Archives De La Direction Regionale Du Genie De Lille
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ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD REPERTOIRE NUMERIQUE DE LA SOUS-SERIE 66 J ARCHIVES DE LA DIRECTION REGIONALE DU GENIE DE LILLE dressé par Philippe ROSSET Conservateur sous la direction de René ROBINET Directeur des Services d'Archives du Nord LILLE 1979 ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU NORD REPERTOIRE NUMERIQUE DE LA SOUS-SERIE 66 J ARCHIVES DE LA DIRECTION REGIONALE DU GENIE DE LILLE dressé par Philippe ROSSET Conservateur sous la direction de René ROBINET Directeur des Services d'Archives du Nord LILLE 1979 ISBN - 86059 - 002 - 1 Introduction Les archives analysées dans ce répertoire ont été déposées aux Archives du Nord par la Direction régionale du Génie de Lille dans le courant de l'année 1971, conformément à une instruction du Ministre de la Défense Nationale (Direction centrale du Génie) en date du 15 juillet 1969 et une circulaire du Ministre des Maires culturelles (Direction des Archives de France) aux Préfets en date du 8 janvier 1970. Le répertoire, dressé aussitôt par Philippe Rosset et mis à la disposition du public sous forme manuscrite, a permis de vérifier la justesse des considérations qui ont amené l'autorité militaire à se dessaisir « d'un patrimoine historique non négligeable » ; ces archives sont très demandées, non seulement par des chercheurs individuels étudiant le développement des villes fortifiées aux XVIIIe et XIX siècles, mais encore par des animateurs travaillant avec des équipes de jeunes à la restauration des remparts, comme à Bergues ou au Quesnoy, et puis aussi par des administrations, telle la Conservation régionale des bâtiments de France, la Communauté urbaine de Lille, etc. Il est juste de dire que les Archives conservées Square du Réduit n'étaient pas en désordre ; cependant, le principe de classement adopté — chronologiquement par place — n'était pas des mieux adapté aux recherches qui portent le plus souvent sur tel ou tel ancien domaine militaire. C'est pourquoi nous avons demandé à M. Rosset de reconstituer dans chacune des places des dossiers par bâtiments. Pour chacune des villes figurant dans cet inventaire, on trouvera un cadre de classement uniforme qui est le suivant : I. Documents généraux classés dans l'ordre chronologique, comprenant les plans d'ensemble ou atlas et les mémoires généraux sur la place. II. Travaux de fortification : projets et travaux réalisés, souvent, année par année. III. Bâtiments militaires. Après des états d'ensemble des bâtiments militaires, sont classés les dossiers de ces bâtiments : casernes. portes et corps de garde, arsenaux, magasins à poudre ou à fourrages, bâtiments divers. IV. Domaine militaire. Sous cette rubrique ont été classés les documents concernant les terrains militaires : champs de manœuvre, champs de tir et les zones de servitude. On trouvera là aussi, liés bien souvent au problème des servitudes, les documents résultant des rapports de l'autorité militaire avec les administrations civiles (département, communes, hospices) ou avec les particuliers et sociétés (pétitions, autorisations de bâtir, contentieux). Le répertoire donne les noms de ces particuliers ou sociétés dont les dossiers ont été clos à une époque parfois récente, ainsi pour Lille en 1963. V. Cours d'eau. Routes et chemins de fer. Ce chapitre est plus ou moins fourni suivant les places. L'eau jouait un rôle capital dans la défense de Lille et de la citadelle, aussi trouvera-t-on pour cette ville de nombreux dossiers sur la Deûle, les inondations et la manœuvre des eaux dans les fossés des fortifications. Les communications par route ou par chemin de fer à travers les enceintes fortifiées posaient forcément des problèmes, aussi comprend-on que des dossiers copieux aient été ouverts par le Génie sur ces problèmes pour toutes les places de la Région. VI. Déclassement et démantèlement. Des dossiers sur ce sujet existent aussi naturellement pour toutes les places, sauf toutefois pour Lille. On doit savoir que ce fonds tel qu'il est analysé ici comporte des lacunes. Certaines tiennent au fait, d'ailleurs expliqué dans l'instruction du 15 juillet 1969, que « les ouvrages et plans les plus intéressants » pour le Génie, ont été collectés à la Bibliothèque de l'Inspection du Génie (1), d'autres sont liées aux conditions mêmes du dépôt : « Le dépôt, précise l'instruction, au moins dans un premier temps, ne portera que sur les archives techniques et administratives concernant les immeubles n'appartenant plus au domaine militaire ». Ceci explique que nous n'ayons reçu aucun dossier de la Citadelle de Lille puisque celle-ci est encore occupée par l'autorité militaire. Cette sous-série 66 J est donc susceptible d'accroissements ultérieurs liés aux modifications apportées au domaine militaire (2). Bien entendu, ce fonds de la Direction du Génie de Lille n'est pas le seul à devoir être consulté pour une étude des places fortes du Nord du XVIIIe au XXesiècle. (1)39, rue de Bellechasse, Paris (7e). (2) Des cessions Importantes à la Ville de Lille, de bâtiments et terrains militaires, devraient intervenir prochainement. Des documents très riches, et particulièrement de très beaux plans en couleurs, sont conservés, soit au Service historique de l'Armée à Vincennes (archives de la section technique du Génie), soit à la Bibliothèque de l'Inspection du Génie, rue de Bellechasse à Paris (manuscrits et livres). Localement, nous devrions avoir des archives de Chefferies du Génie. Celles de Bergues ont pu être sauvées, au moins en partie. Abandonnées lors de la dernière guerre dans les locaux de la Porte d'Hondschoote. elles ont été transportées à la Mairie par le Bibliothécaire en 1941. puis versées aux Archives départementales. Nous donnons en Annexe I le Répertoire numérique de ce petit fonds dressé en 1942 par M. Pierre Pietresson de Saint-Aubin. Dans le Pas-de-Calais, des archives provenant des Chefferies d'Ardres et de Saint- Omer ont été déposées en 1974 aux Archives départementales à Arras. Nous donnons en Annexe II un état sommaire de ces deux petits fonds qui nous ont été remis par M. Bougard. Directeur des Archives du Pas-de-Calais. Quel a été le sort des archives des autres chefferies 7 Une enquête sur les archives militaires, menée par les archivistes départementaux à la suite d'une circulaire du Ministre de la Guerre du 19 septembre 1941. permet d'apporter quelques éléments de réponse à cette interrogation. A Douai et à Dunkerque, les archives auraient disparu complètement dans des locaux occupés par les Allemands. Par contre, à Maubeuge, des archives subsistaient intactes en 1942 dans les locaux de la chefferie de la Porte de Mons. De l'enquête qui vient d'être menée par Mlle Debievre, archiviste municipale, il ressort que ces archives ont été ramenées à la Direction régionale à Ulle. Effectivement, dans les dossiers de la Direction concernant Maubeuge (66 J 1595 à 1719), nous retrouvons de nombreux documents portant le cachet des Archives de la Chefferie locale. L'administration du Génie, gestionnaire des biens du domaine militaire, doit entretenir des rapports étroits avec les administrations civiles ; départements et communes. Pour compléter une recherche sur les fortifications, on devra donc naturellement consulter les archives des villes, places fortes (série EE pour l'Ancien Régime et série H pour le XIXe siècle), ainsi que les archives de la Préfecture, c'est-à-dire la série R des Archives départementales (Affaires militaires) et éventuellement la série N (Conseil général) et naturellement la série O (Affaires communales). L'Annexe III donne un aperçu des documents concernant les places du Nord analysés dans le Répertoire numérique de la Série R du Nord. Pour terminer ce tour d'horizon des sources à consulter pour une étude poussée des conditions locales de la construction des fortifications au XIX' siècle, on pourra encore se reporter à la Série U des Archives départementales pour y trouver dans les fonds des Tribunaux civils (3 U) les dossiers d'expropriations des terrains destinés à l'extension des remparts ou à la construction des forts de l'après-guerre 1870. L'Annexe IV donne un aperçu de ces dossiers. Une consultation du fonds du Conseil de Préfecture n'est pas non plus inutile, on y trouve les nombreuses contestations au sujet des zones de servitudes (3). Enfin, nous avons pensé utile aussi de donner un aperçu de l'organisation des services du Génie dans le Nord au XIXe siècle (Annexe V ) et un tableau des dates de déclassement des places fortes de la région (Annexe VI). Ces déclassements, arrachés aux autorités militaires par les élus municipaux ou départementaux après de longues et dures tractations (après 64 ans pour Bergues. de 1882 à 1946), étaient salués par les habitants comme des victoires. Jamais, en effet, la fortification, avec ses extensions et ses rigoureux règlements de servitudes, n'avait pesé aussi lourd dans la vie des habitants que dans ce siècle de développement économique du Nord : le XIXe. Juste revanche aujourd'hui pour les villes qui n'ont pu se libérer alors de leur corset de murailles, voici que ces fortifications, qui ont constitué pendant si longtemps une gêne Insupportable, représentent maintenant pour ces villes une véritable richesse. C'est pour que les habitants du Nord et les élus en aient bien conscience et s'emploient à préserver ce qui subsiste de ces enceintes fortifiées, à Bergues, à Gravelines, au Quesnoy, à f^ontreuil-sur-Mer, que l'Office culturel régional organisait les jef et 2 décembre 1978 un colloque sur « L'actualité du fait Vauban dans les villes fortifiées du Nord - Pas-de-Calais » (4). L'éclairage porté par ce colloque sur cet aspect du passé de la région ne peut qu'encourager les chercheurs à s'intéresser à l'histoire des places fortes du Nord. Ils trouveront dans ce répertoire matière à de fructueuses études.