24 Preludes Op. 28 De Chopin
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LES PREMIERS ENREGISTREMENTS DES 24 PRELUDES OP. 28 DE CHOPIN (ENTRE 1920 ET 1948) PAR BUSONI - CORTOT- LORTAT - KREUTZER KOCZALSKI - PETRI - RUBINSTEIN - MOISEIWITCH ETUDE COMPARATIVE PAR JEAN-FRANÇOIS ANTONIOLI HEMU VAUD VALAIS FRIBOURG HAUTE ECOLE DE MUSIQUE DE LAUSANNE 2017 INSTITUT DE RECHERCHE EN MUSIQUE ET ARTS DE LA SCÈNE HAUTE ECOLE SPECIALISEE DE SUISSE OCCIDENTALE HES-SO DOMAINE MUSIQUE TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ................................................................................................................... 2 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 4 L’OPUS 28 PRESENTE PAR LES PIANISTES EN TANT QUE CYCLE ............................. 6 QUELQUES DATES HISTORIQUES D’EXECUTIONS COMPLETES ................................ 8 VERSIONS INTEGRALES ENREGISTREES AVANT 1950 ............................................... 11 AVERTISSEMENT CONCERNANT LES ENREGISTREMENTS DES 24 PRELUDES op. 28 PAR BUSONI ..................................................................................................................... 15 ETUDE SYSTEMATIQUE ...................................................................................................... 20 PRÉLUDE n° 1 .......... 20 PRÉLUDE n° 9 .......... 52 PRÉLUDE n° 17 ........ 91 PRÉLUDE n° 2 .......... 24 PRÉLUDE n° 10 ........ 56 PRELUDE n° 18 ........ 97 PRÉLUDE n° 3 .......... 28 PRÉLUDE n° 11 ........ 60 PRELUDE n° 19 ...... 102 PRÉLUDE n° 4 .......... 32 PRELUDE n° 12 ........ 64 PRELUDE n° 20 ...... 106 PRÉLUDE n° 5 .......... 36 PRÉLUDE n° 13 ........ 69 PRELUDE n° 21 ...... 110 PRÉLUDE n° 6 .......... 40 PRÉLUDE n° 14 ........ 75 PRÉLUDE n° 22 ...... 116 PRÉLUDE n° 7 .......... 44 PRELUDE n° 15 ........ 78 PRÉLUDE n° 23 ...... 121 PRÉLUDE n° 8 .......... 48 PRELUDE n° 16 ........ 86 PRÉLUDE n° 24 ...... 125 QUELQUES REFLEXIONS DE SYNTHESE SUR L’APPORT DE CHAQUE INTERPRETE ........................................................................................................................ 130 ANNEXE I .............................................................................................................................. 150 ANNEXE II ............................................................................................................................ 151 ANNEXE III ........................................................................................................................... 167 ANNEXE IV ........................................................................................................................... 172 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 174 1 REMERCIEMENTS Certains documents ont été particulièrement difficiles à dénicher. Ainsi, chercher des informations sur Leonid Kreutzer, pianiste aujourd’hui presque oublié en Europe, ainsi que ses enregistrements qui ne sont plus distribués depuis longtemps, ne fut guère aisé. C’est finalement au Japon, à l’Université des Arts de Tokyo (appelée aussi Geidai), où se trouve déposé le fonds Nozawa, du nom d’un musicologue collectionneur qui détenait encore les exemplaires d’époque (78 tours de la Nippon Columbia), qu’il a été possible d’y accéder. Je voudrais donc remercier M. Kazunori Yamanaka, directeur de la bibliothèque de l’Université, ainsi que ses deux conservateurs, Mme Akio Ohtahara et M. Tomoyo Nishiyama, pour l’extrême amabilité et la diligence dont ils ont fait preuve en me recevant pour écouter les documents originaux en octobre 2016 ; et tout particulièrement Mme Hiromi Linnarson née Ina, pianiste, qui m’a mis en contact avec Madame Yukiko Hagiya, disciple de Nozawa et musicologue auteure d’une biographie toute récente consacrée à Leonid Kreutzer (http://www.amazon.co.jp/dp/463692830X/) ainsi qu’avec M. Isao Horota, bibliothécaire et passionné de musique, d’avoir bien voulu confectionner à mon intention un report sur CD de ces précieux enregistrements. Des remerciements vont également à M. Pierre-Yves Tribolet, ancien directeur de l’Union Européenne de Radiodiffusion, pour les premières recherches auprès de la radio NHK de Tokyo, quand bien même celles-ci se sont avérées infructueuses. De même, obtenir copie des 24 Préludes de Chopin dans l’édition Ullstein (révision de Leonid Kreutzer) parue à Berlin en 1924 (en 4 volumes) n’a pas été plus facile. Je remercie donc tout particulièrement M. Paolo Boschetti, musicologue et bibliothécaire scientifique à l’HEMU pour ses recherches incessantes de documentation dans des pays aussi divers que l’Italie, l’Allemagne ou les Etats-Unis. Je ne remercierai jamais assez Jean-Jacques Eigeldinger, professeur émérite de l’Université de Genève, Membre du Comité de la Société Chopin de Varsovie et mon interlocuteur pour l’autre volet de cette recherche, celui consacré aux questions éditoriales, pour les longues et régulières conversations, toujours immensément enrichissantes, sur un sujet inépuisable. Je remercie aussi deux de mes collègues du département de piano de l’HEMU, Pascal Godart et Christian Favre, pour les échanges fructueux et la mise à disposition de certains documents, ainsi que les séances de travail qui ont permis de présenter aux étudiants de nos classes respectives certains des aspects les plus surprenants de ces enregistrements. Enfin je remercie l’IRMAS (Institut de Recherche en Musique et Arts de la Scène) et le Directeur général de l’HEMU, M. Hervé Klopfenstein, de m’avoir accordé sa confiance, ainsi que Mme Angelika Güsewell, coordinatrice de la recherche, pour son assistance dans l’établissement des travaux préliminaires. Ma reconnaissance va également à Mme Tiziana Franchi (Turin) pour l’assistance informatique à la mise en pages. 2 QUELQUES PHOTOS PRISES AU JAPON EN OCTOBRE 2016 A L’UNIVERSITE DES ARTS DE TOKYO, EN ENQUETANT SUR LEONID KREUTZER Figure 1 AVEC MME HAGIIYA, BIOGRAPHE DE LEONID KREUTZER Figure 2 AVEC LES CONSERVATEURS DU FONDS NOZAWA Figure 3 SEANCE D'ECOUTE COLLECTIVE 3 INTRODUCTION L’objectif de cette recherche est de confronter, sur la base des tout premiers enregistrements intégraux des 24 Préludes op. 28, le rapport des huit interprètes aux textes musicaux dont ils disposaient. Il s’agit de tenter de reconstituer la succession des événements au fil des parutions successives, afin de comprendre comment les pianistes ont abordé ces œuvres, en ont façonné la conscience que nous en avons. Inès Taillandier Guittard, dans sa thèse Alfred Cortot interprète de Frédéric Chopin1, parle opportunément de la difficulté à définir le texte musical à prendre en considération. Car que faut-il choisir comme partition authentique : le manuscrit ? l’une des premières éditions (française, allemande ou anglaise) ? une partition annotée de la main du compositeur ? Autrement dit quel stade de la composition faut-il considérer comme le bon ? A ce sujet John Rink souligne en effet que l’œuvre de Chopin peut être envisagée sous l’angle du « work in progress ». En dépit de tout le travail philologique effectué, il paraît impossible de déterminer quelle version prévaut ; car « pour Chopin, postérieur n’est pas nécessairement synonyme de meilleur mais de différent2 » Au vu de ce qui précède, la présente recherche, si elle se doit d’aller chercher l’origine de certains détails d’exécution relevés dans les éditions disponibles, n’a pas, stricto sensu, une fin musicologique. Elle vise plutôt à retracer les étapes qui, dans la conscience des interprètes, contribuèrent à définir leur compréhension intime de l’œuvre et, par-delà, du monde sonore si particulier de l’auteur ; certaines indications ont pu revêtir des sens différents selon les traditions, les cultures et les époques. La démarche est chronologique, partant de l’enregistrement de Busoni (1920) jusqu’à celui de Moiseiwitch en 1948, soit cent ans après la mort de Chopin et 110 ans après la composition du cycle. N’ont été retenus pour l’étude systématique que les enregistrements intégraux ; de nombreux enregistrements de préludes isolés ou de florilèges existent (une liste les mentionne mais celle-ci ne saurait être exhaustive, tant furent nombreuses les compagnies qui éditèrent des rouleaux. Un inventaire s’avèrerait tâche aussi ardue qu’indéfiniment prolongée). Le complément de cette étude est le travail de recherche de Jean-Jacques Eigeldinger sur les premières éditions des 24 Préludes et celles qui ont suivi (jusqu’au début du XXe siècle). 1 TAILLANDIER GUITTARD Inès, Alfred Cortot interprète de Frédéric Chopin, (Thèse de doctorat), Université Jean Monnet, Saint Etienne 2013. 2 RINK, John, « Work in progress », l’œuvre infini(e) de Chopin, dans EIGELDINGER, Jean-Jacques, (éd.) Interpréter Chopin, actes du colloque, Cité de la Musique, Paris, 25-26 mai 2006, Paris : Musée de la Musique, Cité de la Musique, 2006. p. 83. 4 pour la présente étude, les éditions suivantes ont été consultées pour tenter de trouver l’origine des diverses variantes remarquées dans le jeu des interprètes : • Manuscrit, Cracovie, PWM 1951 -Premières éditions : • Catelin, Paris, 1839 • Breitkopf&Hærtel, Leipzig, 1839 • Wessel, Londres 1839 • Lucca, Milano 1840 -Editions critiques : • Hermann Scholtz (1845-1918), Peters, Leipzig, 1879 • Karl Klindworth (1830–1916) Berlin, Bote & Bock, 1880 • Theodor Kullak (1818–1882) Berlin: Schlesinger'sche Buch-und Mus., 1882, New York, G. Schirmer, 1882. • Carl Mikuli (1819-1897) New York: G. Schirmer, 1895, réédition 1915. • Raoul Pugno (1852–1914) Vienne, Universal