La Chanson illustrée : paraissant tous les dimanches / directeur : F. Polo ; rédacteur en chef Alex. Flan

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France . La Chanson illustrée : paraissant tous les dimanches / directeur : F. Polo ; rédacteur en chef Alex. Flan. 1869-05-02.

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LES VÉLOCIPÈDES LA CHANSON ILLUSTRÉE.

LES VÉLOCIPÈDES LES DINERS CHANTANTS Le gai prinlcm'ps rempli* nos main? Do lilus...' c'est, sa renie; L'arbre à fruits cache les chemins Sous sa neige odorante : L'iirondelle, à épais, LES OSOUKS-UXOOKS. nos murs AIE De la Vénus au.v carottes (Paul Blaqinère). Revient nomme naguère. Grassot venait d'acquérir d'un moine, aussi peu Sapristi 1 licliez-notis la paix Ave» bruits de guerre! connu que légendaire, le secret du laineux punch vos Un véhicule à la mode partout auquel le regretté comique du Palais-Royal a légué Jadis, à ce pas redoublé Et qu'il faut chanter, pour être en règle Que gahnent je chantonna, nous son nom. Le chauvinisrn eùL rassemblé mode, le goût, : Avec la avec nouveau Le père bonne Tous les fils de Bullono; D'une qu'espiègle « a toujours mie recette, façon joyeuse autant : Signe du lumps, chant français disait-il, je veux en avoir une aussi. » ce C'est ce dada qu'on rencontre à tout coup, — — Semble fade et vulgaire. C'est cette fièvre encore sans remède; Et il eut en effet la recette de son punch, qui pas- Sapristi! fichez-nous la paix Avec Or ça, chantons, de peur de faire un loup, sera à la postérité la plus... altérée. vos bruits do guerre ! Le tin vélo (bis), le fin vélocipède! — Ce n'est pas tout ça, —ajouta Grassot, en s'a- Quand vapeur, électricité, II dressant à Eugène Grange, avec ce geste de singe Ne régnaient pas, peut-être Le vrai de fraternité dix-huit, qui s'est brûlé la patte, que vous lui avez tous connu sens Déjà, dit-on. en mil huit cent Ktait-il à connaître'.1 écoute un peu, ma vieille... Je dis ma vieille, par- En plein Paris, on vit cette monture : — Ma's le monde entier désormais c'est la meilleure liqueur titillante Et même à Londre, au Pare, à Regent-Street, ce que : ma est Veut être solidaire. On signala triste architecture. et balsamique à la fois, réconfortante et hygiénieo- Sapristi! fichez-nous la paix sa Avec bruits Mais nos parents, moins toqués que leurs fils, sympathique... une chartreuse qui a jeté le broc aux vos de guerre! laide, Ont dû trouver cette invention orties, quoi !... un vrai capitonné, gnouf ! Malgré l'amitié de Grassot Coupart, il n'é- Car pitié l'on s'est moqué jadis pour sans gnouf ! passe-moi le carafon. tait pas de banquet oh ce dernier fût victime de Du beau vélo (bis), du beau vélocipède ! ne — Eh bien? interrogea Grange. quelque farce de son camarade. ! distilla- ni — Eh bien contre toutes les règles des — Gnouf! gnouf! Dis-moi, mon petit père Cou- teurs, disent-ils... 11 faut la faire mousser. part, combien ça coûte-t-il pourt'appeler imbécile*' Or. aujourd'hui, son règne est arrivé : Comment çà? hein ? Au Luxembourg, au bois de Boulogn e — comme C'est simple les herbes de il Collégien, artisan ou crevé, — comme ce nom, — Est-ce au régisseur ou à l'ami que tu parles?' Sur un bicycle à cheval, sans vergogne, faut confectionner dar-dar un joli petit à-propos — Au régisseur,mon trognon. sol le café de "Vifs comme un trait, vont dévorant le sur punch a papa ; là au la pissotte. — Cinq francs. cède... ! Et la cocotte à la toquade — Un à propos — Hum! c'est trop cher pour ma bourse, alors je celle qu'a mise Hadol Voyez plutôt — Sur le pouce et ce sera un triomphe choenosof, ne t'appelle pas imbécile. Sur vélo (bis), un vélocipède !. réponds! foi Grassot. l'un ni un sur j'en de qui n'est ni Grassot en goguette entonnait volontiers son fa- IV l'autre. meux hymne du Garde national. Soit! voici venir Delacour. je vais lui souffrir l — en par- Et c'était, avec conviction, car lui-même avait Songez combien la langue va ler. On dit plus bon cheval de trompette. servi dans la milice citoyenne; témoin sa réponse, ne : après, écrite! jour qu'il défilait Etre a cheval sur la vertu, courir Trois heures la pièce était C'est de un sur la place Vendôme, et que qu'on rejette l'histoire. colonel criait Comme un cheval, vieux dictons ; son : "Vélocipède a détrôné ce mot Le 2 octobre 1858, elle était représentée pour la — Bataillon, en masse! serrez la colonne! ordinaire... Elle est raide l Dans le langage première fois. — La colonne Vendôme! où diable veut-il que Et vous lirez sur chaque hôtel, bientôt : Trois heures de-travail, trois mois de succès! nous la mettions ? Ou loge à pied (bis), comme à vélocipède ! C'est — C'est égal — disait Grassot, à quelque temps sans doute de cette époque que date le di thyrambe,que de là. — Vous auriez dû consacrer douze heures à je suis heureux et fier de reproduire votre punckade; à votre pochade, tro- non, mes Vive à jamais le garde national, ' !omment classer ce nouvel animal ? gnons. L'arc-en-ciel de la liberté;... Est-ce une bête ou bien une machine? — Pourquoi? S'il n'fait pasd'bicn, il n'fail pas d'mal, du cheval, Voilà pourquoi Il tient du sphynx autant que — Trois mois pour trois heures, douze mois pour qu'il a mon amitié. A le dompter le patient s'échine. douze heures; votre succès eût duré de.suite. S'il s'agit d'aller en paWmuilte. un an Ali ! dam!... Nous faudra-t-il, pour savoir ce que c'est; alors... Eli bien ! i s'mouille... Il est bon d'ajouter que Mlle Schneider était ado- Ressusciter monsieur Y. Lacépède ? Et,là-dessus, quels éclats de joie! quelles Naturaliste illustre, il classerait rable dans le rôle de Verdurette, la Grisette borde- gjrgos- chaudes ! délire! laise, et qu'elle chantait et dansait à ravir la ronde quel L'affreux vélo (bis), l'affreux vélocipède l Hyacinthe des Gnouf-gnouf. seul — l'homme au chapeau de char- bonnier-conspirateur, VI Dam ! n'était parvenait à rétablir lit ce pas encore La Diva. silence... — Mais le vélo fait florès, à point Le succès du Punch Grassot la fondation ce amena Il se mouchait ! Que des facteurs la récrie, du dîner des Gnoufs-Gnoufs dont l'idée première race se ap- Tout le monde croyait à la trompette du juge- La poste en veut !... Et ne parle-t-on point partient à Grassot, Hyacinthe, Pérès Coupart. et ment dernier ! D'en cavalerie? !... remonter notre Le 3 de chaque mois, réunit chez Brébant. Le calme On dit et l'incident est neuf, on se est revenu, on entendrait voler un encore, mouchoir; Que Henri IV en raffole et qu'il plaide Ce festin ressemble un peu à celui de La Timbale c'est le moment de placer un sixain, (voirie ciselé rimeiir Pour remplacer son cheval du Pont-Neut premiernuméro de La Chanson illustrée^, mais, par un du cru : Par vélo (ois), vélocipède ! composé d'éléments plus divers, il moins collet- un par un est Hyacinthe, un beaujour, rencontre un monsieur louche,. monté et beaucoup plus sans façons. Dont le pif gigantesque était l'égal du tien. VII Hyacinthe Le président a le droit d'amener deux invités et, aussitôt le mouche ; ; Le monsieur se récrie, el l'injure à la bouche, Le progrès vole, Gt déjà le vélo», en insistant un tantinet, artiste présenter un peut Dit : Je ne veux pas qu'à l'on touche. d'Enghien, marin, piaffe ami mon nez Au lac monstre ; un : pourvu qu'il ait fait ses preuves d'esprit — « Pardon, je l'ai pris pour le mien.» Sous sa pédale on l'a vu lever l'eau... dans quelconque. un genre Ceci dit Changeant d'allure, il se dit podoscaphe. fermons le robinet de la poésie et reve Feu Coupart y disait souvent des chansons fort à Encor plus fort ! terrestre pendant nons nos.... Gnoufs-Gnoufs. son réussies, mais quelque badines. Du monocycle a, nouvel Archiinède, peu Clairville, La lin au prochain numéro.) Trouvé le truc... Mais quel nom plus fendant Grange, Cogniard, Lefranc, Labiche, t Vaut le vélo (bis), le vélocipède L Adolphe Choler l'a vaut — fleur du panier des vaudevil- AMÉDÉE DE JALLAIS. listes — ont enrichi de ravissants couplets Le Livre VIII d'or, un curieux recueil des chansons qui ont le 'plus charmé CHANSONS monocycle, après qu'est-ce ou fait rire cette agape fraternelle. EN PROSE. Le tout, donc ? Lambert-Thiboust De la fortune on invente la fut aussi un des coupletiers roue ; des La fable seule avait rêvé ce don, et convives les plus gais de cette joyeuse réu- . LES HORLOGES VIVANTES. Et désormais on l'achète, on le loue. nion. Soyons ravis ! Laissons coupés et cabs, Rosine est couturière ; elle seize l'âge Pauvre Lambert ! que dé fois il improvisait, a ans, — Et l'iutus enfin vienne aide l entre des mais elle n'a d'amours, que nous en deux éclats de rire, une de rondes insensées amours, — pas ou plu- Courons chercher les trésors des nababs ces tôt elle croit n'en qu'il intercalait avoir qu'un : celui du travail. Sur (bis monocipède\„. ensuite dans ses ouvrages. un mono sur un Sa mansarde est posée au bord d'un toît comme Alexandre Flan compté parmi les invités ALEXANDRE a et a un nid d'hirondelles, et sa fenêtre s'ouvre mi- FLAN. vrai succès au eu un avec une spirituelle chanson : lieu d'une guirlande de fleurs grimpantes. Les bruits de qui chante l'air du guerre, se sur pas Rosine n'a pas son portrait, mais elle en a lu redoublé. — En voici trois couplets, au hasard de la cadre, croisée, et lorsque visage chansonnette. — sa —• son frais- et mignon y apparaît, les clochettes et les brin- LA CHANSON ILLUSTREE.

ailles du cadre pâlissent auprès de la figure épa- Un soir, Jaaques trouve Rosine tout émue. m'ont nouie de Rosine. permis d'y songer que comme à une passion Rosine est mécontente d'elle-même, elle a per- malheureuse. Il manque bien d'autres choses encore à la jeune du sa journée, elle n'a déjeuné, elle n'a pas pas Souvent il m'arrivait'de à couturière, — excepté la vertu. fini son ouvrage. penser cet air, le seul Elle n'a, notamment, ni montre, ni pendule, ni que j'aie composé; à cet air qui peut-être m'eût fait Pourquoi? — demande le maçon. réveil-matin. Mes un nom... car je viens de l'entendre et de le horloges sont dérangées — répond la coutu- froidement. juger Pourtant Rosine sait toujours l'heure. Comment? rière et elle dit à Jacques — ce que nous venons Quelquefois l'idée de faire Le voici ; de dire lecteur, relativement graver cette romance — au au système horaire m'est mais je Le jour vient de paraître, Rosine s'éveille de Rosine. venue, me suis rappelé que je l'avais au donnée à la petite fille bruit font les souliers ferrés de voisin En effet répliqua qui m'apportait ce bon lait que gros son — Jacques — vos horloges auquel je dûs la santé, le et lève. vivantes détraquées.: que je lui avais promis maçon, se sont L'employé est mis à la qu'elle seule aurait Cinq heures, dit-elle. En effet, le Li- retraite lève en la propriété, et j'ai étouffé — Jacques et ne se plus qu'à midi, l'actrice a désirs de tiré de été ces publicité, car j'avais donné mousin, son lourd sommeil par un antique enlevée par un boyard plus ou moins authen- role. ma pa- part régulièrement tous les matins, à cinq tique, et le faiseur d'affaires de Bourse parti coucou, est Mais aujourd'hui... oh! c'est heures. pour la Belgique l'argent de clients. un caprice, une fan- avec ses taisie ridicule doute, mais Seulement cette dernière horloge été arrêtée à sans ces désirs me re- Le maçon parti, Rosine — après avoir fait sa a viennent plus forts jamais...'Ce prière reprend gaîment, à moitié chemin. que sera une satis- son ouvrage et se met . faction — Ah! pour ma vieillesse, une consolation pour la chanter en travaillant. — soupira Rosine — comment saurai-je gloire l'heure que j'ai perdue peut-être en ne me laissant Un second voisin de Rosine vient de sortir à pas maintenant. aller à C'est bien pas mon goût pour la composition, de voir comptés. simple — dit Jhcques — marions-nous, cette . romance gravée ! Cet voisin seconde horloge n'ayons plus qu'une chambre pour nous deux, vous autre —• cette vivante' Pierre écoute sans comprendre le vieillard d'une exactitude de chronomètre jamais saurez l'heure à mon coucou. ; re- — est ; une prend, s'adressant tout à coup à lui minute d'avance, jamais minute de retard. : une Rosine — Ta grand'mère t'a donné cette chanson Le soleil oublierait plutôt de faire partir le et Jacques se marient la semaine pro- doute? sans canon chaine à l'Église des Petis-Pères. du Palais-Royal que le voisin numéro deux de Ro- Ainsi vielle, Ceux des abonnés de la Chanson illustrée qui n'au- — que cette et elle a donné l'autre sine de sortir de chez lui, à neuf heures le _ sur clou, à mon frère Jean ; c'est notre seul héritage. raient pas reçu de lettre de part, sont priés de con- selon l'expression de notre jeune ouvrière, pour se Eh bien! veux-tu la vendre ?... sidérer le présent avis comme une invitation. — me veux-tume rendre à son bureau. promettre de ne plus chanter cette Malgré cela, Rosine regrette système d'hor- . romance, avant Le second voisin de Rosine est employé, mais un son que tu l'entendes chanter loges aussi Jacques "cherche-t-il de le ne par d'autres? employé du vieux temps, ne connaissant ni le che- ; un moyen Mais, monsieur, je remplacer. — ne peuxpas ; je ne suis pas min des écoliers, ni l'école buissonhière, usant des seul, frère Il croit l'avoir trouvé dans la petite famille à et mon Jean? manches de percale verte, s'asseyant rond ve- Ne t'inquiète sur un nir, lui donnera sa-femme — pas de ton frère Jean, il n est pas de cirée garni de crin et n'écrivant qu'avec que : à Paris, n'est-ce Les petits enfants don1i»il faut régie'- plaisirs, pas? c'est tout ce que je de- des plumes d'oie. mande... les devoirs et l'estomac... qu'il chante cette chanson en province, Le départ de l'employé-type sonne pour Rosine Autant d'horloges vivantes s'il veut, pourvu que je l'imprimeici... Ce quejt l'heure du déjeuner Un de t'achète, c'est — premier : morceau pain la promesse que j'avais donnée à ta ALEXA.VDIIE 7-- sec; après quoi Rosine travaille deux heures en- • mère-grand. core sans reorendre haleine, la chanson ux lèvres — Viens donc, suis-moL.. et tu verras quf chanson et l'aiguille aux doigts. de ta grand'mère était un héritage comme autre. Onze heures arrivent, c'est-à-dire qu'une voisine un > LA CHANSON DE LA MÈRE-GRANL — autre horloge vivante —• ouvre sa porte et s'é- (A suivre.) EUGÈNE NYON. loigne en écorchant un refrain de vaudeville. (fuite). La voisine est une actrice des Folies pas le moins du monde dramatiques qui, tous les jours, se rend CHANSONS à la répétition, peine d'amende — Qui t'a appris cette chanson?... qui te l'a ap- D'AUTREFOIS exactement sous, ; prise?.... interroge le vieillard tous les jours jusqu'à celui où un monsieurdoré sur C'est ma mère-grand, monsieur, répondPierre, tranche permettra à la voisine de notre jeune cou- — tremblant comme de plus belle. turière de vivre de ses rentes. Sas veut dire les L.1 VIGXR — Ta mère-grand s'appelait-elle Ursule ? A CLAUDINE rentes du monsieur. — ne pas La petite Ursule ? AIR de Dufresny, n» 116. (Clé du Caveau. A une heure, Rosine fait son second déjeuner, le La mère Ursule, c'est ainsi qu'on la nommait confortable tasse de café lait. — Dans la vigne à Claudine repas : une au Où est elle maintenant? donne moi son- Les vendangeurs Cette heure nutritive lui est ponctuellementindi- — - - y vont ; adresse. On voit bien à la mine quée par le départ pour la Bourse d'un quatrième Elle est avec le bon Dieu, monsieur ; elle est Ceux qui vendangeront. voisin, un courtier-marron. — morte ! dit Pierre, essuyant une larme à la dé- A trois heures, retour du boursicotier à cinq La femme est une vigne, ; robée. Prenons garde voisin heures, retour de l'employé deux autres indica- au ; — Sijeune! fait le vieillard, qui reprend aussitôt : Et, la ligne tions d'heure Rosine. — sur toute pour Suis-je fou? J'oublie que cinquante et quelques an- Cueillons notre raisin. Le retour de l'employé est elle le moment nées passé têtes depuis At- pour ont sur nos ce temps... Aux du dîner. Elle descend chez la fruitière acheter donc, vignes de Cythère tends ajoute-t-il, en saisissant la vielle de Parmi les deux bouillon chaud, oeuf qu'elle fait raisins doux, sous de un Pierre, il me semble que je reconnais... Est mainte amère; cuire à la dans le bouillon, de fro- vivement l'instrument, grappe ; coque un sou Il retourne cherche le N'en cueillez pas pour vous. mage et deux sous de pain ; total de la carte : qua- du luthier et l'ayant trouvé nom . Aux rante centimes. C'est cela même... Rimbert, luthier àClermont vendangeurs qui brillent, — ! On donne le Et encore Rosine a-t-elle l'intention de devenir Cette vielle est bien de celles j'ai données à y pas ; un que Les autres y grapillent, économe,. ' la.petite Ursule! Mais n'y vendangent pas. Le à sept heures et vient faire Ah! Pierre maçon rentre sa — dit aussitôt : Est-ce que vous seriez petite visite à sa voisine. le jeune homme malade de la poitrine, qui habitait Fillette qui frétille Dit à vendangeur Jacques,le limousin n'est pas un ouvrier ordi- le château? son : naire, c'est honnête digne garçon,'fils de Grapille, ami grapille ; un et — Moi-même... Puis, se reprenant avec un sou- La vigne de bons qu'une de mauvaises mon coeur. fermiers, succession... rire : c'est-à-dire, je ne suis plus le jeune homme, récoltes a ruinés, et qui, pour venir..en aide à ses mais je l'étais alors. Ce choix, pour une Aille, parents, est parti bravement pour Paris d'où il en- Aussi c'est vous "qui avez donné à ma grand' Est un grand embarras; — Le plus voie chaque mois une partie du fruit de son labeur mère cette chanson que je viens "de chanter ? sage grapille à sa.famille. Et j'ai tant de plaisir à entendre; Et ne vendange pas. • — que eu que Aussi Dieu a-t^il béni le travaildu fils courageux. les larmes m'en sont venues aux yeux... Mon Dieu! ^ DUFRESNY. Jacques est maître compagnon et gagne des jour- mon Dieu! contimie-t-il, comme se parlant à lui- nées d'architecte. même. Il y a longtemps que je n'ai été aussi heu- L'Amour et le Ain. . qu'aujourd'hui. Cette chanson la seule Rosine a appris à lire à son voisin, et, en re- reux est AIR : Folâtrons (n° 1213, Clé du Caveau.) vanche, le voisin fait tous les soirs la lecture à la chose que j'aiefaite de ma vie... Et pourtant je rê- Folâtrons, rions sans cesse ; voisine, pendant la veillée. vais alors que je deviendraisun grand compositeur: Que le vin et la tendresse La J'espérais la gloire je n'ai la fortune. rentrée de l'actrice annonce aux ieunes gens et eu que Remplissent tous nos moments ! qu'il; circonstances forcé de est minuit ; on se sépare en se promettant de Des m ont reprendre la De myrte parons nos têtes se revoir le lendemain, et l'on s'endort, chacun de suite des affaires de mon père, et bientôt les chif- Et ne composons nos fêtes son. côté, bercé par l'espérance. fres m'ont fait oublier la musique, ou plutôt ne. Que de buveurs et d'amants. LA CHANSON ILLUSTREE.

enfant du même toit, Quand bois, l'âme ravie, Naïve alors..., CALINOTADE je loin des de mère. Je porte point d'envie Lise venait yeux sa Paz vante l'hercule antique ne Pour échanger, dans ce passage étroit^ trésors du plus grand roi : Et dit : Grâce à mes efforts, Aux serment trop éphémère... Souvent, j'ai sous la treille Un doux serment, Mes contemporains sont forts, vu Lise m'a fui, mais je l'excuser Que Thémire et bouteille veux : La race n'est plus étique ; ma N'entends-je bruire à oreille, Étaient encor trop pour moi. pas mon Nos aïeux laissant, quels torts ! Avec son pas qui n'osnit s'aecuser, Périr la force physique, S'il faut qu'à la sombre rive, Comme un écho de son premier baiser, Négligeaient la gymnastique... Tôt ou tard, chacun arrive, Quandje mets mon vin en bouteille? (bis.) Sur quoi Calino réplique exempts de chagrin; : Vivons C'est pour ça qu'ils sont tous morts. Et que la parque inhumaine Mais tout finit... à mon fût épuisé — Au tombeau ne nous entraîne J'ai vu perler une dernière goutte ; Qu'ivres d'amour et de vin. Par son bouquet, l'esprit électrisé, L'ESPRIT D'UN BOSSU De mon logis je cherche un peu la route : Certain bossu fort riche, LAUJON. entrain, peu .Sous le pouvoir de ce magique Repoussé par une biche, De torpeur réveille, sa ma muse se Se parlait : Voyons, godiche, Et, sans efforts, je suis presque certain Avant d'aller à Puphos, refrain. CHANSONS D'AUJOURD'HUI. De rencontrer quelquejoyeux Que n'as-tu fait un tour a l'île de Lesbos ? Quand je mets mon vin en bouteille, (bis.) STÉPHEN DUPLAN. UN HUISSIER SAISI. DAÎXS MA CAVE. •Un huissier, saisie jourdans un vrai bouge, laboureurs. en un Am : Soldat français, né d'obscurs Ne trouva qu'un pantalon rouge. à clercs D'un vieux tonneau pour tirer la liqueur, Faites, — dit-il ses POINTES DE COUPLETS Lesquels, Foret en main, libre de toute entrave, dans cette occurence, Je viens chercher instant de bonheur Avaient l'esprit à l'envers — un FABLES ET ANECDOTES RIMEES En réinstallant seul au fond de ma cave. Un procès-verbal de garance. Là, du passéje trouve un souvenir Qui dans mon coeur depuis vingt ans sommeille ; Loin des soucis que donne l'avenir, SUR MOI-MEME LE MONITEUR DES THEATRES. Par les pensers je me sens rajeunir, Amis des lectures folâtres, Au renouveau le bonhomme Janin Quand je mets mon vin en bouteille (bis). , Des gais loisirs, Voulant visiter ses arbustes, Lisez, charmer désirs les amoindris, pour vos En évoquant, sur tas Se fit porter dans son jardin Le Moniteur des Théâtres fit moi de Tout ce que Dieu pour largesse, Par quatre jardiniers robustes. Et des Plaisirs. Je peux compter par leurs nobles débris, « Oh! —leur dit-il, pour les encourager Mes jours d'oubli, de plaisir et d'ivresse. — Mes hommes forts, vous voilà tout en nage Avec orgueilj'aime à mirer mes yeux « « D'avoir porté vingt pas le plus léger Dans les reflets de la couleur vermeille, Des beaux esprits du voisinage. UNE PLANTE RARE. Qui confond leurs flancs poudreux « » se avec ; JULES JANIN. Un amateur d'horticulture, Sûr d'y puiser des élans généreux, Dans jardin passait temps vin bouteille (bis). son son Quand je mets mon en A faire voir à tous venants SINGULIER COMPLIMENT. Sur ce , qui semble l'isoler, La merveille de la nature : fils de Champagne les ! Je reconnais ce la ; — Cher ami, permettez qu'ici je vous présente Elle fleurit tous cent ans règne il fallut immoler de Soit! dit quelqu'un, mais je possède Avec son L'aîné mesenfants. —-Je vous en complimente : — Les rêves d'or, les châteaux en Espagne. Il est joli garçon, élégant, fort bien pris. Une plante à Montretout, Si la raison m'arrache à ses appas, Je n'aurais jamais cru que^çe fût votre fils. Plus curieuse encore, à qui la vôtre cède : contemplant héros de la veille, du En ce * Elle ne fleurit pas tout. Je me reporte à mes premiers ébats, Aux folles nuits, splendides IJX MOT DE DUMAS. aux repas, dont sait la générosité, Quand je mets mon vin en bouteille, (bis.) A Dumas, on On demandait, un soir, en petit comité, REALISME. Ce bourguignon égaya 1 js adieux De donner vingt-cinq francs afin de pouvoir faire La nuit s'apprêtait à baisser la toile D'un ami cher, qui, fort de jeunesse bleu sa Enterrer un huissier tombé dans la misère : Au firmament ; Bien loin de partit d'autres cieux, répond le romancier bourgeois avait sucé l'os à moelle nous sous « Avecplaisir— joyeux — Le Pour chercher la gloire et la richesse, De feu y « Voici cinquante francs... pour en enterrer deux. » son pot au ; D'un vol plus sûr, tout fier de son butin POLNCLOUD. Et sur l'horizon s'allumait l'étoile... Il s'élançait, aventureuseabeille, Bec de gaz de Dieu. Lorsque la mort le surprit en chemin... + Je l'étreinte de main, UN AVEUGLE. sens encore sa Je rencontrais petite fille D'ENFANT Quandje mets mon vin en bouteille, (bis.) souvent une MOT TERRinLE. Conduisant aveugle, et, la trouvant gentille, des airs triomphants' un Boquillon prenait . Tout près de là, parmi les vétérans, Je lui faisais l'aumône. Un jour Près des Simonnes : — : Ce girondin à demi-centenaire, Je vis, place de la Concorde, « Les soldats, c'est donc comme les enfants? Saint héritage, a vu fondre ses rangs, La jeune enfant qui sautait à la corde Ils ont des bonnes. » Pour célébrer plus d'un anniversaire! Et qui, m'apereevant, vint dire bonjour. me JUSTIN LANOLOIS. Et si du cep qui l'avait enfanté Je lui donnai dix sous, avec une embrassade, Déjà le temps a dû flétrir la treille, Et j'ajoutai : L'aveugle est donc malade ? admirant-ce répondit En nectar respecté, -^ Non, — l'enfant sans hésitation — Le Gérant : CHAULES GROU. Du créateur je bénis la bonté, « Il est allé voir l'exposition. » Quand je mets mon vin en bouteille. (bi<.) BOUCLIER. Imprimerie Vallée, rue du Croissant, 16.