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Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm TJM\ÆRSITEDE METZ Centre de RecherchesEcologiques IJFR SCiFA LABORATOIREDE PI{YTOECOLOGIE

THESE

présentéeà I'UniversitédeMETZ enrnre de I'obtentiondu gradede

DOCTEUR DE L'UNTVERSITEDE M.ETZ

MENTION: SCIENCESDE LA VIE

SPECIALITE: PIIYTOECOLOGIE

par

FrédériqueGREVILLIOT

Titre

LES ECOSYSTEMESPRAIRIAUX DE LA PLAINE ALLUVIALE DE LA LORRAINE:

PHYTOSOCIOLOGTE,DYNAMIQUE ET FONCTIONNEMENT, EN RELATION AVEC LES GRADIENTS HYDRIQTIESET LES MODIFICATIONS DES PRATIQUES AGRICOLES

(Tome I: Texte) REMERCIEMENTS

Le documentque voustenez dans vos mainsn'aurait pu existersans le soutienet I'aidede nombreuses personnesque je tieru à remercier: M. SergeMULLER qui m'a initiee à la phytosociologieet à l'écologievégétale, puis encadreeet soutenueavec compréhension tout au long de cescinq anneesd'étude sur la valleede la Meuse. M. RolandCARBIENER, Professeur honoraire à I'Universitéde Strasbourg,qui m'a fait lhonneur d'accepterde présiderle jury dethèse. MessieursAlain LACOSTE, Professeurà I'Universitéde Paris XI, Guy PAUTOU, professeurà I'UniversitéJ. Fourier de Grenobleet Sylvain PLANTLREIIX, Maître de Conferencesà I'ENSAIA de Nancy, qui ont accepted'être les rapporteursde cettethèse, ainsi que MessieursJean LAMBERT, Directeurdu Laboratoired'Ecologie des prairies de Michamps(B) et Jean-ClaudeMORETEAU, Professeur à I'Université de Metz, qui ont bienvoulu la juger. I!flrle Jeanine CORBONNOIS, Maître de Conferencesau Centre d'Etude Geographiquesde I'Universitede Metz, qui m'a permisd'appréhender le fonctionnementgéomorphologique et hydrologiquedu lit majeurde la Meuse.

M. PhilippeUSSEGLIO, Maître de Conferencesà I'Universiæ de Metz,qui m'a aideeen statistique. M' JoëlBROYER, qui m'a guidéedans la valleede la Saôneet fourni les donneesphénologiques s'y rapportant.

M. Alain SALVI, directeuradjoint du Conservatoiredes Sites Lorrains., ayec qui la collaborationa toujourséte très agrâble. Le personneldu Laboratoired'Ecologie des Prairies dirigé par M. LAMBERT et tout particulièrement MessieursTOUSSAINT, COLLIGNON et LEONARD, qui m'ont accueillieet aidee avec beaucoupde gentillesselors de la realisationdes analyses de sol et de fourrageset m'ontdispensé de nombreuxconseils. [æ Conservatoiredes SitesLorrains et M. LEPLAT, agriculæurdans la Meuse,qui m'ont permis de travaillersur lesparcelles ACNAT acheteespar le C.S.L.et dece fait grandementfacilité la tâche. Tous les agriculteursde la vallee de la Meuseque j'ai rencontreset qui ont reponduavec bienveillance à toutesmes questions.

L'equipedu Laboratoirede Phytoecologiedu C.R.E.U.M.,sans qui le travail aurait manquéd,entrain et de bonnehumeur, et tout particulièrementLaurence KREBS qui m'a permisde mieux supporûerles longues joumees de terrain par tous les tempset a participéactivement à la conectionde la thèse,ainsi que David PETITDIDIER et GaelleGRANDET pour les vérificationsde dernièreminute. Jean-Françoispour sonaide sur le terrainet sonsoutien de tous lesjours. Ma famille et tout particulièrementmes parents, qui m'ont soutenuemoralement et encourageedans cettevoie. Ce travail n'aurait par ailleurs pu être rëalisé sans l'aide Jinoncière de plusieurs organismes, la Fondation d'entreprise UMAGMIN, le Ministère de l'Environnement (Comité E.G.P.N.), lAgence de I,Eau Rhin-Meuse, la Région Lorraine et le Conseruatoire des SitesLorrains. Qu'ils soient vivement remerciés de leur soutien et de leur confiance. SOMMAIRE

INTRODUCTION

PREMIEREPARTIE: PRESENTATION DU CONTEXTEDE L'ETUDE 1. DONNEES GENERALES SUR L'EVOLUTION DE I'AGRICULTURE ET DE LA CONSERVATION DE LA NATURE p4 I.I. LEVOLUTION DE L'AGRTCULTUREET DESPAYSAGES EN FRA}ICE p4 I.2.LA CONSERVATIONDES MILIEIIX NATURELSEN DEHORSDES AIRES PROTEGEES: MOYENS JTJRIDIQUES p7 1.2.1.Les méthodescoercitives p7 1.2.2.Les méthodesincitatives p7 1.2.3.L'article 19 p8 2. PRESENTATION DE LA VALLEE DE LA MEUSE pl0 2.1.LES CARACTERESPI{YSTQUES p10 2.1.L.Le Climat pl0 2.1.2.La rivière pl0 2.2.L'OCCUPATION DES SOLS p14 2.2.1,L'évolution démographique p14 2.2.2.Les activitéshumaines p14 2.3.LES RICI{ESSESBTOLOGTQUES p15 2.3.1.L'avifaune pls 2.3.2.La llore et la végétation p17 2.4. L'AGRTCULTUREDANS LA VALLEE DE LA MEUSE p19 2.4.1.Les pratiquesagricoles passées p19 2.4.2.L'exploitation actuelle p20 2.4.2.1.Sur l'ensemblede la valléealluviale p20 2.4.2.2.Dans les zonesde Mouzoyet Luzy-St-Martin p22 2.5. LES MOYENS DE PRESERVATIONDE LE}.I\4RONNEMENTMIS EN OEU\IRE DA}IS LA VALLEE DE LA MEUSE p26 2.5.1. L'article 19 au niveau de la vallée de la Meuse p26 2.5.1.1. Historique de sa mise en place p26 2.5.1.2. Résultats de la contractualisation mt niveau de la plaine alluviale de lo Meuse p28 2.5.1.3. Bilan des controctualisations cu niveau des zonesde Mouzay et Lu4t-St-Martin p Zg 2.5.1.4. Résultats de l'enquête réalisée auprès des agrianlteurs de la zone de Mouzay et Luzy-St-Martin p29 2.5.2.L'Action Communautairepour la NATure (ACNAT) p33 DEUXIEME PARTIE: MATERIEL ET METHODES

1. TYPOLOGIE PHYTOSOCIOLOGIQUE p 3s 1.1.ECI{ANTILLONNAGE p 35 1.2.TRAITEMENT DES DONNEES p 3s 1.3.CARTOGRAPHIE DE LA VEGETATION p 36 1.3.1.Cartogrephie des groupements végétaux p 36 1.3,2.Suivi de la progressionde la fauchedans la plainealluviale p 36 1.3.3.Cartographie des pratiques agricoles p 36 2. RELATIONS ENTRE LA VEGETATION ET LES FACTEURSPHYSIQUES p 36 2.1.ETUDE DES SOLSDE LA MEUSE p 36 2.1.1.Prélèvements des échantillons p 36 2.1.2.Paramètres analysés p 37 Z.2.ETUDEDUREGIMEITYDRIQIJE p 38 2.2.l.Inondations p 38 2.2.2.Nappe p 38 3. RELATION ENTRE LA VEGETATION ET LES FACTEURSAGRONOMIQUES p 38 3.I. ETUDE SYNCIIRONIQUE:IMPACT DU PATURAGEINTENSIF ET DES FERTILISATIONS p38 3.2.ETUDE DTACTTRONTQLJE p39 3.2.1.Approche diachronique historique p39 3.2.2.Etude diachroniqueexpérimentale par miseen placede carrés permanents p40 3.2.2.1.Suivi de I'article19 p40 3.2. 2. 2. D i sposit if expérim e ntal d' intensific ati on p40 3.2.3.Comparaison des deux méthodes de suivi quantitatif p42 4. ETIIDE DU DEVELOPPEMENT PHF',NOLOGIQUEDE LA VEGETATION PRAIRHLE p 44 4.1. ETUDE DE 20 ESPECESDES PRAIRIESDE LA MEUSE p 44 4.2. COMPARAISONPHYTO-ECOLOGIQUE AVEC LA VALLEE DE LA SAONE p 4s 4.2.1.Comparaison phytosociologique des deux vallées p 45 4.2.2.Comparaison phénologique des deux vallées p 45 5. PRODUCTTVTTECOMPAREE DES DIT'FERENTSGROUPEMENTS VEGETATIX ET INFLIIENCE DE LA FERTILISATION p 46 s.1.CHOIX DES STATIONS p 46 s.2. PRELEVEMENTSDES PLACETTES p 47 s.3. AIIALYSE DU FOURRAGE p 48 5.3.1.Analyse par rayonnementInfra-Rouge p 48 5.3.2.Analyse par minéralisation p 49 TROISIEME PARTIE: LES GROUPEMENTS VEGETAUX, AFFINITES BIOGEOGRAPHIQUES, DETERMINISME, DYNAMIQUE ET PRODUCTIVITE

I. PRESENTATION DES RESULTATS DES ANALYSES STATISTIQIIES EFFECTUEES p50 I.1. PREMIEREAI{ALYSE: PRAIRIESDE FAUCHEEXTENSI\IES p50 1.2.DEIJXIEII{E ANALYSE: GROUPEMENTSI{ELOPHYTIQIIES ET PRAIRIES HUMIDES p 50 I .3 . TROISIEMEANALYSE : COMPARAISONDES GROUPEMENTSVEGETAIIX PRAIRIAIIX DES PLAINES ALLI.IVIALES DU NORD DE LA p5l 1.4.QUATRIEME ANALYSE: PRAIRIESEXTENSI\IES, PRAIRIES INTENSIFIEES ET PATIIRAGES p 5l I.5. CINQUIEME A}IALYSE: COMPARAISONDES GROUPEMENTSDECRITS EN l9s8 AVEC CEIJXDE 1993. p sl 2. TYPOLOGIE PHYTOSOCTOLOGTQUEET AFnNTTES BTOGEOGRAPHTQUES DES PRAIRIES DE LA VALLEE DE LA MEUSE p52 2.1.LES GROUPEMENTSDE PRAIRIESDE FAUCI{E p52 2.1.1.Le Colchic o- F estuc etu m pratensis@uvi gneaud, I 958) p52 2.1.2.Le Senecioni- Oenanthetum mediae (Bournérias et al., L976) p56 2.1.3.Le Gratiolo- O e nanth etu m fi stulosae (De Foucault, I 9S4) p61 2.1.4.Conclusions sur la typologiecomparée des groupements prairiaux du Val de Meuse p65 2.2. LE,SGROUPEMENTS DE PRAIRIESPATUREES p66 2.2.1.L' H ordeo-Lolietum p erenzis(De Fouca ult, I 984) p67 2.2.2.Le Rumici-Alop ec uretu m genic ulati (Tiixen, I 950) p70 2.3.LES GROUPEMENTSDE ROSELIERESET DE CARICAIES p72 2.3.1.Le Phragmitau m australis(Sch male, f 939) p73 2.3.2.Le Phahrtdau m arundi noceoe (Libb., f 93I ) p74 2.3.3.Le Carûcetumgracilis (Tx., 1937) p74 2.3.4.Le Cartcetumrtpartae (Knapp et Stoff.,1962) p76 2.3.5.Le Glycerùetummaximac (Hueclq 193f) p76 2.3.6.L' Oe n a nt h o- Rortpp etu m aqu ati c ae (Loh m., I 950,) p77 3. RELATIONS ENTRE LA VEGETATION ET LES FACTEURS ABIOTIQT]ES p79 3.I. IMPACT DU SOLSUR LA VEGETATION p79 3.1.1.Caractéristiques générales des sols de la plainealluviale de la Meuse p79 3.I. I. I. Profils pédologiques p79 3.I . I . 2. Caractéristiques physico-chimique s p8l 3.1.2.Variations des paramètres mesurés en fonctionde la profondeurde prélèvement p83 4.1.2.Etude de I'impact desfertilisations sur lesprairies de fauche p 107 4.1.2.1.Comparaison de Ia compositionfloristiquedu CFP3et de sonhomologue fertilisé p 108 4.1.2.2.Comparaison de la compositionfloristiquedu SOMI et de sonhomologue fertilisé p 109 4.1.2.3.Comparaison de la compositionfloristiquedu SOM2et de son homologue fertilisé p ll0 4.1.2.4.Comparaison de la compositiontloristiquedu SOM3et de son homologue fertilisé p lll 4.1.2.5.Comparaison de la compositionfloristiquedu GOFI et de son homologue fertilisé p lt2 4.1.2.6.Conclusions et discussionsdes résaltats sur I'impact desfertilisants sur Ia végétation p l 13 4.|.3.Impact comparédes engrais et du pâturagesur lâ compositionfloristique des prairiesde fauche p I 16 4.1.4.fmpact de la diminution de la pressionde feuchesur la composition floristiquedes prairies de fauche;développement d'une mégaphorbiaiedominée par Filipendula ulmnrta p fil 4.2. APPROCIIEDIACHROMQLJE DE LA DYNAI\{IQUEPRAIRIALE p 119 4.2.1.Etude diachroniquehistorique: comparaison des groupements végétaux observésen l95E avecceux de 1993 p I 19 4.2.I.I.Introduction p ll9 4.2.1.2.Première A.F.C. sur Ia dynamiquede lavégétation p 120 4.2.1.3.Detnième A.F.C. sur Ia dynamiquede Iavégétation,groupements bas p l2O 4.2.1.4.Comparaisonfloristique des unités définies en 1958avec celles de 1993 p 120 4.2.1.5.Evolution de la richesseryécifique entre 1958et 1993 p 124 4.2.1.6.Conclusions p 125 4.2.2.Etude diachroniqueexpérimentale sur carréspermanents p 126 4.2.2.1.Intrduction p 126 4.2.2.2.Résultats ùr vivi de la dynamiquede la végétationsur les carrés 'article 19" où une extensificationdes pratiques a été réalisée p 128 4.2.2.3.Résultats du wivi de la dynamiquede la végétationsur les canés de I'ACNAToù uneintensification a étéexpérimentée p l4l 4.2.2.4.Conclusion wr Ia dynamiquede la végétationdans la vallée de la Meuse wite aux changementsdes pratiques agricoles p 149 4.2.3.Récapitulatif sur lesliens dynamiques entre les groupements de la Meuse et leursmenaces p 152 5. PHENOLOGIE DE LA FLORE PRAIRIALE p 154 5.I. RELATION ENTRE LA PHENOLOGIEDE LA FLOREET LES NTVEAUXHYDRIQUES p 154 5.1.1.Introduction p 154 5.1.2.Développement phénologique de différentesespèces p 155 5.I. 2.I. Chronologiedu développementphénologique p 155 5.1.2.2.Influence des conditions stationnelles wr le développementphénologique desespèces p 155 5.1.3.Conclusions p 157 5.2. ETUDE PI{YTOGEOGRAPHIQIJEET Pr{ENOLOGTQIJECOMPARATTVE DES PRAIRIESDES VALS DE MEUSEET DE SAONE p 157 5.2.1.fntroduction p 157 5.2.2.Présentation des zones d'études p 158 5.2.3.Résultats p 159 5.2.3.1.Comparaison des climats de la Meuseet de la Saône p 159 5.2.3.2.comparaisondu climat de 1992/93au climatmoyen (r2 ans) p 160 5.2. 3. 3. Comparaisonsphytogéographique s p 160 5.2. 3. 4. Comparaisonsphënologiques p 162 5.2.4.Discussion p 165 5.2.5.Conclusions p 169 6. PRODUCTION QUANTITATTVE ET QUALITATIVE DES PRAIRIES DE LA MEUSE pITI 6.I. INTRODUCTION p I7r 6.2.PROGRESSION DE LA FAUCI{E DANS LA PRAIRIE p 172 6.3. PRODUCTIVITEDES PRAIRIESDE LA MEUSEA DIFFERENTES DATES DE FAUCIIE ET POUR DIFFERENTSNIVEAIIX DENGRAIS p 173 6.3.1.Rappel des stations échantillonnées dans Ia vailéede Ia Meuse p 173 6.3.2.Productivité quantitative des prairies semi-naturelles p 174 6.3.3.Evolution de la qualitédes fourrages en fonctiondes pratiques agricoles et du temps p 183 6.4.DISCUSSION ET CONCLUSIONSUR LA PRODUCTIVITEQUANTITATIVE ET QUALITATI\Æ DES PRAIRIES MEUSIENNES P 192 CONCLUSION GENERALE p 195 BIBLIOGRAPHIE P t98 INTRODUgT[ON INTRODUCTION

Les zones humides font I'objet depuis quelquesannées d'un intérêt croissant (rrELIorrS, 1988;DUGAII, 1990;scorr & JONES,1995, SEMENTUK & SEMENTUK 1995; STEVENS et al., 1995;HUNT et al., 1996) du fait d'une richessebiologique importante,gravement mise en dangerpar les pratiquesagricoles actuelles (assèchement, eutrophisation,mise en culture,pâturage intensif, abandon, HOLLIS & IONES, 1991;JONES & HUGI{ES, 1993, wrLEN & BATES, t995; WINTER & ROSENBERRY, 1995). De nombreusesactions sont menées dans la plupartdes pays afin de protégerces écosystèmes en voie de disparition (FALK, 1992).La Conventionde Ramsar(1971) et le programme CORINEBiotopes en Europeont pour but de classerles typesde zoneshumides et de réunir les informationsconcernant chaque type d'écosystèmeafin d'identifier les sites les plus remarquables,de mieuxadapter les méthodes de préservationau type de milieu(FINLAYSON & vAN DER VALK 1995;HUGHES, 1995; PRESSEY & ADAM, 1995)et de mettreen placeles suivis scientifiques et techniquesappropriés (SCOTT & JONES,1995). Parmi les zones humides, les prairies alluviales européennesconstituent des écosystèmesparticuliers, rythmés par des crueshivernales et printanières.Elles abritent de nombreusesespèces aviennes (Crex crex, Numenius arquata) et végétales (Gratiola officinalis, Inula britannica, Teucrium scordium, Mentha pulegium, Viola elatior, Iris sibirica, Euphorbiapalustris...) raresou en voie de disparition(CONSTANT et al., l9B7; BROYE& 1987,1988 et 1994;SALVI, 1993;DELpECHet FRILELTX,1978; CARBIENE& 1983;MAUBERT, 1987;CLEMENT et a1.,1989;FRILEIJXet al., t9B9;DAUDO\ 1993; JAGE& 1995; SELINGE& 1995; TRIVAUDEY, 1995).Elles connaissenttoutes, à des niveauxdiftrents, unepression agricole croissante (BOLJRNERIAS, 1987; BROYE& 1988et 1995;PETRUCCT, 1992; LEROY-DITSCFI, 1994, vAl.I DIGGELEN et al., t994 et 1995) qui menacela flore et la faunequileur sontinfeodées. Ainsi, dansla valléede la Meuse,cornme dans d'autres vallées (DUVIGNEAUD, 1989; DUVIGNEAUD, 1982al'SIGWALD, 1989;MAGNAI{ON, l99t; MIJLLE& l99lb), les pratiquesagricoles ont beaucoupchangé au cours des dernièresdécennies. Du fait des contraintesd'exploitation importantes déterminées par les inondations,qui peuvent se prolongertard le printemps,la prairieétait encoreexploitée de manièretrès extensive(fauche suivied'un pâturagedu regain)jusqu'au milieu 6u )C(ème siècle.Depuis I'après-guerre,ces prairiesfont I'objetd'une pression agricole croissante, qui setraduit de nosjours par: - le retournementdes terres les plus sèches - I'utilisationplus fréquente des engrais - la multiplicationdes parcs de pâturagecontinu et/ou intensif - le développementd'une fauche de plusen plusprécoce, voire d'unensilage. Dans la valléede la Meuse,face à cetteintensification des pratiques agricoles qui met en danger un patrimoine biologique remarquable,deux actions communautairesde préservationde I'environnementont été engagées.En 1992,tout d'abord,"l'article 19" du réglementCE,E- 797185 y a étéappliqué, afin de maintenirles parcelles en prairiesde fauche,de réduireles dosesd'engrais et de reculerla datede fauche(I{ERCENT, l99l; GREVILLIOT, 1992).A partir de 1994,le rachatde prairiespar le Conservatoiredes SitesLorrains dansle cadred'une Action Communautairepour la NATure (A.C.N.A.T.)a permisd'assurer une gestionconservatoire durable (fauche tardive ou pâturesans engrais) sur lesparcelles acquises.

La dynamiquede la végétationprairiale induite par les modificationsdes pratiques agricoleset l'étudede sa productivitéconstituent deux domainesencore peu étudiésdans les écosystèmesprairiaux alluviaux (COLLECTIF,1976; OBERLE et al., 19g9;MAGNANON, l99l; PLAI'ITUREUX et al. 1992).De nombreusesétudes ont cependantété menéesdans d'autrestypes prairiaux, où les conditionsinitiales (humidité, trophie, composition floristique), étaientdiftrentes (DELPECH, 1975;ooMEs & MOOI, l98t; ELBERSE et al., 1983; BAKKER' 1989;OOMES, 1992;PIPER, 1994, BAKKERet al., 1996).Elles ont eu pour objectif de mettreen évidenceI'impact des facteurs abiotiques (climat, sol) et agronomiques (pratiquesagricoles) sur la flore et la dynamiquede remplacementdes espèces.Ainsi, la végétationest en équilibredynamique avec les conditions du milieu(I{ERBEN et a1.,1995);sa compositionest relativementstable sur le long terme,malgré les fluctuationsclimatiques qui peuventinfluencer des phénomènes d'extinction" de colonisationou de croissancediftrenciés desespèces (COLLINS et a1.,1987,STAMPFLT,1992;HERBEN et a1.,1993; pIpE\ tgg4). Cependant,la variationd'un desfacteurs environnant modifie les conditionsde compétitions inter-spécifiquesen favorisantles espècesles mieuxadaptées aux nouvellesconditions de vie ou les plus opportunistes(GRIME, 1979).La compétitionpour les nutrimentsa été le facteur le plus étudiéet certainementle plusimportant dans le milieu(TILMAN & WEDIN, l99la et b; WILSON & TILMAN, l99l; Mc JAI.{NETet a1.,1995);toutefoisla modificationdu niveau d'humiditédu sol détermineaussi le remplacementdes espèces(VAN DIGGELEN et al., l99l; GROOTJANSet al., 1996). Dans les vallées alluviales,le facteur climatiqueest déterminantvis à vis de la dynamiquede la végétationen agissant,par le biaisdes précipitations, sur lesinondations et les niveaux de la nappe qui sélectionnentles espècesadaptées à des conditionsd'humidité différentes(PAUTou, 1975; TINE& 1993;BLOM et al., t994; CDLLEçTIF, 1995; ENGELAAR et al., 1995). La durée et l'ampleurdes crues peuvent aussi influencerla dynamiquede colonisationdes espèces en favorisantI'apparition de trouéesdans la végétation (I{ENRY et aI., 1995), mais aussi I'accumulationd'une litière qui peut inhiber le développementde certainesgraines (BOSY & READE& 1995). L'impact du facteur anthropique(fertilisation, pâturage, dates de fauche) sur la dynamique de la végétation a été peu étudié en prairies inondables(BROYER &. PRUDHOMME, 1995),d'autant plus quejusqu'à il y a une vingtained'années il variait peu et que le gradienthydrique était prépondérant(DI/VIGNEAUD, 1958et 1986;GEHU, 196l; LERICQ, 1965;BOURNERIAS el al., 1978).Or, lors de la miseen placeet de la définition du cahierdes charges de I'article19, de nombreusesquestions ont été soulevéespar rapportà (l) I'impactdes pratiquesagricoles sur la flore, (2) la baissede productivitéqualitative et quantitative"supposée" suite à la réductiondes fertilisations et au recul de la date de fauche (MAFF, l99l). C'estpourquoi une étudede la végétationalluviale et de sesliens dynamiques avecles facteurs de I'environnementa été entreprise dans la valléede la Meuse.

La premièrepartie du travail a donc consistéen l'établissementd'une typologie de la végétationsuivie d'une cartographieau l/5000èmesur deux zones-ateliers(les prairies de Mouzaysur 460 ha etLuzy-St-Martinsur 365ha). La deuxièmepartie met en évidenceles relationsexistantes entre la végétationprairiale et les facteurs abiotiques(sol, inondation,nappe) et agronomiques(pâturage, fauche, fertilisation).Cette étudea été réaliséeselon des approchessynchroniques et diachroniques avec: - la comparaisonsynchronique de parcelleshomologues sur le plan abiotique subissantdifférents types d'utilisationsagronomiques. Elle met en évidenceI'impact du pâturageet de diftrents niveauxde fertilisationsur les principauxgroupements prairiaux alluviaux. - l'étudediachronique globale de l'évolutionde la flore prairialeentre 1958et 1993grâce à la comparaisonavec les relevés réalisés par DUVIGNEAUD (195g). - la miseen placeet le suivi sur 5 annéesde carréspermanents sur desparcelles dont les pratiquesagricoles ont étémodifiées (intensification ou extensification)au niveaudes datesde faucheet desniveaux de fertilisation.Ce suivimet en évidencele rôle desfluctuations climatiqueset deschangements des pratiques agricoles sur la dynamiquede remplacementdes espècesprairiales. La troisièmepartie a consistéen une étudede la phénologiede quelquesespèces prairialesde la Meuseet sa comparaisonavec la valléealluviale de la Saône. La dernièrepartie de l'étudea concernéla productivitéquantitative et qualitativedes groupementsvégétaux prairiaux subissantdifférentes fertilisations et diftrentes dates de fauche. PBflAdIflBEPJhRTIfl: PRflSflNTATIONDU qoNTfr}ffiE Dfl L'frTUDE PREMIEREPARTIE: PRESENTATIONDU CONTEXTEDE L'ETUDE

1. DONNEES GENERALES SUR L'EVOLUTION DE L'AGRICULTURE ET DE LA CONSERVATION DE LA NATURE

I.I. L'EVOLUTION DE L'AGRICULTUREET DES PAYSAGESEN FRA}{CE

La plus grandepartie de nos campagnes(et descampagnes des autres pays européens) ne sontpas "naturelles" mais résultent de la doubleaction de I'Hommeet de I'Animal.Ce sujet est discutépar LECOMTE et LE NEVEU (1986)dans leur thèse;ils accordentune grande importanceau rôle préhistoriquedes grandsherbivores (Chevaux, Bisons, Aurochs) dans I'ouverturedes paysages,c'est à dire le passagede la forêt à la prairie "naturelle"(figure l). Pour eux, ces animauxconstituent un élémentclef de la dynamiquedes écosystèmes.Le schémaci-contre inspiréde leur thèseprésente l'évolution des rapportsdes hommeset des herbivoresavec la nature.

La premièrephase paléolithique:

L'Hommen'est pas encore un éléveur,il vit de la chasse,de la pêcheet de la cueillette; ce sont les espècesd'herbivores sauvages qui limitentle développementdes espècesvégétales ligneuses.En effet, on estimequ'un territoire comme la Franceactuelle était peupléd'environ 3,6 millionsd'herbivores certainement inégalement répartis et colonisantpréferentiellement les plaineset les valléesaux montagnes.Il faut aussirevenir sur la notion d'herbivores;en effet, ces animaux"bien plus rustiquesque nos racessélectionnées, sont volontierslignivores et consommentbourgeons, feuillages, rameaux et écorce.Ils peuventde ce fait limiter et bloquer le développementdes ligneux. Il faut doncs'imaginer le paysagepaléolithique conrme un milieu forestierinfiltré par endroitsde formationsherbacées.

2èm9phase: du néolithiqueau KX èIlI9siècle:

L'homme est devenuplus sédentaire;il a domestiquéle bétail et appris à cultiver certainesespèces végétales. Les espècesanimales sauvages, toujours chassées, disparaissent progressivement.Au Moyen-Age,I'homme développe les culturesde céréales,plus ou moins sélectionnées"naturellement", et la techniquede fenaison.Les espècesanimales domestiques se concentrentautour des villages.On peut donc imaginerun déboisementde plus en plus pousséautour des communautés humaines et un boisementplus intense dans la zoneoù l'action de I'homme est moindre (le milieu "pré-bois" issu de I'action des grands herbivores préhistoriquesse referme). Jusqu'au191 ème siècle,I'Homme vit en harmonieavec la nature sans trop de dommagepour celle-ci.En effetla faiblessedes voies de communicationoblige chaque région à viwe en "autarcie".il faut donc produire de tout en quantitéssuffisantes, I'agriculteur exploitechaque parcelle au mieux de ces potentialités.AMBROISE (1992) insistesur cette mise en valeur des terres qui était permisegrâce à des "techniquesfondées sur une connaissancefine desprocessus écologiques". Ainsi, le paysageagricole est varié, multiforme (SCHLACIIT, 1987;AMBROISE & CABA]IEL,1992).

ffu phase:ta grandemutd

En 100 ans I'agrosystèmesera plus modifiéqu'au cours des 9000 ans post-glaciaires précédent1s )CKème siècle. Ainsi, comme l'écrit MARKHAM (1989) "jusqu'àce que lEurope de I'aprèsguelre opte, résolument et massivement,pour uneagriculture intensive, la flore et la faunesauvages étaient toujours parvenues à survivre,en osmoseavec la plupart des formes d'agriculture". Cette mutationest amorcée,avant la premièreguerre mondiale, par le développement desvoies de communication.Chaque petite région agricole commence à se spécialiser;on voit s'esquisserle paysagefrançais actuel avec les terroirs dits "pauwes",car difficilesd'exploitation (trop en pente,trop humides,trop froids,etc) à vocationfounagère et lesterroirs dits "riches", plusfacilement exploitables, à vocationcéréalière. Après la secondeguelre mondiale, ce phénomènes'amplifie. "Pour ne plus connaîtrela pénuriede la guerrenous avons voulu produiredavantage de nourritureet plus efficacement" (LORD PLUMB OF COLESHILL, 1987).La rechercheagronomique a été financéeafin d'améliorerles rendements de la cultureet de l'élevage,de renforcerla lutte contreles parasites et les maladies,d'optimiser I'utilisation des engrais (CARTE& 1987).L'industrie mécanique a été puissammentaidée par desbanques spécialisées (JOIIRDAII, 1987).Les agriculteursont été subventionnésafin de les aiderà produiredavantage et à se spécialiser...Des travauxde drainageont permisde transformeren terresarables des écosystèmes (tels marais,ou prairies humides)inadaptés jusque là à ces formes d'agriculture.Toutes ces mesuresont mené le paysageagricole français à ce qu'il est en cettefin de siècle,un paysagedéséquilibré où se côtoient: - des régionsexploitées (ou plutôt surexploitées?)de manièreintensive, où les sols s'épuisent,s'érodent, où les eaux superficielleset phréatiquessont polluées,eutrophisées et enfin où de nombreuxbiotopes disparaissent, ainsi que les espècesvégétales et animalesqui leurssont infeodés(SCHLACIII, 1987).

- et des régionssous-exploitées, voire mêmeabandonnées. Dans ce cas là aussi,de nombreuxbiotopes peuvent être menacés.En effet, si le maintiend'une mosaique de prairies, fricheset bois est plutôt un facteurde diversificationet d'enrichissementpour les biocénoses (M[JLLE& l99lb), l'abandonpur et simplede I'exploitationagricole dans toute une zone, coûlmecela se généralisedans des régionsdifficilement exploitables (les Vosgesdu Nord) conduisantau développementet à l'évolution de friches, entraîneprogressivement un appauvrissementtant du point de we floristique (aboutissementà des communautés paucispécifiques,LECOMTE et LE NEVEU, 1986)que faunistique (MULLER et aL.,1991). De plus, d'un point de we strictementpaysager, I'abandon de I'exploitationaboutit à une fermeturedu paysage,qui n'est souventpas appréciéepar le tourisme(AMBROISE, 1991; AMBROISE & CABAI{EL, t992). Ce déséquilibres'observe aussi au sein même d'une région agricole où les terres intensifiablessont labourées et seméesen céréaleset lesterres marginales, car trop en penteou trop humidessont abandonnées.Ce phénomènea été très biendécrit par ALARD (1990) en Normandie centrale (figure 2, inspiréede cet auteur). Dans cette region à réputation "bocagère",les bocagesont quasimentdisparu, faisant place soit à des cultures sur les plateau4 soit à des friches(dans les zonestrop humidesou trop en pente) présentantdes stadesde colonisationarbustive plus ou moinsdéveloppés. Face à ces nombreuxproblèmes auxquels se superposentdes difficultésd'excédents agricoleset de surendettementdes agriculteurs,"l'agriculture et la politique agricole de I'Europe sont déboussolées,augmenter la productionet le revenuagricole, tels étaient les objectifsdes années50, préserverI'identité culturelle et I'intégritéécologique des espaces rurauxseront les tâchesdes années 90" (VON IvIE,YE&1989) C'estainsi qu'on assiste à unevolte facede la PolitiqueAgricole Européenne qui parle maintenantde développementdurable en agriculture @RUNDTLANID,1989) et qui multiplie les moyensjuridiques favorisantle retour à une agricultureplus extensive.Le développementdurable est un processuspar lequel"l'exploitation des ressources, le choix des investissements,I'orientation du progrès technologiqueet des réformes institutionnelles s'opèrenten fonction desbesoins futurs autantque desbesoins immédiats"(BRLINDTLAIID, 1989).En agriculturecela se traduitpar le passageà desformes d'exploitation plus extensives quandI'environnement est soumisà de trop fortespressions, le ralentissementdu rythme de miseen friche (celasous entend le rétablissementd'un équilibreécologique et démographique entre les diversesrégions), un équilibreentre les technologiesnouvelles et les formes plus extensives(AIVIBROISE e/ al., 1992)de production.Ainsi, AMBROISE et ol. écriventen 1992,dans une noteadressée au Mnistèrede I'environnementfrançais, qu'il faut "favoriserune agriculturequi occupede I'espace,une agriculturenon polluante,les actionsdes agriculteurs qui ont un rôle positif surI'environnement et lespaysages',.

Pour inverserla tendancede ces dernièresannées et accéderà cette agriculture"à développementdurable" plusieurs instruments législatifs sont mis à la dispositiondes pays membresde la C.E.E. T.2.LA CONSERVATIONDES MILIETIX NATURELSEN DEHORSDES AIRES PROTEGEES: MOYENS JURIDIQIJES

Au delàdes traditionnellesmesures de préservationdes biotopes naturels que sont la création de Parcs Nationaux ou de RéservesNaturelles, plusieurs instruments juridiques peuventpermettre de sauvegarderla vie sauvage,d'empêcher une trop grandeintensification desterres, d'améliorer la gestiondes biotopes "agricoles" et de promouvoirdes méthodesde culturesplus soucieusesde I'environnement@ALDOCK, 1989).Ces mesures utilisées par les Etatsmembres de IU.E. peuventêtre divisées en deuxgroupes (DE KLEIT{V4lggl).

1.2.1.Les méthodescoercitives

Appeléeségalement mesures de police,elles sont nécessairement établies par destextes législatifsou réglementaires.Ces méthodes permettent d'interdire, de limiter ou de soumettreà autorisationou déclarationpréalable certaines activités. En ce qui concerneles zoneshumides (cequi nousintéresse pour la valléede la Meuse),plusieurs mesures sont utilisées par lesEtats membres:

- les classementsen "zonesnaturelles" ou les contraintesd'occupation des solssont les plussévères, mais où malheureusementtoutes les activitéssusceptibles de détruireou d'altérer les milieuxprotégés ne sontpas règlementées (cf sylvicultureet agriculture).En Franceseule la zone littoralefait I'objetd'un plan d'occupationdes sols comprenant les zonesà préserver, mais certaineszones d'intérêtparticulier (comme les marais,les vasièreset autres zones humides,les herbiers,les frayèresainsi que les habitatsdes oiseauxdésignés par la directive oiseauxdu 2 Awil 1979)peuvent faire I'objet de certainesprescriptions.

- la créationd'aires protégées qui interdisentou limitentI'exercice de certainesactivités dansun périmètredéterminé (elles ne règlemententque les actionspouvant porter atteinteaux biotopesconcernés). Cette mesure est biendéveloppée en Grande-Bretagneavec les S.S.S.L (Sitesd'Intérêt scientifique particulier qui, en 1987,représentaient 8 Yo de la superficiedu pays, WILKINSON, 1987);en France elle s'exprimeau travers des anêtés de biotopes.

- les mesuresprotégeant certains types de milieux naturels, qui soumettentà autorisationtout changementd'affectation ou toute modificationde l'état des lieux. De nombreuxpays ont pris cesmesures concernant les zones humides, mais pas la Francel

1.2.2.Les méthodesincitatives

Les méthodescoercitives sont en généralinsuffisantes pour préserverles milieux naturelscar fondéesexclusivement sur desinterdictions. Elles ne peuventpas, bien souvent, tenir comptedes nécessités de gestion.Aux obligationsde ne pasfaire vont être associéesdes obligationsde faire. Des actesde gestionsont suscitéspar desmesures incitatives telles que versementsde subventions,avantages fiscaux, suppression des subventionsqui incitent la destructiondu patrimoinenaturel (cf: aideau retournementdes terres) etc...

De nombreusesmesures incitatives sont appliquées dans les pays de l'U.E. parmi celles- ci onpeut citer "l'article19" du codesocio-structurel n" 797/85de la C.E.E.Celui-ci perrnet de mettreen placedes conventions de gestionsur un espacedéterminé.

1.2.3.L'article 19

L2.3.1.Application au niveaueuropëen

L'article 19 du règlementsocio-structurel (C.E.E.) N"797185 a été adoptépar le Conseilde I'Europedu 12 mars 1985sur propositionde la commissiondes communautés européennes. En 1987,il fut réviséet aboutitle 15juin au règlementN' 1760/87qui doit permettre de mettreen placeun systèmed"'aides dans les zonessensibles du point de vue de la protection de I'environnementet des ressourcesnaturelles ainsi que du point de we du maintiende I'espacenaturel et du paysage". Ce systèmed'aide, mis en placesur une basede 5 ans,s'adresse aux agriculteursqui acceptentvolontairement d'adopterou de maintenirdes pratiques agricoles compatibles avec les exigencesde I'environnement. Il incombaitalors aux Etats membres de: - déterminerles zones sensibles du point de vue de I'environnementpouvant faire I'objet de I'article19. - définirles types de pratiques(diminution de la fertilisation,du chargement...)qui sont compatiblesavec la protectionde I'environnement. - fixer le montantdes primes et la duréed'application de ce régime.Celui-ci est calculé par rapport aux pertes ou au surcoût de productioninduits par le changementde mode d'exploitation. Les Etats sont subventionnéspar le F.E.O.G.A.-structure(Fonds Européen d'Orientationet de GarantieAgricole-section structure) à raisonde 25 oZet dansla limite de 100 ECU/ha/an.Le Royaume-Uniest I'un des Etats membresles plus avancésdans I'applicationde ces mesures.Dès 1988, 19 opérationsy avaientété misesen placedans les "EnvironmentallySensitive Areas" (ESA) couwant 785 600 ha pour 3000 exploitantssous contrat(REDAUD, 1995).

I .2. 3. 2. Application au niveaufrançais

Suivant I'exemplede la Grande-Bretagne(COLLECTIF, 1987), de la République FédéraleAllemande, des Pays-Bas, du Danemarket de I'Italie,la Francese décideenfin, en 1989,à appliquerI'article 19 à titre expérimental. Vue la diversitédes situationsrencontrées, la Francea choisi de privilégier quatre thèmesd'application de I'article 19: la pollutiondes eaux,les secteursde biotopesrares et sensibles(dont font partie les zoneshumides), la dépriseagricole et les incendiesde forêts (COLLECTB, 1992a). Le texte de loi préciseégalement que le périmètred'application de I'article19 doit être justifié sur la based'éléments scientifiques et techniquessérieux. Ce sontles OpérationsGroupées d'Aménagement Foncier (O.G.A.F.) qui serventde supportadministratif et financierà I'applicationfrançaise de I'article19 (remplacédepuis par I'article2l-24). Ces "OGAF-Environnement"doivent porter sur des territoiresde I'ordre de 3500 ha maximum de S.A.U. de façon à pouvoir conduire au mieux I'information et l'évaluationde cetteprocédure. Les primes variant de 100à 1100Fftralandoivent correspondre à de réellespertes matériellesou à des surcoûtsvérifiés. Le montant annuel des primes octroyéesà chaquedossier O.G.A.F. déposé auprès des services de I'Etat est fixé à 1,2millions de francspendant 5 ans.Chaque zone sous couvert d'une "OGAF-environnement" type article 19 fera I'objet d'un suivi scientifiqueet économiquepermettant d'apprécier son efficacité (PERICHON, 1992). Lesquatre premières zones expérimentales proposées par la Franceà la C.E.E.en 1990 ont été 3 secteursde biotopesrares et sensibles(le Nord des Iles faisantpartie du Marais Poitevin(Vendée), le CantonNord de Rocheforten Charente-Maritime,la plainede la Crau sèchedans les Bouchesdu Rhône)et unezone de désertificationet de friches(le ParcNaturel Régionaldu Vercors dansla Drôme et I'Isère).Ces quatrezones ont fait I'objet d'un suivi approfondi,permis par desmoyens financiers assez conséquents (CIIEVALIER et al.,1992). Fin 1993, 62 opérationsagri-environnement avaient été agrééespar le Comité TechniqueNational d'Agricultureet Environnement(CTNAE), dont 33 approuvéespar la CEE. Ces 62 projets sont susceptiblesde concerner772 OOOha potentiellementprimables, dont 238 000 finançables,alors que les 33 approuvésconcernent ll5 000 ha primables (REDAIID, 199s). Ces projets portent sur la réduction des pollutions de I'agricultureintensive (4 opérations),les secteursde biotopesrares et sensibles(28 opérations),la préventionde la déprise agricole (26 opérations)et le pâturagesous forêt en zone méditerranéenne(4 opérations).On peut remarquerque les zonesde biotopesrares et sensibles,dont fait partie depuis 1992,la vallée de la Meuse,sont les plus nombreusesà faire I'objet d'une "OGAF- Environnement".Dans ces zones, les objectifs des OGAF traduisentles enjeux les plus importantsconcernant la régionchoisie (annexe l). Ils sontaussi divers que le maintiend'une activitéagricole ou du niveaud'eau, I'arrêt de I'intensificatiorlla maîtrisede l'extensionde la céréaliculture,la protectiondes biotopes relictuels, la limitationdu tourisme... Le succèsdes mesuresagri-environnementales reste modeste en France(200 000 ha effectivementcontractés) par rapport au Royaume-Uniqui compte43 ESA sur 159lode ses terresagricoles et la Suèdequi a mis 400 000 ha souscontrat (REDAUD, 1995). 2. PRESENTATION DE LA VALLEE DE LA MEUSE

2.1.LES CARACTERESpr{ySrQIlES DE LA VALLEE

2.1.1.Le climat

La Meuseprend sa sourcesur le plateaude Langreset sejette dansla mer du Nord aprèsun parcoursde 900 km. La valléede la Meuselorraine connaît un climat océanique dégradéà influence continentale,marqué par des précipitationsrelativement abondantes (IIARMAND, 1992)avec une moyenneannuelle de 935 rnmsur 12 ans(figure 3, lgï3/Igg4). La températuremoyenne annuelle est de 9,5oet le nombrede jours de gel est en moyennede 72 par an (station de ).Les moyennesmensuelles des températureshivernales sont supérieuresà 0"C, I'amplitudethermique entre le moisle plus froid et le mois le plus chaudest de 19,9"C.Les minimaet maximamensuels (FABER, 1994)montrent une faible amplitude, qui indiqueI'influence océanique du climatmeusien (maximum d'amplitude thermique de 12,7"Cen juillet). Le Sud de la vallée(Yqcouleurs) présenteen moyenneun climat plus froid que le Nord (Stenay),ceci étant dû à des hiversplus rigoureux.De mêmela région Sud est plus arroséeque la régionNord (environ100 mm de pluiede différencesur I'année).

2.1.2.La rivière

2.1.2.1.Bassin versant et historique

De tous les coursd'eau de lEst de la France,la Meuseest celui dont le bassinversant couwe le plus de territorialitésadministratives et politiques(Comité de BassinRhin-Meuse, 1990a,COLLECTIF, 1989).En effet,depuis sa source (à Pouillyà 32 Km au NE de Langresà 405 m d'altitude)jusqu'à la sortiedu territoirefrançais, le fleuveparcours 490 Km, dont 50 en Haute-Marne,35 dansle départementdes Vosges, 230 dansle départementde la Meuseet 170 danscelui des Ardennes. Puis elle traverse encore sur quelque400 Km la Belgiqueet lespays- Bas(figure 4).

Avec un bassinversant de10429 Km2 et un débit moyeninterannuel de 135 m3ls, la Meuseest comparableà la Moselle,mais la longueuret l'étroitessedu bassinversant qui se traduit par I'absenced'affluent significatif dans le départementde la Meuse est tout à fait particulier,et s'expliquepar desraisons historiques (Comité de BassinRhin Meuse,I990b). En effet, sa difficulté à percer le bouclier ardennaisen faisait un fleuve paresseux,moins dynamiqueque sesvoisins qui lui ont alors"emprunté" la moitiéde sonbassin versant (cf:Rupt de Mad capturépar la Moselle)et lesdébits correspondants qui avaientcontribué au façonnage

l0 de sa vallée!.Ainsi, entrela valléede la Meuseet cellede la Mosellesubsiste aujourd'hui une valléesans rivière où coulait(usqu'à l'époque glaciaire du Riss)la Moselle"primitive" avant de se jeter dans Ia Meuse. Celle-ci a ensuite été capturéepar la Meurthe Mnistère de I'environnement1987). Sur le lieu de la capturede la Mosellese situele plus grandmarais de Lorraine,le maraisde Pagny-sur-Meuse.Ainsi, c'estdans une valléesurdimensionnée que la Meuses'écoule, dolente, vers le Nord. Un lit majeurtrop grandet peu drainantdu fait d'une pentemodeste (0,6 Yo.,enFrance) lui confere,tout particulièrementdans le départementde la Meuse, un vaste champd'inondation et des duréesde submersionélevées (COLLECTIF, 1983).Comme on peut le voir sur la figure 5 (donnéesde I'Agencede BassinRhin-Meuse sur la stationd'Inor), ces crues sont fréquentes de décembreà février-mars;elles se traduisent alors par une augmentationdes débits qui peuventatteindre plus de 400 m3/s.Mais la Meuseest un fleuve "capricieux"et il n'estpas rare qu'il sortede son lit bien aprèsles mois de mars-avril commecela a eu lieu en 1983,1986 et 1987.Ces dernières années la sécheresses'est traduite par de petitescrues, de courtedurée (février 1990, janvier l99l et hiver 1995196).

On peut distinguertrois portionsde la rivièreMeuse qui correspondentà 3 régions naturelles,déterminant 3 facièsécologiques originaux (cf: figure6 ). La Meuseamont ou hauteMeuse (de la sourceà la confluencedu Vair) draineles paysagesvallonnés de la Haute-Marneet les débitsimmédiats des précipitations. Ceci induit desétiages importants et despointes de débitsqu'on a tentéde contenirdans un lit sévèrement aménagé.Recalibrages et encaissementsont eu raisonde la diversitédes habitats et facilité les écoulementsqui seperdent dans le sous-solkarstique de la régionde Neufchateau. La Meuse moyenne (du départementde la Meuse jusqu'à Charlevilledans les Ardennes)méandre dans ses alluvions et ne s'enrichit,hydrologiquement parlant, que de très modestesaffluents salmonicoles. D'anciens bras morts se colmatent progressivement et ne sont plus en contactavec les eaux du fleuveque lors descrues; ils formentdes noues, ou fossés, coloniséspar une végétationplus ou moinsaquatique selon leur ancienneté.C'est à ce niveau de la plainealluviale meusienne que les inondationssont les plus importanteset fréquentes. Trois zonesde débordementsse distinguent nettement (Ministère de lEnvironnementl9S7):

-de à Dun-sur-Meuse,le canalet la voie fenée distantsde 600 à 1200 m serventde rempartscontre les inondations.

-entreDun-sur-Meuse et Inor, la très faiblepente et l'absenced'obstacles provoquent I'apparitiond'un vastechamp d'inondation qui atteint3 km de largeavant Stenay(on appelle cette zone "la pochede Stenay").Cette large zone permet de régulerles débitsde la Meuse, qui possèdentnettement moins d'ampleur en aval. -enfin,dans I'extrême Nord du département,la Meuseretrouve un lit plus encaissé,de 300à 800m delarge. Le canalde ltsst emprunteson lit majeurà I'amontde .L'ensemble constitue un systèmehydrauliquement stable, où alternentdivers faciès de type cyprinicoled'eau vive et

ll d'eaucalme. La diversitébiologique y est importante,bien que limitée par les problèmesde qualitédes eaux(cf partiesuivante). Les "capriceshydrologiques" ont façonnéla géographie humaineriveraine qui s'estprotégée des crues (villages éloignés du fleuveou sur les coteaux) sanspour autant tenter de lesjuguler waiment (la S.T.H.représente 90 % de la S.A.Lf. C'est presqueuniquement au niveaude cetteentité que notre étude a étéréalisée. La Meuse aval (de Charlevilleà la frontière belge), entaille le massif schisteux ardennaisqui lui a imposé des méandrementstypiques et spectaculaires.La rivière est essentiellementnaviguable et aménagéepour la navigation,mais il faut préciserque les Belges nous envieun aménagementmesuré (état naturel des berges, communication avec les annexes piscicoles)qui n'a pu êtrepréservé chez eux.

2.I. 2.2. Hydrogéologieet géomorphologie

Le cours de la Meuselorraine s'inscrit essentiellement sur les calcairesde I'Oxfordien, sauf au niveaude Mouzay-Stenayoù il traverseles argilesdu Callovien(figure 7). Le lit majeurest constituéd'alluvions récentes de 2 ù 15 m d'épaisseur(sondages B.R.G.M. in LESAGE et al., 1980)avec une hauteurimportante de limonset de terre végétaleen surface (moinsde 2 m, MONTAGNE, 1995).Ces alluvions sont le plus souventconstituées de débris calcairesissus des horizons jurassiques mêlés à unephase argileuse plus ou moinsimportante. Il arrive souventque des tracesnon négligeablesde rochessiliceuses, issues des alluvions anciennes(d'origine vosgienne), soient mêlées au calcaire.Dans certains secteurs de la Meuse il y a égalementdes traces de tourbe. Les formations lithologiqueset leurs capacitésaquiferes déterminent les possibilitésde l'écoulementsouterrain (MENIRE-HILDEBRAND, 1986). Dans la zone étudiée, nous rencontronstrois typesde formation(figures 6 et7): - Très perméables;les alluvionsoù se situe la nappealluviale superficielle.Les alluvionssontconstituésdeO,2àlmdelimonsquirecouwent3à4mdematérielcalcaireà granulométriegrossière, enrobé dans une matricesablolimoneuse où peuvents'intercaler des lits argileux. - Perméables;les calcaires fissurés ou karstifiésde I'Oxfordienmoyen et supérieur.Les nappesde I'O>dordienconstituent le réservoirsouterrain du bassinde la Meusejusqu'à I'amont de Mouzayet en avalde Stenay.Ce réservoirest en liaisonhydraulique avec les alluvionsde la Meuseet formeune sous-nappealluviale. - Imperméables;les marneset argilesde la basede I'Oxfordien,qui correspondentaux argilesde la Woëwe. Malgré l'absenced'aftluents notables, la Meusepossède un débit non négligeablequi s'accroîtvers I'aval (IIARIVIAI{D, 1992).Cette particularitéest due à un systèmeaquifere complexeconstitué par une nappealluviale située dans les alluvionset un réservoirsouterrain fissuréou fracturé (les calcairesde I'Oxfordienmoyen et supérieur)qui peut être considéré

t2 commeune sous-nappealluviale. La nappeassure un équilibreavec le réseauhydrographique et intervientpour moitié dansle débitde la Meuse(FABE& 1994).En été, périoded'ériage, nappeet sous-nappealluviales alimentent la Meuse,en automnela Meuserecharge ce système aquifere.

2.I. 2.3. Caractéristiquesphysico-chimiques des eaux

a) Les earD(superficielles

La Meuse,comme le Rhin ou la Moselle,constitue une voie naturellede passage,le long de laquelle se font les échangeset se fixent les activités humaines.Son réseau hydrographiquese poursuiten Belgiqueet aux Pays-Bas.La Franceoccupant I'amont de son bassinversant, ce qui lui permetde maîtriserelle même, au mieuxde sesintérêts, la répartition et la qualité des eaux.Mais les seulsintérêts nationaux ne peuventprévaloir sur le plan international(Agence de I'eauRhin-Meuse 1989 et 1990aet b). C'estpourquoi des accords internationauxdéterminent en grande partie la potitiquede I'eaupour I'ensemble du bassin. La Meuse est une rivière relativementpréservée dans sa partie amont et son déclassementprogressif vers I'aval, essentiellementlié à la canalisatiorqreste relativement modéré,au moinsjusqu'à son entrée dans les Ardennes(Agence de I'eauRhin-Meuse 1989 et 1990aet b). En effet, les valeursmærima en nitratesrestent très en dessousdu seuil de potabilisationde 50 mg/l et s'approchentde la valeurguide de 25 mgn (figure 84 données Agencede BassinRhin Meuse station d'Inor de l98t à l99l). Le coursd'eau se situeà 90 % en qualitébonne ou passable.Suite à I'augmentationdes apports de phosphore(industriels et agricoles),les risquesd'eutrophisation sont plus importants(figure 8b, COLLECTIF, l9B9). Cesdonnées doivent être prisesen considérationlors desinondations qui vont spontanément apporterdes fertilisants aux groupementsvégétaux inondés. On peutnoter la superpositiondes pics des débits, nitrates et orthophosphates(figure 8c). Ce phénomènes'explique par le ruissellementdes eaux de pluie qui augmentele lessivagedes nitrates (surtout) et dansune moindremesure des phosphates.Le pH des eauxde la Meusevarie de 7,7 à 8,4 (données Agencede Bassin Rhin-Meuse station d'Inor de t98l à l99l), il estdonc légèrement basique.

b) Les eaux souterraines

- la nappephréatique profonde

La qualitéphysico-chimique et bactériologiquedes principaux aquifères s'avère bonne en général(Comité de BassinRhin-Meuse, 1990b). Mais cesnappes sont vulnérables.

La teneur moyenneen nitratesy est faible,mais les eaux souterrainesne sont pas exemptesd'une pollution azotée modérée (12 % descaptages dépassent la valeurguide de 25

l3 mg/l de nitrates).Les eauxsouterraines sont les plus touchéesdans les zonesurbanisées ou cultivées(S.T.H. inferieureù 50 % de la S.A.U.).Mais des pollutionspar les nitrates commencentà apparaîtredans le départementde la Meuse (Agencede I'eau Rhin-Meuse 1990a),même en zone inondable,là où les prés font placeaux cultureslabourées. Ainsi, le suivi de la minéralisationazotée et potassiquedes eaux depuis 1977 indique que les concentrationsmoyennes en nitratessont 4 à 5 fois supérieuresdans les nappesdes secteurs à activitécéréalière intensive dominante (CERE, 1995). Dans certaines zones @ieue-Génicourt) le taux de nitratesest supérieurù 25 mg/l et doit êtresurveillé.

- la nappealluviale:

Le tableaul, tiré de KREBS (1995),présente les concentrations moyennes en éléments minérauxde la nappealluviale comparées avec cellesde la Meuse.Certains éléments sont présentsà desconcentrations plus fortesdans les eauxde la nappe(HCO3-, Ca2+ et NI{4+) d'autresau contrairey présententdes teneurs bien plus faibles(NO3-, pO43-, K+...). Les élémentsbiogènes OI, P, K) sont doncprésents à desconcentrations relativement faibles dans les eauxde la nappe.Seul l'azote ammoniacal, d'origine essentiellement anthropique (fumures azotées),y estprésent à desteneurs élevées.

2.2.L'OCCUPATION DES SOLS

2.2.1.Evolution démographique

La populationdu départementde la Meuseest constituéeà 54 o pardes ruraux (32% en Lorraine,27Yo en France)et connaitune baisseconstante (- 6,28yoentre Ie Recensement Généralde la Populationde 1968er celuide 1990).

Le départementde la Meusene possèdepas de "réelle"grande agglomération (Verdun a 20767 habitants),mais de nombreuxpetits villages.90 Yo descorrmunes du bassinde la moyenneMeuse ont une populationinferieure à 500 habitants.Certains cantons (Stenay, )ont vu leur populationchuter de 10 à 13% entrele R.G.Pde 1982et celuide 1990. Le faible taux d'industrialisation,le vieillissementde la populatiorqI'exode rural et le faible développementtouristique sont à I'originede cettechute de populationet d'unefaible pressionfoncière sur lesterres les moinsproductives.

2.2.2.Activités h umain es

2.2. 2. I. Activités industrielles

Quelquesentreprises industrielles se sontdéveloppées, ça et là, le long de la vallée.La métallurgie,la sidérurgie,I'industrie chimique et laitière,la lunetteriemais surtout I'industrie du

t4 papier (source de quelques pollutions dans le passé, comme à Stenay), du bois et de I'ameublementse sont implantées dans cette vallée qui conserve malgré tout son caractère bucolique. La successionde paisiblesvillages, desservispar une seuleroute peu fréquentée,de bois et de vastes prairies inondables (qui ne font place aux cultures que sur les coteaux) évoquent la somnolencedu passé. De plus en plus de carrièresd'exploitation de granulatsalluvionnaires sont toutefois creuséesle long de la Meuse, notamment au Nord de Verdun. Le développementassez anarchique de ce phénomèneest à déplorer; en effet il provoque bien souventla disparition de biotopes sensibles tant vis à vis de I'avifaune (Râle de Genêts, cf: carrière de Mouzay implantée sur un site à Râles) que de la flore. En fin d'exploitation ces carrièressont en généraltransformées en plans d'eauà vocation touristique(natation, pêche, RICOUR et a1.,1978).

2.2. 2. 2. Activitésagricoles

D'unefaçon générale, les exploitationsagricoles sont de type polyculture-élevageet ont une superficiemoyenne à importante(70 à 100Ha). Ces dernièresannées, la demandefoncière des agriculteurs s'est portée sur des terres susceptiblesd'être misesen culture intensive,c'est à dire retournéeset plantéesen mais ou céréales(NOGIJEIRA I 995). Cetteévolution se traduit par une diminution de la S.T.H.par rapportà la S.A.U.dans tout le départementde la Meuseet au niveaude la vallée(tableau 2) et parune augmentation des terres labourables.De surcroît,le nombred'exploitations est en régressionsur tout le départementet plusparticulièrement au niveaude la valléealluviale.

2.3.LES RTCTTESSESBTOLOGTQUES

2.3.1.L'avifaune

De nombreusesespèces aviennes, nicheuses ou sédentaires,se rencontrentdans la plainealluviale meusienne. Parmi ces espèceson peut citer 2 oiseauxmigrateurs, nichant au sol, trèstypiques de cesmilieux de prairiesalluviales:

-Le Courlis cendré(Numeniius arquata),espèce d'une assez grande envergure (80cm à lm) appartenantau groupe des limicoles.Son chantmélancolique (rouli-rouli) accueillele promeneur dès son arrivée sur son territoire. II vit dans les prairies semi-naturelles mésohygrophilesà mésophiles, mais évite les terreslabourées (BROYER & ROCIIE, l99l). La nidificationa lieu de début à mi-Awil et I'envoldes petits de la mi-Juin à début Juillet (BROYE& l99l). Cetteespèce est encore chassée sur le territoirenational. En 1991,dans la valléede la Meuse,on a dénombré53 couplesde Courliscendré sur huit secteursprospectés, ce qui perrnetd'estimer sa population à 80-100couples sur toute la vallée(IIERCENT, l99l).

l5 Le plus grandnombre de couplesniche dans le secteurde Stenay-Movzay(24 en l99l), zone présentantaussi un attraitparticulier pour le Râlede genêts.

-Le Râle de genêts (Crex crex) est un petit oiseaude la corpulanced'une caille, appartenantà la famille desRallidae, au chantnocturne tapageur et très caractéristique.Très discret,il nichesous le couvertde la prairiealluviale (BROYE& 1985).Il montreune nette préferencepour les prairiesde fauchehygrophiles. A I'origineil vivait dansles cariçaieset moliniaiesde la frangedes tourbières;mais il en a etéchassé, car leur abandonprogressif a permisI'envahissement par les Phragmites.Le Râle de genêtsest en voie de disparitionau niveaufrançais et européen.Ainsi, en 1991,seuls 6 mâleschanteurs étaient recensés dans la valléede la Meuseà Stenaycontre 15 à20 auparavant.BROYER (1985) signale 38-40 mâles chanteursentre et Stenayen 1983contre 15 en 1984.En effet,cet oiseauest étroitementlié à une forme traditionnelled'agriculture et ne possèdeque peu de capacités d'adaptation.Longtemps chassé, il doit maintenantfaire face à une agricultureen mutation. Ainsi, il nichetardivement (envol des petits vers le 15 Juillet)et ne supportequ'un pâturage très extensif Seseffectifs connaissent des variationsimportantes selon les années;en effet, entre 1992 et 1996,ils ont fluctué entre un minimumde 6 (1992) et un ma:

A leurs côtés on rencontred'autres espèces, dites "compagnes"(BROYER, l98B; MUscAT, 1995),nichant au sol et typiquesdes prairies humides conrmel

-La Bergeronnette printanière (Motacilla flava), petit passereautypique des paysagesouverts et semble-t-ilétroitement lié au réseaufluvial. Sa nidification a lieu dèsdébut Mai et les envolssont terminés fin Juin.

-Le Traquet tarier (Sæicola rubetra) est un petit passereauvivant dans la prairie hygrophile,dont I'envoldes jeunes a habituellementlieu au coursdu moisde fuin.

-Le Bruant proyer (Emberizacalandra) est un oiseaurésolument prairial; en effet il "préfereI'exil à la végétationcultivée" (BROYER, 1988).Il niche dansles faciès prairiaux mésohygrophileset hygrophiles;ses petits s'envolent au coursdu moisde Juin.

-L'Alouette des champs(Alauda amensis), est un passereauqui est "psychiquement dépendantdes paysages ouverts" (BROYE& 1988)à un tel point qu'il ne nichepas dansune parcelleentourée de bois. Cependant,il peut aussibien viwe dansune prairie que dansles terrescultivés. L'attachement des oisillons au nid durede la fin Mai à la mi-Juin.

Ces espècessouffrent toutes à des degrésdivers de I'intensificationdes pratiques agricoleset particulièrementde I'avancéeconstante de la datede fauchequi est incompatible avecI'envol tardif des nichées (BROYE& l99l).

l6 Le Vanneau huppé (Vanellusvanellus) est aussitrès commundans la vallée de la Meuse;c'est une espèceprésente dans les zoneshumides à végétationbasse. Curieusement, il fréquentede manièreindifférente les prairieset les labours.Cet oiseauest sédentaire;lors des grandesinondations, les Vanneaux forment des bandes erratiques sur les zonesles plus élevées de la plainealluviale.

Difiérentes espècesde rapacessont égalementprésentes sur ces prairies où elles trouventune nourriture suffisante.

Les bras mortset les nouesconstituent le biotopede nombreusesespèces de zones humidesconrme les Rousseroles(Acrocephallus sp.), les autresFauvettes palustres et le Martin pêcheur(Alcedo atthis) (I{ERCENT,1991). Les bancsde gravierde la Meusequi sont découvertsau printempspeuvent également accueillir les nichéesdu petit Gravelot(Charadius dubius)ou du Chevalierguignette (Actilis hypoleucos).

2.3.2.La flore et la végétation

Les premièresdonnées floristiques sur ce secteurdatent de la fin du KX ème ,i6ç1s, périodeoù desexcursions botaniques sont réalisées par la "Sociétédes Amateurs Naturalistes du nordde la Meuse"(en Juin 1890,Août 1891,Juin 1892 et Juin1903). Elles ont permisde mettreen évidenceles richessesfloristiques de la valléeNord meusienne.Les espècesles plus intéressantes,signalées il y a environcent ans par ces botanistes(PIERROT et aI., l8gl à 1904),sont:

*Imtla britannica:assez abondant dans les prés humides de Stenayet Cervisy.

Gratiola officinalis:dans les prés humides et leslieux aquatiques, près de Stenay, ,.

Oenanthepeucedanifolia (qui a probablementété confonduavec Oe.silaifolia), dans lesprairies humides de Stenay,Mouzay et Brieulles-sur-Meuse.

Teucriumscordium: dans les fossés humides et leslieux aquatiquesaux abordsde Stenay;très raredéjà à l'époque!

Ranuncaluslingua: au niveaude la "nouedit I'Ecaillèreà Stenay".

Trifoliumfragiferum:dans les prairies près de stenay,assez commun.

Oenarûhefistulosa: commun dans les fossés et marais.

Myosurusminimus, Ranunculus sceleratus et Limosellaaquatica dans les chemins humides,voire marécageux,entre Cesse et Stenay.

t7 Pedicularispalustris: d'Inor à Pouilly.

Oenantheaquatica'. Dans les marais et lesfossés de la valléede la Meuse.

Alopecarusgeniculatus: peu commun dans les marais, fossés et présinondés I'hiver.

Sagittariasagittifolia: peu commun sur les marais et bordsde rivières.

Butomusumbellatus: peu cornmun sur les fossés, dans les étangs et marais.

* Nomenclatureselon LAMBINON er al. 1992.

Suite à I'orientationque prend,en 1918,la Sociétédes AmateursNaturalistes vers I'archéologie,les publicationsbotaniques sur la valléede la Meusesont quasimentsuspendues jusqu'en1958, année où paraîtle travail de J. DUVIGNEAUD sur la végétationde la plaine alluvialede la Meuselorraine (de Pagnyla BlancheCôte à Sedan).Il y décritles groupements végétauxen fonction du gradienttopographique et donc de duréesd'inondation différentes. Ainsi, il distingue,du plus secau plushumide:

- Le pré ù Bromus erectus,où se côtoient des espècesprairiales mésophiles à xérophiles.

- La prairie de plaine alluviale ù Colchicum autumnale et Festuca pratensis, groupementtypique de prairie inondable.Il y distingue3 sous-unitészonées en fonction de duréesd'inondation croissantes; ce sont les sous-associationssuivantes: à Sanguisorbaminor, typiqueet àFilipendulaulmaria.

- La prairiehumide à Filipendula ulmaria, où I'on rencontreun cortègede prairiales mésohygro-à hygrophilesen mêmetemps que de petits hélophytes.

- Les cariçaieset roselières,où les prairialesdeviennent rares et les hélophytes dominants.

-Lavégétationaquatique des eaux calmes et courantes.

Le travail de DUVIGNEAUD se voulait être un état des lieux "de la végétationdes prairiesavant qu'elle ne soit modifiéeirrémédiablement par une activité culturaleaccrue, par I'apport d'engrais,par le pâturageintensif' (DTMGNEAUD 1958). D'un point de vu uniquementfloristique, on peut constaterdans les relevésde I. DUVIGNEAUD, par rapport aux excursionsdatant de la fin du )ilX èmer;6s1g, I'absence d'Irula britannica(pourtant décrit conrmeassez abondante à l'époque!) et de Teucriumscordium et la rareté de Gratiola fficinalis (présentdans un seulde sesrelevés). Ces modifications doivent-elles être imputées aux premierschangements dans I'agriculture(notamment à I'avancéede la date de fauche concernantInula britannica qui fleurit très tardivement)ou plutôt à la prospectionqui était très largeet doncpeut-être pas suffisamment exhaustive ?

l8 Entre 1958et 1983,aucune étude botanique n'a été réaliséesur les prairiesde la vallée de la Meuse.En 1983, en vue d'estimerles zonesà protéger,une évaluationde I'intérêt floristique,phytoécologtque et agronomiquedes prairies inondables de la Meuseentre Vilosne et Pouilly a été confiéeà S. MULLER par la D.R.A.E.de Lorraine. Ce travailmet en évidence les dangersqui guettentla prairie alluvialeet les moyensde la conserver.Il y décrit les diftrentes unitésde la végétationen fonctiondes durées d'inondation, suivant une typologie plus récente(inspirée de cellede BOURNERIASet a1.,1978pour I'Oise,ROYER et DIDIER, 1982pour la Champagnehumide). Leur intérêtfloristique est démontré;on retrouveGratiola officinalis et Inula britannicaqui étaitabsente des relevés de DIJVIGNEAUD. Cettedernière n'a malheureusementplus la possibilitéde fleurir (floraisonfin Juilletà débutAoût) et doit se maintenir végétativementau sein de la prairie. Cette constatationest confirméepar sa découverteen 1992dans une autre station.Peut-être est-elle encore plus fréquentequ'il n'y paraît,mais plus discrète,à causede I'absencede floraison.Gratiola officinalis et Teucrium scordiumn'ont pas été retrouvés en 1983dans un dessites signalés par PIERROT et al. (lB9I- 1904),suite à satransformation en pland'eau.

Les campagnesde terrainsmenées de 1992àL 1996 ont permisde mettreen évidenceles espècesvégétales sensibles de la valléede la Meuse(MULLER et LEROI-IX, 1987).Celles-ci sont dites d'intérêt "patrimonial"par TERRISSEet CAUPENNE(1992). Par ce terme, ils englobentles espècesrares ou d'intérêtparticulier, c'est-à-dire:

- rares sur I'ensembledu territoire françaisou liées à des habitatsspécialisés etlou fragilescomme, dans la valléede la Meuse,Gratiola officinalis,Inula britannica,Mentha pulegium, Oenanthefistulosa, Triglochinpalustris, Teucriumscordium et Stellqria palustris. - pouvantêtre localementabondantes mais rares ou absentesailleurs en France;ce sont en généraldes espèces très spécialisées de certainsmilieu4 commeSenecio aquaticas. - non protégées,mais rares au niveauregional comme Thalictram flavum, Alopecarus gen i cu I at u s et A I ope curu s r end I e i, Trdo li umfr agife ru n (CoLLEc TIF, 1994). - dont les populationssont en déclinmarqué au niveaurégional etlou nationalcomme Butomusumbe llatus et Sagittaria sagittifolia.

- à intérêt biogéographiqueparticulier comme Oenanthe silaifotia qui se trouve en limite d'airede répartition.

2.4. L'AGRICULTUREDAI{S LA VALLEE DE LA MEUSE

2.4.1.Pratiques agricoles passées

Les prairies naturellessont des formationssemi-naturelles issues des déboisements ayantdébuté au VII èmer16r1s de la forêt alluvialeprimaire.

l9 L'étude des plans cadastrauxdu début du )ilX ème r16ç1sa été réaliséepar DUVTGNEAUD(1e58):

Au début du siècle(1820), les parcellessont de faiblessuperficies (en moyenne30 ares),elles sont alongées en lanièreset ne sontdesservies par aucunchemin. Pour atteindreles parcelleséloignées des villages, il faut traverser"une multitude d'autres parcelles qui sontdonc soumisesà une servitudede passage"(DUVIGNEAUD,l95S). Le paysageest ouvert,en effet aucuneparcelle n'est clôturée. Ceci explique I'exploitation cornmunautaire de la plainealluviale. L'accèsà la prairieest interdit à tous durantune longue période de I'annéejusqu'au début de la fenaison.La fauchea lieu durant un mois, à partir de la mi-juin, et se déroule de façon disciplinée,des parcellesproches des villages aux parcellesles plus éloignéesqui deviennent progressivementaccessibles. La faucheest suivie d'un pâturagecommunautaire (ou vaine pâture),le troupeaucommun étant conduit par un bergercommunal.

De nombreuxregroupements de parcellesont déjàeu lieu au coursdu )ilXème siècle. La vainepâture est maintenue,mais perd progressivementson caractère communautaire. Des parcsde pâturageintensif se développentautour des villages. Ce sontles premierssignes d,une intensificationdes pratiques agricoles dans la plainealluviale meusienne.

L'accélérationdu remembrementdes parcelleset la mise en place de cheminsde desserteau début du )O( ème r16"1sont rendu obsolètela vaine pâture et la fauche communautaireet ont permisI'utilisation de machinesagricoles plus puissantes.

2.4.2.Exploitation actuelle

2.4.2.1.Sur I'ensemblede la valléealluviale

Les agriculteursreprésentent l}Yo de la populationactive du départementde la Meuse et exploitent des fermes d'une taille nettementsupérieure à la moyennefrançaise (4800 exploitantsenviron pour 340 000 hectares,soit 69 ha de moyennepar exploitation).Ainsi, la Meuseest un départementrural, où I'agriculturetient une placeéconomique très importante. De nos jours, les agriculteursde la plainealluviale meusienne sont confrontésà un double problème:la politiqueagricole commune et les capricesde la rivière.Les exploitationssont souventmirites, lait etlou viandeet céréales(NOGIJEIRA 1995).La plainealluviale est de ce fait exploitéeen prairiede faucheet en pâturepour fournir du foin et de I'herbeaux bêtes.Les coteaux,quant à eux, sont retournéset plantésen céréales,colza ou mais.Ainsi, malgrédes conditionsd'exploitation difficiles (inondations de nov.-déc.à mars-awil)la plainealluviale ne soufte pas de déprise.En effet les agriculteursayant cultivé toutes les terres "retournables", c'està dire bien drainées,ont besoinde cesprairies pour fournir du foin et de I'herbeà leurs bêtes.Depuis peu, certainesparcelles sont mêmefauchées par desagriculteurs dont le siège

20 d'exploitationest éloigné(de plusde l0 Km) de la plainealluviale, car ils ne possèdentplus d'autresprairies de fauche. La plainealluviale est encore exploitée de manièreassez extensive, bien que les parcsse développentde plus en plus, que la date de fauchesoit avancéeet que de plus en plus de parcellesaient été plantéesen maTs.Ces phénomènestraduisent une intensificationdes pratiquesagicoles par rapport au début du )O( ème siècle,mais n'atteignentde loin pas I'ampleurde certaineszones céréalières. Les zonesles plus bassessont en généralexploitées uniquementen prairiesde faucheou en prairiesmixtes avec pâturage du regain,quand le sol s'estasséché et que les risquesd'inondation sont quasi-nuls. Les parcslocalisés plus prèsdes villagessont en généralréservés aux vacheslaitières (moins de déplacements).Les génisseset les animauxà viandesont mis en prioritédans les pâturesplus éloignées des villages. euelques installationsmobiles de traite apparaissentdans la prairieet indiquentune "délocalisation"des vacheslaitières. La pratiquede I'ensilage,qui n'estpossible que dansles parcellesles plus sècheset doncpeu inondées, reste assez localisée. On peut cependantnoter une oppositionentre le Nord du départementde la Meuseet le Sudoù la pratiquede I'ensilageet d'unefauche très précoce se banalisent; en effet75yo dela prairie est fauchéedébut juin dans le Sud, contre seulement4OYo dans le Nord !!. Cette oppositionse traduit aussipar le développementplus importantdes parcs et des parcelles cultivéesau seinde la plainealluviale dans le Sudde la zoned'étude. L'utilisation d,engrais ou de fumier est assezrécente et en généralparcimonieuse. Le plus souventles agriculteurs laissentles eauxde la Meusefertiliser gratuitement leurs prairies. Cependant, trois niveauxde fertilisationsont pratiqués: - une fertilisationde fond assez"douce": 3 quintauxde triple 15 ( c'està dire 45 Unitésde N, P, K), qui permetd'entretenir le rendementdes prairies et d'avancerleur datede fauche;cette fertilisationpeut être suivieen deuxièmecoupe d'un autre apport d,azote - une fertilisationplus forte de 60 à 120U dN ou NPIVha/an,qui permetd'avancer encore la datede faucheet d'augmenterla productivitédes parcelles. - une fertilisation"intensive" qui atteint180 U dN ou NPK/tra/anperïnettant un ensilage,suM souventde deux,voire trois coupes(regain etlou ensilage).Avant l'ensilage il y a apportde 60 à 70 unitésd'azote, puis avantchaque coupe à nouveau40 à 60 unités. Cetteintensification constitue une arrne à doubletranchant; la pluie,Ie vent et les eaux de la Meusepeuvent empêcher la premièrefauche (fin Mai) et coucherles foins avant leur récolte;ce phénomèneétait général en 1992où il a beaucoupplu à la fin du printemps. De plus, il n'est pas toujours possibled'accéder aux prairies,encore inondéesau printemps(comme ce fut le casen 1995),pour épandre les engrais. La grandedépendance de I'exploitationvis à vis des conditionsclimatiques dans ces prairies alluvialespermet encore de préserverces écosystèmes et d'empêcherune intensificationplus pousséedes pratiques agricoles.

2l 2.4.2.2.Dqns les zones de Mouzay et LuzySt Martin

Une enquêteagricole parcellaire a été réaliséeen 1995(CERE, 1995)au niveaudes prairiesde Luzy (365 Ha de SAU) et Mouzay (460 Ha de SAU), suivie d'unecartographie parcellaireau 1/10000des pratiquesagricoles (mode d'utilisation, doses d'engrais, dates de fauche).Cette enquête doit permettrede superposerpratiques agricoles et typesde végétation.

a) Donnéesgénérales sur les exploitationsagricoles des deux secteurs

Pour le secteurde Mouzay,il y a 38 exploitationsqui serépartissent sur l0 communes. Les agriculteurssont groupés essentiellement sur Ia communede Baâlon où ils sontau nombre de 15. A ce chiffre,il faut en ajouter5 sur la communede Mouzay, I sur Stenayet 17 qui viennentdes communesvoisines situées en rive gauchede la Meuse@eauford en Argonne, Cesse,Sassey, Wiseppe mais égalementde communesplus lointainestelles que Dun-sur- Meuse,Liny-devant-Dun, ). Sur le territoirede Luzy-St-Martin,les 2l exploitationssont assez proches les unes des autres.Elles sont principalementlocalisées à Cesse(9), Luzy-St-Martin(5), Martincourt(4), Stenay(a) et Beauforden Argonne(l). On ne dénombreque trois exploitationsretiréesr 2 localiséessur la communede Baâlonet I sur la communede Glairedans les Ardennes.

Statut desexploitations:

Sur le secteurde Mouzay : - I9Yod'exploitationsà statut "individuel", - 18%de G.A.E.C., - 3oloautres

Sur le secteurde Lury-St-Martin : - 89Yod'exploitations à statut"individuel", - ll% deG.A.E.C.,

Sur le territoire de Mouzay et de Luzy-St-Martirqla moyenned'âge des exploitantsest approximativementde 42 ans.Sur Mouzay,les moinsde 40 anssont au nombrede 15 (39% desexploitants interrogés) et surLuzy-St-Martin au nombre de ll (41% desenquêtés). Les perspectivesde successionsont incertainespour 29Yodes exploitantsdans le secteurde Mouzay et 4lyo de celui de Luzy. Par ailleurs,4 exploitantssur Mouzay et 6 sur Luzy-St-Martinne voientaucun successeur pour leur exploitation.Ceux proches de la rotraite cornmencentdéjà à se demanderce qu'ilsferont de leursterres. Les autrespréparent, en fait, I'installationde leur fils. Le nombrede personnestravaillant à plein tempssur I'exploitationse répartit de la façonsuivante : Sur le secteurde Mouzay : - I personnedans 45%o des cas, - 2 personnesdans 42o des cas, - 3 personnesdans 13% des cas.

Sur le secteurde Luzy-St-Martin: - I personnedans 52o des cas, - 2 personnesdans 41oZ des cas, ' 3 personnesdans 7Yo des cas.

On peut doncpenser qu'il y a essentiellementune main-d'oeuwe familiale sur I'exploitation.Par ailleurs,il faut savoir que 2 exploitantsinterrogés sur Luzy-St-Martindéclarent avoir une activitésecondaire : un conduitdes poids-lourds et I'autres'occupe d'une ferme-auberge.

b) Le mode de gestiondes parcelles

nnôà"o",".sii;i Ilto:tiÈ+::,:: fauche 78% 23% pâture 5% 26Yo mixte r7% 5r%

Les deuxzones connaissent un régimed'exploitation différent (cf. chapitrecartographie de la végétation).La plaine de Luzy-St-Martinvoit, grâce à la proximité des villages,se développerde nombreuxparcs alors que la plaine de Mouzay présentede larges zones retournéeset peu de parcs. Par ailleurs, les prairies de fauche peuvent être pâturées précocément(déprimage) ou pâturéessur les regains. A Luzy-St-Martin, I'association fauchage-pâturagereprésente 5IYo de la surfacetoujours en herbe(S T.H) ; à Mouzay,elle ne représenteque l7Yo. SurMouzay,lzyo de la S.T.H.est ensilée ; sur Luzy-St-MartirL I'ensilage s'effectue sur l6Yo de la S.T.H..La pratiquede I'ensilagereste localisée. Elle n'estpossible que sur les parcellesles plussèches et doncpeu inondables. La pratiquela pluscourante reste donc la réalisationd'un foin de premièrecoupe, suivie de la miseen pâturedes animauxquand cela est envisagé.Ainsi lors desgrandes périodes de fauche, on assistependant plusieurs jours à une alternanced'opérations : éparpillement, retournementdans lajournée et, le soir,rassemblement en andainsou en meulons.

23 c) Calendrier de fauche

L'enquête montre que, dans la plaine alluviale entre Mouzay et Luzy-St-Martin, les prairies permanentes constituent l'élément primordial de la production fourragère. Le rendementmoyen estimé par les agriculteursest de I'ordre de 5,5 tonnes à I'hectare.L'enquête agricole a mis en évidenceque la date de fauche est variable selon que I'herbe est destinéeà être ensiléeou à être fauchée.Sur la plaine de Mouzay, environ l8%ode la surfaceest fauchée avant le ler luin, 37%oau 15 Juiry 63Yoau ler Juillet et 92Yoau 15 Juillet. Sur la plaine de Luzy-St-Martin, 27Yode la surfaceest fauchéeavant le ler Jun, 460Âau 15 Juirq 8l% au ler Juillet et 98yo au 15 Juillet. Les parcs et cultures ne sont pas comptabilisésdans les surfaces fauchables.Les deux prairies se distinguentaussi I'une de I'autre au niveau des dates de fauche. En effet, au ler Juillet 8I%o de la prairie de Luzy est fauchée contre seulement 630Â sur Mouzay. Les parcelles fauchées après le ler Juillet sont principalement des parcelles "sous contrat article 19". La mise en oeuvre de contratsparticuliers passés avec quelquesexploitants a ainsi permis le maintien d'espacesrelativement préservésvis à vis de I'intensification des pratiques agricoles. Généralement,I'ensilage réalisé au mois de Mai est suivi d'uneà deux récoltes de foin et les animauxpeuvent alors être mis à pâturerjusqu'au mois d'Octobre,voire Novembre. Cependant,les parcellesne sont pas fauchéesà la même date chaque année;il y a une variation assez importante des pratiques, qui dépend des impératifs de I'exploitation et des conditions climatiques. En effet, la plaine alluviale constitue une zone d'appoint qui est exploitée quand le travail sur les coteaux cultivés est fini. Les agriculteursviennent la faucher quandils en ont le temps !.

d) La fertilisation

Pour déterminerle niveaud'intensification concernant la fertilisationen fumure azotée.une classification a étéétablie :

- 0 Unité dN : conduitetrès extensive, - l-29 UnitésdTrI : conduiteextensive, - 30-59U dT.I: conduitesemi-extensive, - 60-99U dN : conduitesemi-intensive, - plusde 100U dN : conduiteintensive.

Une cartographiedes apports d'engrais a été réaliséeau niveauparcellaire sur les secteursde Mouzay etLuzy (annexe2) Les parcellessont conduitesd'une manièreplus ou moins intensive.Sur le territoire de Mouzay,les parcellesreçoivent en moyenne32 unités d'azote: 49%ode la superficietoujours en herbe ne reçoit pas d'élémentsfertilisants, si ce n'est des élémentsapportés par les inondations.Par contre, sur Luzy-St-Martin,les parcellesreçoivent en moyenne53 unités d'azoteet seulement3S%ode la S.T.H ne reçoit pasde fumure azotée;la prairie est donc,là aussi,gérée de manièreplus intensive que sur Mouzay.

,,F'ùrnùÈê,,totâlê ,i..i.:.iiii.,.M-hùCa'lii:jil..i.,i.:,,i Ëffis:r.MtÉih ,.i,i,it,.,.,,,..,i,'.,.,.,.,.,.'j '"',.',..,.,.,.,.'i,',,'.,.,, {êa.i../i,aè. lr,.S t fr| :.r(eÉi.:gÂi:dë':lt.t$ftfil:::: 0 unitéfertilisante 49% 38% deI à29 unitésfertilisantes 3% 5Yo Ce30 à 59 unitésfertilisantes 26% r9% Ce60 à 99 unitésfertilisantes 8% rr% olusde 100unités fertilisantes r4% 27%

Sur les parcellesoù la fertilisationazotée est relativement"douce" (inférieureà 60 unités)les apportsse font généralementau printemps(Avril) en commençantpar la première parcelleà faucherou à pâturer.Pour desteneurs supérieures, la premièrecoupe est suivied'un autreapport d'azote. Dans le casd'une gestion intensive, il y a apportde 60 à 90 unitésdébut Awil, puis les exploitantsse contentent d'apporter une dose moyenne d'azote, de l'ordrede 40 à 60 unitéslors de chaqueexploitatiorq fauche ou pâture. On remarqueque le niveaude fertilisationest plus important sur le secteurde Luzy-St- Martin. Il a pour origineI'importance des prairies pâturées et fertilisées.Les parcellespâturées doiventsatisfaire la demandeen fourragepour le troupeaulaitier, I'engraissement de taurillons ou la finition de boeufs.Alors que sur le secteurde Mouzay,les parcellessont très éloignées de I'exploitationet serventprincipalement à fairedu foin. Il faut aussisavoir que la superficiesous contrat "article 19" au niveaude la plainede Mouzay (29% de la S.A.U.) est beaucoupplus importanteque sur celle de Luzy-St-Martin (10% de la S.A.U.,cf $ 2.5.1.2.).Ceci peut aussi expliquer en partieles différences observées entreLuzy et Mouzay et donc le maintiend'une agriculture plus extensivesur le secteurde Mouzay. Il existe une certaine correspondanceentre les dates de fauche et les doses de fertilisationapportées,. Aussi bien sur Mouzayque sur Luzy-St-Martirqles parcellesrecevant plusde 50 unitésd'azote sont fauchées avant le 20 Juin. De plus, les inondationsrépétées de la Meuse apportentd'importantes quantités de limons dansles deux secteurs,augmentant la valeurfounagère des prairiesde fauche.Cela explique I'existencede prairies fauchéesavant le 20 Juin sur des parcellesne recevant pratiquementaucune fumure. De nombreuxagriculteurs en sont conscientset n'hésitentpas à

25 en parler :"Je profite des inondationspour produiredu fourrage"."Pourquoi apporter de I'engraisquand cela peut venir naturellement,'. Les diftrences d'exploitationdes deux zones sont également liées à la distanceentre les prairieset les villages.La proximitédes villages et leur nombreimportant autour la prairie de Luzy favorisenten généralI'intensification des pratiques,qui s'exprimeau travers de la multiplicationdes parcs, la fertilisationplus importanteet une pratiqueplus courantede I'ensilage. Sur la prairie de Mouzay, les zonesles plus sèchesont été retournéeset seméesen maïs.Ce phénomèneest quasi-nulsur la zonedeLuzy, où seuleune parcelle est retournée(cf cartesde végétation). Les contraintesqu'imposent les conditionsclimatiques dans ces prairies alluviales permettentencore de préserverces écosystèmes et de contenirune intensification des pratiques agricoles.En effet, il n'estpas toujours possibled'accéder aux prairies,encore inondées au printemps,pour épandreles engrais(comme ce fut le cas en 1995). Cependant,face au développementet à la banalisationde la fertilisation,du pâturagecontinu, de I'ensilageet du retournementdes terres les plus sèches,la mise en place de mesuresde protection de I'environnements'est imposée.

2.5. LES MOYENS DE PRESERVATIONDE L'ENVIRONNEMENT MIS EN OEU\/RE DA}IS LA VALLEE DE LA MEUSE

Dansla valléede la Meuse,les mesuresde protectionsmises en placesont de deux types: 'F;n 1992,tout d'abord,"l'article 19" du réglementCFIF. 797185, afin de maintenirles parcellesen prairiesde fauche,de réduireles dosesd'engrais et de reculerla date de fauche (COLLECTIF,I 992b; GREVILLIOT, t992). - A partir de l994,le rachatde telrespar le Conservatoiredes SitesLorrains dansle cadred'une A.C.N.A.T. a permisd'assurer une gestionconservatoire durable (fauche tardive ou pâturesans engrais) dans les parcelles acquises (COLLECTIF, 1993a).

2.5.f. L'article 19 au niveaude la valléede la Meuse

2.5.1.I. Historiquede sa miseen place

Commeindiqué dans le chapitresur la richessebiologique, les prairiesalluviales de la Meuse constituentdes biotopesà grandevaleur patrimoniale(COLLECTIF, l99l), tant du point de rnre ornithologique(présence d'une population de Râle de genêtset de nombreux Courlis cendré)que du point de rnrefloristique (présence de la Gratiola officinalis et d,Imtla britannica, entre autres).Mais depuisles premièresétudes botaniques datant de la fin du

26 )Oxeme siècle,des dégradationsont déjà eu lieu et la populationde Râle de genêtsest en constanterégression face à unepression agricole croissante! Il était donctemps de contenirI'intensification des pratiques agricoles et de maîtriserle retournementdes terreset le développementd'une fauche de plus en plus précoce.Afin de préserver,avant qu'il ne soit trop tard, cesbiotopes riches en espècesvégétales et animales menacées(car inféodéesà un milieu subissantdes transformationsagricoles plus ou moins pousséesselon les régions),il a été mis en place,en 1992,une mesurede protection de I'environnement:I'article l9 du codesocio-structurer de la c.E.E. Sur I'initiativecommune du Conservatoiredes SitesLorrains et de la Fédération Départementaledes Syndicatsd'Exploitants Agricoles (F.D.S.E.A.), un programme"article 19" a été proposédans les valléesde la Meuse,de la Thinteet du (COLLECTIF, 1991).Celui-ci a pour but de restaurerou préserverl'écosystème prairie inondable, chaînon indispensableà la vie de I'avifaunenicheuse. Début 1991, les diftérentsdossiers ont été élaborés;un état des lieux scientifique (floristiqueet ornithologique)est également réalisé (I{ERCENT, l99l).

Quelque13000 ha potentiellements"riches" étaient pressentis. Ces 13000Ha ont été réduitsà 7685 ha suite à une étudebibliographique, qui se basaitsur la richessefloristique (présenced'espèces rares) et la régularitéde fréquentationpar I'avifaune(notamment Râle de genêtset Courliscendrés dans la Meuseainsi que Grues cendrées en zonesd'hivernage dans la vallée du Loison). De plus le caractèrerégulier des inondations,les limites naturelleset anthropiquesont déterminéla localisationdes secteurs retenus. Dix zonesréparties en deuxgroupes d'intérêt diftrent ont ainsiété sélectionnées: - cinq secteursprioritaires (3855 ha) de grands intérêt(s) avifaunistiqueer (ou) floristique. - cinq secteurssecondaires (3830 ha) de moindreintérêt. Un cahierdes charges a ensuiteété élaboré;il doit permettrede restaurerdes pratiques agricolesplus extensivesaptes à préserverle milieunaturel. Cinq niveauxde contrat ont été retenusen fonction desindicateurs biologiques, floristiques et avifaunistiques(tableau 3). Le montantdes primes versées a été calculéen fonctiondes pertes induites par chaqueniveau de contrat.Le contratA estle pluscontraignant, le contratE n'estque "transitoire". Les zones prioritaireset secondairesont fait I'objet d'un état initial floristique et avifaunistiqueplus fin (à l'échellede quelqueshectares) qui doit permettrede déterminerles typesde contrat à proposerdans chaque zone, Par exempledans une petite zone où le Râle niche régulièrementet (ou) la flore est intéressante(présence d'especes sensibles), on proposeraà I'agriculteurdes contrats de typesA ou B, qui sontles plus restrictifs (figure 9).

21 2.5.1.2. Résaltats de la contractualisation au niveau de la plaine alluviale de la Meuse

En 1991, en raison des financementsdisponibles, une superficiea été fixée pour chaque niveau de contrat. 2300 ha pouvaient ainsi bénéficier d'une contractualisation,se répartissant comme suit:

- niveau A : 400 ha - niveauD : 100ha - niveauB : 800 ha - niveauE : 100ha. - niveau C : 900 ha

En 1995, le bilan des contractualisationspour les diftrents niveauxse répartit de la manière suivante:

- niveauA : 39 ha(9,8%) - niveauD : 143haQa3%) - niveauB :329 ha@l%) - niveauE: 14haQ %) - niveauC : 115ha(12,8%\ soit unesurface de 640 ha qui représente28Yo de la surfaceéligible. Ainsi, le succèsde I'article19 dansla valléede la Meusereste modeste; c'est pourquoi, afin de mettreen évidenceles raisonsde cetteréussite mitigée, une étudesocio-économique plus poussée(CERE, 1995et NOGUEIRA, 1995)a été réaliséeau niveaud'un secteurtest, celuide Luzy-St-Martinet Mouzay.

2.5.1.3.Bilan descontractualisations au niveaudes zones de Mouzayet Lury-St-Martin

Sur la zone de Mouzay-Luzy,où les contratsont été les plus nombreu4nous observonsla répartitionsuivante:

Niieru, de,côntiat :i:iMoutE$I A (Nb d'exploitants) 4 I Surfacecontractualisée en ha 25.4 3.8 B (Nb d'exploitants) t2 4 Surfacecontractualisée en ha 98.9 32 C (Nb d'exploitants) I 2 Surfacecontractualisée en ha 7-35 t7.4 Total t32 53

28 On constateque la superficieen contratest beaucoup plus importante sur Mouzay (132 ha sur 460 ha de S.A.U. soit29oÂ) que surLuzy-st'Martin (53 ha sur 365 ha de S.A.U. soit 14,5o/o).Mais dansles deuxcas, les résultats restent assez modestes (NOGUEIRd 1995).En dépit desnégociations préalables menées par le C.S.L. avecla professionagricole, on peut se demandersi cesmesures sont apparues peu attrayantes financièrement pour les agriculteurspar rapportau manque-à-gagnercorrespondant. Les contraintesproposées ont-elles été trop fortes (en particulierle contratA) ? Ou d'autresblocages ont-ils empêché les agriculteursde repondre favorablementà ces propositions? Une enquêtea donc été réaliséepour répondreà ces questions.

2.5.1.4. Résaltatsde l'enquêteréalisée auprès des agriculteurs des zonesde Mouzay et Luzy-St-Martin

a) Raisonsmotivant la signatured'un contrat "Article 19"

(en nombre de citations) MouzaV,

:, nombie.dë;Chefs,déxploitation enCuet,ii ....ll.Ii5' - attrait économique de la subvention 4 3 - la parcelleest éloignée du sièged'exploitation 6 0 - la parcelle est indispensableà I'exploitation 6 J - faiblevaleur de la prairie 6 J - protéger I'environnement l0 4 - limiterI'appauvrissement de la faune 4 4 - maintenir la diversité floristique 6 2

Les raisonsconduisant un exploitantà signerun tel contratsont multiples.L'argument le plus cité est celui de la protectionde I'environnement,puis celuidu maintiend'une certaine richessefaunistique locale.

L'éloignementde la parcellepar rapport à son sièged'exploitation constitue une motivationuniquement pour les agriculteursde la prairiede Mouzay(40% desinterrogés sur Mouzay) alors qu'àLuzy elle sembleplus indispensableà la bonneconduite de I'exploitation. Ceci s'expliquepar la proximitédes villages autour de la prairiede Luzy et leur éloignementà Mouzay. Commele souligneBROYER (1991) dansune étudesimilaire au sein du Val de Saône,cette contrainteconditionne I'organisation du travail;ainsi l'éloignement des parcelles induit un problèmede déplacementdu matérielau momentdes fauches. Les exploitantsont ainsitendance à limiter le nombrede coupeset doncà retarderla datede fauche.

29 Nous aurionspu nousattendre à ce que la raisonmajeure de la signatured'un contrat "Article 19" soit un apport financierattractif. Mais cette raisonest citée en dernier et le montantde la subventionproposée est souvent caractérisé comme "pas assezélevé".

b) Les avantagesdes contrats mentionnés par les agriculteurs

en nombrede citations Môù'CV Ë#'Si*MdËl; I..5... '':'::\:' : - la subvention est un moyen de rentabiliser la zone 10 3 inondable. - I'abandon de la parcelle est évité 0 0

- pas a de changementparticulier dans les pratiques culturales 3 J

L'avantagemajeur avancépour la signatured'un contrat est la rentabilisationde la parcellegrâce à la subvention;ceci est d'autantplus wai qu'il n'y a souventpas eu de grands changementsdans les pratiquesculturales. Ainsi, cet avantagea certainementeu du poidsdans la prise de décisioninitiale des exploitants,30Yo des enquêtésavouent en effet n'avoir rien modifié. Quantaux autres,ils ont simplementrepoussé la date de faucheau ma>

c) Les inconvénientsdes contrats mentionnés par les agriculteurs

en nombrede citations '.nu#-s i#; 1.5 5... - despratiques culturalesà mdifrer I 2 - diminution de la valeur énergétiquede I'herbe t2 4 - diminution de la productiond'herbe 7 2 - modification des itinéraires techniquesnr les autres 0 0 oarcelles - une démarche adtninistrative importante 0 I - problèmesde délaidans le versementde la subvention 6 I

L'inconvénientmajeur que les agriculteursavancent vis à vis de I'article 19 est logiquementla diminutionde la qualitéet de la quantitéde fourrage.Ceci restecependant à vérifier d'autantplus que les pratiquesagricoles ont peu changé.De plus, la baissede production peut peut-être éventuellementêtre compenséepar des déplacementsmoins fréquentset descoûts d'exploitation (fertilisation, nombre de coupes)plus faibles. Lorsquela modificationdes pratiques culturales est considéréecomme une contrainte, il s'agitd'agriculteurs pour lesquelsI'option céréalière est dans certains cas importante. Ainsi un recul desdates de fauchesur certainesparcelles a provoquédes pointes de travail difficilesà gérerpour quelquesagriculteurs (en période de moissonprincipalement). Il reste à signalerqu'un effort dansles datesde versementde la subventionserait à réaliser,30% desagriculteurs s'en plaignent!

d) Les raisons de non-signaturede confratssur les autresparcelles primables

(en nombrede citations) ,.,*o** Lùfi-$x: ,...M4fi111.. I nomuie,.uê ohéfs uièxptoitâtion, enquêiés 7 4 - la prairiereprésente une terre potentiellementlabourable 2 0 - un refusdu systèmede primes 2 0 - indemnitétrop faible I 0 - les modifications techniquesseraient trop importantes 0 2 - implique des changementsdans les structures de nroduction 3 2 - manqued'informations sur cesmesures 0 0 - souhaite ne pas avoir de contraintes sur la manière de gérer la 4 2 parcelle - autres t 0

Il sembleque ces agriculteursne souhaitentpas avoir beaucoupde contraintessur la manièrede gérerles parcelles.Le désirde libertécomplète de décisionest très fort. Il est donc normalde constaterque toute la surfaceprimable ne fassepas I'objet de contrats.De même, I'instaurationde I'Art. l9 sur toutesles parcelles n'est envisageable que si les contraintesqu'elle entraînen'impliquent pas nécessairement de changementsdans les structures de production. Par ailleurs,sur Mouzay environla moitié de la prairiepourrait potentiellementêtre cultivée (cf SOMI et CFP, cartographiede la végétation).Ainsi, certainsexploitants ne souhaitentpas s'engagersur ces prairies,car elles représententdes terres potentiellement labourables.De même,certains, considérant les indemnités trop faibles,ne jugent pasopponun d'établirde contrat sur toute la surfaceprimable. D'autres affirment en revancheque le fait de ne pasmettre toutes ces parcelles sous contrat est une sécurité. Au regarddes avantages et des inconvénients,ainsi que des résultats, les agriculteurs choisissent ou non de primerle reste. SurLuzy-st-Martiq deuxagriculteurs pensent que les modifications techniques seraient trop importantes.Cela nécessiterait de réduireles dosesen fertilisationazotée de 100unités et de convertir les parcs en systèmefauche-pâture. Ce changementaurait égalementpour

3l conséquenceune réductionde la quantitéd'herbe produite. La prairien'aurait donc plus pour but principal de constituer des réservesde nourriture pour les animaux.par voie de conséquence,il faudrait réorientercertaines parcelles du plateauvers la productionde mais ensilage.

e) Les raisons de non signaturepour les non confiactants

(en nombrede citations) Ë sr; . Mâffih'. - nombrede chefsd'explôitation enqùêtés 23 '22,,',,, - la prairiereprésente une terre labourable 6 3 - un refusdu systèmede primes f 6 - indemnitétrop faible 5 7

2 J - implique deschangements dans les structures de production 9 6 - manqued'informations sur ces mesures I 4 'souhaite ne pas avoir de contraintessur la manièrede gérerla t2 u parcelle - autres I I

La moitié desagriculteurs interrogés refuse tout simplementde devoirsuiwe un cahier descharges sur leursparcelles; cette réponse ressemble fortement à un rejet pur et simpledes contraintesimposées par une"personne" externe à I'exploitation. Les autresaffirment que les mesures agri-environnementales "article 19" impliquentdes changementsdans les structuresde productionet queles modificationstechniques seront trop importantes.En effet,afin de seconformer à despratiques culturales protectrices de la fauneet de la flore, il faudraitpar exempleréduire les 120unités d'azote actuelles à 30 unitéspour le contrat.Cela obligerait également à réaliserune fauche après le 15juia d'où I'impossibilitéde réaliserun ensilageen Mai. L'échecrelatif de I'article 19 dansle val de Meuserésulte donc dansla mesureelle- mêmeet dansle caractèretechnique du protocole.Les agriculteursestiment que les datesde fauche trop tardives entraînentune diminutionde la valeur énergétiquedu foin et des problèmesd'appétence. Le founageest donc dévalorisé,certains n'hésitent pas à le qualifier "depaille". Pour beaucoupd'agriculteur, I'azote demeure le "pivot" du rendementde I'herbe.Il prolonge les périodesde végétationet par son action sélectivesur les diversesespèces constifue un moyen efficace "d'amélioration"de la flore en favorisant notamment les graminées.C'est pourquoi, limiter les doses,peut être contraireaux objectifsde productivité attenduspar les agriculteurs.Au vu de ce constat,I'absence de contraintessur la gestionde la

32 parcelleest citéeà plusieursreprises. Par ailleurs,les fortes contraintes imposées par le contrat de type A incitentcertains agriculteurs à écartercette option.

f) Conclusions

Les agriculteursayant souscritun contrat article 19 n'ont pour la plupart que peu modifiéleurs pratiques agricoles; c'est pourquoi les primesperçues représentent un plus pour I'exploitation;dans ce cas,I'article 19 a surtoutpermis de conserverdes pratiques agricoles relativementextensives et d'éviterleur intensificationsur les parcelles correspondantes. Les agriculteursplus intensifs,par contre, n'ont pas été intéressésà cause des contraintesimposées par le cahierdes chargesde I'article19, d'autantplus que les primes proposéessont jugées trop faibles(1500F/halan seraient souhaités pour le contrat B contre 900F proposésdans la contractualisation).Ce niveaude prime est le plus délicat dansles projets "article 19", car le montantde la prime n'estpas suffisantpour pouvoir toucherles agriculteursqui sontengagés dans une politique plus productiviste. Cependant, Ie contratB, au vu des pourcentagesde contractualisationobtenus, semble être celui qui présentele meilleur équilibreentre les contrainteset lesprimes. De surcroît, selonNOGUEIRA (1995), il apparaîtque certainsagriculteurs ayant contractualiséont intensifiéles pratiquessur d'autresparcelles pour compenserles pertes imposéessur les parcellescontractualisées. De même, si I'objectifde respectde I'environnementsemble maintenant largement admisy comprispar la professionagricole, beaucoup de cheminreste encore à faire.Un gros effort doit être entreprisafin d'inciterdavantage d'agriculteurs à adhéreraux mesuresagri- environnementales.

2.5.2.L'Action Communautairepour la NATure (ACNAT)

Afin de préserverles secteursles plus remarquablesde la valléealluviale de la Meuse, un programmeACNAT-LIFE a été mis en place,depuis 1994, sur les zonesde Sasseyà Pouilly-sur-Meuseet de Pagny-sur-Meuseà Sorcy-Saint-Martin.Il prend place dans un programmeplus global de sauvegardedes vallées alluviales du Nord et de lEst de la France (VAIIEF) concernantles valléesde la Chiers,de l'Aisne,de I'Oise,de la Moselle et de la Meuse (COLLECTIF, 1993b).Ce programmeLIFE est placésous I'autorité de l'Etat et de lUnion Européenne,les opérateurslocaux étant les conservatoiresdes sites de picardie, Champagne-Ardenneet Lorraine. Dansla Meuse,il était préw queI'ACNAT permetted'acquérir la maitrisefoncière de 360ha de prairiesnaturelles exceptionnelles (COLLECTIF, 1993a). Fin 1995,seulement 20 ha de prairiesont pu être acquissur les zonesde Pouilly-sur-Meuseet de Mouzay-Stenay.Ce programmese termine à la fin 1996.

JJ La gestiondes sites acquis vise à la réhabilitationde zonesdéjà intensifiéesetlou à la préservationdes secteursactuellement non dégradéspar un retour ou un maintien des pratiquesextensives de gestionagricole (COLLECTIF, 1993a).Un contrat de prestationde serviceest établi entre le CSL et les exploitantsagricoles selon un cahierdes chargestrès précis(fauche après le ler ou le 15 Juilletavec limitation des apports d'engrais à 30N, l5K, lsP).

34 DflUXIflNdEPABTTE: NdATERIflLET Ndf;THODflg DEUXIEMEPARTIE: MATERIELSET METHODES

1. TYPOLOGm PHYTOSOCTOLOGTQUE

I.1. ECHANTILLONNAGE

Quelque320 relevésphytosociologiques ont été réalisés(selon le méthodede Braun- Blanquet,GUINOCIiET,1973) dansla plainealluviale de la Meuselorraine de 1992àL 1996. Ceux-ci ont été effectuésselon un échantillonnagestratifié dans des parcellesconnaissant différentsmodes de gestion(fauche, pâture et diftrents niveauxde fertilisation)et le long de transectsafin de prendreen comptetoutes les variationsmicrotopographiques de la vallée alluviale.Les relevésont été réalisésau courantdes mois de Mai et Juin.Ils ont été complétés au mois de Juilletpour les espècestardives comme Phleum pratense, et beaucoupd'espèces de milieux très hygroplnles(Mentha pulegium, Inula britonnica, Teucriumscordium, Alopecurus geniculatus...).

I.2. TRAITEMENT DES DONNEES

Les relevés de végétation ont ensuite été traités par Analyse Factorielle des Correspondances(A.F.C.). Cette technique permet de rapprocherles relevésse ressemblantet de déterminerles facteursdiscriminant de la variabilitéde la compositionfloristique. L'A.F.C. représentantles p relevésdans un espaceà n (nombred'espèces) dimensions, individualise des groupeshomogènes vis à vis de leur compositionfloristique. Les espècesdéterminant la répartition des relevéssont obtenuespar une A.F.C. sur les espècesdans un espaceà p dimensions. Les premiersa;(es prennent en compte le maximumd'explication de l'espaceà n dimensionsoù sont localisésles relevésou les espèces.Dans la prairiealluviale de la Meuse, selonles A.F.C.,les taux d'inertiede l'æreI variententre 9 et LSyoet ceuxde I'axe2 entre7 et l2Yu Dansces milieux prairiaux ces valeurs relativement basses sont normales. Les A.F.C. ont permisla distinctiondes trois grandsgroupements végétaux prairiaux qui se succèdentle long du gradienttopographique, le Colchico-Festucetumpratensis (CFp), le Senecioni-Oenanthetummediae (SOM), le Gratiolo-Oenanthetumfistulosae (GOF), de groupementsde prairiespâturées, ainsi que des groupements de cariçaieset sub-aquatiques.

35 I.3. CARTOGRAPHIEDE LA VEGETATION

L.3.1.Cartographie des groupements végétaux

Une cartographiede la végétationa été réaliséeau l/5000 au courantdu printempset de l'été 1994sur deuxgrandes prairies tests dans Ia valléede la Meuse(MOUZAY etLIJZy). Cesdeux zones ont été choisiespar rapportà leur intérêtécologique (présence de la Gratiole et du Râle de genêts),au grandnombre de parcellesbénéficiant de contrats"article 19", à la structurationdifférente des groupementsvégétaux et aux modesd'exploitation visiblement diftrents.

1.3.2.Suivi de la progressionde la fauchedans la plainealluviale

Au coursdu printempset de l'été1993,1994 et lgg5,laprogressionde la fauchesur les prairiesde Mouzay et de Cesse-Luzya été cartographiée.Ce suivi met en évidencele oÂde parcellesfauchées à difiérentesdates indicatrices, qui correspondentaux trois datesde fauche de I'article19 (15 Juin,lêr et 15Juillet).

1.3.3.Cartographie des pratiques agricoles

Au cours du printemps1995, une cartographieparcellaire sur les pratiquesagricoles a été réalisée(CERE, 1995). Celle-ci doit permettrede superposerpratiques agricoles et compositionfloristique.

2. RELATIONS ENTRE LA VEGETATION ET LES FACTEURS PHYSIQUES

2. 1.ETUDE DES SOLSPRAIRIATIX DE LA MEUSE

2.1.1.Prélèvement des échantillons

22 échantillonsde sols ont été récoltésau niveaude diftrents groupementsvégétaux dansdes parcelles subissant difiérents niveaux de fertilisation(tableau a). Un échantillonde sol est obtenuà partir de deuxprélèvements réalisés à la tarièrequi sontmêlés puis homogénéisés. Les prélèvementsont été réalisésau courantde I'Automne1994 sur les 20 premierscm du sol pour les prélèvementsde surfaceet pour un échantillon(7b) de 30 à 50 cm pour le prélèvementde profondeur(7b). Les échantillonsI à 9 ont été prélevéspendant la période d'assèchementdu canal,les échantillons l0 à 2l aprèssa remise en eau.

36 Pour chaquestation étudiée, un profil du sol est réalisé.Nous avonsréalisé les analysesau Laboratoired'écologie de prairiesde Michamps.Avant analysel'échantillon a été séchéet passéau tamisde 2 mm.

2.1.2.Paramètres analvsés

2.I. 2.I. Paramètresphysiques

- le pH GIZO) varie en fonction des saisons,mais présenteI'avantage de traduire I'aciditéactuelle de la terre (GODFROIDet LEONARD, 1990).La déterminationest réalisée par dilution de l0g de sol dans25 ml d'eau.La lecturese fait au pHmètreaprès une heure d'attente. - le pH (KCD traduit I'aciditéd'échange. Pour réaliser cette mesure il faut diluer l0g de sol sec dans 25 ml d'une solutionKCI lN. La lecture se fait au pHmètreaprès une heure d'attente.Le pH KCI est inferieurau pH H2O car les ions K+, en prenantsur le complexe argilo-humiquela placed'ions H+ qui passenten solution,créent une acidité d'échange d'autant plus forte que I'aciditépotentielle est élevée(GODFROID et LEONARD, 1990).Lorsque la différenceentre les deuxpH est inferieureà 0,5 celasignifie que I'acidité potentielle du sol est faible.Un écartde 0,5 correspondà uneacidité potentielle moyenne et une diftrence de I une acidité forte. Plus la différenceentre les deux pH est élevée,moins on doit considérerle complexeadsorbant comme saturé et le pouvoirtampon faible.

2.I. 2.2. Paramètreschimiques

Il faut avanttout préciserque I'analysechimique des sols fortement humiferes (M.O. supérieuresà 5,5yo)est assezdifficile à réaliser(LAMBERT et al., sansdate). La teneuren élémentsminéraux varie fortement d'un endroit à I'autreet lesacides humiques rendent délicate la lecturedes valeurs au spectrophotomètred'absorption atomique et au colorimètre.

- le Carboneorydable est déterminépar titrimétrie selonla méthodede Walkey et Black (COLLECTIF, sansdate), avec orydation par voie humiqueréalisée par le bichromate de potassiumen présenced'acide sulfurique concentré. L'évaluation de la teneur en matière organiquedu sol est obtenueen multipliantle Cox par 1,72 (LAIvIBERTet al., L99Z).En effet, en région tempérée,I'humus (matière organique du sol) contiendraitenviron 5B%ode carbone. - I'Azotetotal est doséselon la méthodeKjedahl modifiée selon TECATOR aprèsune minéralisationen milieu sulfuriqueà 450oC.L'humus contient 5 à 6% d'azote.Dans un sol poun/ud'une bonne activité biologique, le rapportC/l.t est engénéral voisin de 10.

31 - Les élémentsmajeurs: K, P, Nq Mg, Ca. L'extractiondes élémentsmajeurs est réaliséepar la méthodede I'acétated'ammonium et EDTA à pH 4,65 (LAKAI{EN & ERVIO, l97l; COTTENIE et al., 1975).Les minérauxextraits par la solution d'extractionsont considéréscomme étant assimilablespar la plante.Les K, Na, Ca et Mg sont doséspar spectrophotométried'absorption atomique, le p par colorimétrie.

2.2.ETUDE DU REGIME TIYDRIQIJE

2.2.1.fnondations

13 stationstests (tableau5), relevantdes différentsgroupements végétaux, ont été suiviesau coursdes hivers 1992,1993 et 1994sur les zonesde Luzy et Mouzay.Des relevés de niveaud'eau ont été réaliséstous les 15jours. Les inondationsont été cartographiéessur certaineszones des valléesalluviales afin de les supelposerà la cartographiedes unités de végétation.

2.2.2.Nappe

Un réseaude 13 piézomètres,d'lm de longueur,a étémis en placeen 1994sur les prairiesde Mouzayet Luzy-Cesse.Ces tubes, percés de trous,laissent passer I'eau de la nappe phréatique.Ils permettentainsi de suiwe toutes les semainesou tous les quinzejours ses variationsde hauteursur lm de profondeur.Les piézomètresont été installéspar rapport au type de végétationet à la présenced'une nappe alluviale au printemps(Awil lg94) à moinsde 80 cm de profondeur.En effet,pour les groupementssecs (Colchico-Festucetum pratensis et Senecioni-Oenanthetummediae colchicetowm), la nappe se situe à plus de 80cm de profondeurdès le printemps.

3. RELATIONS ENTRE LA VEGETATION ET AVEC LES FACTEURS AGRONOMTQUES

3.I. ETUDE SYNCHRONIQUEDE L'IMPACT DU PATURAGE INTENSIF ET DES FERTILISATIONS

Afin de mettre en évidenceI'impact des pratiquesagricoles sur la végétation,des relevésont été réalisésdans des parcelles recevant différents niveaux de fertilisationet au sein desparcelles pâturées. Ces relevés ont fait I'objetd'une A.F.C. communeavec les prairiesde faucheafin de mettreen évidenceleurs diftrences de cortègesfloristiques.

38 Des relevés phytosociologiquesont été réalisésau sein de parcellespâturées ou intensifiéesen essayantde représentertous les niveaux d'humidité. Ces parcelles étaient soit: - pâturéesdès le débutdu printempsavec ou sansapports d'engrais - fertiliséesavec des doses d'engrais pouvant aller de 30 à 160U. Cesrelevés ont fait I'objetd'une A.F.C. commune avec les prairies de fauchegérées de manièreextensive, c'est à dire non fertiliséeset pouvantêtre pâturées en regain.Ceci permet de comparerles unités de végétationcorrespondant à un même niveau hydrique pour des pratiquesagricoles différentes.

3.2. ETUDE DTACHRONTQUE

3.2.1.Approche diachronique historique

La réalisationpar DUVIGNEAUD en 1958d'une étude de la végétationprairiale de la valléede la Meusea permisde réaliserune comparaisondes groupements végétaux et de la biodiversitéprairiale entre 1958et 1993.A cetteépoque DTIVIGNEAUD avait voulu établir un état de la végétationavant "qu'ellene soit modifiéeinémédiablement par une activité culturaleaccrue, par I'apportd'engrais, par le pâturageintensif'. Dans cette étude, il décrittrois grandstypes de groupementsvégétaux prairiaux: - le pré à Bromuserechrs, qui occupede vastessurfaces sur les partiesde la plainealluviale les plus éloignéesdu fleuve. Son cortègefloristique se rapproched'un Mesobrometum;c'est pourquoiI'auteur rattache ce groupementau Mesobromion erecti. - la prairieà Colchicumautumndle et Festucapratensis, qui occupela plusgrande partie de la plainealluviale et lui "imposesa physionomieparticulière". DLfVIGNEAUD y a distingué3 sous-associations,une sècheà Sanguisorbaminor, une typique,une humide ù Fitipendula ulmaria. - la prairie humide à Filipendula ulmaria, qui signaleles "partiesdéprimées de la plaine alluviale".Elle se présentesous 2 sous-associations,une typique "où les hautesherbes ont un développementvégétatif exubérant",et une à Caltha palustris et Ranuncalusrepens où les hautes herbesne forment plus que des coloniesau sein des prairiales.Cette prairie se rapprochedavantage d'une mégaphorbiaie, la faucheinégulière de cesparties basses favorisant I'expressiondes espèces sociales. Afin de mettreen évidenceles modificationsde la végétationprairiale de 1958entre et 1993,lesrelevés réalisés par DUVIGNEAUD à cetteépoque ont été regroupésavec ceux de 1993et ont fait l'objetd'une A.F.C. commune. 3.2.2. Etude diachroniqueexpérimentale par mise en place de carrés permanents

3.2.2.1.Suivi de I'articleI9

Un suivi de la dynamiquede la végétationprairiale suite à la miseen placede I'Article 19 a été réaliséde 1992à 1996 sur des parcellessous contrat d B et C. Celles-ciont été choisiesen croisantles pratiquesagricoles antérieures à I'article19 (en retenanten particulier des parcelles où les pratiques agricoles ont été extensifiées)et leur apparrenance phytosociologique. La méthodede suivi (figure 10) réalisées'inspire de celle des points-contactsde DAGET- POISSONET(1971); elle a ététransformée (selon DELPECH, 1989b) afin de mieuxs'adapter auxherbages "hauts" des prairies à fauche"tardive" (c'est à direfauchées après le 15 Juin):50 pointsespacés deux à deuxde 25 cm sont marquésle long de 2 fils perpendiculairesen leurs milieux et placésà une hauteurd'environ 50 cm dansla végétation.L'observateur vise la verticaledes points et note chaqueespèce interceptant la ligne de visée.Par conventionune espèceest notée une seulefois par visée mêmesi elle est interceptéeplusieurs fois. Si la végétationest haute,on écartedélicatement les stratessupérieures afin de noter les espècesen sous-strate.

Les stationsoù sont réalisésles relevéssont localiséespar topofil. Des bornes de remembrementenfoncées dans le sol permettentde les retrouverles annéessuivantes pour refaireles relevésaux mêmesendroits. Ceci matérialise des carrés permanents. Cette méthode permetle calcul de la contributionspécifique au rendementde chaqueespèce (CSi) qui, selon DAGET-POISSONET(1971), estime de façonsatisfaisante la partréelle que prend une espèce dansla biomasseprairiale.

CSi:_ESi _x100 t FSi (FSi:Fréquence spécifique de I'espècei)

Ce suivi, mis en placedepuis 5 ans,a soulevédivers problèmes techniques qui sont exposés dansle paragrapherelatif à la comparaisondes méthodes d'étude quantitatives.

3.2. 2. 2. D i spositif expérime ntal d'i ntensific ati on Ce dispositif mis en place sur une parcellerachetée par le Conservatoiredes Sites Lorrainsdans le cadred'une ACNAT complètele suivi floristiquede I'Article 19. En effet, il permetd'étudier expérimentalement la dynamique de la végétationsuite à la miseen placede pratiquesagricoles plus intensives.La meilleurecompréhension des relations "végétation prairiale-pratiquesagricoles" permettra alors d'appliquerdes mesuresde protection et de gestionappropriées. Deux dispostifs expérimentaux(figure 1l) de suivi diachroniquesur des carrés permanentsde 2m x 2m ont étémis en placedans la mêmezone que le suiviArticle 19 (prairie de MOUZAY) et leur suM a débuté en 1994 (GREVILLIOT & KREBS, 1994). Les expériencesmenées concernent I'impact de 4 datesde faucheet de trois modesde fertilisation surla végétationprairiale. Les dimensionsdes carrés permanents ont étéchoisies par rapportà la bibliographie@AKKER, 1989)et adaptéeaux surfacesoccupées par les groupementset au matérielde fauchedisponible (petite faucheuse). Les datesde fauchechoisies sont: - le ler Juin,correspondant à une fauche précoce de plusen plusrépandue dans la Meuse. - le 15 Juin, ler et 15 Juillet,qui correspondentaux trois datesde fauchepréconisées par I'article19. Lesdoses d'engrais appliquées sont: - 0 pour le témoin - 60 Unités d'azote:il s'agitd'un mode de fertilisation(moyen) assez répandu dans la zone étudiéede la valléede la Meuseet considérécomme non excessif par lesagronomes. - 60 Unités de NPIÇ appeléaussi engrais de fond (ou complet)par les agriculteurs,très fréquentdans cette mêmezone. Cette fertilisationdoit permettrede montrerI'impact d'une applicationde P et K en plusde N sur la flore. La parcelled'expérimentation a été choisiepar rapportà son appartenancephytosociologique et à son modede gestionpassé. Ce dernierdevait être suffisammentextensif pour mettreen évidenceI'impact de I'augmentationde la pressionagricole sur la flore. Les deux dispositifs correspondentà 2 groupementsvégétaux diftrents (SOMmyosotetosum et colchicetosum,cf chapitretypologie), traduisant deux régimes hydriques diftrents. Un dispositifsimplifié complémentaire a été mis en place sur une autre parcelle,à I'abandon depuis deux ans, correspondantà un groupement plus mésophile (CFP filipenduletosum).Sa diversitéfloristique avait diminuéà la suite de la dominanced'une graminéesociale favorisée par I'abandondes pratiquesagricoles, Anherntherum elatius (MULLER' 1991b).L'impact de deuxdates de fauchedifférentes y est étudiéller Juin et ler Juillet),ainsi que I'impactdes mêmes doses d'engrais que précédemment.Ce dispositifdevait permettrela miseen évidencede I'augmentationde la diversitéprairiale suite à la reprised'une gestionagricoles.

Différentstypes de suivisont étémis en placesur cesdispositifs:

- Dynamiquede la végétation: Sur chaquecarré permanentde 2x2m2,la compositionfloristique est notée en présence- absenceau débutde I'expérience.Un suM quantitatifl,inspiré de la méthodede DE VRIES, 25 poignéesprises au hasardsur le carré,est réaliséà chaquedate de fauchesur les carrés permanentsconcernés. Selon PLANTUREIIX (1983), le prélèvementde 25 poignéesest représentatifde la végétation.

4l Lors du dépouillementdes poignées, 6 pointssont attribués aux espècesou à I'espèce les (ou la) plus abondante(s)au seinde la poignée,les autressont affectées d'un + qui traduit leur présence.A partir de cesdonnées, il est possiblede calculerla fréquenced'apparition des espèces@o/o) et le B%ode chaqueespèce, qui correspondà la sommedes points attribuésà I'espècedivisée par 150(6y25).LeBYo traduit la contributionau rendementd'une espèce et donnedes indications sur I'importancerelative et le développementdes espèces (LAMBERT, sansdate). - Evaluationde la biomasse: En 1995, des prélèvementsde biomassesont réalisésdans des carrésde 25x25cm(avec 4 répétitions)à chaquedate de faucheet pour chaquetraitement. En 1996,ils ont étéréalisés sur des placettes de 50x50cm. - Compositionchimique du fourrage A chaquedate de faucheet pour les carréspermanents concernés, une analysequalitative des fourrages est réalisée:Matière Sèche, Matières ProtéiquesTotales, Protéines Brutes Digestibles,Unités FourragèresLait (v.E.M.), élémentsmajeurs: K p, Na, Mg, Ca (entre autres). - Sols Afin de connaîtreles réservesen élémentsnutritifs du sol, une analysedu sol a été réaliséeen Septembre1994 sur chaquedispositif (:3 analyses).Ont étéanalysés: N total, C orydable,pH, K, P, Na, Mg, Ca. Les prélèvementsde sols ont été réaliséssur les 20 premierscm du sol (horizonde surface).

3.2.3.Comparaison des deux méthodes de suivi quantitatif

3.2.3.1.Sur le plan pratique

La miseen place,sur le terrain,du suivi article 19 a soulevédes problèmes techniques surtoutliés à I'exploitationdes prairies et auxinondations printanières: - Comme les prairiessont fauchéesil n'est pas possiblede laisserdépasser les bornesde localisationdes carrés permanents de plusde 2 cm au dessusdu niveaudu sol. Ceci rendleur rechercheau printempsassez fastidieuse, malgré une localisation précise au topofil. - Il y a eu une perte importantedes bornessouvent due au pâturagesur sols humides (enfoncementdes bornes par lesbovins). En effet,les stations"perdues" étaient toutes situées dansdes groupements "bas" pâturés en regain(c'est-à-dire à partir de mi-septembre).En 1994 et 1995,un 2èmephénomène s'est ajouté à ce problème,ce sontdes inondations printanières asseztardives. En effet, nous préconisionsde recherchernos bornesau printemps,avant le développementde la végétationet de les localisergrâce à unejalonnette. Oq en 1994et 1995 celan'a pas été possible suite de la persistanced'une hauteur d'eau plus ou moinsimportante au dessusde la végétation.Cette eau s'estrapidement troublée d'un voile algal verdâtrequi, au

42 momentde la décrue,s'est déposé sur une végétationdéjà bien développée!Il s'estensuite avéréimpossible de retrouverles bornesconcernées! En 1996,un détecteurde métauxa été utilisé, qui a donné de meilleursrésultats, mais n'a pas permisde retrouverla totalité des bornesposées. De surcroît,desjalonnettes ont "disparu"au coursdes printemps 1994, 1995 et 1996rendant impossible le suivides stations correspondantes. -Le suivi DAGET-POISSONETest mal appropriéen casde verseou de pluie.Dans les deux cas,la végétationest couchéeet I'on ne saitpas quelle plante prendre en comptesous la ligne de visée! Ces deux phénomènesne sont pas systématiques,leur fréquencedépendant des années.En 1992,où le printempsa été chaudet secet l'étépluvieux, la végétationa connuun développementexubérant qui a rendule phénomènede verseassez systématique. STAMPFLI (1991)préconise I'utilisation d'une " lightgreen-house" (sorte de tente réalisée avec des piquets recouvertsde plastiquetransparent) durant les étudesquantitatives, afin d'éviter les erreurs duesau vent et à la pluie. - La méthodedes poignées présente I'avantage d'être plus rapide sur le terrairLpeu gênéepar la pluieet pasdu tout par la verse(la poignéeétant prélevée à la basedes végétaux). De plus les végétauxpeuvent être stockésen chambrefroide ou au réfrigérateurpour être dépouillésplus tard...les jours de mauvais temps par exemple!

3.2.3.2.Sur le plan méthodologique:comqtaraison des méthodesde DAGET-POISSONETet DE VRIES

Sur le tableau6, deuxséries de résultats,concernant les stationsA et B, ont été mises enparallèle. Ce sont: - lesrelevés quantitatifs, selon DAGET et POISSONET(e) et DE VRIE,S(D) - lesrelevés semi-quantitatifs en abondance-dominance (R) Les résultatsdes deux méthodes quantitatives, traduits en fréquencede présenced'une espèce,sont comparésaux résultatsobtenus en abondance-dominance(A-D). Les coefficients d'A-D ont ététransformés en classesde fréquenceen fonctiondu recouwement(qui traduit en fait la probabilitéde rencontred'une espèce). Le premierpoint à noter est que le nombred'espèces prises en compte par ces 2 méthodes,par rapport à la méthodedes A-D, est bien moinsimportant, ce qui est logique puisquela surfaceéchantillonnée est moins étendue. Au niveau de la fréquencede certainesespèces (Arrhenatherum elatius, Festuca pratensis,Carex hirta), on peut remarquerque les deuxméthodes quantitatives donnent des résultatstrès proches. Cependantdes diftrences apparaissent: - Les fréquencesdes espècesgrêles comme Festuca rubra, Elymus repens,en sous-strate comme Glechoma hederacea, ou déjà défleuries comme Lathyrus pratensis et Lotus cornicalatus,sont plus justement prises en comptepar lesméthodes quantitatives car ellesont tendanceà êtresous-estimées par un observateur. - De plus les espècesfines etlou peuabondantes (Agrostis stolonifera, Elymus repens, Festuca rubra) sont sous-estiméespar la méthodede DAGET-POISSONET(GLEMEE-DRON, 1979) par rapport à celle de DE VRIES, car ellesont une probalitéplus faible de se trouverjuste sousune verticale de viséeque dans une poignée. Par contreles espèces à largesfeuilles etlou à longuesfeuilles comme Festuca arundirncea, Festuca pratensis et Arrhenatherumelatius y apparaissentplus facilement,car ellesont une probabilitéplus élevéede se trouver sousun, voire mêmeplusieurs points de visée(pour un mêmepied). Cesdif[erences ne portent pasà conséquencelors du suivi de la dynamiquede la végétation, carles mêmes"approximations" vont sereproduire d'une année à I'autre. Le seulproblème majeur à I'applicationde la méthodedes poignées reste sa subjectivitélors de I'attributionde coefficientsaux espèces(de 0 à 6) en vue du calculduBYo; mais, au niveaude la fréquencedes espèces, les deux méthodes donnent le mêmetype de résultat.

4. ETUDE DU DEVELOPPEMENT PHENOLOGIQUE DE LA VEGETATION PRAIRIALE

4.I. ETUDEDE 20 ESPECESDES PRAIRIES DE LA MEUSE

Cette étude a pour but d'analyserle décalageéventuel dans le développementdes espècesentre les groupements en fonction du gradientd'humidité. Le développementphénologique de 20 espècesvégétales a été suivi, dansla zone de Mouzay-Lu4, ît) coursde la périodede végétation 1993. Ces 20 espècesont été suMes sur 14 stationshomogènes du point de vue floristique appartenantà 7 groupementsdiftrents, qui se succèdentdans le gradienttopographique (du CFP typicumau GOF typicum),chacun étant représenté deux fois (soit 14 stationsde suM). Les espècesont été choisiesenfonction des critères suivants: - I'amplitudede répartitiondans les différentsgroupements végétaux et au coursde la période de végétation. - unecourte période de floraison. - la représentationdes groupementsextrêmes (espècesprésentes dans les communautésles plushumides ou lesplus sèches). Les20 espècessuivies sont: Cardaminepratensis Ranunculusrepens Alopecaruspratensis Silaumsilaus Lychnisflos-cuculi Festucarubra Poa trivialis Peucedamtmcarvifolia Poapratensis Myosotisscorpioides Trdolium repens Oernnthefistulosa Trifolium pratense Elymusrepens

44 Galium verum phleumpratense Lathyruspratensis Agrostisstolonifera Galium palustre Stellariapalustris Chaque espèce a été affectée d'une abréviationdécrivant le ou les stade(s) phénologique(s)auquel(s) elle setrouve (MAGNANON, l99l) : * Vg: stade végétatif, tant que les organesreproducteurs ne sont pas complètement développés. * Ep ou B: stadeépiaison (les épis sortent de la gaine)ou boutonsfloraux. * Fl: stadefloraison; de la sortiedes anthères, des stigmates ou de I'ouverturede la corolleau dessèchementdes fleurs. * Ffl: peut désignerune inflorescencefanée où lesfruits ne sontpas bien formés. * Fr: stadefnrctificatioq débutde formationdes fruits. * ml: stadede maturatioqle fruit sedétache sous les doigts * m2: stadede maturation,le fruit sedétache tout seul. Le stadele plusavancé pour un individuprime, c'est à dire quela présenced'un fruit parmiune inflorescenceindique un stadede fructification. Si deux stadescoexistent, ils sont notésensemble, avec leur importancerelative. Celle-ci est estiméeà partir de I'observationd'une dizainede piedspris au hasard.Exemple: 25 F;p,75 Fl signifie:25Yo des individus en épis et75yo en fleurs.

4.2. COMPARAISONPITYTO-ECOLOGTQUE AVEC LA VALLEE DE LA SAONE

4.2.1.Comparaison phytosociologique des deux vallées

Dansle but de mettreen évidenceles homologiesdes groupements et particularitésde chaquevallee, 40 relevésont été réalisésen 1992193dans les prairiesde la valléede la Saône. Ils ont fait I'objet d'une A.F.C communeavec 50 relevésreprésentatifs des diftrents groupementsvégétaux de la valléede la Meuse.Un tableausynthétique a été constituéà partir de I'AFC et il a été complétépar d'autresrelevés réalisés par DUVIGNEAUD (1989) dansla bassevallée de la Saôneaux environsde Feillens.

4.2.2.Comparaison phénologique des deur vallées

Au cours de l'été 1993, 14 espècesvégétales ont fait l'objet d'un suivi phénologique parallèledans les vallées de la Saôneet la Meuse,réalisé avec la collaborationde J. BROYER ellesont étéchoisies en fonctiondes critères suivants: - leur répartitiondans les différentsgroupements végétaux et au coursde toute la périodede végétation. - unecourte période de floraison. - la représentationdes groupements extrêmes (c'est à direles plus humides et les plus secs).

45 - la présenced'espèces rares (comme Gratiola fficinalis) ayantune abondance différente dans les deuxvallées.

Il s'agitde: Alopecuruspratensis Phleum pratense Galium verum Poa trivialis Gratiola oficinalis Ranuncalus repens Lathyas pratensis Silaum silaus Lychnistlos-cuculi Stellaria palustris Myosotis scorpioides Trifolium pratense Oenanthefistulosa Trifolium repets

Le suivides stades phénologiques est identique à celuide la Meuse(chapitre 4.1.).La différenceentre les proportionsd'individus au mêmestade dans les vallées de la Meuseet de la saônea été considéréecomme significative quand elle est supérieure à Lo%. Pour les comparaisonsphénologiques, deux groupes de stations(homogènes du point dewe floristique)ont étédistingués à partir d'une A.F.C (figure 57a): - un groupe mésophile,qui correspondau Senecioni-Oenanthetummediae (SOM avec l0 relevésde la Saôneet 8 de la Meuse. - un groupe hygrophilequi correspondau Gratiolo-Oenanthetumfstulosae GOn avec 10 relevésde la Saôneet 6 de la Meuse:

5. PRODUCTIVITE COMPAREE DES ONTENNNTS GROTIPEMENTSVEGETAUX ET INFLUENCE DE LA FERTILISATION

5.I. CHOTXDESSTATIONS

l8 stationsse rattachant à 5 syntæ(onsont fait I'objetd'études de productivité. La productivitéépigée des trois groupementsvégétaux prairiaux (GOF, SOM et CFP) a étémesurée par desprélèvements réguliers, tous les 15jours, de la biomassevégétale . Le SOM étantle groupementle plus largementdéveloppé dans la plainealluviale, ses trois sous-unitésont été étudiées.Concernant les deux autresgroupements, seuls le GOF oenanthetosum(1) et le CFPfilipenduletosum (3,), sous-associations les plus représentéesde cesassociations, ont étéétudiées.

Les variationsen fonction de différentsqrpes de fertilisationont été étudiéespour chaquegroupement, selon leur présenceet leur accessibilitédans la plaine alluviale.Les fertilisationsindiquées sont basées sur les apports antérieurs à la premièrecoupe.

46 Groupements GOFI SOM3 SOM2 SOMl CFP3 Pasde fertilisation oui oui oul oul oul 60 Unitésd'Azote oul oul our 60 Unitésde NPK oul oui (tumier) oul out 90 Unitésde NPK oui (2 oarcelles)* oui* 100Unités deNPK oul oul oui (2 parcelles) *: l'échantillon de fourrageprélevé dans une parcelle intensémentfenilisee n'a pu, de ce faiÇ être rattachéà un groupementprécis (SOlvB ou GOFI) à causede l'appauwissementfloristique. La valeur obtenuea donc été utlisée pour les deuxunités (GOFI et SOM3).

5 datesde récolteont été choisiesles 17105,3l/05, 15106,28/06 et 12107jusqu'à la fauchedes parcelles. Une deuxièmerécolte (après la fauchedu 3ll05) a été réaliséesur le SOMcolchicetosum (I), àtitre indicatifle 19107.Les datesde couperetenues correspondent à unefauche pour l'ensilage,une fauche précoce et auxtrois datesde fauchede I'article19.

5.2.PRELEVEMENT DES PLACETTES

Diftrentes méthodesd'échantillonnage direct peuventêtre misesen place,en ce qui concernele nombre,les dimensionset I'emplacementdes prélèvements@ELPECH 1977; ELLENBERG,1977in VERTES 1983;DURU, 1992). La surfacede prélèvementpréconisée dans de nombreuxtravaux (VERTES, 1983; MAGNAIION, l99l;DUTOIT et ALARD, 1995)est de 1m2.Cette surface est divisée en un certainnombre d'unités élémentaires: l0 x 0,1m2,8 x 0,125m2,4r 0,25m2.En 1995,des problèmestechniques ont conduità restreindrela surfaceéchantillonnée à 0,25m2, soit quatre carrésde 0,25x0,25m2. En 1996,des prélèvements ont été réaliséssur le suivi ACNAT sur dessurfaces de lm2. La hauteurde coupede la végétationpréconisée varie entre2 et 4 cm selonles milieux étudiéset les auteurs(VERTES, 1983;BANCE, 1988;LAI\,IBERT et pEETERS, 1989; MAGNANION,l99l) . Les 2 cm correspondentà la hauteurminimale de coupe,les 4 cm sont souventutilisés dans les zonesoù le terrainest irrégulier,cette hauteur de coupepermettant d'éviterla contaminationdes végétaux par de la terre lors desanalyses de fourrage.Pour ces deuxraisons, la faucheà 4 cm a étéadoptée dans la valléede la Meuseoù la microtopographie estimportante.

Le protocolemis en placeest donc le suivant: - 4 prélèvementsau hasarddans la végétationau niveaud'un même syntaxon. - carrésde25 x 25 cm2. - barrede coupeà 4 cm.

47 Les coefficientsde variationsur les 4 prélèvementset desvariances pondérées ont été calculéesafin de vérifierla validitédes résultats obtenus sur de pluspetites surfaces (O,25np). Les résultatssont présentéssur le tableau7, on peut noter que les coefficientsde variation possèdentdes valeurs relativement peu importantes,sauf dans certains cas où ils dépassentla limite admisede 20% (MAGNAI{ON, 1991). Sur ces parcelles,la micro-hétérogénéitédu couvertétait plus importante,c'est particulièrement le casdu canéBT (SOM3,témoin) le ler Juin(cf $ III 6.3.2.).Afin devérifier la reproductivitéde la méthodeutilisée, un testde Student a étéréalisé entre deux dates de récoltede la Meuse(17 Mai et 15Juin). La valeurdu test est positiveau seuilde lYo.De la mêmemanière, nous avons comparé les coefficientsde variation obtenusdans la Meusepour des surfaceséchantillonnées de 25x25cm2à ceux de la Loire (MAGNANON, l99l) qui sontréalisés pour desprélèvements de 50x50cm2.Letest sur les variancespondérées, calculées à partir desdates de fauchedu 15 et 30/05 dansla Loire et du 17105dans la Meuse,permet là ausside validerles résultats de la Meuse.

Les placettesà échantillonnersont délimitées par un cadreen bois démontablequi peut seglisser dans la végétation.Le cadreest "lancé"au hasarddans la végétation(VAI.{ DYNE et al., 1963;GOUNOT, 1969)en évitantde préleverdeux fois au mêmeendroit. Les échantillons prélevéssont acheminés en laboratoireet séchésà l'étuvependant 48H à 70"C (afin de pouvoir réaliserune analyse des fourrages par la suitesans pertes des éléments volatils) et pesésaprès dessiccationtotale (GLEMEE-DRON,1979). En 1995et en fin de périodede végétation (fin Juin),surtout sur les parcelles fertilisées, le couvertdevient tellement dense que les prélèvementssont rendus difficiles, d'autant plus que la végétationest sujetteà la verse.Des sous-ou sur-estimationsde la végétationà faucher peuvent apparaître.Nous avons essayéde minimiserautant que possible ces erreurs d'échantillonnage.

5.3.ANALYSES DU FOURRAGE

Les analysesdu foin ont été réaliséesau Laboratoired'Ecologie des prairies dirigé par M. LAMBERT à Michamps @elgique).Les méthodescorrespondent à celles qui sont courammentpratiquées au seindu laboratoire(LAMBERT, 1994).

5.3.1Analyse par rayonnementInfra-Rouge

Cette méthode a été utilisée afin de mesurerles teneursen protéinesbrutes et digestibles,la celluloseet la valeuralimentaire (V.E.M. qui correspondaux U.F.L. françaises) du fourrage.Le principegénéral des méthodes spectrométriques d'analyse chimique consiste en I'exploitationqualitative et quantitativedes phénomènes d'interaction entre la matière(atomes, moléculeset ions) et les rayonnementsélectro-magnétiques tels que la lumière.La plage spectrale analysée s'étend de la lumière visible au proche infra-rouge, les principaux constituantsvégétaux absorbantspécifiquement à diftrentes longueurs d'onde (entre 1100 et 2500 nanomètres). Cette méthode d'analysedemande un étalonnagesérieux et rigoureux établi à partir d'échantillons représentatifs et dosés en parallèle par voie classique au laboratoire. C'est pourquoi il faut réaliser des contrôles réguliers et prendre des échantillonsdont les valeurs se sifuent sur toute la courbe. Les échantillons doivent être secs afin que l'humidité résiduelle soit d'environ 57o, broyés au moulin "cyclotec" afin d'être suffisammentfins et homogènesavant de passer au spectrophotomètre.Selon DARDENNE et BISTON (1989), cette méthodede mesurede la compositionchimique des végétaux est sûreet précise.

5.3.2.Analyse par minéralisation

La minéralisationa permisde mesurerles teneurs en P et K (entre-autres)des fourrages de la Meuse.Ce sont les cendressolubles qui renfermentles élémentsminéraux. La méthode d'analyseemployée est la suivante: - I g de fourrageest pesédans un creusetet mis à l'étuveà 105"Cpendant une nuit, il est à nouveaupesé à sa sortie. - les creusetssont placés au four à 450'C pendantune nuit et pesésà la sortie. - les cendresobtenues sont mises à minéraliser. - les cendressolubles sont ensuitedosées par spectrométried'absorption atomique ou colorimétrie.

49 TROISIEMEPARTIE: [ÆS @ROUPflNdflNTSVfiqETAUX: AF'F'INITfrSts l0@flCI @RAP{IIQUflS, DETflEMINISTIEET PBCIDUCTIVITE TY]POLOG]I]E ]P']HIYlf OSO C ]t OlLOG]t (qU ]ElE]f ÀlFlF]tNltlfIES IE lto G]EOGIRÀlPlHt lt(qU ES ]D]ES1P]RÀ]I]R]I]ES TROISIEME PARTIE: LES GROUPEMENTSVEGETAUX: AFFINITES BIOGEOGRAPHIQUES,DETERMINISME, DYNAMIQUE ET PRODUCTIVITE.

1. RESULTATS DES RESULTATS DES ANALYSES STATISTIQUES EFFECTUEES

L'A.F.C. réaliséesur l'ensembledes relevés (320) n'ayantpas permisune distinction suffisammentfine de tous les groupementsvégétaux, elle a été complétéepar des analyses "partielles"sur desensembles de relevéscorrespondant à certainsniveaux d'humidité et types de gestionanthropique. Ce choixest motivépar de nombreusesétudes sur lesvallées alluviales qui démontrentque "lléconomiede I'eauparaît être le facteurdécisif dans la définition(...) des groupementsvégétaux" (PAUTOU, 1975).Les analysespartielles réalisées d'une part sur les relevésdes zones"basses", d'autre part sur les relevésdes "zones hautes" ont permisde bien caractériserle gradient d'humiditéainsi qu'un gradientd'utilisation agricole. Ces grandes analysesréalisées sont présentées ci-dessous.

I.I. PREMIEREANALYSE: PRAIRIESDE FAUCI{EEXTENSIVES

L'A.F.C. (figure 12) réaliséeà partir des 120relevés des prairies de faucheextensives permet de mieux définir la successiondes 9 groupementsélémentaires le long d'un gradient hydrique(axe l). Nous observonsles groupements les plus secs en basà gauchedu graphique et les groupementsles plus humidesen bas à droite. Au niveautopographique le plus élevé apparaît le Colchico-Festucetumpratensis, au niveau moyen le Senecioni-Oenanthetum mediae et, dans les zonesbasses et dépressionsplus longuementinondées, le Gratiolo- Oenanthe tum fi stuI osae .

I.2. DEI.D(IEMEANALYSE: GROUPEMENTSHELOPI{YTIQUES ET PRAIRIES HUMIDES:

Cette analyse(figure t3) sur les relevésde "zonesbasses", réalisée à partir de 86 relevés,permet d'individualiser les groupementsvégétaux selon un axe I qui correspondà un ore de dépriseavec le Phragmitetumaustralis en hautdu graphique,et un axe2 qui traduit les diftrences de niveauhydrique du plus sec à droite (GOFI) au plus humide (l'Oernntho- Rorippetumaquaticae) à gauche. On peut noter la présencede relevéscentraux non individualisésqui appartiennent pourtant à des groupementsdiftrents (glycériaies,cariçaies, phalaridaie) qui possèdentdes compositionsfloristiques relativement proches.

50 1.3. TROISIEME ANIALYSE: COMPARAISON DES GROUPEMENTS VEGETAI.IX PRAIRIAIIX DES PLAINES ALLUUALES DU NORD DE LA FRANCE

Les analysesdes relevésphytosociologiques réalisés en 1993ont mis en évidencela successiondes groupements de prairiesde fauchele longdu gradienttopographique. Cette structurationdes groupementsle long du gradienttopographique se retrouve dansd'autres vallées alluviales du Nord de la France(Saône, Champagne crayeuse et humide, Loire, Seine, Aisne, Oise, Sambre,Escaut). C'est pourquoi nous avons entrepris une comparaisonbibliographique entre les groupementsdéfinis dans ces plaines alluviales et ceux de la Meuse.Ce travail a été présentélors du 37th symposiumIAVS à Bailleul en 1994et publiéen 1995dans les actes du colloque(GREVILLIOT & MIJLLE& 1995b). Afin de mettreen évidenceles homologieset lesdifférences entre ces plaines alluviales, uneA.F.C a étéréalisée à partir de 5 relevéschoisis au hasard(annexes 3 et 4) de chaquesous- associationde diftrentes plainesalluviales et desrelevés de la Meuse.Cette A.F.C.(figure 14) met en évidenceles grandesaffinités floristiques des groupements végétaux étudiés. En effet, aucune vallée alluviale ne s'individualisesur IA.F.C. et nous retrouverons la même structurationle long d'un axede niveauhydrique. Afin de confirmercette approche, une comparaisonplus fine a été réaliséepar le biais de tableauxsynthétiques qui prennenten comptetous lesrelevés de chaquevallée alluviale.

1.4. QUATRIEME A}{ALYSE: PRAIRIES EXTENSIVES, PRAIRIES INTENSIFIEESET PATURAGES:

38 relevésont été réalisésdans les prairies de faucheexploitées intensivement (avec des dosesd'engrais allant de 30U à 120U) et des prairiespâturées ont fait I'objet d'uneA.F.C. communeavec les prairies de faucheextensives (figure 15). Celle-ci met en évidencela diftrenciation de cestrois modesde gestionle long de I'axe3, qui correspondà une pression anthropiquecroissante se traduisant par un appauwissementprogressif de la flore.

1.5. CINQUIEME AIIALYSE: COMPARAISONDES GROUPEMENTSDECRITS EN 1958AVEC CETIXDE 1993:

Des A.F.C. comparatives(cf $ 4.2.1.) regroupantles relevés réalisés par DUVIGNEAUD en 1958et ceuxréalisés au débutdes années 1990 ont permisde mettreen évidenceles analogies et diftrencesfloristiques,apparues sur plus de 30 ans.

Ces cinq A.F.C principalesont permis de regrouperles relevéset de réaliserles tableaux phytosociologiquesen mettant en évidencela diftrenciation des groupements

5l végétauxselon les gradientstopographique, anthropique et biogéographique.D'autres A.F.C. "partielles"ont été ensuiteréalisées afin d'affinerles résultats.

2. TYPOLOGTE PHYTOSOCTOLOGTQUEET AFFTNTTESBTOGEOGRAPHTQUES DES PRAIR]ES ET MILIEUX PALUSTRESDE LA VALLEE DE LA MEUSE

2.1. LES GROUPEMENTSDE PRAIRIESDE FAUCIIE

L'A.F.C. (figure 12) a mis en évidencela structurationdes groupements le long du gradienthydrique. La successiondes groupements le long de la topographiese traduit par des différencesde cortègesfloristiques (tableau synthétique 7) avecle remplacementdes espèces méso-xérophilescaractéristiques du Colchico-Festucetumpratensis (CFP) par des espèces davantageméso-hygrophiles au niveau du Senecioni-Oenanthetummediae (SOM et franchementhygrophiles pour le Gratiolo-Oenanthetum fi stulosae(GO F)

2.1.1. Le Colchic o-F estuc etu m prate nsis (D uvi gneaud, I 958)

Cl: Agrostio-Atherntheretea elatioris, de Foucault I984 O: Anhenatheretalia elatioris, Pawl. 1928 AJl:Arrhenatherion elatioris, Br-Bl. I 925

2.I. I .I. Positionphysiographique et écologie

C'est le groupementqui occupeles zonesles plus élevéesde la plainealluviale @e FOUCAULT, 1989).Situé le plus souventsur les bergessurélevées de la Meuse,il n'estque rarementet très ponctuellementinondé et trèsrapidement ressuyé car "le substratumempêche I'eaud'y stagner"(GEHU, 1961).Il est présentdans de nombreusesprairies alluviales et plus communémentappelé "Arrhénathéraie à Colchiques". Ce groupementa beaucouprégressé face à une pressionagricole croissante; il esttrès souventretourné pour faire place à descultures de mars.

2.I. I. 2. Compositionfloristique

C'estun groupementtypiquement prairial (tableau 8) dominépar les graminéescoilrme Arrhenatherum elatius*, Phleum pratense, Festuca rubra, Poa pratensis, Avemtla pubescens...Plusieursgroupes sociologiques s'y côtoient,des mésohygrophilestransgressant des milieux inférieurs (tableau 7) comme Agrostis stolondera, Poa trivialis, Ranunculus repens (...), des mésophilesnombreuses (Centaurea jacea, Alopecuruspratensis, Crepis biennis,Rqmtncalus acris....) et desmésoxérophiles ( voire xérophiles)comme Sanguisorba minor, Bromuserectus, Primula veris...C'est souvent la floraisonde cettedernière qui permet de repérer"visuellement" le groupementau printemps.

2.1.1.3.Syntaconomie

Dansla Meuse,trois sous-associationsont étédistinguées (tableau 8): - Une sous-associationappelée CFP brometontmerecti @idier et Royer, 1989), de haut niveautopographique (c'est même le groupementle plus secrencontré dans la plainealluviale de la Meuse),diftrenciée par un lot d'espècesà tendance calcicole "xérophile" ou thermophile comme,Salvia pratensis, Veronica teucrium, Onobrychis viciifolia, Koeleriapyramidota....et par I'absencedes mésophiles tolérentes vis à vis du facteur"eau" (Filipendula ulmaria, Siloum silaus,Lychnisflos-cuculi), qui apparaissentdans les sous-associations suivantes. - Une sous-associationtypicum, qui lui succèdedans le gradienttopographique. Les xérophiles disparaissentet les espècesmésophiles supportant les excèsd'eau prennent de I'importance. Certainesespèces mésoxérophiles à xérophiles(Ranunculus bulbosus, Sanguisorba minor, Bromuserectus) sont encore bien représentées. Cette sous-association possède deux variantes, une variantesur solsfiltrants à Bromuserectus accompagnée de Ranuncalus bulbosas et une varianteù Silaumsilaus sur dessols certainement plus frais. - Une sous-associationappelée CFP filipenduletosum ulmariae @uvigneaud, 1958) de "bas niveau",en contacttopographique avec I'association suivante (SOùj.Elle est différenciéepar des mésohygrophilestransgressives des groupementsplus humides(Filipendula ulmaria, Symphytumoficinale, Elynus repens...).Cette sous-associationse présentesous deux variantes,une variantetype et une varianteà Phragmitescommums qui traduit un début d'enfrichementà partir d'unephragmitaie localisée entre un fosséet la prairiede fauche. * Nomenclaturefloristique correspondant à celle de LAMBINON et al. (1992\

2.1.1.4. Variationschorologiques de I'association(tableau 9) et des différentessous4rssociations (tableau I 0)

L'Arrhénathéraieà colchiquea étédécrite sous des formes voisines dans de nombreuses plainesalluviales du "Nord de la France"(GREMLLIOT & MULLER, 1995a):

GEHU dansla Sambreen 1961décrit une Arrhénathéraiede valléeà Colchicummttumnale (non présentéesur les tableaux9 et l0 ). Cette association,par la présencesimultanée de Galium palustre, Myosotis scorpioideset de Anhenstherum elatius, Tragopogonpratensis, Colchicamautumnale se rapprocherait de la sous-associationfilipenduletontmdelaMeuse. Il décrit aussiune Arrhénathéraieà calcicoles(tableau l0), dont le cortègefloristique comprend Pimpinella sæifraga, Briza media,Ranuncalus bulbosus, Primula veris, Leontodonhispidus; celle-ci se rapprochede la sous associationCFP brometosumerecti meusienne.Mais la présenced'espèces franchement xérophilescomme Brachypodiumpinnatum, centaurea scabiosa'ononis repensla rapproche davantageduMesobromion erectique le cFp meusien. GEHU préciseque TÛ)GN et PREISING (1951)décrivent une Arrhénathéraie à Briza media possèdantune variante thermophileà Salviapratensis et Bromuserectus waisemblablement plus proche du cFP brometostmerecti meusienque celle de la Sambre.Selon lui cette Anhénathéraiethermophile représente un stadede dégradation(anthropique?) plus avancée quefe groupement de pelousedu Mesobromion erecti qu'il décritdans la Sambre.

LERICQ (1965),décrit une Arrhénathéraie alluvialedans la valléede l,Escaut(tableau 9) où, cornme dans la Meuse, "silaus peut transgresserdans sa variantela plus humide,,.Elle rapprocheson groupement du cFP décrit par DUVIGNEAUD dans la Meuse (lg5g), principalementsous sa sous-association à Filipendula ulmariq. une comparaisondes compositionsfloristiques de la Meuse et de I'Escaut(tableau l0) permet effectivementde confirmer de grandes similitudes avec la sous-associationCFp fitipenduletosum.cette Arrhénathéraiese distingue du groupementmeusien par une raréfactionde colchicam autumnale(probablement en limite d'airede répartition),I'absence de peucedanumcarvifolia (espècerare dansles valléesalluviales autresque la Moselleet la Meuse,LAMBIN6 N et al. 1992),et, commepour la valléede la Saône,l'absence de tout un lot d,espècesmésoxérophiles. celle-cipeut s'expliquerpar I'absence de la sous-associationla plus sèche.

ROYER (1975) décrit en Champagne méridionaleun groupementde petite valléealluviale à Narcissaspoeticus qui, selon lui, correspondau CFP brometosamou typicam des grandes valléesalluviales.

TRIVAUDEY (1983 et 1989)décrit dans la valléede la Saône"moyenne,, un groupement mésophileà mésoxérophileprésent sur le bourreletd'alluvions sablolimoneuses de la saôneet le rattache au Dauco-Arrhenatheretum elatioris (tableau9). on peut noter une grande similitudeavec le groupement meusienmalgré I'absence d'un lot assezimportant d,espèces mésoxérophiles(Salvia pratensis, pimpinella Ramtnculus bulbosas, sæifraga...) et la présencediscrète de quelques espècesplus oligotrophestelles ,Szcc isa pratensis et staclrys offcinalis Danssa thèse, en 1995, elledécrit un Colchico-Festucetumpratensisqui occupe de faiblessurfaces où, commedans la Meuse,des espècesméso-xérophiles s,expriment comme Dactylis glomerata, Trisetumflavescens, Sanguisorbaminor, Ranunculusbulbosus, côtoyant des espècesqui sont liées à des substratsplus humides (Lychnisflos-caculi, Agrostis stolonifera, Senecioaquaticas, Achillea ptarmica).

DUVIGNEALJD(1989) décrit dansla Saône"basse" un Arrhenatheretumalluviale (tableau l0) qui ne diftre pas sensiblement de la sous-associationWicam du CFp de la Meuse.on

54 peut y remarquerI'abondance de Daucascarota et la présencede Gaudiniafragills (espèce méridionale).

DIDTERet RoYER (1989) décriventen Champagnecrayeuse (tableau 9) un groupementtrès proche du CFP meusien.Il seprésente sous deux sous-associations "typic-umu et ,'brometosum erecti" (tableaul0) commedans la Meuse.Celles-ci ont une compositionfloristique qui ne diftre que peu de leurs homologuesmeusiennes. on peut noter la présencede Gaudinia Centaureathuillieri fragilis, et de Viola elatior (limite septentrionaledans le Sud des Ardennes) qui indiquent I'influence d'un courant d'origine subméditerranéenneou médioeuropéenne,I'absence (surprenante) de Trifotiumpratense, d'Anthoxantlrum odoratum et du mêmegroupe d'espèces mésoxérophiles que dans les vallées précédentes.

FRILEIIX et al' (1989), dans la vallée de la Seine, décrivent un Hordeo secalini- Arrhenatheretumelatioris (tableau9), où se côtoient deux ensemblessociologiques, des hygrophytesde système alluvialhygrophile et desmésophytes propres au systèmedu haut de vallée, en particulier des espècesde l'Anhenatherion elatioris (Arrhenatherum elatius, D acty I i s gl ome rata, Tri setum fl aves c e ns,Tragopogon pra tensi s). Ce groupementest assezproche de celui de la Meuse,malgré une tonalitéatlantique qui se traduit par I'abondance d'Oenanthesilaifolia, Gaudiniafragilis, Centaureathuillieri... Cette dernièreremplace Centaureaiacea, qui est plus continental.Le groupementdécrit est à rapprocher(tableau l0) de la sous-associationCFPfilipenduletowmmeusienne.

on peut aussi signaler la présenceen Belgiqued'un homologueau CFp meusien.Ainsi, SoUGNEZ et LIMBOURG (1963)en Fagneet Famennedécrivent un pré de faucheamélioré à Anhenotherum elatius et Alchemilla xanthochlora(tableau 9), cette espècese trouvant en limite Sud de répartition danscette région.Ce groupement,par la combinaisond,espèces à large amplitude comme Knautia arvensis,Arrhenotherum elatius, Tragopogonpratensis, de sols secs conrme Sanguisorbaminor, Galium verum, Primula veris et d,autresespèces qui évitent les sols trop secscomme Heracleum sphondylium, Crepis biennis, Bromus hordeaceus rappellele groupement meusien.Par contre,la présencedans son cortègefloristique d,un lot d'espècesnitrofuges commeStachys officinalis, Cirsiumpalustre, Succisapratensis, Festuca absentes fildormis; des groupementsmeusiens, lui donne une tonalité plus oligotrophe. TRIVATIDEY (1995) rapproche ce groupementde I'Anhénathéraiesubmontagnarde à Alchemilla xqnthochora (Alchemillo-Arrhenatheretumelatius), qui est plus acidophile.

La comparaison des sous-associationsdéfinies dans les diftrentes plainesalluviales conduità l'établissement de diftrentiellescommunes (tableau l0). Ainsi, la sous-associationde haut niveau("brometosum erecti") s'individualisedans les différentesrégions par la présence

)J de Knautia arvensis, Salvia pratensis, Vicia sativa et I'absence des espèces plus mésohygrophiles tellesAgrostis stolonifera,Lychnisflos caculi, Senecioaquaticus, etc. La sous-association moyenne("tltpicum') se distinguepar I'absenceet la régressiondes espècesmésoxérophiles précédemment citées et I'absencede différentiellesplus hygrophiles. La sous-association de bas niveau (fitipenduletosam")est diftrenciée par I'absencedes mésoxérophiles et I'importancedes mésohygrophiles comrne Filipenduta ulmaria, Synphytum fficinale, Ihalictrumflavum...

En conclusion,on peut noter la grandehomogénéité floristique des groupements relevant ou s'apparentantau Colchico-Festucetumpratensis (Duv. 5g) dansle Nord de la France(tableau ll). L'originalité du CFP de la valléede la Meusese traduit au niveaude I'abondancede Peucedanum carvifolia (présentmais peu abondant dans la Seineet la Champagnecrayeuse) et la présenced'un lot assezimportant d'espècesmésoxérophiles à xérophiles(Onobrychis viciifulia, Veronicateucrium, Thymus pulegioide.s...) absentes ou très rares dans les autres vallées. présence La de la sous-associationCFP brometosumerecti est assezremarquable, car elle est souventabsente ou appauwiedans les autres vallées alluviales. De plus, la Meuse est la seuledes plainesalluviales étudiées à présenterla gamme complètedes trois sous-associationstopographiques du CFp

Représentationdes différentes sous-associations du CFPdâns chaque vallée alluviale

Sous-unités: brometosum typicum filipenduletozum Vallées: Saônebasse X Saônemoyenne X _- Champagne cray. H Seine Escaut H_ ,| Sambre -X Meuse X '-

2.1.2.Le senecioni-oenanthetummcdiae (Bournérias et ar, lgTs)

Cl Agrostio-Anhenotheretea,de FoucaultI 9g4 O: Agrostietalia stoloniferae,Oberdorfer et al. 1967 Nl Bromionracemosi, Tûxen l95l

56 2. I. 2. I. Position physiographique et écologie

Situé entre le CFP et les groupementsplus hygrophilesdu GOF, il occupe une place charnière dans le gradient topographique;en effet il est régulièrementinondé en l{iver et au tout début du Printemps mais est rapidementressuyé. Même dans sa sous-associationla plus basseI'eau ne stagneen principe pasau delàdu mois deMars (cf $ III.3.2. ). Le sol est secen été et la nappe oscille entre 40 cm et plus d'l m de profondeur (cf $ III.3.2.). C'est le groupementqui occupe les plus vastessurfaces de la plainealluviale de la Meuse. Cette prairie a une forte productivité grâce à une bonne économie en eau et une fertilisation naturelle par les eaux du fleuve qui permettent le développementoptimal de la végétation (BOURNERIAS e/ al, 1978).Elle est en voie de régressionface au développement du pâturage et à la banalisation de I'utilisation des engrais, qui en diminuent la diversité spécifique.

2.I. 2.2. Compositionfloristique

Commele CFP, c'est une associationprairiale dominée par les graminées;elle est diftrenciée (tableau7) par I'absencedes méso-xérophiles(Senecio jacobaea, Tragopogon pratensis,Primula veris...) présentesau niveaudu CFP et par I'apparitionde nombreuses espècesmésohygrophiles (Filipendula ulmaria, Rumex crispus, Silaum silaus, Poa trivialis...). Les mésophilestransgressives des niveaux supérieurscomme Leucanthemumwlgare, Peucedanumcarvifolia, Arrhenatherumelatius...régressent et de nombreusesespèces hygrophiles(Galium palustre, Phalaris arundinacea,Polygomtn amphibium...)transgressent desmilieux inferieurs (cf tableausynthétique 7). Les mésohygrophiles,en prenantde I'importance(Achillea ptarmica, Rumexcrispus, Silaum silaus), deviennent avec les mésophiles(Lotus corniculatus, Phleum pratense, Centaureaiacea, Trifolium pratense...\caractéristiques de ce milieu intermédiairedans la topographie

2.1.2.3.Syntæonomie

Trois sous-associationsse succèdentle long du gradienttopographique dans la Meuse (tableaul2): - une sous-associationde niveausupérieur, SOM colchicetosummttumnale subass. nov., qui, par la présencede prairiales mésophilescornme Leucanthemum wlgare, .Peucednnum carvifolia, Colchicum autumnale.indique le contact avec le CFP. Les espèceshygrophiles sont absentes. - une sous-associationde niveaumoyeq SOM typicum,qui se différenciesurtout négativement par rapportaux deuxautres sous-associations. Les espècesmésophiles ont bien régresséet les

51 espèceshygrophiles sont peu nombreuses(présence de Galiumpalustre seul).Au niveaude cette sous-associationon rencontreune varianteintéressante à Alopecurusrendlei; assez appauwiepar rapport à la variantetype elle sembletraduire une perturbationdu milieu. Alopecurusrendlei est unepetite graminée annuelle à floraisonvernale, rare dansla valléede la Meuse,mais qui, quandelle est présente,forme descouverts assez denses. Cette variante auraitpu éventuellementêtre considérée comme un groupementà Alopecurasrendlei. - une sous-associationde niveauinférieur, SOM myosotetosumpalustris subass.nov., en contact topographiqueavec le groupementsuivant (GOF). On y rencontredes espèces hygrophiles transgressivesdes milieux inferieurs comme Myosotis scorpioides, Iris pseudacorus,Lythrum salicaria...etquelques prairiales mésophiles (cf tableausynthétique) transgressivesdes milieux supérieurs et absentesdu GOF (Festucarubra, Leontodonhispidus, Crepis biennis...).On peut signalerque cettesous-association est encoreassez régulièrement inondéecontrairement aux précédentesqui le sont bien plus ponctuellement.Cette sous- associationconstitue la limite supérieuredes inondations habituelles, c'est à dire fréquenteset longuesen hiver (cf chapitre3.2.), se traduisantpar la présenced'un lot importantd'espèces (16) hygrophiles(Oernnthe fistulosa, Mentho aquatica,Myosotis scorpioides...) qui sont absentesdes niveaux supérieurs (tableau l7).

2.1.2.4.Variations chorologiques de l'association(tableau 13) et des difrérentessous4rssociations (tableau I 4)

Présentà un niveaucharnière dans la topographieet sur de vastessurfaces, le SOM a étésouvent décrit sous des noms diftrents dansde nombreusesvallées alluviales. - Senecioni-Oenanthetummediae Bournérias78, dans l'aire de répartition d'Oenanthe silaifolia. - Senecioni-Brometumracemosi Tûxen et Preising51, lorsqu'Oenanthesilaifolia n'est plus présent(au Nord d'uneligne Rouen-Lille) - Ranuncalo-Agropyretumrepentis Tûxen 77, qui selonDIDIER et ROYER (1989) constitue uneassociation erronée car trop hétérogène. Différentsauteurs ont décrit des homologuesdes sous-associationsmeusiennes dans différentesvallées alluviales:

GEHU dansla Sambre(1961) observedeux formes de la prairie à Bromus racemontset Senecio aquaticas, une forme typique fortement hygrophileet une plus mésophile.En comparantla compositionfloristique de sa prairieà cellede la Meuse,on peut remarquerque les diftrences entreses deux variantes sont trop minimespour en faire dzux sous-associations et qu'ellessont toutesdeux à rapprocherdu SOM myosotetosvm(tableau l4). Il signaledans cette prairie la présenced'Oenanthe silaifolia qui se révèle avoir une fréquenceaussi importanteque dans la Meuse. Sa compositionfloristique est très proche de celle de son

58 homologuemeusien; on ne met en évidenceque quelquesdiftrences assezminimes, mais surprenantes,comme I'absencede Lotus corniculatus,Silaum silaus, Agrostis stolonifera et Elymusrepens.

LERICQ (1965)dans le bassinde I'Escaut(tableau 14) observe un pré de fauchesemi-amélioré mésophileù Silaus qui, par la présencede Colchicumautumnale, Aruhenatherum elatius, Crepis biennis, Tragopogonpratensis, rappelle le SOM colchicetosam.Cependant, malgré une compositionfloristique très proche,I'absence d'Oernnthe silaifolia conduiraità le rattacher plutôt au Senecioni-Brometumracemosi.

BOURNERIAS et al. dans I'Oise (1978) ont défini le Senecioni-Oenanthetummediae. L'associationdécrite (tableau 13) possèdeun cortègefloristique très proche de celui de la Meuse(aucune espèce supplémentaire) bien qu'un peu appauvri(absence de Centaureajacea, Poapratensis, Leucanthemum vulgare, Galium verum...), ceci d'autant plus qu'ellecorrespond au niveaule plushumide du SOM meusien(tableau l4).

ROYER et DIDIER (1982) dansla Voire, décriventun SOM qui est assezproche de celui de la Meuse, malgré I'absencede quelquesespèces comme Symphytum officinale, Thalictrum flawm, Poa pratensis (tableau 13). Ils y distinguentdeux sous-associations(tableau l4), hordeetosumsecalini (16 relevés)proche du SOM myosotetosammeusierç et ramtnculetosum flammulae(8 relevés)plus oligotrophe(présence de Succisapratensis, Ranunculus flammula, Lotuspedunculatus...).

DE FOUCAULT (1984)décrit dans I'Ouest de la Francetrois sous-associationsdu SOM (non présentéesdans les tableaux13 et 14) qui semblentcorrespondre aux 3 sous-associations meusiennes.Toutefois la présencede quelquesespèces méditerranéo-atlantiques cornme Orchis læiflora, Gaudiniafragilis, Fritillaria meleagris,Euphorbia ewla y détermineune raceoccidentale particulière. De plus,il signaleque Phleum pratense y est rare,alors qu'il est plutôt abondantdans la Meuse.

DUVIGNEAUD (1986)décrit dans I'Aisneun Ramncalo repentis-Agropyretum repentis (non représentédans le tableau)dont la compositionfloristique est très proche du SOM de la Meuse.Il distinguedeux sous-associations,typique et plus sèche(à Anherntherum elatius), qui semblentbien correspondre à leurshomologues meusiennes(t1'picam, colchicetowm)

DIDIEIi et ROYER (1989)en ChampagneCrayeuse, décriventun SOM assezproche du SOM meusien(tableau 13), mais on peuty noter I'absencede Lychnisflos-cuculi, Crepisbiennis et Leontodonautumnalis, la fréquenceplus faible de Senecioaquaticus, Anhenatherum elatius,

59 Trifulium repens et la présencede Centaureathuillieri, Viola elatior, Genista tinctoria et Inula britannica(espèce semblant préferer des milieux plus humides dans la Meuse). Ils distinguentdeux-sous associations au SOM (tableaul4): ' fpicum, avec comme différentiellesMentha aquatica et Galium palustre, qui serait plus prochede la sousassociation myosotetosurz meusienne ' ramtnculetosumacri, qui serait à rapprocherde la sous-associationcolchicetosum de la Meuse. Quelquesrelevés centraux, non distinguésdans leur analyse(car peu nombreux)et assimilésà leur sous-association$tpicum possèdent,comme les relevésde la sous-associationSOM typicum de la Meuse, quelqueshygrophiles (Galium palustre et Mentho aquatica) et de nombreusesespèces davantage mésoxérophiles. Ils pourraientconstituer un homologueau SOM typiczrameusien.

FRILEUX et al. dansla Seine(1989) décrivent sous le nom de "pré de fauchehygrophile" à Bromus racemosTts,Hordeum secalinum, Senecio aquaticus, Oenanthe silaifolia un groupementqui se distinguedu SOM de la Meusepar la présencede Gaudiniafragilis et de Centaureathuillieri, qui y remplaceCentaurea jacea (tableaul3). Deux sous-associationsont été distinguées,une sous-associationhygrophile (présence de Galium palustre, Myosotis scorpioides'..)qui présentedes similitudes avec la sousassociation myosotetosura meusienne et une sous-associationplus sèche qui seraità rapprocherdu SOM typicum(tableau l4).

Par ailleurs,SOUGNEZ et LIMBOURG (1963)ont décrit en Fagneet Famenne(tableau 13) un pré de fauchehumide à Bromeet Colchique,qui malgréla présenced'espèces oligotrophes (Succisapratensis, Scorzonerahumilis, Molinia caerulea...)absentes dans la vallée de la Meuse,rappelle la sous-associationtypicum du SOM.Ce groupementpourrait constituerune quatrièmesous-association oligotrophe SOM molinietontm.

La comparaisondes différentessous-associations peut permettre de définir des diftrentielles communesà cessous-associations dans les vallées étudiées (tableau l4). - la sous-associationla plus sèche("colchicetosan") se définit par la présenceet I'abondance d'espècestransgressives du CFP comme Colchicum autumnale, Leontodon hispidus, Leucanthemumvulgare, Anhenatherumelatius et I'absenced'espèces hygrophiles comme Itlyosotis scorpioides,Mentha aquatiar, Oenanthefistulosa... - la sous-associationmoyenne ("4rpicam") est diftrenciee surtoutnégativement par rapport aux deuxautres. - la sous-associationbasse ("rzyosotetoxrm") est différenciéepar I'absenceet la régressiondes espècesmésoxérophiles à mésophiles(Crepis biennis, Peucedamtmcarvifolia, Leontodon hispidus...)et la présenced'un lot importantd'espèces hygrophiles transgressant du niveau inferieur (GOF), Mentho aquatica,Myosotis scorpioides, oenanthe fistulosa... En conclusion,on peutnoter, ici aussicomme pour le CFP, vnegrande constance dans la compositionfloristique de ce groupementintermédiaire des vallées alluviales du Nord de la France(tableau 15). L'originalitédu groupementde la valléede la Meusese traduit à trois niveaux: - son appartenanceav Senecioni-Oenanthetummediae, qui doit setrouver proche de sa limite orientaled'aire de répartitiorqse traduisant par la raréfactiond'Oenanthe silaifolia. - la présencede 3 sous-associationsbien diftrenciées et tout particulièrementdes sous- associationsplus "mésophiles"(c'est à dire typicumet colchicetosum)qui sont apparemment moins représentéesdans les autresvallées alluviales, où la sous-associationhygrophile est dominante.

Représentationdes différentes sous-associatons du SOM danschaque vallee allwiale

- une certaineoriginalité floristique, avec la présenceou l'abondancede certainesespèces commePeucedamtm carvifolia, Thalictrumflatum,Crepis biennis (absente dans I'Ouest)...

2.1.3.Le Groliolu Oe nanthetu m Jïstulosae (De Foucault f 984)

Cl:Agrostio-Anhenatheretea elatioris, de Fouc.1984 O: Eleocharetaliapalustris, de Fouc.1984 Nl Oernnthionfistulosae,de Fouc.1984

2.I. 3.I. Positionphysiographique et écologie

Le Gratiolo-Oenanthetumfistulosare (GOF) représente la dernière association considéréecomme prairiale dans le gradienttopographique. Entre les cariçaieset la prairieplus mésophile,elle colonisedes zones basses de la prairielonguement inondées au printemps,mais généralementsèches en été. La nappey est souventhaute et peut affleureren été aprèsde fortespluies d'orage, tout particulièrementpour la sous-associationla plus humide du GOF.

6L 2.I. 3.2. Compositionfloristique

C'est un groupementconstitué de petits hélophytes(Eleocharis palustris, Oenanthe fistulosa,Mentha aquatica...) mêlés à quelquesprairiales supportant bien la stagnationde I'eau commeTrifolium repens,Lychnisflos-cuculi, Agrostis stolonifera (tableau 16)... il se présente sousla "physionomie"d'une prairie basse à floraisontardivernale à estivale(DAIIDON 1993). Par rapport au SOM (tableau7), de nombreusesprairiales mésophiles disparaissent (Crepis biennis, Leontodon hispidus, Arrherntherum elatius, Cynosurus cristatus...); en parallèledes espèces hygrophiles et deshélophytes apparaissent (Equisetum fluviatile, Rorippa amphibia,Alopecurus geniculatus...).

2.1.3.3.Syntæconomie

Selon DE FOUCAULT (1984) le facteur déterminantles variationsde I'association sontles duréesde submersion;c'est effectivement ce qui nousa permisde distinguerles trois sous-associationssuivantes, dans un ordrede duréed'inondation croissante (tableau 16): - la sous-associationGOF oenanthetosummediae de Foucault84 , de niveau"supérieur", en contacttopographique avec le SOM myosotetosum.Les espècesprairiales mésohygrophiles à mésophilesqui transgressentde cette associationsont encore abondantes(Alopecurus pratensis, Centaureajacea, Lathyruspratensis, Silaum silaus...) et les "grands"hélophytes et espècessubaquatiques (Rorippa amphibia, Equisetumfluviatile, Glyceria macima...) nombreuxdans les niveauxinferieurs ne s'exprimentque peu. On peut noter que seulecette sous-associationest véritablementprairiale; en effet quasimenttoutes les espècesprairiales (2a) disparaissentdans les niveauxinferieurs. Dans la Meuse,c'est au niveaude cette sous- associationque la Gratioleest la plusfréquente. Selon PAUTOU (1975), cette espèce disparaît quandla hauteurd'eau est trop importante,mais tolère une immersionquasi permanente de I'appareilracinaire. Or la sous-associationla plus humide du GOF peutse trouver sous20 à 30 cm d'eau au début du printempsce qui expliquepeut-être son absencedans cette sous- association. - la sous-associationGOF typicarz,surtout diftrenciée négativement par I'absencedes espèces prairialesmésohygrophiles et mésophiles(Centaurea jacea, Alopecaruspratensis, Latltyrus pratensis...)qui étaientnombreuses dans la sous-associationprécédente. Quelques hélophytes apparaissentcomme Equisetum fluviatile, Rorippa amphibia, Glyceria mæima... Au niveau de cette sous-associatioqon note unevariante à Teucriumscordium etlou Mentha pulegium présentedans les zones"perturbées" des pâturageshumides. TRIVAUDEY dans la Saône (1989),DE FOUCAULT dansI'Ouest (198a) et DAUDON (1993)dans les bassesvallees angevinessignalent le développementde Menthapulegium dans ce groupement,quand il est soumisau pâturage,mais en font une sous-associationdiftrente. En 1995, TRIVAUDEY indique qu'un léger tassementdu sol par les bêtespermet le développementd'un GOF àt Mentha pulegium, alors qu'un pâturageplus intensifinduit le développementd'une autre association,leRumici-Alopecuretum geniculati (éudié dansle chapitresuivant). - la sous-associationGOF eleocharetovmpalustris de Foucault 84, en contacttopographique avecles cariçaieset glycériaie,dont la compositionfloristique ne diftre pas réellementsi ce n'est par I'abondanced'une espèce(tableau 27). Cette sous-associationse définit surtout négativementpar la disparitionetlou la régressiondes espèces des Agrostietalia stoloniferae et desAgrostio-Arrhenatheretea (Poa trivialis, Agrostis stolonifera, Vicia cracca, Cardomine pratensis) qui étaient encore présentesdans la sous-associationQtpicum, et par le développementd'espèces qui traduisentdes duréesde submersionassez importantes (Rumex hydrolapathum,Oenanthe aquatica...). Un relevé est particulièrementintéressant avec la présencede Mentha pulegium espècerare de la valléede la Meuse,qui permetde définirune varianteàMentha pulegium, homologue de celledéfinie pour la sous-associationtypicam.

2.L3.4. Variationschorologiques de l'association(tableau 17) et des différentessousqssociations (tableau I 8)

Ces prairieslonguement inondables se rattachent,selon DE FOUCAULT (1984), à deux associations(tableau 17) selon qu'ellesappartiennent à de petites ou larges vallées alluviales,l'Eleocharo-Oenanthetum fistulosae (EOF) et le Gratiolo-Oenanthetumfistulosae. Le groupementmeusien apparaît intermédiaire entre ces deux associations.En effet, DE FOUCAULT définitdans I'Ouest I'EOF par rapportau GOF par: - la diminutiond'Achillea ptarmica (plusfréquent dans le GOF de la Meuse,que danscelui de la Loire !) - la diminution de Gratiola officinalis et Inula britannica (peu représentésdans la Meuse en 1993,mais peut-être plus abondants par le passé?) - la diminution de Mentha arvensis, remplacé par Mentha aquatica (phénomènedont I'importanceest difficile à évaluerdans la Meuseà causede la difficultéà discernerces deux tæconsà l'étatvégétatif). - I'apparitionde Carexdisticha (présentdans le GOF de la Meuseet dansle GOF d'autres valléesalluviales). Il faut aussi préciser qu'Eleochctrisuniglumis, espècecaractéristique de I'EOF, n'a pas été trouvé dans la Meuse.Dans la Loire, Carex cuprina remplaceCarex wlpina, à tendance subcontinentale.Dans la Meuseles deuxCarex sont présents mais n'ont pu être distinguéssur toutesles stations,c'est pourquoi, pour plus de commodité,ils sontnotés sous le nomCorex wlpirn s.1.. Dansles diftrentes plainesalluviales du Nord de la France,nous rencontrons le GOF ou son homologue,présentant une ou plusieurssous-associations.

63 BOURNERIAS e/ al. (1978) décriventdans I'Oise un Caricetumvulpinae (tableau17) qui ressemblebeaucoup au GOF, maisse rapprochedavantage de I'EOF de I'Ouestpar I'absence de la Gratiole et la régressionde nombreusesprairiales (Centaurea jacea, Silaum silaus, Hordeumsecalinum...) .

DE FOUCAULT (1984)définit, pour le GOF,trois sous-associationstrès prochesde cellesde la Meuse(tableaux 17 et 18),une de niveauinferieur à Eleocharispalustris (en oppositionà .E uniglumispréférant un niveauplus élevé)qui présentedes affinités avec la sous-associationdu même nom de la Meuse (malgré la présenced'espèces atlantiques telles Carex caprina, Cardomineparviflora...), une de niveaumoyen ou typique,et enfin une de niveausupérieur dont nousavons aussi gardé le nom (oenanthetowmmediae) malgré une fréquence moindre de I'Oenanthedans la valléede la Meuse.

TRIVAUDEY dans la Saône(1989) décrit un GOF qui présentequelques particularités floristiquespar rapport au GOF de la Meuse(tableau l7), commela présencede Galium uliginosum,Myosotis cespitosaet Ranuncalusflammula, l'abondancede Gratiola officinalis et I'absencede Symphytumofficinalis. Elle distinguedeux sous-associations du GOF (tableau l8), une de bas niveau (alismetosumaquaticae) et une de haut niveau (oenanthetosum mediae) qui ont de grandessimilitudes avec leurs homologuesmeusiennes. Dans sa thèse (1995), elle y distinguetrois sous-unités,(oenanthetowm mediae, typticum, alismetosum plantagini-aquaticae)qui correspondentaux trois unitésdécrites dans la Meuse.

DIDIER et ROYER (1989)en ChampagneCrayeuse (tableau 17) décriventun GOF prochedu GOF meusien;on peut y noter I'abondanced'Inula britannica,et la présencede Ramnculus flammula, Eleocharis uniglumiset Myosotiscespitosa, espèces absentes du cortègefloristique du GOF meusien.Ils distinguent(tableau 18) une sous-associationde bas niveau (à E. palustris) très prochefloristiquement de celle de la Meuse,ainsi qu'une sous-association de niveau supérieur(agropyretontm repentis) équivalenteà la sous-associationoenonthetosum mediaede la Meuseet de I'Ouest. Les mêmesauteurs avaientdécrit dansla Voire (ROYER & DIDIER, 1982) vn Cwicetum wlpinae et un groupementà Poa palustris et Oerwnthefistulosa (tableaul7), qui présentent de très fortes affinités avec le GOF meusieq malgré la présencede quelquesespèces différentescomme Ramtncalus flammula, Myosotis cespitosa,Poa palustris. Le Caricetum vulpirne (tableau18) se rapprochedu GOF typicumet le groupementà Poa palustris du GOF oenanthetovm mediae.

La comparaisondes diftrentes sous-unitésdécrites peut aussipermettre de définir des espècesdiftrentielles "communes"aux diflërentes sous-associations du GOF (tableau18):

64 - la sous-associationde hautniveau ("GOF oenanthetoxtmmediae"), où les espècesprairiales conrmeAlopecurus pratensis, Centaurea jacea, Hordeum secalinum...sententde diftrentielles positives et les hélophytes(Alisma plantago-aquatica, Glyceria mmima, Stachyspalustris) de dift rentiellesnégatives. - la sous-association moyenne("GOF Qtpicum"),différenciéepar la régression(importante) des prairialeset I'apparitiondes hélophytes. - la sous-association basse("e/e ocharetosum palustris"), diftérenciéepar la disparitionde presque toutes les espècesprairiales (Elymus repens, Taræacum wtlgare, poa trivialis) et le développement d'hélophyteset d'espècessemi-aquati ques (Alisma plantago-aquatica, Glyceria fluitans, Sparganiumerectum...). Dans plusieursautres régions coflrme la Champagneet la Saône, Eleocharispalustris n'apparaîtpas commeune bonne différentiellede cette sous- associatiorqcar il est aussifréquent dans les autres sous-associations du GOF.

Le GOF meusiensemble assurer, avec la raréfactionde Gratiolaofficinalis et Achillea ptarmica et la présencede Mentha arvensis,la "transition"(cf tableaux17 et 19) entre le "GOF" typiquedécrit par DE FOUCAULT dansla valléede la Loire et I'EOF défini par ce même auteur.La distinctionentre les deuxassociations (EOF et GOn nousparaît de ce point de we discutable,ceci d'autantplus que la difiérenceentre une petite et une grandevallée alluviale est très subjective.Sur la basedes critèresfloristiques, on pourait rattacherles groupements de la valléede I'Oise,voire mêmede la Meuse,à I'EOF (correspondantà une petite vallée).En observantle tableau17, on constatebien peu de diftrences floristiquesentre ces deux associations,d'autant plus que celles-cine se reproduisentpas dans d'autres vallées alluvialesque cellesde I'Ouest;dans toutes les autresvallées, nous retrouvons un mélangedes caractéristiquesfloristiques du GOF et de I'EOF (présencede Mentha aquatica et arvensis, Achillea ptarmica, Carexdisticha...). C'est pourquoi nous proposons de regrouperces deux unitésen uneseule et mêmeassociation du Gratiolo-Oenanthetumfistulosae.

2.1.4.Conclusions sur la typologiecomparée des groupementsprairiaux du Val de Meuse

Les prairiesalluviales du "GrandNord" de la Franceprésentent d'importantes affinités floristiques.Les diftrences de nomenclaturene doiventpiùs masquer une grande homogénéité floristique, au moins pour le cortègede base.Chaque vallée présentetoutefois quelques originalités floristiques liées à I'influencebiogéographique (par exemple méditenanéo- atlantique),à la nature du substratet des pratiquesagricoles (par exemplecaractère plus oligotrophe).Ces diflérences ne sontcependant généralement pas suffisantes pour justifier leur classement dansdes associationsdiftrentes. Elles peuventêtre traduitespar les notionsde racegéographique (atlantiqudsubatlantique)pour les variationsbiogéographiques et de sous- associationet variante(oligotrophe/eutrophe) pour les variations édaphiques. Dansla MeuseI'originalité des groupements se traduit par:

- une compositionfloristique originale,avec la présenced'espèces remarquables coûrme Gratiola oficinalis, Inula britannica, Mentha pulegium, Teucrium scordium, Triglochin palustre, Oernnthesilaifolia (en limite d'airede répartition)et d'uneespèce assez strictement inféodéeaux prairiesalluviales lorraines, peucedanum carvifolia;

- la raretédes espèces oligotrophes que I'on retrouve dans d'autres vallées alluviales. Certaines espèces, signalées par DUVIGNEAUD en 1958, ont disparu (Succisa pratensis, Ophioglossumvulgatum, Linum catharticum...),alors que d'autresn'ont mêmejamais été mentionnées dansla plainealluviale de la Meuse(Rarunculus flammula, Lotuspedunculatus, Galiumuliginosum...), ces dernières étant peut-être plus acidiphiles;

- la structurationcomplète des groupements le long du gradienttopographique (succession de 9 syntæconsrelevant de 3 associationsdiftrentes, exprimant ce gradienttopographique);

- le remplacementde tous cesgroupements à lEst du massifvosgien par desgroupements plus continentauxdu cnidion dubii (PHILIPPI,1960; CARBIENER, l97g). La valléede la Meuse (commecelle de la Saône)se trouveainsi en limite orientaled'expression de cesgroupemenrs prairiauxsubatlantiques.

2.2. LES GROUPEMENTSDE PRAIRIESPATUREES

En 1958, lors de l'étude des groupementsvégétaux de la Meuse réalisée par DITVIGNEAUD, seules quelquesparcelles très proches des villages étaient pâturées intensivement.Depuis, les parcs se sont développéssur toute la prairie alluviale. Il faut cependantgarder en mémoireque dans le Nord de la vallée,plus "traditionnel",la pratiquela plus courantereste la fauchesuivie d'un pâturage du regain;celui-ci n'est pas appauwissant vis à vis de la flore, surtoutquand la fertilisationreste faible. Dans le Sudde la vallée,les parcsde pâturagecontinu et/ou printaniersont plus nombreux;de mêmela pratiquede I'ensilagey est plusgénérale et lesparcelles retournées y sontplus fréquentes.

8l relevésphytosociologiques ont été réalisésdans des prairiespâturées de manière assezintensive selon diftrents modes: - dèsle printemps,avec un chargementimportant ou toutel'année - avecou sansapports d'engrais (usqu'à 180Kg dN parHa). Ces relevésapparaissent sur I'A.F.C. globale des prairies(figure 15) à un niveau hydrique(le long de I'a:rel) conespondantau SOM et au GOFL Une A.F.C. réaliséeà partir des relevésde pâturagesseuls, met en évidenceleur structurationle long d'un gradient hydrique(axe I sur la figure l6a), et le long d'ungradient trophique (axes 2 et 3, figure 16b). Deux groupementsvégétaux de pâturageont ainsiété identifiés;l'Hordeo-Lolietum perennis et le Rumici-Alopecuretumgenicalati.

2.2.1. L' Hordeo-Lolietu m p erennis (De Fou cault I 9S4)

Cl: Agrostio-Anhenatheretea elatioris, de Fouc. 1984 O: Agrostietalia stoloniferae, Oberdorfer et al. 1967 Nl: Cytosurion cristati, Tuxen 1947

2.2.1.I. Positionphysiographique et écologie

. L'Hordeo-Lolietumperennis (HLP) se situeà un niveaumgyen dans la topographie, qui correspondau SOM; il subit un pâturageassez intensif, plutôt printanierpouvant être accompagnéde fertilisationazotée.

2.2. I .2. Compositionfloristique

L'Hordeo-Lolietumperennis(tableau synthétique 20), occupantune positioncharnière dans la topographie,est caractérisépar la présenced'espèces mésophiles (Poa pratensis, Ramtncalus acris, Alopecurus pratensis, Centaureajacea, Plantago lanceolata...) et mésohygrophiles(Rumex crispus, EIWus repens,Agrostis stolonifera, Silaum silaus...\. Le pâturagey représenteun facteurtrès sélectif (GORDON et a1.,1990;MATCIIES, 1992),qui détermineune composition floristique particulière avec: - des espècesqui résistentà I'eutrophisation,supportent le piétinement(Lolium perenne, Hordeumsecalinum, Carex hirta, Rumexcrispus, Trifolium repens)et deviennentabondantes, - desthérophytes pionnières (Poa anmta,Polygonum aviculare), qui profitent destrouées dans la végétationpour s'installer, - des espècesen rosettes(Plantago major et media,Potentilla reptanset anserina), adaptées au piétinementet peuaccessibles aux dents des bovins, qui sontfavorisées, - des espècesrefusées (Cirsium arvense,Urtica dioica) ou toxiques(Rarunculus repens), qui sedéveloppent, De nombreusesespèces sensibles au piétinement(Lychnis tlos-caculi, Intlryrus pratensis, Achillea ptarmica, Silaumsilaus..., cf chapitrecomparaison pâture/fauche) disparaissent ou régressent.

67 2.2.1.3.Syntæonomie

Les A.F.C. (figures 15 et l6a) mettenten évidencela présencede trois sous- associationsau niveaudu HLP, celles-cicorrespondant aux trois sous-associationsdu SOM. On distinguele long du gradienttopographique: - le HLP cytosuretosamcristati subass.nov. (HLPI): Situéau niveautopographique le plus sec,il annoncele Lolio-Cyrosuretumqui est waisemblablement($ III 2.3.1.4.)situé à un niveautopographique supérieur (CFP) et non observédans la valléede la Meuse.Cette sous- associationest diftrenciée (tableausynthétique 20) par la présencede quelquesespèces mésoxérophiles, Dactylis glomerata, Achillea millefolium, Peucedanum carvifolia, accompagnéesd'espèces plus mésophilescomme Rumex acetosa, Cerastiumfontanum, Galium verum(...). Le HLPI (tableau21) possèdetrois variantes(.\ B et C) qui indiquentdes niveauxd'intensification du pâturageavec un chargementetlou une utilisation d'engrais de plus en plus importants.De nombreusesespèces des prairies de fauchedisparaissent ou régressent plus ou moins fortementselon le niveaud'intensification du pâturage.Ainsi, les premières espècesà disparaîtresont méso-oligotropheset sensiblesau piétinement(Galium verum, Silaum silaus,Festuca rubra, Peucedonumcarvifulia). Puis disparaissentles mésotropheset les espècesun peu moins sensiblesau piétinementcomme Festuca pratensis, Lotus corniculatus,Poa trivialis, Centaureajacea. De plus,I'impact prépondérant de la pressionde pâturagese traduit par I'apparitiond'espèces annuelles ou eutrophescornme Poa annua, Polygonum aviculare, Rumex obtusifoliusdans les niveauxB et C. Le nombre moyen d'espècespar relevéchute de 20 à 15 quandon passedu niveauA à C. Le facteurdéterminant pour la compositionfloristique des prairies pâturées semble être I'intensité du chargement.En effet, la mêmedose d'engrais (45 Ulha/n) estutilisée sur les parcsdes deux premiers niveaux d'intensification(A et B), alorsque la florey estsensiblement différente. - le HLP typicum(HLP2), à un niveautopographique intermédiaire, qui se diftrencie surtout négativement(tableau synthétique 20), par I'absencedes mésoxérophiles de la sous-association précédenteet par I'apparitionde quelquesméso-hygrophiles cornme Lychnis flos-cuculi ou Filipendula ulmaria. Comme pour le HLPI, nous y avons distinguétrois variantesqui correspondentà trois niveauxd'intensification du pâturage(tableau 22): unevariante A où les espècesprairiales méso-oligotrophes (Lychnis flos-cacali, Achillea ptarmica, Rumex acetosa) sont encorebien représentées, une varianteB plus intensivementpâturée où ces espèces disparaissent,et une varianteC dont le cortègefloristique est encoreplus appauwi avec la disparition de nombreusesprairiales comme Festuca rubra, Trifolium pratense, Lotus corniculatus;Holcus lanatus...Lenombre moyen d'espèces par relevédiminue pour chaque niveauen passant de2l à 17,puis à 15. - le HLP alopecuretosamgenictlali subass.nov.(HLP3), au niveaule plus bas. Cette sous- associationest en contacttopographique avec I'association suivante, le Rumici-Alopecaretum geniculati. Elle se diftrencie des précédentes(tableau synthétique 20) par la disparitiondes prairialesmésophiles (TriJolium pratense, Galium verum,Festuca rubra, Cynosuruscristati) et I'apparitiond'espèces hygrophiles: Oenanthe fistulosa, Alopecurusgeniculatus, Galium palustre, Iris pseudacorus,Phalaris arundinacea,Juncus glaucus. Deux variantes ont été distinguées(tableau 23): unevariante A où certainesprairiales méso-hygrophites mésotrophes se maintiennent encore (Achillea ptarmica, Mentha arvensis, Phalaris arundinacea, Synphytumoficinale, Lotus corniculatus)et unevariante B, où le pâturageest plus intensif et où cesespèces disparaissent. Le nombremoyen d'espèces par relevéchute de l7 à 14 entreces deuxniveaux.

2.2. I. 4. Variationschorologiques

Cette associationde créationassez récente @E FOUCAULT, 1984) est encorepeu décritepour plusieursraisons: - le pâturageintensif en systèmealluvial est assezrécent et ne fait donc I'objet d'étudesque depuispeu. - lesvariations induites par le pâturagedans ces prairies alluviales sont souvent assez discrètes, le facteursélectif vis-à-vis de la végétationétant surtout I'inondation. Ceci a souventmotivé le rattachementdes communautésvégétales pâturées au systèmede prairiesde fauche,d'autant plusque les associationsde prairiespâturées classiques ne donnaientpas entière satisfaction. - en I'absenced'association "satisfaisante", c'est à dire dont la combinaisonspécifique se rapprochede cellerencontrée dans la plaineinondable, les parcellespâturées ont souventété rattachées,par le passé,au Lolio-Cynostretum cristati. L'Hordeo-Lolietumperennis sembleassez bien convenirà la définition des prairies pâturéesen systèmealluvial, mais il conviendraitde multiplierles descriptions afin de mieuxle définir.Le tableaucomparatif 24 meten évidenceles affinités et diftrences entreles diftrents groupementspâturés décrits dans d'autres plaines alluviales. Les pâturagesont été rattachésà l'Hordeo-Lolietumperennis ou æl Lolio-Cynosaretumcristati selonles plainesalluviales et les niveauxtopographiques échantillonnés. Par rapport aux groupementsdécrits par DE FOUCAULT (1984) dans I'Ouest, FRILEIJX et al. (1989) dansla valléede la Seineet TRIVALJDEY(1995) dansla Saône,le groupementmeusien se distinguepar I'abondanceplus faible d'Hordeumsecalinum. DE FOUCAULT et FRILEUX décriventune sous-association"sèche" caractérisée par la présence d'espècesmésoxérophiles (Rzzex acetosa,Cerastium wlgatum, Crepis biennis, Leontodon hispidus)qui se rapprochede celledécrite dans la valléede la Meuse.Comme dans le système du Val de Seine,Cynosunts cristatus y est plus abondant.Cette sous-associationsemble annoncerle Lolio-Cynontretumcristati qui n'a pas été observédans la Meuse,mais qui est décrit par d'autresauteurs dans différentes prairies alluviales" Le HLP de FRILETIX et al. (1989)possède une composition floristique très proche de celui de la Meuse.

69 TRIVAUDEY (1995)dans la valléede la Saônedécrit un Lolio-Cynosuretumcristati qui correspondau niveautopographique du CFP avecla présenceponctuelle de Pimpinella sæifraga, Medicagosativa.Il se distinguebien du HLP par I'absenced'Hordeum secalinum. Le groupementdécrit par MAGNAITION(1992) est rattachéau Lolio-Cynosuretumcristati mais sembleposséder des caractéristiquesintermédiaires entre I'HLP et le LCC. En effet, Hordeum secalinum et Cynosaruscristatus sont tous deux fréquentset les espècesméso- xérophilessont quasimentabsentes (seul Ranunculus bulbosus est présent).BAIICE (1988) dansla valléede I'Andelledécrit un LCC dontle cortègefloristique se rapproche de celui de la Saône.Le LCC de ALARD (1990) est bien typiquedes zonesplus sècheset sert de "référence".On peut noter que le LCC se distingueassez bien de I'HLP par I'absenceou la raréfaction des espèces relevant des Phragmito-Caricetea elatae et des Filipendulo- Calystegietea(Filipendula ulmaria, Phalaris arundinacea,Synphytum officinale, Polygonum amphibium...). On peut signalerla présencedans la Marne (ROYER & DIDIE& 1982) d'unSOM hordeetowm.dont la compositionfloristique ressemble à celledu HLP, maisdont la miseen pâtureétait certainement plus récente ou ponctuelle. GEHU (1961) et GRACIEN (1971)décrivent vn Lolio-Cynosuretum"tlpique" qui se rapprochedel'Hordeo-Lolietum "clmosuretosum" décrit dans la Meuse.GRACIEN note aussi la disparitiond'Arrhenatherum elatius, espèce"représentée presque exclusivement dans les prairiesfauchées". Mais cetteespèce est assez fréquente dans le Lolio-Cynowretumde la basse valléede I'Andelle(BANCE, 1988);peut-être avons nous affaire à desécotypes prairiaux qui résultentd'actions humaines diftrentes (DELPECII, 1975).En effet des écotypeset sous- espècesd'Athenstherum ont déjà été décrits par plusieurs chercheurs(MAYER et REBISCHUNG,1949 et l95l;COLLECTIF, 1978). Dans I'Oise,BOURNERIAS el al. (1978) décriventdes prairies pâturées depuis peu dont le cortègen'est pas encoremodifié, mais où quelquesespèces commencent à augmenter dansle couvertvégétal, comme Rumex criryus, Trifulium repens, Rarunculus repens.

2.2.2.Le Rumici-Alopecuretumgeniculafi (Tiixen, 1950)

Cl Agrostio-Anhenathereteaelatioris, de Fouc. 1984 O: Plantaginetaliamajoris, Tûxen 1950 AJl:Lolio-Potentillion anserinae,Tûxen 1947

2.2. 2. 1 . Position physiographi que et écologie

Le Rumici-Alopecuretumgeniculati (MQ, correspondau niveautopographique du GOF (figure 15) et en dérivesuite au pâturageintensif qui peut avoir lieu dès le printemps avecun chargementplus ou moinsimportant et desapports possibles d'engrais. C'estune associationqui connaitune répartition sub-atlantique, fréquente dans I'Ouest dela France.

2.2. 2. 2. Compositionfloristique

Le MG sedistingue du HLP (tableausynthétique 20) parla disparitionde nombreuses espècesmésophiles comme Alopecurus pratensis, Festuca pratensis, Ranunculus acris, Cerastiumfontanum, et I'apparitiond'hélophytes comme Veronicqscatellata, Eleocharis palustris, Rorippa amphibia. Le pâturagedes zonesbasses y favoriseles espècesadaptées au compactagedu sol conrmeAlopecarus geniculatus (qui est très constantet abondant)ou Plantago major, ainsi que les thérophytespionnières comme Poa anmta, Polygonumaviculare, Capsella bursa- pastorisqui profitentde la destructurationdu tapisvégétal pour s'implanter.

2.2.1.3.Syntaconomie

Deux variantesqui correspondent,soit à deux niveauxd'intensification du pâturage, soit à deux niveauxd'humidité ont été distinguéesdans la Meuse(tableau 25). La première variante(A) conespondà des zonesoù le pâturagea lieu asseztard dansla saison(après assèchementdu sol), ce qui permetle maintiende certainesespèces hygrophiles sensibles au piétinementcomme Galium palustre, Mentha arvensis, Veronica scutellata. La deuxième variante(B) se rencontresur desparcs pâturés plus tôt dansla saisonet souventfertilisés, où ces espècesdisparaissent et des espècesplus eutrophescornme Lolium perenne,Taruacum officinale, Phleumpratense ou refusées(Cirsium arvense)apparaissent. Le nombre moyen d'espècespar relevéchute de l8 à 14,4enpassant de la varianteA à la varianteB. Les deux facteurs,intensification des pratiquesagricoles et niveau d'humiditésont difficilesa séparer.En effet,I'intensification du pâturagefait disparaîtreles espèces hygrophiles fragilesqui sontindicatrices d'un niveau d'humidité plus bas. On peut signalerla présenced'Imtla britannica dansun des parcs;cette espèceest décrite commecaractéristique de I'associationpar fUXpN (rz DE FOUCAULT, l9g4). Il n'estdonc pas étonnant de la rencontrerdans des zones pâturées.

2.2. I. 4. Variationschorologiques

Le MG a été décrit dans de nombreusesplaines alluviales avec des combinaisons spécifiquestrès proches les unes des autres (tableau comparatif 26). Ainsi, il a été décrit par DE FOUCALJLT(1984) dans I'Ouest, FRILEUX et al. (t989) dansla valléede la Seine,MAGNAI.ION (1992) dans la Loire et TRMUDEY (1995)dans la Saônesous des formes très voisinesde cellesde la Meuse.Il faut cependantnoter le cortège

7l floristique très appauvri du MG décrit dans lOuest par DE FOUCAULT. Chez MAGNAIION (1992), le MG connaitun bon développement,mais possèdeune variante particulière,halophile, ù Ranunculussardous et Juncusgerardii qui estabsente de la Meuse. TRIVAUDEY (1995)décrit un MG où Potentillaanserina forme de véritablesfaciès et qui, selon-elle,constituerait le pôlele plus nitrophilede I'association.Ce type de couvertn'a étérencontré qu'une seule fois dansla Meuseavec un recouwementde 3 (relevé1176). BOURNERIASet al. (1978)dans I'Oise et DTIVIGNEAUDdans I'Aisne (1989) nont observéque rarementce groupement(respectivement 3 et 2 relevés).Mais dans I'Oiseun groupementà Glyceriafluitanset Alopecurusgeniculatus possède une compositionspécifique qui serapproche de la variantela plus"humide" de la Meuse. Quelquesespèces semblent assez spécifiques du cortègemeusie4 il s'agitde Plantago media, Capsella bursa-Tnstoris,Chenopodium bonus-henricus, Filipendula ulmaria. Ces espècesne présententpas un intérêtparticulier, mais il est tout de mêmesurprenant que deux thérophytes comme Capsella bursa-pastoris et Chenopodium bonus-henricas et une hémicryptophyte(Plantago media') soient absents des cortèges floristiques des autresvallées alluviales.

2.3.LES GROI.JPEMENTSDE ROSELIERESET DE CARIÇAIES

Cesgroupements , où I'eaustagne une grande partie de I'année,ne se diftrencient que peu de la sous-associationla plus humide du GOF. En effet, au regard du tableau phytosociologiquesur les "zonesbasses" (tableau 27), on remarqueque leurs combinaisons spécifiquessont très proches(Phragmitetum et Oenantho-Rorippetumaquaticae exceptés); seule la dominanced'une espècejustifie leur appartenancenon seulementà une autre associatiorqmais aussià une autre classe(Phragmitetea mtstralislAgrostio-Arrhenatheretea). DE FOUCAULT danssa thèse(1984) soulignaitdéjà qu'il faudraitcertainement rattacher à I'ordre des Eleocharetaliapalustris plusieurs"parvo-roselières" (Cmicetum wlpinae...) placéesauparavant dans les Phragmitetea. Peut-être faudrait-il en faire de mêmeavec certains groupementsde roselièresou de cariçaiestels le Glycerietummæimae, le Caricetum gracilis...ll serait envisageablede parler de GOF (dans le cas meusien)eleoclnretosttm palustris variante à "...", plutôt que d'associationfondée sur la dominanced'une espèce. L'A.F.C. réaliséesur les "zonesbasses" (figure 13) confortecette idée; en effet les relevésde cariçaieset roselièresne s'individualisentguère et sont assezproches des relevésdu GOF eleocharetowm palustris; ils forment un ensemblehomogène entre les phragmitaies, l'Oenantho-Rorippetumetle GOF. Celaétant dit, w le faible nombrede relevésréalisés et afin de simplifier l'étude des groupementsvégétaux de la Meuse,je me suis conforméeaux associationsclassiquement définies. Les groupementssont présentés le long d'ungradient d'humidité croissante.

72 2.3.L. Le Phrag mitetu m australis (Schmale, f 939)

Cl: Phragmitetea australis, Tx. et prsg. 1942 O: Phragmitetalia, W. Koch 1926 AJl:Phragmition australis, W. Koch 1926

2.3. L I. Positionplrysiographique et écologie

La phragmitaiecolonise, après abandon, difiérents types de sol plusou moinshumides. Mais, cornmedans la Sambre(GEHU, 196l), la phragmitaiedes eaux profondes est rare; par contreelle est plus communedans les zonesplus fréquemment exondées comme les berges du fleuve et les bords de noueset rivièresou des zonesabandonnées, pas obligatoirementtrès humides.Le relevé 1042traduit bien ce phénomène,il a été réalisésur une petite prairie en bordured'une noue ceinturéede Phragmites(1043). Cette prairie pourtant mésohygrophile à mésophile (présence d'Alopecurus pratensis, Phleum pratense, Agrostis stolonifera, Cardaminepratensis...) doit être inégulièrementfauchée et les Phragmitesy progressentà partir de la noue.

2.3. I. 2. Compositionfloristique

C'est un groupementpaucispécifique dominé pu Phragmitesaustralls qui ne laisse s'exprimerque peu de plantessous son couvert (tableau2S). il est souventassocié à des nitrophiles (Urtica dioica et Galium aparine) et des espècesà croissancesuffisamment exubérantepour le concunencer, comme Fitipendttta ulmaria et Pholaris arundinacea. Quelquesprairiales plus ou moins hygrophiles(Alopecurus pratensis, Valeriana oficinalis, Calthapalustris, Elymusrepens....) peuvent se mainteniret végéteren sousstrate quelques temps,mais disparaissent dès que le couvertdevient plus dense.

2.4.1.3.Syntæonomie

Deux variantessont présentes dans la Meuse,qui traduisentdes degrés d,enfrichement difiérents: - unevariante plus "prairiale",qui montreun débutde colonisationpar le phragmite. - une variante marquéepar une augmentationdu recouwementde Phragmites anstralis qui limite les possibilitésde croissancedes autresespèces, et conduitdonc à une diminutiondu nombred'espèces.

73 2.3.2. Le Phahrt dau m aru ndi naceae (Libb., lg}l)

Cl: Phragmitetea, Tx. et Prsg. 1942 O: Phragmitetalia, W. Koch 1926 AJl:Magnocaricion elatae. W. Koch 1926

2.3. 2. I. Positionphysiographique et écologie

Le Phalaridetum constituela frangeexterne des noues,il ceintureles cariçaiesou glycériaies;il peut occuperdes fossésassez longuement asséchés (BOURNERIAS et al., 1978).Les phalaridaiespeuvent être régulièrement fauchées.

2.3. 2. 2. Composition flori stique

La richessespécifique des phalaridaiesest plus importanteque celle des phragmitaiesbien qu'ellestraduisent quand mêmesouvent un premierstade d'enfrichement (tableau 29). Le Phalarisest dominant,mais est accompagnéde nombreusesespèces prairiales hygrophiles et d'hélophytes(Ranunculus repens, Mentha aquatica,Iris pseudacorus,Galium palustre...).

2.3.2.3.Syntæonomie

Deuxvariantes ont étédistinguées dans la Meuse: - une varianteplus prairiale,à Poa trivialis, qui occupedes fossés au seindes parcsou des prairies de fauche.La présencede Poa trivialis, Synphytum fficinalis, Rumex crispus et carex distichaindique le contacttopographique avec le GoF hygrophile. - une variantetypique qui correspondà I'atterrissementde la Glycériaietype à laquellela phalaridaiesuccède. Selon GEHU (1961)"Phalaris arundinacea écarte Glyceria aquatica des niveauxsupérieurs où cetteplante végète cependant fort bien";il signaleun facièsà Phalaris au sein du Scirpo-Phragmitetum(grande roselière) en margedes étangset cours d'eau et précisequ'oBERDORFER (1957) en fait uneassociation distincte.

2.3.3Le Caficetumgracilis (Tx., 1937)

Cl: Phragmitetea,Tx. et Prsg.1942 O: Phragmitetalia,W. Koch 1926 AJl:Magnocaricion elatae,W. Koch 1926

74 2.3. 3. I. Positionphysiographique et écologie

Dansla valléede la Meuse,cette caricaie est assez fréquente en bordurede noues,entre le GOF et les groupementsplus humides et au seinde petitsfossés prairiaux. DUVIGNEAUD (1958) la présenteconrme une caricaied'eaux mésotrophes. Malgré une stagnationimportante d'eauelle est exondéeen été et peut-êtrerégulièrement fauchée. Plus la faucheest régulière plus le nombred'espèces augmente. A ce proposPAUTOU (1975)signalait que Carex acuta, Iris pseudacorus,Myosotis scorpioides et Rorippa amphibiasupportent bien la fauche.

2.3. 3. 2. CompositionfToristique

Cette associationest dominée(tableau 30) par Carexacuta qui est accompagnéd'hélophytes cornmeAlismo plantago-aquatica,Iris pseudacorus,Eleocharis palustris.... Par rapport au Phalaridetum les prairialeshygrophiles comme Ranuncalus, repens, Galium palustre ne font plus partiedu cortègefloristique "normal", mais servent de différentiellesà une varianteplus sèche.Ceci mais en évidenceun degréd'humidité plus important.

2.3.3.3.Slmtæonomie

Dansla Meuseon distinguedeux variantes: - une variantede bord de noue,rarement fauchée, assez pauwe en espèces,où les prairiales hygrophileset la plupart des petits hélophytessont absents.Cette variante pourrait être considéréecomme typique. Elle est ceinturéepar le Phalaridetum, qui est lui aussi irrégulièrementfauché - unevariante plus régulièrementfauchée ou pâturée,certainement plus sèche,qui possèdedes prairiales"supportant des hauteurs d'eau élevées" (PAUTOU, lg75), commeTrifolium repens, Ramtnculusrepens, Mentha aquatica, Galium palustre...dansson cortège floristique. Cette variante est souventen contact avec le GOF hygrophilequi lui succèdedans le gradient topographique. On peut remarquerque les relevésI128 et I129 montrentbien la diftrence d'exploitationdes deuxvariantes; en effet la parcelleoù ils ont été réalisésa été partiellementfauchée à la fin du mois de Juin 1993,or la zonede relevéll28 était fauchéecar suffisammentsèche, mais pas celledu relevé1129.

2.3. 3. 4. Variationschorologiques

Il est intéressantde noter que GEHU (1961) trouvait dans la Sambreles deux mêmes variantes,une variantetypique dominée par le Carexet unevariante fauchée etlou amendée.

75 TRIVAUDEY (1989) indique que la fauche régulière limite son évolution vers les mégaphorbiaies à Filipendulaulmaria. Mais dans la Meuse,la Reinedes prés et autresespèces des mégaphorbiaies ne semblentpas particulièrementprendre de I'importancedans cette association,même dans la variantetype.

2.3.5. Le Caricetum rtpartae (Knapp et Stoff., 1962)

Cl. Phragmitetea, Tx. et prsg. 1942 O: Phragmitetalia, W. Koch 1926 Nl: Magnocqricion elatae, W. Koch 1926

Seuls 3 relevés semblentappartenir à cette associatioq ce petit nombre ne perïnet pas de conclure sur l'écologie de cette caricaie dans la Meuse (tableau 3l). En accord avec différents auteurs (GEHU, 1961; LERICQ, 1965) il sembleraitqu'elle soit la plus humide des cariçaieset de ce fait qu'elle ne soit que très rarementfauchée (BOTJRNERIAS et al., l97g). De plus GEHU indique que Carex riparia supporte très mal le fauchage. Dans la Meuse Urtica dioica, Phalaris arundinacea, Calystegia sepium et un petit nombre d,espèces traduisentbien un début d'enfrichement.

2.3.6.Le Glyceiaum moximae(Hueclç 193f)

Cl: Phragmitetea,Tx. et prsg. 1942 O: Phragmitetalia,W. Koch 1926 AJl:Phragmition oustralis, W. Koch 1926

2.3. 6. I. Positionphysiographique et écologie

Dans la Meusela gtycériaiese localiseen bordurede noues,rivières ou mêmeau sein de fossés dansdes prairiespâturées où l'eaustagne. Elle subit généralementun assèchement estival, maisle sol y restemouilleux. C'est pourquoi elle peut-êtrefauchée et surtoutbroutée. La glycériesemble très biensupporter l'impact des dents des bovins. Elle est souventsituée entre le GOF et l'Oenantho-Rorippetumavec lequel elle a de fortes affinités(BOURNERIAS er a1.,I978),maisconstitue un staded'attenissement plus important. Dans la Meuse le Cqricetumgracilis et le Glycerietummæimae semblentoccuper le même niveautopographique, en borduredes fosseset des noues.L'un remplacel,autre selon les endroits; lesconditions pédologiques interviennent peut-être dans I'expression de l,un ou l,autre desgroupements. Nous ne lesavons jamais rencontrés ensemble.

76 2.3. 6. 2. Compositionfloristique

Cette associationde "hautesroselières" (tableau 32) est décritedans de nombreuses plaines alluviales(DIDIER & RoyER, 1989; TRIVAUDEY, 1983; DAUDo\ 1993). Commele fait remarquerGEHU (1961) "seuleGlyceria mæima caractérisele groupement,'. Elle est accompagnéede grandshélophytes cornme Rumex hydrotapathum, Lythrum salicaria, Iris pseudocorus qui traduisentun niveau d'humiditéimportant. (Jrtica dioiêa, espèce nitrophile,indique la stagnationd'une eau eutrophe.

2.3.6.3.Syntaconomie

Trois variantesont étédistinguées: - Une varianteprairiale à Poa trivialis situéedans des fossés à I'intérieurde parcs.Ces fossés sontassez longuement exondés et l'épaisseurd'eau qui y stagnen'est pas très importante. Cette variante est diftrenciée par Trifolium repens,Poa trivialis, Agrostis stolonifera...(qui traduisentaussi un pâturagehumide, tout comme Cirsiumarvense). On peut remarquerque le recouwementde la Glycériey estmoins important. - Une variante d'eau stagnanteà Alisma plantagoaquatica,en bordure de noue, où la disparitiondes prairiales s'accompagne de I'apparitiond'espèces sub-aquatiques comme Alisma plantagoaquatica et Oenantheaquati ca. - unevariante typique qui sembletraduire un débutd'enfrichement, avec un couvertplus dense de Glycérie et la disparitionde tous les "petits hélophytesou hygrophytes"(Oenanthe fistulosa, Cqltha palustris, Mentha aquatica ...) des variantesprécédentes. Le nombre d'espècesde cesderniers relevés diminue beaucoup. Ce facièsse situe en généralen bordurede rivièresplus ou moinsasséchées.

2.3.7. L' Oenantho- Ror ippe tum aquatic ae (Lohm., f 950)

Cl Phragmitetea, Tx. et Prsg. 1942 O: Phragmitetalia, W. Koch 1926 AJl: Phragmition australis, W. Koch 1926

2.3. 7.I. Positionphysiographique et écologie

cette associationborde directementles noues ou les points d'eau, entre les groupementsà hydrophyteset lesroselières.

77 2.4. 7.2 Compositionfloristique

Elle est constituéed'hélophytes supportant plus difficilementun assèchementque pour les groupements précédentscomme Sium erectum,Alisma plantago-aquatica, Oenanthe aquatica,Rumex hydrolapathum...sacomposition floristique est prochede celle décritepar OBERDORFER(1e77).

2.3.7.3.Syntæonomie

Dansla Meuseelle se présente sous deux variantes (tableau 33): - unevariante à Sparganiumramosum. qui peut-êtreexondée en été et queI'on peut rencontrer dansdes fosséset mares au sein de parcs.C'est au niveaude cette variante,quand elle est pâturéeou quand le couvertest destructuré,que I'on peut trouverune desespèces rares de la Meuse:Teucrium scordium. - une variante à Glyceriafluitans, quasimentjamais exondée dans des fossés, mares ou noues d'eaustagnante.

78 ]R]E]L.\T]IONS]ENITIRIE 1L^\ V]EG1E1f^\1t'ltONlE]t' ILES ]FÀ.C]I'IEIUIIRS ÀlEltolt'lt(qulES 3. RELATIONS ENTRE LA VEGETATION ET LES FACTEIIRS ABIOTIQUES

3.1. IMPACT DU SOL SURLA VEGETATION

3.1.1.Caractéristiques générales des sols de Ia plainealluviale de la Meuse

3.I. I. I. Profils pédologiques

a) Présentationgénérale

Les sols alluviaux,localisés dans le lit majeurdes rivières sont donc souventrajeunis par des dépôtsde matériauxneufs à I'occasiondes crues (KREBS, 1995). Ils se caractérisent par la présenced'une nappe phréatique circulante, et dont le niveauvarie au coursde la saison (DUCHAUFOU& 1988).Dans la Meuse,la texturedes sols est de type argilo-limoneuse,avec enmoyenne 615,7 glkg d'argile,340,7dkg delimon et43,6 glkgde sable.

b) Profrls types des stationsprélevées

Deux principauxtypes de profilsde solsont étérencontrés dans la zoneéchantillonnée. Ils traduisentdes conditions d'aérobie différentes, liées aux battements plus ou moinsamples de la nappe.

(a) le sol brun alluvial aéré (avecpeu ou sanstraces de réduction)sur les bergesou dansles zones surélevéesde la plaine alluviale(figure l7); il correspondaux stationsqui relèventdu CFP et plus rarementdu SOMI.

Ce sol résulted'une bonne orygénation des couches superficielles. Il est caractérisépar: - une coucheorganique peu décomposée (A0) peudéveloppée voire absente - un horizon(At) humiferegrumeleux actif biendéveloppé, de texturelimono-argileuse. - un horizon@) argilo-limoneuxbrun. - un horizonde pseudogley(Bg) gns peuou pasdéveloppé selon les degrésd'hydromorphie du sol.Cet horizonest inexistant lorsque le lit caillouteuxcalcaire est proche de la surface(50cm). - un lit caillouteux,avec des granules calcaires de plus en plus nombreuxet gros insérésdans unematrice limoneuse etlou limono-sableuse.

79 (b) le sol alluvial à gley minéral (DUCHAIIFOU& 1970),caractérisé par I'apparition à partir d'une certaineprofondeur (variable) de tachesd'hydromorphie de couleur rouille (figure I 8); il correspondaux stationsrelevant du soM2/3 et du GoF I /2 .

Ce sol traduit desconditions biens aérées, mais jamais sèches. il estcaractérisé par: - un horizon(Al) humifèreplus ou moinsdéveloppé, de texture limono-argileuse dans la vallée de la Meuse,avec présence exceptionnelle de sable. - un horizonintermédiaire (G0) caractérisépar la précipitationd'orydes feniques sous forme de tachesou de petitesconcrétions rouille sur fond gris. Cet horizon correspondà la zone d'oscillationde la nappe.De texturelimono-argileuse, cet horizon est plus ou moinsdéveloppé selonI'importance des battements de la nappe. - un horizonde gley (Gr), où dominentles phénomènes de réduction.Il coihcideavec le niveau le plus bas de la nappe.La teinte est uniformegris-verdâtre par accumulationde fer ferreux avecparfois quelques concrétions rouille; cet horizonest plus ou moinsproche de la surface suivantles duréesde stagnationde I'eaude la nappe.Sa textureest limono-argileuseavec apparitionde granulescalcaires d'environ lcm. - un lit caillouteux,avec des granules calcaires de plus en plus nombreuxet gros insérésdans unematrice limoneuse.

Toutesles transitionsentre ces deux grandstypes de solssont observables;elles sont caractériséespar destaches rouille d'hydromorphiequi apparaissentà une profondeurvariable (de 50 cm à lm), une teintegénérale du profil griseou beigeclair qui indiqueune réduction partielle(coexistence du fer ferreuxet fenique).

(c) On peut observer en outre, à la faveur de conditions particulières (mégaphorbiaieà Reinedes prés,Phalaridaie et bord direct de noueavec affleurementquasi- permanentde la nappe),un profil de sol semi-tourbeuxqui traduitdes conditions qui sont plus longuementsaturantes en eau(figure l9). Ce sol se rapprochedu Gley humiqueà hydromullet anmoor;la nappeest subpermanente, I'humusnettement hydromorphe évolue vers une forme semi-tourbeuse(anmoor). Ce sol est caractérisépar: - un horizon(Al) humiferegrumeleux actif peuou pasdéveloppé. - un horizon(A'l) humifereparticulaire peu actif (semi-tourbeux). - un horizonintermédiaire (G0) caractérisépar destaches ou de petitesconcrétions rouille sur fond gris de texturelimono-argileuse dans la Meuse. - un horizonde gley (Gr) de teinteuniforme gris-verdâtre par accumulationde fer ferreuxavec desconcrétions rouille. Le lit caillouteuxprésent dans les autresprofils à moinsde I m ne se rencontrejamais dans ce tlpe de profil au dessusdes I m. 3.I . I . 2. Caractéri stique s physico-chi mi qu e s

Avant d'analyserles résultatsobtenus, il faut garderen mémoireque I'analyse chimique des sols fortementhumiferes (taux de M.O. supérieurà 5,5yo)est assezdifficile à réaliser (LAMBERT et al., sansdate), car la teneuren élémentsminéraux varie fortement d'un endroit à I'autreet les acideshumiques rendent délicate la lecturedes valeurs au spectrophotomètre d'absorptionatomique et au colorimètre.C'est pourquoiles donnéesobtenues sont plutôt indicatives. Les norrnes utilisées afin d'évaluerles caractéristiquesdes sols de la Meuse correspondentà cellesutilisées au Laboratoired'Ecologie des Prairies de Michampspour la Gaume,dont les caractéristiquespédo-climatiques se rapprochent le plusde cellesde la Meuse (annexe5). Le tableau34 donneles valeursmoyennes obtenus dans les sols de la Meuse,les donnéestotales et écartstypes étant présentés en annexe6.

le pH: Le pH(H2O) dessols des prairies de la Meusevarie de 6,1 à 7,9 avecune moyenne de 7,2. Il est donc neutre,mais fluctue selonles zoneséchantillonnées d'une légère acidité à une plus nette alcalinité.La différenceentre les deuxpH (IIZO et KCD varie entre 0,3 et 0,8, ce qui indique des pouvoirs tamponstrès hétérogènesd'une stationà I'autre.Les échellesde pH utiliséessont présentées en annexe7 (COLLECTIF,sans date).

C oxydableen Vo La teneurmoyenne en C orydabledu sol est de ll,6Yo; cependantelle varie énormémentde 6 à 47,3 (écarttype de 9) selonles milieuxet lesendroits. En multipliantle Yode C par 1,72on obtientla teneurmoyenne de MatièreOrganique du sol qui est de 19,9(10,3-81,3). Selon GODFROID et LEONARD(1990) quand certe valeur est supérieureà6Yola teneur en matièreorganique (M.o ) du sol esttrès bonne. Le taux de matièreorganique du soljoue desrôles fondamentaux dans le sol, en améliorantles propriétésphysiques (granulation des solslourds et stabilisationde la structure)et physico- chimiques(augmentation de la Capacitéd'Echange Cationique par les colloides) du sol, l'alimentationdes plantes et en stimulantI'activité biologique,

Ntotal eno/o La teneur moyenneen N total du sol est de O,77yo.Comme pour le C orydable,elle varie beaucoupd'un endroit échantillonnéà I'autre (de 0,4 à l). Les réservessusceptibles de procurerune partie de I'alimentationazotée de la plantese trouventà l'état organiquesous forme d'humusqui contientenviron 5%od'azote. Sous nos climatstempérés, | à Zvo des réservesd'azote organique du sol passentchaque année à l'état nitrique disponiblepour la

8l plante(GODFROID et LEONARD, 1990).Cette "minéralisation" se produit surtoutd'Awil à Octobrelorsque la températureest suffisammentélevée (PO\ryLSON, 1993). La minéralisation de la matièreorganique libère en moyenne40 à 80 Kg d'azotepar hectareet par an @USH, re83).

Rapport CAI: Pour unebonne activité organique le C/I.{doit serapprocher de 10.La valeurmoyenne du CÆ.{ dessols prélevés est de 15,5ce qui indiqueun excèsen C'dansle sol par rapportau \ donc une faible vitessede minéralisationqui peut caractériserdes solslonguement saturés en eau. Cependantce rapportvarie beaucoup(écart type de 9,3) et peutprendre des valeurssituées entre7,9 et 48,3 selonles zoneset lesgroupements échantillonnées.

Elémentsmajeurs:

K: le potassiuma un impactpositif sur les rendementsdes prairies par son interaction positive avec l'azote. Cependantles quantités de potassium dissoutes et échangeablesdans le sol sontfaibles par rapportaux grandsbesoins des végétaux @ENUDT, 1'975).Dans la zoneéchantillonnée, la teneurmoyenne en potassiumdu sol est de L4mgfl}Og (7,1'20) avecun écart-typede 3,5. Selonles normesappliquées à Michampspour les prairies de la Gaume (dont les caractéristiquespédologiques se rapprochentle plus des prairies meusiennes),cette valeur est considéréecomme faible à très faible. Ceci indique donc une carencerelative en potassiumdans le sol.

P: seuleune faiblepart du phosphoredans le sol participeà la nutrition de la plante(selon GACHON, 1972,5 ù l5%); ce faiblepourcentage s'explique par la faiblemobilité de I'ion PO4 dans le sol. La minéralisationde I'humusdu sol permet tout de même la solubilisationde certainesformes insolubles (MULDER et a1.,1969).La teneurmoyenne en phosphoredu sol est de 5,8mg/100gavec des valeurs extrêmes très diftrentes (1,5-12,9), les valeursles plusfaibles (moy. de 2,3 par rapportà 10,3)ayant été observées après le retour du canaldans son lit. Cesdiftrences avantet aprèsla remiseen eaudu canalpeuvent s'expliquer par: - le lessivagepossible des fractions solubles ou échangeables(liées aux argilesdu sol) du PZOSsuite à la remiseen eaudu canalqui a induitun retourbrutal de I'eaude la nappedans le sol. - la minéralisationde la matièreorganique qui a pu augmenteren période d'aérobie (absencede nappedans le sol quandle canalétait vidé) et la mobilisationde la fraction moins solubledu P.

82 En moyenneles teneursen P dans le sol sont bonnesà très bonnes(>12) mais en-dessousde 3 elles deviennenttrès faibles (normesMichamps). Dans certainscas, on peut donc observerune carenceen phosphoredans le sol.

Mg: la teneuren magnésiumdu sol est en moyennede 22,1mgl100g (7,2-36,3) avec des fluctuations importantes.Cette valeur indique un bon approvisionementen Mg dans le sol sauf pour une station (18) qui sembleprésenter une carence(7,2).

Na: le sodiumpossède une teneurmoyenne de 6,lmgll00g dansles prairies meusiennes.

Ca: le calciumpossède une teneur moyenne de 3055mg/100gde terre,qui est normalementélevée pour desprairies sur sous-solcalcaire.

3.1.2,Veriations des paramètres mesurés en fonctionde la profondeurde prélèvement

La comparaisondes pH (tableau35) mesuréssur un mêmeprofil en surface(7a) et en profondeur(7b) indiqueune augmentationdu pH qui passede 6,9 à 7,3. Les dépôtsplus récentsdu fleuveont un pH plusfaible que les niveauxprofonds plus anciens ayant des valeurs similairesà cellesde la matricedu gravier(SANCfmZPFiRF;Z,l9g2'). Les valeurs de Carbone orydable, Azote total, Phosphore,Magnesium, Calcium diminuent en passantde I'horizon de surface à I'horizon suivant, ceci résultant d'un appauwissementprogressif en élémentsnutritifs dansles horizonsplus profonds.Le seul facteurqui connaitune augmentationest le Potassium;peut-être est il plus abondantsuite à la présenceplus importante d'argile qui retientbien le K+.

3.1.3.Influence des pratiquesagricoles et du type de végétationsur les teneursdes différents éléments du sol

3.1.3.1.Influence de la pressiondefauche sar Ia teneurenM.O. du sol

Le taux de C orydable au niveaude la phalaridaie(annexe 6) est très important (47,3%)par rapport aux zonesbasses (entre 7,1 et l0); ce phénomènerésulte de la présence d'horizonsAl et Al'(cf profil du Gleyhumique) d'épaisseur importante (15-20cm). Le taux de matièreorganique est élevé(81%) résultantd'une accumulation de matérielvégétal (Phalaris arundinacea)peu ou mal dégradésuite à des fauchesqui ne sont que sporadiqueset une humiditéimportante du sol (COLLECTIF,1976). Le rapportC/f.I y est très important(48,3). MAGNAI.ION (1991)signale dans la Loire I'existenced'un groupe de solscaractérisés par une grande richesseen matière organique(usqu'à 74yo),issue des rhizomesde roseau peu décomposés.BILLIARD (1979) observede la mêmefaçon une augmentationde la matière organiquedans les mouillèreset cariçaiesoù la pressionde fauche est faible. Une petite augmentations'observe aussi au niveaudu CFP3 de I'ACNAT (% de Cox de 12,2),dans une zone qui avait été abandonnéependant au moinsdeux ans et où le couvertd'Anhenatherum était densifié,ce qui a permisI'accumulation de matièreorganique pendant I'automne et I'hiver; ellene connaitcependant pas la mêmeampleur grâce à unestagnation moins importante d'eau.

3.1.3.2.Influence des apports d'engraissur ra teneur en éléments minérauxdu sol

L'étudedes sols de parcelles voisines (2, 18, 16,l7), relevantdu GOFI et subissantdes pratiquesagricoles diftrentes permetde mettreen évidenceI'impact des fertilisationssur les teneursen élémentsminéraux du sol (figure 20a). Curieusementles teneursen N et K+ diminuentde manièreproportionnelle à I'intensitéde la fertilisation.Ce phénomènetrouve peut-êtreune explicationdans l'épuisement des sols suite à descoupes répétées, qui induisent I'exportationdes élémentsminéraux (ooMES, l99l; BUTTLE& 1992a;ooMES & vAN DER WERF, in press). Ceci s'avère d'autant plus wai que la fertilisation favorise I'augmentationdes concentrationsen élémentsminéraux dans les plantes (c{ chapitre productivité,TOUSSAINT & LAMBERT, lgg2). Les apportssont certainementtout juste suffisantspour compenserles exportationspar les foins récoltés@LBERSE e/ al., l9g3), d'autantplus que ceszones basses ne sonthabituellement fauchées qu'une fois par an avecun pâturageen regainpossible par la suite.De plus, concemantle K*, selonTOUSSAINT et COLLIGNON (1994),il estquasiment impossible de restituertoutes les unités exportées par la récoltedu fourrage.Ce phénomèneest vérifiédans le casde la parcelle16, où les apportsen K* ne sont que de 45U. Concernantles parcelles17 et 18 c'estcertainement le nombrede coupe plus élevé(3 au lieu de 2) qui favoriseune exportationplus importanted'éléments minérauxpar la faucheet un épuisementplus rapidedes sols. De surcroît,la parcelle16 subit un pâturagedu regainqui peut permettredes apportssupplémentaires en élémentsnutritifs. Les sols semblentdonc bien carencésen N et K+. Il est surprenantde noter un appauwissementplus important en K* au niveaude la parcellelg par rapportà la parcelle17, alors que les apportsen potassiumy sont légèrementplus importants(lOU); c'est peut-être I'anciennetédes pratiques agricoles ou leur régularitéqui induisentce phénomène.En effet,les sols possèdentune mémoire chimiqueimportante qui peut interferer avec les pratiques agricolesactuelles (PEETERS & LAMBERT, 1989;HASSINK 1992;LAIvIBERTetal., sans date). Parallèlementà la diminutionde la teneuren N dansles sols, le rapportCÆ.[ augmente.

84 Les teneursen Magnesiumet Sodiumdans le sol ont aussitendance à diminuersuite aux fertilisations;ce phénomènerésulte peut-être de la disparition,suite aux fertilisations,de certainesespèces méso-oligotrophes souvent considérées (à tort?) comme de mauvaises fourragères.En effet, elles peuventenrichir les fourragesen certainséléments (DENUDT, reTs). Pour le SOM3(figure 20b), comme pour le GOFI,les teneursen N et K dansles sols diminuentavec I'utilisationdes engrais.Ceci indiqueune exportationplus importantede matièrevégétale suite à des coupesplus fréquentes.Les conclusionssont waisemblablement lesmêmes que pour le GOFI.

3.1.4.Conclusions

Le type de végétationet surtoutsa fauche plus ou moinsrégulière influencent la teneur en Carboneorydable dans le sol. Si le matérielvégétal n'est pas régulièrement exporté chaque année,le taux d'humusdans le sol augmentenettement. La fertilisationsi ellen'est pas bien gérée, peut mener à: - un déséquilibredu rapportC/tI dansle sol suiteà unediminution de la teneuren azote. - une carenceen potassiumd'autant plus que les solsmeusiens possèdent déjà des teneurs très faiblesen cet élément. Cesanalyses de sols,réalisées sur desparcelles gérées de manièresdifférentes, mettent en évidenceles dangersd'une surexploitationau niveau de I'appauwissementdu sol en élémentsnutritifs indispensables à la plante,et la nécessitéd'une fertilisation raisonnée.

3.2. IMPACT DES FACTEURSHYDROLOGTQIJES SUR LA VEGETATTON

3.2.1.fmpact desdurées d'inondation

Les groupementsvégétaux se structurentbien le long du gradient de durées d'inondations(figure 2l).Le CFP n'estque très exceptionnellementet ponctuellement inondé (Féwier 1995)alors que le GOF peutencore être sous eau au débutdu printemps(Mai l9g4\. En effet,même lors descrues exceptionnelles de Janvieret Féwier 1995,la sous-associationla plus sèchedu CFP (CFPI) n'a été souseau que 15jours et sousl0 cm d'eauau maximum, alors que le GOF a passéplus de 4 mois immergéet connait,au moins pour le GOF3, des remontéesde nappefréquentes en étéaprès une forte pluied'orage.

Les quatre annéesde suivi se diftrencient bien quant à I'ampleur,la durée et la fréquencedes inondations(figure 21). En effet, les inondationsn'ont été que très ponctuelles en 1992193alors qu'ellesont connuune ampleuret une duréeexceptionnelles en lgg4/g1, I'année1993/94 marquant une transition entre les deux.Aux printemps1994 et 1995le même

85 phénomèned'inondations tardives a été observé.Il n'y a pas eu du tout d'inondation au courant de I'hiver 1995196.

3.2.2.fmpact du niveaude la nappe

Un réseaude piézomètresa été mis en placeen 1994sur les prairiesde Mouzay et Luzy-Cesse.Les piézomètresont été installéspar rapport au type de végétationet à la présenced'une nappe alluviale au printemps(Awil lgg4) à moinsde 80 cm de profondeur.En effet, pour les groupementssecs (Cotchico-Festucetumpratensis et Senecioni-Oerwnthetum mediaecolchicetosum), la nappese situe à plusde 80cmde profondeurdès le printemps.

Les groupementsvégétaux se succèdentle long d'un gradientde profondeurde la nappealluviale. La figure 22 montrebien que les battementsde la nappesont en corrélation avecles diftrents groupementsvégétaux. Le toit de la nappeau niveaudu CFP se situetoujours en dessousdes lm en été.Le GOF et le SOM se diftrencient bien au niveaude I'afileurementextrême du toit de la nappe pendantla périodeétudiée (à quelquescm sousle niveaudu sol pourle GOF contreplus de 20 cm pour le SOM). Les sous-associationsdes diftrents groupementsvégétaux semblent plutôt se distinguerpar le niveauextrême de descentede la nappeen été.Les différencesfloristiques observéessur le terrainpeuvent donc traduire I'influence du niveaude la nappeet la tolérance plus ou moinsimportante de la végétationvis à vis d'uneasphyxie de duréevariable de leur systèmeracinaire (PAUTOU, 1975).

3.2.3.fmpact différenciédes deux facteurs hydrotogiques sur la végétation

Les espècesdes prairies alluvialessont donc soumisesà la double influencedes inondationset du niveaude la nappe(vÆ.I DIGGELEN & GRooTJAl.Is, lggl; pRActI, 1992; AUBLE et al.,1994). Cesfacteurs hydrologiques déterminent la richesseet la diversité floristiquesdes zones alluviales (VAI.{ DER VALK & DAVIS, t98l; BoUTIN & KEDDy, 1993). C'est la toléranceou la sensibilitéd'une ou plusieursespèces vis à vis de ces deux facteursqui déterminentleur compositionfloristique. Les tableaux36 a à c réalisésà partir desgroupements végétaux de la Meusemettent en évidencela relationentre leur compositionfloristique et les deuxfacteurs qui déterminentle niveaud'humidité du sol. On peut ainsidéfinir desgroupes d'espèces @ELpECII, l9g9a et 1982) qui traduisentfinement les conditionshydriques des différentsgroupements végétaux; ellesforment des groupes fonctionnels, qui réagissentde la mêmemanière aux variationsdes conditionsd'humidité du milieu(KELLY, 1996;SHAO et a1.,1996).Certaines espèces sont plus tolérantesaux inondationset d'autresà la saturationdes sols en eau, leurs réponses dépendantdes caractéristiques physiologiques de la plante(TINER, 1993). Les inondationsconstituent un premierfacteur très sélectif,vis à vis d'unevégétation adaptéeà des périodesde submersionsplus ou moins longues(TINE& l99l). Ce facteur n'intervenanthabituellement qu'en hiver lors du repos de végétation,il influencesurtout la compositionfloristique "globale" des groupements végétaux. C'est au niveaudes groupements extrêmes(CFP etGOF) quece facteurdoit-être le plus sélectifmais son action au niveaude la flore n'estpas facile à distinguerde cellede la nappe.C'est certainement plutôt la raretédes inondationsque la quasi-absencede nappealluviate qui favoriseI'expression de nombreuses espècesméso-xérophiles à xérophiles(Salvia pratensis, Veronica teucrium, Onobrychis viciifolia, Bromuserectus, Sanguisorba minor...) au niveaudu CFP (tableau36a). Les battementsde la nappeont un impactplus "fin" sur la flore en sélectionnantles espècessur toute la période de végétation(du printempsà I'automne)par rapport à sa tolérancevis à vis desstress hydrique ou anoxique. En effet, la tolérancevariable de la végétationvis à vis d'uneasphyxie plus ou moins longue de leur systèmeracinaire (PAUTOU, 1975;ARMSTRONG, 1979) est un facteur particulièrementsélectif vis à vis de la végétation.Les conditionsd'anaérobiose prolongées sont restrictivesvis à vis de la végétation(TINER, 1993;ENGELAAR et al., 1995) et les espècesdes plaines alluviales sont plus ou moinsadaptées à dessols saturés en eaugrâce à la présenced'aérenchyme dans leurs racines(JUSTIN & ARMSTRONG 1987,LAAI.I et al. 1989a).C'est certainement le casdes hélophytes caractéristiques du GOF et absentsau niveau du SOM comme Glyceria macima et fluitans, Equisetumfluviatile, Rumex hydrolapathum (tableau36c). Le niveaule plus bas de la nappepeut aussidéterminer la présenceou I'absenoedes espècesqui sonttolérantes vis à vis d'unesécheresse plus ou moinsprolongée. DENNY (1993) signalentqu'un stressde quelquesjours peut déterminerla disparitionde certainesespèces. Ainsi, par exemple,les diftérentiellesdu SOM vis à vis du CFP (Galiumpalustre, phalaris arundinacea,Achillea ptarmica) ne se maintiennentque lorsquela nappereste suffisamment prochede la surface(tableau 36b), par rapportaux exigencesde chaqueplante. Au contraire, Crepis biennis, Galium verum, Festucarubra, Ramtncalusacris sont absentesdes cortèges floristiquesdu GOF suite à la présenced'une nappe trop longtempsproche de la surface (tableau36b). D'ailleurs,selon BLOM et at. (1994),des espècesmésophiles Arrhenatherum elatius, Dmtcas carota, Plantago media et Rumex acetosa survivent difficilement à la submersionprolongée de leurs racines.La disparitiondes espècesmésophiles et méso- xérophilesrésulterait, selon ROGERS et DAMES (1973), qui citent I'exemplede Dactylis glomerata,d'une mauvaise régulation de I'entréedu Calciumdans les racines,qui détermine l'éclatementde leurscellules.

87 3.3. TRADUCTION DE LA DOUBLE INFLUENCE DE LA NAPPE ET DES INONDATIONS AU NIVEAU DE LA STRUCTUKA*TIONDES GROUPEMENTS VEGETAIIX

3.3.1.Présentation de toposéquences

Les groupementsvégétaux se succèdent le long d'ungradient topographique qui permet des duréesd'inondations diftérentes et qui déterminedes fluctuationsde la nappe à des profondeursdiftrentes par rapport à la surface.Les toposéquencessuivantes illustrent la successiondes groupements dans le paysagealluvial.

3.3.1.1."Accrûe du Chêne"

Le long de la Meuse, sur les bergessurélevées par les alluvionnementsannuels, on trouve une rangéede Saules;en contrebas,dans la zoneoù I'eaustagne le plus longtemps,se développele SOM typicum.Puis on arrive insensiblementau niveausupérieur du CFp en passantpar le SOM colchicetosum.Le CFPfilipenduletosum, qui est facilementrepérable au moment de la floraison de Sanguisorbaminor, occupeune "micro-bosse",qui favorise l'écoulementrapide de I'eauaprès les inondations.

Meuse: Mouzay - l'eccrûe du Chêne CFPfilipenduletosum

SOM colchicetosum rl:

tlEutÉ

3.3.1.2."Le pré marais"

Les bergesd'une noue toujours en eau sont coloniséespar l'Oenantho-Rorippetum aqualicae,qui est un groupementsub-aquatique; sur les zonesen contrebasdes berges,le GOF typicam assurela transition rapide avec le SOM myosotetosum.Le SOM typicum se développesur une micro-butte,il est en contacttopographique avec le SOM myosotetosumsur les deuxcôtés.

88 Meuse:Mouzay- Le pré marais SOM SOM myosotetosum Ohantho-Roripp"Y /\ , myosotetosum SOM typicum myosotetosum

Noue

3.3. I. 3. "La Capucine',

Le transecta été matérialisésur la photographiede la pagevoisine. on y noteune tache plus foncée caractérisantle GOF eleochoretofim palustris. C'estEquisetum fluviatile qui donneune couleurvert foncé au groupement,quand il est abondant,c,est à dire souventaprès desinondations tardives (printemps 1994et 1995).cette sous-associationestlocalisée dans les zonesles plusbasses de la prairie.Le GOF typicamassure la transitionavec le niveausuivant, le GoF oenanthetosum mediae,où I'on trouve davantagede prairiales,transgressives du niveausupérieur, le SOMmyosotetosum.

Meuse: Mouzay - la Capucine

typicum I t

3.3.1.4.,,Le Sep,'

En bordure de chemin,on rencontrele CFPfitipenùtletosum,localisé sur les cailloutis calcairesd'une ancienne terrasse;insensiblement on passeau SoM colchicetosum,qui lui même assurela transition avecle SoM typicam.En progressantencore dans la prairiedans une zone plus basseet plus fréquemment inondée,car sur le trajet d'un ancienchenal, l,on rencontrele SOM myosotetosum.

89 Chemin SOM colchicetosum SOM typicum CFP filipenduletosum SOM myosotetosum I t,

3. 3. I. S. Charw-Sur_Meuse

L'Oenqntho'Rorippetum aquaticae àr Glyceria fluitans, situé dans une petite mare, quasimenttoujours en eau, au sein d'un parc, succèdele Glycerietum mæùmae suivi par le Phalaridetum arundinaceae et le GoF2 tous deux situés dans les zones plus sèches qui peuvent être fauchées; après une transition floristique brutale, on rencontre le Colchico- Festucetum typicum et brometosam erecti. Dans cette zone, de nombreuses terres, qui relevaientwaissemblablement du cFp, sont retournées.

Glycerietum I Qnntho-Rorippetum

3.3. I. 6. Bras-Sur_Meuse

Le bord dlun ruisseau est ôccupé par l'Oenantho-Rorippetumaquaticae var. à Sparganium ramosTrm,auquel succède, sur des bergesassez abruptes, le Cmicetum gracilis puis, lorsque la pente de la berge devient plus douce on rencontre le phataridetum arundinacea.Le premier groupementa "lespieds dans I'eau" quasiment toute l,année(en année normale),le second est sousI'influence des fluctuations du niveaud'eau du ruisseauet le sol y est imbibéd'eau, le dernierest nettementplus secet peut éventuellementêtre fauchéen année sèche.

90 Phalaridetumarundinaceae I Caricehrmgracilis

3.3.1.7.Conclusions

Ces diversestoposéquences montrent bien la zonationdes associationsle long d'un gradienttopographique. Celui-ci influenceles duréesd'inondations et les battementsde la nappeau niveau des diftrents groupements.Ainsi on passebien du Oenantho-Rorippetum aquaticaesitué au niveaule plus basde plainealluviale, au Colchico-Festucetumpratensis, qui correspondau niveaule plushaut de la plaine,par desvariations de topographie. Il faut cependantpréciser que, pour mettreen évidencela relationentre le passaged'un groupementà un autre et la variationde topographie,le relief a été bien exagérésur les dessins.En fait, au niveaudu tenaiq la variationde topographieest imperceptible;d'ailleurs DUVIGNEAUD (1986) parle de "micro-relief'.Souvent c'est plus grâceà la variationde la flore, à la stagnationde I'eau,ou mêmeà la date de faucheque I'on se rend compte des variationstopographiques.

3.3.2.Cartographie de la végétationsur les zonesde Mouzay et Luzy St Martin

Une cartographiede la végétationa été réaliséeau l/5000 au courantdu printempset de l'été 1994sur deuxgrandes prairies-tests dans la valléede la Meuse(MOUZAY etLlJZY) grâce à une clef de cartographieétablie à partir du tableausynthétique des groupements végétaux(annexe 8). Ces deux zonesont été choisiespar rapport à leur intérêt écologique (présencede la Gratioleet du Râle de genêts),au grandnombre de parcellesbénéficiant de contrats"article l9u, à la structurationdifférente des groupements végétaux ainsi qu'aux modes d'exploitationvisiblement différents. Les cartographiesréalisées au l/5000 et réduitesau l/10 000 (figures23aetb) révèlent bien lesdiftrences entreles deux zones Sur la zone de Mouzay, ce sontles groupementsmésophiles (surtout SOMI et 2) qui s'exprimentle plus, le GOF étantrelégué dans des zones basses, ponctuelles, qui constituent des noueset desfossés. Le CFP est souventlocalisé en frangedes parcelles cultivées, ce qui indique bien le retournementpréferentiel des zones"hautes" par les agriculteurs.Peu de

9l parcelles sontpâturées toute I'année(HLP peuprésent), ceci s'expliquant par l'éloignementde la prairiepar rapportaux villages.Les fossésde drainage,groupements bas (GOF) et les noues entrent en communicationet forment un réseaulors des inondations.Celui-ci permet le ressuyageplus rapide des prairies lors de la décrue. Sur la zone de Lury,les groupementshygrophiles (SOM3 et GOFI) s,exprimentsur de plus vastessurfaces, le CFP n'est pas du tout présentet le SOMI ne connait qu,un développementtrès limité en bordure de Meuse.Les groupementsrelevant du ,É1Zpsont nombreux,ceci constituantI'aboutissement logique de la multiplicationdes parcs sur cette zone,phénomène absent à Mouzayoù seulle pâturagedu regainest usuel.Une seuleparcelle est retournée,conséquence logique de I'expressiondes groupements"bas" sur cette zone, traduisantdes inondations plus fréquentes et pluslongues. Les fossésd'évacuation des eaux de cruesont peu nombreux, ce qui obligeleur stagnationsur la prairie. L'uniformisationdes groupementset I'expressiondes unités hygrophiles(SOM3 et GOFI) sur la plainedeLuzy semblentindiquer un aplanissementde la prairiealluviale sur cette zone par rapport à Mouzay.En effet, sur cette dernièreles groupementsse succèdentplus régulièrementle long du gradienttopographique. De plus,le faibledéveloppement des fossés de décruesur Luzy par rapport à Mouzay peut faciliter,par le maintiend'inondations plus longuesdans la prairie,I'expression des groupements hygrophiles.

3.4. LES GROUPEMENTSVEGETATIX PRAIRIAIIX BIOINDICATEURS DU FONCTIONNEMENT I{YDROLOGIQUE DIFFERENCIE DE DEIIX SECTEURS ALLUVIAI'X DE LA MEUSE

Cette partie fait I'objet d'un article soumispour publicationà Journal of VegetationScience (GREVILLIOT et a/., soumis).

3.4.1.Introduction

Les relationsentre la dynamiquede la végétationet les fluctuationshydriques dans les zoneshumides sont souventmal connues,d'autant plus que, comme le souligneDENI{Y (1993),les influencessur la végétationdes zones inondées sont nombreuses (géomorphologie, hydrologie,chimie, microclimat). De ce fait, de nombreuxauteurs insistent sur les erreursqui ont été commises dansla gestionde I'eaulors desessais de restaurationde ceszones GIENRy & AMOROS,1995a; VAI-{'DIGGELEN et al.,l99l et 1995).Ainsi, le niveaud'humidité du sol dépendde nombreuxfacteurs tels, la naturedes alluvions et sagranulométrie (AIVIOROS et a/., 1988),la présenced'une nappe alluviale et son fonctionnement:distance par rapport à la rivièreet type de relationavec la rivière(AMOROS et a1.,1988;BRINSON, 1993;HENRY& AÀ4OROS, 1995b),les fréquences,durées et niveauxdes inondations @OURNERI AS et al., 1978;ADMIRAAL et al., 1993 AUBLE et al., lgg4),les variationsde la microtopographie du (IIENRY sol et a1.,1994;GREVILLIOT & MULLE& 1995b),la régulationdu niveaude la rivière(I{ENRY & AMOROS,1995b), etc. Les relationsentre la végétationet lesfluctuations du niveaud'eau ont été étudiéesdans de nombreusesplaines alluviales de France (CARBIENE& lg6g; pAUTou, lg75; MAGNANON, l99l) et d'autrespays comme, l'Allemagne @IERSSEN l9B9), lesEtats-Unis (BERNARD et al., 1990; TINE\ t9g3), I'Angleterre(DENNY, tgg3), et les pays_Bas (BARENDREGTet at., 1986). La végétationde ceszones inondables est structuréeen fonctiondu gradienthydrique déterminéessentiellement par les variationsde la topographiedu lit majeur(DUVIGNEAUD 1986, FRILEUX et al. 1989;PRACE 1992).Toutefois dans cette relation interviennent deux éléments(CARBIENER 1969, pAUTou 1975,EVERTS er al., t9B9): - la duréedes inondations hivernales, résultant de I'aftleurementde la nappephréatique ou du débordementde la rivière. - le niveaudu toit de la nappeau coursde ra périodede végétation. Ce sont ces deux paramètresqui vont déterminerle "niveauhydrique" et induire un type de végétation.Une comparaisonde deuxsous-bassins (selon la définitionde AMOROS& PETTS, 1993) au fonctionnementhydrologique différent, déterminé par un substrat géologique diftrent, a été réaliséedans la plainealluviale de la Meuse afin d'étudierleurs interferences et la prépondéranceéventuelle d'un facteur au niveaudu déterminismede la végétation: - dansle premier,le coursde la Meuses'inscrit sur un soclecalcaire perméable dans lequel la nappealluviale peut circuleret y présentede fortesfluctuations. - dansle deuxième,la rivièrepasse sur un substratargileux imperméable; la nappealluviale y est confinéedans les alluvions récentes et sesfluctuations sont faibles.

3-4.2.Précisions sur I'hydrogéologieet I'hydrologiede la zoned,étude

Le cours de la Meuselorraine s'inscrit essentiellement sur les calcairesde I'Oxfordierl sauf au niveaude Mouzay-Stenayoù il traverseles argilesde la Woëwe (figure 24). Le ht majeurest occupé par desalluvions limono-argileuses anciennes et récentes. Les formations lithologiqueset leurs capacitésaquifères déterminent les possibilitésde l'écoulementsouterrain (MENTRE-HILDEBRAND, 1986). Dans la zone étudiéetrois types de formationsapparaissent: - très perméables:les alluvions,où se situe la nappe alluviale superficielle,sont constituésde 0,2 à I m de limonsqui recouwent3 à 4 m de matérielcalcaire à granulométrie grossièreenrobée dans une matrice sablo-limoneuse où peuvents'intercaler des lits argileux. - perméables:les calcairesfissurés ou karstifiésde I'Oxfordienmoyen et supérieur constituentle réservoirsouterrain du bassinde la Meusejusqu'à I'amont de Mouzayet en aval de Stenay;ce réservoirest en liaisonhydraulique avec les alluvionsde la Meuseet forme une sous-nappealluviale. - imperméables:les marneset argilesde la basede I'Oxfordieqqui correspondentaux argilesde la Woëwe.

Malgré l'absenced'affluents notables, la Meuse possèdeun débit non négligeable (50m3/sen moyenne sur I'annéeà Stenay)qui s'accroîtvers l'aval(HARMAND , lgg1). Cette particularitéest due à un systèmeaquifere complexe constitué par un réservoirsouterrain fissuréou fracturé(les calcairesde I'Oxfordienmoyen et supérieur)qui peut être considéré coÛrmeune sous-nappealluviale et une nappealluviale située dans les alluvions(MENTRE- HILDEBRAND, 1986).Le bon renflouementd'eau souterraine de I'Oxfordiende la plaine alluvialeassure à la rivièreun débitd'étiage constant au coursdes périodes sèches (de Juilletà Septembreinclus). La rechargede la nappea lieu en Automnepar infiltrationdans les calcaires (FABE& 1994)'Mais, cesapports aquifères, provenant des nappes calcaires oxfordiennes, ne seretrouvent qu'en aval de stenayet en amontde Dun-sur-Meuse (KREBS, 1995).

3.4.3.Méthodotogie

3.4.3.1.Zones d'étude

Le travail a étéréalisé sur deuxzones de prairiesalluviales situées en aval de Verdunà la limite avecle départementdes fudennes. Les deuxensembles sont séparéspar une dizaine de kilomètres.

a)La zone de Mouzay sur les argiles de la Woëwe

Dans ce secteur,la Meuse décrit un tracé sinueux,jalonné de nombreuxméandres abandonnés.Le fond de la vallée,large de 3 km et plat, est rempli d'alluvionsquaternaires épaisses(usqu'à l8m), constituéesde gravierscalcaires surmontés par une soixantainede centimètresde limons.Il contientune nappedont le mur est formépar les argilesdu Callovien (ou de la Woëwe, figure 24). La nappealluviale, sub-affleurante, se trouve confinéedans les alluvionsanciennes et récenteset formeun hydrosystèmeavec le fleuveet le canal.Ce secteur estfréquemment inondé en hiveret au printemps.Les eauxs'en retirent assez rapidement gràce aux ancienschenaux et aux drainsartificiels (figure 25) qui entrenten relationlors des crues MONTAGNE, 1995) qui se répandentdans la plaine,au profit d'un coude,en amont de Mouzay.Cependant, la forte hydromorphiedes sédiments de surfaceindique que dans ce fond, le niveaupiézométrique est souventproche de la surface.Par ailleurs,dans cette zone, les circulationsde I'eausont perturbées par le passagedu canalde I'Estbranche Nord, qui forme un barrageaux écoulementsde surfaceet de nappe. b) La zonede Luzy-St-Martinsur les calcùes de I'Oxfordiensupérieur

La Meuse, au tracé plus rectiligne draineun fond de vallée moins large (de 500 à 800m) dégagé dans les calcaires du Bathonien supérieur et tapissé d'alluvions épaissesde 5 à 6m (figure 24). Du fait de la nature perméable et parfois karstifiée du substratum (MENTRE HILDEBRAIID, 1986), les eaux de la nappealluviale communiquentavec celles des calcaires. Cet ensembleconstitue un hydrosystèmeunique en relation avecla Meuse. Les mouvements du niveau piézométriquey sont plus ampleset I'hydromolphiedes limons de surfaceest moins prononcée. Cependant,en période de débordementde la Meuse, la submersionse prolonge en raison de la quasi-absenced'anciens chenaux et de I'existencede levéesalluviales qui surélèvent les bergesde la Meuse, ce qui retarde l'évacuationdes eaux (RZA 1993).

3.4.3.2.Suivi des inondations et du niveaude Ia nappe

13 stationstests, relevant des différents groupements végétaux, ont été suiviesau cours des hivers 1992193,1993194 et 1994195sur les zonesde Luzy et Mouzay.Une cartographie deszones inondées a étéréalisée ponctuellement lors descrues.

Un réseaude piézomètresa été mis en placeen 1994sur les prairiesde Mouzay et Luzy-Cesse.Les piézomètresont été installéspar rapport au type de végétationet à la présenced'une nappe alluviale au printemps(Awil 1994)à moinsde 80 cm de profondeur.En effet, pour les groupementsles plus secs (Colchico-Festucetumpratensis et Senecioni- Oenanthetummediae colchicetosttm) la nappese situeà plus de 80cmde profondeurdès le printemps.

3.4.3.3.Comparaison des groupements végétaux de Lury et deMouzay

Les relevésphytosociologiques réalisés dans les deux zonesd'étude ont été comparés afin d'analyserI'impact du fonctionnementhydrique différent sur la compositionfloristique des groupementsvégétaux identiques.

3.4.4.Résultats

3.4.4.1. Relations entre les durées d'inondation et les groupements végétaux

Malgré une zonationidentique des groupements le long du gradientd'inondation, un fonctionnementdiftrent des deux secteursalluviaux au niveau des durées et hauteurs d'inondationsapparaît sur la frgxe 26. Ainsi, pour un même groupement,le niveau d'inondationdu 5 Awil estplus important sur la prairiedeLuzy par rapportà cellede Mouzay. Par contre le 26 Avril, la décrueest totale sur la zone de Lury, alors que le niveaud'eau a légèrementaugmenté à Mouzay (par rapportau 12104)suite à une pluviositéabondante. En dessousd'un certainniveau de la Meuse,le systèmenappe/sous-nappe calcaire de la prairie alluvialede Lvzy drainerapidement les eauxde cruealors que le sous-solargileux de la zone de Mouzay ainsi que le niveauconstant du canalpermettent une stagnationplus longue de I'eau.Celle-ci est encorefavorisée par la déconnexiondu réseaude chenauxde décrueen dessousd'une certaine hauteur d'eau sur la plainealluviale.

La cartographiefine des inondationssur la prairie de Mouzay à diftrentes dates (figures27 a et b) a mis en évidenceI'importance du réseaude noueset de canauxdans la circulationde la crue, les inondationssemblent linéaires et suiventd'anciens chenaux. La proximité d'une noue ou d'une zone bassedétermine I'inondation des groupementssecs adjacents.En effet,lors descrues importantes de Janvieret Féwier95 certaineszones relevant du CFP filipenfuletosam prochesou en bordurequasi directe d'une noue étaientinondées (5cm)alors que certaineszones appartenant au SOMcolchicetosum, plus éloignées de la noue, étaientexondées. Or, sur la zonede Luzy (figures28 a et b), le réseaude nouesest peu développé;la plainealluviale semble globalement plus plane et plusbasse. Les inondationssont de ce fait moins"linéaires" et plusexpansives. La cartographiemet en évidencedans les 2 secteursdes zones qui ne sontpas inondées; il estintéressant de constaterque ces parcelles sont souvent retournées et seméesen Mais. Les agriculteursont donclogiquement retourné les zones les plus sèches.

3.4.4.2.Relation noppe alluviale et végétation

Les groupementsvégétaux se succèdentle long d'un gradientqui correspondà la profondeurcroissante du toit de la nappealluviale (cf chapitreprécédent).

Cependant,sur les argilesde la Woëwe (zonede Mouzay),la nappeétait présenteà moinsd'un mètrequasiment tout l'été 1994,pour les stationsrelevant du SOM myosotetosrtm et du GOF. Par contre, sur les calcairesde I'Oxfordien(zone de Luzy), la nappeétait plus basse pour les mêmesgroupements. De plus, la hauteurde la nappey fluctue très rapidementet passesous la barredes lm plusvite qu'àMouzay.

Les figures29 a et b mettenten évidencele fonctionnementhydrique diftrent desdeux sous-bassins.Du 26 Octobreau 8 Décembre,la nappesous GOF2 et GOFI, se trouve à une profondeurplus grande à Luzy par rapport à Mouzay. C'est seulementà partir du 22 Décembre,lorsque le systèmenappe et sous-nappealluviale est rechargé, que la hauteurd'eau devientplus importante à Luzy. De même,la nappeprésente sous le SOM3descend en dessous de la barre des I m très tôt dansla saisonù Luzy alors qu'elleest toujoursprésente en été (Iuin-Iuillet) à Mouzay. La figure 30 montre bien, pour le mêmegroupement végétal (GOFI), l'évolution estivalediftrente du niveaude la nappeentre Luzy et Mouzay.Du 26 Mai au 14 Juin,période au coursde laquelleles précipitationsont étéassez importantes (43 mm),la nappesous GOFI de Luzy est plus prochede la surfaceque celle de Mouzay;par contre après15 jours sans précipitations,le niveau de la nappe est brusquementdescendu à Luzy alors que la décroissanceest restéefaible à Mouzay.Le mêmephénomène a été observésur deuxjours "secs"consécutifs qui avaientété précédés par un épisodepluvieux. La nappeest descenduede prèsde l0 cm àLuzy, alorsqu'elle est restée stable sur Mouzay.

3.4.4.3. Intégration des deux facteurs hydrologiques (inondntion et nappealluviale) au niveaudes dffirencesfloristiques entre les deuxzones

Les groupementsvégétaux observés sur les deuxsous-bassins deLuzy et Mouzay ont été rapportésaux mêmesassociations végétales, les cortègesfloristiques y étant globalement identiques(tableau synthétique 7). Cependant,sur une A.F.C. (figure 3l) réaliséeuniquement à partir d'une cinquantainede relevésphytosociologiques relevant de ces deux zones, les groupementsde Luzy sedétachent assez nettement sur la partieinférieure de I'axe2 de ceuxde Mouzay. Certainesespèces comme Gratiola officinalis,Alopecurus genicalatas, Eleocharis palustris, Hordeum secalinum,Oenanthe silaifolia semblentdéterminer I'individualisation des relevés de Lury, d'autres (Iris pseudacorTts,Carex acuta, Carex wlpina, Festuca arundinacea,Symphytum fficirnlis...) cellede Mouzay.Les tableauxphytosociologiques 37 et 38 mettent en évidenceles différencesfloristiques entre les deux prairiesalluviales. De nombreusesespèces connaissent une répartitiondifférente entre Lly et Mouzay. Ainsi, de nombreuses espèces comme Carex wlpina, Iris pseudacorus, Phragmites antstralis, Equisetumflwiatile, apparaissentêtre spécifiquesà Mouzay alors que d'autres(Gratiola fficinalis, Oenonthesilaifolia, Alopecarusgenicalatus) sont uniquementprésentes au niveau des cortègesfloristiques de Luzy. La répartitiondifférentes des espèces sur les deux secteurs est déterminéepar I'actiondes deux facteurs hydriques, les inondations(hauteurs et durées)et les battementsde la nappe.Les cortègesspécifiques du GOFI du SOM3 et SOM/ montrent des diftrences bien nettes entre les deux zonesétudiées, alors que celles-ci sont moins importantespour le SOM2 (tableaux37 et 38). En effet, le SOM2 occcupeune position charnièredans la topographie,en transitionentre I'influenceimportante de I'eau (nappeet inondations)et unerelative sécheresse estivale que I'on trouve au niveaudu SOMI et du CFP.

97 Le tableau39 comparatifde la compositionfloristique des groupements végétaux de Luzy et Mouzay a été réalisé à partir des tableauxphytosociologiques. Les espècesà répartitiondiftrente traduisent,par leur présenceou leur absence,la sensibilitéprobable à un ou deux de ces facteurs,niveau de la nappeen été et hauteurdes inondationsen hiver. En 1975,PAUTOU soulignaitdéjà, pour un certainnombre d'espèces, I'importance de ces deux facteursdans le déterminismede groupesécologiques. Pour certainesespèces, les résultats sont concordantsentre la valléede la Meuseet celle du Rhône.En effet, Catthopalustris, Phalaris arundinacea, Thalictrumflavum, qui sont présentsà Mouzay et absentsou peu abondantssur Luzy, semblentsensibles à la profondeurde la nappeestivale qui ne doit pas descendresous les 75 cm (PAUTOU, lg75). Or, àLuzy,la nappedescend sous les 90cmau niveaudu GOF en été.Pour les autresespèces qui possèdentune répartition diftrentes entre Luzy et Mouzay nous pouvonsdéterminer le facteurqui induit leur présenceou absence (tableau39). Gratiola officinalis semblesupporter de forteshauteurs d'eau hivernales (usqu'à lm) et une chute rapide de la nappealluviale dans la Meuse, ce qui est contraire aux conclusionsde PAUTOU,pour le Rhône,qui dit qu'ellene supportepas une hauteur d'eau trop importante.Dans la Meuse,il apparaîtque cette espèce au développementvégétatif tardif (elle apparût dansle couvertvégétal presqu'un mois aprèsles autresespèces) apprécie et profite destrouées créées dans la végétationlors des inondations longues (BULLOCKet a\.,1995). Globalement,le cortège floristique du SOM de Luzy est appauwi en espèces hygrophileset mésohygrophiles,par rapportà celui de Mouzay,alors que le GOF estenrichi en espècesplus mésophiles.

Dans des zonesde transitionfloristique entre deux sous-associationsnous pouvons observerun mélangedes deux cortègesfloristiques. C'est pourquoices zones sont notées SOM2/3 (compositionfloristique intermédiaireentre le SOM2 et le SOM3, idem pour le SOM3/GOFI).La nappemontre finement les transitionsentre les groupements.La frgure32 nous indiqueclairement la répartitiondes groupements végétaux le long du gradient,,nappe,, (moyennesur 9 mois)sur la zonede Mouzay: 'Le SOM2/3qui possèdeune compositionfloristique intermédiaire entre le SOM typicam etle SOM myosotetosumpossède une nappe alluviale qui fluctueentre -37cm et -l l0 cm (au moins) alorsque la nappedu SOM3oscille entre-22 et -75cm. La chuteimportante de la nappesous le SOM2/3semble avoir un impactimportant sur de nombreusesespèces hygrophile s (Mentha aEtatica, Myosotis scorpioides, Carex ac'uta, Oenqnthefistulosa, Stelloria palustris, Iris pseudacorus...)du cortège floristique (tableau7) du SOMJ qui régressentfortement et possèdentune vitalité réduitedans ces'stations intermediùes entre le SOM2 et le SOMJ et disparaissentdu SOM2. 'Le SOM3 est caractérisépar une nappequi fluctue entre-25 cm et -75 cmpar rapport au SOM3/GOFI, où la nappeest plus prochede la surfaceau Printemps-Automne(-5 cm) et descendmoins en Eté (-55 cm). Celle-ci,plus prochede la surfacedu sol aux intersaisonset descendantmoins en été, déterminel'apparition discrète d'hélophytes dans le SOM3/GOFI commeEquisetum fluviatile, Glyceriamæima et Glyceriafluitans et la régressiond'espèces plus mésophilescomme Ranunculus acris, Crepisbiennis, Rumex acetosa qui se maintiennent difficilementdans le couvertvégétal suite à unehydromorphie du sol trop importante. -Le GOF2,qui sertde réference,voit sanappe fluctuer entre 0 et -50 cm en été.La diftrence de battementde la nappeentre le GOFI etle GOF2est faible; ceci se remarque aux différences de cortègesfloristiques qui sont faibles aussi. Seulesquelques espèces mésohygrophiles disparaissentdans le GOF2 comme Intlryrus pratensis, Alopecurus pratensis, Lotus cornicalatuset quelquesespèces "subaquatiques" apparaissent (Rorippa amphibia,Alisma plantago-aquatica).

3.4.5.Discussion

3.4.5.1.Comportement de laflore visà-visdufacteur hydrique

DIERSSEN (1989) en Allemagneinsiste sur I'importancedu niveau d'eau sur les corlmunautésvégétales et l'impactdes drainages et irrigations.Aux Etats-Unis,BERNARD el al. (1990)soulignent I'importance de la nappephréatique et de la structuredu sol surla taille et I'importancedes diftrentes associationsvégétales. Il est maintenantétabli depuis longtemps@UVIGNEAUD, 1958; GEHU, 196l; LERICQ, 1965) que la végétationdes prairiesalluviales est zonéele long d'un gradientde duréed'inondation, qui influenceune compositionfloristique "globale" diftrente. Les espèces desprairies alluviales sont adaptéesà desperturbations régulières par le flux des inondations (TINER, l99l; FIENRYet a1.,1995).Celles-ci peuvent aussi intervenir de manièreimportante dansle niveaude trophiede la végétation.En effet,les eaux de la nappene sonten généralque peu chargéesen nutriments(BUTTLE& 1992b;COLLECTIF, 1995;KREBS, 1995)et ce sont surtoutles apportspar les eauxde crue (en dehorsdes apports agricoles et par la pluie) qui déterminentle niveautrophique du sol. Cependant,il apparaîtque le niveaude la nappedétermine plus finement la présenceou I'absencede certainesespèces. Ainsi, DENNY (1993) indiqueque de petitesfluctuations de 2cm de hauteurde la nappepeuvent induire une modification de la flore. Les différencesfloristiques observées sur le terrainpeuvent donc traduire l'influence du niveaude la nappe;celle-ci se traduit de deuxfaçons: (1) La tolérancevariable de la végétationvis-à-vis d'une asphyxie plus ou moinslongue de leur systèmeracinaire (PAUTOU, 1975;,ARMSTRONG,1979). Les conditionsd'anaérobiose prolongéessont restrictivesvis-à-vis de la végétation(TINE& 1993; ENGELAAR et al., 1995)et les espècesdes plaines alluviales sont plus ou moinsadaptées à dessols saturés en eau grâceà la présenced'aérenchyme dans leurs racines (JUSTIN & ARMSTRONG,1987; LAANI et al. 1989a).Celui-ci favorisela conservationd'un pool d'orygènedans la rhizosphère permettantla nitrification(LAAl.l et al.,l989b; BOTH et al., 1992).Ainsi, Glyceriamæima et Rumex crispus semblentêtre particulièrementbien adaptésà des sols saturésen eau (ENGELAAR et al., l99l et 1995)par la présenced'une population importante de bactéries nitrifiantesdans leur rhizosphère.Selon certainsde ces auteurs(BLOM et al., 1994) les espècesadaptées à la submersiondéveloppent rapidement des racines supplémentaires qui sont plus riches en aérenchymeque les racines primaires,Inula britannica est selon eux particulièrementbien adapté à desconditions saturantes en eau. (z)Le niveaule plusbas de la nappepeut aussi déterminer la présenceou I'absencedes espèces qui sonttolérantes vis-à-vis d'une sécheresse plus ou moinsprolongée. DENt{y (1993)signale qu'unstress de quelquesjours peutdéterminer la disparitionde certainesespèces. par exemple, dansla Meuse,ce phénomènese traduit par la disparitionde certainesespèces (Carex aclrta, Iris pseudacorus,Lythrum salicaria) du SOM3 deLuzy par rapportà celui de Mouzay.

Ainsi, certainesespèces des zoneshumides sont très sensiblesaux changementsdu régimehydrique (DENNY, 1993).L'élévation de la hauteurde la nappe,son rabaissementen périodeestivale ou les duréesd'inondations peuvent déterminer la place d'une espèceen particulierdans la communautévégétale. Cette notion de grandesensibilité des espèces vis-à- vis de la gestion de I'eau est reprisepar FIENRY et al. (Igg4) qui indiquent que des fluctuations annuellesdu régime hydrique peuvent induire des changementsdans la compositionspécifique de la végétation.Mais d'autres auteurs (VAI.[ DIGGELEN et al.,l99l) insistentsur la latencede la végétationvis-à-vis de la variationdes facteurshydriques; c'est ainsi que les espècespeuvent ne pas toujours reflèterfidèlement les conditionsactuelles de I'environnement.

En définitive,il apparaîtclairement que les espècesdes plaines alluviales sont soumises à la doubleinfluence des inondations et du niveaude la nappe(VAI.{ DIGGELEN et al., I99l; AUBLE et al., 1994).C'est la toléranceou la sensibilitéd'une ou plusieursespèces vis-à-vis de ces deux facteursqui déterminela compositionfloristique de ces prairies.Ainsi, certaines espècessont plus tolérantesaux inondationset d'autresà la saturationdes sols en eau, leurs réponsesdépendent des caractéristiquesphysiologiques de la plante (TINE& 1993). Les inondationsconstituent un premierfacteur très sélectifvis-à-vis d'une végetation adaptée à des périodesde submersionsplus ou moinslongues, ce facteurn'intervenant habituellement qu'en hiverlors du reposde végétation.Les battementsde la nappeont un impactplus discretsur la flore en sélectionnantles espècessur toute la périodede végétation(du printempsà I'automne) par rapportà satolérance vis-à-vis des stress hydrique ou anoxique. C'estpourquoi les inondationsagissent de manièreprépondérante sur les espècesdes zonesintermédiaires (SOM2) alors que les battements de la nappeinfluencent plutôt, d,unepart la compositionfloristique des zones surélevées (SOMI) où la nappeen périodeestivale est en dessousdes lnr, d'autrepart celledes zones basses (GOFI et SOM3)où la nappepeut rester près de la surfaceune longue périodede I'année.En effet, dansles zonesintermédiaires, la nappefluctue à un niveau moyen,elle ne restepas très longtemps ni trop prochede la surface du sol ni trop éloigné. Cettedistinction se traduit au niveaude la flore par une différencemoins grande entre le SoM2 de Luzy et celui de Mouzay et des différencesfloristiques importantes entre les GOFI' SoM3 et S)MI desdeux zones (tableaux 37 et 38). En effet, seulementtrois espèces (Hordeum secalimtm,Phalaris arundinacea,Oenanthe silaifolia) diftrencient clairementle SoM2 deLuzy par rapport à celui de Mouzaydont une(Hordeum secalinum)peut traduire le niveau trophique plus important sur cette zone par rapport à l,autre (CERE, 1gg5). Au contraire,de nombreuses espècesdes GOFI, SOM3et SOMI (Symphytumofficinale, Holcus Ianatus, Festuca rubra, Cerastiumfontanum, Leontodonautumnalis, Carex wlpina...) ont unerépartition différente entre Luzy etMouzay.

3.4. 5. 2. Foncti onnementde s deuxhydrosystème s

La nappe et les inondationsà Luzy semblentplus sensiblesaux variations des précipitationsqu'à Mouzay. Elles répondentde manièreplus importante aux variations hydriques'En effet, au courant de l'été et au début de l'automne,la nappe chute plus rapidement'D'autre part une fois qu'elleest "remplie",le niveauhydrique monte plus vite. Dansle GOF,la hauteur d'eaud'inondation est supérieured'une dizainedecentimètres à Luzy par rapportà Mouzay(figure 33). Cesquelques centimètres de diftrence peuventindiquer que le GoF deLuzy se trouvepeut-être plusbas que le GoF deMouzaypar rapportau niveaude la Meuse,c'est à dire quela plaineest plus "basse" par rapport au niveaude la Meuse. Ainsi, les fluctuations de la nappeet du niveaud'inondatio n à bvy semblentplus directementliées aux variations du niveaude la Meuseque sur Mouzay.En effet, en Féwier- Mars 1995,le niveaud'inondation a brusquementchuté sur Lvzy, au niveaudu ^SoMj et du G0FI, quandI'echelle sur le coursd'eau indiqu ait l4le 16 Mars (figures34 a àd). La Meuse en dessousd'un certainniveau drainela nappealluviale; en effet les eauxd,inondation à Luzy ne sont pas en relation directeavec le fleuve(absence du réseaude canauxsur Luzy) et leur évacuationse fait par le biaisdu systèmenappe et sous-nappealluviale. pour que ce système fonctionne,il faut que la Meuse voie son niveaubaisser sous le niveaude la nappe,qui se déchargealors dans le fleuve.Sur Mouzaypar contre,une fois le réseaudes eaux d,inondation interrompu, I'eau "stagne" plus longtemps et disparaît progressivement,certainement davantagepar évapotranspirationque par le systèmede nappe alluviale. Ce phénomène s'expliqueaussi, au niveau de la prairiede Mouzay, parla présencedu canaldont le niveauest réglé"artificiellement" et ne baissepas avec la mêmeampleur que la Meuse.Alors que celle-ci réguleseule le niveaude la nappeau niveaudeLuzy. En effet au niveaudes piézomètresde Mouzay, la nappe alluvialesemble être en relationavec le canal;ce phénomènea été observé en Mars 1995(01/03 au 16103) périodependant laquelle l'échelle au niveaude la Meuseest

l0r passéede22 à 14 et le niveaudu canala peu varié;au niveaudeLuzy,les hauteursd,eau d'inondationont baisséde 20cm en moyennesur tous les groupements,alors qu,ellessont restéesquasiment au mêmeniveau sur Mouzay (figures 34 a à d). De plus, aprèsla 3ème de la Meuse,un phénomènede ',safuration,, "*a de la nappe s'observeau niveau de Luzy où les hauteursd'eau ne descendentplus aussirapidement alors que sur Mouzayla hauteurd'eau chute de manièreimportante et se stabilisetrès vite (figures 35 a et b).

Dans la vallée de la Meuse, les différencesobservées dans le fonctionnement hydrologiquedes secteurs de Mouzay etLuzyrésultent donc de plusieursphénomènes: - desformations lithologiquesdifférentes qui déterminentdes capacités d'aquifere difiérentes - I'absence ou la présence,au sein de la prairie,d'un réseaude canauxde drainagequi peut entrer en relation avec Ie fleuve (GIREL, lgg4,). - la liaison de la nappe alluviale avec le canal ou la Meuse $ont les fonctionnements hydrauliquessont très diftérents. La végétation intègrenon seulementla "quantité"d'eau mais aussi sa qualité et, comme le soulignent VAI'{ DICTGELENet at. (1991),la restaurationde la compositionfloristique des prairiesalluviales passe aussi par unebonne gestion de la qualitéde I'eau.

ro2 ]tMt]PÀC]f]DIES ]P']R?\T][(qU]ES ÀG]R]ICO]L]ESSIUI]R lLÀ V]EG]E1fÀ1f]tON 4. IMPACT DES PRATIQUES AGRICOLES SUR II\ YEGETATION

4.1. AppRocI{E SYNCHRONIQUEDE L' IMPACT DU PATURAGE, DE LA FERTILISATION ET DE LA PRESSION DE FAUCI{E SUR LA COMPOSITION FLORISTIQUEDES PRAIRIESDE FAUCIIE

L'impactde la pressionanthropique sur la compositionfloristique des prairies alluviales reste un sujetencore peu étudié,tout particulièrementen ce qui concerneles fertilisations.En effet, I'impactdu pâturagesur la flore a déjàété étudié dans des travaux assez récents (DE FoucAULT, 1984;FRILEITX et a1.,1989;DAUDO\ 1993;PLANTUREIJX et at., 1987et 1993;TRIVAUDEY, 1995;GREVILLIOT & MULLE& sous-presse)mais les groupements de prairies pâturésne sont que rarementcomparés aux prairiesde fauchehomologues. De la même manière,I'impact sélectif des engraissur la diversitéfloristique des prairiesde fauche alluviales n'a été souventabordé que de manièresuccinte (MAGNANON, l99l; BROYER & PRUDHOMME, 1995)et lesdonnées manquent souvent de précision.

4.1.1.Impact du pâturagesur ta végétation:comparaison synchronique desprairies de faucheet desprairies pâturées

Une A.F.C (figure 15, chapitretypologie) regroupant les relevésde prairiesde fauche appartenant au CFPfilipenduletosum, SOM et GOF oenanthetosumet les relevés de I'Hordeo- Lolietum perennis et du Rumici-Alopecuretumgeniculati a permisde mettre en évidenceles équivalents"fauchés" du HLp et du MG. Elle indique que I'Hordeo-Lolietumperennis correspondau SOM. Les diftrentes sous- associations décritespour l'Hordeo-Lolietumperennis correspondentaux diftrentes sous- associationsdu SOM. En effeq les espècesindicatrices des mêmesniveaux hydriques (cf $ suivant) y sont retrouvées.Le Rumici-Alopecaretumgeniculati conespondau Gratiolo- Oensnthetum fistulosae oenanthetosummediae. En effet, on retrouve certainesdes espèces diftrentielles de cesdeux groupements de prairiesde faucheau niveaudes pâturages, cornme Ramtncalus acris, Galium verum, Rumex acetosa, Cerastiumfontanum pour le HLp et oenanthefistulosa, Alopecarusgenicalatus, Eleocharis palustris pour le RAG. Le HLP meusiense caractérise par la diminutiondu nombremoyen d'espèces par relevé (34 pour les prairies de faucheet 18 pour les prairies du HLP), la disparitionetlou la régression d'espècesprairiales mésotrophes(tableau synthaique 40) cornme Achillea ptarmica, Galium palustre, Lotus corniculatus, Festuca rubra, Crepis biennis, Avemtla pubescens, Mentha aquatica, la progressiond'espèces plus eutrophesde pâturescornme Lolium perenne' Hordeum secalimtmet d'espècesrefusées (Cirsium arvense),1'apparition d'espècesadaptées aux solscompactés (comme Plantago major) et d'espècesannuelles comme Poa annua et Capsellabursa pastoris.

t03 Les relevés des prairies pâturéessont comparésà une partie (choisie au hasard) des relevésde prairies de fauche correspondants.

4.1.1.1. comparaisondu soMI fcnché et de son homologuepdturé (tableau 4I)

Une A.F.C. (figure 36) regroupantles relevésde prairiesde fauchefertilisées ou non et despâturages correspondantau niveauhydrique du soMI met en évidenceI'individualisation de deux grands lots qui correspondentd'un côté aux prairiesde faucheet de l,autre aux pâturages. Les parcsse distinguentbien des prairies de fauchepar une compositionfloristique particulière, c'est-à-direla présencede Capsellabursa-pastoris, Plantago major, polygonum aviculare,..., et I'absenced'Avenula pubescens, Anhenatherum elatius, Lychnis flos- cuculi"'Les parcs sont composésde trois groupes(dB,C) qui correspondentà trois niveaux d'intensification du pâturage(cf $ III 2.2.) et dont la flore se simplifiede plus en plus avecla disparition progressivede nombreusesprairial es (Festucarubra, Leontodonhispidus, poa trivialis, Rumexacetosa, Alopecurus pratensis, Senecio aquaticus, Rumex crispus...). La comparaison des groupementsfauchés et pâturés met en évidence un appauvrissement de la diversitéspécifique avec un nombremoyen d'espèces par relevé qui passede 36 pour le SOMI à 2l pourle HLPL. Cettediminution se traduit au niveaude la flore par la disparitionde nombreusesespèces de prairiesde fauche. Ainsi, la sous-associationpâturée est surtout caractériséepar l,absencedes caractéristiques de l'Arrhenatherion elatioris (Arrhenatherumelatius, Bromus racemosas, Colchicam autumnale,Avemrla pubescens...), la forte régressionde quelquesautres espèces du SOM (Leucanthemum vulgare, Achillea ptarmica, Etymusrepens, Festuca rubra..; et de nombreuses prairiales sensiblesau piétinement(Crepis biennis, Silmm silaus, Lathyrus pratensis...). Seulesquelques espèces pionnières annuelles (Poa annua, polygorum aviculare, Capsella bursa'pastoris...) ou de milieux piétinés (Betlis perennis, Trifolium fagiferum, Plantago major et P- media) apparaissent.Des espèces"eutrophes" ou refusées (Lolium perenne, Cynonrus cristatus, Cirsium an)ense et C. oleraceum, Rumex obtusifolius, Trifolium repens'Dactylis glomerata...) qui peuventêtre présentes dans les prairiesde fauche, avecun recouwement et une fréquenceplus faibles,augmentent dans les prairiespâturées ou amendées.

DUWGNEAUD (1958) observaitI'extension de Lolium perenneet Trifolium repens, la régression de Bromusracemoflts et la vitalité "sérieusementamoindrie,, de peucedamtm carvifolia, Leontùon hispidus, Galium verum dans des parcelles relevant récemment amendees et misesen parc. La modificationde la végétationsuite à la mise en place d,un pâturageintensif est donctrès rapide.

104 4.1.1.2. comparaison du soM2 fauché et de son homologuepôturé (tableau42)

La comparaisondes groupements pâturé et fauché(conespondant au niveauhydrique du SOM typicam)met en évidenceun appauvrissementspécifique net despâturages (moyenne du nombre d'espècespar relevé de 18 par rapport à 3l pour les prairies de fauche correspondantes).Cet appauvrissementest d'autantplus marquéque le niveaud'intensification du pâturageest important(À B, C). Les pâturesse définissentsurtout négativement par rapportaux prairiesde fauche.En effet, tout un lot d'espècesliées à la pratiquede la fauchedisparaît (Galium palusrre, Bromus racemostts, Arrhenatheramelatius...); d'autres régressent fortement, d,autant plus que la pression de pâturageest élevée(Achiltea ptarmica, Lychnisflos-cuculi, Vicia cracca, Rumex acetosa, Filipendula ulmaria, Festucanrbra, Lolus corniculatus...);seules quelques espèces favorisées par le piétinementou I'ouverturedu couvertapparaissent (poa cmnua,Trifolium fragiferum, Plantago major, Capsellabursa-pastoris, Polygonum aviculare, Bellis perennis, Juncas glaucas'..). L'abondanceou la dominanceplus importantede certainesespèces favorisées, ou plutôt résistantesau pâturage,permet de distinguer,positivement, les parcsdes prairies fauchées;ces espèces "caractéristiques du pâturage"sont, Lolium perenne,Trifolium repens,Hordeum secalinum, Clmosarus cristatus, Potentilla anserina,Cirsium q-vense. Plus I'intensitédu pâturageest importante, plus le nombred'espèces par relevéchute et plusles espècesprairiales régressent et disparaissent(cf $ ril2.2.). L'échantillonnage sur le terrainayant été réalisé de manière"aléatoire", c'est-à-dire sans prejuger du niveauhydrique, et w le grandnombre de parcsrelevés dans cette unité (32), le SOM2 semble constituerle groupementle plus pâturé.Ceci est logique,car il est situé à un niveau intermédiairede la topographie,qui permet un pâturageassez précoce (sol vite ressuyé); plus de ce sont les zonessèches comme le SOMI et le CFp3 qui subisssentde manièrepréferentielle une fertilisation (cf chapitresuivant).

4.1-1.3. comparaison du soM3 fauché et de son homologuepâturé (tableau43)

Suite au pâturage,le nombremoyen d'espècespar relevé passede j4 à 15, la simplificationde la flore est encoreplus importante que pour lessous-associations précédentes. phénomène Ce s'expliquecertainement par I'impacttrès sélectifdu pâturageen milieuhumide, qui agit sur les "petites" espècesfragiles du SOM3 (Galium palustre, Mentha aquatica et arttensis,Myosotis scorpioides),et provoquela destructurationdu couvert végétal. L'impact du pâturagesur la compositionfloristique du SOM3 se traduit par la disparition de nombreusesespèces de prairies de fauche sensiblesau piétinementet à I'eutrophisation du milieu, comme l-athyrus pratensis, Lychnis flos

4.1.1.4.comparaison du G)FI et du Rumici-Alopecuretumgeniculati (tableau 44):

Le nombremoyen d'espèces par relevéchute de 30 à 15 suiteau pâturagedu GOF. La pertede biodiversité estimportante pour la mêmeraison que pour l,association précédente. Un lot important d'espècesde prairiesde fauche hygrophileset mésohygrophiles mésotropheset méso-oligotrophes disparaissentcomm e Mentha aquatica, Carex disticha, Achillea ptarmica, Lychnis flos-cuculi, Carex vulpina, Anthoxantum odoratum, Bromus racemostrs,Silaum silaus, etc; d'autres régressentfortement (Galium palustre, Myosotis scorpioides,Centaureaiacea, alopecuruspratensis....). Comme pour le Hlp,les espècesqui apparaissentetlou deviennentplus fréquentestraduisent l'eutrophisation du milieu (Lolium perenne,Agrostis stolonifera, Rumex crispus),1'adaptationau piétinementet à la dent des bovins (Alopecuras geniculatus, Plantago media et major, potentilla anserina, Trifolium fragiferum et repens,Ramtnculus repensqui esttoxique) et I'ouverturedu couvertvégétal qui permet aux thérophytes(Capsella bursa-pastoris, Chenopodium bonus-henriclts, polygomtm aviculare)de s'installer' Ce dernierphénomène s'exprime bien dans la fréquenceet l,importance du sol nu dansles parcelles pâturées.

4.LI-5- Discassion et conclusion ntr l'impact du pâturage sur la végétation

Le tableausynthétique 40 met en évidenceles différencesfloristiques entre les prairies pâturéeset fauchées. Peu d'espècesapparaissent ou sont favoriséespar le pâturage(capsella bursa-pastoris,Polygonum aviculare, Poo anmta,Plantago major) elles présententde plus peu d'intérêtfloristique. Par contrede nombreusesespèces de prairiesde faucherégressent fortement ou disparaissent de la même manièredans tous les tlpes prairiaux, comme Colchicum autumnale, Arrhenatherumelatius, Lychnis flos-cuculi, Vicia cracca, achillea ptarmica, Mentha aquatica, Symphytumfficinale, Filipenduta ulmaria... D,autres voient leurs fréquences diminuer plus faiblement comme Senecio aquaticus, Trifotium pratense, Centaurea Lotus corniculatus... iacea, Cet appauwissementimportant de la flore est déterminépar la sensibilité morphologiqueet physiologiquedes plantes à la variationde leurs conditionsde vie faisantsuite au pâturage.

106 Ainsi, la tolérancedes plantesvis-à-vis du pâturageest déterminéepar les facteurs biologiques'comlne (l) les caractéristiquesmoqphologiques des plantes (TER IIEERDT et al., l99l; MATCHES, 1992;W[-LMS & QUINTON, 1995),(2) la vitessede renouvellementde la surfacefoliaire (KUSS, 1986; GoRDoN et al., l99o) des espèces,(3) la composition initialede la végétation. Les caractèresmorphologiques qui favorisentla tolérancevis-à-vis du pâturagepeuvent être,le développementpar stolonset rhizomes,la faibleproportion de pieds reproducteurs(MATCI{ES, 1992) et l'éloignementdes méristèmesfloraux de la dent des bovins(GORDON et a|.,1990). SelonStlN (1992), les espècesqui sont adaptéesau pâturagemettent en place deux stratégiesdiftrentes, la résistanceau piétinementavec des vitesses de croissancelentes et le recouwementavec des vitessesde croissancerapides. Par exemple,plantago major et Plantago media développeraientune stratégiede résistance, Lolium perenne, Trifolium repens, Trifolium fragiferum et Alopecarus genicalatus une stratégie d'accroissementdu recouwementpar le biais d'unereproduction végétative rapide au moyende rhizomesou de stolons. MATCI{ES (1992) indiquela sensibilitéde certainesespèces aux pâturageà traversla réductionde leur abondancedans un parc.Deux desespèces qui lui paraissentêtre les plus affectées,Trifolium pratenseet Holcus lanatusconnaissent une régression identique dans les parcs de la Meuse, alors que Lolium perenne,Poa trivialis, Trifolium repensse maintiennent assezbien, voire mêmetrès bien dans ces couverts.

4.1-2.Etude de I'impactdes fertitisations sur lesprairies de fauche

38 relevés ont été réalisésau seindu cFP3, soM et G1FI sur desparcelles fertilisées plusou moins intensément,dont lesniveaux de fertilisation(de 30 à 160unités d'engraivha/an) étaientconnus. Sur I'A.F.C. (figure 15) généraledes prairies,Ies relevéseffectués dans les "prairies de fauche intensives"se distinguentassez bien de ceux des prairies de fauche extensivesle long de I'axe2 qui correspondà un o

Les relevés des prairiesde faucheintensives sont comparésà une partie (choisieau hasard)des relevés de prairiesde faucheextensives correspondants.

La fertilisation" en augmentantle niveautrophique du sol (WEDIN & TILMAN, 1990; TILMAN & OLFF, l99l), peut influencerles espècesde la communautévégétale selon 4 modes,(l) leur apparitiorq(2) leur disparition,(3) la variationde leur fréquenced'apparition dansla totalité desrelevés végétaux (classes, I, I1il etc),(4) la difiérenced,abondance dans le couvertvégétal (coef. d'A-D, I à 5).

to7 4.1.2.1.comparaison de la compositionfloristique du cFp3 et de son homologuefertilisé

Le tableau 45 traduit I'impactde la fertilisationdu CFP3au niveaude sa richesseet de sa composition spécifique.Le nombremoyen d'espèces par relevéchute de 3l à 23. Seules deux ou trois espècessemblent favorisées par I'applicationdes engrais, Hardeum secalimtm, Lolium perenne et Dactylis glomerata, I'action positive des engrais sur ces espècesse traduisant au niveaude la fréquenced'apparition etlou plus habituellementpar une abondance et doncun recouvrementplus importants (Dactylis glomerata et Loliumperenne). Deux niveauxde fertilisationy sontdistingués: - Un niveau (A), pour lequelI'impact sur la compositionfloristique reste discret.Le nombre moyend'espèces par relevéne diminueque de 4 (31 à 27); en effet, seulesquelques espèces à caractèreoligotrophe disparaissent conrme Briza media,Senecio jacobaea, Avenula pubescens, Leontodon hispidus, alors que d'autres voient leurs fréquencesdiminuer (Peucedanum carvifolia, Filipendula ulmaria, Poa trivialls). Les niveaux de fertilisation appliquéssont hétérogènes (de 30 à l00U dN/halan);ceci s'expliqueprobablement par un changement récentdes pratiques agricoles, tout particulièrementpour les relevés1126, zo4o, 2o4l' Le relevé1035, qui constitueune transition entre le niveauA et B, indiquel,évolution probable de la végétationde cesrelevés après plusieurs années de fertilisation à 100U. - un niveau(B), qui connaîtdes fertilisations de 120et l60U d\I/h alan.Laflore y est très appauwie avec23 espècespar relevépour desfertilisations de l20U et seulementI I pour l60U' Tout un lot d'espècesmésotrophes disparaît comme Centaurea jacea, Elymusrepens, Symphynm oficirnle, Crepis biennis, Phleum pratense... Le recouvrementde certaines espèces(c entaure a j ace a, si laumsi lau s. . .) baisse assez sensiblement. Au niveau des espèces"compagnes", dont les fréquencesne varient pas suite à I'applicationdes engrais,on peuttout de mêmenoter une nette diminution du recouwementde Galium verum' Ranunculusacris, Lotus corniculatus,Colchicam autumnale, Arrhenatherum elatius,....Ces espècespossèdent donc des populationsmoins importantes dans des zones engraissées et à long termeetlou avecdes doses plus importantes,cela laisse présager d,une disparitionprogressive. On peut noter la fréquenceplus importantede Cardaminepratensis dans les zones fertiliséespar rapport aux prairiesextensives. Ce phénomèneest surprenant,mais résulte waisemblablement d'unartéfact d'échantillonage. En effet,les relevésdes prairies fertilisées ont été réalisés asseztôt le printempsavant I'ensilage ou la faucheprécoce, alors que Ia Cardamine était encorebien visible (en fleurs ou fin floraison);plus tard elle peut facilementéchapper à l'échantillonnage. Mais cetteespèce pourrait aussi plus facilement valoriser les engrais,car elle pousseavant les autres espèceset n'est que peu concurencéepar les graminées,cette hypothèsesemble pourtant, au regard des résultatsobtenus sur le dispositif de suivi de I'ACNAT, moinsprobable.

108 Pour le CFP3, on peut signalerqu'avec des doses d'engrais de 30U certainesespèces oligotrophes, très peu aptes à la concurrenceinterspécifi que (Briza media, Leontodon hispidus'..)'disparaissent déjà. SelonHEDIN et LE cAcIrEIlX (1951) cerrainesespèces méso-xérophiles mettent plus de deux semainespour gerïner,ceci pourrait expliquer leur régressionde ces milieux quandils sont fertilisés.En effet, le développementplus rapide d'autresespèces plus compétitivesrendent leur reproductionpar grainesdifficile. De surcroît, le comportement de cesespèces des "sols infertiles" a été étudiépar de nombreuxauteurs qui avancentdiftrentes hypothèsesafin d'expliquerleur régressionsur les sols engraissés.Ainsi, ellesse distinguent du point de we morphologiquepar la taille de leursgraines qui sont plus petites(BERENDSE el al.,1992a),une concentration excessive des nutriments (quand ils sont abondants)dans lesorganes de réserve(Mc JANNETet a1.,1995),une vitesse de croissance lente(TILMAN et WEDIN, l99l aet b), I'allocationde la biomassevers les racines plutôt que versles feuilles(OLFF, 1992).

4.1.2.2.comparaison de Ia compositionfloristiquedu soMI et de son homologuefertilisë

Les A.F.C. (figures 36 et 37) permettentglobalement I'individualisation de trois groupesde relevés g (A et C) réalisésdans les prairiesintensifiées de niveauxtrophiques différents,par rapport aux relevésréalisés dans des prairiesextensives. Cette séparationest déterminée par des différencesfloristiques, comme la présencede Galium verum,phalaris arundinacea et Achilleaptarmica dansles prairies"extensives" et la fréquenced,apparition plus importante de Lolium perenne,Rumex crispus et Alopecaruspratensis dans les prairies fertilisées'La fréquence plus importantede Cardominepratensis peut résulter du même phénomèneque pour le CFp3. Le tableau 46 met en évidenceles différencesfloristiques observées pour le SOMI lorsqu'ilsubit des apportsd'engrais. Le nombremoyen d'espèces par relevépasse de 36 à 25, avecune chuteimportante lorsqueles dosesd'engrais appliquées atteignent logU/tralan. Une seuleespèce nouvelle apparaîtdans les parcelles fertilisées (Cynowrus cristatus);parcontre de nombreuses espècesméso-oligotrophes à mésotrophes(Rarunculus acris, Leontodon hispidus,Leucanthemum vulgare...)disparaissent ou régressentplus ou moinsselon le niveau d'intensificationdes pratiques agricoles.Deux seuilsde fertilisationdu SOMI (d C) sont observés,avec la disparitionprogressive de tout un cortègefloristique. Avec desdoses de 60U d'Azote'/halan, seulesquelques prairiales méso-oligotrophes disparaissent (Achillea ptarmica, Avemrlapubescens...). Le passageà 75IJ (niveaude transition)puis à 100U dNÆra/anest plus sélectif vis-à-vis de la végétatioq de nombreusesespèces prairiales mésotrophes disparaissant'comme Lotus corniculatus, Peucedamtmcantifolia, Lychnisftos-cuculi, Crepis biennis,Rumex acetosaalors que d'autresrégressent fortement (Wcia cFacca,Galium verum,

109 symplrynm officinale)' La dose de 30 u dN/ha/an ne semblepas avoir d,impactsur la compositionfloristique du soMI (rel 39 et 54) et surle nombremoyen d,espèces par relevé. Les espècesqui régressent ou disparaissentsous l,influencedes engraistraduisent plusieursfacteurs: - la fertilisationqui favorisedes espèces compétitrices,cornme Aropecurus pratensis et Lolium perenne' au détriment de petites espècescomme Glechomahederacea, potentilla reptans, Prunella wlgaris et des légumineuses (Lathyruspratensis, Lotus corniculatus...),dont I'abondance diminueau dessus d'un certain seuil d,appo rt d,azote, - une pressionde fauche accrue (nombre de coupesplus important)sur les espècesde mégaphorbiaiecomme Filipendula ulmaria, symphytumoficinale et sur les graminées sociales'conrme Anhenatherum elatius, favorisépar la diminutionde la pressionde fauche(cf dispositifexpérimental de I'ACNAT). on peut signarerque Ranuncurus repens voit son recouwementaugmenter dans de nombreusesstations suite à I'applicationdes engrais.

4.L2.3. compmaison de ra compositionJtoristiquedu soM2 et de son homologuefertilisé

L'A'F'C' (figure 38) réalisée partir à desrelevés appartenan t au SOM2fertiliséet non fertilisé permetd'individualiser les relevés recevantdes engraisà gauchede l,axe l. comme pour le soMI' cetteindividualisation est déterminéepar une diftrence de cortègefloristique (cf A.F.C). Le tableaucomparatif (tableau 47) metenévidence des compositions floristiques assez diftrentes entrele soM2 fertiliséet sonhomorogue non fertilisé. Aucuneespèce nouvelle n'apparaît dansle couvertvégétal du soM2fertilisé; cependant certainesespèces sontfavorisées par lesengrais. Ainsi on peutobserver: - une augmentationde la fréquence d'apparitiondans res rerevés des espècescomme Lolium perenne,Festuca pratensis, Cirsium arvense. - une augmentation de I'abondancedans le couvertvégétal pour Alopecurus pratensis, Hordeum secalinum, Taræacum oficinale, Festuca pratensis et Lolium perenne. c,est souventle caspour desespèces dont la présenceest naturellement plutôt ponctuelle(Hordeum secalimtm)ou au contrairesystématiqu e (Alopearus pratensis,Taruacam fficinate). Loliumperenne et Festucapratensis présentent les deux types de comportement. Le nombremoyen d'espèces par relevéchute de 3l à 19.Deux niveauxde fertilisation peuventêtre distingués: - un niveaurelativement doux (A), où les espècesprairiales qui disparaissentréellement sont peu nombreuses(Bromus racemos"us, Phalaris arundinacea, Achillea ptarmica, Galium palustre) par rapport à cellesqui régress ent(synphytum fficinale, Lotus cornicalatus,Rumex acetosa"')' Cesparcelles connaissent des niveauxde fertilisationassez hétérogènes (de 30 à

u0 100U dN/ha/an)dont I'impactidentique sur le cortègefloristique peut traduire l,irrégularité d'application desengrais, le caractèrerécent des pratiques (rel. 2I et 2037)etlou la possibilité d'unesous-estimation des apports d'engrais par I'agriculteur enquêté (rel. 20). - un niveau nettementplus intensif(B), où beaucoupd'espèces mésotrophes disparaissent conrmeTrifolium pratense,Lychnis flos-cuculi, Lathyruspratensis, Phleum pratense, Crepis biennis'..-Ces parcelles subissenttoutes des dosesd'engrais au moins égalesà 120 U dN/ha/an.Ce niveaude fertilisationsemble très sélectif au niveaude la végétation;en effet,12 espècesdisparaissent dansces prairies qui ne présentent,en moyenne,plus que 16 espècespar relevé. Silaum silaus voit son recouvrementdiminuer sensiblement dans le couvert végétal sansque sa fréquence d'apparition diminue.

4.1.2.4.comparaison de la compositionfloristiquedu soM3 et de son homologuefertilisé

L'A.F.C. réaliséeà partir des relevéscorrespondant au niveaud'humidité du SOM3 (figure 39) met en évidenceI'individualisation des prairies engraissées le long de l,axe l. Le relevérecevant 30 U dNÆra/an(1153) ne se distinguepas (sur I'A.F.C)des relevésnon engraissés.Comme pour les A.F.c. précédentes,c'est la flore qui déterminela localisationdes relevéssur les axes.Ainsi, certainesespèces sont liéesaux prairiesextensive s (Lychnisflos- cuculi, Achilleaptarmica, Iris pseudacorus...)et les prairiesintensives se caractérisentplutôt "négativement" par leur diminutionou leur absence;en effet, seulLolium perenne y apparaît. Le tableau 48 traduit la différencede cortègesfloristiques entre les prairiesrelevant du SOM3 lorsqu'elles sont fertiliséesou non. Seulesdeux espèces(Alopecurus pratensis et Elymus repens)présentent des abondances plus importantes dans les parcelles engraissées. Le relevé(l153) réalisédans une parcelle recevant 30U d\I/ha/anprésente une richesse spécifiquequi reste importante(33 espèceV35pour les prairiesextensives); ce niveau de fertilisation sembledonc ne pastrop affecterla diversitéspécifique des prairies alluviales. partir A de 45U dN/ha/an de nombreusesespèces, méso-hygrophiles et mésophiles mésotrophes(Myosotis scorpioides,Galium palustre, Crepis biennis, Holcas lanarus...) ou relictuelles desmégaphorbiaies (Lythrun salicaria,Tholictrumflown)disparaissent, alors que d'autres régressent (Lychnisflos-caculi, Achillea ptarmica, Rumexacetosa...). Là encore il s'agitde resterprudent quant aux dosesd'engrais "avouées" par les agriculteurs,qui peuvent êtrevolontairement sous-estimées. Filipenùtla ulmaria, Lotus corniculatus et Silcum silauspossèdent des fréquences d'apparition identiquesdans les parcellesengraissées par rapportà cellesqui sont fertilisées, maisy sontmoins abondantes. Elles traduisent au niveaude leur recouwementI'impact sélectif des engrais, et vont waisemblablementdisparaître si le niveaude fertilisationaugmente ou s,il se prolonge.

lu Ces espèces sensiblesà I'intensificationdes pratiquesagricoles traduisent, comme pour le S0MI ' la double influencedes fertilisationset de la fréquencede coupe plus importante.

4.1.2.5. comparaisonde la compositionfloristiquedu G)FI et de son homologuefertilisé

Le tableau 49 met en évidenceles différences floristiques entre le GOFI extensifet son homologuefertilisé. La fertilisationsemble être valoriséepar de nombreusesespèces de ces zones bassescomme Rumex crispus, Agrostis stolonifera, Trifolium repens, Alopecurus pratensis dont la fréquenceet, pour certaines(Agrostis stolonifera), I'abondance augmentent sensiblement. Deux niveauxde fertilisationont étédistingués: - un niveau (A) où les dosesd'engrais appliquées varient de 60-90U dNÆra/an;la richessespécifique ne chutepas waiment (26 contre30 pour les prairiesnon fertilisées).Ceci s'expliquewaisemblablement par la difficulté d'appliquertous les ans des engraisdans ces zonesbasses longuementinondées au printemps.En effet,la fertilisationy est souventrendue impossiblepar le maintiendes eaux d'inondation jusque tard le printemps(fin Awil en 1995). Ainsi, il n'est pasrare d'observerun agriculteurfertiliser toute la parcelleen évitant les petits fosséset noues relevantdu GOF. Malgréune richesse spécifique qui resteglobalement stable, certainesespèces ont tendanceà disparaîtreou régressercornme Crepis biennis, poa pratensis,Holcas lanatus,carex vulpina,Anthoxanthum adoratum... - un niveau (B) où les dosesd'engrais atteignent l00U dN/h alan et la richesse spécifique chute beaucoup(17 espècespar relevé contre 30). ces parcellesconnaissent certainementune fertilisation plus systématique;cela se traduit par la disparition de nombreuses espècesprairiales comme Lychnis flos-cucali, Vicia cracca, Trifotium pratense, AchiI Iea ptarmi ca, Lotus cornicalatus, Myososti s scorpioide s.. . Commepour les autresgroupements, I'abondance de certainesespèces diminue avec la fertilisation comme pour I'athyrus pratensis, Filipenùtla ulmaria, Centaurea jacea et Oenanthefistulosa. peut On noter que les deux niveauxde fertilisationobservés se distinguentpar leur localisationgéographique, le niveau (A) conespondantà la prairie de Mouzay où les inondations stagnentplus longuement(cf. $ III 3.4.4.), celles-cirendant la fertilisation printanière souventdifficile, le niveau@) autour deLuzyqui connaitun ressuyageplus rapide deseaux dlinondation. L'application de 30U dN/ha/andu GOFI semblesans effet sur la végétatioq d,autant plusqu'elle doit êtretrès inégulière. Au niveau du GOFI, on rencontretrois des espècesqui présententun intérêt patrimonial dansla Meuse, Gratiola officinalis, Stellaria palustris et Oenanthesilaifolia (:

L12 media) et sont protégéesau niveaunational (la première)ou régional(les deux autres).Ces espècespossèdent des comportements diftrents vis-à-visde la fertilisation: - Gratiola officinalis est absentd'une parcelle fertilisée avec 90U dN/ha/an situéeentre deux parcelles non fertilisées où cetteespèce est abondante. L'observation du cycle biologiquede la Gratiolea permisde mettreen évidenceson apparitiontrès tardive dansle couvert végétal(fin awil en 1993soit un mois aprèsle développementde la végétationet la floraisonde Cardaminepratensis). La fertilisationstimulant la pousseen densitéet en hauteur desgraminées (principalement)il est aiséde réaliserI'impossibilité pour Gratiola officinalis de se développerdans un couvertdéjà "fermé".En effet, certainsauteurs ont mis en évidence, pour certainesespèces, Ia difficulté de germersous le couvertvégétal (DyE& 1995).Les apports d'engraissemblent donc particulièrement prohibitifs pour cette espècequi profite des trouéesdans la végétationpour se développer. - Stellariapalustris ne semblepas être sensibleaux apportsd'engrais; que ce soit au niveaudu GOFI (rel. 1034) ou du SOM3. Cette espècea étérencontrée dans des parcelles subissantdes apports de 60 à 100 U dT.l/halanlors de la cartographiede la végétation. Cetteespèce n'est pas aussi tardive que Gratiolafficinalis, elle a été notéedès la premièresemaine d'Awil 1993dans le couvertvégétal. - Oenanthesilaifolia donneI'impression d'être favorisé par les engrais(elle est plus fréquentedans les zonesfertilisées que dansles zonesextensives); mais ce phénomène résulte d'un "artefact";en effet, les parcellesfertilisées étudiées sont situéesdans la zone de Luzy où I'Oenantheest abondantealors que les autres relevés ont été réaliséstout le long de la Meuseoù elle est nettementmoins abondante (cf chapitreIII 3.4.4.).Cette espèce ne régresse doncpas suite à desapports de 75 à 90UdN/halan; par contre il sepeut qu'elle ne supponepas desdoses plus importantes (supérieures à l00L,Dd'engrais. peut On noter que la fréquenced'Oenanthe fistulosa ne baissepas avec les engrais; seule son abondancesemble peut-être légèrement affectée (?); cecia aussiété observédans la Nied (en 1996)sur desparcelles fertilisées.

4.1.2.6.Discussion et conclusion&tr r'étudesynchronique de l,impact desfertilisants nt la végétation

Les modificationsdu cortègefloristique suite à I'applicationdes engrais se traduisent au niveaude la fréquenced'apparition des espèces,mais aussi au niveaude leur recouwement dansle couvertvégétal qui intègreplus rapidement I'influence des engrais. De nombreuxauteurs @ELpECII, 1975; ELBBRSE et aI., l9g3; BoBE, r9g7; BERENDSE et aI., t992b; ooMES, 1992;THOMET & Kocrl 1993;Mc JAI.INET et al., 1995, MOUNTFORD e/ aI., 1996,WILLEMS & VANINIEIIWSTADT, 1996)soulignent la diminutionde la diversitéspécifique suite à l'augmentationde la fertilisation;cependant dans les systèmesétudiés par cesauteurs les dosesappliquées sont souventtrès importantes(100-

ll3 lzOU dTtl/ha/anau minimum).Ainsi, PRACH (1993) en Tchécoslovaquiea mis en évidencele remplacement(entre 1959et 1984)de prairieshumides à hauterichesse spécifique par des prairies dominéespar Alopecuruspratensis suite à I'augnentationdu niveau trophique (augmentationdes engrais), il signaleque ce phénomèneest particulièrement répandu dans son paysoù des groupementsdu Molinion font placeà desgroupements relevant de l'Agropyro- Rumicion. Or, I'applicationde 45U d'Azotelha/ansur les prairiesalluviales meusiennes induit déjà une perteimportante au niveaude la biodiversitéprairiale. Dans la valléede la Saône,la dose de 50U d'engraisinduit une perte de la diversité spécifiquedans les prairies avec une augmentationdu couvertgraminéen (BROYER & PRUDHOMME,1995). Dans la Meuse,la dose de 30U produit un résultat plus discret qui dépendcertainement de la régularité d'application(tous les ans ou non) et de la sensibilitédes espècesdu cortègefloristique du groupementconsidéré. Ainsi, pour le CFP3qui estpeu soumis à la fertilisationnaturelle par les eaux du fleuve (inondationspeu fréquentes),tout un cortèged'espèces oligotrophes (Briza media,Leontodon hispidus, Senecio jacobaea) particulièrement sensible à l'élévationdu niveau trophiquedu sol et toujoursprésent dans les prairiesnon engraissées,disparaît lorsqu'on les fertilise même légèrement(30tD. D'ailleursdans l'étude de DUVIGNEAUD en 1958, ces espècesétaient plus fréquentes (GREVILLIOT & MULLER, 1995b). Suiteà la fertilisation,certaines espèces disparaissent ou régressentde la mêmemanière danstous les groupements,comme (tableau synthétique 50): - certaines prairiales méso-oligotrophes,Galium verum, Achillea ptarmica, Myosotis scorpioides,Crepis biennis, Galium palustre... - de nombreuseslégumineuses qui connaissentune diminutionde leur abondanceet de leur fréquence(Lotus corniculatus,Trifolium pratense, Vicia cracca,Lathyrus pratezsis...); celles- ci sontfavorisées dans les parcellesnon fertiliséespar leur mécanismede fixation symbiotique de I'azote, mais régressentrapidement dès que les doses d'azote appliquéesdeviennent importantes(LAISSUS & MARTY,1973;SCARISBRICK & IVINS, 1970;BOND,1976). - des espècesrelictuelles des mégaphorbiaiesFilipendula ulmaria, Synphytumfficinale, Thalictrumflawm...ousociales (Arrhenatherum elatius\ défavorisées par I'augmentationde la pressionde fauche. Ces espècespourraient donc être utiliséescomme des indicatricesde fertilisationpar leur absenceou la diminutionde leur abondanceou de leur fréquence(GREVILLIOT et al., soumis). La disparitionou régressionde nombreusesespèces peut résulter de deux phénomènes qui sontliés: - l'augmentationde la fertilisation,qui favoriseles espècescompétitives à port dressécapables de mo

l14 à I'ombre,GRIME & JEFFREY,1965; LoAcH, 1970;GOLDBERG & MILLE& 1990)ou de cellesqui ne valorisentpas les apportsminéraux comme Peucedonum carvifolia, Silaum silaus, Galium verTrm,Achiltea ptarmica et Anthoxantlrumodoratzzr (MAHMOIJD, 1973; MAHMOUD & GRIME, 1976).Selon différents auteurs (TILMAN & WEDIN, tggt a et b; WILSON & TILMAN, l99l), la disparitiondes espècesméso-oligotrophes et oligotrophes dansles zonesengraissées serait liée à la compétitionpour la lumière,alors que pour les sols non fertilisésla compétitiona lieu pour les ressources.En effet, les espècescompétitrices peuventpousser même à I'ombre(OLFF, 1992),car elles possèdent,pour beaucoup,des organesde réserveimportants sous forme de stocksde carbohydrates(GRIME, lg7g, WOLF, reTe). - I'avancementde la datede fauchequi permetde réaliserjusqu'à deux coupes supplémentaires et défavorisedes espècesde "mégaphorbiaies"et de cariçaies,comm e Filipendula ulmaria, Synphytum oficinale, Phalaris arundinacea,Lythrum salicaria, Tholictrumflawtm qui ne supportentpas une fréquence de coupe trop élevée(SMITH & JoNEs, l99t).

La disparitionde nombreusesespèces, qui serventpour beaucoup de diftrentielles dans la définition des diftrentes unités de végétation,induit une difficulté à distinguer les groupementsvoisins. DELPECH (1975) et DE FOUCAULT (1989) insistent sur ce phénomènede convergencefloristique, qui aboutità desressemblances floristiques suite à la disparitiondes caractéristiquesd'associatioq d'alliance et d'ordre.Ce phénomèneest très net au niveau du SOM3 et du GOFI engraissés(cf chapitreproductivité). Ainsi, on peut très facilementhésiter sur I'appartenancephytosociologique d'une parcelle fertilisée "humide,'; en effet, des espècescornme Rumex acetoso, Holcas lanatus, Crepis biennis, Cerastium fontamtm,Phleum pratense, différentielles mésophiles du SOM3vis-à-vis du GOFI, régressent ou disparaissent(tableau synthétique 7 et tableauxcomparatifs 48 et 47); seulsRamtncalus acris et Festuca rubra, encorebien représentésau niveau du SOM3 fertilisé, permettentde distinguerces deux unités.De surcroît,les diftrentielles hygrophilesdu GOFI vis-à-visdu SOM3 ne possèdentpas une présenceassez régulière (tableau synthétique 7) pour pouvoir trancher. A ce propos,il est surprenantde noterle maintiende Festuca rubra au seindu couvert végétal,alors que cetteespèce est plutôt connuepour êtreindicatrice de niveautrophique bas (ELBERSEet a1.,1983).Selon ELBERSE et al. (1983),sa réponse vis-à-vis des fertilisations est variable,pouvant aller d'uneaugmentation à une régressionGIEGG et al., lgg2). Dansles Pays-Bas,WILLEMS et VAIII NIEUWSTADT(1996) notent même son augmentation dans le couvertd'une prairie calcaire avec des applications de 110N, 350P, I l0 K kg/ha/an,ce qui est énorme.Peut-être avons nous affaire à desécotypes diftrents, qui sontplus ou moinsadaptés à la fertilisation. Certainesdes espèces,sensibles au niveaude fertilisation,ont été suiviesdans l,étude, qui a duré 20 ans, menéepar ELBERSE et at. (1983) sur une prairie recevantdiftrents

tt5 niveauxde fertilisation.Comme dans la Meuse,Dactylis glomerata, Alopecarus pratensis et Arrhenatherumelatius voient leurs fréquencesaugmenter dans les parcellesrecevant une fertilisation NPK alors qu'au contraire Festuca rubra, Trifolium pratense, Anthoxanthum odoratum, Holcus lanatus, Leucanthemumvulgare, Achillea ptarmica, Ramtncalus ocris, Rumexacetosa y régressentplus ou moinsfortement. Le comportementde Holcas lanatusface à I'applicationdes engraisest sujet à des variationsselon les sitesétudiés; ainsi cette espèce régresse dans l'étude dELBERSE (19g3), alorsqu'elle devient dominante dans celle de MOUNTFORDer al. (1993);dans la Meuseaussi elle réponddiftremment aux engraisselon les milieux:augmentation au niveaudu GOF et baissepour lesautres groupements. Selon MOUNTFORD er at. (1996)cela serait en partiedû à desvariations dans les conditions de vie de I'espèced'un site à I'autre. Le cortègefloristique du CFP3 présente,pour certainesespèces cornmunes au SOM, une résistanceplus importantevis-à-vis des engrais.En effet, de nombreusesespèces mésotrophes,qui régressentdans le SOMI (Centaureajacea, Arrhenatherumelatius, Galium verum,Lotus corniculatus,Colchicum autumnale, Ranuncalus acris) pour desdoses de 100- l20U dN/ha" se maintiennentencore dans le couvertdu CFP3 (120-160I-D,où seulesleurs abondancesdiminuent. Ce phénomènetrouve peut-êtreune explicationdans les "apports fertilisants"des eaux d'inondations au niveaudu SOMI, qui sont,suite à desinondations moins fréquentes,plus ponctuelset plus raresau niveaudu CFP3.Le niveautrophique du SOMI est donc "naturellement"plus élevéque celui du CFP3.Par contreles espèces oligotrophe s (Briza media,Avemtla pubescens...) du CFP régressenttrès rapidement suite à I'applicationde faibles dosesd'engrais (30U)

4.1.3. Impact comparé des engrais et du pâturage sur la composition floristiquedes prairies de fauche

Le tableau synthétique50 met en évidenceI'impact différent des deux facteurs d'intensificationdes pratiquesagricoles (fertilisations et pâturage),sur la flore, par rapport à celle des prairies géréesde manièreextensive. Les espècesréagissent diftremment; elles peuvent: - consewer quasiment les mêmesfréquences d'apparition dans les relevésréalisés dansdes parcelles fertilisées, pâturées ou géréesen faucheuniquement. Ces espècessemblent indiftrentes vis-à-visdes facteurs"anthropiques"; on y rencontrede nombreusesgraminées comme Dactylis glomerata, Alopecaruspratensis, Phleum pratense, Hordeum secalimtm, Festucapratensis...Il faut cependantanalyser ces résultatsavec précautions.En effet, ces graminéesfont partiedu fond floristique"classique" des prairies alluviales; c'est pourquoi leurs fréquencessont conservées.Par contre,leurs abondances peuvent varier; ainsi les coefficients d'abondancede Dactylis glomerata et d'Alopecaruspratensis augmententtrès nettement(cf tableaux62 à65) suiteà la fertilisationdu CFP pourI'une et du SOM pourI'autre.

l16 - augmenter suite au pâturage et à I'application des engrais, cornmeLolium perenne. - devenir plus fréquentes,voire apparaître dans les pâtures, comme Capsella bursa-pastori s, Poa anftua,Alope curus geni culatus... - régresserdans les parcs et les prairies fertilisées.Souvent I'intensité de régression d'uneespèce est plusimportante suite au pâturage,comme on peutle voir pourLeucanthemum vulgare, Galium verTrm,Rumex acetosa, Filipendula ulmaria, Trifolium pratense... - régresserou disparaître dans les pâturagesuniquement. Ainsi, Cerastium fontamtm, Festuca rubra, Elynus repens,Poa pratensis, Centaureajacea, Siloum silaus voient leurs fréquencesse maintenirdans les prairiesde fauche;cependant les effectifsde Centaureajacea auraittendance à amorcerune décroissancedans les parcellesfertilisées et ceuxd'Elymusrepens au contraireà augmenter(cf coefficientsd'A-D). - adopter un comportementdifférent dans les prairiesde fauchefertilisées selon les groupements étudiés. Ainsi, Agrostis stoloniftra régressedans les zones "hautes" fertiliséeset auraittendance à augmenterau niveauduGOFI; ceci semblelogique, car c'est une espècetardive et "basse",plutôt hygrophile,qui valorisebien les engraisdans les zones humides,alors qu'elle est concurrencéepar desespèces plus précoces et plus hautes(Dactylis glomerata, Alopecuruspratensis, Festuca pratensis) dans les zones mésophiles.D'autres espècespossèdent des effectifs qui varient sanslogique apparenteselon les groupements (Inthyrus pratensis, Plantago lanceolata, Leontodan autumnalis, Vicia cracca), celles-ci pouvantpeut-être présenter des sensibilités diftrentes aux quantitésd'engrais appliquées selon les niveauxd'humidité. Globalementle pâturageest plus restrictif vis-à-vis de la végétationque la fauchemême avec applicationd'engrais. Ceci se traduit au niveau de la richessespécifique qui est en moyennede 17,3pour les pâturagescontre 22 pourles prairiesengraissées. La diftrence n'est pastrès grande;ceci est dû essentiellementaux quelquesespèces "banales" (Capsella bursa- pastoris,Plantago major...) qui apparaissentdans les parcs et qui "contre-balancent"les pertes par rapportaux prairiesfertilisées.

4.1.4. Impact de la diminution de la pressionde fauche sur la composition floristique des prairies de fauche,développement d'une mégaphorbiaiedominée par Filipendula ulmarta

La mégaphorbiaieà Filipendulaulmaria est observéesur desparcelles où la pression agricoleest nulle ou peu soutenuefauche n'ayant lieu qu'unefois par an ou tous les deux ans sanspâturage du regain).La dominancede la Reinedes prés y détermineson appauwissement floristique. Cette formation, dominéepar Filipendula ulmaria, pourraitêtre rattachéeau Tholictro flni-Althaeetum ofJicinalis (Mol. et Tallon, 1950). Cependant,sur I'A.F.C. globale des

rt7 prairies,les relevésqui y sont réalisésne s'individualisentpas de ceux des associationsde prairie de fauchecorrespondantes (SOM et GOn, ce qui nousa conduitàla maintenirsous forme de facièsdans ces unités phytosociologiques. Le tableau5l met en évidenceles cortèges floristiques diftrents de la mégaphorbiaieà Filipendula ulmaria que I'on rencontredans la valléede la Meuse.La compositionfloristique desrelevés réalisés traduit deuxgradients, de dépriseplus ou moinsimportante et d'humidité. Ainsi, cette formationdérive du GOFI ou du SOM par la diminutionplus ou moins forte de la pressionanthropique (fauche ou pâture).Le gradientde déprisese traduit par la chute du nombred'espèces par relevé(le nombred'espèces par relevépasse de 30 à 13) et I'augmentationdu recouwementde Filipendula ulmaria. Ainis, plus la pressionde fauche devientfaible, plus la flore de la mégaphorbiaiese simplifie. Le gradient d'humidités'exprime par la présenced'espèces hygrophiles (Galium palustre, Myosotis scorpioides,Caltha palustris...) ou d'espècesplus mésoptnles(Rumex acetosa,Poa pratensis, Cardaminepratensis, Glechomahederacea) voire méso-xérophiles (Colchi cum autumnale, Dacty li s glomerata,Galium verum). La comparaisondes relevésréalisés au niveaudu GOFI dansdes parcellesdont la pressionde faucheest diftrente permetde suiwe ce phénomène.Ainsi, lorsquela gestion agricolecesse totalement (rel. 1173),les indicatricesbasses (Myosotis scorpioides, Stellaria palustris, Mentha aquatica, Galium palustre) du niveaud'humidité ont tendanceà disparaître et il devientdifficile de.rattacherla mégaphorbiaieà un groupementinitial. Ainsi, seulela présencede Glyceriamæima peut permettrede rattacherIe relevéI173 au GOF. Les relevés lL73 et 1200dérivent waisemblablement tous deux du GOFI,le premieraprès cessation totale de I'exploitation,qui setraduit par la dominancede Filipenùrla ulmaria (5) et le maintiende peu d'espècesprairiales (Elynus reperw,Alopecurus pratensis, Vicia cracca, Taracacam oficinalis), le second avec la conservationd'une coupe unique touts les ans ou plus probablementtous les deux ans. Dans le relevél022,le recouwementde la Reinedes prés est plus faible (3-a) et permetle maintiende nombreusesprairiales (Plantago lanceolata, Lotus cornicalatus, Centmtrea jacea, Trilolium reperw, Potentilla anserina...). Cette parcelle présenteun début d'enfrichement,probablement suite au recul de la date de faucheou de I'irrégularitéde cettepratique. Les relevésll72 et ll7l, qui ont été réalisésdans des zones plus sèches(SOM|\2) appartenantà la mêmeparcelle, correspondent à des parcellesexploitées plus régulièrement (une coupemi-Juillet chaque année) et présententde ce fait une diversitéspécifique encore assezimportante. Celle-ci se révèlepar la présencede nombreusesprairiales comme Rumex acetosa,'Ranuncalus acris; Holcus lanatus, Poa pratensis, Ajuga reptans, Cardomine pratensis, Anihoxantktm odoratum, Glechoma hederacea, qui possèdent cependant un recouwementassez faible (+ ou I souvent);elles traduisentla dynamiqued'expansion de Filipendula ulmaria, qui n'estencore présent qu'à desrecouwements de 3-4 dansle couvert. Clest au niveau de cette parcelle que I'on trouve deux espèces, Carex flacca et Valeriana

ll8 dioica, régulièrementrencontrées parDI-IVIGNEAUD en 1958et qui ont bien régressédans lesétudes réalisées de 1992à 1996(cf $ a.2.l.). Les dispositifsde suivi expérimentauxmis en placedans la vallée de la Meuse(cf $ 4.2.2.)permettent de mettreen évidencela dynamiqued'installation de cesformations qui sont, de par une pressionde faucheplus importante, très ponctuelles et assezrares dans la valléede la Meuse.De surcroît,TRIVAUDEY (1995)dans la Saône,DE FOUCAULT(1984) dans la Loire et DIDIER et ROYER (1989) dans I'Aube et la Seinementionnent la présencede formationsidentiques (dominées par Filipendula ulmaria ou Thalictrumflavum selon les vallées)dans des zones où la pressionagro-pastorale est peu soutenue ou nulle.

4.2. APPROCI{EDIACHRO].TIQUE DE LA DYNAMIQUE PRAIRIALE

4.2.1. Etude diachronique historique: comparaisondes groupements végétauxobserués en 195t ayecceux de 1993

Cettepartie a fait I'objetd'une publication préliminaire dans les C.R.Ac.Sc.(GREVILLIOT & MIJLLE& leesb)

4.2.1.1.Introduction

L'étudediachronique globale de la dynamiquede la végétationa été réaliséeà partir du travailde DUVIGNEAUD en 1958.La comparaisonavec les relevésréalisés à cetteépoque a permisd'analyser l'évolution de la flore et desgroupements végétaux prairiaux entre 1958et 1993. En effet, cette étude présentel'état de la végétationde la plaine meusienneavant I'intensificationdes pratiquesagricoles, qui s'est traduite par I'utilisation des engrais, la multiplicationdes parcs et le développementd'une fauche plus précoce. En 1958, DI-IVIGNEAUD avait décrit trois grandstlryes de groupementsvégétaux prairiauxet un type palustreassocié: - le "pré à Bromuserectus", qui occupede vastessurfaces sur les partiesde la plainealluviale les plus éloignéesdu fleuve.Son cortègefloristique se rapproched'un Mesobrometum. C'est pourquoiI'auteur rattache ce groupementau Mesobromion erecti. - la "prairie à,Colchicam autumnale et Festucapratensis", qui occupela plus grandepartie de la plainealluviale et lui "imposesa physionomieparticulière". DUVIGNEAUD y a distingué3 sous-associations,sèche à Sanguisorbaminor, typiqueet humideù Filipendula ulmaria. - la "prairie humideà Filipendula ulmaria", qui signaleles "partiesdéprimées de la plaine alluviale".Elle se présentesous 2 sous-associations,typique, "où les hautesherbes ont un développementvégétatif exubérant", et à Caltln palustris et Ranunculusrepens, où les hautes herbesne formentplus que des colonies au seindes prairiales. - les cariçaiesdes dépressions humides où Carexdisticha peut être bien représenté.

ll9 4.2.1.2. PremièreA.F.C. sur la dynamiquede Ia végétation

Une première A.F.C.(figure 4O a et b) regroupant une partie des relevés réalisés par DUVIGNEAUD (appartenant aux 3 groupements prairiaux précédemmentdécrits) et une partie de nos relevés(relevant du CFP, SOM, GOF et HLP) a permis de mettre en évidenceles grandstraits desmodifications de la végétationentre 1958et 1993. Cette A.F.C. révèle la "disparition" d'un type de végétation,le pré à Bromus erectus. En effet seulstrois relevésréalisés en 1992-93(ll1l, lll0 et ll15) semblentavoir une composition floristique se rapprochantde ce type. Elle met aussi en évidenceI'apparition d'un groupementde prairies pâturées.En effet, en 1958 seuls deux relevés avaient été réalisésdans des parcelles pâturées depuis peu. Ce pâturage récent n'avait pas encore permis à la végétation de se modifier en fonction de ce facteur.

groupementsbas

Une deuxièmeA.F.C. (figure 4l), mettanten jeu 23 relevésappartenant aux SOM myosotetosumet GOF de 1992193et 18 relevésde DUVIGNEAUD (1958) rattachéspar cet auteurà la "prairieà Filipendalaulmaria" et auxcariçaies à Carexdisticho, a étéréalisée. CetteA.F.C. permetde mieuxcomprendre les rapportsentre les groupementsprairiaux hygrophilesdécrits en 1958et ceuxde 1993.Le GOF eleocharetosamet tltpicun formentavec les cariçaiesà C. disticha un ensemblebien distinct des autresrelevés sur la gauchedu graphique.La "prairie ù Filipendula ulmaria", dans sa variante la plus proche d'une mégaphorbiaie(rel. 0171 à 0176 relevéstypiques), s'indMdualise aussi assez nettement. On peut cependantnoter la présenceau sein de ce grouped'un relevéde 1993 appartenantau SOM myosotetoxtm.La prairieà Filipendula ulmaria" danssa variantela plus "prairiale"(à Calthapalusrris) se situe à la convergencedu GOF et du SOM myosotetosum.

4.2.1.4. ComparaisonstloristiEtes des unités definies en 1958artec cellesde 1993

Les A.F.C. réaliséesmettent en évidenceI'hétérogénéité de la "prairie à Colchiqueet Fétuquedes prés" de DUVIGNEAUD, qui recouweles CFP et SOM de 1993.Le CFP défini par DUVIGNEAUD sembledonc avoir une amplitudeécologique trop large. Les sous- associationsdécrites relèvent de deux alliancesdiftrentes, l'Anhenatherionelatioris et le Bromionracemosi. D'autres auteurs (SOUGNEZ & LIMBOURG, 1963;DIDIER & ROYE&

120 1989) avaient déjà abouti à cette constatation en comparant leurs tableaux à ceux de DUVIGNEAUD. La "prairie à Filipendula ulmaria" de DIJVIGNEAUD, quant à elle, recouwe des relevés appartenant à deux associations diftrentes, le SOM myosotetoflm et le GOF oenanthetowm. Les cariçaiesconstituent les homologuesdu GOF2 et 3.

Les résultatsobtenus sont résumés dans le tableau52: Le "décalage"entre la prairieà Colchiqueet Fétuquedes prés etle CFP estnet. En effet: - la sous-associationà Sanguisorbaminor (Duv.) corresponden grande partie au CFP brometosumerecti (Grev.);quelques relevés relèvent du CFP typicum. - la sous-unitétypicumenglobe leCFP typicumetfiIipenùtletosum. - la sous-unitéà Filipendula ulmaria (Duv.) correspondau SOM colchicetosumet dansune moindremesure au SOM typicum. La prairieà Filipendula ulmariq, qui relèveplus d'unemégaphorbiaie (cf $ III 2.1.), recouwe lesrelevés du SOMet duGOF. Le préàBromus erectus ne possède pas d'homologue en 1993.

a) Liens dynamiquesentre les "unités sèches"décrites à 35 ans d'écart

La compositionfloristique du CFPI défini en 1993semble se situer "entre" celle du "pré à Bromus erechts" et de la "prairie à Colchiqueet Fétuquedes prés" variante à Sanguisorba(tableau 53). En effet, certainesespèces mésoxérophiles cornme Veronica teucriumet Onobrychisvicifulia ne sont présentesque dansle "pré à Bromuserectus" et le CFPI alorsque d'autresespèces, mésohygrophiles (Filipendula ulmaria, Rumex crispus, Pæ trivialis) sont absentesdu ""pré àBromuserectus", mais font partiedes cortègesfloristiques de la "prairieà Colchiqueet Fétuquedes prés" variante à Sanguisorbaet du CFPI. De plus,de nombreusesespèces xérophiles (Ononis spinosa, Origamrm vulgare, Arabis hirntta, Anthyllis wtlneraria...)présentes dans le "pré à Bromus"sont absentes des relevés réalisés dans la vallée de la Meuseen 1993.Le CFP brometosumdécrit dansla Meuseen 1993possède donc une partiedes caractères floristiques des deux groupements décrits en 1958.

Les hypothèsesque I'on peutsoulever au rnt desdiftrences entre les relevésréalisés en 1958 et en 1993 se résumentsurtout à des méthodesd'échantillonnages diftrentes, à la disparition possibledu "pré à Bromus erectus" et à I'augmentationprobable du niveau trophiqueen 35 ans: - Le CFPI décrit en 1993 correspondrait,malgré I'absence de quelques mésohygrophiles (Synphytum fficirnle, Cardamine pratensis, Silaum silaus) et mésoxérophrles(Anthyllis vulneraria, Arabis hirsata, Agrimonia eupatoria) à la "prairie à

12l Colchique", variante à Sanguisorbade DUVIGNEAUD. Ces diftrences de cortèges floristiquess'expliqueraient par la méthoded'échantillonnage de DUVIGNEAUD. En effet, il réalisaitses relevéssur des surfaces!-00 12 dans la "prairie à Colchique",sous-unité à Sanguisorbaet pouvait donc prendre en compte en même temps des espècesplus mésohygrophilestransgressives de la sous-associationtypique et des mésoxérophiles transgressivesdu "pré à Bromus erectus". Le "pré à Bromuserectus", quant à lui, aurait totalementdisparu en 1993 suiteau retournementet à la miseen culturedes terres les plus sèches(sur lesprairies de Pagny-la-Blanche-Côte,Charny-sur-Meuse et Consenvoye,les zones les plushautes sont maintenant retournées). -le CFPI pourraitêtre issu,suite à I'augmentationdu niveautrophique, soit du "pré à Bromus eFectus",et soit de la "prairie à Colchiqueet Fétuque",variante à Sanguisorba.En effet, les espècesxérophiles etlou oligotrophes(Anthyllis vulneraria, Viola hirta, Linum catharticum, Arabis hirsuta, Briza media, Rhinanthus minor, Carex tomentosa, Succisa pratensis...), moins compétitivesque les autres, ont régressévoire disparu suite à l'augmentationdes apports azotés. TLIXEN et PREISING en 1951 ont décrit une arrhénathéraietrès prochedu CFPI meusienqui, selonGEHU (1961), dériveraitdu "pré à Bromuserectus" par une pressionanthropique plus forte. Dansce cas,le CFPI dériveraitdu "pré à Bromus erectus" par des apports d'engrais.L'amendement a donc conduit à un appauwissementde la flore. Au niveaude la "prairie à Colchiqueet Fétuque",variante à Sanguisorba,la présenced'espèces plus mésotrophesvoire eutrophes(Alopecurus pratensis, Hordeumsecalinum, Lolium perenne)par rapportau "pré à Bromuserectus" laisse présager d'inondationsplus fréquentes, qui contribuentà unedérive nitrophile de la végétation.

En définitive,les deuxhypothèses sont certainement toutes deux vérifiées; dans certains cas,le "pré à Bromuserect rs" a bien disparusuite au retournementdes terres les plus sèches dansd'autres, iI a été transformépar les amendements.Un relevéréalisé dans la prairie de Pagny-sur-Meuseoù nous avonstrouvé Thymuspulegioide,s, certainement au mêmeendroit queDUVIGNEAUD I'avaittrouvé en 1958,dérive peut-être du "pré à Bromuserectus" suite à un niveautrophique plus important en 1993par rapport à 1958.Le CFPI de la Meuse1993 constituedonc waisemblablementI'aboutissement dynamique, suite à la fertilisation,de la "prairie à Colchique" à Sanguisorbaminor et du "pré à Bromus erectus" décrits par DUVIGNEAUD en 1958. D'ailleurs, DUVIGNEAUD (1982b) signale la disparition progressived'un groupementrelevant du Mesobromion(le pré à Bromusereclus et Thalictrum mirus) dansle valléede la Mosellesuite à la miseen cultureet à I'utilisationdes engraiset ELLENBERG (1952)indique déjà que la fertilisationpermet le passagedes Brometalia erecti auxArrhenathere talia elatiori s. Ceci est d'autantplus plausibleque les étudesmenées en 1995(cf $ III 4.1.2.1.) confirment la grande sensibilitédes espècesmésoxérophiles-oligotrophes (Briza media,

122 Leontodon autumnalis, Seneciojacobaea) du cortège floristique du CFP vis-à-vis de I'augmentationdes fertilisations.

b) Liens dynamiquesentre les unités bassesdéfinies à 35 ans d'écart

L'A.F.C.sur leszones basses met en évidencela correspondancetopographique entre le SOM et le GOF de 1996et la "prairieù Filipendulaulmaria" de 1958.Cependant au sein desrelevés de la "prairieù Filipendulaulmaria" réaliséspar DUVIGNEAUD (1958),on peut distinguerdeux gradients, de dépriseetlou d'humidité(tableaux 54 a et b): Ainsi, DUVIGNEAUD distinguaitdeux variantesdans sa "prairie à Filipendula" (tableau54 a). tlne variante"fauchée" à Calthapalustris où les prairialesmésohygrophiles sontencore nombreuses et unevariante type où le couvertde Reinedes prés est denseet où de nombreusesespèces régressent. Celles-ci sont de deux types,des prairiales,comme Silmm silaus, Cardaminepratensis, Cerastiumfontantum, et despetits hélophytescomme Eleocharis palustris, OenantheJistulosa, Mentha aquatica qui sont étoufFespar le couvert trop densede Filipendula ulmaria. Cependant,on peut distinguerdeux variantesdiftrentes, au sein de la "prairie à Filipendula ulmaria" de DUVIGNEAUD, qui recouwentles deux niveauxhydriques des groupementsdéfinis en 1993 le SOM3 et le GOFI. Ces deux variantes,sèche et humide, recouwent indiftremment les deux variantesde déprise,type et ù Caltha, définies par DUVIGNEAUD (tableau54 b). La varianteproche du SOM3 se caractérisepar la présence d'espècesmésophiles comme Arrhenathentm elatius, Anthoxontlrum odoratum, Festuca rabra et I'absenceou la régressiondes hélophytescomme Stellaria palustris, Galium palustre, Oernnthefistulosa, Eleocharispalustris. La varianteplus prochedu GOFI se caractérisepar I'absencedes espèces mésophiles précédentes et I'abondancedes petits hélophytes.

C'estla diminutionde fréquenceetlou le retardde la fauchedu SOM3et du GOFI qui a donc conduità la formationdes "prairies"à Filipendulaulmaria. En effet,DUVIGNEAUD indiquaitdans son travail sur la MeuseI'irrégularité de la fauchesur ces parcelles:"au cours desannées normales, les "prairiesà Filipendula"sont fauchées régulièrement. Lors desannées pluvieuses(...) ces prairiespeuvent ne pasêtre fauchées".La présence,sous le couvert de la "prairie à Filipendulaulmaria", d'espècesappartenant aux cortègesfloristiques du Ctr'Pet du SOM colchicetosam(Dactylis glomerata,Briza media et Colchicamautumnale) indique une liaisondynamique probable avec toutes les sous-unitéshydriques du SOM. Le SOM dériverait donc de la 'iprairieù Filipendula ulmaria" par la mise en placede pratiquesagricoles plus régulières,fauches plus nombreusesou pâturagedu regain. Ceci est confirmé, par de nombreuxauteurs (DE FOUCAULT, 1984;TRIVAUDEY, 1989;FRILEIJX et al., 1989; DAUDON, 1993) qui pensenteux aussique le SOM et une partie du GOF dérivent,par développementd'une fauche régulière, des mégaphorbiaiesalluviales de grandesvallées. De

t23 plus, I'observatiorqdans la Meuse de nos jours, d'une formation dominée par la Reine des prés (cf $ a. 1.4) dont la composition floristique est équivalentede celle de la "prairie à Filipendula ulmaria" confirme ce lien dynamique.

c) Origine dynamique du GOF:

La comparaisondes groupementsdéfinis par DUVIGNEAUD (1958) et IA.F.C. réaliséepermettent de mettre en évidencela double origine "dynamique"du GOF, unité phytosociologiquede création assez récente (DE FOUCAULT,1984):

- Le GOF oenanthetosummedia est issude la fauchedes mégaphorbiaies et "prairies tourbeuses",dominées par deshautes herbes conrme Filipendula ulmaria, Thalictrumflawm, Symphytumfficinale...(GEHu, 1961;SOUGNEZ &. Ln\tBOIlRG, 1963;LERICQ, 1965). Cesformations hautes étouffent les prairialeshygrophiles (Holcus lanatus, Festuca pratensis, Poa trivialis, Agrostis stolonifera,Elymus repens...) et petits hélophytes(Eleocharis palustris, Oenanthefistulosa, Mentha aquatica...)caractéristiques du GOF. La reprise d'une fauche régulièrepermet l'ouverture du couvertet le développementdes espèces plus basses. - Les GOF typicum et eleocharetosumpalustris semblentau contraire dériver des cariçaiesà Carex disticha ov vulpina. DE FOUCAULT en 1984 se demandaitdéjà si ces "parvo-roselières"appartenaient bien à la classedes Phragmitetea.

4.2.1.5.Evolution de Ia richessespécifique entre 1958et 1993

Un appauwissementfloristique important apparaît entre 1958 et 1993; celui-ci se traduit surtoutpar la disparitionou la régressionde nombreusesespèces oligotrophes et méso- oligotrophes(tableau 55 a) commeSuccisa pratensis, Viola hirta, Limtm catharticum, Carum carvi, Festuca lemanii, Carex tomentosa,Dactylorhiza fistulosa, Ophiogloswm wlgatum... Beaucoup de ces espèces(Succisa pratensis, Viola hirta, Limtm catharticam, Thwus pulegioides,Primulaveris, Carexflacca...)sont signalées comme caractéristiques des "vieilles prairiesnon fertilisées"par WELLS et al. (1976)et EJRNAE& BRUUN (1995). Valeriara dioiêaet Carexflacca ontété rencontrés,en 1994,dans une parcelledont la compositionfloristique est prochede celle de la prairie à Filipendula ulmaria lors de la cartographiede lavégétation.Les2 relevés(1171 etll72) du tableau5l de la mégaphorbiaie à Reinedes prés montrent les groupements dans lesquels ont peutrencontrer ces deux espèces. Ce sontdes milieux exploités de manièretrès extensiveavec des caractéristiques pédologiques particulières,c'est-à-dire un sol qui serapproche du gley humiqueà hydromullet anmooroù la nappeest subpermanente,I'humus nettement hydromorphe évoluant vers une forme semi- tourbeuse(anmoor).

124 Rhinanthusminor, qui a bien régressédepuis 1958, est apparubrutalement lors des campagnesde terrainde 1995et 1996,où il a été rencontréponctuellement, alors qu'il n'avait jamaisété observéles annéesprécédentes. Peut-être les conditionsclimatiques particulières de cesdernières années lui ont ellesété favorables ? SelonPLAIITUREIIX (1983),il s'agitd'une espècede milieuxpauwes en azoteet surtouten phosphore,qui sedéveloppe sur desparcelles sèchesen milieubasique et humidesen milieuacide. Suiteà la disparitionou la régressionimportante de nombreusesespèces oligotrophes et méso-oligotrophesdans les relevés de 1993par rapportà ceuxde 1958,les coefficientsde trophie des groupementsvégétaux augmentent (tableau 55 b). Celui-ci traduit la "dérive nitrophile"de la végétation.

4.2.1.6.Conclusions

En 35 ans,la végétationprairiale de la valléede la Meusea beaucoupévolué tant dans sa diversitéfloristique (diminutionde I'originalitéfloristique) que dans la modificationdes groupementsvégétaux.

En ce qui concernela comparaisonde la diversitéspécifique des groupements décrits en 1958 et en 1993,le fait le plus marquantest la disparitionde nombreusesespèces oligotrophes, que I'on peut mettreen parallèleavec I'apparition de Festucaarundinacea, espèce plus eutrophe totalementabsente des relevés de DUVIGNEAUD. Les prairies actuellesdoivent donc logiquement"subir" un apportazoté plus important que par le passé.Cette augmentation de la teneuren azotedans le sol a probablementplusieurs origines: - I'intensificationde I'agriculture,avec I'apparition, puis I'augmentationdes apportsd'engrais. Aujourd'huiles dosesannuelles d'azote appliquées sur les prairiesde la valléede la Meusese situententre 0 et 180kg d'azote/hqavec une moyenne de 42 dansla zonede Luzy-Mouzay. - I'augmentationdes apports d'azote par les cruessuite à la dégradationde la qualitédes eaux d'inondation@UTTLE\ 1992b;PRACH & RAUCI! 1992).En effet, les teneursmoyennes en nitratessont passées de 0,63mf en l97l à18,2mg/l environen l99l (donnéesAgence de bassin.). - les apports atmosphériques,qui d'après les estimationsdisponibles (NYS, 1989; THIMONIER et al.,1992) atteignententre 30 et 40 kg d'azotelhalandans le Nord-Ouestde la Lorraine,apports deux fois plus élevésque ceux desannées 1950 (ASMAN et al., 1987)et jugés suffisantspour provoquerdes modifications floristiques sensibles dans les écosystèmes prairiaux(BOBBINK et al.,1992;\ryILLEMS et a1.,1993).Les changements de la flore suite à l'augmentationde la chargeazotée dans I'atmosphère ont été étudiésdans plusieurs pays, surtoutnordiques (VAI.{ BREEMEN& VA}I DIJK, 1988).La plupartde cestravaux ont été réaliséssur deslandes et desforêts. Il semblecependant évident que cet apportpuisse avoir un effet non négligeablesur la compositionfloristique des prairies,surtout pour les types

125 oligotrophes.En Suède,une étudesur I'impactdes apportsd'azote atmosphérique sur des prairiescalcaires a montréque la chargecritique pour la flore desprairies serait de I'ordrede 14 à l9 kg d'azoteft'ta/an@OBBINK e/ al., 1992). Ces diftrents facteursagissent simultanément et concourrentà une augmentationde I'approvisionnementazoté. Celui-ci a changéles modalités de compétitionentre les plantes.En favorisantles espècesà croissancerapide, il a induitune "dérivenitrophile" de la composition floristique et provoquéla disparitionou raréfactionde nombreusesespèces oligotrophes (ELLENBERG,1988).

Il y a ainsieu "disparition"du "pré à Bromuserechrs" sensu DIIVIGNEAUD, c'est-à- dire présentantune composition floristique très différente du CFP.

Dansl'étude de DUVIGNEAUD, le SOM n'apas d'existence réelle; il est soit rapportéà la prairie à Colchiqueet Fétuquedes prés (var. ù Filipendula ulmaria) pour les sous- associationscolchicetosum et typicum,soit masquépar le développementdes "hautes herbes" de la mégaphorbiaieà Filipendula. On peut noterau niveaude cetteassociation qu'il n'y a pas eu autant de perte dans la diversitéfloristique que pour le CFP. En effet, les espèces oligotrophesy sont peu nombreuses.L'explication réside peut-êtredans un apport plus fréquentet plus importantde limonspar les inondationsdans ces unités basses. En effet, en 1958 aucune parcelle n'est fertilisée,mais les inondationsapportent chaque année des fertilisantsnaturels; or seulesles associationsles plusbasses sont fréquemment et longuement inondées,ce qui pourrait expliquerle nombreplus restreintd'espèces oligotrophes dans ces milieux.

En 1958 le GOF ne s'exprimepas réellement;il est masquépar la mégaphorbiaieou assimilé aux cariçaies à Carex disticha, qui se rapprochent plus du GOF typicam et eleocharetosum.DUVIGNEAUD indique que le fauchagerégulier des cariçaiesfavorise I'expressiondes espècesdu groupedu Filipendulo-Petasitionet que Cctrexdisticha est le Carexqui semblele moinssouffrir de la fauche.Cette constation confirme l'idée d'une relation entreGOF et cariçaiespar le développementde pratiqueagricoles plus régulières.

4.2.2.Etude diachroniqueexpérimentale sur carréspermanents

4.2.2.I.Introduction La mise en place des mesuresagri-environnementales dans les vallées alluviales soulèventsouvent des problèmes concernant les niveaux de fertilisationà autoriseret les dates de faucheà appliquersur les parcelles.Pour I'avifaune,les indicateursbiologiques retenus sont clairs(l'envol des jeunes) et la miseen placede pratiquescompatibles avec le cyclebiologique desespèces semble être un argumentincontournable vis-à-vis du mondeagricole. Par contre,il

t26 est difficile de répondreaux interrogationsdes agriculteurs quant à I'utilitéde cesmesures vis- à-vis des modificationsde la flore. En effet, dansles plainesalluviales la dynamiquede la végétationsuite à la diminutiondes engrais et au changementdes dates de faucheest encore mal connueet peuétudiée. C'estpourquoi deux dispositifs de carréspermanents ont étémis en placedans la vallée de la Meuseafin d'évaluerI'impact sur la dynamiquede végétation de: (l) I'extensificationdes pratiques agricoles (recul de la datede faucheet diminutiondes doses d'engrais)sur des parcelles contractualisées "article 19". (2) I'intensificationdes pratiques agricoles sur des parcelles rachetées par le C.S.L.Un suivide la modificationde la flore a été réalisépour 3 typesde fertilisation(0, 60U N, 60U NPK) et 4 diftrentes datesde fauche(ler et 15 Juin, ler et 15juillet) qui correspondentà desdoses moyennesappliquées dans la zoneétudiée et aux datesde fauchede I'article19 et d'unefauche précoce. Les modifications de la flore suite à I'intensificationdes pratiques agricoles (fertilisatioq drainage)ont fait I'objet de suivis expérimentauxdans de nombreuxpays, en France(DELPECH, 1975, 1978, 1989d), aux Pays-Bas (OOMES et MOOÏ, l98l; ELBERSE et al., 1983; BERENDSE e/ al., 1994; GROOTJAIISet al., 1996; WILLEMS et VAI\{ NIEUWSTADT, 1996),en Angleterre(SMITH & JONES,1991; BULLOCK et al., 1995; MOUNTFORD et al., 1996), aux USA (GIBSON et al., 1993), mais souventdans des systèmestrès intensifiés (150 à 400 kg dN/ha/anaux Pays Bas) etlou très différents du système "prairiealluviale". Les engraisstimulent la productivitédes prairies en favorisantles espècesà croissance rapide commeAlopecurus pratensis, Lolium perenne,Anhenatherum elatius @LBERSE et al., 1983 OBERLE et al., 1989;TOUSSAINT & LAMBERT, 1992;MOUNTFOKD et al. 1993)au détrimentdes espèces basses ou à croissancelente (OLFF, 1992 \ryILLEMS et al., 1993). L'extensificationdes pratiquesagricoles (réduction ou arrêt de la fertilisation)doit permettre la restaurationde la richessespécifique des prairies. Selon certains auteurs (OOMES, 1992;OOMES & ALTENA,"1994; OOMES & KEMMERS, 1994),il faut réduire la matière sècheproduite jusqu'à 6-7 tlhalan avant de pouvoir espérervoir réapparaître certainesespèces dans le couvert végétal.Cependant, la diminution des doses d'engrais appliquéesn'entraine pas obligatoirement et rapidementl'augmentation de la richessespécifique MTJLLER et al., in press;OOMES & VAI,I DER \ryERF,in press).En effet,celle-ci dépend de plusieursfacteurs: (l) la présenced'une banque de graine viable (DUTOIT, 1995;Mc DONALD et a1.,1996) (2) la proximité de prairies"extensives" qui peuventréensemencer ces zonesou d'un autre moyend'apport de graines(inondations) (3) une structuredu couvertprairial favorable à la germinationdes semences@ULLOCK er al.,1995).

t27 (a) la datede fauche,qui agit en favorisantles espècesdont lesgraines sont mûres(WELLS, 1980;ooMES & MOOÏ, 1981). De surcroît,les effetsrésiduels des fertilisations peuvent encore se faire sentirquatre ansaprès leur arrêt (MOIINTFORD el al., L996)par la présencedans le sol de résidus,tout particulièrementphosphorés (MARRS, 1993),qui peuventencore agir sur la structureet la densitédu couvert. Les changementsdans la végétationprairiale résultent de diversesinfluences, dont les plus importantessont certainementles changementsdans I'environnement et les interactions entreles espèces (WILSON et aL.,1995).Ainsi, selon BAKKER et al. (1996),les mécanismes qui gouvernentles modificationsde la flore sont de nature externe (inondation,niveau trophique,pâturage, pluviométrie...) etlou interne(compétition inter-spécifique). Les facteurs externesagissent indirectement sur les facteursinternes de successionen augmentantla quantité de litière qui s'accumule(coupe tardive), en appauwissantle sol (arrêt des fertilisationset exportation des végétaux),en diminuantla quantité de lumière au sol (fertilisation intensive), en augmentantI'humidité du sol (inondations, précipitations abondantes),ou en favorisantI'apparition des trouées dans le couvert (pâturage)...Ces variations de I'environnementaffectent indirectementla communautéen entraînantdes mécanismesde colonisation,expansioq apparition ou extinctiond'espèces. Par la suite, la cornmunautéelle-même va influencerles facteursexternes; ainsi une espècedominante va pouvoir agir sur le sol et les cycles des nutriments@OBBINK & WILLEMS, 1987; BOBBINKet a|.,1988). Les variationsdans la communautérésultent donc des compétitions végétales, définies par GRIME (1979) cornme"the tendencyof the neighbouringplants to utilize the same quantumof light, ion of mineralnutrient, molecule of wateror volumeof space"[a possibilité, pour des plantesvoisines, d'utiliser le mêmequantum de lumière,ion d'un élémentminéral, moléculed'eau ou volumed'espace] et I'espècela mieuxadaptée au milieu devientdominante. Cependantles relationsentre espèces, et leur remplacementles unes par les autresrestent des phénomènesencore peu étudiés,surtout lorsqu'ellesse succèdentpar paires, c'est-à-dire lorsqueA est supplantépar B (IIERBEN,1996).

4.2.2.2. Résultatsdu suivi de la dynonique de la végétation ntr les carrésde l'article 19 oîr une extensificationdes pratiques a étéréalisée

Le suivi Daget-Poissonetréalisé permet d'obtenir des résultats en Fréquence(F) et en ContributionSpécifique au rendement(CSi) quitraduit I'importance(en volume)d'une espèce dans le couvert. Les résultats présentéssont exprimés(sauf exception) en fréquences d'apparition.

128 Les conclusionssur la dynamiquede la végétationsont, pour deuxraisons, difficiles à établirsur lescinq premièresannées (1992 à 1996)de suivi: - les carréspermanents conservés exactement à la mêmeplace depuis la premièreannée et retrouvéschaque année sont peu nombreux (TQl8, TQ9). - la dynamiquede la végétationprairiale est très lente(4 ansne suffisentpas pour conclure selonSTAMPFLI, 1992et 10 ansde suivi seraientpréferables pour BAKKER et al., 1996), cecid'autant plus queles pratiquesagricoles ont peuchangé et queles fluctuationsclimatiques interannuelles(inondations, température, pluviosité...) interfèrent beaucoup avec la dynamique liée aux changementsdes pratiquesagricoles (VAN DEN BERGH, 1980; VAIrI DER MAAREL, 1985;COLLINS el al., 1987 BAKKE& 1989;STAMPFI",I, 1992; WALKER e/ al.,1994). Cependant,nous avons pu dégagerdes "tendances"dans l'évolution de quelques espècespar rapportaux fluctuationsclimatiques et aux changementsdes pratiques agricoles. Ainsi, les fréquencesde nombreusesespèces des carrés permanents étudiés séparément présententdes fluctuations unidirectionnelles. Par contre,lorsqu'on compare les fréquencesde la mêmeespèce au niveaudes diftrents carrés,les variations vont rarementdans le mêmesens. Ainsi, les variationsinterannuelles et intergroupements(sur les diftrents carréspermanents) sont souvent importantes(WATT, 1960 et 1976; WILLIAMS, 1978) et résultent des fluctuations interannuellesdes facteurs climatiques(pluviométrie, durée des inondations, températures,...,WEAVE\ 1968;REINARTZ & WARNE; 1993;PIPER, 1994) et de leur intégration diftrente selon le type de végétation, correspondantà une compétition interspécifiquediftrente (GRIME, 1979). Ainsi, pour Trifolium pratense (figure 42), la fréquencea globalementdiminué entre 1992et 1996,mais cette diminution ne connaîtni la mêmeimportance ni la mêmerégularité selon les annéeset les parcellessuivies. Sur le carré TQ9, la décroissanceest régulièrealors qu'elle est brutale sur lescarrés TQ4, TQ20 et Ql5 et connaitdes fluctuationssur Ql, TQ20 et Ql5. En effet, le recouwementde chaqueespèce dépendde nombreuxfacteurs climatiques, stationnels (humidité et niveautrophique du sol, GIBSON& HULBERT, 1987;INOLIYE & TILMAN, 1988;AERTS et a1.,1990),mais aussi de la compositionfloristique de la zone(IIERBEN et a1.,1993).Les espècesse remplacent les unesaprès les autresau seind'un couvertvégétal donné et la dynamiqued'une espècepeut dépendrede la présenceou de I'absenced'une autre espèce plus ou moinsconcurrentielle qui pourraitou non prendresa placedans le couvertsuite au développementde conditionsde vie diftrentes.

Une premièrepartie de l'étudedu suiviquantitatif des carrés de I'article19 va permettre de mettre en évidencele remplacementdes espècesau seindes diftrents carréspermanents suiteà la modificationde certainsfacteurs du milieucornme la diminutionou I'augmentationde la fertilisation"le reculde la datede faucheou la reprised'une seconde coupe.

t29 Ensuite,nous allonsessayer de révélerla dynamiqueglobale de certainesespèces au niveau de tous les carrésétudiés. Le tableau56 indiqueles I I carréspermanents suivis, pendantau moinstrois ans,ainsi que les modificationsdes pratiques agricoles réalisées suite à la miseen place de I'article19. Il faut noter qu'il n'y a eu que peu de changementsdans les pratiquesagricoles après la miseen placede I'article19. En effet,seuls les carrésQl, Q3, Q7, Q15et Ql3 connaissentune légère diminution (de 30 Unités)des doses d'engrais appliquées et un recul de la date de fauche (d'au moins 10 jours). Les autres parcellesconnaissent certainementelles aussi un recul mêmeléger des dates de fauchemais pas de diminutiondes dosesd'engrais appliquées. Les variationsconstatées dans la florepeuvent donc être imputées à I'extensificationdes pratiques agricoles, mais résultent pour beaucoupd'espèces davantage des fluctuationsclimatiques et de sesinterferences possibles avec les pratiquesagricoles. De plus,les carrésQ15 et Q13 ne connaissaientqu'une fertilisation inégulière avant la miseen placede l'article19.

a) Dynamique de remplacement de la végétation au niveau de cinq calTés permanentsp articuliers

Quatredes cinq carrés(Q1, Ql5, Qll, Q18) qui vont être étudiésprésentent des successsionsd'espèces suite à deschangements dans leurs conditions de vie (retardde la date de fauche,diminution des engrais, reprise de la fertilisatioqtableau 56); un carrétémoin (TQa) va permettrede comparerles résultatsobservés à desvariations liées au "climat".Les années 1994 et 1995 se distinguentdu point de we climatiquepar des inondationstardives et importanteset 1996 par I'absencede crueset une pluviométriefaible en Mars et Awil (cf illustrationci-contre). Cependant il faut être prudentvis-à-vis de ce témoin,car il se situe au niveaudu SOMI dansdes conditions stationnelles particulières (relative sécheresse estivale); la miseen placedu contrata tout de mêmepu retarderun peu les datesde faucheet empêcher (peut-être)une deuxièmecoupe. Les espècesprésentées dans les tableauxsont cellesdont les fréquencesd'apparition sontsupérieures à 8% (c'est-à-direcontactées plus de 4 fois le long deslignes de visée).

* Carré témoin TO4 (.tableau57)

Les espècesdu carréadoptent diftrents comportementsqui traduisentleurs stratégies adaptativesvis-à-vis des opportunités du milieu:

(a) Espècesindifférentes, dont la populationreste relativement stable dans Ie temps comme Taræacum fficinalis, Dactylis glomerata, Lotus corniculatus, Carex hirta, Hordeumsecalimtm, Potentilla reptans,Rumex acetosa. Les petitesfluctuations interannuelles notéesrésultent waisemblablement de I'observationsur le terrain qui peut-êtresujette à de

130 nombreusesapproximations (verse, vent, mise en placedu dispositif...)et de variationsdu climatetlou de la reproductionsexuée. (b) Espècesdont lespopulations augmentent, par suite du développement de conditions favorablesà leur expansioncomme Poa trivialis, Centaureajacea, Elymus repens, Agrostis stolonifera, Ranunculus reperw, Galium verum, Lolium perenne. Les graminées,Agrostis stolonifera et Poa trivialis sont apparuesdans le couvert végétal après deuxprintemps où les inondationsont ététrès importanteset longues(1994 et 1995).Elynus repens a lui aussi profité de conditionsplus humidespour se développerde manière importante.D'ailleurs, ELBERSE et al. (1983) signalentque Poa trivialis a tendanceà régresserlorsque I'humidité du milieu diminue.Le flux d'eaua permisI'apparition de trouées dans la végétationqui peuvent être rapidementexploitées par des espècescolonisatrices cornmeAgrostis stolonifera, qui est connu pour se développerbeaucoup plus pour sa multiplicationclonale que par sesgraines peu nombreuses@ULLOCK et aI., 1995).De plus les cruesont pu véhiculerdes graines et fertilisentgénéreusement le sol, ce qui peutpennettre le développementd'une espèce hygrophile plus mésotrophecomme EIWus repensqui profite bien des engraisdans les zonesbasses fertilisées (SOLTNE& 1983).De la mêmemanière, Ranuncalusrepens qui est méso-hygrophilea profité des inondations de 1995,exceptionnelles en durée et en ampleurpour s'étendredans une zone habituellementtrop "sèche"et trop "refermée"pour lui; cette espèceest une bonnecolonisatrice stolonifere des zonesouvertes (BAKKER 1989),mais en 1996elle régressesuite à desconditions climatiques certainement trop sèches.D'ailleurs BAKKER (1989)met en évidence,dans ses suivis, les fluctuationsassez importantesde Ramtnculusrepens selon les années.Centaurea jacea et Galium verum, quant à eux, peuventpeut-être être favoriséspar un lègerrecul de la datede fauchequi permetle développementd'espèces plus tardives. En effet,Centaurea jacea, quiproduit trèstardivement des grainesviables (OOMES & MOOÏ, l98l), est favorisépar une coupetardive. C'est la sécheressede I'hiver 1995 et du printemps 1996 qui a waisemblablementpermis le développementde Lolium perenne, qui est plutôt mésophile. (c) Espècesdont les populationsdiminuent, suite à des conditionsmoins favorablesà leur développementcomme Phleum pratense, Plantago lanceolata, Trifolium pratense, Crepis biennis, Anhenatherumelatius... En 1994 et 1995, ces espècesplus mésophilesont été dominéespar desespèces plus adaptéesaux conditionshumides. On peut noter le remplacementd'Anhenatherum elatius (en %) par Agrostis stolonifera qui semble avoir pris sa place,Phleum pratense semblesupplanté par Poa trivialis etlou Elyntus repetw. HERBEN (1996) indiqueI'importance de ces remplacementspar "paires"pour expliquerla dynamiquede la végétation. (d) Espècesdont les populationsfluctuent de manière importante, mais "discontinue", ces espècessemblent intégrer rapidementles variations des conditions climatiquesmais ne se maintiennentpas dans le couvert commeAlopecarus pratensis, Filipendula ulmaria, Inthyras pratensis, Poa pratensis, Festuca rubra. Le Vulpairç

t3l Alopecuraspratensis, qui estune espèce mésophile méso-eutrophe, a connu un développement importanten1994 et 1995après des inondationstardives et importantes; en 1996,où il n'y a pas eu d'inondations,il régressede manièresignificative. Cette espècea waisemblablement profité des apportsen élémentsnutritifs par les cruespour s'implanterdans le couvert,mais pour une annéeseulement. Filipendula ulmmia a profité desinondations de 1995et du recul probablede la date de fauchepour se développerdans le couvert.Festuca rubra et Poa pratensis,qui sontmésophiles, ont quantà euxplutôt mal supportéles inondations importantes de 1995mais se sont vite rétablisdans le couvertsuite à unepériode plus sèche en 1996.Il se peutque leursgraines aient du mal à germerdans des conditions trop humides.En effet, selon NEILL (1993),les inondations peuvent inhiber certaines graines.

* Carré 01 où il y a eu une "extensification des pratiques agricoles" (Jableau57)

Sur ce carréles pratiquesagricoles ont changéavec une diminutiondes doses d'engrais appliquéesde 30U environ(mais une fertilisationqui restede 60U dN/ha/an)et un recul des datesde fauchede l0jours environ. Comme le carré précédent,les espècesadoptent dif[erents comportementsqui traduisentleurs stratégies adaptatives vis-à-vis des opportunités du milieu:

(a) Espècesindifférentes aux changementsdes pratiques agricoles opérées et aux variations climatiques,dont les populationsrestent relativement stables dans le temps cornme Elymus repens, Hordeum secalinum, Rumex crispus, Crepis biennis, Lotus corniculatus.Ces espècespossèdent un faiblerecouwement dans le couvert et maintiennent leurseffectifs. Cependant, la populationde Rumex crispus semble amorcer une décroissanceet la fréquencede Lotus cornicalatussemble augmenter avec les longuesinondations de 1994et 1995. (b) Espècesdont les populationsaugmentent, suite au développementde conditions favorables à leur expansion comme Poa trivialis, Plantago lanceolata, Ratrunculusacris, Anthomnthum odoratum,Centaurea jacea, Lolium perenne, Ramnculus repens,Cardamine pratense, Bromus racemoflts. Ces conditions peuvent être: - climatiques (cf carré témoinTQa) commepour Poa trivialis, Rqmtncalusrepens et Lolium perenne. L'augmentationde la fréquenced'apparition de cette dernière peut paraître surprenante,d'autant plus que la fertilisationa diminué; ce sont waisemblablementles conditionsclimatiques (crues fertilisantes en 1995et sécheresseen 1996)et les apportspar les agriculteurs(tout de même 60U) qui ont favoriséson expansiondans le couvert. Lolium perenneest connupour bienvaloriser les engrais(BAKKER, 1989;BERENDSE el al.,1994; MOUNTFORD er al., 1996),mais aussi pour être favorisépar le pâturage(ELBERSE et al., 1983);or cetteparcelle est pâturéeassez longuement à I'automne,ce qui pourraitdoublement

t32 expliquerson maintiendans le couvert.Ramrnculus repens a coloniséle couvertvégétal suite aux trouéesdes printemps 1994 et surtout1995, mais, après une baisse, ses effectifs semblent sestabiliser. Entre 1993et 1996,I'augmentation de seseffectifs est de la mêmeampleur (12%) quepour le carréTQ4. - agricoles, comme pour Anthoxantlrumodoratum et Ranunculusacris qui sont méso- oligotropheset dont les effectifssont en nette augmentation.Ces espècesdoivent intégrer rapidementla réductiondes doses fertilisantes. De nombreuxauteurs (ELBERSE et al., 1983; BAKKER, 1989;DELPECI! 1989b)signalent leur sensibilitéaux engraisqui se traduit par une régressiondans les prairiesfertilisées et une augmentationquand la fertilisationcesse ou diminue.Cette observationlaisserait présumer qu'une dose de 60U d\I/ha/an permet leur maintiendans le couvertvégétal; ceci se vérifie pourRanunculus acris qui, dansla Meuse(cf comparaisonprairies intensifiées et extensives),disparaît dans les parcellesfertilisées avec plus de l00UdN/ha/an.De surcroît,MOUNTFORD el al. (1996)indiquent qve Ranuncalus qcris ré-augmenteau bout de trois anslorsqu'une fertilisation de 25U dN cesse;or la diminutiondes engraissur cette parcelleest d'environ30U. Bromusracemostrs et Anthoxanthumodoratum pourraient occuper, à un niveau trophiqueplus faible, la niche écologiqued'Alopecarus pratensis. On peut noter que les effectifs d'Anthoxanthumodaratum sont sensiblesà une humiditéimportante du milieu;en effet, il régressefortement en 1995.Centaurea jacea plus mésotrophe,doit être favorisépar la diminutiondes doses d'engrais appliquées et par un léger recul desdates de fauche(cf TQa). SelonELBERSE et al. (1983),Centaurea jacea régresse sous I'effet des apports de phosphore et potassium. Cardamine pratensis profite waisemblablementd'un couvertmoins dense, suite à la diminutionde la fertilisatiorqpour se développer.Cette hypothèseest confirméepar les observationsde DELPECH (1989b), montrantsa régression suite aux fertilisations. Plantago lanceolata quant à lui, réagitpeut-être de la mêmemanière à la diminutiondes engrais,car il est signalécomme espèce de zones intermédiairesdu point de vue trophique par OLff Q992\ et régresseaussi dans les expérimentationsde DELPECH (1989b),mais il peut aussiêtre favorisépar les conditions sèchescornme en 1996.De surcroît,ELBERSE et al. (1983) insistentsur les fluctuations importantesde seseffectifs au coursdu temps.

(c) Espècesdont les populationsdiminuent suite à des conditionsmoins favorables à leur développementcomme Phleum pratense, Holcus lanstus, Alopecurus pratensis, Rumex acetosa, Trifolium repens et Lathyrus pratensis. Ces conditions sont de type: - climetique, comlne pour Trifolium repenset Latlryruspratense. Trifolium reryns régresse fortement en 1996 suite à des conditionsplus sèchesqui ne sont pas favorablesau développementde cetteespèce plutôt hygrophile;inversement Lathynts pratensis, qui est plus mésophile,a amorcéune régressionsuite aux conditionsextrèmement humides de 1995. Holcas lanatusest aussisensible aux variations climatiques. En effet,il amorceune régression

133 suite aux conditionsparticulièrement humides de 1995; cette régressionest simultanéeà I'augmentationde Ramtncalusrepens et Poa triviolis. Commele signaleBAKKER (1989), cette espècesupporte mal I'humiditéexcessive du milieu (tout particulièrementhivernale) et elle estremplacée par desespèces stoloniferes. - agricole, comme povr Phleum pratense,Holcas lanatus, Alopecuruspratensis et Rumex acetosa.Les graminéesrégressent face à la diminutiondes doses d'engrais qui stimulentleur croissance.Alopecurus pratensis est un bon indicateurdes parcelles "engraissées" @ELPECH, 1989b);la chutede seseffectifs est proportionnelleà la diminutiondu niveautrophique. Les Rumex(cf Rumexacetosa) sont souventdes espècesplus nitrophilesqui ont tendanceà se développerdans les zonesamendées et à donc à régresserquand la fertilisationcesse. Rumex acetosaest une espècedont les effectifsréagissent à desmodifications de la fertilisationdans de nombreusesexpérimentations (BAKKER, 1989;DELPECH,1989b; OLFF, 1992).

(d) Espècesdont les populationsfluctuent de manière importante mais "discontinue". Ces espècessemblent intégrer rapidement les variationsdes conditions climatiques,mais ne se maintiennentpas dans le couvert,comme Filipendula ulmaria, Lotus cornicalatus et Trifolium pratense.La Reinedes prés,Filipendula ulmaria connait, pour les mêmesraisons, la mêmeaugmentation (8%) en 95 que sur le carréTQ4. Lotus cornicalatus profite des inondationsimportantes de 1994et 1995et destrouées pour se développer,par contre il régresserapidement en 1996,ses graines peuvent peut-être mieux germergfâce à I'humidité?Au contraire, Trifolium pratense régressefortement avec une humidité trop importante.

* Caré O11 où il y a eu une "intensification soupçonée"des pratiques (.tableau59)

Sur le cané Qll dont la gestionest confiée,en locatior\ à un agriculteurà I'annéepar la communede Mouzay,certaines espèces montrent un comportementdifFerent entre 1993et 1995.Or, I'exploitantde cetteparcelle a changéentre 1993et 1994.Il se peut que le nouvel agriculteurn'ait pas suivi au pied de la lettre les consignesde l'article 19, en particulier concernantles dosesd'engrais appliquées (l'application du cahierdes chargesau niveaudes fertilisationsétant difficile à vérifier). Le comportementde certainesespèces (Ramrnculus acris, Lotus cornicalatus, Trifolium pratense,Alopecarus pratensis, Rumex acetosa, Dactylis glomerata,Agrostis stolondera)pourrait bien confirmercette hypothèse. Commenous I'avonsvu précédemment,les populationsd'Alopecurus pratensis et de Rumex acetosaauraient tendance à augmenteravec I'utilisationdes engrais,ce que nous pouvons observersur cette parcelle.Ceci est corroborépar le développementd'Agrostis stoloniferaet I'apparitionde Dactylisglomerata qui sontwaisemblablement favorisés par des conditionsclimatiques humides pour I'un et sèchespour I'autre.OOMES et MOOÏ (1981)

134 indiquentqu'au bout de deux années,seulement, de fertilisation(50-75U), les effectifs de Rumexacetosa augmentent et qu'Agrostisstolonifera supporte très bien les apportsd'engrais. De la même manièreELBERSE et al. (1933) insistent sur I'augmentationimportante d'Alopecuruspratensis et Dactylis glomerataavec les engrais,et MOUNTFORD et al. (1996) mettenten évidencela mêmeaugmentation de Dactylis glomerata suite aux fertilisations. Cette espèceest exigeanteen azote(PLAT & CHAVAI.ICE,1966) et le valorisebien (THOMPSON et al., 1996) de plus c'est une compétitricequi germe à I'ombre(BRETAGNOLLE et al., lees). InversementRanunculus acris, Trifolium pratense, Lotus corniculatus, Leontodon hispidusrégressent fortement. Les légumineusesfixant l'azoteatmosphérique sont favorisées dansles parcellesgérées de manièreextensive et régressentdès que la dosed'azote permet une conculrencedes graminées trop importante(SCARISBRICK & IVINS, 1970;BOND,1976'). Trifoliumpratense et Lotus corniculatussont sensibles à desdoses d'engrais de 75U (tableau a6); il se peut cependantque cettedécroissance soit accéléréepar les conditionshumides des années1994 et 1995, tout particulièrementpour Trifolium pratense.DELPECH (1989b) indiquela régressionde Lotus corniculatussur les parcellesfertilisées. Nous avonsvu sur le carréQl queRanunculus acris seraitsensible aux engrais et régresseraitface à la concurrence inter-spécifiquetout comrneLeontodon hispidus. Cette dernière voit sespopulations diminuer dansles expérimentationsmenées par DELPECH(1989b). ELBERSE et al. (1983)signalent la régressionde Ranunculusacris lorsqu'il y a apport de NPK et WILLEMS & VAI{ NIEUWSTADT (1996)mettent en évidenceI'augmentation de Leontodonhispidus après arrêt desfertilisations. Selon BAKKER (1989),ce sontune fauche en Juilletet les apportsd'engrais (50U) qui favorisentI'augmentation de Rumex acetosa et la régressionde Ramtncalusacris. Poa trivialis augmenteponctuellement en 1995suite aux conditionsclimatiques extrêmement humidesde cetteannée; cette espèce ne se maintientpas dans le couvert,d'autant plus que la sécheressede I'année1996 lui estplutôt défavorable. L'augmentationde l-athyas pratensisqui est observéeen 1996 résultephatôt des conditionshivernales et printanièressèches, mais elle peut être favoriséepar les engraisqui, stimulentla croissancede cette légumineusepossèdant, contrairement aux autres,un port dressépar le biaisde seswilles. L'augmentationde certainesespèces, comme Anhenatherum elatius, Glechoma hederacea,Ajuga reptans,Galium verum,laisse à supposerun reculassez important des dates de faucheou I'arrêtde la pratiqued'une seconde coupe. En eflet, ces espècestraduisent une pressionde fauchedécroissante; Glechoma hederacea est signalépar OOMES et MOOI (1981) cornmeune espècedont les effectifsaugmentent suite à la miseen placed'une fauche uniqueou inégulière.D'ailleurs le mêmephénomène a été observé sur les carréspermanents de I'expérimentationd'intensification de IACNAT (chapitre suivant) dans la Meuse. Arrhenatheramelatius traduit le mêmephénomène, mais peut aussi être favorisé par les conditionssèches de 1996(ELBERSE et a1.,1983).

135 * Carré 02 où la fauche est retardéesuite à des conditions très humides (tableau60)

Ce carrépermanent situé au niveaudu GOFI est sujetà desinondations fréquentes qui ont été particulièrementlongues aux printemps1994 et 1995.Celles-ci ont beaucoupreculé la datede fauchequi a eu lieu, par exemplefin Juillet-débutAoût en 1995.Ce reculimportant de la date de fauchese traduit sur la végétationpar la régressionde certainesgraminées, Poa trivialis, Bromus racemoflrs,Elynus repens,pourtant adaptées aux conditionshumides du milieu,et leur remplacementpar desespèces, (1) de carigaies(Carex disticha et hirta, Phalaris arundinacea,Mentha arvensis), (2) nitrophiles (Potentilla anserina,Rumex crispus, Carex hirta), (3) favoriséespar une fauchetardive (Centaureajacea) ou (4) favoriséespar le développementprobable de trouéesen 94 et95 (Ranuncttlusrepens). Les espècestypiques des zonesenfrichées étouffent les graminéeshygrophiles qui sont adaptéesà un ryttunede fauche régulier.L'accumulation d'une litière importante suite aux inondations tardives (qui couchentla végétationau printemps)et à la densificationdu cheveluracinaire par les Carex induit une "dérivenitrophile" de la végétation.BAKKER (1989)indique dans les Pays-Bas,comme dans la Meuse, quePoa trivialis régressselorsque la litière s'accumulesuite à une presssionde fauchedécroissante et réaugmenteavec la reprisede la fauche.GRIME (1979) indiqueque certainsCarex et Phalarisarundinacea sont des espèces compétitives lors descoupes tardives. Ce carré confirme le lien dynamiqueentre le GOFI et les cariçaiesdécrites par DUVIGNEAUD en 1958suite au reculde la datede faucheou à soninégularité.

* Carré Q18 où une secondecoupe a eu lieu en 1995 alors qu'elle était absenteauparavant (Jableau 6l)

Ce carré est situésur une parcellerelevant du SOM3 où la fauchea toujours eu lieu tardivement(entre début et mi-Juillet),ce qui a permisle développementd'une espèce sociale Filipendula ulmaria accompagnéed'espèces de mégaphorbiaieshumides comme Scirpus sylvaticasou Carex disticha. Les premièresannées de l'étude(1993-94-95), la date de fauche ayantencore reculé d'une quinzaine de jours (fin Juillet),la Reinedes prés a eu tendanceà augmenterson recouwementau détrimentd'espèces plus basses,cofiIme Carex disticho, Lathyrus pratensis, Phleum pratense, Agrostis stolonifera, mais aussi d'espècesqui sont pourtant davantageadaptées aux friches humides comme Scirpts sylvaticus ou Juncas glaucus. En parallèle,Alopecunts pratensis, qui est mésotropheet suffisammentprécoce (BOMMER, 1959)pour ne pasêtre géné par Fitipendula ulmaria (OOMES & MOOÏ, l98l), est favorisépar I'accumulationde litière et de matièreorganique (cf chapitreétude des sols). OOMES et MOOÏ (1981)ainsi que BAKKER (1989)indiquent qu'une fauche tardive (Août, Septembre)ou ayantlieu en Juilletmais non suivied'une deuxième coupe ou d'unpâturage du

136 regainfavorise I'expansion de Filipenùrla ulmaria au détrimentd'espèces à croissanceplus lente qui sont étouftes sousun couverttrop dense.Une autregraminée, Holcus lanatus,se maintientbien (en 1992et 1993)dans le couvertde la mégaphorbiaieà Reine des prés; en effet elle est favoriséepar une coupetardive (OOMES & MOOÏ, l98l), mais par contre, selon BAKKER (1989),elle sembleraitplus ou moinsbien supporter l'accumulation de litière,ce qui expliqueraitsa régressiorq sur Ql8, lesannées suivantes. En 1996,suite à la miseen placed'une seconde coupe à la fin Août 1995et peut-être aussi à des conditionsclimatiques plus sèches,de nombreusesgraminées connaissent un développementimportant; il s'agit de Phleumpratense, Poa trivialis, Alopecuruspratensis, Agrostisstolonifera. Ces espèces profitent de I'apparitionde trouées(BIILLOCK et al., 1995) et de la diminutionde la litièresuite au ralentissementde la dynamiquede conquêtede la Reine des prés. Malgré une fréquenced'apparition identique entre 1995 et 1996, la CSi de Filipendulaulmaria chuteénormément entre les deux années pour rejoindreune valeur proche de celle de la premièreannée d'étude (1992). La régressionde la contributionau rendement (CSi) de la Reinedes prés met en évidenceI'importance de la secondecoupe sur la régulation de la dynamiquede conquêtedu milieupar cette espèce. Ce carréprésente la dynamiqueinverse du canéQ2 avecla réapparitiondes graminées suiteà la reprised'une pression de faucheplus importante.

b) Dynanrique globale des espècessur tous les carés pennanents

La synthèsedes observationsdes différentscarrés permanents permet d'établir les différentstypes de comportementsdes espèces et leur dynamiquede conquêtede I'espace,en étudiantplus particulièrementles fréquencescomparées de la premièreannée d'étude à celles de la dernière,et en s'attachantà desannées au climatexceptionnel:

(a) Desespèces (figures 42 et 43 a à c) qui réagissentprobablement aux facteurs climatiquesimportants vis-à-vis de la végétationcomme: - la pluviométrietardi-hivernale ou printanière,qui a augmentéau cours des hivers 93194et 94195et qui s'esttraduit par desinondations plus longues et plusimportantes - la relativesécheresse printanière et I'absenced'inondations hivernales en 1995/96. Ramrnculusrepens (figure 43a) augmente sur quasiment tous les carréspermanents des années 1992 à 1995. Cette espèce profite certainementdes conditions climatiques particulièrementhumides de ces dernièresannées, qui favorisentles espècesmésohygrophiles qui tolèrent des duréesd'immersion printanières et hivernaleslongues. Ces espècespeuvent posséderune capacitéde régénérationvégétative rapide (SARLJKHAN,1974) et mettenten place une stratégiede colonisationet d'utilisationde I'espaceplus "opporhrniste"(GRIME, 1979),c'est-à-dire qu'elles profitent des trouées et desopportunités offertes par le milieu pour se développer.ELBERSE et a/. (1983)aux Pays-Basindiquent que, commedans la Meuse,

t31 Ramtnculusrepens ne semblepas affectépar les pratiquesagricoles et plus particulièrement par la fertilisation;cependant sa populationpeut régresserrapidement suite à des conditions climatiquesplus sèches(1996 carrésTQ4, TQ20 et Ql) lorsqu'elleest supplantéepar des espècesplus résistantes à la sécheresse. Ce sont waisemblablementles mêmesinondations tardi-hivernales qui ont permis I'implantationet I'expansiondAgroslis stolonifera (figure 43b) surtous les carréspermanents. De même,ELBERSE et al. (1983) signalentI'importance des conditionsd'humidité sur les populationsd'Agrostis stolonifera qui régressentquand il y a un drainageimportant. Cette espèce,une fois "installée"dans le couvert,semble s'y maintenirsans problème, les conditions de déficit hydriqueobservées en 1996n'ayant pas affectésa dynamiquede colonisationdu milieu. BAKKER (1989)met en évidence les capacités "identiques" de cesdeux espèces vis-à- vis de la colonisationdu milieu,en profitantdes trouées dans la végétation;elles connaissent souventdes augmentationsparallèles d'autant plus que leur croissanceest stimuléepar les conditionsd'humidité importante du milieu.En parallèleHolcus lanatus régresse en 1995suite auxfortes conditions d'humidité. Trifolium pratense (figure 42'1voit ses effectifs diminuer au cours du temps. Cette espèce,plutôt mésophile,est peut-êtresensible aux inondationsparticulièrement fréquentes et longuesde ces dernièresannées (1994 et 1995),qui ont favorisésa régressionsur tous les carréspermanents. Cette espèce n'a pas profité des conditions climatiques plus sèchesde 1996 pour reprendresa placedans le couvert,sauf au niveaude Ql où la dosed'engrais appliquée (réduiteà 60U) lui permettaitpeut-être de semaintenir. Festucarubra (figure43c), augmentesur tous les carréspermanents, la dynamiquede sa populationest influencéepar I'humiditédu sol; en effet, il a souventrégressé suite aux inondationsde 1994 et 1995 (canés TQ4 et Ql5) et très nettementaugmenté suite aux conditionssèches de 1996.La destructurationdu couvertau niveaude la parcelleTQ9 permet sonapparition et sonimplantation dans une végétation souvent trop hauteet/ou trop dense.

(b) Desespèces (figure 44 a à d) qui semblentêtre sensiblesà la modificationdes pratiquesagricoles (diminution de la fertilisation,retard de la datede fauche): Ces espècespourraient être utiliséescomme bio-évaluatrices @LA}{DIN, 1986)de la qualitédu milieuet de I'intensitédes perturbations anthropiques. Ainsi, Ramtncalusacris (figure 44a)augmente de manièreimportante et régulièresur le carréQl où la dosed'engrais appliquée a diminuéalors qu'il régressesur Ql I et Ql8 pour deuxraisons diftrentes: - sur Ql l desengrais ont étéappliqués, - sur Ql8 la datede faucheayant reculé a favoriséle développementde Filipendula ulmaria qui a étouft lesespèces basses comme Ranunculus acris.

138 Rumexacetosa (figure 44b) régressesensiblement sur le cané Ql et augmentesur Ql l; cette espèceest influencéepar la fertilisation, elle valorisebien les engrais(OOMES & MOOI, 1e81). Filipendula ulmaria (figure 44c) augmentesur quasimenttous les carréspermanents; ce phénomènes'explique certainement par un recul,même léger, des dates de fauchesuite à la mise en placede l'article 19 et semblefavorisé par les inondationsimportantes de 1995.Il sembleraitque cette espècesoit particulièrementsensible à desvariations même faibles de la pressionde fauche.En effet,la parcelleQl8 fauchéetardivement (mi-Juillet) depuis des années présenteun développementexubérant de la Reine des prés alors que dans les parcelles voisines,habituellement fauchées dans la deuxièmequinzaine de Juinet pâturéesen regainou faisantI'objet d'une deuxième coupe, ses effectifs sont bien plus réduits.On peut aussinoter I'augmentationtrès nettede I'abondancede la Reinedes prés dans une parcelle adjacente à Ql8 dont la date de fauchea été reculéede I mois en passantdu ler Juin au ler luillet. Cette espèceprofite largementd'une pressionanthropique (fauche ou pâture) qui diminue;ceci confirme les conclusionsde la comparaisondes relevésde 1993 avec ceux réaliséspar DUVIGNEAUD (1958) et sur les résultatsobtenus sur au niveaudes prairiesintensifiées et pâturées.Sur le carréTQ20, où la fréquencede Filipendula ulmmia estrelativement stable, la datede fauchen'a paschangé (toujours après le 15 Juillet);cette parcelle faisant I'objet d'une deuxièmecoupe fin Août-débutSeptembre, la Reinedes prés ne colonisepas le milieu.Ainsi, OOMESet VAI.I DER \ryERF(à paraître),insistent sur I'importance d'une deuxième coupe ou d'un pâturagedu regain pour contenirla dynamiquecolonisatrice de certaines"grandes" espècesqui interceptentla lumièreet induisentune baissede la diversitéspécifique (OOMES, 1992).De surcroît,lorsque la pressionde fauchediminue, il y a uneaccumulation de litière qui permetune auto-fertilisationdu milieu(BUTTLE& 1992a;GIBSON et al., 1993)qui, de ce fait, favoriselà aussiles espècesà surfacefeuillée importante qui croissentet capturentles ressourcesdu milieuplus rapidement (OLFF, 1992). Les populationsd'Alopecurus pratensis (figure 44d) connaissentdes fluctuations différentesselon les parcelles,le niveau hydrique,les pratiquesagricoles et les années. Alopecuraspratensis est une espècecompétitive qui valorisebien les engraiset possèdeune croissancerapide en utilisant les matièresminérales du sol (MILTON, 1940; GRIME & HUNT, 1975),ce qui expliqueI'augmentation de ceseffectifs sur certainscarrés permanents. ELBERSEet aI. (1983)soulignent eux aussi sa sensibilité aux fertilisants. Cependant, plusieurs facteursqui sontsouvent liés et agissenten parallèle,influencent la dynamiquede seseffectifs: (1) les inondationsde L994 et 1995 ont déterminéI'augmentation surprenante d'Alopecaruspratensis qui est plutôt mésophile.En effet, les eaux du fleuve ont permis des apportsinhabituels de fertilisants.Ce phénomèneest très net surles zones sèches (carrés TQ4, TQ9 et Ql l) qui ont ététrès exceptionnellement inondées en 1994et 95. (2) les changementsdans le niveaude fertilisationavec:

t39 - la diminutiondes apports d'engrais sur le carréQl, Alopecaruspratensis y régressede manièretrès nette. - I'augmentationprobable des engrais sur le carréQl1, déterminantson extensionsur cetteparcelle. (3) la pressionde fauchecroissante et la présenceimportante de matièreorganique sur le carré Ql8, qui était dominé par Filipendula ulmaria, favorisentcette espècevernale et mésotrophe@OMMER, 1959). Les effectifsd'Alopecurus pratensis seraient donc plus ou moinsdirectement influencés par la quantitéde nutrimentsdans le sol plutôt que par le climat,bien que ce soit ce dernier facteurqui détermineles duréesd'inondation et les possibilitésd'apports de nutrimentspar les eauxdu fleuve.

(c) Espècedont la population est doublementinfluencée par le climat et les pratiquesagricoles: Galium verum (figure 45) a augmentésur quasimenttous les carréspermanents entre 1992et 1996,cette augmentation étant très importante en 1996.Cette espèce plutôt mésophile est favoriséepar les conditionsclimatiques sèches de cette année,mais ne supportetout de mêmepas une sécheressetrop importante,car ellerégresse sur le cané Ql3 localiséau niveau le plus haut du suivi article 19 (CFP3).De surcroîtil faut aussiintégrer le recul de la datede fauchequi se remarquepar son augmentationrégulière sur TQ4 et TQ9 et son comportement inversesuite à la reprisede la fauche(cf $ 4.2.2.3.,dispositif expérimental haut de I'ACNAT). De plus,I'ouverture du couvertsemble favoriser cette espèce; en effet,elle augmente beaucoup sur TQ9 où la végétationa ététrès destructuréeces dernières années.

(d) Des espècesdont la fréquencefluctue (diminue ou eugmente)sans logique apperentereu€ls que soient les modesde gestionet les années(figures 46a à c): Lolium perenne, Phleum pratense (figure 46a), Potentilla reptans,Plantago lanceolata, Glechoma hederacea,Hordeum secalimtm, Festuca pratensis, Intlryrus pratensis, Tarmacam fficinale, Vicia cracca, Trdolium reryns. Ces espècesne sont waisemblablementpas influencéesque par un seul facteur du milieu. SelonPIPER (1994), les variationsaléatoires de la compositionfloristique selon les annéeset les groupementsvégétaux résultent des interactionsentre le sol et le climat: "interactionsbetween soil quality andweather can affect differentprairie plant communitiesin different ways" fles interactions entre la qualité du sol et le climat peuvent affecter de différentesmanières les communautésvégétales prairiales] et les différents sites peuvent "répondrediftremment à desdifiérences de précipitationsannuelles, en termede biomasseou de compositionspécifique". TrifuIium repens(figure 46b) grâceà cesstolons met en placeune stratégiede "gap exploitation"(WATT, 1976;GRIME, 1979);c'est un colonisateurdes sols nus @OSTOCK

140 1976),qui possèdeune capacitéde régénérationrapide au printemps.Sur certainscarrés permanents,il a connuune augmentationimportante suite aux inondations tardives de 1994et 1995(carrés TQ9 et Ql); par contreil ne s'ymaintient pas en 1996.Globalement sa population chute de 1992 à 1996, surtout suite à des conditionsclimatiques trop sèchesqui ne lui perrnettentpas de se maintenirdans le couvert en 1996. Seul le carré Q3 montre une augmentationde ceseffectifs; ce carréest situésur uneparcelle relevant du GOFI et pâturée assezlonguement à I'automne,ce qui permetune destructurationdu couvertet une humidité sufEsantedu sol favorisantI'expansion de cetteespèce (ELBERSE et a1.,1983). L'augmentation,surprenante, en 1995sur le cané TQ9 de Vicia craccaet de Lathyrus pratensispeut trouver une explicationdans la structuretrès particulièredu couvert végétal cetteannée, qui a pu favoriserI'expansion de cesespèces "colonisatrices". En effet,suite à des inondationslongues, un ressuyageassez rapide (avec une chute rapide de la nappealluviale) et la présenced'un sol à fort pourcentaged'argile (nombreusesfentes de dessication),la végétationde la "parcelleTQ9" était très "abimée"au débutdu printemps.Le couvert était morcellé,peu denseet pouvait de ce fait permettre,peut-être, le développementde ces espèces.Vicia craccaconnait des fluctuations cycliques dans le suivi réalisépendant 8 anspar OOMESet MOOT(1981) sur desprairies del'Anherntherion elatioris; selon eux safréquence dépendbeaucoup du stadede fauchede la végétation.De la mêmefaçorq ELBERSE et a/. (1983)indiquent que les fluctuationsinter'annuelles sont importantespour les légumineuses, commeVicia cracca et Inthyas pratensis,dans leurs dispositifs expérimentaux. Plantago lanceolatq (figure 46c) fluctue égalementde manièreimportante; il peut disparaîtreune annéeet réapparaîtreI'année suivante quelles que soient les conditionsdu milieu.Ceci s'expliquepeut-être par son adaptationimportante aux prairieshumides grâce à une banquede grainespersistante (VAI.[ DER VALK & DAVIS, 1976).BAKKER (1989), observaitle mêmephénomène dans ses prairies humides néerlandaises. ELBERSE et al. (1983) signalentque les espècesqui présententun comportement cycliquepeuvent avoir une duréede vie limitée, conrmepour Plantago lanceolata dont 65Yo des individus disparaissentau bout de deux ans (SAGA\ 1970). La régénérationdes populationsne seraitpossible qu'à partir de la reproductionsexuée qui dépendbeaucoup de la date de faucheet des fluctuationsclimatiques (KRUIJNE et aI., 1967). Selon OOMES et MOOI (1981), pourPlantago lanceolata,la production de grainesviables est tardive,ce qui expliqued'autant plus sesfluctuations types "big-bang" (cf suiviexpérimental d'intensificatioq ç 4.2.2.3.).

4.2.2.3. Résultatsdu s-uivi.dcla dyrwnirye de Ia végétationsar les carréserpérimentaux où une intensificationa étéexpérimentée

Le suivi de la dynamiquede la flore des carréspermanents de I'ACNAT sous I'effet d'uneintensification a commencéen 1994.Les premiersrésultats commencent à se dessineret

141 ce, d'autantplus que les changementsdans les pratiques agricoles et les diftrences climatiques inter-annuellesont étéimportantes.

a) Comparaison de l'évolution de la végétation au niveau de la zone basse (SOM3) et de la zone moyenne (,SOMI):

La datede fauchede la parcelleexpérimentale précédent la miseen placedu dispositif expérimentalse situait entre le 15 Juinet le ler fuillet, lesdoses d'engrais appliquées étaient de 45unités de NPK, maisleur applicationétait très irrégulière(une fois tous les trois ans).La parcelleétait pâturéeen regainau mois de Septembre.Le pâturagedu regaina été supprimé suiteà la miseen placedu dispositif.En septembre1995, les bovins ont tout de mêmeréussi à passerle grillageet à brouterlégèrement lazone en défens. La dynamiquedes espècesdes dispositifsbas et haut traduisentdifférents facteurs, cofirmele reculde la datede fauche,son avancement, I'arrêt du pâturageet I'augmentationdes fertilisations.

* Dynamique globale des espècesdu dispositif bas (SOM3. tableau 62)

La dynamiquede la végétationdu dispositifest déterminéepar difiérentsfacteurs qui peuventagir de façonconvergente ou antagoniste.

(a) Le changementde la pressionanthropique de fauche(recul ou avancementde la date de fauche)et I'absencedu pâturagedu regainqui setraduit sur la dynamiquede remplacementde la flore à travers certainesespèces: - les Carex coûrme Carex panicea et acata (dont les populations n'ont pu être systématiquementdistinguées sur descritères uniquement végétatifs) et Carextomentosa, dont lesfréquences augmentent, sur les carréstémoins quelle que soit la datede fauchepour Carex panicea et Carexac'uta, et aux datesde fauche1,2 et 4 pour Carex tomentosa.Ce dernier conserveune population relativement stable avec une seulecoupe le ler Juillet;c'est surtout le recul ou une fauchetrop précocenon suivied'une deuxième coupe ou du pâturagedu regain qui détermineson expansiondans le couvert(dates 1,2 et 4). Ainsi, certainsCqrex sont de bons compétiteursqui ont tendanceà coloniserle milieu quandla pressionanthropique de fauchediminue etlou lorsque la régulationpar le pâturagedisparaît. Cette expansionest favoriséepar I'accumulationde carbohydratesdans leurs organesde réserve(GRIME & HUNT, 1975; GRIME, 1979), qui leurs permettentun développementrapide à la saison suivante.Selon OOMES et MOOÏ (1981),Corex acata est une espèce dont la populationpeut être réguléepar le pâturagedu regainou par une secondecoupe. BILLIARD (1979) signale l'évolution du Tholictro-Senecionetum(équivalent du SOIvÛvers une caricaie lorsque la pressionantkopique de fauchediminue.

142 - Filipendula ulmaria voit ses effectifs augmentersur les carrésperrnanents non fertilisés,fauchés les ler Juin et 15 Juillet, c'est-à-diredont la date de faucheest la plus éloignéede cellequi étaitréalisée avant la miseen placedu dispositif.Pour cetteespèce aussi, la pressionde faucheest déterminante pour régulerla dynamiquede sapopulation. OOMES et MOOÏ (1981) signalentqu'une seule coupe réalisée en Juin avec ou sansengrais favorise beaucoupson expansiondans la communautévégétale. De même,dans ses expérimentations dans les Pays-Bas,BAKKER (1989) observeI'augmentation importante de Filipendula ulmaria avecune seule coupe en Juillet.Visiblement une diminution même faible de la pression anthropiquequ'on impose à la dynamiquede la Reinedes prés permet son expansion (cf légers reculsde la datede fauchepour I'article19 et le dispositifexpérimental de I'ACNAT). - Glechomahederaceq voit seseffectifs augmenter sur tous les carréspermanents sauf le carrétémoin du ler Juilletoù il régresse.L'enfrichement peut favoriser cette espècequi est pourtantbasse, peut-être suite à I'enrichissementdu sol ennutriments (suite à I'accumulationde matièreorganique). En effet,son augmentationest accrueavec les engrais.OOMES et MOOÏ (1981) ont observéle mêmephénomène dans les Pays-Basavec une coupe en Juin et des fertilisationsquasi-identiques (50-75I-f. Cependant les effectifs de cetteespèce connaissent des fluctuationssouvent trop importantespour pouvoir confirmer une hypothèse. - Cardaminepratensis régresse sur tous les carrésquelle que soit la date de fauche. C'est une espècevernale, basse, à croissancelente (OOMES & MOOÏ, l98l) qui est rapidementétoufte par desespèces sociales plus hautescomme Filipendula ulmaria, Carex paniceaet acutiformis...Ceci d'autantplus que sa régressionest favorisée par I'accumulation de litière(BAKKER, 1989)et la sécheressedu printemps1996 (ELBERSE et a1.,1983). - Bromusracemoslrs, qui a régressévoire mêmedisparu de tous les carréspermanents entre1994 et 1996.Cette espèce doit intégrertrès vite la diminutionde la pressionanthropique et disparaîtsuite au développementd'espèces hautes à croissanceplus rapide, mais ce phénomènen'a été observédans aucune des autres études. - Poa trivialis a rnt sa populationchuter rapidementsur tous les carréspermanents du dispositifbas. Le maintiende Poo trivialis est peut-êtrefavorisé par le pâturagedu regain. Cette hypothèseest confirméepar la légèreré-augmentation de seseffectifs, qui est observée en 1996. En effet, les bovins ont réussi à passerle grillage de protection de la zone expérimentaleet à brouter légèrementla zone en ré-ouwant le couvert végétal. OOMES et MOOÏ (1981) signalentsa régressionsur les parcellesfauchées une seulefois en Juin. De même, BAKKER (1989) observe sa régressionlorsque la litière s'accumuleet son augmentationavec la reprisede la fauche.Sur les carrésfauchés le ler luin et fertilisés,on peut cependantnoter sonmaintien plus important dans le couvertvégétal. - Lychnisflos-cucali régressesur les carrésfauchés le ler Juin. Cette espècene supportewaisemblablement pas un enfrichementtrop importantde la végétation.Sur les autres carrés,sa populationconnait des variationsimportantes qui peuventdépendre de la date de maturation de ses graines (augmentationpour la fauche du 15 Juillet) ou du degré

r43 d'enfrichementde la végétation(maintien de la Reinedes prés aux dates de coupedu 15 Juin et ler Juillet). D'ailleurs BAKKER (1989) signalesa régressionface à I'augmentationde Fitipendula ulmaria, dansles carrésfauchés à la faux en Juillet. SelonOOMES et MOOÏ (1981) et MOUNTFORD et al. (1996),cette espècesupporterait mal les engraismais aussi selon GROOTJAI.ISet al. (1996) le drainage.Ceci pourrait expliquer les fluctuations importantesde sa populatiorqcar elleintègre diflerents facteurs. Ce dernierauteur indique que la populationde Lychnisflos-cuculi possèdeun "turn-over"rapide (BERE, 1991) et que l'établissementde sesgraines nécessite des trouées. Or ellessont rareslorsque la végétation cornmenceà s'enfricher.

Ces diftrentes espècestraduisent l'enfrichement du dispositifsuite à la disparitiondu pâturagedu regainet du changementde la date de fauche(recul ou avancement).En effet, I'absenced'une seconde coupe ou du pâturageen regaininduit le maintiend'une quantité non négligeablede végétauxpendant I'automne et au printempsqui interdisentl'ouverture du couvertet la possibilitéd'une implantation d'autres espèces (OOMES & VAIrI DER WERF, à paraître)et favorisel'accumulation d'une litière (BAKKE& 1989;BAKKER & DE VRIES, 1989).Ainsi, les carréstémoins fauchés le ler Juinmontrent une perte importante de richesse spécifiqueentre 1994 à 1996en passantde26 à 19 espècespar carré.On note la disparitionde certainesespèces basses qui possédaientsouvent un recouwementfaible dans le couvert, commeSilaum silaus, Rumexacetosa, Festuca rubra, Lolium perenne,Lotus corniculatus, Lychnisflos-caculi, Cmdsminepratensis. GROOTJAIIS et al. (1996) préciselui aussique plus la fréquenceinitiale d'une espèceest basse,plus elle disparaîtrapidement lorsque les conditionslui sontdéfavorables.

(b) I'impact desengrais sur la végétationqui peut éventuellementmoduler I'effet de la pressionde faucheen favorisantou défavorisantcertaines espèces. Ainsi: - la dynamiqued'expansion de Carex panicea etlou C. acata est stimulée par les engrais.Ceci seremarque tout particulièrementsur les carrésfauchés t. 1erjuin avecN seulet plusencore avec la fertilisationcomplète (I.[PK). - la fréquencede Filipendula ulmaria augmente sur les carrés fauchés les 15 Juin et ler Juillet et fertilisésavec 60U dN et dNPK alors qu'à ces datesde fauchesa populationse maintient sans engrais. OOMES et MOOÏ (lgEl) indiquent qu'aprèsdeux années de fertilisation (50U), la densificationdu couvert est importantesuite à I'augmentationde Filipenfula ulmaria. 'la populationde,Carex tomentosa se maintient ou diminuesuite à I'applicationde 60U de NPK sur les diftrents carréspermanents, alors qu'il augmentesur le carré témoin et avec une fertilisationazotée seule. Les apportsde phosphoreet potassiumsemblent bloquer la dynamique d'expansionde cette espècequi est connue pour être méso-oligotrophe. VisiblementI'application de I'azoteseul est sanseffet surla régressionde Carextomentosa. En

144 effet, les sols de la Meuse ne sont pas carencésen cet élément(cf chapitresur les sols). Lorsquela date de faucheest prochede celle qui était pratiquéeavant la mise en place du dispositifexpérimental (les 15 Juinet ler Juillet),I'application des 60U dNPK fait régresserla populationde Carex tomentosade manièreassez importante, alors que le ler Juin et le 15 juillet la dynamiquede colonisationde cette espècen'est que ralentiepar les engrais.Ce phénomèneest plusnet à la datede fauchedu ler Juin. - Elynus repensaugmente sur les carrésfertilisés (N et NPK) et fauchésles 15 Juin, ler Juillet et 15 Juillet,alors que sa populationest relativementstable sur les carréstémoins. Cette espècesemble bien valoriserles engraisen zonesbasses. En effet, dansles Pays-bas (BERENDSEet a1.,1994)en 1970,il fait partiedes espèces dominantes dans les zones basses intensivementfertilisées (100-160tD et selonTILMAN et WEDIN (l99lb), Elymus repens posséderaitune grandecapacité d'extraction de I'azotedu sol et seraitun trèsbon colonisateur. Sur les carrésfauchés le ler Juin,la dynamiquede cetteespèce est moins claire, elle augmente sur les carréstémoins et ceuxfertilisés avec de l'azoteet auraitplutôt tendanceà diminuersur le carréNPK.

(c) I'impact du climat qui agit sur certainesespèces qui profitent de certaines conditionsdu climat pour sedévelopper, comme: - Ramtnculusrepens qui régressede manièreimportante en 1996suite à un hiver et un printempssans inondationset donc particulièrementsecs. Cette régressionest peut-être accéléréepar la disparitiondu pâturageen regainqui a tendanceà favorisercette espèce toxique pour les bovins à l'état frais eUoupar la dynamiqued'enfrichement, qui favorisela disparitiondes espèces basses.

(d) Conclusion: Les premiersrésultats obtenus au bout de trois annéesde suM mettent surtout en évidenceI'importance du maintiend'une pressionanthropique constante par le biais de la pressionde faucheou de pâturageafin de conserverun couvertprairial diversifié. Ainsi, le recul de la date de faucheou son avancementqui n'est pas suivi d'une deuxièmecoupe ou d'un pâturagedu regainfavorise I'expansion des espècessociales des cariçaies (Carex acltta, Filipenùtla ulmaria, Carex tomentosa)qui étaient décrites par DUVIGNEAUD en 1958. Les engraisconstituent un facteur qui peut être moteur dans cette dynamique,tout particulièrementvis-à-vis de Cuex panicea et acatq etFilipenùrla ulmmia dont la croissance est favoriséepar la fertilisation.Synplrytum officinale semblelui aussi être stimulé dans certainscas (NPK le ler Juilletet N le ler et 15Juin par exemple)par I'applicationdes engrais, maisce phénomènen'est pas encore suffisamment vérifié pour êtregénéralisable. Par contre,pour certainesespèces comme Carex tomentosa et Lychnisflos-cucali,la fertilisationcomplète aurait tendance à freinerleur dynamiqued'expansion.

145 * Dlmamique elobale des espècesdu dispositif moyen (.SOMI. tableau 63)

La dynamiquede la végétationdu dispositifest déterminéepar diftrents facteursqui peuventagir de façonconvergeante ou antagoniste:

(a) Le changementde la pressionanthropique de fauche(recul ou avancementde la date de fauche)ou de pâturequi se traduit sur la dynemiquede remplacementde la flore à traverscertaines espèces: - Anhenatherumelatius, qui est une espècetypique des "frichessèches" (MIJLLER' l99lb), voit ses effectifs augmentertrès nettement(ou se maintenir)sur tous les carrés permanents.Cette espèce"sociale" profite de la diminutionde la pressionanthropique pour coloniserle milieu. - Holcus lanatus comme I'espèceprécédente affiche lui aussi une tendance à I'expansion.Selon BAKKER (1989), ce sont les fauchestardives (en Juillet) avec ou sans engrais qui favorisent I'expansionde cette espèce,mais ses effectifs connaissentdes fluctuationsannuelles importantes. OOMES et MOOI (l9Sl) expliquentce phénomènepar uneproduction tardive de grainesviables. - Carex tomentosaaugmente sur les carrésfauchés le ler, 15 Juin et ler Juillet. Par contrele 15 Juilletsa dynamiquesemble plus complexe. A cettedate comme pour le dispositif bas,la fertilisationNPK fait régressercette espèce. - Alopecanaspratensis présente deux types de comportementselon les dates de fauche: (l) au ler Juin il régressequelle que soit la fertilisationappliquée, peut-être suite à la conquêtedu milieu parAnhenatherum elatius et Holcus lonotus et à la fauchetrop précocevis-à-vis de la mâturationplus tardive de sesgraines, d'autant plus que cetteespèce se multiplie beaucoup(BULLOCK et al., 1995) voire essentiellementpour certainsauteurs (SMITH & JONES,l99l) pargraines. (2) pour les autresdates de fauchesa fréquenceaugmente ou restestable dans le couvert. - Bromus racemosus,Cardsmine pratensis, Trifolium fiIiforme et Poa trivialis, Cerastiumfontamtm, Lychnistlos-cucali, dont les fréquencesd'apparition diminuent ou qui disparaissenttotalement sur tous les carrés permanents entre 1994 et 1996sont des especes qui régressentcertainement suite à l'enfrichementdu milieu et à la dominancede certaines graminéesqui étouffentles espècesbasses et en sous-strate.C'est le mêmephénomène que celui qui est observé pour Cardaminepratensis, Lychnis tlos-cacali, Bromus racemosuset Poa trivialis dansla zone basse.Selon BAKKER (1939)et OOMES et MOOI (1981), Cardaminepratensis supportemal et la fertilisationet I'accumulationde litière.

t46 (b) L'impact des engrais sur la végétation,qui peut éventuellementmoduler I'effetde la pressionde fauchesur certainesespèces, comme: - Arrhenatherumelatius dont la dynamiquede colonisationdu milieuest favoriséepar I'applicationde 60U de NPK au datesde fauchedu ler et 15 Juin.Il sembleraitque ce soit le phosphoreet le potassiumqui stimulenttout particulièrementcette espèce d'autant plus qu'ils sont limitantsdans le sol. ELBERSE et al. (1983), ainsi que BERENDSE e/ aI. (1992a), signalentI'augmentation d'Anhenatherum elatius suite à I'applicationd'engrais, mais à des dosesbien plus élevées que dans la Meuse(100-160U). Il faut pourtantsignaler que pour cette espèce,dans la vallée de la Meuse,l'impact négatif d'un nombrede coupesplus important prendle dessussur I'applicationd'engrais (comparaison des prairies fertilisées et extensives). - Alopecuruspratensis, dont I'expansionest favoriséepar I'applicationdes engrais (surtoutI.IPK), qui stimulentbeaucoup son développement dans le couvert.Ceci est très net au niveaudes carrés MNPK fauchésle 15 Juinoù seseffectifs passent de 8Yoà84%l!! ELBERSE et at. (1983) mettenten évidencela mêmeaugmentation de cetteespèce avec des apportsde phosphoreet de potassiumalors que DELPECH (1989b) souligne son développement avec les engrais.

(c) I'impact du climat qui agit sur certainesespèces comme Agrostis stolonifera, qui régresse sur tous les carrés permanentsen 1996. Cette espèce méso-hygrophilea waisemblablementmal suportéles conditionsde sécheressede cetteannée.

(d) Conclusion: Suite à la baissede la pressionanthropique (fauche et pâture),les graminéessociales ont tendanceà coloniserla milieu (Athenatherumelatius, Holcus lanotus)au détrimentdes espècesbasses et en sous-strate(Cardomine pratensis, Trifolium filiforme, Cerastium fontanum...).De plus, deuxespèces apparaissent et se développent,Angelica sylvestris (MN3 et MNPK4) et Prumrsspinosa (MN4 et MNPK4) à la faveurd'une haie situéenon loin du dispositif.Ces espèces indiquent bien la plusfaible régulation de la dynamiqued'enfrichement.

(CFP3. tableau 64)

Le dispositifhaut se situe sur une parcellequi était abandonnéedepuis trois ans; le milieu y était dominé par Anhenathentm elatius. La mise en place de I'expérimentationa impliquéune reprisede la faucheà deuxdates (ler Juin et ler Juillet)et I'applicationde 60U de N ou NPK sur descarrés permanents. La fauchen'y est suivieni d'unedeuxième coupe ni d'unpâturage du regain. Le suiviavait pour objectifde mettreen évidencela dynamiquede la végétationsuite à la reprisede la faucheet à I'applicationdes engrais.

t47 Le comportementdes espècestraduit la modificationde diftrents facteursdu milieu comme:

(a) La reprisede la faucheà traversla dynamiquede certainesespèces. Ainsi: - les populationsde certainesgraminées augmentent. Ainsi, Festuca rubra, Poa pratensis et trivialis, Dactylis glomerata se développentsuite à la réapparitiondu facteur régulateurde la fauche@AKKE\ 1989).Ceci sembleparticulièrement vérifié pourFestuca rubra qui est une espècebasse qui a du mal à se maintenirlorsque le couvertest dominépar des graminéeshautes. De plus, selonBAKKER (1989), le développementde cette espèce semblestimulé par la coupeà la faux.Poa trivialis, quantà lui, estfavorisé par une faucheplus tardive(ler Juillet)qui permetla mâturationde sesgraines. Par contre,son abondance fluctue sur les carrés fauchésau ler Juin. Certainesde ces espèces(Festuca rubra, Dactylis glomerata,Poa pratensis)peuvent aussi avoir été favoriséespar les conditionssèches de I'hiveret du printemps1996 (KRUIJNE et al.,1967). - la reprisede la fauchea permisl'expansion de Sanguisorbaminor, surle carrétémoin fauchéau 1€rJuin. Cette espèce n'est que très ponctuelle sur toute la parcelle. - Alopecuruspratensis présente,comme dans le dispositif moyerLdeux types de comportementsselon les dates de fauche: (l) au ler Juinil régressequelle que soit la fertilisationappliquée probablement parcequ'il n'apas eu le tempsde bouclerson cycle de reproduction. (2) au ler Juilletsa fréquence augmente dans le couvert. - Anhenatherumelatius amorceune régressionsur les carréstémoins fauchés le ler Juillet et dansune moindremesure sur les carrésfertilisés et fauchésà la mêmedate. Son maintiensur les carrésfertilisés est facilitépar la stimulationde sa croissancepar les engrais qui contre-balancentsa régression @ERENDSE e/ al.,1992a). - Rumexacetosa, Ramtncalus acris, Lotus corniculatuset Galium verum régressent. Leur développementsemblerait favorisé dans les friches sèches. Rumex acetosa avait profité de I'accumulationd'une litière pour se développer(BAKKE& 1989)mais la reprisede la fauche, mêmenon suivied'une seconde coupe, permet de diminuerla quantitéde matièrevégétale qui passeI'hiver sur pied. ConcernantGalium verum, nous avons vu dansle suivi de I'article 19 l'impactfavorable du reculde la datede fauchesur cetteespèce dont la mâturationdes graines estpeut-être tardive.

(b) L'impact desengrais sur la végétationqui peut éventuellementmoduler I'effet de la pressionde faucheen favorisant ou défavorisantcertaines espèces. Ainsi: - I'expansiond'Alopecarus pratensis sur les carrésfauchés le ler Juilletest favoriséepar les engrais(N et NPK) commepour la zonemoyenne. - la croissancede Dactylisglomerata est stimuléepar les engraistout particulièrement à la datede fauchedu ler Juillet;en effetses effectifs passent de20 à 52o/oavec 60UN et de 12 à 52%pour 60UNPKcontre 28 à 44 o/opour le témoin.ELBERSE et al. (1983)observent un développementde cetteespèce, accentué par lesapports de phosphoreet potassium. - peucedamtmcarttifuIia disparaît quasiment sur le carréfauché le ler Juilletet fertilisé avec60UN. - la populationde Convolvrlusarvensis se développede manièreimportante sur les carrés fauchésle ler Juin et le ler Juillet qui reçoivent60U de fertilisation azotée.La croissancede cetteespèce semble être stimulée par l'azote seul.

(c) Conclusion: Les premiersrésultats obtenus sur le dispositifexpérimental haut résultent surtout de la reprisede la fauchesur une zoneinitialement dominée par Anhenatherum elatius. Les engrais n'agissentque peu (pour I'instant)sur la diversitéfloristique du milieu; en revancheils ont tendanceà tempérerI'action de la fauche. A noter tout de mêmela sensibilitéde Peucedanumcarvifolia vis-à-vis des engrais qui setraduit par sarégression rapide (en 3 ans)dans un milieufertilisé.

4.2.2.4. Conclusionssur Ia dynamiquede la végétationdons lo vallée de la Meusesuite aux changementsdes pratiques agricoles

Le suivi de la dynamiquede la végétation(extensification et intensification)a mis en évidencede nombreusesvariations dans les effectifs de certainesespèces selon les annéeset les carréspermanents. Ces fluctuationsdépendent (BUTTLE& 1992a)du climat, du sol et des cyclesinternes de la végétation(intra-communauté végétale) et des espèces(physiologie). Cependant,pour certainesespèces, malgfé des fluctuations inter-annuelles, on peut observer destendances d'évolution unidirectionnelle. Ainsi, dansla Meusenous avons pu constaterque la végétationreflète I'actionde deux facteursprincipaux, le climat et les pratiquesagricoles (\ÆRTES,1989).

Le climat est un facteur primordial (PIPE& 1994;WALKER et al., 1994) son impactse traduit principalementà traversles précipitations(LAIJENROTH & SAL,\ 1993) qui agissentde plusieursmanières;

(1) directe: - sur thumidité du sol, les annéespluvieuses ou non déterminant le développementd'une flore plus ou moinshygrophile. Nnsi Triloliumpratense régresse avec I'augmentationdes précipitationsalors queRanuncalus repens, Agrostis stolonifera profitent de l'humiditépour se développerdans le milieu.Festuca rubra et Galium verum,quant à eux, connaissentune expansionlorsque I'hiver et le printempsont étéparticulièrement secs (1996).

149 (2) indirecte: - sur la formation de trouéesdans la végétation"qui s'établissentlors des inondations.Ces trouéespeuvent infléchir la dynamiquede la végétationen favorisantles espècesqui se multiplientvégétativement et dont le "clonage"est facile (SARUKHAN,1974; GRIME, 1979), comme pour Agrostis stolonifera et Ranuncalus repens, qui sont des compétiteurscolonisateurs des milieux ouverts grâce à leursstolons @ULLOCK et a|.,1995). - sur le développementd'une litière plus importantesuite au recul de la datede fauche,qui ne permetpas une seconde coupe ou au maintiend'une lame d'eau sur la végétation après son démarrageau printemps (pounissement).Cette litière peut défavoriser le développementde certainesespèces conrme Lychnisflos-cuculi et Poa trivialis. - en stimulantla croissancedes espèces hautes comme Filipendula ulmaria et Carex acuta (BELSKY, 1992); en effet, les conditionshumides favorisent souvent un développementexubérant de la végétation@IPER, 1994), qui peutexclure les petitesespèces à croissanceplus lente(Cardominepratensis, Lychnisflos-cuculi, Silaum silms). - sur la germinationdes graines,qui peut être favoriséepar les trouées (RYSE& 1993),mais aussi pour certainesespèces par les conditionsd'hydromorphie du milieu et du sol (BRITTON & BROCK 1994).En effet,I'eau dans le sol peut stimulerla germination de certainesgraines (PPER, 1994)et inhibercelle d'autres(NEILL, 1993).Ainsi, certaines espècespeuvent potentiellement être présentes(sous forme de graines)dans un site, mais répondrediftremment selonles précipitations annuelles.

D'autresfacteurs climatiques, comme la tempérafure,interviennent évidemment dans la dynamiqueprairiale et dansla compositionde basedu fond prairial.Ainsi, THOMPSONet a/. (1977et 1996)signalent l'effet des températures diurnes sur la germinationdes graines dans les trouées.

Les pratiques agricoles constitueun deuxièmefacteur important vis-à-vis de la dynamiquede la végétation.Le type d'exploitationdes prairiesagit de diversesmanières à traversplusieurs facteurs, qui peuvents'exprimer simultanément ou non. Les diftrents modes d'actiondes pratiques agricoles trouvent leur expression à traversi

(1) la fertilisation qui aeit de plusieursmanières: - enfavorisant le développementen hauteuret densitédes espèces compétitrices (C-stratégistesselon GRIME, 1979) qui valorisent rapidementles engrais (Alopecurus pratensis, Lolium perenne, Dactylis glomerata, Holcus laratus, Filipenùtla ulmaria) au détrimentdes espèces basses et à croissancelente (Lychnis flos-caculi, Cardsminepratensis). Selon TILMAN et \ryEDIN (l99lb), le moteur principal de cette dynamiqueserait la compétitionpour la lumière;ainsi, dans les zones fertilisées, la compétitionprend le dessussur le recrutementpar graines(RYSER, 1993).

150 - sur la germination de certaines graines qui est inhibée par le manque de lumière, celles-ci ne pouvant gefiner sous le couvert de végétation (OLFF, 1993) ou au contraire, qui peut être stimulée, par la fertilisation elle-même @YER, 1995) ou par la présenced'un couvertvégétal (SYKES et al.,1994). - sur I'avancementde la date de fauche(cf chapitresuivant).

(2) la datede fauche: - sonintervention est déterminante vis-à-vis du stadephénologique des espèces et de leurscycles reproducteurs. Ainsi, selonque les espècessoient tardives (Holcus lanotus, Centoureajacea) ou au contraireplus précoces (Anthoxanthum odoratum, OOIvES et MOOÏ, l98l), la date de faucheva favoriserou au contrairedéfavoriser leur reproductionsexuée (I{ERBEN, 1996;OOMES & VA}I DER WERF, à paraître).De plus, lorsquela date est précoce,elle va favoriserles espècesà reproductionessentiellement clonale (rhizomes ou stolons),comme Agrostis stolondera et Festucarubra (BAKKER et al., 1980;BULLOCK, 1995). Sinon ce sont les espècesà reproductionsexuée qui se développentde manière préferentiellecomme Lolium perenne,Hordeum secalinum, Cynosurus cristatus (BULLOCK, 1995). Ainsi, une coupe précoce(suivie d'une secondecoupe) va favoriserles espècesà développementvégétatif et les espècesà grainesprécoces, alors qu'une coupe tardive (suivie d'uneseconde coupe) va favoriserplutôt lesespèces à graines(OOMES & MOOI, l98l). - le nombrede coupesdétermine la possibilitédu développementd'une litière. Ainsi, si la pressionde fauchediminue (retard de la coupe,ou avancementnon suM d'une 2èmefauche), la végétationpasse I'automne et le printempssur pied, et une litière peut se former. Celle-cirehausse le niveautrophique par auto-fertilisation(BUTTLER' 1992a);de plus, elle est moinsfavorable au développementde nouvellesespèces, car elle ne ménagepas de "trouées"dans le couvert (BAKKER et al., 1980; OOMES et VAl.i DER WERF, à paraître).En effet, elle représenteune banière mécaniqueau développementdes nouvelles racinesdes germinations(AL-MIJFTIet al., 1977).Le manquede lumièrepeut empêcherla germinationde certainesgraines (FACELLI & PICKETT, l99l) et selonBOSY et READER (1995) les composéschimiques de la litièrepeuvent inhiber la germinationde certainesgraines (WERI{ER, 1975).Au contrairela secondecoupe permet le développementd'une structure de végétationbasse, ouverte qui permetl'établissement de nouvellesgraines (BAKKER et al., 1980). De plus, la présenced'une litière permet I'expansiondes espèces"sociales" compétitricescomme Anhenatherum elatius (dans les zones sèches) ou Filipendulaulmaria et Carexaanta (dans les zoneshumides, BAKKER et DE VRIES, 1989). (3) le pâturagedu reeain qui permetdes ouvertures dans le couvertvégétal qui sont favorablesà I'installationde nouvellesespèces par grainesou parstolons.

En conclusion"la proportiondes différentes espèces dans le couvertsuite à la miseen placed'une nouvelle gestiorl dépenddes caractéristiques phénologiques et physiologiquesdes

l5l espèces,c'est-à-dire de leursstratégies adaptatives (compétitiorq clonage, reproduction sexuée, extinction...)vis-à-vis des variations du milieu(DLJRING & TWILLEMS,1984; BOBBINCK & WILLEMS, 1991). Les relevés phytosociologiques en abondance-dominanceconstituent des "photographies"du couvert végétalà un instant donné, sous les influencesclimatiques particulièresde I'année.Certaines espèces peuvent donc être sousou sur-évaluées,voire même être "oubliées"selon les années.En effet, les conditions"annuelles" du milieu (extrème humiditécorrune en 1995ou plutôt sécheressecomme en 1996)peuvent momentanément faire disparaîtreou apparaîtreune espècedu couvert végétal conrme pour Crepis biennis, Anhenatheramelatius, Trifolium pratense, qui disparaissentdans les zonessèches quand les inondationssont importantes(1995), alors quePoa trivialis, Agrostisstoloniftra, Filipendula ulmaria et Lysimachia nummularia peuvent en profiter pour s'y développer(cf canés permanentsTQ4 et TQll de I'articlel9). Lors de la miseen placedes mesures de protectionde I'environnementdans les plaines alluviales,il faut garderen mémoireque: - la diminutionde la fertilisation,même sur de petites doses (ex: 30U pour Ql), permet rapidement(cinq ans) le remplacementde certainesespèces eutrophes conrme Alopecuruspratensis, Phleum pratense et Rumex acetosa par des espècesplus méso- oligotrophescomme Ramtnculus acris et Anthoxsntlrumodoratum. - de la mêmemanière, I'application des engrais(60U sur I'ACNAT) favorise rapidement(trois ans) le développementd'un couvert denseoù les espècescompétitives conrmeDactylis glomerata, Alopecuruspratensis et Holcus lanotus étouffent les espèces basseset en sous-strate(Lychnis flos-caculi, Cardnminepratensis, Trifolium filiforme, Myosotis scorpioide s, Potentillo anserina...). - il faut absolumentmaintenir une pressionde fauche(2ème coupe) ou de pâturage(regain) suffisante pour contenirla dynamiqued'expansion des espècessociales qui conduità une perterapide et importantede la diversitéspécifique. Cependant la reprised'une secondecoupe semble donner un résultatquasi-immédiat sur le développementdes graminées commePhleum pratense, Poa trivialis, Alopecuraspratensis (cf TQl8).

4.2.3Récapitulatif sur les liens dynamiquesentre les groupementsde la Meuseet leurs menaces

Les groupementsvégétaux des plainesalluviales sont sous la double influencedu facteur hydrique et des pratiquesagricoles. La figure 47 met en évidenceles liaisons dynamiqueentre les diftrents groupementsvégétaux passés et présentsde la vallée de la Meuse. Le facteurhydrique et la fertilisationont tous deuxtendance à favoriserle mêmetype d'espècescompétitrices au détrimentdes espèces à croissanceplus lente. Cependant, ce ne sont

152 pasles mêmesassociations qui sont concernéespar ce phénomène.En effet, les engraissont plus fréquemmentutilisés dans les zoneshautes où ils favorisentdes graminéesproductives conrmeAlopecurus pratensis, Festuca pratensis, Lolium perenneet I'humiditédu sol est plus importantedans les zonesbasses (GOF) où elle favoriseplutôt les grandesespèces comme Carexacuta, Glyceriamæima, Filipendula ulmaria (BELSKY, 1992)...Dans les deuxcas on observeune simplificationimportante de la flore. Les diftrents groupementsvégétaux prairiaux ne connaissentpas les mêmes menaces: Les communautésbasses et longuementinondées même en été,qui relèvent du GOF2/3, de l'Oenantho-Rorippetumaquaticae, du Phalaridetum anrndinaceae, du Glycerietummacimae et du Caricetumgracilis doivent faire face à un remblaiementpar gravatssurtout dans les zones pâturées. FRILETIX et al. (1989)signalent le mêmephénomène dans la vallée de la Seine.Il n'existemalheureusement aucun moyen de protection pour empêcherces destructionsqui font disparaîtrede nombreusesespèces rares et en régression cornmeTeucrium scordium, Mentha pulegium, Butomus umbellatus, Sagittaria sagittifolia.. Les communautésmoyennes dans la topographie(SOM font I'objet d'une intensificationde la pressionanthropique selon deux modes: fertilisation etlou pâturage.Ces deuxfacteurs diminuent beaucoup la richessespécifique du milieu. Les communautéshautes (CFP') sont le plus souventretournées et seméesen maisentrainant leur disparitiontotale comme cela a été le casdu pré à Bromuserectus décrit en 1958.Elles peuventaussi être engraissées,ce qui conduità une régressionimportante des oligotrophesqui sont nombreusesdans ces milieux (Briza media, Sanguisorbaminor, Pimpinella sæifraga, Primula veris, Salvia pratensis, Veronica teucrium, Campanula rotundifuIia...).Le pâturagede ceszones est plutôt rare suite à unesécheresse importante du milieuen été(BOBE, 1987).

153 ]P]HI]ENO]LOG][]E]DlE ]LÀ. ]FILO]RIE lP,lRl\t0RltÀ1l18 5. PHENOLOGIE DE LA FLORE PRAIRIALE

5.I. RELATION ENTRE LA PI{ENOLOGIEDE LA FLORE ET LES NIVEAIIX ITYDRIQUES

5.1.1.fntroduction

SelonLE FLOC'H(1969) "la phénologieest l'étudedes relations entre la périodicité des phénomènesmorphologiques et physiologiquesdes plantes et celles des variables écologiqueset plus particulièrementclimatiques". Ainsi, le développementphénologique des espècesest déterminéepar la physiologiede I'espèce,mais aussi par les facteurs de I'environnement(température, pluviométrie) qui peuventavancer ou retarderles difiérentes phasesde son développement(MAGNANON, 1991).Les recherchessur la phénologiesont souventmenées sur un stadeparticulier pour une espècedonnée en relationavec les facteurs climatiques(AI{SHAPA}{EK 1962;LIE,ild& GROOT, 1973;MURRAY et al., 1973),mais plus rarementau niveaude la successiondes stadesphénologiques des espècesprairiales au seindes diftrentes communautésvégétales (GLEMEE-DRON, 1979; MAGNANON, 1991). Les espècesse développentde manièrepréferentielle dans les conditionsqui sont les plus favorablesà leur vie. Ainsi, pour uneespèce on peutparler d'optimum de développement dansun groupementquand la proportiond'individus à un stadephénologique donné y est plus importanteque dans les autresou quandce stadey apparaîtplus tôt. Cet optimum peut traduire un niveau d'humidité et/ou une températuredu sol optimales favorisant le développementde la planteà un momentdonné de soncycle biologique. Celui-ci peut changer pour un autre stadephénologique et waisemblablementsi les conditionsclimatiques varient (d'une annéeà l'autre et au cours de I'année).En effet, la plantepeut posséderdes besoins diftrents selonses stades de développementet les conditionsd'humidité et de températuredu sol changentau coursde la périodede végétation.Ceci peut doncse traduiresur le terrainpar un "déplacement",au cours du temps,de I'optimumde développementd'une espècedans I'espace(MAGNAIION, l99l). Ainsi,une espèce végétale poura atteindreplus rapidementle stadeEp ou B dansles groupementssecs (humidité faible), puis préÊrer les groupements "moyens"pour les stadesFl ou Fr. Selon les groupementsvégétaux étudiés, la même espècepeut donc présenterun décalagephénologique en fonction du degré d'hydromorphieou de la températuredu sol. Quandil existe,le décalagedes stadesphénologiques entre les diftrents groupementspeut s'exprimerde deuxfaçons par : - I'apparitionplus précoced'un stadephénologique (une ou deux semainesd'avance) pour un pool d'individus. - l'observationd'une proportion diftrente d'individusau mêmestade phénologique.

154 5.1.2.Développement phénologique de différentesespèces

5.I. 2.I. Chronologiedu développementphénologique

Les diftrents stadesphénologiques de la flore prairialese succèdentdans le tempsde façon progressive(BERNARD, L974a).De manièregénérale, les espècesprécoces, cornme Alopecuruspratensis et Lychnisflos-cuculi, bouclentleur cyclede végétation(de Fl à M2) plus lentementque les espècesplus tardives cornme Phleum pratense ou Gratiola officinalis. Certainsstades sont très fugacesvoire mêmeinexistants, pour certainesespèces (stade fin floraison).La figure48 montrebien les décalagesde développemententre trois graminéesdont les floraisonsse succèdentdans le temps.On peut remarquerque la durée du cycle de reproduction(des premiers épis aux premiersfinrits mûrs de stade2) se raccourcitau fur et à mesureque I'espèceest tardive.En effet,Alopecurus pratensis mâture ses fnrits en 60 jours alors que Poa trivialis les mâtureen seulement42 jours. MAGNAIION (1991) observaitle mêmephénomène dans son étude sur la Loire. Certaines espècesconservent un pool important d'individus bloqués au stade phénologiquevégétatif (figure 49). C'est le cas de Festuca rubra, Trifolium repens et Rammculusrepens au niveau de toutes les communautéssuivies dans la Meuse. Pour Ramtnculusrepens, SARUKHAN (1974)met en évidencele mêmephénomène et GLEMEE- DRON (lg7g) indique queFestuca rubra gardeune forte proportion(supérieure à 20%) de sesindividus à l'état végétatif.Trifolium pratense quant à lui conserveun pool importantde sesindividus au stadevégétatif au niveaudu GOFI uniquement.Ceci résultecertainement de sarépartition préférentielle vis-à-vis du facteurhydrique; en effet,comme I'a démontréle suivi de la dynamiquede la végétation,il estplutôt mésophile.

5.1.2.2. Influence des conditionsstationnelles sur le développement phénologiEte desespèces

Plusieurscomportements phénologiques peuvent être observés:

(l) l,apparition d'un stade phénologiqueplus précocedans un groupement végétat(50a à d). Celui-cia surtoutété observé,de manièrenette, pour desespèces vernales ou précocescoilrme Alopecarus pratensis (figure 50a) et Cardaminepratensis (figure 50b). En effet, les premièresfleurs de Cardominepratensis et les premiers épis d'Alopecurus pratensis apparaissentdans les groupementssecs (Colchico-Festucetum pratensis) avec une semained'avance par rapportaux autresgroupements (cf figures50a et b). Pour ces espèces I'impactdu degréd'hydromorphie du sol est important;le sol des stationsbasses est encore gorgéd'eau quand elles commencent à sedévelopper. Elles semblent donc préférer les stations

l5s rapidement ressuyéesaux stationshydromorphes. D'ailleurs, Cardamine pratensis présente un retard très net à I'expressiondes différentsstades (boutons, floraison, fructification) au niveau du GOFI - Au niveaude ceszones basses, la phasebouton se prolongejusqu,au 2g Awil, soit 15 jours plus que tard pour les autresgroupements. Pour cesdeux espèces,les stadesde développementsuivants conservent cette préference. De la mêmemanière, Trifolium repens fleurit et fnrctifie(figure 50c) plus précocément au niveaudu SOM3 qui correspondcertainement à I'optimumécologique de cette espèce méso-hygrophile.

Poapratensis présente une avance(figure 50d), pour tousles stadesde développement phénologique' au niveaudu CFP. Cette espècecomme Alopecurus pratensis et Cardamine pratensispréfere les stationssèches et y boucleplus rapidement son cycle de reproduction.Le retard observé au niveau du SOM3 pour les stadesboutons et floraison confirme cette hypothèse.

(2) L'observation d'une proportion d'individus plus importante, à une date donnéeet à un stadedonné, pour un type de végétation(5la à c). C'est par exemplele cas de Poa pratensis dont la proportiond'individus au stade épiaison le 28 Awil estplus importante pour le cFp quepourle soM (frgure50d). Lychnisflos'caculi (figure 51a) présenteune proportiond'individus en boutonsplus importantele 28 Avril au niveau du SOM3 (avec apparitiondiscrète plus précoce);cet optimum de fréquence n'est pas conservédans les stadessuivants. En effet, on note un déplacement de I'optimumpour la floraisorl qui estmaximale le 12 Mai, au niveaudu CFp2. Cetteespèce sembleprésenter des besoins, vis-à-vis du facteurhydrique, qui changentselon les stadesphénologiques. Poa trivialis présenteun optimumde fréquencepour les stadesfloraisorq fructification et maturation au niveaudu CFP3 (figure5lb). Ceciest plutôt surprenantpour une espècequi sembleplutôt être méso-hygrophile,d'autant plus qu'elleprésente un retardau développement desstades floraisoq fructificationet maturationau niveaudu soM3 et G1FI. Trifoliumpratense (figure 5lc) présenteun optimumde développementau niveaudu SoM2 pour le stadebouton, le mêmeoptimum étant observé pour la maturationdes fruits. Entre ces deux phasesde développement,I'espèce n'affche pas waiment de préference écologique.

(3) Certaines espècesont un comportement plutôt "anerchique,,, cornme Ramtncalus repens, I-athyrus pratensis, Agrostisstolondera (figure 52a) avecdes optima phénologiques qui ne sont pas localisésni stablesdans le temps. Ces espècessont opportunistes et se multiplientplutôt de manièrevégétative; elles profitent des trouées pour se développer(chapitre dynamique de la végétation).

156 60 km

ï

ATLANTIQI.JE

Influenceatlantique \\ r--l

GERMANY

{À'b .f ik tl h SWITæRLAND

Influence méditerranéenne Localisationdes zones d'étude

(l). Zone d'étude de la Meuse (Mouzay-Stenay)

(2): zoned'étude de la Saône(Feillens) 5.1.3.Conclusions

Les décalagesphénologiques que I'on observe, apparaissent être très liés aux conditions d'humidité du sol qui déterminentla températuredu sol. Ainsi, lesgroupements bas (GOF2/3\ présentent bien souventun retarddans le développementdes différents stades phénologiques (Alopecuruspratensis, Cardaminepratensis, Poa trivialis, Ranunculusrepens...) qui est lié à leursdates tardivesd'exondation (MAGNANON, 1991).Au contraire,les stationsdes niveaux topographiquessupérieurs (CFP) sont souventen avanceen début de végétation(stades boutonset floraison)suite à leur exondationprécoce. Si I'on se basesur les trois datesde fauchede "l'article19", on peut remarquerque, mêmepour la datedu 15 Juin,la quasi-totalitédes espèces suivies a dépasséle stadefloraison et se trouve au stadefructification, voire mêmematuration. La chronologiedes fenaisons détermine donc la possibilitéde multiplicationdes espèces(WELLS, l9g0). Seulesdes graminées tardivescomme Phleum pratense, Agrostis stolontfera,Elynus repenssont encore aux stades épiaison-boutonau 15 Juin (figures 52a, b et c). La date de coupe qui est préconiséepar les agronomespour obtenir un fourragede qualitése situe à l'épiaisondes graminées. Ce stadeest bien dépassédans le casde l'article 19. On peut cependantnoter une repoussede certainesgraminées à la mi-juillet(cf $ III 6.) qui seraitsuceptible d'améliorer un peula qualitédu fourrage,souvant bien "sec" à cetteépoque !

5.2 ETUDE PHYTOGEOGRAPHIQUEET Pr{ENOLOGTQUECOMPARATM DES PRAIRIESDES VALS DE MEUSEET DE SAONE

Cettepartie fait I'objetd'une publication dans Journal of Biogeography(GREVILLIOT et al., souspresse).

5.2.f. fntroduction

Les prairiesalluviales de la Saôneet de la Meuseont déjàfait I'objet de nombreuses études relatives à la végétation@uvIGNEAUD, 1986; TRIVAUDEY, l9B3 et 1989; GREVILLIOT, 1992)et à I'avifaune(BRoyE\ 1987,1988, l99t;I{ERCENT, l99l; 5ALVI 1993). ' Elles abritenttoutes deux des espèces aviennes (Crex Crex et Numeniusarquata) et végétales (Gratiola officinalis, Inula britannica, Teucriumscordium, Viola elatior, Mentha pulegium, Euphorbia palustris...) en voie de disparition sur le territoire français. Ces formations semi-naturellesont connula mêmeévolution des pratiques agricoles. Jusqu,à la fin du 19 ème ti6"1s, on y pratiquaitune exploitationcommunautaire extensive (fauche suivie d'unevaine pâture) et les épandagesd'engrais y étaientnuls @uvIGNEAUD, l95g et l9g9;

157 BROYE& 1985)'La création de cheminset le remembrementont permis,à partir du milieudu >cKèmesiècle, I'utilisation de machinesagricoles plus performantes. ce phénomènea constitué le point de départd'une intensificationdes pratiques agricoles qui, de nosjours, se traduit par la banalisationde I'utilisation d'engrais,le développementd'une fauche de plus en plus précoce et la multiplicationdes parcs pour de pâturagecontinu. faire face à cette mutation des pratiquesagricoles, qui n'estpas sanseffet sur la flore et la faune(perte de biodiversité),les deuxplaines alluviales font I'objet d'uneaction de protectionde l,environnementpar le biaisde mesures agri-environnementales(réglement cEE n 207g / 92). Dansle cadrede ce travail de rechercherelatif à la végétationprairiale de la valléede la Meuse et afin d'en caractériserI'originalité phytogéographique, il a semblé intéressant d'effectuerune étude comparative avec celle de la Saône.Les affinités floristiques des groupementsrencontrés dans la Saône et la Meuse ont amené à compareç avec Ia collaborationde J' BRoYE& le développementphénologique de certainesespèces végétales communesaux deux vallées. En effet, les deux plainesconnaissent des climats différents (subméditerranéenpour I'une et subatlantiquepour l'autre), qui déterminentdes flores différentes,mais aussi, éventuellement, un décalagedans le développementdes espèces végétales.

5.2.2.présentation des zones d,étude:

Les deux vallées sont situéesdans le quart Nord-Est de la France.Dans les zones d'étude,la Meusese situe à 165m d'altitude,49o50N de latitudeet 5ol0E de longitude;la Saônese situeàL 2lo m d'altitude,46ol7N de latitudeet 4"4g8 de longitude.Les deux zones d'étudesont distantes d'environ 350 km.

5.2.2.1.Rappels sur la valléede la Meuse

La Meuseprend sa sourcesur le plateaude Langreset sejette dansla mer du Nord aprèsun parcoursde 900 km. Le cours de la Meuselorraine s'inscrit essentiellement sur les calcairesde I'oxfordien' sauf au niveaude Mouzay-stenay,où il traverseles argilesde la woëwe' Le lit majeur est occupépar des alluvionsanciennes et récentesde type argilo- limoneuses. La vallée de la Meuse lorraine connaîtun climat océaniquedégradé à influence continentale,marqué par desprécipitations relativementabondantes QTARMAND , lgg2) avec une moyenneannuelle de 935 mm sur 12 ans(1983/lgg4). La températuremoyenne annuelle est de 9,5o et le nombre jours de de gel est en moyennede 72 par an (tableau65). Les précipitations(figure 53) sont abondanteset régulièrementréparties tout au long de l,année (seul le mois d'Août est un peu moins pluvieux),ce phénomèneindiquant une influence océaniqueimportante. Les intersaisonsconnaissent une légèreaugmentation du nombrede

158 jours de pluie' Les moyennes mensuellesdes températures hivernales sont supérieuresà goc, I'amplitudethermique entre le moisle plusfroid et le moisle pluschaud est de l9,9oC.Les minima et morima mensuels (FABE& rgg4) montrentune faible amplitude,qui indique I'influenceocéanique du climat meusien(maximum d'amplitude thermique de l2,7ocen Juillet). Le secteurd'étude est situé à la limite du départementdes Ardennes au niveaudes communes de Mouzayet Stenay.

5.2.2.2. La vallée de la Saône

La Saôneprend naissance sur les contrefortsdu massifvosgien et se jette dans le Rhôneau niveaude Lyon. Le climatest de type semi-continental(TRIVALJDEY, lgg3) à influencesub-méditérranéenne, avecune pluviométriemoyenne de 860 mm (donnéesMétéo-France l9g3 /94) paran (tableau 65)' Les précipitationssont assez régulièrementréparties sur l,année(figure 53), mais les intersaisonssont bien marquées avecune augmentationde la pluviométrieen Awil-Mai et Septembre-octobre(s0/90 mm par mois). Les mois d'été (Juillet-Août) connaissentune diminutionnette du nombrede jours de pluie et de la quantitéd,eau précipitée (60 mm). La températuremoyenne sur 12 (1983/1994) ans estde ll,5o. Le nombrede jours de gel moyen paran est de 51. Le coursde la Saônes'inscrit dans les calcairesdu Jurassique.Les alluvionsde la saônesont de type limono-sableuses(DIIVIGNEAUD, I 98 9). Le secteurd'étude est situéaux environs deFeillens (Nord de Mâcon)dans la basseva1ée de la Saône.

S.2.S.Résultats

5.2.3.1.comparaison des crimats de raMeuseet de Ia saône

Les précipitations sont plus importantesdans la Meusepar rapport à la Saône(figure 54); ceci est essentiellementdû à desvaleurs plus importantespendant l,hiver. En climat à influenceocéanique (cf Meuse),le nombrede jours de pluiemensuel est peu diftrent selonles saisonsalors qu'en climat sub-méditérranéen,pour une même quantité précipitée,il sera irrégulier(faible en été, important en hiver,cf Saône).Les températuresmoyennes sont plus élevéesde 2"c dansla saônepar rapportà la Meuse(tableau 65). Lesjours de gel sont moins nombreuxdans la saôneque dans la Meuse,ce qui indiqueune influence méditérranéenne. Les minimaet mærimade températuressont plus bas dans la Meuse(figure 55). En conclusion'le climat de la Saône basseprésente une influence sub-méditérranéenne qui se traduit par une température moyenneannuelle plus élévéeet un nombrede jours de pluie plus faible en été' La Meuse connait un climat à influenceocéanique, qui se traduit par une atténuationdes variations de températures et une pluviométrierégulièrement répartie tout au

159 long de I'année.Ce résultat est confirmépar I'indiced'aridité de De Martonnequi est de 4g dansla Meuseet de 40 dansla Saône,traduisant I'influence méditerraneenne que connaîtcette vallée.

5.2.3.2. comparaisondu climatdc lgg2/g3 au climat moyen(12 ans):

Le climat de I'annéed'étude (sept 92 à Août 93) aété assezatypique pour les deux valléesalluviales' Mais le caractère "horsnormes" de cetteannée ne s,exprimepas tout à fait de la mêmefaçon dans les deux vallées (figure 56). Dans la valléede la Meuse, la pluviométriedes mois d,hiver lggzlg3 (Novembreet Janvier)a été très supérieure par à la moyennesur 12 ans. contre,les mois de Féwier à Juin connaissentdes précipitations général en bien en-dessousdes norïnes saisonnières (déficit de 150mm sur les 5 mois).seul le moisde Juilletest davantagepluvieux. Les températuressont prochesdes moyennessaisonnières, en générallégèrement au-dessus (sauf pour les mois d'Octobreet Féwier). Dans Ia valléede la Saône, on observeles mêmesphénomènes. Les mois d,octobreet Novembresont plus pluvieux et les mois d'hiver(Janvier, Février, Ma.s) sont plus secspar rapportaux norrnalessaisonnières. Par contre,les mois de printemps(Mai/Juin) sont dansla moyennesaisonnière, seul le moisde luillet étant(comme dans la Meuse)davantage pluvieux. Les températuressont, là aussi,proches desmoyennes saisonnières, peut-être légèrement au- dessus, saufpour lesmois d'octobre et Féwier(comme dans la Meuse). Les geléesdes mois de Féwier et Mars ont été plus importantesdans les deux vallées par rapport à la moyenne,par contreI'hiver y a étémoinsrude. L'impact sur le développement de la végétationde précipitationsplus faibles et de températureslégèrement plus élevéesau printemps(Awil et Ma) se traduit par un développementplus précoce.En effet, le sol est moinshumide et plus chaud.par contre, la diftrence de régimepluviométrique entre les deux valléesaux mois de Mai et ruin n,est certainementpas sans effet sur les différencesde développementphénologique que nousavons pu observer.

5.2. 3. 3. Comparaisonsphytogeographiques

40 relevésont été réalisés dansles prairiesde la Saône en 1992et 1993,ils sont complétéespar des relevésréalisés par DUVIGNEATJD(19g9) dans la même zone;ils font I'objetd'A.F.C. communes avec ceux de la Meuse. Le graphique de I'A.F.C.(figure 57a) selon les ar

160 Répartition des groupements végétaux homologues dans les deux plaines altuvrales^,,_-_.-,ul_

L'A'F'c'(figure 57a)met en évidence I'importancedu gradienthydrique, classique dans le casdes prairies alluviales. Les homologues desgroupements meusiens se retrouventdans la saône'Il y a cependantune représentation différentedes groupements végétaux dans les deux plainesalluviales' En effet,dans la Basse-saôn e,le colchico-Festucetumpratensiset les sous- associationsles plus humidesdu Gratiolo-oenanthetum fistulosae (GoF2 et GoF3) sont faiblementreprésentés En fait, lesgroupements hygrophiles moyensoccupent de plus vastes superficies dans la Saôneque dans la Meuse,et les groupements "secs"ne sontreprésentés que sur les bourrelets alluviauxle long des bergesde la rivière. ce sont donc res relevésdes unités hygrophiles (GoFI) et mésohygrophiles(SoM 3) qui sontles plusfréquents dans la Saône(30 relevéssur les 40 réalisés)'D'un point de we spatial,le GoF occupeen généralde petitesdépressions dansla plainealluviale de la Meuse,alors qu'il se développesur de vastesétendues dans la saône'TRIVAUDEY (1989), ayanttravaillé plus en amontde la zoneétudiée, en donneune explication:" En aval,la construction de digues,l'élargissement et l,aplanissementdu lit majeur empêchentle plus souventla prairieà colchique de s'installerau profit desprairies humides du Bromionracemosi". La grandevariété desgroupements observés dans la Meusene seretrouve pas dans la Saône,car le "micro-relief' y a été suppriméet les diguesy constituentdes "barrières",favorisant la stagnationde I'eau. Les toposéquencesprésentées ci-contreillustrent ces diffërences entre les deuxvallées.

b) comparaison floristique des groupementshomologues

L'A'F'C' montre en outre un gradientbiogéographique, déterminé par l,originalité floristique de chaquevallée (figure 57b). En superposantcertaines espèces à l,A.F.c. des relevés'on voit effectivementque les trajectoiresdivergeantes prises par les relevésde la saôneet de la Meusesont liées aux espècesspécifiques à chaquevallée, comme par exemple Gaudiniafragilis, Fritillaria meleagris,orchis lætltorapour la saône,synphytum fficinote et Filipenùrla ulmaria pour la Meuse. Afin de comparerles cortègesfloristiques des groupementsvégétaux de chaquevallée, un tableausynthétique (tableau 66), aété établià partir desrelevés réalisés dans chaque vallée en 1992/93et de certainsrelevés relevant du cFP et du GoFréaliséspar DUVIGNEAUD (lggg) dansla Saône.

16l * Le Colchico-Festucetumpratensis

Un seul des40 relevésréalisés dans la valléede la Saôneen 1992/93relève du CFp.Il correspondà la sous-associationflipenduletosum meusienne. Les deux sous-associationsplus sèchesde la Meuse n'ont pas été rencontréeslors de nos prospections.Les relevés complémentaires de DUVIGNEAUD permettentd'affiner la comparaisondu CFp delaMeuse et dela Saône. Le cortège floristiquede basedes deux vallées est très proche. on peut cependantnoter quefquesespèces spécifiquesà chaque plaine alluviale (Daucus carota, Ophioglossum wlgatum, Carex tomentosa,Succisa pratensis pour la Saôneet Heracleum sphondylium, Primula veris,Anthriscas sylvestris, peucedanum carvifoliapour la Meuse).

* Le Senecioni-Oenanthetummediae

Les trois sous-associations meusiennestrouvent leurs homologues dans la Saône,avec cependantune expressionplus importantedans la Saônede la sous-associationla plus hygrophile(9 relevéssur les 18 du SOM) Les groupesd'espèces présentsdans les groupementsde la Saôneet de la Meusesont globalementidentiques. Certainesespèces sont cependantspécifiques à la valléede la Saône (Fritillaria meleagris, Gaudinia fragilis, Viola elatior, Euphorbia eflila, Carex melanostachya)ou à la vallée de la Meuse (Filipendula ulmaria, Synptrytumfficinale, Crepis biennis'..). DUVIGNEAUD mentionnaitdéjà ces absencessurprenantes dans son travailsur la bassevallée de la Saôneen 19g9.

Les deuxassociations de la Saôneet de la Meusepossèdent quasiment les mêmessous- unités, mais la sous-association eleocharetontmpalustris (GOF3) manquedans le val de Saône'Seul un relevérattaché par DUVIGNEAUD aux cariçaiesà Carexacata sembleavoir un cortègefloristique qui s'enapproche. La compositionfloristique des groupements des deux plaines alluviales est globalement voisine' Certaines espècessont pourtant spécifiquesà la Saônecornme Orchis læiflora, Ranunculus tinctoria, flammula,Seftatula Lotus teruifolius et Gaudiniafragilis; d,autresle sont à la Meusecornme Filipendura urmariaet synphytumfficinale.

5.2. 3. 4. Comparaisonsphénologiques.

il Quand existe,le décalagedes stadesphénologiques entre les deux plainesalluviales peut setraduire de deuxfaçons:

t62 - Apparitionplus précoced'un stadephénologique (uneou deuxsemaines d,avance) pour une espèceà un mêmeniveau hydrique. - observationd'une proportion diftrente d,individusau mêmestade phénologiquepour des groupementshomologues. Les espècessuivies présentent différents typesde comportementsdans les deux plaines;on observe,en effet:

a) Un retard conservé dansle tempspour les différents stadesde développement de certaines espècesdans la Meusepar rapport à la saône:

ce casest le plus fréquent;7 espècesprésentent cettediftrence de développement.Elles sont présentéesdans le tableau ci-dessous.La figure 58 illustre les spectresphénologiques rencontrés.

Nom Niveau date Stade(s) retard hydrique observé(s) proportion d'individus(dans la Meuse/Saône) Poa trivialis mésophile 20Mlal FI lOÙyo mésophile 7 Juin MI, M2 l00yo (80 + 20) hygrophile 20 Mai FI r5% hveroohile 13Juin Nt2 40% Trifolium repens mésophile 30 Mai FI,Fr 6s%(s0 + 15) mésoohile 26 Juin MI 20% Trifolium pratense mésophile 14Mai FI 20% mésophile 20 Juin lvl2 90% hygrophile 14Mai FI 20% hygrophile 20 fuin \tI2 70% Ranunculusrepens mésophile 7 Mai FI, Fr 70%(30 + 40) mésophile 20 Juin lvI2 2s% Myosotis scorpioides hygrophile 7 Mai FI 2s% hyerophile 20Juin Ml,I\42 t00%(10+ 90) Stellariapalustris hygrophile 30 Mai FI, Fr 60%(ss+ s) hygrophile I3 Juin Fr. Ml 1s%(73+ 21 Gratiola oficinalis hygrophile 30 Mai B, FI l0oyo (97 + 3) hygrophile 26luin Fr 2s%

163 Le retardde développemententre les vals deMeuse et de Saônevarie dans le temps.Il peut diminuercornme pour Triforium repenset Ranuncurusrepens, ou augmenrr.;;;; pour Trifolium pratense,Myosoti s scorpioide s.. . Gratiola oficinatis et stellaria palustris, qui sont rares dans la Meuse et dont la fréquenceest plus importante dans la Saône,achèvent leur cycle de reproduction rapidement plus dansla Saônepar rapport à la Meuse (Fr plus précoce).Sachant que la date de fauchemoyenne est plus tardivedans la saône(mi-Juillet) par rapportà la Meuse(fin ces espèces Juin), peuventdonc se multiplierplus rapidement dansla valléede la saône,car ellesy disposentde la duréenécessaire à la maturationde leursfruits (BRoyER & LAURANS.N- BROYE& sous-presse).

b) Retard de développement dans la Meuse pour les premiers stades phénologiques(Ep, B et Fl) qui est comblé dansles derniers stades(Fr, Ml, (figue 5e): M2) pour

Retard en proportion d'indMdus

s0%(40 + l0)

c) Retard de la Meuse dansles premiers stades(Ep, B, Fl, Fr) et avanceà I'apparitiondes derniersstades (Fr, Ml, M2), pour (figure60):

Nom niveau Date Stade(s) Retarddans Avancedans la hydrique la Meuse Meuse Oenanthe fistulosa hygrophile 13Juin Fr 20% hygrophile 26 Juin Fr r5% Latlgtnts pratensis mésophile 30Mai FI 30% mésophile 26 Julurr Fr l0% peu significatif Ramrnculus repens hygrophile 7 Mai Fr r5% hygrophile 20 Juin lvI2 rs% Sliaum silmrs hygrophile 23 Mar FI 25% hygrophile 26luin MI lÙYopeu significatif

t64 d) Avanceconstante des stadesphénologiques de la Meuse/saône(figure 6l):

Avanceen proportion d'individus

e) Mêmecomportement Saône et Meuse(figure 62):

différenceen proportion d'individus

Lychnisflos cuculi mésophile 14Mai FI ïYo passignificatif mésophile 30 Mai Fr 0% hygrophile 7Mu FI 7Yopas significatif hygrophile 30Mai MI lOVopeu significatif 26 Juin M2 0% Alopecaruspratensis 7 Mai 7Yopas significatif 30 Mai l0Yo peusignificatif 26 Juin o%

5.2.4.Discussion

La comparaisonfloristique et biogéographique des deux valléesalluviales met en évidenceune homologiedes groupements rencontrés. En effet,leur répartitionspatiale est liée à la duréed'inondatiorq donc à la géomorphologie et la micro-topographiedu lit majeur.Ainsi, y a-t-il dansla bassevallée de la saôneune plus faiblediversité de groupements végétau4 suite à I'aplanissementdu lit du fleuve. Le tableau67 présenteI'originalité floristique de chaquevallée alluviale. celle-ci se traduit à plusieursniveaux: - La présenced'espèces spécifiques à chaquevallée. - L'abondanceet la fréquence diftérentesde certainesespèces, dans les deuxvallées. - L'amplitudeécologique de répartitionde certainesespèces qui peut varier d,unevallée à t'autre. La présenced'espèces spécifiques à chaque vallée connaît deux explications, biogéographique(liée à des diftrences d'airesde répartition)et édaphique(liée à des niveaux trophiquesdifférents)' Ainsi, lesespèces absentesou peuabondantes dans la valléede la saône

165 sont rafesou absentesdans le sud de la France(coSTE, 1g01;LAMBINoN et al., lgg2); il s'agit de Filipendula ulmaria, Crepis biennis,Anthriscus sylvestris,Heracleum sphondylium et Sympltytumofficinale. L'espècePeucedanum carvifolia sembleassez strictement infeodée aux prairiesalluviales de Lorraine,car on ne le retrouvepas dansles autresplaines alluviales du Nord de la France (GREVILLIOT & MIJLLER, 1995a).euant aux parricularités floristiques des prairies de la Saône,Gaudinia fragilis, Fritillaria meleagris, ophioglossam wlgatum, Carex tomentosa, Carex melanostachya(:nutans), Euphorbia e&tla, Orchis læiflora, il s'agit d'espècesà répartition méridionalequi les rapprochentdes prairies hygrophiles subméditerranéennes @UWGNEAUD, 1989). oenanthe silaifolia est plus fréquentdans les relevéshygrophiles (SoM3 et Gon de la saôneque dansceux de la Meuse, où il a tendanceà se raréfier. Ce phénomènerésulte peut-être de son aire de répartition géographiquequi atteintsa limite Nord au niveaud'une ligne Rouen-Lille(DE FoucAULT, 1984)' Dans la Meuse nous nous rapprochonsde cette limite, ce qui pourrait peut-être expliquercette baissede fréquence.D'ailleurs, dans la régionde la Fagneet de la Famenne (entre deux Meusebelge), souGNEZ et LIMBOTJRG(1963) ont décrit un pré humideà Colchicumautumnale et Bromusracemos"tts, où Oenanthesilaifolia, qualifiéd,espèce ,,sub- méditerranéenne",est absent. La présence exclusivedans la valléede la Saôned'espèces plus oligotrophes(Succisa pratensis, Serratula tinctoria, ophiogloswm wlgatum, Carexflacca) et la fréquenceplus élevéed'autres espèces (Carex tomentosa,Minanthus minor, Scorzonerahumitis) par rapport à I'expressionet I'abondance d'espècesplus eutrophes (Filipendula ulmaria, symphytum oficinale, Heracleumsphondylium, Elymusrepens, Lathyras pratensis)dans la Meusetraduit un niveautrophique plus basdans la Saônepar rapportà la Meuse.Cette différence de niveau trophiqueentre les deuxvallées trouve certainementdeux origines:l,intensification plus forte des pratiquesagricoles de la Meuse et les apportsfertilisants plus importantspar les eaux d'inondationdans cette vallée. L'amplitudeécologique des espècespeut varier d'unevallée à l,autre.D,une manière générale: -Certainesespèces assezstrictement "hygrophiles" (GoF) dansla Saônetransgressent dans des groupements plus mésophiles(SOM) dansla Meuse.C,est le cas de polygomrm amphibium,Carex disticha, Calthapalustr i s... - Certaines espèces assez strictement"mésoxérophiles,, (CFp) dans la Meuse transgressentdans groupements les mésophiles(SoM dans la Saône,comme Ranuncalus bulboss, Leucanthemumwtlgare, Senecio jacobaea... on peutavancer deux hypothèses pour expriquer ce phénomène: - Les sols des deux vallées n'ont pas les mêmes caractéristiquestexturales et structurales'En effet,DUVIGNEAUD (1989)indique que les alluvionssont limono-sableuses dansla valléede la Saône, alors qu'ellessont argilo-limoneusesdans la Meuse.Ainsi, les sols de la Meuse seraient davantagehydromorphes, ce qui permettraitle maintiende certaines espèceshygrophiles au niveau du soM, et lessols de la saônese ressuieraient plus rapidement, ce qui permettraitla transgression d'espècesmésoxérophiles au niveaudu soM.La proportion diftrente d'argileet de sabrepourrait expriquer cette variation. - Il existepeut-être, dans les ',géographiques,, deuxvallées alluviales, des écotypes qui réagissentdiftremment. Ainsi, le caryotypetétraploid e de latlryrus pratensis(COLLECTIF, 1978)en régionméditerranéo-atlantique estplus hygrophile, alors que le caryotypediploïde en région nordiqueet subcontinentale est plus mésophile.BERNARD et CARBIENER (lg7g) développentla notionde géographique", "race issued'une spéciation lente suite à un isolement géographique'cette hypothèse est intéressante,car les espècesqui ont une répartition écologiquedifférente sont aussiprésentes dansles milieux qui s,exprimentIe moins dans chaquevallée (comme si ellesavaient "voulu" élargirleur aire de répartition).on peut ainsi signalerI'existence, pour Polygonum amphibium,de "trois accomodatsnon héréditaires,, (LAMBINON et al', lgg2) dont deux sont présentsdans les zonesd'étude, le premier est terrestredes endroits humides et le deuxièmeest terrestre des endroits secs. Dans la Saône,le deuxièmeaccomodat ne s'exprime peut-êtrepas, ce qui expriqueson absencedes milieux mésophiles. Ainsi, les diftrences floristiquesobservées entre ra saône et la Meuse peuvent s'expliquerpar: - les aflinités biogéographiques et spécificitésclimatiques de chaquevallée. Certaines espècessont liéesà des couloirs de migrationou à deslimites d,aire de répartition.celles-ci coïncidentsouvent avec les isothermes. oenanthesilaifolia par exemplesemble limité par I'isothermede 4,5oc de Janvier(ozENDA 1982).Au delàde cet isotherme,l,espèce se raréfie sensiblement. - un niveau trophique différent. Certainesespèces "oligotroph es', (Succisa pratensis, Carex flacca' Rhinanthusminor, Carex tomentosa)étaient encore présentes dans le val de Meuse lors de l'étude de DUWGNEAUD (1958). Leur disparitionou régressiontraduit une augmentationdu niveautrophique dansles prairiesmeusiennes (GREVILLI9T & MULLER, 1995b),plus importantesque dans les prairiesde la Saône. Gratiola oficinolis, espècerare dans la Meuse et abondantedans la saône sembleêtre tout particulièrementsensible aux applicationsd'engrais (BROYE& lgg4), d'autantplus qu'elleapparaît tardivement dans le couvert prairial (environun mois aprèsle début du suivi dansla Meuse).L'absence de la Gratiole dans une parcelle ,,extensives,,, "fumée" située entre deux parcelles où elle est présente,corrobore cette hypothèse. - des sols à texture et structure différentes,qui retiennentplus ou moins l,eau.Les sols alluviaux de la saône présente une composantesableuse plus importantequi permet un ressuyageplus rapide du sol et alors que ceux de Ia Meuse présententune composante argileuse,qui retientdavantage I'eau.

167 - l'existencede racesgéographiques, qui réagissentdifféremment aux niveauxd,humidité du sol' La spéciation de certainesespèces peut leur donnerune amplitudeécologique diftrente danschaque vallée alluviale.

Les décalagesphénologiques observésentre la Saôneet la Meusesont imputablesà plusieursfacteurs: - le facteur climatique lié aux influencescontinentales et sub-méditérranéennesque l,on trouve dansla Saôneet qui, selonOZENDA (1982),favorisent le développementprécoce de la végétation.Des cartesphénologiques réaliséessur les céréalesindiquent une avancede l0 jours (au moins) dans la Saônepar rapport à la Meuse.on constateen effet une avance phénologiquedans la Saônepar rapport à la Meuse pour la moitié des espècesétudiées, probablementliée à la températuremoyenne annuelle plus élevéede 2"C dansla Saônepar rapportà la Meuse. BERNARD Q97a{ a observéun retardde la floraisonde Crepisbiennis de deuxmois dans lesArrhénathéraies de I'Allemagneseptentrionale (Juillet/ Août) par rapport à cellesd'Alsace (MailJuin). - Ie facteur "génétique", qui se traduit par I'existencepossible d'écotlpes ou de races géographiquespour les diftrentes espècesrencontrées. Ces écotypespeuvent posséder des optimade développement diftrents dansles deuxvallées. on peut avoir: (i) conservationdu même matériel génétique par spéciationgraduelle @ERNARD & CARBIENE& tgTg), commepour Ranunculus acris (2n:14) qui a une floraisonplus précocedans le Sud de la Francepar rapport au Jura ou à I'Auvergne(COLLECTIF, lgTg) et Heracleumsphondylium (JAEGER 1963 etl978) qui fleurit plustôt dansles vallées vosgiennes à influencesocéaniques (valléede Munsteret col de Saverne)que dansla plainerhénane plus continentale(Nord et ouest de Strasbourg),(ii) différencede potentielgénétique comme pourInthyrus pratensis qui est tétraploide en region méditenanéoatlantiqueet diploïde en région nord et subcontinentale(COLLECTIF, I 978). - le facteur hydrique ou microclimatique.L'étude réalisée dans la Meusesur l,impactdu degré d'humiditédu sol sur le développementphénologique de la végétationmontre une diftrence dansla proportiond'indMdus d'une même espèce pour à un stadephénologique donné selon les groupements végétaux(figure 63). Pour les trois espècesprésentées à des stadesdiftrents, on peut voir que chacunepossède une avancenette pour l,expressionde ce stadephénologique dansun groupementvégétal bien déterminé. Ainsi Trifotium repenssemble atteindrele stadefloraison plus rapidement au niveaudu SoM3, alorsque poa trivialismontre une nette "préference"pour le CFP3.BERNARD (197a{ signaleun retardde la floraisonde 10 à 15jours pour de nombreusesespèces au niveaude Ia sous-associationla plus fraîchedes Arrhénathéraiespar rapport aux associationsplus seches.Ceci se remarquebien pour Cardominepratensis (figure 49b),qui présenteplus d'unesemaine de retardà l,apparitiondes 100%de floraison pour les zonesbasses (SoM3 et G)FI) par rapporraux zoneshautes. pour cette espèce, pourrait il égalements'agir de deux races caryologiqueset écologiques

168 diftrentes' En effet, BERNARD (lg74b) à décrit une race prairialeanthropique (2n:30) mésophileet une race de prairies de fauchesextensives hygrophiles (2n44), qui fleurit 15 jours plus tard que la précédente. Ce phénomène"microclimatique', peut se retrouverentre la Saôneet la Meuse.Les conditionshydriques du sol n'y sontpeut-être pas tout à fait les mêmes, car lestextures varient entre les deuxrégions. L'existenced'écotypes différents peut peut-êtreexpliquer l'avance surprenant e de Galium veramet de Phleumpratense dansla Meusepar rapportà la Saône.De plus, les techniques agricolespeuvent sélectionner desécotypes phénologiques. JAEGER (lg4g et l97g) a ainsi démontrépour Knautia arvensis la sélectionpar la pressionanthropique (fauche) de deux races'précoce et tardive. Le mêmeauteur (rz BACH & JAEGE& 1960) signalel,existence d'unphénomène semblable pourZ eucanthemum wlgare. Afin de déterminer,pour chaqueespèce étudiée, le facteur mis en causedans le décalage phénologiqueobservé, il faudrait en récolterles graineset les mettreà germerdans les mêmes conditions écologiques'Les écotypes(génétiquement différenciés) conservent le même décalagephénologique, alorsque lesaccomodats vont sedévelopper à Ia mêmevitesse.

Les espècesqui ne présententpas de décalagephénologique significatif entre les plaines alluvialesde la Saôneet de la Meusesont peu nombreuses;celles-ci semblent ne pas subir I'influencede la différencede climatet ne pasappartenir à desécotypes diftrents.

5.2.5.Conclusions

Les vallées alluvialesde la Meuse et de la Saônesont constituéesd,écosystèmes prairiaux homologues.Toutes deux sont conditionnéespar des crues fréquentes,qui déterminentla structuration desgroupements végétaux en fonctiondu gradienttopographique. Malgré des fonctionnements similaires,les prairiesalluviales possèdent des caractéristiques propres à chaque région. Ainsi, la flore traduit, au niveau de sa richesseet de son développementphénologique, une triple influence,climatique, biogéographique et édaphique. Les diftrences observées au niveaude la végétationdéterminent I'originalité de chaquevallée alluvialeà trois niveaux,géomorphologique (suite à I'aplanissementdu lit majeur dans la Saône),floristique (différences génétiqueset biogéographiques)et phénologque(influences génétiqueset climatiques). DansI'optique de miseen placede pratiquesagricoles compatibles avec la préservation de I'environnementet la conservation des espècesen voie de disparitiorç l,étude du développementphénologrque desespèces végétales peut devenir un outil d,aideà la définition des normesde gestion. Ainsi par exemple,Gratiola officinotis et Stellaria palustris, espèces rares dans la Meuse et plus largementrépandues dans la Saôneachèvent leur cycle de reproductionplus tardivementdans la Meuseoù les pratiquesagricoles sont plus intensives. Celase traduit par unefauche plus précoce, 95%odes parcelles sont fauchées au 15 Juilletdans

t69 la Meuse contre 80% dans la Saône,et par I'utilisationplus fréquented,engrais pouvant conduire à une régressionde ces espèces.Ainsi, le suivi phénologiquepeur permettre d'expliquer I'abondancede cesespèces dans certaines plaines alluviales par rapportà d,autres. La comparaisonphytogéographique et phénologiquede deux vallées alluviales constitueun thèmeassez novateur en France.Les valléesalluviales du quart Nord-Est de la Francepossèdent descortèges floristiques voisins avec cependant des spécificités pour chaque région (GREVILLIOT & MIJLLER' 1995a).Cette étude pourrait ouwir la voie à des recherches comparativesentre vallées alluviales sur desespèces ayant des airesde répartition ou un développementphénologique diftrents d'unevallée à I'autre.

170 lP'}lROlD lut Clf XON (qUÀN1f ltlfÀtf ItVlE (qUÀllltlt'Àlfltvla )lElt' IDIESlplR?\lRInES D]E ]LÀ MIIEIUIS]E 6. PRODUCTION QUANTITATIVE ET QUALITATTVE DES PRAIRIES DE LA MEUSE

6.I INTRODUCTION

L'estimationde la production végétaledes prairiesalluviales et de ses fluctuations constitueun sujetd'étude assez récent (MAGNAI.IoN, l99l) et peu développé.Il est fréquent de lire que cesprairies constituent les "greniersà foin" desexploitations, qui sont souventplus céréalièressur les côteaux,et que les apportsdes eaux du fleuve lors des inondationsles engraissentnaturellement (BOURNERIAS, l97g; MLLLE& 1gg3);mais, lors de la mise en oeuwe des mesures "agri-environnementales"(type article l9), les acteursdes professions agricoleset les protecteursde la nature ont bien du mal à avancerdes chiffresconcernant la productivitéde la prairiesemi-naturelle et lespertes au niveaude la qualitéet de la quantitédu fourrageinduites par la diminutiondes doses d'engrais et le reculdes dates de fauche. Il est maintenantbien connu que I'applicationd'engrais a pour effet d,augmenterla productivitéqualitative et quantitativedes prairies (PLAT & CHAVAN cE, 1966;LAISSUS & MARTY, 1973; DELpEcrI, 1975; ToussArNT & LAMBERT, rgg2). Elre agit de manièredirecte en augmentantla teneuren azotedes plantes(PLAI{eUAERT, 1975),leur digestibilité(DEMARQ{IILLY, lg77), le nombrede tiges(DIJRU, 1989)et en accélérant la vitessed'apparition du phénomènede sénescencedes feuilles de la basedu couvertprivées de lumière(DAVIES, 1969).Mais elle agit ausside manièreindirecte, en stimulantla croissance de certainesespèces qui valorisent bien les nutriments(Mc JAI.INETet al.,lggs) et en modifiant la compétitivitédes espècesles unes par rapport aux autres (REED, 1977; TILMAN, 1987)'En effet, l'azote,tout particulièrement,accélère la croissancedes plantes qui naturellementpoussent déjà vite, car plus aptesà utiliserles nutrimentsdu sol, aux dépensde cellesqui poussentplus lentement(zuccrn,l9s9) etlou qui concentrentles nutrimentssans les valoriser (McJAI'INET et al., 1995). ceci favorisesurtout les graminées,les espèces exigeanteset les fourragèresprairiales @ELPECE lgTg et lgg4), en défavorisantles espèces diverses'A court terme,la végétation commenceà modifierla structurede son couvert avec une densificationet une élévationde la taille des graminées,celles-ci intervenant pour beaucoupdans I'augmentationde la productionprimaire (DELPECH, lg77). En effet, les graminées,qui sont en généraldes espècescompétitives (GRIME, l97g), tirent avantagede leur vitessepotentielle de croissance élevéeen réagissantrapidement en casde disponibilitéen nutrimentsà travers une expansionpar tallageou tout autre dispositif de multiplication végétativecornme I'augmentation de la taille des organes(FLELJRy, lgg4). A longue échéance,la diversitéprairiale diminuesuite à l'élévationdu niveaude compétitiontrophique. Ce d'autantplus queles apportsd'engrais peuventagir sur la germinationde certainesespèces en défavorisantles petitesespèces tardivesdont lesgraines ne peuventgermer sous le couvert de la végétation(les Infra-Rouge inhibentla germination)et en favorisantcelles dont la

t7l fertilisationstimule la germination ,,les @YER, 1995).En effet, réactionsimmédiates au niveaudes individus vont, au niveaude la population,induire des variations démographiques, liées à la natalité ou la mortalité d'individus" (FLEURY, lgg4). Ainsi, à l,échellede la communauté,l'apport de fertilisantsva donc modifierles conditionsde compétitionpour les nutriments'mais aussi pour la lumière avecune régressiondes petites espèces qui ne tolèrent pasI'ombre (GIBSON, 1993;PIPE\ lgg4).Ces changements, qui sontplus lents par setraduisent unemodification de la compositionfloristique. Le travail réalisédans la Meuse pour a but d'évaluerI'impact des engrais sur la végétationtant au niveaude la biomasseherbacée qu'auniveau de la qualitédu fourrage.Ainsi, faceaux interrogationsdes agriculteurs vis-à-vis de l'articlelg, il serapossible de répondrepar des donnéesconcrêtes et peut-êtrede motiver un nouvelintérêt pour une date de faucheun peu plus tardiveet la diminutiondes doses d,engrais appliquées.

6.2. PROGRESSION DE LA FAUCIT DANS LA PRAIRIEMEUSIENNE

Lors des années1993 et 1994, environ 40o/ode la praine alluviale (hors parcs et cultures)de Luzy-st-Martin et Mouzay a été fauchéeau 15 Juin, t1vo auler Juillet et 95Yoau 15 Juillet (figures64 a et b). Les parcellesne sontpas toujours fauchées à la même date;il y a unevariation assez importante despratiques, qui seressentait aussi lors de l,enquête auprèsdes agriculteurs.En effet, la plaine alluvialeconstitue une zone d,appointqui est exploitéequand le travail sur les côteaux cultivésest fini. Les agriculteursviennent la faucher quandils en ont le temps! L'impact des inondationsprintanières plus tardives,en 1994 parrapport à 1993,qui auraientpu retarderles datesde fauche ne se remarquepas au niveaudes datesde fauche étudiéesqui correspondentaux trois datesde l'article 19. Dans certainesvallées alluviales, cornmele val de charente(SALAMoLARD & EGRETEAU, lgg4), la fauchea connuun retardde 2 à 3 semainessuite à cesinondations. cependantl'ensilage et la faucheavant le 15 Juin ont connu un retard en 1994.En effet, les premièresparcelles ensilées apparaissent le 12/05en 1993et le l9l05 en 1994.De nombreuses parcellessont ensuite ensilées les 19 et 2g Mai 1993' alors qu'en 1994I'ensilage en Mai est plus ponctuelet remplacépar une fauche précocevers le 8 et 13106.Au 15 Juin la proportion ,,fauchées,, de parcelles est la mêmeen 1993et 1994,mais pas avec la même chronologie.L'ensilage a été biencontrarié en 1994par I'impossibilitéd'accéder au mois d'Awil en tracteur,à certainesparcelles pour appliquerles engrais'Après le 15 Juiq le rythmedes fauchesest identiquepour les deuxannées. Toutefois, en 1994'il n'a pasété rare quedes parties basses(trop humides)restent non fauchéesau sein d'uneparcelle déjà coupée,r'agriculteur repassant res faucher prus tard. Les deux zonesd'étude connaissent un régimed'exploitation diftrent. La prairie de Luzy-cessevoit, de par la proximitédes villages,se développerde nombreuxparcs, alors que

172 la prairiede Mouzay présentede largeszones retournées et peu de parcs,car les villagesen sontassez éloignés et la zoneest globalement plus sèche.

6.3. PRODUCTIVITE QUA}ITITATIVE ET QUALITATIVE DES PRAIRIES DE LA MEUSE A DIFFERENTESDATES DE FAUCFIEET POI.JRDIFFERENTS MVEAIJX D'ENGRAIS

6.3.1. Rappel des stations échantillonnéesdans la vallée de la Meuse

GrouDements GOFI SOM3 SOM2 soMl CFP3 Pas de fertilisation out oul oul oul oul 60 Unités d'Azote oul oul oui 60 UnitésdeNPK our oui (tumier) oul oui 90 UnitésdeNPK oui (Zparcelles)* oui* 100Unités de NPK oul oui oui (z parcelles) *: l'échantillon de fourrageprélevé dans une parcelleintensément fertilisée n'a p,r, de ce fait, être rattachéà un groupementprécis (SONB ou GOFI) à causede I'appauwissementfloristique. La valeur obtenuea donc été utilisee pour les deux unités (GOFI et SOM3).

5 datesde récolteont étéchoisies (17105,31/05, 15/06,28106 et 12107)en fonctiondes critèresde I'article19 et de la progressionde la fauchedans les prairies.Elles correspondentà un ensilage,une faucheprécoce et auxtrois datesde fauchede I'article19. Lors de la datede fauchela plus tardive (12/07),95% desparcelles de la prairiesont fauchéeset, pour la plus précoce (l7l15), 40%o.Les prélèvementsont été réalisésjusqu'à la fauche effective des parcellespar les agriculteurs.Un deuxièmeprélèvement (après le premier du 3ll05) a été réalisé,sur le SOMI, à titre indicatifle 19107. Les prélèvementsdes parcellesSOM3, SOMI et CFP3 sansfertilisation, 60UN et 60UNPKont été réaliséssur le dispositifexpérimental de I'ACNAT. Vu le nombrerelativement restreint de parcellessuivies et les variationsclimatiques inter-annuelles(MAGNAI.ION, l99l; PIPER, 1994),lesrésultats doivent être interprétés avec prudence;d'autant plus que les parcellesne possèdentpeut-être pas le même"passé cultural" et doncle mêmeniveau de réservesnutritives du sol.Les résultasne peuventêtre considérésque comme indicatifs, mais permettenttout de même d'évaluerla productivité et la valeur fourragèredes différentsqpes prairiauxde la Meuse.De surcroît,afin d'estimerla variabilité inter-annuellede la productionfourragère, une comparaisona été réaliséesur les parcellesdu dispositif expérimentalde I'ACNAT (.SOM3,SOMI et CFP3), concernantla productivité qualitativeentre les années1994 et 1995et pour la biomasseproduite entre les années1995 et tgg6. Quels que soient les syntaxonsou les stationséchantillonnées, l'évolution de la phytomasseaérienne suit le shémasuivant (d'après MAGNAIIO\ l99l):

t73 Biomasse T.MS. ha-' FAUC}iE (plus ou noins @ pr-,écoce 2 ) I I I I I I

EVû;UTIC]; SC;ity;TIQUi li L.3.FF.;f_rCTICl{ r.ij Cû,_fS !U Trt{ps Croissance lente à La sortie de L,hive:.

- - - - Fossibtatai..ll_"n..no,r.,"li"-ft"=" Re:cusses de croissance(,+) ertoî:=1€: .p"è. i. fauc!:e

6'3'2.Prod uctivité q uantitative desprairies semi-nature[es :

6'3'2'1.Productivité desparceiles nonfertilisées en Iggs

La productivitédes parcellestémoins (recevant 0 fertilisant)est résuméedans dessous: le tableauci-

Production en t de MS/ha GOFI SOM3 soM2 soMl CFP3 17 iÙ'4ai1995 l-4 L1 2 2.1 abs 3l Mai 1995 2.3 t.7 26 3,0 15Juin 4.4 1995 2.8 2.8 42 4.2 5.5 28 Juin 1995 6,4 4.3 6.5 5S 12Juillet 6,4 1995 fauchée 3.9 6.9 5,5 6

La productivité vegétaleaugmente au coursdu tempspour atteindrede 3,9 à 6,9 t de MS/lra le 12 Juillet, le maximumde production étantobtenue au niveaudu soM2.Le pourrait atteindre GoFl la mêmeproductivité on peut noter pour certainsgroupements végétaux la décroissancede la biomasse entre le 28 Juin et le t2 Juillet (cf soM3 phénomène et I et cFp3); ce fait suite au "pic de production,,(MAGNAI.IoN, l99l), qui correspondau "maximumde matièreverte sur pied" (MALONE, r97g, invERTES, l9g3).

La végétationdu G)FI se développerapidement entrele 15 et le 2g Juin" ce qui se traduit par une augmentationimportante de la biomasseproduite, qui passe MS/ha' de 2,gà 6,4 t de ce phénomènepourrait trouver une explication dansrassèchement très progressifdu sol de cette parcelle,qui avait passéquasiment 4 mois sous eau (Janvierà Awil). pourquoi,la c,est végétationy étaittrès peu développéeet ,'fragmentaire,, au moisde Mai. Ainsi, ce

t74 n'est qu'au courantdu mois de Juin que quatreespèces (bien représentéesdans le couvert végétal)ont coloniséles trouées;il s'agitde Ranunculus repens,oenanthe fistulosa, Agrostis stolonifera et Elymus repens. celles-ci ont connu un développementvégétatrf exubérant, favorisépar un climat chaudet sec, au mois de Juin. Eiles semblentdonc possèderune stratégiede type "colonisateur"(stratégie-c, selonGRIME, lgTg),qui leur permetde moduler leur développementen fonctionde l'étatde I'environnement(BLONDEL, l9g6) et d,exploiter les trous de végétation(FLEURY, lgg4) aprèsde longuesinondations. D,ailleurs, BAKKER (1989) et AMIAUD et al' (sous-presse) insistentsur le caractèrecolonisateu r d,Agrostis stoloniferaet Ranunculusrepens, qui profitent des trouéespour se développergrâce à des systèmesde multiplicationvégétative particulièrementperformants: les stolons pourAgrostis stoloniftra et lesrhizomes pour Elymusrepens (MARSHALL , lggo;pEETERSet al.,lggl) La productivité du soM3 reste faible. c'est le groupementqui semblele moins intéressantdu point de we de la biomasse végétaleproduite. Il faut cependantpondérer cette constatationpar les conditionsparticulières de la parcelleétudiée. celle-ci avait fait l,objet d'une pressionde pâturageimportante en Automne 1994.De nombreuseszones, dont la végétationavait ététrès destructuréeet où le sol était à nu, ont ensuitepassé 2 mois et demi souseau' Le phénomèneobservé pour le G1FI n'apas eu lieu sur cetteparcelle où oenanthe fistulosa, Romtnculusrepens et Elynus repens ne sont que peu, voire même pas du tout, représentés. Nous pouvonsconstater que la compositionfloristique peut présenterou non une aptitudede regénérationdu couvertvégétal aprèsde longuesinondations. BULLoc K et al. (1995)précisent que les espèces colonisent selonleur fréquence dans le couvertet queselon la tailledes trouées et les espècesqui peuventêtre recrutées à proximité,la vitessede ,,fermeture,, du couvertest diftrente' Dansle cas de petitesouvertures du couvert végétal,cesont surtout des espècesayant une capacité de clonagequi sedéveloppent.

Le soM2 estle groupementqui possède la plusgrande productivité végétale avec 6,9 t de MS/lra à la mi-Juillet;ensuite viennent le cFp3 et le G7FI avec6,4 t et enfin le soMI (5,9t). La croissancede la végétatiorçentre la fin Juin et la mi-Juillet,du soMet du cF-pi se stabiliseet chutemême dans la plupart desstations suivies. Les variationssont de 0,4t de MS par ha' ceci expliquela fauchepréferentielle de Ia plainealluviale vers fin Juin.En effet, le 2g Juin' 75 Yo desparcelles des zones de lur;;ryet Mouzay sont fauchées!Le CFp estsouvent fauchéencore plus tôt, suiteau ralentissement de croissancede ta végétationà partir de la mi- Juin (0'9 t de MS produiteen 15jours). cette chutede productions,explique facilement par I'abondancedes graminées, telles Arrhenatherum elatius ou Alopecaruspratensis, qui sont en fiuits fin Juiq le pic de végétationayant donc lieu plus tôt. Les zones sèchessont donc logiquementfauchées en prioritél

t75 6- 3. 2. 2. Pr oductivit é comporé e des par cer I e s ferti Ii sée s et nonferti Ii sée s

La figure65 met en évidenceI'incidence de la fertilisationsur la productivitéde la parcelle. Le 17 Mai les différences entreprairies engraissées ou non sont peu pour marquées,sauf les parcellesrelevant du soM3 et du soMI, qui ont été fertiliséesavec 100 u dansla NpK tôt saison(début A*il). ces parcellesont été fertiliséesbien avant les autres;en effet, suite auxinondations, particulièrement tardives, de 1995(usqu'à fin Awil pour leszones nombreux basses),de agriculteursont retardéla dated'épandage des engraiset débutMai la plupart des parcellesvenaient d'être fertilisées. L'impact de la fertilisation sur la productionvégétaledevient plus net (soMI aprèsle 3l Mai et soM2),les parcellesfertilisées se détachenttrès nettementà la mi-Juirqdate laquelleles parcelles à prus"intensivement,, fertilisées sont fauchées.

a) Impact desfertilisations sur le GOFI

Productionen t de MS/ha

90 U NPK (mi-Mai 90 U NK, 40 U p (débutMai

Suiteà desconditions climatiques un peuparticulières, la fertilisationdes prairies a eu lieu asseztardivement en 1995(au courant du moisde Mai). ceci expliqueque les parcelles engraisséesne se détachent pas nettementdu point de rnre de la productivité parcelle végétalede la témoin(dépôt des engrais trop proche de la datede fauche).La parcellerecevant 90u NK et 40u P présenteeffectivement uneproduction végétale plus importante le 15/06 MS/tra)' (4,4t de maisconnait une stagnation dans la croissancevegétare entre re 17 etle3l Mai. Les trois parcelles suiviessont situées dans la même zone(Lvzy-st-Martin) dizaines à quelques de mètresles unesde autres.Le 3l/05,leur couvertvegétat présente une structure diftrente' ce qui peut expliquerles diftrences de biomassesmesurées. sur les parcelles recevant0 et 90u NK et 40u P fertiliséedébut Mai, la végétationest dense parcelle et haute;sur la 90u elle estconstituée d'une flore pauci-spécifiquedominée par lesgraminées (Elynus repens' Agrostis stolonifera, Lolium perenne), alors que sur la parcelle 0u elle diversifiée' est très La parcellerecevant 90u NPK fertilisée mi-Maipossède une végétation dense mais basse(engrais déposés plus tardivement),peu diversifiée(résultant de nombreuses fertilisation) annéesde et dominéepar les graminées.De surcroît, la structurede son couvertétait très désorganiséen débutde végétation(Mai), de nombreusesplages de sol nu étaientobservables.

t76 b) Impactdes fertilisarions sur le SOM3

Productivitéen t de MS/tra l7/05 3ll05 t5/06 28/06 rzt07 0 fertilisant 1.3 t.7 2.8 4.3 3.9 60 UNPK, (granulés) 17105 1.3 1.6 3.8 5.6 5.1 60 (liquide) UN, l7/O5 1.3 2.4 4.3 6,3 7 90I-INIç 40P, débutMai 2.4 2.5 4.4 fauchée 100UNPK 9 Avril 4.0 fauchée

Sur le SOM3on peutnoter I'action rapide de I'engraisazoté parvoie liquide par rapport aux granulés de NPK qui mettentun certaintemps à se dissoudre.En effet, le 3l/05, soit 15 jours environ aprèsfertilisation (17105), seul le cané fertiliséavec 60 U d,Azoteprésente une production végétaleplus élevéeque les autrescarrés du dispositifexpérimental de I'ACNAT. Le 28 Juin la biomassevégétale des carrés fertilisésavec 60U d'azoteliquide est plus importante de 2 tlha par rapport au témoin. Le 12/07 la différenceentre les parcelles engraisséeset la parcelle témoinest de 3,lt pour le traitement60LrN et l,2tpour 60UNpK. La fertilisation azotéeseule semble mieux stimuler la poussede la végétationque la fertilisation NPK. La parcelle témoinaccuse 15 jours de retarddans la dynamiquede croissancevégétale par rapportaux parcelles engraisséesavec 60U de NPK (cf datesdu 15106et du 2g106)et un mois par rapport à cellesrecevant 60u d'Azote (cf le 15106et le 12/07).En mettant des engrais,les agriculteurs peuventdonc avancer de 2 à4 semainesleur datede fauche,ce qui est tout de mêmeimportant. Cependant la biomasseproduite reste relativement faible. La fertilisation très précocedu SOM3 avec l00U de NpK sembleposséder un effet important sur la vitessede productionde biomasseépigée, ce qui permetsa fauche précoce. En conclusion" lorsquela fertilisationest appliquéeplus tardivementle SOM3 semble bienvaloriser les apportsazotés mais avec du retard.

c) Impact des fertilisations sur le SOM2

Productionen t de MS/tra 17t05 3U05 r5t06 28/06 t2t07 0 fertilisant 2.0 2.6 4.2 6.5 6.9 60UNPKmi-MaiN+tumier) 2,3 3.0 5.2 fauchée pq ! NPK entre17 et 3ll05 3.1 3.2 6.6 fauchee

La fertilisation du SOM2 favorise aussi la productivité végétale. Comme pour I'associationprécédente, la biomassevégétale récoltée le 15 Juin augmented,une tonne Æra suiteà I'application de 60U de NPK de manièremixte: granulés dN et fumier.L,épandage des

177 granulésd'azote ayant lieu vers la mi-Mai, sa valorisationsur la végétationintervient un mois plus tard. En effet, les faibles précipitationspendant cette période n'ont pas permis la dissolutionrapide des granulés. Le28/06, par rapportaux l00U fertilisantes,le retardde la parcelletémoin est de deux semaines.Le 15 Juirqla productivitéde la parcellefertilisée avec l00U NPK est supérieurede 2,4 tlha à celledu témoinnon fertilisé.Ce phénomèneest accrupar la diftrence existantdéjà le l7 Mai, avant l'épandagedes fertisants,résulant de I'enrichissementprobable du sol en élémentsnutritifs suiteà de nombreusesannées d'exploitation intensive. On peut signaler,suite à un épandagetardif des engrais,le démarrageplus lent de la végétation(entre le 3ll05 et 15/06)sur la parcellesubissant le traitement100U.

d) Impact des fertilisations sur le SOMI 2èmecoupe du 3ll05 Productionen t de MS/ha t7105 3u0s 15l06 28/06 t2107 19107 0 fertilisants 2.1 3.0 4-2 5.9 5.5 0.9 60 UnitéSfertilisantes CNPK), l7l05 2.1 3-l 6.0 8-0 8.4 2.6 60 Unitésfertilisantes û\D. l7l05 2.1 4-7 6.8 8,5 7.8 1.8 100UNPKentre 17et 3ll05 3.1 3.8 5.6 fauchée 100U NPK débutAwil 5.7 fauchée

L'usage des engraissur le SOMI a un impact important et rapide sur la biomasse végétaleproduite. Le 3l Mai les carrésrecevant 60 unités d'Azote se détachentbien avec une productivitéplus importantede 1,7t par rapportau témoin.L'impact des engrais sur le SOMI est plus rapideque pour les autresgoupernents. En effet, il faut attendrele 15 Juin (SOM2) ou mêmele 28 Juin (SOM3 et GOFI) pour observerune stimulationidentique de la croissancede végétationsur les autresgroupements vegétaux. Cette utilisation plus rapide de I'azote au niveaudu SOMI par rapport aux unités de végétationprecédemment décrites s'explique peut€tre paf,une meilleureaération du sol et par sa temperatureplus élevée.En effet, dansles zonesplus basses(tout particulièrementle SOM3 etleGOFI), le sol est encoregorgé d'eau,vers la mi-I\4ai,l'utilisation des engrais est de ce fait ralentie' Ainsi, BOBE (1987) signaleque la fertilisationest inutile dansles zonesoù le sol est longtempsgorgé d'eau car I'asphyxiedu sol limite l'activitébiologique. ZAI.IGIACOMI (1979) observelui aussi,dans les prairiespermanentes de Lorraine, que I'humiditédu strbstratsemble empêcherune bonnevalorisation de la fertilisation..Ainsi, de nombreuxauteurs insistent sur I'importancedes conditions du milieu vis-à-vis de la minéralisationdépendant de l,activité biologiquedu sol. Dansles solshumides (conditions d'anaérobiose) et froids le phénomènede nitrification esr ralenti (BERENDSE et al., 1994; ooMEs & KEMMERS, t994b; ENGELAAR et a1.,1995)alors que des températures plus élevees la stimulent(IIARRISSON

178 et al., 1994).De plus lestempératures basses prolongées agissent sur la dormancedes graines (BRITTON & BROCK 1994)et inhibentla germination. La biomasseproduite sur les carrés"engraissés" croît rapidementpar rapport aux carréstémoins. Le 15/06les granulésde NPK se sont dissouset la productionvégétale a rapidementaugmenté (3 tonnesen 15 jours). Par rapport à la fertilisationNPIÇ les carrés témoinsconnaissent 15 jours de retard;en effetla biomasseproduite sur les carrésNpK le 15 Juin est atteintele 28 Juin sur les carréstémoins. Le 28/06,les carréstraités avec 60U N présententune production de 2,6 t plusimportante que celle des témoins et la fertilisation60U NPK accroît la productivitéde 2,1 t. Nous obtenonsune productivitéde 8 t de MS/ha en moyennele 12 Juillet pour les carrésfertilisés. La croissancevégétale se stabiliseou diminue entrele 28 Juin etle 12 Juilletsur tous lescarrés permanents, ce phénomèneétant très net pour Ia fertilisation azotée.Par contre,la fertilisationavec le NPK permetde retarderI'apparition du phénomènede "pic de végétation"peut-être en stimulantdes repoussesde graminées (essentiellementHolcus lanatus et Anhenatherum elatius) qui sont nombreusesen Juillet (observationsde terrain).Ceci se traduit,le L2/07,par une difiérencede productionvégétale entreles carrés60UNPK et lestémoins qui estimportante (2,9 t/ta). La fertilisationtrès précoce(fin Awil) et relativementintensive (100U l.IpK) du SOMI, en stimulant la croissancedes graminéesconrme Alopecanas pratensis et Pu trivialis a un impactimportant sur la productionvégétate (3,6t de plus quele témoinle l7l05). En effet, la parcelle qui a reçu 100 Unités dNPK début Awil connaît une augmentationrapide et importantede la matièresèche produite, avecun mois d'avancepar rapport au témoin et aux autresparcelles engraissees. L'application des mêmes100 Unitésd'engrais un peu plus tard dansla saisonn'a pas eu le mêmeimpact sur la végétationet ne permetpas non plus d'atteindre la productivité descarrés recevant 60U. Ceciest probablementdû à un épandageplus tardif ou à une forme utilisee qui est moins soluble(granulés); la date d'épandagedes engraisprésente donc une grandeimportance vis-à-vis de la productivitévégetale et de sa valorisation par le couvert. Sur la parcelle expérimentalede I'ACNAT, les carrés fertilisés montrent une densificationdu couvert végétalavec une augmentationde la participatiorLen volume et en hauteur, des graminees.Celles-ci forment un tapis, vert blarté, très de,nse,sous lequel Ihumidité est conservec.Vers la mi-Juilletla versedevient inoritable, et la récolte (mêmedes carrésexpérimentaux) très diffi cile. fJne mesuredu développementde la végetationaprès une faucheprécoce (31 Mai) a eté effectueele 19 luilla. On peut noter que les "résidusndes engraisde la 1ère *uO" stimulent la reprise de la végétationaprès la premièrecoupe. Ce sont les 60U de Np,K qui semblentle mieux stimulerla vegétationaprès la coupe.Ceci s'expliquecertainement par deux phénomènes,la lentedissolution des granulés et la faiblemobilité des Phosphates dans le sol. Les carrésfertilises sont d'un vert plustendre que le carrénon fertilise qui estcouleur "paillen.

t79 e) Tmpactdes fertilisations sur le CFp3

Productivité en t de MS/ha

60 Unités ferrilisantesCNPK). l7l05 60 Unitésferrilisantes (N). l7l05

L'impact desengrais azotés sur la productivitédu CFP3est nul. Cependant,le triple 15 favorise une stimulationde la croissancevégétale à partir de la mi-Juin.par rapport au carré témoin" elle reste relativementfaible. En effet, la productivité n'y est supérieureque d,une tonnele 28 Juin etle 12Juillet. Par rapport aux autresgroupements végétaux, les engraisont un effet moins important sur la productivité de ces zoneshautes (seulement lt de différencepour le NpK avec les parcelles témoins). Ce phénomènerésulte certainement d'une relative sécheressedu sol qui y induitune faible mobilisationdes engrais. BOBE (1987)insiste elle aussisur les problèmesde fertilisation des prairiesdel'Anheratherion elatioris suite au déficit hydriqueestival. L'apport des engrais sur ces zoneshautes, qui sont rapidementsèches, dewait waisemblablementavoir lieu plustôt afin d'êtrevalorisé. Le pic de productionpour tous les modesde traitementsse situeentre le 2g Juin et le 12 Juillet, aprèsla floraisondes principalesgraminées comme Anherutherum elatius, phleum pratense, Agrostis stolonifera. A cette époque,la prairie commenceà "griller,, et la végétation à secher pied, sur lesagriculteurs " ne récoltentplus que de la paille"(communication orale). Les zones sèches(relevant du CFP voire du SOMI) sont retournéesprioritairement; ceci s'explique fort bien au w des problèmesrencontrés lors de leur gestion en prairies de fauche. Si la date d'épandage(d'habitude mi à fin Awil) est passee,la végétationne valorise pas bien les apports d'engrais.or, bien souventil faut traversertoute la plaine alluviale avant d'accéder aux buttesmésoxérophiles de la prairie (situeesau niveagdu bourrelet alluvial) et au début printemps du (date à laquelleles fertilisationsont lieu), les cheminspeuvent être sous eau(comme en 1994et 1995).L'accès au( zonessècheq qui ne sontplus inondees depuis bien longtemps et dont la végétationdémarre, ne peut donc pas se faire et la date d'epandageest dépassee. Pour un agriculteur engagédans une politique plus "productivisten,la meilleure façon de valoriser ces zones sansse donnertrop de travail est le retournementet la mise en culture de maisavec une fertilisationqui n'a lieu qu,aucourant du moisde Mai.

lt0 6.3.2.3. Impact comparé des engrais sur les difiérentes sotrs- associat i ons végë tal es

a) Pour 60 Unitésd'NpK fertilisantes

Productivitéen t deMS/ha r5106 28t06 12/07 soNfit,t7/05 3.8 5.6 5.1 SOM2.mi-Mai 5.2 fauchee fauchée soMl, t7/05 6.0 8.0 8.4 cFP3,17/05 6.0 7.1 7-5

L'épandagede 60 Unitésde NPK semblele mieuxvalorisé sur les parcellesrelevant du SOM, tout particulièrementcelles appartenant au SOMI. Ceci s'expliquepar le fonctionnement hydriquedu SOMI qui est assezrapidement ressuyé au débutdu printemps(et peu longuement inondéen hiver), maisqui possedequand même une bonne réserve en eau dansle sol, qui le préserved'une trop grandesécheresse estivale. De plus, ce groupementest largementdominé par des graminées productives, telles Phleum pratense, Arrhenathentm elatius, Holcus lanatus,qui valorisentbien les apportsd'azote. Le SOM3a plus de mal à démarrerau débutdu printemps suite aux inondationshivernales longues qui induisentun engorgementdu sol important et destrouées dans le couvertvégétal, qui a ensuitedu mal à se régénérer. Par rapport au SOMI,le CFP3 répondassez mal à I'applicationdes engraissurtout à partir de la fin Juin où la croissancede la végétationralentit probablementsuite à la diminution de la réserveutile en eaudu sol, ce phénomèneest surtoutbien net pour la fertilisation azoten seule(cf g précédent).

b) Poru 90-100 Unités de NpK fertilisantes

Productivitéen t de MS/tra r7105 3t/05 l5/06 GOFl,débutMai 2.4 2,5 4.4 SOI\fi|. 9 Awil 4.0 fauchee fauchee SOM2,entre 17 et 3ll05 3.1 3.2 6,6 SOMI, entre17 et 3ll05 3.1 3.8 5.6

La croissancede la végétationconnaît une stimulation entre le 3l Mai et le 15 Juin.Ici aussi,c'est le SOM qui profite le plus des apportsd'engrais. Le SOM2 connaîtun démarrage lent de la végétatioq qui est stimuléedans la premièrequinzaine du mois de Juin. La fertilisation du GOFI doit être réserveeà deszones vite ressuyéeset accessiblestôt au printemps;en effet I'applicationde 90U ne donneque peu de résultatssur la végétationpar rapport aux autresgroupements.

t8l 6.3.2.4.Variations inter-annuelles de Ia productivité

La comparaisondes valeurs obtenues en 1995et 1996sur le dispositifexpérimental de I'ACNAT Permetde mettreen évidenceles variabilités inter-annuelles de la biomasseproduite. Ces deux annéesont été très différentesdu point de vue climatique(cf illustration ci-contre). En 1995,les inondationstardives ont retardéle développementde la végétationdes zones basseset favoriséla présenced'une bonne réserve en eaudans le sol, alors que I'annee1996 s'estdistinguée par I'absenced'inondations et la sécheressedu printemps(particulièrement les mois de Mars et Awil). Ces variationsclimatiques ne sont pas sanseffet sur la croissance végétale(LAMBERT et al., t976). La figure 66 met en évidence,pour chaquegroupement, type de fertilisationet date de fauche,les diftrences de quantitésde biomasse produite entre 1995 et 1996. La quantitéde fourrageproduite en 1995est nettementsupérieure à celle obtenueen 1996.En 1996,la productivitédes carrésexpérimentaux, aux diftrentes datesde faucheet selon les diftrents traitements,est réduite de moitié par rapport à 1995. Ce phénomène s'expliquefacilement par la sécheressede I'année1996 qui a empêcheela croissancede la végaation. En effet, celle-cine possédaitpas la densitéde couvert de I'annee1995, tout particulièrementau niveaudes zones hautes (CFP)où la végetationétait littéralement ',grillée',. Selon PIPER (1994), la biomassevegetale produite peut être beaucoupplus importante (usqu'à43% supérieurQen annéeshumides par rapportaux années seches. Ces deux annéesconstituant probablement les "extrèmesnclimatiques que I'on peut observer dans la Meuse, on peut déterminerdes fourchettesde productivité pour chaque groupementétudié. Pour les groupementsnon fertilises,le 28 Juinelle varie, entre 2,g et 4,3 t pour le SOM3, entre2,7et 5,9 t pour le SOMI et entre2 et îtpour le CFp3. C'estle CFp qui souffie doncle plus de la sécheressealors que pour le SOM3la diftrence de productivitéest nettementmoins importante. N{AGNA}ION (1991) observe,elle aussi, la grande vuiabilité interannuellede la productiorqavec une diminutionimportante de la biomasse(qui pzut atteindre2 t) en 1990par rapport à 1989. Elle n'est cependantpas urssi neffe que dansla Meuse, car le,sdeux annees d'étuden! sont pas aussidifférentes.

6.3.2.5.Disassion desrésltats

En l'absence de fertilisatioq les prairies alluviales de la Metrse présentent une productivité assez élevee (variant entre 4,3 et 6,9 t de MS/ha en 1995) qui est encore augmentee(de 0 à 3t de MS/Ta) par les apportsd'engrais de 60 à 100 U de NpK. Cependant, en annéesèche cette productivité chute beaucoupet peut devenirtrès faible Q t de MS/tra pour le CFP en 1996). Selonles auteurset les zonesd'étude, les facteurslimitants de la productionvégétale peuventêtre lesconcentrations de N (GIBSONet a1.,1993),P (IIARRISONer at., 1994)etK (OOMES, l99l). Dansla Meuse,il apparaîtque c'est surtout la concentrationen N du sol qui est limitante,car les apportsazotés stimulent bien la croissancevégétale. Cependant, selon les zonesétudiées, les apportscomplémentaires de P et K peuventencore augmenter la production végétalepar rapport à la fertilisationazotée seule (cf SOMI et CFP3) tout particulièrement pour les fauchestardives. Ainsi, les facteurs P etlouK semblentaussi être limitants. Pour les prairiespermanentes pâturées, DELPECH (1975) situe la productionvégétale entre 5 et 15 t de MS/ha suivantla naturede I'amendement.Dans ses prairiesdes Alpes, \ÆRTES (1983) récolte"au pic de végétation"(c'est-à-dire au mêmestade phénologique que nousdans la Meuse)une biomasse de 2 à 6 t deMS/ha selon les stations. Les prairies humidesde Bretagne(GLEMEE-DRON, l97g) produisenten moyenne 7,7 t de MSÆraentre Mars et Juirçce qui selonI'auteur constitue une productivité honorable. Dans la plainealluviale de la Loire, MAGNAI.ION(1991) obtient, au niveaudu pic de productiorqune biomassequi varie 3,5 à 8,3 t de MS/ha (en 1989) ce qui correspond sensiblementaux résultatsde la Meuse. Elle considèreque les biomassesobtenues (en moyenne6 t) sont déjà importantes,mais qu'il faut prendreen compte I'importancede la gestion de l'eau en fin d'hiver (notammentla vitesse d'exondation)sur la variabilité interannuellede la production.On peutcependant noter la précocitéde sonpic de production (fin Mai-début Juin) par rapport à celui de la Meuse(fin Juin); ce phénomènepeut résulter de deux influences,biogéographique tout d'abordet climatiqueensuite. En effet, elle obtient une productivité de 6,4 t de MS/ha pour le Senecioni-Oenqrthenmmediae le 10l}619}; à cette datelà' dansla valleede la Meusg elle ntesten moyenne,pour les groupementsnon fertilisés, quede 3,8 t en 1995;il faut attendrela fin Juinpour atteindrecette valeur pour le SOMI. \ y a doncau moins15 jours de retardentre la Loire et la Meuse.L'année 1995, au coursde laquelle ont eté réaliseesles mesuresdans la Meuse, constitue une annéeassez exceptionnelle par rapport à la dureedes cruesqui a pu daerminerun démarrageplus tardif de la végetation.La présenced'un pic de production fin Mai-début Juin dans la Loire determine,pour certains groupementset danscertaines conditions méteorologiques, la présenced'un deuxièmepic (fin Juin), qui correspondplutôt à la poussede graminéestardives comme Agrostisstolonifera et Elynus repens.

6.3.3. Evolution de la quelité des fourrrges cn fonction des pretiques agricoleset du temps

6.3.3.1.Intrduction

La qualité nutritive desherbages des plaines alluviales est mal connue,d'autant plus que les zones inondablessont souventdépreciees par les agriculteurssuite à des contraintesde

t83 gestionimportantes (inondations tardives, difficultés d'accès...). Les agriculteurssupposent que la valeur fourragèredes prairies alluvialesest loin d'être négligeable;cependant elle ne constitue souvent qu'un appoint dans une exploitation agricole plus tournée vers la rentabilisationdes côteaux secs.

Rôle desdiftrents constituantssur la croissancevégétale et au niveaude la nutrition desbovins: Les différentsconstituants minéraux des végétaux possèdent une importancevariable au niveaudu développementde la plante(LÛTTGE et al.,1992) et de la nutritiondes bovins. L'étudede leur rôle au niveaude chaque"compartiment" permet de mieux comprendreleur dynamiqueau niveaudu sol et des plantes.Ainsi, les teneursen élémentsminéraux dans les plantespeuvent indiquer les conditionsde croissancedu milieu (carenced'un élémentou abondance,WASSEN et a1.,1995).

* L'azote: L'azoteconstitue le principalfacteur de croissancede I'herbe,il composede I à3Yode la matière sèchede I'herbe(I{ELLER et al., 1993).II intervientdans la compositiondes protéines des êtres vivants; de plus, les apports d'engraisazotés interviennent dans le métabolismegénéral du végétal: - augmentationde la teneuret de la productiondes composants azotés protéiniques (albumine, acidesaminés...) et descomposants minéraux - diminution de la teneuren sucressolubles - augmentationde I'absorptiondes ions minéraux des ions qui ne sontpas carencés dans le sol.

* Le Tntassium: Les besoinsen K* dansles plantessont souventtres élevés(2 à 4% de la matièreseche du végétal); ce cation intervient dans de nombreusesfonctions physiologiques@ENUDT, 1975),dont: - le potentiel hydriquedes feuilles et la régulationde I'ouverturedes stomates - la pressionosmotique des cellules - il est le cofacteur de nombreusesenzymes et participe à certainsprocessus métaboliques majeurscomme la formationde la cellulose. Le potassiumest un élémenttrès mobile(sous forme ionique), qui circule des feuilles âgéesvers les feuillesjeunes. Son absorptiondépend de sa disponibilitédans le sol; or par rapport aux grands besoins des plantes, la proportion de K+ sous forme dissoute et echangeabledans la solution du sol est faible. C'est pourquoi une fumure potassiqueest souventpreconisee afin d'entretenirun gradientde fertilité constant. SelonLAI\{BERT et LIMBOURG (1982),le potassiumen excèsdans les fourrages peut être dangereuxvis-à-vis des bovins.

It4 * Le phosphore: Cet élément(0,1 à 0,5Yode la matièresèche), qui est un composantimportant des nucléo-protéines,joue un rôle prépondérantau point de we génétique(DENLJDT, 1975). n intervientdans la photosynthèseà traversl'AT?, dansla synthèsedes sucres, de I'amidonet des protéines.De plus,sa présence dans les phosphoJipides (lécithine), ainsi que son action dans la glycolyse et le cycle des pentoses,expliquent son influencepour la croissanceet le développementdes végétaux. La part de phosphoredu sol participantà la nutritionde la planteest faible.En effet, cettepart est estimée,suite à la faiblemobilité de I'ion PO43-dans les sols,à s-llyo du total. Une certainefraction du P est immobiliséepar le développementmicrobieq une autre (plus importante)est liée à la matièreorganique. De plusle "flux de masse"(massflow), qui entraine avec lui le phosphoresoluble, n'intervient que pour une faible part dansI'alimentation des plantes.C'est essentiellementI'interception racinaire (et une solubilisationpossible grâce aux sécrétionsracinaires) et surtout la diffirsion de cet élémentdans le sol qui doivent intervenir pour apporterles quantitésde p nécessairesà la plante. SelonLAMBERT (1963),en sol humideet richeen Carboneorydable le phosphoreest moinssoluble qu'en sol normal.Cet état pédologiques'exprimerait à traversune composition botaniqueoù Holcus lanatus est favoriséet Trifotium repensdéfavorisé. La concentrationdu phosphoredans les fourragesa une action daerminante sur la fertilitédes vaches (LAMBERT et TOUSSAINT,1978).

6.3. 3- 2. valeurfounagère desdifférentes associations végétares

Les tableauxet graphiquessuivants presentent les résultatsmoyens obtenus pour les matièresprotéiques totales (%), lesprotdrnes brutes digestibles (PBD, gtkg),lesconcentrations en potassiumet en phosphore(mg/100g) et les valeursalimentaires (exprimees en \ÆM) des différentes associationsvégétales. Les parcellessuivies diftrent selon deux gradients, de trophie et hydrique, les prélèvementsayant été réalisesà 5 datesde fauche cornmepour les biomasses.Des moyennesont eté effectueesà partir desprélwements des sous-associationsdu SOM et ceux desparcelles fertilisees.

a) Evolution des valerrrs fourragères moyennes des diftrentes associations au conrs du temps

Les figures 67 a à 67 e meffent en évidence une decroissanceglobale des concentrationsen K P, PBD, Mat. Prot. au cours du temps.Ce phénomèneest normal il résulted'une dilution des élémentssuite à la croissancedes végetaux (HELLER et a1.,1993) en effet la matière secheproduite augmente,parallèlement à la tenetrr en cellulosesuite à la lignificationdu matérielvégétal. Les valeursobtenues varient beaucoup en fonctiondu climat et du type de pratiquesagricoles. Les teneursen potassiumsemblent globalement se maintenir plus longuementque les autreséléments dosés. De surcroît,on observeau 15 Juin une ré- augmentationde la teneuren potassiumdans les foinsdu GOFI et du CFP3 qui résultepeut- être au développementdu stadeépiaison des graminéestardives (Elymus reryns, Agrostis stolonifera,Phleum pratensis) dansle couvert(cf $ m 5.).

La qualité des foins est appréciéeà partir des teneursseuils des différentséléments (annexe9), définiespar LAMBERT (1994).En général,la teneuren matièresprotéiques des fourragesrécoltés dans la Meuseprésente une très bonnevaleur jusqu'au 3ltOS ou au 15/06 selonles groupements,puis elle devientplus faible(inferieure à l2). C'estau niveaudu SOM et du CFP que la décroissanceest la plus rapideet la plus spectaculùe.Les protéinesbrutes digestiblesdiminuent elles aussiau cours du temps.La \ÆM est presquetoujours bonne (supérieurà 750) bien que sa valeurdécroisse au coursdu temps,seul le CFp connaîtfin Juin une chutesous la barredes 750. Les teneursen K* sont moyennes(1800-2800mg/100g) en tout début de végétationpour de nombreuxgroupements (CFP excepté)et deviennentfaibles aprèsle 3l mai (inferieuresà l800mg/100g)sauf pour le GOF, où ellesse maintiennenttrès bien.La concentrationen P esttoujours faible (inférieure à225 mg/100 g), sauflà aussipour le GoF et pour la premièredate de fauche(17105) des parcelles fertilisees. Globalement,la chute de la qualitédes herbages devient plus importanteaprès le 15 Juin. En effet, le 28 Juin les teneurs des diftrents éléments ont beaucoup diminué, probablement suite à une production importante de matière végétale; elle correspond waisemblablementau pic de production de la vegétation;en effeg elle est consecutiveà I'augmentationimportante de la matièreseche produite (LAÀ{BERT & TOUSSAINT, l97g). Mais au courant du mois de Juillet, la décroissancepeut se ralentir ou mêmes'inflechir suite à la repousse de certaines especes (Hotcas Imatus, Anherntherum etotius...) ou au développementdes graminees tardives (Agrostis stolonifera, Phleum pratenæ). Ce phénomène est encore plus net pour les parcellesrecevant 60U fertilisantes;en effet, la tenetp en potassiumy réaugmentesuite à une repoussedes graminees(Hotcas læratus,Anherntherum elatius),probablement stimulee par les résidusde fertilisants.

b) Valeur comparée des différents groupementsà chaque date de fauche

* Comparaison des différents Eoupements non fertilisés

Les figures 68a à 68 e mettent en évidence,pour chaquedate de fauche, la valeur fourragèremoyenne comparée des principarD( groupements végétaux rencontrés dans la Meuse

186 (GOFI, SOM et CFP3).Aux diftrentes datesde fauche,on constateque le GOFI présente desteneurs en PBD, matièresprotéiques, K et P supérieuresà cellesdes autres groupements. Ce groupementlargement déprécié par les agriculteursprésente donc un intérêt fourrager certain. Le SOM par contre présentela valeurfourragère la moinsintéressante sauf vers la mi- Juillet où il résistemieux à la sécheresseque le CFP3, ce qui permet une repoussedes graminées. Le GOFI est certainementle groupementqui supportele mieux une coupetardive. En effet, fin Juia il présenteencore tant du point de we qualitatifque quantitatifune meilleure valeurque les autresgroupements (figure 68d). BOUZILLE et al., (1989)mettent, eux aussi, en évidenceI'augmentation des U.F.L. et de la matièresèche produite dans les groupementsà longuepériode d'humidité et abaissementestival de la nappe,corlme le GOFI de la Meuse.

* Comparaisondu SOM non fertilisé et fertitisé

Cette comparaisonest renduepossible par la représentationde tous les niveaux d'humiditéet de fertilisationdans cette communauté.Il faut cependantpondérer toutes ces observationspar un facteur qui induit d'importantesvariations: la date de fertilisation qui interËregrandement avec les biomasses produites et lesphénomènes de dilution. Le tableau 69 met en évidenceI'impact des fertilisants sur la valeur fourragère quantitive et qualitative moyennedu SOM. La fertilisation augmentela teneur en matières protéiqueset en protéinesdigestibles des végétaux récoltés. Parallèlement à l'augmentationde matièresèche produite, il y a dilution du potassium.Ce phénomèneest très net pour le SOM 100U. Pour les parcellesfertilisées avec 60U la teneuren potassiumaugmente, au dessusde cellesdes parcelles témoinq entrele 17 et le 3ll}g/g5, suiteà un épandagetardif desengrais (vers la mi-Mai). Par contre, les concentrationsen phosphorese maintiennentplus longtemps et la chute des valeurs sous cellesdes parcellesnon fertiliseesn'est observable qu'à partir du 3ll05 pour les parcellesl00U et du 28106pour les parcelles60U. La valeur alimentairedu fourrageest meilleurepour les parcellesnon fertiliseespar rapportaux parcellesfertilisees. La fertilisation l00U est efficaceen début de vegetatioq elle agit principalementsur la biomassevégétale produite et les teneursen protéinesbrutes et digestibles;mais son action est plus faible sur les teneurs en potassiumet phosphoredu fourrage, d'autant plus que la croissancedes végétauxa déjà été bien stimuleepar les engrais.Il est waisemblableque ces parcellesfertilisees intensivementdoivent être faucheestrès tôt (avant le l7l01), afin de conserverdes teneurs en K+ importantes. La fertilisation 60U qui a été plus tardive ao elle aussi,induit I'augmentationde la quantitéde fourrageproduit et sa teneuren proteinesbrutes et digestibtes;elle a aussifavorise l'augmentationdes teneursen K* et P dansles plantes.Par rapportaux parcelles100U, les

187 parcelles60U présententI'avantage de pouvoir être fauchéesplus tardivement en donnant un foin qui possèdedes concentrationsen élémentsminéraux quasi-identiques.

6.3. 3. 3. Valeur comparée du founage des différentes sous

a) Quatité des différentes sous-associations

La comparaisonde la qualitédes fourragesdes différentessous-associations est plus aiséepour les parcelles non fertilisées car les datesde fertilisationinterfèrent (en agissantsur la biomasseproduite) avec la teneuren éléments minéraux du foin. Le tableau70 met en évidencepour chaquesous-unité les valeursdu fourragedes prairiesnon fertilisées à chaquedate de fauche:

Le 17 mai, les foins du GOFI et du SOM3 présententdes teneurs en protéines identiques,plus importantes que celles des SOM2 et /. Mais les protéinesdigestible s du GOFI sont plus importantesque pour le SOM3. Les teneursen K et P fluctuent selon les groupements,mais c'estle SOM2 qui sembleposséder la qualité fourragèrela plus faible. Le GOFI, avecune teneurde P de 247mgll00g,est le seulqui possèdeune valeurmoyenne de cet élément. Le 3l mai, c'est encorele GOFI qui possèdeles teneursen protéines(totales et digestibles)et en P les plus importantes.Le SOM2 est à nouveaule groupementle moins intéressantau niveaude la qualité.LeCFP3, qui produitle plus dematière seche, présente des teneursfaibles en P et K qui résultentde la dilution. Le 15 juin le CrOFI est toujoursle plus richeen élémentsminéraux. A cette date on peut observerun phénomèneintéressant concernant les teneursen K et P du GOFI et SOML Au lieu de diminuer, celles-ci augmententou se stabilisent,ceci résultant des repousses possiblesde Holcts lanatus et du développementdes gramineesplus tardives (Agrostis stolonifera et Phleumpratense). Le 28 juin, on atteintle pic de croissancedu GOFI, dont la productionest de 6,4 de t/tra pour des teneursen élémentsminéraux encore importantes. Pour les autresgroupements, les pics de croissancesont dépasséset les concentrationsen élémentsnutritifs ont bien chuté, sauf pour le CFP3 où ellesaugmentent pour le K et P, ceci résultantpeut-être d\rn phénomène de repoussedes graminées (Anhenatherum elatius principalement). A partir du 12 juillet les teneurs en élémentsnutritifs diminuent dans tous les groupementsà un niveauquasi identique.

Le GOFI, qui est un groupementsouvent déprécié par les agriculteurq présentedonc un intérêt qualitatif certain;il peut être fauchétardivement (28 juin), en conservantune bonne qualitéet une productivitéimportante.

188 Le SOM2,qui est pourtantla sous-associationla plus répandue dans la plainealluviale, est cellequi sembleprésenter le moinsd'intérêt du point de vue de la valeurfourragère. Mais ce groupementest aussi le plusproductif (cf chapitreprécédent).

b) Impact de la fertilisation sur la qualité des fourrages

La fertilisationprécoce (Awil ou débutMai) a eu un impactrapide sur les biomasses produites,mais a de ce fait induit unediminution importante des concentrations en IÇ pBD et matièresprotéiques principalement. Ceci s'observebien pour le GOFI (figure 69) le 17 Mrai; les parcellesfertilisées 15 jours avantles prélèvementsprésentent des teneursen éléments nutritifsbien inferieures à cellesdes autres carrés prélevés; par contrela matièresèche produite estplus importante.Pour le GOFI ce phénomèneest encore plus net le 3ll05 (figure 70). Une fertilisationrelativement intensive (90U) et précocedonne donc un sérieux"coup de fouet" à la végétation,mais exige une fauche suffisammentprécoce (fin Mai, début Juin) pour pouvoir concilierquantité de matièrevégétale produite et qualité(soLTNE& l9g3).

Les valeurs en protéines totales et digestiblesaugmentent avec la fertilisation (LAIVIBERTet al., 1975),sauf quandle phénomènede dilution devient trop important, ceci pourtous les groupements(figures 7l aà 7l d). De la mêmemanière, les concentrationsen potassiumet dans une moindre mesureen phosphoreaugmentent dans les foins où une fertilisationNPK a été appliquée(figures 72 a à 72 e). Par contre la fertilisation azoteereste souventsans ef[et sur les concentrationsde cesdifférents éléments (cf SOM3). Cependant,les fourragesrécoltés le 12107sur les carréspermanents relevant desSOMI eaCFp3 et le 28106 pour le SOM3, fertilisésavec I'azote seul, présentent des concentrationsen IÇ protéinesbrutes et digestiblesplus importantesque les autres(figures 73 a ù 73 c). Pour le SOMI ce sont les repoussesen Holan lætatus qui ont pu favoriser cette diffërence,d'autant plus que selon DENUDT (1975), cette espècepossède de grandescapacités d'extraction vis-à-vis du potassiummais seulementen présenced'une fertilisation azot&. Pour une date de coupe tardive (Juillet) la valeur fourragèredes parcellesfertilisees chute suite à une dilution trop importantedes élémentsconstitutifs qui peut cependantêtre légerementstabilisee grâce aux repoussesde vegaation.

6.3.3.4.Relation entre les corrcentrationsen K+ dans Iefounage et les teneursen K+ du sol

La teneur en nutriments dans le sol peut influencer de manière importante les concentrationsde ceséléments dans les plantes(LAÀ{BERT et LIMBOURG, 1982).Ainsi, les concentrationsen P et surtout en K+ dansle sol peuventconstituer un facteur limitant de leur absorption. L'étudeplus précisedes teneurs en potassiumdans le fourragedu SOM3 et dansles solscorrespondants permet de mieuxmettre en évidenceces relations: Datel7lo5l95: SOM3 traitement(sols) K+ sol mc/100e Kr founasesmpllOOefle 17105) témoin(6) 14.7 2055 90\ 40P, 90K + 60N 8,3 t379 (17). fertilisationle 09/04 100 NPK + 60N (19), l5r7 2tt4 fertilisationdébut Mai

Il apparaîtnettement que les parcelles6 et 19 qui sontbien fournies en potassiumdans le sol présententun enrichissementen cet élémentdans le fourragepar rapportà la station17. Concernantles diftrences des teneursen K* entreles stations17 et 19, il se peut, qu'enplus de la dilution du K+ suiteà unefertilisation plus precoce,ce soit l'anciennetéet la régularité des pratiquesagricoles qui déterminentla quantitéde nutrimentsexportés dans le fourrage par rapport aux élémentsapportés par la fertilisation.En effet, les deux parcelles subissentle mêmeregime d'exploitation avec 2 à 3 coupespar an et un apportd'engrais quasi- identiquepour le potassiunçla faiblediftrence (lOU) desapports potassiques peuvent peut- être à la longuefavoriser un appauwissementdu sol en ion potassium.De surcroît, DENUDT (1975) a démontréI'hétérogénéité des concentrationsen élémentsminéraux dans les plantes. Ainsi, une compositionfloristique initiale diftérente(parcelles 17 et 19) peut induire des variationsdans les teneursen élémentsminéraux des fourrages. La parcelle témoirç connaît des exportationsen élémentsnutritifs (par la fauche) nettementmoins importantes, puisqu'elle ne subit qu'unecoupe par an, c'est pourquoi le sol y estmoins appauwi.

6.3.3.5. Vçiabilité interqtrruelle de Ia ryalité fourragère: compmaisondes réwltats obtemtsen 1994 et 1995au niveau du disptitil experimentalde IACNAT

Suite à des inondationstardives en 1995,la fertilisationn'a pas eu lieu a la même époque les deux annees et la végetation n'a pas démarré au même moment (retard phénologiqued'environ 15 jours selonles milieux).En 1994,les carréspermanents ont eté fertilisésle27 avrilet en 1995,le I I mai pour leszones moyenne et hauteet le 17 mai pour la zonebasse. Ce retard a eu un impact sur la précocitédu développementde la végétationet sa teneuren nutriments. Le tableau7l met en évidenceles diftrences et analogiesentre les deux années.

190 - Phosphore: Les teneursen P le ler juin (l) et aux autresdates de coupesont plus importantesen 1995 par rapport à 1994. Cette diftrence est encoreaccrue dans le cas des carrés qui reçoiventune fertilisation complète (NPK). Elle résultecertainement d'un double phénomène: - la dilutionplus importante en 1994,cu le démarragede la végétationa eu lieu plustôt suiteà un ressuyageet une fertilisationplus précoces. - la présencedans le sol d'une fraction de phosphorefacilement mobilisable suite aux fertilisationscomplètes et à la minéralisationaccrue après que le canatut etévidéen 1994. Le 15juillet (4) sur les carrésMNPK et BNPIÇ les teneursen P pour les deux années atteignentdes valeurs assez proches, I'année 1995 étant inferieure à 1994.Par contre sur les autrescarrés, les teneurssont toujours supérieures en 1995par rapportà 1994.La chutedes concentrationsen P au coursdu tempsest plus brutale et rapideen 1994,elle a lieu entrele 15 juin (2) lerjuillet(3). ",1.

- Potessium: Contrairementau phosphore,les teneursen potassiumau ler juin sont, en général, légèrementplus importantesen 1994pu rapportà 1995,par contreces résultatss'inversent pour les autresdates de fauche.Le ler Juirqtrois carréspermanents se distinguent@NPIÇ MN et HNPK) par des concentrationsplus élevéesen K+ en 1995par rapportà 1994.Deux hypothèsespeuvent être émisespour expliquerces diftrences: - les exportationsde K+ par les fourragessont très importanteset ne sont que peu ou pas compenséespar les apports en engrais.C'est pourquoi les carrésBNPK et HNPK sont mieux fournisen potassium. - le potassium n'est que lentement mobilisable(sous forme de granulés) et, comme la fertilisation a eu lieu plus tard en 1995 par rapport à lgg4, les concentrationsdans la végétation sont plus faibles le ler juin. Cette hypothèseest corroboréepar des teneurs en potassiumplus importantesen 1995par rapportà 1994pour les rutres datesde fauche.A nouveau,cofirme pour le phosphore,certains carrés recevant une fumure complète(MNPK et HNPK) se distinguentavec des teneurs plus faibles. La decroissancedu potassiumau cours du tempsest bien plus rapide en 1994 par rapportà 1995,surtout entre le ler et le 15Juin.

-Metières protéiques: La teneuren protéinesdans les végétauxfluctue beaucoupselon les carréspermanents et I'annéede prélèvernent.Globalement; elle est plus importantedans les fourragesrecoltés en 1995par rapportà ceux de 1994.Ceci s'expliquepar un retardde la végétationen 1995suite arlr inondationsplus tardives.Les teneursles plus importantessont observéessur les carrés BNPK et HNPK.

l9l La décroissancedes matières protéiques au coursdu tempsest moinsrapide en 1995 par rapportà 1994et lesteneurs chutent moins bas.

-VEM: Les valeursalimentaires des fourragesfluctuent, tout commeles matièresprotéiques, selonles carréspermanents et I'année.Cependant, on peutnoter que les carrésuhauts" de 1995 possèdentune \lEM plusbasse que celle de 1994.

6.4. DISCUSSION ET CONCLUSION SUR LA PRODUCTTVITE QUAI{TITATIVE ET QUALITATTVE DES PRAIRIESMEUSIENNES

Pour les prairies exploitéessans application d'engrais, la date de fauche que I'on préconiseest le ler Juillet,ce qui est en accordavec le contratB de I'article 19. Après cette date, la croissancevégétale se ralentitet le fourragecommence à diminuersérieusement de valeur. L'applicationdes engrais semble à déconseillervis-à-vis de la productivitédu GOF et du CFP, à moinsqu'elle n'ait lieu trèstôt dansla saison. La dosede 60 Unitésd'Azote ou deNPK valorisebien la quantitéde fourrageproduite. La fauchepeut avoir lieu à la mi-Juinsans problème, ceci est aussien accordavec le contrat C de I'article19. En fauchantvers le 15Juin une deuxième fauche peut être réalisee. En épandantde 100à 120Unités fertilisantes, la fauchedoit avoir lieu avantle 15 Jui4 surtout si la fertilisationa été réaliséedès la decrue.Ainsi, une fertilisation"intensive" et précoce(début à mi-Avril) est très bienvalorisee si la fauchea lieu avantfin Mai. Si l'épandage des 100à 120Unités est réalisé tardivement (début à mi-Mai),la fauchedoit être retardeed'un mois environ. En effet, la végétationprésente un certain temps de latence vis-à-vis de sa réponseaux engrais. La fatrcheaprès le ler Juillet connaîtune baissede rendement;en effet, elle se situe après le pic de végétation et la biomassevégaale recoltée decroît dans la plupart (GOF excepté)des cas observés.

La productivité quantitative et qualitative des herbagessemble daerminée par l'économiede I'eau, avec une coupureentre les zoneslonguement inondees du GOF, où la nappereste assezproche de la surfaceen eté, et les zonesqui peuventsouffiir de sécheresse estivale du CFP. Ceci est d'autant plus net que les diftrences sont marquéesentre années secheet humide.Ainsi, en'réalisantune moyennedes valeurs obtenues sur les diftrentes sous- associationsdu ,SOM et en les comparantavec le GOF et le CFP, les résultats peuvent correspondreaux grandesdistinctions topographiques (table au 72). La variabilité des diftrents facteursétudiés est assezfaible. Cependant,on peut relier certainsfacteurs au degréd'hygroptrilie des diftrents groupements.Ainsi, en 1995:

t92 - les teneursen matièresprotéiques sont plus faibles pour lesgroupements mésophiles (SOM et augmententavec la fertilisation.Le GOF présenteun intérêt certain vis-à-vis des matières azotées. - la quantité de protéinesbrutes digestiblesest la plus faible au niveau des groupements intermédiairesdans la topographre(SOM), elle est importantepour le GOF et se maintient mieux dans le temps pour les parcellesfertilisées. La digestibilitédes fourrages des groupementssecs (CFP) diminuede manièreimportante après le 15 juin. La fertilisation augmenteles teneursen matièresprotéiques brutes et digestiblesdes fourrages. - les concentrationsen K et P sontles plus importantesau niveaudu GOF et les plus basses, jusquefin juiq au niveaudu CFP3.Elles augrnentent avec les engrais complets (I.[PK) jusqu'à ce qu'il y ait unedilution trop importante. - la productivité(M-S) augmente,jusqu'au 15 Juia desgroupements les plus hygrophilesaux groupementsles plus secs et lorqu'onutilise des engrais. - les teneursmoyennes en cellulosebrute augmentent quand on se déplacevers un milieu plus secet suiteà I'adjonctiond'engrais. - la valeurénergétique moyenne (\ÆNf) décroîtlorsqu'on passe des prairies basses aux prairies hautes.Pour les prairiesrelevant du CFP, elle peut être augmentée"sensiblement" en utilisant desengrais, mais n'atteint jamais la valeurdu GOF a du SOM. Globalement,malgré une productivitéplus faibleen débutde végétatioq les prairies humidesçOn fournissentun fourragede meilleurequalité et, pouvant être fauchéplus tard queles prairies qui sontsituées à un niveautopographique plus élevé. La valeur fourragère et la productivité des groupementsdépend pour beaucoupdes stadesphénologiques de la végétatioqde I'humiditédu sol et doncdes conditions climatiques de I'année,c'est pourquoi il faut relativiserles donnéesobtenues dans la Meuse en 1995. Cependant,MAGNAIION (1992) dansla Loire aboutit aux mêmesconclusions et met, elle aussi,en évidencel'intérêt des zonesbasses au niveaude la valeurfourragère qui est bonneet qui décroît assezlentement dans le ternps.En effet, le 28 juin la qualité fourrageredu GOF s'estmieux maintenue que pour les autresgroupements.Le GOF supportedonc facilement une fauchetardive. Le premier facteur intervenantdans la qualité du fourrage est la croissancedes végétaux,qui induit une augmentationde la cellulosebrute (MAGNAIION, lgg2), une baisse de la valeur azotéeet des diftérentséléments minéraux, la decroissancedu taux de protéines brutes digestiveset de la valeur énergetique(BROYER & LALTRAI{SON-BROyER,sous- presse).Jusqu'à une date plus ou moinstardive (selonles années,les fluctuationsclimatiques, les groupementset le 6pe d'exploitation)qui correspondà la floraisondes gramineesles plus précoces,le facteur croissancedes végétaux domine, puis il peut subir des modifications (MAGNAIION, 1992),suite à: - des possibilitésde repoussesvegétatives de certainesgraminées precoces (Holcas lqtotus, Arrhenatherumelatius)

193 1 I i I 1 - I'apparitiond'espèces plus tardives(Agrostis stolonifera, Phleum pratense) I i i - la chutepossible I desfeuilles et destiges "sèches" qui s'accumulentsur le sol et pourrissent. 1 Ainsi, aprèsla crisede tallagedes graminées, de nouvellesfeuilles plus tendrespeuvent apparaîtreet contribuer à améliorerles taux de matièresazotées du fourrage.De mêmg les talles végétativesdes graminéestardives peuvent se développer.De surcroît, une certaine améliorationde la qualitédes herbagespeut s'obseryersuite à la chute des feuilleset tiges âgéesriches en cellulose,qui ne sont plus prises en compte lors des prélèvementsde végétation. Ceci peutse traduire, selon les synto(ons,par unelégère amélioration de la valeuret de la qualité fourragèreaprès le 28 juin. Ce phénomènene s'observequ'en fonction des possibilitésfloristiques des groupements qui sontdéterminées par les espècesen présence.

t94 gONgLUSION CONCLUSION GENERALE

La végétationdes prairies alluviales est sousla doubleinfluence des facteurs hydriques et agronomiques.Les facteurshydriques s'expriment à traversdes durées d'inondation et des battementsde la nappediftrents selonles niveaux topographiques. Ils déterminentI'expression d'une flore adaptéeà des périodesplus ou moins longuesd'anaérobiose printanière ou au contraire de sécheresseestivale. Les facteursagronomiques sélectionnent les espècespar rapportà leur adaptationà la coupe(dans le casdes prairies de fauche),au piétinementet au broutage(dans le cas du pâturage),ainsi qu'à leur capacitéde maximiserleur vitessede croissancequand la prairieest fertilisée.

De surcroît, dans le systèmealluvial, les fluctuationsclimatiques jouent un rôle déterminantsur les variationsinter-annuelles de la compositionfloristique prairiale ainsi que sur le développementphénologique de la végétationet sur sa productivité.Elles agissent principalement,à travers la quantitéd'eau précipitée, sur le régime hydrique (duréesdes inondationset niveaude la nappe),et le niveaud'humidité du sol. Le niveauhydrique peut influencerl'apparition plus ou moinsprécoce d'un stade phénologique, mais aussi la quantitéde phytomasseaérienne produite. Les inondationsde longuedurée déterminent la formationde trouéesdans le couvert,entraînant I'explosion démographique de certainesespèces favorisées par ces ouvertureset la régressiond'autres moins opportunistes. Ainsi, cette étudea mis en évidence I'importance des fluctuations climatiquesinter-annuelles dans les stratégies colonisatricesdes espèces. Les fluctuations,mêmes discrètes, de ces facteursbiotiques et abiotiquesconstituent donc des éléments"perturbateurs" de l'équilibrede la végétationprairiale. Ces perturbations agissentsur la structuredu couvertprairial avec des intensitéset fréquences(CLEMENT & MALTBY, sous-presse)variables qui permettentla mise en place de stratégiesvégétales différentesen favorisant les espècesdont la biologie permet, d'exploiter des conditions temporairementfavorables (GRIME, 1977)ou de s'adapterà de nouvellesconditions de vie. Les caractéristiquesmorphologiques et biologiquesqui déterminentles possibilitésde réponse aux perturbationsconcernent le type de multiplication(végétative ou seruée),la vitessede croissance(DECAI\4PS et al., 1995),la possibilitéde valoriserles ressourcesnutritives du milieuet leursallocations (graines, appareil végétatif souterrain ou aérien),I'apparition plus ou moinsprécoce dans le couvertvégétal au printemps,la tailledes graines, la capacitéde réponse germinatlvedans diftrentes conditionsde vie... Il apparaîtque la végétatioqpar sa position charnièredans l'écosystèmeprairial alluvial, reflète dans sa composition spécifique,sa productivitéet saphénologie les conditionsagro-stationnelles du milieu.Cependant, les divers facteursdu milieu inter-agissentles uns sur les autres.Ainsi par exemple,le climat, à travers des températureset des précipitationsplus ou moins importantesva influencer la

195 prépondéranceet le développementplus ou moins précocede certainesespèces, qui vont ensuite permettre une productivité végétale,qualitative et quantitative, diftrente. La végétation,quant à elle, intervientdans l'épurationdes eaux de la nappe et d'inondation (SANCI{EZ-PEREZet al., l99l et 1993), I'enrichissementpossible du sol en nutriment (BUTTLE& L992a; GIBSON et al., 1993)ou au contraireson appauwissement(OOMES, 1991;OOMES & VAI{ DER WERF,in press\,larégulation du flux d'eauet le maintiende la biodiversitéanimale et végétaleen fournissantdes habitats diversifiés (NAIMAN et a1.,1993). L'équilibrede l'écosystèmeprairial alluvialest donc fragileet complexe,la modificationd'un desconstituants induisant des changements aux niveaux des diftrents autresconstitunats.

Ainsi, la connaissancedes facteurs influençants l'équilibre de la compositionfloristique prairialeest importantedans les problématiquesde protectionde I'environnement.En effet, les cahiersdes charges qui sontétablis dans le cadredes mesures de protectionsont souventsujet à discussion,en particulierde la part du milieu agricole,et les propositionsavancées par les protecteursde la nature manquentsouvent d'argumentationsfondées sur des exemples concrets.Les dispositifset suivisqui ont été mis en placedans la Meusepermettent ainsi de répondreà quelquesinterrogations qui ont été poséeslors de la miseen oeuwe des mesures agri-environnementaleset mettent en exergueles pointsimportants de la gestionconservatoire desprairies alluviales: - lors de la miseen placedes mesures agri-environnementales, ce sont les zones basseset moyennes(GOF et SOM qui sontsouvent considérées comme les plus intéressantes du point de vue patrimonial;or il setrouve que le CFP, surtoutdans sa variante la plus sèche (brometosam),constituê, pil la présenced'espèces méso-xérophiles à xérophiles(Salvia pratensis,Onobrychis viciifulia, Veronicateucrium, Thymus pulegioides...), la formationla plus originaleet la plus menacéede l'écosystèmealluvial. Ces zones sèches dewaient d'autant plus être protégéesqu'elles sont I'objet d'un retournement etlou d'unefertilisation intensive qui se sont déjàtraduits par la disparitiondu "pré à Bromuserectus", décrit par DUVIGNEAUD en 1958. - la productivitéquantitative et qualitativedes prairiesalluviales est bonne, mêmesans apports d'engrais. La fertilisation(surtout sous forme complète, I.{PK) augmentela biomasseproduite et les teneursen protéines,potassium et phosphoredu fourrage,mais nécessite,pour être bénéfique,un avancementdes datesde fauche(de 15 jours à un mois). Sansadjonction d'engrais, les prairiespeuvent être fauchéesassez tardivement (ler Juillet) en conservantune valeur fourragèreencore intéressante. Le Gratiolo-OenanthetumJïstulosae, groupementde prairiestrès humidessouvent sous-évalué par les agriculteurs,possède une valeur fourragèresupérieure aux autresgroupements et souventégale à celle des parcelles fertilisées.De surcroît,il peutêtre fauché tardivement sans baisse de la valeurfourragère. - les engrais,même à de faiblesdoses (30 à 45 LI), ont un impactimportant sur la richessefloristique des prairies alluviales. Lors de la miseen placedes mesures de protection

t96 de I'environnement,il faudraitdonc réduire au minimum(si possibleà zéro)les apportsdans les prairies,d'autant plus que les eauxd'inondations apportent déjà des fertilisants en quantité importante. - la réductionou I'augmentationdes doses d'engrais, ainsi que la modification desdates de fauche(recul ou avancement)conduisent à une modificationassez rapide (5 ans) de la contribution des diftrentes espècesdans le cortège floristique, et peuvent même provoquerI'apparition ou la disparitionde certainesespèces particulièrement sensibles. Ce phénomènepeut être accélérépar un rajeunissementquasi-annuel du couvertvégétal par les inondations,qui peuventbeaucoup en modifierla structure. - dans ce milieu alluvial,une seulecoupe par an n'est pas suffisantepour contenirla dynamiquecolonisatrice de certainesespèces sociales, comme Filipendula ulmaria, Carexacuta et C. distichadans les milieuxhumides ou Anhenatherumelatius en milieu plus mésophile,aboutissant à plusou moinslongue échéance à une pertede richessespécifique. Un pâturagedu regain, ou une deuxièmecoupe permettentde conserverun couvert prairial davantagediversifié.

Au termede ce travail,il apparaîtque les modalités de restaurationde la biodiversitéet la dynamiquefine de remplacementdes espèces après extensification des pratiques sont encore très imparfaitementconnues dans les milieux prairiauxalluviaux. Ainsi, selon DUTOIT et ALARD (sous-presse),trois sources"potentielles" de diversitésont à prendreen comptepour retrouver la composition floristique originelle d'un milieu; (l) la diversité "exprimée" (phytocénose)qui est le reflet desconditions stationnelles actuelles, Q) la diversité"latente" (banquede graines)qui reflètedans une certainemesure la végétationpassée du site et (3) la diversité"acquise" (immigration actuelle) qui correspondaux apportsexternes de graines. Dansle milieu alluvial,la diversité"exprimée" semble maintenant bien connueil restedonc à orienterles investigationssur: (l) le potentielséminal dans le milieu prairial,le rôle des réservesde grainesdu sol (seed- bank),des apports atmosphériques (rain-bank) et parles eaux de crues(flood-bank). (2) I'importancedes trouées dans I'expansion ou la possibilitéd'expression de certainesespèces. Le ré-ensemencementde parcellesanciennement cultivées, avec diftrents mélangesde graines, pourrait permettre d'étudier les possibilitésde restaurationde la composition floristiquede la prairie alluviale.Celles ci dépendentdu mélangeutilisé, de la compétition inter-spécifiqueet des possibilitésd'apparition de nouvellesespèces. L'étude des potentiels séminauxen présence(sols, inondations, parcelles adjacentes; MILBERG, 1992)et le suivi des trouéesdans le couv€rt peuventainsi apporterdes éclairagesnouveaux sur la dynamique prairialeet lespotentialités de restaurationde la biodiversitédans les écosystèmes alluviaux.

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ZaNGIACOMI L., lg7g. contribution à l'étude de la prairie permanenteen Lorraine. Typologie et potentialités fourragères.Zftèse, IML, 94 p et annexes

2t7 RESUME

Les prairies alluviales constituent des écosystèmesoriginaux, qui abritent de nombreusesespèces animales et végétalesrares ou en voie de disparition.Les groupements végétauxy sontzonés le long du gradienttopographique. Dans la valléede la Meuse,l'étude phytosociologiquea permisde distinguertrois associationsde prairiesde fauche,leColchico- Festucetum pratensis, le Senecioni-Oenanthetummediae et le Gratiolo-Oenanthetum fistulosae, deux associationsde prairiespâturées I'Hordeo-Lolietum perennis et le Rumici- Alopecaretumgeniculati ainsi que différents groupements palustres associés. La végétationdes prairies alluvialesest en équilibre avec les facteurs hydriques (niveauxde la nappe et inondations)et les pratiquesagricoles. La modificationd'un des paramètresconduit à des changementsde leur compositionfloristique. Les études, (l) synchroniquede parcellessituées au mêmeniveau du gradienttopographique et subissant différentstypes de pratiquesagricoles, (2) diachroniquehistorique (grâce aux donnéesde Duvigneaud,1958), et (3) diachroniqueexpérimentale (sur des carrés permanents mis en place et suivissur 5 ans)mettent en évidencela dynamiquede la végétationsuite à la variationdes pratiquesagricoles. Les perturbationsdu milieu favorisentla mise en place de diftrentes stratégies adaptativesdes espèces. Celles-ci peuvent s'exprimer de manière: - temporaire,en réponseaux fluctuationshydriques (durées des inondations et niveau de la nappe)qui influencentde manièreimportante les variations inter-annuelles de la flore. Par exemple,I'ampleur et la durée des cruespeuvent favoriser I'apparition de trouéesdans le couvert végétal,permettant I'extension d'espèces colonisatrices à multiplicationvégétative (Ramrncalusrepens, Agrosti s stolonifera). - durable,à la suitedes modificationsdes pratiquesagricoles (fertilisation, pâturage, datede fauche).Ainsi, la réductionou I'augmentationdes doses d'engrais ou le changementde la pressionde fauche(recul, avancement,diminution) peuvent conduire à une modification assezrapide (5 ans) de la contributionet du recouvrementdes difËrentesespèces dans le cortègefloristique. A pluslongue échéance, elles conduisent à I'apparitionou la disparitionde certainesespèces sensibles à la variationde cesfacteurs. L'augmentation du niveautrophique s'esttraduite, entre 1958et 1993,par la régressiorqvoire la disparition,de nombreusesespèces oligotrophes(Succisa pratensis, Limtm catharticam, Carex tomentosa,Carex flacca...). Ce phénomènes'exprime également par la diminutionimportante du nombred'espèces dans les parcellesfertilisées. L'augmentation de la pressionde fauchea conduità la régressionde la mégaphorbiaieà Filipendula ulmaria et la disparitiondes cariçaiesdécrites par Duvigneaud (1958).L'étude des carrés permanents a confirmé la dynamiquecolonisatrice de Carexacuta eI Filipendulaulmaria,lorsque la pressionde fauchediminue. L'évaluationde la productivitéquantitative et qualitativedes prairies alluviales a permis d'y mettreen évidenceune productionherbacée convenable, même sans apports d'engrais. La fertilisationaugmente la biomasseproduite ainsi que les teneurs en matièresprotéiques totales et digestiblesdu fourrage.Elle nécessitecependant un avancementdes dates de fauche(de 15 jours à un mois). En I'absenced'apports d'engrais, les prairiespeuvent être fauchéesassez tardivement(après le ler JuilleQen conservantune valeur fourragère encore importante. Cesrésultats peuvent permettre de définir et d'argumenterles modalitésd'une gestion conservatoiredes prairies alluviales dans le cadredes Mesures Agri-Environnementales.

Mots clefs: Prairie alluviale,Meuse, Lorraine, phytosociologie,études synchroniqueet diachronique, hydrologie,pratiques agricoles, climat, dynamique de la végétation,gestion conservatoire. I.JNI\ÆRSITEDEMETZ Centrede RecherchesEcologiques UFR SCiFA LABORATOIREDE PI{YTOECOLOGIE

THESE

présentéeà I'Universitéde METZ en rruede I'obtentiondu gradede

DOCTEUR DE L'UNIVERSITE DE I0IEI:L

MENTION: SCIENCESDE LA VIE

SPECIALITE: PHYTOECOLOGIE

par

FrédériqueGREVILLIOT

Titre LES ECOSYSTEMESPRAIRIAUX DE LA PLAINE ALLWIALE DE LA MEUSELORRAINE:

PHYTOSOCIOLOGIE, DYNAMTQUE ET FONCTIONNEMENT, EN RELATION AVEC LES GRADIENTS HYDRIQUES ET LES MODIFICATIONS DES PRATIQUES AGRICOLES

(TomeII: Figures,tableaux et annexes)

lrysel r TSTE DES FIGURES

Figrre l: Evolution desrapports entre les grandsherbivores, les hommeset les agrosystèmes Figure 2: Evolution despaysages en paysd'Auge Figrre 3: Diagramme ombrothermiquede la vallee de la Meuseà Stenay (moyennesmensuelles de 1983à 1994) Figure4: Bassinversant de la Meuse Figrrre5: Variations desdebits de la Meuseau coursde I'annee Figure 6: Lithologie et perméabilitedes formations af,eurantes du bassinde la Meuse Figure 7: Géologiede la plaine allwiale au niveau de Mouzayet Luzy-St-Martin Figure 8: Pics desphosphates et nitrateslors descrues de la Meuse Figure 9: Superpositiondes zones d'intérêt biologique et descontmts proposes dans la zonede Luzy-St-Martin Figure l0: Dispositifex;Érimental (inspiré de DAGET-POISSONET)du suivi de larticle 19 Figure 11:Dispositif de suivi de I'ACNAT Figure 12: A.F.C. globaledes prairies de fauche extensives de la valleede la Meuse Figure 13: A.F.C. desgroupements hélophytiques de la Meuse Figure 14: A.F.C. comparativedes groupements végétaux des prairies alluviales du Nord de la France Figure 15: A.F.C. comparativede l'impact du modede gestionsur la compositionfloristique des prairies de faucheextensives de la Meuse Figuresl6a et b: A.F.C. desprairies pâturées, structuration le long desgradients hydrique (16a) et trophique (l6b) Figure l7: Sol brun alluvial Figure 18: Sol alluvial à gley minéral Figure 19: Gley humiçe à hydromullet anmoor Fignres20aetb: Evolutiondes teneurs en élémentsminéraux du sol en fonctiondes fertilisations Figure2l: Suivisdesinondationsen1992/93/94et1995,particularitésdechaqueannée Figure 22: Distribution desgroupements végétaux en fonctiondes niveaux piézométriques (zone de Mouzay, 4105/94av22/12/94) Figures23aetb'. Cartographiede la végétation Figures24a et b: Rrméabilité des formationslithologques et c.oupesgeologiques de la plaine alluviale de Mouzay et Luzy- St-Martin Figure 25: Systèmede propagationdes cnreset de leur drainagesur la zone de Mouzay: réseaude noueset chenauxde drainage Figure26: Comparaisondes niveaux d'inon.lation deLly et Mouzayà difrérentesdates Figures27aetb: Cartographiessimplifiées des groupements végétaux et desinondations sur lazone de Mouzay Figures28a et b: Cartographiessimplifiées des groupements végétaux et desinondations sur la zonede Ltvy- St-Martin Figures29a etb: Fonctionnementcomparé de la nappealluviale des GOFI et 2 desprairies de Mouzayet Luzy- St-Martin Figure 30. Influence de la pluviométriesur le systèmenappe, sous-nappe alluviale de Lury par rapport à Mouzay Figure3l: A.F.C. comparativedes groupements de Lvzy et Mouzay Figure 32: Distribution des zonesde transitionfloristique en fonction des niveauxpiézométriques (zone de Mouzay) Figure33: Niveauxet duréesd'inondation comparés des deux secteurs de Mouzayet Luzf Figure34: Relationentre les niveauxd'inondation sur lesdeux secteurs et le niveaude la Meuse Figures35a et b: Phénomènede saturationde la nappeà Luzy-St-Martin Figure36: A.F.C. desrelevés des prairies de faucheet pâturagescorrespondant au SOMI Figure37: A.F.C. du SOMI geréde manièreextensive et intensive(fertilisé) Figure38: A.F.C. du SOM2géré de manièreextensive et intensive(fertilisé) Figure39: A.F.C. du SOM3géré de manièreexrensive et intensive(fertilisé) Figures40a et b: A.F.C.comparative des relevés réalisés sur lesprairies de fauche par DUVIGNEAUD en 1958 et ceuxréalisés en 1993 Figure 4l: A.F.C. comparativedes relevésdes zonesbasses réalisés par DUVIGNEAUD en 1958 et ceux réalisésen 1993 Figrrre42: Flucruationsdes populations & Trifoliumpratensis sur lescarrés "article 19" Figures43a à c: Especesdont la dynamiqueest influencée par le climat FiguresMa à d: EqÈcesdont la dynamiqueest influencée par lespratiques agricoles Figure45: EslÈcedont la populationest relativement stable Figures46a à c: Especesdont les populationsfluctuent selon les opportunités du milieu Figure47: Liens dynamiquesentre les différentsgroupements de la Meuse Figure48: Difrérencesdans les duréesde maturationde trois gramineesdont lesfloraisons se succèdentdans le temps Figrre 49: Blocaged'un pool d'individus au stadevégétatif pour quelqueses1Èes Figures 50a à d: Apparition d'un stadephénologique plus précoceau niveaud'une communauté végétale Figures 5la à c: Proportion plus importantedes individus à un stadedonné dans un tlpe de groupement Figures52aàc: Especesà floraisontardive Figrre 53: Diagrammesombrothermiques de chaquevallee Figure 54: Comparaisondes diagrammes ombrothermiçes de la Meuseet de la Saône Figure 55: Comparaisondes temlÉratures maximales et minimalesde cha4revallee Figures 56a et b: Comparaisondu climat des années1992193 avec le climat moyen(83194) pour les deux vallées Figrre 57a:AF.C. comparativeSaône.Ævleuse (o

LISTE DES TABLEATX

Tableaul: Concentrationsen élémentsminéraux des eaux de surface(canal à Mouzay)et deseaux souterraines dansle secteurde Mouzay Tableau2: Evolution du nombred'exploitations agricoles du départementde la Meuseet de la vallée alluviale depuis1970 Tableau3: Cahierdes charges pour chaquecontrat article 19 Tableau4: Staions de prélèvementsd'échantillons de sol Tableau5: Stationssuivies pour les inondations Tableau6: Comparaisondes fréçences obtenuespar lesdifférents modes d'estimation de la végétation Tableau7: Validationdes résultats obtenus pour lesprélèvements de biomasse végétale de la Meuse Tableau8: Le Colchico-Festucetumpratensis Tableau9: Comparaisondu Colchico-Festucetumpratensis des difrérentes plaines alluviales Tableaul0: Comparaisondes sous-unités du Colchico-Festucetumpratensis Tableau1l: Originalitésfloristiques du CFP desdifférentes vallées alluviales Tableau12 Le Senecioni-Oenanthetummediae Tableaul3: Comparaisondu Senecioni-Oenanthetummediae de difrérentesplaines alluviales Tableaul4: Comparaisondes sous-unités du Senecioni-Oenanthetummediae Tableau15: Originalitésfloristiques du SOMdesdifrérentes vallées alluviales Tableau | 6: Le Gr ati ol o-Oen an th e t umf st ulos ae Tableaul7: Compar:aisondu Gratiolo-Oenanthetumfstulosae de difiérentesplaines alluviales Tableaul8: Comparaisondes sous-unités du Gratiolo-OenanthetumJlstulosae Tableaul9: Originatitésfloristiques du GOFde difiérentesplaines allwiales Tableau20: Tableausynthétique des prairies pâturees de la Meuse Tableau 2l: Hordeo-Lolietumprennis cryosuretumcristati Tableau22: Hordeo-Lolietumperennis Wicum Tableau 23: Hordeo-Lolietum perennis alopecuretosum geni cul ati Tableau24: Variationschorolqgiques du HLP, comparaisonavæle LCC Tableau25: I* Rumici-Alopecuretumgmiculati Tableau26: Variations chorologiçe s du Rtmici-Alopecuretumgeniculati Tableau27: similaritésfloristiçes entrele GoF3 etlesgroupements "associés" Tableau28: Le Phragmitetam australi s Tableau29: Le Phalaridetumarundinaceae Tableau30: Le Caricetumgracilis Tableau3l: Le Caricetumripariae Tableau32: Le Glycerietummaximae Tableau 33: L' Oenantho-Rorippetumaquaticae Tableau34: Résultatsmoyens des analyses de sol réalisées Tableau 35: Comparaisondes teneursen élémeng du sol entre un prélèvementde surface(15 cm) et un prélèvementen profondeur(30 cm) Tableau36: Etablissementde groupesfonctionnels vis à vis du facteurhydrique Tableau37: Comparaisonde la compositionfloristique du GOF| deszones &Lvzy (L) et Mouzay(M1 lableau 38: comparaisonde la compositionfloristique du soM deluzy (L) et Mouzay(M) Tableau 39: lntégræion des deux facteurs hydrologiçes (nappe et inondation) au niveau de la composition floristique desdeux secteursalluviaux Tableau40: Comparaisondes prairies de faucheet despâturages Tableau4l: Comparaisondu SOM| etde sonhomolqgue çÊnré(HLpl) Tableau42: Compruson du SOM2 et de son homologueçÊliuré(HLp2) Tableau43: Comparaisondu SOM3et de sonhomologue p&luré (HLp3) Tableau,l4:Comparaison du GOFI et de sonhomologrre pâturé (Mq Tableau45: Comparaisondu CFP3et de sonhomologue fertilisé Tableau46: Comparaisondu SOMI et de son homologuefertilisé Tableau47: Compraisondu SOM2et de sonhomolqgue fertilise Tableau48: Comparaisondu SOM3et de sonhomolqgue fertilisé Tableau49: Comparaisondu GOFI et de son homolqguefertilisé Tableau50: Impactscomparés de la fertilisationet du prâturagesur lesprairies de fauche Tableau5 l: Mégaphorbiareà Filipendula ulmariq Tableau52: Correçondancestopographiques entre les groupements définis en 1958et ceuxde lgg3 Tableau53: Comparaisondes unités sèches de 1958et 1993 Tableau54: Prairie à Filipendulaulmaria (1958) Tableau55a: Diminution de la richessefloristique entre l95g et 1993 Tableau55b: Evolution de l'indice d'Ellenbergmoyen &,|'azote pour chaque groupement entre 1958et 1993 Calcul pondérépar les coefEcientssynthétiques (I à V1 de chaquèespÈe Tableau56: carrés pernanents(article 19)suivis sur trois anneesau moins Tableau57: Canétémoin (TQ4) localiséau niveaudu SOMI fableau 58: Carré (Ql) où il y a eu diminution des dosesd'engrais appliquees (30I) et recul des dates de fauche(l0j) lableau 59: carré perrnanent(Ql) où la reprisede ra fertilisationest soupçonée Tableau60: carré TQ2 ou il y a eu un reculimportant de la datede fauche en 1995 Tableaux6la et b: Carrépermanent (Ql8) où il y a dabord eu recul de la datede fauchepuis une 2b coupe (en 1995) Tableau62: Fréquencesde quelquesesçÈces intéressantes du suivi réaliséau niveaudu dispositifde I'ACNAT basse(SOM3) Tableau63: Fréquencesde quelquesesçÈces intéressantes du suivi réaliséau niveaudu dispositifde I'ACNAT moyenne(SOI4I) Tableau64: Fréquencesde quelquesesçÈces intéressantes du suivi réaliséau niveaudu dispositifde I'ACNAT haute(CFPS) Tableau65: comparaisondes données crimatiques de la saôneet de la Meuse Tableau66: Tableausynthétique comparatif des groupements de la Meuseet de la Saône Tableau67: Particularitésfloristiçes de chaquevallee alluviale Tableau68: Evolutionde la valeurfourragère des difrérentes communautés végétales au coursdu temps Tableau69: Comparaisondes moyennes obtenues pour le.SOMfertiliséet non fertilisé Tableau70: Evolution comparéede la valeurfourragère des différentes sous associations étudrées au coursdu temps Tableau7l: comparaisonde la qualitéfounagère sur I'ACNAT entre1994 et 1995 Tableau 72: Compruson de la valeur fourragèremoyenne des difrérentesassociations végétates fertilisées et non fertilisées

LISTE DES ANIYEXES

Annexel: Difrérentesproblématiques dapplication de l'article 19dans les zoneshumides Annexe 2:Cartographieparcellaire des doses dengrais ap'pliçées Ànnexe3: Relevésde l'A.F.c. sur lesprairies alluviales du Nord de ra France Annexe4: Fointscachés de rA.F.c. sur les prairiesallwiales du Nord de la France Annexe5: Normesutilisees pour estimerla qualitédes sols de la Meuse(daprès LAI\4BERT e/ a/.) Annexe 6: Résultatsdes analyses de sol réaliseesdans la Meuse Annexe7: Echelledes pH dessols Annexe 8: Clef de cartographiedes groupements végétaux des prairies alluviales de la Meuse Annexe 9: Normespour la richessedes fourrages (d'après LAÀ,IBERT) Figurel: Evolutiondes rapports entre les grands herbivores, les hommes et lesagro-systèmes

d'aprèsLECOMTE et LE NE\ÆU (1986)

Premièrephase: Paléolithique

@o@ o O@e

2èmephase: du néolithiqueau )CKèmet..

3èmephase: la grandemutation 6u )CKèmet..

- rl- :lBétail domestiqué acteursclimatiques et pathologiques æ-

anlmaux gro-écosystèmes"équilibés"

Agro-écosystèmessur-exploités

s herbivoressauvages gro-écosystèmessous-exploités Figure2: Evolutiondes paysages en paysd'Auge'

d'aprèsALARD (1990)

Plateau:prairies hygrophiles

ÊR6i ts Bocages

CAÊig

EVOLUTION PAYSAGE

Arasementdu bocageet drainage: cultureset intensificationdes prairies Abandonquand les contraintessont fortes INTENSIFICATION

Populiculture

aigle DEPRISE----r[-V, Fougère I , Bo.ug.t {, , Ronciers ABANDON ^ lv , nri.t* V ; Populiculture Figure3: Diagrammeombrothermique de la valléede la Meuseà Stenay (moyennesmensuelles de 1983à 1994)

120 40 35 E 1OO o 300 E c t80 252 o o [------l Ptui" 5oo zoi: 3 _r- ! rs ô To :ê 40 IL o ! 10 E À20 5 0 o 5 3 Ë à s Ë = ! Ê s t  Figure4: Bassinversant de la Meuse

PAYS-BAS

BELGIQTIE

FRANCE

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u=go Figure5: Variationsdes débits de la Meuseau coursde I'année.

N â oro (Jl (I ooo o o Jan-81 Avr-81 Jul-&1 ^^'8i Q m3/s Jan-82 o)@ fo Avr-82 oo o o Jul-82 Oct-82 Jan-83 Avr-83 Jul-83 O o. Oct-83 g Jan-84 l u, Avr-84 i 3 o Jul-84 - {1F o Oct-84 I rr 3 a/7 Mai-8sI > = o 5 ç7 - e-c "*1i:L.run-eOJun-86 iJ-lri -----' v, sep-BoTf = trL (D Fév-87i=>r d Mai-87I -I @ = È o ii, c Nov-87 1'ri,/*-çr v, (!. o rev-88 (l I u, o,, Mai-881 -r- È tJ) Aoû- ; / o o 88 il ? Nov-88 i L---- v) - Fév-Bej q7 o M"l-^8firI--: LO q g) "i;i:if (! N",:8sil. LO Fév-90fL--r--=--=-r LO æ e rvrar-goi .t--- o Aoû- irt C) (D f o "",1-goFév-91 : l.=-=_-----{ l! o r.,tai-grI Jf q 1"i't ruo',Ydr[t ù (D

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o. = a (r) Figure7: Géologiede la plainealluviale au niveaude Mouzayet Luzy-St-Martin'

Meuse aval

MoyenneMeuse C.E.G.U.M. I-EGENDE @ Polnl coaé E Ru. prhrclpaur Vallon sm lararllatr E tarrrrlla! rlr rara rrtlra CalBlre O$ordlen - - tarartlil;ll aa llttail aarirr.lt E tl Ed icrkrt!! litt.r.t.lilttrlrlil Argller du Callovlen - |.- tlltritrt! aa altttrr lartrrll?t ll lrra'tarll'i rl f:_f:1 irlctirlt.. tllrlat ?t l.tl ro |rrtillr.t Calcalres du llathonlen et du BaJoclen r5 rtrr.r L-'td.r rr tr.irliiil! a irlnrlùa a.rirl!lt i E Fond alluvlal de la I\leuse lra! tl !riht

f5 trtrtrtlir?t al !rtrhll.tltliirr.l Alluvlons anclennes ffi,tto E catt,cllt 'r t'rtrslrrt 'Ir- fSNrallal Nlta|tl at rtlrt.rtlil..) U Anclen nréandre hrir!r.r trrarlrotlli lrll trrn?r!ll lrrlùtr!ir a'riarrr m (luesta de I\leuse SIL-l lrrrtll.r trrùli3irll?r.r r.r.arlll I)éprcsslon arglleuse dc la \1'rËr're - llrilrt at! htrirr irtralar trr lrt tlrlhrt ltataaalrrl!!lrllaa.at n . tlrliaatltaraa?lrltalt L Garlrrll E I'laleiu rllrréqué du Pa;-sllaul

HauteMeuse 20 krn f I 2 t:rt NORt) I

Figure6: Lithologieet perméabilitédes formations ameurantes du bassinde la Meuse. Figure8: Picsdes Phosphates et Nitrateslors des crues de la Meuse.

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À) X ortihcou r[ -sur- f1 e use {,4 7 CONTRATA ou B: env 143 Ha Luzy-5'-flortin k CONTRATB ou C: env I 86 Ha

Zone à Gratiola officinalis Râlede Genêts '/rêsulierdi , sites b ou niaihiation[*dtt Courlis cendré

Cesse

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Zone Pr',oritaire dc Cesse -Luzy I Figure10: Dispositif expérimental (inspiré de DAGET- POISSONET) du suivide I'article l9

distanceentre deux pointsde visée:25 cm

Positionnementdu dispositifdans la végétation Observateur

1,,"- FigureI l: Dispositifde suivide IACNAT

U U Êt ta ô v, tt, ô' o. æ ê z z o gr> rJ| 'u r v =(Di P' tô ,:. 7\ 7 =(l: Or' o\ o\ gE 6tz ge o 7t> (a â ô 3e l: lFl c 3A l.r olN tl IY (a.t I tt tl [_l a tl tl tl r: l(D =t I tt tl tl Êt- ot I tl 8,. t> ll ll rlP =t I tl tl ll =lo lz l(D t> l-l t' trt IN :7 tu) ztl ll tl t--l "tl tl tl [_l tl tt tl O\l I tl ll tl ÉtqEIH ll ll II tl II E' IB tD l8 tolv) zl--1 t< rul I (, l(, .'tlxt I É gt I TTI t! c

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â*saf P f,-. lDrr F rl otD = N (Do 'F o o P (.)*\:N N a uur * \ur È E* \ p rrr :lrt t ri (t l- e.. \o N r\ N N NÈ 'ii o N .ià\ o rF o ô O ,t È''l i'.'...i ro gPtr' }JNO I I *Ît I + .-.-.- \ *'/.:? url !-/ *Oo f,* , fuJ t, -1" Ëg 1@ .:l lP \r /5, '''l (") \o

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r^F.F FFF Figurel6a et b: A.F.C.des prairies pâturées, structuration le longdes gradients hydrique (l6a) et trophique(l6b).

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2cm

25cm

20 cm

5cm

48 crn

Profil de sol (lm) au niveaude la station(13), correspondaussi aux stations(8) et (l l).

IÉOEHOEGÉNÉRALE DEs SYMBoLESulUSÉs oANs LES F|GURES

P'Éii{dCouch? orgonrquc pcu ddcomposéc (Ad

ffi Hoflzon humttèlc porttcutoira pau oct.r

W Ho/rzon humttôra grumrlaur octit

^teila 2 /1 ( rllrtc,yrrDrcutrtc, monrmqiltonrtG.ovlc orrda 6G rlf obtorbr l

W Précrgrtorron locoltga! da la, tGrfrqua

m GrGy:fcr trfrcur domrnonr{grrs vcrdôrrr) Figure18: Solalluvial à gleyminéral.

/t / / t/ 15cm A1 tv AL

GO 50 cm {lt' ,lllr ,lll, 4lt, {l' {f, tllt r{lr ,lllr ,lll, ,lll' j,rtr.i Gr i .;ùl 15cm 'llt'! r,llt,l I

uê Ê F eIc- 20 cm OOG \3O Profilde sol (lm) au niveau de la station(9), correspond aussi aux stations (2,3,4, 5,7a,9, 13,14,15, 16, 17, lB,19,20,2I,) avec de petites variations.

Figurel9: GIeyhumique à hydromullet anmoor

AI -5cnr

A'l l0 cnr

40cm

' irPl !u['!-F a it ;-' 45cm

Profilde sol (lm) réaliséau niveauau niveaud'une stationrelevant du GOF3 en bordurede noue,les stations (1, 6 et l2) s'enrapprochent. Figrues 20a et b: Evolution des te,lreursen élémentsminéraux du sol e,!r fonction des fertilisations

Figure20a:

Evolution dee teneurr en minércux dec aolt au niveau du GOFI en fonction des fertilisations a 25

20 I N tot%

15 I - lKrrU/100g

-{- Na rrg/1OOg

------t- Mg nrg/lOOg EAË? 16

Evolution da. t.mû. rirÉrCer dar eolr au rivou du SOi/(! cn b 35,00

30,00 INrot% 25,OO

20,oo l------'l Nc mg/1oOs 15,OO + K mg/loog r0,oo + Ms mo/loos 5,00

0,00 soM3 IgOUNK, 4OP + 60Nl 1't Figure 2l: Suivisdes inondations en 1992/93/94et 1995,particularités de chaqueannée.

(moyennesdes stations sur Mouzay et Luzy)

Inondationsprintaniàres 1994 Inondationshivernales et printaniàres1 992/93

GOF3 20 GOF2 GOFl 10 SOM3 soM2 0 soMl CFP3 tr)P CFP2 (tR 8p ^, (\ B3 5È N !ro o o) xo) \'\ E3 osÈ 5o ,.r- : sFèi N ô

lm"* ,- I LJ GOF2 Êi copr Inondationshivernales I gg4/95 I soMs E solaz I sour I crps tr crpz lcrer i i

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NNFFF ÈNN N <

o ct o o c g o E tt, -g c{ G lJ. .E o x o (9 |E tr E c) o g o o o ) = () (l) f GI

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1uc1addeu e; ap auueAouInepuolord Figrues 23a etb: Cartographiede la végaation

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r n il IE E il G t) A eEHffiHI c) -9 ! I q ËE { Ê = _c) = - '= 3 9= I 'tt = v, 'â (-)

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c) o ((l - a.n xq) '6 :v *, i6 A.= a) th rX TO v-= (J6 (Jl- tt) = IJ c) (J q) CN C) ,1 \\. 23b ,. MOUZAY \

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Son "t' '1' è4

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ECHELLE:111o

i-"

\'::: Figures24a et b: Perméabilitédes formations lithologiques et coupesgéologiques au niveaude la plainealluviale de MouzayetLvzy.

Figure24a.

lÏl*n,.s etMarnes imperméables

ffi^,.*ance de niveauxperméables et impermeables(argile et calcaire)

I I | 1ft6çhsà pernréabilitéde fissuredominante (calcaire) M: Mouzay l-lro.rnaûon superhcielletrès permeable (alluvions) L= Luzy-St-Martin

Figure 24b: coupes A TRAVERsLE FoNDALLUvTAL DE LA MEUsE

Secteurde Luz-vSt Martin d'apresJ. CORBONNOIS,C.E.G.U.M.

Secteur de Villefranche - Mouzay

Vlclllc Mcnre \ A I I

Chenauxde décrueset crues

-l00rn

Figure25: Systèmede propagationdes crueset de leur drainagesur la zone de Mouzay: réseaude noues et chenauxde drainage. Figure26: Comparaisondes niveaux d'inondation de Luzy et Mouzayà différentesdates

Niveauxd'inondation compar6s entre Luzy et Mouzay

ilE3 !?Nrt: ooo ô** O(9.t) 9r. ' 1 2/O4l1 995 zi,rc+n\gs Figues 27e etb: Cartographiessirylifiées desgroupemeNrts végétaux et des inondationssur la zone de MouzaY

Figure27 a: Les groupementsvégétaux. Figure27b: Les inondations.

$@ Orou*renrs hr-grophiles(SOMI er GOF)

Croun"*enrsmésohlgrophrtcs (SOM2 er I fl ) ctouc.nrenrsmésophites (CFp) ffi (7h cunu,s gloupemetrtsvégétaux et desinondations sur la Figures 28a etb: cartographiessirylifiées des zone de LuzY-St-Matin

Figure28a: Les groupementsvégétaux. Figure28b: Les inondations.

I ) (

l0Ctnt

ffi Orou*nr.nrsh\grophiles tSovr erCàrl

[-l Crou*nt.ntsmésohrgrophiles (SOM2 er t) Wc,t,,,., -rrgures29r et b: .bonctlonnementcomparé de la nappealluviale des GOFI et 2 desprairies de Mouzay etLuzy. Figure29a. Au niveaudu GOFI. 26- Oct- 10- 24- 08- 22- 94 Nov Nov Déc Déc

10 .â 0 Luzy -10 -t Mouzav -20 a ------I' o Â---...-._- o -30 .....---a at -40 o -50 I -----r- GOFlMouzay € I cl -60 ! z -70 -.----*- GOFlLuzy -80 I -90 Â -100

Figure29b: Au niveaudu GOF2.

20 , Luzy 10 0 -10 A----__c,, o -20 --l- GOF2 Mouzay 6 € -30 ------â-- GOF2 Luzy o z -aor. -3U-^ I* -60 - --a -70 ù- 26- 10- 24- 08- 22- Oct- Nov Nov Déc Déc 94

Figure30: Influencede la pluviométriesur le systèmenappe, sous-nappe alluviale de Luzy par rapportà Mouzay.

Préciprtatrons 43 mm Omm 26-Mai-94 14-Jun 30-Jun

-10 - -20 - -30 - o - o -40 ! -- - è r--- GOFl Mouzay @ - -50 ---.- --l-- o -60 - -'-È- o GOF1Luzy z -70 - -80 - ! -90 - Morzuy -100 Â Luzy Figure3l: A.F.C.comparative des groupements deLuzy et Mouzay'

c)

- ,a-a \

I\< I I I r{ (r \ :{ \ \ b

.'l ô;, t- 5 t.O t*t'- - 'az - - a ,ô. J =\ t.\ a oi I aû: )

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o ct cl o c -c o E go tr.! .= o) xE qÊ FC) N 20 ol! bE (9 ,Fr- f!= ?. c) ? oal 2 b .. I

o (9

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(?) o a

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(v) o e(\ o a

(tr|c)eddeu e; ep euuaÂout,nspuolord Figure33: Niveauxet duréesd'inondation comparés des secteurs de Mouzay etLuzy

Niveauxet duréesd'inondations comparés pour le GOF3 de Mouzayet LuzY

80 60 40 20 o

Niveauxet duréesd'inondations comparés pour le GOF2de Mouzayet Luzy

60 60 40 30 20 10 o

Niveauxet duréesd'inondations comparés pour le GOFI de Mouzayet Luzy

40 35 30 26 20 '15 10 5 o Figure 34: Relation eNrtreles niveaux d'inondationsur les deux secteurset le niveau de la Meuse

Relationentre le niveaud'inondation du GOF3de Luzy et Mouzay avec le niveau de la Meuse

70 259 Eeo tu3 e50 159 l- r--- Ës13 ro€ GoF3Mouzay I 9ro -----{- EchelleMeuse =10 s! o Oz 1S-Fév 23-Fëv 01-Mar 08-Mar 16-Mar

Relationentre le GOF2de Luzy et Mouzayet le niveaude la Meuse

-- c 60 25 o50 20s oo E- - ---l iE so t: f- GoF2 Mouzay 820 ËË-*- .È 10 52 EchelleMeuse 0 o 1S-Fév 23-Fëv 01-Mar 08-Mar 16-Mar

Relationentre le GOF1de Luzy et Mouzayet le niveaude !a Meuse

25 o 5 20 ! o 30 o 15€s :6 20 ee o 10 g= o -----{- .z 10 5 2 EchelleMeuse z 0 15-Fév 23-Fëv 01-Mar O8-Mar 16-Mar

Relationentre le SOM3 de Luzyet Mouzayet le niveaude la Meuse

20 25 o c 15 a o 20e = 10 o 't = (D 5 0 EE 5 :(, 0 o o 10: o -c .: o z -10 5.3 z -15 0 Figures35s et b: Phenomenede saturationde la nappeà Luzy-St-Martin

35a:

140

120

100 Eeo F ù -*- GOF1 Mouzay Èx60 ---.-€-.GoFîLury ;

2loo 20

c o o s.o.o 6EG -t -) l! lr l! (') N@o @(D N oo oo N I t , N I I N 5

Figure35b:

160

140

120 ! roo .9 -*- GOF2 Mouzay a Eao ----€-- .9 GOF2 Luzy t .l eo 2 40

riÎ to Ê> @66 o) o) -6 -o -tI6.O o e ! .o (r) éÉ qr@ t N -) ! (r,o oo (1 o à I t ôl (t N o t Figure36: A.F.C.des relevés des prairies de faucheet pâturagescorrespondant au SOMI.

/*;

\ tt) ô0 () (Cg Or\

o Jt I cO

q o q) ,* C) I r I I 5Ê \ o

-n-e- * C) /t P t (* 6 /< l* * I 'c) 0.) -1 i**1. 27 96 ().=t= c) ul,'t-; Jll/ 55; ar') o as-- '- "^^,! < {t, .â q) iE \':.:.C1,../ o{rl

=-5:i,c,,^q tEJ E = ;, = a2'. ggËËËËËËËâË:scËEi =g=v?E==?i 3lË ! tf iË(jte E-:s-:.ÆEe;t Fignre 37: A.F.C. ûr SOMI geréde msnièrs exte,nsiveet intensive(fertilisé)

lr' il I t ff-e I o ç Ë.9 E !

\r .l Ë€ É E e oÈ r É =G E = e \ -.) ËF ËEË ! = 9{ o I tr *- i

ËtEËE:ie< E J ? JQ 6, :esËS,g;

.<-\ il .i-i< I

\', ,'l tàa \\, < \\_ -\-=-/ -l sv lo /r) J -0)

ah th oô) Xç c)

=^ = z6 F Figrrre38: AF.C. dn SOM2 geréde meniàe exte,nsiveet intensive(fertilisé)

s Ë â= .iFE.Ë gHstçËEËÊF fEErËÊ! €ËfùJÉS

t-1 trulJ

e F

'c) <* lE SHÉ 9 E E CI Figrrre39: AF.C. du SOM3géré de manièreextensive et intensive(fertilise)

(€ -q

'=.==U F= .g L d) EE:33=EE, "3FÈ€ËiÏ H ËË=a3zeE iËCâËs'EE €Él=Éo:S

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'c) 'ô L= 4e 6.='Z= à s ^tt .,. oa ltgure 4oa et b: A.F.C' comparative des relevés réaliséssur les prairies de fauche par DUVIGNEAIID en 1958et ceux réalisésen 1993. Figure40a:

FF I É.É dÉ K8 gg

3S +l I r+ | l* ++ ---++__: _

::rff EEËi B AX ?f E EE I *+t * l\ ** \:7

F o

t- 1= t +*** o 1. ep-ô I EE'rÉ ÈEIF ËËFi . \ ll tr Ett * 1 *'l,,z 5 FE @ E ST - 8E I ga ?.

Figure40b: *

9 ==ÈÈcj. J. J. o(!\ È. âr- T >>\

\ô2À:' f=.i :r=Â prD;=c)'i \T =-èô: >>r :5 ô >>> (D

(1t' )-t';i,l t> aF >j o oo ÂO .z* a* 3l\o t ** t i*;f Figure4l: A.F.C. comparativedes relevés des zones basses réalisés par DUWGNEAUD en 1958et ceuxréalisés en 1993.

\t.. cî }- r' R 'r) c) (u.a 15: ! X '9à(r-vv c .) -B*>o

U

q)

\\ ss tl ++ Ès æ ùq) rô

-l- .L Q) -.c..cB OC}CË -c)ah LL '- () LL o) rt*. 19" Figure42: Fluctuationsdes fréquences de Trifuliumpratense sur les carrés"article

Trifolium pratense oh 4s 40 35 30 25 20 15 10 5 o Fignres 43t ù c: Eryècesdont la dpamique est infftre,ncéepar le climat

Agrostis stolonifera

%90 80 70 n 92 60 93 60 40 m94 30 N o 20 ffi 96 10 o

F

nsz

l= cl2

IIII ga Ngs Ëso

Festucarubra

%90 80 r:--t 70 1 92 | 60 =s3 I 60 | 40 ffis+ i 30 Nss 20 I 10 ffisoI o Figures 44t ù d: Eqpècesdont la dyramiqueest inffueiroée par les pratiquesagricoles

Ranunculusacris

960 50 40 30 20 10 o

Figureb

Filipendulaulmaria

OCOl\N NFOO oo tsF

Alopecuruspfatensis

%60

50

40

1ô I*ro zv , Nlss 10 iggo o i--l Figrse 45: Eryèoedont la populationest relative,me,lrt steble

Galium verum

%go 80 70 60 50 40 30 20 10 o

Figrrres46a à c: Eqpècesdont les populationsffuctuent selon les opportunitésdu milieu

Ficurea

Phleum pratense

o 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 o

Figureb

Trifolium repens

Figurec

45 40 35 t- rL 92 30 25 l=oâ 20 itro i I 15 jNss lo I 5 lEge o FigUre47: Liens dyramiquesetrt1e les diftre,lrts grogpeme'lrtsde la Meuse

t€lt-;t | | t6l lal lËl trtlEl lÉll€t t€ttÉt tgt | Èl lil lÈl ^â 1rrrl I /\ ^l|l lrr (c)(ill(F) l,lË \Ê/YYI\ ËI t\Ë/ ,.ll,l lY l- -,JJ-- I -lgtlË!Ë:M!ËflËlllgllË | lË l-] r: Fl tËlE_l H,_,1 EiEll rr r r I rrrrl rtrrl rrrrl

fiiitdt I l€l r ' I l=ol I I I l.Fl t I I lFl , ' I lEli+- | lËlilt,el I rÂtit it€El I frtlIi I tËll l€il s c SE !dh€ jE-t ES''EE I €€€€ ==--7 EÎI .ET!S :;ii lEl I bEES t;ll l! | I i^+i lÊl ls l'l I F I I: lal Gl ls ë,r

!5 ,ç fiois graminées Figure48: Différencesdans les dgréesde mâtuationde dont les floraisonsse succèdentdans le temps'

ffi tvtz 100 90 ilil tr,tt 80 70 Irr 60 50 rtt 40 N 30 20 Ert 10 0 EEp,a .E ;;;!'6'Ë'ËE 355 e4. lvs ?f +:ô+NoPN ôo :nilè;NNo E*É Ffriodeae reproduction de 6oj.

Poapratensis

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 I 0 'Ë'ô'655555 Ë;;;;E È 4 * + s F *ôéclôcoNé Eà:FR3 ;NNOO;ôtç) Périodede reproductionde 5

Poatrivialis

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 c t Ë;t .) (o NO ËË:FR8lRR88 NCr' Périodede reproductionde 42 Figure49: Blocaged'un pool d'individus au stadevégétatif pour quelques espèces

Festucarubra (CFP3) o/o1oo 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 EààààSgSE55;;; = I i: p àoF

Stadevégétatifbloqué pour Ranunculusrepens

RanunculusrePens l)

ot^'"1oo Huz 90 80 Wut 70 60 ffirr 50 40 I rtt 30 20 =Fl 10 o Iep,e ÈaÈ;;;;6'6EE3=S== ;É:FRtrRRËtess lvs

ol^ '" 100 ,G-"; 90 80 N tvtt 70 60 ffirt 60 40 30 I rtr 20 10 En o lep,e È;;;;l'6'6Fccccc4 4 4 4;; ?; i; Ë;ÈtOçôlO@c{o@(\|O i i i (r)ONNONNOOci(v) lvs Figure49:

Trifolium o/01

llll r' N rrr Err nep,e 28- 04- 12- 20- 28- 02- 08- 16- 22- 30- lvs Avr Mai Mai Mai Mai Jun Jun Jun Jun Jun

Stadevégétatif bloqué pour Trifolium pratenseau niveaudes zones basses (GoFl)

oo 90 80 70 60 60 40 30 20 10

+1f*$?+;?i-3;;È;;>tE'Ë'€-qç-cEEtr ;È:FR8SRR8IÉN8

Trifolium itl E rvrz :3I Qu'r :31 ffil rr 30 1 N rrr ?ll Err à ;;;;'Ë'6'6'Ëçcccc DEp.e + :.'11??;+iiiii 5 E:FRtTRRSÉ9Sg lvs Figures50a à d: Apparitiond'un stade phénologique plus précoce au niveaud'une communauté végétale.

Figure50a:

St.d. bouton. d'Alopocurur p;ctrnrir I crpz o/o 60 E crpg 5o 40 Ê sol,rt 30 ûnsouz 10 I soug o B corr

St.dc flo?.iron d'Aloptcwur pratcnrit

70 60 50 tlO

20 10 o 04-Md 12-M.i

St.d. truatifiarrbn d'Abprcwur prrtrnrir

100 80

40 20 o 2O-M.i 28.Md 02.Jun OE-Jun t6.Jun

Stadr mrturrtbn I d'Abpocurur p?ra.nrit

100

6U 6o 40

o

Figure50b:

ttrdr iorjæn CrydrrJE pntd.

:à ;i R: sl

tt dr trEdiodon d. Crdrnlm pEt rilt I crrz D cppa E sovr l[ souz N sous F: Rà Ël !l Rl Él 8! Éi I corr

<- : Groupementen retard ou en avance Figure'50c:

Strdr f,orriron do Trlfohnr roprnr % 35 30 26 20 16 10 5 0 2A- 02- 08- 16. 22- 30- Md JB J6 Ju Ju Jm

Srrd. fructificnbn dr Trifolium rrprnr r V 70 80 50 40 30 20 to o 02- 08- t6- 22- 30- Jh Js Js Js Ju

Figure50d:

Strd. bouton. dr Poa prlrnrir u m 100 80 60 40 20 o

Stada flordron d. Po! pttl.n.ir

100 80 60 40

t 2-M.i 2O-M.i 28'M!i

Strd. d. fructificltbn dr Por prclcnrir

Iro 160 loo t"^ i- lo 28-M.i 02-Jm 08.Jun 16-Js

Stadr dr mdu?rtbn 1 dr Poa pratrntir roo

60 40 20 o

Stadr dr nrrtwction 2 dc Pot ptd.n.it

100 EO 60 40 20 o Figures5la à c:Proportion plusimportante des individus à un stadedonné dans un type de groupement.

Figure51a:

Strdr boutonr do Lychnir flor'cuculi o/ Ætoo

80 60 40 20 o

St.d. f,o?.i.on dr Lychnir flor-ctrculi

100 80 60 40 20 o

Figure5lb:

Stcdc ôpiabon d. Po. ttivillar

I cçpz E crps El sotvtt 0 souz N sotr,lg 4 eort

I crpz û crpr E sout ll! souz I souo 3 cort Figure 5lc

Stade bouton de Trifoliumpratenss o/"'- 90 80 I crpz 70 il crps 60 50 E sotvtt 40 llll sotvtz 30 20 N soue 10 0 & aort

Stade floraisonde Trifoliumpratense

80 I crpz 70 60 il crps 50 E sorr,tt 40 30 ll[ sotvtz 20 N sorr,te 10 0 @ aort 12-Mai

Stade fructificationde Trifoliumpratense

100 90 I crpz 80 70 n crps 60 E sour 50 40 lll sorvrz 30 20 N sovs 10 o % eort

Stade mâturationl de Trifoliumpratenso

100 I crpz 80 fl crps 60 E sour 40 llll sovrz 20 N sol,ts o % eort

--) : Groupementoù les frequencessont les plus importantes Figures52a à c: Espècesà floraisontardive.

a

Stdc épiairon d'Agroair rtolonif.ra

O2-Jm O8-Jh 16-Jun 22-Jw 3O.Jun

Strde fioniron d'Agûorta. lobnifrrr 80 60 40 20 0 16-Js

b

St!d. api.i.o.f dr Phbum ptd.nr. s0 80 70 80 50 40 30 20 10 o

Stadc florairon dr Phbum pr!t.h..

100 80 60 40 2o o

80 r=soMr 60 I i 40 tsouz I I 20 Nsor',rs I I lQcon )

Strdo florairon d'Elymur nptnr 100I

0 irrnt.t.rrWtffltfifiN% Figure 53: Diagrarnmesombrothermiques de chaquevallée

Diagrammeombrothermique de la valléede la Meuseà Stenay(moyennes mensuelles de 1983à 1994).

12O 40 E E 1oo 359 C 305 t80 a 25t .5 60 208 €40 15€ o, 10Ê €20 si Èo o 4 i Ë i s Ë = !,"8 ! Â

Diagrammeombrothermique de la valléede la Saôneà Mâcon(moyennes mensuelles de 1983à 1994)

- 1OO 40 È gsP E"o 305 3 25t 860 I 208 15 g ---{- To Saône 840 .o  109 E20 -C ro c.o Èo o- 5iËàsË=83ËEts

Figure 54: Comparaisondes diagrammes ombrothermiques de la Meuseet de la Saône

120 45 too 4oo ! aEo - PluieMeuse 300 5eo o ptuie o ,EO mmmn Saône .g ô0 208 ---l- To Meuse '!a g '0 40 1s 1oE ______EF_To Saône Ë20 5F 0 0 5 i Ë à s Ë = E F I t  Figure55: Comparaisondes températures mæcimales et minimalesde chaquevallée.

Gomparaisondes températureEminimales dans chaquevallée alluviale

16 14 12 10 ----*- To mini Saône I 6 -----r- To mini Meuse 4 2 o -2

Comparaisondes températurssmaximdes de chaquevallée alluviale

30 26

20 ------t- Tomaxi Saône 15 -----f- Tomaxi Meuse 10 5 o 5 È Ë à s Ë = E s" I t  moyen (83/94) Figures56a et b: Coryaraisondu climat des annéesIgg}lg3 avecle olimat pour les deuxvallées

â:Comparaisondes tanperatrues et precipitationsde I 992-93à Stenaypar rapportaux valeursmoyennes

180 45 160 40 35 140 - ptuieg2-93 120 30 fllllflllll[Ilil PtuieMoyenne 100 25 80 20 _____1_ To92_93 15 00 -----€-- ToMoyenne 40 10 20 5 0 o 3Ë8!Ë5iËis5=E

b:Comparaisondes temperahres et précipitationsde 1992-93à Mâconpar rapportaux valeursmoyennes

140

120

100 - Pruie92/93

flllmllllltill ptuie moyenne

_____f_ To 92/93

----0- To moyenne

(\N(\N('('(?)(')(9(')c)c) g)o)o)o)o)oo)o)oo)o)o) 2A>O S-ô23i3SeË3;i Figure57a: A.F.C. comparative Saône/]vleuse (axes I et2).

q) û È(Ë è0 È

(D E (g

, I lg I \ ,;-T:f i; -r-'F ! * J: * *" o !**'x

)a' o) a c)oQ) lo ç,h ch ç ). t. q.) (O t:\ la q) (r)'t)8A i'J /é .É /.9 .=C6 tr O.;\ 0) q) \o E;v€ o \o Eh r* ','-' .0).?? .t) I t rU \.. ,i't . ËË0) a.) (J c) &,P Ê 1 r'\1\ q) 't'oo (t) \.:. o *o \,/ >r=

rÊ x9 tF** û s? lf*..* Ë '5Ë * ËËËËËËËËFË tç-Ë. ÂiËEËsËi3E ' ,jt5. a aa a tatt? ts .tii à' . a a

oSi (od ,à ss oc) -(,)4) .ov) q) 0) oq) anbrqde.rEog8tuerpu:9 lÊo Proportiondes différents stades phénologiques pour chaque vallée alluvialele 30 Mai

Proportiondes différents stadosphénologiques dans chaque vallée alluvialele 30 Juin

100% 80% 60% 40% 20%

Oo/o Myosotisscorpioides: zone hygophile

Proportiondes différentsstadss phénologiques pourchaque vallée alluviale le 7 Md

100% 80% 60% Figure58: 40% Espècesqui présententun retarddu développement 20% o% phénologiquedans la Meusepar rapportà la Saône.

Proportiondes différents stades phénologiques pour chaquevallée le 20 Juin

Trifolium pratense: zonemésophile'

Proportiondes différents stades phénologiques pour chaquevallée alluviale le 14 Mai

100% 80% 60% 40% 20% OVo

Proportiondes différents stadss phénologiques pour chaquevallée alluviale le 20 Juin

i 1oo% ' 80% I oo% : 40% \ 20% lox Figure 59: Especequi présenædans la Meuseun retarddu développementphénologique en débutde végétationqui estperdu par la suite

Trifoliumrepens'. zone hygrophile

Proportiondes différents stades phénologiquespour chaque vallée alluvialele 30 Mai

100% 80% 60% 400Â 20% o%

Proportiondes différents stades phénologiques pour chaquevallée alluviale le 26 Juin

100% ao% 60% 40% 200Â o%

Figure 60: Espècequi présente,dans la Meuse,un retarddu développement phénologiqueen débutde végétationet une avancepour les derniersstades.

Oenanthefi stulosa'.zone hygrophile.

Proportiondes différents stados phénologiques pour liïchaque vallde alluvialele l3 Juin I Saône H

Proportiondes différents stades phénologiques pour chaque vallée alluvialele 26 Juin

100% 80% 60% i.;l 40% 20% lt" I o% E:_] Figure6l: Espècetoujouts eÂavance phénologique dans la Meusepar rapport à la Saône.

Galium verrum'.zone mésoPhile

Proportiondes différentsstades phénologiques pourch4ue valléealluviale le 30 Mai

100% 80% 60% 40% 20% o%

Proportiondes différents stades phénologiques dans chaque vallée alluvialele 26 Juin

100% 80% 60% 40% 20% o%

Figure 62: Espècequi présenteun comportementidentique dans la Meuseet la Saône' Alope curu s pratensis : zonemésophile.

lmportanco des differents stades phénologiquesdans chaquevallée alluvialele 7

1000É 80% 80% 40% 20% o%

lmportance des différents stades phénologiquespour chaque vallée le 30 Mai

Proportiond'individus au stade M2 dans chaque vall6e alluvialele 26 Juin lïli Figure 63: Proportiolls,pour chaquegroupement, des individus à un stadedonné

Stadefloraison de Trifoliumtepens o/'- 35 30 E sonat 25 lil sotvtz 20 N sovg 15 10 @ cort 5 B copz 0 28-Mai O2-Jun 16-Jun 22'Jun

Stade floraison de Poa trivialis

rc 90 I crez 80 70 I crpg < 60 E sour 50 40 ilnsouz 30 20 N sotvtg 10 0 % cort

Stadeboutons de Tdfoliumpratensis

90 I crez 80 70 n crpg 60 50 E sour 40 ffi sotvtz 30 20 N soN,ts 10 o % coçt 28-Avr O4-Mai 12-Mai 20-Mai 28-Mai

<- : Groupementoù lesfrequences sont les plus importantes Figrre 64: Cartographiede la progressionde fauchesrr les prairies de Mouzay et de Luzy-St- Martin

MOUZAY

!y :>'.

Yy

-9.l'

+Y \ l t +! + ++ +

)L l *l rr} k r ! T Y

Prairiesfauchées pour le E lS-Juin t- 0 l-Jul tTBF*Æl ls-Jul I Faucheaprès le l5-Jul Figrre 65: Productivitédes difFer€rrts groupements au coursdu terys et selonla fertilisation

Productivh6comper6e du GOFI suivant diffdrentsmodes de fertilisation

7 o6 fs =4 €s r2 Er o 17- 31- 15- 2A- Mai Mei Jun Jun

Productivitécompar6e du SOM3selon différents modes de fertilisation nou a7 €6 o5 ffi oounpr -4 o2 !x il ooun c1 to H gourupr 17- 31- 15- 2A- 12- E *'toouNPK Mai Mei Jun Jun Jul

Productivlté compaée du SOM2 suivant différents modes de fenilisation

7 :6 g,c =4 €3 v/ 5t o 17- 31- 15- 2A- 12- Mai Mai Jun Jun Jul

Productivitécomparée du SOMI selon différentsmodes de fertilisations nou 10 I U oouttpx 6 4 n oouru 2 0 E rooulrpr 17- 31- 15- 28- 12- E .'toouttpx Mai Mai Jun Jun Jul

Productivitécomparée du CFP3selon différentsmodes de lertilisation

31-Mai r: fcrtiliration prccocc (débu Mai) rr: fatiliretion lrà Féooo€ (début AwiD Figure66: Comparaisondes productivités de 1995et 1996

Comparaisondes productivitésdu SOM3obtenues en I svoslgs 1995et 1996 E goloslgo I r sloolgs E r sloolgo B zslootgs ê ostotpa l'tztottgs ê tarct,ga

Comparaisonsdes productivitésdu SOMI obtenuesen I guoslgs 1995et 1996 E soloslgo I rsloolgs E r sloolgo 3 zarcags â ostozpa I tztottss Ë rolozrgo

Comparaisondes productivitésdu CFP3obtenues en 1995et 1995 Figures6h àc: Décroissancede la valeurfourragàe des diftrents groupe'mentsvégetaux au coursdu terys

FiEre a:

Evohrtbn de b valeur founagùro du GOFI .u oourB du temps a b 120,O 2soo,oI I rtr-s 100,o zooo,oI F::l:::- Matp'or 80,o 1500,0 60,o lllllmm ccttutorc 1000,o 40,o ----r- K 20,o ------o- p

o,o +VEM GOF1tr) coFl (21 GOFll3l GOFll4l

Evolutbn de le valeur fourrcaère du SOM tu ootre du temps

2000,0 1800,0 Iu-s 1600,0 lT:tfl- Mlt prot t/too,o 1200,o Êl 6e 1000,0 800,o llllllllmm celutocc 600,o 400,o 200,o o,o Moycnnc Moycnno Moycnnc Moyennc Moycnno soM(11 soM(2) soM(3) soM(4) soM(51

Figurec:

Evolution de la valeur founagàre du CFP ru cours du temp6 Irt,t-s

60.o 1600,0 f.-.-r---..l Marprot 50,o 1400,0 12æ,O E peo 40,o 1000,0 30,o 800,0 -'r-K 20,o 600,0 400,o -----o- to,o 2o0,o P o,o o,o + VEM Figgres68a à e: Coryaraison de la valeurfounagere des diftre,lrts groupemetrtsvégétaux

Ficurc a:

Vrlcur fourrrgÈn dcr groupemcttt. non frrtilirôr b 17105

120,0 2500,0 Iu.s

100,o 2000,0 |..,..E Mrtgrot 80,o peo 1500,0 Ël oo,o llllllllffi ccttuto 1000,0 40,o -----{- K 600,0 20,o -----a-- P 0.0 0,o +VEM Moyrnm SOM

Ficureb:

Valcur lourragÈrc dcr groupcm.trtt non fcrtilirér L 31/05

90,0 2000,o Iu.s 8o,o 1800,o []-.]El Mrr prot 70,0 r ô00,0 r 400,0 60,o pgo 1200,0 EËl 60,0 r0oo,0 llllllllllfil cctttræ 40,o EOO,O 30,0 ô00,0 ---t-K 20,o 400,o ------+- 10,o 200,o P o,0 0,0 +VEM Moysnm SOM

Figurec:

Vabur fourralirr dcr groupcm.nt. non fcrtilirér b 15/06 Iu.s 70,o 2600,0 ElIlIl Mrt p'ot 60,0 2000,0 60,0 40,o 1600,0 ffillllfiln ccnuæ 30,o 1000,o -K 20,o 5oo,o 10,0 ------a- P

o,0 + VEM Moyenæ SOM

Figured:

Valcur fourragùro do groupcm.tit non fcnilirér b zAlOe In.s

60,0 2000,0 |5 Mrtptor 45,0 1800,0 40,0 1ôOO,OEÊ peo 35,0 1400,0 30,0 1200,o llûIlllllll car,aæ 26,O 1000,o 20,o E00,0 -r-K 16,0 ô00,0 400,0 10,0 ------a- P 6,0 200,o o,o +VEM MoYcnm SOM

Figuree:

Vcbur fourragùrr dæ grouprmcntr non frrtilirôr b 12107 Iu.s

f-----] prot 35,0 1400,o Mrt 30,0 1200,o :- PBO 26,0 1000,0 20,o 800,0 llUfllll catuæ 15,0 600,0 t o,0 400,0 _-r-K 6,O 200,o o,0 -----a- P +VEM Figure69: Iryact desfertilisations zur le GOFI le I7105

Valeurfourragàre du GOF1selon les traitements (17l051 a 180 160 I t Ms/ha 140 120 1500 peo 100 Ë 80 -----t- 1000 K mg/1009 60 ---{-- P mg/1oOg 40 + 20 VEM 0 { aouuttvtai 90UNPK

Figure70: Iryact desfertilisations sur le GOFI Ie 3ll05

Valeurdu lourragàredu GOFI (31/05)

200 2500 180 I t MS/ha 160 2000 140 120 1500 100 -1t- 80 1000 K mg/1OOg 60 ______ri_ p 40 500 mg/1OOg 20 + vEM o o Figrnes 7la à d: Augmentationdes te,lreursen PBD et matièresprotéiques dans les fourrages suite aux fertilisations,sauf quand le phenomenede dilution est trop inçortant

Figurea:

cFP3(31/05)

18,O 120,O 16,0 14,O lOO,O ', 12,O 80,0 | I M-S t/ha 10,0 8,0 60,0 mmflm Matprot % 6,0 40,o 4,O 2,O 20,o 0,0 0,0 'ouNPK 1,',-"19'*

soMl (17105)

20 140 18 16 120 14 100 - t MS/ha 12 80 10 ffillmmln Mat prot o/o I 60 6 40 4 2 20 o 0 Figurec:

soMl (31/05)

414 90 b 80 12 70 10 60 f ;i-.l t MS/ha I 50 fl[milflm Mat prot% 40 6 30 - -r- PBDg/kg 4 20 2 10 o 0 -r11z AÈ ' I É Ë" 17-Mai 17-31Mai

Fizured.

soMz(171051

a 16 100 b 90 14 80 12 70 10 60 0,6 I 50 fillmilfim Mat prot 40 6 --r- pBD 30 g/kg 4 20 2 10 o 0 Figures72a à e: Augmentationdes te,lreurs en P et K desfourrages suite à la fertilisation NpK saufquand le phenomàe de dilution esttrop iryrortant

Figure a:

cFP3(15/06t

" 2ooo,o 6,0 b 5,9 1500,0 5,8 | Ir:-- r.,] K mg/tOOg 5,7 1000,0 5,61lilmmilmPms/logg 5,5 500,0 5,+l+M-St/ha 5,3 0,0 5,2

b:

soM2(31/O5l t2ooo 3,5 1800 1600 3 1400 2,5 K mg/1009 1200 2 1000 mmilm p mg/1OOg 800 1,5 -r- 600 r | M-s t/ha 400 200 0,5 0 0 OU f oour.r*er f roour'rrr ,n'-t.'(fumier) lr-g,l ".,

Figurec:

soM2(15/O6t

1800 1600 1400 1200 1000 800 flllmlllfimp ms/100s 600 400 200 0 er foouru+| (fumier) froouruer 17-31Mai minéraux du n amtée zur la te'reur en éléments Figures 73a à c: Iryact de la fertilisatio fourrage

Vafeurfourragàre du CFP3selon les traitementsl12l07l a 70,o 2500,o Itvt-s 60,o 2000,0 f--.l Mat prot 50,o 1500,o 40,o El pse 30,o 1000,o -*__K 20,o ---c-- 500,o P 10,o + VEM o,o o,o

Valeur fourragàredu SOMI selon les trEitemontsl12l07l

25 1600 1400 I t MS/he 20 1200 1000 b 15 800 -*- K mg/lOOg 10 600 ==4- 400 P mg/loOg 5 200 + VEM

o o uou"r*\'17-MaI

Valeurfourragère du SOM3 selonles traitemonts(28106)

1600 f M-s t/ha 1400 1200 1000 : Àh^ 800 20 600 + VEM 400 10 --*-- 200 K o 0 ------l}-P Figured:

soM3 (31/05) b a 3ooo 2,5 2500 2 --l f- K mg/100g 2000 1,5 1500 flllmmm Pms/100g 1 -_.--{-M.St/ha 1000 0,5 500 0 0

Figuree:

soM3(15/061

a 3000 4,5 b 4 2500 3,5 l------.- lKmg/loog 2000 3 ll 1500 ;'5 1fifimilmPms/loos ----È- 1000 1,5 1 M-S t/ha 1 500 0,5 0 0

Meuseà nappephréatique différence Vo source Mouzav à Mouzav HCOa- me/l 239 350 +lll +46% eéochirniedu substrat N-NOa- sell 2500 25 -2475 -99 Vo cvcle bioeéochimque P-POa3-uell 30.5 T6 -14.5 -47 Vo cvcle bioeéochirnoue SOa2-Ine/l 30.4 26.3 -4.1 -13 % atmosphère '7 Cl- me/l r3 1\ -5.75 -44% Na* me/l 6,3 3.8 -2.5 -40 % K*m 2.45 0.95 1.5 -61 Vo cvclebioséochimioue + me/l 8r.2 108 +26.8 *33 Voeéochime du substrat Me2* me/l 6.3 5,5 -0,8 -13Vo eéochime du substrat N-Ntto+ 5?? 277 +223,8 +421 fertilisationazotée us.ll %

Tableaul: Conce,ntrationsen élémentsmin{1su( des eaux de surface(canal à Motrzay)et des eauxsouterraines dans le secteurde Mouzav d'aPrèsKREBS, 1995'

années 1979t70 1988/79 1988/70 Secteurs Nombred'exploitations Vallée -18 -11 -27 o/o Meuse -16 -3,5 -19 Chefs d'exploitation Vallée -24 -23 -40 o Meuse -18 -21 -35 SAU Vallée 27 10 39 Yo Meuse 23 4 27 STH Vallée -3,3 -6,7 -9,7 Yo Meuse -3,s -8,8 -'12,3 Terreslabourables Vallée 3 7,3 10,3 oh Meuse 3.4 8,6 12

Tableau2: Evolutiondu nombred'eryloitations agricoles du departementde la Meuseet de la valleealtuviale de,puis 1970 d'apresNOGUEIRA (1995) Tableau3: Cahierdes charges pow chaquecontat article 19.

G) ,{')

I Ê E EE .Gt G) EÈ c) rC) c) Fe 'q) gE E3 GI 9r. E !:g G) EE ËE E E,, .o s3 ()!.) o s.Ë F.E=" 1 Ëç ri Ëm 9.Ë 3E irY- ôl sb. (E c9 o 8.: bar O 9J H â(J êË u) € aËe &* () àt 6 Ë.9 E .86 -y, 0 É t aâ .EtÊtt2;.8 ËtË Eik o .c t'tr P gi, 9-9 ItEq) Ê qa (-) 0 Ë 59 q) i eÊ = c?) ôIE Èil ct) € E It1 et EES s s6 9À o!É o '= .f, ê pz 4 _c) E3É H.-FâË.s eÈ EI to x9ts EO c) -7to tr\o 0= (!.:t () à FE 9:cr cc 0 .Ë€; E EE tZZ () AE h =l) qE \o Q Écg !b oJ o -G5 (') + + (.) (.l + \O (-l É c) J J e.= E OE Ëa) t- F o rô i.1 1 1 + Es o\ & 10 ÀF514 r- Ê. -r + c)rniô + o rô :f

z <{.) lrl g F E Éc) lr\ :is & iô o h !.) (t) c,r c) -ii () -9: -= o'= -<> 9'ô c) q -ÀVz=- =c) F3 Fe F(, 6gé c) 6. G' >0 !.) : -o= p 0 .ii Eû 9.P E J tlt c)o 'c)€.) b9 o €9 c) a.= -E GI Yg Eg, çË Ë 'ER L -eÉ c) .E'8 c) ct) È 2E () o,; 0O o Ë8 o & Ks= (.) i5.9 Ê o -Ctt ct v, xs I É! .q) arl ..0 a at -aÉ () É .q) r i: \.,, = o .=v o F ,YC) .ii E ,x c 8.8 ;0) E o EHE tr c)

Localisation Exploitation (l) Mégaphorbiaie,SOM3 Faucheaprès 15/07, pas d'engrais (2) GOFI, Luzy Fauche01107, pas d'engrais (3) ACNAT, zoneen défend Fauche0I | 01, 30U inégulièrement (4) ACNAT, SOMI Fauche0l 107,30U inégulièrement (5) GOFI, Mouzay Fauche15/06, pas d'engrais (6) Mégaphorbiaie,bord ACNAT Faucheaprès 15/07, pas d'engrais (7a)ACNAT, SOM3,surface Fauche0l / 07, 30U inégulièrement (7b) ACNAT, SOM3,profondeur (8) ACNAT, CFP3 Zonede dépriseaprès culture (?) (9) SOM3,Mouzay FrygheQf /_Q7, qlep! fQ_IJN_PKp.si9_o- (tl) CFPI,Charny ?? (12)Phalaridaie, Dieue Faucheirrégulière, sol gorgéd'eau (13)CFP3, Mouzay Fauchevers le 01/06,60U NPK (14)SOMI, Luzy Fauche01107, pas d'engrais (15)SOMI, Luzy Fauche15/06, 90U N, l8P, 45K et 60N en2ème coupe (16)GOFI, Lury Fauche15106,90U N, l8P, 45K et 60N en2ème coupe (17)SOM3-GOFI, Luzy Fauche15105,65N, 40P, 90K et 60N en2ème coupe (18)SOM3COFI, Luzy Fauche0l/06, l00U NPK (19) SOMI-Z,Mouzay Fauchel5/05, t00U NPK et 60Nen 2ème coupe (20) SOM2, Mouzay Fauche15/07, pas d'engrais (21)SOM2, Luzy Fauche15/06, 60U N + PK (fumier)

Tableau5: Stationssuivies pour les inondations

groupement nombrede stations suivies relevéde vésétation CFPI I stationprairie de Mouzay R22 CFP2 I stationprairie de Mouzay Rl0 CFP3 I stationprairie de Mouzay Rl9 SOMI 2 stationsà MouzayetLuzy R75et 69 soM2 2 stationsà MouzayetLuzy R73et60 SOM3 2 stationsà MouzayetLuzy Rl et 74 GOFI 2 stationsà Mouzayet Luzy R9et68 GOF2 I stationprairie de Mouzay R3 GOF3 I stationprairie de Mouzay R83 Tableau6: Comparaisondes fréquences obtenues par lesdiftrents modesd'estimation de la végétation

STATIONA STATIONB FREQTJENCES ol-5 D1-l R65.AD ol-16 Dl4 R76.AT) Nombred'espèces 25 21 48 23 27 44

elatius i::::;;i*fi:i::iiii fr*ffi; liiiiiilli::iiii:iililii;ii::iiiiilg:i 'iliiliit iitril Festucarubra :::::::::::::::::::::::::::i:::i:i:tliiiiiiii Ii:i;ii:ii$0iiii:i:ir, Elumus repens ,i;:,iiT*r:iiir, ftri.#l i;ii:::;ii:i::Siiiii:i:i:i:: Festucapratensis r:::iiiil.tlliiliil Poa trivialis L2 44 l-5 24 40 1-5 Lathyntspratensis S.*.iii:riiiii iigt'i :!iil:::l .:::ii:i?.6: :!:iil:iiii;l:!:i;i Carex hirta .:::::g{* ::*i:::iri::::: lii:i:i:ii::itÉiii

Glechomahederaceum ,::i::::i::.T3 1 reptans 30 48 5-25 2 L2 + stolonifera iji:iilî4]:::!i::!i ::i:iii:ii::ilifiiiiiii.i.i jijj:ij:;:i8Ài:i:':i,.i!r:.,rtri.l$::,r Galium verum 26 48 5-25 32 52 5-25 Plantago lanceolata l6 28 5-2s 6 52 l-5 Festuca arundinacea nil ,:::::,i:i:llf'5,,iiiililiiEiti::::l:i;l:i::::::;:::i*6iiii;:i:i:llSiiii:ii:

Filipendula ulmaria 2 4 I I corniculatus ',,,,,,;,i:Il .:;i:i4l[:i: :::illl:*5rlr:r.:i t:lititit|iL7:tl.ltl palustre 2 8 + Trifolium pratense 6 l2 1 t6 'olchicam slzs autumnale 2 4 l-5 I Ranunculusacris 4 t2 l-5 t4 44 l-5 Bromusracemosas 2 24 + Poapratensis 8 'j l-5 8 io l-5 silaus lSilaum 4 + 2 4 l-5 lCentaureajacea 2 + 40 56 25

Polygonum amphibium 2 1 I Ranunculus repens I l-5 22 36 s-25 Alopecurus pratensis 2 1 4 4 + Crepis bienis 2 1 2 De schampsi a caespitosa i, + Taraxacum officinale 20 + lo i' Carex tomentosa 4 + Phleum pratense l6 + l0 32 l-5 Leucanthemumvulgare 4 + 4 + Phalaris arundinacea 4 ) Avenulapubescens 4 + Lysimachia numularia l2 1 ; Peucedanum caruifolia 4 + 6 l-5 Hordeum secalinum 1 4 ,, -t. Alium sp. 1 + Cerastium fonlanum I 8 I Senecio aquaticus I 4 + Lolium perenne E + Lychnis tlos-cuculi 8 + Vicia cracca + 5-25

D: METHODEQUANTITATI\Æ SELON DE VRrES(poignees) Q : METHODEQUANTITATIVE SELON DAGET ET POISSONET R :METHODESEMI.QUANTITATI\IE EN A.D Trbleeu 7: Validation desréùats obtenuspour les prélevementsde biomassevégetale de la Meuse

Ràrltrtr do b Mru. écludllou do 25cn 25cr:

ioF |,5t529t51 l E,E:z5 It,!01st653 loF 90 0,1É2AtÉ 6,1 6,692591v2J toMlcoF 90 t,t7469591 r 5.82t 8,6tt13rî78 tot{3 100 l,714't52tl u,t5 7,0ærtl919 toM2 t,tta7516l lz1z5 9,I lil,ltf,ltz iOMI I,3ôt79€a3: 11,n5 9,&tt993l0t ioM3 (81) t,a0E0t27tr l 1.t75 I | ,t569,1976 toMl 100. I,taToBz 3,tavln ioM2l00 0,9t3l9zx t9,,1 5,06g)001la toMr lm 19,25 a,75t6615J3 IOMI 6ONPK 0,4ar69?9r! t7,1 2fl550515r

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37,t75 lzlgn $7 ,525 \ru}æn 31,45 6,3il6O3El05 t(< 10,5t01t163 y,t25 t,tu995051 ,125 to,a0276tot 8,675 I t,933tt9fl 17,n5 æ,,1900509 x,625 u,vræ44t{ t0,625nt75 It,95 tzot12ltn m325 6,6t7725?l 1Zn5 75mn$21 1,M9695209 5,626tæ59?

1,9tæ54 | 36 I t,925 31,t759û87 8,4 6,79ftw26 Â,45 6su91497 It,575 t5,9,61321 t4,325 u,ewæft t7,t75 | 3,r9at792 | æ,125 6,571729 10,25 10,82003562 19,215 te6t t55775 1t,525 5,9t176595 t3,9 | 5,9576061t t9,75 6,$6&m5ll 8,65 7,1m19(44 9,725 l6,5US1?6

t6atù:ûitr * ]T 3,$55907n u.625 13,t66538t1 {NPK t,931t0g)3€ 16.n5 4,t2'19ù21 {N 3,96t52r9?r 3t.91t t0,19530373 t{}{ t,7nt2523{ 51,I 3,254æ%16 }N u961UDl 19,2 ?,13374053t rtNPK 3,259a?,lo4 50,| 25 6,t2t5taæ ,{T t.æ5t13Efi x,725 {u26na6l }NPK \vw91tt 35,25 1,mt$ut1 fÎ a0 t,9a$621 ioF 1,6159y,637 40,325 1.0tt722t96 nM2

+(:tiiinj BN \IU75l6: 43,55 1,6611Ifl36 BT \311t1627 u,475 9,1611û]r' BNPK 1,421 7ù 3l,t 4,469J93N9 MN at,2 1,9@t7957 MT 1.80v* 34,I 9.1693106t5 MNPX 3,6399a(l471 6,903632955 HN 123J91il.: ,5,175 6.359t7f81 ln J1,375 9,lala279 HNPX 3.6y14t72 11,325 8,199530121 t7 fr4 6.91v2'€71

RérElt tr Loir (Mrgouor), échrotilloar dç 50cnr 30cn

Ccl dr wiûon 7,0J 2'56 CoDp.nboa dct vd.un d. b L.û. (lt ct 30 M.I) Il1 17'9 t,15 17,9 t rt 10.9 ,a,tt t.æ I I.tE l0'

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Lot 1567! æn b?. 126!t616 Tableau8: l* ColchicoFestucetumPratensis

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Sa,*uaita æ4udtttl lildrrF.d qpcr mFndùl.trrrD à lz rowutociatioa: u@PEgrc chmpsgnc Soônc 'bu' Znc d'âttlc Mcuæ Crayou Sstrbrc Mtw CEyGw Mcura EEut Scinc uuô Lircv l)od, Koyq çGnù wv. uffi. Koyq uugrau wv. lÆCq IruCq CI Û

lùpaccÛdlffércnti.llr. .lc! roul-unit ?l ANTHNSCUSflLl4ESTNS I NCTA SATIYA ll II I SCABIO&I COLUMBARIA I il YEROMCA CHAIv{AEDRYS !u tl I SALNA PRATENSIS ut II |l WAUNA ARYE{SIS I BROMUS R,ECTUS I RANWCULUS BUIBOSUS Iv IV ry tl v PIMPINELL/I SA'YIFMGA rv ry rv lIt I stutuM8il,1u8 SENEC]O ASUATICUS t I II I LTCHMS FuOSCUCUU I I lIt ul tl AGROSTISSTOLOMFEM I il Itl I v CAREX HIRTA I |ll u I I IV FESTUCA ARUNDINACEA I n I I TI l HORDEUM SECAUNUM I I tl ll tl IV ELIMUS REPENS I I Iv III n RANWCULUS REP4VS tl II ill II IV EqU]SETUM ARYWEE tl I II FTUPSNDUI/ ULM4RIA I tl Itl It SfuIPHÏTUM OFT]C]NALE I w ln CARP( D]ST]CHA I I THAUCîRUM H'qI'L]M I I PHMGM]TES AUETRAUS II I Erpèrcr cenotér{rtlquce ct dlffércnl du CFP COLCHICUM AWUMNAIE lu I FEETUCA PF,{T&/SIS ilI III III lv II DACTÏUS GLOMEMTA IV IV IEUCANTHEMTJMWLGARE III III IV IV PEUCEDANT]M CARWFOUA lt II IV ARRHWATHERUMEIITIUS rv rv Compegncr: ONOBRÏCH]S NCI]FOUA îT{IMUS PULEG]OIDES ] I vm.oMcA TEU.NUM I n KOEIENA PYRAMTDATA I II I ORNTHOGALUMUMBEIJATUM I II II yIEU-/LRIA GRAMINEA I I I DAUCUS CAROTA I I IV ltl I I IV I MEDICAGO LUPUUNA I tl II lv I I III n GAUUM MOIJ-UGO I ll I I I TRTSETUM FUTWSCWS I lI II I I I ACH]UEA MIILEFOUUM I II IV I II SANGU]SORBAMNOR I IV II SEI/EC]OJACOBAEA IV ll II II ll III II I HERACIEUM SPHONDYL]UM I lv IV ll I PRIMUI.A VENS llr II Itl lll I ll I I BNZ4 MEDIA I lv I I I I I TMGOPOGON PRATBIS]S ] II tv UI I Iu I Itl 4JUGA REPTANS I u III nl II u III I ll AVEWIA PUBESCD/S I Iil lv I II CERASTIUMFONTANUM I ltl IV II lv III SREPIS B/B/MJS I II IV III IV IV III cwosuRus CNSîATUS I lv I I I I IV LEONTODON HISPIDUS I nl I II n I Ill IV II HOLCUS L4NATUS I II I II III III lv FESTUCA RUBM I lv lll ltl IV GAUUM YERUM I IV lll I IV RUMEX ACE|OSA I ill I Iil IV II III IV ill ALOPECT]RUSPR,{ÎBVS,I.S I II I III II I lv III I ANTHOXANTHUMODOMTUM I Ill tl Itl III II tv ill EELLTS PERADûS I IV IV III Ill I ltl I III III coNvoLwLus ARvwsts I II IV lI I III tv I I îE{TAURE4 JACEA I lv lv PUNTAGo I./NCEOUITA I IV lv lv LOUUM PERENNE I Ill I III Iu I ltl II UTHïRUS PRATENSTS I Ill II Iil Il II I IV lll PHLEUM PRATENSE I ll I I III III IN lv II tv POTENuLU| REPîANS I II II II III I III II LOTUS CORMCUUTTUS I tv IV IV Ill POA PR4l"pVSr.S I III tv lv nl lv 'i, II U},IUNCULUS ACRIS I IV ill TNFOUUM PP./TEjSE I IV lv tn IV TNFOUUM REPFr'S I Il ll I II tl lv I II ill TARflUeUM OWCINALE I lv tv lY lv ltl BROMUS RACEMOSUS I II II I IV ll ltr ncrA cMCcA I I II III IV III CARDAMINE PR,{TÆVS/S I I I II I I II lv GLECHOW HEDERACEUM I II ll Itl il tl I RI]MW CR,ISPU.S I II I I I lll I lv POA TRTwAUS I lv lv I IV tl lv BROMUS HORD&4CEUS I ll I I I Il I EQUTSETUMPALUSTRE I I I II III I PRUNELUI 'IULGIR]S I ll I II ACHILL-EA PTARMTCA I II I I clRsruM ARI/ENSE I Ill I I PUNîAC,O MEDIA I lll I GAUDTMAFMG]US I I II AU)TJMWN&IIE ll II ill RHINAT'TTHUSM]NOR ll nl IUTRESESPECDS 21 ll 9 Tableaut l: Originalitésfloristiques du CFPdes différentes vallées alluviales

PLAINE ALLI-TVIALE ORIGINALM FLORISTIQUE NOM DU GROUPEMENT MEUSE Colchico-Festucætum Présenced'un lot importantd'espèces brometosumerecti à tendancesxérophiles Clhymus pulegioides, qpicum Veronicateucrium, Onobrychis viciifolia) filipenduletosum hsence de Peucedanumcarvifolia SAONEBASSE Influenceméditerranéo-atlantique Arrhenatherumalluviale (Gaudinia fracilis). adondanceDaucus carota SAONEMOYENNE Dauco-Arrhenaùerumalluviale késence d'espècesoligotrophes: Linum brometosumsrecti catharticum,Succi sa pratensis,Stachys offi cinalis. C}IAMPAGNE CRAYEUSE Colchico-Festuceh.rm Influenc€ méditerranéo-atlantique à médioeuropéenne brometosumerecti Gaudiniafragilis, Centaureathuillieri, Viola elatior tvpicum SEINE Tonalitéatlantique forte, abondanceOenanthe silaifolia Hordeo-Arrhenatheretumelatioris Gaudiniafracilis. Centaweathuillieri ESCAUT Arrhénathéraiealluviale Raréfactionde Colchicumauhrmnale Tableau12 l* Setuci oniAenanthetum mediae Tableau13: Comparaison du Senecioni-Oenanthetummedia de différentes plaines alluviales

Agrostlctalir ct Agrostlenea Iv tr I I m Iv m Iv Iv I I I I m I f I III III I m Iv pratensis I Alopectnts tr Lysinachia nummulqria Iv Iv Catdamine pratensis tr m I I It In

rv N m I I I m II Iv m u m rv Itr I w m w Iv I rv I rV u I m u ry I Itr m u t tr I I I Itr Festuca pmtensis IV rv UI ry Ranunculus acis tr Leucanthemum vulgare tr I N II II

UI I I I rV I III I II I I I n l Iv l I N rv Iv n m

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entaureaPratensis Tableau14: Coryaraison dessous'unités dt Senecioni-Oernntlutummediae Soreunltâ cortÉpond.Dt t b n|!-uactatôn raalc||nc: olcùlcatau ItrDlcrr rvmtaaout Mxæ Esut ChspsgË Mæ Scinc Mm Srnbæ Chmpagnc Scinê Voirc Os Cnvæ ct sl. Roya, Didia Bomairs ct Â1. 4ûaI,'r Ctrw Lcricq Drdrcr,Roycr Crw. Frùeu ct rL Grw Cæhu rDidi6,Roy6 Frilcu I5 I6 l9 wnbrc dcrclcttb t7 t2 l6 l0 l3 20 l0 27 ['tnàrq crnctédrtious de lr Éirtion )ENANTHE SIIJ'IFOLU I l lt I II lt III SENECIO ASUATICUS il I I I I IV II I III

E rrràcx ds SOL,CHICUMAWT]MNALE IV tl IEONTODON HISPIDUS tl II I DACTWS GLOMEMTA |ll ill ll II I 4RRHENATHERUMEUNUS v Iv II il I I PEUCEDANUMCIRMFOUA lll l I IEUCANTTTEMUMYWCARE ry ul nt I GAUUM VM.UM Y |l ry lv I I PRUNEI,UI YULGARIS tl ul I I CONVOLInWUSARYENSIS Iv n lt GAAUM PALUSTRE I III I ry v ||l Iv ELEOCHANS PALUSTNS I ll I I tl OENANTHE FISTWOSA I I lt I I ll MENTTU AQUATICA l III I I tl CALTru PALUSTNS I n ll CAREX WLPINA sL I tIl II III STELI./IRU PALUSTNS il I I PTTOSOTIESCORPIOIDES II w tIt I ill ru.' PSEUDACORUS ll I I ll

Espècescompegnes: CEMSTIUM FOMANUM III tv III ul I III PHIEUM PR/TENSE II IV lrl III ill POA PR/TENSIS IV II III II lv I MNWCWUS ACNS il ul n I lv Iil II CTNOSURUSCNSTATUS ll I I II HORDEUM SECAUNUM III II III n I lv tv HOLCUS IANATUS n I tu tv nl lv n RUMD( ACETOSA tv I ut III I IV I ALOPECURUSPn/TENSIS il III I tv II I CENTAUREAJACE4 lv IV I ll PIANTAao UINCEOI'4TA III IV III IV I tl III II IV LOUUM PERENNE Iu I I III I II tv IV UTHTRUS PR,4TENSIS nt ul Ûl I lv lll IV POTENTILI./'REPTANS III lt lv ltl I tl IV I II LOTUS CORMCUI'ATUS III lv ID ill ll I II I TNFOUUM PRATENSE lv tv III n tl lv TNFOUUM REPENS III I I IV IV IV I lll III lv TARAOICUM OMCINALE IV III I lil IV IV BROMUS MCEMOSUS ul I III ur II IV IV CREPIS BIENMS N Itl I ilt I I I CIRSIUM ARYENSE n ll I III II ill FESTUCA RUBM lv I ll Il II II I IICU CMCCA II lv II lv ll lv FESTUCA PMTENSIS lv III III IV CARDAM]NE PR'4TENSIS II II I III III IV II lv ill GIECHOMA HEDERACEUM ll ul I ll I I I LEONTODONAUTT]MNAUS II II Ill I II II I tv FIUPENDUU ULMARU il ill II III I nl SIUIUMSIIAUS IV III Ill II Iil III II ltl lI RUMEX CR/SPUS IV I IV IV IV Ill tv POTEMILI}I ANSERINA n u I I I AGROSTISSTOLOMFEM IV lv IV I POA TNVUUS I lv LYCHMS FLOSCUCUU III IV IV I lv lv ill CARD( HNTA ill I I II ll I II II I II FESTUCA ARUNDINACEA Itl I ltl Ill III I EQUSETUM PALUSTRE I ul I I MNWCWUS REPENS nt ELTMUS REPENS IV IV I IV III SYMPHYTUMOMCINALE IV IV lv I tv II DESCTUMPSUCOESPITOSA I I I ll ll III I ll TTUUCTRUM FUMJM I II II II III III PTUITINS ARUNDINACE4 I II Il I I n ll ANTHOXANTHUMODOMTUM I ilt I IV il IV lv I POLYC'ONUMAMPHIBIUM Il I I II I lv ill I tl Itl II ACHIITE4 PTARMICA n Ul lv ul lv III I II I TNFOUUM FMCIFENUM I III I I II I CARD( ACUTA I tl I PHMGMTTESAUSTMUS I I WNCUS EFFUSUS I I LYTTTRUM SAUCARU lt ll ICARD( DISTICHA tl il ll nl ulres esDecel 7 l5 6 1 1 t2 1 5 Tableaul5: Originalitésfloristiques du SOM desdifférentes vallées alluviales

PLAINEALLTIVIALE ORIGINALITEFLORISTIQUE

MEUSE Senecioni4cnanthctummediae Préscncede Peucedanumcarvifolia' colchicetosum Oenanthesilaifolia (en limite Nord d'airede répartition) typicum et Crepisbiennis rare dans I'Ouest. mvosotetosum CHAMPAGNE CRAYEUSE Senecioni0enanthctummcdiae Influenceméditerranéo-atlantique À médioeuropéenne ranunculetosumacris Gaudiniafragilis, Centaureathuillieri, Viola elatior' tvoicum VOIRE Présenced'es$ces nitrofuges:Succisapratensis, ScnccioniOcnanthetummediae hordeetosum Ranunculusfl ammula,Lotus pedunculatus AISNE Ranunculorepentis-Agropyretum repentis Grandehomologie floristique avec la Meuse À Arrhenatherum Absencede Peucedanumcarvifolia tYPique Oenanthesilaifolia ponctuel OISE Grandehomologie floristique avec la Meuse Scnecioni-Oenanthetummediac Absencede Peucedanumcarvifolia SEINE Pré de fauchehygrophile À Bromus rsoemosus Inlluenceméditerranéo-atlantique moinshygrophile Gaudiniafragilis, Centauree thuillieri hvcroPhile ESCAUT Absenced'Oenanthe silaifolia Préde fauchesemi amèlioré à Silaus SAMBRE Prairieà Bromusracemosus etSenecio aquaticus Oenanthesilaifolia ponctuel FACNE.FAMENNE Nombreusesespèces nitrofuges Préhumide à Bromeet Colchique Succisapratensis, Scozonera humilis, Molinia caerulea Tableau16: Le GratioloOenanthetumfstulosae plainesalluviales Tableau17: coryaraison du Gratiolooenanthetumfstulosaede dlftrentes

SAoNE mov. SÀONE movme OISE ,OIRE ES LOIRE ræwud VOIRE usE Cricchn vulpimo c Elæhro ooF ('0F )âEia.ùn wlDim t C'OF GOF Oqmthofrhlm-' Iypesde à Olvsia lluitsl ftàPcpdttttÙ Criætunvuloim Ort ctoupements 49 6 27 50 Iombrede relwes 106 l3 It 36 Triveudcv Trivrudry mcrias ct al. Dc Foucâùlt Auteurs )c Foueull Didicr ct Roycr Rovcr ct Didt6 Oenanthlon filtuloste et Eleochrretdie ry Oenanlhefistulosa Gratiola oficinalis N m u I I I Inula britannica II] Itr ry Caræ caprina \'l tr? I rV Caræ wtlPina I ry I I Stellaria palustris I tr tr ry Itr m u Eleocharispalustris I Eleochais uniglumis l I Itr t l III I I Achilleaptarmica I tr II Itr II m Polygonum I tr I I tr tr Alopectrus III câPirosa tr I I Myosotis tr I Mentha arvensis III I Teucriun scoràum I I Agrostietalia stoloniferae ry I n I l,Agros îi s sl o lontfer a Itr ry Ranunaius rePens III u ry tr I lSenecio qaaticus u I ry II] scorPioides u III ry lMyosons ry I UI ry lGalium palustre ry I Itr ry lLysimachia nummulari I u III u Itr Iu I lLychnis flos-cttaii I I III I I lLeontodon autumnalis u I II tr tr lCentaureajacea I I u silaifolia u I I I T ID anserina tr tr UI I Vicia cracca tr l I I reptans û u tr tr silaus u I u I secalinum u I I I tr Tr(olium fragferum I uliginosum lII rendlei I Agrostieneaet Agrostio- Arrhenatheretea I EI Alopecuruspralensis II u UI I ry III I Trtfohumrepens T l UI I I ry I I Cardamine pratensis il I UI I w n I III Poa trivialis I l uI ry I I I Holcus lanatus I I I tr II I UI I Fesluca pralensls I I I u nlhoxanlhum odoralum I t I I I arcÛCEumvulSare II tr III I I I Perenne I I acelosa I lanceolala I II m u rePens I III II pratensts I u I AutresesPèces I I Iu Ranuncttlus flanmula III t ry III I an'undinacea ry II1 IV I III I II tr Menlha aquatica IV n E I tr I Rortppa amphibia I I u I lltun angulosum I I pedunctlatus E paludosus I I 30 3l I ècccnon citrcs | 26 24 26 25 TableauI 8: Coryaraison dessous'unit és dt GratioloOenanthe tum fi stulosae

d'urælrtlon FISTUI.OSA OFFICNAUS

Erpèccr dlflérrntlclla der Du-unltâ IANCBOIJîA JlCEA PR/TBNSIS @nNIqJUruS Pf/TENSIS PR,IïENSE

PÂ,/îENSIS PR,|IENSIS FLOSlUCUU PR'IÎENSIS SEO4UNUM AUTUMNAUS SII.A]FOIJA MCEMOSUS RBPENS .TRAX,ICUM OFFICNAIE TRIUULIS CRllæl PLANîACO-AgUAllAl YCERU },LO(IM4 FLUTTANS TRIPARTNA PILUS]RIS ANAC,ILUS ERBC|IJM Erpèccl comprgna: UM SIIAUS cRsPus PTARMIO4 ASUATICUS INSERNA RBPTANS ,IRIFOUUM REPENS STOINNIFERA OFFICNALE ARWDNACEÀ T'ULICTRUM FIJMJM P/ILUSTRJS HIRIA COESPITOSÀ GAUUM P'ILUSTRE ÀMPHIBTI]M PALUSIRE LUJOR FMOIFERUM US REPENS PALUSÎRIS AQUT4TIU TÊLIÀRU PALUSIRIS SCORPIOIDES PSEWACORUS .JI}'TARU ÀRWDNACEA VWGANS DtsTtcru OENICULlruS ACW,l VUI2NA N']MMLIIÀRU FLUWTTIE '4MPHIBU sAucrRu ARWNSIS unFouuM FIJMML]LA SEPIUM S,4RDOUS TÉUCRIUM SCORDIUM WRONICI SCUIEUT]TÀ BNîANNICl AnwNsls PRAIENSE P,IRWFI.ORA WIGLIA4IS CWR]NA Tableau19: Originalités floristiques du GOFde différentes plaines alluviales

PI.AINEALLI.IVIALE ORIGINALM FLORISTIQUE

MEUSE GratioleOenanthetumfistulosae Groupernantde transition entre le GOF et lEleocharo- oenanthetosummediae Oenanthehrmfistulosae. hésence ponctuellede Gratiola typicum oflicinalis, abondancede Carexdisticha, présence conjointe eleocharetosumpalustris de Mentha aquaticaet arvensis,Carex cuprina (otrubae)et vulpina. AbondancedAchillea ptarmica. AbsenceRanunculus fl ammula SAONEMOYENNE Abondancede Gratiola oflicinalis dansGOF. Gratiolo-Oenanthetumfistulosae Présencetimide des espècæsdu Cnidion dubii : oenanthetozummediae Viola elatior,Allium acutangulum,Scutellaria hastifolia' alismetosum Remplacementde Carexotrubae (atlantique) par wlpina plus continental. Oenantho-Caricætumwlpinae Absencede Gratiola dansI'Oenantho'Caricetum

LOIRE Gratiolo-Oenanthetumfi stulosae hésence de nombreusesespÈces atlantiques oenanthetosummediae Cardaminepawiflora, Carex cuprina(otrubae), Trifolium tlpicum michaelium. eleocharetosumpalustris Absencede Mentha aquatica dansle GOF. AbondancedEleochari s uniglumis. Eleocharo-Oenanthetumfistulosae Raréfactionde Gratiola danslEleocharo'Oenanthetum à Eleocharispalustris CHAMPAGNE CRAYEUSE GratioloOenanthetumfistulosae Présencede quelquesespèces plus oligotrophes agropyretosurnrepentis Seneciopaludosus, Ophioglossum wlgatum... eleocheretozumDalustris VOIRE Caricetum vulpinae Grandehomologie avec la Meuse.Gratiola ponctuelle. Grouoementà Poaoalustris OISE Caricetumwlpinae absencede Gratiolaoflicinalis Tableau20: Tableauqarthétique des prairies pânrrées de la Meuse HLPI HLU2 HLEI

B AB c A B RAC Nombre cle releves l0 5 ll t4 v 6 8 t4 moyenne aes esPeces aur lY l) altl l) t, [.*ucanlhemun wlgoe + Peucedanum tv Leontdon hispidu Achillca nillefoliun tl Doctylis glomerata Itl 5 3 Cirsium w.lgare I Runex ùnuifoliu a 2 Cardamine prulercis II I Rums acetNa III I II Pæ pralercis II I I Festuca rubra III tl tl Trifolium pralene III III Galiunvemm III I I I Bellis perennis III II III Crepis biennis I + Alopeare pratereis I tl ||t TV C))nosurtÆ crislalw III 1 I ll II Achillea ptamico Il TI Silaum silre + II tl II + Ranunctlus ocer 5 tv III I Phntago hnceohla IV III In II + Certtium lonlanum IN I I + Festuca pralercis lv ; lv n ill Il II Festuca arundinacea 3 1 nt I II II IV

Hokt lmans II 5 I II II II II Lathyre pratercis I Vicia cracco + LychnisJlæaali II Filipendula ulmario II + Uilica dioica I tl Phalaris arundireea nl IV lunre glnru tl NI I Alopearu genictlans III n Lysimachia nummularia + il Galiun polutre fl C he nopdiu n bonu - henri re Oenanthe fistulæo II Menlha amereis III II Ins pseudacm + Veronica salellola il Inula bûtannica Eleæharis palwtris I Rorippa anphibia II Myæotis scorpioides + Senecio aqualica III I Itl lt lU

Hordeun secalinum J I IV IV III II tl I Loliun perenne J III Cen@rea jæea III Ill II ll + Lotw conirulatw lv III Iil III + Phleum prateree Ill 2 lv IV ln lv II Pæ lrivialis III II III lv II tl III Glechoma hederaceun il I I Ranunalu reperc 5 1 Rumu crispu il 3 ill ltl III II lv Torsoctm oficinale III Trifoliun reperc 5 2 lv IV Elymu reperc + I + II Ag16tis slolonifera III tv ill II Itl C apsello bursa-p6toris 2 3 II I tl II Carq hirta IV I lv III Deschanpsio cespùæa tl I ill II il II Cirsium amrce 1 lv IV lll II Leonldon qnmnalis ll 2 I Itl llt il Itl Plontago major 2 tv ll il lv lv Plontogo media II + il I II u Pæ annua 2 I II I Polygonun anphibiun II III II Polygonun æictlare 7 II ll Potentilla arcerina 1 I II + + ll II lll Potentilla reptarc II lv il ll Trifolium fraeiferum II II II Ilt ill IV IV cynosuretumcriSati Tableau2 l : Hordeo-Lolietumpuennis

45I 180 60 60 1 2 2 llll ll 2 t2 t22l I 0 0 I 0l 0 0 0 0 00 0000 0010 I 87 5 5 5 2 { 6 60 0016 2266 I I 68 0 6 5 I I f 7l 4372 5419

Composition sPécifique ,, 1 2323 ) Perenne + ++++ 2 + secalinum ,| +112 I + cristatus Wosurlts + I RumexcrisPus Différentiellesdes variantes ++++ + Peucedætumcaruifolia ++ +) l++ I Potentilla rePla$ ++ t1 vemm Festucarubra l+21 + + Glechomahederaceum I Poa pratensis I I pratensis l+ + + Festuca Pralensis + ++ Lotus corniculalus 'erastium + 1+ fontanum I ll trivialis + x acelosa + Centanreaiacea + I Rumexobtusilolius I + I oa tlnua 2 arundinacea Fesluca + + aviculare Polygonum + + ansertna

++tzz acrls 212221 2lll ;l Taræacum officinale l+l3l+ v vl l+232 13322 Trifolium rePens V IVl 2122+l 2l+ RanunculusrePens IV +++++ ++++1 ry Plantago lætceolata Iv Iv irsium arvense lll+ TV + il Dactylis glomerala III +++r V Bellisperennis il III l+l Phleumpratense II ))+ In Trifolium pralense u I lll ros!is slolonifera tr u Leonlodon autumnalis u tr cespitosa u II Ianatus tr Trifoliumfragiferum + Ploilagomaior + irsium wlgare Capse Ila bursa'Paslori s nillefolium ardaminePratensts Plantagomedia PolygonumamPhibium Cirsiumoleraceum onvolwtlusanensis tlpicum Tableau22: Hor devl-olietum p uennis

ffi1sn u q1-:Æ.U ffis t o o-!--4l9i ; ;

le: l? I? lt 15 17 15 15 l5

rpéc'lllquc Lolitm lnnnne tccalinm cnsPus hirla tisto,lls dcr vrrl.ntq Fikpendula ùtnaria plannica flos-cttcttli aaetosa arundinocea prale$is Tàlolium Protense +t2+ .+ Planmgo lonceolota +++++l corîiarlatls +l lanotvs +ll nbra l+l ++ + hederacqm I pfaEBs ll ; 2it +2lll+l l+2+l | + 2 2 | t t + 2 24 3 t2 rePerc 23 2 | 2 Itll+12 ++tt+ll 2 t 2l il i+ + 2 t +22 | ll+llf+++ + l I 2ll I Taræaæmoficinab 2 t 2 2 22 4 !+321+122 I' ++2ll+ Trifolium rePens ++++lt. +l+2+2+ .t + 3i 3+ll+ .i. 123+lll3l + + t;. z+l+ Pfo,ense l*3 I 2 3 7+2 ace/ 2l2ll +l 2+l l+2+ ++2++ll ri ; mqlor I +r + +*** 2r+l PCfenn$ -i I ti +7 I stolonifera l2l+ +l + +:3 l:l t!l+ll2 I' Festuca PrateÆis +++l + I +++l+ l2+tZ2 iltvmnalis l. .1 l+l 2. t) trivialis +l 3l a +221 Alopectrus Pratens 4 ! ri 2 ++ +t +,I cesPtlosa +i I 2++t ; aquoÙca i i silaus l+ +31 I Sildm Ir+ | i rePlaB l+ll i I +.2 l+ jocea l: I Capsella bursa-Pætons l+ I ri ll i arundinacea +3 I anmo +i I I Polygonum aialare ++ ; Potentilla onscnna +i I lJrtico dioica l l* i medta i amphibium rePeN i fonunum verum 2+ glauas ll i cfacca t o I o o o | 0i2 llo0l00 o o o l2lo I 0 o o geniculati Tableau23 : Hordeo-Lolietumperennis alopecuretosum

.1) 2 2 22 âî11) LC | ) LLL' 00000 0 0 00 0 0 000 6 3 5 23 I 013 5 2 222 5 2 3 9 0 I 9 019 8 524

l+ 5434 v v J 24 2 5 .!) ilI a + IV I ITL 1 ilI il +ll J ) m II 2 +2 + il ll 1l I Différentielles des variantes ilI II l+ ++ il I 1l+ ilI ï ++ + I + n ilI I +++

V V V ++l++ 1l+2+1++ 112 V V V 33 3 2 2 2 | 2 3 2 4 V 1 2 | 2 21+ IV v ll+2 w V IV +2++ +1+1233 IV lztl2',t3 IV v zllz IV a 1llll3 il u /.L il 3223+l ru IV 12+ V II il l+3 UI II il II ll+ il II FestucaPralensis 33 n II Il Senecioaquatica ,aîJ II m II fL +l+l II III il II II II tt Poa trivialis ru + ll PolygonumamPhibium III u II II

+ I + I + I

I I

1 I r II I + I

DeschamPsiacesPilosa 1 I s-he nr i cas henopodium bonu 1 I 30100 2 | 0 0 0 l'- - - - Tableau24: Variationschorologiques du HLP, comparaisonavec le LCC

Auleu, Triv, Dc Fouc. Frilw Gtev. Magna. Triv. Bance AItd Vallie Saônc Ouæt Seine Meuc Labe Saône Andellz Gtoupanent HLP HLP HLP HLP LCC LCC LCC LCC nornbrc de relevés 16 l 47t27t61 t t 33 24 I nombre dtesoècermr relevé 22 1 22lzolls 23 2r 20 2l Comhinaiçon caraaéÀstiquc du Hl P: HORDEUMSECAUNUM V + LOUT]M PERENNE ry v POTE{TIL]-.A REPTANS IV U I + + Diférentblla du HL P/ LCC FIUPN'IDUUIULMARU PHAII4RIS ARUNDNACU I + I SYMPHYTI]M OMCNAIE u I THAUCTRUM FIAWM + + POLYGONUM AMPHIBIUM u I I GAUUM PALUSTRE I I SII^â,UMSII.AUS il I + lt + POTEITII,L/IANSERNA II trt I + sn'rEcro AQUAuCUS I u + I u Dilfé rentblla du L CAH LP MEDICAGO S,4TNA + TRISETUMFI.AVESCENS f ACHILLD4MII,IEFOUUM n III AGROSTISTÊ,|UIS Iv Iv PMPTNELUI SAXIFMGA + RANWCULUS BULBOSUS + + I Agrostiûalia a AgrostÎenea sroloni ALOPECURUS PP.ITEI'ISIS UI n + UI m I I RUMEX CRISPUS UI il u II v u n II MNUNCULUS REPENS ry Iv v N ilI ry Iv AGROSTIS STOLONIFER.A ] IV IV II I I I I LvcHNrs FLOS-CUCUU I I I I il I I I ELWUSREPENS I I I II I Iil I CARDAMNE PR'ATEISIS I I I m I + I ACHILLMPTARMICA I + II + Agrostio-Anhenotherdea I cwosuRuscRlsTArus I il III I lv + II tt + II ilI II LEUCANTHFI'IUM WLGARE I IV u + IV IV CERASTIUMrcNTANUM I I UI II I ilI II v il IV HOLCUS I"ANATUS I I m n IV IV N RANUNCULUSACNS I IV u RUMH ACETOM I il III il III III IV u ANTHOXANTHUMODORATUM 1 u II I + NI IV II PHIEUM PRJ4TENSE ] UI Iv IV Iv n II nt CENTAUREA.JACEA, ] II I LEONTODON AWUMNAUS ] n II ilt + I I TRIFOUTJM PMTENSE 1 UI UI ilI il il III TRIFOUUM NEPENS ] IV IV m III IV IV + IV TARAXACUM OFFICNATE I wcu cMccA I I + + + POA TRTVUUS I Iv m III + + POA PRATENS]/S I I I III I I IATHYRUS PP,i.TENSIS I I I + + PL/ANTAGO IINCEOIATA l III il m il III III FESruCA PR'4TE]'ISIS I III lu m ilI II II PI/4NTAGOMA"]OR 1 I II NI I I I CIRSIUMARVEI,|SE l I IV NI Iv III II III CENTAURE THUILUERI III il I il il

GAUDNU FR' GIUS I I II u I + BELUS PEREIIIS + III ilI + III IV II A nh en alh eretulia etatioris + DACTYUS GLOMER'ATA ] ul II u III CARWFOLU I IPEUCEDANUM t I/S I ISREPIS B/EN ILEONTODON HISPIDUS I + IFESTUCA RUBM II I II + III II IGALIUM VERUM IV II III ILOTUS CORNICUUITUS IV I I II III II II IARRHE|'|ATH ERUM ELAT I US I + I lotucusatnorn II + ocharctalia pslrstris : l" lEle I lsc/RPUs PALUSTRIS + 9ENAITTHE SIT,AIFOLU lr + + -Calysteg lPhragmitoCaâccteo eluae a Filipendulo ietea IDESCHAMPSU CAESPITO SA ll lil u u lContpogna a thaophytæ : I S I II lcAPSELLA B URSA PASTON I AWCUTARE t+ I IPoLYGONUM I IPoAANNUA l1 I I + URUS GEitI CUIr' TUS I I r+ I II I WPEC I IMNT]NCULUSS4RDOUS il iI Tableau25 : Rumici-Alopecuretumgeniculati

'l Dosesd'engris eppliquées 0 0 0 lto 120 120 45 45 0? 0 0? 0 0 A B tot. 2 2 a 2 I I 2 , ) I I 0 0 0 0 0 I I 0 0 0 0 0 I I I a 0 0 7 I 3 6 3 I a 5 I I 9 0 8 3 7 5 6 4 J ) 4 o I J I 4 Nombre d'cspècesper relevé 20 l8 16 l5 13 13 13 13 14 16 r7 15 l7 12 l8 I 5.8 t5,2 Comoocition cerrctéristique gm i anI a tus I I I 4 4 I 3 4 4 2 t23 3 AI op ecrrtts ., ntajor 3 J I + I ) I I 32+ rv Ploilago ., Runæxcrispus I + + + + + +++ w Carex hirta I + I + I I ++ 2 w N Polentilla replûrs I + tr u Jtmans glauctts + + I + I lXfférentiellcs des veri.ntca Galium palustre 3 T Menlha amensis 2+l 3 tr Veronica salellala +++ 3 u Rorippa onphibia 2l ) tr u Oenoilhe fislulosa 3 I tr Inula brilouica J I + Lolium perewte ) I m il Taraxaatm oficinale ) + TV In Poa trivialis + J 2 m û Deschonpsia cespilosa 3 + I tr Phleum pratense I tr tr Cirsium amense + tr tr Potlryomtm avianlare tr tr Comprgnes Rounanlus repens 4 33 2222311 1 3 Trifolium reperc + 124+l++ I IV rv Trifoliumfragiferum 3+ 3243 ) rV TV Phalaris arandinacea ) 4+ 2+2211+ 3 rv rv Polentilla ouerina +l I J m m Senecioaquatica l+ I++ 2 tr m Agrostis stolonifera I 2 ll tr m

f, Plantago media I tr Che no p od i um bonus- heni ctts + I I tr tr

Capse I Ia bursa-pasloris + 12 I I tr Elymts repens ) I I I tr Polygonumamphibium ll + I Lysitruch i a nunamtI ari a +l 2 + T Scirpus paluslris 3 I I Poa annua +l I I Leontodon aulunmalis I I Myosolis scorpioides Centaureajacea Alopecantspralensis Glechotnahederaceum Filipendula ulnoria + + cornictlatus + + lLolus lOenætthesilaifolia t + llris pseudacorus + lFestucaarundinacea + Esoècesaccidentelles 0 0 2 0 0 0 0 3 0 0 0 0 Solnu ) II I I rv Iv Tableau 26 : Variationschorologiques du Rumic i -AI op e cur e tum ge ni cu lat i

4ûqr dc Fuc Fàleu Bam. Citcv Volléc Saônc lâit Ouctt S.ln. Oit roÂbr. d. r.lob I7 35 9 8 3 l4 Votnbra d'eèc6 Do rclæë I7 l 15 t5 Composltlon cùrctérlsuq ue

Alopectrc geniailans J

Plntago major il In lv J IV Corq hirta III I II I IV Rumex crispw II IV ll IV Potentilla repnrc IV I Junru glnm + I Eleocloalb Polyryonum anphibiun I II II Eleæharis polutris lll III I I Imla britannica + + Phalarisarundireea n I tv Agrostiznca mlortfaa Agrætis stolmfera lv llt Potentilla arceriru III il III ltl Ranunctltr repels I Elymrc repere III II n ) ll Senecio aquahca I III Trifoliun fragilemn + tl 3 IV Alopectrc pralercis II + II I + Oenanlhe silailolia + ll Deschan:'sia æspilæa II I + I II Lolus comiillatÆ Hordeum secalinun I II Fesluca amndinacea II Filipendula ulmoria Mentha anercis II Galium uliginæum tl Agro*io-Anhaolaaea Oenanthe fistulæa III ill tl Myæotis særpioides I I II Pæ trivialis tl IV IV ID Galium palutre ll II ll Eleæharis uniglumis I Trdolium reperc I ill II lv Tarsaqm oficinale il + tl III Phleun praterce I II Lysimachia nummularia II II Lolium perenne II lil ilr ill Leontdon autumnalis I I Centaurcajæea II Glechoma hederæeum Compegnes Yeronica sqtellata + tl Cirsium amerce III Polygonun æialare Il 2 II Rorippa amphibia ll Plontago media II C he nop di u m bonu - he n r i m ll C apse lla burs a-pæloris II Iris pseudacore I Pæ annua tl II Tableau27: Similaritésfloristiques entre le GOF3et lesgroupements associés de la valléede la Meuse

carrcentm Sroupemenls GOF3 m6imae Phalaridetun gracilis {mbrc dc relryê )a l0 9 6 CoÉègenor|sgque commun STWHTTUM OMCINAI.E, I I T I POA TRIVUI]S I tr l THAUCTRT]MFIAVUM I l I I CALTTU PALUSTRIS I III n I GAAW PALUSTRE Itr rV ru w POLYGONUMAMPHIBIUM Itr l I MNWCWUS REPE,IVS ry ry ry UI OENANTHE NSTWOSA u u n UENTTU ASUATICA m ry ûI UI STEI.IARU PALUSTNS I I I IRIS PSEUDACORUS m ru FIUPENDUIr'4T]LMARU n I I I PTUI./IR]S ARUNDINACEA rV ry CARD( DISTICTU fl III w I ESUISETUMFLUVUTILE ÛI I ry RORIPPA AMPHIBU ry u CARE( ACMA fi I GLYCERUMAnluL4 rV tII STACHTS PALUSTNS n l u I CARD( VUIIINA sL l I I RUMD( HYDROUIPATHUM UI IV I T OENANTHEAQUATICA Itr l l GLYCERU FLUTTANS tr I I I LTTHRUM &4ACARIA ru fl l E CARD( VESICARU II I I LTSIMACHU NUMMUUIRU I I SIUM IATIFOUUM l I I ACORASCAI}IMUS I I II] PHRAGMITESAUSTMUS l n CALYSTEGUSEPIUM Iu IV I Espècescommunei eu Glycerietum et ru GIOEI ncu cMccA I TNFOUUM REPENS I l ACROSTISETOLOMFEM I T LYCHMS FLOSCUCW I I Espècesqul regrc*rent ru nlveru du Phdrrldctum MYOSOTISSCORPIOIDES lv u ry ELEOCHANS PALUSTNS I u CARDAMINE PRATENSIS I T l AASVU PIANTAGO-AQUATICA l T N SPARGAMUMERECTUM I l I Comprgnes VEROMCA SCUTEIJ' TA VEROMCA ANAGALUS VALERUNA OMCINAUS I Tableau28: I* Phragmitetum australis

A|ïTMIJS2234444

3 + + I tr I ry l+ ry lII tr Itr u

II tr l

Tableau 29 : I-e Phalaride nm arundinac eae

to76 100 ilat l03t Ia6 tu1 l07a l l0l l l03 Tebleau30: Iæ Caricetumgracilis

fl02 ll29 l0[ tw lls nI

lv I +l

I lv I tv ++

I 2+ E I

2 E !

! E I t E l

!

! T

I I I I I I I I I I I I I I I

I

Tableau 3l: Le Caricetum ripariae

CARICETUM RIPARIAE 23 26 I 053 Brpècc crreclérlsdque d'rssochdon RIPARU 3 2 Erpècer crnctérisdques du Mrgnocar.lclon P/ILU9TRE 2 + DISNCHA ARWDINACEA 3 2 crnc-tédsdques der Phngmltetee et du Phragmldon PSEWACORUS + + MilQMA HYDROIAPATT]UM AMPHIBU Aotrcs crpèccr URNCI DIOICA I SEPIW 3 AMPHIBIUM + OMCINAI.E, REPEÀIS + SAUCARU 2 PRATEI'ISE CR'SPUS REPTANS ARWNSE FIIVUM Ftuvura-e ICHYS PALUSTNS PARWFLORUM SCUTEIIITA CINEREA Tableau32: Le GlYcerietum mæimae

lote if,ffi rotr 1106 lo?s 1060 l0e8 1071 Espècecrrrctéristique de I'rssocietion Lh4XII'L4 3 Espèces difiérentielles des sous-essocietions CARFST DTSTICIU I ++ I PALUSNE ++ TIU PALUSTRIS ++ I ,A AT'IPHIBU 'UM + FLUYUTILE + FISTWOSA + + tÀnFouLrM + SCORPIOIDES AQUATICA PALUSTNS REPENS TNVULIS STOLOMFBA PP./TENSIS ARYENSE PUNTAGO-ASUATICA 'ACHYS PALUSTNS AQUATICA PARWFLORUM Espècesdu Phregmition HMROL4PATHUM ++ ERECTUM + CAI/ MUS Espècesdu Mrgnocericion ARUNDINACEA +++l ACWA l+ + WlllNA sL ARD( NPARU ARU VESICARU Espècescrrectéristiques d'ordre et de clesse@hngniteter) PSEWACORUS +tl FLUITANS + PALUSTNS Espècesdes FiliPcnduletrlie THAUCTRUMFI./'I4M ULMARU OMCINALE Espècesdes Agrostietdie REPENS +++ + FLOSCUCW + YSTMACHUNUMMUURU Autres esPèces al SEPIUM I +l DIOICA + + SALICARU I + AWHIBIUM I 'ALERUNA OMCINAUS CINERF.4 HIRSWW OBTUSIFOUUS ANSENNA TARAXACUM OMCINAI^E + HEDERACEUM CMCCA Tebleau33 : L''O e nantho Rorip p etum aEtati ca e

ll00 1052 lt41 \22 lt5? ll15 ll60 ll05 ll crnctér{rdqucr d'essochdon AMPHIBU22II2II3 AguAncA+l+2+2

ERECqUM ffi FLUTTAI'TS +

I I I PIINTAGO-AQUAflCA I I I I +l + + I

YoERUMAXIMA I I + + | I ) + + + + I + +

PSEWACORUS + + Tableau34: Résrhetsmoyens des analyses de sol réalisees

me/100s Caxcno N tot cn oÀ P K Na Ms Ca gN tH,h2o pH, KCI M4 moÀ Movennes I 1.57 0.77 5.84 14.04 6,07 25,153055I 5.54 7.1t 6,62 19.42 Ecarts types 9,03 0.l8 4,30 3.48 2.14 7.99 tt59 9,34 0.5s 0.49 l 5,58

Tableau35: Coryaraisondes teneurs en élémentsdu sol entreun prélèveme,ntde surface(15 cm) et un prélweme,nten profondeur(30 cm)

Ca 46,65 t759 à vis du fecteu hydrique Tableau36: Etebtrsse@t de grotrpesfonctionnels vis du CFP, une géclrcressereletive p€ndmtun€ Trbloûr 36a: DéEminisnc de le cmrposition floristique

Inqrdationr rutg cr Pmctuclca (30j maxlsî 1995) Nrg,pcrltwielc qui chuterapidcment au pintcrnps ct qùi sc siûrÊpcu longtrrllps datlsb thizosphèrcdc la wgétation Pftiodes dc dcssicationdu 3ol ftquentes

Pimpirella scilrqa iiiËtiïrÈi:.iiiiXi-iliiiu-iiiil'iii*iii::i:iÏiii:liiiiiiiiii;;iii1ii;i;ii:ili.i:;i;li't:iii:iliii.rti::iri.:llliiiiiii:

Espèccrqui ont b6oin d\m niwau dtumidiæ minimal NrpPc allwialc roP basscl'étc

desconditions intemediaifes Tableau36b: Déterminismede la compositionfloristique du SoM,

!Ëaii

iiltt: Rum?a æet6a dc drrécs varieblcs(cntc I et 3 mois) Crepis biennis Milicu ascz æc, inond:tions ' et d\rn mèÛc( de Mai à Déccmbre1994) Galiumvemm Nappc qui tuctre sflÙÊ 20cm Phls qui rcstc rsez loin de la surfacc Festuca nbra Nrppc Rarrunailu aqis Leontodon hispiàts {rirsffiiiiiii .uliærffi....1iiiii'ill*i:i::iiIiiiiii:: Ranuncrlus bahætu Tragopogon pralensis Sanguisorba minor ou trop longu€s Senecio jacùaeo Inondationsrop ffiucntcs dc scchcrc*scÊstilale Primula veris Abssnccd\mc Ériodc Knautia arveÉig Pimpinella sæifraga

l.:È.;iË::rtr;:: ij:lt:j,::::1:::::i:;:,lilti*jiixit:; 'rii:: t_=r.îl:r::iiiFn::ri:r+:-:n: [l.lii::lil Gl2rceria mcimo pasa$cz longuca(habitucltanent absancc d'cau au printcmps) Equiseum llwiatib Inondatioas ccs cspèccssont deshéloph1æs Runu lrydrolapallrum NaPpcùoP bass€sn étc, Glyceriafluiaw

présencequasi permanente d'ea Tableau36c: Déærminisrnede la compositionfloristique du GOF,une Tableau37: comparaisonde la compositionfloristique du GOFI deszones de Lui G) et MouzaY(M)

821459 67 43 61 42 50 57 38 68

Espècesprésentes uniquemcnt à Luly HORDEUM SECAI'INUM

qui sonl plusfréquentes à LuqY rli.uilt,.....:lliiltl: l+.. i$ i::iii::iiiiii:iiiil:i'rl:;iii:i:i:iiii.::iii:Ïiiii:i:::ii:l:::,::l::::::i::::,:.:l::::::I:l:::l:.::::::+l:l:l:::::::1.::illll:::::+:::..::::::::l

Communesaux deux sous-bassins

PI.ANTAGO UNCEOIATA IJATHYRUSPRATN,ISIS LOîUS CORNICUIATUS

J +

+

+ +++ I +++ ++ 3 2!1222 I +l++ I 132r (L) et Mouzay(M1' Tableau3E: Comparaison de la compositionfloristique du SOMde Luzy

M M M M M M MTL L L L MMMM M MUU-,!-_ul-!l rrl;e æ rrl.| 60 st 4 8189 6 16t8862?4t 59 56 58 66 ,dqa fficr

tn\ualrlnt à hiry potr toua la tou*æocidioas, pâanle lnririitl:Iiii::::liliii iiijiiii:::::.i::iiil::i:i:i:fl oe'NANiilesr/. rFolll I li::::::::::::::::::::::::::::::::r::l &ux sotc' ssocid Etpèca qû oal tnc tQocilba àS&catc nr ltq/Llotzgy Porr r,nt oa aôpwusEcAIrMtn ;.' Ï 'rl'"ff;;f"*'fi'ir*rtii,,,',,,,i,,fl ,^3ii,i,,,i',,,,ff "l #,ïî#;:,,^"ffi,{i; | | | | | | ,"^',*#"*'"'uo'7,,.!,,f",i,f.,.r....1,,!,j#tlr*a3,r,l:irirliiil:$l:ii:ir::riii:t:l- .l:t,,,,::,:,i:i::i,; qi|-ii"r.rqdifu,rdiiàài;":;M;iz"t'L"o'lo"l"l",ol*'""o:î:*.ryÏ 'rneauxpt-tius 311 - 'l: ll t 2 2 + 3 I t I tl.' + +I2 .12 ITEI'EMCETIII I I + l ALAn$ ANUNDINACEA ' t::::::::I:::::::::|::lI nry-y!9!!- l.::liiiiiiirlii!:iii:,lii::i:ii::iiiiii:.l:iiiiiil:i*iiiii:iÏi:::::i:iiiii:l::::;i;:ir:1.l':"'î"11. ; OFFICINALE + +l + FL/lvllM ++ ITIRlA +l FONTANI]I4 ' rrNAîas l::l$ii:i;::7liiiti$::iiii:liril::ilil:l:lli:li::::ii|i;ii:::::i::iii:iiii:iit:,i.,i$::'ii:::i:.ilI HISPIDAS ' l+l P'U.TENI,IS l:,::::::iiiilil:::,:::::ii:lll:i::;i::i:i:i:i:!:!,!:::!:ii::l:?i::,lii:::,:i::i:,::':,::il:ll:i',:i::::Èi:lt| +Il AW'|ùINAIJS l++ I +t I FLOSCACAU

cotruwaa àLuqd MouToY b socs-Btociûbns PUBESCEI,]S AMUMNALE I GLOITEMTA I.E ACANîTTE III'II WLGANE +l cAtwFouA WLUSAAWTISIS AAVENSE

PALUSîNS I FISîALOSA +21 IQAATICA THA PALT]SIRIS I

.ELLTHA PALASTNS l+ DISTTCITA ++l PALASTRTS FMGIFERI'M AQAATICAS I +l I MCEMOSUS +ll I l 212 I YMAS REPENS +2+lI 2 + *l{ BIENMS 3 I z +l+ | PM|EIISE +l+l lll 3+l2l zl+l ll PRATETISÊ + as AcNs 2ll 2 + ll WLCANS +l r l rl2 | PNÀîENSTS l+l++ I +l I r AUNEA IACEA l2ll2 r 12 I LANCEOUITA tt+ll t72 ACEÎOSA l+ . -1, ++12 UW PENENNE +l+ : i 2 2 21. I ITTYRUS P,'/TEIIS$ l2+21 +21 NEPÎANS l++ * u *l 2 CONNICT]LATUS 2t212 +ll 2 *l 2 I PMÎENSE tzll2 +12 2 +l REPENS OFFICINALE ll+lt lll l++ : CMCCA 2+l+2 ; ; ,l: +21 + I .lll PNATENSIS I UI}IANIA 3+12+ 2 3 212 +lll STLAAS +++l l++ + ll2 I CNSPUS +++l 2+ll | ANSEf;/NA +lll l 2l* 2 SîOLOMFEM r l+ll r l I fNWAIJS 217+l 12 PALASÎNE 2 213 2 R-EPEI,JS 3ll2 2 + WNULI t73r2 lt32 l t+ PALASîNE CAESPTÎOSA oDonAlalu CRISIATUS AMPHIBI'TM l2 .l I PlANilICA z APAilNE VALENANA 02101 la Tebleau39: Intégrationdes deux frcterus hvdrologiques(nappe A inondetion)au niveau de ooryosition floristique desdeux secterrsalbviaux

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:r0 . .rt :t[:''ï,. C) -q) 6 .6+: o () É: ', û Ê o t E o .o x q) (l o '! t' a ! q) 6 a E çl f {) fi' @ .:.:t rl È{t Êr o .EE .C) d q) _EE n { q) o Ee h E+ h {É a) ô) C) 'lt)o iE È -q) q) a €"8 €!ttr o c) L. t 4) o fit ËË o n o .E .É -q) Iri Ë€ - tÊ, () È€ a b0 Ê èo v) U) 6) f.l, h ?1 Ëfl t|U o 'fl:,Êla8 'la a t9 E t9 t t'? ,, 1?: @ E o .oo ËË o ËË c) =€ () rua .q) ;t .() Ë't -{) 0- q) rÉ c) û a iE ()ô Ê.Ë It Êr o ?er flÈ () c) '9to {i 'RC) Ëi ô !io t 7. td tÀz td

i) 0) o- (J I Ëx o ot\ a =< !) )-a s ! cl€ Ëx -É a) \ lr otn È d: ':> o q) o5 eEsËiËÈ oo a) âH È rË fâ ,z= * Ëa'91 E or = ËË Ë Itfi gs$a * 6 .z o sËs q)tri, ÈËiÊ o I ,,1 'Ea û frl ri () t, x tr () .tl ! .e o a .C) o o ht ! q ÊI o q) 'o = :kgE € 6F 6 fis a) !Fl 6N o E'l èo e5 É 00 (,1| 6€ E = !: qst'?A É,2 a E* X :o9 !l : :1 I ËE ii crs E$ oe.:J Ê c '^L e o c5! q) a o5! E q) ËE 7g Ëh E q) st -?'r [i'!.1 R E - F.E' E Êt2o . Ê o e :19 t -q) TËi: Ë .q) EË.i; c) k o ëËË ! EËEii È5 ! F ËrI Ërl !9olQ €; ïR () rI E O E.E 5 5-.ëE È FË E rE € 5 oEÉl +;Ei iEE *ËEË ËE E *ËËg tËË 2É.zE ,.Ë,È 2ÉÈË q) i) O t q) o ) ! s) p ! s ! o c) F N N rI E J s J Tableau40: Comparaisondes prairies de faucheet despâturages

SOMI HPLI SUMI nrLl SOI\TI TTPL3 GOFI RAG rJt'!z GO!J I t{ l,ontbru dcrc;lcY& l4 7S 12 l7r18 l0 !4 20 t l,l l4 l9 t2 l8 norùrc noya d'qèæ po rclaé 33 JJ 33,21 30 l8 32r15 25 l5 l6 ULYUPME|ISIS wcusAnvA II ol@BRvcns mcIFoLu g CAUTIM MOLLUEO tl MEDICA@LVPUUIA II KTAWUANVEIJSTS BROMAS ERECTUS Itl I SAT{G'UISORBAMIM)R lv II PIMPINELIJ &IXIFMGA Iv lll I SENECIO'ACOB,IE lv II II MNUIÊULIJS BULBOSUS IV II I DACîTUS GLOMEMTA IV llr lv LEUCINTTTEMUM WLGANE III Iil IV Iv + PEUCEDANUM CARMFOIJA IV tr u I CERASîIVM FONIANUA tv lv tr l Itr II I CREPIS BIENMS II + III n LEONTODON HTSPIDUS III II tv I + I I HOLCUS IAIATUS II n II u I n II N u ÆSTACA RUBM lv IV IV u II I I RANIINCULUS ACRIS tv n Iv n I I GALIUM VERUM lv tv I N I RUMEX ACETVSA tn I N I III + ALOPECURUS P,jTEMSIS II ltl lv m III N I III ANITI OXANû HI]M ODOM TUM III III II I u + m I PELEUII PRTIT?.NSE II tI IV n rv III rv I I LOUUM PEREIINE III il III ut n I I III r LOîUS CORNTCUIAN]S lv I w u Itr II I CENTAUREA 'ACEA IV I II ry w LEONTODON AWUMNAUS I I I I l m m l II II I RUMEX CÂ'SPUS I I ill Iv I n N tr Iv ry n TNFOUI]M Pn,/TENSE tv n ru I Iv I iNFOUI]M REPENS ut II I n N IV Iv II u POûENNLIA REPTANS ll II lI UI tr Itr II I m tr I I TANAXACUM OFNCIIULE IV III l I MNUNCULUS REPENS II ur Iv Iv SENECIO AQUANCUS I II l + I l u Iv n u I n/ m IGROS,flS STOLOMFEM I m IV I rV Itr UI Itr u I n rcA TNVULIS I IV u Itr UI u I ELYMUS REPEAIS I III rV Iv I w IV tr I I HORDEUM SECAI.INUM I I tl rv w rv Iv II n rcLYGONUM AI]PEIBII]T4 m I I I I m I Iv m r PHAI.IAIS ANUNDIIUCEA I u III I N N POA P'/TE.NSIS lv tv I n I III I I I UTTTYRUS PRAÎENSIS ltr III lv I m PLÀNTAOO lÀNCEOUtlA IV rv Iv x N I t I SIL4UM SIIÀUS I ry + m m I I w FESTUCI PmIEi\FrS ltl III rV III Itr III Iv I OENANHE SIIA]FOLU I II I u + I GAUUM PALUSTRE I III w I IV l IV m I I nt OEIJANNE F'ISIULOSA I If;JS PSEWACORUS l + II + m Itr ELEOCIIAN S SCORPIOIDES I I m I II u WOSONS PALUSTR]S rV m TV Iv Espèca pbs ebondeata deu la pnb, pôtutét CAPSE LIA B URSA-PAS'?.f,,,S I u l-- M1ENNLIAANSENNA I I n tr lr NLY@NI]M AWCUTAAE I I lr rcAANNUA l I lr PIANIAC,OMAJOR I m lrv CINSIUM ARVENSE I rv I Iv Ilr lû ALOPECURUS GEMCUIATUS lm Espèca spécifiqua a pÛrs ebondaûa lans la dc l_-v_ AVENUIA PUBESCENS lv ll I COLCHICI]M AUîUMNALE IV N tv I ANAHEMTHERUM EIANUS IV rl -1 NUPENDUIÀ UIÀIAR]A I I lv vl I I u mcu cuccA II III rV rv N I I lLvcHlv's FLOSCUCUU I III III Iv I I I IS YIf PEYîI]M OF F7C I NALE IV I l I I I rv w ICARDA.MINE PNATENSIS II I n m In l ITHAIJCTR']M FI)YUM I I I n I I IAC']ILIEA P|ANMICA II II] w I III I rcALNA PALLISÎNS I I I l u I ISîELIARU PALUSTNS I I I I I ICAREX DISNCTU I l TV m m ITTENTHA AqUAflCA I m m lcAREx WLPIM tL I I II l lctnzx GMcILts I t I rv IGLYCERUMA.vMA I rv t IEQUSENM FLUVUnLE l IGLYCERU FLUTANS I I I IRUITEX HVDROI.I?A'WUM I III ISÎACHYSPALUSTNS t uI In Tableeu4l: Coryareison d! SOMI et de sonhomologue pâturé (HLPI) soMl 'l @ 60 0 0 0 0 0 0 ,15 30 300 0? 2?',| lEo 3oo3oo o o 0 t t l2l ll lll I 0 000 00 00 010 0 1000 0 0 6 600 0l 62 266 8 7555 5 5 7t1 t7 t{ ,rl9 6 t065 I I 1419æ 17 19 14 Erpècc|qul rqr.ni.nt rv.c l. lûr|!. ) I + I + fl Cynæutzs cnsutw J ) 7 2 2 Loliumperenne +22 1++l++ + + I I I + + + Iv Dactylisglonerata l++++++ 1 J + J I J 2 J Trifolium repere +2 lll++ + I I + 3 Circium araartota l++l+ I l Fsarca arundinæca qul rpprnlomt dru hr PltrnSa ++2+++++ + E Ecllis pcrcnnis + tr Capælh bursa-pæwk I tr Trifoliun fragilenn + ++ 2 tr Plantago najæ + ++ + I Cirsium wlgte ++ f I nillefolium Achilba I Plantago madia T Runuùtwifoliu II Pæ anmo l Polygomm avialore Erpèca qul dltp.nlsnt ou Lathyrus pratercis ++2'l+l12+12+ Filipendula ulnaria ++++++++2 Vicia tacca 2l+++22+l+l Leucanlhemun wlgare ++++++++l+l Anhenatherum elatius 32133+ll23l3 Crepis biennis 312+ +213232+ Colchiam autummle ++ll++++2+ Iv +'l ++ I IV Lychnis flæ-ctcrli I IV Synplyun $circle ll++++2 Silaun silrc +l++++l+++ Iv Elymu reperc | 2l 3l I +2+ Bromus racemæus +++++l+ m Achilleo ptanica ++l++ I Avenula pubescew +++ l ++ Glechoma hederaceum l+ll++++ll+ + ,tl il Poa pralerLsis 221I + I I l2l I I ++++ trl Galiumvemm I l2+32121I 23 +++++++ trl Peucedanum camilolia +++++l+ Iv l+21 Festuca mbra 132+l++ TI Prunella wlgaris +l++ l :l + Leontdon hispiùs I tr + + IV +2 l++l ;l Potentilla reptm 122 2 I I +ll+ll+ I m Festuco pralercis t2l2l+++lll2l ++l+ II Cerastium lonlanum 2++++2 n 22+ l P@ trivialis I l Zt I + I I + l2 llll + l l3++21221+ll2 ++++++ InÈts corniælatus + ++++++++++ ++++ tr Ruma acelosa n I 2 Alopeans pratensis ll++ll+++l l+l++212 ll+ l Ruma crispw ++ll+l++ + Senecio aqutica ++++ 2l + tr Cenlaureo iacea 222 2+2211 ++++++ ++++l ry Planago lanæolata 31222 | I I + I I + +l II Leontdon ar.tumnalis +++ I Polygonun anphibium 2l+ ry Ranunalu reperc t22lll+22+12 ll2l22+l +l tr Trifolium prateree l3 + I t2212221 22+ l1 11) n Phbum prateree +++llll+21+l lll+l I l Agrostis stolonifera I l+ I122212+ ErgÈcc lndlfférrnta Ranunc'ulw acris 2l2l++l+++l+ 2l2ll+ll2+l+ Torcaam oficinale rV Hordeum secalinum +++2++lll I Potentilla æerina 2++++ Bromu hordeaceu Lystmachia wlgaris Oenanthe silaifolia Phalaris anndinacea Carex hirla +++ Deschampsia ccEPit6o Equiseun palutre Coæolwlw amereis +++ + Cardanine pralcreis

20020001ll0l Tableau42: Coryaraisondu SOM2et de sonhomologue pâtué (HLP2) B

000000000 2212t2 I lll2 I llll t t22l I 000 0 00 000000 I 0000 0 0 000 0 I 00001 0 o o o ol i 7 7t10 3 0 200 0 â111 2636t I 5 | 6 5i l6 666561 6 616 tl20 7t660 I 2 o 7: 3114 33 82J2 15 15 17 l? lt 15 17 15 15

4 lil 1 4 4 32113 2221112321 144134131113 Paranw ll 22i ,r 3 r 22 ++ I l2l I 3+tl++3 $caliM +++++ 2il 3 + 2 t +22 | + ! 2l + 322 +2t2222+1ll r.PCN I 2+++ 3 rll+ +++++ll2++ t, + + ++ II +l+2+2+ oæBa 1+ +l z + I ++2++ll mqJof I +i+ + + + +++? +++ PCfanuls + z z 33 2+4 r ri Triloliw ftogifcm +i 2 +l l+++ æsptaosa i, I I +lll Cyrcflrc qistatus l+ apscllo btrsa-Pæloris i I I h)regtaure | I Poo aanuo I Ir avialore I Pobtgonn I orcerina + Polcntillo I *i l Urtico dioica I + i+ Plontoeo redia I Erpèca qul dlrPrmlsrcnt o Stmphytm oîiciral. +++ I I I +2 roccmow ll++++ palwtrc 2++++ + + + 2+ clatiu +2++ ulmorio J22312++2 + 2+ 3 | PrataËts + + 22 ptanica 2l++++ flos-aæli +ll+l+l aæloso ++l++ onndinocca +++2 Card@in. pro'6ts ++l Plortogo lanceolola 22 I I 22 ll 1l Poo prot Éis 2llll+ + Glcchma hcdcraccw +ll rubro l+l ++2+ 3 22+ | +l laÛotw +l ++ cornrqlgtw 2 +22+ | 2 Ill Trifuliw pratcrec + 22+! | +12+ 2++J 3+ll w Phlew pratcrce l+12 | + I I + 2l t2 ul stoloniJcra ++ l3 222 | 2 + Itl 231+l+ | 2 J22 fiiwolts l2llll2l lt I + 12+ l++ locao + I I + Vicio cracca ++21+2 2 II orundinoceo lllll Fcstucq +l I I faPcN 22lrl2+ r C.r6tinlonlanw +lll+ + 2 III I r+l I 2 | 22 Alopcqrc r2rllrl22 PrataNis ++++l + 2 I 2 2++ 2 lll +21+ I | 2l I Rwa crispu ++ I l+l+++l + bicnnis +2+++++ II +r+r + silous i Erpèco indlfrérenttr + I | - I + 2;3 | 2 I + : - I I t z z zit 2 I t72222221 2 I 2 I 3 3 2 f.PcN I 1 1+ | ? + + + I I + I | 2 3 2l ll I Taruam officinalc +++++ll ll + I I I l* + I 2 + + ll2 2 + I I 2 I I I 2l+ 2 + 2 I 3 acfts +l+++ + + + I + + I Ii + +l+ + ++l+ autvmnolis - +i3 + 2 I + lil I + r I +13 I I I I t I 2 Pf4IANtS l+ + I + ll+l+3li faPta6 l++2 I I i+ + +22 | ++i oquohca ++ : | + 2 I I I 2 +i l+:+ Corq hirta i+ +++l nphibiw i ++l '.'._uutuv ^ t .' n | ô 0 0 0 I 0 I u u u I ui, v | | 0r221 Tableau43: Coryaraison du SOM3et de sonhomologue pânré (HLP3) soM3 A 15 ? ? Dor6 dcnrtsir 0000000000000 0 0 00 0 0 180 180 t80 120 100 t I 0 0 0 00 0 0 00000000 arrl1(tl I 8t855662619 I l0l3 5 2 f892673761161 190198 52452390 39 30 31 39,O 35 37 8 15 27 2f 31 4 34 23 t1 t6 15 19 13 18 15 15 15 12 14 ll 13 r 5_l Erpèccr frvorbég Prr le Pîtungc 3 4 I 5 434 Inlium perenne I 24 2 5 ++l l+3 II Ci6ivÀareree +ll I 3 2 III Alopea.rus genidlotus Pratboô tuiôr + +2++ I 23J IV 1 t7l1 lv Phlsum prabrce I I + lI 2rl2 I I aa II Fcstuca arundimæa I l++ il I I lll3 1 7 Il Tàlobtmfragifenm I I 3+l 7 111 Tàlolium rcpeB +2++l l+ll lv ll+2 I I ( ++ I II Junar glauc'tts 2l 2 7 Panmlutnna< 1 at1+1 2+Xl+ 2 4 33 3 2 2 ) I l12 Ernès oul dlroenlrlcnt drnt 1el Iathyn/s prat Bis l2ll+13222+l+ $tchnis fos-atali l+l++l+++++21 ncia dacca lll++2+2+ll Gbchorclæderacam l++l+l+l IV lufimsotis scorpioides I+++++++ IV Poa prateNis ++2+l2l III Rumex acetosa +++++++ III Fesàlca rubra l++21++ tn Crepis biennis +l++++ lil Caræ disticha 2l++++ III Cardamina prateNis ++++++ III Anthæanttilm odoratum 2+l+2 III Bronus raæmoss ++++ II Lythnm salicaria ++l+ ll Anherutherum elatius 7 II PoEntilla reptaÆ ++l+l II Eroècs qul rérres€nt drnt |cl Achillsa planica ll3l IV + II lvlentha areÆis I ll I Ins pseudacorus ul I I Lotus comidranrs lt ll IV Thalictrumtlawn II Filipendula ulmaaa 2tl2+l+3+2422 I I Phalaris arundinaceo l+++l+ III Symphytun oficinale ++lllll l+ tv I Golium palvstrc ++++lll++++ Eltmus reperc fl 2+1213+ lv Alopedrus pralewis ll++llllll+l Plantago lanceolala lllllllllll Sildm silaus ++l+l++++ IV Trilolivm pralerce l+lll2l 2l IV Cenlavaa jacea f3+ll2l++l IV Ranunalus acns +llll++2 III Cer6tiumlonlanum III I Polygonun amphibiun ++++l++ lil +l+ ; Festuca pratewis 3f22+ll2l+31 tll I II Holcts hnatus 32!2ll+12 I 2 II Senecio aquatica lv 33 II Erpèca compegne Poa tnvialis l+l2ll r?ll I I tl Rumu càspus ++l{ +++2 7 2 2 II Taruaamofiàmle l+llll +ll ll 2 Agrostis slotonlerc 2l+221 133 IV I I II Coruhina l++lr III llr 2 III Leontodon autumnolis +l lt +l ll Hordeum secalinm II ll Aluga replarc + I ausfialis I II lPhragmiles lPrunella wlgaàs ll I lLysimchia wlgans I lOenanthe silailolia I I D eschom psi a cesPi losa il lEquisetum palvstre II efins II boms-henàas 2 oficimlis + aguanca ll fstulosa I arel ac1/la I palustns I ansenno I II II II ar8 Pantcco media A.aldcnttller 22t43rr000205 0 0 00 0 20000000 Tableau44: Coryaraison duGOFI et deson homologue pâtrué (ru4q

rxxdmirmliotÉe a 1 I I I I 7 2 a ) 2 I I z 2 2 I I 0 0 0 0 0 0 I I 0 0 0 0 I 0 t 1 J 7 6 5 I 5 ) 5 4 I o E I I 0 ) 0 7 I 3 I 7 0 9 0 8 3 1 ) 6 4 3 4 o ) I Nrmrcrodc rclcvé 9 E 4 4 5 4 E E 13 14 17 15 17 16 12 5.2 Yonbæ d'aoècrr orr rclcvé 3s 36 26 22 2E 29 32 27 3t 27 30 20 l6 15 13 13 13 n p*- t totfi- Prr tc Pôtungcl 2 5 t AlopcctDrtsg.nidlaas + rll I I + ) I 5 ) I Pl^nagoriaior 3Z I I + ! III Loktmpcrcnw I 2 I + II RoàppaonPkbia 2l I II Plantago nvdia u Pollryomma,iaùare I + I n Chc no podi um borus- hc nriæs II bursa-P6toris + Capsêllo I + 1l II

5 1 ) 1 2 3 I I + Rannalu reperc l'tt2ll32l 4 , + + 2 + + + IV Rumex tispus lll++l Iil I + + I I + I + IV Caræ hirta l++31 III I ) I nt Agrostis stolonileru tll33 II I + + + J I III Potentilta areeino +++ T I I J + ) J 2 + IV Trifoliunfragilentn l+l T 2 + +

Frnàca oul dhmnlcnt d!il lcr ncia qacca l++ll +l IV 1 Achillea plarrnica + 22 12+ lv + IV Lychnis flos-aanli I ++++++ Planugo lanceolata I ++++l++ IV Lallryms pratercis 7 32++l l+ IV Menlha aEntica +ll++ III Crepis biennis II Caru disticha flz I m Trilolirm prala6e + l+ rlI ThalictrumJlawm ++l+ III Cardamine prate6is III Festuca prateÉis I +ll III Cara wlpino 2lll+ III Synphynn oficircle + +l++ ilI Poa prote8is I l+ II Lysimachia wlgaris I I II AnlhMnthum odoratum + + + II Broms racenogs a + II Ranunelus aqis I + tl Carq aata II Stellaria palustri$ + il Holcts lanatvs u Silnm ilaus + lt ErDèrd oui rflrgænt I II Galium palustre I ++21 l++ + Filipet'cula !lmaria I +2234 +++ II E\nus reperc ) 2232 JJI IV It'to so ti s sc o rpi oi d es lll + NI + Cenlaureajaceo + 24 I 1l III + Alopeærus praleuis I tl)+ + III Lotus comialatus t+ + II + Glcchoma hederaæum +++ II II Deschampsa æspitosa l+ III 25 II Polentilla reptarc +l++ + ilt It IT Oenanlhe fsù/losa t2l III III Toraxaam offcimle +++++ )À+ I IV Phalaris arundinacea +++l+ +ll 't2 3 III Poa tnialis +ll IV + TII Sanecio aqlatica l++ IV Erpèc6 lndllTéænt6 reperc ++2+llll IV + t24 IV lTrifohum II + lFestuca anndinacea 2+l+ I I I II lPolygomn amphibium ++++ II lMenlha aruercis + + ) + I TI + II lVeronica scttlellata llzonmdon autvmnalis + + II I + llrrulo bànnnica J + lOenanthe $laifolia I I I lGranola oficinalis lCaru ponicea tl I + llns pwdacorus I I I lEleocharis Palustris I I PLr--n Àr^tna il Esoècæaæidmællæ 3 01113203 0 2 0 0 o 0 3 II 0 Sol nu I III IV Tableau45: Coryaraison du CFP3 et de sonhomologue fertilisé prcmcdê fsuehccxt nsivl3 Praricafstiliss B Dosesd'engrais: Unités d'azote 000000000 60 75 30 100 100 100 m 120 160 I 2lz zl T 0 I 010 00 0 0 57 7 516l l3 43524 ôJ J 1t 22 9 4 t2 0 9 7 916l 05 9 9 Nombrc d'especes 28 43 39 33 36 36 34 29 32 30.5 !0 26 35 27 27 30 22 25 ll Eroècesfevorlsécc per les engrls Dactylis glonerata +lllll ry rzt I tl rV Lolium perenne l+2++ m tzSz ) Hordeum secalitrum +++ tr l++ I Itr Cardanine pralensis + + ++ 2 ttr EsÈccs qd dlsprnkscnt evec les Leontodon hispiàts l+ll+l+2 Seneciojacobaea +l++ D

Avetula pubescens lrJ l Prunella wlgaàs l Briza meàa I Especes qul rcgresrent rvec les eng rrts '1 Crepis biennis 2+2211+3 2ll+ I ry Silaun silaus ++llll+l ++l + u Centaureajacea 32t+23113 2t2 u Lychnis flos-cttculi ++ll+l ry I Phleum pratense t+lll IV I m Leucanlhemun vulgare +l++2++ ry I + m Synphyun oficinale +++++l ry ++ u Tragopogon pralensis ++l++ m + + I Hohas lanatus ++2ll ]II 3+ I tr Vicia cracca +l+2+ n + + l Elynus repens +++l I n + l Bromus racemoEus l+2 l 2 + Ranunculus repens ++++2ll+ l+2+3 ry Filipenàtla ulmaria ++++1333 + rV

Poa trivialis tllt+1) JI1 J J Iv Glechoma hederaceum ++++l ry ll++ + ry Lathyrus pratensis +ll+2ll fll2 III Fesluca pratensis ++2122+2 l3l13 I ry Peucedanum cawifolia 3+1 2+ ]II ll ++ III Espèces lndllférentes Arrhenatherum elatius 22333+32 | 22 2 2 2 Cerastium fontarrum l+++2++? | 2 + | I I Colchicttm autumnale 2 | | 2 + + | 2 ++ll+l + I Festuca rubra 1222 | 2 3 11 11 I 2 Galium verum 111t1??t 2+ll++ I Lotus corniculatus I l+2 3122 2+lll+

Alopecuruspralensis l+++ll 3l t3 l2 J Plantago lanceolata I + lt2l ll I ll2l++ Poa pralensis +2121 32 tlt2l+ Ranunculus acris l r I l3l | 22 2ll2++ Rumer acelosa +++++lll 2tl+2 + Runex crispus +++2++ N l2++ + rV Taræacum ofrcinale 2++l+21 2tlll I

Tnftlium pratense l+ll2+212 Jtzr I Potennlla reptans 2++- n tr A.iuga reptans +lli Anthoxanlhum odoralum l l Trifulium repens l+ l II Agrostis stolonifera 122 I Pimpinella sæifraga fl I Valeriana oficinalis u Sanguisorba mtnor l Festuca antndinacea l Achillea ptarmica + Bellis perennis + Phragmites ausrralis Cynosurtrs crislalus + + Bromus hordeaceus

Carq hirta i Cirsium arvense Bromus ereclus Primula veris + Accldentelles: 04l2l03tl 00103 0 0 0 I Tableau46: Coryaraison du SOMI et de sonhomologue fertilise soMl Êxtcûsif soMl fcrtilisé A c 6060 ? ? ? 10015 120 100 )oocc d'cngrrir rppliquée 300300000000000 ? l12 I ll I 00 ol0 'I 523667777tt62 I 0 4 4 3 5 3 4 2 23 5 4 5 5 0 5 90 0 rlrmém dc rclcrd 4995905675645 3 6 0 ffi 34 41 37 45 33 26 37 42 38 32 30 45 2E 25 29 t2 21 20 29 29 27 20 14 Espècesqul eugmentent rvoc le engnls a il (-rnncttrut irt4la|ils I t2 l-olium perenne +22 | + +l ++ IV +2342 2 + + 1l Rumæ crispus ++ll+l++ IV 231 3 ) 23 A@earus prutensis ll++ll+++l IV 122++ 2 + Cardanine Dratensis + + +l+ m Esoèes qul resrÉsent ou dlsparrks€nt rvcc les Achillea ptarmica ++l++ II II Avenula pubescens +++ Polygonum amphibium +++2++ m Phalaris arundinacea l++ I Fesluca arundinacea l++l II Potentilla anseàna 2++++ II + II Leucanthemum wlgare ++++++++ + II Leontodon hispidus llll I I I I Colchicum autumnale ++ I I ++ ++2 IV + + Senecio aqudtica +++ tl +l+ II Leontodon aurunnalis l+++ il III Lychnis +l l++ I IV l+++ flos-cuculi II Crepis biennis 312+ 2t3232+ +l II Anhenather'um elarius 3 2 3 3 3 + I12313 l+2 rtt +l+2 II Bromus racemostts +++ ++ I + lll tl Hordeum secalinum +++2+ +l I I IV +++l Fesluca pralensis | 2 | 2l + I l2l | 2l + I 12 3 u + ++2 m + 2l I I III Cerasnum fontanum 2+ ) Poa trivialis l2lll+ll+ l2 +lll2l3 + + ) IV Lolus cornicrlalus l3 ++21221+l l2 2221 +l+)2 J IV Rumex acelosa ++++++++++ IV + + + IV Trifolium pralense 13 + I1221222 L I | 2 I + + Ranunculus acris 2l2l ++ l+++ I + I + l2l Iv ++l+ + III Lathyrus pralensis + + 2 | + I | 2+ | 2 + ++ IV Phleum pralense +++llll+21+l t I I t + wlgaris +l++ II * lPrunella I lPorcntilla reptans t22 2+ I r+ IV + ill lPeucedanum camifolta +++++l+ IV ++l t- +l ++1 I + + ry lFilipendula ulmaria ++++++++2 + II lGlechoma hederaceum I + I I ++++ I I + +2 l+ tlt+ , IV lGalium verun I l2+32l2ll 2 3 LI tt+ rePens | 2l 3l l+2 + Iv I I II + IN Vicia cracca 2l +++ 22+ I + I +l+ I stolonifera I l+l122212+ ++l++4 t IV + oflicinale I I I I +++ + 2 IV ++ II comprgncs Espèces ) enlaureaJcrcea 222 2+2211 2 | v 2 2 ++ + î I I + + lanceolata 31222 I I I + I I + V + 3 22 I I + J Ranunculus repens l22l I I +22 +l2 JJI J 3 + Festuca rubra ++2 l3 2+ I + IV JrlZ I IV fl++1 ., Taræacum oficinale 2 | 2l I + I 12+ I + I I J I tlrl + I Pralensrs 22ll+lll2ll+l + I + silaus +l++++l+++ IV ll+ I IV + + glomerala l++++iî III I I III Tnfuliumrepens + 2 I I I ++ III +lzl + + IV + ,rstum arvense l++l+ II +l II reptans + + ++ + II afvens6 l++++ II ++ II odoralum ++ II +l+ II silatftlia r ++ t II + arex htrla II + + Deschampsia cespitosa I II Equiselum palustre II IT Holcus lanalus +++ III Thalictntm flawm I Valeriana ofiicinalis I Verontca serpylhftlia II Cahha palustris I Accldentelles r 10300020001 000040 0 00 Trbleau47: Coryaraisond\ SOM2et de sonhomologue ferdlisé SOMiI cxtadf SONO fcrtitsé

cnUnitâdrzotc 0 0 0 0 0 0 0 0 0 30 60 75 100 100; 120 120 120 I 2 I I 0 0 0 0., 0 3 3 J 3 7 t 8 t 29 26 l0 40 24 26 37 28 28 241 r8 l8 14

2+l l+13 afvense | + + Erpèccequt ré3rescni ou dlrpnnlrrcnt.vec tc! engrrfs l++++ rv 2l++++ w ++++ Itr ++2 m ++ tr 22 u tr ++2+ m II 2++ m + + I tr 2 Iv tr 3 IV I Itr tr + + m + ) 3 Itr I I Iv m + 2 + tr + J I Itr + + Iv Itr + ) I ry I I I 2 Iv + I I Itr + 3 2 tr I I + Iv I ry tr + m I + ry m

m w

tr tr +r+ m + m 2+2 UI 132 11 +21 +l +++ Iv l+ rv lat ll t z+ m + ++ w I+ m + Tebleru 48: Coryaraison du SOM3 et de sonhomologue fertilisé 30il3 hiliré fm 73 13 a5 Dccr dsgrrl æliquéca cn Lltiùb dl.l 00000000003000 I 2ll I I 00t t885566261 5 I 1321 Nmérc dc rclcvé 1892623761 361 J 2!,1 6 a Nombrc d'cspcccs ær rcleté 39 30 33 39 {0 35 37 2t 35 27 !3 lO 12 31,5 19 2f 23 2l Erpèct frvorbér p.r lo cngnb Loliwnpcrame a Eroècr oul dlrmr||rsnt rv.c lct cnlf|b Galiun pal'{g,tre +++lll++++ Holcu btorus 323211312 rV Myosotis scorpioides l+++++++++ ry Polygomn ottphibiun l+++ ry Croyis biumis +l++ +++ il Iris pseudaêoru ++++ ++ III Phlcwr prolcnse l2l++ JI III Festaca amdinaceo I l++ II Desclrmpsia ccspilosa ++++ II Potentillo replaÆ ++l +l II Laùtodû oltumnans I II Inrcglnre 2l + tl Polentilla æeàna ll+ + tl Cora puticea +l I II Thalict unflsriln I Anhenalhem clatiw ++2 il Brotsns racemonts + Lrnhnun salicaàa ++l+ II E{Èc6 qul Égrunt rvæ 16 cnrrdt Cara distidn 2l++++ ill I Qtclnis flos-atali l+l++l++++ 7 Trifolim repæ ++2++ll ll N +l Ccr6titnlontw +++ II I Triloliw prateree l+ll12 al TV l+ 2 Yicia crocca lll++2+2 tl I C4Æ hirta l++l+++ ltr I Achillea plamica l+ll3l + ry I Glec$whederæm l++l+ +l ry Syplrytw oficinale ++lllll+l+ ru I Ploilago lnceolola Itlllllllll + a Festuco prat nsis 3122+ll2l+lll Poa prateNis ++2+21 II I I 1 Rts aætosa III I Er;Èccs colprgncr Rmmlwrepm 1 212+12+ I Festuca mbro I +a III I + 1 Senecio aquatica I tztl+ ry 3 Centaurea joceo I 3+ll?l+ ry I Anthæanthm odorotwt +l III z I Cardamine praledis il I , IâtLr conidlatus rV ++l I Pholaris amdinaæa fl III + I Alopearre protwis ++l tlll I +7t2 ,| Poa triwalis +l 2tl r2ll ttl 3 Filipendulo ubnana 3l ,+l l3+2 ) ++++ 4 7 Rmcths ocris ll I I w Rna crispus fl +++2 I I I 4 Toræamoficinale I ll +ll I I Elynus repm I 1 t2l3 rv 4 t I Agrostis stobnilero 1 I a1 133 IV I I 1ta1 llndryrus praunsis I l+ I lsitaln silou rl l+++ ry I I I lAjuto rcptw lPhrugtnires autrolis I II 3 I lBrmhordeacew lPnnclla wlgoàs wlgoàs I lLysinachia 1 lOenuthe ilaifolio I I I lrnpti-7,og7r* I I lcirsiw amrec lgquisefin polwtre II ltweg".w I l?rotiolo ofianatis oqwtico ll lMmlho toûcnlosa lcara lElcælnàs palwtris lOenutln fstuloso I lCara oalo I lS7/.llana Daluîns I I' secolinw lHordm lcynoflre cnstatus + lCohha pollstàs lCora wlpina sl Accld.ntdld t2132tr000t0 0 0 0 0 Tableru 49: Coryrraison du GOFI et de sonhomologue fertilisé cOF crarif cOF fcriilisé B )orec d'Gûrnk rDDllqué€.n Urltc. d'Arote 303000000000 7S 75 60 60 q) 100 r00 I I 2 I I I 0 0 0 0 5 5 5 4 I I 6 t I 6 .,4 5 6 4 3 3 9 t 4 4 5 4 t 8 0 I 2 6 4 {ombrc d'ecDèceroer rclevé 35 36 26 22 2t 29 12 27 3t 27 30 30 20 32 28 19 l8 l5 23.1 hvodsées prr les engnis crlsPus + + ll I I I ry I I I I 2 pta,aÉtt ll I I 2 + + N + I + + + + salo4lera Ir l 13 3 II 3 2 3 3 Iv Trilolium reperc + 2 + I I I I Iv 2 + + l* Planugo najor t______+ + I Elpèes qul É8rcrr.nt ou dbprr.l$cnt rver es enlnis lCrepis biennis +++ tr lHolas lamats 12+ T lLysimachia wlgaris I +l II ICars disticha l+2 l++ III lP* prot ^u ll + tr lCyrcuru eistatus +l I lRanunailus acr* l++ tr lGbchoma hederaceum t++ II + + lPhalaris mndimcea +++l+l +ll I I t^ Itr wtPrna lcafa 2tl l+ m + æspilæa + lDcschonpsia l++ m lTholictmm llmm +++l+ + m + + lAnthæanttiu doran^ +++2 tr + + Bromus racemærc 2+l I + + Mlnsotis scorpioides +llll + Itr l Lotus cornicalatus 2+ + I + tr Galium palutre l++211 + + m Espèces qul égrcsscnt evec der doses de l00U PætTivialis I l+l 1ll2 ry ll 42 rv Lychnisflæ-uali l+++++++ w + ++ m Vicia qrcca I l++ll+l rv l+ w Mentha aquatica +ll- Itr + I tr Festuca praterwis I 2ll+ll u I i + m Synphytun oficinale I ++l+ nl + + tr Potentilla reptorc +l+++ nl + + tr Trifoliun praterce 22+l nl I II ptanica Achilba I +22t2+2 Ivl t2 I J III Planlago lanceolata + I l++++l++ Ivl I Espèces Indlllérentes I I Filipendulaulmaria I I +2234+ vl l+ I + Ranunalrc repaw I I ll 2tl32l vl 7 32 3 2 Senecio aqutica + ++ll++ I rVl + + + Elynre reperc | 2 2232331 ryl I 32 I 4 3 jacea Centarea I + 24 l+l rvl + +l I + Lalhyrw pralewis I 2 32++ll+ rvl I +l + ry Tarsaam oftcinale I t+++++++ vl + + + Iv Oemnthefsrulasa - l2llzl Ivl I + I Cardamine pratercr:" I I l++l+ nl I m Polygonun anphùium I ++++ trl I Silnm silau I I ++ rl m Lolium perenne I I rl I 2 tr Festuca arundimæa I 2+l+ rl I I Stellaria palums I l+ trl + Leontdon autumnalis I +++ rl I Cars hirta I l++31 nl ll u Ocaonûc sihilolia I I rl +++ IV Triloliun fragifem, I l+t rl + Polentilla arcerina +++ rl + Carâ ailta I Il + lris pseudæm rl + Eleæharis palutis rl + Cara panicea rl Phleun pratcæe + rl + Hordeun secalimm I + rl Cerætiumfontanu, I + rl Equisenmfwianle I ', II Accldentelles I I 0 t 0 0 4 4 20 2 0 I 20 Tableau50: Impactscomparés de la fertilisationet du pâturagesur lesprairies de fauche

SOMI TSOMITHLPI SOM2 ISOM2|HLP2 SOl\trt SOM3 HLP3 C'OFl GOFI r RAG cxtcruif :fertitirÉ I cxtcruif I f.rtin.e I exteruif feitilisé cxtcnsif fertilisé i wtttbrc dc tdevâ t7 l0 l8 t0 E 3it 20 4 l1 23 7 l4 p@ |ott brc t rq,q d'apèca rcIaé 33.25t21 30r19rl8 32 t5 23 | 15

tl tt GLOMERATA il iut rv tl tl tl CARMFOUA li tl rIr Inr II I tl tl ll ACRIS v irv m luirv til i3 ir PRATEIVSIS VrV n TVTIII w t4rI rrr i"i. PF,/TEj|ÙSE v lrv III v lrulrv III r i+ irr REPTANS ûlrII II UI rlllrll II ii* IIItIITII TRIFOUT]M REPB!/S uI irv v rV Irrriv i z iv rv i v irv TARAX}ICUM OFNCINALE vrv V rrvrv \l r3rV VITVIIII REPB/S v lv rv lrvlv i r iv v lviv AqUATICUS IIl+ + I IIII I3III Ir w rvrvrIII SECAUNUM rv in rv IV rlIIifV II i iII * j*il ARUNDINACEA rl II llf III ll ir ir rvirrr;rv PRATB{SIS fV r III m III tIVTIII w ,t IIIi pbtttéqucatc dots Ia p&uta a bpnbialatili tl i2irr i PERENNE III E tII v. I f-t--i--v-- I I II rlll Eqèca plttftéquanta t&tila Lrv I - - fus lapnitb I rl__ BURSAPASIORIS IIII lF- il-" I rl rl rl ANSERINA II I I II * tlr i III II i llll AWCUITIRE I II llr rl I rl rl i lr ANNUA I u rlI .tr tl il IuI4.lOR I II + I i ; ARVWSE rII lu lrv iil lrv II IV rllllrv r + | III GEMCUITITUS lr- IIII ll i IIII + 'ait | lvl --rl I ll i i--'l r i-l T + tl r1 rrl ll il rvl II ti I I II + I I + III III + III I i I I II w UI I 2 I I I II ru II I III t I I II ru +III III J il TI IIt+ TRIFOUUM PRATENSE III rv Iv u irr 2 I II II; rv IilI Iv I rI II III I rrri r t+ rV v i+ I n IIII ry III III IIIII I It ilI rI w I ll III i UI I w Iv urirr THAUCTRUM I ir FI}IYUM II Ilr il t+ II +l ICALTHA PALUSTRIS I I I YT I II +i ICAREX DISTICHA I I I II I ry I IELEOCHARIS PALUSTKIS t I i I III +lr SCORPIOIDES WOSOTIS I rv I III III+ ITHA I VvI AQUATICA t III ri ICARD( ACUTA I I I I +l WLPINA SL I I I ICAREX I I II IGLYCERIA lvlÆOM4 I EQU]SETUM FLUNAT]TE I I I I I GLTCERIA FLU]TANS I I I I RUMD( HYDROIT4PATHUM I I Etpèca sasibla u p&urugc aniquaunt I I I CERASLTUMFOMANUM T III III I I I TEONTODON H]SPIDUS I I FESTUCA RUBRA II III I II 2 I CWTAUREA JACEA n/ II J I IV + RUMEX CRTSPUS NI IV II POA TRINAUS rv III J il rv III IEONÛODON AWUMNAUS I + IIt III ll II II II I ELYMUS R.EPBr's I Iv I lv J rV 1l II oENANTHE sID4lFouA I II + + I ) II ry POA PR {ÎAr'S/.t III Iv I III ) I stutuM sil-Aus Iu TI II III 4 I II III STELI./WA PALUSTNS I- I II I + OENANTHE FISTULOSA I I I 1 I II .|RIS PSEUDACORUS tl I tl I II + I] + + Espèca nntibla ea pùtngc mob funt lc conqortemcat vb à vis b sûiorevsie UTHÏRUS PR,{IBJS/S v;rrri I virr I 3 I III HOLCUS L NATUS i,,'i I rritrriil ur II rv III tl |il I nctA cRAccA I VrlIIi NiTV + I Iv I IV irvl AGROST|S $OLOMFERÀ rV lrvl rr rvlrr III I\I ) rrr III TINTHOXANTHUMODOMTUM ItlIr I iIVirrr ll r + III I I I t+l PUNTAGO IANCEOITATA I v II ) iviN n"ir ;I III j rrr LTCHMS FLOS

nde de déorbc +++ +++ ++ + ++ + Grorpcmcnt prairirl d'ci ginc @P C'OF GOF GOF soM3 soM2 SOMI numéro dc rclcvé I 173 t02l 1200 1022 l20l tt72 l171 rombre d'esoèccdr€lcvé l3 l3 l7 2t l6 30 27 Filipendula uhnaria 5 +5 5 34 4 3-4 34 Calystegia sePtum + Glyceria maxùna 2 Lythrum salicaria + + Thalictrun llauum + J Elyrmu repens I + 2 I lris pseudacotts + + I + + + Carex ad/ta + + Valeriana oficinalis I + + Symphynunoficinalis + I t Alopearus pralensis I i 2 I + Lysinachia nutmrularia + I + + Carer disticha I I 2 I Taraxocannofrcinalis + + + + + + 2 Vicia cracca + + I I + + + eardamine pratensis + + I Rut rex crisptl.s + + + I 1 Agrostis stolonifera + I Glechona hederacea + + I I Cardamine pratensis + I + I a Lathyus pratensis I + ) Silaum silau + + + Pnirider hygmphiles Phalarisarundinacea I ++ Vyosotis scorPioides + Stellaria palustis + 4chillea ptarmica l2 Ventha aqualica + Galiun palustris +l Pnirides mesophiles Rurneaacetosa I Ranuncrlusacris + Crepis biennis + Festucarubra + + Holcts lananu I J Car*flacca a + Poa pratensiE + + Ajuga reptans + + Colchicltl auù.mnaIe + 2 Ant hoxanthum odora tunl I + Prririels méso-réroohiles + Cerastiumlontanwm Dactylisglomerata + Galitnt vetun + Accidentelles Planlago lanceolata + I Lotus cornictlatus + + Caltha palustis + + + Descampsiacaespitosa + Polygonumamphibiun + + Poa trivialis I Potentilla rcptans + + Valerianadiolca + Lychnisflos-caaii + lEquisenn amense I lCenraureaiacea hirta + lCarex wlpina s.l. I lCarex repens + lTr{olùn ansenna + lPotentilla glauars 2 lJuncts l.lunar conclomerafits I Tableau52: Conespondancestopographiques entre les groupementsdéfims en 1958et ceuxde 1993

I 958 1993 HAUT numâo de relevé 0l-

Prt À Bromos crectrs ???(rel 1110. 1111.1115) rel: 6l À7l et 03 (CFPsans.)

Prelrlc à Colchlque ct Féhque dcr prér À Srn3drorbe mlnor CFP brometosurn erecd rel:01, 02, 04 à 08, l0 à12,14 à19,21,24. ----+ I rel.:20. 22. 23. 25. 26. 28 CFP tyolcun var à Bromus I Pnlrie À Colchlque et Fétuquedee prés typlqoe ------, CFP typlcum ver à Silaus rel.:29,30,33,34,t6,40, aa $rlip) -- - rel.:35. 37. 38. 41.42. 43 7 CFP f,linenduletosum

Pnfule ù Colchlquc ei Fétuque der prés à Flllpcndule uùnerh ' SOM colchlcetosum I rel.: ,14(tp.), 45, 46,48 à 50, 52,53, 55, 58, 59 \ rel.'.47, 51,54, 56, 57,60 SOM tvnlcum

Prrirle à FlIpendule uhnarir tel:72,73,76,81, 83 SOM mvosotetosum

74. 7 77.19, 82 \ GOF rel.: 5. 80, 7 BAS Tableau53: Comparaisondes unités sèches de 1958et 1993

ASSOCI,ATTONHOMOI,OGUE H àBronu Pniric à Colchiquc CFP] vrrianæ à Srnguisoôa AUTEUR DI,JVIGNEAI.JD DI'VIGNEAUD GREVILUOT DATE r95t 1958 1993 trpèccs rérophlles TRIFOUT]MMOMANTJM I ARENARU SS8?YU.IFOTJA ONOMSSPNOS/4 u (+) ONGANUM VWGARE I POLTGAIA CALCARE4 I ANTHILUS WINEMRU Itr AGRIMONU EUPATORU u AMBISHIRSWA m FESTUCADUNUSCUIr'4 Iv Espècr mâorérophlles WOUIHIRTA III UNUMCATIURTICUM m VEROMCA TEUCRIUM m tr ONOBRTCHIS WCIIFOIJA m I YER.OMC4CTUMAEDRYS Itr tr m SALYU PP./TENSIS I m ACHILI&4MILIEFOUAM Itr II I CAMPANUI/4 GI,OMEMTA Iv u I CAMPANUTAROTUNDIFOLU I I tr ORM THOGALUM UMBELIJ4TAM rV II I DAUCUSCAROTA rv III I GAUUMMOLLUGO ry l l ru,IAWUARVENSIS rv KOEIERUCNSTATA w UI tr TRIFOUUM FIUFORME Iv II tr MEDICAæ LUPUUNA tr NCU &ATIVA I tr PIMPINELT.ASANFMGA Iv Iv ry HEMCTETJM SPHONDYUUM III m Iv TNSETUM FT.AWSCENS ry m III PRMUIA YENS Iv n MNWCULUS BULEOSUS Iv rv w BROMUSERECTUS rv AYEWIA PUBESCENS rv SANGUISORBAMINOR TMC'OPOC'ON PPdTENSIS II PEUCEDANUM CARMFOUA SENECIOJACOBAE4 Espècelcom pegnes mérophlhs CONVOLVULUSARWNSIS I I TEUCANTHEMUM VULGARE û LEONTODON HISP]DUS Itr CEMSTIUM FONTANUM w Iv ARRHENATHERUMEUITIUS Iv PHLEUM PRATENSE I n I TNFOUUM PMTENSE Iv TNFOUUM REPENS Iv II CREPISBIENMS m tr ANTHOXANTHUM ODOMTL]M rv ry III FESTUCARUBM Iv ry LOUW PR.ENNE Itr Itr HORDEUM SECAANUM I I ALOPECURUS PP.ITENSIS II I Espkes méso-hy8rcphlles SYMPHYTUMOFFICINALE II LEONTODON AUTUMNALIS I POA TRIVUUS I RUMD(CNSPUS II SIIr' W SII/4US I FIUPENDUIA ULMARU l CARDAMINE PP'/TENSIS I FESTUCAARUNDINACEA I Espèccsollgotropher et méso-ollgotrophes RHINANTHUSMINOR l l CAREX TOMENTOSA I CARUM CARW I SUCCIS,4PMEMORM I SCABIOS,4COLL)MBARU I BNAMEDU I Tableau54: Prairie à Filipendrtlaulmaila (1958)

Teblclr j,{r: Vûirrrtcr t}?G (ty.) ct a C.ltb (C.-) dc lr pniric à Filipenôrlaulrnrria de Duvipeaud

ELIt typ. (nétThqùc.) Eûr. f dh (tucha.) rta ra^ !D l?5 tm rn til lt9 lm

.alt PIUPBTDUU U.lrUnU a5t15l Irpè6 dn{ttrtlt UALERUM OFNdTUDS fl2ll O4LTÉTEGTASEPIW t+t++ SIIAI]MsTUUS EI&æUNSPALWîNS 2++ rl oENANnHSnSTULO$I Lffosafls wnPIoIDQS I l+t222 OAUUMPALWN' I CER)SNTJTI FOI+TITIIJU +l+ OtnUllINE PMfEtgs I 2l12ll CALflAPAI']IIINS I rl Cor?rtr6 AR'XHIRTA l+ I ll alnExlt MwrusA +l TIUUCTAIIM PUnùl trll qnu(DrsncHA +2 À|oPECU|I t FPJ{lEll:ils 2l I A|InHOXA}ITHUMOæMruM t rcaîNvuug + I SYI'TPH f ûUII OP F I CIMJ' +l RUMEXCNSPUS LWTMACHUWLGANS uNuMqnilnncuM @LCHICUMAUruMMJ.E ll ,NZlMEDU AARHENAN#NJMEIANUS I.EONTOæN HTSPIDUS MEDIAIGO LUPUUM ncusAfiuA CREPIS'IET.IMS ANOEUC4,SYLVP-TTHS PHNAGMI''ESAUSTRAUS LYTHNUMSAUCIXU MWfrrAASUA1OI MEN|']AARYETÊIS S1ELIÀRU PAT']S'fls JIJI,ICUSOIJITCUS JUT{CUSI.1MPR&.R?''S OET,UNTHEElUlPOllA OPHTOOLOSSWWLOATI]M DACTTLORHIZIFISruLOSA + nHnwnIlsMNoR SUæIS^APi,ÎETTSB t nnîl ^rôtî/

Tableau 54b: Variantes sècheset humides de la prairie à Filipendula ulmaria

riafr dch. wimhhitt! r72 t7t 116 lil lal t71 t&t t75 ln ln ln 180 #mÈ dafniÉ ffi DrPi6dd tuÈtu&Ca FfttvCrC8C8Cr

FIUPELIDUIAUIJr'rAnU 15422 {372212

COLCHICUM AUTUMM]3 tl 2 CEM'|TI''M FC'NTANUM +l FpsruuRU'M ll22 DRTUMEDU a ANRHEMT'TERUMEUNUS 221 ÆtmoxA]irli atMoæRATllM f+22 UNIJM OINURûICIJM I NH'NAN|HI]SMI|IOR l+ MEDIOIOO LUPUUM t CREPISDIENMs + MWI'UARVEISIS ll STELIARUPALUSTNS I ELEæHANS PALUSTRIS 2++ OENANTT]EPISruLOSA 2l2l rl OAUTJMPAL'JSTR8 I RUMP.YCNSPUS +++l+l Cosprtré ATOPECUNL'SPi/|TENSIS 2ll I A}'IOEUOI SYLYESTRIS PHMOMT'ZSA'JSTMUS tc|xPxDlsndu lLmtRLtMsiuoûu I I lMENnt^^QU îrA1 lÈfïosons s@RPIolDEs I I ltu}Euscuucus INCU SATTYA IJUNC-USUMPRæ1NPUS HIRTA I I II9M!Jrj/TOSA + + THAUCTR"MNUWM , DAT4INE PR'(TEIISN I JSÎEG,1 SE,PIIJM LiT;II'L(CHIi WLGANS I stutFouA I I VULGATUM PISTULOSÀ HISPIDUS TWUUS +l I 7 3 SIUUS PMIE ISIS ll+ I I aotol OPFICINAUS t2+ I fr/ P/Ir,wts 2 I Tebleau55a: Diminution de le richesseflorisique entre1958 et 1993

Vdeur N selon Asociatbæ anapondanl au CFP SOMetGOF ELLENBERG7I €^52 1958 1993 1958 1993 Espàta enfréquanca: 2 Polygala calcarea 6 3 Ononit spinosa t2 (+) 2 hola hina 50 I Linum cathartiatm 50 3 Daucrs carota 434 3 Scabiosa columbaria 698 2 Galium mollugo 40 19 2 Campanula glomerata 346 3 Agrostis tenuis l5 2 Koeleria cristata 54 15 I Caræflacca 2e (+) (+) I Care.x lomentosa 204 7l 8 a Rhinanthus minor 42 (+) 32 Briza media 85 ll 37 Anthoxantum odoratum 70 22 45 29 ; Succisapratensis 8 a Ophioglossum wlganm l4 a Daaîvlhariza frttulosa

Tableau55b: Evolution de findice dT,llenbergmoye,n de l'azotepour chaquegroupement entre 1958et 1993 Calcul pondeé par les cæfÉcientssynthétiques (I à V) de chaqueespèce

Groupements 1958 t993 CFP 4,36 4,95 SOM 4,80 5,15 GOF 4,82 5,59 N moven 4.66 5,23 Tableau56: Carréspermanents (srticle 19) $ivis zurtrois annéesau moins

Cm6 ct dsté dÊ suivi GrcuDcmcil siælæ Obsr -vJ Diminution dcs doses dcngrars (dc 90 à 60l, a -94 soM2 Cæ,C Rccul dc le dsæ d. fguchc (dc I 0 jom) Mêrnc pucellc quc Q3 a .95 1546 Pâtumgc du rcain o .96 parccllc quc Q3.93 Dirninutronde dos d'cngrais(dc 90 à 60 I) Mêmc Ql Q3-94 @FI Ccssc,C Rcculdc le dsædc fauchc(dc l0jours) Longucmcnt inondéc eu PrinæmPs cc fait- diffrcile Q3-95 I 5-06 Fcnilistiorl de 03-96 Pônuagc du rccâln inondéeau Èintcmps Q7-93 Dinrrnutiondcs doscs d'cngrais (dc 60 à 30 tI) Longucmmt jous) decc fsit,difficilc Q7-94 æFI C€ssc,B Rccul dc le dsædc fsuchc(dc I 0 Fcrtilisation ô?-q6 0l{7 Pâhroc du rc@in Qr5-93 du rcgsir Ql5-94 SOMI Mouzay,B Diminutiondes dosm d'cngrais (dc 30 à OLf Pâhmge jours) aniclc l9 Qt5-95 0147 Rcculde ls dar de fauche(dc I 0 Fcrtilistion rnéguliere awt ol5-96 Qt 3-93 avmt anicle l9 Qr3-94 CFP3 Mouzey,B Diminution dcs dos dcngnis (dc 30 à 0L) Fertilistion negulière or 3-96 0147 Rccul dc te dsæ dc fauche(dc l0 iom) TQ2-e2 Zonc longucmentinondée au PnntcmPs' TQ2-93 AOFI Mouzay,C Témoin? éæ I 995 ct fauchée très ttrdivcment (Août) TO2-grt 1546 TQrr-92 TQrr-93 SOMI Mouzay,B Témoin? Dispsrition dc ls jalonettÊentre 93 et 94 TQrr-95 0147 fcrti I i$tion ? TOlt-96 TQ2G92 Témour TQ2o-93 soM3 Mouzgy, A Pasde wiation despmtiqws Léger recul dc la date de fauche? TQ2G94 I 5-07 Tô?O-q6 Qr8-92 Ql8-93 soM2 Mouzay,A Témom Mégaphoôiaie à Rcine des Prés Ql r-94 | 5-07 Pasde wiation despratiqucs Fsuche toujos tddivc: aprèsle l5 Juillet Qrr-95 Deuièmc coupc exccptiomclle or 8-96 fn Août 1995 TQ4-93 Témon TQ4-94 SOMI Mouzay,B Pasde wiation dæ pmtiques Lèger rccul dc la daæ dc fauchc ? TQ4-95 0147 T04 TQ9-92 TQ9-93 SOMI Luzy,B Témon Gstion cxt Nivc dcpuis dæ mées T@-94 0l-07 Pssdc veristiond6 prsliquc Pânragc du rcgan TQ9-95 Recul dc 18datc dc fauchede I à 15 iou 1cJ9-96 SOMI Tableau57: Cené témoin (TQ4) localiseau niveaudt

écologiques crrÉ TQ4 1993 t994 1995 1996 Comportements Déterminents ++ humidité, trouées Asrostisstolonifem 0 0 20 36 ++ humidité, trouées Elymusrepens 2 l0 l8 24 ++ humidité, trouées Pu trivialis 0 l6 20 24 ++ recul date de fauche,sécheresse? Cmtaureajacea 20 42 40 52 1 secheresseen 96? t-olium perenne 6 0 6 20 1 recul date de fauche,sécheresse? ialium ventm 42 46 48 54 1- humidité,trouées, secheresse Ranunc'ulusrePens 6 I 58 l8 +- humidité lilipendula ulnaia 0 0 8 0 1- aDDortspar les inondations Alopectttts Pmtense 0 30 38 8 +- climat? Festucantbm 38 48 t4 46 +- Festucapmtensis 48 32 60 62 humiditéexcessive rrhenathentm elatius 20 24 0 0 a climat ohleum ptatense 26 28 l8 a^ ,| A humidité Dlantnon Ianaoolntn 0 humidité f*ilnlirm l8 4 4 2 humiditéexcessive lrepis biennis 8 0 0 0 ? Slechoma hedemcea 30 40 32 l6 l-athytlts Pmtensis 46 26 42 t2 c- humiditéexcessive Poa pratense t2 l0 0 l6 c- climat? Dactylis glomemta 8 L 0 6 c- climat? Carexhirta l0 8 t6 8 ,| c- Hordeum secalinum l6 0 4 l4 Pntonfilla 2 2 8 0 c- Rumex acetosa 2 t2 8 t2 Leontodonhispidus l0 0 6 0 (+) ?.anunculusacis ) 0 0 8 I tus comictlatus 36 32 40 32 a Tammcttm ollicinale 6 t2 4 c- esp/rel 26 26 28 26

- : diminutionde moinsde20%o c: esFÈc€constante + : augmentationde moins de2}o/o - - : diminutionde plus de2jVo -: fluchrationsinterannuelles + + : augmentationde plus de2}Yo ( ): variation peu imPortante Tableau58: Carré(Ql) où il y a eu diminutiondes doses d'engrais appliquées (30U) et recul desdates de fauche(lQ)

cerré Ol 1993 t994 1995 1996 ComDortements Déterminen(s) écolocique(s) Rounanlus acris 24 32 44 52 diminution desfertilisations Loliutt oeretme 2 0 30 u apportsdes crues.sécheresse? Poa Hvialis 50 52 62 72 ++ humidite et trouées Ploilaco lotceolala 0 2 2 l4 + fertilisations et secheresse 'Jentautpa iacea 30 30 50 42 + recul datede fauche jardonine oratensis 0 a 6 8 + diminution desfertilisations \rotmts racetnosus 32 @ 44 50 + fertilisations? Anlhoxotlhum odoratum t8 l6 6 32 diminution des fertilisations Acrostis slolonifera 4 0 l0 t0 +- humidite et trouées Rorunculus reoens t8 28 50 30 +- humidiæ et trouées Fesluca pralensis 54 66 38 85 +æ ? 4loDeanntspratensis 54 54 38 2 diminutiondes fertilisations rluncx acelosa 20 l8 l6 t2 fertilisations Dhleumoralense 22 28 l6 8 diminutiondes fertilisations t-ailrytts pratensis l6 l8 6 4 humidité luttr.x crisous I 6 4 4 diminution desfertilisstions jerastium lontorum l0 0 0 0 ? Tifolium repens 22 26 32 t2 secheresse Uolans loutus 36 34 l4 24 diminutiondes fertilisations Lotus comianlalus l4 24 28 l6 humidité? Filioendula uhnaria 8 2 t6 6 c- humidité Trifolium pratense 20 l6 6 l6 c- humiditéexcessive Crepis biennis 2 8 0 a c- humidité ,| Fesluca ntbra 0 l0 z 0 c- Elymts reperc 2 ^ 8 4 c- lJordeum secalinum 6 0 4 8 c- esp/rel 25 24 25

c: espèceconstante + : augmentationde moinsde 20% - : diminution de moinsde 20o/o -: lluctuationsinterannuelles + + : augmentationde plusde 20% - - : diminutionde plus de 20% Tableau59: Cané pemunent(Ql) où la reprisede la fertilisationest soupçonée

)8néol I 1992 1993 1995 I 996 ComDor&ml€nts Déterminantsecologiques Salium verum 54 46 50 88 recul dste de fauche Lathynts pratensis l0 t4 l0 32 + -t' secheresseet fertilisations A*rostis stolonifera l8 38 46 88 ++ fcrtilisationset humidité Slechoma hederecea l0 46 54 44 recul date de fauche ? 4iusa reolans 4 0 l0 40 sécheresseet recul fauche ? Rumex acelosa 4 0 6 t4 + fertilisations 4lopectnts prahnse 0 0 28 l6 + fertilisations 4rrhmathertrm elatius u 82 82 80 + fertilisationset reculfauche \lvmus repens 6 l0 6 l4 +- fertilisations îesluca ntbra 74 74 82 86 climat? Dactvlis slomerala 0 0 0 l0 + fertilisationset secheresse Eouisetum paluste 4 4 2 20 + o Trifolium pralense 26 0 0 ) humidiæet fertilisations Poa pralensis 12 ) 0 6 climat ? ,, Leontodon hiwidus l0 l0 0 fertilisations Ranunculus acris l8 t', 6 t2 fcrtilisations Lorus corniailatus 46 46 30 38 humidité?.fertilisations? Testuca pralensis 24 4 4 4 ,| Hordeum secalinum l0 0 8 4 Taratacum ofrcinale 8 8 2 0 Poa tivialis 0 0 62 2 c- humidité Dlanrapo lanceolata 4 4 8 6 c ') Dhleum pratense l0 6 6 (-c) o Jenlaurea iacea t4 32 6 t2 c- lrepis biennis l6 4 8 )') c^ climat jolchicum autumnale 6 8 0 8 c- t vsimachia nummularia 0 0 IO c^ humidité? :sp/rel 26 20 25 29 c: espèceconstante + : augmentationde moins de 20o - : diminutionde moins de 20o/o -: fluctuationsinterannuelles + + : augmcntationde plus de 20o - - : diminutionde plus de 20% ( ): variationpeu importante Tableau60: Cané TQ2 où il y a eurm reculinrTortant de la datede fauche en 1995

caré TQ2 t992 1993 1996 Comport€ments Déterminantsécologiques lumex crisous 4 6 34 enfrichement.litière iarex hirla 6 IE 2t ++ enfrichcmentlitière iarex disticha l0 l6 66 ++ enfrichemenlrecul fauche Venlha amensis 22 42 82 11 enfrichement.litière? lentauea jacea l0 48 34 11 recul date de fauche Rarltotctthu rcpens 56 42 74 + humiditeet troué€s Polentilla ætseina 6 t2 20 + litière Phalaris anordinacea 6 8 22 + enfrichement.litière Potentilla reptots 4 4 8 (+) Achillea plarmica 6 0 l0 +* Taraxacttmofficinalis I 4 8 + llvmus repens 58 M 24 enfrichement Galium palustris 8 6 0 enfrichement Senecio aquaticlts l4 0 0 enfrichement Poa trivialis t4 l6 0 accumulationdc litière ,| Plottaso lætceolala t4 0 4 Brotmts racemoslts 8 0 0 ,| Lalhyrus pralensis l8 2 t0 Vyosotis scorpioides ,, 8 2 enfrichement SYmolwtumofficinale l8 20 l8 c Equisenm palrlstre l0 2 l0 c- esp/rel 26 23 25

c: espèceconstante + : augmcntationde moinsde 20o/o - : diminutionde moinsde 20o/o -: Iluctuationsinterarmuelles + + : augmentationde plus de 20o/o - - : diminutionde plusde 20% ( ): variationpeu importante de la datede fauchepuis Tableaux6la et b: cané permane,nt(Ql8) où il y a d'abordeu recul une 2èmeoouPe (en 1995)

Tableau6la: Evolution desfréquences:

CompodÊmcnb / Détcrminentsécologiqucs crré Olt 1992 t993 t994 r99S Cornpoicmcf,u / 1995 Fi Fi Fi Fi rccul daædc fauchc Fi misc 2 àne couoc + 30 fauchc cl crucs fdtili!.tltcg 4loDearu pralewis 4 L2 22 l0 48 hmiditc. trouécect fauchc 4zrostis slolonilera I 0 6 45 humidtt ct DrÊsslon oc laucnc n tivialis z ZU 70 t6 JU orcssiondc fauchc Phleam oratewe 36 l4 0 l0 coupc tâtdivc 'Iolrc lanons 36 56 24 12 36 ?esluca pratcwis 2t 4 28 4 6 + Ésubtion oar la fauchc cilipendula ulnaria 3t 100 100 100 snÊichemcnt '-attvrus Dratersis u l8 42 t 2t 4 eîfrichement Vicia îacco l0 6 6 0 Anhenothentm clatius 0 l0 0 0 0 +- ohalaris anndinacea 7 0 l0 0 enÊichcmcnt iarq disticha 34 l0 6 8 10 cnfrichcmmt tcirDw illeati$ 20 8 0 0 0 cgr/rcl l9 t7 l5 t5 t6

- de moins de 20olo c: cspÈc€conltantc + : awmsnttlion dc moins de 20026 : diminution - ' de plus de 20026 -: fluchrationsintcrannucllcs + + : rugmsntationdc plus de 20olo : diminution ( ): variNtionpcu imPorttntc

Tableau6lb: Evolutiondes CSi

/ carc TQlt t992 t99t 1994 r995 Comporlerncnts/ 1996 Compoficments Csi Csi Csi Csi recul datcde fauche Csi reprise2 ème coupe 4lopeilrus pralensis l.I 4,2 7.9 3.2 7.7 )1 + 4grosns snlonifera I,I 0 14.8 t2.4 ))) + Poa trivialis 2.8 o.7 1' 22,6 t Phleum pralerce 10.2 4,9 0 3.2 7.7 +c Holre lanans 10,2 19.6 8.6 10.3 9,3 Festuca praleÆis 7.9 1.4 l0,l 1,3 1.5 ..,,2!L1. qilioendula ulnria t5,,,, 35 36 tLz 'ÂtJpre Dralensis tLs 6,3 15.t 2.6 7.2 Vicia cræca 2.8 el aa 0 I 4rrhenatherum elatiw 0 3.5 0 0 0 Phalais amndireea 0.6 0 0,7 t,2 + 0 iars disticha 9.7 3,5 1a L6 2,6 Scrrpw slvatire <7 2,8 0 0 0, csp/rcl l9 t7 l5 l5 l6 Tableau 62: Fréquenoesde quelqueseryèces intéressantes du zuivi réalise au niveau du dispositifde I'ACNAT basse(SOM3)

2zJ4 =lËl*27 J 55,$rËâ72223Ë38? o iËË::ËË:P Ëx: ô ËËr: :fi. ,È, E:t ! iËii Ï :t:::::: ;itiii () I es{l ë + à + 9e x c o

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.h x.+ t I lr o .o I ls tÈ Tableau 63: Frequenoesde quelqueseryèces interessantes du srivi réalise au niveau du dispositifde IACNAT moyenne(SOMI\

:5. :; Ir:É:ii a: 5=:ËÊÊ zI I rl trtzzzi" F::" F::::::f;:Êii:: ,.." fir- X :lilir:.:::. ,i:::. iili:: ':ir: irl S B. È E ts À'8t,:::ii.. S S ; S t . g x .:.::t.sE-ss'--,.;:l:l''--';i" llii I eé à'J= t t,.'i,i"s 8't s â :iiitoss'--u..it""'"t,j.,.. iiiljl :::;:i: ::ii.i: :iï; ::i:':ii:::l - I ::.:r: = x=--é6 5s Ed t * *.iii.i*=*= =* * =*,,,,, ::;;;i :::i:: ;::.:. .:::.:ji.':. iii:lll ij:i;: iii::;;..:. E ER E ts r - - r1.'..,=s E x r s EEEïEs r t I x s - ti,'.i=t *= * = u = =.,..,

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ê ë | è o ê ê ci:i:::to Tableeu 64: Fréquencesde quelqueseryèces intéressantes du suivi réalise au niveau du di$ositif de IACNAT haute(CFP3)

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êùÀ-êtstsâl Tableau65: Comparaisondes données climatiques de la Saôneet dela Meuse

Données Meuse Saône Précipitationsen mm/an 935 860 oC Températuremoyenne en 9.5 11,5 Nombrede jours de Pluie/an 190 t57 Nombrede iours de geVan 72 5l Tableau66: Tableauqmthetique coryaratif desgroupeme,nts de la Meuseet de la Saône Tableeu67: Particularitésflorisiques de chaquevallee alhrvisle

gE 'F= .s -O E Ë

ËTclË E; ËÈ È\ Ë,E ËE s{! s= 2= Ei 6!=-L !E ES:É ËE Èi =ar -g Ë É,= $€ Ê= -oâ ÊL6! s tr c ù ÈÈ Ë; S s Ê7 r b g=EË B h Ë$ f 5FÈ*f ,$ gËÈsssssËËsËsgÈÈ

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ËÈ ar2 o |u g .tr q) .39 s.3 ,oF + \€J s3 sE .9',' rS.Ér ÈsL '::ÈNÈ O -ë$=RF Ë ËË \sÈr\ = EIÈ-Èi

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=tÈ !È Ss Ê8 È ËÈ ç** $E S:Ë: =ÈÈE q"È * ! SÈ ! ss r I ÈRÈt ÈÈ is FôÀÀ ê $ È T Tableau68: Evolution de la valeurfourragère des différentes co.-nmunautés végétales au coursdu temps

MJ Mal prot PBD Celhtlose K PWM I (l) t,4 17,5 I 16,1 18,2 2058,0 247,0 970,0 r(2) 2,3 t4,2 86,9 26,5 1884,0 238,0 U2,5 l(3) 2.8 111 69.9 26.7 2222,0 23t,0 815,4 t(4 9.9 48,9 28,9 1834.0 2t6,0 812,I

M.S Mat prot PBD Cellalose K P YEM MoyenneSOM (l) 1,8 13,5 66,1 22,9 1929,7 t74,3 929,4 MoyermeSOM(2) 2A 9,9 49,t 27,l 1851,7 t71,3 831,9 Moycnne SOM(3) 3,7 8,3 34,4 28,3 1759,7 157,3 873,7 MoyenneSOM(4) 5,6 t,5 26,3 28,4 13s,0 134,0 8l1,8 soM(5) 5.4 7,0 24,1 30 1313,7 106,3 777,4

M.S Matprot PBD Celhtbse K P VEM 4,4 10,4 53,5 31,5 1596,0 180,0 765,0 ),) 9,1 41,8 31,5 1272,0 136,0 773,5 6,0 6.7 20,7 33,4 1428,0 163,0 731,3 6,4 t7.l 32,4 1393,0 100.0 749,3

M-S Mal prot PBD Cellalose K PWM 60(r) 2,7 14,8 91,8 23,9 1788,0 224,5 914,I 60(2) 3,1 13,5 80,0 28,3 1986,3 216,3 788,5 60(3) 5,3 ll,l 59,4 28,9 177|,6 182,0 801,4 60(4) 6,9 9,5 45,6 3r,3 r385,6 136,0 762,6 5 7,0 9,1 42,t 3l,E t477,8 108,5 727,8

M-9 Mat prot PBD Cellalose K P VEM 100(l) 3,0 t6,9 I14,5 23,9 t754,8 222,6 909,2 fert 100(2) 2,t 16,5 t07,2 30,I t 860,8 205,5 782,9 fert l0O(3) 4.7 15.6 28,5 t622,8 151.5 827,6

Unitésdes différents paramètres analysés: M-S: en tlha/an datesde fauche: Mat. prot.:Matières protéiques: en gll00g(%) (l): l7l0s PBD: Protéinesbrutes digestibles en glKg (2).3vos Cellulose:en o/o (3):l5/06 K: potassiumen mg/l009 (4)'.28/06 P: phosphoreen mg/1009 (s).12/07 VEM: valeurénergétique des aliments Tableau69: Comparaisondes moyennes obtenues pour le SOM fertiliséet non fertilisé

SOM SOM Tableau70: Evolution coqarée de la valeur fourragèredes diftre,ntes sous-associations étudiéesau cours du terys

et dates M-S Mat prot PBD K P cellulose vEM o/o o/-o tJba *g mg/100g mg/100g

t , t7 t05 r,4 17,5 I I 6,1 2058,0 247,0 l8'2 970'0 soM3,l7l05 1,3 17,5 71,6 2055,0 174,0 23,4 902,0 soM2,l7l05 2,0 10,3 52,6 1653,0 142,0 23'8 940,2 soMl,lTl0s 2,1 r2,8 74,r 2081,0 2079 21,5 946,r

;ôÈr,ivos i,j r4,2 86,9 1884,0 238,0 26's 842,s soM3.3r/05 t,7 t0.2 5l,6 I 938,0 180,0 25,2 895,4 2,3v05 2,6 9,8 48,7 1672,0 148,0 28,6 779,3 )Ml,3l/05l,3l/05 3,0 9,19,7 46,9 1945,0lv4)'u 186,0l6o'u 21,5zt) 821,0èzt'v P3,31/05 4,4 10,4 53,5 1596,0 180,0 31,5 7659

lÈi, rsioo 2,8 r2,2 6e,9 2222,0 23r,0 26'7 87s'4 soM3,15/06 2,8 9,3 43,7 1622,0 133,0 25,0 888'6 soM2,l5l06 4,2 8,5 36,8 1512,0 132,0 28,7 856,2 soMl,l5/06 4,2 7,0 22,8 2145,0 207,0 3l,l 786,4 P3,l5/06 5,5 9,1 41,8 1272,0 136,0 31,53l,5 713,5773,5 ;::ilil:lil,:t:i,:,.:il.ii:.;.:.;.:i:iiiii;ii;i;;j:.t:;,:::;:i::ii;;it::i:

lFl,28/06 6,4 9,9 48,9 1834,0 216,0 28,9 812'l ,28t06 4,3 7,7 29,6 1356,0 100,0 27,1 845'6 819'6 soM2,28/06.28/06L6IVO 6,5UrJ 6,6UrU .w20,3 rJ 12'.16,0 159,0 29'9 soMl.2810628/06 5,9 7,6 28,9 1460,0 143,0 28,3 770'3 1P3,28/06 6,0 6,7 20,7 1428,0 163,0 33,4 731.3

.:f:: r 1: i:rii::::r:rf: :i!;rirr:1:i:i:ir:ii:iiiiir; soM3,l2l07 3,9 7,3 26,7 1439,0 95,0 27,9 833'6 soM2, 12107 6,9 6,6 20,7 1343,0 103,0 32'4 747,4 soMl,l2l07 5,5 7,2 25,0 1159,0 121,0 30,2 751,2 cFP3,t2t}7 6,4 6,3 l7,l 1393,0 100,0 32,4 749,3 Tableau7l: Coryaraisonde la qualitéfourragere su I'ACNAT e,lrtre1994 et 1995

fcrtilirations 27-Aw l?-N,lsi 21.Aw l?-Mai 21-Aw l7-Mai 27-Aw l7-Mai t994 1995 1994 r995 t994 1995 1994 r995 PP K M.P M.P VEM ngl100g ncl100c c/100c :::::tliii::::::::::::::::i:::::::::ti:i::j:::::::::::.,,...... +...... _s.._...... _...... rl;:1::1: :1: :1i.:,: : :,::;:1:,:.: :':':;:;:;:;:,:1:;:;:;:;:;:;:;:;:; ::ir:1ii:1r:rr::r::::: 1::!: i!iiii. iiiilli..r:1 i:::::::l:l:::ll::.::l::::ll::l:ll:l:::::::::::::::ili:::::::i:i:::i:i::i::i:;:::i:i:::::i::::li:iii:;:::i:i:i::::;::::::il:::::::::l:i:i:::::::l::l:::l:lll:l::::::::: Témoln BTI 163,5 180 2082,3 t938 9,69 t0,2 848,73 895,4 BT2 12t,2 133 l7l5,t 1622 7,52 9,3 846,2 888,6 BT3 74,6 100 tt97,4 l356 4,89 1,7 834,23 845,6 BT4 90,6 95 I 2l l,l I 439 5,3t 7,3 t09,35 833,6

Azote BNI 153 184 2313,6 t949 11,65 r0,2 834,89 837,2 BN2 t4,6 13l 1234,9 t643 6,42 t,9 835,7 860 BN3 '11 105 1055,8 l554 5,68 10,3 8t2,22 774,2 BN4 56.7 95 916 1328 4,37 8,6 856,85 750,7

Trtplc 15 BNPKI 245,4 343 260t,4 2809 9,84 l 7,8 807,11 840 BNPK2 145,7 259 t613,2 2558 6,67 12,8 832,96 847,r BNPK3 t20,t t69 t33r,2 1486 7,62 9,E 826,4 t05,2 BNPK4 108,9 t9 I I 13,5 1250 t,47 t2,7 861,43 739,9

::::::::::l::::::::::::;:::::l:l:::l:l::::rl: i::i::::::::::::::::::i::::::r::l::::jl:lj:;:i: :::i:;:;:::::;::t::::::;:::::::::r:;:::r:r:iil:rt::l:i:i:::::l::i::i: Témoln MTI t65,4 lt6 t944,2 I 945 t,37 9,7 777,26 E2l MT2 t09,6 207 1430,3 2145 E,l4 796,99 786,4 MT3 77,5 t43 t61,1 I 460 6,91 7,6 E21,67 770,3 MT4 63,7 t2l 9t7,1 I 159 3.2r na 692,17 751,2

Arotc MNI 136,6 l5t I 838,7 19l7 8,59 13,5 788,65 769,9 MN2 75,t t32 1057,t 1574 6,67 10,9 t56,24 765,4 MN3 6t,3 116 932,1 I 145 4,15 9,2 775,29 197,8 ,,a MN4 62,9 t9 939,4 1443 < 7,1 760,56 657,2

Triplc l5 MNPKI 223,4 232 2469,6 1980 l l,4l ll 8r7,57 852,7 MNPK2 t7t,3 ltt t554,7 1780 4,68 t,9 178,98 765,2 MNPK3 115,6 t42 t0273 t370 , 3,61 8,7 734,r6 730,5 MNPK4 10t 89 t237,3 916 {r{ 55 743,19 674,6

,t::ffi fC||f;ffr.f,0)llill :.i::ii;:::i:lj:i::r:.:i:::::i:i;::::;j:i::i:::.i::.iii.:i;:i:::;;il:.rrr.i.j.:;iit.::..::i::it::ltrtt:tt;tr:jt;ttiit:tt::t:ii:li: :::::::::::::i:::::::::l]:jj::]:::::::]: Témoln HTI t15,4 180 1195,5 I 596 9,45 10,4 832,32 765 = t{T3 103,1 163 I 100,8 t42t 5,65 6,7 783,5 73t,3

Azole HNI 161,5 175 l78t,t t462 t2,36 l4,l 835,19 723,4 't1) FIN3 74,5 143 769,6 t5t7 6,32 9,7 74t,27 <

Tdplc 15 HNPKI t41,5 253 l5 19 2065 9,68 17,8 789,t7 ?3t,t HNPK3 l4t.t t74 I 807.4 1342 6.46 9.2 779.12 ?1< 6 Tableau 72: Co ryaraisonde la valeur fourrrgere moyenne des diftrentes associations végaalesfertilisées et notr fertilisees

FERT: moycnneCFP, SOM, GOF fcrtilises.

dt 17/05 Md prd PBD x P M-S Cell.alose WM I L7,5 ll6,l 2058,0 247,0 1,4 18,2 970,0 soM 13,5 66,1 t929,7 t74,3 1,8 22,9 929,4 FERT,6OU 14,8 91,8 1788,0 224,5 a1 23p 914,1 FERT.IOOU 16,9 I14,5 1754 222 3,0 23,9 909

Date du 3I/05 Mol prot PBD K P M-S Cellulose VEM I 14,2 86,9 1384,0 238,0 2,3 26,5 U2,5 Moyennc SOM 9,9 49,1 It5 1,7 171,3 2,4 27,r 83I,9 10,4 53,5 1596,0 180,0 4,4 31,5 765,0 MoyenneFERT,60U 13,5 80 1986,3 2t6,3 3,I 28,3 788,5 FERT.IOOU 16,5 t072 1860 205.5 2,8 30,1 782,9

û.15/06 Mol prol PBD K P M-S Cellulose VEII 12,2 69,9 2222,0 231,0 2,8 26,7 875,4 soM 8,3 34,4 1759,7 t57,3 3,7 28,3 8/3,7 9,1 4l,E t272,0 136,0 5,5 31,5 773,5 MovenneFERT.60U ll,l 59,4 t771.6 I82,0 5,3 28,9 807,4 FERT,IOOU 13,0 75,6 t622 151.5 4,7 28,5 827

Date du 2E/06 Mal prol PBD K P M-S Cellalose VEM GOFI 9,9 48,9 1834,0 2t6,0 6,4 28,9 812.1 MoyenneSOM 7,3 26,3 1364,0 134,0 5,6 28,4 8l I,8 6,7 20,7 t428,0 163,0 6,0 33,4 731,3 FERT.6OU 9,5 45,6 1385,6 I 6.9 31.3 762,6

da 1Y07 Iltat prot PBD K P M.S Cellalose WM MoyenneSOM 7,0 24,1 1313,7 106,3 5,4 30,2 777,4 FP3 6,3 t7,l 1393,0 100,0 6,4 32.4 749,3 FERT,6OU 9.t 42.1 t477 t08.5 7,0 31,8 727,8 Annexe l: Différentesproblématiques d'application de I'Article 19 dansles zoneshumides. d'aprèsCOLLECTIF, 1992 (Séminaire de Caan)

OGAF ENJEI'X OBJECTIFS )onncr lcr ooycnr eu< agrioultcwr Prcoièrrc sotion concrète sOTENTIN darnrrcr l'adéqution "gcdion agri- r€ntnnt dam les objcctifs de ælc/orotcction dc I'cnviromsocnt" la oharire du PNR Maintcnir rur tpe d'agriculturc PAYS D'ANCEMS Problèmc dc déprisc agricolc conoiliablcavcc le maintien ùiohcr. pcuplcraier d\m oqtain environnement Msinticî d\nc .otivitc agricole hærvation d\m biotope MARENNES rculc grantc dc la sauvegarde exccptionnel, lutlc contre la du milieu déoriseacrioole MARAISPOITEVIN Sauvcr oc ç'il teste dù Earsis secteurcentrel Poiævin Stoooer le dreinace

MARAIS BRETON Problèoe de déprisc agricole Maintenir rme activité agricole VENDEE Friohc! ct non cntrcticn du rcs€su gestion dcs prinoipsux sit€s LOIRE ATLA}ITIQUE hydraulique ornithologiques et fl oristiques

Viabiliæ économiquede l'éle- MAILLEZAIS Pés€rvstion du milieu naturcl en vagc bovin oompatible aveo meintcnant l'élcvace 1e3exicenoes d'environneEent Maintien de l'élevage DEI.IX SEVRES Lun€r oonûe la dcprise agrioole Pregervationdes prairies nat. et du oaware Problèoe de deprise agrioole ct Concilier les exigenoesd'une NORDDESILES assèoheaentdu marais agriculturcviable et la protec- tion du ostrimoine natuel Eviær quc seulcr dcux stratcgics d' Confortation d'un pâturage ROCT{EFORTNORD urilisation du mrais ne s'oPPosent extensifdaru les zones les plus intcnsifi cation ou dQPrisc senribles;dissussion de toute intqsification Maitri!6 I'cxtsuion dc lg ceréalioul' maintien des prairies aveo une LL DOMAMALE ture, protÊction d€ la qualitc de I'eau gestioncompatible avec les de la ngooc ohrcetiquc exi gcnoesde avifsunshappe Evitcr la fcrmeûrt dcr Brlhcs par ]ARTHES DE la forêÇ préscrvcr et r€stsurcr les es. Maintenir une mosique de -'ADOIJR oecca en fsvorigant lg orairic nal milieux vsriés Protcotion dcgzonec h'nidca en Proæger Grues ocndrées, \,IEUSE wc dc la conrcrvation dc lo Râlesdc Gcnêts.Courlis cendré divcrsité fl orirtiouc ct avifcunistique fl orc scrBible(Chstiole.Inule) Prolcger ler zoncs rcliotucllee de Maintenirune aotivité agrioole/ BOUCLESDE LA p,rairie nst .oer dcvcloppcomt drai' abandondes terres,ohercherà SEINE nage, friohes, infrrstruoûlres urbames viabiliser Ies exploitations ct industricllcs acricoles Maintien dc pretiques et mise en Limiter: Intensilication (avanoée r'AL DE SAONE oeuvrc d'actionr a$urant la datede fauohe),Exteruion des ærennité de ccttc zonc humide tcnes labouréeset de friches Pallicr ou problèmc dc déFisc Hornoniscr développement ]RENNE agrioole agricole ct environnement Maintsrir l'élevace CHAMPAGNEhunidc MARNE ET FIAUTE Protection dcs milieux utilises par Ornithologiques MARNE svifeune

Trouver dcsconditions techniques BÀSSESVALLEES Problèmc dc déprise agricolc et ct éoonomiquespour assurer ANGEVINNES dwclooocmcntdu ocuplier I'entretiende l'espace :RAU SECHE Maintcnir rlmbiose enttÊ ccs dcu( SRAUHUMIDE Égions, évitcr aupentation des Maintien prairie permmmte vcrrerr ct di.minution prairier perm. \-rlt; I c I c I I ,(;ii,x .\ ./a

++--j

1 I I I

7i .+ r t/

Dosesen tumureazotée

O unrre

,lt e.T '/j. l+++l I à 29 unrrés 'rl/,Ç1r t li**'Ê3 30 à 53 unrrés +. r ;-il.rll l:l 6O à 99 unrtes *1a La' il plus de :OO lr e/ E unités FFTI Cultures n parcellessous conttat

t \ iêo '^ Ll

Annexe2:Cartographie parcdlaire des doses dengrais appliquees Annexe3: Relwés de laF.C. sr les prairiesalhnriales du Nord de la France

Champagnecrayeuse: CCMI à 5 SOM typicum:1à 5 codés à 0 SOM ranunculusacri: 28 à32 codésCCM6 à 5 CFPtypicum:là5 codésCCHI à 0 CFPbrometosum: l7 à 20 codésCCHT

Saônemoyenne: 5 Dauco-Arrhenatherumbrometosum: I à 5 codésSMHI à 5 GOF oenanthetosummediae: I à 5 codésSMBI à alismetosumaquaticae: I à 4 codésSMB6 à 9 5 Oenantho-Caricetumvulpinae I à 5 codésSMEI à

Seine 05 Hordeo-ArrhenatheretumI à 5 codésSHOI à Pré de fauchehygrophile à Bromusracemosus: hygrophile:là 5 codésSM0l à 05 moinshygrophile: 20 à 24 codésSM20 à 24

Escaut

Arrhénathéraiealluviale I à 5 codésEH0l à 05

Aisne

Ranunculorepenûs-Agropyretum repentis typicum: I à 5 codésAMOI à 05 à Arrhenatherum:22à26 codésAM022 à 26

Oise

SOMtypicum:I à5 codésOM0l à 05 Caricetumvulpinaelà5 codésOB0l à 05

Voire

SOMhordeetosum: 14, 4, 25,40,81 codésVlvtl4 à 8l CaricetumnrlPinae 59, 2, 45, I' 100 codésVB59 à l0

Loire

GOF oenanthetosummediae: I à 5 codésLB0l à 05 GOFmoyen:8à12 codésLB06 à l0 GOFeleocharetosum: 15, 18,21,30'3l codésLBI là l5 Eleocharo-Oenanthetumfi shrlosae : à Eleocharispalustns: I à 5 codésLEOlà05

Meuse

GOFoenanthetosum:15, 33,36' 37'68,82 GOFtypicum:4,1,32,84 GOFeleocharetosum: 48,49,83' 1049' Il23 SOM colchicetosum:64, 65,69, 7 5, 76,77 SOMtyPicum:41,41,55, 73, 78' 80 SOM myosotetosum:56, 58, 59,63,14"19 CFPbrometosum:22, I146, I148' I149 CFPqpicum: 13, 53, 47, l00l' 1002 CFPfilipenduletosum: I l, l9' 5l' 52 Annexe4: Points cachésde IAF.C. sr les prairiesalluviales du Nord de la Franoe

Pointsc4çhés de I'A.F.C I *1: OO47--0052-OO70- *2 : 1003--0025-OoL2-1164-OOg6-1035- *3 : 0077--0085-0046-0064-0078-OO76-0031-0044-0041- tc4: OO73--OO24- *5: 0045 -0051-0011- *6: 0039 -0029-O03O-OO7Z-O054-0071- *7 z 0075 -0055-0016- *8: 0081 -0059-0066- *9: 0053 -1057- *10: 1087 -001-3-0019- *11: 1096 -1095-l_015-1138- *L2: 1013 -LOL2- @ *13: -0018- 1O4t *1: LB13 -LB15- *14: OO80 -0027-7L52- t'22 Sl{84 -0049- *15: OoTg -0074- *3: sMEs -ooo4- *16: 1139 -ooLo- *42 oooT -1049- *L7z 1oo2 -looL- *5: oBo5 -v845- *18: oogg -0063- *6: LB14 -oBo6-LEo1- *L9: ooBS -oo4z- *2Oz LO59--1093- *7: OB04 -VBO2- *2L: OOO1--11_20- *8: 0083 -SMB6- t22z 005g--l_154-0057-1153- *9: SMB3-LEO4- *10: *23: OO22_1019_1109_ oB03 -VBO1_V859_LEO2_ *11: *242 1135 -1142-115g-1117-11,,ro- LB10 -LBO7- 'L+>- *L2z -LBo4- tc2s: oog2 -Lo21-l_036- LBog *13: -LEo3-oBo2- *262 l_148 _1121_ LE05 *14: -VBLO- *27 z OO37 -0038- LBO? *15: -0032- *2Bz 1l-o' -1150_ sME3 *16: _LBO5_SMB4_SMB1_ *292 OOO9_Oo5o_ SIr{85 ttLT: SME1 -0015_ *18: OM03 -0037_OO37_ *19: 0039 -0036_0036_0033_ *2O :, OMo1 -CCM2_CCM4_CCM5_ tc2Lz 0069 -SME2_ tc27: Vl{l4 -0056_ *232 SM04 _CCM3_ *24: SMOs-OO7g_OO74_ tc25: SM0L--0063- t 26: ÀI{05 -AI,|O2_AMO4_ t 27 z 0080 -W4O_ tc29: CCM8 -AIr{03_SMO2_ tc29: 0059 -VM81_ *30: CCMZ-SMO3_SHO5_0041_SM2L_ *31: 0044 -0073_CCM9_VI,I25_AM23_SM23_ tt32 : s'o4 -vMo4-0055-SM2 2-Syt24-ArrI26- *33: OO76 _OO7B_CCM6_ *34 : 0069 -ÀIr!25_0077_CCHL_0064_ *35 : AyI22 _At{24_8M19_SHO2_ *36: EM17 _SHO3_CCH3_SHO4_ ,Ê37 : EM18 -0052_o047_0051_CCH4_OO]g_sHol__ *38: 0011 _CCH2_ *39: 0013 _t_O02_EHO1_EML5- *40: EMl6 _EHO4_EHO2_ *41: CCHT_0053_SMH2_ *42: SUH3 _Sl{H5_St{H1_ *43: OO22 _1149_CCH8_11-48_ *44: CCHO_1146_ Annexe5: Normesutilisees poru estimerla qualitédes sols de la Meuse(d'après IâIvIBERT et al.\

Répanitionde fréquences(7o) - Phosphore- kairies pemlanentes

Fréquences(7o)

Nonrres ApllLéciations (nrg/l00g sol 198r 1983 r984 r987 1988

Caunre Trùsfaible teneur <6 18,4 37,8 5,2 10,8 Faibleteneur 6 - 13 38,5 30,5 28,9 47,3 Tcncursouhaitée 13- 18 23,9 18,3 21,5 21,6 Forte 10,1 11,0 22,2 16,2 teneur 18-25 ') Trèsforte teneur >25 9,1 2,4 )) 4,r

Répartitionde frécluerrces(7o) - Potassium- prairies DCnIllnentes

Fréquences(7o)

Nonrres (nrg/100gsol) 1981 r983 i984 198? 1988

Grrrrrre Trèsfaible tcneur <14 34,9 40,2 29,6 37,8 Faibleteneur 14-25 52,3 54,9 51,9 46,0 Tencursoulraitée 2s-33 6,4 2,4 13,3 12,z Forteteneur 33-45 7,7 r,z 4,4 4,0 Trèsforle teneur >45 1,3 0,8 0,0

Normesdes taux de matièreorganigue

Prairies Cultures Appréciation

26Vo 24Vo Trèsbonne teneur 4à6Vo 2à4 Vo Bonneteneur 34Vo S2 Vo Teneurfaible Annexe6: Résrhatsdes analyses de sol réaliséesdans la Meuse

x o-€dæO\Fææ 6€-ocr€i6€6 I âdFô?F-Ad r6OqNh-6hâ diôîdidcidddd .dl -l vi cd É ôî rî -î èi di s rærNrird--

E rd6æT€90ts ËxEé5é;ùé= d66vîd666\o' €ts€tstststs6Fts ï

I { 8R8R8888R -FhFæFq-9F ÉdF.:"d6666É FtstststsFts€FF I

N€OSOhF€æGô ah8âGqF5-N æ^ôlæ-e-dl-:æ-6-ôlë - s€d.dcdÉ.f=oi=oi I3=3=:ÈRI.d:

oæo\oèd66N d6d6ot€oç 'l çr6FNææ\OOæ EHEâÊËÈçFF niçrdoç-Q -h-iç-d:çË

i{à6ëà6=Ëè5XX q.Re^R.E-Ee^sÊÊ s Éodoi6\doii.fÉi -6oAOddÈ'çâ NNN6ddôNN N-NNô--.éN I I I æço9FO€çç N':-ÉdrÈd€* E dYîÉd.dÉ.dYivi 6={ÉdiÉiÉii\d E -ærorFo9F qs"AaRee=E& l( t'ÉÉidjddYiri ---N 9l=::oicdÉ!3

êeceeececc È 8c??aQEs:l vl æ. vi. c. ÉI ç. iI È:1 q 9cdI=dIIÉæ'1 rdrdddd-od Annexe7: Echelledes dessols I PH às 5 6.èX-ëéè5ËèXl €tEËr€39R8t E ooc|oÊ--ooi d-.ddddddddc ?, i C-l t-- O\ C-l :R c\ ci..d.d,.ivt a^^O^i (J E ==È6ëéE5c!à6i Eia=-=-8-sg?-se [--rrrrS æFæ€AæA:_læi cl 95.d999FrcdSÉcd v ^ oo^O^q,ri V Q \o\o\ôt

i zz- ol - 88â z - oo cî \o o\ Ë oeÉc.:ro,rie1 sËE$ËEsËi t\trrr\ô ii PgTêfËBi ^ -J:\o^c! V EgH?sEHiil .Ëïi33âËFîi ËieËËË=EeËF- \O \O \ô Eî aa: { a$:i FÈ; a È Iê -I3i

'{ÈEËËÊÈË Ë!i ûÉ ÈûN:: ;'lti+E'ËtËr |ri à à,F |" i -v v ;i v dd 99 +l?tçlçtçi 3 E-e -é9 Sesrsssnei âââââxddâxâ FF ËF5EâËâââièèèèèèèèèèè È9H9.:Ë'9" t XXXXXXXXX' ùùèèÈèùùùùè 3 H '9oE.n ! =.e) Ë.o 9 =

.i t-i i s ? âe . bh> ! FÂ$$+sJ1ê $r t :Eâri;-. Ë,-rEliSs ---Ê,;>i *-.t..9-ÊJrrE2È- E E Rk;'Ë à <;i :5àjj;QR.cls te È9'-:ZâErKE. F',ËfÈâ5r:*{: g" s < ù.Ps < HioEbo"oàâ,ç,ç,, .o 3 È1 | > ? $? i >l

a 3ooeoeE€03939395398a prairies alluviales de la Meuse Annexe 8: Clef de cartographiedes groupements végétaux des

Groupcrnmt vô3étd Prélcncc PÉrcncc Salvia pratensis t-Ep, Veronicateucnum Pimula veris ,""' Orcbrychis viciifoha

Agrostis stolonifara Sanguisorba minor silau geræcioiacobæa Silmtm Senecio aquaticas Trugopogon Prale trt Trisetum flavescew Medicago luPulina Rarrunctthtsbulbostu \ Briza media "i-ncrPs (présenceSymphYnn ofic inale)

végétd Prâcncc Pnércncc Abrcncc Groupcment Lotus comiaiafiu *'' Lathyrlls prutensts Glycena maxima R ^u*ao'| Alopeattts Pratensts / Glycenafluitans Galiumverum Rorippa amPhibia I --(-xo' A lism a plant ago- aquat ica hydrolaPatlun Ratrunanlusacris Rumu rbscnco dc I l-r, Oenanthe aquaîica Rumex crisPus EqtBetum fluviatil2 Crepisbiennis_) Rorippa anphibia Centaurea iacea Alis ma phntago- aquati c a Achillea Ptarmica

Prércncc Leucanthemun wlgare SOM| Colchicttm autumnale Peucedatum canifulia .,/ -,, sinon SOM2 Si ùscace b apèca fu CFP a ù GOF alon SOM

\ SOM3 lris Pseudaconts MYosotis scoryioides ' CarexPanicea Annexe9: normespour la richessedes fourrages (d'après LAMBERT). (normes utiliséespar le laboratoirepour les bulletins d'analyses des agriculteurs)

Les normes^pré:r,1!é9: .l:dessousont été défînies sur basede distributionsde fréquencesréalisées'sur les résultats d'rnuryi.i ôuténuîîu L.ùôiÀt"i*-a Prairies. Il esrdonc.import3lq::._"ttq:î_gr riËl,rogiedes *r.ppre.iâtionsae,ièr,es*i;àn, à priori aucunepréæntion d'un point de vue zoo'iechnique .

Appréciation FOINS SLOS HERBtr SILOMAIS HERBES VoA.B.T Teneurfaible <8 10 = 16à18 Trèsbonne teneur >12 > 15 >18

VEM Teneurfaible < 650 < 700 < 900 Teneurmoyenne = < 750 650à 750 = 700à 800 = 800à 900 = 750 Bonneteneur > 750 à 850 > 800 > 900 > 850

K Teneurfaible < Ig00 < 2190 < 1200 < 2190 Teneurmoyenne = 1800à 2800 = 2190à 3190 = 3190 12ffi à 1600 =21%)à Teneurélevée > 2800 > 3190 > 1600 > 3190

P Teneurfaible < 225 < 290 < 200 < 300 Teneurmoyenne =225à3ffi = 280à 350 = 200à 300 = Bonne 300à 400 æneur > 300 > 350 > 300 > 400

Na Teneurfaible <40 < 100 < 100 <50 Teneurmoyenne =40à110 = l@à300 =100à3@ =50à150 Bonneæneur > 110 = 300à 5001*; = 300à 500(*) > 150 ) 5001**; 2 5001**; (*) = élevée (**) = anomrale

Mg Teneur faible < 100 < 150 110 Teneur < 150 moyenne = 100à 170 = 150à 200 110à 160 = Bonne 150à 200 eneur > 170 > 200 160 > 200

Ca Teneur . faible < 340 < 400 < 300 < 400 Teneurmoyenne = 3zl0à 640 = 400à 900 = 300à 400 = 400à Teneurélevéæ 800 > 640 > 800 > 400 > 800