Les Disparitions Forcées En Algérie : Un Crime Contre L’Humanité

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Les Disparitions Forcées En Algérie : Un Crime Contre L’Humanité Les disparitions forcées en algérie : un crime contre l’humanité 1990-2000 1 Les disparitionsC ollectif des F amilles de forcées Den isparus algérie : en un crimeA lgériecontre l’humanité 1990-2000 Direction de la publication : Collectif des Familles de Disparus en Algérie A participé à l'élaboration de ce dossier : SOS Disparus Conception graphique : Antoine Sintzel (Agence Mount) Dépôt légal : Février 2016 Crédit photos : A qui de droit Crédit photo de couverture : Rachel Corner 2 Aux mères et parents de disparus qui luttent pour la vérité et la justice depuis plus de vingt ans À la mémoire des disparus et de toutes les victimes des années 1990 en Algérie Table des matières Résumé exécutif 01 Introduction Partie IV. La réponse des autorités algériennes au dossier des disparus : I. Qu'est-ce que la disparition forcée ? 07 L'impunité continuelle II. Les disparitions forcées en Algérie : un crime contre l’humanité I. Du déni des disparitions forcées à l'organisation de l'impunité 95 Objectifs et méthodologie 17 A. 1994-2003– Le déni de l’implication des agents de l’État dans les disparitions 95 La guerre civile en Algérie 21 B. 2003- 2005 – Le mécanisme ad hoc de prise en charge des disparus : 98 « L’État est responsable mais pas coupable » C. 2005 - La réconciliation nationale : tentative de clore le dossier des disparus dans 100 Partie I. Les agents de l’État auteurs des disparitions forcées l'impunité II. La Charte pour la paix et la réconciliation nationale : violation du droit à la vérité et à une I. Les agents de l’État auteurs de l'arrestation des disparus 27 réparation pleine et entière des familles de disparus 101 A. Les unités spéciales de lutte antiterroriste agissant en « forces combinées » 29 A. Immunité juridictionnelle et refus de mener des enquêtes : 1. Les régiments para-commandos de l’armée nationale populaire 30 violation du droit à la vérité 102 2. Les brigades mobiles de police judiciaire 31 B. Une indemnisation financière contre l'établissement d'un jugement de décès : violation du B. Les unités ordinaires des forces de sécurité de l’État 33 droit à une réparation pleine et entière 104 1. La police judiciaire 33 C. L’interdiction de toute critique à l’encontre des autorités 106 2. Les gendarmes 35 3. Les militaires 35 4. Les milices paramilitaires 38 Conclusion et recommandations 109 II. La négation de la détention des disparus et la dissimulation de leur sort 42 Annexes Partie II. La cible des disparitions forcées : une population civile Annexe 1 : Les structures de coordination de la lutte contre la subversion et le terrorisme impliquées dans les disparitions forcées 115 I. Le profil des disparus : la jeunesse masculine des quartiers populaires 54 Annexe 2 : Témoignage du harcèlement et des tortures subis par la famille II. Le mobile des disparitions : une population considérée comme subversive par les autorités 58 du disparu Mohamed Mehalli 118 A. L’opinion politique 59 Annexe 3: Témoignage de Sid Ahmed Aber, interné dans les camps du sud 121 B. Les professions des disparus 61 Annexe 4 : Témoignage de la disparition de Djamel Saadoun, 29 ans, 122 C. Les familles des personnes recherchées ou soupçonnées d’avoir rejoint les groupes armés 64 étudiant et sursitaire du service national, El Biar, Alger Annexe 5 : Témoignage du harcèlement subi par la famille Bouaroura 123 Annexe 6 : Chronologie des disparitions forcées de Gué de Constantine Partie III. Le caractère généralisé et systématique des disparitions forcées entre août et novembre 1996 125 Annexe 7 : Les ratissages de El Kennar Nouchfi et I. Des disparitions fréquentes et massives : le caractère généralisé des disparitions forcées 70 El Emir Abelkader – Wilaya de Jijel 128 A. Les disparitions forcées dans le temps 70 Annexe 8 : Témoignage des tortures subies par Merouane Bendjaël, 1. 1990 – 1993 : la mise en place de la répression et l’annonce des disparitions forcées 71 frère de disparu 131 2. 1994 - 1996 : « la terreur doit changer de camps », l’apogée des disparitions forcées 72 Annexe 9 : Charte pour la vérité, la paix et la justice 132 3. 1997- 1999 : Sur fonds de massacres, les disparitions forcées diminuent 73 B. Les disparitions forcées dans l’espace 74 II. La répétition des procédés utilisés : le caractère systématique des disparitions forcées 78 A. Arrestations arbitraires fréquentes et massives 78 B. La détention au secret : de centre de détention en centre de détention 81 C. La torture à grande échelle 86 D. La dénonciation : rouage clé du cycle de la répression étatique 91 Acronymes APN – Assemblée Populaire Nationale INDH – Institution Nationale des Droits de l'Homme ANP – Armée Nationale Populaire ONDH – Organisation Nationale des Droits de l'Homme AIS – Armée Islamique du Salut PCO – Poste de Commandement Opérationnel BMPJ – Brigades Mobiles de Police Judiciaire PIDCP – Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques CCLAS – Centre de conduite et de Coordination des actions de Lutte Anti-Subversive SM – Sécurité Militaire DRS – Direction du Renseignement et de la Sécurité TPP – Tribunal Permanent des Peuples CCPR – Comité des Droits de l'Homme CFDA – Collectif des Familles de Disparus en Algérie CFT – Commandement des Forces Terrestres CJA – Comité Justice pour l'Algérie CNCPPDH – Commission Nationale Consultative pour la Promotion et la Protection des Droits de l'Homme CPI – Cour Pénale Internationale CPMI – Centre Principal Militaire d'Investigation CTRI – Centre Territorial de Recherches et d'Investigations DCE – Direction du Contre Espionnage DCSA – Direction Centrale de la Sécurité de l'Armée DGSN – Direction Générale de la Sûreté Nationale FIS – Front Islamique du Salut FIDH – Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme GIA – Groupe Islamique Armé GTDFI – Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées et involontaires HCE – Haut Comité d’État HCS – Haut Conseil de Sécurité Résumé exécutif Selon le droit international des droits de l’Homme et le droit international pé- teurs. Ainsi, dans la Charte et ses textes d’application, les disparitions ne sont nal, la pratique des disparitions forcées est qualifiée de crime contre l’humanité jamais qualifiées de forcées. Les autorités, estimant que les disparitions du fait lorsqu’il s’avère qu’elle a eu lieu dans le cadre d’une attaque généralisée ou systé- des agents de l’État sont des « dépassements » isolés, nient l’implication des ins- matique à l’encontre d’une population civile en application d’une politique ayant titutions dans ce phénomène6. pour but une telle attaque1. Selon le président de la CNCPPDH, - institution nationale consultative des En Algérie, pendant la guerre civile des années 1990, des milliers de disparitions droits de l’Homme (INDH) en Algérie considérée comme non indépendante par le forcées ont été perpétrées au nom de la lutte contre le terrorisme et la subversion me- système onusien d’accréditation des INDH7 - les témoignages seraient inexistants. née par les services de sécurité de l’État - militaires, renseignement généraux, DRS, La détermination du sort des disparus et de l’identité des auteurs des disparitions police, gendarmerie, milices paramilitaires, garde communaux, etc.-. En 2015, an- seraient impossible. Or, depuis bientôt vingt années, le CFDA et SOS disparus ont née d’anniversaire de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation natio- constitué une liste de 5000 noms de disparus et ont recueilli plusieurs milliers de nale2, les autorités algériennes ont déclaré le dossier des disparus définitivement témoignages détaillés (4635) sur les circonstances des disparitions forcées et les clos selon elles. Avec la mise en œuvre des textes d’application de la Charte3, elles auteurs des disparitions8. ont prétendu avoir pris en charge le « dramatique dossiers des disparus ». Le rapport « Les disparitions forcées en Algérie : un crime contre l’humanité » Ces textes sont une législation d’amnistie tant des membres des groupes armés démontre, sur la base des témoignages des familles de disparus, que les circons- islamistes, auteurs de crimes atroces4, que des membres des forces de sécurité de tances dans lesquelles les disparitions forcées ont été perpétrées réunissent les l’État, auteurs d’exactions massives et systématiques à l’encontre de la popula- critères conduisant à la qualification de crime contre l’humanité énoncés à l’ar- tion civile dans les années 1990. Les dispositions de l’ordonnance 06-01 portant ticle 7 du statut de Rome de la cour pénale internationale. application de la Charte ont rendu impossible, jusqu’au jour de ce rapport, tout dépôt de plainte contre un agent de l’État présumé auteur de disparitions forcées ou de toute autre violation des droits de l’Homme5. En contrepartie, les familles Les disparitions forcées du fait des agents de l’État de disparus ont pu être indemnisées. Cette indemnisation a été conditionnée par la délivrance d’un jugement de décès du ou des disparu(s) arrêté(s) par des agents Les disparus, déclarés par les familles au CFDA et à Sos disparus, ont été ar- des forces de sécurité de l’État sous les yeux des familles. rêtés par des agents des forces de sécurité de l’État. Les nombreux témoins des arrestations ont identifié les corps des services de sécurité auxquels les agents Les autorités algériennes n’ont jamais mené d’enquêtes indépendantes et ef- appartenaient. Les unités spéciales de lutte antiterroriste au sein de l’armée, de la fectives sur le sort des disparus ou les auteurs présumés des disparitions forcées. police et de la gendarmerie, coopéraient entre elles, et avec les unités ordinaires Aucune liste officielle des disparus n’a jamais été rendue publique et la confusion des différents corps des services de sécurité de l’État, sous la coordination de dif- est sciemment entretenue sur le nombre de disparitions et la qualité de leurs au- férentes structures dépendant du DRS et de l’ANP.
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