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CHARLES RICHARD-HAMELIN PIANO Lauréat de la médaille d’argent et du prix Krystian Originaire de la région de Lanaudière au Québec, Zimerman pour la meilleure interprétation d’une Charles Richard-Hamelin a étudié avec Paul sonate lors du Concours International de Piano Surdulescu, Sara Laimon, Boris Berman et André Frédéric-Chopin à Varsovie en 2015, Charles Laplante. Il a obtenu son diplôme de baccalauréat Richard-Hamelin se démarque aujourd’hui comme à l’Université McGill en 2011 et son diplôme de l’un des pianistes les plus importants de sa géné- maîtrise à la Yale School of Music en 2013 et a ration. Il a également obtenu le deuxième prix au reçu une bourse complète dans les deux établisse- Concours musical international de Montréal ainsi ments. Il a également obtenu un diplôme d’Artiste que le troisième prix et prix spécial pour la meil- au Conservatoire de musique et d’art dramatique leure performance d’une sonate de Beethoven au de Montréal en 2016 et a étudié auprès du pia- Seoul International Music Competition en Corée niste Jean Saulnier. Son premier album solo, du Sud. Prix d’Europe 2011 et Révélation Radio- consacré aux dernières oeuvres de Chopin, a Canada 2015-16, il fut récemment récipiendaire paru en septembre 2015 sous étiquette Analekta du prestigieux Career Development Award offert et a reçu l’éloge de critiques à travers le monde par le Women’s Musical Club of Toronto. (Diapason, BBC Music Magazine, Le Devoir). Il fut l’invité de plusieurs grands festivals tels que La Roque d’Anthéron en France, le Festival du Printemps de Prague, le Festival « Chopin et son Europe » à Varsovie et le Festival de Lanaudière (Canada). En tant que soliste, il a pu se faire entendre avec notamment l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, l’Orchestre sym phonique de Montréal, l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Or chestre Philharmonique de Poznań, le Beethoven Acade my Orchestra, l’Orchestre Métro politain de Montréal, OFUNAM (Mexique), le Korean Symphony Or chestra et I Musici de Montréal. 2 Silver medalist and laureate of the Krystian Originally from Lanaudière in Québec, Charles Zimerman award of the best sonata at the Richard-Hamelin studied with Paul Surdulescu, International Chopin Piano Competition in 2015, Sara Laimon, Boris Berman and André Laplante. Charles Richard-Hamelin is standing out as one He obtained a bachelor’s degree in performance of the most important pianists of his generation. from McGill University in 2011 and a master’s He also won the second prize at the Montreal degree from the Yale School of Music in 2013 and International Musical Competition and the third received full scholarships in both institutions. He prize and special award for the best performance also completed an Artist Diploma program at the of a Beethoven sonata at the Seoul International Conservatoire de musique et d’art dramatique de Music Competition in South Korea. In April Montréal in 2016 and currently takes lessons on a 2015, he was awarded the prestigious Career regular basis with pianist Jean Saulnier. His fi rst Development Award offered by the Women’s solo album, which features late works by Chopin, Musical Club of Toronto. was released on the Analekta label in September 2015 and received widespread acclaim from crit- He has appeared in various prestigious festivals ics throughout the world (Diapason, BBC Music including the Prague Spring Festival, La Roque Magazine, Le Devoir). d’Anthéron in France, “Chopin and his Europe” Festival in Warsaw and the Lanaudière Festival in Canada. As a soloist, he has per formed with various ensembles including the Warsaw Philharmonic Orchestra, Orchestre symphonique de Montréal, Toronto Symphony Orchestra, Poznan Philharmonic Orchestra, Beethoven Academy Or chestra, Orchestre Métropolitain de Montréal, OFUNAM (Mexico), Korean Symphony Or chestra and I Musici de Montréal. 3 4 Écrites sur une période d’à peine plus d’une « héroïque » que prendra la musique de Beethoven centaine d’années, les pièces proposées sur cet au début du XIXe siècle. Chacun à leur manière, les album paraissent néanmoins représentatives de deux morceaux de l’op. 51 s’éloignent de la forme trois siècles de musique : les deux Rondos, op. 51, conventionnelle du rondo. À l’intérieur du deu- de Beethoven, portent l’héritage du classicisme ; xième couplet du Rondo en do majeur, op. 51, n°1, les œuvres de Chopin s’inscrivent dans la tradition Beethoven place un retour du thème du refrain, romantique, tandis que la Deuxième suite pour dans la tonalité de la bémol majeur. Certaines des piano, op.11, de George Enescu, avec son langage modifi cations apportées dans ce « faux » refrain, harmonique unique et sa poésie impressionniste, comme l’ajout de passages chromatiques ou indique au tournant du XXe siècle l’une des voies encore l’accélération rythmique du conséquent, que prendra la modernité. joué en triolets, réapparaîtront lors de la troisième et dernière occurrence du refrain au ton initial de Dans ce mélange des époques, un bel équilibre do majeur. Dans le Rondo en sol majeur, op. 51, s’établit entre des œuvres très connues et des n°2, la forme du rondo s’imbrique dans une large pièces moins souvent jouées, entre retrouvailles coupe ABA’, suggérée par le grand contraste que et découvertes. présente par rapport au reste de l’œuvre le deu- xième couplet, d’un caractère plus animé, pour LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770 – 1827) lequel Beethoven utilise non seulement une tona- lité nouvelle, mais change aussi de tempo et de Composés à quatre années d’intervalle, les deux métrique. Rondos, op. 51, de Ludwig van Beethoven, n’ont pas été conçus pour aller ensemble : leur union en un même opus résulte d’une décision d’un éditeur GEORGE ENESCU (1881 – 1955) qui les publia ainsi en 1819, soit 19 ans après la L’œuvre compositionnel de George Enescu a, de composition du deuxième de ces rondos. Ces deux son vivant, été éclipsé par une brillante carrière pièces partagent plusieurs caractéristiques, à com- de soliste, de chambriste, de chef d’orchestre et mencer par l’élégante simplicité de leur refrain, de pédagogue. Violoniste virtuose ayant notam- qui évoque davantage le classicisme de Mozart ment enseigné à Yehudi Menuhin et joué avec et Haydn : rien n’y laisse présager le tournant Dinu Lipatti et Pablo Casals, George Enescu était 5 aussi un excellent pianiste, dont la technique de Dans l’introduction de la Sarabande, la série jeu faisait l’envie d’Alfred Cortot. C’est d’ailleurs d’accords arpégés qui sert d’accompagnement le compositeur lui-même qui assume, en 1903, la à une mélodie jouée en octaves à la main droite création publique de la Deuxième suite pour piano évoque le battement des cordes d’une guitare en ré majeur, op. 10, dont trois des quatre mou- que l’on frotterait de bas en haut, type d’accom- vements ont été écrits à l’occasion d’un concours pagnement qui reviendra ponctuellement dans le international de composition organisé en 1903 par déroulement de ce mouvement au caractère à la la revue Musica. À une Toccata composée deux fois noble et rêveur. ans plus tôt lors d’un séjour en Roumanie, son pays natal, il ajoute une Sarabande, une Pavane et La Pavane, qui porte l’indication « lentement une Bourrée pour former une suite qu’il soumet au bercé », est le mouvement le plus intime de jury sous l’intitulé « Des cloches sonores ». l’œuvre. Dans ses premières lignes, une mélo- die au rythme très libre et ornée de plusieurs Ce titre imagé semble particulièrement adapté à trilles, marquée « quasi fl ûte », peut être entendue la Toccata qui ouvre la suite ainsi qu’à la Bourrée comme une allusion au folklore roumain. Cette qui la termine, deux mouvements à la texture évocation demeure cependant plutôt marginale sonore riche et vibrante. En cela, le terme Toccata dans une suite fortement imprégnée d’infl uences paraît être utilisé selon une de ses acceptions françaises. remontant aux XVIe et XVIIe siècles, alors qu’il pouvait désigner des œuvres évoquant une fan- Plus exubérante et parfois même martelée, com- fare. Contrairement à la Toccata pour le piano portant des moments d’une intensité dramatique de Debussy (1901) ou à la Toccata concluant le jamais encore atteinte dans les mouvements Tombeau de Couperin, de Ravel (1918), la Toccata précédents, la Bourrée débute d’une manière à la de la Deuxième suite pour piano d’Enescu n’est fois festive et solennelle avec un motif de tierces pas un mouvement perpétuel, mais plutôt une parallèles à la main droite qui évoque indubitable- pièce dont l’écriture tantôt majestueuse, fournie, ment un appel de trompettes. Ce motif acquerra baignée de pédale et déployée dans les registres une grande importance dans le déroulement de la extrêmes du piano, tantôt plus mince et articulée, pièce : tantôt son rythme, tantôt son dessin mélo- rappelle les différents jeux de l’orgue. dique sont repris dans les différents registres du clavier, pour triompher, peu avant la fi n, dans une apothéose quasi-orchestrale. 6 FRÉDÉRIC CHOPIN (1810 – 1849) À l’inverse, le mélancolique Nocturne en mi bémol majeur, op. 55, n°2, est une œuvre très abstraite, C’est en 1832, soit dans l’année suivant celle de qui ouvre la voie au style plus tardif de Chopin. son arrivée à Paris, que Frédéric Chopin termine la Sous ses dehors improvisés, ce nocturne relève composition du Rondo en mi bémol majeur, op.16. d’une écriture autrement plus complexe qu’il n’y Conçu à partir d’esquisses depuis longtemps lais- paraît à prime abord, l’oreille attentive pouvant sées de côté, ce morceau au style « brillant », plein y déceler de subtiles relations thématiques entre de fraîcheur, de virtuosité et même – chose rare la mélodie et l’accompagnement.