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ENS Louis-Lumière La Cité du Cinéma - 20 rue Ampère BP12 - 93213 La Plaine Saint-Denis Tel. 33(0) 1 84 67 00 01 www.ens-louis-lumiere.fr Mémoire de master Spécialité cinéma promotion 2018 Soutenance de Juin 2018 Influence esthétique de l’assistant mise en scène au cours de l’élaboration d’un film de fiction Adèle OUTIN Ce mémoire sera accompagné d’une partie pratique sous forme de synthèses rapportant des expériences au poste d’assistante. Directeur de mémoire : John LVOFF, coordinateur de la section cinéma à l’ENS Louis Lumière Directrice extérieure : Louise MOLIÈRE, assistante mise en scène Présidente du jury cinéma et coordinatrice des mémoires : Giusy PISANO !2 / !236 ENS Louis-Lumière La Cité du Cinéma - 20 rue Ampère BP12 - 93213 La Plaine Saint-Denis Tel. 33(0) 1 84 67 00 01 www.ens-louis-lumiere.fr Mémoire de master Spécialité cinéma promotion 2018 Soutenance de Juin 2018 Influence esthétique de l’assistant mise en scène au cours de l’élaboration d’un film de fiction en France Adèle OUTIN Ce mémoire sera accompagné d’une partie pratique sous forme de synthèses rapportant des expériences au poste d’assistante. Directeur de mémoire : John LVOFF, coordinateur de la section cinéma à l’ENS Louis Lumière Directrice extérieure : Louise MOLIÈRE, assistante mise en scène Présidente du jury cinéma et coordinatrice des mémoires : Giusy PISANO !3 / !236 Remerciements Un grand merci à Amandine Escoffier, Alexandra Denni, Julie Gouet, Mishka Cheyko et Paolo Trotta pour le temps qu’ils m’ont accordé et les précieuses informations qu’ils m’ont fournies. Merci à Louise Molière et John Lvoff qui m’ont soutenue tout au long de ma recherche et de l’écriture, en me relançant toujours aux bons moments. Merci à Diarra et à Julien pour la confiance qu’il m’ont accordée. Merci à l’administration de Louis Lumière, à Giusy Pisano, à Françoise Baranger, Yuriko Hirohata, Florent Fajole, Alexandrina Goncalves, Fabrice Loussert, Judith Rato, Roselmy K’Bidi, Rolanette Cyrille, Marc Pradelle. Mille mercis à Léa Mothet et Valérie Outin pour leurs relectures et remarques toujours plus pertinentes. Merci à l’ensemble des équipes ayant participé aux différents tournages auxquels j’ai assisté, à Didier Nové et Jean-Michel Moret. Merci à Claudia, Aloyse, Salomé, Benoît, Lucas, Alexis (AKA le club du CDI) et à la promo cinéma 2018 (Les Chatons), d’avoir été là pendant trois ans, et surtout ces derniers mois. !4 / !236 TABLE DES MATIÈRES Remerciements 4 Résumé 8 Abstract 8 Introduction 9 Première partie : 12 Le métier d’assistant mise en scène 12 Chapitre 1/ Un métier a priori éloigné des enjeux artistiques d’un film 13 1. L’assistant considéré comme le « gestionnaire » du plateau 13 2. Autorité vs créativité : des postulats différents 16 3. Une reconnaissance publique inexistante 18 Chapitre 2/ L’assistant : un technicien ? 23 1. La maîtrise des techniques de chacun 23 2. Des outils techniques différents 26 3. Un métier de gestion de l’humain 29 Chapitre 3/ Le métier d’assistant est-il une fin en soi ? 32 1. Le poste d’assistant : un apprentissage ? 32 2. Évolution de la conception de ce métier au cours du temps 35 3. Différentes conceptions en France et aux États-Unis 40 Deuxième partie : Du rôle de l’assistant au cours de la production d’un film 44 Chapitre 1/ En préparation 45 1. Lecture du scénario et estimations de temps de tournage 45 2. L’élaboration du plan de travail : une relecture du scénario ? 48 3. Repérages et castings 50 !5 / !236 4. Responsabilité de l’assistant dans les choix de figuration 53 5. Premières relations avec les chefs de poste 54 Chapitre 2/ En tournage 57 1. L’impact esthétique de certains choix logistiques et de la gestion des imprévus. 58 2. Mise en scène de la figuration et relation aux acteurs 60 Chapitre 3/ L’assistant au centre de dynamiques entre les différents intervenants esthétiques d’un plateau de cinéma 63 1. Au sein du trio mise en scène 63 2. Avec le chef opérateur et l’ingénieur du son, deux autres intervenants esthétiques majeurs 65 Troisième partie : De l’importance de la relation entre un assistant, un réalisateur et un projet 68 Chapitre 1/ Collaborations fructueuses 69 1. Claire Denis et Wim Wenders 69 2. François Truffaut et Suzanne Schiffman 72 3. Julie Gouet et Christophe Honoré 77 4. Synthèse de la relation assistant mise en scène / réalisateur 79 Chapitre 2/ Un métier différent en fonction du projet de film 83 1. Des films laissant plus ou moins de place à l’assistant 83 2. Des assistants réalisateurs plus proches du réalisateur ou de la production 85 Chapitre 3/ Enjeux de genre dans des relations de pouvoir : une collaboration définie par le genre ? 89 1. Sexisme exacerbé du milieu du cinéma : difficile de trouver sa place dans un milieu d’hommes 89 2. Inégalités au sein même du métier d’assistant 93 3. Évolution positive de la place de la femme dans l’audiovisuel 99 Quatrième partie : À l’épreuve de la pratique 103 !6 / !236 Chapitre 1 / Seconde assistante sur un film de fin d’études de la Fémis : l’observation du travail d’une première assistante. 105 1. Rencontres avec le réalisateur et le producteur 105 2. Préparation 106 3. Tournage 110 Chapitre 2 / Première assistante sur le tournage d’un clip. 113 1. Préparation 114 2. Tournage 130 3. Conclusions 131 Chapitre 3 / Première assistante et actrice : une force de proposition singulière. 135 1. Préparation 139 2. Tournage 144 Conclusion 148 Bibliographie chronologique 151 Films mentionnés 153 Table des Illustrations 159 Annexes 161 1.Questionnaire : 161 2. Génériques de films : premier carton du générique de fin 162 3.Témoignage de Wim Wenders sur Claire Denis (traduit par mes soins). 165 4. Entretiens 174 Amandine ESCOFFIER 174 Julie Gouet 193 Mishka Cheyko 216 Dossier de Partie Pratique 230 Note d’intention 232 !7 / !236 Résumé L’assistant-e réalisateur/trice, ou assistant mise en scène est l’un des chefs de poste d’une équipe de tournage. Il s’assure de l’organisation des journées de tournage, et fait en sorte que le réalisateur/la réalisatrice obtienne ce qu’il/elle désire à l’écran. Le métier d’assistant/e réalisateur/trice est assez mal connu du grand public, et parfois même du milieu du cinéma lui-même. Il est souvent vu comme un métier de logistique pure, sans attache particulière à la mise en scène. En outre, en France, il n’est presque jamais considéré comme un métier à part entière, mais plutôt comme une manière d’accéder à la réalisation. Cette profession dépend en réalité beaucoup de la relation entretenue avec un réalisateur et des films sur lesquels un assistant choisit de travailler. Mots clefs : Assistant - mise en scène - réalisateur - préparation - tournage - équipe - plateau - métier - projets - premier assistant- second assistant - enjeux artistiques - technicien - cinéma - long métrage - fiction. Abstract The assistant director (AD), is one of the chief operators on a movie set. S/he organizes the shooting schedule, sees to its daily application, and helps the director achieve her/his vision on screen. The occupation of assistant director is poorly known by the public, and sometimes even within the film industry. It is often seen as merely logistical, with no ties to directing. Furthermore, in France, it is seldom seen as a profession in its own right, but rather as a means to subsequently become a director. The way this line of work is shaped depends on the relationship established with a director, and the movies an assistant chooses to work on. Keywords : Assistant - directing - director - preparation - shooting - crew - set - profession - projects - first AD - second AD - artistic issues - technician - cinema - feature film - fiction. !8 / !236 Introduction Le métier d’assistant mise en scène au cinéma est apparu peu de temps après les débuts du cinéma, sur le modèle de l’assistant régisseur de théâtre. Jusqu’au début du XXe siècle, c’est le chef opérateur qui avait la responsabilité totale du bon déroulé du tournage. Les équipes étaient très restreintes, et chacun avait plusieurs tâches très différentes à accomplir. La notion d’auteur n’existait pas, et le « réalisateur » était plutôt un « superviseur technique et artistique ». Sur le modèle de l’industrialisation, le travail sur un plateau de cinéma s’est développé, compartimenté, les équipes ont grossi, pour permettre à de nouveaux projets toujours plus ambitieux de voir le jour. L’assistant réalisateur est alors devenu indispensable, pour générer une cohésion, et faire le lien entre création et production. Ce métier a beaucoup évolué au fil du temps et des générations de réalisateurs, mais il s’est toujours trouvé à mi-chemin entre technique et esthétique. Dans ce mémoire, nous considérerons les termes « assistant mise en scène » et « assistant réalisateur » comme équivalents, pour le confort du lecteur. Ce mémoire vient de l’intuition personnelle que l’assistant mise en scène peut avoir une influence esthétique sur la création d’un film, mais surtout, que c’est un métier à part entière. La réaction systématique que j’obtiens quand je formule mon envie de devenir assistante mise en scène est « Et c’est pour faire de la réalisation après ? ». Il existe même des ouvrages théoriques qui ne considèrent ce poste que comme un marchepied vers le Graal de la mise en scène. Dans la Fabrique Filmique, Kristian Feigelson le formule clairement : « L’assistanat à la mise en scène, fonction en apparence ingrate, justifie aussi son existence par cette promesse implicite d’être à terme une passerelle vers la réalisation. »1 L’assistanat serait un poste ingrat, choisi par manque d’ambition, résignation, et sans épanouissement possible, à moins de chercher, à travers lui, à aller vers la lumière au bout du tunnel et atteindre le poste prestigieux de réalisateur.