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DEPARTEMENT DE LA CHARENTE

COMMUNE DE BESSAC (16250)

ENQUÊTE PUBLIQUE Portant sur la demande de permis de construire un parc photovoltaïque

Par la Société TOTAL-QUADRAN

RAPPORT et CONCLUSIONS MOTIVEES De la Commissaire Enquêteur

Enquête publique relative à la demande de permis de construire un parc photovoltaïque sur la commune de BESSAC (16250) – Paulette MICHEL Commissaire Enquêteur – Janvier 2021 -

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Sommaire

N° des chapitres Titres et Sous-titres N° des pages

PREMIERE PARTIE

RAPPORT 3

1 Présentation Générale 4 1-1 Objet de l’enquête publique 4 1-2 Localisation du projet 4 1-3 Identification du demandeur 5 1-4 Composition du dossier 5 1-5 Cadre juridique 5

2 Organisation et déroulement de l’enquête publique 6 2-1 Désignation du commissaire enquêteur 6 2-2 Ouverture de l’enquête publique 6 2-3 Démarches organisées préalablement et au cours de l’enquête publique 6 2-4 Modalités d’information sur le déroulement de l’enquête publique 7 2-5 Dispositions prises permettant la consultation du dossier mis à l’enquête publique 7 2-6 Dispositions prises permettant le recueil des observations et propositions du public 8 2-7 Suivi de l’Enquête publique 8 2-8 Durée de l’enquête publique 8

3 Projet de permis de construire soumis à enquête publique 9 3-1 Définition du projet 9 3-2 Etude d’Impact 9

4 Procès-verbal de synthèse et mémoire en réponse du maître d’ouvrage 10

5 Avis de la MRAe et réponse de la société TOTAL-QUADAN 17

6 Bilan du déroulement de l’enquête publique 18

DEUXIÈME PARTIE

CONCLUSIONS MOTIVEES DE LA COMMISSAIRE ENQUETEUR 19

ANNEXES 24

Procès-verbal de Synthèse et Mémoire en réponse du porteur de projet

PIECES JOINTES 47

Procès-verbal d’affichage de TOTAL-QUADRAN Certificat d’affichage de la commune de Bessac Annonces légales et fyer Total-Quadran

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P R E M I E R E P A R T I E

R A P P O R T

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1-1 – Objet de l'enquête publique

L’enquête publique, porte sur à la demande de permis de construire, un parc photovoltaïque au sol, au lieu-dit « le Point du Jour », sur la commune de BESSAC (16250), par la Société Total Quadran.

1-2- Localisation du projet

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1-3– Identification du demandeur

Le projet a été déposé, par la Société Total Quadran, représentée par son directeur général, M. Thierry MÜLLER. Cette société, dont le siège social, est situé, 74, rue lieutenant de Montcabrier, au Technoparc de Mazeran, à Béziers (34500), au capital social de 8 624 664€, est immatriculée, sous le n°434 836 276, RCS – Béziers.

1-4 - Composition du dossier de permis de construire

Le dossier de demande de permis de construire, déposé par la Société Total Quadran, le 27 janvier 2020, comporte les pièces suivantes :

►l’avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale et la réponse du porteur de projet,

►Les fiches explicatives et plans concernant :

• Partie 1 – Préambule et fiche projet • Partie 2 – Formulaire de demande de permis de construire • Partie 3 – Présentation du groupe Total Quadran • Partie 4 – Plans de la centrale

PC 1 : plans de situation du terrain PC 2 : plans de masse des constructions à édifier ou à modifier PC 3 : plans en coupe du terrain et de la construction PC 5 : plans des façades et des toitures

• Partie 5 – PC 4 : Notice décrivant le terrain et présentant le projet • Partie 6 – Documents graphiques et photographiques

PC 6 : document graphique permettant d’apprécier l’insertion du projet de construction dans son environnement PC 7 : photographies permettant de situer le terrain dans l’environnement proche PC 8 : photographies permettant de situer le terrain dans le paysage lointain

►L’étude d’impact sur l’environnement

• Partie 7 – PC11 : étude de 170 pages format A3 • Partie 8 – Résumé non technique de l’étude d’impact de 22 pages format A3

Les auteurs : (Assemblier le cabinet Ameten (Grenoble) – Diagnostic la société OGE (Nantes) – Paysage la société Composite (Aix-en-Provence).

1-5 - Cadre juridique

La demande de permis de construire et la procédure d'enquête publique, font l’objet des textes juridiques, rappelés à l’arrêté préfectoral, du 26 octobre 2020, signé par la secrétaire générale, Mme Delphine Balsa, par délégation de Mme la préfète de la Charente.

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2 - Organisation et déroulement de l’enquête publique

2-1 - Désignation du commissaire enquêteur

M. le Président du Tribunal Administratif de Poitiers, par décision n° E20000081/86, du 29 juillet 2020, m’a désignée, pour assurer la conduite de l’enquête publique, ayant pour objet, la demande de permis de construire un parc photovoltaïque au sol, par la société Total Quadran, sur le territoire de la commune de Bessac,

2-2 - Ouverture de l’enquête publique

Mme la Préfète de la Charente, par arrêté du 26 octobre 2020, a prescrit, l’ouverture d’une enquête publique, relative à la demande de permis de construire, un parc photovoltaïque au sol, au lieu-dit « le Point du jour » sur la commune de Bessac, déposée par la société Total Quadran. Cette procédure s’est déroulée du 3 décembre 2020 à 9 h au 7 janvier 2021 à 12h.

2-3 - Démarches organisées préalablement et au cours de l’enquête publique

Dès ma nomination, par le tribunal administratif, je me suis déplacée, dans les services de la Préfecture, où un dossier m’a été remis, ainsi que le dossier complet de l’enquête publique, pour remise à la Mairie.

Le 20 février 2020, je me suis déplacée à la mairie de Bessac, où j’ai rencontré M. le Maire, ainsi que la représentante du porteur de projet. Nous avons balayé les différents éléments du projet, son intégration dans son environnement, le contexte local, et les conditions relatives à la tenue des permanences.

A l’issue de cet entretien, nous nous sommes déplacés sur le site et au « Point du Jour ».

J’ai signalé, à M. le Maire et à la représentante du porteur de projet, qu’au-delà de la publicité réglementaire, pour une plus large information du public, une communication sur le projet, pouvait être faite, à partir de la remise de flyer dans les boites aux lettres, au niveau de la commune, d’un article dans la presse, les annonces légales étant le plus souvent méconnues du public.

J’ai sollicité, auprès de la représentante du porteur de projet, une carte, précisant la localisation, des panneaux d’affichage sur le site.

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4 panneaux, implantés pour êtes visibles à partir des voies ouvertes au public, dont un situé au « Point du Jour », commune de Poullignac, répondent aux caractéristiques définies par arrêté du MEDDTL, du 24 avril 2012, rappelé à l’article 7, de l’arrêté préfectoral du 26 octobre 2020.

Le 3 décembre 2020, j’ai remis, à 8 h 45, le dossier d’enquête publique à la mairie comportant le registre d’enquête publique, paraphé, que j’ai ouvert et signé.

2-4 - Modalités d’information sur le déroulement de l’enquête publique

L’information du public a été réalisée, conformément à l’article 7 précité :

►par la presse locale, à l’initiative de la Préfecture, (JP n°1):

Dans les deux journaux locaux : la Charente-Libre et Sud-Ouest le 5 novembre 2020 et le 4 décembre 2020

►par affichage, à l’initiative du maître d’ouvrage, au niveau du site d'implantation, par quatre panneaux, implantés selon les indications des cartes présentées p6, de ce rapport

►par affichage, sur le seul panneau d’affichage de la commune de Bessac, à l’extérieur de la mairie, permettant au public, une continuité d’information, pendant la durée de l’enquête publique.

Les affichages sur site, ont fait l’objet de constats d’huissier, remis par le Maître d’Ouvrage et d’une attestation de M. le Maire de Bessac.

Au-delà de cette information réglementaire, le porteur de projet a réalisé un flyer présentant le projet, qui a été diffué aux habitants de Bessac, par les soins de M. le Maire et adressé aux élus des communes de Poullignac et de Deviat, limitrophes à la commune de Bessac, pouvant être les plus concernées par le projet.

2 – 5 - Dispositions prises permettant la consultation du dossier mis à l’enquête publique

Le dossier de l’enquête publique, constitué d’un classeur, dont le contenu est détaillé p 5 du présent rapport, complété du registre d’enquête publique, était consultable par le public :

-à la Mairie de Bessac, aux jours et aux heures d’ouverture des bureaux au public,

-lors des permanences, organisées à la mairie de Bessac, conformément à l’article 6 de l’arrêté préfectoral du 26 octobre 2020, selon le calendrier suivant :

Calendrier Horaires jeudi 3 décembre 2020 9 à 12 h lundi 7 décembre 2020 9 à 12 h lundi 14 décembre 2020 9 à 12 h lundi 21 décembre 2020 9 à 12 h jeudi 7 janvier 2021 9 à 12 h

- sur le site de la préfecture, (www.charente.gouv.fr – rubriques « Politiques Publiques » « Environnement - Chasse » « DUP – ICPE – IOTA/Bessac »).

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-à partir d’un poste informatique, installé dans le hall de la préfecture, 7 rue de la préfecture à Angoulême (16000), pendant les jours et heures d’ouverture du public.

-auprès de Mme Charlotte Chauveau, représentante du porteur de projet, à l’adresse : [email protected] ou au 0626942611 en précisant qu’il s’agissait de la construction d’un parc photovoltaïque sur la commune de Bessac.

-en demandant la communication, du dossier présenté p5, aux frais du demandeur, auprès de l’autorité compétente, pour ouvrir et organiser l’enquête, dès la publication de l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique.

2 - 6 - Dispositions permettant le recueil des observations et propositions du public

Conformément à l’article 5, de l’arrêté préfectoral susvisé, le public a pu consigner ses observations :

►lors des permanences de la commissaire enquêteur, en Mairie de Bessac, sur le registre d’enquête publique, par courrier remis en main propre, et (ou) en échangeant avec moi,

►par courrier adressé, à mon attention, au siège de l’enquête publique : mairie de Bessac le Bourg 16250 Bessac, pendant la durée de l’enquête publique.

►par courrier électronique à l’adresse de la boite fonctionnelle « pref-solaire-bessac-total- [email protected]. », pendant la durée de l’enquête publique,

Les contributions du public, remises lors des permanences en mairie de Bessac, celles transmises par voie postale, au siège de l’enquête publique, étaient consultables à la Mairie de Bessac.

Les observations et propositions écrites, remises lors des permanences, celles transmises par voie postale ainsi que celles transmises par voie électronique, ont été mises sur le site internet de la préfecture de la Charente, et étaient consultables en suivant le chemin suivant : www.charente.gouv.fr (rubrique Politiques Publiques – Environnement/Chasse - DUP-ICPE-IOTA – BESSAC).

2 – 7 - Suivi de l’Enquête publique

Le rapport et les conclusions motivées, remis à la préfecture, seront à la disposition du public et consultables, à la préfecture de la Charente et en mairie de Bessac, pendant un an, à compter de la date de clôture de l’enquête publique.

Le rapport et les conclusions motivées, sont également publiés sur le site internet de la Préfecture de la Charente, pendant un an : www.charente.gouv.fr (rubriques - Politiques Publiques – Environnement/Chasse- DUP-ICPE-IOTA – BESSAC).

2 – 8 - Durée de l’enquête publique

L'enquête publique s'est tenue, du jeudi 3 décembre 2020 à 9 h, jusqu’au jeudi 7 janvier 2021 à 12h, soit pendant 35,5 jours consécutifs.

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3 – Projet de permis de construire soumis à enquête publique

3-1 – Définition du projet

Le permis de construire porte, sur l’installation de structures métalliques supportant 7 224 panneaux de 395 W, sur une surface de 14 556,36 m², d’un poste de livraison de 20 kV, créant une surface de plancher de 24,3 m², d’une clôture avec portail, sur une unité foncière d’une superficie de 3,5 ha, provenant d’un délaissé ferroviaire, consécutif à la construction de la LGV SEA (Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique). Opération rendue possible, par la volonté de valoriser, l’utilisation des délaissés ferroviaires, pour les nouveaux projets photovoltaïques, par appel d’offre, lancé le 24 août 2016, par la Commission de Régulation de l’Energie.

Les 258 structures métalliques, appelées « tables », de 28 modules chacune, supportent les panneaux photovoltaïques reliés les uns à la suite des autres, orientés plein Sud et inclinées à 20°, fixées au sol par un système de pieux. Cet ensemble constitue « une centrale ».

La centrale, dotée de 21 onduleurs fixés sur la structure des tables, permet la conversion du courant produit, qui est conduit, par un réseau enterré, vers le transformateur électrique, basé au poste de livraison qui permet lui, la livraison de l’énergie au réseau national d’électricité, qui sera assuré en souterrain.

La sécurité de cet ensemble est assurée par une clôture de 2 m (portée à 2,50m après étude du dossier) l’implantation d’un mat de vidéo surveillance au niveau du portail et d’un réservoir incendie de 120m3, situé à l’Ouest, jouxtant la piste stabilisée de 4 mètres de largeur, assurant la circulation périphérique de la centrale.

Au niveau paysager, et faunistiques, le projet est bordé au Nord, au Sud et à l’Ouest, par des boisements, favorables au déplacement des chauves-souris, qui seront renforcés par la plantation d’une haie bocagère en limite Est, maintenant les corridors de déplacement et leur attractivité alimentaire, tout en limitant l’impact paysager vis-à-vis des vues proches et lointaines (route départementale, habitation du Point-du-Jour).

Cette centrale photovoltaïque, de 2,85 MWc, assurera annuellement une production de 3 535 MWh, soit une consommation domestique de 1 884 habitants (hors chauffage) ou 750 foyers tout compris, et participera à l’économie de CO² de 217 tonnes/an, pour un investissement de 2 millions d’euros.

Ce projet est règlementairement soumis à Etude d’Impact.

Le tableau annexé à l’article R.122-2 du code de l’environnement, modifié par le décret n°2019-190 du 14 mars 2019, précise les catégories soumis à étude d’impact.

Catégorie de projets Projet soumis à évaluation Projet sous à examen au cas environnementale par cas

30. Ouvrages de production Installation au sol d’une Installation sur serres ou d’électricité à partir de l’énergie puissance égale ou supérieure a ombrières d’une puissance solaire 250 kWc égale ou supérieure à 250 kWc

Il répond aux orientations de la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte, qui fixe l’objectif de 32% d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie en 2030 et permettra

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à la Région Nouvelle-Aquitaine de poursuivre la dynamique enclenchée et d’atteindre les objectifs fixés au niveau de la transition énergétique et du climat.

3-2 - Etude d’Impact

Réalisé par trois bureaux d’études spécialisés (cf page 5 du rapport), à partir d’analyses bibliographiques, des directives patrimoniales, des schémas régionaux et de quatre prospections terrains en 2019 (15/03 – 15/04 – 24/05 – 17/07) qui se sont tenues dans des conditions météorologiques non clémentes, ce qui n’a pas permis d’obtenir des résultats totalement exhaustifs, mais cependant considérés comme représentatifs et suffisants pour appréhender la richesse faunistiques de la zone d’étude, et d’établir in situ :

● Habitats naturels et semi-naturels : quatre habitats : une friche arbustive haute, un fourré de genêts et d’ajoncs, une friche herbeuse et une friche herbeuse avec fourré arbustif, considéré de communs.

● Trames vertes et bleues : une zone de corridor diffus et un chemin de moindre coût, que les aménagements de la LGV contribuent à rétablir (passage grande faune, buses hydrauliques).

● Flore : 163 espèces floristiques, dont cinq à enjeu de conservation

● Mammifères terrestres et volants : 3 espèces communes sans intérêt patrimonial pour les premiers et sans gîtes d’hivernage ou d’estivage pour les autres.

● Oiseaux : 24 espèces mises en évidence, dont 6 présentent un intérêt patrimonial, 1 nid de fauvette pitchou, avec des jeunes, observé dans le fourré de genêts et d’ajoncs et potentiel pour la linotte mélodieuse, le tarier pâtre et le bruant jaune.

●Amphibien, reptiles, invertébrés : absence d’amphibien, 3 espèces communes de reptiles et 2 espèces avec enjeu de conservation sur les 23 espèces d’insectes recensés (un papillon et une sauterelle).

Afin de prendre en compte les enjeux révélés, des mesures d’évitement et de réduction ont été prises :

● le projet a été adapté : environ 0,3 ha ont été évité d’impacter le fourré de genêts et d’ajoncs dans la partie Est,

● la mise en défens des secteurs et stations à enjeu de conservation en phase chantier de cet habitat, ainsi que l’installation d’une clôture ou une zone de rubalise sur les secteurs à enjeu de conservation.

●des mesures de réductions pour la préservation du Dectique à front blanc (sauterelle), en phase travaux: au niveau du décapage, et exploitation avec une gestion alternative : ovin, fauche tardive, Ainsi que pour l’Azuré du Trèfle (papillon) avec l’ensemencement et la récupération des foins, et un calendrier respectueux des périodes de vulnérabilité des oiseaux.

Enfin, un accompagnement du maître d’ouvrage par un écologue sera assuré, pour établir le protocole technique et scientifique du suivi des opérations, évaluer l’efficacité des mesures pendant 3 à 5 ans, la mise en place d’hibernaculums et de gites artificiels pour les chiroptères (chauves-souris).

Cette étude aboutit à l’absence d’effets cumulés, avec le seul projet ayant fait l’objet d’une analyse, grâce aux dossiers disponibles, concernant la LGV SEA, et souligne le maintien de l’intégrité du réseau Natura 2000.

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3-3 – Situation administrative de la commune de Bessac

Le territoire de la commune de Bessac, est inclus au sein de la Communauté de Communes de Lavalette Tude Dronne et dépend de la région Nouvelle Aquitaine. Il n’est couvert par aucun document d’urbanisme communal, ni soumis à un document d’intérêts communautaires. L’aménagement de son territoire est donc étudié au regard du Règlement National d’Urbanisme. La Région Nouvelle Aquitaine, dispose d’un schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), approuvé le 27 mars 2020, qui est un document de stratégie régionale à intégrer au niveau des politiques locales.

4 – Procès-verbal de synthèse et mémoire en réponse du porteur de projet

A l’issue de l’enquête publique, j’ai rédigé le procès-verbal de synthèse, traitant les cinq observations recueillies.

Type de support utilisé Identité des N° intervenants Registre Boite Délibération Oral fonctionnelle M.Faure JM Ste-Souline 1 X M. Servant JF - Deviat 2 X X M.Bonneau P.Poullignac 3 X X M. Gallais J. 4 X Elus de Bessac 5 X X

Les observations recensées ont été traitées thématiquement. Le procès-verbal de synthèse, a été remis, à la représentante du porteur de projet, accompagnée d’un nouveau collaborateur de Total-Quadran, lors du débriefing de l’enquête publique, qui s’est tenu le 7 janvier 2021 à 12 h 15, à la mairie de Bessac, en présence de M. le Maire de Bessac.

Présentation des questions du public, par thèmes retenus, complétée par le n° d’enregistrement susvisé, des extraits des réponses apportées par le Maitre d’Ouvrage couleur bordeaux et mon appréciation par thématique en violet.

Extrait du procès-verbal par thématique Extrait du mémoire en réponse L’intégralité étant en annexe du rapport L’intégralité étant en annexe du rapport La conception du projet (observations 1 - 2– 5) Cf pages 4 à 8 du mémoire en annexe

• Comment sera effectué le raccordement du parc au réseau existant ?

L’option de raccordement final est sous la responsabilité d’ENEDIS. La procédure en vigueur prévoit l’étude détaillée par ENEDIS du raccordement de la centrale solaire une fois le permis de construire obtenu. Le tracé définitif du câble de raccordement ne sera connu qu’une fois cette étude réalisée. Le raccordement privilégié par Total Quadran pour le projet de CS BSC est la solution en plein réseau HTA situé le long de la D24 sur la commune de Poullignac.

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• Comment seront gérés les ovins devant assurer l’entretenir végétal du site ? absence de réseau d’eau.

La mise en place du pastoralisme sur les centrales solaires de Total Quadran repose sur des partenariats avec des éleveurs locaux. Des conventions pluriannuelles sont mises en place avec des éleveurs pouvant intervenir dans l’ensemble des départements. Ce conventionnement permet de pérenniser l’activité des éleveurs pendant toute la durée d’exploitation de la centrale (20 ans renouvelable). En outre, l’utilisation des terrains pâturables dans les centrales solaires permet aux éleveurs de sécuriser leur troupeau grâce aux différents dispositifs de sécurité présents sur les sites (clôtures, caméras de vidéosurveillance et dispositif anti-intrusion) et ainsi réduire les risques de vol. . Ce type de partenariat constitue une synergie entre l’activité agricole et l’activité de production d’électricité. En amenant leur troupeau sur la centrale solaire, les éleveurs installent au sein de celle-ci les équipements dont ils ont besoin pour leur activité (abreuvoir, clôture électrique, abris, etc.), en concertation avec Total Quadran afin de ne pas entraver la maintenance de l’installation.

• Comment seront traitées les plantes invasives ?

Plusieurs espèces exotiques envahissantes constatées sur le site et ses abords, feront l’objet d’une fauche ou d’un arrachage manuel lors de la réalisation des travaux. Dans le cadre de la réponse à avis de la MRAe, Total Quadran a précisé les mesures qui seront prises pour éviter la dissémination de l’ambroisie - Aucun apport de terre végétale extérieure au site ne sera réalisé ; - Les engins et véhicules passeront par un lave-roues - Les plateformes et zones de travaux ou de stockage de matériaux seront contrôlées dans le cadre du suivi écologique de chantier De plus, le personnel de chantier sera sensibilisé à cette problématique et l’écologue s’assurera de la non-propagation d’espèces exotiques envahissantes, pendant toute la durée du chantier et du suivi en phase exploitation. En cas de développement de nouveaux foyers malgré les précautions mises en place, des mesures seront immédiatement mises en place sur le chantier. L’entretien du site en phase d’exploitation étant prévu par pastoralisme, ce pâturage pourra être mis en place aux périodes les plus propices pour la consommation des espèces invasives ciblées par les animaux. De plus, si la présence d’espèces invasives est avérée et localisée sur des zones restreintes, des campagnes d’arrachage manuel seront mises en place. Dans le cas où, malgré toutes les mesures et précautions réalisées en amont, l’espèce venait à se développer davantage, ce sont des méthodes à plus grande échelle qui devront être mises en place (fauchage – broyage, désherbage mécanique).

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• Compte tenu des mouvements de terre effectués et le rabotage du terrain, n’a-t-on pas augmenté un risque de venturi dans ce couloir ? • Existe-il un risque d’envol des panneaux photovoltaïque sur les rails à proximité ? Effectivement la commune de Bessac peut être sujette à des intempéries et des vents violents comme il est rappelé en page 46 de l’étude d’impact.

• Cette étude a été effectuée sur le terrain en l’état avec présence déjà existante de la LGV SEA. Les travaux de réalisation de la centrale solaire ne modifieront pas la topographie générale du site, l’implantation de cette dernière n’augmentera pas un éventuel risque venturi dans ce couloir.

• La commune de Bessac peut être sujette à des intempéries et des vents violents comme il est rappelé en page 46 de l’étude d’impact. Il est également rappelé page 104 que « Les installations photovoltaïques, comme de nombreux aménagements, sont principalement vulnérables aux tempêtes, avec des vents violents, notamment du fait de la prise au vent des modules, pouvant provoquer un arrachement de ceux-ci. Pondérons toutefois ce risque par la probabilité assez faible de ce type d’événement dans ce secteur. » C’est pourquoi la solution technique d’ancrage sera dimensionnée en fonction aussi bien des caractéristiques du sol que des contraintes de résistance mécaniques telle que la tenue au vent. Une étude géotechnique sera réalisée afin de déterminer la solution d’ancrage retenue pour la centrale solaire de Bessac. Cette solution sera ensuite validée avant implantation du parc solaire par des tests d’arrachage sur site.

Appréciation de la Commissaire Enquêteur Réponse technique, pédagogique, argumentée seul le traitement mécanique de l’ambroisie m’interroge, l’arrachant étant privilégié, tout comme son intérêt pour les ovins. Cf pages 9 et 10 du La politique d’aménagement territorial (observations 1-3-4-5) mémoire en annexe

•Un semis de pin maritime aurait eu un meilleur bilan carbone.

On considère que la masse de CO2 non stockée par une forêt de pin maritime, issu de la photosynthèse, représente 7 tonnes/ha/an (source : INRA Bordeaux Unité EPHYSE). Ainsi, si on part sur le postulat de la plantation de pin maritime sur les parcelles du celle-ci permettrait le stockage de 490 tonnes de CO2(7 tonnes x 3,5 ha x 20 ans = 490). L’étude d’impact indique (page 104) qu’on peut estimer à environ 275,1 tonnes de CO2 évité par an, soit 5 502,2 tonnes de CO2 évitées pour la durée de vie de la centrale. Ainsi, la centrale solaire aura un meilleur bilan carbone qu’un semis de pin maritime.

• Est-il normal que les français paient la taxe C.S.P.S sur leurs consommations au bénéfice d’une entreprise privée comme Total ?

Instaurée en 2003, la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) est une contribution française, payée par tous les consommateurs finaux de l’électricité. La CSPE permet de financer les éventuels surcoûts induits par les charges de service public des fournisseurs d'énergie ainsi que celles imputées aux gestionnaires des réseaux publics de l’électricité. Autrement dit, la Contribution au Service Public de l’Électricité permet aux opérateurs énergétiques de récupérer leur part d’argent suite aux différents surcoûts liés à leur mission de service public. Total Quadran participe à des Appels d’Offres publiques pilotés par le Ministère de la Transition écologique et solidaire.

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•Les retours financiers pour la commune seront infimes (341€ de taxe foncière), les élus sollicitent une négociation avec la communauté de communes Lavalette Tude Dronne pour obtenir une compensation financière.

Les retombées fiscales pour les communes et les EPCI sont dictées par les lois de finances votées chaque année par le Parlement. Le retour financier pour la commune est d’aujourd’hui 270 €. Une clé de répartition peut être mise en place entre l’EPCI et la commune d’implantation du projet (cf : IV – le Dossier, Observation n° 5).

•Les élus s’interrogent sur la provenance des panneaux et sur leur recyclage dans 20 ans. Ils estiment qu’un tel projet engendre plus d’inconvénients que d’avantages et émettent un avis très réservé au développement du projet de centrale photovoltaïque au sol de la Société CS BSC filiale de TOTAL QUADRAN.

Actuellement, il n’est pas possible de donner la provenance des panneaux. Les parcs solaires au sol de plus de 500 kWc sont soumis à des appels d’offres nationaux. Le détail des appels d’offres est disponible sur le site de la Commission de Régulation de l’Energie à l’adresse internet suivante : www.cre.fr Du fait de ces mêmes appels d’offres, le contrat de vente de l’électricité est garanti pendant 20 ans. Les panneaux subissent une légère décroissance annuelle mais leurs performances restent tout à fait acceptables pour une durée de vie comprise entre 20 et 25 ans.

•Recyclage des panneaux Comme précisé dans l’étude d’impact, une centrale solaire se veut totalement réversible dans le temps. Ainsi, en fin de vie de la centrale, toutes les installations seront démantelées. Concernant le recyclage des panneaux, celui-ci est devenu obligatoire en France depuis aout 2014. Les panneaux en fin de vie sont considérés comme des déchets d’équipements électriques et électroniques et entrent dans le processus de valorisation des DEEE. Le détail des principes et méthodes de recyclage est détaillé au $2.2.4. Démantèlement de la centrale solaire, en pages 23 à 25 de l’étude d’impact. L’élément de base du panneau, c’est à dire la cellule photovoltaïque, sera recyclé pour servir à nouveau de matière de base à l’industrie photovoltaïque. L’aluminium, les verres et les câblages nécessaires à la fabrication des modules sont, pour leur part, recyclés dans les filières existantes pour ces produits. Les adhérents de PV cycle se sont engagés à recycler au minimum 94,7% des constituants des panneaux solaires, valeur qui tient compte des pertes dues au procédé de recyclage des différents composants.

•Ce projet pourrait-il permettre de relancer le projet photovoltaïque sur le site de Calitom, mis en stand-by en raison du coût de raccordement, en le partageant ?

Il n’est pas possible de combiner le raccordement de ces deux projets pour différentes raisons. Comme indiqué dans l’étude d’impact, l’option de raccordement final est sous la responsabilité d’ENEDIS. La demande de raccordement auprès d’Enedis ne peut se faire que par « client », il n’est pas possible d’effectuer une seule demande de raccordement pour deux clients différents.

•Après les travaux de la LGV, COSEA a racheté les terrains délaissés pour reconstituer l’espace boisé existant initialement. Pourquoi, aujourd’hui y trouve-t-on un projet de parc photovoltaïque ? Ce propriétaire foncier regrette d’avoir signé et se considère lésé.

Cette observation n’appelle pas de réponse de la part de Total Quadran.

Enquête publique relative à la demande de permis de construire un parc photovoltaïque sur la commune de BESSAC (16250) – Paulette MICHEL Commissaire Enquêteur – Janvier 2021 -

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Appréciation de la Commissaire Enquêteur Réponse technique, argumentée. Pour le propriétaire du « délaissé » après travaux de la LGV, avoir l’information, sur l’évolution de la destination du site, aurait servi ses relations avec COSEA.

Le dossier (1-3-5) Cf pages 14 à 17 du mémoire en annexe

•Le dossier semble précis et très complet, avec photos et références.

Total Quadran s’attache à faire des projets de qualités. Sur ce dossier, la rédaction des différents volets de l’étude d’impact (excepté la partie paysage et l’état initial du volet milieux naturels) a été effectuée par le bureau d’études Améten. Un ingénieur en environnement et cartographie, spécialisé dans les dossiers règlementaires, s’est chargé du montage de l’étude d’impact et de la rédaction du résumé non technique. Le volet paysage a été réalisé par la société Composite, spécialisée dans ce type de mission. Et enfin l’état initial du volet naturel, comprenant les inventaires de terrain et a rédaction, a été réalisé par la société OGE.

• Pour quelle raison cette demande de permis de construire et le projet sont-ils identifiés au lieu-dit « Point du Jour » qui se situe sur la commune de Poullignac ?

L’adresse du site a été mise au lieu-dit « Le Point du Jour » car la départementale D24 au nord du site est nommé ainsi sur la carte IGN qui a servi à faire les plans de masse du projet (voir Figure 5). Le cadastre précise que les terrains du site sont au lieu-dit « Les Grands Bois », malheureusement ce lieu-dit ne permet pas de retrouver l’adresse du site.

• L’émission totale de CO2 du projet n’est pas clairement présentée (panneau venant de Chine, raccordement au réseau à plus de 13 km).

L’étude d’impact présente en pages 102 à 104, le bilan énergétique du projet ainsi que les émissions théoriques prévisibles du projet. Dans ces chapitres, l’option étudiée est celle de panneaux photovoltaïques provenant de France ou d’Europe, cependant les chiffres pour des panneaux en provenance de la Chine ou des Etats-Unis sont aussi précisés. Comme indiqué en page 10, le modèle de panneaux et donc leur provenance ne sont pas connus, et ne seront déterminés qu’au moment de l’appel d’offre. C’est pourquoi des hypothèses ont été prises dans l’étude d’impact. De plus, l’option de raccordement final est sous la responsabilité d’ENEDIS. Ainsi, le tracé définitif du câble de raccordement ne sera connu qu’une fois l’étude détaillée réalisée par ENEDIS. Cependant, Total Quadran a présenté l’option de raccordement la plus probable : en plein réseau HTA situé le long de la D24 sur la commune de Poullignac. En effet, la puissance disponible actuellement sur ce poste doit permettre d’accueillir la puissance du projet.

•L’unité foncière : la notice descriptive parle de COVEA et d’un délaissé SNCF, ne serait-ce pas COSEA et LISEA ? En fait à qui appartient le terrain COSEA / COSEA qui loue / Total Quadran, autre ?...

Les terrains appartiennent aujourd’hui à SNCF Réseau, représenté par LISEA, elle-même représentée par GIE COSEA, lui-même représenté par Direction de projet réalisation COSEA. Ces terrains ont fait l’objet d’un protocole d’accord pour une vente en faveur de Total Quadran.

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• Peut-on préciser les retombées financières pour la commune de Bessac et la Communauté de Communes de Lavalette-Tude-Dronne ?

Vous trouverez sous le tableau suivant les retombées financières en fonction des différentes taxes liées au projet de centrale solaire de Bessac tel qu’il a été dimensionné aujourd’hui :

Tableau prévisionnel des retombées financières liées aux taxes du futur parc solaire (Source : Total Quadran)

D’après la dernière loi de finance, les retombées fiscales pour la commune de Bessac seront de 270 € et de 5 290€pour la communauté de commune Lavalette Tude Dronne. Pour information, la loi de finances 2020 a réduit de plus de moitié le tarif d’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER). Cette disposition s’applique aux nouvelles installations photovoltaïques de plus de 100 kW à partir de 2021. Le tarif de l’IFER, fixé à 7,57 €/kW/an jusqu’en fin d’année 2020, s'élèvera pendant les 20 premières années d'imposition à 3,155 €/kW/an pour les installations photovoltaïques de plus de 100 kW mises en service après le 1er janvier 2021.

•Quelle efficacité de la surveillance de ce site, surtout avec l’apport d’ovins ?

La centrale solaire sera sécurisée par sa clôture de 2 mètres de hauteur et par son système de vidéosurveillance. Ces dispositifs sont un atout pour la sécurité et la protection des futurs des ovins sur site.

•Quel dispositif est prévu pour pallier ou répondre aux risques liés à la chasse ?

Comme expliqué ci-dessus, la centrale solaire sera sécurisée par sa clôture et son système de vidéosurveillance. La chasse ne sera pas autorisée dans l’enceinte de la centrale et par conséquence ne présente pas de risques pour la centrale solaire.

Appréciation de la Commissaire Enquêteur Réponse technique, pédagogique, argumentée, sur des thèmes méconnus et complexes. Je rajoute qu’en matière de référence les données de géoportail devraient être confirmées par celles du cadastre, et qu’en matière de chasse, celle-ci s’effectue dans le respect des biens et des personnes.

Observations de la Commissaire Enquêteur Cf page 18 du mémoire en annexe •Où sera installée la plateforme étanche permettant l’installation de la base de vie du chantier ? Sera-t-elle détruite à la fin du chantier ?

A ce stade du projet l’emplacement de la base vie du chantier n’est pas encore connu. Comme indiqué page 152 de l’étude d’impact, l’installation de la base vie incluant les sanitaires sera effectuées au niveau d’une zone délimitée. Il en est de même pour la zone de stationnement des ouvriers de chantier. Cette base vie sera entièrement démantelée à la fin du chantier.

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• Quel dispositif est prévu pour éviter la pollution en cas d’incendie ?

L‘étude d’impact en page 20 rappelle les équipements prévus pour lutter contre les incendies. De plus, dans le cadre de l’instruction du projet de centrale solaire de Bessac, le Service Départemental d’incendie et de Secours de la Charente est consulté et ses préconisations seront respectées. Des potentielles sources polluantes sont identifiées au niveau des bains d’huile des transformateurs. Ceux-ci sont disposés sur des aires de rétention, dimensionnées pour accueillir la totalité de la substance polluante contenue dans le transformateur. De plus, des bacs de rétention sont installés au niveau des locaux techniques afin d’éviter tout risque de fuite dans le milieu naturel.

Les modules sont composés exclusivement de silicium pur, qui est un composé naturel non nocif. Lors d’un incendie, le matériau servant d’enrobage dans le module (acétate de vinyle) pourrait être libéré. Cependant, les données expérimentales indiquent l’absence d’effets nocifs appréciables pour les organismes aquatiques quand les concentrations sont faibles. Les résultats obtenus à l’aide d’un scénario d’exposition général prudent (modèle SCREEN3 v.96043, 1995) ont été comparés aux données sur la toxicité par inhalation à long terme. Cette comparaison indique l’absence d’effets écologiques nocifs résultant de l’exposition

Les modules possèdent une bonne résistance aux températures élevées jusqu’à plus de 85°C.

Cependant, dans l’hypothèse peu probable où un incendie sur la centrale solaire viendrait engendrer une pollution sur site, celle-ci sera traitée comme toute pollution accidentelle : utilisation de kits antipollution, délimitation de la zone contaminée, déblaiement et évacuation des terres polluées dans les plus brefs délais (cf. MR5 – page 152 de l’étude d’impact). Appréciation de la Commissaire Enquêteur Rappels du dossier et complétude concernant la base de vie et les risques incendie.

5 – Avis de la MRAe et Réponse du porteur de projet joints au dossier

Mme la Préfète de la Charente, en date du 14 août 2020, a sollicité l’avis de la MRAe (Mission Régionale d’Autorité environnementale), sur la demande de permis de construire un projet de centrale photovoltaïque à Bessac.

La MRAe, après avoir confirmé la recevabilité du dossier, précise que le résumé non technique, accompagnant l’étude d’impact, permet au public d’apprécier les enjeux environnementaux du projet.

L’analyse rédigée, constate la prise en compte des enjeux du site et des mesures d’évitement et de réduction retenues au projet, notamment à l’Est, permettant de limiter les incidences négatives sur l’environnement. Elle recommande toutefois, d’améliorer la prise en compte du volet paysager, en présentant un projet de plantation plus ambitieux, sur lequel le porteur de projet apporte des réponses.

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Avis de la MRAe (extrait) Réponse du porteur de projet (extrait) ►le projet s’implante dans une unité paysagère Le bureau d’études paysagères, préconise, au des « Collines de Montmoreau » dans un secteur niveau des zones ouvertes et présentant des vues vallonné relativement préservé, à proximité de la depuis la RD 24 au Nord-Est, de rajouter des route départementale n°24, qui constitue un enjeu haies rehaussées à 2 m 50. fort, en termes de perception du site, et rappelle que sa conception devra l’intégrer ►le porteur de projet devra apporter une La présence de l’ambroisine n’a pas été attention particulière, lors de l’installation du constatée sur le site du projet. Toutefois pour chantier, afin d’éviter l’apport de terres éviter toute dissémination lors des travaux : contaminées par l’ambroisie et devra mettre en ●aucun apport de terre végétale extérieure au site place les mesure de surveillance, de lutte telle sera réalisée que l’arrachage en cas de détection. ●un lave roue des engins sera installé ●un suivi écologique du chantier sera instauré ►le maître d’ouvrage, devra se réinterroger sur Concernant le volet paysager, la présence de le projet paysager, au regard de la sensibilité fourrés arbustifs existants et de boisements au paysagère du territoire, de l’intérêt des haies Nord-Ouest, à l’Ouest et au Sud du projet, continues pour la faune, et d’envisager une haie implique une absence de visibilité du site depuis autour du site. Disposition devant être les alentours (à l’exception de la RD24 dans sa accompagnée de précisions sur la prise en partie Nord-Est).Cependant, compte tenu de la compte du risque incendie, et des mesures prises, présence d’habitas d’espèces protégées au Nord- pour prévenir ce risque et les installations Ouest et Est, il ne sera pas implantées de haies prévues pour le traiter. sur tout le linéaire afin de ne pas les détruire. Ces habitats de fourrés continueront à se développer et masqueront partiellement les vus sur le site, notamment du « Point-du-Jour). Conformément aux préconisations du SDIS, une bande de 50m sera maintenue débroussaillée entre les boisements et le site afin de prévenir tout risque de propagation d’incendie aux boisements alentours.

L’avis, rendu le 9 octobre 2020, précise qu’il vaudra pour toutes les procédures d’autorisation conduites sur ce même projet, sous réserve d’absence de modification de l’étude d’impact.

7 – Bilan du déroulement de l’enquête publique

Malgré une participation très limitée du public, sur la base des observations reçues, du dossier, du déplacement sur le site, du mémoire en réponse, rédigé par le porteur de projet, apportant des précisions technique, pédagogiques, des rappels ou des reformulations d’éléments du dossier, des échanges avec les élus de Bessac, de Poullignac et de Deviat, j’émets des conclusions motivées, formalisées dans la deuxième partie de ce document.

Saint-Yrieix-sur-Charente, le 21 janvier 2021 La Commissaire Enquêteur

Signé

Paulette MICHEL

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D E U X I E M E P A R T I E

C O N C L U S I O N S M O T I V E E S

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Appréciation sur le déroulement de l’enquête publique

L’enquête publique relative à la demande de permis de construire un parc photovoltaïque au sol, au lieu-dit « le Point du Jour » sur la commune de Bessac, déposée par la société Total-Quadran, s’est tenue du 3 décembre 2020 au 7 janvier 2021, soit pendant 35,5 jours consécutifs.

Les modalités d’information, les dispositifs d’accès au dossier et d’expressions sur le projet, définis à l’arrêté préfectoral du 26 octobre 2020, ont été mises en œuvre ainsi qu’un rappel d’information, réalisé par le porteur de projet, par distribution d’un flyer, aux administrés de la commune de Bessac et envoi aux élus des communes de Poullignac et de Deviat, les plus proches du projet.

A la clôture du registre d’enquête publique, j’ai recensé 4 productions, enregistrées au registre, transmise sur la boite fonctionnelle, et remise en main propre.

Une participation modeste, à laquelle s’ajoute l’expression orale d’un habitant de Nonac (16190) et des personnes venues consulter le dossier

L’enquête publique s’est déroulée, dans la salle du conseil municipal, à la Mairie de Bessac. En raison de la crise sanitaire, toujours en cours, les recommandations nationales ont été mises en œuvre : port du masque, distanciation, mise à disposition de gèle, à l’initiative de la Mairie.

.

Appréciation des enjeux règlementaires

Le dossier soumis à l’enquête publique

Sur la forme :

Le dossier,

Présenté dans un classeur à levier, avec intercalaires de couleur séparant les parties concernées et titre présenté sous pochette transparente, d’une qualité médiocre, ne facilite pas la récupération des documents pour les consulter ou les photocopier, en raison de blocage nécessitant des manipulations, les deux anneaux restant disjoints, a conduit à la casse du levier, lors des consultations en mairie.

Je déconseille l’utilisation d’une telle fourniture, plus adaptée au classement, qu’à la présentation d’un dossier soumis à enquête publique ou transmis à instruction.

La présentation de l’avis de la MRAe, réalisée « tête-bêche » ne facilite pas sa lecture, le document ayant une reliure latérale.

Sur le fond :

Le dossier présente, en première partie, une rédaction sommaire du projet, dont l’information est complétée, à la lecture de l’étude d’impact, ce qui ne permet pas une compréhension directe du contexte, 7 plans établis sur le même support parcellaire, à informations multiples, qui ne sert pas la lisibilité et 53 pages A4, présentant le groupe Total-Quadran et son savoir-faire dans les énergies renouvelables.

L’étude d’impact et le résumé non technique (2e partie), remplissent leur objectif, comme l’a précisé la MRAe, mais plusieurs présentations auraient pu être rationnalisées, notamment les volets sur la

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méthodologie et des incidences du projet sur l’environnement, quand elles sont sans objet, dans un souci de réduction de l’empreinte environnementale, en réduisant l’importance du dossier.

La localisation du projet, au « Point du Jour », précisée au dossier de permis de construire, reprise à l’arrêté préfectoral ouvrant l’enquête publique et à l’avis de publicité, a soulevé des interrogations auprès d’habitants de la commune de Poullignac où se situe ce lieu-dit, alors que le foncier du projet est situé «Les Grands Bois » sur la commune de Bessac, comme le précise la réponse du porteur de projet d’octobre 2020, aux observations de la MRAe.

Je souligne, qu’en matière de montage réglementaire, la référence cadastrale et préférable à géoportail.

Appréciation de la prise en compte des enjeux du territoire par le projet

Enjeux paysagers

Les travaux de la LGV ont opéré une rupture dans le massif « Les Grands Bois ».

Le délaissé initialement destiné à être reboisé, a évolué en fonction des politiques et des enjeux nationaux. Photo prise à la mairie Point du Jour

La mise en place des mesures de réduction des vues directes vers la RD 24 et le Point du Jour, est accompagnée de l’expertise d’un écologue, ainsi que les mesures de réduction prises au bénéficie de l’avifaune à l’Est.

L’installation des tables, à partir de pieux installés par vibrobattage, sur une profondeur d’1 m à 1,50m, supprime tout emploi de béton.

La piste périphérique de 4 m, réalisée en matériaux perméables et drainants stabilisés, assure l’écoulement des eaux.

Ce projet, construit sur une assiette foncière de 3,5 ha, envisagé pour une exploitation de 20 ans avec, à ce terme, un démantèlement et un recyclage de ses composants, ne présente pas d’impact rédhibitoire. Un cycle vertueux.

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L’implantation de cette centrale photovoltaïque, au sein d’un ancien site boisé, dont l’emprise foncière, se situe hors clôture effective, nécessitera un débroussaillage des espaces boisés périphériques existants.

Enjeux sur la biodiversité (avifaune)

La partie Est du site, préservée par une clôture satisfait à la sauvegarde des espèces présentes, protégées ou communes. Cette enclave écologique devra être entretenue pour conserver sa fonction.

Les clôtures mises en place seront aménagées de « passe », pour permettre le déplacement de la petite faune.

Le maintien de la trame verte, qui nécessite des plantations, afin d’assurer le déplacement et la chaine alimentaire des chiroptères, le maintien de l’avifaune, devra faire l’objet d’un suivi pour assurer leur développement.

Enjeux sociaux Concernant la sécurité

Le projet, situé dans un environnement boisé, bénéficie de plusieurs dispositifs de sécurité (incendie, intrusion) pour lesquels, des protocoles engagent des partenariats privés, et un suivi par un comité de pilotage, une coordination des suivis scientifiques et des évaluations, au sein desquels les élus locaux pourraient participer.

Bien que les évènements météorologiques soient très exceptionnels, dans notre département, mais dans une période de changement climatique, la mise en place d’un système d’information concernant la ligne LGV SEA, pourrait être envisagée.

Enjeux économiques

Aujourd’hui, le « repowering », qui permet de rénover les systèmes vieillissants, par des techniques plus performantes, remettant en cause l’obsolescence des projets, n’est pas évoqué, alors que Total Quadran s’inscrit dans la performance nationale, de l’énergie verte, et indique, au mémoire en réponse, acquérir le foncier.

Le public a sollicité des informations concernant les retours financiers de l’installation de ce parc photovoltaïque, sur lesquels aucun élément n’est inscrit au dossier. Information complétée au mémoire en réponse du maitre d’ouvrage.

La production d’énergie verte, crée, un souci de transparence pour le public, qui devient un acteur, de plus en plus intéressé.

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.CONCLUSION

Au regard du rapport rédigé en première partie et des appréciations portées en deuxième partie, je relève que ce projet photovoltaïque, a construire sur la commune de Bessac :

► a pour objectif de participer à la politique de transition énergétique de la France, pour la croissance verte, qui fixe, pour 2030 :

- la part des énergies renouvelables à 32 % de notre consommation énergétique finale - la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre

► s’inscrit sur un délaissé de la LGV SEA, dans le cadre d’enjeux nationaux

►conduit à un meilleur bilan carbone, que le reboisement du site, initialement envisagé

►nécessite de la part du porteur de projet, un suivi par un écologue, pour assurer l’ancrage des aménagements d’évitement, de réduction et de création écologique programmés : plantation d’une haie de 2,50m pour réduire les impacts vis-à-vis de la RD 24 et le lieu-dit « le Point du Jour », maintient d’une trame verte assurant la continuité alimentaire des chiroptères, neutralisation à l’Est de 0,3 ha du site, clôturés pour sauvegarder la fauvette pitchou et la faune locale, construction d’hibernaculums…..

► nécessite, un respect des mesures, de sécurité incendie, du débroussaillage interne et externe du site, contre les intrusions, qui conduiront à des protocoles et une coordination des suivis scientifiques et des évaluations, auxquelles les élus locaux pourraient être associés

► ce projet, implanté en lisière de la LGV SEA, devrait s’assurer d’un protocole d’information, pouvant répondre à l’évolution climatique en cours

►doit être identifié, au niveau de la décision à délivrer, à sa véritable localisation qui est « Les Grands Champs » et non « le Point du Jour »

Compte tenu des éléments relevés, pendant l’enquête publique, relative à la demande de permis de construire un parc photovoltaïque au sol, présentée par la société TOTAL-QUADRAN, sur le territoire de la commune de Bessac, j’émets, à l’issue de cette procédure, UNE CONCLUSION FAVORABLE.

Fait à Saint-Yrieix-sur-Charente, le 21 janvier 2021

La commissaire enquêteur,

Signé

Paulette MICHEL

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A N N E X E S

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DEPARTEMENT DE LA CHARENTE

COMMUNE DE BESSAC (16250)

ENQUÊTE PUBLIQUE Portant sur la demande de permis de construire un parc photovoltaïque

Par la Société TOTAL QUADRAN

PROCES-VERBAL DE SYNTHESE

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L’enquête publique, portant sur la demande, de permis de construire, un parc photovoltaïque, sur la commune de BESSAC, au lieu-dit « le Point du Jour », s’est tenue du 3 décembre 2020, 9 heures au 7 janvier 2021, 12 heures, soit pendant 35,5 jours consécutifs.

Cette enquête publique s’est déroulée conformément à l’arrêté préfectoral du 26 octobre 2020 et, aux mesures sanitaires recommandées, liées à la crise sanitaire.

Au cours de cette enquête, une observation a été adressée via la boite fonctionnelle, ouverte à cette occasion, par la préfecture, le conseil municipal a délibéré sur le projet solaire, et sa délibération a été jointe au registre d’enquête publique, deux observations, ont été inscrites au registre d’enquête publique, aux cours des permanences tenues.

Les observations, recensées, abordent les points suivants

1 – La conception du projet

• Comment sera effectué le raccordement du parc au réseau existant (aérien ou souterrain) ?,

• Comment seront gérés les ovins devant assurer l’entretenir végétal du site ? (parcelle non desservie en eau).

• Comment seront traitées les plantes invasives

• Page 46/170, le risque tempête et vents violents ont bien été identifiés. Compte tenu des mouvements de terre effectués et le rabotage du terrain, n’a-t-on pas augmenté un risque de venturi dans ce couloir ?

• Existe-il un risque d’envol des panneaux photovoltaïque sur les rails à proximité ? L’ancrage au sol mérite une attention particulière

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2 – La politique d’aménagement territorial

• Un semis de pin maritime aurait eu un meilleur bilan carbone.

• Est-il normal que les français paient la taxe C.S.P.S. sur leurs consommations au bénéfice d’une entreprise privée comme TOTAL ?

• Les retours financiers pour la commune seront infimes (341€ de taxe foncière), les élus sollicitent une négociation avec la communauté de communes Lavalette Tude Dronne, pour obtenir une compensation financière.

• Les élus s’interrogent sur la provenance des panneaux et sur leur recyclage dans 20 ans. Ils estiment qu’un tel projet engendre plus d’inconvénients que d’avantages et émettent un avis très réservés au développement du projet de centrale photovoltaïque au sol de la Société CS BSC filiale de TOTAL-QUADRAN.

• Ce projet, pourrait-il permettre de relancer le projet photovoltaïque, sur le site de Calitom, mis en stand by, en raison du coût de raccordement, en le partageant ?

• Après les travaux de la LGV, COSEA a racheté les terrains délaissés pour reconstituer l’espace boisé existant initialement. Pourquoi, aujourd’hui y trouve t’on un projet de parc photovoltaïque ? Ce propriétaire foncier, regrette d’avoir signé et se considère lésé.

3 – Le dossier

• Le dossier semble précis et très complet, avec photos et références

• Pour quelle raison cette demande de permis de construire et le projet sont ils identifiés au lieu-dit « Point du Jour » qui se situe sur la commune de Poullignac ?

• L’émission totale de CO2 du projet n’est pas clairement présentée (panneau venant de Chine, raccordement au réseau à plus de 13 km),

• L’unité foncière : la notice descriptive parle de COVEA et d’un délaissé SNCF, ne serait-ce pas COSEA et LISEA ? en fait à qui appartient le terrain COSEA/COSEA qui le loue/Total Quadran, autre ?......

• Peut on préciser les retombées financières pour la commune de Bessac et la Communauté de Communes de Lavalette-Tude-Dronne ?

•Quelle efficacité de la surveillance de ce site, surtout avec l’apport d’ovins ?

•Quel dispositif est prévu pour pallier ou répondre aux risques liés à la chasse

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4 – Observations de la Commissaire Enquêteur

• Où sera installée la plateforme étanche permettant l’installation de la base de vie du chantier ? sera-t-elle détruite à la fin du chantier ?

• Quel dispositif est prévu pour éviter la pollution en cas d’incendie ?

Rédigé, à Saint-Yrieix-sur-Charente, le 7 janvier 2021

Paulette MICHEL Charlotte CHAUVEAU

Commissaire Enquêteur Représentante de la Société TOTAL-QUADRAN

Signé Signé

Document remis en main propre

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Mémoire en réponse aux observations formulées lors de l’enquête publique – Janvier 2021

PROJET SOLAIRE CENTRALE SOLAIRE BSC

Commune de Bessac, Département de la Charente Région Nouvelle-Aquitaine

SOMMAIRE

Enquête publique relative à la demande de permis de construire un parc photovoltaïque sur la commune de BESSAC (16250) – Paulette MICHEL Commissaire Enquêteur – Janvier 2021 -

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Préambule ...... 31

I. Réponses aux questions du thème : La conception du projet...... 31

1. Observation n°1 : ...... 31

2. Observation n°2 : ...... 33

3. Observation n°3 : ...... 34

4. Observation n°4 : ...... 34

5. Observation n°5 : ...... 35

II. Réponses aux questions du thème : La politique d’aménagement territorial 35

1. Observation n°1 : ...... 35

2. Observation n°2 : ...... 36

3. Observation n°3 : ...... 37

4. Observation n°4 : ...... 37

5. Observation n°5 : ...... 39

6. Observation n°6 : ...... 40

III. Réponses aux questions du thème : le dossier ...... 40

1. Observation n°1 : ...... 40

2. Observation n°2 : ...... 41

3. Observation n°3 : ...... 41

4. Observation n°4 : ...... 42

5. Observation n°5 : ...... 42

6. Observation n°6 : ...... 43

7. Observation n°7 : ...... 43

IV. Réponses aux questions du thème : Observations de la Commissaire Enquêteur ...... 43

1. Observation n°1 : ...... 43

2. Observation n°2 : ...... 44

Enquête publique relative à la demande de permis de construire un parc photovoltaïque sur la commune de BESSAC (16250) – Paulette MICHEL Commissaire Enquêteur – Janvier 2021 -

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Préambule La société Total Quadran a déposé le 27 janvier 2020, auprès des services de la Direction Des Territoires de la Charente, une demande de permis de construire pour la construction d’un parc photovoltaïquesur la commune de Bessac, D24 Le Point du Jour.

Suite à la nomination par le tribunal administratif de Madame Paulette MICHEL en tant que commissaire enquêtrice, l’enquête publique relative à l’autorisation de construire un parc photovoltaïque par la société Total Quadran s’est déroulée avec cinq permanences tenues à la mairie de Bessac entre le 3 décembre et le 7 janvier : 3 décembre 2020 de 9h à 12h 7 décembre 2020 de 9h à 12h 14 décembre 2020 de 9h à 12h 21 décembre 2020 de 9h à 12h 7 janvier 2021 de 9h à 12h

A cet effet, un registre a été ouvert et mis à disposition du public pendant toute la durée de l’enquête disponible selon les horaires ci-dessus comme indiqué dans l’avis d’enquête publique. De même, un registre électronique a été mis en place sur le site internet de la Préfecture de la Charente, offrant ainsi la possibilité au public de pouvoir participer àl’adresse suivante :pref-solaire- [email protected]

Ce mémoire a pour but d’apporter les réponses de Total Quadran aux questions de la commissaire enquêtrice.

Réponses aux questions du thème : La conception du projet

Observation n°1 : Comment sera effectué le raccordement du parc au réseau existant (aérien ou souterrain) ?

Réponse :

Afin de compléter les informations fournies dans l’étude d’impact en page 19, Total Quadran a précisé les possibilités de raccordement envisagées pour ce projet. Comme indiqué dans l’étude d’impact, l’option de raccordement final est sous la responsabilité d’ENEDIS. La procédure en vigueur prévoit l’étude détaillée par ENEDIS du raccordement de la centrale solaire une fois le permis de construire obtenu. Le tracé définitif du câble de raccordement ne sera connu qu’une fois cette étude réalisée. Les résultats de cette étude définissent de manière précise la solution et les modalités de raccordement.

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La centrale solaire de Bessac n’ayant pas encore obtenue de permis de construire, une hypothèse de raccordement a été prise par Total Quadran.

 Localisation du projet de raccordement

Le raccordement privilégiépar Total Quadran pour le projet de CS BSCest la solution en plein réseau HTA situé le long de la D24 sur la commune de Poullignac. En effet, la puissance disponible actuellement sur ce poste doit permettre d’accueillir la puissance du projet.

Ce point de raccordement privilégié est situé à environ 700 m du poste de livraison de la centrale solaire en suivant les accotements routiers. Le raccordement s’effectuera par des lignes enfouies le long des routes/chemins publics. Il s’agit du tracé indiqué en bleu sur la carte fournie en page 19 de l’étude d’impact et reprise ci-dessous.

Figure 1. Localisation du tracé de raccordement envisagé (Source : Google maps)

 Travaux de réalisation du raccordement

Les opérations de réalisation de la tranchée, de pose du câble et de remblaiement se dérouleront de façon simultanée : les trancheuses utilisées permettent de creuser et déposer le câble en fond de tranchée de façon continue et très rapide. Le remblaiement sera effectué manuellement immédiatement après le passage de la machine. L’emprise de ce chantier mobile est donc réduite à quelques mètres linéaires et la longueur de câble pouvant être enfouie en une seule journée de travail est de l’ordre de 200 à 500 m en fonction de la nature des terrains et de la localisation.

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Figure 2. Exemple de tranchée réalisée (Source : Total Quadran)

Observation n°2 : Comment seront gérés les ovins devant assurer l’entretien végétal du site ? (parcelle non desservie en eau)

Réponse :

La mise en place du pastoralisme sur les centrales solaires de Total Quadran repose sur des partenariats avec des éleveurs locaux. Des conventions pluriannuelles sont mises en place avec des éleveurs pouvant intervenir dans l’ensemble des départements de France métropolitaine et d’Outre- mer.

Ce conventionnement permet de pérenniser l’activité des éleveurs pendant toute la durée d’exploitation de la centrale (20 ans renouvelable). En outre, l’utilisation des terrains pâturables dans les centrales solaires permet aux éleveurs de sécuriser leur troupeau grâce aux différents dispositifs de sécurité présents sur les sites (clôtures, caméras de vidéosurveillance et dispositif anti-intrusion) et ainsi réduire les risques de vol. La présence d’éleveurs dans les centrales solaires présente également des avantages pour Total Quadran qui est informé de tout disfonctionnement qui pourrait être constaté sur les installations (structures porteuses, panneaux solaires, câbles etc.) et permet ainsi d’optimiser la production d’électricité. Ce type de partenariat constitue une synergie entre l’activité agricole et l’activité de production d’électricité.

En fonction du climat, du type de végétation ou encore de la taille de la centrale, les modalités de mise en place du pastoralisme peuvent être différentes (taille du troupeau, temps de présence du troupeau de quelques semaines à l’année complète, etc.), afin d’éviter le surpâturage ou le sous-pâturage.

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En amenant leur troupeau sur la centrale solaire, les éleveurs installent au sein de celle-ci les équipements dont ils ont besoin pour leur activité (abreuvoir, clôture électrique, abris, etc.), en concertation avec Total Quadran afin de ne pas entraver la maintenance de l’installation.

Observation n°3 : Comment seront traitées les plantes invasives ?

Réponse :

Plusieurs espèces exotiques envahissantes (avérées, potentielles ou à surveiller) ont été constatées sur le site et ses abords, et notamment le Robinier faux-acacia. Pour les espèces présentes sur site, celles-ci feront l’objet d’une fauche ou d’un arrachage manuel lors de la réalisation des travaux.

Dans le cadre de la réponse à avis de la MRAe, Total Quadran a précisé les mesures qui seront prises pour éviter la dissémination de l’ambroisie (plante invasive présente à environ 1 km du site), et plus généralement des espèces exotiques envahissantes :

- Aucun apport de terre végétale extérieure au site ne sera réalisé ; - Les engins et véhicules passeront par un lave-roues avant leur arrivée sur site pour limiter au maximum le risque d’installation d’espèces exotiques envahissantes, et avant leur départ afin de limiter le risque de dissémination de graines ou résidus végétaux en dehors du site ; - Les plateformes et zones de travaux ou de stockage de matériaux seront contrôlées régulièrement dans le cadre du suivi écologique de chantier afin de détecter rapidement la présence d’espèces problématiques telle que l’ambroisie.

De plus, le personnel de chantier sera sensibilisé à cette problématique et l’écologue s’assurera de la non-propagation d’espèces exotiques envahissantes, pendant toute la durée du chantier et du suivi en phase exploitation. En cas de développement de nouveaux foyers malgré les précautions mises en place, l’écologue en informera le Maître d’Ouvrage et des mesures seront immédiatement mises en place sur le chantier.

L’entretien du site en phase d’exploitation étant prévu par pastoralisme, ce pâturage pourra être mis en place aux périodes les plus propices pour la consommation des espèces invasives ciblées par les animaux.

De plus, si la présence d’espèces invasives est avérée et localisée sur des zones restreintes, des campagnes d’arrachage manuel seront mises en place. Dans le cas où, malgré toutes les mesures et précautions réalisées en amont, l’espèce venait à se développer davantage, ce sont des méthodes à plus grande échelle qui devront être mises en place (fauchage – broyage, désherbage mécanique).

Observation n°4 :

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Pages 46/170, le risque de tempête et vents violents ont bien été identifiés. Compte- tenu des mouvements de terre effectués et le rabotage du terrain, n’a-t ’on pas augmenté un risque de venturi dans ce couloir ?

Réponse :

Effectivement la commune de Bessac peut être sujette à des intempéries et des vents violents comme il est rappelé en page 46 de l’étude d’impact.

Cette étude a été effectuée sur le terrain en l’état avec présence déjà existante de la LGV SEA. Les travaux de réalisation de la centrale solaire ne modifieront pas la topographie générale du site, l’implantation de cette dernière n’augmentera pas un éventuel risque venturi dans ce couloir.

Observation n°5 : Existe-t-il un risque d’envol des panneaux photovoltaïques sur les rails à proximité ? L’ancrage au sol mérite une attention particulière.

Réponse :

La commune de Bessac peut être sujette à des intempéries et des vents violents comme il est rappelé en page 46 de l’étude d’impact.

Il est également rappelé page 104 que « Les installations photovoltaïques, comme de nombreux aménagements, sont principalement vulnérables aux tempêtes, avec des vents violents, notamment du fait de la prise au vent des modules, pouvant provoquer un arrachement de ceux-ci. Pondérons toutefois ce risque par la probabilité assez faible de ce type d’événement dans ce secteur. »

C’est pourquoi la solution technique d’ancrage sera dimensionnée en fonction aussi bien des caractéristiques du sol que des contraintes de résistance mécaniques telle que la tenue au vent.

Une étude géotechnique sera réalisée afin de déterminer la solution d’ancrage retenue pour la centrale solaire de Bessac. Cette solution sera ensuite validée avant implantation du parc solaire par des tests d’arrachage sur site.

Réponses aux questions du thème : La politique d’aménagement territorial

Observation n°1 : Un semis de pin maritime aurait eu un meilleur bilan carbone.

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Réponse :

On considère que la masse de CO2 non stockée par une forêt de pin maritime, issu de la photosynthèse, représente 7 tonnes/ha/an (source : INRA Bordeaux Unité EPHYSE). Ainsi, si on part sur le postulat de la plantation de pin maritime sur les parcelles du projet (sans même prendre en compte qu’il faudra plusieurs années avant que les pins soient suffisamment grands pour stocker la quantité évoquée de

CO2), celle-ci permettrait le stockage de 490 tonnes de CO2(7 tonnes x 3,5 ha x 20 ans = 490).

L’étude d’impact indique (page 104) qu’on peut estimer à environ 275,1 tonnes de CO2 évité par an, soit 5 502,2 tonnes de CO2 évitées pour la durée de vie de la centrale.

Ainsi, la centrale solaire aura un meilleur bilan carbone qu’un semis de pin maritime.

Observation n°2 : Est-il normal que les français paient la taxe C.S.P.S sur leurs consommations au bénéfice d’une entreprise privée comme Total ?

Réponse :

Instaurée en 2003, la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) est une contribution française, payée par tous les consommateurs finaux de l’électricité.

La CSPE permet de financer les éventuels surcoûts induits par les charges de service public des fournisseurs d'énergie ainsi que celles imputées aux gestionnaires des réseaux publics de l’électricité. Autrement dit, la Contribution au Service Public de l’Électricité permet aux opérateurs énergétiques de récupérer leur part d’argent suite aux différents surcoûts liés à leur mission de service public.

Voici précisément les différents surcoûts dont doivent s’acquitter les fournisseurs d’énergie :

 la production et/ou l’achat de l’électricité dans les secteurs non-connectés au continent, à savoir les départements d’outre-mer ;  les dispositifs d’aide mis en place pour les foyers à faibles revenus ;  l’effacement des réseaux de distribution ;  les frais de gestion de la Caisse des Dépôts et des Consignations ;  le soutien financier aux énergies renouvelables, dont l’obligation d’achat d’électricité verte dont sont soumis tous les opérateurs énergétiques ;  la financement du budget propre au Médiateur National de l’Énergie.

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Figure 3. Charges de services public de l’électricité prévisionnelles au titre de 2019 (Source : Actu- Environnement.com)

Total Quadran participe à des Appels d’Offres publiques pilotés par le Ministère de la Transition écologique et solidaire.

Observation n°3 : Les retours financiers pour la commune seront infimes (341€ de taxe foncière), les élus sollicitent une négociation avec la communauté de communes Lavalette Tude Dronne pour obtenir une compensation financière.

Réponse :

Les retombées fiscales pour les communes et les EPCI sont dictées par les lois de finances votées chaque année par le Parlement. Le retour financier pour la commune est d’aujourd’hui 270 €. Une clé de répartition peut être mise en place entre l’EPCI et la commune d’implantation du projet (cf : IV – le Dossier, Observation n° 5).

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Les élus s’interrogent sur la provenance des panneaux et sur leur recyclage dans 20 ans. Ils estiment qu’un tel projet engendre plus d’inconvénients que d’avantages et émettent un avis très réservé au développement du projet de centrale photovoltaïque au sol de la Société CS BSC filiale de TOTAL QUADRAN.

Réponse :

 Provenance des panneaux

Actuellement, il n’est pas possible de donner la provenance des panneaux. Les parcs solaires au sol de plus de 500 kWc sont soumis à des appels d’offres nationaux.

Le détail des appels d’offres est disponible sur le site de la Commission de Régulation de l’Energie à l’adresse internet suivante : www.cre.fr

Le détail de la notation y est indiqué. Le choix du panneau est pris en compte dans la notation globale (note sur 100 points).

Le bilan carbone d’un panneau photovoltaïque est calculé par rapport à la provenance de l’ensemble des éléments qui le compose et représente 21 points de la notation. Pour obtenir la note la plus haute possible dans un spectre économique convenable, le choix du panneau est primordial.

Le choix du panneau sera précisé juste avant le dépôt des offres, soit dans la dernière quinzaine de novembre.

Du fait de ces mêmes appels d’offres, Le contrat de vente de l’électricité est garanti pendant 20 ans. Les panneaux subissent une légère décroissance annuelle mais leurs performances restent tout à fait acceptable pour une durée de vie comprise entre 20 et 25 ans.

 Recyclage des panneaux Comme précisé dans l’étude d’impact, une centrale solaire se veut totalement réversible dans le temps. Ainsi, en fin de vie de la centrale, toutes les installations seront démantelées.

Concernant le recyclage des panneaux, celui-ci est devenu obligatoire en France depuis aout 2014. Les panneaux en fin de vie sont considérés comme des déchets d’équipements électriques et électroniques et entrent dans le processus de valorisation des DEEE.

Le détail des principes et méthodes de recyclage est détaillé au $2.2.4. Démantèlement de la centrale solaire, en pages 23 à 25 de l’étude d’impact.

A savoir que les modules sont principalement composés de verre, d’aluminium et de silicium, qui sont tous des matériaux recyclables. L’élément de base du panneau, c’est à dire la cellule photovoltaïque, sera recyclé pour servir à nouveau de matière de base à l’industrie photovoltaïque. L’aluminium, les verres et les câblages nécessaires à la fabrication des modules sont, pour leur part, recyclés dans les filières existantes pour ces produits.

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Les adhérents de PV cycle se sont engagés à recycler au minimum 94,7% des constituants des panneaux solaires, valeur qui tient compte des pertes dues au procédé de recyclage des différents composants.

Figure 4. Analyse du cycle de vie des panneaux polycristallins (Source : PVCycle)

La prise en compte anticipée du devenir des modules et des différents composants du parc photovoltaïque en fin de vie permet ainsi :

 de réduire le volume de modules photovoltaïques arrivés en fin de vie,  d’augmenter la réutilisation de ressources de valeur comme le verre, le silicium, et les autres matériaux semi-conducteurs,  de réduire le temps de retour énergétique des modules et les impacts environnementaux liés à leur fabrication.

Ce système s’applique également en cours d’exploitation, pour tout panneau détérioré.

Observation n°5 : Ce projet pourrait-il permettre de relancer le projet photovoltaïque sur le site de Calitom, mis en stand-by en raison du coût de raccordement, en le partageant ?

Réponse :

Il n’est pas possible de combiner le raccordement de ces deux projets pour différentes raisons.

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Comme indiqué dans l’étude d’impact, l’option de raccordement final est sous la responsabilité d’ENEDIS. La procédure en vigueur prévoit l’étude détaillée par ENEDIS du raccordement de la centrale solaire une fois le permis de construire obtenu. Le tracé définitif du câble de raccordement ne sera connu qu’une fois cette étude réalisée. Les résultats de cette étude définissent de manière précise la solution et les modalités de raccordement. La centrale solaire de Bessac n’ayant pas encore obtenue de permis de construire.

La solution de raccordement la plus économique qui sera certainement privilégié par Enedis est la solution en plein réseau HTA. La puissance peu élevée de la centrale solaire de Bessac permet un tel raccordement. Cette solution ne correspond pas à un raccordement jusqu’au poste source comme cela est privilégié pour la centrale solaire développée sur le site de Calitom. De plus, chaque centrale solaire doit avoir son propre câble de raccordement qui est dimensionné en fonction de la puissance de cette dernière. Il n’est pas possible d’avoir un seul et même câble pour deux centrales solaires. Ce n’est donc techniquement pas possible.

De plus, la demande de raccordement auprès d’Enedis ne peut se faire que par « client », il n’est pas possible d’effectuer une seule demande de raccordement pour deux clients différents. Si les deux projets appartenaient au même développeur, il pourrait être possible d’effectuer ce qu’on appelle « un groupement de projet » au moment de la demande de raccordement mais il faudrait également que ce soit des projets avec des phasages complètement similaires. Ce cas de figure n’arrive que très rarement. Ce n’est donc contractuellement pas possible.

Observation n°6 :

Après les travaux de la LGV, COSEA a racheté les terrains délaissés pour reconstituer l’espace boisé existant initialement. Pourquoi, aujourd’hui y trouve-t-on un projet de parc photovoltaïque ? Ce propriétaire foncier regrette d’avoir signé et se considère lésé.

Réponse :

Cette observation n’appelle pas de réponse de la part de Total Quadran.

Réponses aux questions du thème : le dossier

Observation n°1 : Le dossier semble précis et très complet, avec photos et références.

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Réponse :

Total Quadran s’attache à faire des projets de qualités.

Sur ce dossier, la rédaction des différents volets de l’étude d’impact (excepté la partie paysage et l’état initial du volet milieux naturels) a été effectuée par le bureau d’études Améten. Un ingénieur en environnement et cartographie, spécialisé dans les dossiers règlementaires, s’est chargé du montage de l’étude d’impact et de la rédaction du résumé non technique. Le volet paysage a été réalisé par la société Composite, spécialisée dans ce type de mission. Et enfin l’état initial du volet naturel, comprenant les inventaires de terrain et a rédaction, a été réalisé par la société OGE.

Observation n°2 : Pour quelle raison cette demande de permis de construire et le projet sont-ils identifiés au lieu-dit « Point du Jour » qui se situe sur la commune de Poullignac ?

Réponse :

L’adresse du site a été mise au lieu-dit « Le Point du Jour » car la départementale D24 au nord du site est nommé ainsi sur la carte IGN qui a servi à faire les plans de masse du projet (voir Figure 5).

Le cadastre précise que les terrains du site sont au lieu-dit « Les Grands Bois », malheureusement ce lieu-dit ne permet pas de retrouver l’adresse du site.

Figure 5. Localisation du projet CS BSC sur fond de carte IGN (Source : Géoportail)

Observation n°3 :

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L’émission totale de CO2 du projet n’est pas clairement présentée (panneau venant de Chine, raccordement au réseau à plus de 13 km).

Réponse :

L’étude d’impact présente en pages 102 à 104, le bilan énergétique du projet ainsi que les émissions théoriques prévisibles du projet. Dans ces chapitres, l’option étudiée est celle de panneaux photovoltaïques provenant de France ou d’Europe, cependant les chiffres pour des panneaux en provenance de la Chine ou des Etats-Unis sont aussi précisés.

Comme indiqué en page 10, le modèle de panneaux et donc leur provenance ne sont pas connus, et ne seront déterminés qu’au moment de l’appel d’offre. C’est pourquoi des hypothèses ont été prises dans l’étude d’impact.

De plus, l’option de raccordement final est sous la responsabilité d’ENEDIS. Ainsi, le tracé définitif du câble de raccordement ne sera connu qu’une fois l’étude détaillée réalisée par ENEDIS. Cependant, Total Quadran a présenté l’option de raccordement la plus probable : en plein réseau HTA situé le long de la D24 sur la commune de Poullignac. En effet, la puissance disponible actuellement sur ce poste doit permettre d’accueillir la puissance du projet.

Observation n°4 : L’unité foncière : la notice descriptive parle de COVEA et d’un délaissé SNCF, ne serait-ce pas COSEA et LISEA ? En fait à qui appartient le terrain COSEA / COSEA qui loue / Total Quadran, autre ?...

Réponse :

Les terrains appartiennent aujourd’hui à SNCF Réseau, représenté par LISEA, elle-même représentée par GIE COSEA, lui-même représenté par Direction de projet réalisation COSEA.

Ces terrains ont fait l’objet d’un protocole d’accord pour une vente en faveur de Total Quadran.

Observation n°5 : Peut-on préciser les retombées financières pour la commune de Bessac et la Communauté de Communes de Lavalette-Tude-Dronne ?

Réponse :

Vous trouverez sous le tableau suivant les retombées financières en fonction des différentes taxes liées au projet de centrale solaire de Bessac tel qu’il a été dimensionné aujourd’hui.

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Figure 6. Tableau prévisionnel des retombées financières liées aux taxes du futur parc solaire (Source : Total Quadran)

D’après la dernière loi de finance, les retombées fiscales pour la commune de Bessac seront de 270 € et de 5 290€pour la communauté de commune Lavalette Tude Dronne.

Pour information, la loi de finances 2020 a réduit de plus de moitié le tarif d’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER). Cette disposition s’applique aux nouvelles installations photovoltaïques de plus de 100 kW à partir de 2021. Le tarif de l’IFER, fixé à 7,57 €/kW/an jusqu’en fin d’année 2020, s'élèvera pendant les 20 premières années d'imposition à 3,155 €/kW/an pour les installations photovoltaïques de plus de 100 kW mises en service après le 1er janvier 2021.

Observation n°6 :

Quelle efficacité de la surveillance de ce site, surtout avec l’apport d’ovins ?

Réponse :

La centrale solaire sera sécurisée par sa clôture de 2 mètres de hauteur et par son système de vidéosurveillance.

Ces dispositifs sont un atout pour la sécurité et la protection des futurs des ovins sur site.

Observation n°7 :

Quel dispositif est prévu pour pallier ou répondre aux risques liés à la chasse ?

Réponse :

Comme expliqué ci-dessus, la centrale solaire sera sécurisée par sa clôture et son système de vidéosurveillance.

La chasse ne sera pas autorisée dans l’enceinte de la centrale et par conséquence ne présente pas de risques pour la centrale solaire.

Réponses aux questions du thème : Observations de la Commissaire Enquêteur

Observation n°1 :

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Où sera installée la plateforme étanche permettant l’installation de la base de vie du chantier ? Sera-t-elle détruite à la fin du chantier ?

Réponse :

A ce stade du projet l’emplacement de la base vie du chantier n’est pas encore connue. Comme indiqué page 152 de l’étude d’impact, l’installation de la base vie incluant les sanitaires sera effectuées au niveau d’une zone délimitée. Il en est de même pour la zone de stationnement des ouvriers de chantier.

Cette base vie sera entièrement démantelée à la fin du chantier.

Observation n°2 : Quel dispositif est prévu pour éviter la pollution en cas d’incendie ?

Réponse :

L‘étude d’impact en page 20 rappelle les équipements prévus pour lutter contre les incendies. De plus, dans le cadre de l’instruction du projet decentrale solaire de Bessac, le Service Départemental d’incendie et de Secours de la Charente est consulté et ses préconisations seront respectées. Des potentielles sources polluantes sont identifiées au niveau des bains d’huile des transformateurs. Ceux-ci sont disposés sur des aires de rétention, ce qui permet de concentrer une éventuelle fuite d’huile. Les aires de rétention sont dimensionnées pour accueillir la totalité de la substance polluante contenue dans le transformateur.

De plus, des bacs de rétention sont installés au niveau des locaux techniques afin d’éviter tout risque de fuite dans le milieu naturel.

Les modules sont composés exclusivement de silicium pur, qui est un composé naturel non nocif. Lors d’un incendie, le matériau servant d’enrobage dans le module (acétate de vinyle) pourrait être libéré. Cependant, les données expérimentales indiquent l’absence d’effets nocifs appréciables pour les organismes aquatiques quand les concentrations sont faibles. Les résultats obtenus à l’aide d’un scénario d’exposition général prudent (modèle SCREEN3 v.96043, 1995) ont été comparés aux données sur la toxicité par inhalation à long terme. Cette comparaison indique l’absence d’effets écologiques nocifs résultant de l’exposition.

Enfin, il faut savoir que les panneaux photovoltaïques sont soumis à des normes en termes de température et sont donc résistants à une très forte chaleur : les modules possèdent une bonne résistance aux températures élevées jusqu’à plus de 85°C.

Cependant, dans l’hypothèse peu probable où un incendie sur la centrale solaire viendrait engendrer une pollution sur site, celle-ci sera traitée comme toute pollution accidentelle : utilisation de kits antipollution, délimitation de la zone contaminée, déblaiement et évacuation des terres polluées dans les plus brefs délais (cf. MR5 – page 152 de l’étude d’impact).

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Total Quadran est l’un des acteurs majeurs de la production d’électricité d’origine renouvelable en France (éolien, photovoltaïque, hydroélectricité et biogaz).

Grâce à la complémentarité de ses moyens de production et à la force de son implantation locale, c’est un pionnier de la transition énergétique en France métropolitaine et en Outre-Mer.

Total Quadran, alors nommé Quadran, a intégré Total en 2018. En se renforçant sur le marché de l’électricité et la production « bas carbone », le groupe Total ambitionne de devenir la major de l’énergie responsable.

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