The crises of capitalism as political crises: from Tronti’s workerism to Amable and Palombarini’s neo-realism. Matteo CAVALLARO1 1 CEPN – PARIS XIII.
[email protected] Résumé L’article a deux objectifs principaux : premièrement il s’agit de retracer l'interaction entre les concepts de « crise » et de « politique » dans la pensée ouvriériste italienne, en particulier dans la pensée de Mario Tronti pendant sa période aux « Quaderni Rossi » et « Classe Operaia ». La vision de Tronti de la crise du capitalisme comme crise politique « réelle » parait être très utile pour l’explication de la crise présente. Cette utilité est confirmée par des travaux récents d’Amable et Palombarini et de leur approche dite néo-réaliste. Les différences entre ces deux modèles proposés par les auteurs susmentionnés seront analysées au fil de l’article pour aboutir à une partie conclusive qui ne visera pas tant à obtenir une synthèse, quant à ouvrir de nouvelles pistes de recherche, pour poursuivre le chemin de rèpoliticisation de l'économie politique commencé par Amable et Palombarini. Mots-Clès : crise, politique, ouvriérisme, classes sociales, blocs-sociaux ABSTRACT The following paper's aim is twofold. First, it wishes to retrace the interaction between the concepts of “crisis” and “political” within Italian workerism. According to Tronti, all crises of the Capitalist mode of production are the results of “real” political crisis, pointing at class conflict as the main source of change during the Capitalist era. This concept of crisis appears to be useful in explaining today’s crisis. This statement is validated by recent works proposed by Amable and Palombarini and the interest raised by their neo-realist approach.