectacle ou à l’événement ne doit mettre en vedette des participants rémunérés.

Cette exonération ne vise pas la fourniture du droit d’être spectateur à un événement compétitif dont des compétiteurs sont des participants professionnels et où des prix en argent sont décernés.

44 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.3.11 Fourniture par vente d’un bien meuble corporel ou d’un service par un organisme de services publics (coût direct)

La fourniture par vente effectuée par un organisme de services publics au profit d’un acquéreur d’un bien meuble corporel pourrait être exonérée au choix de l’organisme de services publics en utilisant le concept du coût direct3.

Cette exonération basée sur le coût direct s’applique également aux services que l’organisme a acquis en vue de les fournir par vente.

ATTENTION : L’exonération basée sur la notion de coût direct ne s’applique qu’au bien meuble corporel ou au service si ce dernier a été acheté en vue d’être fourni par vente.

Ainsi, pour bénéficier de cette exonération à l’égard d’un service, l’organisme de services publics doit fournir le même service qu’il celui qu’il a acquis sans le modifier. L’exonération basée sur le coût direct ne peut s’appliquer au prêt de personnel lorsque celui-ci est à l’emploi de l’organisme de services publics.

Puisque l’exonération basée sur la notion de coût direct s’applique à l’égard des biens meubles corporels, un organisme de services publics ne peut utiliser cette exonération pour la location d’un immeuble.

Pour bénéficier de cette exonération, le prix total de la fourniture doit être le prix habituel que l’organisme de services publics demande pour ce type de fourniture.

Aux fins du calcul du coût direct d’un bien meuble corporel, il faut tenir compte du coût du bien lui-même si ce dernier est fourni sans autre modification.

Dans la situation où le bien vendu par l’organisme de services publics doit être fabriqué, produit ou doit subir un traitement ou être emballé, il faut tenir compte du coût des biens incorporés au bien vendu ou consommés ou utilisés directement dans la fabrication, la production, le traitement ou l’emballage du bien vendu.

ATTENTION : Les frais généraux, l’amortissement des immobilisations et autres dépenses courantes (comprenant le salaire des employés) de l’organisme de même qu’une marge de profit n’entrent pas dans le calcul du coût direct.

3 Le Bulletin TVQ. 1-8, qui fait référence à la notion du coût direct, est reproduit à l’annexe 1 du présent guide.

45 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE

Un organisme de services publics fabrique des lampes dans le but de les vendre. Pour fabriquer ses lampes, l’organisme engage des dépenses liées aux services d’un menuisier à l'emploi de l'organisme et d’un électricien, à l’acquisition de bois, de clous, de colle, de vernis, de matériaux pour l’emballage et d’électricité ainsi qu’aux salaires de ses employés. Aux fins du calcul du coût direct de la lampe, seuls les coûts associés aux matériaux et les taxes applicables seront pris en compte. Le coût relatif au service du menui- sier, de l'électricien et les autres coûts de fabrication ne font pas partie du coût direct de la lampe.

4.3.11.1 Organiisme de serviices publliics iinscriit à lla TPS/TVQ

Dans le cas où l’organisme de services publics est inscrit à la TPS/TVQ afin de percevoir ces taxes, l’exonération s’appliquera dans les cas suivants :

Si, lorsque l’organisme de services publics n’exige pas la TPS/TVQ sur cette four- niture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme ne dépasse pas son coût direct :

♦ prix demandé par l’organisme ≤ coût direct;

Si, lorsque l’organisme de services publics exige la TPS/TVQ sur cette fourniture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme est inférieur à son coût direct sans tenir compte des taxes :

♦ prix demandé par l’organisme < coût direct – TPS – TVQ.

Le calcul du coût direct pour un organisme de services publics qui est inscrit à la TPS/TVQ s’effectue de la façon suivante :

Coût direct = Contrepartie payée par l’organisme de services publics + TPS payée + TVQ payée

EXEMPLE

Un organisme de services publics inscrit à la TPS/TVQ fait l’acquisition de stylos de marque XYZ au prix unitaire de 50,00 $, plus la TPS de 3,50 $ et la TVQ de 4,01 $. Le prix unitaire total est de 57,51 $. L’organisme de services publics décide d’exiger un prix de 53,76 $ pour chacun des stylos. Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, le coût direct d’un stylo est de 57,51 $, soit : 50,00 $ (coût du stylo) + 3,50 $ (TPS) + 4,01 $ (TVQ)

46 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE (suite)

Si l’organisme de services publics n’exige pas de TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture exonérée puisque le prix qu’il exige pour un stylo est inférieur ou égal à son coût direct : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) ≤ 57,51 $ (coût direct);

Si l’organisme de services publics exige la TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture taxable puisque le prix qu’il exige pour un stylo est supérieur à son coût direct sans tenir compte des taxes. Si l’organisme avait, dans une telle situation, exigé un prix égal ou inférieur à 50,00 $, la fourniture du stylo aurait été exonérée. Dans un tel cas, l’organisme de services publics aurait perçu la TPS/TVQ par erreur : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) > 57,51 $ (coût direct) – 3,50 $ (TPS) – 4,01 $ (TVQ).

4.3.11.2 Organiisme de serviices publliics non iinscriit à lla TPS/TVQ

Dans le cas où l’organisme de services publics n’est pas inscrit à la TPS/TVQ afin de percevoir ces taxes, l’exonération s’appliquera dans les cas suivants :

Si, lorsque l’organisme de services publics non inscrit n’exige pas la TPS/TVQ sur cette fourniture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme ne dépasse pas son coût direct :

♦ prix demandé ≤ coût direct;

Si, lorsque l’organisme de services publics non inscrit exige la TPS/TVQ sur cette fourniture, le prix total de la fourniture demandé par l’organisme est inférieur à son coût direct sans tenir compte de la TPS :

♦ prix demandé < coût direct – TPS.

Le calcul du coût direct pour un organisme de services publics qui n’est pas inscrit à la TPS/TVQ s’effectue de la façon suivante :

Coût direct = Contrepartie payée par l’organisme de services publics + TPS payée + TVQ payée – Remboursement partiel TVQ

47 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE

Un organisme de services publics qui n’est pas inscrit à la TPS/TVQ fait l’acquisition de stylos de marque XYZ au prix unitaire de 50,00 $ plus la TPS de 3,50 $ et la TVQ de 4,01 $. Le prix unitaire total est de 57,51 $. L’organisme de services publics décide d’exiger un prix de 53,76 $ pour chacun des stylos. Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, le coût direct d’un stylo est de 55,50 $, soit : 50,00 $ (coût du stylo) + 3,50 $ (TPS) + 4,01 $ (TVQ) – 2,01 $

Si l’organisme de services publics n’exige pas de TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture exonérée puisque le prix qu’il exige pour un stylo est inférieur ou égal à son coût direct : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) ≤ 55,50 $ (coût direct);

Si l’organisme de services publics exige la TPS/TVQ lorsqu’il effectue la fourniture d’un stylo, il effectuera une fourniture taxable puisque le prix qu’il exige pour un stylo est inférieur à son coût direct sans tenir compte de la TPS. Si l’organisme avait, dans une telle situation, exigé un prix demandé inférieur à 51,50 $, la fourniture du stylo aurait été exonérée. Dans un tel cas, l’organisme de services publics aurait perçu la TPS /TVQ par erreur : – Calcul = 53,76 $ (prix demandé) > 55,50 $ (coût direct) – 3,50 $ (TPS).

4.3.12 Fourniture d’immeubles

La fourniture d’immeubles par un organisme de services publics est exonérée.

Cependant, certaines exceptions vont à l’encontre de ce principe général. En effet, les fournitures d’immeubles effectuées par un organisme qui est une institution financière, une municipalité (TPS seulement) ou un gouvernement ne sont pas exonérées par cette disposition.

De plus, les fournitures suivantes seront taxables, à moins d'être exonérées par une autre disposition de la loi :

Les immeubles d’habitation, ou les droits y afférents, fournis par vente. Ces fournitures par vente d’immeubles sont généralement exonérées en vertu de la règle portant sur les immeubles résidentiels usagés.

EXEMPLE

Un CSSS qui est une institution publique achète des maisons adjacentes à l’une de ses installations pour les revendre à sa fondation. La fourniture d’un immeuble d’habitation usagé est généralement exonérée aux fins de la TPS/TVQ, et ce, même si l’acquéreur ne l’acquiert pas pour des fins d’habitation.

48 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Les immeubles fournis par vente à un particulier ou à une fiducie personnelle, sauf les fournitures d’immeubles sur lesquels se trouve une construction que l’organisme utilisait dans le cadre d’activités commerciales pour la réalisation de fournitures exonérées ou comme bureau. Cette disposition vise essentiellement la vente de terrains vacants.

Les immeubles qui étaient utilisés (autrement que pour effectuer la fourniture) principalement (à plus de 50 %) dans le cadre des activités commerciales de l’organisme avant d’effectuer la fourniture de cet immeuble.

EXEMPLE

Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, un immeuble est déterminé comme étant un terrain défini par un cadastre ainsi que le bâtiment s'y trouvant. Un CSSS possède une installation dans laquelle est logée sa mission CH. Cette installa- tion utilise 65 % du terrain inclus dans la désignation du cadastre. Le CSSS exploite un terrain de stationnement payant qui représente 30 % du terrain inclus dans la désignation du cadastre. L’exploitation du terrain de stationnement constitue une activité commerciale selon les dispositions législatives régissant la TPS/TVQ. Le CSSS décide de louer à sa fondation la partie du terrain adjacente au terrain de stationnement. Cette fourniture sera exonérée puisque, avant d’effectuer cette fourniture, le CSSS utilisait à moins de 50 % l’immeuble à des fins commerciales. En effet, le calcul de l’utilisation commerciale doit se faire sur l’ensemble de l’immeuble, c’est-à-dire sur l’installation ainsi que sur l’ensemble du terrain inclus dans la désignation cadastrale.

Les logements provisoires. – Ces fournitures pourraient être exonérées par d’autres règles (voir la section 4.3.7 ).

Les immeubles, sauf les logements provisoires, si cette fourniture est effectuée dans le cadre de l’exploitation d’une entreprise par l’organisme soit par bail prévoyant la possession ou l’utilisation continue de l’immeuble pour une durée de moins d’un mois.

EXEMPLE

Un organisme de services publics possède un immeuble dans lequel il loue un local pour des réunions d’affaires. Ces locations seront taxables puisqu’elles sont pour une période de moins d’un mois. Il en serait de même si l’organisme louait à une personne un local pour chaque mercredi de l’année. En effet, bien que la location vise une période de plus d’un mois, elle n’est pas continue sur toute la période.

49 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Les immeubles pour lesquels le choix de rendre taxable la fourniture est en vigueur.

EXEMPLE

Un organisme de services publics possède un immeuble dont il loue une partie à une personne qui exploite un commerce. Afin de récupérer une partie des taxes liées à l’exploitation de cet immeuble, l’organisme de services publics peut faire un choix afin de rendre taxable la location de celui-ci.

Les aires de stationnement fournies par bail, licence ou accord semblable dans le cadre d’une entreprise exploitée par l’organisme.

4.3.13 Fourniture par un OSBL du droit de jouer à un jeu de hasard

La fourniture effectuée par un OSBL du droit de jouer à un jeu de hasard ou d’y participer est exonérée. Cette exonération ne vise pas le droit d’entrée dans un lieu pour jouer un jeu de hasard ou d’y participer (voir la section 4.1.8).

4.4 Exonérations applicables aux services de santé

Nous passerons en revue les services de santé offerts dans des établissements de santé tels qu’ils sont définis dans les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, ainsi que les services offerts par certains professionnels de la santé, les services fournis dans le cadre d’un régime provincial de santé et les autres services de santé.

Si votre établissement public est un organisme de bienfaisance ou une institution publique, la majorité des fournitures applicables aux services de santé est déjà exonérée par l’exoné- ration générale applicable à chacun de ces types d’organisme.

ATTENTION : Une partie importante de ces exonérations est basée sur le concept d’« établissement de santé ». Un établissement de santé est défini dans les dispositions législatives régissant la TPS/TVQ comme suit :

– Tout ou partie d’une installation où sont dispensés des soins hospitaliers, notamment aux per- sonnes souffrant de maladie aiguë ou chronique, ainsi que des soins liés à la réadaptation;

– Hôpital ou installation pour personnes ayant des problèmes de santé mentale;

– Tout ou partie d’une installation où sont offerts aux résidents dont l’aptitude physique ou mentale sur le plan de l’autonomie ou de l’autocontrôle est limitée :

des soins infirmiers ou personnels sous la direction ou la surveillance d’un personnel de soins infirmiers et médicaux compétent et d’autres soins personnels et de surveillance (sauf les services ménagers propres à la tenue de l’intérieur domestique) selon les besoins des résidents;

50 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

l’aide pour permettre aux résidents d’accomplir des activités courantes et des activités récréatives et sociales et d’autres services connexes pour satisfaire à leurs besoins psychosociaux;

les repas et le logement.

Revenu Québec énonçait au sujet des établissements de santé que :

On entend par établissement de santé tout établissement où sont donnés des soins médicaux ou hospitaliers (notamment aux personnes souffrant d’une maladie aiguë, chronique ou mentale), ainsi que des soins liés à la réadaptation d’une personne. Les établissements où l’on dispense des soins personnels ou infirmiers à des personnes ayant des aptitudes limitées sont aussi considérés comme des établissements de santé4.

4.4.1 Fourniture de services de santé en établissement

La fourniture de services de santé en établissement est exonérée lorsque celle-ci est effectuée à un patient ou à un résident d’un établissement de santé et effectuée par l’administrateur de l’établissement (ou ses exécutants).

Les services de santé en établissement incluent un large éventail de services et de produits lorsque ceux-ci sont offerts dans un établissement de santé. Les services courants de ce type d’établissement visés sont les suivants : les services de laboratoire, de radiologie et autres services de diagnostic, l’usage des salles d’opération, des salles d’accouchement et des installations d’anesthésie ainsi que l’équipement et le matériel nécessaires à un tel usage, l’usage des installations de radiothérapie, de physiothérapie ou d’ergothérapie. En plus de ces services, les drogues, substances biologiques ou préparations connexes admi- nistrées dans l’établissement ainsi que les prothèses médicales ou chirurgicales installées dans l’établissement font également partie des services de santé en établissement. Les équipements et le matériel médicaux et chirurgicaux permettant de rendre les biens et services précédemment énoncés sont également inclus dans les services de santé en établissement.

La fourniture d’hébergement, de repas et les services rendus par des personnes rémuné- rées à cette fin par l’administrateur de l’établissement est également incluse dans les ser- vices de santé en établissement lorsqu’elle est effectuée dans un établissement de santé.

Comme nous venons de le voir, la plupart des services et biens fournis par des établisse- ments du réseau québécois de la santé et des services sociaux sont exonérés en fonction de cette définition. Il faut noter qu’une entreprise à but lucratif privée peut bénéficier de cette exonération.

4 IN-211. La TVQ, la TPS/TVH, les appareils médicaux et les médicaments.

51 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ATTENTION : La fourniture de services de santé en établissement n’est pas exonérée lorsque les services sont liés à la prestation de services chirurgicaux ou dentaires exécutés à des fins esthétiques plutôt que médicales ou restauratrices. Cependant, ces services seront exonérés (en vertu d’autres dispositions) s’ils sont effectués par un organisme de bienfaisance ou par une institution publique.

4.4.2 Fournitures de services de santé rendus par un médecin ou un dentiste

La fourniture de services de consultation, de diagnostic ou de traitement ou d’autres services de santé rendus à un particulier par un médecin ou un dentiste est exonérée.

Cette exonération ne couvre pas les services chirurgicaux ou dentaires exécutés à des fins esthétiques plutôt que médicales ou restauratrices.

Les fournitures de chirurgie oculaire au laser sont exonérées en vertu de cette disposition et ne sont pas considérées comme esthétiques.

Les frais pour des témoignages, les examens médicaux requis relativement à un emploi ou aux assurances ne sont pas exonérés en vertu de cette disposition.

4.4.3 Fourniture d’un service d’hygiéniste dentaire

La fourniture d’un service d’hygiéniste dentaire est exonérée. Cette exonération s’applique aux services offerts par un hygiéniste dentaire qui agit à titre de travailleur autonome en faveur d’une tierce personne (comme un dentiste, une clinique ou un établissement de santé).

4.4.4 Fourniture de services de soins rendus par un infirmier ou une infirmière

La fourniture de services de soins est exonérée lorsque ces services sont dispensés à un particulier dans un établissement de santé ou à son domicile par un infirmier ou une infir- mière autorisés, un infirmier ou une infirmière auxiliaires autorisés, un infirmier ou une infirmière titulaires de permis ou autorisés exerçant à titre privé ou un infirmier ou une infirmière psychiatriques autorisés.

De plus, cette exonération s’appliquera également si de tels soins constituent des soins privés ou sont fournis à un organisme du secteur public.

EXEMPLE

Un CPEJ acquiert les services d’une agence de placement de personnel hospitalier afin qu’elle lui fournisse des infirmiers. Cette fourniture sera exonérée, et ce, même si le CPEJ ne se qualifie pas d’établissement de santé.

52 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.4.5 Fourniture de services rendus par un praticien

La fourniture effectuée par un praticien est exonérée lorsqu’elle est rendue à un particulier.

Cette exonération couvre les services d’optométrie, de chiropratique, de physiothérapie, de chiropodie, de podiatrie, d’ostéopathie, d’audiologie, d’orthophonie, d’ergothérapie, de psychologie. Les services de massothérapie, de naturopathie et d’acupuncture sont taxables.

Les services exonérés en vertu de cette disposition visent également les services dispensés par les membres du personnel du praticien dont le travail est compris dans les honoraires du praticien.

4.4.6 Fourniture d’un service de diététique

La fourniture d’un service de diététique est exonérée si le service est rendu à un particulier et est effectué par un praticien de la diététique.

Cette fourniture sera également exonérée si elle est effectuée par un praticien de la diété- tique au profit d’un organisme du secteur public ou de l’exploitant d’un établissement de santé.

EXEMPLE

Un CPEJ acquiert les services d’un praticien de la diététique. Cette fourniture sera exonérée, et ce, même si le CPEJ ne se qualifie pas d’établissement de santé.

4.4.7 Fourniture d’équipement ou de matériel médical par location

La location d’équipement ou de matériel médical à un consommateur est exonérée lorsqu’elle est effectuée par l’administrateur d’un établissement de santé et selon une ordonnance écrite d’un médecin.

Il faut noter qu’une entreprise à but lucratif privée peut bénéficier de cette exonération.

EXEMPLE

La location d’un fauteuil roulant sera exonérée si elle est effectuée par un établissement de santé selon une ordonnance écrite d’un médecin.

53 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

4.4.8 Fourniture de services d’ambulance

La fourniture de services d’ambulance est exonérée lorsque le fournisseur est la personne qui exploite une telle entreprise. Cette exonération s’applique également à un fournisseur qui est une entreprise privée. Les services ambulanciers aériens internationaux, quant à eux, seront détaxés.

4.4.9 Fourniture d’un bien ou service dont la contrepartie est payable ou remboursée par un gouvernement provincial

La fourniture, sauf la fourniture détaxée, d’un bien ou service est exonérée lorsque ce bien ou service est couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Il est inté- ressant de noter que la détaxation a préséance sur l’exonération, ce qui est un cas rare en matière de TPS/TVQ.

4.4.10 Fourniture d’un service de santé visé par règlement

La fourniture qui consiste en des services de laboratoire ou de radiologie ou autres services de diagnostic est exonérée si elle est effectuée sur l’ordonnance d’un médecin ou d’un praticien, et si ces services sont offerts dans un établissement de santé. Il en est de même de la fourniture consistant à administrer des drogues, des substances biologiques ou des préparations connexes dans le cadre de la prestation de ces services de diagnostic.

EXEMPLE

Les services de diagnostic consistant en des services de laboratoire ou de radiolo- gie ou autres services de diagnostic effectués dans des cliniques privées seront exonérés s’ils sont effectués sur l’ordonnance d’un médecin ou d’un praticien.

ATTENTION : La fourniture d’un service diagnostic n’est pas exonérée lorsque les services sont liés à la prestation de services chirurgicaux ou dentaires exécutés à des fins esthétiques plutôt que médicales ou restauratrices.

4.4.11 Fourniture d’aliments et de boissons au profit de l’administrateur d’un établissement de santé

La fourniture d’aliments et de boissons est exonérée lorsque celle-ci est effectuée au profit de l’administrateur d’un établissement de santé en vertu d’un contrat visant à offrir des repas de façon régulière aux patients ou résidents de l’établissement.

Cette exonération vise également les services de traiteur lorsqu’ils sont effectués au profit de l’administrateur d’un établissement de santé en vertu d’un contrat visant à offrir des repas de façon régulière aux patients ou résidents de l’établissement.

54 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Cette exonération ne vise pas les fournitures d’aliments et de boissons offertes au public dans un établissement de santé (comme le service de cafétéria).

4.4.12 Fourniture d’un service ménager à domicile

En vertu des dispositions législatives régissant la TPS/TVQ, on entend par service ménager à domicile un service ménager ou personnel incluant le ménage, la lessive, la préparation des repas et la garde des enfants rendu à un particulier qui, en raison de son âge, d’une infirmité ou d’une invalidité, a besoin d’aide.

La fourniture d’un service ménager à domicile rendu à un particulier est exonérée si le service est effectué à son lieu de résidence et si le fournisseur est un gouvernement.

Ce type de service sera également exonéré si un gouvernement, une municipalité ou un organisme administrant un programme gouvernemental ou municipal de services ména- gers à domicile paie le fournisseur du service ménager à domicile ou verse à une personne un montant en vue de l’acquisition d’un tel service. Ce fournisseur peut être une entre- prise privée.

4.5 Fourniture effectuée en dehors du cadre des activités commerciales

Malgré qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’une fourniture exonérée, la fourniture par un établissement du réseau québécois de la santé et des services sociaux d’un bien meuble ne sera pas taxable si le bien meuble a été acquis ou importé en vue de le consommer ou de l’utiliser exclusivement (à plus de 90 %) en dehors de ses activités commerciales (par exemple, dans le cadre d’une utilisation à des fins exonérées).

Il en sera de même d’un bien que l’établissement a fabriqué ou produit en vue de le consommer ou de l’utiliser exclusivement (à plus de 90 %) en dehors du cadre de ses activités commerciales.

EXEMPLE

Un établissement a acquis de petits instruments médicaux dont il se sert pour fournir des services médicaux exonérés. Si l’établissement décide de se départir de cet équipement, il n’aura pas à percevoir de TPS/TVQ puisque l’équipement a été utilisé à plus de 90 % à des fins exonérées.

EXEMPLE

Afin de dépanner un autre établissement, un établissement vend à celui-ci quelques boîtes de gants chirurgicaux plus 20 % de frais administratifs. La vente n’est pas taxable parce que l’établissement achète plus de 90 % des boîtes de gants pour son propre usage.

55 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

5. LES REVENUS DÉTAXÉS

5.1 Médicaments sur ordonnance / substances biologiques et appareils médicaux

Revenu Québec précise que5 :

Les appareils médicaux et les appareils fonctionnels destinés à des consommateurs, à des établissements de santé (un hôpital, une clinique) et à des professionnels de la santé (un médecin, un pharmacien, un dentiste) sont généralement taxables. Cependant, certains peuvent être détaxés s’ils satisfont à des conditions précises. Précisons qu’un appareil médical ou un appareil fonctionnel vendu sur ordonnance n’est pas nécessairement détaxé. On entend généralement par appareils médicaux et appareils fonctionnels les biens des- tinés à traiter des maladies, de même que ceux servant à pallier des déficiences ou des handicaps. On entend par établissement de santé tout établissement où sont donnés des soins médicaux ou hospitaliers (notamment aux personnes souffrant d’une maladie aiguë, chronique ou mentale), ainsi que des soins liés à la réadaptation d’une personne. Les établissements où l’on dispense des soins personnels ou infirmiers à des personnes ayant des aptitudes limitées sont aussi considérés comme des établissements de santé.

On entend par ordonnance la prescription écrite d’un médecin, concernant la personne qui y est nommée.

En règle générale, les appareils médicaux et les appareils fonctionnels sont détaxés tout au long de la chaîne de distribution, et ce, peu importe qui les acquiert. Ces appareils peuvent être importés (ou apportés au Québec) en franchise de taxes, et ce, quelle que soit l’identité de la personne qui les importe (ou les apporte au Québec).

Toutefois, les appareils médicaux et les appareils fonctionnels vendus sur ordon- nance sont habituellement taxables tout au long de la chaîne de distribution. Ils ne sont détaxés qu’au bout de la chaîne, soit au moment de la vente d’un appareil destiné à la personne dont le nom est indiqué sur l’ordonnance. Si ces appareils sont importés (ou apportés au Québec), ils sont taxables. La personne qui les importe (ou les apporte du Québec) doit donc payer la TPS et la TVQ. Toutefois, si cette personne agit dans le cadre de ses activités commerciales et qu’elle pourrait avoir droit à un RTI pour ces biens, elle n’a pas à payer la TVQ. À titre d’exemple, les chaussures et les vêtements spécialement conçus pour les personnes handicapées ne sont détaxés qu’au bout de la chaîne, soit lors de la vente à la personne qui les acquiert sur ordonnance.

5 IN-211 . La TVQ, la TPS/TVH, les appareils médicaux et les médicaments.

56 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

5.2 Médicaments sur ordonnance, drogues et substances biologiques

5.2.1 Fourniture de drogues

La fourniture des drogues ou substances suivantes est détaxée :

Les drogues incluses dans les annexes C ou D de la Loi sur les aliments et drogues (voir l'annexe 4 du présent Guide);

Les drogues incluses dans l’annexe F du Règlement sur les aliments et drogues, à l’exception des drogues et des mélanges de drogues qui peuvent être vendus au consommateur sans ordonnance conformément à la Loi sur les aliments et drogues ou au Règlement sur les aliments et drogues (voir l'annexe 4 du présent Guide);

Les drogues et autres substances figurant à l’annexe de la partie G du Règlement sur les aliments et drogues (voir l'annexe 4 du présent Guide);

Les drogues contenant un stupéfiant figurant à l’annexe du Règlement sur les stupéfiants, à l’exception d’une drogue et d’un mélange de drogues qui peuvent être vendus au consommateur sans ordonnance conformément à la Loi réglemen- tant certaines drogues et autres substances ou à ses règlements d’application (voir l'annexe 4 du présent Guide);

Les drogues suivantes :

♦ Digoxine; ♦ Digitoxine; ♦ Prénylamine; ♦ Deslanoside; ♦ Tétranitrate d’érythrol; ♦ Dinitrade d’isosorbide; ♦ Trinitrate de glycéryle; ♦ Quinidine et ses sels; ♦ Oxygène à usage médical; ♦ Épinéphrine et ses sels; ♦ Les succédanés de plasma (modification proposée applicable depuis le 12 avril 2001);

Les drogues dont la fourniture est autorisée par le Règlement sur les aliments et drogues pour utilisation dans un traitement d’urgence.

57 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Cependant, les drogues et substances réservées à un usage agricole ou vétérinaire et étiquetées à cette fin demeureront taxables.

5.2.2 Fourniture de drogues destinées à la consommation humaine

La fourniture de drogues destinées à la consommation humaine est détaxée si celles-ci sont délivrées par un médecin à un particulier pour la consommation ou l’utilisation personnelle par celui-ci ou par un particulier qui lui est lié.

La fourniture de drogues destinées à la consommation humaine est également détaxée si celles-ci sont délivrées sur l’ordonnance d’un médecin pour consommation ou utilisation personnelle de la personne nommée sur l’ordonnance.

Les drogues vendues sans ordonnance sur les étagères d’une pharmacie sont taxables.

5.2.3 Fourniture d’un service qui consiste à délivrer une drogue

La fourniture d’un service qui consiste à délivrer une drogue détaxée aux fins de la TPS/TVQ est détaxée.

5.2.4 Fourniture de sperme humain

La fourniture de sperme humain est détaxée.

5.3 Appareils médicaux

5.3.1 Détaxation des appareils médicaux et fonctionnels sans ordonnance d’un médecin

La location ou la vente des biens et services suivants est détaxée :

La fourniture d’un appareil de communication spécialement conçu pour être utilisé par les personnes ayant une déficience de la parole, de la vue ou de l'ouïe. Cette détaxation ne vise pas les appareils servant à transformer les sons en lumière, lesquels sont détaxés par une autre disposition.

La fourniture d’un appareil de respiration artificielle conçu spécialement pour les personnes ayant des troubles respiratoires.

ATTENTION : Un appareil de respiration artificielle qui nécessite l’intervention d’un professionnel de la santé n’est pas couvert par cette détaxation puisqu’il n’est pas conçu spécialement pour être utilisé par la personne ayant des troubles respiratoires. Ainsi, de tels équipements sophistiqués acquis par les établissements sont taxables.

La fourniture d’un percuteur mécanique pour drainage postural.

58 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture d’un appareil de commande à sélecteur, conçu spécialement pour permettre aux personnes handicapées de choisir, d’actionner et de commander des appareils ménagers, du matériel industriel ou du matériel de bureau.

La fourniture d’yeux artificiels.

La fourniture de dents artificielles. Cette détaxation couvre également les couronnes.

La fourniture d’un appareil d’orthodontie.

La fourniture d’un appareil auditif.

La fourniture d’un larynx artificiel.

La fourniture d’une chaise, d’une chaise percée, d’une marchette, d’un élévateur de fauteuil roulant ou d’une aide de locomotion semblable, avec ou sans roues, y compris les moteurs et assemblages de roues, conçus spécialement pour les personnes handicapées.

La fourniture d’un élévateur conçu spécialement pour déplacer les personnes handicapées.

La fourniture d’une rampe pour fauteuil roulant conçue spécialement pour per- mettre l’accès aux véhicules à moteur.

La fourniture d’une rampe portative pour fauteuil roulant.

La fourniture d’un appareil de conduite auxiliaire conçu pour être installé dans un véhicule à moteur afin de faciliter la conduite du véhicule par les personnes handicapées.

La fourniture d’un service qui consiste à modifier un véhicule à moteur en vue de l’adapter au transport d’un particulier utilisant un fauteuil roulant. Il en est de même pour la fourniture d’un bien autre que le véhicule effectuée conjointement avec la fourniture du service d’adaptation de véhicule automobile. Dans un tel cas, la fourniture du service d'adaptation doit être la cause de la fourniture du bien.

La fourniture d’un dispositif de structuration fonctionnelle conçu spécialement pour les personnes handicapées.

La fourniture d’un siège de toilette, d’une baignoire ou d’une douche conçus spécialement pour les personnes handicapées.

La fourniture d’une pompe à perfusion d’insuline et de seringues à insuline.

La fourniture d’une lancette.

La fourniture de membres artificiels.

59 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture d’un appareil fabriqué sur commande pour les personnes ayant une infirmité ou une difformité du pied ou de la cheville.

La fourniture d’un article de prothèse médicale ou chirurgicale, d’un appareil d’iléostomie et de colostomie et d’un appareil pour voies urinaires ou autres articles semblables.

ATTENTION : Les oxygénateurs, les réservoirs et les systèmes de cardiotomie, les canules artérielles, veineuses et intra-aortiques et autres composantes de l’appareil cœur-poumons qui sont utilisés pour remplir certaines fonctions organiques du patient pendant qu’il subit une opération à cœur ouvert ne constituent pas des prothèses médicales. Selon le jugement Institut de Cardiologie de Montréal et al. c. La Reine, la Cour a conclu qu’il ne s’agissait pas de prothèse. L’expression « prothèse » s’entend communément d’une pièce qui s’ajoute de façon externe ou interne pour des fins fonctionnelles ou cosmétiques, ou pour les deux à la fois, en remplacement d’un membre, une partie de membre ou un organe gravement atteint ou détruit.

La fourniture de cannes et de béquilles conçues spécialement pour les personnes handicapées.

La fourniture d’un moniteur et d’un appareil de mesure de la glycémie.

La fourniture de bâtonnets réactifs servant à l’estimation de la glycémie ou du cétone sanguin, ou de bâtonnets réactifs, de comprimés ou de substances servant à l’estimation du glucose dans l’urine ou du cétone urinaire.

La fourniture de produits pour incontinence conçus spécialement pour les personnes handicapées.

La fourniture d’ustensiles d’alimentation ou d’autres appareils de préhension conçus spécialement pour les personnes ayant une infirmité de la main ou une déficience semblable.

La fourniture d’une pince télescopique conçue spécialement pour les personnes handicapées.

La fourniture d’une planche inclinable conçue spécialement pour les personnes handicapées.

60 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

5.3.2 Détaxation des appareils médicaux et fonctionnels sous ordonnance écrite d’un médecin

La location ou la vente des biens et services suivants est détaxée :

La fourniture d’un appareil électronique de surveillance cardiaque est détaxée s’il est fourni sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage du consommateur ayant des troubles cardiaques nommé sur l’ordonnance.

La fourniture d’un lit d’hôpital s’il est fourni sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage de la personne ayant une déficience et qui est nommée sur l’ordon- nance. Cette détaxation ne vise pas la fourniture de civière, puisque celle-ci ne se qualifie pas à titre de lit d’hôpital.

ATTENTION : Selon la base de questions et réponses de l’ARC, un lit d’hôpital doit avoir les caractéristiques suivantes : des pattes munies de roulettes, un sommier rigide et incli- nable, un sommier avec mécanisme d’inclinaison et réglage de hauteur, des barreaux latéraux, des amortisseurs, un support à soluté.

Selon Revenu Québec, un lit qui ne comporte pas de tête et de pied de lit ni de support à soluté et qui n’est pas muni d’un mécanisme d’ajustement en hauteur, d’un sommier rigide et de barreaux latéraux qui ne sont pas fournis lors de la vente ne constitue pas un lit d’hôpital. Selon Revenu Québec, cette liste n’est pas limitative.

La fourniture d’une aérochambre ou d’un inhalateur doseur utilisés pour le traite- ment de l’asthme est détaxée si elle est effectuée sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage du consommateur nommé sur l’ordonnance.

La fourniture d’un appareil conçu pour transformer les sons en signaux lumineux est détaxée si elle est effectuée sur l’ordonnance d’un médecin pour l’usage du consommateur ayant une déficience auditive nommé sur l’ordonnance.

La fourniture d’un dispositif de compression des membres, d’une pompe intermit- tente ou d’un appareil similaire utilisés pour le traitement du lymphoedème est détaxée si elle est effectuée sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage du consommateur nommé sur l’ordonnance.

La fourniture d’un cathéter pour injection sous-cutanée est détaxée si elle est effectuée sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage du consommateur nommé sur l’ordonnance.

La fourniture d’une orthèse ou d’un appareil orthopédique est détaxée si ceux-ci sont fournis sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage du consommateur nommé sur l’ordonnance.

61 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture de chaussures conçues spécialement pour les personnes ayant une infirmité ou une difformité du pied ou une déficience semblable est détaxée si elle est effectuée sur l’ordonnance écrite d’un médecin.

La fourniture d’un article conçu spécialement pour les personnes aveugles est détaxée si elle est effectuée pour l’usage exclusif de celles-ci, en exécution d’un ordre ou d’un certificat d’un médecin.

La fourniture de bas de compression gradués, de bas antiembolie ou d’articles similaires est détaxée si elle est effectuée sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage du consommateur nommé sur l’ordonnance.

La fourniture de vêtements conçus spécialement pour les personnes handicapées est détaxée si elle est effectuée sur l’ordonnance écrite d’un médecin pour l’usage du consommateur nommé sur l’ordonnance.

5.3.3 Autres détaxations d’appareils médicaux et fonctionnels

La location ou la vente des biens et services suivants est détaxée :

La fourniture d’un lit d’hôpital est détaxée si celui-ci est fourni au profit de l’admi- nistrateur d’un établissement de santé. Cette détaxation ne vise pas la fourniture de civière puisque celle-ci ne se qualifie pas à titre de lit d’hôpital.

La fourniture d’un moniteur respiratoire, d’un nébuliseur, d’une trousse de soins post-trachéotomie, d’une sonde gastrique, d’un dialyseur, d’une pompe à perfusion ou d’un dispositif intraveineux est détaxée si l’appareil peut être utilisé à domicile.

La fourniture d’une orthèse ou d’un appareil orthopédique est détaxée s’ils sont fabriqués sur commande pour un particulier.

La fourniture de lunettes ou de lentilles cornéennes est détaxée lorsque celles-ci sont fournies ou destinées à être fournies sur l’ordonnance écrite d’un professionnel de la vue pour le traitement ou la correction de troubles visuels du consommateur nommé sur l’ordonnance et que le professionnel est habilité, par la législation de la province où il exerce, à prescrire des lunettes ou des lentilles cornéennes à ces fins.

La fourniture d’un article conçu spécialement pour les personnes aveugles est détaxée si elle est effectuée, pour usage exclusif de ces personnes, à l’Institut national canadien pour les aveugles ou à toute autre institution ou association reconnue d’aide aux personnes aveugles, ou effectuée par ceux-ci.

La fourniture d’un chien-guide ou d’un chien qui doit être dressé à cette fin est détaxée si elle est effectuée par une organisation spécialisée dans la fourniture de tels chiens aux personnes aveugles ou à l'organisme. Les services qui consistent à

62 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

apprendre à une personne aveugle comment se servir du chien sont détaxés s’ils sont fournis par une organisation spécialisée dans la fourniture de tels chiens aux personnes aveugles ou à l'organisme.

La fourniture d’un chien dressé pour aider les personnes ayant une déficience auditive ou qui doit être dressé à cette fin est détaxée si elle est effectuée par une organisation spécialisée dans la fourniture de tels chiens à ces personnes ou à l'organisme. Les services qui consistent à apprendre à ces personnes comment se servir d’un tel chien sont détaxés s’ils sont fournis par une organisation spécialisée dans la fourniture de tels chiens à ces personnes ou à l'organisme.

5.3.4 Détaxation liée à l’entretien d’appareils médicaux et fonctionnels

La location ou la vente des biens et services suivants est détaxée :

La fourniture de pièces et accessoires conçus spécialement pour les biens bénéficiaires de la détaxation. Par contre, les draps et autres articles de literie (piqués, alèses) qui ne se qualifient pas à titre de pièces et d’accessoires pour un lit d’hôpital sont taxables.

La fourniture de services qui consistent à installer, entretenir, restaurer, réparer ou modifier les équipements médicaux détaxés ainsi que la fourniture en même temps d’une pièce liée à un tel équipement sont détaxées, à l’exclusion des chiens- guides, bas et vêtements prescrits par ordonnance. Dans la situation où un tel bien ou service serait également exonéré en vertu des exonérations portant sur les services de santé, l’exonération l’emportera sur cette détaxation. Cependant, dans la situation où un tel bien ou service est couvert par la RAMQ, celui-ci sera détaxé. Par ailleurs, lorsque le service est lié à la prestation de services chirurgicaux ou dentaires exécutés à des fins esthétiques et non à des fins médicales ou restau- ratrices, celui-ci ne sera pas détaxé.

La fourniture d’un article et des matières, à l’exclusion des cosmétiques6, devant servir à l’utilisateur d’une prothèse médicale ou chirurgicale, d’un appareil d’iléo- stomie et de colostomie ou d’un appareil pour voies urinaires ou autres articles semblables s’ils sont nécessaires à leur bonne application et à leur entretien.

6 Bien, avec ou sans effet thérapeutique ou prophylactique, communément ou commercialement appelé article de toilette, préparation ou cosmétique, destiné à l'usage ou à l'application aux fins de toilette, ou pour le soin de tout ou partie du corps humain, soit pour le nettoyage, la désodorisation, l'embellissement, la conservation ou la restauration. Sont visés par la présente définition les savons de toilette, crèmes et lotions pour la peau, dentifrices, rince-bouche, pâtes dentifrices, poudres dentifrices, crèmes et adhésifs pour prothèses dentaires, antiseptiques, produits de décoloration, dépilatoires, parfums, odeurs et articles de toilette, préparations ou cosmétiques semblables.

63

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

6. LES DÉPENSES

Dans cette section, nous voulons attirer votre attention sur certaines catégories de dépenses sur lesquelles un établissement du réseau québécois de la santé et des services sociaux ou une agence ne devrait généralement pas payer la TPS/TVQ.

6.1 Fournitures acquises auprès d’un organisme de bienfaisance ou d’une institution publique

Comme nous l’avons vu précédemment, la majorité des fournitures effectuées par un organisme de bienfaisance ou une institution publique sont des fournitures exonérées. Ainsi, si votre établissement ou une agence fait affaire avec un tel organisme, il y a de fortes chances que vous n’ayez pas à débourser de taxes.

EXEMPLE

Un établissement acquiert les services du personnel d’un CH (prêt de personnel). Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, si le CH est un organisme de bienfaisance, il n’aura pas à percevoir de TPS/TVQ sur ses services de personnel.

6.2 Fourniture d’aliments ou de boissons aux aînés, aux personnes handicapées ou défavorisées

Un établissement public du réseau québécois de la santé et des services sociaux ou une agence qui a mis sur pied et administre un programme afin d’offrir à domicile des aliments préparés aux aînés ou aux personnes défavorisées ou handicapées peut faire l’acquisition d’aliments et de boissons (incluant les repas cuisinés) d’une tierce personne sans avoir à défrayer les taxes.

EXEMPLE

Un CSSS met sur pied un programme de distribution de repas chauds à domicile à des personnes en perte d'autonomie. Pour ce faire, le CSSS fait appel à un OSBL afin que ce dernier prépare les repas et en effectue la distribution. L’OSBL facturera le CSSS pour les repas cuisinés ainsi que pour les services qu’il offre. Dans un tel cas, la fourniture des repas et des services par l’OSBL sera exonérée puisque l’acquéreur de la fourniture est un établissement public du réseau québécois de la santé et des services sociaux qui a mis le programme sur pied.

65 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

6.3 Fourniture de services de soins rendus par un infirmier ou une infirmière

Un établissement public du réseau québécois de la santé et des services sociaux ou une agence peut acquérir les services d’un infirmier ou une infirmière autorisés, d’un infirmier ou une infirmière auxiliaires autorisés, d’un infirmier ou une infirmière titulaires de permis ou autorisés exerçant à titre privé ou d’un infirmier ou une infirmière psychiatriques autorisés sans défrayer la TPS/TVQ.

EXEMPLE

Un CPEJ acquiert les services d’une agence de placement de personnel hospitalier afin que celle-ci lui fournisse des infirmiers. Cette fourniture sera exonérée, et ce, même si le CPEJ ne se qualifie pas d’établissement de santé.

6.4 Fourniture d’un service de diététique

Un établissement public du réseau québécois de la santé et des services sociaux ou une agence peut acquérir les services d’un praticien de la diététique sans défrayer la TPS/TVQ.

EXEMPLE

Une agence acquiert les services d’un praticien de la diététique. Cette fourniture sera exonérée, et ce, même si l’agence ne se qualifie pas d’établissement de santé.

6.5 Fourniture d’aliments et de boissons au profit de l’administrateur d’un établissement de santé

L'administrateur d'un établissement de santé (tel que ce dernier est défini dans les dispo- sitions législatives en matière de TPS/TVQ) peut acquérir des aliments et des boissons ou les services d’un traiteur sans devoir défrayer la TPS/TVQ s’il les acquiert en vertu d’un contrat visant à offrir des repas de façon régulière aux patients ou aux résidents de l’établissement.

Cette exonération ne vise pas les fournitures d’aliments et de boissons offertes au public dans un établissement de santé (comme le service de cafétéria).

6.6 Autres fournitures exonérées ou détaxées

Nous ne passerons pas en revue les exonérations et les détaxations que nous avons présentées dans les sections précédentes, mais plusieurs d’entre elles peuvent s’appliquer lorsqu’un établissement ou une agence fait l’acquisition de ces biens et services exonérés ou détaxés.

66 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

7. LES DÉPENSES – CTI/RTI

Le mécanisme des CTI permet à un organisme qui est inscrit à la TPS (dans le but de la percevoir) de récupérer la taxe qu’il a payée sur des biens et services qui lui ont servi à effectuer des fournitures taxables ou détaxées. Le mécanisme des RTI s’applique quant à lui à la TVQ et a la même finalité.

Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, un intrant est un bien ou un service, tels les équipements, la machinerie, le loyer, l’électricité, le transport, les biens ou services importés et les services professionnels, qui a servi à effectuer une fourniture taxable ou détaxée (donc utilisé dans le cadre d’une activité commerciale).

Différentes règles de réclamation de CTI/RTI existent selon la nature du bien ou du service acquis. Il faut donc déterminer la nature de la dépense que l’organisme a effectuée afin d’appliquer la bonne règle. Les biens ou services acquis pourront se qualifier soit :

de biens et services servant aux dépenses courantes;

de biens meubles corporels ou de services se qualifiant de biens en immobilisation tels que des équipements médicaux, des améliorations à ces biens, etc.;

d’immeubles.

Par ailleurs, il faudra également tenir compte du pourcentage d’utilisation de l’intrant dans le cadre de l’activité commerciale. Ainsi, un intrant pourrait être utilisé simultané- ment afin d’effectuer une fourniture taxable ou détaxée (dans le cadre d’une activité commerciale) et une fourniture exonérée (hors du cadre d’une activité commerciale). Nous reviendrons un peu plus loin sur les cas d’utilisation mixte.

Règle de réclamation de CTI/RTI pour les établissements publics du réseau québécois de la santé et des services sociaux

Utilisation dans une Disponibilité d’un Disponibilité d’un activité commerciale CTI/RTI remboursement partiel Dépenses courantes % commercial ≤ 10 % Néant Oui % commercial > 10 % % commercial Oui (% exonéré)

% commercial ≥ 90 % 100 % Non

Biens en immobilisation ou % commercial ≤ 50 % Néant Oui automobiles ou immeubles % commercial > 50 % 100 % Non

67 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ATTENTION : Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, un immeuble est déterminé comme étant un terrain défini par un cadastre ainsi que le bâtiment s'y trouvant.

Un CSSS possède une installation dans laquelle est logée sa mission CH. Cette installation utilise 65 % du terrain inclus dans la désignation du cadastre. Le CSSS exploite un terrain de stationne- ment payant qui représente 30 % du terrain inclus dans la désignation du cadastre. L’exploitation du terrain de stationnement constitue une activité commerciale selon les dispositions législatives régissant la TPS/TVQ.

Toutes les dépenses d’immobilisation ou d’amélioration liées à l’immeuble et effectuées par le CSSS relatives à cette installation ainsi qu’au terrain inclus dans la désignation cadastrale ne donneront pas droit à la réclamation de CTI/RTI. En effet, puisque l’utilisation commerciale de l’installation et du terrain inclus dans la désignation cadastrale est inférieure à 50 %, aucun CTI/RTI ne peut être réclamé. Ainsi, si le CSSS fait une dépense de pavage des terrains de stationnement payant, il ne pourra réclamer que des remboursements partiels.

7.1 Moment de la réclamation

Lorsqu’un inscrit acquiert ou importe un bien ou un service pour consommation, utilisa- tion ou fourniture dans le cadre de ses activités commerciales, il peut demander un CTI/RTI égal à la taxe payée ou payable relativement à l’acquisition au cours de la période de déclaration durant laquelle la taxe a été payée ou est devenue payable (facturation), la première de ces dates étant retenue.

C’est donc dire qu’un inscrit peut demander un CTI/RTI au moment où il détient les pièces justificatives contenant les renseignements prescrits, et ce, peu importe qu’il ait payé ou non la facture.

7.2 Crédit pour utilisation mixte (règle de répartition)

Dans la mesure où des biens et services ont été acquis afin de servir dans une activité commerciale et exonérée, il faut établir une « règle de répartition ». Si un intrant est utilisé dans une activité commerciale et exonérée, il faut déterminer quelle portion donne le droit à un CTI/RTI, l’autre portion donnant droit à un remboursement partiel.

La loi stipule que seules des méthodes justes et raisonnables, et suivies tout au long d’un exercice, peuvent être employées au cours de l’exercice. Par exemple, la méthode du taux personnalisé présenté par l’Association des hôpitaux du Québec il y a quelques années constitue une règle de répartition jugée raisonnable par Revenu Québec.

Mais comment détermine-t-on cette règle de répartition?

Dans un Mémorandum rédigé par l’ARC, TPS-700-5-1 – Répartition des CTI pour les institu- tions financières, l’ARC explique les différents moyens de répartir les CTI/RTI imputables aux intrants à utilisation multiple et aux intrants non isolables. Ces exemples sont de

68 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

nature générale et servent uniquement à illustrer les différentes méthodes de répartition. L’applicabilité de chaque méthode dépendra des circonstances particulières de chaque inscrit.

Bien qu'il s'adresse à des institutions financières, ce Mémorandum peut vous servir de guide dans l’élaboration de règles de répartition. Nous avons joint ce document à l’annexe 1 du présent Guide.

7.2.1 Changement d’usage

Si, à un moment donné, le bien d’équipement, une automobile ou un immeuble sont utilisés à des fins autres que commerciales, des règles spéciales relativement au change- ment d’usage s’appliqueront.

Lorsque l’utilisation d’un bien d’équipement, d’une automobile ou d’un immeuble pour laquelle un CTI/RTI a été demandé ne satisfait pas ultérieurement au critère d’utilisation à des fins principalement (à plus de 50 %) commerciales, l'organisme inscrit sera réputé avoir disposé du bien et sera tenu de payer la TPS/TVQ sur la JVM du bien à cette date.

Inversement, lorsque la TPS/TVQ aura été payée sur un bien d’équipement, une automo- bile ou un immeuble pour lesquels aucun CTI/RTI n’aura été demandé antérieurement, l'organisme inscrit pourra demander un CTI/RTI si le bien commence à être utilisé princi- palement (à plus de 50 %) dans une activité commerciale. Dans ce cas, le crédit sera fondé sur la taxe payée au moment de l’acquisition du bien (ainsi que de ses améliora- tions éventuelles) ou sur la taxe appliquée sur la JVM du bien au moment de son changement d’utilisation, la moindre des deux étant retenue.

Un changement d’usage de moins de 10 % n’aura pas à être déclaré, à moins qu’il ne modifie la notion de « principalement » commerciale, par exemple de 45 % à 55 %.

7.2.2 Restrictions aux CTI/RTI

Dans la L.I.R. et dans la Loi sur les impôts (L.I.), plusieurs catégories de dépenses peuvent être non déductibles puisque les autorités fiscales estiment que ces dépenses comportent un élément appréciable de consommation personnelle, soit :

un droit d’adhésion à une association dont l’objet principal est d’offrir des installations pour les repas, les loisirs ou les sports;

des frais de représentation (50 % non déductibles);

des frais de repas (50 % non déductibles).

Les autorités fiscales refusent donc un CTI/RTI pour les mêmes raisons sur le même type de dépense.

69 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

7.2.3 Traitement spécifique sur certains biens

Aucun CTI TPS/TVQ payée sur : CTI/RTI Ajustement de CTI/RTI ni RTI Valeur excédant 30 000 $ pour une voiture de tourisme

Location excédant 800 $/mois pour une voiture de tourisme

À la fin de l’exercice financier, Sur 50 % de Repas remise de 50 % de la TPS/TVQ ces repas au Ministre

Droit d’adhésion à une association dont l’objet principal est d’offrir des installations pour loisirs, sports ou repas

Biens ou services acquis pour consommation personnelle (90 % et plus) par un cadre ou un salarié de l’inscrit ou par un particulier lié à un tel particulier : sauf si fournis à la JVM sauf s’il s’agit d’avantages non imposables selon la L.I.R. et fournis sans frais au particulier

70 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

8. LES DÉPENSES – REMBOURSEMENTS PARTIELS

Le mécanisme de remboursement partiel est un système permettant à certains organismes de pouvoir récupérer une partie des taxes payées sur leurs dépenses ayant été utilisées en totalité ou partiellement dans le cadre de fournitures exonérées, c’est-à-dire sur la partie des taxes payées sur une dépense n’ayant pu faire l’objet d’une demande de CTI/RTI.

De façon générale, un taux de remboursement de 50 % des taxes payées s’applique à l’ensemble des organismes ayant droit à un remboursement partiel. Un remboursement partiel spécifique au secteur de la santé de 83 % de la TPS et de 55 % de la TVQ s’applique à certains organismes tels que les administrations hospitalières (depuis l’entrée en vigueur de la TPS/TVQ), les fournisseurs externes (depuis le 1er janvier 2005) et les exploitants d’établissement (depuis le 1er janvier 2005) lorsque les dépenses sur lesquelles porte le remboursement sont effectuées dans le secteur de la santé.

eerr eerr Taux des remboursements partiels Avant le 1 janvier 2005 Après le 1 janvier 2005 en TPS/TVQ Fédéral Québec Fédéral Québec Organismes de bienfaisance (autres qu’un 50 % 50 % 50 % 50 % organisme déterminé de services publics)

OSBL admissible 50 % 50 % 50 % 50 % Administration hospitalière (activité hôpital public) 83 % 55 % 83 % 55 % Exploitant d’établissement 83 % 55 %

Fournisseur externe 83 % 55 %

ATTENTION : À compter du 1er avril 2006, les remboursements partiels en TVQ pour les admi- nistrations hospitalières, les exploitants d’établissement et les fournisseurs externes passeront de 55 % à 51,5 %.

8.1 Remboursement partiel dans le secteur de la santé

Tel que nous l’avons mentionné précédemment, le remboursement partiel dans le secteur de la santé est de 83 % de la TPS payée et de 55 % de la TVQ payée sur les intrants pour lesquels les taxes ne peuvent être récupérées en totalité ou partiellement par voie de CTI/RTI.

Afin de se qualifier à ce remboursement, un établissement ou une agence doivent se qualifier à titre d’administration hospitalière, de fournisseur externe (depuis le 1er janvier 2005) ou d’exploitant d’établissement (depuis le 1er janvier 2005). De plus, pour réclamer ce remboursement partiel, la TPS/TVQ doit avoir été payée dans le cadre d’activités visées.

71 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

8.2 Personnes visées par les remboursements partiels dans le secteur de la santé

Lorsque nous parlons de personnes visées par les remboursements partiels dans le sec- teur de la santé, la première difficulté que nous rencontrons est l’utilisation des termes. Les deux tableaux suivants portent sur la qualification des établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux aux fins des remboursements partiels de TPS/TVQ.

QUALIFICATION AUX FINS DES REMBOURSEMENTS PARTIELS DE TPS/TVQ DES ÉTABLISSEMENTS DU RÉSEAU QUÉBÉCOIS DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (À PARTIR DU 1ER JANVIER 2005)

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r a e e r a u e e u e e t t n l n l r r s è s è e établissements du réseau québécois de la santé et des services e t t n i n a i a b b m m s s s

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l i s i s i a s i a s s s i s i s l e i a l e t i a s t s i sociaux et des agences i i i

i t i t n n n a s b n a s b n i n i i n i n er L i L er f o i f o r r a a r a l r a l p (À PARTIR du 1 janvier 2005) p n t n t e B e B m m m g s u m g p s u p t t e é e é S r S r d d x ’ i o x o x d ’ i o o x d A O a F h e E O d b A O a F h e E O d b

CSSS sans mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance CSSS sans mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance mais qui est désigné à titre d’administration hospitalière CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance, mais n'étant pas désigné à titre d'administration hospitalière parce que n’en ayant pas fait la demande CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance parce que n’en ayant pas fait la demande CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance mais qui est désigné à titre d’administration hospitalière CR détenant le statut d’organisme de bienfaisance 7 7

CR qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance 7 7

7 Le statut d'exploitant d'établissement ou de fournisseur externe dépendra de la nature des activités exercées dans le CR.

72 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

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er n er L o f i L o f i r r a a l r a l r a p (À PARTIR du 1 janvier 2005) p t n t n e B e B m m g s m u p g s m u p t t é e é e r S r d S d x ’ o x i o ’ x o i d o x d A h E d F e O b O a A h E d F e O b O a

CPEJ détenant le statut d’organisme de bienfaisance CPEJ qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance Agence détenant le statut d’organisme de bienfaisance Agence qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

Bien qu’un établissement puisse constituer une personne visée par les remboursements partiels, cette qualification aux fins de l’admissibilité au remboursement prévu pour une administration hospitalière, un exploitant d’établissement et un fournisseur externe ne vaut que pour certaines activités visées et précisées à la section 8.3.

QUALIFICATION AUX FINS DES REMBOURSEMENTS PARTIELS DE TPS/TVQ DES ÉTABLISSEMENTS DU RÉSEAU QUÉBÉCOIS DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (AVANT LE 1EERR JANVIER 2005)

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e c c r a e r a e e Qualification aux fins des remboursements partiels de TPS/TVQ des e n l n l r r è è t t i a i a b m b m l l i s i établissements du réseau québécois de la santé et des services sociaux et s s s s s i i i a i a s i s i

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des agences (AVANT le 1 janvier 2005) i

des agences (AVANT le 1 janvier 2005) i L f i L f i a a p p n n B B m m g m s g m s e e r S r S d d i o i d o d O O A a b h O O A a b h

CSSS sans mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance CSSS sans mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance CSSS avec mission CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CSSS avec mission CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance mais qui est désigné à titre d’administration hospitalière CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance CH détenant le statut d’organisme de bienfaisance et une désignation à titre d’administration hospitalière CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CH qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance mais qui est désigné à titre d’administration hospitalière CR détenant le statut d’organisme de bienfaisance CR qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance CPEJ détenant le statut d’organisme de bienfaisance CPEJ qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance Agence détenant le statut d’organisme de bienfaisance Agence qui ne détient pas le statut d’organisme de bienfaisance

73 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Dans les trois sections suivantes, nous passerons en revue les termes désignant les différents organismes ayant droit aux remboursements partiels dans le secteur de la santé, soit les administrations hospitalières, les exploitants d’établissement et les fournisseurs externes.

8.2.1 Administration hospitalière

Qu’est-ce qu’une administration hospitalière selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ? Une administration hospitalière est un organisme qui a été désigné comme tel par Revenu Québec. Afin d’obtenir une telle désignation, l’organisme doit en faire la demande à Revenu Québec.

Pour être désigné comme administration hospitalière, l’organisme doit administrer un hôpital public qui répond à tous les critères suivants :

L’hôpital public est reconnu comme tel par le MSSS; Il est établi et administré à des fins autres que lucratives; Il est administré en vue du traitement médical ou chirurgical des malades ou des blessés; Il fournit et maintient des lits et des services en établissement.

L’expression « hôpital public » n’est pas définie dans les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ. Toutefois, l’ARC définit un hôpital public de la façon suivante :

« […] est un immeuble ou un groupe d’immeubles qui fait partie d’une même structure organisationnelle exploitée par l’administration hospitalière dans le but de fournir des traitements médicaux ou chirurgicaux aux gens malades ou bles- sés, y compris des soins de courte durée, de longue durée ou de réadaptation8. »

Au Québec, on s’entend généralement pour conclure qu’un établissement public, au sens de la L.S.S.S.S. ou au sens de la Loi sur les services de santé et les services sociaux pour les autochtones cris, qui exploite un centre hospitalier peut être désigné à titre d’administra- tion hospitalière.

EXEMPLE

Un CSSS qui est désigné à titre d’administration hospitalière exerce trois missions (CH, CHSLD, CLSC) et exploite un centre ambulatoire dans des installations séparées. Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, seule l’installation servant à la mission de CH se qualifiera d’hôpital public. Il faut noter que le CSSS pourra se prévaloir des remboursements partiels dans le domaine de la santé pour les autres installations à titre d’exploitant d’établissement.

8 Énoncé ce politique P-245 – Établissement des « […] activités exercées par un organisme dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public » aux fins du remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics et applicable aux administrations hospitalières, Agence du revenu du Canada, 17 août 2005.

74 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ATTENTION : Pour demander une désignation à titre d’administration hospitalière, l’établissement doit présenter une demande de désignation à Revenu Québec et fournir son permis émis par le MSSS. Les demandes de désignation à titre d’administration hospitalière doivent être envoyées à l’adresse suivante :

Direction des lois sur les taxes et l'administration fiscale Direction générale de la législation et des enquêtes Revenu Québec 3800, rue de Marly Sainte-Foy (Québec) G1X 4A5

8.2.2 Exploitant d’établissement

Un exploitant d’établissement est un organisme de bienfaisance, une institution publique ou un OSBL admissible qui n’est pas une administration hospitalière et qui :

exploite une installation ou une partie d’installation dans lequel des fournitures en établissement sont habituellement effectuées. Cette installation ou partie d’instal- lation ne constitue par un hôpital public;

reçoit ou a le droit de recevoir une somme à titre de subvention admissible pour son établissement; et

détient un permis du MSSS pour la prestation de services de santé.

Une subvention admissible est une somme d’argent vérifiable qui est payée ou payable à l’exploitant d’un établissement au titre de la prestation de services de santé au public. Elle peut provenir d’un prêt à remboursement conditionnel à l’exclusion de tout autre prêt ou remboursement, ristourne, remise ou crédit au titre de frais, droits ou taxes imposés par une loi.

Une subvention admissible est payée ou payable soit dans le but d’aider financièrement l’exploitant d’établissement à exploiter l’établissement, soit en contrepartie d’une fourni- ture exonérée qui consiste à faire en sorte que l’établissement soit disponible pour que des fournitures en établissement puissent y être effectuées, soit en contrepartie de fournitures en établissement.

La subvention admissible doit être payée ou payable par un gouvernement ou par une agence.

8.2.3 Fournisseur externe

Un fournisseur externe est un organisme de bienfaisance, une institution publique ou un OSBL admissible qui n’est pas une administration hospitalière ni un exploitant d’établis- sement. Essentiellement, un fournisseur externe sera soit :

75 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

un organisme qui effectuera une fourniture connexe :

♦ tel un organisme qui coordonne ou organise la réalisation de fournitures en établissement (par exemple les agences); ou

♦ un organisme qui effectue une fourniture exonérée de biens ou de services devant être consommés ou utilisés dans la prestation de fournitures en établissement (par exemple une buanderie);

un organisme qui effectue à un particulier une fourniture en établissement à l’égard de laquelle l’organisme reçoit ou recevra une somme à titre de subvention médicale;

un organisme qui effectue la fourniture de biens ou services médicaux à domicile.

8.3 Activités visées

Nous venons de voir les différents intervenants du système de la santé pouvant réclamer des remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ.

Tel que nous l’avons mentionné antérieurement, ces différents intervenants, soit une administration hospitalière, un exploitant d’établissement et un fournisseur externe, ne peuvent réclamer ces remboursements partiels dans le secteur de la santé que sur certaines activités visées. Voici les activités visées pour chaque type d’intervenants :

Administration Exploitant Fournisseur Activités visées hospitalière d’établissement externe Exploitation d’un hôpital public Exploitation d’un établissement admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement

Fourniture en établissement Fourniture connexe Fourniture de biens ou services médicaux à domicile

Tel que le démontre le tableau ci-dessus et l’arbre de décision ci-après, un intervenant peut réclamer un remboursement partiel sur une dépense donnée lorsque celle-ci entre dans la composition d’une activité visée sur laquelle un remboursement partiel peut être réclamé.

Ainsi, une administration hospitalière pourrait réclamer des remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ sur des dépenses engagées dans le cadre soit de l’exploi- tation d’un hôpital public, soit de l’exploitation d’un établissement admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement ou en vue d’effectuer une fourniture en établis- sement, une fourniture connexe ou une fourniture de biens ou services médicaux à domicile.

76 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ATTENTION : Si un organisme engage une dépense dans le cadre d’une activité non visée par les remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ, il pourra réclamer des rembour- sements partiels de 50 % de la TPS/TVQ payée sur cette dépense à titre d’organisme de bien- faisance ou d’OSBL admissible (si l’établissement se qualifie à ce titre) s'il ne respecte pas le test du 90 % (voir la section 8.4).

ARBRE DE DÉCISION – REMBOURSEMENT PARTIEL DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ

L’établissement est-il un organisme de NON L’organisme ne peut réclamer des bienfaisance enregistré, une institution remboursements partiels à l’égard de la publique ou un OSBL admissible? dépense.

OUI

OUI La dépense est-elle effectuée dans le OUI S’agit-il d’une administration hospitalière? cadre de l’exploitation d’un hôpital public?

NON NON

La dépense est-elle effectuée dans le S’agit-il d’un exploitant d’établissement? OUI OUI cadre de l’exploitation d’un établissement admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement? NON NON

OUI La dépense est-elle effectuée dans le OUI S’agit-il d’un fournisseur externe? cadre de la réalisation de fournitures en établissement?

NON NON OUI L’organisme ne peut réclamer des La dépense est-elle effectuée dans le remboursements partiels dans le domaine cadre de la réalisation de fournitures de de la santé à l’égard de la dépense. biens ou services médicaux à domicile?

Cependant, il peut avoir droit à des NON remboursements partiels de 50 % à titre d’organisme de bienfaisance ou d’OSBL NON La dépense est-elle effectuée dans le cadre OUI admissible de la réalisation de fournitures connexes?

L’organisme peut réclamer des remboursements partiels dans le domaine de la santé à l’égard de la dépense.

77 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

8.3.1 Exploitation d’un hôpital public

Afin qu’une activité se qualifie d’activité effectuée dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public, elle doit être liée précisément aux soins et aux traitements médicaux ou chirurgicaux des patients hospitalisés ou externes, incluant la prestation de services de diagnostic ou thérapeutiques.

Ce type d’activité inclut donc toutes les activités qui sont nécessaires aux soins et au traitement des patients et qui ne sont pas limitées aux services couverts par la RAMQ.

Comme nous l’avons mentionné précédemment, au Québec, la mission « centre hospita- lier » est la seule qui se qualifie d’hôpital public selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ. Ce sont donc les activités effectuées dans le cadre de cette mission qui se qualifieront à titre d’activités effectuées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public. De plus, comme nous l’avons mentionné, un hôpital public :

« est un immeuble ou un groupe d’immeubles qui fait partie d’une même structure organisationnelle exploitée par l’administration hospitalière dans le but de fournir des traitements médicaux ou chirurgicaux aux gens malades ou bles- sés, y compris des soins de courte durée, de longue durée ou de réadaptation9. »

L’ARC a indiqué dans l’Énoncé de politique P-245 une série d’activités qui se qualifient à titre d’activités effectuées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public. Nous vous les présentons dans le tableau ci-dessous :

EXEMPLES D’ACTIVITÉS QUI SE QUALIFIENT D’ACTIVITÉS EFFECTUÉES DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION D’UN HÔPITAL PUBLIC

Hébergement et repas; Services de soins infirmiers; Utilisation d’un laboratoire, de services de radiologie et d’autres procédures de diagnostic, ainsi que les interprétations nécessaires; Médicaments, produits biologiques et préparations semblables administrés à l’hôpital; Utilisation de salles d’opération, de chambres d’attente (c’est-à-dire les salles d’accouchement) et de services anesthésiques, y compris l’équipement et le matériel nécessaires; Équipement et matériel médicaux et chirurgicaux; Utilisation de services de radiothérapie;

9 Énoncé ce politique P-245 – Établissement des « […] activités exercées par un organisme dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public » aux fins du remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics et applicable aux administrations hospitalières, Agence du revenu du Canada, 17 août 2005.

78 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLES D’ACTIVITÉS QUI SE QUALIFIENT D’ACTIVITÉS EFFECTUÉES DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION D’UN HÔPITAL PUBLIC (suite)

Services de réadaptation tels que la physiothérapie, l’ergothérapie, l’ortho- phonie et l’audiologie; Chirurgies d’un jour et administration de médicaments, de produits biologiques et d’autres préparations médicales nécessaires; Services de dialyse; Visites aux malades externes et visites d’urgence; Services d’enseignement à l’hôpital; Fourniture de résidences aux étudiants; Services ambulanciers ou autres services de transport des patients lors de leur admission ou lorsqu’ils reçoivent leur congé; Programmes déterminés comme faisant partie du plan opérationnel de l’hôpital public, tels que des services éducatifs offerts aux malades externes; Service de pastorale et autres services de soutien aux patients et à leur famille; Services de soutien par des bénévoles, tels que des boutiques de cadeaux et des chariots de bibliothèque; Services de lavage et de coupe de cheveux; Zoothérapie; Clowns, jouets et jeux pour les enfants; Services fournis par des travailleurs sociaux; Soutien au patient à la suite de son congé de l’hôpital; Recherche effectuée par l’hôpital public à ses propres fins; Activités de financement de l’hôpital à ses propres fins; Bibliothèques médicales; Tenue de dossiers; Services ménagers à domicile; Services d’entretien; Gestion du matériel et des installations; Services de sécurité; Dotation en personnel et ressources humaines.

Certaines activités ne font pas partie de l’exploitation d’un hôpital public. D’ailleurs, dans l’Énoncé de politique P-245, l’ARC énonce une série d’activités qui ne se qualifient pas à titre d’activités effectuées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public. Ces activités sont présentées dans le tableau ci-après.

Dans tous les cas où une activité ne se qualifie pas à titre d’activité effectuée dans le cadre d’un hôpital public, cette activité pourrait se qualifier aux autres remboursements

79 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

dans le secteur de la santé (fourniture connexe, fourniture en établissement, fourniture de biens ou services médicaux à domicile ou dans le cadre de l’exploitation d’un établis- sement admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement).

EXEMPLES D’ACTIVITÉS QUI NE SE QUALIFIENT PAS D’ACTIVITÉS EFFECTUÉES DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION D’UN HÔPITAL PUBLIC

Soins de longue durée; Services de recherche appliquée qui ne sont pas directement liés aux soins donnés aux malades, tels que des contrats de recherche avec des sociétés pharmaceutiques; Opérations centrales d’achats qui ne sont pas liées aux soins donnés aux malades, telles que des services liés à l’achat et au réapprovisionnement de médicaments pour des tiers; Services de préparation de repas qui ne sont pas liés aux soins donnés aux malades, tels que des services de traiteur, la préparation de repas congelés aux fins de vente et la prestation de repas aux visiteurs; Services de buanderie fournis à des tiers lorsqu’il n’y a pas de lien avec les soins donnés aux patients; Baux ou licences de biens immobiliers, tels que la location de salles pour des réunions ou des banquets, les baux de locaux pour commerce de détail, etc.; Approvisionnement de vapeur à des tiers; Vente de livres, de publications ou de cassettes ailleurs que dans la boutique de cadeaux de l’hôpital; Vente de fournitures médicales ou chirurgicales qui ne sont pas liées aux soins donnés aux patients; Services de soins infirmiers et de garde de jour qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients; Cours récréatifs de conditionnement physique et publics qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients; Services de santé et inoculation de voyageurs; Cours prénataux, visites à domicile aux nouveau-nés et services d’écoute téléphonique; Instructions et groupes de soutien pour l’allaitement naturel; Enseignement de compétences parentales; Counseling en matière de nutrition; Counseling en matière de troubles de l’alimentation; Services d’aide à l’incontinence; Sensibilisation à la prévention des blessures; Programmes de repas à l’école; Soins infirmiers communautaires;

80 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLES D’ACTIVITÉS QUI NE SE QUALIFIENT PAS D’ACTIVITÉS EFFECTUÉES DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION D’UN HÔPITAL PUBLIC (suite)

Programmes d’immunisation; Lignes d’information antipoison; Counseling en matière de toxicomanie; Cours de désaccoutumance au tabac; Counseling en matière de troubles du sommeil; Délivrance de licences d’établissement de soins communautaires, tests de potabilité de l’eau et inspection de restaurants.

ATTENTION : Dans tous les cas où une activité ne se qualifie pas à titre d’activité effectuée dans le cadre d’un hôpital public, cette activité pourrait se qualifier aux autres remboursements dans le domaine de la santé (fourniture connexe, fourniture en établissement, fourniture de biens ou services médicaux à domicile ou dans le cadre de l’exploitation d’un établissement admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement).

8.3.2 Fourniture en établissement

Une fourniture en établissement consiste en la prestation de biens et services fournis à un particulier dans le cadre d’un processus de soins de santé médicalement requis pour le maintien de la santé, la prévention des maladies, le diagnostic ou le traitement des bles- sures, maladies ou invalidités ou la prestation de soins palliatifs. Ce processus de soins de santé doit être rendu en partie ou en totalité dans un hôpital public ou dans un établisse- ment admissible.

Ainsi, un organisme visé pourra réclamer des remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ lorsqu’il effectue de telles fournitures ou lorsqu’il exploite un établisse- ment admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement.

De plus, afin qu’une fourniture puisse se qualifier de fourniture en établissement, le processus de soins de santé doit être accompli sous la direction, la surveillance active ou avec la participation active :

d’un médecin; d’une sage-femme; d’un infirmier praticien ou d’une infirmière praticienne si les services d’un médecin ne sont pas facilement accessibles dans la région géographique où le processus est accompli; ou d’une personne visée par règlement10.

10 Il est à noter qu’au moment de rédiger le présent Guide, aucun règlement n’accompagnait ce texte de loi.

81 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ARBRE DE DÉCISION – FOURNITURE EN ÉTABLISSEMENT

NOTE : Pour se qualifier de fourniture en établissement, une fourniture doit répondre à l’ensemble des critères de l’arbre de décision. Dans le cas contraire, la fourniture ne constitue pas une fourniture en établissement.

La fourniture est-elle une fourniture exonérée de biens ou de services?

Oui

Non Le service est-il rendu à un particulier dans un S’agit-il d’une fourniture d’un bien? hôpital public ou un établissement admissible?

Oui

Oui Le bien est-il mis à la disposition d’un particulier dans un hôpital public ou dans un établissement admissible?

Oui

Ce processus de soins nécessite-t-il la présence La fourniture s’insère-t-elle dans un processus de d’un infirmier ou d’une infirmière autorisés à soins médicalement nécessaires auprès d’un l’hôpital public ou à l’établissement admissible particulier dont le but est de maintenir la santé, pendant toute la durée du séjour du particulier? prévenir une maladie, diagnostiquer ou traiter une blessure, une maladie ou une invalidité ou pourvoir Oui des soins palliatifs? Oui Ce processus de soins nécessite-t-il la présence d’un médecin à l’hôpital public ou à l’établissement admissible ou qu’un médecin de garde soit Ce processus de soins doit-il être effectué, du moins disponible pendant toute la durée du séjour du en partie, dans un établissement admissible ou dans particulier ou, si les services d’un médecin ne sont un hôpital public? pas facilement accessibles dans la région géographique où le processus est accompli, qu’un Oui infirmier praticien ou une infirmière praticienne soient présents ou de garde? Ce processus de soins est-il un processus de soins de longue durée qui requiert que le Oui particulier passe la nuit à l’hôpital public ou à Oui l’établissement admissible? Ce processus de soins nécessite-t-il que tout au long du processus, le particulier fasse l’objet Non d’attention médicale et bénéficie de divers soins thérapeutiques, notamment de soins d’infirmiers ou d’infirmières autorisés, à plus de 10 % de chaque Ce processus de soins est-il accompli sous la jour ou partie de jour qu’il passe à l’hôpital public direction ou la surveillance active ou avec la ou à l’établissement admissible? participation active d’un médecin, d’une sage-femme ou d’un infirmier praticien ou d’une infirmière Oui praticienne (si les services d’un médecin ne sont pas Oui facilement accessibles dans la région géographique Le fournisseur est-il un fournisseur externe? où le processus est accompli)? Non Oui

La fourniture est une fourniture en Le fournisseur externe reçoit-il ou a-t-il le droit de recevoir pour la prestation de la fourniture une établissement. Oui somme, sauf une somme symbolique, à titre de subvention médicale relativement à la fourniture?

82 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE

Les services d’un psychologue ou d’un physiothérapeute peuvent se qualifier de fourniture en établissement s’ils font partie d’un processus de soins de santé qui est médicalement requis sous la direction, la surveillance active ou avec la partici- pation active d’un médecin, d’une sage-femme ou d’un infirmier praticien ou d’une infirmière praticienne (si les services d’un médecin ne sont pas facilement accessi- bles dans la région géographique où le processus est accompli). Même si ces services sont rendus à l’extérieur de l’établissement, ils font partie du processus de soins de santé, qui lui est accompli en partie ou en totalité dans un hôpital public ou dans un établissement admissible.

Dans la situation où le particulier doit passer la nuit à l’hôpital public ou à l’établissement admissible, le processus de soins de santé doit nécessiter que le particulier fasse l’objet d’une attention médicale. De plus, il bénéficie de divers soins thérapeutiques, notamment de soins d’infirmiers ou d’infirmières autorisés, à plus de 10 % de chaque jour ou partie de jour qu’il passe à l’hôpital public ou à l’établissement admissible. En outre, un infir- mier ou une infirmière doivent être présents pendant toute la durée du séjour du parti- culier et un médecin de garde doit être disponible pendant toute la durée du séjour du particulier. Dans le cas où à cause de l’éloignement géographique un médecin n’est pas facilement accessible, un infirmier praticien ou une infirmière praticienne doivent être présents ou de garde.

Comme nous l’avons mentionné précédemment, la fourniture en établissement doit être effectuée en partie dans un hôpital public ou dans un établissement admissible. Pour se qualifier à titre de fourniture en établissement, le fournisseur de cette fourniture n’a pas à être l’exploitant de l’hôpital public ou l’exploitant de l’établissement admissible. Ainsi, il peut s’agir d’une tierce personne qui se qualifie à titre de fournisseur externe. Dans un tel cas, pour qu’une fourniture effectuée par un fournisseur externe puisse se qualifier de fourniture en établissement, le fournisseur externe doit recevoir une somme d’argent, sauf une somme symbolique, à titre de subvention médicale.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance offre des services infirmiers à un établissement admissible. L’organisme de bienfaisance reçoit une subvention de l’agence de sa région. Cette somme n’est pas symbolique. Selon les dispositions législatives régissant la TPS/TVQ, les services infirmiers offerts à l’établissement admissible pourront se qualifier de fournitures en établis- sement s’ils respectent les autres conditions d’une telle fourniture.

Une subvention médicale est une somme d’argent qui est payée ou payable au fournisseur au titre de services de santé. Elle peut provenir d’un prêt à remboursement conditionnel à l’exclusion de tout autre prêt ou remboursement, ristourne, remise ou crédit au titre de frais, droits ou taxes imposés par une loi.

83 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La subvention médicale a été payée ou est payable en faveur du fournisseur soit dans le but d’aider financièrement à effectuer la fourniture, soit en contrepartie de la fourniture qu’il a effectuée. Elle peut être payée par un gouvernement ou par une agence.

8.3.3 Exploitation d’un établissement admissible en vue d’y effectuer des fournitures en établissement

Afin qu’une activité se qualifie d’activité effectuée dans le cadre de l’exploitation d’un éta- blissement admissible en vue d’y effectuer des fournitures en établissement, celle-ci doit être liée directement ou indirectement à des fournitures en établissement.

Ainsi, ce type d’activité inclut toutes les activités qui sont directement ou indirectement nécessaires à la prestation de biens et services fournis à un particulier dans le cadre d’un processus de soins de santé qui est médicalement requis pour le maintien de la santé, la prévention des maladies, le diagnostic ou le traitement des blessures, maladies ou invalidités ou la prestation de soins palliatifs.

EXEMPLE

Un CSSS, qui est désigné à titre d’administration hospitalière, exerce trois missions (CH, CHSLD, CLSC) dans des installations distinctes. Dans le cadre de l’exercice de ces trois missions, le CSSS engage différents frais généraux administratifs. Dans l’hypothèse où les dépenses relatives à des activités non visées (voir la section 8.3) sont inférieures à 10 % (voir la section 8.4), le CSSS pourra réclamer des remboursements partiels dans le secteur de la santé (83 % en TPS et 55 % en TVQ) sur les différents frais généraux administratifs puisque ces dépenses ont été engagées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public et dans le cadre de l’exploitation d’un établissement admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement.

8.3.4 Fourniture de biens ou services médicaux à domicile

Une fourniture de biens ou services médicaux à domicile est une fourniture exonérée de biens ou de services effectuée auprès d’un particulier à son lieu de résidence ou d’héberge- ment (sauf un hôpital public ou un établissement admissible) dans le cadre d’un proces- sus de soins médicalement nécessaires dont le but est de maintenir la santé, prévenir une maladie, diagnostiquer ou traiter une blessure, une maladie ou une invalidité ou pourvoir des soins palliatifs.

84 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ARBRE DE DÉCISION – FOURNITURE DE BIENS ET SERVICES MÉDICAUX À DOMICILE

Note : Pour se qualifier de fourniture de biens et services médicaux à domicile, une fourniture doit répondre à l'ensemble des critères de l’arbre de décision. Dans le cas contraire, la fourniture ne constitue pas une fourniture de biens et services médicaux à domicile.

La fourniture est-elle une fourniture exonérée de biens ou de services?

Oui

La fourniture est-elle effectuée dans le cadre d'un processus de soins médicalement nécessaires dont le but est de maintenir la santé, prévenir une maladie, diagnostiquer ou traiter une blessure, une maladie ou une invalidité oude pourvoir des soins palliatifs? Oui

La fourniture est-elle effectuée auprès d’un particulier à son lieu de résidence ou d’hébergement (sauf un hôpital public ou un établissement admissible)?

Oui

Un médecin ou une personne visée par règlement ont-ils préalablement établi ou confirmé qu’il est préférable que le processus de soins soit accompli au lieu de résidence ou d’hébergement du particulier?

Oui

La fourniture est-elle effectuée avec l’autorisation de la personne qui est chargée de coordonner le processus de soins?

Oui

Est-il raisonnable de s’attendre à ce que la personne coordinatrice agisse après consultation d’un médecin ou d'une personne visée par règlement ou en suivant de façon continue les instructions données par de telles personnes?

Oui

Plus de 10% de la fourniture consiste-t-il en des fournitures de repas, de logement, de services ménagers propres à la tenue de l’intérieur domestique, d’aide dans l’accomplissement des activités courantes et d’activités récréatives et sociales, et d’autres services connexes pour satisfaire aux besoins psychosociaux du particulier?

Non

Le fournisseur reçoit-il ou a-t-il le droit de recevoir, pour la prestation de la fourniture, une somme, sauf une somme symbolique, à titre de subvention médicale relativement à la fourniture ?

Oui

La fourniture est une fourniture de biens et services médicaux à domicile

De plus, un médecin ou une personne visée par règlement doit avoir préalablement établi ou confirmé qu’il est préférable que le processus de soins soit accompli au lieu de rési- dence ou d’hébergement du particulier.

85 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture de biens ou services doit avoir été effectuée avec l’autorisation de la personne qui est chargée de coordonner le processus de soins. Cette personne coordonnatrice n’a pas à être le médecin ou la personne visée par règlement11, mais doit agir après consultation du médecin ou de la personne visée par règlement ou en suivant de façon continue les instructions données par de telles personnes.

De plus, la fourniture ne doit pas consister en plus de 10 % de repas, de logement, de services ménagers propres à la tenue de l’intérieur domestique, d’aide dans l’accomplis- sement des activités courantes et d’activités récréatives et sociales, et d’autres services connexes pour satisfaire aux besoins psychosociaux du particulier.

Le fournisseur doit recevoir ou a le droit de recevoir pour la prestation de la fourniture une somme, sauf une somme symbolique, à titre de subvention médicale relativement à la fourniture.

Une subvention médicale est une somme d’argent qui est payée ou payable au fournisseur au titre de services de santé. Elle peut provenir d’un prêt à remboursement conditionnel à l’exclusion de tout autre prêt ou remboursement, ristourne, remise ou crédit au titre de frais, droits ou taxes imposés par une loi.

La subvention médicale a été payée ou est payable en faveur du fournisseur soit dans le but d’aider financièrement à effectuer la fourniture, soit en contrepartie de la fourniture qu’il a effectuée. Elle peut être payée par un gouvernement, une agence ou un CSSS.

8.3.5 Fourniture connexe

La définition de fourniture connexe se divise en deux sections et vise des situations distinctes :

Service de coordination ou d’organisation de prestation de services;

Fourniture effectuée dans le cadre d’une fourniture en établissement.

8.3.5.1 Serviice de coordiinatiion ou d’organiisatiion de prestatiion de serviices

Pour se qualifier de fourniture connexe, la fourniture doit consister en un service d’organisa- tion ou de coordination de la réalisation de fournitures en établissement ou de fournitures de biens ou services médicaux à domicile. De plus, le fournisseur doit recevoir ou a le droit de recevoir pour la prestation de la fourniture une somme, sauf une somme symbolique, à titre de subvention médicale relativement à la fourniture.

Selon l’interprétation de Revenu Québec, les agences de santé et de services sociaux effectuent, entre autres, des fournitures connexes.

11 Au moment de la rédaction du présent Guide, aucune personne n'est visée par règlement.

86 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Puisque cette définition fait référence aux fournitures en établissement et aux fournitures de biens ou services médicaux à domicile, il ressort que tout le domaine des services sociaux gérés par les agences pourrait ne pas être inclus dans cette définition. Il est à noter qu’aucune interprétation des autorités fiscales à cet effet n’a encore été donnée. Ainsi, les agences peuvent réclamer le remboursement de TPS au taux de 83 % et un remboursement de TVQ au taux de 55 % sur les intrants servant uniquement à coordon- ner ou organiser la réalisation de fournitures en établissement ou de fournitures de biens ou services médicaux à domicile sur leur territoire.

8.3.5.2 Fourniiture connexe effectuée dans lle cadre d’une fourniiture en établliissement

Pour se qualifier de fourniture connexe, une fourniture doit être une fourniture exonérée qui est ou sera vraisemblablement consommée ou utilisée en vue d’effectuer une fourni- ture en établissement. Cette fourniture ne doit pas être une fourniture en établissement, une fourniture de biens ou services médicaux à domicile, une fourniture visée par règle- ment12 ou un service financier.

De plus, le fournisseur doit recevoir ou a le droit de recevoir pour la prestation de la fourniture une somme, sauf une somme symbolique, à titre de subvention médicale relati- vement à la fourniture.

EXEMPLE

Un organisme de bienfaisance rend des services à titre de préposé aux soins dans un CH. En vertu des anciennes règles, cet organisme aurait eu le droit à des rembourse- ments partiels de 50 % de la TPS/TVQ payée pour ses dépenses engagées pour effectuer ses services. Aujourd’hui, ce même organisme pourra demander un rem- boursement partiel à 83 % de la TPS et de 55 % de la TVQ s’il reçoit une subven- tion médicale soit en contrepartie de ses services, soit pour l’aider financièrement.

8.4 Calcul du remboursement de la TPS/TVQ dans le secteur de la santé – seuil du 90 % et taux personnalisé

Lorsqu’un établissement du réseau québécois de la santé et des services sociaux se quali- fie à titre d’administration hospitalière, de fournisseur externe ou d’exploitant d’établisse- ment, cet établissement peut réclamer un remboursement de TPS au taux de 83 % et un remboursement de TVQ au taux de 55 % (51,5 % à compter du 1er avril 2006) sur les intrants lui servant dans le cadre des activités visées. Il est bien entendu que le droit à ce remboursement n’enlève pas le droit aux CRI/RTI lorsqu’une dépense est engagée dans le cadre des activités commerciales de l’établissement.

12 Aucun règlement n'a été adopté à cet effet au moment de la rédaction du présent Guide.

87 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Lorsque plus de 90 % des fournitures taxables (biens et services sur lesquels la TPS/TVQ a été appliquée) acquises par l’établissement sont utilisées ou consommées dans le cadre des activités visées par le remboursement dans le secteur de la santé (83 % en TPS et 55 % en TVQ), l’établissement peut réclamer un remboursement sur la totalité de la TPS/TVQ qu’il a payée pour l'ensemble des dépenses, et ce, même si ces dépenses n'ont pas été engagées dans le cadre d'une activité visée par le remboursement dans le domaine de la santé.

Les éléments à inclure dans le calcul du seuil de 90 % ne sont liés qu’aux dépenses sur lesquelles la TPS/TVQ est appliquée. Ainsi, il ne faut pas tenir compte des charges sala- riales ou des dépenses non taxées. Ce test se fait par entité légale, c’est-à-dire que si une entité légale, tel un CSSS, se qualifie en vertu de ce seuil, elle peut récupérer la TPS/TVQ par voie de remboursement sur la totalité de ses activités, même celles non visées.

EXEMPLE

Un CSSS qui est désigné à titre d’administration hospitalière exerce trois missions (CH, CHSLD, CLSC) dans des installations distinctes. En vertu du rapport AS-471 consolidé, les dépenses totales (incluant les salaires) pour les missions CH et CHSLD sont de 140 M$ et celles pour la mission CLSC de 10 M$. Dans ce cas, le CSSS produit un rapport consolidé et des rapports distincts pour chaque installa- tion. Il a en main la page 266 du rapport AS-471 (conciliation TPS/TVQ) pour chacune des installations. Le calcul du seuil peut s’effectuer en prenant en compte la portion de TPS/TVQ payée attribuable au CLSC par rapport à l’ensemble de la TPS/TVQ payée par le CSSS. Il est intéressant de noter que nous avons effectué des simulations en collaboration avec le MSSS sur l’utilisation d’une méthode de calcul basée sur l’ensemble des dépenses incluant les salaires (dépenses totales de la mission CLSC par rapport à l’ensemble des dépenses) et d’une méthode de calcul basée sur la conciliation des taxes payées (p. 266 du rapport AS-471). Nous sommes arrivés à la conclusion que l’écart entre ces méthodes, dans bien des cas, est minime (de un à deux points de pourcentage d’écart).

Dans le cas où un établissement ne respecte pas le seuil de 90 %, il doit utiliser les taux de remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ pour les dépenses effectuées dans le cadre d’activités visées par les remboursements dans le domaine de la santé, et un taux de remboursement partiel de 50 % de la TPS/TVQ pour les autres dépenses, s’il se qualifie d’organisme de bienfaisance ou d’OSBL admissible.

Antérieurement, Revenu Québec avait accepté l’utilisation d’un taux personnalisé (taux moyen entre le taux de remboursements partiels de TPS à 83 % et de TVQ à 55 %, et celui à 50 %). L’une des méthodes de calcul d’un taux personnalisé, qui avait été proposée par l’Association des hôpitaux du Québec avant la création des CSSS et qui avait été acceptée par Revenu Québec, était basée sur les données contenues dans le rapport AS-471 (pages 210 et suivantes du rapport). Il s’agissait essentiellement d’établir un taux personnalisé

88 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

basé sur les dépenses attribuables à chaque mission (CH, CLSC, CHSLD, etc.) qui était classées selon qu’elles ouvraient le droit ou pas à des remboursements partiels à titre d’administration hospitalière. Revenu Québec avait accepté cette méthode pour établir un taux personnalisé puisqu’elle constituait une méthode de répartition juste et raisonnable, et suivie tout au long d’un exercice.

Partant de cette méthode, un CSSS pourrait utiliser le même genre de calcul pour établir un taux personnalisé s’il ne respecte pas le seuil de 90 %. Dans un tel cas, le CSSS devrait établir un taux personnalisé basé sur les dépenses engagées dans les centres d’activités qui peuvent donner droit aux remboursements partiels dans le secteur de la santé (83 % en TPS et 55 % en TVQ) par rapport aux dépenses engagées dans des centres d’activités ne pouvant donner droit qu’à des remboursements partiels de 50 % en TPS/TVQ, si l’établissement se qualifie d’organisme de bienfaisance ou d’OSBL admissible ou, dans le cas contraire, ne donnant aucun droit à des remboursements partiels.

EXEMPLE

Un CSSS qui est désigné à titre d’administration hospitalière exerce trois missions (CH, CHSLD, CLSC) dans des installations distinctes. En vertu du rapport AS-471, les dépenses pour la mission CH et CHSLD sont de 140 M$ et celles pour la mis- sion CLSC de 25 M$. Dans un tel cas, le CSSS ne respecte pas le seuil de 90 %. Un taux personnalisé pourrait être calculé. De façon sommaire, un taux personnalisé pourrait être calculé en fonction des dépenses de chaque mission éligible aux remboursements partiels dans le secteur de la santé (83 % en TPS et 55 % en TVQ) de celles qui ne le sont pas. Dans un tel cas, il faut analyser ligne par ligne les différentes activités pour pouvoir les qualifier.

8.5 Activités non visées et autres remboursements partiels (OSBL admissible et organisme de bienfaisance)

Vous trouverez ci-dessous des exemples d’activités qui ne se qualifient pas d’activités donnant droit aux remboursements partiels dans le secteur de la santé, mais qui peuvent avoir droit, dans certains cas, à des remboursements partiels de 50 %. Ces activités pourraient être taxables dans certains cas et donner le droit de réclamer des CTI/RTI :

89 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLES D’ACTIVITÉS QUI NE SE QUALIFIENT PAS D’ACTIVITÉS DONNANT DROIT AUX REMBOURSEMENTS PARTIELS DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ

Services de recherche appliquée qui ne sont pas directement liés aux soins donnés aux malades, tels que des contrats de recherche avec des sociétés pharmaceutiques;

Services de préparation de repas qui ne sont pas liés aux soins donnés aux malades, tels que des services de traiteur, la préparation de repas congelés aux fins de vente et la prestation de repas aux visiteurs;

Baux ou licences de biens immobiliers, tels que la location de salles pour des réunions ou des banquets, les baux de locaux pour commerce de détail, etc.;

Approvisionnement de vapeur à des tiers; Vente de livres, de publications ou de cassettes, ailleurs que dans la boutique de cadeaux de l’hôpital;

Vente de fournitures médicales ou chirurgicales qui ne sont pas liées aux soins donnés aux patients;

Services de soins infirmiers et de garde de jour qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients;

Cours récréatifs de conditionnement physique et publics qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients;

Services de santé et inoculation de voyageurs; Cours prénataux, certaines visites à domicile aux nouveau-nés et services d’écoute téléphonique;

Instructions et groupes de soutien pour l’allaitement naturel; Enseignement de compétences parentales; Services d’aide à l’incontinence; Sensibilisation à la prévention des blessures; Programmes de repas à l’école; Programmes d’immunisation; Lignes d’information antipoison; Cours de désaccoutumance au tabac.

90 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Lorsqu’un établissement ne peut récupérer des remboursements partiels dans le secteur de la santé (83 % en TPS et 55 % en TVQ) sur certaines de ses activités qui ne font pas partie des activités visées, l’établissement pourra récupérer un remboursement partiel de 50 % de la TPS/TVQ sur ces dépenses s’il se qualifie soit d’organisme de bienfaisance, soit d’OSBL admissible.

Une personne se qualifie d’OSBL admissible si, à un moment quelconque de son exercice, la personne est un OSBL et si son pourcentage de financement public pour l’exercice est d’au moins 40 %. Le montant de financement public comprend notamment les montants des contributions des subventionnaires qui figurent dans les états financiers annuels de la personne pour l’exercice selon la méthode comptable utilisée pour déterminer son revenu ou son financement pour l’exercice.

EXEMPLE

Un CSSS qui est une institution publique exerce trois missions (CH, CHSLD, CLSC) dans des installations distinctes. Le CSSS pourra réclamer des remboursements partiels à 50 % à titre d’organisme de bienfaisance pour les activités qui ne se qualifient pas dans le cadre des remboursements partiels dans le domaine de la santé. Nous pensons en premier lieu aux activités dites « sociales » qui ne se qualifient pas à titre de fournitures en établissement.

8.6 Remboursement de dépenses à des employés et à des bénévoles

Le tableau ci-dessous illustre les taux pouvant être utilisés lorsqu’un employé présente un compte de dépenses à son employeur. De plus, une particularité existe lorsqu’un établis- sement ou une agence détiennent le statut d'organisme de bienfaisance ou d’institution publique. Ils peuvent récupérer les taxes (selon un taux de remboursement partiel) lorsqu'ils remboursent un de leurs bénévoles.

Dans le tableau qui suit, l’abréviation « r.p. » signifie « réellement payée ». Le montant obtenu en multipliant les taux par le montant de la catégorie de dépenses devra être multiplié par le taux prescrit de remboursement partiel prévu pour chaque organisme.

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Dépenses TPS TVQ Kilomètre (¢/km) 7/107 7,5/107,5 Essence TPS r.p. ou 6/106 TVQ r.p. ou 7/107 TPS r.p. × 50 % ou TVQ r.p. × 50 % ou Repas et divertissement13 6/106 × 50 %14 7/107 × 50 %15 Repas et divertissement relatif à une levée de TPS r.p. ou 6/106 7,5/107,5 fonds pour un organisme de bienfaisance16 Per diem repas 7/107 × 50 % 7,5/107,5 X 50 % Hôtel, avion TPS r.p. ou 6/106 TVQ r.p. ou 7/107 Taxi, stationnement TPS r.p. ou 6/106 TVQ r.p. ou 7/107 Appel interurbain TPS r.p. ou 6/106 TVQ r.p. ou 7/107 Location d’auto (court terme) TPS r.p. ou 6/10617 TVQ r.p. ou 7/107 Location d’auto (long terme) TPS r.p. ou 6/106 TVQ r.p. ou 7/107 Droits d’adhésion club de golf, club sportif n/a n/a Autres dépenses TPS r.p. ou 6/106 TVQ r.p. ou 7/107

13 Les organismes de bienfaisance et les institutions publiques ne sont pas assujettis à la restriction de 50 % sur les repas et les frais de divertissement.

14 L’inscrit devra faire une étude pour déterminer la méthode la plus avantageuse entre TPS r.p. × 50 % ou 6/106 × 50 % et TVH r.p. × 50 % ou 14/114 × 50 %. Lorsqu’il choisit une méthode, l’inscrit doit l’utiliser de façon régulière et tout au long de l’exercice. La méthode peut être différente d’une catégorie de dépenses à l’autre (par exemple : 6/106 pour repas et taxes réellement payées pour hébergement).

15 Un inscrit ne peut réclamer de CTI/RTI à l’égard de montants de frais de représentation qui lui sont refusés à titre de dépenses déductibles en impôt en vertu de la limite de 1,25 % du chiffre d’affaires pour les années d’imposition ou exercices financiers qui se terminent après le 30 mars 2004. Cette limite est de 1,25 % pour un chiffre d’affaires de plus 52 000 $, de 650 $ pour un chiffre d’affaires entre 32 500 $ et 52 000 $, et de 2 % pour un chiffre d’affaires de 32 500 $ et moins. Pour une année ou un exercice qui a débuté avant le 12 juin 2003, ces limites s’appliquent aux frais de représentation et au chiffre d’affaires, tous deux calculés proportionnellement au nombre de jours de cette année ou de cet exercice qui suivent le 12 juin 2003). La limite ne s’applique pas aux grandes entreprises qui utilisent la méthode 4,1 %.

16 Par exception à la règle de restriction relative aux frais de représentation, la TPS/TVQ payée dans le cadre d’une levée de fonds dont le principal objet est un objet charitable d’un organisme de bienfaisance n’est pas soumise à la restriction de 50 % des CTI/RTI. Attention : la restriction s’appliquera aux frais d’entrée à un événement qui fait partie des activités ordinaires de l’organisme de charité enregistré.

17 Baux conclus en 2001, 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006 : maximum 800 $/mois, soit 56 $ de TPS et 64,20 $ de TVQ. Baux conclus en 2000 : maximum 700$/mois, soit 49,00 $ de TPS et 56,18 de TVQ. Baux conclus en 1998 et 1999 : maximum 650 $/mois, soit 45,50 $ de TPS et 52,16 $ de TVQ. Baux conclus en 1997 : maximum 550 $/mois, soit 38,50 $ de TPS et 38,25 $ de TVQ.

92 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

9. CAS SPÉCIAUX – MÉTHODE RAPIDE

9.1 Méthode rapide spéciale de comptabilité des organismes de services publics

Pour permettre de simplifier l’administration de la TPS/TVQ, les autorités fiscales ont établi une méthode de calcul « rapide ». Cette méthode est identique pour tous les organismes de services publics, à l’exception du taux de remise qui varie selon le type d’organisme. En ce qui concerne un organisme de bienfaisance, excluant les institutions publiques, veuillez vous référer à la méthode obligatoire décrite à la section 9.2.

Un organisme doit effectuer un choix pour se prévaloir de la méthode rapide. Cette méthode doit être utilisée pendant au moins un an et s’applique à l’ensemble des succur- sales ou des divisions de l’organisme.

9.1.1 Fonctionnement de la méthode

Un organisme qui utilise la méthode rapide doit continuer à percevoir la TPS/TVQ sur ses fournitures taxables. Cependant, cet organisme n’a pas à remettre l’ensemble des taxes perçues aux autorités fiscales. Il n’en remettra qu’une partie. Cette remise se calcule de la façon suivante :

TPS à remettre = (total des fournitures taxables + TPS perçue) × taux de remise

TVQ à remettre = (total des fournitures taxables + TPS et TVQ perçues) × taux de remise

TPS TVQ Valeur des ventes taxées Valeur des ventes taxées (TPS incluse) (TPS et TVQ incluses) OSBL admissible 5 % 5,9 % Administration hospitalière 6,2 % 5,9 %

Cependant, l’organisme qui utilise cette méthode doit remettre la TPS/TVQ au plein mon- tant sur les fournitures suivantes (liste non exhaustive) :

Fourniture taxable par vente d’un immeuble;

Fourniture taxable par vente d’un bien en immobilisation et d’un bien en immobili- sation admissible dont la JVM au moment de la fourniture est de 10 000 $ et plus;

Fourniture taxable par vente d’un bien en immobilisation et d’un bien en immobili- sation admissible dont la JVM au moment de la fourniture est de 10 000 $ et plus si l’organisme a demandé, ou a le droit de demander, un CTI/RTI.

93 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

En utilisant cette méthode rapide, l’organisme n’a généralement plus le droit de deman- der des CTI/RTI sur l’acquisition de biens et services qui lui sont nécessaires afin d’effec- tuer ses fournitures taxables. Il aura le droit à ses remboursements partiels. Cependant, l’organisme peut réclamer des CTI/RTI sur les dépenses suivantes (liste non exhaustive) :

Immeubles s’ils sont utilisés principalement (à plus de 50 %) dans une activité commerciale;

Bien en immobilisation et bien en immobilisation admissible dont le prix dépasse 10 000 $ et s’ils sont utilisés principalement (à plus de 50 %) dans une activité commerciale.

9.2 Méthode de comptabilité abrégée des organismes de bienfaisance

Les organismes de bienfaisance qui sont inscrits à la TPS/TVQ et qui doivent percevoir ces taxes sur leurs revenus taxables sont soumis depuis le 1er janvier 1997 à une méthode simplifiée de calcul de la taxe nette.

En règle générale, selon la nouvelle méthode de calcul de la taxe nette, un organisme de bienfaisance doit :

remettre 60 % de la TPS/TVQ à percevoir ou perçue sur la plupart des revenus taxables;

remettre 100 % de la TPS/TVQ à percevoir ou perçue sur les ventes taxables d’immeubles et d’immobilisations;

ne demander des CTI/RTI qu’à l’égard d’acquisitions d’immeubles et d’immobili- sations (y compris les améliorations s’y rapportant) en autant que ceux-ci soient utilisés principalement (à plus de 50 %) dans le cadre des activités commerciales (taxables) de l’organisme de bienfaisance.

Également :

Toutes les dépenses liées à des fournitures en établissement, des fournitures de biens et services médicaux à domicile ainsi que des fournitures connexes feront l’objet d’un remboursement partiel de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ;

Toutes les autres dépenses de l’organisme de bienfaisance feront l’objet d’un remboursement partiel de 50 % de la TPS/TVQ payée à l’égard de ces dépenses même si celles-ci sont utilisées dans le cadre d’activités commerciales.

94 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Cette nouvelle méthode de calcul est obligatoire pour tous les organismes de bienfai- sances, sauf si :

l’organisme de bienfaisance effectue des fournitures à l’étranger ou des fournitures détaxées dans le cours normal d’une entreprise; ou

la totalité ou presque totalité (90 % et plus selon les autorités fiscales) des fournitures consiste en des fournitures taxables.

Compte tenu de la nature des activités des établissements, il sera presque impossible de se soustraire à cette méthode.

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Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

10. ERREURS FRÉQUENTES SOULIGNÉES PAR REVENU QUÉBEC

Cette section a été préparée par la Direction des lois sur les taxes et l'administration fiscale de la Direction générale de la législation et des enquêtes de Revenu Québec.

Ce document constitue un résumé des points à surveiller relativement à l’application des taxes de vente et est fourni uniquement à titre d’information. Les renseignements qu’il contient ne constituent pas une interprétation juridique des dispositions de la Loi sur la taxe de vente du Québec ou de la Loi sur la taxe d’accise18.

Les administrations hospitalières doivent verser la TVQ/TPS, selon les règles de l’autocotisation, sur les fournitures taxables importées qu’elles acquièrent, excluant les fournitures détaxées (fournitures de biens meubles corporels et incorporels et de services19) comme :

♦ l’achat d’un abonnement par Internet à une base de données de renseigne- ments sur des médicaments;

♦ l’achat de services d’entretien de logiciels ou de services de consultation;

♦ l’achat de logiciels (biens meubles corporels);

Certaines administrations hospitalières doivent également verser la TVQ/TPS, selon les règles de l’autocotisation, sur les fournitures taxables d’immeubles qu’elles acquièrent20, comme l’achat d’un immeuble destiné à être utilisé pour des soins en établissement;

Certaines administrations hospitalières doivent verser la TVQ/TPS lors d’un chan- gement d’utilisation d’un bien meuble ou immeuble ayant été acquis en vue d’une utilisation principale comme immobilisation dans le cadre d’activités commer- ciales. Ainsi, il doit y avoir autocotisation lorsque l’administration hospitalière commence à utiliser le bien principalement (à plus de 50 %) à d’autres fins21;

Il y a méconnaissance par les administrations hospitalières possédant également le statut d’organisme de bienfaisance des règles leur étant applicables du fait qu’elles constituent des institutions publiques. Selon ces règles, la plupart des

18 Source : Direction des lois sur les taxes et l’administration fiscale, Direction générale de la législation et des enquêtes, Revenu Québec, 12 septembre 2005.

19 L.T.A., article 218; L.T.V.Q., article 18.

20 Si l’administration hospitalière acquéreur est un inscrit, le paragraphe 221(2) L.T.A. prévoit que le fournisseur d’une fourniture taxable d’un immeuble par vente n’a pas à percevoir la TPS/TVQ. L’article 423 L.T.V.Q. est au même effet.

21 L.T.A., paragraphe 200(2) et article 209; L.T.V.Q., articles 243 et 267.

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services sont exonérés22, par exemple les fournitures d’essais en laboratoire23 et les services de chirurgie à des fins esthétiques24;

Les administrations hospitalières ont droit à un remboursement au taux de 50 %, dans les régimes de la TVQ/TPS, à l’égard des intrants utilisés afin d’effectuer des services de recherche facturés à des tiers dont des compagnies pharmaceutiques ou lors de la fourniture de la propriété intellectuelle de la recherche (bien meuble incorporel25);

En ce qui concerne la recherche effectuée pour le propre usage de l’hôpital, aux fins du droit à un remboursement au taux de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ, l’ARC a émis, le 17 août 2005, l’Énoncé de politique P-245. Cet Énoncé précise que la détermination des activités de recherche menées dans un hôpital public qui sont directement liées aux soins aux malades demeure une question de fait. Étant donné l’harmonisation des régimes de la TPS /TVQ, la même conclusion est appli- cable en TVQ;

La fourniture de prêt de personnel, constitue une fourniture taxable de services sauf si le fournisseur est une administration hospitalière qui se qualifie également d’institution publique. Ainsi, par exemple, dans le cas où le prêt de personnel est effectué par une agence de placement de personnel hospitalier, l’agence doit facturer la TVQ/TPS à l’égard de cette fourniture. Toutefois, il y a lieu de noter que lorsque l’objet du contrat constitue la fourniture de services de soins infirmiers et que l’acquéreur des services constitue un organisme du secteur public, comme un gouvernement, un organisme de bienfaisance ou un OSBL, la fourniture demeure exonérée dans les deux régimes26;

La TVQ/TPS doit être perçue sur la fourniture de biens meubles corporels que l’administration hospitalière fabrique en vue de les fournir, tels des supports de microréseaux. (Il s’agit de supports de gènes ayant pour but d’aider au repérage de cellules endommagées et fournis à des laboratoires de recherche). Aucune exonération ne s’applique à de telles fournitures, et ce, même si l’administration hospitalière est une institution publique27;

22 L.T.A., annexe V, partie VI, article 2.

23 Il ne s’agit pas ici d’un service de laboratoire en tant que service de diagnostic, lequel service est autrement exonéré en vertu de l’article 10 de la partie II de l’annexe V L.T.A. ou de l’article 117 L.T.V.Q.

24 Dans le cas d’une institution publique, les services de chirurgie à des fins esthétiques sont exonérés même s’il s’agit de services exclus de l’exonération des services de santé en établissement prévus à l’article 2 de la partie II de l’annexe V L.T.A.

25 L.T.A., annexe V, partie VI, article 2; L.T.V.Q., article 141.

26 L.T.A., annexe V, partie II, article 6; L.T.V.Q., article 113.

27 Si le fournisseur est une institution publique, l’alinéa 2e), partie VI, annexe V L.T.A. constitue une exception à l’exonération générale applicable à une institution publique.

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La TVQ/TPS doit être perçue sur les fournitures de droits d’adhésion à des centres de conditionnement physique28. Certaines administrations hospitalières possèdent de tels centres;

Les administrations hospitalières doivent déclarer la TVQ/TPS réputée avoir été perçue sur un avantage imposable29, telle la fourniture, à titre gratuit ou à taux réduit, d’une aire de stationnement à leurs employés;

Certaines autres fournitures de biens, sauf si effectuées au coût direct, demeurent taxables même si elles sont effectuées par une administration hospitalière qui est une institution publique :

♦ vente de cassettes vidéo lors de colloques (dans la mesure où il s’agit de biens régulièrement vendus tout au long de l’année dans le cadre des activités de financement de l’administration hospitalière30);

♦ fourniture de repas à une personne qui n’est pas un patient ni un résident d’un établissement de santé31;

♦ fourniture de photocopies (constituent des biens et non des services32);

♦ location d’appareils médicaux qui ne constituent pas des fournitures détaxées;

♦ fourniture de notes de cours.

Par contre, les administrations hospitalières n’ont généralement pas à facturer la TVQ/TPS sur certaines fournitures par bail d’un immeuble pour une durée d’au moins 30 jours33. À titre d’exemple, il pourrait s’agir de la location d’espace pour des antennes radio ou pour l’installation de téléviseurs dans les chambres des patients.

28 La fourniture d’un droit d’entrée dans un lieu de divertissement effectuée par une institution publique est taxable en vertu de l’alinéa 2 m), partie VI, annexe V L.T.A.

29 L.T.A., paragraphe 173(1); L.T.V.Q., article 290.

30 L.T.A., annexe V, partie VI, article 3.1; L.T.V.Q., article 143.2.

31 L.T.A., annexe V, partie II, articles 1 et 2; L.T.V.Q., articles 108 et 109.

32 Voir le Bulletin TVQ, pp. 16-27.

33 L.T.A., annexe V, partie VI, alinéa 25 f); L.T.V.Q., article 168, paragraphe 6.

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Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

11. QUESTIONS – RÉPONSES

ACTIVITÉ COMMERCIALE

Qu’est-ce qui constitue une activité commerciale selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ?

Une activité d’une personne sera considérée être une activité commerciale lorsque l'activité est liée à :

l’exploitation d’une entreprise, sauf dans la mesure où l’entreprise comporte la réalisation par la personne de fournitures exonérées;

des projets à risque et des affaires à caractère commercial, sauf dans la mesure où le projet ou l’affaire comporte la réalisation par la personne de fournitures exonérées;

la réalisation de fournitures (sauf des fournitures exonérées) d’immeubles appar- tenant à la personne, y compris les actes qu’elle accomplit dans le cadre ou à l’occasion des fournitures.

Selon cette définition, on constate que l’exonération aura (presque) toujours préséance. Il faudra toujours vérifier qu’aucune exonération ne s’applique avant de qualifier une tran- saction d'activité commerciale.

ADMINISTRATION HOSPITALIÈRE

Qu’est-ce qu’une administration hospitalière selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ?

Voir la section 8.2.1 du présent Guide.

AGENCE

Les agences effectuent-elles des services pouvant donner droit aux remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Voir la section 8.3.5.1 du présent Guide.

AGENT PAYEUR

Voir « Mandant/mandataire ».

101 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ALLOCATIONS VERSÉES À DES FAMILLES D’ACCUEIL

Nous versons des allocations à des familles d’accueil. Pouvons-nous récupérer des taxes?

Un organisme peut rembourser des familles d’accueil jusqu’à concurrence d’un certain montant pour les vêtements, fournitures scolaires ou autres biens acquis par ces familles pour le bénéfice des enfants qu’elles hébergent. La position des autorités fiscales est qu’aucun CTI/RTI ou remboursement ne peut être réclamé puisque, d’une part, les familles d’accueil sont rétribuées et que, d’autre part, les biens à l’égard desquels la TPS/TVQ a été payée ne sont pas acquis par les familles d’accueil dans le cadre des activités de l’organisme, mais pour le bénéfice des enfants qu’elles hébergent.

APPROVISIONNEMENT

Les établissements de santé d’une région donnée ont établi une société d’approvisionnement sans but lucratif afin que cette dernière négocie l’achat de biens et services. Cette société d’approvisionnement facture au membre une cotisation annuelle. La cotisation annuelle est-elle taxable?

La cotisation annuelle d’une société d’approvisionnement sans but lucratif qui n’est ni un organisme de bienfaisance ni une institution publique constitue une fourniture taxable selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ.

ASSURANCES

Quels sont les taux de TVQ sur les primes d’assurance et pouvons-nous récupérer cette taxe?

Les taux de la TVQ sont de 5 % pour l’assurance automobile et de 9 % pour les autres types d’assurance. Cette TVQ ne peut être récupérée sous forme de RTI ni sous forme de remboursement partiel.

AUTOPSIE

Quel est le traitement applicable à la fourniture d’autopsie?

Il s’agit d’une fourniture de service de santé exonérée de TPS/TVQ.

BÉNÉVOLE

Notre établissement fait appel à des bénévoles. Nous remboursons certains de leurs frais de déplacement. Pouvons-nous réclamer des remboursements partiels sur ces frais?

Voir la section 8.6 du présent Guide.

102 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

BINGO

Notre organisme organise un bingo. Doit-on charger les taxes sur les cartes? Et sur les droits d’entrée?

La vente de cartes est exonérée de TPS/TVQ. En ce qui concerne le droit d’entrée, il sera exonéré si 90 % ou plus des tâches sont accomplies par des bénévoles. De plus, l’activité ne doit pas se tenir dans un endroit, y compris une construction temporaire, qui est utilisé principalement (à plus de 50 %) pour tenir des jeux d’argent. Ceci s’applique également aux casinos ou à tout autre jeu d’argent.

BUANDERIE

La TPS/TVQ est-elle applicable aux services de buanderie fournis aux établissements du réseau de la santé et des services sociaux?

Les établissements du réseau de la santé et des services sociaux font fréquemment appel à des fournisseurs qui leur fournissent des services de buanderie (lavage de draps, de taies d’oreiller, d’uniformes, etc.). Les services de buanderie sont taxables sauf si le four- nisseur détient le statut d’organisme de bienfaisance ou d’institution publique.

CAFÉTÉRIA

Les repas fournis dans une cafétéria sont-ils taxables?

Les repas fournis à la cafétéria au personnel, aux visiteurs ou aux usagers sont assujettis aux taxes.

CHARGE INTERNE

Afin d’allouer les dépenses aux bons centres d’activités, notre établissement effectue des charges internes. Celles-ci sont-elles taxables?

Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, les charges internes ne consti- tuent pas des fournitures puisqu’il s’agit de facturation à l’intérieur de la même entité légale. Ainsi, puisqu’il ne s’agit pas de fournitures, ces charges ne sont pas assujetties à la TPS/TVQ.

103 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

CHAUSSURES

Quelles sont les conditions devant être respectées afin que des chaussures puissent bénéficier de la détaxation relative aux chaussures conçues pour les personnes ayant une infirmité ou une difformité?

Il faut examiner dans quelle mesure ces chaussures ont été modifiées :

Les changements sont-ils considérables et les chaussures peuvent-elles facilement retrouver leur état original?

Une fois les chaussures modifiées, peuvent-elles être portées par une personne ne souffrant pas de difformité ou d'infirmité?

Le changement apporté aux chaussures a-t-il été effectué sur l’ordonnance d’un médecin?

CHIRURGIE ESTHÉTIQUE

La fourniture d’un service de chirurgie esthétique est-elle exonérée?

Les chirurgies effectuées uniquement à des fins esthétiques sont assujetties à la TPS/TVQ, sauf si les services sont fournis par un organisme de bienfaisance ou une institution publique. Par contre, lorsqu’une telle chirurgie est effectuée à des fins médicales, la chirurgie pourra être exonérée. Ainsi, si la chirurgie sert à modifier un défaut notable de l’apparence causé par la maladie, un traumatisme ou une difformité congénitale ET si elle est recommandée par un établissement de soins de santé mentale, OU si le patient est âgé de moins de 18 ans et que le défaut se situe sur une partie du corps qui n’est habituellement pas couverte par un vêtement, la chirurgie sera exonérée de TPS/TVQ.

COLLOQUES ET CONGRÈS

Comment les taxes s’appliquent-elles aux frais d’inscription à un colloque ou à un congrès organisé par un organisme du secteur de la santé? Et si des participants viennent de l'extérieur du Québec?

L’application des taxes dépendra du statut de l’organisateur du congrès, c'est-à-dire celui qui perçoit les frais d’inscription. Ainsi, si l’organisateur est un organisme de bienfaisance ou une institution publique, les frais d’inscription seront exonérés de TPS/TVQ. Seuls des remboursements partiels de TPS/TVQ pourront alors être réclamés sur les dépenses engagées dans le cadre de l’organisation du congrès.

Pour les autres organismes, les frais d’inscription seront taxables. La TVQ ne sera toute- fois pas perçue d’un participant qui réside au Canada, mais pas au Québec. Ni la TPS ni la TVQ ne sera facturée à un participant étranger qui ne réside pas au Canada. Dans ces deux situations, les frais d’inscription sont détaxés. Des CTI/RTI pourront donc être réclamés à l’égard des dépenses engagées dans le cadre de l’organisation du congrès.

104 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

COLONIE DE VACANCES

Nous offrons la possibilité à des enfants de participer à des colonies de vacances. Doit-on facturer les taxes?

Si un organisme offre des programmes récréatifs destinés principalement (à plus de 50 %) à des enfants de 14 ans ou moins, les frais d’inscription à ces programmes sont exonérés. Toutefois, ils sont taxables si une grande partie du programme comprend une surveillance de nuit.

Les frais d’inscription à des programmes récréatifs destinés principalement (à plus de 50 %) à des personnes défavorisées ou handicapées sont exonérés. Il en est de même si vous offrez des services de pension, d’hébergement ou de loisir dans un camp d’activités récréatives. Un programme récréatif peut comporter, par exemple, les activités suivantes : l’athlétisme, les loisirs en plein air, la musique, la danse, l’artisanat, les arts ou d’autres passe-temps.

COMMANDITE

Nous organisons un colloque et des entreprises nous donnent des commandites. Ces comman- dites sont-elles taxables?

Lorsqu’un organisme est parrainé par une entreprise en échange d’un service de promo- tion ou du droit d’utiliser un emblème ou un logo, par exemple, la TPS/TVQ ne s’applique pas aux sommes qui sont versées par l’entreprise. Toutefois, le service de promotion ne doit pas viser principalement (plus de 50 %) un service de publicité à la télévision, à la radio, dans un journal, un magazine ou autre périodique.

Il faut savoir si le commanditaire obtient de la visibilité en échange de sa commandite. Cette question est importante car si le commanditaire n’obtient pas de visibilité, la règle sur les commandites n’est pas applicable. Dans ce cas, il faut connaître ce que reçoit le commanditaire en échange de sa contribution. S’il ne reçoit rien, c’est qu'il s'agit d'un don et les taxes ne sont pas applicables. Par contre, s’il reçoit des biens et des services, il y a de fortes chances pour que l’organisme soit tenu de remettre les taxes aux autorités fiscales. Il faut donc voir ce qui est fourni et déterminer si cela est taxable ou exonéré.

Il faut également déterminer si le commanditaire commandite une activité de l’organisme. La règle sur les commandites ne peut pas s'appliquer s’il n’y a pas une activité précise à financer. Il faut faire la distinction entre une commandite à l’occasion de laquelle on obtient de la visibilité et un achat de publicité. Cette question est aussi importante, car si le commanditaire reçoit autre chose que de la publicité, alors la règle sur les comman- dites ne pourrait être applicable qu'à une partie seulement de la commandite, alors que l’autre partie pourrait être taxable.

105 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Le commanditaire reçoit-il, en échange de sa commandite, uniquement de la visibilité?

Si une partie de la visibilité provient de publicité à la radio, à la télévision, dans un journal, un magazine ou un périodique et que la valeur de cette publicité excède 50 % de la valeur de la commandite, alors les règles de commandite ne seront pas applicables. Le service de publicité sera taxable, sauf si l’organisme qui rend le service de publicité est un organisme de bienfaisance ou une institution publique.

COMMISSION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL (CSST)

Notre établissement facture la CSST pour des biens et services que nous lui fournissons. Ces services sont-ils taxables?

Si la fourniture que votre établissement s’apprête à effectuer à la CSST est taxable, vous devez obtenir de la CSST un certificat d’exemption vous permettant de ne pas percevoir la TPS/TVQ. En effet, la CSST est, selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, un mandataire du gouvernement du Québec qui n’est pas assujetti à la TPS/TVQ. Malgré que vous n’avez pas perçu de TPS/TVQ, vous aurez droit à vos CTI/RTI puisqu’il s’agit d’une fourniture taxable.

S’il s’agit d’une fourniture détaxée, vous n’avez pas besoin de demander de certificat d’exemption. Vous aurez également le droit de réclamer un CTI/RTI puisqu’il s’agit d’une fourniture détaxée.

Dans la situation où la fourniture est exonérée, vous n’avez pas à demander de certificat d’exemption. Puisqu’il s’agit d’une fourniture exonérée, vous n’aurez droit qu’à des remboursements partiels.

CONCESSION

Notre établissement a conclu une entente avec une tierce partie pour l’exploitation de notre cafétéria. En vertu de l’entente, la tierce partie verse à l’établissement une ristourne basée sur les revenus générés par la cafétéria. Qu’en est-il du traitement fiscal d’une telle ristourne?

Il existe très peu de littérature, d’interprétations ou de commentaires sur les concessions. L’entente signée entre les parties déterminera la nature des liens les unissant. En règle générale, ces ententes constituent une fourniture d’immeuble par l’établissement qui sera exonérée puisqu’il s’agit d’une location à long terme.

CONSULTATION TÉLÉPHONIQUE PAR UN MÉDECIN

Lorsqu’un médecin offre des services de consultation téléphonique, ces services sont-ils exonérés?

Oui. Ce sont les services qui sont exonérés et non pas le mode utilisé pour les fournir. Donc, seront exonérés les consultations et diagnostics faits par un médecin pour un patient.

106 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

CONTREPARTIE SYMBOLIQUE

Qu’entend-on par contrepartie symbolique?

Il existe très peu de littérature, d’interprétations ou de commentaires sur la notion de contrepartie symbolique.

À l’occasion de la table ronde du ministère du Revenu du Québec (MRQ) lors du Symposium des taxes à la consommation de l’APFF de 2002, les autorités ont brièvement discuté de la notion de contrepartie symbolique. Les autorités ont indiqué qu’il n’y a pas de règles précises pour établir dans quelle mesure une contrepartie donnée constitue une contrepartie symbolique, et que l’ensemble des faits et circonstances doit être examiné pour conclure qu’une contrepartie est symbolique. Ainsi, entre autres facteurs importants à considérer, le MRQ indique la valeur de la contrepartie par rapport à la JVM de ce qui est fourni.

Au palier fédéral, les autorités fiscales ont émis une Interprétation technique traitant de la notion de contrepartie symbolique dans un contexte d’application de l’article 141.01 L.T.A.34 Les autorités fiscales mentionnent que l'expression « contrepartie symbolique » n’est pas définie dans la loi et que si un montant est chargé pour la réalisation d’une fourniture, il ne pourra être déterminé qu’il s’agit d’une contrepartie symbolique que par référence à la valeur de la fourniture pour laquelle la contrepartie est chargée. Nous constatons ainsi que ce qu'il est important de prendre en considération est la valeur réelle de ce qui est fourni.

Lorsqu’un bien ou un service taxable est vendu pour une contrepartie symbolique, il en découle que le MRQ pourra refuser les CTI/RTI à l’égard des dépenses qui auront été engagées dans ce cadre.

DENTISTERIE

Les produits utilisés pour prendre les empreintes dentaires (impression copings et laboratory analogs) constituent-ils des fournitures taxables?

Lorsque le produit est vendu au dentiste qui l’utilisera, cette fourniture est taxable. Ces produits ne sont pas considérés être des « pièces ou accessoires » d’un appareil médical détaxé.

Lorsqu’un orthodontiste facture globalement les services qu’il fournit ainsi que l’appareil médi- cal sur une seule et même facture, peut-on considérer que l’ensemble de la facture est exonéré?

OUI. Lorsque l’orthodontiste n’émet qu’une facture globale, elle représente la contrepartie d’une fourniture exonérée.

34 7697/HQR0001303.

107 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Lorsqu’un orthodontiste facture les services qu’il fournit ainsi que l’appareil médical séparé- ment sur la facture, peut-on considérer que l’ensemble de la facture est exonéré?

Par politique administrative, les autorités fiscales indiquent que lorsque la facture ventile le prix des différents services et appareils, les services d'orthodontie constituent une four- niture exonérée tandis que l’appareil constitue une fourniture détaxée. Dans un tel cas, la valeur attribuée à un appareil d'orthodontie ne peut excéder 35 % du total des frais d'orthodontie encourus pour un patient. De plus, aux fins de la réclamation de CTI/RTI, un orthodontiste peut réclamer la TPS/TVQ payée sur les frais généraux d’opération de sa clinique.

DÉSINTOXICATION

Un centre de désintoxication se qualifie-t-il à titre d'établissement de santé?

La loi prévoit comme critère d’admissibilité au titre d’établissement de santé que ce der- nier doit avoir pour mission d'aider des personnes ayant des problèmes de santé mentale. Selon les autorités fiscales, les centres de désintoxication satisfont à cette condition.

DIAGNOSTIC

Lorsqu’un établissement effectue des tests, des examens en laboratoire et autres diagnostics pour un autre établissement, ces fournitures sont-elles taxables?

NON. La nature des services fournis ne change pas du fait qu’ils sont fournis par un centre hospitalier à un autre centre hospitalier. Ces fournitures continueront d’être exonérées de TPS/TVQ.

DIÉTÉTISTE

Notre établissement acquiert les services d’un diététiste indépendant. Devons-nous défrayer la TPS/TVQ pour ces services?

Voir les sections 4.4.7 et 6.4 du présent Guide.

DISTRIBUTRICE

Quelle est l’application des taxes en matière d'ententes relatives aux distributrices d’aliments, de commissions versées ou de frais de location d’espace?

La vente d’aliments et de boissons dans une machine distributrice est taxable. Si l’orga- nisme reçoit des commissions, elles seront exonérées de TPS/TVQ s’il s’agit d’un orga- nisme de bienfaisance ou d'une institution publique. Les revenus provenant de la location d’espace pour les machines distributrices seront exonérés pour tous les organismes si la durée de location est supérieure à un mois. Seuls des remboursements partiels pourront être réclamés à cet égard.

108 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Si la durée de location est inférieure à un mois, le revenu de location sera exonéré uniquement pour un organisme de bienfaisance et sera taxable pour les autres orga- nismes qui pourront réclamer des CTI/RTI.

DON

Notre organisme reçoit des dons. Comment la taxe s’applique-t-elle?

Les dons ne sont pas assujettis à la TPS/TVQ puisqu’ils constituent une fourniture à titre gratuit.

DOSSIER MÉDICAL

La fourniture de copies de dossiers médicaux est-elle taxable?

La position de Revenu Québec est que dans la mesure où la demande est faite en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, la fourniture d’une seule copie d’un dossier médical effectuée par un organisme de bienfaisance ou une institution publique sera exonérée. La taxe s’appliquera si le service est fourni par un autre organisme.

Toutefois, toute copie supplémentaire d’un dossier médical ne fait pas partie de la fourni- ture du service de renseignements et constitue plutôt une fourniture distincte de photo- copies qui est une fourniture de biens corporels. Cette fourniture constitue une fourniture taxable pour tous les organismes.

EAU

La fourniture d’eau distillée et d’eau stérile est-elle détaxée?

La fourniture d’eau distillée sera détaxée si l’une des circonstances suivantes est présente :

L’eau est préparée et préemballée pour être consommée par les bébés;

L’eau est vendue en paquets préemballés par le fabricant et constitue plusieurs portions individuelles;

L’eau est vendue en bouteille ou contenant dont le contenu dépasse une portion individuelle.

Quant à l’eau stérile, elle n’est pas destinée à être utilisée pour la consommation humaine; elle est donc taxable.

109 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ÉCHANGE DE BIENS OU SERVICES

Doit-on percevoir des taxes lorsqu’il y a échange de biens ou services sans contrepartie?

Un échange de biens ou services entre personnes constitue une fourniture selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ. Généralement, lorsque la transaction s’effectue entre inscrits, les inscrits doivent percevoir la TPS/TVQ sur la JVM du bien ou service qu’ils reçoivent en échange de leur prestation si celle-ci est taxable.

Dans le cas d’échange de biens ou services entre établissements qui sont des organismes de bienfaisance ou des institutions publiques, ces biens ou services devraient générale- ment être exonérés. Cependant, dans le cas où un bien ou service a été acquis ou fabriqué par l’organisme afin de le fournir à une tierce personne, cette fourniture pourrait être taxable. Dans un tel cas, cette fourniture pourrait être exonérée ou détaxée par une autre disposition de la loi (à titre d’exemple, service de traiteur, médicaments ou notion de coût direct).

ÉTABLISSEMENT ADMISSIBLE

Qu’est-ce qu’un établissement admissible aux fins du remboursement partiel de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Un établissement admissible est une installation ou partie d’installation où des fournitures en établissement sont habituellement effectuées. Cette installation ou partie d’installation ne doit pas être un hôpital public.

De plus, l’exploitant de l’établissement doit recevoir ou a le droit de recevoir une somme à titre de subvention admissible pour son établissement et détient un permis du MSSS pour la prestation de services de santé.

Une subvention admissible est une somme d’argent vérifiable qui est payée ou payable à l’exploitant d’un établissement au titre de la prestation de services de santé au public. Elle peut provenir d’un prêt à remboursement conditionnel à l’exclusion de tout autre prêt ou remboursement, ristourne, remise ou crédit au titre de frais, droits ou taxes imposés par une loi.

EXPLOITANT D’ÉTABLISSEMENT

Qu’est-ce qu’un exploitant d’établissement?

Voir la section 8.2.2 du présent Guide.

110 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXPLOITATION D’UN ÉTABLISSEMENT ADMISSIBLE EN VUE D’Y EFFECTUER DES FOURNITURES EN ÉTABLISSEMENT

Qu’est-ce qu’une activité effectuée dans le cadre de l’exploitation d’un établissement admissible en vue d’y effectuer des fournitures en établissement?

Voir la section 8.3.3 du présent Guide.

FONDATION

Notre établissement a une fondation qui détient le statut d’organisme de bienfaisance. Quel est le traitement de la taxe pour cette fondation?

La fondation est une entité légale distincte de l’établissement et, de façon générale, si seules des activités de levée de fonds y sont effectuées, il n’y aura aucune fourniture taxable. La fondation sera en mesure de réclamer des remboursements partiels de 50 % sur toutes ses dépenses. La fondation ne peut pas utiliser les taux de remboursement de l’établissement de santé, comme les taux des administrations hospitalières, sauf si elle est un exploitant d'établissement ou un fournisseur externe.

FORMATION

Nous offrons divers cours sur comment arrêter de fumer, comment contrôler le stress, etc. Ces cours sont-ils taxables?

Ce type de formation fournie par un organisme sera taxable, sauf si elle est fournie par un organisme de bienfaisance ou une institution publique.

FOURNISSEUR EXTERNE

Qu’est-ce qu’un fournisseur externe?

Voir la section 8.2.3 du présent Guide.

FOURNITURE

Qu’est-ce qui constitue une fourniture selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ?

Voir la section 3.1 du présent Guide.

FOURNITURE CONNEXE

Qu’est-ce qu'une fourniture connexe aux fins des remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Voir la section 8.3.5 du présent Guide.

111 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

FOURNITURE DE BIENS OU SERVICES MÉDICAUX À DOMICILE

Qu’est-ce qu'une fourniture de biens ou services médicaux à domicile aux fins des rembourse- ments partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Voir la section 8.3.4 du présent Guide.

FOURNITURE DÉTAXÉE

Qu’est-ce qu’une fourniture détaxée?

Une fourniture détaxée est une fourniture taxable (donc effectuée dans le cadre d’une activité commerciale) à un taux de 0 % en TPS/TVQ. Pour être détaxée, une fourniture doit être expressément nommée dans la loi. Dans le cas contraire, elle sera une fourniture taxable au taux de 7 % en TPS et de 7,5 % en TVQ.

Un établissement qui effectue une fourniture détaxée pourra réclamer des CTI/RTI sur les intrants nécessaires pour effectuer cette fourniture.

FOURNITURE EN ÉTABLISSEMENT

Qu’est-ce qu'une fourniture en établissement aux fins des remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Voir la section 8.3.2 du présent Guide.

FOURNITURE ENTRE ÉTABLISSEMENTS

Un établissement fournit à un autre établissement des services de buanderie ainsi que des services d’entretien dans le domaine de la plomberie, de l’électricité ou de la menuiserie. Comment les taxes s’appliquent-elles?

La fourniture de ces services par un établissement qui est un organisme de bienfaisance ou une institution publique en faveur d’un autre établissement est exonérée.

Dans le cas où l’établissement n’est ni un organisme de bienfaisance ni une institution publique, la fourniture sera taxable.

112 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

FOURNITURE EXONÉRÉE

Qu’est-ce qu’une fourniture exonérée?

Une fourniture exonérée est une fourniture effectuée hors du cadre d’une activité commer- ciale. Pour être exonérée, une fourniture doit être expressément nommée dans la loi. Dans le cas contraire, elle sera une fourniture taxable au taux de 7 % en TPS et de 7,5 % en TVQ, ou une fourniture détaxée, le cas échéant.

Un établissement qui effectue une fourniture exonérée pourra réclamer des rembourse- ments partiels sur les intrants nécessaires pour effectuer cette fourniture.

FOURNITURE TAXABLE

Qu’est-ce qu’une fourniture taxable?

Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, une fourniture taxable est une fourniture effectuée dans le cadre d’une activité commerciale.

Un établissement qui effectue une fourniture taxable pourra réclamer des CTI/RTI sur les intrants nécessaires pour effectuer cette fourniture.

GRATUITÉS

Nous effectuons des fournitures gratuites telles que des services ou des biens. Comment les taxes s’appliquent-elles?

Puisqu’il n’y a aucune contrepartie, aucune taxe ne s’applique. De plus, la vente de biens est exonérée lorsque la totalité ou presque totalité (90 % ou plus selon les autorités fiscales) des ventes de ces biens est effectuée à un prix nul. Il en est de même pour les services. Cette règle ne s’applique pas à la fourniture de sang et de dérivés de sang (qui est détaxée).

GUICHET AUTOMATIQUE

Voir « Distributrice ».

HONORAIRES

Une clinique médicale privée emploie des médecins à titre de travailleurs autonomes. La clinique perçoit les sommes relativement aux actes médicaux que les médecins posent et remet aux médecins un pourcentage du montant perçu. La portion que la clinique conserve pour les services qu’elle fournit aux médecins est-elle taxable?

OUI. La portion conservée par la clinique constitue la contrepartie d’une fourniture de frais de services taxables que celle-ci a effectuée au profit des médecins.

113 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

HÔPITAL PUBLIC

Qu’est-ce qu’un hôpital public selon les dispositions législatives en matière de TPSTVQ?

Voir les sections 8.2.1 et 8.3.1 du présent Guide.

Quelles sont les activités qui se qualifient à titre d’activités effectuées dans le cadre de l’exploita- tion d’un hôpital public?

Voir la section 8.3.1 du présent Guide.

Si une activité ne se qualifie pas à titre d’activité effectuée dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public, peut-on avoir le droit à des remboursements partiels de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Dans tous les cas où une activité ne se qualifie pas à titre d’activité effectuée dans le cadre d’un hôpital public, cette activité pourrait se qualifier à titre de fourniture connexe, de fourniture en établissement, de fourniture de biens ou services médicaux à domicile ou d’activité effectuée dans le cadre de l’exploitation d’un établissement admissible en vue de la réalisation de fournitures en établissement.

IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE (IMR)

Les services fournis par des techniciens en IMR sont-ils exonérés?

NON. Ces services étant fournis par des techniciens de la santé et non par des médecins, ils ne peuvent bénéficier de l’exonération.

IMMEUBLE

Notre établissement a récemment fait l'acquisition d'un immeuble. Puisque notre établissement est inscrit à la TPS/TVQ, le vendeur n'a pas perçu les taxes sur la fourniture taxable de l'immeuble. Nous désirons utiliser cet immeuble pour y poursuivre des activités liées à notre mission telle qu'elle est définie dans la L.S.S.S.S. Que devons-nous faire en matière de TPS/TVQ dans un tel cas?

Comme vous êtes un inscrit, vous ne devez pas payer de TPS/TVQ au vendeur lors de la transaction. Vous devez la verser aux autorités fiscales à même votre déclaration de taxes. Pour ce faire, vous devez joindre le formulaire de calcul de la taxe nette et réclamer des remboursements partiels sur la portion non commerciale de l’immeuble.

Notre établissement loue un immeuble à une tierce personne. Cette fourniture est-elle taxable?

La location à long terme (24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour une durée supérieure à 30 jours) est exonérée pour tous les organismes. Un choix peut être fait de rendre la location taxable.

114 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La location à court terme (durée de moins de 30 jours) est exonérée uniquement pour les organismes de bienfaisance (qui n'incluent pas les institutions publiques). Les organismes de bienfaisance pourront faire un choix de rendre taxable la location à court terme. Celle- ci sera taxable si elle est effectuée par un autre organisme (incluant une institution publique).

IMPLANT MAMMAIRE

Les implants mammaires sont-ils assujettis aux taxes?

Oui. Selon Revenu Québec, un implant mammaire ne remplace pas une partie manquante du corps, comme une prothèse, mais constitue un élément aux fins d’une intervention chirurgicale pour des raisons esthétiques ou de restauration.

IMPORTATION

Quelles sont les règles applicables en matière d’importation?

Le traitement applicable en matière d’importation sera différent s’il s’agit de biens meubles corporels, de biens meubles incorporels ou de services.

Lorsque des biens meubles corporels sont importés au Canada par un établissement, la TPS est payée aux douanes (par le courtier en douane) et refacturée à l’établissement. Si les biens sont importés en vue d’être utilisés dans le cadre des activités commerciales de l’établissement, un CTI pourra être réclamé. Mais s’ils sont importés pour être utilisés dans le cadre d’activités exonérées, seul un remboursement partiel de TPS (s’il y a lieu) pourra être réclamé.

Concernant la TVQ, si le bien est importé pour être utilisé dans le cadre des activités commerciales, il n’y aura pas d’autocotisation à effectuer. Si le bien est acquis pour être utilisé dans le cadre d’activités exonérées, l’établissement devra s’autocotiser de la TVQ et pourra réclamer un remboursement partiel de TVQ.

Un bien meuble incorporel ou un service ne peut être importé au Canada comme un bien meuble corporel puisque ces éléments ne sont pas tangibles. Ainsi, les établissements doivent procéder à une autocotisation de TPS/TVQ si le bien meuble incorporel ou le service est importé exclusivement pour être utilisé dans le cadre des activités exonérées de l’établissement.

INFIRMIER/INFIRMIÈRE

Lorsqu’un infirmier ou une infirmière autorisés fournissent leurs services à domicile, ces services sont-ils exonérés?

Voir la section 4.4.4 du présent Guide.

115 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Lorsqu’un infirmier ou une infirmière sont engagés par une entreprise de placement de personnel de la santé, le service fourni est-il exonéré?

Voir la section 4.4.4 du présent Guide.

INSCRIPTION AUX REGISTRES DE LA TPS/TVQ

Quand doit-on obligatoirement s’inscrire pour percevoir la TPS/TVQ?

Voir la section 2.1 du présent Guide.

Notre établissement est un petit fournisseur selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ. Pouvons-nous quand même nous inscrire afin de percevoir la TPS/TVQ et de réclamer des CTI/RTI?

Voir la section 2.1.3 du présent Guide.

Quelles sont les conséquences d’être nouvellement inscrit aux registres de la TPS/ TVQ?

Voir la section 2.1.4 du présent Guide.

Nous nous sommes aperçus récemment que nous n’avons aucun avantage à être inscrits aux registres de la TPS/TVQ et que nous respectons le seuil de petit fournisseur. Quelles conséquences aura l'annulation de notre inscription?

Voir la section 2.1.5 du présent Guide.

INSTITUTION PUBLIQUE

Qu’est-ce une institution publique selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ?

Voir la section 4.2 du présent Guide.

IN VITRO

Les produits utilisés pour effectuer des diagnostics in vitro bénéficient-ils de la détaxation pour les médicaments et drogues prescrits?

Les produits utilisés pour effectuer des diagnostics in vitro, notamment les kits, les sub- stances réactives et les produits de sang animal, s’ils sont vendus en kit et que celui-ci porte la mention qu’il s'agit d'un kit servant au diagnostic in vitro de la maladie chez l’humain, sont tous des fournitures taxables.

116 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

LABORATOIRE MÉDICAL

Les services de laboratoire médical sont-ils taxables?

Les services de laboratoire généralement offerts dans un établissement de santé et qui sont effectués à des fins médicales ou restauratrices sont exonérés de TPS/TVQ. Les ser- vices qui sont liés à la prestation de services chirurgicaux ou dentaires exécutés à des fins esthétiques sont taxables, sauf s’ils sont fournis par un organisme de bienfaisance ou par une institution publique.

LEVÉE DE FONDS

Nous vendons des biens meubles corporels (calendriers, jouets, chocolat, cartes de souhait, etc.) dans le cadre d’une activité de financement. Devons-nous charger les taxes?

Organisme de bienfaisance : NON. Voir la section 4.1.3 du présent Guide.

Institution publique : NON. Voir la section 4.2.3 du présent Guide.

Autres organismes du secteur public : voir la section 4.3.1 du présent Guide.

Nous organisons un bal bénéfice pour lequel nous émettrons des reçus pour don de bienfaisance. Devons-nous charger les taxes?

Organisme de bienfaisance : NON. Voir la section 4.1.2 du présent Guide.

Institution publique : NON. Voir la section 4.2.2 du présent Guide.

Autres organismes du secteur public : OUI. Voir les sections 4.3.2 et 4.3.3 du présent Guide.

LIBÉRATION SYNDICALE

Comment s’appliquent les taxes aux libérations syndicales?

Lorsqu’un particulier membre d’un syndicat participe aux activités de celui-ci et qu'il ne peut, pendant la durée de sa participation, s’acquitter envers son employeur des tâches prévues dans son contrat d’emploi, le montant que le syndicat verse à l’employeur en compensation soit des dépenses engagées par ce dernier par suite de la participation du particulier à ces activités, soit de la rémunération ou des avantages versés par l’employeur au particulier pour la période où ce dernier a participé à ces activités, ne constituent pas une fourniture. Il n’y a donc pas application de taxes.

117 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

LIT D’HÔPITAL

La fourniture de matelas à réduction de pression se qualifie-t-elle à la détaxation relative aux lits d’hôpitaux?

Pour que la fourniture d’un matelas à réduction de pression puisse bénéficier de la détaxation, le matelas doit être conçu spécialement pour remplacer les matelas ordinaires d’un lit d’hôpital.

La fourniture d’un « surmatelas » à réduction de pression se qualifie-t-elle à la détaxation?

Le surmatelas n’est pas visé par les dispositions relatives à la détaxation des lits d’hôpi- taux. Ainsi, la fourniture d’un tel surmatelas est taxable.

LOCATION DE CHAMBRES PRIVÉES OU SEMI-PRIVÉES

Lorsqu’un usager paye pour louer une chambre privée ou semi-privée, doit-on charger les taxes?

L’hébergement dans un établissement de santé est exonéré de TPS/TVQ (voir la section 4.4.1 du présent Guide).

LOCATION D’ÉQUIPEMENT MÉDICAL ET DE PERSONNEL

Une administration hospitalière loue à des cliniques privées des équipements médicaux (par exemple un scanner), y compris le personnel. Cette fourniture est-elle taxable?

La fourniture d’équipement médical et du personnel pour opérer celui-ci par un établisse- ment qui est un organisme de bienfaisance ou une institution publique constitue une fourniture exonérée, à moins que l’équipement n'ait été acquis dans le but d'être fourni par vente ou par location à de tierces personnes.

Dans le cas où l’établissement n’est ni un organisme de bienfaisance ni une institution publique, la fourniture sera taxable.

LOCATION DE SALLE

Doit-on percevoir les taxes lors de la location de salles?

La location d’une salle suppose que c’est pour une durée inférieure à un mois, soit pour quelques journées ou quelques heures. La TPS/TVQ s'appliquera sauf si la location est effectuée par un organisme de bienfaisance. S'il s'agit d'un autre type d'organisme, la location sera taxable.

118 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

LOCATION DE TÉLÉPHONE

Notre établissement loue des téléphones aux usagers. Devons-nous percevoir les taxes?

La location de téléphone constitue une fourniture de service exonérée lorsqu'elle est effec- tuée par un organisme de bienfaisance ou une institution publique, et taxable pour les autres organismes.

LOCATION DE TÉLÉVISEUR

Notre organisme loue des téléviseurs aux usagers. Devons-nous percevoir les taxes?

La location de téléviseur constitue une fourniture de biens meubles corporels taxable pour tous les organismes.

LUNETTES ET LENTILLES

La fourniture de lunettes ou de lentilles cornéennes prescrites constitue-t-elle une fourniture taxable?

NON. La fourniture de lunettes ou de lentilles prescrites par un professionnel de la vue est détaxée, et ce, peu importe qui est l’acquéreur légal de la fourniture. Par contre, les mêmes lunettes ne sont pas détaxées si elles ne sont pas fournies sur prescription d’un professionnel de la santé.

Lorsqu’un commerçant offre une promotion « deux pour un » sur les lunettes ou lentilles cor- néennes, les deux fournitures bénéficient-elles de la détaxation?

OUI. Lorsqu’un commerçant vend deux paires de lunettes ou de lentilles et qu’il n’exige le paiement que de la plus dispendieuse des deux paires, cette paire est détaxée si elle remplit les conditions nécessaires, soit d'être prescrite par un professionnel de la santé. Ainsi, la TPS/TVQ n’est applicable que si la contrepartie versée l’est conformément à la vente d’une fourniture taxable, autre que détaxée.

MANDANT /MANDATAIRE

Notre établissement fait l’acquisition de biens et services pour d’autres établissements. Une portion des biens et services acquis l'est pour nos propres fins (à des fins exonérées). Devons- nous appliquer les taxes?

Selon les faits et les documents liés à une situation particulière, l'établissement peut agir en son propre nom (c'est-à-dire qu'il acquiert des biens et services pour les revendre aux autres établissements) ou agir en qualité de mandataire des autres établissements.

Si l'établissement agit en son propre nom pour acquérir des biens et services et les revendre aux autres établissements, il devra d'abord déterminer s'il effectue une fourniture taxable des biens et services aux autres établissements ou s'il effectue une fourniture

119 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

exonérée. Dans le cas où il effectue une fourniture taxable, il peut récupérer les taxes payées par le mécanisme des CTI/RTI pour la portion afférente aux biens et services qu'il revend, et des remboursements partiels pour la portion des biens et services qu'il utilise à des fins non commerciales. S'il n'effectue pas une fourniture taxable, il peut récupérer les taxes payées par voie de remboursements partiels.

Si l'établissement agit à titre de mandataire des autres établissements, il acquiert les biens et services au nom des autres établissements. En d'autres mots, il n'est que l'intermédiaire des autres établissements pour leurs portions respectives des biens et services. L'établissement agissant à titre de mandataire ne peut récupérer de CTI/RTI ni de remboursements partiels des taxes qu'il a payées lors de l'acquisition des biens et services puisqu'il n'en est pas l'acquéreur, mais l'intermédiaire de l'acquéreur. Donc, seul le véritable acquéreur (le mandant, soit l'autre établissement) pourra réclamer les taxes payées pour la portion des biens qui lui est attribuable sous la forme de CTI/RTI ou, le cas échéant, des remboursements partiels. L'établissement agissant à titre de mandataire pourra récupérer les taxes payées par voie de remboursements partiels sur la portion de taxes attribuable aux biens et services qu'il utilise pour son propre bénéfice.

Une relation mandant/mandataire, au sens du Code civil du Québec (C.c.Q.), est une ques- tion de fait. Pour qu'une telle relation existe, il doit y avoir une entente verbale ou écrite « en vertu de laquelle une personne, le mandant, donne le pouvoir de la représenter dans l'accomplissement d'un acte juridique avec un tiers, à une autre personne, le mandataire qui, par le fait de son acceptation, s'oblige à l'exercer35 ». Ainsi, les gestes posés par le mandataire d'un mandant lient ce dernier au tiers. Par exemple, votre établissement est le mandataire d'un autre établissement et prend possession des biens d'un fournisseur au nom de cet autre établissement sans les lui payer. S'il existe une relation mandant/mandataire, le fournisseur pourra prendre un recours non seulement contre votre établissement, mais également contre l'autre établissement, puisque vous avez agi au nom de ce dernier.

Une relation mandant/mandataire au sens du C.c.Q. n'a pas besoin d'être dévoilée au tiers pour être valide. De plus, une telle relation n'a pas à être écrite pour être valide, mais il est préférable qu'elle le soit puisque, selon le dicton, « les écrits restent mais les paroles s'envolent ».

MÉDECINE

Les honoraires de médecins sont-ils taxables?

Si les honoraires constituent la contrepartie d’un service de santé, ils seront exonérés. Sinon, ils seront taxables (par exemple, des frais de gestion).

35 Article 2130 C.c.Q.

120 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ORGANISME DE BIENFAISANCE

Qu’est-ce qu’un organisme de bienfaisance selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ?

Voir la section 1.3 du présent Guide.

ORGANISME DE BIENFAISANCE ET OSBL

Quel est la distinction entre les deux types d’organisme?

Voir la section 1.3 du présent Guide.

ORGANISME DE SERVICES PUBLICS

Qu’est-ce qu’un organisme de services publics?

Selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, les organismes de services publics incluent, entre autres, les OSBL, les organismes de bienfaisance et les administra- tions hospitalières.

ATTENTION : En vertu des règles concernant les exonérations, les organismes de bienfai- sance ne sont pas considérés comme des organismes de services publics.

ORGANISME SANS BUT LUCRATIF (OSBL)

Qu’est-ce qu’un OSBL selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ?

Voir la section 1.3 du présent Guide.

OSBL ADMISSIBLE

Qu’est-ce qu’un OSBL admissible selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ?

Un OSBL admissible est un OSBL dont le financement public est supérieur à 40 %.

PERCEPTION DE LA TPS/TVQ (MOMENT)

Quand devons-nous percevoir la TPS/TVQ?

Voir la section 3.4.2 du présent Guide pour la règle générale.

Notre établissement fournit des services taxables à une tierce partie. Quand devons-nous percevoir la TPS/TVQ?

Voir la section 3.4.2 du présent Guide.

121 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Nous avons vendu un bien meuble corporel pour lequel nous devrions émettre une facture. Cependant, à cause de retard, cette facture n’a pas encore été émise. Devons-nous quand même remettre les taxes sur la vente de ce bien aux autorités fiscales même si nous ne les avons pas encore reçues?

Voir la section 3.4.4 du présent Guide.

Nous avons vendu un immeuble. Quand devons-nous remettre les taxes aux autorités fiscales?

Voir la section 3.4.6 du présent Guide.

Nous avons vendu un immeuble à une tierce personne. Celle-ci nous paiera un montant au moment de la prise de possession et un montant additionnel à la fin de l’année financière basé sur les loyers générés. Compte tenu de la méthode de calcul de ce montant additionnel, celui-ci ne pourra être déterminé qu’à la fin de l’année de référence. Dans un tel cas, comment s’appliquent les taxes?

Voir la section 3.4.7 du présent Guide.

Nous demandons un dépôt lorsque nous effectuons une location taxable d’un équipement. Devons-nous remettre les taxes sur ce dépôt?

Voir la section 3.4.9 du présent Guide.

PETIT FOURNISSEUR

Notre établissement est un organisme de bienfaisance ou une institution publique et n’est pas inscrit aux registres de la TPS/TVQ. Nous désirons savoir si nous sommes un petit fournisseur.

Voir la section 2.1.2.1 du présent Guide.

Notre établissement public n’est ni un organisme de bienfaisance ni une institution publique et n’est pas inscrit aux registres de la TPS/TVQ. Nous désirons savoir si nous sommes un petit fournisseur.

Voir la section 2.1.2.2 du présent Guide.

Nous sommes un établissement privé qui n’est pas inscrit aux registres de la TPS/TVQ. Nous désirons savoir si nous sommes un petit fournisseur.

Voir la section 2.1.2.3 du présent Guide.

122 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

PRATICIEN

Quels sont les praticiens reconnus dont les services bénéficient de l’exonération?

Les optométristes, les chiropraticiens, les physiothérapeutes, les podiatres, les ostéopathes, les audiologues, les orthophonistes, les ergothérapeutes et les psychologues sont consi- dérés comme des praticiens aux fins de l’exonération des services de santé.

PRÊT DE PERSONNEL

Notre organisme effectue du prêt de personnel en faveur d’autres organismes. Devons-nous charger les taxes?

Le prêt de personnel est considéré comme la fourniture d’un service. Lorsque le prêt est effectué par un organisme de bienfaisance ou une institution publique, il s’agit d’un service exonéré de TPS/TVQ. La taxe devra être facturée pour les autres organismes.

Le prêt de personnel infirmier autorisé; auxiliaire autorisé; titulaire de permis ou autorisé à exercer à titre privé ou psychiatrique autorisé est exonéré en tout temps.

PSYCHOLOGIE

Les services suivants constituent-ils des services de psychologie exonérés?

Intervention individuelle d’aide psychologique : OUI;

Programme d’entraînement à la relaxation en milieu de travail : NON;

Gestion du stress par des techniques de relaxation et de visualisation reconnues scientifiquement : NON;

Formation sur la gestion du stress : NON;

Présentation de conférences sur le thème du stress : NON.

123 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

RAPPORT MÉDICAL

Nous fournissons des rapports médicaux à des compagnies d’assurance, à des cabinets d’avocats, etc. Ces fournitures sont-elles taxables3366?

Ci-dessous, nous avons inséré un document de l'ARC émis aux fins de discussions seule- ment, qui se rapporte aux rapports médicaux.

APPLICATION DE LA TPS/TVH AUX FOURNITURES D’ÉVALUATIONS MÉDICALES INDÉPENDANTES ET D’AUTRES ÉVALUATIONS INDÉPENDANTES, 16 FÉVRIER 2004.

Aux fins de discussion seulement.

« INTRODUCTION

Au moment de rendre sa décision dans l’affaire Riverfront Medical Evaluations Ltd. c. Canada (« Riverfront »), la Cour canadienne de l’impôt a dû établir si les rapports d’évaluations médicales indépendantes (EMI) qu’une société fournit à des compagnies d’assurance et à des avocats consistent en la fourniture de « services de santé en établissement » effectuée par l’exploitant de l’établissement de santé à un patient de l’établissement. Essentiellement, la Cour a jugé qu’une EMI constitue la prestation de soins médicaux parce que le médecin procède à l’examen physique d’un particulier. De plus, la Cour a jugé que Riverfront était un « établissement de santé » pour l’application de la Loi sur la taxe d’accise (LTA) parce que les examens physiques y étaient effectués.

La Cour a conclu que les particuliers sont des « patients » de Riverfront parce qu’ils y sont allés pour se faire examiner par un médecin. Selon la Cour, étant donné que Riverfront a fourni les salles d’examen et l’équipement nécessaire à ces examens et qu’elle a versé des honoraires aux médecins pour avoir procédé à ces examens et pour avoir remis les rapports connexes, les EMI et les rapports connexes transmis par Riverfront constituent une fourniture exonérée en vertu de l’article 2 de la partie II de l’annexe V de la LTA. Cet article prévoit l’exonération de services de santé en établissement fournis par l’exploitant de l’établissement à un patient qui le fréquente. Par conséquent, pour que la fourniture d’une EMI soit exonérée, les activités comprises dans une EMI doivent figurer parmi les activités exonérées prévues dans la LTA.

Compte tenu des commentaires de la Cour relativement aux examens auxquels les médecins procèdent, nous avons reconsidéré notre position sur le statut fiscal des rapports d’EMI fournies directement par des médecins et sur les évaluations effectuées par d’autres professionnels de la santé. Notre position est exposée ci-dessous.

36 98-0108898 - Analyse de différents types de fourniture de rapports d'expertise médicale — Assujettissement et méthode de répartition des CTI/RTI.

124 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ARTICLE 2 DE LA PARTIE II DE L’ANNEXE V DE LA LTA : « SERVICES DE SANTÉ EN ÉTABLISSEMENT »

Comme il est susmentionné, l’exonération s’applique aux « services de santé en établissement » fournis par l’exploitant d’un établissement de santé à un patient de l’établissement. Lorsque l’exploitant d’un établissement de santé passe un marché avec un médecin en vue d’obtenir une EMI et un rapport connexe, deux conditions doivent être remplies pour que l’EMI soit réputée être un « service de santé en établissement » au sens de la LTA. Premièrement, les services fournis par le médecin doivent être rendus dans un établissement de santé et, deuxièmement, l’exploitant de l’établissement verse des honoraires au médecin qui fournit les services. Par conséquent, lorsqu’un médecin reçoit des honoraires de l’exploitant d’un établissement de santé pour les services qu’il a rendu dans l’établissement de santé, les services sont réputés être des « services de santé en établissement » pour l’application de la LTA.

La définition des expressions « établissement de santé » et « services de santé en établissement » est liée à l’article 2, qui prévoit l’exonération de la TPS/TVH des ser- vices de santé fournis en établissement par l’exploitant de l’établissement à un patient de cet établissement de santé. Le libellé de la LTA relativement à cette exonération établit un lien entre le patient et l’établissement de santé de l’exploitant. Selon l’article en question, les services de santé en établissement rendus à un patient d’un établis- sement de santé de l’exploitant sont exonérés.

ARTICLES 5 ET 7 DE LA PARTIE II DE L’ANNEXE V DE LA LTA

En vertu de l’article 5 de la partie II de l’annexe V de la LTA, les services d’examen et d’évaluation rendus par des médecins sont réputés être des fournitures de services de santé exonérées lorsqu’ils sont rendus à des particuliers.

De même, en vertu de l’article 7 de la partie II de l’annexe V de la LTA, les examens et les évaluations fournis par des praticiens des services suivants sont réputés être des fournitures exonérées si ces services sont fournis à des particuliers : l’optométrie, la chiropratique, la physiothérapie, la chiropodie, la podiatrie, l’ostéopathie, l’audiologie, l’orthophonie, l’ergothérapie, la psychologie ou la diététique.

APPLICATION DE LA TPS/TVH

Les situations ci-dessous exposent la façon dont la TPS/TVH est appliquée aux EMI selon le contexte dans lequel elles sont effectuées.

1. Toutes les activités liées à une EMI ont lieu dans un établissement de santé.

Dans cette situation, l’exploitant de l’établissement de santé acquiert les ser- vices d’un médecin pour fournir une EMI et un rapport connexe à un tiers. Les services rendus par le médecin sont fournis dans l’établissement de l’exploitant et ils consistent en l’examen d’un particulier et en la formulation d’un avis médical sur l’état de santé du particulier. L’exploitant communique avec le particulier pour prendre les dispositions nécessaires relatives à l’examen, et le

125 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

particulier se rend à l’établissement de l’exploitant pour se faire examiner. Le médecin reçoit des honoraires de l’exploitant pour avoir effectué l’examen et formulé un avis médical.

La fourniture effectuée par le médecin à l’exploitant de l’établissement de santé, qui consiste en l’examen du particulier et la formulation d’un avis médical sur l’état de santé du particulier, est considérée comme un service de santé rendu à un particulier. Cette fourniture est exonérée en vertu de l’article 5 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

Les services rendus par le médecin, pour lesquels celui-ci reçoit des honoraires de l’exploitant de l’établissement de santé, sont réputés être des « services de santé en établissement » parce qu’ils sont fournis dans l’établissement de l’exploitant. Dans cette situation, le particulier se rend à l’établissement de l’exploitant pour acquérir un service de santé en établissement (c.-à-d. un examen physique et un avis médical sur son état de santé). Compte tenu de ce qui précède, le particulier est consi- dérée comme un patient de l’établissement et les services du médecin sont considérés comme ayant été rendus à ce patient. La fourniture faite par l’exploitant à un tiers (c.-à-d. les services d’un médecin) est donc un service de santé en établissement rendu à un patient d’un établisse- ment, et cette fourniture est exonérée en vertu de l’article 2 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

2. Les activités liées à l’EMI sont effectuées dans un établissement de santé et dans un autre établissement.

Situation A : Dans cette situation, l’exploitant de l’établissement de santé acquiert les services d’un médecin pour que ce dernier fournisse à un tiers une EMI et un rapport connexe. Le médecin fournit les services dans l’établissement de l’exploitant, qui consistent en l’examen d’un particulier et en la formulation d’un avis médical sur l’état de santé de ce particulier. L’exploitant communique avec le particulier pour prendre les dispositions nécessaires relatives à l’examen, et le particulier se rend à l’établissement de l’exploitant pour se faire examiner. Le médecin reçoit des honoraires de l’exploitant pour avoir procédé à l’examen et formulé un avis médical.

Au cours de l’examen, le médecin détermine que le particulier doit passer un test de diagnostic. L’exploitant envoie le particulier à un autre établissement (p. ex. une clinique de radiologie administrée par une autre personne) où on émettra le diagnostic demandé par le médecin. L’exploitant de la clinique de radiologie envoie les résultats du test de diagnostic à l’exploitant de l’établissement de santé qui, à son tour, communique les résultats au médecin. Le médecin examine les résultats et inclut ceux-ci dans le rapport médical. L’exploitant de l’établissement de santé paie l’exploitant de la clinique de radiologie pour les services de diagnostic.

126 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture effectuée par le médecin à l’exploitant de l’établissement de santé, qui comporte plusieurs éléments (c.-à-d. l’examen du parti- culier, la demande d’un test de diagnostic, l’examen des résultats du test et la formulation d’un avis médical sur l’état de santé du particulier), est considérée comme un service de santé rendu à un particulier. Cette fourniture est exonérée en vertu de l’article 5 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

Lorsque le médecin demande un test de diagnostic, la fourniture effec- tuée par la clinique de radiologie est exonérée en vertu de l’article 10 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

Les services rendus par le médecin, pour lesquels celui-ci reçoit des honoraires de l’exploitant de l’établissement de santé, sont considérés comme des « services de santé en établissement » parce qu’ils sont fournis dans l’établissement de l’exploitant. Dans cette situation, le particulier se rend à l’établissement de l’exploitant pour recevoir un service de santé en établissement (c.-à-d. un examen physique et un avis médical sur l’état de santé). Compte tenu de ce qui précède, le particulier est considéré comme un patient de l’établissement et les services du médecin sont considérés comme ayant été rendus à ce patient. La fourniture effectuée par l’exploitant à un tiers est un service de santé en établissement rendu à un patient de l’établissement et cette fourniture est exonérée en vertu de l’article 2 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

Situation B : Dans cette situation, l’exploitant de l’établissement de santé acquiert les services du médecin X pour fournir à un tiers une EMI et un rapport connexe. Les services du médecin X sont fournis dans le bureau du médecin et ils consistent en l’examen d’un particulier, en l’examen des résultats des tests de diagnostic antérieurs et en la formulation d’un avis médical sur l’état de santé du particulier. L’exploitant communique avec le particulier pour prendre les dispo- sitions nécessaires relatives à l’examen, et le particulier se rend au bureau du médecin X pour se faire examiner. L’exploitant verse une contrepartie au médecin X pour la fourniture de l’examen du particulier et de l’avis médical.

L’exploitant de l’établissement de santé acquiert ensuite les services du médecin Z afin de fournir à un tiers une EMI et un rapport connexe. Les services rendus par le médecin Z sont fournis dans l’établissement de l’exploitant et ils consistent en l’examen de l’avis médical du médecin X au sujet du particulier, en l’examen des résultats des tests de diagnostic antérieurs, en la formulation d’un avis médical sur l’état de santé du particulier et en la production d’un rapport final, que l’exploitant fournit à un tiers. L’exploitant verse des honoraires au médecin Z pour les services fournis.

La fourniture effectuée par le médecin X à l’exploitant de l’établissement de santé, qui consiste en l’examen d’un particulier, en l’examen des résultats du test de diagnostic et en la formulation d’un avis médical sur

127 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

l’état de santé du particulier, est considérée comme la fourniture d’un service de santé rendu à un particulier. Cette fourniture est exonérée en vertu de l’article 5 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

La fourniture effectuée par le médecin Z à l’exploitant de l’établissement de santé, qui consiste en l’examen de l’avis médical du médecin X, en l’examen des résultats des tests de diagnostic antérieurs, en la formula- tion d’un avis médical sur l’état de santé du particulier et en la production d’un rapport final relatif à cet état de santé, est réputée être la fourniture d’un service de santé rendu à un particulier. Cette fourniture est exonérée en vertu de l’article 5 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

Dans cette situation, l’exploitant a communiqué avec le particulier pour prendre les dispositions nécessaires pour que celui-ci subisse un examen physique effectué par le médecin X. À l’établissement de l’exploitant, le médecin Z examine les résultats de l’examen et les résultats des tests de diagnostic antérieurs pour formuler un avis médical sur l’état de santé du particulier et pour produire un rapport final. Compte tenu de ce qui précède, le particulier est considéré comme un patient d’un établissement, et les services du médecin Z sont considérés comme des services de santé en établissement rendus à ce patient. La fourniture effectuée par l’exploitant au tiers est un service de santé en établissement rendu au patient de l’établissement, et la fourniture est exonérée en vertu de l’article 2 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

3. Aucun examen n’est effectué dans l’établissement de santé et aucun avis médical lié à l’EMI n’y est formulé.

Dans cette situation, l’exploitant de l’établissement de santé acquiert les services d’un médecin afin de fournir à un tiers une EMI et un rapport connexe. Les services fournis par le médecin sont rendus dans le bureau du médecin et ils consistent en l’examen d’un particulier et en la formulation d’un avis médical sur l’état de santé du particulier. L’exploitant communique avec le particulier pour prendre les dispositions nécessaires relatives à l’examen, et le particulier se rend au bureau du médecin pour subir l’examen. Le médecin reçoit de l’exploi- tant une contrepartie pour l’examen du particulier et pour l’avis médical. L’exploitant peut demander au médecin de communiquer l’avis médical directement au tiers. Si le médecin communique l’avis médical à l’exploitant, ce dernier transmettra l’avis au tiers.

La fourniture effectuée par le médecin à l’exploitant de l’établissement de santé, qui consiste en l’examen d’un particulier et la formulation d’un avis médical sur l’état de santé du particulier, est considérée comme un service de santé rendu à un particulier. Cette fourniture est exonérée en vertu de l’article 5 de la partie II de l’annexe V de la LTA.

128 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Les services rendus par le médecin, pour lesquels celui-ci reçoit une contrepartie de l’exploitant de l’établissement de santé, ne sont pas réputés être des « services en établissement de santé ». Par conséquent, la fourniture du rapport médical faite par l’exploitant de l’établissement de santé au tiers n’est pas exonérée en vertu de l’article 2 de la partie II de l’annexe V de la LTA. La TPS/TVH est facturée au taux de 7 % ou de 15 % sur la contrepartie demandée par l’exploitant de l’établissement de santé pour cette fourniture. Dans cette situation, les services du médecin ne répondent pas au critère des « services en établissement de santé » rendus dans l’établissement de l’exploitant. Par conséquent, la fourniture effectuée par l’exploitant ne constitue pas un service de santé en établissement. »

RECHERCHE

Quel est le traitement des taxes relativement aux activités de recherche effectuées par une institution publique? Le remboursement au taux d’une administration hospitalière peut-il être demandé? Si des droits sont vendus à une compagnie pharmaceutique, les taxes s’appliquent- elles?

Revenu Québec considère qu’un remboursement partiel au taux d’une administration hospitalière peut être réclamé dans la mesure où la recherche réalisée ne servira qu’à des fins de traitements ou de soins médicaux administrés aux patients de l’administration hospitalière.

Ainsi, si la propriété intellectuelle de la recherche est cédée à un tiers, seul un remboursement au taux des organismes de bienfaisance (50 %) pourra être réclamé.

La vente de la propriété intellectuelle ou le résultat des recherches (bien meuble incorporel) sera exonérée de TPS/TVQ.

RÈGLE DE RÉPARTITION (ACTIVITÉS TAXABLES / EXONÉRÉES)

Voir la section 7.2 du présent Guide.

REMBOURSEMENTS PARTIELS

Quels sont les taux auxquels nous pouvons réclamer des remboursements partiels en TPS/TVQ?

Voir la section 8 du présent Guide.

Pouvons-nous récupérer des remboursements partiels au taux de 83 % en TPS et au taux de 55 % en TVQ sur l’ensemble de nos activités?

Voir les sections 8.3 et 8.4 du présent Guide.

129 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

REPAS

Les repas fournis par une entreprise spécialisée sont-ils exonérés lorsqu’ils sont facturés à l’administrateur d’un établissement de santé?

Voir la section 6.5 du présent Guide.

Notre établissement a mis sur pied un service de repas à domicile pour les personnes démunies. Devons-nous percevoir la TPS/TVQ sur ces services si nous facturons une partie du coût aux bénéficiaires?

Organisme de bienfaisance : voir la section 4.1.4 du présent Guide.

Organismes du secteur public : voir la section 4.3.8 du présent Guide.

Notre établissement a mis sur pied un service de repas à domicile pour les personnes démunies. Devons-nous défrayer la TPS/TVQ sur les aliments et boissons que nous acquérons de tierces personnes?

Voir la section 6.2 du présent Guide.

RESSOURCE INTERMÉDIAIRE

Quel est le traitement des taxes aux services rendus par une ressource intermédiaire qui fournit des services tels que l’hébergement, l’alimentation des usagers, les services de buanderie et de lingerie, les services d’entretien ménager, les services de garde et de distribution des médica- ments, les services relatifs à l’hygiène (bain, lavage de cheveux, aide à l’habillement) ainsi que des activités occupationnelles de nature à favoriser l’autonomie des usagers (magasinage, animation, pastorale, etc.) en faveur de personnes en perte légère d’autonomie, mais payés par un établissement public?

Il s’agit de services de santé en établissement exonérés de TPS/TVQ si l’organisme offre en plus des soins infirmiers. Dans le cas contraire, ces services seraient généralement exonérés à titre de services de garde et de surveillance de personnes handicapées ou défa- vorisées. Selon le statut de la ressource intermédiaire, des remboursements partiels de TPS/TVQ pourront ou non être réclamés à l’égard des dépenses engagées.

SOCIÉTÉ DE L’ASSURANCE AUTOMOBILE DU QUÉBEC (SAAQ)

Notre établissement facture la SAAQ pour des biens et services que nous lui fournissons. Cette fourniture est-elle taxable?

Si la fourniture que votre établissement s’apprête à effectuer à la SAAQ est taxable, vous devez obtenir auprès de la SAAQ un certificat d’exemption vous permettant de ne pas percevoir la TPS/TVQ. En effet, la SAAQ est, selon les dispositions législatives en matière de TPS/TVQ, un mandataire du gouvernement du Québec qui n’est pas assujetti au

130 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

paiement de la TPS/TVQ. Malgré que vous n’avez pas perçu de TPS/TVQ, vous aurez droit à vos CTI/RTI puisqu’il s’agit d’une fourniture taxable.

S’il s’agit d’une fourniture détaxée, vous n’avez pas besoin de demander le certificat d’exemption. Vous aurez également le droit de réclamer un CTI/RTI puisqu’il s’agit d’une fourniture détaxée.

Dans la situation où la fourniture est exonérée, vous n’avez pas à demander le certificat d’exemption. Puisqu’il s’agit d’une fourniture exonérée, vous n’aurez droit qu’à des rem- boursements partiels.

SOINS À DOMICILE

Quelles sont les conditions à remplir pour que les services ménagers à domicile puissent bénéficier de l’exonération?

Voir la section 4.4.13 du présent Guide.

Les services ménagers à domicile bénéficient-ils encore de l’exonération si la somme est versée directement au particulier par l’organisme administrant le programme?

Voir la section 4.4.13 du présent Guide.

Un établissement exerçant la mission CLSC est-il un organisme administrant un programme de services ménagers à domicile?

OUI. Les établissements exerçant la mission CLSC ont reçu la mission de remplir ce type de service du Gouvernement. Donc, un montant reçu à cet effet d’un établissement exer- çant la mission CLSC fera en sorte que le prestataire du service n’aura pas à percevoir la TPS/TVQ.

STAGIAIRE

Nous avons des stagiaires en intégration à l’emploi et le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale du Québec (ci-après « Ministère ») nous verse un salaire pour payer les stagiaires (contri- bution salariale). Cette contribution salariale est-elle taxable?

La position de Revenu Québec est que la contribution salariale versée par le Ministère à l’employeur ne constitue pas la contrepartie d’une fourniture effectuée au Ministère, puisqu’elle est versée dans un but public, soit pour le bénéfice des tiers non désignés que sont les stagiaires.

131 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

STATIONNEMENT

Nous avons des stationnements payants. Doit-on facturer les taxes?

Les espaces de stationnement sont taxables, sauf si ceux-ci sont fournis par un organisme de bienfaisance.

SUBVENTION

Nous versons et nous recevons des subventions. Les taxes sont-elles applicables?

Habituellement, la TPS/TVQ ne s’applique pas aux subventions si le donateur ne reçoit aucun bien ou service en retour. Toutefois, s’il y a un lien direct entre un paiement reçu et une fourniture effectuée au profit du donateur du paiement ou d’un tiers, le montant peut être considéré comme un paiement pour une fourniture. Dans ce cas, le paiement peut être taxable et la taxe peut devoir être perçue sur le montant. S’il s’agit d’un paiement pour une fourniture de services, aucune taxe n’est généralement à percevoir par un orga- nisme de bienfaisance ou une institution publique, puisque la plupart de leurs services sont exonérés.

SUBVENTION ADMISSIBLE

Qu’est-ce qu’une subvention admissible aux fins du remboursement partiel de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Une subvention admissible est une somme d’argent vérifiable qui est payée ou payable à l’exploitant d’un établissement au titre de la prestation de services de santé au public. Elle peut provenir d’un prêt à remboursement conditionnel à l’exclusion de tout autre prêt ou remboursement, ristourne, remise ou crédit au titre de frais, droits ou taxes imposés par une loi.

Une subvention admissible est payée ou payable soit dans le but d’aider financièrement l’exploitant d’établissement à exploiter l’établissement, soit en contrepartie d’une fourni- ture exonérée qui consiste à faire en sorte que l’établissement soit disponible pour que des fournitures en établissement puissent y être effectuées, soit en contrepartie de fournitures en établissement.

La subvention admissible doit être payée ou payable par un gouvernement ou par une agence.

132 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

SUBVENTION MÉDICALE

Qu’est-ce qu’une subvention médicale aux fins du remboursement partiel de 83 % en TPS et de 55 % en TVQ?

Une subvention médicale est une somme d’argent qui est payée ou payable au fournisseur au titre de services de santé. Elle peut provenir d’un prêt à remboursement conditionnel à l’exclusion de tout autre prêt ou remboursement, ristourne, remise ou crédit au titre de frais, droits ou taxes imposés par une loi.

Une subvention médicale est payée soit dans le but d’aider financièrement le fournisseur à effectuer la fourniture, soit en contrepartie de la fourniture. La subvention admissible doit être payée ou payable par un gouvernement ou par une agence.

TECHNOCENTRE

Nous offrons des services informatiques à divers établissements par l'intermédiaire de notre Technocentre. Les taxes s’appliquent-elles?

Les services informatiques sont assujettis à l’application de la TPS/TVQ, sauf si le fournis- seur détient le statut d’organisme de bienfaisance.

TRANSPORT D’USAGER

Nous facturons des frais de transport à nos usagers. Cette fourniture est-elle taxable?

La TPS/TVQ s’appliquera sauf si le fournisseur a le statut d’organisme de bienfaisance ou d’institution publique.

TRAVAILLEUR AUTONOME

Nous engageons des travailleurs autonomes qui nous rendent des services. Devons-nous payer la taxe sur ces services? Si un travailleur autonome a engagé des dépenses pour rendre son service, doit-il faire un compte de dépenses?

Un travailleur autonome peut être tenu de s’inscrire au registre de la TPS/TVQ si le total de ses ventes taxables est supérieur à 30 000 $ (et non à 50 000 $ comme les orga- nismes du secteur public). C’est à lui que revient la responsabilité de déterminer s’il doit s’inscrire ou non au registre des taxes.

Si le travailleur engage des dépenses dans le cadre de son service, il ne pourra présenter un compte de dépenses puisqu’il n’est pas un employé de l’établissement. Les débours devront être refacturés à l’établissement et si le travailleur est inscrit et charge les taxes sur son service, comme un service de nature administrative, les débours engagés seront taxables. Si les services rendus sont exonérés (services de santé), les débours seront également exonérés.

133 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

USAGER

Nos usagers fabriquent des biens et produits en atelier de travail que nous revendons à un prix qui permet à peine de récupérer nos coûts. Ces biens et services sont-ils taxables?

Organisme de bienfaisance : voir les sections 4.1.3 et 4.1.6 du présent Guide.

Institution publique : voir sections les 4.2.3, 4.3.1 et 4.3.11 du présent Guide.

Organisme du secteur public : voir sections les 4.3.1 et 4.3.11 du présent Guide.

Organisme de services publics : voir la section 4.3.11 du présent Guide.

VANDALISME

Nous avons subi des dommages à la suite de vandalisme. Qu’arrive-t-il en matière de taxes lorsque la compagnie d’assurance nous rembourse?

Si l’établissement qui fait la réclamation a droit à des CTI/RTI ou à des remboursements partiels de TPS/TVQ, le montant qui sera versé par la compagnie d’assurance en tiendra compte.

Si l’établissement a droit à des CTI/RTI à 100 %, le montant qui sera versé sera le montant sans les taxes, puisque l’établissement pourra les récupérer dans son rapport de déclaration.

Si l’établissement à droit à des remboursements partiels à 50 %, le montant qui sera versé sera le montant plus 50 % de taxes, puisque l’entité pourra récupérer l’autre 50 % dans son rapport de déclaration.

VENTE D’ÉQUIPEMENT USAGÉ

La vente d’équipement usagé par un établissement est-elle taxable?

La fourniture par vente d’équipement usagé par un établissement public est exonérée si cet équipement n’a pas été utilisé dans le cadre des activités commerciales de l’établis- sement ou, s’il s’agit d’une immobilisation, n’a pas été utilisé à plus de 50 % dans le cadre des activités commerciales de l’établissement.

VÊTEMENTS

La vente à des aînés de vêtements conçus pour être enfilés sans avoir à se lever est-elle détaxée?

Si la personne a besoin de vêtements adaptés à cause d’une incapacité physique ou men- tale et que ces vêtements sont prescrits par un médecin, la fourniture de tels vêtements sera détaxée. Dans le cas contraire, la fourniture sera taxable.

134 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

La fourniture de sous-vêtements adaptés aux personnes en perte d’autonomie peut-elle béné- ficier de la détaxation relative à la fourniture de vêtements pour des personnes handicapées?

Deux conditions doivent être respectées pour que de tels sous-vêtements puissent béné- ficier de la détaxation : ils doivent être conçus spécialement pour l’usage de personnes handicapées et être prescrits par un médecin.

VITAMINES

La fourniture de suppléments vitaminiques liquides se qualifie-t-elle à la détaxation?

Lorsqu’un produit porte un numéro d’identification des drogues (DIN), ce produit ne peut bénéficier de la détaxation accordée aux produits vendus pour la consommation humaine. Par contre, si ces produits sont prescrits par un médecin et portent le DIN, alors ils seront détaxés.

135 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 1

TVQ. 1-8 – Fourniture de biens ou de services effectuée au coût direct

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 1

TVQ. 1-8 – Fourniture de biens ou de services effectuée au coût direct

Date : 30 novembre 2001

Loi(s) : Loi sur la taxe de vente du Québec (L.R.Q., c. T-0.1), articles 1, 138.6 et 148

Ce bulletin précise l’application de la Loi sur la taxe de vente du Québec (la « Loi ») à l’égard des fournitures de biens meubles corporels (BMC) ou de services effectuées au coût direct. Ce bulletin tient compte des modifications apportées à la Loi par le projet de loi nº 34 qui a été présenté le 19 juin 2001 à l’égard de la définition du coût direct ainsi que des modifications apportées aux articles 138.6 et 148 de la Loi.

DISPOSITIONS PERTINENTES DE LA LOI

1. Selon l’article 1 de la Loi, est un « organisme de bienfaisance » celui qui est enregistré au sens de l’article 1 de la Loi sur les impôts (L.R.Q., c. I-3) ou une association canadienne de sport amateur prescrite en vertu de cette loi, à l’exclu- sion d’une institution publique.

2. L’article 1 de la Loi définit une « institution publique » comme étant un organisme de bienfaisance enregistré au sens de l’article 1 de la Loi sur les impôts qui est une administration scolaire, une administration hospitalière, un collège public, une université ou une administration locale qui est une municipalité par application du 2e paragraphe de la définition du mot « municipalité » prévue à cet article.

3. L’article 1 de la Loi définit un « organisme de services publics » comme étant un organisme sans but lucratif, un organisme de bienfaisance, une municipalité, une administration scolaire, une administration hospitalière, un collège public ou une université. Toutefois, l’article 139 de la Loi prévoit que l’expression « organisme de services publics » ne comprend pas un organisme de bienfaisance aux fins de la section VI du chapitre III de la Loi.

4. Selon l’article 16 de la Loi, tout acquéreur d’une fourniture taxable effectuée au Québec doit payer au ministre du Revenu la taxe de vente du Québec (TVQ) sur la valeur de la contrepartie de la fourniture, sauf si la fourniture est effectuée par un petit fournisseur.

1 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

5. En vertu de l’article 52 de la Loi, la contrepartie d’une fourniture comprend tous les droits, frais et taxes imposés à l’acquéreur ou au fournisseur par le gouverne- ment fédéral, une province ou un territoire canadien, à l’exception de la TVQ et des droits, frais ou taxes prescrits à l’article 52R1 du Règlement sur la TVQ (D. 1607-92, tel que modifié). D’une manière générale, la contrepartie d’une fourniture comprend la taxe payée ou payable en vertu de la partie IX de la Loi sur la taxe d’accise (L.R.C. 1985, c. E-15), c’est-à-dire la taxe sur les produits et services (TPS), mais pas la TVQ.

6. En vertu de l’article 1 de la Loi, le coût direct de la fourniture d’un bien meuble corporel ou d’un service signifie le total des montants dont chacun représente la contrepartie payée ou payable par le fournisseur :

a) soit pour le bien ou le service, s’il l’a acheté afin d’en effectuer la fourniture par vente;

b) soit pour un article ou du matériel, sauf une immobilisation du fournisseur, que ce dernier a acheté, dans la mesure où l’article ou le matériel doit être incorporé au bien ou en être une partie constitutive ou composante ou être consommé ou utilisé directement dans la fabrication, la production, le traitement ou l’emballage du bien.

Pour l’application de cette définition, les règles suivantes s’appliquent :

a) la contrepartie payée ou payable par le fournisseur pour un bien ou un service est réputée comprendre la TVQ qui est payable par le fournisseur à l’égard de l’acquisition, ou de l’apport au Québec, du bien ou du service par le fournisseur, à l’exclusion de la partie de cette taxe, autre que la taxe qui est devenue payable par le fournisseur à un moment où il était un inscrit, qui est recouvrée ou recouvrable par le fournisseur;

b) cette contrepartie est déterminée sans tenir compte de la partie des droits, frais ou taxes visés à l’article 52, autre que la TPS, qui est recouvrée ou recouvrable par le fournisseur.

7. Le coût direct, tel qu’il est défini à l’article 1 de la Loi, se résume de la façon suivante :

Coût direct = prix d’achat + TPS + TVQ – RPTVQ1

8. Les articles 138.6 et 148 de la Loi énoncent les conditions dans lesquelles un organisme de bienfaisance ou un organisme de services publics peut effectuer la fourniture exonérée d’un bien meuble corporel (BMC) ou d’un service en fonction du coût direct.

1 Ce dernier élément est soustrait seulement dans le cas où l'organisme, qui n'est pas inscrit au régime de la TVQ, a droit à un remboursement partiel de la TVQ (RPTVQ).

2 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

9. Selon les articles 138.6 et 148 de la Loi, la fourniture par vente, effectuée respec- tivement par un organisme de bienfaisance et un organisme de services publics au profit d’un acquéreur, d’un BMC, sauf une immobilisation de l’organisme, ou d’un service que l’organisme a acheté en vue de le fournir par vente est exonérée si le montant total exigé pour la fourniture est égal au montant habituel que l’organisme demande à un tel acquéreur pour une telle fourniture et si :

a) dans le cas où l’organisme n’exige pas de l’acquéreur un montant au titre de la taxe à l’égard de la fourniture, le montant total exigé pour la fourniture ne dépasse pas son coût direct et il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce qu’il le dépasse;

b) dans le cas où l’organisme exige de l’acquéreur un montant au titre de la taxe à l’égard de la fourniture, la contrepartie de la fourniture, déterminée sans tenir compte de la TPS, n’est pas égale à son coût direct ni n’y est supérieure et il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce qu’elle le soit, ce coût direct étant déterminé sans tenir compte de la TPS et sans tenir compte de la TVQ qui est devenue payable à un moment où l’organisme était un inscrit.

APPLICATION DE LA LOI

10. Les dispositions de la Loi relatives au coût direct permettent aux organismes de bienfaisance et aux organismes de services publics d’effectuer la fourniture exonérée de biens et de services, dès lors qu’un certain nombre de conditions sont rencontrées, en particulier lorsqu’une telle fourniture est effectuée soit au coût direct, soit en dessous du coût direct.

Dispositions générales

Fournitures visées

11. En vertu de l’article 1 de la Loi, le coût direct s’applique aux fournitures de BMC et de services achetés en vue d’être fournis par vente :

a) Le coût direct ne s’applique pas aux fournitures effectuées par bail, licence ou accord semblable. De même, il ne s’applique pas aux fournitures par vente d’immobilisations ni aux fournitures de biens meubles incorporels.

b) Dans le cas de la fourniture d’un service, le coût direct s’applique unique- ment s’il s’agit d’un service que l’organisme a acheté en vue de le fournir par vente. Ainsi, le service acquis par l’organisme doit être le même que celui qu’il fournit par vente. Il doit notamment être fourni sous la même forme que celle sous laquelle il a été acquis.

3 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Par exemple, un organisme qui acquiert plusieurs services afin de fournir par vente un nouveau service composé de ces différents services, ne peut bénéficier de l’exo- nération relative au coût direct. En effet, chacun des services qui composent le nouveau service n’est pas fourni sous la même forme que celle sous laquelle il a été acquis.

Prix demandé à l’acquéreur

12. Le coût direct s’applique pour autant que le prix total exigé pour la fourniture correspond au montant habituel que l’organisme demande à un tel acquéreur pour une telle fourniture. Par exemple, le « montant habituel » demandé en contrepartie d’un BMC ou d’un service peut prendre la forme d’un tarif variant selon la quantité ou le volume fourni. Le « montant habituel » peut également varier selon que le BMC ou le service est fourni à une catégorie d’acquéreurs plutôt qu’à une autre.

13. De même, si l’organisme veut que l’exonération du coût direct s’applique, le prix total exigé pour la fourniture ne doit raisonnablement pas dépasser le coût direct du BMC ou du service. L’organisme doit être en mesure de calculer le coût direct du BMC ou du service, et le facturer à l’acquéreur en conséquence.

Éléments dont il faut tenir compte dans la détermination du coût direct

14. Pour l’application de la définition du « coût direct » prévue à l’article 1 de la Loi, le coût direct varie selon que l’organisme est inscrit ou non au régime de la TVQ, et selon que l’organisme est admissible ou non à un RPTVQ.

15. Que l’organisme soit un inscrit ou non, le montant du remboursement partiel de la TPS n’est pas soustrait dans le calcul du coût direct d’un BMC ou d’un service. Cependant, seul le montant du RPTVQ doit être soustrait dans le calcul du coût direct lorsque l’organisme n’est pas un inscrit.

16. En vertu de l’article 1 de la Loi relativement à la définition du coût direct, l’expres- sion « le total des montants » signifie le montant total de la contrepartie payée ou payable pour le bien ou le service, qu’il ait été versé en une ou plusieurs fois.

17. Dans le cas d’un BMC fabriqué ou produit par l’organisme, le coût direct de ce BMC correspond au montant total de la contrepartie payée ou payable par l’orga- nisme pour les articles et le matériel qui y sont incorporés, ou qui sont destinés à en former une partie constitutive, ou qui sont consommés ou utilisés directement dans sa fabrication, sa production, son traitement ou son emballage.

18. Qu’il s’agisse d’un BMC ou d’un service, le coût direct n’inclut ni les salaires des employés de l’organisme, ni les frais généraux et administratifs engagés par l’orga- nisme pour fournir le BMC ou le service. Il n’inclut pas non plus le coût des articles et du matériel utilisés par l’organisme en vue de fournir le service, ni le coût d’un service acquis par l’organisme en vue de fabriquer ou de produire le BMC.

4 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Exonération en fonction du coût direct

Cas d’un organisme inscrit au régime de la TVQ

A) L’organisme inscrit n’exige pas de l’acquéreur un montant au titre de la TVQ : 1er paragraphe des articles 138.6 ou 148 de la Loi.

♦ Détermination du coût direct

Coût direct = prix d’achat + TPS + TVQ

♦ Condition pour que la fourniture soit exonérée

19. Si le prix total exigé pour la fourniture est inférieur ou égal à son coût direct, la fourniture est exonérée en vertu du 1er paragraphe de l’article 138.6 ou 148 de la Loi.

Si prix total < coût direct => Exonération

5 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE 1 – BMC ACQUIS EN VUE D’ÊTRE FOURNI PAR VENTE PAR UNE INSTITUTION PUBLIQUE INSCRITE AU RÉGIME DE LA TVQ

Une institution publique d’enseignement, inscrite au régime de la TVQ, acquiert des calculatrices afin de les fournir par vente à ses élèves. Elle les paie 100,00 $ l’unité, auquel s’ajoutent les taxes. Elle prévoit des frais d’admi- nistration de 2,50 $ pour chaque calculatrice. L’institution publique décide d’effectuer une fourniture exonérée à l’acquéreur. Pour l’institution publique, le prix de revient d’une calculatrice est le suivant : Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Prix d’achat de la calculatrice 100,00 7,00 8,03 115,03 Frais d’administration 2,50 2,50 Total 102,50 7,00 8,03 117,53

En vertu de l’article 1 de la Loi, le coût direct de la calculatrice est égal au prix d’achat de la calculatrice, auquel s’ajoutent les taxes : 100,00 $ + 7,00 $ (TPS) + 8,03 $ (TVQ) = 115,03 $ Les frais d’administration de l’institution publique ne font pas partie du coût direct de la calculatrice.

L’institution publique fixe le prix de chaque calculatrice à 115,03 $. La fourniture de la calculatrice est exonérée si le prix total exigé de l’acquéreur est égal ou inférieur à son coût direct.

Le coût direct de la calculatrice est : 115,03 $

Le prix total exigé de l’élève est : 115,03 $ Comme le prix total de la fourniture exigé de l’élève est égal au coût direct de la calculatrice, la fourniture est exonérée en application du 1er paragraphe de l’article 148 de la Loi. La fourniture est également exonérée lorsque l’institution publique exige de l’acquéreur un prix total inférieur à 115,03 $.

6 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE 2 – BMC FABRIQUÉ EN VUE D’ÊTRE FOURNI PAR VENTE PAR UN ORGANISME SANS BUT LUCRATIF INSCRIT AU RÉGIME DE LA TVQ

Un organisme sans but lucratif (OSBL), inscrit au régime de la TVQ, fabrique des tables dans le but de les vendre. Il décide d’effectuer une fourniture exo- nérée à l’acquéreur. Le coût de fabrication d’une table correspond au total des montants suivants :

Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Les services d’un menuisier autonome 25,00 1,75 2,01 28,76 La valeur des services d’un menuisier bénévole 2,00 Les matériaux suivants : – Le bois, les clous, la colle et le vernis 80,00 5,60 6,42 92,02 – Le matériel pour l’emballage 5,00 0,35 0,40 5,75 Autres coûts de fabrication : – Électricité, local, machinerie, etc 2,50 0,18 0,20 2,88 – Salaires des employés de l’OSBL 3,00 Coût de fabrication total 134,41

En vertu de l’article 1 de la Loi, le coût direct de la table est égal au prix d’achat des matériaux, auquel s’ajoutent les taxes :

Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Le bois, les clous, la colle et le vernis 80,00 5,60 6,42 92,02 Le matériel pour l’emballage 5,00 0,35 0,40 5,75 85,00 5,95 6,82 97,77

Le coût relatif au service du menuisier autonome, la valeur des services du menuisier bénévole et les autres coûts de fabrication ne font pas partie du coût direct de la table. L’OSBL fixe le prix de chaque table à 95,00 $. La fourniture de la table est exonérée si le prix total exigé de l’acquéreur est inférieur ou égal au coût direct de la table.

Le coût direct de la table est : 97,77 $

Le prix total exigé de l’acquéreur est : 95,00 $ Comme le prix total de la fourniture exigé de l’acquéreur est inférieur au coût direct de la table, la fourniture est exonérée en application du 1er paragraphe de l’article 148 de la Loi.

7 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

B) L’organisme inscrit exige de l’acquéreur un montant au titre de la TVQ : 2e paragraphe des articles 138.6 ou 148 de la Loi.

♦ Détermination du coût direct :

Coût direct = prix d’achat + TPS + TVQ

♦ Condition pour que la fourniture soit exonérée

20. La fourniture du BMC ou du service est exonérée en vertu du 2e paragraphe de l’article 138.6 ou 148 de la Loi lorsque la contrepartie de la fourniture sans les taxes exigées est inférieure à son coût direct sans la TPS ni la TVQ.

Si contrepartie < coût direct – TPS – TVQ => Exonération

21. Dans le cas où l’organisme a facturé la taxe à l’acquéreur alors que la fourniture est en fin de compte exonérée en vertu du 2e paragraphe de l’article 138.6 ou 148 de la Loi, le montant de la TVQ exigé est considéré comme ayant été perçu par erreur.

22. L’article 447 de la Loi permet à l’organisme de rembourser directement à l’acquéreur la TVQ qu’il a acquittée en trop à l’occasion de l’acquisition du BMC ou du service. L’organisme peut effectuer le remboursement dans les deux ans suivant le jour où le montant a été exigé ou perçu.

23. Dans le cas où l’organisme ne rembourse pas à l’acquéreur la TVQ facturée en trop, celui-ci peut présenter au ministre, en vertu de l’article 400 de la Loi, une demande de remboursement de la TVQ payée par erreur. En effet, cet article autorise le ministre à rembourser tout montant de taxe payé en trop par une personne, indépendamment du fait qu’il ait été payé par erreur ou autrement. En vertu de l’article 401 de la Loi, l’acquéreur dispose alors d’un délai de deux ans suivant le jour où le montant a été payé ou versé pour présenter sa demande au ministre.

8 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE 3 – BMC ACQUIS EN VUE D’ÊTRE FOURNI PAR VENTE PAR UNE INSTITUTION PUBLIQUE INSCRITE AU RÉGIME DE LA TVQ

Une institution publique d’enseignement, inscrite au régime de la TVQ, acquiert des calculatrices afin de les fournir par vente à ses élèves. Elle les paie 100,00 $ l’unité, auquel s’ajoutent les taxes. Elle prévoit des frais d’administration de 2,50 $ pour chaque calculatrice. L’institution publique décide d’effectuer une fourniture taxable à l’acquéreur. Pour l’institution publique, le prix de revient d’une calculatrice est le suivant : Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Le prix d’achat de la calculatrice 100,00 7,00 8,03 115,03 Frais d’administration de l’institution 2,50 2,50 Total 102,50 7,00 8,03 117,53

Le coût direct de la calculatrice est : 100,00 7,00 8,03 115,03

Les frais d’administration de l’institution publique ne font pas partie du coût direct de la calculatrice. L’institution publique décide de vendre la calculatrice au prix de 95,00 $, auquel s’ajoutent les taxes. La fourniture de la calculatrice est exonérée si la contrepartie exigée est inférieure au coût direct de la calculatrice sans les taxes. Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Le coût direct de la calculatrice est : 100,00 7,00 8,03 115,03

Le prix total exigé de l’acquéreur est : 95,00 6,65 7,62 109,27

Comme la contrepartie de la calculatrice sans les taxes (95,00 $) est inférieure à son coût direct sans la TPS ni la TVQ (100,00 $), la fourniture est exonérée en application du 2e paragraphe de l’article 148 de la Loi. Puisque l’institution publique a facturé la TVQ, celle-ci a été payée par erreur. En vertu de l’article 447 de la Loi, l’institution publique peut soit redresser le montant de TVQ exigé en trop à l’occasion de l’acquisition de la calculatrice, si l’excédent a été exigé mais non perçu, soit rembourser à l’acquéreur le montant de TVQ qu’il a acquitté en trop.

9 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE 4 – BMC FABRIQUÉ EN VUE D’ÊTRE FOURNI PAR VENTE PAR UN OSBL INSCRIT AU RÉGIME DE LA TVQ

Un OSBL, inscrit au régime de la TVQ, fabrique des tables dans le but de les vendre. Il décide d’effectuer une fourniture taxable à l’acquéreur.

Le coût de fabrication d’une table correspond au total des montants suivants :

Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Les services d’un menuisier autonome 25,00 1,75 2,01 28,76 La valeur des services d’un menuisier bénévole 2,00 Les matériaux suivants : – Le bois, les clous, la colle et le vernis 80,00 5,60 6,42 92,02 – Le matériel pour l’emballage 5,00 0,35 0,40 5,75 Autres coûts de fabrication : – Électricité, local, machinerie, etc 2,50 0,18 0,20 2,88 – Salaires des employés de l’OSBL 3,00 Coût de fabrication total 134,41

En vertu de l’article 1 de la Loi, le coût direct de la table est égal au prix d’achat des matériaux, auquel s’ajoutent les taxes :

Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Le bois, les clous, la colle et le vernis 80,00 5,60 6,42 92,02 Le matériel pour l’emballage 5,00 0,35 0,40 5,75 85,00 5,95 6,82 97,77

Le coût relatif au service du menuisier autonome, la valeur des services du menuisier bénévole et les autres coûts de fabrication ne font pas partie du coût direct de la table. L’OSBL vend chaque table au prix de 85,00 $, auquel s’ajoutent les taxes. La fourniture de la table est exonérée si la contrepartie exigée est inférieure au coût direct de la table sans les taxes. Coût TPS TVQ Total $ $ $ $ Le coût direct de la table est : 85,00 5,95 6,82 97,77

Le prix total exigé de l’acquéreur est : 85,00 5,95 6,82 97,77

10 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLE 4 – BMC FABRIQUÉ EN VUE D’ÊTRE FOURNI PAR VENTE PAR UN OSBL INSCRIT AU RÉGIME DE LA TVQ (suite)

Comme la contrepartie de la table (85,00 $) est égale à son coût direct sans la TPS ni la TVQ (85,00 $), la fourniture échappe à l’exonération prévue au 2e paragraphe de l’article 148 de la Loi. Elle est donc taxable en vertu de l’article 16 de la Loi. Elle est également taxable lorsque l’OSBL exige de l’acquéreur une contrepartie supérieure à 85,00 $.

Cas d’un organisme non inscrit au régime de la TVQ

A) L’organisme, qui n’est pas un inscrit, n’exige pas de l’acquéreur un montant au titre de la TVQ : 1er paragraphe des articles 138.6 ou 148 de la Loi.

♦ Détermination du coût direct :

Coût direct = prix d’achat + TPS + TVQ – RPTVQ (1)

24. La Loi prévoit qu’il n’y a pas lieu de soustraire le montant du remboursement partiel de la TPS auquel l’organisme a droit.

♦ Condition pour que la fourniture soit exonérée

25. Si le prix total exigé pour la fourniture est inférieur ou égal à son coût direct, la fourniture est exonérée en vertu du 1er paragraphe de l’article 138.6 ou 148 de la Loi.

Si prix total < ou = coût direct => Exonération

26. Cependant, dans l’hypothèse où l’organisme exigerait de l’acquéreur un prix supé- rieur au coût direct, la fourniture deviendrait alors une fourniture taxable. Bien que l’organisme non inscrit n’ait pas à percevoir la TVQ, il devra cependant tenir compte du montant de cette fourniture dans le calcul du seuil de petit fournisseur.

B) L’organisme, qui n’est pas un inscrit, exige de l’acquéreur un montant au titre de la TVQ : 2e paragraphe des articles 138.6 ou 148 de la Loi.

♦ Détermination du coût direct

Coût direct = prix d’achat + TPS + TVQ – RPTVQ2

♦ Condition pour que la fourniture soit exonérée

2 Ce dernier élément est soustrait seulement dans le cas où l’organisme, qui n’est pas inscrit au régime de la TVQ, a droit à un remboursement partiel de la TVQ (RPTVQ).

11 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

27. La fourniture du BMC ou du service est exonérée en vertu du 2e paragraphe de l’article 138.6 ou 148 de la Loi lorsque la contrepartie de la fourniture sans les taxes exigées est inférieure à son coût direct sans la TPS.

Si contrepartie < coût direct – TPS => Exonération

28. Cependant, dans l’hypothèse où l’organisme non inscrit exigerait de l’acquéreur un prix supérieur au coût direct, la fourniture deviendrait taxable. L’organisme devra tenir compte du montant de cette fourniture dans le calcul du seuil de petit fournisseur.

29. Dans le cas où l’organisme non inscrit a facturé la TVQ à l’acquéreur, le montant de la TVQ exigé est considéré comme ayant été perçu par erreur. L’article 447 de la Loi permet à l’organisme non inscrit de rembourser directement à l’acquéreur la TVQ qu’il a acquittée en trop à l’occasion de l’acquisition du BMC ou du service. L’organisme peut effectuer le remboursement dans les deux ans suivant le jour où le montant a été exigé ou perçu.

30. Dans le cas où l’organisme non inscrit ne rembourse pas à l’acquéreur la TVQ facturée par erreur, ce dernier peut présenter au ministre, en vertu de l’article 400 de la Loi, une demande de remboursement de la TVQ payée par erreur. En effet, cet article autorise le ministre à rembourser tout montant de taxe payé en trop par une personne, indépendamment du fait qu’il ait été payé par erreur ou autrement. En vertu de l’article 401 de la Loi, l’acquéreur dispose alors d’un délai de deux ans suivant le jour où le montant a été payé ou versé pour présenter sa demande au ministre.

12 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 2

Mémorandum sur la TPS

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 2

Mémorandum sur la TPS

TPS 700-5-1 – RÉPARTITION DES CTI POUR LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES

Ottawa, le 27 juillet 1992

Le présent Mémorandum ne remplace pas les dispositions figurant dans la Loi sur la taxe d’accise ou dans les règlements qui en découlent. Il vous est fourni à titre documentaire. Comme il ne traite peut-être pas des aspects de vos activités particulières, vous pourriez consulter la Loi ou le règlement pertinent ou communiquer avec n’importe quel bureau de district de Revenu Canada, Accise — TPS pour obtenir de plus amples renseignements. Si vous êtes situé dans la province de Québec, veuillez communiquer avec le ministère du Revenu du Québec (MRQ) pour obtenir de plus amples renseignements.

Le présent Mémorandum peut comprendre les modifications proposées à la Loi sur la taxe d’accise dans les avis de motion des voies et moyens ou les communiqués publiés les 18 décembre 1990, 27 mars 1991, 5 novembre 1991, 12 février 1992, 25 février 1992, 10 mars 1992 et 27 avril 1992. Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’appor- ter certaines modifications à la Loi sur la taxe d’accise afin de mettre en vigueur les changements qui ont été exposés par le ministre des Finances ou le ministre du Revenu national dans des communiqués publiés aux dates susmentionnées. [Si les renseigne- ments contenus dans le présent Mémorandum comprennent des modifications proposées, ils apparaissent entre crochets.] Au moment de la parution du présent document, le Parle- ment n’a pas donné force de loi aux modifications proposées. Les commentaires contenus dans le présent Mémorandum ne doivent pas être considérés comme une déclaration par le Ministère que ces modifications auront effectivement force de loi dans leur forme actuelle.

Le présent Mémorandum explique les dispositions de la Loi sur la taxe d’accise relative- ment aux crédits de taxe sur les intrants (CTI) en vertu de l’article 169 de la Loi, tel qu’il s’applique au secteur des services financiers.

Les définitions et les interprétations du Ministère visant à expliquer des termes particuliers se trouvent à la fin du présent Mémorandum.

Renvois à la loi et autres renvois

Loi sur la taxe d’accise — articles 138, 147, 150, 151 et 169, paragraphe 123(1)

1 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Table des matières

Généralités

Institutions financières ♦ Critère de l’utilisation exclusive ♦ Biens ne respectant pas le critère de l’utilisation exclusive

Méthodes de répartition des CTI

Règles spéciales relativement au statut de la fourniture ♦ Choix visant les fournitures exonérées

Définitions et interprétations

Annexe

Généralités

1. Un inscrit peut réclamer un crédit de taxe sur les intrants (CTI) au titre de la taxe payée ou payable sur un bien ou un service acquis ou importé pour consommation, utilisation ou fourniture dans le cadre de ses activités commerciales. L’article 169 de la Loi régit la demande du CTI qui, selon les circonstances, peut être intégral ou calculé au prorata.

2. Le paragraphe 169(1) de la Loi stipule qu’un inscrit peut réclamer un CTI intégral si le bien ou le service est acquis ou importé par l’inscrit pour consommation, utilisation ou fourniture exclusive dans le cadre de ses activités commerciales. Pour une institution financière, exclusif s’entend de la totalité ou d’une proportion de 100 p. 100 de la consommation, de l’utilisation ou de la fourniture du bien ou du service.

3. Le paragraphe 169(2) de la Loi stipule qu’un inscrit peut réclamer un CTI calculé au prorata selon le pourcentage d’utilisation prévue du bien ou du service dans le cadre de ses activités commerciales, si le bien ou le service est acquis ou importé par un inscrit pour consommation, utilisation ou fourniture partielle dans le cadre de ses activités commerciales. Cette disposition s’applique également aux institu- tions financières.

4. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les CTI, veuillez vous reporter au Mémorandum sur la TPS 400-1-1, Crédit intégral de taxe sur les intrants, et au Mémorandum sur la TPS 400-1-3, Crédit de taxe sur les intrants calculé au prorata.

5. Contrairement aux autres inscrits, les institutions financières ne sont pas assujet- ties à l’alinéa 199(2)a) de la Loi. Cet alinéa s’applique aux biens meubles utilisés comme immobilisations et limite les demandes de CTI, sauf si le bien était utilisé

2 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

principalement dans le cadre des activités commerciales de l’inscrit. Les institu- tions financières ont le droit de réclamer des CTI à l’égard des immobilisations (biens meubles) dans la mesure où le bien est utilisé dans le cadre d’activités commerciales.

6. Les immobilisations (immeubles) et les immobilisations (biens meubles) des institutions financières, dont le coût est supérieur à 50 000 $, sont assujetties aux règles de changement d’utilisation qui ont pour effet de rajuster le CTI réclamé. Il convient de noter que ces règles ne s’appliquent pas aux biens coûtant 50 000 $ et moins, à l’exception des « biens admissibles » dans le cas d’une personne morale qui fait un choix en vertu du paragraphe 150(1) de la Loi.

7. Pour obtenir des renseignements détaillés sur les immobilisations et les règles de changement d’utilisation ayant trait aux institutions financières, veuillez vous reporter au Mémorandum sur la TPS 700-5-11, Immobilisations.

Institutions financières

8. En général, les institutions financières peuvent effectuer à la fois des fournitures taxables et exonérées. Par conséquent, il est essentiel qu’une institution financière puisse déterminer le pourcentage d’utilisation prévue dans le cadre d’activités commerciales de chaque bien ou service acquis pour consommation, utilisation ou fourniture. Le présent Mémorandum explique les règles particulières de la Loi visant les institutions financières pour déterminer leur admissibilité aux CTI sur les biens et les services qu’elles acquièrent.

Critère de l’utilisation exclusive

9. Le paragraphe 169(1) de la Loi stipule que si un bien ou un service est acquis ou importé pour consommation, utilisation ou fourniture exclusive dans le cadre des activités commerciales de l’inscrit, le montant total de la taxe payée ou payable à l’égard de la fourniture effectuée par l’inscrit peut être réclamé comme un CTI.

10. Par conséquent, les biens ou les services acquis ou importés par une institution financière doivent être consommés, utilisés ou fournis dans une proportion de 100 p. 100 dans le cadre de ses activités commerciales pour donner droit à un CTI intégral au titre de la taxe payée ou payable sur leur acquisition.

Biens ne respectant pas le critère de l’utilisation exclusive

11. Dans la plupart des cas, les biens ou les services acquis par des institutions financières ne sont pas utilisés exclusivement dans le cadre de leurs activités commerciales. Le paragraphe 169(2) de la Loi prévoit des CTI calculés au prorata. En application de ce paragraphe, l’inscrit est tenu de déterminer la mesure dans laquelle il prévoit utiliser le bien ou le service dans le cadre de ses activités commerciales afin de calculer son droit à un CTI. Cela s’applique à tous les biens au moment de l’acquisition ou de l’importation initiale de tout bien.

3 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

12. La situation visée au paragraphe 169(2) de la Loi se présente, par exemple, lorsque les biens ou les services sont acquis ou importés par une institution financière pour consommation, utilisation ou fourniture en partie dans le cadre d’activités commerciales (c’est-à-dire des fournitures taxables) et en partie pour d’autres activités (c’est-à-dire des fournitures exonérées ou la consommation personnelle). Un CTI peut être réclamé dans la mesure où le bien ou le service (l’intrant) est acquis ou importé pour consommation, utilisation ou fourniture dans le cadre d’activités commerciales.

13. Conformément au paragraphe 169(2) de la Loi, le CTI qui peut être réclamé par un inscrit relativement à un bien ou à un service pour la période de déclaration de l’inscrit qui l’acquiert ou l’importe pour consommation, utilisation ou fourniture partielle dans le cadre de ses activités commerciales est calculé selon la formule suivante :

A × B où :

A représente le montant qui serait calculé selon le paragraphe 169(1) relativement au bien ou au service, compte non tenu, à ce paragraphe, du mot « exclusive »;

B représente :

a) dans le cas où la taxe est réputée, en application du paragraphe 202(4), avoir été payée relativement au bien, la proportion que représente l’utilisation, dans le cadre des activités commerciales de l’inscrit, pour laquelle le bien a été acquis ou importé par rapport à l’utilisation, dans le cadre de ces activités et d’autres activités qu’il exerce en effectuant des fournitures exonérées, pour laquelle le bien a été acquis ou importé;

a) dans les autres cas, la proportion que représente l’utilisation, dans le cadre des activités commerciales de l’inscrit, pour laquelle le bien ou le service a été acquis ou importé par rapport à l’utilisation totale pour laquelle il a été acquis ou importé.

14. Dans la formule énoncée au paragraphe 13 du présent Mémorandum, « A » représente le CTI qui serait accordé relativement au bien ou au service, si le paragraphe 169(1) de la Loi n’était pas limité aux biens et aux services acquis ou importés pour consommation, utilisation ou fourniture « exclusive » dans le cadre d’activités commerciales. « A » détermine le total de la taxe payée ou payable relativement à l’acquisition ou à l’importation du bien ou du service pour la période visée.

15. La composante « B » de la formule représente la proportion du montant déterminé en « A » qui peut être attribuée aux activités commerciales de l’inscrit et, par con- séquent, elle détermine quelle proportion de la taxe payée donne droit à un CTI.

4 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

16. Le paragraphe 202(4) de la Loi stipule qu’aux fins du calcul de son crédit de taxe sur les intrants (par ailleurs refusé en application du paragraphe 202(2) de la Loi), l’inscrit – particulier ou société de personnes – qui acquiert ou importe une voiture de tourisme ou un aéronef, relativement auquel il doit payer une taxe, pour utilisation non exclusive comme immobilisation dans le cadre de ses activités commerciales est réputé avoir payé chaque année, relativement à la voiture ou l’aéronef, une taxe équivalant à la fraction de taxe multipliée par la déduction pour amortissement applicable à la voiture ou à l’aéronef pour l’année en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu. Étant donné que l’établissement de la déduction pour amortissement en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu élimine toute utilisation personnelle du bien, en déterminant « B » dans la formule en application du paragraphe 169(2) de la Loi, si le bien est une voiture de tourisme ou un aéronef utilisé par un particulier ou une société de personnes autrement qu’exclusivement dans le cadre d’activités commerciales, il n’est pas nécessaire d’inclure la portion relative à l’utilisation personnelle dans la proportion.

17. Pour l’application de « B » dans la formule, l’utilisation totale prévue s’entend de l’utilisation prévue dans le cadre d’activités commerciales, exonérées ou autres. Habituellement, l’utilisation totale prévue, ainsi que l’utilisation dans le cadre d’activités commerciales devraient être mesurées relativement à la durée d’utilisation prévue du bien ou du service.

18. L’utilisation prévue est établie au moment où le bien ou le service est acquis ou importé.

Méthodes de répartition des CTI

19. La Loi ne précise pas les méthodes ni la formule qui doivent être utilisées dans la répartition des biens ou des services (les intrants) qui ont été acquis ou importés pour être utilisés en partie dans le cadre d’activités commerciales et en partie pour d’autres activités.

20. Toutefois, l’article 147 de la Loi exige que les méthodes utilisées par une personne pour déterminer dans quelle mesure des biens et des services sont prévus être utilisés, consommés ou fournis, ou le sont, dans le cadre des activités commer- ciales de la personne soient justes et raisonnables dans les circonstances, et qu’elles soient utilisées uniformément tout au long de l’exercice.

21. La question de savoir si une méthode particulière utilisée par un inscrit en application du paragraphe 169(2) de la Loi est juste et raisonnable dépend des circonstances. Les méthodes utilisées devraient relier le bien ou le service, sur lequel la taxe sur les intrants a été payée, aux activités commerciales et à d’autres activités.

22. Les méthodes qui répartissent les biens et les services directement entre les activités devraient donner les résultats les plus précis et équitables. Si la réparti- tion directe est impossible, d’autres méthodes peuvent être appropriées. Des

5 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

exemples de méthodes de répartition qui peuvent être acceptables dans des cas particuliers sont illustrés à l’annexe du présent Mémorandum intitulée « Réparti- tion des crédits de taxe sur les intrants – Moyens suggérés ».

23. Si plus d’une méthode de répartition d’un intrant est juste et raisonnable dans les circonstances, l’inscrit est tenu de choisir une des méthodes et de l’utiliser de façon uniforme tout au long de l’exercice.

24. Lorsqu’on décide si une méthode est juste ou non et raisonnable dans les circons- tances, l’un des facteurs peut être l’utilisation uniforme au cours des années. Si l’inscrit change de méthode chaque année, la nouvelle méthode peut paraître déraisonnable s’il n’y a pas eu de changement évident dans les circonstances qui justifie une modification semblable ou si elle ne semble pas supérieure quant à la répartition fondée sur l’utilisation directe du bien ou du service en question. On prendra également en considération la méthode utilisée par une institution financière relativement à sa propre gestion financière ou ses rapports visés par règlement, et aux fins de l’impôt sur le revenu. Bien que ces utilisations de la répartition des coûts visent à mesurer le bénéfice ou le revenu, et que la TPS soit une taxe à la consommation, l’utilisation des biens et des services est importante dans le cadre de diverses activités aux fins des CTI et peut s’avérer également importante dans l’évaluation du bénéfice ou du revenu. Par conséquent, dans la mesure où il existe un lien approprié avec le concept de mesure de l’utilisation, le Ministère évaluera la relation de la méthode utilisée pour répartir les CTI à une ou à plusieurs des méthodes de répartition utilisées à d’autres fins, afin de déter- miner si une méthode est raisonnable.

Règles spéciales relativement au statut de la fourniture

Choix visant les fournitures exonérées

25. Le paragraphe 150(1) de la Loi stipule que certaines fournitures effectuées entre les membres d’un groupe étroitement lié de personnes morales, dont l’un des membres est une institution financière désignée, sont traitées comme des fourni- tures exonérées de services financiers, si un choix conjoint est présenté en application de l’article 150 de la Loi.

26. Par conséquent, l’intrant utilisé pour effectuer une fourniture réputée être un service financier en application du paragraphe 150(1) de la Loi ne donne pas droit à un CTI.

27. Lorsqu’une personne morale, membre d’un groupe étroitement lié, fait un choix en application du paragraphe 150(1) de la Loi, elle est réputée être une institution financière aux termes de l’article 151 de la Loi tout au long de la période au cours de laquelle le choix est en vigueur.

28. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez vous reporter au Mémoran- dum sur la TPS 700-5-2, Choix visant les fournitures exonérées.

6 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Fournitures mixtes et fournitures accessoires

29. Les institutions financières rassemblent souvent plusieurs services divers et les fournissent ensemble à un prix unique. Dans certains cas, ces ensembles se com- posent de fournitures exonérées de services financiers, ainsi que de fournitures de biens et de services qui ne sont pas des services financiers. L’article 139 de la Loi stipule que si une proportion de 50 p. 100 ou plus de la contrepartie représente la contrepartie relative aux services financiers, la fourniture totale est donc réputée être un service financier et, par conséquent, est exonérée de la taxe. Un CTI ne peut donc pas être réclamé relativement aux biens ou aux services utilisés pour la réalisation d’une fourniture exonérée.

30. L’article 138 de la Loi renferme une disposition générale stipulant qu’un bien ou un service dont la livraison ou la prestation peut raisonnablement être considérée comme « accessoire » à la livraison ou à la prestation d’un autre service est réputé faire partie de cet autre bien ou service s’ils ont été fournis ensemble pour une contrepartie unique. Cette partie ne s’applique pas si des frais distincts sont facturés pour l’autre fourniture. Cette disposition vise à éliminer le besoin de cal- culer au prorata la contrepartie lorsque le statut fiscal de la fourniture accessoire diffère de celui de la fourniture principale. Par conséquent, si la fourniture d’un service financier est accessoire à la réalisation d’une fourniture taxable aux termes de l’article 138 de la Loi, les biens et les services utilisés pour la réalisation de la fourniture d’un tel service financier donneront droit à un CTI.

Définitions et interprétations

Vous trouverez ci-dessous des définitions tirées de la Loi sur la taxe d’accise, telle qu’elle a été modifiée par le L.C. 1990, c. 45 (projet de loi C-62), ou des interprétations de termes, faites par le Ministère, au sujet de l’application de cette loi.

« activité commerciale » Constituent des activités commerciales exercées par une personne :

a) l’exploitation d’une entreprise; b) les projets à risques et les affaires de caractère commercial; c) les activités comportant la fourniture d’immeubles ou de droits sur des immeubles.

La présente définition exclut :

d) les activités exercées par une personne, dans la mesure où elles comportent la réalisation par celle-ci d’une fourniture exonérée; e) les activités exercées par un particulier sans attente raisonnable de profit; f) les fonctions ou activités accomplies dans le cadre d’une charge ou d’un emploi.

7 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

« bien » À l’exclusion d’argent, tous biens — meubles et immeubles — tant corporels qu’incorporels, y compris un droit quelconque, une action ou une part.

« bien meuble » Tout bien qui n’est pas immeuble.

« crédit de taxe sur les intrants » Crédit qui peut être réclamé par un inscrit au titre de la taxe sur les produits et services payée ou payable par l’inscrit relative- ment à l’acquisition ou à l’importation de tout bien ou service pour consommation, utilisation ou fourniture dans le cadre des activités commerciales de l’inscrit.

« exclusif » S’entend de la totalité, ou presque, de la consommation, de l’utilisation ou de la fourniture d’un bien ou d’un service. L’expression « totalité, ou presque » s’entend de la totalité de la consommation, de l’utilisation ou de la fourniture d’un bien ou d’un service par une institution financière.

« fourniture » Sous réserve des articles 133 et 134 de la Loi, livraison de biens ou prestation de services, notamment par vente, transfert, troc, échange, licence, location, donation ou aliénation.

« fourniture détaxée » Fourniture figurant à l’annexe VI de la Loi.

« fourniture exonérée » Fourniture figurant à l’annexe V de la Loi.

« fraction de taxe » 7/107.

« immeuble » Comprend :

a) au Québec, les immeubles et les baux y afférents;

b) ailleurs qu’au Québec, les terres, les fonds et les immeubles de toute nature et désignation, ainsi que les droits y afférents, qu’ils soient fondés en droit ou en équité;

c) les maisons mobiles.

« inscrit » Personne qui est inscrite aux termes de l’article 241 de la Loi ou qui est tenue de présenter une demande à cet effet aux termes de l’article 240 de la Loi.

« institution financière » Personne qui, à un moment donné, est une institution financière aux termes de l’article 149 de la Loi.

« institution financière désignée » Personne visée à l’alinéa 149(1)a) de la Loi.

« Loi » La Loi sur la taxe d’accise.

« ministre » Le ministre du Revenu national.

8 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

« service » Tout ce qui n’est

a) ni un bien, b) ni de l’argent, c) ni fourni à un employeur par une personne qui est un cadre ou un salarié de l’employeur, ou a accepté de l’être, relativement à sa charge ou à son emploi.

« taxe » Taxe sur les produits et services payable en application de la partie IX de la Loi.

« voiture de tourisme » S’entend au sens du paragraphe 248(1) de la Loi de l’impôt sur le revenu. Ce paragraphe stipule que voiture de tourisme désigne une automobile acquise après le 17 juin 1987 — à l’exclusion d’une automobile acquise après cette date conformément à une obligation écrite contractée avant le 18 juin 1987 — ou une automobile louée par contrat de location conclu, prolongé ou renouvelé après le 17 juin 1987.

Annexe

Répartition des crédits de taxe sur les intrants – Moyens suggérés

Pour déterminer le montant du CTI pouvant être réclamé dans une situation où il est nécessaire de répartir les biens et les services, on peut considérer que les biens et les services se classent dans les trois catégories principales suivantes :

(i) biens et services à utilisation unique, utilisés entièrement dans le cadre d’une activité précise;

(ii) biens et services à utilisations multiples, utilisés dans le cadre de plus d’une sorte d’activités;

(iii) biens et services non isolables, qui ne peuvent être directement liés à une activité précise.

Les biens et les services à utilisation unique sont tous les biens et les services acquis ou importés, sur lesquels la TPS a été payée ou est payable, et qui se rapportent entièrement à l’une des catégories suivantes : a) les fournitures devant être taxables (les fournitures détaxées comprises) et pour lesquelles un crédit intégral peut être réclamé (par exemple un contenant utilisé comme coffret de sûreté); b) les fournitures devant être exonérées et pour lesquelles aucun crédit ne peut être réclamé (par exemple un ordinateur utilisé uniquement pour des polices d’assurance-vie visant les résidents);

9 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

c) les autres activités pour lesquelles aucun crédit ne peut être réclamé (par exemple un bien acquis pour utilisation personnelle).

Lorsque les crédits de taxe sur les biens et les services à utilisation unique ont été déterminés, il faut considérer la taxe sur les intrants appliquée aux biens et aux services à utilisations multiples et non isolables.

En ce qui concerne les institutions financières, les biens et services à utilisations multiples et non isolables constituent une partie importante de la TPS payée qui peut être récupérée au moyen d’un CTI. Le Ministère considère que la méthode préférée de répartition des CTI relativement à ces deux catégories de biens et de services est la méthode de répartition directe. Si cette méthode ne peut pas être utilisée, on peut employer la méthode fondée sur les intrants. Uniquement dans les situations où les autres méthodes ne conviennent pas, on peut recourir aux méthodes fondées sur les extrants ou sur le revenu.

Vous trouverez dans cette annexe des exemples de méthodes de répartition de la taxe sur les intrants à utilisations multiples et non isolables. Ces exemples sont de nature générale et servent seulement à illustrer les différentes méthodes de répartition. L’applicabilité de chaque méthode dépendra des circonstances particulières de l’inscrit.

Pour l’application du présent exemple et des exemples suivants, on suppose que la TPS est comprise dans le prix d’achat. La TPS est donc égale à la fraction de taxe (7/107) multipliée par le coût de l’intrant.

Méthode de répartition directe

Exemple 1

L’inscrit « A » possède les biens et les services suivants, TPS comprise, reliés à ses activités :

$

Ameublement de bureau 500 Frais d’exploitation de l’ordinateur 200 Loyer 1 000 Entretien 200 Frais d’utilisation d’un véhicule 100 Total des intrants taxables à utilisations multiples 2 000

Total des intrants taxables à utilisation unique 1 000

Les intrants à utilisations multiples doivent être répartis entre diverses activités au moyen de méthodes de répartition raisonnables. L’ameublement de bureau, le loyer et l’entretien peuvent être répartis en fonction de la superficie occupée ou selon une analyse des heures de travail des employés. Les frais d’exploitation de l’ordinateur peuvent être répartis selon

10 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

les heures d’utilisation dans le cadre d’une activité ou selon le nombre des opérations. Les frais d’utilisation d’un véhicule peuvent être répartis selon le nombre de kilomètres parcourus avec le véhicule de l’entreprise et liés aux activités commerciales et à d’autres activités.

Dans le cadre de ses activités commerciales, l’inscrit « A » a établi qu’il alloue, en moyenne, une proportion de 10 p. 100 à la superficie occupée, une proportion de 15 p. 100 aux heures de travail sur ordinateur et une proportion de 10 p. 100 aux kilomètres parcourus avec le véhicule de l’entreprise. Après avoir réparti directement ces coûts entre les activités commerciales, l’inscrit « A » calcule le CTI au titre de la TPS payée ou payable de la façon suivante :

Répartition des CTI % d’utilisation au cours de l’activité Intrant Coût taxable Répartition $ % $

Ameublement de bureau 500 10 50,00 Frais d’exploitation de l’ordinateur 200 15 30,00 Loyer 1 000 10 100,00 Entretien 200 10 20,00 Frais d’utilisation d’un véhicule 100 10 10,00 Total attribué aux activités taxables 210,00

Le CTI sera donc : Intrants taxables à utilisation unique 1 000,00 Intrants à utilisations multiples attribués aux activités commerciales 210,00 Total des intrants attribuable aux activités commerciales 1 210,00

Crédit de taxe sur les intrants (1 210 $ × 7/107) 79,16

Dans certains cas, afin de déterminer le CTI qu’il peut réclamer à l’égard des biens et des services à utilisations multiples, un inscrit peut utiliser la méthode des centres de coûts et de profits. Le cas échéant, cette méthode consiste à répartir les biens et les services taxables directement aux activités commerciales, comme il a été discuté dans l’exemple précédent. Le reste des biens et services à utilisations multiples est réparti, de façon raisonnable, des centres de coûts aux centres de profits, lorsque les coûts sont cumulés.

Lorsque les coûts des centres de coûts ont été attribués aux centres de profits pertinents, on doit déterminer dans quelle mesure on prévoit utiliser les biens et services dans le cadre d’une activité commerciale. La répartition des biens et services doit être faite de façon raisonnable. Par exemple, les répartitions peuvent être fondées sur le pourcentage des opérations taxables du centre des profits et sur le pourcentage des heures engagées à des activités taxables.

11 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Exemple 2

L’inscrit « B » a établi l’exploitation de l’ordinateur comme centre de coûts. Ce centre offre des services informatiques à trois centres de profits. Le total des coûts engagés et attribués à l’exploitation de l’ordinateur a été établi à 1 000 $.

La répartition suivante des coûts a été établie en fonction des heures d’utilisation de l’ordinateur par chaque centre de profits :

A B C Total $ $ $ $ 200 500 300 1 000

En se fondant toujours sur l’analyse des heures de travail, l’inscrit « B » a réparti les frais d’exploitation de l’ordinateur aux activités taxables de la façon suivante :

Coûts du centre Pourcentage de profits taxable Répartition $ % $ Répartition des coûts pour déterminer les CTI A 200 20 40,00 B 500 15 75,00 C 300 10 30,00 Total attribué à l’activité taxable 145,00

Crédit de taxe sur les intrants (145 $ × 7/107) 9,49

Méthode fondée sur les intrants

Exemple 3

Pour que le Ministère accepte la méthode fondée sur les intrants, il faut que les biens et les services directement répartis représentent une partie importante de la totalité des biens et des services de l’inscrit.

L’inscrit « C » a acquis la totalité des biens et des services au montant de 1 400 $, TPS comprise. La ventilation suivante de l’utilisation prévue des biens et des services qui peuvent être répartis totalement ou partiellement aux catégories suivantes a été déterminée par la répartition directe de la façon suivante :

$

Fournitures taxables 300 Fournitures exonérées 900 Total 1 200

12 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Le solde de 200 $ (1 400 $ – 1 200 $) ne peut être réparti totalement ou partiellement ni aux fournitures taxables ni aux fournitures exonérées. Il s’agit de biens et de services relatifs à des activités qui ne sont pas directement liées à la réalisation de fournitures précises, comme les réunions d’administrateurs, les activités d’actionnaires ou d’assurés (directement liées à la propriété de l’institution financière), et les activités du service du personnel.

Une méthode de répartition peut donner un résultat acceptable. Il s’agit de la méthode de répartition de ces montants aux activités commerciales qui détermine le rapport des biens et des services qui peuvent être totalement ou partiellement attribués à l’ensemble des fournitures taxables.

Suivant cet exemple, le rapport est calculé comme suit :

300 $ × 100 = 25 % 1 200 $ et le montant de biens et de services non isolables attribué aux fournitures taxables se chiffre à 50 $ (25 % × 200 $). Donc, le CTI est calculé comme suit :

$ Répartition des CTI Intrants attribuables à des fournitures taxables 300,00 Intrants non isolables et répartis aux fournitures taxables 50,00 Crédit de taxe sur les intrants (350 $ × 7/107) 22,90

Méthode fondée sur les extrants

Nonobstant une préférence pour des méthodes de répartition fondées sur l’utilisation directe d’un intrant, on reconnaît que les méthodes de répartition directe ne sont pas raison- nables dans certaines circonstances. Une méthode de répartition fondée sur les extrants est acceptable pour la répartition de certains biens ou services, si on peut prouver qu’elle est juste et raisonnable dans les circonstances, à condition que cette méthode :

reflète raisonnablement l’utilisation réelle des biens et des services;

constitue la seule méthode pratique ou raisonnable dans les circonstances.

Cette méthode peut utiliser le rapport entre le revenu provenant de fournitures taxables et celui provenant de l’ensemble des fournitures pour déterminer le CTI relatif aux biens et aux services acquis.

Dans ce cas, on doit exclure certains articles du numérateur et du dénominateur pour éviter de fausser le rapport. Ces articles peuvent comprendre :

tout montant recevable relativement à la fourniture de biens d’équipement utilisée aux fins de l’entreprise (par exemple le produit d’une vente d’immobilisations et de terrains);

13 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

la valeur de la vente d’une entreprise en exploitation;

le produit de la vente d’effets financiers porté au compte de l’inscrit.

On doit traiter les autres déficiences selon le concept de la méthode particulière de répar- tition fondée sur le revenu, utilisée par l’inscrit. Par exemple, on doit faire des provisions si des produits rapportant des marges bénéficiaires différentes peuvent changer les répartitions des intrants, ou si les revenus comprennent des montants liés aux périodes antérieures, comme le recouvrement d’une mauvaise créance. Ces types de revenus devraient être supprimés de la formule de répartition fondée sur le revenu.

Exemple 4

L’inscrit « D » a établi à 20 000 $ les recettes provenant de fournitures taxables pour la période visée. Le total des revenus pour la même période se chiffre à 100 000 $. Le rapport utilisé est le suivant :

20 000 $ × 100 = 20 % 100 000 $

En utilisant le coût des intrants de l’exemple précédent, le montant des intrants non isolables, attribué aux fournitures taxables, se chiffre à 40 $ (20 % × 200 $). Donc, le CTI est calculé comme suit : $

Répartition des CTI Intrants attribuables aux fournitures taxables 300,00 Intrants non isolables attribués aux fournitures taxables 40,00 Total des intrants 340,00

Crédit de taxe sur les intrants (340 $ × 7/107) 22,24

Les situations suivantes illustrent les conditions dans lesquelles, en raison des circons- tances, une méthode fondée sur le revenu peut ne pas être appropriée.

Dans le cas d’une société de portefeuille, par exemple, une méthode fondée sur le revenu peut ne pas être appropriée, étant donné que la société de portefeuille peut contrôler le revenu distribué à ses filiales dans certains cas, et que le revenu peut varier largement sur une période de temps et qu’il a une faible relation à l’utilisation des fournitures.

Les inscrits qui sont des institutions financières en raison de la règle du seuil selon l’alinéa 149(1)b) de la Loi (en général, les personnes dont les revenus financiers excèdent l’un des seuils dont il est question à l’alinéa susmentionné) doivent en général éviter d’utiliser les méthodes fondées sur le revenu et répartir les biens et les services selon l’utilisation. Cette situation découle du fait que le revenu provenant de services financiers peut ne pas être une indication de l’utilisation de l’intrant, par exemple, le revenu provenant des frais pour paiement en retard des débiteurs peut être important, mais il nécessite peu de biens ou de services pour le produire.

14 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Renvois

Bureau responsable : Politique et législation

Renvois à la loi : Loi sur la taxe d’accise

Autres renvois : s/o

Annule le mémorandum sur la TPS : s/o

Bureau responsable : s/o

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Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 3

P-245 – Établissement des « ...activités exercées par un organisme dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public » aux fins du remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics et applicable aux administrations hospitalières

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 3

P-245 – Établissement des « ...activités exercées par un organisme dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public » aux fins du remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics et applicable aux administrations hospitalières

Attention : L'Énoncé politique P-245 ne porte que sur la notion d’hôpital public. Il n’a pas pour objet de restreindre le droit à des remboursements partiels à l’égard des activités effectuées dans le cadre de l’exploitation d’un établissement admissible, de fournitures en établissement, de fournitures connexes ou de fournitures de biens et services médicaux à domicile.

Date d’émission : 17 août 2005

Renvoi(s) à la loi : Paragraphe 123(1), définitions des expressions « organisme de bienfaisance », « administration hospitalière », « municipalité », « organisme à but non lucratif », « institution publique », « organisme du secteur public » et « univer- sité »; paragraphe 259(1), définitions des expressions « organisme de bienfaisance », « taxe exigée non admise au crédit », « organisme déterminé de services publics »; paragraphes 259(2), 259(3) et 259(4.1) de la Loi sur la taxe d’accise (la Loi)

Numéro(s) de dossier du système de codage national : 11880-7

Date d’entrée en vigueur : Pour la TPS, le présent énoncé s’applique aux demandes de remboursement prévu pour les organismes de services publics reçues après le 23 avril 1996; pour la TVH, il s’applique aux demandes de remboursement prévu pour les organismes de services publics reçues à partir du 1er avril 1997.

Veuillez noter qu’il se peut que l’Énoncé de politique ci-dessous, bien que correct au moment où il a été émis, n’ait pas été mis à jour afin de tenir compte de changements législatifs ultérieurs.

Dans le budget fédéral déposé le 23 février 2005, des modifications sont proposées à la Loi sur la taxe d’accise (la Loi) dans le but de permettre à certains organismes à but non lucratif financés par une province, qui fournissent des services de soins de santé semblables à ceux normalement offerts dans les hôpitaux, d’obtenir le remboursement de 83 % prévu pour les organismes de services publics. Des modifications y sont également proposées afin de permettre à un organisme agissant en sa qualité d’administration hospitalière de demander un remboursement de 83 % pour des activités qu’il exerce dans le cadre de l’exploitation d’un établissement admissible afin de réaliser des fournitures en établissement, des fournitures connexes ou des fournitures médicales à domicile. Ce rem- boursement vient s’ajouter au remboursement prévu pour les administrations hospitalières

1 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

qui exercent des activités dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public. Le projet de loi portant exécution à ces modifications a reçu la sanction royale le 29 juin 2005.

La présente politique a pour objet d’aider les administrations hospitalières à déterminer si elles sont admissibles au remboursement de 83 % prévu pour les activités liées à l’exploi- tation d’un hôpital public. Par conséquent, les renvois au remboursement de 83 % faits dans la présente politique s’appliquent au remboursement prévu pour les administrations hospitalières qui s’adonnent à l’exploitation d’un hôpital public.

QUESTION

Une administration hospitalière a le droit de demander un remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur des biens ou services, dans la mesure où elle a l’intention de consommer, d’utiliser ou de fournir ces biens ou services pour des activités qu’elle exerce dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public. La question est d’établir quelles activités exercées par une administration hospitalière constituent des activités exercées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public.

DÉCISION

La Loi définit une « administration hospitalière » comme étant une institution qui administre un hôpital public et qui est désignée par le ministre du Revenu national comme administration hospitalière.

L’article 259 de la Loi stipule qu’une administration hospitalière peut demander un remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit dans la mesure elle avait l’intention de consommer, d’utiliser ou de fournir le bien ou le service dans le cadre d’activités qu’il a exercées pour exploiter un hôpital public.

De façon générale, la « taxe exigée non admise au crédit » signifie la TPS/TVH payée sur des achats pour lesquels aucun crédit de taxe sur les intrants (CTI) ne peut être réclamé, tels que des achats effectués pour fournir des biens et des services exonérés de la taxe.

Tout organisme qui est désigné comme une administration hospitalière pourrait aussi entrer dans la définition d’institution publique, d’organisme à but non lucratif admissible, d’université ou de municipalité aux fins du remboursement prévu pour les organismes de services publics à l’article 259. Ainsi, un tel organisme aurait le droit de demander un remboursement à différents taux pour la taxe exigée non admise au crédit qu’il a payée. La Loi exige que certains organismes de services publics répartissent la taxe entre leurs achats lorsqu’ils déterminent leur admissibilité au remboursement. Le paragraphe 259(4.1) décrit la formule que les administrations hospitalières et les autres organismes de services publics déterminés doivent utiliser lorsqu’ils répartissent divers taux de rembour- sement entre les montants remboursables.

2 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Les changements apportés à la prestation de soins de santé signifient que les services de soins de santé peuvent être fournis par une variété d’établissements, en plus des hôpitaux publics. De plus, à la suite des importantes réorganisations du système des soins de santé, les administrations hospitalières pourraient être responsables de plusieurs activités en plus de l’exploitation d’un ou de plusieurs hôpitaux publics. Par exemple, les adminis- trations hospitalières pourraient aussi exploiter des établissements de soins prolongés, des foyers de soins spéciaux, des centres de santé communautaires, des foyers pour personnes âgées, des projets de logements à loyer indexé sur le revenu, des résidences pour personnes semiautonomes ou des programmes de santé environnementale et com- munautaire. Par conséquent, une administration hospitalière doit répartir ses dépenses lorsqu’elle demande un remboursement de 83 % pour les activités exercées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public.

DISCUSSION

Le présent énoncé de politique prévoit, aux fins du remboursement de 83 %, des lignes directrices à utiliser pour déterminer les activités qu’une administration hospitalière exerce et les activités qu’un organisme exerce dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public.

Ces lignes directrices sont présentées sous les trois rubriques suivantes :

Qu’est-ce qu’un hôpital public?

Activités exercées par une administration hospitalière dans le cadre de l’exploi- tation d’un hôpital public;

Activités exercées par une administration hospitalière qui ne sont pas considérées comme effectuées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public.

Qu’est-ce qu’un hôpital public?

Avant d’établir dans quelle mesure une administration hospitalière peut demander le remboursement de 83 %, il est nécessaire d’établir quelles parties des activités de l’administration hospitalière sont liées à l’exploitation d’un hôpital public.

La notion d’»hôpital public » a subi des changements importants au cours des dernières années et plusieurs services traditionnels rendus par les hôpitaux sont maintenant offerts ailleurs. Alors que plusieurs programmes étaient auparavant gérés au sein d’un seul centre hospitalier, il existe maintenant différents établissements ou emplacements où des biens et services de santé sont fournis.

Afin d’établir si une administration hospitalière est admissible au remboursement de 83 %, il est nécessaire de déterminer quels établissements ou emplacements exploités par cet organisme constituent un hôpital public.

3 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Caractéristiques d’un hôpital public

Pour l’application de la Loi, un hôpital public est un immeuble ou un groupe d’immeubles qui fait partie d’une même structure organisationnelle exploitée par l’administration hospi- talière dans le but de fournir des traitements médicaux ou chirurgicaux aux gens malades ou blessés, y compris des soins de courte durée, de longue durée ou de réadaptation.

Un hôpital public englobe toutes les caractéristiques suivantes :

Les services rendus par les médecins, le personnel infirmier et les professionnels paramédicaux sont offerts en tout temps pour permettre l’examen et le diagnostic de patients ainsi que les traitements médicaux et les soins donnés aux patients;

Le personnel et le matériel de soins de santé sont utilisés pour rendre des services de soins de santé au public. Cela inclut les établissements prévus pour les services de laboratoire et de radiologie ainsi que pour tout autre service de diagnostic, l’administration de médicaments, l’utilisation de salles d’opération, les chambres d’attente, les fournitures et le matériel médicaux et chirurgicaux;

Des lits et des services destinés aux malades hospitalisés leur sont fournis afin de leur permettre de recevoir des services de diagnostic, des traitements médicaux et des soins. Les services aux malades hospitalisés sont aussi fournis dans l’hôpital public afin de veiller à leurs besoins vitaux et de confort. Ce type de services peut inclure des services infirmiers de 24 heures et des services d’alimentation et de buanderie;

L’hôpital reçoit du financement de soutien et d’immobilisation de la part des gou- vernements provinciaux ou territoriaux pour la prestation de services aux malades hospitalisés et externes qui sont couverts par une assurance gouvernementale;

L’administration hospitalière exploite l’hôpital public conformément aux lois provinciales ou territoriales visant les hôpitaux.

Les établissements qui ne possèdent pas toutes les caractéristiques susmentionnées ne sont pas des hôpitaux publics aux fins de la Loi.

Par exemple, un établissement dont la responsabilité se limite à fournir des soins infirmiers, du soutien aux activités de la vie quotidienne ou des soins personnels et de surveillance n’est pas un hôpital public au sens de la Loi.

Les établissements exploités par une administration hospitalière qui ne fournissent pas de diagnostics et de traitement de blessures ou de maladies et qui ne disposent pas de médecins et d’infirmiers en tout temps ne seraient pas considérés comme un hôpital public.

De la même façon, une clinique de jour où seuls des soins ambulatoires sont fournis n’est pas un hôpital public.

4 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Activités exercées par une administration hospitalière dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public

Les activités qu’une administration hospitalière exerce dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public sont liées aux soins donnés aux patients.

Un « patient » est considéré comme un particulier qui reçoit des soins et des traitements dans un hôpital public, y compris des services de diagnostic et(ou) thérapeutiques, et qui figure comme patient au registre de l’hôpital ou dans un autre registre officiel.

Cela inclut les malades hospitalisés qui sont admis dans un hôpital public et à qui un lit pour malades hospitalisés a été assigné, ainsi que les malades externes qui reçoivent des soins ambulatoires.

Bien que la fourniture de lits et de services aux malades hospitalisés soit une caracté- ristique essentielle d’un hôpital public, le remboursement de 83 % dont une administra- tion hospitalière peut se prévaloir ne se limite pas aux achats effectués en vue de donner des soins aux malades hospitalisés. Une administration hospitalière peut demander le remboursement de 83 % pour les achats effectués en vue de fournir des services autant aux malades hospitalisés qu’aux malades externes.

De plus, les soins aux malades ne se limitent pas aux services hospitaliers couverts par un régime d’assurance-maladie provincial ou territorial.

Pour être considérée comme une activité exercée par l’administration hospitalière dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public, l’activité doit faire partie des responsabilités de l’hôpital public et doit être effectuée dans le but de donner des soins aux patients admis à l’hôpital public.

Si, dans le cadre de ses responsabilités qui consistent à donner des soins prolongés, l’administration hospitalière offre des biens et des services à un malade externe et si le personnel hospitalier supervise et documente le progrès de ce dernier, cette activité sera considérée comme exercée dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public. L’admi- nistration hospitalière a droit au remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les montants qu’elle a engagés afin de donner des soins à ce patient peu importe si les soins sont donnés dans l’établissement hospitalier, au domicile du patient ou à un autre endroit.

Cependant, si des soins sont donnés au patient, soit à son domicile, soit à un autre éta- blissement, par l’entremise d’un autre établissement exploité par l’administration hospita- lière – telle une clinique communautaire – et non par l’entremise de l’hôpital public, ces soins ne peuvent pas être considérés comme une activité exercée par l’hôpital public et, de ce fait, ne donnent pas droit au remboursement de 83 %.

5 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Exemples d’activités liées aux soins aux patients

Biens et services fournis aux malades hospitalisés

Une administration hospitalière aura le droit de demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et les services liés aux soins aux malades hospitalisés.

Les activités suivantes sont incluses :

l’hébergement et les repas;

les services de soins infirmiers;

l’utilisation d’un laboratoire, des services de radiologie et d’autres procédures de diagnostic, ainsi que les interprétations nécessaires;

les médicaments, les produits biologiques et les préparations semblables admi- nistrés à l’hôpital;

l’utilisation de salles d’opération, de chambres d’attente (c.-à-d. les salles d’accou- chement) et de services anesthésiques, y compris l’équipement et le matériel nécessaires;

l’équipement et le matériel médicaux et chirurgicaux;

l’utilisation de services de radiothérapie;

les services de réadaptation tels que la physiothérapie, l’ergothérapie, l’orthopho- nie et l’audiologie.

Biens et services pour malades externes

Une administration hospitalière peut aussi demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et les services liés aux soins aux malades externes.

Les activités suivantes sont incluses :

les chirurgies d’un jour et l’administration de médicaments, de produits biolo- giques et d’autres préparations médicales nécessaires;

l’utilisation d’un laboratoire, des services de radiologie et d’autres procédures de diagnostic, ainsi que les interprétations nécessaires;

les services de dialyse;

les services de réadaptation;

les visites aux malades externes et les visites d’urgence.

6 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Autres activités liées aux soins aux patients

En plus d’offrir des biens et des services assurés qui sont essentiels aux soins donnés aux patients, les administrations hospitalières fournissent des services de commodité et de soutien aux patients et mènent des activités liées à l’enseignement au personnel médical et infirmier et aux services de recherche liés aux patients. Les administrations hospita- lières peuvent aussi demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les dépenses engagées dans le cadre de ces activités.

Voici des exemples de ce genre d’activités :

les services d’enseignement à l’hôpital;

la fourniture de résidences aux étudiants;

les services ambulanciers ou autres services de transport des patients lors de l’admission ou lorsqu’ils reçoivent leur congé;

les programmes identifiés comme faisant partie du plan opérationnel de l’hôpital public, tels que des services éducatifs offerts aux malades externes;

un service de pastorale et d’autres services de soutien aux patients et à leur famille;

les services de soutien par des bénévoles, tels que des boutiques de cadeaux et des chariots de bibliothèque;

les services de lavage et de coupe de cheveux;

la zoothérapie;

les clowns, les jouets et les jeux pour les enfants;

les services fournis par des travailleurs sociaux;

le soutien au patient à la suite de son congé de l’hôpital.

En exploitant l’hôpital public, l’administration hospitalière acquerra aussi des biens et des services qu’elle utilisera dans le cadre d’activités liées aux soins donnés aux patients. Elle aura le droit de demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et les services liés à ces activités.

7 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Voici des exemples de ce genre d’activités :

la recherche effectuée par l’hôpital public à ses propres fins :

Les administrations hospitalières peuvent mener un large éventail d’activités de recherche qui visent le développement de nouveaux traitements, de nouvelles procédures, de nouveaux médicaments ou de remèdes thérapeutiques pour les patients, notamment la recherche fondamentale, la recherche appliquée, les essais cliniques, la recherche subventionnée et les collaborations avec des organismes à but non lucratif ou commerciaux. Que des activités de recherche spécifiques menées dans un hôpital public soient directement liées aux soins aux malades est une question de fait;

les activités de financement à ses propres fins;

les bibliothèques médicales;

la tenue de dossiers;

les services ménagers à domicile;

les services d’entretien;

la gestion du matériel et des installations;

les services de sécurité;

la dotation en personnel et les ressources humaines.

ACTIVITÉS EXERCÉES PAR UNE ADMINISTRATION HOSPITALIÈRE QUI NE SONT PAS CONSIDÉRÉES COMME EFFECTUÉES DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION D’UN HÔPITAL PUBLIC

Activités qui ne sont pas liées aux soins donnés aux patients par l’hôpital public

Certaines activités exercées au sein de l’hôpital public ne peuvent pas être liées précisé- ment aux soins et au traitement des patients, telles que les soins de longue durée ou les activités dont le but est de générer des revenus en utilisant l’excédent de capacité de l’hôpital. Ces activités ne sont pas considérées comme liées aux soins aux patients et, en règle générale, le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit dans le cadre de ces activités ne peut pas être demandé. Des exemples de ce genre d’activités sont donnés ci-dessous.

8 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Soins de longue durée

En plus d’exploiter des hôpitaux publics, une administration hospitalière peut aussi exploiter des établissements de soins de longue durée. Dans de tels cas, l’administration hospitalière doit faire une distinction entre les activités liées à l’exploitation d’un établissement de soins de longue durée et les activités liées à l’exploitation d’un hôpital public. Les dépenses engagées dans le cadre de l’exploitation d’établissements de soins de longue durée ne donnent pas droit au remboursement de 83 %, mais elles peuvent donner droit à d’autres remboursements en vertu de l’article 259.

Dans d’autres cas, un hôpital public exploité par une administration hospitalière peut four- nir des chambres et des biens et services aux pensionnaires recevant des soins de longue durée. L’administration hospitalière peut elle-même exploiter les chambres de soins de longue durée ou elle peut fournir des chambres et des biens et services à un exploitant tiers. Dans tous les cas, ces activités ne sont pas considérées comme liées aux soins donnés aux patients pour lesquels un remboursement de 83 % de la taxe peut être réclamé.

Les soins de longue durée comptent une variété de services qui visent à combler les besoins de santé, sociaux et personnels de particuliers qui n’ont pas la capacité de s’auto- administrer des soins et qui ne peuvent plus vivre de façon autonome au sein de la communauté. Ces services peuvent être continus ou intermittents, mais ils sont fournis pour une période de temps prolongée à des particuliers souffrant d’incapacité fonction- nelle à différents niveaux.

Les établissements de soins de longue durée peuvent être désignés sous différents noms, par exemple des centres de soins prolongés, des maisons de soins infirmiers, des résidences, des établissements de soins prolongés, des établissements de soins pour bénéficiaires internes ou des foyers pour personnes âgées. Ces établissements fournissent habituellement les repas et l’hébergement, une surveillance et des évaluations, des services de soins infirmiers, une supervision médicale, des soins personnels (par exemple, de l’aide au niveau des activités quotidiennes telles que se laver et s’habiller), des services d’aide à l’entretien ménager, un soutien à la prise de rendez-vous, un soutien spirituel et des activités de divertissement et de socialisation.

Les établissements de soins de longue durée ne sont pas exploités dans le but de fournir des traitements médicaux ou chirurgicaux. Le financement qu’ils reçoivent de la part des gouvernements provinciaux et territoriaux est précisément destiné aux soins de longue durée donnés et non aux soins hospitaliers. Les particuliers qui reçoivent des soins dans ces établissements sont des pensionnaires et non des patients, tel qu’il est défini dans le présent énoncé de politique.

Bien que les établissements de soins de longue durée fassent partie intégrante du système de soins de santé, le remboursement de 83 % ne s’applique pas à leurs activités étant donné qu’elles ne sont pas exercées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public.

9 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Autres exemples d’activités réputées ne pas être exercées par l’organisme dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public

Les services de recherche appliquée qui ne sont pas directement liés aux soins donnés aux malades, tels que des contrats de recherche avec des sociétés pharmaceutiques;

les opérations centrales d’achats qui ne sont pas liées aux soins donnés aux malades, tels que des services liés à l’achat et au réapprovisionnement de médica- ments pour des tiers;

les services de préparation de repas qui ne sont pas liés aux soins donnés aux malades, tels que des services de traiteur, la préparation de repas congelés aux fins de vente et la prestation de repas aux visiteurs;

les services de buanderie fournis à des tiers lorsqu’il n’y a pas de lien avec les soins donnés aux patients;

les baux ou les licences de biens immobiliers, tels que la location de salles pour des réunions ou des banquets, les baux de locaux pour commerce de détail, etc.;

l’approvisionnement de vapeur à des tiers;

la vente de livres, de publications ou de cassettes, ailleurs que dans la boutique de cadeaux de l’hôpital;

la vente de fournitures médicales ou chirurgicales qui ne sont pas liées aux soins donnés aux patients;

les services de soins infirmiers et de garde de jour qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients;

les cours récréatifs de conditionnement physique et publics qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients.

Activités communautaires de sensibilisation

Les administrations hospitalières mènent une variété d’activités dans la communauté afin de promouvoir le bien-être et de prévenir les maladies et les blessures. Les activités communautaires de sensibilisation qui visent le grand public constituent une partie importante du continuum des soins de santé. Cependant, il y a une distinction entre ces activités et les activités exercées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public aux fins de la Loi.

Comme les activités communautaires de sensibilisation ne sont pas menées dans le cadre de soins et de traitements donnés à des patients d’un hôpital public, le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les achats qui y sont liés ne peut pas être demandé.

10 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Voici des exemples d’activités communautaires de sensibilisation :

les services de santé et l’inoculation de voyageurs; les cours prénataux, les visites à domicile aux nouveau-nés et les services d’écoute téléphonique; les instructions et les groupes de soutien pour l’allaitement naturel; l’enseignement de compétences parentales; le counseling en matière de nutrition; le counseling en matière de troubles de l’alimentation; les services d’aide à l’incontinence; la sensibilisation à la prévention des blessures; les programmes de repas à l’école; les soins infirmiers communautaires; les programmes d’immunisation; les lignes d’information antipoison; le counseling en matière de toxicomanie; les cours de désaccoutumance au tabac; le counseling en matière de troubles du sommeil; la délivrance de licences d’établissements de soins communautaires, les tests de potabilité de l’eau et l’inspection de restaurants.

Certains des biens et services susmentionnés, tels que les services de recherche, de traiteur et de counseling qui ne sont pas liés aux soins donnés aux patients, seront exonérés de la TPS/TVH s’ils sont fournis par une administration hospitalière qui est une institution publique aux fins de la Loi. Bien qu’une administration hospitalière ne puisse pas demander le remboursement de 83 % accordé pour des activités exercées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public, elle pourrait avoir droit à d’autres rembour- sements en vertu de l’article 259.

Par exemple, une administration hospitalière qui est une institution publique pourrait avoir le droit de demander un remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur ces services.

D’autres biens et services fournis par une administration hospitalière peuvent être assujet- tis à la TPS/TVH, tels que la fourniture de marchandises taxables, de licences ou de baux à court terme de biens immobiliers. Si l’administration hospitalière est inscrite aux fins de la TPS/TVH et qu’elle fournit des biens et des services taxables pour une contrepartie dans le cadre d’une activité commerciale, elle sera assujettie aux règles habituelles en vertu de la TPS/TVH. Elle doit percevoir et verser la taxe tel qu’il est requis, mais elle aura le droit de demander des CTI afin de récupérer la TPS/TVH payée sur les achats consommés, utilisés ou fournis dans le but de vendre des biens et des services taxables.

11 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

EXEMPLES

Exemple nº 1

Énoncé des faits

Une patiente est admise dans un hôpital public où elle reçoit des traitements médicaux et chirurgicaux.

Elle reçoit son congé et se soumet à un programme de soins à domicile fournis par l’hôpital dans le cadre duquel elle reçoit des traitements supplémentaires, notamment des services de soins infirmiers et l’administration d’antibiotiques par intraveineuse.

Son progrès est supervisé par le personnel hospitalier et inscrit dans les dossiers médicaux de l’hôpital.

Décision

L’administration hospitalière a le droit de demander le remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les biens et services utilisés pour fournir des soins à cette patiente.

Justification

Dans cette situation, la personne est toujours une patiente de l’hôpital et elle reçoit des soins infirmiers et des antibiotiques par intraveineuse que l’administration hospitalière lui donne à son domicile. Cela est considéré comme une activité exercée par l’administration hospitalière dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public.

Exemple nº 2

Énoncé des faits

Une aile de l’hôpital est exploitée comme un établissement de soins prolongés.

Les pensionnaires de cette aile ne sont pas des patients de l’hôpital.

Si des traitements chirurgicaux ou médicaux sont requis, la personne est transférée à l’hôpital où elle sera admise afin de recevoir de tels soins dans la salle d’urgence, au service de soins intensifs, dans une salle d’opération ou une salle commune, puis elle sera ensuite ramenée à l’aile destinée aux soins de longue durée.

Les dépenses sont partagées entre ces deux établissements, y compris les fourni- tures pharmaceutiques, les services ménagers à domicile, les services d’entretien, la sécurité et les services publics.

12 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

L’administration hospitalière qui exploite l’hôpital et l’établissement de soins de longue durée est une institution publique aux termes de la Loi.

Décision

L’administration hospitalière n’est pas admissible au remboursement de 83 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les dépenses liées à l’aile des soins de longue durée.

Justification

Les dépenses ne sont pas engagées dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public. L’administration hospitalière doit répartir ses demandes de remboursement entre les activités d’exploitation de l’hôpital public et d’exploitation de l’aile destinée aux soins de longue durée. L’administration hospitalière peut demander un remboursement de 83 % à condition que ses achats soient utilisés pour exploiter son hôpital public.

Étant donné qu’elle entre dans la définition d’institution publique, l’administration hospi- talière est admissible au remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les soins donnés aux résidents de l’aile destinée aux soins de longue durée.

Exemple nº 3

Énoncé des faits

Une administration hospitalière gère plusieurs programmes au sein de son hôpital public afin de promouvoir la santé et le bien-être, notamment un programme d’évaluation de la condition physique pour les personnes qui sont à risque de contracter des maladies du coeur.

Les participants à ce programme sont recommandés par leur médecin, qui reçoit une rétroaction pendant la durée du programme et à la fin.

Les participants ne sont pas des patients de l’hôpital public; ils ne reçoivent pas de cartes d’identification du patient, leur progrès n’est pas consigné dans un dossier d’hospitalisation et l’hôpital ne supervise pas leur condition ni n’effectue de suivi.

L’administration hospitalière est une institution publique.

Décision

L’administration hospitalière n’est pas admissible au remboursement de 83 % pour les dépenses engagées dans le cadre de ce programme.

13 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Justification

Le programme est offert au grand public; les personnes ne sont pas des patients de l’hôpi- tal public. La gestion de ce programme n’est pas considérée comme une activité menée dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public étant donné qu’il n’est pas lié aux soins aux patients.

Comme il s’agit d’une institution publique, l’administration hospitalière pourra demander un remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur les achats liés à ce programme.

Exemple nº 4

Énoncé des faits

Des mères ayant accouché reçoivent leur congé d’un hôpital public un jour ou deux après l’accouchement.

Une infirmière effectue des visites au domicile de la mère afin de vérifier la condition de cette dernière et du nouveau-né.

Au besoin, une série de visites de suivi seront prévues afin d’évaluer leur condition et de fournir des services tels qu’offrir des conseils ou du counseling ou diriger la mère à un service communautaire.

L’infirmière est employée par une clinique communautaire qui est aussi exploitée par l’administration hospitalière.

L’administration hospitalière est une institution publique.

Décision

L’administration hospitalière ne peut pas demander un remboursement de 83 % pour les dépenses liées aux visites de l’infirmière.

Justification

Dans cette situation, la mère a été traitée par l’hôpital public et celui-ci lui a donné son congé. Son bébé et elle ne sont plus des patients de l’hôpital. Étant donné que les activités liées aux soins infirmiers, au counseling et aux recommandations sont fournis par l’entremise de la clinique communautaire et non par l’entremise de l’hôpital public, elles ne sont pas considérées comme étant exercées par l’administration hospitalière dans le cadre de l’exploitation d’un hôpital public.

Puisque l’administration hospitalière est une institution publique, elle peut demander un remboursement de 50 % de la taxe exigée non admise au crédit sur ces activités.

14 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 4

Aliments et drogues

Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

ANNEXE 4

Aliments et drogues

LOI SUR LES ALIMENTS ET DROGUES, CHAP. F-27 (À JOUR AU 31 AOÛT 2004)

Annexe C – Article 12

Drogues, autres que les radionucléides, vendues pour être employées dans la préparation de produits pharmaceutiques radioactifs ou présentées comme pouvant servir à cette fin Drugs... Produits pharmaceutiques radioactifs Radiopharmaceuticals S.R., ch. F-27, ann. C; TR/72-44; TR/76-1; DORS/79-237; DORS/81-195, 332; DORS/82-769.

Annexe D – Article 12

Agents immunisants Gonadotrophines Immunizing agents Gonadotrophins Anticorps monoclonaux et leurs dérivés et conjugués Insuline Monoclonal antibodies, their conjugates and Insulin derivatives Interféron Aprotinine Interferon Aprotinin Plasma humain prélevé par plasmaphérèse Cholécystokinine Human... Cholecystokinin Sang et dérivés du sang Drogues obtenues par des procédures de Blood and blood derivatives recombinaison de l’ADN Drugs obtained... Sécrétine Secretin Drogues, sauf les antibiotiques, préparées à partir de micro-organismes Substances allergènes utilisées pour le traitement ou le Drugs, other... diagnostic d’affections allergiques ou immunitaires Allergenic... Extraits hypophysaires (lobe antérieur) Anterior pituitary extracts Urokinase Urokinase Glucagon Glucagon Venin de serpent Snake Venom

L.R. (1985), ch. F-27, ann. D; DORS/85-715, art. 1; DORS/89-177; DORS/93-64; DORS/97-560.

1 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

RÈGLEMENT SUR LES ALIMENTS ET DROGUES, C.R.C., CH. 870 (À JOUR AU 31 AOÛT 2004)

Annexe F – Articles C.01.001, C.01.041 à C.01.047, C.01.601 et C.10.005

Partie I

Abacavir et ses sels Adénosine et ses sels, s’il est vendu ou recommandé Abacavir and its salts pour administration par injection intraveineuse Adenosine and its salts, when sold or recommended Abciximab for administration by intravenous injection Abciximab Alatrofloxacine et ses sels et dérivés Acarbose et ses dérivés Alatrofloxacin and its salts and derivatives Acarbose and its derivatives Aldésleukine Acébutolol et ses sels Aldesleukin Acebutolol and its salts Alendronique (acide) et ses sels Acétazolamide Alendronic acid and its salts Acetazolamide Alfacalcidol Acétohexamide Alfacalcidol Acetohexamide Acétylcarbromal Alphaxalone Acetylcarbromal Alfuzosine et ses sels Acétylcholine (chlorure d’) Alfuzosin and its salts Acetylcholine Chloride Alkyle (nitrites d’) Acide folinique et ses sels Alkyl nitrites Leucovorin and its salts Allopurinol Acide folique présenté en unités posologiques orales Allopurinol contenant chacune plus de 1,0 mg d’acide folique ou dont la plus forte dose quotidienne recommandée sur Allylisopropylacétylurée l’étiquette résulte en l’ingestion, par une personne, de Allylisopropylacetylurea plus de 1,0 mg d’acide folique Folic acid in oral dosage form containing more than Alpha- 1.0 mg of folic acid per dosage form or, where the Alpha-chloralose largest recommended daily dosage shown on the label Alphadolone et ses sels would, if consumed by a person, result in the daily Alphadolone and its salts intake by that person of more than 1.0 mg of folic acid Altéplase, ses sels et dérivés Acide lactique, s’il est recommandé pour usage Alteplase and its salts and derivatives parentéral comme agent sclérosant Lactic acid, when recommended for parenteral use as a Altrénogest tissue sclerosing agent Altrenogest Acide risédronique et ses sels Altrétamine Risedronic acid and its salts Altretamine Acide zolédronique et ses sels et dérivés Amantadine et ses sels Zoledronic acid and its salts and derivatives Amantadine and its salts Acitrétine, ses sels et dérivés Ambénonium (chlorure d’) Acitretin and its salts and derivatives Ambenonium Chloride Aconiazide et ses sels Amifostine et ses sels Aconiazide and its salts Amifostine and its salts Acyclovir et ses sels Amikacine, ses sels et dérivés Acyclovir and its salts Amikacin and its salts and derivatives Adapalène, ses sels et dérivés Amiloride et ses sels Adapalene and its salts and derivatives Amiloride and its salts

2 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Aminocaproïque (acide) Apraclonidine et ses sels Aminocaproic acid Apraclonidine and its salts Aminoglutéhimide Aprotinine Aminoglutethimide Aprotinin Aminolévulinique (acide), ses sels et dérivés Argatroban, ses sels et dérivés Aminolevulinic acid and its salts and derivatives Argatroban and its salts and derivatives Aminophylline L-Asparaginase Aminophylline L-Asparaginase Aminoptérine et ses sels Astémizole et ses sels Aminopterin and its salts Astemizole and its salts Amino-4-ptéroyl aspartique (acide) et ses sels Aténolol et ses sels 4-Amino-pteroyl aspartic acid and its salts Atenolol and its salts Amino-5-salicylique (acide) Atipamézole et ses sels 5-Aminosalicylic acid Atipamezole and its salts Amino-4 salicylique (acide) et ses sels Atorvastatine et ses sels 4-Aminosalicylic Acid and its salts Atorvastatin and its salts Amiodarone et ses sels Atovaquone Amiodarone and its salts Atovaquone Amitraz Atracurium (bésilate d’) Amitraz Atracurium besilate et ses sels Atropine et ses sels dans les préparations pour usage Amitriptyline and its salts ophtalmique ou parentéral seulement Atropine and its salts in ophthalmic or parenteral Amlexanox, ses sels et dérivés preparations only Amlexanox and its salts and derivatives Auranofine Amlodipine et ses sels Auranofin Amlodipine and its salts Aurothioglucose Amoxapine Aurothioglucose Amoxapine Aurothiomalate de sodium Amoxicilline, ses sels et dérivés Sodium aurothiomalate Amoxicillin and its salts and derivatives Azacyclonol et ses sels Amphotéricine B, ses sels et dérivés Azacyclonol and its salts Amphotericin B and its salts and derivatives Azaribine Ampicilline, ses sels et dérivés Azaribine Ampicillin and its salts and derivatives Azatadine et ses sels Amprénavir et ses sels et dérivés Azatidine and its salts Amprenavir and its salts and derivatives Azathioprine et ses sels Amrinone et ses sels Azathioprine and its salts Amrinone and its salts Azlocilline, ses sels et dérivés Amsacrine et ses sels Azlocillin and its salts and derivatives Amsacrine and its salts Aztréonam et ses sels Anagrélide et ses sels Aztreonam and its salts Anagrelide and its salts Baclofène et ses sels Anakinra, ses sels et dévirés and its salts Anakinra and its salts and derivatives Bambutérol et ses sels Anastrozole Bambuterol and its salts Anastrozole Basiliximab Ancestim Basiliximab Ancestim Bécaplermine Antitoxine botulinique, Type A Becaplermin Botulinum Toxin, Type A Bémégride Apiol (huile d’) Bemegride Apiol, oil of

3 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Benactyzine et ses sels Bosentan et ses sels et dérivés Benactyzine and its salts Bosentan and its salts and derivatives Bénazépril, ses sels et dérivés Brétylium (tosylate de) Benazepril and its salts and derivatives Bretylium tosylate Bendazac et ses sels Brimonidine et ses sels Bendazac and its salts Brimonidine and its salts Benoxaprofène et ses sels Bromal Benoxaprofen and its salts Bromal Bensérazide et ses sels Bromal (hydrate de) Benserazide and its salts Bromal hydrate Benzathine pénicilline, ses sels et dérivés Brométone Benzathine penicillin, and its salts and derivatives Brometone Benzatropine et ses sels Bromhydrate de glutamate de magnésium Benztropine and its salts Magnesium glutamate hydrobromide Benzoyle (peroxyde de) lorsqu’il constitue plus de cinq pour cent d’un mélange ou qu’il est vendu en Bromisoval association avec un autre ingrédient médicinal Benzoyl peroxide in concentrations greater than 5 per Bromocriptine et ses sels cent or when sold in combination with another Bromocriptine and its salts medicinal ingredient Bromoforme Benzydamine et ses sels Bromoform Benzydamine and its salts Bromolactobionate de calcium Béractant Calcium bromolactobionate Beractant Bromure d’ammonium Bétahistine et ses sels Ammonium Betahistine and its salts Bromure de calcium Bétaïne et ses sels s’ils sont vendus ou recommandés Calcium bromide pour le traitement de l’homocystinurie Bromure de potassium Betaine and its salts when sold or recommended for the treatment of homocystinuria Bromure de sodium Betaxolol et ses sels Betaxolol and its salts Bromure de strontium Béthanéchol (chlorure de) Strontium bromide Bethanechol chloride Bumétanide, ses sels et dérivés Béthanidine et ses sels Bumetanide and its salts and derivatives Bethanidine and its salts Bupropione et ses sels Bezafibrate, ses sels et dérivés Bupropion and its salts Bezafibrate, and its salts and derivatives Buséréline et ses sels Bicalutamide Buserelin and its salts Bicalutamide Buspirone et ses sels Bimatoprost et ses dérivés Buspirone and its salts Bimatoprost and its derivatives Busulfan Bipéridène et ses sels Busulfan Biperiden and its salts Butapérazine et ses sels Bishydroxycoumarine, ses sels et dérivés Butaperazine and its salts Bishydroxycoumarin and its salts and derivatives Butoconazole et ses sels Bisoprolol et ses sels Butoconazole and its salts Bisoprolol and its salts Butylchloral (hydrate de) Bitoltérol et ses sels Butyl hydrate Bitolterol and its salts Cabergoline et ses sels Bléomycine Cabergoline and its salts Bleomycin Calcipotriol Calcipotriol

4 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Calcitonine Cefdinir et ses sels et dérivés Calcitonin Cefdinir and its salts and derivatives Calcitriol Céfépime, ses sels et dérivés Calcitriol Cefepime and its salts and derivatives Calcium (carbimide de) Céfonicide et ses sels Calcium carbimide Cefonicide and its salts Candésartan et ses sels et dérivés Céfopérazone, ses sels et dérivés Candesartan and its salts and derivatives Cefoperazone and its salts and derivatives Candicidine, ses sels et dérivés Cefprozil, ses sels et dérivés Candicidin and its salts and derivatives Cefprozil and its salts and derivatives Capécitabine et ses sels et dérivés Ceftibutène, ses sels et dérivés Capecitabine and its salts and derivatives Ceftibuten and its salts and derivatives Capréomycine, ses sels et dérivés Célécoxib et ses sels Capreomycin and its salts and derivatives Celecoxib and its salts Captodiamine et ses sels Céphalosporine C, ses sels et dérivés Captodiamine and its salts Cephalosporin C and its salts and derivatives Captopril et ses sels Cérivastatine et ses sels Captopril and its salts Cerivastatin and its salts Carbachol Cétirizine et ses sels lorsque vendue en concentration Carbachol supérieure à 8,5 mg de cétirizine par unité posologique Cetirizine and its salts when sold in concentrations Carbamazépine greater than 8.5 mg cetirizine per unit dose Chloral Carbénicilline, ses sels et dérivés Chloral Carbenicillin and its salts and derivatives Chloral (hydrate de) Carbenoxolone et ses sels Carbenoxolone and its salts Chloralformamide Carbétocine et ses sels Chloralformamide Carbetocin and its salts Chloralimide Carbidopa et ses sels Chloralimide Carbidopa and its salts Chlorambucil, ses sels et dérivés Carbimazole Chlorambucil and its salts and derivatives Carbimazole Chloramphénicol, ses sels et dérivés Carbocistéine Chloramphenicol and its salts and derivatives Carbocisteine Chlorcyclizine et ses sels (sauf dans les préparations Carbomycine, ses sels et dérivés pour usage externe seulement) Carbomycin and its salts and derivatives Chlorcyclizine and its salts (except in preparations for Carboplatine external use only) Carboplatin Chlorisondamine et ses sels Chlorisondamine and its salts Carbromal Chlormézanone Carisoprodol Chloroquine et ses sels Carmustine Chloroquine and its salts Carmustine Chlorpropamide Carphénazine et ses sels Chlorpropamide Carphenazine and its salts Chlorprothixène et ses sels Carprofène, ses sels et dérivés Chlorprothixene and its salts Carprofen and its salts and derivatives Choline (salicylate de) s’il est vendu en association Carvédilol et ses sels avec le salicylate de magnésium Carvedilol and its salts Choline salicylate, when sold in combination with magnesium salicylate Caspofungine et ses sels et dérivés Caspofungin and its salts and derivatives

5 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Choline (théophyllinate de) Clotrimazole et ses sels (sauf dans les préparations Choline theophyllinate pour usage topique et vaginal) Clotrimazole and its salts (except in preparations for Ciclopirox et ses sels topical and vaginal use) Ciclopirox and its salts Cloxacilline, ses sels et dérivés Cilastatine et ses sels Cloxacillin and its salts and derivatives Cilastatin and its salts Clozapine et ses sels Cilazapril, ses sels et dérivés Clozapine and its salts Cilazapril and its salts and derivatives Colchicine Cimétidine et ses sels, sauf s’ils sont vendus en une Colchicine concentration de 200 mg ou moins par unité posologique orale pour le traitement des brûlures Colestipol et ses sels d’estomac Colestipol and its salts Cimetidine and its salts, except when sold in concentrations of 200 mg or less per oral dosage unit Colfoscéril et ses dérivés and indicated for the treatment of heartburn Colfosceril and its derivatives Cinchophène et ses sels Colistine, ses sels et dérivés Cinchophene and its salts Colistin and its salts and derivatives Cinoxacine Cromoglicique (acide) et ses sels (sauf le cromoglicate Cinoxacin de sodium dans les solutions pour usage ophtalmique ou nasal en concentration de 2 % ou moins) Ciprofloxacine et ses sels Cromoglicic acid and its salts (except sodium Ciprofloxacin and its salts cromoglicate in solutions for ophthalmic or nasal use in concentrations of 2 % or less) Cisapride et ses sels Cisapride and its salts Cyclobenzaprine et ses sels Cyclobenzaprine and its salts Cisatracurium (bésilate de) Cisatracurium besilate Cyclopentolate et ses sels dans les préparations pour usage parentéral ou ophtalmique, sauf lorsqu’ils sont Cisplatine vendus pour usage diagnostique à un optométriste Cisplatin agréé dans une province du Canada Cyclopentolate and its salts in preparations for Citalopram et ses sels Citalopram and its salts parenteral or ophthalmic use, except when sold for use in diagnostic procedures to an optometrist registered Cladribine et ses sels in a province of Canada Cladribine and its salts Cyclophosphamide Clenbutérol et ses sels Cyclophosphamide Clenbuterol and its salts Cyclosérine Clindamycine et ses sels et dérivés Cycloserine Clindamycin and its salts and derivatives Cyclosporine Clodronique (acide) et ses sels Cyclosporine Clodronic acid and its salts Cyprotérone (acétate de) Clofibrate Cyproterone acetate Clofibrate Cytarabine et ses sels Clomiphène et ses sels Cytarabine and its salts Clomiphene and its salts Dacarbazine Clomipramine et ses sels Dacarbazine Clomipramine and its salts Daclizumab et ses sels Daclizumab Clonidine and its salts Dactinomycine Clopidogrel et ses sels Dactinomycin Clopidogrel and its salts Dalfopristine et ses sels Cloprosténol, ses sels et dérivés Dalfopristin and its salts Cloprostenol and its salts and derivatives Daltéparine et ses sels Clorazépique (acide) et ses sels Dalteparin and its salts Clorazepic acid and its salts Danaparoïde, ses sels et dérivés Danaparoid and its salts and derivatives

6 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Danazol Digitalis purpurea et ses glycosides Danazol Digitalis purpurea and its glycosides Dantrolène et ses sels Digoxine [Fragments d’anticorps spécifiques de la Dantrolene and its salts digoxine Fab (ovins)] Digoxin immune Fab (ovine) Dapiprazole et ses sels Dapiprazole and its salts Dihydrotachystérol Dihydrotachysterol Daunorubicine et ses sels Daunorubicin and its salts Diiodohydroxyquinoléine (sauf dans les préparations pour usage topique sur la peau) Déanol, ses sels et dérivés Diiodohydroxyquin (except in preparations for topical Deanol, and its salts and derivatives use on the skin) Debrisoquine et ses sels Diltiazem et ses sels Debrisoquin and its salts Diltiazem and its salts Déféroxamine et ses sels Dimercaprol Deferoxamine and its salts Dimercaprol Délavirdine et ses sels Diméthylsulfoxyde Delavirdine and its salts Dimethyl sulfoxide Déserpidine, ses alcaloïdes et sels Dinitro-2,4-phénol, ses sels et dérivés Deserpidine and its alkaloids and salts 2,4-Dinitrophenol and its salts and derivatives Dinoprostone, ses sels et dérivés Desflurane Dinoprostone and its salts and derivatives Désipramine et ses sels Diphénidol et ses sels Desipramine and its salts Diphenidol and its salts Desmopressin et ses sels Diphénylhydantoine (phénytoïne) et ses sels Desmopressin and its salts Diphenylhydantoin () and its salts Détomidine et ses sels Dipivefrine et ses sels and its salts Dipivefrin and its salts Dexfenfluramine et ses sels Diprophylline et ses sels Dexfenfluramine and its salts Diprophylline and its salts Dexrazoxane et ses sels Dipyridamole Dexrazoxane and its salts Dipyridamole Diazoxide et ses sels Disopyramide et ses sels Diazoxide and its salts Disopyramide and its salts Dichloroacétique (acide) Disulfirame Dichloroacetic Acid Disulfiram Diclofénac et ses sels Dobutamine et ses sels Diclofenac and its salts Dobutamine and its salts Dicloxacilline, ses sels et dérivés Docétaxel et ses dérivés Dicloxacillin and its salts and derivatives Docetaxel and its derivatives Didanosine, ses sels et dérivés Dolasétron et ses sels Didanosine and its salts and derivatives Dolasetron and its salts Diéthylbromacétamide Dompéridone Diethylbromacetamide Domperidone Diéthylcarbamazine et ses sels Donépézil et ses sels Diethylcarbamazine and its salts Donepezil and its salts Diéthylstilbestrol, ses sels et dérivés Dopamine et ses sels Diethylstilbestrol and its salts and derivatives Dopamine and its salts Difloxanine et ses sels et dérivés Dornase alfa Difloxanin and its salts and derivatives Dornase alfa Diflunisal et ses sels Dorzolamide et ses sels Diflunisal and its salts Dorzolamide and its salts Digitalis lanata et ses glycosides Digitalis lanata and its glycosides

7 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Doxacurium (chlorure de) Époprosténol et ses sels Doxacurium chloride Epoprostenol and its salts Doxapram Éprosartan et ses sels et dérivés Doxapram Eprosartan and its salts and derivatives Doxazosine et ses sels Epsiprantel Doxazosin and its salts Epsiprantel Doxépine et ses sels Eptifibatide et ses sels and its salts Eptifibatide and its salts Doxercalciférol et ses dérivés Érythropoiétine Doxercalciferol and its derivatives Erythropoietin Doxorubicine et ses sels Esmolol et ses sels Doxorubicin and its salts Esmolol and its salts Doxycycline, ses sels et dérivés, lorsque vendus pour Ésoméprazole et ses sels administration intramusculaire aux oiseaux en cage Esomeprazole and its salts Doxycycline and its salts and derivatives, when sold for intramuscular administration in caged birds Estramustine et ses sels Estramustine and its salts et ses sels lorsque vendus ou recommandés contre les nausées ou vomissements de Étacrynique (acide) la grossesse Ethacrynic acid Doxylamine and its salts, when sold or recommended Étanercept for use in the nausea or vomiting of pregnancy Etanercept Dropéridol et ses sels Éthambutol et ses sels Droperidol and its salts Ethambutol and its salts Éconazole et ses sels Éthionamide et ses sels Econazole and its salts Ethionamide and its salts Écothiophate et ses sels Éthomoxane et ses sels Ecothiophate and its salts Ethomoxane and its salts Ectylurée et ses sels Éthotoine et ses sels Ectylurea and its salts Ethotoin and its salts Édrophonium (chlorure d’) Éthyle (trichloramate d’) Edrophonium chloride Ethyl trichloramate Éfavirenz Étidronique (acide) et ses sels Etidronic acid and its salts Éflornithine, ses sels et dérivés Étodolac, ses sels et dérivés Eflornithine and its salts and derivatives Etodolac and its salts and derivatives Étoposide et ses dérivés Embutramide Etoposide and its derivatives Émédastine et ses sels Étrétinate Emedastine and its salts Etretinate Émylcamate Étymémazine et ses sels Etymemazine and its salts Énalaprilate, ses sels et dérivés Exémestane Enalaprilat and its salts and derivatives Exemestane Famciclovir et ses sels Enflurane Famciclovir and its salts Énoxaparine et ses sels Famotidine et ses sels (sauf dans les préparations pour Enoxaparin and its salts usage oral contenant 10 mg ou moins de famotidine par Enrofloxacine unité posologique) Enrofloxacin Famotidine and its salts (except in preparations for oral use containing 10 mg or less of famotidine per Entacapone dosage unit) Entacapone Félodipine et ses sels Épirubicine et ses sels Felodipine and its salts Epirubicine and its salts

8 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Fenfluramine et ses sels Folliculo-stimulante (hormone) Fenfluramine and its salts Follicle stimulating hormone Fénofibrate Fomépizole et ses sels Fenofibrate Fomepizole and its salts Fénoprofène et ses sels Formestane et ses dérivés Fenoprofen and its salts Formestane and its derivatives Fénotérol et ses sels Foscarnet sodique Fenoterol and its salts Foscarnet sodium Filgrastime Fosfomycine et ses sels Filgrastim Fosfomycin and its salts Finastéride Fosinopril et ses sels Finasteride Fosinopril and its salts Flavoxate et ses sels Fosphénytoïne et ses sels Flavoxate and its salts Fosphenytoin and its salts Flécaïnide et ses sels Fusidique (acide) et ses sels Flecainide and its salts Fusidic acid and its salts Fléroxacine, ses sels et dérivés , ses sels et dérivés Fleroxacin and its salts and derivatives Gabapentin and its salts and derivatives Floctafénine Galantamine et ses sels et dérivés Floctafenine Galantamine and its salts and derivatives Florfénicol et ses dérivés Gallamine (triéthiodure de) Florfenicol and its derivatives Gallamine triethiodide Fluconazole Gallium et ses sels Fluconazole Gallium and its salts Flucytosine Ganciclovir et ses sels Flucytosine Ganciclovir and its salts Fludarabine, ses sels et dérivés Ganirélix, ses sels et dérivés Fludarabine and its salts and derivatives Ganirelix and its salts and derivatives Flunarizine et ses sels Gatifloxacine, ses sels et dérivés Flunarizine and its salts Gatifloxacin and its salts and derivatives Flunixine, ses sels et dérivés Gemcitabine et ses sels Flunixin and its salts and derivatives Gemcitabine and its salts Fluorouracile et ses dérivés Gemfibrozil et ses sels Fluorouracil and its derivatives Gemfibrozil and its salts Fluoxétine et ses sels Gentamicine, ses sels et dérivés and its salts Gentamicin and its salts and derivatives Flupentixol, ses sels et dérivés Glatiramère et ses sels Flupentixol and its salts and derivatives Glatiramer and its salts Fluphénazine et ses sels Gliclazide Fluphenazine and its salts Gliclazide Fluprosténol, ses sels et dérivés Glimépiride Fluprostenol and its salts and derivatives Glimepiride Flurbiprofène et ses sels Glipizide Flurbiprofen and its salts Glipizide Fluspirilène Glyburide, ses sels et dérivés Fluspirilene Glyburide and its salts and derivatives Flutamide Glycosaminoglycan polysulfaté Flutamide Polysulfated glycosaminoglycan Fluvastatine, ses sels et dérivés Gonadoréline et ses sels Fluvastatin and its salts and derivatives Gonadorelin and its salts Fluvoxamine et ses sels Gonadotropine chorionique (humain) Fluvoxamine and its salts Gonadotropin, chorionic (human)

9 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Gonadotropines sériques (humains) Ifosfamide Gonadotropins, serum (human) Ifosfamide Goséréline et ses sels Imatinib et ses sels Goserelin and its salts Imatinib and its salts Granisetron et ses sels Imiglucérase Granisetron and its salts Imiglucerase Grépafloxacine et ses sels et dérivés Imipénem, ses sels et dérivés Grepafloxacin and its salts and derivatives Imipenem and its salts and derivatives Guanéthidine et ses sels Imipramine et ses sels Guanethidine and its salts Imipramine and its salts Halofantrine et ses sels Imiquimod et ses sels Halofantrine and its salts Imiquimod and its salts Halopéridol Indapamide et ses sels Haloperidol Indapamide and its salts Indinavir et ses sels Halothane Indinavir and its salts Hétacilline, ses sels et dérivés Indométhacine Hetacillin and its salts and derivatives Indomethacin Hexachlorophène et ses sels Infliximab Hexachlorophene and its salts Infliximab Hexacyclonate sodique Inosiplex Hexacyclonate sodium Inosiplex Hexaméthonium et ses sels Interféron Hexamethonium and its salts Interferon Hyaluronique (acide) et ses sels, s’il est vendu ou Iodochlorhydroxyquinoléine (sauf dans les préparations recommandé pour administration par injection intra- pour usage topique sur la peau) articulaire aux chevaux Iodochlorohydroxyquin (except in preparations for Hyaluronic acid and its salts, when sold or topical use on the skin) recommended for administration by intra-articular injection to horses Ipratropium et ses sels Ipratropium and its salts Hydralazine et ses sels Hydralazine and its salts Iproniazide et ses sels Iproniazid and its salts Hydroxychloroquine et ses sels Hydroxychloroquine and its salts Irbésartan et ses sels Irbesartan and its salts Hydroxy-4 coumarine et ses dérivés, s’ils sont vendus ou recommandés comme anticoagulants Irinotécan et ses sels 4-Hydroxycoumarin and its derivatives when sold or Irinotecan and its salts recommended as anticoagulants Isocarboxazide et ses sels Hydroxyurée Isocarboxazid and its salts Hydroxyurea , ses sels et dérivés Isoflurane Hydroxyzine and its salts and derivatives Isoniazide Ibutilide et ses sels et dérivés Isoniazid Ibutilide and its salts and derivatives Isoprotérénol (Isoprénaline) et ses sels Ibuprofène et ses sels, sauf s’ils sont vendus pour Isoproterenol (Isoprenaline) and its salts administration par voie orale en une concentration de Isotrétinoïne et ses sels 400 mg ou moins par unité posologique Isotretinoin and its salts Ibuprofen and its salts except when sold for oral administration in a concentration of 400 mg or less Isoxsuprine et ses sels per dosage unit Isoxsuprine and its salts Idarubicine et ses sels Isradipine et ses sels Idarubicin and its salts Isradipine and its salts Idoxuridine Itraconazole et ses sels Idoxuridine Itraconazole and its salts

10 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Ivermectine et ses dérivés, destinés à l’usage humain Lomustine ou à l’usage vétérinaire, s’ils sont vendus pour injection Lomustine intramusculaire aux chevaux ou pour administration par voie orale aux chiens et aux chats Lopinavir and its derivatives, for human use or for Lopinavir veterinary use when sold for intramuscular injection Loracarbef, ses sels et dérivés into horses or for oral administration to dogs and cats Loracarbef and its salts and derivatives Kétamine et ses sels Losartan et ses sels and its salts Losartan an its salts Kétoconazole et ses sels (excepté pour les Losoxantrone et ses sels préparations pour usage topique sous la forme d’un shampooing) Losoxantrone and its salts Ketoconazole and its salts (except in preparations for Lovastatine topical use as a shampoo) Lovastatin Kétoprofène et ses sels Loxapine et ses sels Ketoprofene and its salts Loxapine and its salts Kétorolac et ses sels Maprotiline et ses sels Ketorolac and its salts Maprotiline and its salts Kétotifène et ses sels Marbofloxacine et ses sels et dérivés Ketotifen and its salts Marbofloxacin and its salts and derivatives Labétalol et ses sels Mécamylamine et ses sels Labetalol and its salts Mecamylamine and its salts Lamivudine et ses sels Méchloréthamine et ses sels Lamivudine and its salts Mechlorethamine and its salts Lamotrigue et ses sels Mécillinam, ses sels et dérivés Lamotrigine and its salts Mecillinam and its salts and derivatives Lansoprazole et ses sels Méclofénamique (acide) et ses sels Lansoprazole and its salts and its salts Latanoprost Médétomidine et ses sels Latanoprost and its salts Léflunomide et ses sels Méfénamique (acide) et ses sels Leflunomide and its salts and its salts Létrozole Méfloquine, ses sels et dérivés Letrozole Mefloquine and its salts and derivatives Leuproréline et ses sels Mégestrol et ses sels Leuprolide and its salts Megestrol and its salts Levobunolol et ses sels Mélarsomine et ses sels, s’ils sont vendus pour le Levobunolol and its salts traitement du ver du coeur chez le chien Melarsomine and its salts, when sold for the treatment Lévocabastine, ses sels et dérivés of heartworm in dogs Levocabastine and its salts and derivatives Méloxicam et ses sels et dérivés Lévocarnitine et ses sels et dérivés Meloxicam and its salts and derivatives Levocarnitine and its salts and derivatives Melphalan Lévodopa et ses sels Melphalan Levodopa and its salts Ménotropines (humains) Linézolide et ses sels Menotropins (human) Linezolid and its salts Mépacrine et ses sels Lisinopril, ses sels et dérivés Mepacrine and its salts Lisinopril and its salts and derivatives Mépazine et ses sels Lithium et ses sels Mepazine and its salts Lithium and its salts Méphenoxalone Lodoxamide, ses sels et dérivés Lodoxamide and its salts and derivatives Méphentermine et ses sels Loméfloxacine et ses sels Lomefloxacin and its salts Mephentermine and its salts

11 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Mercaptopurine Métyrapone et ses sels Mercaptopurine Metyrapone and its salts Méropénem, ses sels et dérivés Mézlocilline, ses sels et dérivés Meropenem and its salts and derivatives Mezlocillin and its salts and derivatives Mésiletine et ses sels Miconazole et ses sels (sauf dans les préparations pour Mexiletine and its salts usage topique et vaginal) Miconazole and its salts (except in preparations for Mesna topical and vaginal use) Mesna Midodrine et ses sels Mésoridazine et ses sels Midodrine and its salts Mesoridazine and its salts Milbémycine et ses dérivés Métaldéhyde Milbemycin and its derivatives Metaldehyde Milrinone et ses sels Metformine, ses sels et dérivés Milrinone and its salts Metformin and its salts and derivatives Minoxidil (sauf dans les solutions pour usage topique Méthacholine (chlorure de) où sa concentration est de 2 % ou moins) Methacholine chloride Minoxidil (except in solutions for topical use in Méthazolamide et ses sels concentrations of 2 % or less) Methazolamide and its salts et ses sels Méthicilline, ses sels et dérivés Mirtazapine and its salts Methicillin and its salts and derivatives Mitomycine et ses sels Méthimazole Mitomycin and its salts Methimazole Mitotane (o,p’-DDD) Méthisazone Mitotane (o,p’-DDD) Methisazone Mitoxantrone et ses sels Méthoïne (méphénytoine) et ses sels Mitoxantrone and its salts Methoin (Mephenytoin) and its salts Mivacurium (chlorure de) Méthotrexate et ses sels Mivacurium chloride Methotrexate and its salts Molgramostim Méthotriméprazine et ses sels Molgramostim Methotrimeprazine and its salts Montélukast et ses sels Méthoxamine et ses sels Montelukast and its salts Methoxamine and its salts Moxidectine et ses dérivés, s’ils sont vendus pour la Méthoxsalène prévention du ver du coeur chez le chien Methoxsalen Moxidectin and its derivatives, when sold for the prevention of heartworm in dogs Méthyldopa et ses sels Methyldopa and its salts Moxifloxacine, ses sels et dérivés Moxifloxacin and its salts and derivatives Méthylparafynol Methylparafynol Mycophénolique (acide) et ses sels et dérivés Mycophenolic acid and its salts and derivatives Méthysergide, ses sels et dérivés Methysergide and its salts and derivatives Nabumétone Nabumetone Métoclopramide Metoclopramide Nadolol et ses sels Nadolol and its salts Métolazone et ses sels Metolazone and its salts Nadroparine et ses sels Nadroparin and its salts Métomidate et ses sels and its salts Nafaréline, ses sels et dérivés Nafarelin and its salts and derivatives Métopimazine et ses sels Metopimazine and its salts Nafcilline, ses sels et dérivés Nafcillin and its salts and derivatives Métoprolol et ses sels Metropolol and its salts Nalidixique (acide) Nalidixic acid Métronïdazole Metronidazole

12 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Nalméfène et ses sels Nitroscanate Nalmefene and its salts Nitroscanate Naloxone et ses sels Nizatidine et ses sels (sauf lorsque vendue sous une Naloxone and its salts forme posologique orale contenant au plus l’équivalent de 75 mg de nizatidine) Naltrexone et ses sels Nizatidine and its salts (except when sold in an oral Naltrexone and its salts dosage form containing not more than the equivalent Naproxène et ses sels of 75 mg of nizatidine) Naproxen and its salts Nomifensine et ses sels Naratriptan et ses sels Nomifensine and its salts Naratriptan and its salts Norfloxacine Natéglinide et ses sels et dérivés Norfloxacin Nateglinide and its salts and derivatives Nortriptyline et ses sels Nédocromil et ses sels Nortriptyline and its salts Nedocromil and its salts Nylidrine et ses sels Néfazodone et ses sels Nylidrin and its salts and its salts Octatropine (méthylbromure d’) Nelfinavir et ses sels Octatropine methylbromide Nelfinavir and its salts Octréotide Néocinchophène et ses sels Octreotide Neocinchophen and its salts Ofloxacine et ses sels Néostigmine (les sels de) Ofloxacin and its salts Neostigmine salts et ses sels Nétilmicine, ses sels et dérivés Olanzapine and its salts Netilmicin and its salts and derivatives Olopatadine et ses sels Névirapine et ses sels Olopatadine and its salts Nevirapine and its salts Olsalazine et ses sels Nialamide et ses sels Olsalazine and its salts Nialamide and its salts Oméprazole et ses sels Nicardipine et ses sels Omeprazole and its salts Nicardipine and its salts Ondansétron et ses sels Nicotine et ses sels, destinés à l’usage humain, sauf : Ondansetron and its salts a) dans les substances naturelles; Or et ses sels b) sous forme de gomme à mâcher contenant 4 mg ou moins de nicotine par unité posologique; Gold and its salts c) sous forme de timbre cutané ayant un taux de Orbifloxacine, ses sels et dérivés libération de 22 mg ou moins de nicotine par jour; Orbifloxacin and its salts and derivatives d) sous une forme destinée à être administrée par voie orale au moyen d’un inhalateur libérant 4 mg Orciprénaline (Métaprotérénol) et ses sels ou moins de nicotine par unité posologique Orciprenaline (Metaproterenol) and its salts Nicotine and its salts, for human use, except (a) in natural substances; Orlistat (b) in the form of a chewing gum containing 4 mg or Orlistat less of nicotine per dosage unit; Ormétoprime et ses sels (c) in the form of a transdermal patch with a delivery Ormetoprim and its salts rate of 22 mg or less of nicotine per day; or (d) in a form to be administered orally by means of an Ornidazole inhalation device delivering 4 mg or less of Ornidazole nicotine per dosage unit Oséltamivir et ses sels Nifédipine Oseltamivir and its salts Nifedipine Oxacilline, ses sels et dérivés Nilutamide Oxacillin and its salts and derivatives Nilutamide Oxanamide Nimodipine et ses sels Oxanamide Nimodipine and its salts Oxaprozine, ses sels et dérivés Oxaprozin and its salts and derivatives

13 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Oxcarbazépine Perphénazine et ses sels Oxcarbazepine Perphenazine and its salts Oxolinique (acide) et ses sels Phacétopérane et ses sels Oxolinic acid and its salts Phacetoperane and its salts Oxprénolol et ses sels Phénacémide Oxprenolol and its salts Phenacemide Oxybutynine et ses sels Phénacétine Oxybutynin and its salts Phenacetin Oxyphenbutazone et ses sels Phénaglycodol Oxyphenbutazone and its salts Oxytocine Phénazopyridine et ses sels Oxytocin Phenazopyridine and its salts Paclitaxel et ses dérivés Phénelzine et ses sels Paclitaxel and its derivatives Phenelzine and its salts Palivizumab Phenformine et ses sels Palivizumab Phenformin and its salts Pamidronique (acide) et ses sels Phéniprazine et ses sels Pamidronic acid and its salts Pheniprazine and its salts Pancuronium et ses sels Phentoxate et ses sels Pancuronium and its salts Phenthoxate and its salts Pantoprazole et ses sels Phentolamine et ses sels Pantoprazole and its salts Phentolamine and its salts Paraldéhyde Phénylbutazone et ses sels Phenylbutazone and its salts Paraméthadione Phényléphrine et ses sels dans les préparations pour Paramethadione usage ophtalmique ou parentéral lorsqu’il constitue plus de 2,5 % d’un mélange Pargyline et ses sels Phenylephrine and its salts in preparations for Pargyline and its salts ophthalmic or parenteral use in concentrations greater Paroxétine et ses sels than 2.5 % Paroxetine and its salts Phénylindanédione et ses dérivés Penciclovir et ses sels Phenylindanedione and its derivatives Penciclovir and its salts Pilocarpine et ses sels Pénicillamine Pilocarpine and its salts Penicillamine Pimozide Pentamidine et ses sels Pimozide Pentamidine and its salts Pinavérium (bromure de) Pentolinium (tartrate de) Pinaverium bromide Pentolinium tartrate Pindolol et ses sels Pentosane polysulfate et ses sels Pindolol and its salts Pentosan polysulfate and its salts Pioglitazone et ses sels Pentostatine et ses sels Pioglitazone and its salts Pentostatin and its salts Pipécuronium (bromure de) Pentoxifylline et ses sels Pipecuronium bromide Pentoxifylline and its salts Pipéracétazine et ses sels Perflutrène Piperacetazine and its salts Perflutren Pipérilate et ses sels Pergolide et ses sels Piperilate and its salts Pergolide and its salts Pipotiazine et ses sels Péricyazine et ses sels Pipotiazine and its salts Pericyazine and its salts Pipobroman Périndopril et ses sels Pipobroman Perindopril and its salts

14 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Pirbutérol et ses sels Prochlorpérazine et ses sels Pirbuterol and its salts Prochlorperazine and its salts Pirenzépine et ses sels Procyclidine et ses sels Pirenzepine and its salts Procyclidine and its salts Piroxicam et ses sels Prodilidine et ses sels Piroxicam and its salts Prodilidine and its salts Pizotyline et ses sels Profénamine et ses sels Pizotyline and its salts Profenamine and its salts Podophyllum, ses extraits et principes actifs suivants Proguanil et ses sels lorsque vendus ou recommandés pour usage topique : Proguanil and its salts a) podophyllotoxine b) podophyllum (résine de) Propafénone et ses sels Podophyllum and the following extracts and active Propafenone and its salts principles, when sold or recommended for topical use : (a) podophyllotoxin Propofol (b) podophyllum resin Propranolol et ses sels Poractant alfa Propranolol and its salts Poractant alfa Prostaglandines, leurs sels et dérivés Porfimère et ses sels Prostaglandins and their salts and derivatives Porfimer and its salts Prothipendyl (chlorhydrate de) Potassium (gluconate de), lorsqu’il est vendu ou Prothipendyl hydrochloride recommandé pour administration aux chats Potassium gluconate, when sold or recommended for Protireline administration to cats Protirelin Potassium (para-aminobenzoate de) (sauf dans les Protriptyline et ses sels préparations pour usage topique sur la peau) Protriptyline and its salts Potassium para-aminobenzoate (except in preparations for topical use on the skin) Pyrazinamide Pyrazinamide Pralidoxime et ses sels Pralidoxime and its salts Pyridostigmine (bromure de) Pyridostigmine bromide Pramipexole et ses sels Pramipexole and its salts Pyriméthamine et ses sels Pyrimethamine and its salts Pravastatine et ses sels Pravastatin and its salts Quétiapine et ses sels and its salts Praziquantel, sauf s’il est vendu pour le traitement du ver solitaire Anoplocephala perfoliata chez les chevaux Quinagolide et ses sels Praziquantel, except when sold for the treatment of the Quinagolide and its salts tapeworm Anoplocephala perfoliata in horses Quinapril, ses sels et dérivés Prazosine et ses sels Quinapril and its salts and derivatives Prazosin and its salts Quinupristine et ses sels Prénylamine et ses sels Quinupristin and its salts Prenylamine and its salts Rabéprazole et ses sels Primaquine et ses sels Rabeprazole and its salts Primaquine and its salts Raloxifène et ses sels Probénécide et ses sels Raloxifene and its salts Probenecid and its salts Raltitrexed, ses sels et dérivés Probucol Raltitrexed and its salts and derivatives Probucol Ramipril, ses sels et dérivés Procainamide et ses sels Ramipril and its salts and derivatives Procainamide and its salts Ranitidine et ses sels (sauf lorsque vendue sous une Procarbazine et ses sels forme posologique contenant au plus l’équivalent de 75 mg de ranitidine) Procarbazine and its salts Ranitidine and its salts (except when sold in a dosage Procatérol et ses sels form containing not more than the equivalent of Procaterol and its salts 75 mg of ranitidine)

15 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Raubasine et ses sels Saralasine et ses sels Raubasine and its salts Saralasin and its salts Rauwolfia Sargramostim Rauwolfia Sargramostim Rémoxipride et ses sels Sélégiline et ses sels Remoxipride and its salts Selegiline and its salts Répaglinide et ses sels et dérivés Sermoréline et ses sels Repaglinide and its salts and derivatives Sermorelin and its salts Rescinnamine et ses sels Sertraline et ses sels Rescinnamine and its salts Sertraline and its salts Réviparine et ses sels Sévélamer et ses sels Reviparin and its salts Sevelamer and its salts Ribavirine Sildénafil et ses sels Ribavirin Sildenafil and its salts Rifabutine et ses sels Simvastatine Rifabutin and its salts Simvastatin Rifampine, ses sels et dérivés Sirolimus et ses dérivés Rifampin and its salts and derivatives Sirolimus and its derivatives Riluzole et ses sels Sodium (nitroprussiate de) et ses sels Riluzole and its salts Sodium nitroprusside and its salts Rispéridone et ses sels Somatostatine and its salts Somatostatin Ritodrine et ses sels Somatrem Ritodrine and its salts Somatrem Ritonavir Somatropine Ritonavir Somatropin Rituximab Sotalol et ses sels Rituximab Sotalol and its salts Rivastigmine et ses sels Spironolactone Rivastigmine and its salts Spironolactone Rizatriptan et ses sels Stavudine Rizatriptan and its salts Stavudine Rocuronium (bromure de) Streptozocine Rocuronium bromide Streptozocin Rofécoxib Succinimide, ses sels et dérivés (sauf les produits Rofecoxib utilisés pour décontaminer l’eau) Succinimide and its salts and derivatives (except those et ses sels compounds used for decontaminating water) Romifidine and its salts Sucralfate Ropinirole et ses sels Sucralfate Ropinirole and its salts Sulconazole et ses sels Rosiglitazone et ses sels Sulconazole and its salts Rosiglitazone and its salts Sulfinpyrazone et ses sels Rosoxacine et ses sels Sulfinpyrazone and its salts Rosoxacin and its salts Sulfonate de polystyrène de sodium Salbutamol et ses sels Sodium polystyrene sulfonate Salbutamol and its salts Sulindac et ses sels Salmetérol et ses sels Sulindac and its salts Salmeterol and its salts Sulphones et leurs dérivés Salsalate, ses sels et dérivés Sulphones and their derivatives Salsalate and its salts and derivatives Sumatriptan et ses sels Saquinavir, ses sels et dérivés Sumatriptan and its salts Saquinavir and its salts and derivatives

16 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Suprofène et ses sels Thioguanine Suprofen and its salts Thioguanine Suxaméthonium (chlorure de) Thiopropazate et ses sels Suxamethonium chloride Thiopropazate and its salts Tacrolimus et ses dérivés Thiopropérazine et ses sels Tacrolimus and its derivatives Thioproperazine and its salts Tamoxifène et ses sels et ses sels Tamoxifen and its salts Thioridazine and its salts Tamsulosine et ses sels Thiotépa Tamsulosin and its salts Thiotepa Tazarotène Thiothixène et ses sels Tazarotene Thiothixene and its salts Tazobactam, ses sels et dérivés Thiouracile et ses dérivés Tazobactam and its salts and derivatives Thiouracil and its derivatives Tégafur et ses sels Thyrotropine alfa Tegafur and its salts Thyrotropin alfa Tégasérod et ses sels Thyroxine et ses sels Tegaserod and its salts Thyroxin and its salts Telmisartan et ses sels et dérivés Tiaprofénique (acide) et ses sels Telmisartan and its salts and derivatives Tiaprofenic acid and its salts Témozolomide et ses sels Ticarcilline, ses sels et dérivés Temozolomide and its salts Ticarcillin and its salts and derivatives Ténectéplase et ses sels et dérivés Ticlopidine et ses sels Tenecteplase and its salts and derivatives Ticlopidine and its salts Téniposide Tilmicosine, sauf dans les préparations pour usage Teniposide vétérinaire destinées à être administrées par voie orale Tilmicosin, except in preparations for veterinary use Ténoxicam et ses sels to be administered orally Tenoxicam and its salts Tiludronique (acide) et ses sels Térazosine et ses sels Tiludronic acid and its salts Terazosin and its salts Timolol et ses sels Terbinafine et ses sels Timolol and its salts Terbinafine and its salts Tinidazole Terbutaline et ses sels Tinidazole Terbutaline and its salts Tinzaparine et ses sels Terconazole et ses sels Tinzaparin and its salts Terconazole and its salts Tioconazole et ses sels (sauf dans les préparations Terfénadine et ses sels pour usage topique et vaginal) Terfenadine and its salts Tioconazole and its salts (except in preparations for Terlipressine et ses sels topical and vaginal use) Terlipressin and its salts Tiotropium (bromure de) Tétrabénazine et ses sels Tiotropium bromide Tetrabenazine and its salts Tirofiban et ses sels et dérivés Thalidomide Tirofiban and its salts and derivatives Thalidomide et ses sels Théobromine et ses sels Tizanidine and its salts Theobromine and its salts Tobramycine, ses sels et dérivés Théophylline et ses sels Tobramycin and its salts and derivatives Theophylline and its salts Tocaïnide et ses sels Thiéthylpérazine et ses sels Tocainide and its salts Thiethylperazine and its salts Tolazamide Thiocarlide Tolazamide Thiocarlide

17 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Tolazoline et ses sels Trilostane Tolazoline and its salts Trilostane Tolbutamide Trimébutine et ses sels Tolbutamide Trimebutine and its salts Tolcapone Triméthadione Tolcapone Trimethadione Tolfénamique (acide), ses sels et dérivés Trimétaphan (camsilate de) and its salts and derivatives Trimethaphan camsylate Tolmétine et ses sels Triméthoprime et ses sels Tolmetin and its salts Trimethoprim and its salts Toltérodine et ses sels Trimétrexate et ses sels Tolterodine and its salts Trimetrexate and its salts et ses sels Topiramate Trimipramine and its salts Topotécane et ses sels Trioxysalène Topotecan and its salts Trioxsalen Torasémide et ses sels Troglitazone Torasemide and its salts Troglitazone Torémifène et ses sels Tropicamide et ses sels dans les préparations pour Toremifene and its salts usage ophtalmique ou parentéral, sauf lorsque vendu pour usage diagnostique à un optométriste enregistré Trandolaprilat et ses sels et dérivés dans une province du Canada Trandolaprilat and its salts and derivatives Tropicamide and its salts in preparations for parenteral or ophthalmic use, except when sold for use Tranexamique (acide) Tranexamic acid in diagnostic procedures to an optometrist registered in a province of Canada Tranylcypromine Tranylcypromine Trovafloxacine et ses sels et dérivés Trovafloxacin and its salts and derivatives Trastuzumab Trastuzumab L-Tryptophane, s’il est vendu comme seul ingrédient L-Tryptophan, when sold as a single ingredient et ses sels Trazodone and its salts Tubocurarine (chlorure de) Tubocurarine chloride Tréosulfan Treosulfan Tybamate Trétamine Tretamine Tylosine, ses sels et dérivés, lorsque vendu pour le traitement de la colite chronique chez le chien Trétinoïne (acide de vitamine A) Tylosin and its salts and derivatives, when sold for the Tretinoin (Vitamin A acid) treatment of chronic colitis in dogs Trétinoïne, ses sels et dérivés Unoprostone, ses sels et dérivés Tretinoin and its salts and derivatives Unoprostone and its salts and derivatives Triamtérène et ses sels Uracile et ses sels Triamterene and its salts Uracil and its salts Tricaïne et ses sels Uracile (moutarde à l’) et ses sels Tricaine and its salts Uracil mustard and its salts Trifluopérazine et ses sels Ursodéoxycholique (acide) et ses sels Trifluoperazine and its salts Ursodeoxycholic acid and its salts Triflupromazine et ses sels Vaccin thérapeutique contre le mélanome Triflupromazine and its salts Melanoma therapeutic vaccine Trifluridine Valaciclovir et ses sels Trifluridine Valaciclovir and its salts Trihexyphénidyle et ses sels Valdécoxib et ses sels Trihexyphenidyl and its salts Valdecoxib and its salts Triiodothyropropionique (acide) Valganciclovir, ses sels et dérivés Triiodothyropropionic acid Valganciclovir and its salts and derivatives

18 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Valproïque (acide) et ses sels Vitamine A présentée en unités posologiques orales Valproic acid and its salts contenant chacune plus de 10 000 unités internationales de vitamine A ou dont la plus forte dose Valrubicine et ses dérivés quotidienne recommandée sur l’étiquette résulte en Valrubicin and its derivatives l’ingestion, par une personne, de plus de 10 000 unités internationales de vitamine A Valsartan et ses sels et dérivés Vitamin A in oral dosage form containing more than Valsartan and its salts and derivatives 10,000 International Units of Vitamin A per dosage Vancomycine, ses sels et dérivés form or, where the largest recommended daily dosage Vancomycin and its salts and derivatives shown on the label would, if consumed by a person, result in the daily intake by that person of more than Vasopressine et ses sels 10,000 International Units of Vitamin A Vasopressin and its salts Vitamine B12 avec concentré de facteur intrinsèque Vecuronium (bromure de) Vitamin B12 with Intrinsic Factor Concentrate Vecuronium bromide Vitamine D présentée en unités posologiques orales Védaprofène et ses sels et dérivés contenant chacune plus de 1 000 unités internationales Vedaprofen and its salts and derivatives de vitamine D ou dont la plus forte dose quotidienne recommandée sur l’étiquette résulte en l’ingestion, par Venlafaxine et ses sels une personne, de plus de 1 000 unités internationales Venlafaxine and its salts de vitamine D Vérapamil et ses sels Vitamin D in oral dosage form containing more than Verapamil and its salts 1,000 International Units of Vitamin D per dosage form or, where the largest recommended daily dosage Vertéporfine et ses sels et dérivés shown on the label would, if consumed by a person, Verteporfin and its salts and derivatives result in the daily intake by that person of more than Vidarabine 1,000 International Units of Vitamin D Vidarabine Xantinol (nicotinate de) Vigabatrine, ses sels et dérivés Xanthinol nicotinate Vigabatrin and its salts and derivatives et ses sels Vinblastine et ses sels Xylazine and its salts Vinblastine and its salts Yohimbine et ses sels Vincristine et ses sels Yohimbine and its salts Vincristine and its salts Zafirlukast et ses sels Vindésine et ses sels Zafirlukast and its salts Vindesine and its salts Zalcitabine et ses sels Vinorelbine et ses sels Zalcitabine and its salts Vinorelbine and its salts Zanamivir et ses sels et dérivés Viomycine, ses sels et dérivés Zanamivir and its salts and derivatives Viomycin and its salts and derivatives Zidovudine Zidovudine Zomépirac et ses sels Zomepirac and its salts et ses sels Zopiclone and its salts Zuclopenthixol, ses sels et dérivés Zuclopenthixol and its salts and derivatives

19 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Partie II

Acépromazine et ses sels Furosémide Acepromazine and its salts Furosemide Acétanilide Griséofulvine, ses sels et dérivés Acetanilide Griseofulvin and its salts and derivatives Acide folique Hormones corticosurrénales, leurs sels et dérivés (sauf Folic acid l’hydrocortisone et l’acétate d’hydrocortisone vendus comme ingrédient médicinal unique dans les Aminopyrine et ses dérivés préparations pour usage topique sur la peau, et Aminopyrine and its derivatives présents dans celles-ci en concentration de 0,5 % d’hydrocortisone) Amprolium et ses sels Adrenocortical hormones and their salts and Amprolium and its salts derivatives, (except hydrocortisone or hydrocortisone Antipyrine (sauf dans les préparations pour usage acetate, when sold as single medicinal ingredient in a topique) concentration that provides 0.5 % hydrocortisone in Antipyrine (except preparations for topical use) preparations for topical use on the skin) Apramycine et ses sels Hormones sexuelles, sauf : Apramycin and its salts Sex hormones, except the following : Azithromycine, ses sels et dérivés Androisoxazole Azithromycin and its salts and derivatives Androisoxazole Centella asiatica (extrait de) et ses principes actifs Centella asiatica extract and active principles thereof Androstanolone Chlorhexidine et ses sels, dans les préparations pour Androstènediol et ses dérivés usage oral topique Androstenediol and its derivatives Chlorhexidine and its salts, when used as a topical oral preparation Bolandiol et ses dérivés Bolandiol and its derivatives Chlorothiazide, ses sels et dérivés Chlorothiazide and its salts and derivatives Bolastérone Bolasterone et ses sels Chlorpromazine and its salts Bolazine Bolazine Clarithromycine, ses sels et dérivés Clarithromycin and its salts and derivatives Boldénone et ses dérivés Boldenone and its derivatives Colestyramine (résine de) Cholestyramine resin Bolénol Bolenol Cyclizine Cyclizine Calustérone Calusterone Dihydrostreptomycine, ses sels et dérivés Dihydrostreptomycin and its salts and derivatives Clostébol et ses dérivés Clostebol and its derivatives Dirithromycine Dirithromycin Cyprotérone et ses dérivés Cyproterone and its derivatives Ergot (alcaloïdes d’) et leurs sels Ergot alkaloids and their salts Diéthylstilbestrol et ses dérivés Diethylstilbestrol and its derivatives Érythromycine, ses sels et dérivés Erythromycin and its salts and derivatives Drostanolone et ses dérivés Drostanolone and its derivatives Fer, ses dérivés pour usage parentéral seulement Iron derivatives for parenteral use only Énestébol Enestebol Framycétine, ses sels et dérivés Framycetin and its salts and derivatives Épitiostanol Epitiostanol Furaltadone et ses sels Furaltadone and its salts Éthylestrénol Ethylestrenol Furazolidone et ses sels Furazolidone and its salts Fluoxymestérone Fluoxymesterone

20 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Formébolone Testostérone et ses dérivés Formebolone and its derivatives Furazabol Tibolone Furazabol Tibolone Hydroxy-4 nor-19 testostérone et ses dérivés Tiomestérone 4-Hydroxy-19-nortestosterone and its derivatives Tiomesterone Mébolazine Trenbolone et ses dérivés Mebolazine Trenbolone and its derivatives Mégestrol et ses dérivés Zéranol Megestrol and its derivatives Zeranol Mésabolone Kanamycine, ses sels et dérivés Mesabolone Kanamycin and its salts and derivatives Mestérolone Lévamisole et ses sels Mesterolone Levamisole and its salts Métandiénone Lincomycine, ses sels et dérivés Metandienone Lincomycin and its salts and derivatives Méténolone et ses dérivés Liothyronine et ses sels Metenolone and its derivatives Liothyronine and its salts Méthandriol Mébendazole Methandriol Mebendazole Méthyltestostérone et ses dérivés Méclizine et ses sels s’ils sont vendus en une Methyltestosterone and its derivatives concentration supérieure à 25 mg par unité posologique Meclizine and its salts when sold in concentrations Métribolone greater than 25 mg per dosage unit Metribolone Néomycine, ses sels et dérivés Mibolérone Neomycin and its salts and derivatives Mibolerone Nicarbazin Nandrolone et ses dérivés Nicarbazin Nandrolone and its derivatives Nitrofurantoine et ses sels Norbolétone Nitrofurantoin and its salts Norboletone Novobiocine, ses sels et dérivés Norclostébol et ses dérivés Novobiocin and its salts and derivatives Norclostebol and its derivatives Nystatine (sauf dans les préparations pour usage Noréthandrolone topique sur la peau), ses sels et dérivés Norethandrolone Nystatin (except preparations for topical use on the Oxabolone et ses dérivés skin) and its salts and derivatives Oxabolone and its derivatives Oléandomycine, ses sels et dérivés Oxandrolone Oleandomycin and its salts and derivatives Oxandrolone Pénicilline, ses sels et dérivés, (sauf amoxicilline, Oxymestérone ampicilline, azlocilline, benzathine pénicilline, carbénicilline, cloxacilline, dicloxacilline, hétacilline, Oxymesterone mécillinam, méthicilline, mezlocilline, nafcilline, Oxymétholone oxacilline et ticarcilline, leurs sels et dérivés) Oxymetholone Penicillin and its salts and derivatives (except amoxicillin, ampicillin, azlocillin, benzathine Prastérone penicillin, carbenicillin, cloxacillin, dicloxacillin, Prasterone hetacillin, mecillinam, methicillin, mezlocillin, Quinbolone nafcillin, oxacillin and ticarcillin and their salts and Quinbolone derivatives) Stanozolol Physostigmine (salicylate de), (sauf dans les Stanozolol préparations pour usage oral et topique seulement) Physostigmine salicylate (except preparations for oral Stenbolone et ses dérivés or topical use only) Stenbolone and its derivatives

21 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

Polymyxine B, ses sels et dérivés (sauf pour usage Tétracycline (sauf doxycycline si elle est vendue pour topique ou local dans la cavité buccale ou dans les administration intramusculaire aux oiseaux en cage) et voies nasales) ses sels et dérivés Polymyxin B and its salts and derivatives (except for Tetracycline (except doxycycline when sold for topical use or for local action in the oral cavity or intramuscular administration in caged birds) and its nasal passages) and its salts and derivatives salts and derivatives Thiabendazole Primidone Thiabendazole Promazine et ses sels Thyroïde Promazine and its salts Thyroid Réserpine et ses sels Tioconazole et ses sels Reserpine and its salts Tioconazole and its salts Ronidazole, ses sels et dérivés Triméprazine et ses sels Ronidazole and its salts and derivatives Trimeprazine and its salts Sodium (fluorure de) (sous forme posologique solide Tylosine, ses sels et dérivés (sauf lorsque vendu pour orale contenant plus d’un milligramme d’ion fluor) le traitement de la colite chronique chez le chien) Sodium fluoride (in solid oral dosage forms containing Tylosin and its salts and derivatives (except when sold more than one milligram of fluoride ion) for the treatment of chronic colitis in dogs) Spectinomycine, ses sels et dérivés Veratrum album, ses alcaloïdes et leurs sels Spectinomycin and its salts and derivatives Veratrum album and its alkaloids and their salts Spiramycine, ses sels et dérivés Veratrum viride, ses alcaloïdes et leurs sels Spiramycin and its salts and derivatives Veratrum viride and its alkaloids and their salts Streptomycine, ses sels et dérivés Virginiamycine, ses sels et dérivés Streptomycin and its salts and derivatives Virginiamycin and its salts and derivatives Sulfamides, leurs sels et dérivés Vitamine A Sulphonamides and their salts and derivatives Vitamin A Vitamine D Vitamin D Vitamine K Vitamin K

DORS/78-423, art. 5; DORS/78-427, art. 11; DORS/79-754, art. 1; DORS/80-279, art. 1; DORS/81-334, art. 6; DORS/81-358, art. 2; DORS/82-1072, art. 1; DORS/85-551, art. 2; DORS/86-91, art. 5; DORS/86-955, art. 1; DORS/87-332, art. 1; DORS/87-447, art. 1; DORS/87-496, art. 1 à 18; DORS/87-669, art. 1 et 2; DORS/88-351, art. 1 à 11; DORS/88-511, art. 1 à 11; DORS/89-195, art. 1; DORS/89-454, art. 1 à 4; DORS/89-504, art. 1 à 4; DORS/89-572, art. 1 à 45; DORS/90-119, art. 1 à 10; DORS/90-173, art. 2(F); DORS/90-443, art. 1(F) à 4(F), 5 et 6(F) à 15(F); DORS/90-585, art. 1 à 5; DORS/91-197, art. 1 et 2(F); DORS/91-521, art. 1 à 15; DORS/92-95, art. 1 à 9; DORS/92-386, art. 4 à 8; DORS/92-591, art. 2; DORS/92-647, art. 1 à 15; DORS/92-724, art. 1; DORS/93-110, art. 1 à 3, 4(A), 5(A) et 6 à 11; DORS/93-243, art. 2; DORS/93-435, art. 1 à 38; DORS/94-166, art. 1 à 17, 18(A) et 19 à 30; DORS/94-286, art. 1 et 2; DORS/94-458, art. 1 à 13; DORS/94-462, art. 1; DORS/94-557, art. 1 à 9; DORS/94-461, art. 1; DORS/95-59, art. 1; DORS/95-172, art. 2; DORS/95-201, art. 1; DORS/95-546, art. 1; DORS/96-253, art. 1 et 2; DORS/96-306, art. 1; DORS/97-140, art. 1; DORS/97-407, art. 1; DORS/97-410, art. 1 et 2; DORS/97-414, art. 1; DORS/97-543, art. 8 et 9; DORS/97-544, art. 1; DORS/97-567, art. 1; DORS/98-291, art. 1 à 7; DORS/98-292, art. 1; DORS/98-293, art. 1; DORS/98-294, art. 1; DORS/99-370, art. 1, 2(F), 3 et 4(F); DORS/99-373, art. 1; DORS/99-374, art. 1(F) et 2; DORS/99-412, art. 1; DORS/2000-119, art. 1; DORS/2000-124, art. 1; DORS/2000-197, art. 1 et 2; DORS/2000-219, art. 2; DORS/2000-403, art. 1 et 2; DORS/2001-95, art. 1; DORS/2001-531, art. 1; DORS/2002-53, art. 1; DORS/2002-418, art. 1; DORS/2003-34, art. 6 à 8; DORS/2003-36, art. 1; DORS/2003-80, art. 1 et 2; DORS/2003-248, art. 1; DORS/2003-327, art. 1; DORS/2004-108, art. 1 à 6.

22 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

RÈGLEMENT SUR LES ALIMENTS ET DROGUES, C.R.C., CH. 870 (À JOUR AU 31 AOÛT 2004) – PARTIE G – DROGUES CONTRÔLÉES

Annexe – Articles G.01.001 et G.01.004, paragraphe G.02.014(3), sous- alinéa G.02.025(1)b)(iii), paragraphes G.02.025(3.2) et (4) et G.03.001(3), alinéa G.03.006a), article G.03.007 et paragraphe G.05.001(4)

Partie I

1. Les amphétamines, leurs sels, dérivés, 8. Acide hydroxy-4 butanoïque et ses sels isomères et analogues, ainsi que les sels 9. Aminorex (dihydro-4,5 phényl-5 de leurs dérivés, isomères et analogues, oxazolamine-2) et ses sels sauf ceux mentionnés à l’article 1 de 10. Fénétylline (d,l-dihydro-3,7 diméthyl-1,3 l’annexe de la partie J. Sont compris : [[(méthyl-1 phényl-2 éthyl)amino]-2 éthyl]- (1) Amphétamine 7 1H-purinedione-2,6) et ses sels (?-méthylbenzèneéthanamine) 11. Glutéthimide (éthyl-2 phényl-2 ) (2) Méthamphétamine 12. Léfétamine ((-)-N,N-diméthyl-?- (N,?-diméthylbenzèneéthanamine) phénylbenzèneéthanamine) et ses sels (3) Benzphétamine (N-benzyl 13. Mécloqualone (méthyl-2(chloro-2 phényl)-3 N,?-diméthylbenzèneéthanamine) (3H)--4) et ses sels 2. Méthylphénidate (ester méthylique de 14. Mésocarbe ((?-méthylphénéthyl)-3 N- l’acide?-phénylpipéridine-2 acétique) et ses (phénylcarbamoyl)sydnone imine) et ses sels sels 3. Méthaqualone (méthyl-2 (méthyl-2 phényl)- 15. Pémoline (amino-2 phényl-5 oxazolinone-4) 3(3H)-quinazolinone-4) et ses sels et ses sels 4. Phendimétrazine (d-diméthyl-3,4 phényl-2 16. Zipéprol ((méthoxy-2 phényl-2 éthyl)-4?- morpholine) et ses sels (méthoxyphénylméthyl)-1- 5. Phenmétrazine (méthyl-3 phényl-2 pipérazineéthanol) et ses sels morpholine) et ses sels 17. Amineptine [(dihydro-10,11 5H- 6. (acide éthyl-5 (méthyl-1 dibenzo[a,d]cycloheptenyl-5)amino]-7 butyl)-5 barbiturique) heptanoïque et ses sels 7. Sécobarbital (acide allyl-5 (méthyl-1 butyl)- 5 barbiturique)

Partie II

1. Barbituriques, ainsi que leurs sels et (5) (acide diéthyl-5,5 dérivés, sauf ceux mentionnés aux articles barbiturique) 6 et 7 de la partie I de la présente annexe. (6) Acide barbiturique ((1H,3H,5H)- Sont compris : pyrimidinetrione-2,4,6) (1) (acide diallyl-5,5 (7) (acide sec-butyl-5 éthyl-5 barbiturique) barbiturique) (2) Alphénal (acide allyl-5 phényl-5 (8) (acide allyl-5 isobutyl-5 barbiturique) barbiturique) (3) (acide éthyl-5 (méthyl-3 (9) (acide (bromo-2 allyl)-5 butyl)-5 barbiturique) sec-butyl-5 barbiturique) (4) (acide allyl-5 isopropyl-5 (10) Butéthal (acide butyl-5 éthyl-5 barbiturique) barbiturique)

23 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

(11) (acide (cyclohexène-1 (25) (acide éthyl-5 (méthyl-1 yl-1)-5 éthyl-5 barbiturique) butényl-1)-5 barbiturique) (12) Cyclopal (acide allyl-5 (cyclopentène- (26) (acide (méthyl-1 butyl)-5 2 yl-1)-5 barbiturique) vinyl-5 barbiturique) (13) Heptabarbital (acide (cycloheptène-1 2. Thiobarbituriques, ainsi que leurs sels et yl-1)-5 éthyl-5 barbiturique) dérivés, notamment : (14) Hexéthal (acide éthyl-5 hexyl-5 (1) (acide allyl-5 barbiturique) (cyclohexène-2 yl-1)-5 thio-2 (15) (acide (cyclohexène-1 yl- barbiturique) 1)-5 diméthyl-1,5 barbiturique) (2) (acide allyl-5 (méthyl-1 (16) Méphobarbital (acide éthyl-5 méthyl-1 butyl)-5 thio-2 barbiturique) phényl-5 barbiturique) (3) Acide thiobarbiturique (acide thio-2 (17) Méthabarbital (acide diéthyl-5,5 barbiturique) méthyl-1 barbiturique) (4) Thiopental (acide éthyl-5 (méthyl-1 (18) Méthylphénobarbital (acide éthyl-5 butyl)-5 thio-2 barbiturique) méthyl-1 phényl-5 barbiturique) 3. Chlorphentermine ((p-chlorophényl)-1 (19) (acide (bromo-2 allyl)-5 méthyl-2 amino-2 ) et ses sels isopropyl-5 barbiturique) 4. Diéthylpropion ((diéthylamino)-2 (20) Phénobarbital (acide éthyl-5 phényl-5 propiophenone) et ses sels barbiturique) 5. Phentermine (?,?- (21) (acide éthyl-5 isopropyl-5 diméthylbenzèneéthanamine) et ses sels barbiturique) 6. Butorphanol (1-N-cyclobutylméthyl (22) Acide phénylméthylbarbiturique dihydroxy-3,14 morphinane) et ses sels (acide méthyl-5 phényl-5 7. Nalbuphine (N-cyclobutylméthyl époxy-4,5 barbiturique) morphinanetriol-3,6,14) et ses sels (23) Sigmodal (acide (bromo-2 allyl)-5 8. Pyrovalérone (méthyl-4’(pyrrolidinyl-1)-2 (méthyl-1 butyl)-5 barbiturique) valérophénone) et ses sels (24) (acide allyl-5 sec-butyl-5 barbiturique)

Partie III

1. Stéroïdes anabolisants et leurs dérivés, (11) Drostanolone (hydroxy-17ß méthyl-2? notamment : 5?-androstanone-3) (1) Androisoxazole (hydroxy-17ß méthyl- (12) Énestébol (dihydroxy-4,17ß méthyl-17 17? androstano[3,2-c]isoxazole) androstadiène-1,4 one-3) (2) Androstanolone (hydroxy-17ß 5?- (13) Épitiostanol (épithio-2?,3? 5?- androstanone-3) androstanol-17ß) (3) Androstènediol (androstène-5 diol- (14) Éthylestrénol (nor-19 17?-prégnène-4 3ß,17ß) ol-17) (4) Bolandiol (estrène-4 diol-3ß,17ß) (15) Hydroxy-4 nor-19 testostérone (5) Bolastérone (hydroxy-17ß diméthyl- (16) Fluoxymestérone (fluoro-9 dihydroxy- 7?,17 androstène-4 one-3) 11ß,17ß méthyl-17 androstène-4 one- (6) Bolazine (hydroxy-17ß méthyl-2? 5?- 3) androstanone-3 azine) (17) Formébolone (dihydroxy-11?,17ß (7) Boldénone (hydroxy-17ß méthyl-17 oxo-3 androstadiène-1,4 androstadiène-1,4 one-3) carboxaldéhyde-2) (8) Bolénol (nor-19 17?-prégnène-5 ol-17) (18) Furazabol (méthyl-17 5?- androstano[2,3-c]furazanol-17ß) (9) Calustérone (hydroxy-17ß diméthyl- 7ß,17 androstène-4 one-3) (19) Mébolazine (hydroxy-17ß diméthyl- 2?,17 5?-androstanone-3 azine) (10) Clostébol (chloro-4 hydroxy-17ß androstène-4 one-3)

24 Guide de référence sur l’application de la TPS et de la TVQ 25

(20) Mésabolone ([(méthoxy-1 cyclohexyl) (33) Oxandrolone (hydroxy-17ß méthyl-17 oxy]-17ß 5?-androstène-1 one-3) oxa-2 5?-androstanone-3) (21) Mestérolone (hydroxy-17ß méthyl-1? (34) Oxymestérone (dihydroxy-4,17ß 5?-androstanone-3) méthyl-17 androstène-4 one-3) (22) Métandiénone (hydroxy-17ß méthyl- (35) Oxymétholone (hydroxy-17ß 17 androstadiène-1,4 one-3) (hydroxyméthylène)-2 méthyl-17 5?- (23) Méténolone (hydroxy-17ß méthyl- androstanone-3) 1 5?-androstène-1 one-3) (36) Prastérone (hydroxy-3ß androstène-5 (24) Méthandriol (méthyl-17? androstène-5 one-17) diol-3ß,17ß) (37) Quinbolone ((cyclopentènyl-1 oxy-1)- (25) Méthyltestostérone (hydroxy-17ß 17ß androstadiène-1,4 one-3) méthyl-17 androstène-4 one-3) (38) Stanozolol (hydroxy-17ß méthyl- (26) Métribolone (hydroxy-17ß méthyl-17 17 5?-androstano[3,2-c]pyrazole) estratriène-4,9,11 one-3) (39) Stenbolone (hydroxy-17ß méthyl-2 5?- (27) Mibolérone (hydroxy-17ß diméthyl- androstène-1 one-3) 7?,17 estrène-4 one-3) (40) Testostérone (hydroxy-17ß (28) Nandrolone (hydroxy-17ß estrène-4 androstène-4 one-3) one-3) (41) Tibolone (hydroxy-17 méthyl-7? nor- (29) Norbolétone (éthyl-13 hydroxy-17ß 19 17?-prégnène-5(10) yne-20 one-3) dinor-18,19 prégnène-4 one-3) (42) Tiomestérone (bis(acétylthio)-1?,7? (30) Norclostébol (chloro-4 hydroxy-17ß hydroxy-17ß méthyl-17 androstène-4 estrène-4 one-3) one-3) (31) Noréthandrolone (éthyl-17? hydroxy- (43) Trenbolone (hydroxy-17ßestratriène- 17ß estrène-4 one-3) 4,9,11 one-3) (32) Oxabolone (dihydroxy-4,17ß estrène-4 2. Zéranol (trihydroxy-7,14,16 méthyl-3 one-3) décahydro-3,4,5,6,- 7,8,9,10,11,12 1H- benzoxa-2 cyclotétradécinone-1)

DORS/78-427, art. 10; DORS/79-753, art. 1; DORS/81-84, art. 1; DORS/85-550, art. 14(F); DORS/86-678, art. 1; DORS/89-381, art. 1; DORS/92-386, art. 3; DORS/97-228, art. 21; DORS/99-425, art. 1; DORS/2003-34, art. 2 et 3; DORS/2003-413, art. 2.

RÈGLEMENT SUR LES STUPÉFIANTS, C.R.C., CH. 1041 (À JOUR AU 31 AOÛT 2004)

Annexe – Article 2

1. Pavot à opium (Papaver somniferum), ainsi que ses préparations, dérivés, alcaloïdes et sels, notamment : (1) opium (2) codéine (méthylmorphine) (3) (didéhydro-7,8 époxy-4,5 méthyl-17 morphinanediol-3,6) (4) thébaïne (paramorphine) les sels, les dérivés et les sels des dérivés des substances visées aux paragraphes (1) à (4), notamment : (5) acétorphine (acétylétorphine) (6) acétyldihydrocodéine (époxy-4,5 acétoxy-6 méthoxy-3 méthyl-17 morphinane) (7) benzylmorphine (didéhydro-7,8 époxy-4,5 hydroxy-6 méthyl-17 (phénylméthoxy)-3 morphinane)

25 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

(8) codoxime (0-(carboxyméthyl) oxime de dihydrocodéinone) (9) désomorphine (dihydrodésoxymorphine) (10) diacétylmorphine (héroïne) (11) dihydrocodéine (époxy-4,5 hydroxy-6 méthoxy-3 méthyl-17 morphinane) (12) dihydromorphine (époxy-4,5 méthyl-17 morphinanediol-3,6) (13) éthylmorphine (didéhydro-7,8 époxy-4,5 éthoxy-3 hydroxy-6 méthyl-17 morphinane) (14) étorphine ([(hydroxy-1 méthyl-1 butyl)-7? endoétheno-6,14 tétrahydro-oripavine]) (15) hydrocodone (dihydrocodéinone) (16) hydromorphinol (hydroxy-14 dihydromorphine) (17) hydromorphone (dihydromorphinone) (18) méthyldésorphine (méthyl-6 delta-6 désoxymorphine) (19) méthyldihydromorphine (méthyl-6 dihydromorphine) (20) métopon (méthyl-5 dihydromorphinone) (21) N-oxymorphine (oxyde de morphine) (22) myrophine (ester myristyque de la benzylmorphine) (23) nalorphine (N-allylnormorphine) (24) nicocodéine (nicotinyl-6 codéine) (25) nicomorphine (dinicotinyl-3,6 morphine) (26) norcodéine (N-desméthylcodéine) (27) normorphine (desméthylmorphine) (28) (hydroxy-14 dihydrocodéinone) (29) oxymorphone (hydroxy-14 dihydromorphinone) (30) pholcodine ([morpholinyl-4)-2 éthyl]-3 morphine) (31) thébacone (acétyldihydrocodéinone) mais non compris : (32) apomorphine (tétrahydro-5,6,6a,7 méthyl-6 4H-dibenzo[de,g]quinoline diol-10,11) (33) cyprénorphine (N-(cyclopropylméthyl) tétrahydro-6,7,8,14 (hydroxy-1 méthyl-1 éthyl)-7? endo- 6,14 éthénonororipavine) (34) nalméfène ((cyclopropylméthyl)-17 époxy-4,5? méthylènemorphinan-6 diol-3,14) (34.1) naloxone (époxy--4,5? dihydroxy--3,14 (propényl--2)--17 morphinanone--6) (34.2) naltrexone ((cyclopropylméthyl)--17 époxy-4,5? dihydroxy-3,14 morphinanone--6) (35) narcotine (diméthoxy-6,7 (tétrahydro-5,6,7,8 méthoxy-4 méthyl-6 dioxolo-1,3[4,5- g]isoquinolinyl-5)-3 1(3H)-isobenzofuranone) (36) papavérine ([(diméthoxy-3,4 phényl) méthyl]-1 diméthoxy-6,7 isoquinoline) (37) graine de pavot 2. Coca (érythroxylone), ainsi que ses préparations, dérivés, alcaloïdes et sels, notamment : (1) feuilles de coca (2) cocaïne (ester méthylique de la benzoylecgonine) (3) ecgonine (acide hydroxy-3 tropane-2 carboxylique) 3. Phénylpipéridines, leurs sels, intermédiaires, dérivés et leurs analogues, ainsi que les sels de leurs intermédiaires, de leurs dérivés et leurs analogues, notamment : (1) allylprodine (allyl-3 méthyl-1 phényl-4 propionoxy-4 pipéridine) (2) alphaméprodine (?-éthyl-3 méthyl-1 phényl-4 propionoxy-4 pipéridine) (3) alphaprodine (?-diméthyl-1,3 phényl-4 propionoxy-4 pipéridine) (4) aniléridine (ester éthylique de l’acide p-aminophényl-2 éthyl)-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (5) bétaméprodine (ß-éthyl-3 méthyl-1 phényl-4 propionoxy-4 pipéridine) (6) bétaprodine (ß-diméthyl-1,3 phényl-4 propionoxy-4 pipéridine) (7) benzéthidine (ester éthylique de l’acide [(benzyloxy-2 éthyl)]-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4)

26 Guide de référence sur l’application de la TPS et de la TVQ 27

(8) diphénoxylate (ester éthylique de l’acide [(cyano-3) diphényl-3,3 propyl]-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (9) difénoxine (l’acide (cyano-3 diphényl-3,3 propyl)-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (10) étoxéridine (ester éthylique de l’acide [(hydroxy-2 éthoxy)-2 éthyl]-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (11) furéthidine (ester éthylique de l’acide (tétrahydrofurfuryloxyéthyl-2)-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (12) hydroxypéthidine (ester éthylique de l’acide m-hydroxyphényl-4 méthyl-1 pipéridine carboxylique-4) (13) cétobémidone ((m-hydroxyphényl)-4 méthyl-1 propionyl-4 pipéridine) (14) méthylphénylisonipecotonitrile (cyano-4 méthyl-1 phényl-4 pipéridine) (15) morphéridine (ester éthylique de l’acide (morpholino-2 éthyl)-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (16) norpéthidine (ester éthylique de l’acide phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (17) péthidine (ester éthylique de l’acide méthyl-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (18) phénopéridine (ester éthylique de l’acide [(hydroxy-3 phényl-3) propyl]-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (19) piminodine (ester éthylique de l’acide [(phénylamino)-3 propyl]-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (20) propéridine (ester isopropylique de l’acide méthyl-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) (21) trimépéridine (triméthyl-1,2,5 phényl-4 propionoxy-4 pipéridine) (22) péthidine intermédiaire C (l’acide méthyl-1 phényl-4 pipéridine carboxylique-4) mais non compris : (23) carbaméthidine (ester éthylique de l’acide (carbaméthyl-2 phényl)-4 pipéridine carboxylique-4) (24) oxphénéridine (ester éthylique de l’acide (hydroxy-2 phényléthyl-2) phényl-4 pipéridine carboxylique-4) 4. Phénazépines, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) proheptazine (diméthyl-1,3 phényl-4 propionoxy-4 azacycloheptane) mais non compris : (2) éthoheptazine (ester éthylique de l’acide méthyl-1 phényl-4 azépine carboxylique-4) (3) météthoheptazine (ester éthylique de l’acide (hexahydro-1,2) phényl-4 pipéridine carboxylique-4 diméthyl-1,3 (4) métheptazine (ester éthylique de l’acide hexahydro diméthyl-1,2 phénylazépine-4 carboxylique-4) 5. Amidones, leurs sels, intermédiaires et dérivés, ainsi que les sels de leurs intermédiaires et dérivés, notamment : (1) diméthylaminodiphénylbutanonitrile (cyano-4 diméthylamino-2 diphénylbutane-4,4) (2) dipipanone (diphényl-4,4 pipéridino-6 heptanone-3) (3) isométhadone (diméthylamino-6 méthyl-5 diphényl-4,4 hexanone-3) (4) méthadone (diméthylamino-6 diphényl-4,4 heptanone-3) (5) norméthadone (diphényl-4,4 diméthylamino-6 hexanone-3) (6) norpipanone (diphényl-4,4 pipéridino-6 hexanone-3) (7) phénadoxone (diphényl-4,4 morpholino-6 heptanone-3) 6. Méthadols, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) acétylméthadol (diméthylamino-6 diphényl-4,4 acétoxy-3 heptane) (2) alphacétylméthadol (?-diméthylamino-6 diphényl-4,4?-acétoxy-3 heptane) (3) alphaméthadol (?-diméthylamino-6 diphényl-4,4 heptanol-3) (4) bétacétylméthadol (ß-diméthylamino-6 diphényl-4,4 acétoxy-3heptane) (5) bétaméthadol (ß-diméthylamino-6 diphényl-4,4 heptanol-3) (6) dimépheptanol (diméthylamino-6 diphényl-4,4 heptanol-3) (7) noracyméthadol (?-méthylamino-6 diphényl-4,4 acétoxy-3 heptanol-3)

27 Guide de référence sur la TPS/TVQ – Janvier 2006

7. Phénalcoxames, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) diménoxadol ((diméthylamino-2 éthyl) éthoxy-1 diphényl-1,1 acétate) (2) butyrate de dioxaphétyl (ester éthylique de l’acide butyrique morpholino-4 diphényl-2,2) (3) dextropropoxyphène (d-diméthylamino-4 méthyl-3 diphényl-1,2 propionoxy-2 ) 8. Thiambutènes, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) diéthylthiambutène (diéthylamino-3 di-(thiényl-2’)-1,1 butène-1) (2) diméthylthiambutène (diméthylamino-3 di-(thiényl-2’)-1,1 butène-1) (3) éthylméthylthiambutène (éthylméthylamino-3 di-(thiényl-2’)-1,1 butène-1) 9. Moramides, leurs sels, intermédiaires et dérivés, ainsi que les sels de leurs intermédiaires et dérivés, notamment : (1) dextromoramide (d-1-[méthyl-3 morpholino-4 (diphényl-2,2 butyryl)] pyrrolidine) (2) acide diphénylmorpholinoisovalérique (acide méthyl-2 morpholino-3 diphényl-1,1 propionique) (3) lévomoramide (l-1-[méthyl-3 morpholino-4 (diphényl-2,2 butyryl)] pyrrolidine) (4) racémoramide (d,1-1-[méthyl-3 morpholino-4 (diphényl-2,2 butyryl)] pyrrolidine) 10. Morphinanes, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) buprénorphine ((cyclopropylméthyl)-17?-(diméthyléthyl-1,1) époxy-4,5 dihydro-18,19 hydroxy-3 méthoxy-6?-méthyléthénomorphinane-6,14 méthanol-7) (2) drotébanol (dihydroxy-6ß,14 diméthoxy-3,4 méthyl-17 morphinane) (3) lévométhorphane (1-méthoxy-3 méthyl-17 morphinane) (4) lévorphanol (1-hydroxy-3 méthyl-17 morphinane) (5) lévophénacylmorphane (1-hydroxy-3 phénacyl-17 morphinane) (6) norlévorphanol (1-hydroxy-3 morphinane) (7) phénomorphane (hydroxy-3 (phényl-2 éthyl)-17 morphinane) (8) racéméthorphane (d,1-méthoxy-3 méthyl-17 morphinane) (9) racémorphane (d,1-hydroxy-3 méthyl-17 morphinane) mais non compris : (10) dextrométhorphane (d-méthoxy-3 N-méthyl-morphinane) (11) dextrorphane (d-hydroxy-3 N-méthylmorphinane) (12) lévallorphane (1-hydroxy-3 N-allylmorphinane) (13) lévargorphane (1-hydroxy-3 N-propargylmorphinane) (14) butorphanol ((cyclobutylméthyl)-17 morphinanediol-3,14) (15) nalbuphine ((cyclobutylméthyl)-17 époxy-4,5? morphinanetriol-3, 6?, 14) 11. Benzazocines, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) phénazocine (hexahydro-1,2,3,4,5,6 diméthyl-6,11 phénéthyl-3 méthano-2,6 benzazocin-3 ol-8) (2) métazocine (hexahydro-1,2,3,4,5,6 triméthyl-3,6,11 méthano-2,6 benzazocin-3 ol-8) (3) pentazocine (hexahydro-1,2,3,4,5,6 diméthyl-6,11 (méthyl-3 butényl-2)-3 méthano-2,6 benzazocin-3 ol-8) mais non compris : (4) cyclazocine (hexahydro-1,2,3,4,5,6 diméthyl-6,11 (cyclopropylméthyl)-3 méthano-2,6 benzazocin-3 ol-8) 12. Ampromides, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) diampromide (N-[(méthylphénéthylamino)-2 propyl] propionanilide) (2) phénampromide (N-(méthyl-1 pipéridino-2 éthyl) propionanilide) (3) propiram (N-(méthyl-1 pipéridino-2 éthyl) N-pyridyl-2 propionamide) 13. Benzimidazoles, leurs sels et dérivés, ainsi que les sels de leurs dérivés, notamment : (1) clonitazène ((p-chlorobenzyl)-2 (diéthylaminoéthyl)-1 nitro-5 benzimidazole) (2) étonitazène ((p-éthoxybenzyl)-2 (diéthylaminoéthyl)-1 nitro-5 benzimidazole)

28 Guide de référence sur l’application de la TPS et de la TVQ 29

14. ((phényl-1 cyclohexyl)-1 pipéridine), ses sels, dérivés et analogues, ainsi que les sels de ses dérivés et analogues 15. , leurs sels, leurs dérivés et leurs analogues, ainsi que les sels de leurs dérivés et leurs analogues, notamment : (1) acétyl-?-méthylfentanyl (N-[(?-méthylphénéthyl)-1 pipéridyl-4] acétanilide) (2) (N-[(éthyl-4 dihydro-4,5 oxo-5 1H-tétrazolyl-1)-2 éthyl]-1 (méthoxyméthyl)-4 pipéridyl- 4] propionanilide) (3) carfentanil (méthyl [(oxo-1 propyl) phénylamino]-4 (phénéthyl-2)-1 pipéridinecarboxylate-4) (4) p-fluorofentanyl (fluoro-4’N-(phénéthyl-1 pipéridyl-4) propionanilide) (5) (N-(phénéthyl-1 pipéridyl-4) propionanilide) (6) ß-hydroxyfentanyl (N-[ß-hydroxyphénéthyl)-1 pipéridyl-4 propionanilide) (7) ß-hydroxy méthyl-3 fentanyl (N-[(ß-hydroxy-phénéthyl)-1 méthyl-3 pipéridyl-4] propionanilide) (8) ?-méthylfentanyl (N-[(?-méthylphénéthyl)-1 pipéridyl-4] propionanilide) (9) ?-méthylthiofentanyl (N-[[méthyl-1 (thiényl-2) éthyl]-1 pipéridyl-4] propionanilide) (10) méthyl-3 fentanyl (N-(méthyl-3 phénéthyl-1 pipéridyl-4) propionanilide) (11) méthyl-3 thiofentanyl (N-[méthyl-3 [(thiényl-2) éthyl]-1 pipéridyl-4] propionanilide) (11.1) rémifentanil (méthyle carboxy-4 [(oxo-1 propyl) phénylamino]-4 pipéridinepropanoate-1) (12) (N-[(méthoxyméthyl)-4 [(thiényl-2)-2 éthyl]-1 pipéridinyl-4] propionanilide) (13) thiofentanyl (N-[[(thiényl-2)-2 éthyl]-1 pipéridyl-4] propionanilide) 16. Tilidine (ester éthylique de l’acide diméthylamino-2 phényl-1 cyclohexène-3 carboxylate-1), ses sels et dérivés, ainsi que les sels de ses dérivés 17. Chanvre indien (), ainsi que ses préparations et dérivés et les préparations synthétiques semblables, notamment : (1) résine de cannabis (2) cannabis (marihuana) (3) ([méthyl-3 (méthyl-1 éthenyl)-6 (cyclohexènyl-1)-2]-2 pentyl-5 benzènediol-1,3) (4) cannabinol (n-amyl-3 hydroxy-1 triméthyl-6,6,9 6H-dibenzopyranne) (5) nabilone (d,1-trans (diméthyl-1,1 heptyl)-3 hexahydro-6,6a,7,8,10,10a hydroxy-1 diméthyl- 6,6 9H-dibenzo[b,d] pyrannone-9 (6) pyrahexyl (n-hexyl-3 hydroxy-1 triméthyl-6,6,9 tétrahydro-7,8,9,10 6H-dibenzopyranne) (7) tétrahydrocannabinol (tétrahydro hydroxy-1 triméthyl-6,6,9 pentyl-3 6H-dibenzo[b,d]pyranne) (7.1) (diméthyl-1,2 heptyl)-3 hydroxy-1 tétrahydro-7,8,9,10 triméthyl-6,6,9 6H- dibenzo[b,d]pyranne (DMHP) mais non compris : (8) graines de cannabis stériles – à l’exception des dérivés de ces graines (9) tige de cannabis mature – à l’exception des branches, des feuilles, des fleurs et des graines – ainsi que les fibres obtenues de cette tige

DORS/97-227, art. 5; DORS/98-158, art. 1; DORS/99-372, art. 1 et 2; DORS/2000-244, art. 1(A); DORS/2003-33, art. 1.

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