Rapport FF Boxe Final Anonymé
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MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE, DE L’EDUCATION POPULAIRE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE INSPECTION GÉNÉRALE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS RAPPORT RELATIF A LA FEDERATION F RANCAISE DE BOXE Rapport établi par M. Henry BOERIO M. Fabien CANU Inspecteur Général de la Jeunesse et des Sports Inspecteur Général de la Jeunesse et des Sports RAPPORT 2013-M-20 SEPTEMBRE 2013 3 SOMMAIRE Synthèse ………………………………………………………………………………………. Page 7 Préconisations ……………………………………………………………………............... Page 9 Introduction ………………………………………………………………………………….. Page 11 La FFB : une des plus anciennes fédérations sportives ……………………………….... Page 12 I - LES MISSIONS ET ACTIVITES DE LA FEDERATION I-1- Un développement encourageant de la pratique de la boxe………………….... Page 14 I-2- La fonction sociale et éducative de la boxe : une priorité pour la FFB……....... Page 21 I-3- La féminisation de la boxe………...……………………………………………....... Page 22 I-4- La boxe de haut niveau en difficulté au cours de la dernière olympiade……. Page 23 I-5- La politique de sport et santé …………………………………………………....... Page 33 I-6- La formation et l’emploi ……………………………………………………………. Page 36 Conclusion chapitre I ……………………………………………………………………….. Page 38 II- LA GOUVERNANCE, L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DEMOCRATIQUE DE LA FEDERATION II-1- La conformité des statuts avec les dispositions obligatoires prévues par Page 40 le code du sport …………………………………………………………………...... II-2- Une fédération reconnue d’utilité publique …………………………………… Page 44 II-3- Les obligations découlant de l’agrément et de la délégation ………………… Page 45 II-4- Les relations de la fédération avec les organes déconcentrés et les clubs...... Page 48 II-5- La boxe professionnelle en France …………………………………………........ Page 49 II-6- La situation au plan international………………………………………………... Page 62 II-7- Une olympiade de crise fédérale : un président contesté..…………………… Page 66 Conclusion chapitre II ……………………………………………………………………… Page 69 III- LA RELATION CONTRACTUELLE AVEC L’ETAT, LES MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS DE LA FEDERATION III-1- La situation financière de la fédération ……………………………………….. Page 71 III-2- L’analyse de la convention d’objectif …………………………………………... Page 78 III-3- Des moyens humains relativement limités ………………………………......... Page 80 Conclusion chapitre III ………………………………………………………………….. Page 83 Personnes auditionnées ...…………………………………………………………………... Page 85 Glossaire ……………………………………………………………………………………… Page 86 Annexes..………………………………………………………………………………………. P age 87 5 Certains passages de ce rapport ont été occultés en application des dispositions suivantes de l’article 6 de la loi n°78‐753 du 18 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public : Ne sont communicables qu’à l’intéressé les documents administratifs : ‐dont la communication porterait atteinte à la protection de la vie privée, au secret médical et au secret en matière commerciale et industrielle ; ‐portant une appréciation ou un jugement de valeur sur une personne physique, nommément désignée ou facilement identifiable ; ‐faisant apparaître le comportement d’une personne, dès lors que la divulgation de ce comportement pourrait lui porter préjudice. SYNTHESE La fédération française de boxe vient de traverser une des plus graves crises de gouvernance de sa très longue histoire. La dernière olympiade fut le théâtre de nombreux événements bouleversant la vie fédérale : démission d’un directeur technique national, déficits budgétaires au cours de deux exercices, suspension d’activité dans la boxe du président fédéral par la fédération internationale, échec sportif cuisant - aucune médaille - aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Pour autant, la fédération française de boxe (FFB) a su poursuivre le développement de la pratique en augmentant le nombre de licences, passé de 36 067 en 2009 à 41 602 en 2012, ainsi que le nombre de clubs (657 en 2009, 774 en 2012). Cette progression constante, entamée depuis l’année 2000 (on dénombrait alors 19 939 licences), s’explique par la politique de diversification de la pratique de la boxe mise en place par la fédération afin de répondre aux attentes des publics. La boxe propose aujourd’hui sept modes de pratique : la boxe éducative assaut, la boxe pré-combat, la boxe amateur et la boxe professionnelle pour les pratiques compétitives et la boxe loisir, l’aéroboxe et l’handiboxe pour les pratiques non compétitives. La pratique s’est également féminisée, la part de licenciées passant de 7,5 % en 1998 à 18,5 % en 2011. Cette part tend ainsi, année après année, à se rapprocher de celle de 30 % constatée en moyenne pour l’ensemble des fédérations sportives. La FFB est très active dans la mise en œuvre de la fonction sociale et éducative de la pratique de cette discipline. Le projet fédéral intitulé « DEFIS Boxe » encourage et initie les actions ciblant des publics en milieu carcéral, en situation de handicap et en difficulté sociale. Bien que régulièrement présente sur les podiums olympiques depuis les JO de Sydney (2000), la FFB est revenue sans médaille des JO de Londres et des championnats du monde de 2011. Ces échecs sportifs de la fin de l’olympiade furent l’événement déclencheur d’une grave crise fédérale, dès la fin de l’année 2011, marquée par la démission du directeur technique national, M. Dominique NATO, en conflit avec son président, M. Humbert FURGONI. Les divergences entre les deux hommes tenaient principalement à la participation de l’équipe de France à une nouvelle compétition internationale : la World Series of Boxing (WSB). Fortement impliqué dans ce projet de la fédération internationale dont il est vice- président, M. Humbert FURGONI soutenait la création d’une franchise française « Paris United » composée en majeure partie de membres de l’équipe de France. Pour sa part, le DTN, M. Dominique NATO, émettait les plus grandes réserves quant à la possibilité pour les boxeurs de préparer dans de bonnes conditions l’échéance olympique tout en participant à la WSB. Les faits donneront raison au technicien. 7 Cette crise fédérale a connu son épilogue avec l’élection, le 9 février 2013, d’une nouvelle équipe dirigeante placée sous la présidence de M. André MARTIN et avec la nomination d’un nouveau DTN, M. Kevinn RABAUD. Pour cette nouvelle direction, qui s’est déjà employée à remobiliser l’ensemble des acteurs fédéraux, les enjeux pour l’avenir de la discipline et le fonctionnement de l’institution sont nombreux. Il conviendra d’élaborer le parcours de l’excellence sportive pour la nouvelle olympiade avec l’objectif de reconstruire les équipes de France masculine et féminine et leur donner du temps pour retrouver le chemin des podiums dans les compétitions de référence (championnats du monde et Jeux Olympiques de 2016). L’avenir de la boxe professionnelle devra être aussi au cœur des préoccupations fédérales. En premier lieu à l’échelon national où on constate une baisse significative des résultats et un manque d’intérêt des médias télévisuels pour les combats professionnels. Mais les enjeux de la boxe professionnelle se situent également au plan international. En effet, l’AIBA (la fédération internationale de boxe amateur) investit progressivement le champ professionnel au détriment des organisations commerciales classiques que sont la WBA, la WBC, l’IBF… Un véritable bras de fer s’est engagé imposant à la FFB une grande vigilance, notamment quant aux éventuelles exigences à venir de l’AIBA vis-à-vis des fédérations nationales qui lui sont affiliées. A titre d’exemple, les demandes de modifications des textes fédéraux, aujourd’hui envisagées par l’AIBA, s’apparentent, pour le moins, à une forme d’ingérence dans l’organisation et le fonctionnement de la FFB. L’instance internationale souhaite par ailleurs que les dirigeants élus des fédérations nationales ne puissent adhérer à aucune des entités de la boxe professionnelle suivantes : WBO, IBF, WBA et WBF. Après quatre années d’une direction présidentielle sans partage, la FFB doit retrouver un fonctionnement respectant les textes fédéraux en vigueur et favoriser le développement et la structuration de ses comités régionaux afin qu’ils puissent être en mesure de tenir véritablement leur rôle de relais fédéral à l’échelon territorial à destination des clubs et des institutions locales. Les manquements constatés dans l’organisation administrative et financière de la fédération, qui ont entraîné des exercices budgétaires déficitaires en 2010 et 2012, doivent conduire la nouvelle équipe fédérale à réagir rapidement pour adopter des méthodes et des outils permettant une meilleure maîtrise budgétaire. Il s’agit, en effet, d’éviter que la FFB continue de rencontrer des situations financières délicates. Le partenariat conclu entre l’Etat et la fédération semble être globalement respecté, sauf en termes de résultats sportifs. Il conviendra que, pour la prochaine olympiade, le concours de l’Etat en personnels placés auprès de la FFB soit en plus grande adéquation avec les objectifs fixés. 8 PRECONISATIONS Préconisatio n n° 1 : Simplifier le système de tarification actuel des licences pour assurer une plus forte unité Page 18 entre les différentes formes de pratiques au sein de la fédération et éviter les incohérences. Préconisation n° 2 : Conclure avec les fédérations affinitaires des protocoles d’accord portant notamment sur Page 18 la double appartenance des licenciés. Préconisation n° 3 : Etudier la faisabilité de l’ouverture d’un pôle espoir masculin préparant les jeunes à Page 27 intégrer le pôle France de l’INSEP. Préconisation n° 4