LES GISEMENTS O'alluvions SUBACTUELLES ET RÉCENTES DANS LA VALLÉE DE L'adour ENTRE BOURS ET BARCELONNE-DU-GERS (Départements Des Hautes-Pyrénées Et Du Gers)
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COMITÉ DE GESTION DE LA TAXE PARAFISCALE SUR LES GRANULATS LES GISEMENTS O'ALLUVIONS SUBACTUELLES ET RÉCENTES DANS LA VALLÉE DE L'ADOUR ENTRE BOURS ET BARCELONNE-DU-GERS (Départements des Hautes-Pyrénées et du Gers) Réf. 11.32.3 par J. GALHARAGUE et J. ROBERT sud-ouest CENTRE D'ÉTUDES TECHNIQUES BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES DE L'ÉQUIPEMENT DU SUD-OUEST SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Service géologique régional Division Laboratoire de Toulouse 1, avenue du Colonel-Roche MIDI - PYRÉNÉES complexe Aérospatial Avenue Pierre-Georges-Latécoère, 31400 Toulouse - Tél.: (61 ) 53.35.35 31400 Toulouse - Tél.: (61) 52.12.14 32 B2GP 17562 Octobre 1978 78 SGN 561 MPY RESUME Cette étude, réalisée sous le contrôle du Service Inter- départemental de l'Industrie et des Mines de Midi-Pyrénées, a été financée par la Taxe Parafiscale sur les Granulats. Son but était de définir et de suivre l'évolution des caractéristiques quantitatives et qualitatives des alluvions subactuel- les et récentes dans la vallée de 1'Adour entre Bours (Hautes-Pyrénées) et Barcelonne du Gers (Gers), soit 70 km de vallée environ. Les opérateurs ont été le C.E.T.E. de Bordeaux (Laboratoire Régional de Toulouse) et le B.R.G.M. (Service Géologique Régional Midi- Pyrénées). Il a été effectué une reconnaissance de terrain et une visite des extractions en activité. En outre, il a été exécuté 60 sondages électriques et 6 sondages à la benne preneuse type Benoto. Des échantillons prélevés ont fait l'objet d'essais géotechniques. On disposerait d'une réserve géologique potentielle de 70 millions de m3 dans les alluvions récentes et 74 millions dans les alluvions subactuelles entre Bours et Barcelonne du Gers ; les épais- seurs de la couche utile décroissent de 12 m à 4 m de l'amont vers l'aval. La découverte est généralement peu épaisse. Les graves analysées sont classées 0/50 à 0/200 avec pour- centage de sable 0/5 variant de 20 à 357» ; elles sont très siliceuses ; les gravillons ont un coefficient Los Angeles de l'ordre de 20 et un coefficient Micro Deval en présence d'eau proche de 12. Les sables sont friables. En viabilité on peut envisager toutes les utilisations,hormis les couches de surface pour forts trafics, tandis que pour la construc- tion une relative faiblesse du sable peut limiter l'emploi en béton de résistance ou le rendre délicat. On a recensé 11 exploitants qui extraient 800 000 m3 par an. La nappe qui baigne les alluvions est utilisée pour l'alimen- tation en eau potable et pour l'irrigation ; sa vulnérabilité est assez grande. Les matériaux extraits proviennent entièrement des alluvions subactuelles ; l'extraction devrait se poursuivre sans problèmes de quan- tité ni de qualité dans ces alluvions, mais la poursuite des exploita- tions sera sans doute subordonnée à un plan d'aménagement de la riviere, dont un des principaux objectifs est la limitation des dommages liés aux crues. TABLE DES MATIERES Introduction 1 - Contexte géographique et géologique 2 - Travaux effectués 2.1. - Présentation 2.2. - Les sondages électriques 2.2.1. - Le profil entre Ugnouas et Bazillac (SE 1 à SE 10) 2.2.2. - Le profil au Nord immédiat d'Artagnan (SE 11 à SE 30) 2-2.3. - Le profil au Sud de Jû-Belloc- (SE 31 à SE 43) 2.2.4. - Le secteur de Saligue entre Préchac et Cahuzac (SE 44 à SE 48) 2.2.5. - Le profil à la hauteur de Riscle (SE 49 à SE 60) 2. 3. - Les sondages mécaniques 3 - Analyse du gisement (quantités - qualité) de la nappe et de l'exploitation 3.1. - Analyse quantitative 3.1.1. - Modalités des estimations 3.1.2. - Alluvions récentes 3.1.3. - Alluvions subactuelles 3.2. - Qualité des matériaux 3.2.1. - Propreté 3.2.2. - Granularité 3.2.3. - Pétrographie 3.2.4. - Dureté 3.2.5. - Possibilités et modalités d'utilisation 3.3. - Les nappes alluviales 3.3.1. - Caractères généraux 3.3.2. - Utilisation de la nappe 3.3.3. - Vulnérabilité de la nappe 3.3.4. - Relations gravières - exploitation de la napp 2.- 3.4. - L'exploitation 4 - Conclusions - ANNEXES - - 1 - TABLEAU RECAPITULATIF DES SONDAGES ELECTRIQUES - 2 - CAHIER DES COUPES DE SONDAGES BENOTO - 3 - COURBES GRANULOMETRIQUES - 4 - ANALYSES PETROGRAPHIQUES Introduction Cette étude, réalisée sous le contrôle du Service Inter- départemental de l'Industrie et des Mines de Toulouse, a été financée par la Taxe Parafiscale sur les Granulats ; il s'agit de l'opération référencée 11.32.3. par le Comité de Gestion de la Taxe. Les opérateurs responsables ont été conjointement le Laboratoire Régional de l'Equipement de Toulouse et le Service Géologique Régional Midi-Pyrénées du Bureau de Recherches Géologiques et Minières. L'étude a pour but de définir et de suivre l'évolution des caractéristiques quantitatives et qualitatives des granulats du lit majeur (alluvions subactuelles) et de la basse plaine (alluvions récentes) de l'Adour entre Bours (département des Hautes-Pyrénées) et Barcelonne-du- Gers (département du Gers). On rappellera que la motivation principale de cette étude est d'assurer, à partir de la vallée alluviale de l'Adour, l'approvision- nement à long terme en granulats du département du Gers ainsi que celui du Nord du département des Hautes-Pyrénées, avec en particulier l'agglo- mération de Tarbes. A l'heure actuelle, l'extraction des matériaux est pratiquée essentiellement par dragage direct dans le lit de l'Adour, ce qui modifie parfois sensiblement l'hydraulique de la rivière avec des conséquences indéniables sur la tenue des ouvrages et des berges et sur le niveau des nappes aquifères environnantes utilisées pour 1'aLimentation humaine et l'irrigation. Une politique plus directive en ce qui concerne les lieux et les méthodes d'extraction est donc à envisager ; les connaissances qui seront apportées sur les gisements exploitables seront un des éléments nécessaires pour la définition d'une politique générale d'exploitation des matériaux alluviaux dans la vallée de l'Adour. 1 - Contexte géographique et géologique La vallée de l'Adour, large ici de 4 km à 10 km, a d'abord de Tarbes à Cahuzac-sur-Adour une direction Sud-Nord; puis à l'aval de Cahuzac la rivière tourne brusquement et prend une direction Est-Ouest jusqu'à Barcelonne-du-Gers. Le cou^s de la rivière sur le tronçon étudié a une longueur de 95 km, de Bours à Barcelonne-du-Gers, les villes prin- cipales traversées étant Maubourguet dans les Hautes-Pyrénées et Riscle dans le Gers ; la limite départementale Hautes-Pyrénées et Gers se place à la hauteur de Hères et \jû-Belloc. - 2 - Les affluents principaux sont l'Echez en rive gauche qui conflue à Maubourguet et l'Arros en rive droite qui conflue un peu à l'amont de Riscle. L'Adour est ici une rivière de plaine avec un lit peu sinueux de Tarbes à Bazillac, puis avec des méandres bien individualisés de Bazillac à Barcellonne-du-Gers. La pente de la rivière décroît rapide- ment de 5,5 à 3,67oode Tarbes à Bazillac, puis elle avoisine 3%o jusqu'à Maubourguet et au-delà jusqu'à l'Arros elle est de 2,1 '/<•„ , puis elle diminue sensiblement, 1,3 7o0 jusqu'à Barcelonne-du-Gers. Sur presque tout son parcours, l'Adour montre un lit ordi- naire qui se déplace fréquemment et un champ d'inondation ou lit majeur assez large (0,5 à 2 km). On appelle "saligue" la zone basse boisée venant en bordure immédiate du lit ordinaire et faisant partie du lit majeur ; cette zone, fréquemment exploitée sous forme d'un élargissement du lit ordinaire, est située le plus souvent en contrebas par rapport aux terres agricoles de la vallée. Du point de vue géologique, l'Adour est établi dans un large complexe alluvial, avec plusieurs niveaux de terrasses datées pour les plus représentées du Riss et du Wurm. Dans le cadre de cette étude, nous étudions seulement les alluvions du Wiirm groupées en deux horizons : les alluvions subactuelles et les alluvions récentes. Les alluvions du Riss, plus anciennes, ne sont pas abordées car elles concernent un matériau déjà assez pollué (présence de fines argileuses issues de la décomposition des galets et gneiss). Les limites en plan de la formation étudiée sont portées sur la carte à 1/50 000e (planche hors texte). A l'amont de Vic-en-Bigorre le Wûrm est superposé au Riss, et au-delà il y a encaisssement du Wiirm dans la terrasse du Riss qui ne se trouvera donc plus sous la terrasse étudiée mais seulement de part et d'autre. Sur presque tout le parcours, la rivière coule sur ses alluvions le substratum représenté par les formations molassiques du Tertiaire Continental n'apparaît qu'en quelques points, la rive droite à Lafitole et en rive gauche de St Mont à Barcelonne-du-Gers. - 3 - 2 - Travaux effectués 2.1. - Présentation Une reconnaissance générale de terrain appuyée sur les cartes géologiques à 1/80 000 et 1/50 000 de la région et sur l'observa- tion des photographies aériennes du secteur a été effectuée ; elle a permis de préciser les limites des alluvions subactuelles et récentes et d'effectuer quelques observations géologiques notamment dans les extrac- tions. >- l'inventaire des extractions anciennes et actuelles, ainsi que leur examen, ont permis d'établir la coupe de chaque exploita- tion avec le niveau de la nappe. - les informations obtenues étant hétérogènes et insuffisantes, il a été procédé à des reconnaissances par géophysique et sondages : . 60 sondages électriques ont été implantés sur 4 profils en travers de la vallée, soit d'amont vers l'aval : - un profil entre Ugnouas et Bazillac, - un profil au Nord immédiat d'Artagnan, - un profil au Sud de Jû-Belloc, - un profil à la hauteur de Riscle ; on a complété ces investigations par 4 sondages électriques dans un secteur de saligue entre Préchac et Cahuzac-sur-Adour.