Thèse Post Soutenance Definitive
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UNIVERSITE DE NICE - SOPHIA ANTIPOLIS Faculté de Droit, des Sciences Politiques, Economiques et de Gestion GREDEG UMR 6227 CNRS – I2C ÉCOLE DOCTORALE MARCHÉS ET ORGANISATIONS : DROIT - ECONOMIE - GESTION LA DYNAMIQUE DE L’ORGANISATION DE L’INDUSTRIE: UNE APPROCHE PAR L ’INDUSTRIE AUTOMOBILE THÈSE POUR LE DOCTORAT ÈS SCIENCES ECONOMIQUES Présentée et soutenue par Edouard BARREIRO JURY Monsieur le Professeur Philippe DULBECCO Université de Clermont-Ferrand Monsieur le Professeur Gioacchino FAZIO Université de Palerme Monsieur le Professeur Bernard GUILHON Université de la Méditerranée Monsieur le Professeur Jacques-Laurent RAVIX Université de Nice Sophia Antipolis Monsieur le Professeur Joël-Thomas RAVIX Université de Nice Sophia Antipolis (Directeur de recherche) DÉCEMBRE 2006 UNIVERSITE DE NICE - SOPHIA ANTIPOLIS Faculté de Droit, des Sciences Politiques, Economiques et de Gestion GREDEG UMR 6227 CNRS – I2C ÉCOLE DOCTORALE MARCHÉS ET ORGANISATIONS : DROIT - ECONOMIE - GESTION LA DYNAMIQUE DE L’ORGANISATION DE L’INDUSTRIE: UNE APPROCHE PAR L ’INDUSTRIE AUTOMOBILE THÈSE POUR LE DOCTORAT ÈS SCIENCES ECONOMIQUES Présentée et soutenue par Edouard BARREIRO JURY Monsieur le Professeur Philippe DULBECCO Université de Clermont-Ferrand Monsieur le Professeur Gioacchino FAZIO Université de Palerme Monsieur le Professeur Bernard GUILHON Université de la Méditerranée Monsieur le Professeur Jacques-Laurent RAVIX Université de Nice Sophia Antipolis Monsieur le Professeur Joël-Thomas RAVIX Université de Nice Sophia Antipolis (Directeur de recherche) DÉCEMBRE 2006 L’Université n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur. Remerciements Mes remerciements s’adressent tout d’abord à Monsieur le Professeur Joël Thomas Ravix, pour avoir accepté de diriger et d’encadrer ce travail de thèse. Je voudrais également lui témoigner toute ma reconnaissance pour sa patience, son soutien et son écoute dans les moments les plus difficiles. Je souhaiterais également exprimer toute ma reconnaissance à l’ensemble des membres du GREDEG, chercheurs, ITA et doctorants, qui ont permis que ce travail se fasse dans les meilleures conditions possibles. J’aimerais témoigner ma gratitude à Pierre GOURSAUD, Daniel LENOIR, Fabien MEURIOT et Martine NAULET, pour le soutien logistique et leurs qualités humaines. Je remercie les membres du jury d’avoir bien voulu accepter de lire et de commenter ce travail. Cette thèse a également nécessité un important travail de terrain qui a été facilité par l’aide précieuse de Julien AMIOT (BOSCH), Hervé COMBAZ (BOSCH) et Patricia DEBERT (PSA Peugeot Citroën). Ce travail contient les traces d’un soutien permanent de mes amis et collaborateurs. Ces lignes doivent, cependant, plus à certains d’entre eux. Je pense plus particulièrement à: Bénédicte ALDEBERT avec qui j’ai effectué un bout de ce chemin et si chacun aujourd’hui suit sa route toute mon affection et mon amitié l’accompagnent ; Sandrine SELOSSE et Johann THOMAS qui ont toujours été une main tendue et un soutien sans faille ; Mes extraordinaires collègues de bureau, qui m’ont aidé moralement et matériellement : Cécile SINTES, qui a ensoleillé le bureau avec sa joie et sa bonne humeur. Sabine GARABEDIAN, qui cultive une différence qui fait la différence. Nathalie HA SOON , qui n’a pas échappé aux relectures. Je voudrais également remercier tous ceux qui ont su être là : Alain et Colette ALDEBERT, Cyrille CAMPOUS, Julien et Samira DEMARIA, Vanessa BUISINE- GUERRIER, Nicolas MOUCHNINO et Patrice REIS. J’ai également une pensée pour tous ceux qui ont fait les bons moments du GREDEG, et plus particulièrement la chorale « idefienne » et les membres « historiques » de l’ADMEO. Un peu plus loin de la mer, je remercie mon ami Philippe MAURIN d’être ce qu’il est, Luc KEUCHKERIAN pour son optimisme contagieux et Julien AMIOT pour m’avoir toujours fourni la bonne information. Mes derniers mots iront à ma famille. Je remercie mes proches d’avoir compris et accepté mes choix, vous avez toujours été mon meilleur soutien. A mes parents, mes meilleurs guides… Sommaire INTRODUCTION GÉNÉRALE PREMIERE PARTIE LA PLACE DE L’ORGANISATION DE L’INDUSTRIE DANS LA THEORIE DE LA FIRME Chapitre I . La théorie de la firme et l’analyse de l’intégration verticale. Chapitre II. La controverse General Motors – Fisher Body et le problème de l’organisation de l’industrie DEUXIEME PARTIE LA PLACE DE LA FIRME DANS UNE THEORIE DE l’ORGANISATION DE L’INDUSTRIE Chapitre III. Les débats sur la firme représentative et le dilemme marshallien coordination – changement économique Chapitre IV. Le rôle de la firme dans la dynamique de l’organisation de l’industrie, les enseignements de l’industrie automobile CONCLUSION GENERALE Introduction générale INTRODUCTION GÉNÉRALE Introduction générale « L'homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer » René Char Les travaux de Chandler 1 ont permis de montrer que le développement économique s’est effectué entre le dix-neuvième et le vingtième siècle, selon un processus de concentration qui est à l’origine des grandes entreprises « conglomérales ». Ces nouvelles entreprises se distinguaient des anciennes par leur intensité capitalistique, l’utilisation massive de machines, mais également par leur capacité à exploiter des économies d’échelle rendues possibles par la mise en place de nouvelles technologies de production. Leur structure intégrée s’expliquait par la nécessité pour les entreprises de s’adapter à une évolution rapide des marchés qui créait un important besoin de coordination. Dans cette perspective, l’organisation de la production était confiée à l’attention constante du manager qui avait alors pour fonction d’assurer la régularité de la production dans un environnement particulièrement instable, caractérisé par une forte croissance de la demande et des revenus 2. Ce processus, qui s’est poursuivi tout au long du vingtième siècle, semble aujourd’hui connaître une inflexion notable. « Au lieu d’une domination continue des firmes multi-produits dans lesquelles le contrôle managérial dirige un grand nombre d’étapes du processus de production, nous voyons une importante augmentation de la 1 Chandler 1962, 1977, 1990 et 1992. 2 « Dans les industries intensives en capital, la capacité de production nécessaire au maintien d’une échelle de production minimum efficace requiert une coordination attentive non seulement du flux de produits à travers le processus de production mais également du flux de biens intermédiaires provenant des fournisseurs et du flux des produits finaux par les intermédiaires jusqu’au consommateur final » (Chandler, 1992, p. 81). - 2 - Introduction générale spécialisation verticale à travers une « dé-intégration » qui affecte les industries « chandleriennes » traditionnelles mais également les firmes high-tech de la fin du vingtième siècle » (Langlois, 2003, p. 352). Selon Richard Langlois, cette évolution ne remet pas en cause la validité de l’explication « chandlerienne » dans la mesure où l’intégration verticale demeure une solution organisationnelle adaptée à un contexte économique particulier. De la même manière, la dé-intégration verticale témoigne d’une adaptation des industries à un nouvel environnement économique. En effet, si l’intégration verticale était une solution adaptée à une certaine instabilité de l’économie (notamment au niveau de la demande), cette dernière évoluait dans un climat concurrentiel relativement apaisé. Avec l’intensification des échanges internationaux, les entreprises, notamment dans les pays développés (Etats-Unis, France, Allemagne, etc.), sont aujourd’hui soumises à une plus forte pression concurrentielle. Cette évolution soulève de nouveaux enjeux pour les entreprises qui doivent introduire une plus grande flexibilité dans leurs processus de production de manière à être plus réactives. Elle se manifeste par une nouvelle division du travail qui se traduit par une recomposition des processus productifs et une restructuration de l’ensemble de l’industrie. De nouveaux acteurs émergent, les entreprises traditionnelles redéfinissent leurs zones de spécialisation et de nouvelles formes de coordination se dessinent (partenariats, modularité, etc.). Cette intensification des relations de coopération, conduites pour des raisons technologiques (Rosegger, 1996), témoigne de la nécessité accrue d’une coordination entre des acteurs de plus en plus hétérogènes et spécialisés. Comment interpréter cette évolution ? S’agit-il d’une nouvelle phase de développement du capitalisme ou d’une simple transformation des structures industrielles ? Plus généralement, comment l’analyse économique peut-elle expliquer ce phénomène ? Lamoreaux et alii (2003) proposent, dans le prolongement des travaux de Chandler, d’expliquer la transformation du paysage industriel par une étude de la coordination des activités productives. Pour cela, les auteurs reformulent le concept de coût de transaction en faisant des coûts de transport et de communication l’un des facteurs clés de la transformation industrielle. De manière - 3 - Introduction générale schématique, leur modèle prédit que lorsque les coûts de transport sont élevés, la production est localisée près des centres de consommation et les quantités produites sont faibles. Lorsque les coûts de transport déclinent, il devient possible de mettre en place une production de masse répartie sur un espace géographique plus vaste, ce qui donne naissance aux grandes firmes intégrées. Puis, lorsque