Le Cheval Mexicain En Nouvelle Espagne Entre 1519 Et 1639 Marion Du Bron
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Le cheval mexicain en Nouvelle Espagne entre 1519 et 1639 Marion Du Bron To cite this version: Marion Du Bron. Le cheval mexicain en Nouvelle Espagne entre 1519 et 1639. Histoire. Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), 2010. Français. tel-00948259 HAL Id: tel-00948259 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00948259 Submitted on 18 Feb 2014 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES UMR 8565 Année 2010 N° THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR de l’ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES Discipline : HISTOIRE ET CIVILISATIONS Présentée publiquement par : MARION DU BRON Le : Titre de la thèse : LE CHEVAL MEXICAIN EN NOUVELLE- ESPAGNE ENTRE 1519 ET 1639 Directeur de thèse : SERGE GRUZINSKI 1 Remerciements, Je remercie de tout mon cœur, ma mère, Estelle, Fredo et ma grand-mère pour m’avoir tour à tour soutenue, écoutée, encouragée et inspirée pendant ces longues années, sans eux, ce travail n’aurait pas été possible ; Je remercie très sincèrement et très chaleureusement mon directeur de recherche, Serge Gruzinski, pour avoir dirigé mes recherches, pour m’avoir guidée, pour m’avoir éclairée, pour sa tolérance et son ouverture d’esprit, pour sa patience et pour m’avoir appris à mûrir intellectuellement ; En France, je remercie particulièrement et affectueusement : Daniel Roche pour m’avoir encouragée à entreprendre ce travail et pour m’avoir conseillée, Jean-Pierre Digard pour son aide précieuse, ses bons conseils, ses encouragements et sa disponibilité, Frédéric Saumade pour son aide précieuse, son soutien et les connaissances qu’il a partagées avec beaucoup de générosité, Jacques Lardoux pour avoir relu et corrigé l’ensemble de mon travail avec rigueur, bienveillance, patience et générosité ; Au Mexique, je remercie tout particulièrement Rosana de Almeida et Miguel Ángel Guzmán pour leur aide inestimable, leur générosité et leurs conseils ; Je remercie affectueusement le CEMCA et en particulier Odile Hoffmann pour son aide, ses conseils, son professionnalisme et pour m’avoir encouragée à entreprendre, au-delà du doctorat, des séminaires, des colloques, des échanges avec le monde de la recherche au Mexique, je remercie également de nombreux chercheurs mexicains pour leur aide précieuse : Ana Cristina Ramírez Barreto pour son accueil, son aide inestimable, son enthousiasme et pour ses nombreuses invitations à l’Université de Morelia ; Rafael Tena pour m’avoir enseigné les bases d’une langue aussi belle que complexe, le náhuatl dit classique, et pour m’avoir aidée à déchiffrer des documents avec toute la patience du monde ; Patrick Johansson pour m’avoir chaleureusement éclairée, conseillée et pour m’avoir enseigné la philosophie et la cosmogonie des lettrés 2 Indiens du XVIe siècle avec une passion contagieuse ; Jorge Luis pour son amitié et pour m’avoir initiée à la charrería et au reining et pour m’avoir prêtée la Arenita (que je remercie aussi), José Antonio Terán Bonilla pour m’avoir initiée à l’art colonial et pour son aide précieuse ; mais aussi Carmen Aguilera, Martin Ríos, Manuel Hermán Lejarazu, María de los Ángeles Romero Frizzi et mes compagnons de la classe de náhuatl ; Je remercie mes amis pour leur soutien, leur compréhension, leur aide, pour avoir partagée mes doutes, mes joies et mes colères, Martine Ferrand pour m’avoir épaulée, encouragée, relue et pour sa générosité, Caroline Perrée pour la richesse de ses références, pour m’avoir lue et relue, pour m’avoir encouragée et aidée, Gaëlle Bruneau pour ses encouragements et ses relectures avisées, l’ensemble des boursières du CEMCA, en particulier Céline Jacquin pour m’avoir initiée aux techniques de la cartographie, Stéphanie pour sa générosité ; Je remercie l’ensemble des personnes qui m’ont accueillie dans les bibliothèques et les archives et toutes les personnes qui de près ou de loin ont rendu cette recherche possible ; Je remercie aussi de tout mon cœur Francisco ; Enfin, je remercie les chevaux qui sont à la source de cette itinérance un peu folle… 3 Table des matières Introduction…………………………………………………………………………...p. 6 Partie 1. L’équitation reine…………………………………………………………..p. 19 Chapitre 1. Les chevaux et les cavaliers de la Conquête : mémoire, sensibilités et techniques....................................................................................................................p. 21 « S’ils doivent me tuer et mon cheval avec »..................................................p. 23 Les cycles de la domestication des chevaux des origines aux cavaleries reines……………………………………………............................................p. 33 Les cavaliers de l’Apocalypse.........................................................................p. 41 Chapitre 2. Arts équestres ..........................................................................................p. 49 « Des réjouissances et des fêtes » royales.......................................................p. 51 Par-delà les apparences....................................................................................p. 62 Chapitre 3. La chevauchée indienne…………………………………………………p. 70 Voyage à cheval « que cierto era de ver »…………………………………..p. 71 Mirage chichimèque………………………………………………………....p. 80 Partie 2. Les chevaux vécus………………………………………………………….p. 93 Chapitre 4. Tels chevaux…………………………………………………………….p. 95 Les espaces, les états et la vie sauvages……………………………………..p. 97 L’âge adulte, le travail et les espaces sédentaires………………………..…p. 106 Chapitre 5. Voir, connaître, reconnaître……………………………………………p. 117 Les prix des chevaux et les marques……………………………………….p. 118 Le langage des robes et du corps…………………………………………..p. 129 Les mots et les expressions dans les langues indiennes……………………p. 134 Chapitre 6. Le harnachement : survivances, inventions et métissages…………….p. 138 Survivance des selles brida, jineta et estradiota et diffusion des selles de bât…………………………………………………………………………...p. 141 Le fer et la corde (les harnais de tête)………………………………………p. 152 Métissages…………………………………………………………………..p. 158 Partie 3. Les sociétés chevalines……………………………………………………p. 163 Chapitre 7. L’homme à cheval……………………………………………………..p. 166 4 L’homme en noir…………………………………………………………...p. 168 L’homme à cheval indien…………………………………………………..p. 179 Chapitre 8. Voleurs de chevaux dans la Mixteca, 1566-1636……………………...p. 193 Des querelles criminelles…………………………………………………...p. 195 Les victimes………………………………………………………………...p. 197 Les voleurs………………………………………………………………….p. 201 Les sentences……………………………………………………………….p. 212 Chapitre 9. Les Marchands de chevaux dans la Mixtèque au début du XVIIe siècle………………………………………………………………………………..p. 215 L’affaire de 1602…………………………………………………………...p. 217 L’affaire de 1605………………………………………….. ………………p. 225 Manuel López et Luis de Montesinos………………………………..……..p. 230 Partie 4. Des regards indiens…………………………………………….…………p. 237 Chapitre 10. Le cheval et le cerf………………….………………..……………….p. 239 Le feu qui brille dans la nuit (le cerf, un être cosmique au cœur du dualisme)……………………………………………………………………p. 241 Le cheval-cerf et le cheval-cheval………………………………………….p. 248 La nature des chevaux………………………………………………………p. 254 Chapitre 11. Les chevaux peints………………………………………….………...p. 267 Les chevaux dans la tourmente du cinquième soleil………………………..p. 270 Les chevaux peints dans les scènes de rencontre…………...………………p. 287 Les chevaux coloniaux……………………………………………………...p. 297 Conclusion………………………………………………………………………….p. 301 Annexes…………………………………………………………………………….p. 309 Sources et bibliographie……………………………………………………………p. 367 Table des illustrations………………………………………………………………p. 397 5 Introduction « Et par le fait même le savoir du XVIe siècle laisse le souvenir déformé d’une connaissance mêlée et sans règle où toutes les choses du monde pouvaient se rapprocher au hasard des expériences, des traditions et des crédulités ». (Michel Foucault, Les mots et les choses) Les sociétés chevalines et les cultures équestres en histoire Les historiens n’observent pas les chevaux comme les zoologues, les vétérinaires ou les généraux. Les historiens s’intéressent davantage à l’expérience ou « fait chevalin », ils scrutent les cultures équestres, les sociétés chevalines et leurs évolutions qui s’inscrivent, comme tout fait historique, dans un contexte déterminé. L’historiographie sur le cheval en Amérique témoigne des intérêts et des curiosités qui ont animé les historiens sur ces questions. Son examen révèle des clivages notables et suscite de nombreuses questions. Les catégories traditionnellement établies entre les Espagnols et les Indiens, les nomades et les sédentaires sont-elles, au regard du cheval, pertinentes ? Un puissant cacique indien affichant de belles écuries n’équivalait- il pas, sur l’échelle sociale, à un corregidor ? La situation d’un pauvre domestique espagnol originaire des royaumes de Castille sans maître et sans-le-sou dans le Nouveau Monde, tel Francisco Hernández, était-elle tellement différente, au regard du cheval, d’un domestique indien, Mexicain ou Mixtèque, pareillement livré à son pauvre sort, tel Diego Mejía1 ? Par ailleurs, ne faudrait-il pas nuancer