Arnaud De Pasquale, clavecin Pour passer la Melancolie de l’Ensemble Correspondances, direction Sébastien Daucé ou du Collegium Vocale de Philippe Herreweghe.

Il a formé pendant plusieurs années un duo avec la violiste Lucile Boulanger. Leur premier enregistrement de l’intégrale des Sonates pour clavecin & viole de gambe de , sorti sous le label Alpha, a été salué par la critique - Diapason Arnaud De Pasquale Découverte, Choc de Classica, Outstanding IRR-. Plus récemment toujours pour Alpha, un second disque consacré à la Musique de la Bercé par la musique baroque depuis son cour de Berlin et de ses compositeurs – Carl plus jeune âge, Arnaud De Pasquale commence Philipp Emanuel Bach, Johann Gottlieb Graun l’apprentissage du clavecin à cinq ans avec - propose d’entendre les premiers pianoforte Dominique Ferran. Il poursuit ses études au du XVIIIème siècle – enregistrement récompensé Conservatoire National Supérieur de Musique d’un ffff de Télérama-. de avec Olivier Baumont et Blandine Rannou. Il reçoit par ailleurs les conseils Arnaud De Pasquale est régulièrement invité de Pierre Hantaï, Blandine Verlet, Elisabeth à jouer en récital au clavecin, pianoforte, Joyé, Skip Sempé, Laurent Stewart, Huguette clavicorde ou à l’orgue, à Assas, Chartres, Grémy-Chauliac… Neuchâtel, au Festival Radio France de Montpellier ou au Mexique… Arnaud De Pasquale assure le continuo de l’En- semble Pygmalion, dirigé par Raphaël Pichon, Il est membre fondateur de l’ensemble de mu- depuis sa création en 2005 et participe à sique de chambre La Sainte Folie Fantastique, de nombreux concerts et enregistrements. qui reçoit en 2013 un Diapason Découverte pour Il prend également part aux productions son premier disque My Precious Manuscript chez Alpha. -2- ses œuvres reflètent toute la beauté, la douceur ou la magnificence d’une période quelque peu oubliée et à redécouvrir. Des transcriptions de ballets de cour, pour la plupart anonymes, mais aussi des pièces de la première école de clavecin autour de Jacques Champion de Chambonnières et de ses disciples et , entre autres.

Pour passer la Melancolie Une plongée dans un univers « pour passer la Melancolie », qui fera l’objet d’un enregistrement discographique à l’automne, Arnaud De Pasquale propose un récital produit par le château de Versailles. de clavecin composé de pièces de danses françaises du début de la période baroque au XVIIème siècle ; à la fin du règne de Louis XIII, au cours de la régence d’Anne d’Autriche et au début du règne de Louis XIV. Des pièces à la fois savantes et populaires issues de différents pays européens. Nous y trouvons les influences de la Renaissance italienne, germanique, anglaise ou ibérique dont la cour de France fera la synthèse.

À la fois plaintives et mélancoliques, lumineuses et enjouées, comme de multiples petites touches en noir et blanc, sous les doigts du claveciniste Arnaud De Pasquale,

-3- Prélude non mesuré Maître de la maison fut surpris agréablement, de même l’improuiste7» et de «son fils Iaques Champion sieur que toute sa compagnie par la bonne Symphonie qui se de la Chappelle, et Cheualier de l’Ordre du Roy, à pour quelques honnestes curieux fit entendre. Chambonnière pria les personnes qui fait voir sa profonde science, et son beau toucher l’exécutoient d’entrer dans la salle, et leur demanda sur l’Epinette, et ceux qui ont connu la perfection d’abord de qui étoit la composition des airs qu’ils de son jeu l’ont admiré8», il hérite des charges de Tout pourrait commencer par un prélude non mesuré, avoient joués : un d’entre eux lui dit qu’elle étoit ses parents et devient le claveciniste officiel de un soir d’été 1650 en Brie-champenoise, au manoir de Louis Couperin […] (Chambonnière) lui dit qu’un la cour en 1638 à la fin du règne de Louis XIII : « de Chambonnières, où Monsieur Champion « de la homme tel que lui n’étoit pas fait pour rester dans Après avoir ouy le clavecin touché par le Sieur de Chappelle1» reçoit pour sa fête autour d’une bonne une province, et qu’il falloit absolument qu’il vînt Chanbonnière […] il ne faut plus rien entendre apres, table « plusieurs Convives, gens d’esprit et ayant avec lui à Paris ; ce que Louis soit qu’on desire les beaux du goût pour la Musique.2» L’assemblée de ses hon- Couperin accepta avec plaisir. chants et les belles parties de nestes curieux3 serait prestigieuse tant le maître Chambonnière le produisit à l’harmonie meslées ensemble, de maison, claveciniste du jeune Roy Louis XIV, est Paris et à la Cour, où il fut ou la beauté des mouuemens, mondain. Nous y trouverions le fabuliste La Fontaine goûté.4» Et c’est ainsi, autour le beau toucher, et la lege- venu en voisin de Château-Thierry, un jeune avocat, de gens de goût, que nait la reté, et la vitesse de la main Charles Perrault, qui préférera vite les contes aux première école de clavecinistes iointe à vne oreille tres-de- plaidoiries, un petit farceur Jean-Baptiste Poquelin français ! licate, de sorte qu’on peut dit Molière qui n’aime déjà pas les médecins, ou dire que cet Instrument à ren- son mentor le dramaturge Pierre Corneille au sommet Alors, me direz-vous qui était contré son dernier Maistre.9» de sa gloire accompagné de son petit frère Thomas, ce Chambonnières ? Jacques poète épris de musique. Nous pourrions y ajouter Champion, sieur de la Chappelle Dernier maître ou plutôt quelques peintres, le lorrain Jean Nocret portrai- (ca.1601-ca.1672), prend le premier des grands clave- tiste de la famille royale, Pierre Mignard ami de nom des terres de sa première cinistes du Grand Siècle ! Molière ou Charles Le Brun premier peintre du Roy. épouse pour se faire appeler Mais c’est plus comme bon Ce dont nous sommes sûr, c’est que les trois frères « de Chambonnières5». Déjà au vivant et défricheur de ta- Couperin, musiciens venus du village de Chaume-en- XVIIème siècle la particule a lents que Chambonnières reste Brie tout proche, frappent à la porte du banquet : une haute importance! Né dans dans l’histoire. Au-delà de « Ces trois frères avec de leurs amis, aussi joueurs une famille de claviéristes, ses obligations à la cour, de Violon, firent partie un jour de la fête de M. petit fils de Mithou, « Thomas Champion Organistes Chambonnières crée un société de concerts privés de Chambonnière d’aller à son Château lui donner une et Epinette du Roy6, a defriché le chemin pource à Paris, qui sera toujours déficitaire, mais dont Aubade : ils y arrivèrent, et se placèrent à la porte qui concerne l’Orgue et l’Epinette, sur lesquels Christiaan Huygens, jeune mathématicien, astronome de la Salle où Chambonnière étoit à table […] Le il faisoit toutes sortes de canons, ou de fugues à

7 Frère Marin Mersenne / Harmonie Universelle contenant la théorie et la 1 Manuscrit Bauyn (ca.1658-1701) / Vol. 1 p. 15 4 Évrard Titon du Tillet / Ibid. pratique de la musique / 1636-1637 2 Évrard Titon du Tillet / Le Parnasse françois / 1732 5 Manuscrit Bauyn / Ibid. 8 Frère Marin Mersenne / Ibid. 3 Société parisienne organisatrice de concerts privés fondée par Chambonnières 6 Henri II de Valois et suivants 9 Frère Marin Mersenne / Ibid. -4- et physicien hollandais nous relate l’ambiance par grer dans d’autres cours européennes, finit dans la être joués en plein air ; hautbois, saqueboutes...- une lettre à son père Constantijn, célèbre poète et misère dix ans plus tard sous le regard ironique de Chambonnières adapte alors au clavecin le style luthé musicien, en date du 15 octobre 1655 : « Hyer, nous quelques confrères, après avoir fait publier deux ou brisé qui consiste à arpéger les accords comme avons esté régalez par M. de Chambonnières, lequel recueils de ses œuvres en prenant soin de transmettre nous le ferions sur un luth ou une guitare. Rappelons nous avions esté voir quelques jours auparavant. son art de l’ornementation. Et c’est certainement un que Louis XIV, fils de l’infante d’Espagne Anne Il vint nous quérir avecq son carosse et première- de ses amis fidèles, un certain C. Sanguin, qui lui d’Autriche est un excellent guitariste et danseur. ment nous mena à l’assemblée des Honnestes Curieux, rend le plus bel hommage dans le livre premier des Il se produit dans vingt-sept grands ballets de cour qu’il a instituée lui-même... De là nous vînmes chez pièces de clavessin de 1670 : de 1651 à 1670 ! Nous pouvons alors imaginer que les luy, où il joua du clavecin admirablement bien. Et œuvres de Chambonnières, connaissant le personnage, nous retint à souper en compagnie de quelques autres A Monsieur de Chamboniere avant d’être des pièces de concert sont des pièces Messieurs et Dames... Je n’ay pas le loysir de vous Ton charmant Clauessin tient dans son doux empire, à danser et des portraits cachés : Sarabande de la 13 faire une relation exacte de tout le festin, ni mesme Les mortels et les Dieux quil a rendu Jalous : Reyne, Courante de Madame, Courante la toute belle. de vous faire entendre en quoy consiste la beauté du Qu’orphée employe icy tous les tons de sa lyre, jeu de M. de Chambonnières. Il dit avoir grande envie Illustre Chambonier je pariray pour vous. Revenons à nos Honnestes Curieux et peut-être au plus de venir en Hollande exprès pour vous voir... » timide d’entre tous, ce Louis Couperin (ca.1626- L’œuvre de Chambonnières parvenue jusqu’à nous – deux 1661), aîné de trois frères musiciens, qui n’osa pas Chambonnières serait-il un Dorante dont Pierre livres de pièces de clavecin et un tome du manuscrit annoncer qu’il avait composé les airs de l’aubade Corneille nous contait la « collation superbe et Bauyn pour une soixantaine de pièces - est inscrite offerte à Chambonnières. Que savons-nous de lui ? Si 10 magnifique » dix ans plus tôt ? dans la suite de danses, née à la Renaissance, qui peu de choses ! Pas de portrait, pas de mariage, pas apparaît pour la première fois dans un recueil pari- de publications. Il vient à Paris vers 1650 à l’invi- Je ne vous dirai point les différents apprêts, sien de Pierre Attaignant en 1557.12 A l’origine ces tation de son mentor et se trouve propulsé le 9 avril Le nom de chaque plat, le rang de chaque mets : danses sont groupées par paire, voyant succéder une 1653 organiste titulaire des plus belles orgues de Vous saurez seulement qu’en ce lieu de délices danse lente binaire à une danse rapide ternaire. la capitale à l’église St-Gervais-St-Protais, juste On servit douze plats, et qu’on fit six services, Elles vont progressivement se décliner sous forme derrière l’hôtel de ville. Sa famille y tiendra Cependant que les eaux, les rochers et les airs de suite comprenant L’Allemande germanique lente à l’orgue presque deux siècles. 11 Répondaient aux accents de nos quatre concerts. 4 temps, la Courante française (issu des branles populaires) rapide à 3 temps, la Sarabande espagnole Évrard Titon du Tillet résume en quelques lignes Oui, voilà bien le flambeur, reconnu unanimement lente à 3 temps et la Gigue anglaise rapide à 3 temps toute son existence : par ses pairs, qui sera disgracié de la cour vers auxquelles viendront s’ajouter... Toute l’influence 1661 pour avoir refusé d’assurer le continuo sous la des cours européennes au gré des mariages royaux « Il eut bientôt après l’Orgue de Saint Gervais à conduite de Jean-Baptiste Lully – mais qui ne s’est s’y retrouve. Ces danses font partie intégrante des Paris, et une des places d’Organiste de la Chapelle pas brouillé avec le Surintendant de la musique du ballets de cours et sont accompagnées aux luths, per- du Roi : on voulut même lui faire avoir la place de Roy - ? Chambonnières, non sans avoir cherché à émi- cussions et hauts-instruments - instruments pouvant Musicien ordinaire de la chambre du Roi pour le cla- vecin du vivant de Chambonnières qui en étoit pourvu; 10 Pierre Corneille / Le menteur / Acte II scène III / 1644 11 Pierre Corneille / Le menteur / Acte I scène V 12 Etienne du Tertre / Suyttes de bransles / 1557 13 Monsieur de Chambonnières / Pièces de clavecin / Livre premier / 1670 -5- mais il en remercia, disant qu’il ne déplaceroit pas soulignées de liaisons, comme quelques perles éga- riste et compositeur originaire du Württemberg, son bien-faicteur : le Roi lui en sçut bon gré, et rées sur la toile d’une Madeleine aux deux flammes petite principauté entre Stuttgart et Montbéliard, le créa une Charge nouvelle de dessus de Viole, qu’il de Georges de la Tour. Couperin s’efface cette fois plus téméraire des clavecinistes. Fils de Basilius, lui donna : mais Couperin ne jouit pas longtemps des pour laisser à l’interprète la plus pure des libertés ténor et maître de la chapelle princière, Froberger places qu’il avoit obtenues, la mort l’ayant enlevé ; celle de chercher son clair-obscur intérieur, sa a un destin à l’opposé de Louis Couperin ; orphelin à à la fleur de son âge, n’ayant atteint que trente- linéarité, sa virtuosité, sa sensualité et trouver sa onze ans – la peste faisant des ravages en Europe au cinq ans. Il mourut vers l’année 1665 (en fait le 29 propre lumière pour la partager avec l’auditeur. Pour XVIIème siècle – il devient un voyageur infatigable. août 1661)14 et s’est acquis une grande réputation conclure la suite de danses, après un cheminement dans son art. Nous n’avons de ce Musicien que trois initiatique musical, passant de l’horizontalité à Nous le retrouvons à vingt ans organiste des Habsbourg suites de Pièces de Clavecin la verticalité, de l’ombre à la à la cour de Vienne, puis à Rome où convertit au d’un travail et d’un goût admi- lumière, du non-mesuré au trois catholicisme, il étudie avec le grand Girolamo rable : elles n’ont point été temps de rigueur, une chaconne Frescobaldi de 1637 à 1641, de retour à Vienne il est imprimées, mais plusieurs bons ou une passacaille nous élèvent nommé musicien de la cour jusqu’en 1645, puis retour Connoisseurs en Musique les ont dans un tourbillon de gran- à Rome il rencontre le musicologue jésuite Athanasius manuscrites et les conservent deur tout en majesté, non sans Kircher et publie sa première œuvre en 1650, il tra- précieusement.15» avoir exploré les ténèbres d’une verse l’Italie et visite les cours des princes de pavane en fa # mineur, approché Florence et de Mantoue avant de revenir à Vienne Elégance de Louis Couperin à le diable en musique, appréhendé où il offre son manuscrit Libro secondo di toccate, l’égard de Chambonnières, re- la quinte du Loup, au temps où fantasie, canzone, allemande, courante, sarabande, connaissance du Roi et de ses chaque tonalité, hors de tout gigue et altre partite à l’empereur Ferdinand III confrères, Louis est ce météore tempérament égal, avait un sens. de Habsbourg, grand mécène des arts. Puis ce sera autodidacte de génie qui laisse Bruxelles, puis Paris en 1652 où en pleine Fronde, il à l’histoire de la musique Louis Couperin ne nomme que découvre le cercle de la première école des claveci- une œuvre que l’on s’arrache très rarement ses œuvres, seu- nistes français. Ceux-ci organisent le 26 septembre,17 sous le manteau. Cent quarante lement pour rendre hommage à sa en l’honneur de Froberger un concert aux jacobins - pièces de clavessin, admirables Brie natale – La Pastourelle, c’est dire combien son talent devait être respecté -! danses copiées dans trois ma- Chaconne La bergeronette -, En novembre 1652, il est avec son ami Louis Couperin nuscrits16 dont, en préambule de toute chose, une quelques dames – Allemandes L’Amiable & La Précieuse témoin de la mort du luthiste Blancrocher qui, après quinzaine de préludes d’une originalité à nulle autre – ou La Piémontoise et quelques chers amis – le une chute d’escaliers, aurait expiré dans les bras pareille. Pas de mesure, pas de tempo, seulement luthiste Charles Fleury dit Blancrocher, mort en tom- de Froberger. Reste de cette tragédie, en miroir de quelques rondes sur du papier d’Ambert et une portée bant d’un escalier – Tombeau de Mr de Blancrocher ceux de Couperin ou des luthistes Dufaut et Gaultier, – ou le claveciniste germanique Froberger – Prélude le descriptif Tombeau faict à Paris sur la mort de 14 Olivier Baumont / Couperin, le musicien des rois / p.13 à l’imitation de Mr Froberger -. Monsieur Blancheroche. Il poursuit ses pérégrinations 15 Évrard Titon du Tillet / Ibid. 16 Manuscrit Bauyn / Bibliothèque Nationale de France / Paris Manuscrit Parville / Université de Californie-Berkeley Voici Johann Jakob Froberger (1616-1667), clavié- 17 Marc Honegger / Dictionnaire de la musique / 1979 Manuscrit Oldham / Londres -6- à Londres tout d’abord, où pendant la traversée il Chambonnières. Sans oublier Jean Henry (1629-1691), est dévalisé par des pirates. Il conte sa mésaventure qui accole à son nom la particule de d’Anglebert dans la Plainte faite à Londres pour passer la melan- - Vanité des vanités, et tout est vanité18 – et louche cholie et retrouve l’Allemagne non sans avoir fait au sens propre19 et sans complexe sur la charge de naufrage Allemande, faite en passant le Rhin dans son maître en musique - Ordinaire de la Musique de une barque en grand péril. Froberger finit une vie la Chambre du Roy pour le clavecin –. D’Angebert mouvementée auprès de son élève et amie d’enfance, la lui rendra, avec quelques regrets sans doute, un duchesse Magdalena Sibylla de Württemberg-Mömpelgard magnifique hommage dans le Tombeau de Monsieur de et meurt d’une crise cardiaque en 1667 au château Chambonnières. d’Héricourt, près de Montbéliard. La boucle est bouclée, mais il reste tant à écouter… Que nous reste-t-il de Johann Jakob Froberger ? L’invention de la musique à programme – œuvre dont Jérôme Verghade la situation est décrite par son titre et suggéré Les Chabas,le 6 mai 2019 par la musique -, mais après une vie si riche en rebondissements n’était-il pas le mieux placé pour 18 Bossuet / Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre / 1670 peindre en musique tous ses états d’âme ? Il nous 19 Pierre Mignard peint d’Anglebert avec un fort strabisme convergeant lègue aussi un vaste corpus d’œuvres pour le clavecin et l’orgue, réparti dans toutes les bibliothèques européennes et surtout la mise en forme systématique de la suite de danses, appréhendée auprès des clave- cinistes parisiens - allemande, courante, sarabande, gigue – suite qui sera élargie à d’autres pièces par les compositeurs, de la période baroque à nos jours, – prélude, toccata, bourrée, fugue, fantaisie, for- lane, rigaudon, chaconne...

Pour conclure, au-delà de Chambonnières, Louis Couperin et Froberger, j’aurais pu évoquer les musi- ciens moins célèbres de la première école de clavecin français, à la fin du règne de Louis XIII, lors de Illustrations la régence d’Anne d’Autriche ou à la prise de pou- voir de Louis XIV, les Henry Du Mont (1610-1684), p.4 Leonard Gaultier / gravure de Paris / 1607 p.6 Prélude de Louis Couperin / Manuscrit Bauyn / ca.1658 / Bibliothèque Nicolas-Antoine Lebègue (1631-1702), Jacques Hardel Nationale de France / Paris (ca.1643-1678), tous élèves ou gravitant autour de p.7 George de la Tour / Madeleine aux deux flammes / ca.1640 / Metropolitan Museum of Art / New York -7--7- Eglise de Corent > Mercredi 21 août 2019 > 20h30 Entrée 18 € | gratuit -18 ans | Réservations : Tél. 06 11 82 35 08 | mail [email protected] ©P4C 2019 – Tous droits réservés Photos > Diego Salamanca & DR | Maquette > Jérôme Verghade | Siret 85019602300012 – naf 9001Z