ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

Parcours Environnement et Aménagement

PROMOTION MAKAY

Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Master en Géographie

Sujet : « ACCOMPAGNER L’AMENAGEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’ANDOHARANOFOTSY DANS SON URBANISATION »

Présenté par Nomena My-Lamina Victoria RASALIMANANA Sous la direction de Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de conférences

Février 2017

ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE

Parcours Environnement et Aménagement

PROMOTION MAKAY

Mémoire pour l’obtention du Diplôme de Master en Géographie

Sujet : « ACCOMPAGNER L’AMENAGEMENT DE LA COMMUNE RURALE D’ANDOHARANOFOTSY DANS SON URBANISATION »

Présenté par Nomena My-Lamina Victoria RASALIMANANA, le 20 Février 2017 Membres du jury :

Président du jury: Madame Josèlyne RAMAMONJISOA, Professeur Titulaire Emérite, Mention Géographie, Université d’

Juge : Madame Ravoniarijaona VOLOLONIRAINY, Maître de conférences

Rapporteur : Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de conférences

Remerciements

Le présent mémoire n’est pas l’œuvre d’une seule personne. S’il est maintenant arrivé à terme, c’est grâce à la contribution active de tout un chacun. Nous tenons à adresser nos vifs remerciements : Aux membres du jury

- Madame Josèlyne RAMAMONJISOA, Professeur Titulaire Emérite, qui malgré ses lourdes responsabilités a accepté de présider la présentation de ce mémoire.

- Madame VOLOLONIRAINY Ravoniarijaona, Maître de conférences, pour avoir accepté de juger-examiné ce travail.

- Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de conférences, malgré ses nombreuses occupations a fait preuve de compréhension et de patience en acceptant de nous diriger et encadrer dans les étapes de la réalisation du présent mémoire.

Aux personnes ressources, et particulièrement,

Monsieur RANIRISON Hasina Nirin’ny Aina, Maire de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, Monsieur Tiana ANDRIAMAMONJY, Chef du Service Technique de la Commune d’Andoharanofotsy, tous les présidents des Fokontany, le personnel de la Commune qui nous ont bien reçus en mettant à notre disposition les éléments nécessaires au déroulement de nos recherches et en facilitant nos démarches auprès de la population locale.

A la grande famille du Département de Géographie de l’Université d’Antananarivo, particulièrement aux enseignants du Département à qui nous devons les bases de notre formation.

A mon cher père, à toute notre famille et nos amis pour le réconfort, le soutien dont ils avaient témoigné à notre égard.

A tous ceux qui nous ont assistés et contribués de près ou de loin dans l’accomplissement de ce mémoire, nous voudrions en toute sincérité exprimer nos vifs remerciements, notre profonde gratitude et toute notre entière reconnaissance.

Merci infiniment !

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Sommaire

Remerciements ...... i Sommaire ...... ii Résumé ...... iii Liste des croquis ...... iv Liste des figures et schémas ...... iv Liste des tableaux ...... v Liste des photographies ...... v Liste des acronymes ...... vi INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PARTIE.I ANDOHARANOFOTSY : UNE COMMUNE PERIURBAINE EN EXPANSION DE L’AGGLOMERATION D’ANTANANARIVO ...... 5 CHAPITRE I LE CADRE THEORIQUE POUR LA COMPREHENSION DU PHENOMENE DE PERIURBANISATION A ANDOHARANOFOTSY ...... 6 CHAPITRE II : ANDOHARANOFOTSY, UNE DES COMMUNES ACTIVES DE L’AGGLOMERATION D’ANTANANARIVO ...... 12 PARTIE II : ANDOHARANOFOTSY : UNE COMMUNE RURALE NECESSITANT DES AMENAGEMENTS RATIONNELS...... 40 CHAPITRE III DES AMENAGEMENTS APPORTES PAR LA COMMUNE POUR ACCOMPAGNER SON EXPANSION...... 41 CHAPITRE IV UN ENVIRONNEMENT INEXPLOITE EN DEGRADATION ET LES PERSPECTIVES D’AMENAGEMENT ADEQUAT ...... 63 CONCLUSION GENERALE ...... 80 BIBLIOGRAPHIE ...... 82 ANNEXES ...... 86 TABLE DES MATIERES ...... 96

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Résumé

La Commune Rurale d’Andoharanofotsy est une commune située à proximité du centre- ville, elle est marquée par une croissance démographique comme celles des communes périphériques d’Antananarivo, son urbanisation inéluctable a fait d’elle une commune rurale de plus en plus développée. Dotée de conditions physique, historique et humaine favorables pour l’implantation humaine, cette Commune a attiré de nombreuses populations venant de nombreuses régions ; de plus la présence de la RN7 et le By-pass, a rendu des zones dans cette Commune fortement urbanisées, le paysage se transforme, les remblais se multiplient au profit des nouvelles constructions ainsi le rural disparaît pour laisser place à de nouvelles activités. Les activités agricoles ne subsistent que dans les Fokontany les plus reculés, tandis que le secteur commercial prend de plus en plus de l’ampleur dans la Commune se développant autant dans le formel que dans l’informel. Cependant, un contraste paysager est observé avec les quartiers qui sont mieux organisés et structurés et les quartiers où l’anarchie règne de plus avec l’augmentation fulgurante de la population, la Commune Rurale d’Andoharanofotsy fait face à de nombreux problèmes liés à cette urbanisation rapide, elle a certaines difficultés dans la gestion rationnelle de l’espace. La Commune Rurale d’Andoharanofotsy est confrontée à une insalubrité et à la précarité d’une couche considérable de la population. Des difficultés qui se manifestent par une défaillance des moyens mis en œuvre par la Commune, renforcée par l’insuffisance des matériels et l’incivisme de la population. Pourtant en tant qu’espace périurbain de l’agglomération d’Antananarivo ; son urbanisation anarchique et incontrôlée caractéristique à celle des pays en voie de développement mérite d’être bien étudiée. Ainsi la capacité de la gouvernance locale, la responsabilisation de la population locale sont nécessaires afin d’assurer une meilleure gestion du territoire et à la préservation de l’environnement dans cette Commune. Mots clés : urbanisation, aménagement, espace périurbain, forte croissance démographique, proximité urbaine

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Liste des croquis

Croquis 1 : Carte de localisation de la Commune Rurale d'Andoharanofotsy ...... 4 Croquis 2 : Carte topographique de la Commune ...... 13 Croquis 3 : Carte de distribution spatiale des habitants ...... 21 Croquis 4 : Carte des activités dans la Commune ...... 32 Croquis 5 : Un réseau bien assez fourni ...... 42 Croquis 6 : Répartition des infrastructures dans la Commune ...... 49 Croquis 7 : Infrastructures socio-sanitaires ...... 52

Liste des figures et schémas

Figure 1 : La répartition par âge et par sexe de la population ...... 19 Figure 2 : La proportion des habitants de chaque fokontany ...... 20 Figure 3 : La répartition des activités dans le tertiaire ...... 36 Figure 4 : Les différents marchés dans la Commune ...... 57 Figure 5: Les actions d'aménagement ...... 72

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Liste des tableaux

Tableau n° 1: Les ménages et les quartiers enquêtés ...... 10 Tableau n° 2 : Evolution de la population de la Commune d'Andoharanofotsy ...... 16 Tableau n° 3 : Une densité assez élevée dans les fokontany de la Commune d'Andoharanofotsy ...... 17 Tableau n° 4 : Le prix du m2 des morcellements de terrain dans la Commune ...... 25 Tableau n° 5: Moyens de transport utilisés par les habitants de la Commune ...... 45 Tableau n° 6 : Les lignes urbaines et suburbaines dans la Commune...... 46 Tableau n° 7 : Types d'approvisionnement en eau et en électricité dans la Commune ...... 50 Tableau n° 8 : Les établissements d'enseignement présents dans la Commune...... 54 Tableau n° 9 : Projets de développement à réaliser dans la Commune...... 73

Liste des photographies

Photo 1: Des habitations bien structurées ...... 29 Photo 2: Une route aménagée à l'entrée de Grove Industrie à Iavoloha ...... 35 Photo 3 : Une banque récemment implantée, témoin du développement de la Commune ...... 37 Photo 4 : Des plots placés sur la RN7 ...... 44 Photo 5 : Une route encore en terre dans le Fokontany de Morarano ...... 45 Photo 6 : Le nouveau marché à Morarano ...... 58 Photo 7 : Les différents marchands au travail dès le petit matin ...... 59 Photo 8 : Les constructions accaparant les plaines de la Commune ...... 62 Photo 9 : Déchets débordants les bacs ...... 64 Photo 10 : Un accès difficile vers la décharge ...... 67

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Liste des acronymes

ATT : Agence des Transports Terrestres BNI : Bankin’ny Indostria BOA : Bank Of Africa CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel CEG : Collège d’Enseignement Général CHD : Centre Hospitalier de District CITE : Centre d’Information Technique et Economique CSB : Centre de Santé de Base CTD : Collectivité Territoriale Décentralisée CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo EPP : Ecole Primaire Publique HJRA : Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona INDDL : Institut National de Décentralisation et de Développement Local ISART BE : Institut Supérieur d’Action pour la Réalisation des Techniques Basées sur l’Environnement ISNA : Institut Supérieur Numérique d’Antananarivo ISTS : Institut Supérieur de Travail Social IT U : Information and Technology University JIRAMA : JIro sy RAno MAlagasy KOFIA : KOperativa FItaterana Atsimondrano KOFITA : KOperativa FItaterana TAntsaha KOFIAVO : KOperativa FItaterana Ambanivohitra Voninkazo KOMPIMA : KOperativa MPItatitra MAlagasy KOMAFILA : KOperativa MAlagasy fitaterana FILAmatra M2PATE : Ministère auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement ONG : Organisation Non Gouvernementale OPCI/FIFTAMA : Organisme Public de Coopération Intercommunale/Farimbona Iombonan’ny Firaisan’ireo Tanàna Manodidina an ’Antananarivo OSTIE : Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter-Entreprise OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola PCD : Plan Communal de Développement

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PUDé : Plan d’Urbanisme de Détails PUDi : Plan d’Urbanisme Directeur RESEP : REgiment pour la SEcurité Présidentielle RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation RIP : Route d’Intérêt Provincial RN : Route Nationale SIPEM : Société d’Investissement pour la Promotion des Entreprises à SEIMAD : Société d’Equipement Immobilier de Madagascar

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INTRODUCTION GENERALE

CONTEXTE Dans le monde, la population urbaine ne cesse de s’accroître, si auparavant les villes étaient des points entourés de vastes champs, aujourd’hui c’est le cas contraire qui se produit, l’urbanisation devient de plus en plus rapide : les villes sont à la conquête de l’espace dévorant les champs et tous les espaces libres, elles sont devenues très étendues ; la campagne disparaît au profit des villes. L’urbanisation s’est surtout intensifiée dans les villes des pays en voie de développement, en Afrique le taux d’urbanisation est de 40 %1 à cause d’une réserve de population rurale, ce sont surtout les espaces à la périphérie immédiate qui sont les plus soumis à ce phénomène de périurbanisation, pourtant cette périurbanisation est souvent mal accompagnée généralement dans les villes pauvres. L’aménagement et la gestion rationnelle de l’espace sont les problèmes du développement urbain. L’agglomération d’Antananarivo, capitale de Madagascar est confrontée aux mêmes situations et ces problèmes sont visibles dans les communes périphériques. Aujourd’hui Antananarivo compte plus de trois millions d’habitants avec un taux de croissance de la population de 4,6 %2 entraînant un débordement de cette population à la périphérie. Ces périphéries attirent de nouvelles populations, principalement grâce à la présence de divers moyens de transports suburbains, le moindre coût du foncier et des locations. Toutefois, ces périphéries encore faiblement urbanisées connaissent un rythme de croissance assez rapide. Localisée au sud de l’agglomération, à une distance de neuf kilomètres de la Capitale suivant la RN7, l’axe menant vers l’axe sud du pays, la Commune Rurale d’Andoharanofotsy attire de nouveaux habitants, entre 2011 et 2014, sa population est passée de 41 861 habitants à 61 542 habitants3. La Commune Rurale d’Andoharonofotsy appartient au « Grand Antananarivo » formé par la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) et des 31 communes périphériques de la ville, elle se développe rapidement comme d’autres communes autour de la ville. Toutefois le développement de la commune n’est pas maitrisée, elle n’a pas de plan d’aménagement précis et elle manque d’infrastructures d’où l’intérêt de réfléchir sur le sujet

1 © 2017 Groupe Banque mondiale. L’urbanisation, source de croissance et de prospérité partagée en Afrique, 22 Avril 2015 2 Source : http://www.midi-madagasikara.mg/economie/2014/08/21/decentralisation-les-schemas- damenagement-co 3 Monographie de la Commune (2014)

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« Accompagner l’aménagement de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy vers son urbanisation ».

PROBLEMATIQUE

Une question se pose : comment aménager rationnellement une commune rurale comme Andoharanofotsy, une commune qui se développe d’une manière rapide mais de façon anarchique?

HYPOTHESE

L’hypothèse avancée est : l’organisation de l’extension de la Commune Rurale d’Andoharonofotsy et les investissements dans cette commune seront les bienvenus et très indispensables pour assurer l’urbanisation de la Commune ; en créant ou en rajoutant de nouvelles infrastructures, de nombreux équipements afin d’assurer l’autonomie de la Commune.

CHOIX DU SUJET La Commune d’Andoharanofotsy est composée de huit fokontany à savoir Ambohimanala, Andoharanofotsy, Belambanana, Iavoloha, Mahabo, Mahalavolona, Morarano Firaisana, et Volotara et elle dispose de quelques infrastructures comme les stations-service, les instituts supérieurs, une poste, des établissements scolaires, un Centre de Santé de Base niveau II (CSBII) répartis différemment entre ces fokontany. Elle figure parmi les communes à fort taux de développement or celui-ci se fait de manière anarchique.

OBJECTIF DE LA RECHERCHE

Ce travail de recherche a pour objectif de comprendre les difficultés de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy en matière d’aménagement ; et par la suite de faire un aperçu sur l’aménagement à réaliser dans cette commune, de mettre en évidence les rôles primordiaux des différents acteurs dans le développement de la Commune. Il s’agit d’aménager et gérer rationnellement l’espace dans le but d’améliorer des conditions de vie de la population locale et de développer la Commune pour qu’elle ne s’étende pas dans l’anarchie.

Ce mémoire de master est divisé en deux parties distinctes : la première partie sera axée sur le cadre théorique sur Andoharanofotsy pour en avancer la démarche de recherche ainsi que les particularités de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy. Par la suite, la deuxième partie va

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déterminer comment se passe l’aménagement dans la Commune afin de savoir les problèmes que rencontre la Commune ainsi que leurs impacts sur la vie quotidienne des habitants et de tirer des perspectives.

LOCALISATION DE LA ZONE DE RECHERCHE La Commune Rurale d’Andoharanofotsy appartient à la province d’Antananarivo, partie intégrante de la région et se trouve dans le district d’Antananarivo Atsimondrano ; selon les coordonnées géographiques, elle est localisée entre 47° 32' 0" de longitude Est et 18° 59' 0" de latitude Sud. La Commune est limitée au Nord par les Communes Rurales de et d’Ankaraobato avec respectivement 50 128 habitants et 41 325 habitants, à l’Est par la Commune Rurale d’ qui a une population de 24 481 habitants, au Sud par la Commune Rurale de qui compte 17 805 habitants et à l’Ouest par les Communes Rurales d’Ampanefy et qui ont 12 902 habitants et 9 617 habitants 4 (Cf. Croquis n°1).

4 Effectif_population_par Fokontany_Madagascar_Date_du_recensement_2009

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Croquis n°1 : Carte de localisation de la Commune Rurale d'Andoharanofotsy

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PARTIE.I ANDOHARANOFOTSY :

UNE COMMUNE PERIURBAINE EN

EXPANSION DE

L’AGGLOMERATION

D’ANTANANARIVO

«Depuis plusieurs années, les villes s’étendent non loin du centre urbain d’origine, englobant campagnes environnantes et petites villes dans un phénomène de périurbanisation.»5 La périurbanisation est une nouvelle forme de l’urbanisation qui touche la majorité des grandes villes du monde, elle est incontournable soit parce que les villes sont saturées et ne peuvent plus recevoir de nouvelle population, soit les espaces périphériques donnent la possibilité aux nouveaux cadres de vie. Le phénomène de périurbanisation ne cesse de s’étaler et est caractérisé par le développement des localités à proximité de ces grandes villes mais le milieu reste encore rural avec un paysage encore agricole mais commence à subir des transformations. A Antananarivo, ce phénomène a pris une importance très considérable au niveau des communes périurbaines, notamment Andoharanofotsy. Le gouvernement malgache a adopté depuis l’année 1998 une nouvelle politique basée sur la décentralisation pour donner plus d’autonomie et faire développer les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Le cadre juridique général de l’aménagement est défini par la loi sur l’aménagement du territoire décrivant les actions relatives à l’occupation de l’espace, à la répartition des activités, des infrastructures et des équipements sur le territoire et cette loi consacre l’Etat comme garant des choix des collectivités.

5 "Agglomération." Microsoft Encarta 2009.

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CHAPITRE I LE CADRE THEORIQUE POUR LA COMPREHENSION DU

PHENOMENE DE PERIURBANISATION A ANDOHARANOFOTSY

La démarche de recherche est une étape fondamentale pour la réalisation de ce travail. Concernant cette démarche, la réalisation de ce mémoire requiert deux étapes dont la phase de documentation et la phase des travaux de terrain. La démarche déductive a été adoptée, premièrement, des recherches bibliographiques concernant la thématique ainsi que les problématiques relatives au sujet et des recherches sur la zone de recherche ont été faites ; ensuite ces recherches ont été suivies par des enquêtes sur terrain dans la Commune Rurale d’Andoharanofotsy.

1.1 La documentation au sein de divers centres de documentation

La documentation a été la première étape de cette démarche, il s’agit de la bibliographie qui est une phase essentielle ainsi qu’une phase préparatoire de ce mémoire. Elle consiste la consultation des ouvrages généraux qui ont permis de débroussailler sur le thème ; et des ouvrages spécifiques qui ont pu servir comme document de base pour l’élaboration des hypothèses de recherche. L’acquisition de données sur les différents concepts sur le sujet et des informations sur la zone de recherche s’est faite en premier lieu auprès de divers centres de documentation dont la bibliothèque de la Mention Géographie à l’Université d’Antananarivo ; le Centre d’Information Technique et Economique (ou CITE) à Ambatonakanga et auprès de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy. Les ouvrages généraux tels que : COLLOQUE DE VALENCE, 1988, « Gérer et transformer la ville », Edition SYROS, 177 pages ; ensuite CHALINE (C), « Les villes nouvelles dans le monde. », Que sais-je ?, 128 pages ; et RENAUD (B), 1985, « Politique nationale d’urbanisation dans les pays en développement. », Edition Economica, publié par la Banque Mondiale, Paris, 191 pages ont été consultés auprès du CITE. Ces ouvrages concernent l’aménagement et l’urbanisation en général dans le monde, dans les pays riches et dans les pays pauvres. Par la suite, la consultation de ces ouvrages suivants : CEGET (Centre d’Etude de Géographie Tropicale), 29 Septembre- 2 Octobre 1970, « La croissance urbaine en Afrique Noire et à Madagascar » ; ensuite Organe de l’Institut d’Urbanisme de l’Université de paris, « La vie urbaine : Urbanisme- Habitation- Aménagement du territoire», 80 pages ; et « Urbanisme : Planification urbaine et développement durable », le magazine international de

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la ville, hors-série n° 6-Mars 1996, Actes de la 16ème rencontre de la fédération française des agences d’urbanisme, 98 pages ; s’est faite dans la bibliothèque de géographie. La consultation des ouvrages spécifiques tels que : Institut des Métiers de la Ville, Décembre 2012, « Introduction à l’urbanisme, à l’usage des responsables des communes urbaines », 1ère Edition, 74 pages s’est faite auprès de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, et dans la bibliothèque de Géographie celui de FALIARISOA (S.M), 2009, « Processus d’urbanisation d’une commune rurale : cas d’. », Mémoire pour l’obtention du diplôme de Maitrise de Géographie, Département de Géographie et celui de RAMAMONJISOA (J), 1975, avec « Antananarivo : étude géographique d’un espace urbain », Thèse de Doctorat en Géographie, 254 Pages. Ces ouvrages ont permis de mieux comprendre la thématique. Ces recherches auprès des bibliothèques ont été complétées par des recherches sur internet. Elles sont utiles pour les articles récents et pour une meilleure compréhension de la thématique sur la périurbanisation. Le stage en 2015 qui a été effectué auprès de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy a pu permettre de mieux approfondir les recherches sur la zone d’étude. L’intégration dans le service technique de la Commune a facilité l’accès aux différents documents spécifiques à la zone d’étude notamment dans la consultation de la « Monographie de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy. », écrit par ANDRIAMAMONJY (T), Chef du Service Technique de la Commune ainsi que le « Plan Communal de Développement » de la Commune. Ces documents qui sont importants, ont pu permettre de mieux cerner les éléments physiques et humains de la Commune mais aussi de cerner les problèmes récurrents que peut rencontrer la commune. Ces données seront détaillées et comparées ultérieurement à la réalité sur le terrain à partir des enquêtes menées auprès des huit Fokontany, du Maire, des décideurs et de la population locale.

1.1.1 Les concepts fondamentaux sur la périurbanisation et l’aménagement

En fait, l’aménagement du territoire contribue à la mise en valeur et au développement du territoire en mettant en compte le progrès social, l’efficacité économique, la protection de l’environnement, en améliorant des conditions de vie de la population. C’est à partir de cette loi que l’on met en œuvre les différents champs d’application, et elle permet aussi de fixer les acteurs qui entrent en jeu. Pour que les objectifs soient atteints, des outils d’aménagement à différentes échelles interviennent. Alors, cette loi devrait s’appliquer dans les pays riches et dans les pays pauvres parce qu’elle permet de mieux réaliser les différents projets d’aménagement dans le milieu urbain et dans le milieu rural.

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En effet depuis quelques années, notamment depuis 1950, l’urbanisation s’est accélérée et les villes nouvelles ont pris de l’importance partout dans le monde. Mais, le bilan des villes nouvelles n’est pas le même dans les pays pauvres et dans les pays riches. Dans les pays développés, ces villes possèdent une stratégie d’organisation de l’espace et ont une politique d’aménagement, les habitants ont accès à des logements moins coûteux, à de nombreux emplois tandis que dans les pays pauvres l’espace dans ces villes n’est pas maitrisé car la population est très élevée alors que le logement et les équipements sont insuffisants. Dans son ouvrage « Les villes nouvelles dans le monde », Chaline (C) parle de cette idée de ville nouvelle comme étant un outil pour une distribution des habitants et des activités pour le bon fonctionnement de l’espace. En fait, les villes nouvelles peuvent répondre aux besoins de la population notamment dans la création d’équipements. En réalité, les villes nouvelles sont très importantes car elles offrent une grande possibilité d’emploi et de logement. Pour la recherche, ce livre est intéressant parce que la maitrise et la bonne organisation de ces villes nouvelles pourraient apporter remède à la crise urbaine avec la création de nouveaux pôles de développement, en créant de grands équipements vers les périphéries.

1.1.2 La périurbanisation dans les pays en voie de développement

RENAUD (B) dans son ouvrage parle de l’augmentation de la population sans cesse dans les pays pauvres et que cette population tend à se concentrer dans les villes ce qui entraine ces dernières dans de différents problèmes. Dans cet ouvrage, pour la gestion d’une ville il y a encore beaucoup à faire et cette idée d’amélioration de la ville est très importante pour la recherche parce qu’elle concerne la répartition des infrastructures, l’implantation des industries qui pourraient faire développer rapidement ces villes. Cependant le manque d’engagement politique constitue un blocage pour la réalisation et l’application de ces actions en matière d’aménagement qui nécessite un énorme investissement, surtout dans les pays sous-développés et Madagascar en fait partie. Actuellement, à Madagascar, les villes sont en pleine crise, elles sont à la conquête de l’espace en dévorant les champs et tous les espaces libres en conséquence la campagne tend à disparaître et fait profit aux villes, ce phénomène tend à s’étendre dans les périphéries. L’insécurité caractérisée par les agressions, les vols, et les trafics ; ensuite le chômage ; sans oublier la pauvreté et les maux urbains se multiplient dans ces villes en crise. Alors pour gérer et transformer une ville, nombreuses catégories de personnes et d’entités entrent en jeu, à savoir les dirigeants élus au pouvoir politique, les urbanistes, les techniciens et même les habitants. Des outils d’aménagement efficaces et opérationnels comme les schémas et les plans

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d’aménagement sont indispensables pour mieux organiser l’espace. L’ouvrage « Gérer et transformer la ville » a parlé du développement des périphéries mais que ce phénomène n’a pas été réfléchi et cette situation est intéressante pour la recherche car ces périphéries ne doivent pas être considérer comme des annexes du centre-ville. Alors les périphéries ont besoin d’établir une politique d’aménagement et que des efforts sont très attendus venant des différents acteurs. Les terrains se font rares et leurs prix aussi augmentent en même temps, dans les périphéries mais ce fait est plus marqué au niveau de la ville. Pourtant les villes offrent un meilleur accès aux services urbains et offrent des conditions de vie meilleure. Des auteurs comme Lesourne (J) et Loue (R) ont développé que l’urbanisation n’intéressait pas seulement les hommes politiques mais aussi la majorité des citoyens surtout si les villes sont confrontées à des problèmes. Alors cette idée nous est utile dans la recherche pour mieux comprendre les apports des aménagements au niveau des villes dans l’organisation de l’espace. De nombreuses constructions se font dans la Commune d’Andoharanofotsy et les migrations ont été favorisées par la présence de l’axe de la RN7. La monographie de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, élaborée par le Service Technique de la Commune montre l’étude détaillée sur la Commune. Elle contient des informations récentes sur l’historique, le fonctionnement, l’organigramme de la Commune. Ainsi cette monographie a servi comme document de base pour cette recherche surtout concernant les données chiffrées et a été une référence pour le travail. La phase de documentation a permis de bien cerner le sujet, elle est complétée par celle des travaux de terrain. La mise en œuvre de la deuxième étape a permis d’observer et de vérifier les hypothèses avancées préalablement. Au cours de cette étape des enquêtes ont été menées auprès de la population locale et auprès des responsables de la Commune à commencer par le Maire actuel, les techniciens et les Présidents de chaque Fokontany. Les enquêtes ont également été menées auprès de la population locale.

1.2 Les travaux de terrain réalisés à Andoharanofotsy

L’étape des travaux de terrain s’agit de la phase de vérification de l’hypothèse, c’est une phase importante parce qu’elle permet de faire une approche de la réalité sur la thématique. Elle a commencé par une visite auprès du responsable du Service Technique de la Commune lequel nous a fourni des données chiffrées. Cette étape a été suivie de l’élaboration des divers questionnaires, qui est très nécessaire pour avoir des données exhaustives. Les questionnaires sont élaborés en fonction des différents acteurs qui sont concernés par le sujet. Trois types de questionnaires ont été élaborés : des enquêtes auprès des ménages, ensuite, des entretiens auprès

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des responsables de chaque Fokontany (Président) de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, suivi de celui du Maire actuel de la Commune d’Andoharanofotsy, des Techniciens et des Agents Techniques et quelques décideurs (Conseillers Communaux), et même des personnels de la commune. Ces diverses enquêtes ont duré un mois et demi dans son ensemble, elles ont commencé au mois de septembre et ont été terminé à la fin du mois d’octobre 2016.

1.2.1 Les enquêtes auprès des ménages Pour le premier cas, une enquête a été menée auprès de la population locale pour savoir le niveau de vie de la population et afin de définir la moyenne du niveau de vie de la commune. Il concerne au recueil d’informations sur chaque famille enquêtée en se renseignant sur le nombre de personnes formant le ménage, leurs emplois respectifs, le niveau de scolarisation des enfants, etc. Il s’agit de connaitre les caractéristiques des ménages dans la Commune, c’est- à-dire savoir sur la composition du ménage avec les membres de la famille. Le nombre de ménages dans les huit Fokontany de la Commune d’Andoharanofotsy qui a été enquêté est de l’ordre de 200, soit 25 ménages par Fokontany. L’échantillonnage qui est considéré comme un modèle réduit de la population pour cette recherche est de 1,62 %. Tableau n° 1: Les ménages et les quartiers enquêtés

Fokontany Nombre Ménages Quartiers enquêtés de enquêtés ménages (1,62%) Ambohimanala 1 215 25 Ankazo, Ambohimanala Andoharanofotsy 2 791 25 Andoharanofotsy, Malaza, Tanambao, Ambany Andrefana, Ambodisaonjo Belambanana 1 020 25 Belambanana, Ambodisaonjo Iavoloha 1 410 25 Fiadanamanga, Iavoloha, Mahabo 1 820 25 Ambohimarina, Mandrimena, Mahabo Mahalavolona 1 970 25 Miadamponina, , Mahalavolona, Andempona Morarano 1 068 25 Ankadiefajoro, Cité Bozaka, Morarano, Firaisana , Andranovelona Volotara 1 014 25 Volotara, Fiantsonana, Total 12 308 200 21 Source : Réalisation de l’auteur Ce tableau n°1 révèle le nombre de ménages et le nombre de quartiers qui ont fait objet de l’enquête. Ces enquêtes ont été menées dans les ménages des différents quartiers de chaque Fokontany de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, des ménages de différents niveaux de vie c’est-à-dire des ménages de niveau de vie aisé, de niveau de vie intermédiaire et de niveau de vie pauvre. Parmi ces différents quartiers, il y a ceux qui sont des quartiers résidentiels comme Malaza, Mahabo, Mahalavolona ; des quartiers intermédiaires tels que Volotara,

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Iavoloha, Ambohimanala ; des quartiers populeux à l’exemple d’Andoharanofotsy, Tanambao mais aussi des quartiers longeant la RN7 comme Mandrimena.

1.2.2 Les entretiens auprès des responsables de la Commune Les responsables de la Commune d’Andoharanofotsy sont des personnes ressources et les entretiens auprès d’eux ont été indispensables pour mieux cerner le sujet.

1.2.2.1 Les entretiens avec les présidents de Fokontany Cet entretien avec les présidents du Fokontany consiste à faire un diagnostic spatial de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy c’est-à-dire que le questionnaire porte sur les détails et les particularités du Fokontany, tels que les coordonnées géographiques, l’effectif total de la population, les infrastructures existantes comme les bornes fontaines, les bassins lavoirs, les bacs à ordure, etc…dans les Fokontany respectifs, cet entretien a permis de donner une idée sur le taux d’accès en eau et en électricité, le nombre d’écoles, d’hôpitaux, de forces de l’ordre en présence, sur les sites de décharge, les espaces verts, sur les sites de loisir, sur les marchés et sur les industries.

1.2.2.2 L’entretien avec le Maire et les décideurs L’entretien libre entrepris auprès du maire et de quelques décideurs a été fait pour bien comprendre les problèmes auxquels ils sont confrontés dans la gestion spatiale de la Commune. Le questionnaire élaboré a donc permis d’avoir l’appréhension de ces décideurs face aux difficultés de l’aménagement et du développement de la commune. Ce questionnaire s’est porté sur les besoins de la Commune en infrastructures, les problèmes rencontrés dans la Commune et les mesures qui ont déjà été prises face à ces problèmes. Les différentes enquêtes au niveau des acteurs cibles ont permis de recueillir diverses informations nécessaires pour cette recherche, mais des problèmes ont été tout de même rencontrés durant les investigations notamment dans les maisons des familles aisées qui ont eu une méfiance à nous accueillir. Les chefs de ménage n’ont pas été présents au moment de l’enquête, étant au travail, seuls les gardiens étaient disponibles et qui ont pu nous recevoir ; il a fallu revenir un autre jour dans ces quartiers afin de rencontrer les chefs de ménages correspondants. Cependant, les deux étapes de la démarche de recherche qui sont la documentation et les travaux de terrain s’avèrent être très essentielles pour une approche préliminaire de cette recherche. Mieux cerner le phénomène de périurbanisation d’Andoharanofotsy est fondamental afin de mesurer son ampleur.

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CHAPITRE II : ANDOHARANOFOTSY, UNE DES COMMUNES ACTIVES DE

L’AGGLOMERATION D’ANTANANARIVO

« L’implantation humaine dans l’agglomération d’Antananarivo s’est faite au fur et à mesure que la ville envahissait la plaine et s’étaler dans les périphéries, suivant les voies de communication notamment les Routes Nationales et après les routes secondaires».6 En effet, depuis quelques années, les communes périphériques d’Antananarivo connaissent un développement urbain rapide alimentant une forte croissance démographique dans ces communes, l’urbanisation a induit à la conquête des espaces libres notamment vers les périphéries et la Commune Rurale d’Andoharanofotsy en fait partie. Ancien firaisam- pokontany, la Commune d’Andoharanofotsy a été l’ensemble des villages d’Andoharanofotsy, de Mahalavolona incluant Volotara et Mahabo ; de Morarano et d’Ambohimanala, ensuite, Iavoloha de la Commune d’Ambohijanaka et Belambanana de la Commune d’Ankaraobato s’ajoutent à la Commune, ces villages fusionnés ont donné la Commune Rurale d’Andoharanofotsy qui est actuellement une Commune Rurale de 1èrecatégorie et est composée de huit Fokontany divisés en secteurs.

2.1 Une commune disposant d’atouts favorables à l’installation humaine

En Imerina, l’occupation de l’espace consiste à avoir les habitations en hauteur et les cultures dans les zones basses, la Commune d’Andoharanofotsy n’y échappe pas et voit ses premiers villages se former sur les sites collinaires, en effet elle est dotée d’éléments naturels et historiques favorisant à l’implantation humaine.

6 OLISOA (F.R), Septembre 2012

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Croquis n° 2 : Carte topographique de la Commune

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Selon le croquis 2, la topographie du lieu présente un relief de colline, de versant, et de plaine marécageuse, des plaines soumises à l’urbanisation, la topographie a permis à l’installation humaine.

2.1.1 Des conditions physiques attirant de nouveaux habitants La Commune d’Andoharanofotsy bénéficie des conditions physiques typiques à celle des hautes terres malgaches et partage les mêmes caractéristiques topographiques que celles de la ville d’Antananarivo, son altitude varie entre 1252 m à 1373 m. Les premières installations se sont faites sur des collines moyennement élevées et même des collines basses telles que Mahabo et Mahalavolona, des espaces qui ont permis de faciliter l’installation des populations et sur les plaines qui sont par la suite soumises à l’urbanisation. La Commune d’Andoharanofotsy est caractérisée par un climat tropical d’altitude à deux saisons, elle ne possède ni d'influence ni de caractéristique très spécifiques différentes de celles des Hautes Terres Centrales. Le climat est marqué par une alternance de saison chaude et humide qui s’étend de Novembre à Avril et de saison fraiche et sèche qui s’étend de Mai à Octobre. La température moyenne annuelle de la Commune est de 18.5°C et les précipitations varient de 1200 mm à 1400 mm. Pendant la saison chaude et humide, la température moyenne est de 20.8 °C et les précipitations sont assez élevées, en moyenne 267.7 mm, pendant les mois de décembre, de janvier et de février, Antananarivo et ses environs connaissent des pluies et peuvent durer plusieurs jours tandis que durant la période sèche et fraîche, la température la plus basse est en moyenne de 15.2 °C, une période de l’année où l’hiver peut être rude et les précipitations restent faibles. Dans l’ensemble de la commune, on constate une prédominance de sol de type latéritique et alluvionnaire. Actuellement, la couverture végétale dans cette zone a reculé avec les actions anthropiques notamment pour la coupure du bois pour en faire du charbon. Alors cette disparition de la couverture végétale rend la surface de plus en plus sensible à l’érosion. La formation primaire n’y est plus ; les forêts de reboisement d’eucalyptus, de pinus, de la formation herbeuse Aristida l’ont remplacée. Ainsi, le cadre géographique a eu une influence sur le développement de l’espace périurbain d’Andoharanofotsy avec les conditions naturelles qui ont attirés de nouveaux habitants et ont permis l’installation humaine dans cette zone mais également au développement des différentes activités dans la Commune. Ces facteurs physiques ont fait accroître le nombre de population de cette Commune qui a été le prolongement de la périurbanisation dans l’agglomération.

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2.1.2 Des conditions historiques à l’origine de la croissance démographique Les conditions historiques d’un lieu ont des répercussions sur l’implantation des populations ; l’historique de la Commune peut se résumer par son nom, Andoharanofotsy selon la toponymie veut dire littéralement à la source blanche7, elle doit son nom à l’existence d’une source réputée pour la pureté de ses eaux. C’était autrefois un lieu où les gens assistaient aux champs de mars ou « matso » des militaires royales ou « miaramila » du Vakinisiaony à chaque mardi. Ensuite RADAMA I aménagea un « Kianja »8 dans cette zone parce qu’« A l’époque royale, chaque village avait son « Kianja »9 ; il mit en place le marché du samedi, situé à l’angle Nord-Est de ce Kianja qui représente l’emplacement actuel de la Gendarmerie d’Andoharanofotsy. Durant l’époque royale, un bon nombre de nobles a été affectés dans cette partie ; ces nobles finirent par se marier aux indigènes et s’installèrent à Ambohimarina, à Mahalavolona, à Morarano, à Ankadiefajoro, à Fiankinana, à Fiantsonana et à Ambohimanala. Andoharanofotsy avait des sites et monuments historiques notamment les sites entourés de fossé ou « hadivory », jadis occupé par une royauté à l’intérieur d’un « tamboho gasy » ou des murs anciens. Ces « hadivory » comme celui de Volotara qui a été le lieu d’exécution des condamnés durant la période coloniale, ces « tamboho » et le grand portail ou « vavahady vato » de Mahalavolona ont encore leur empreinte sur le paysage de la Commune. Par la suite, une des particularités de la Commune d’Andoharanofotsy est la présence du Palais Présidentiel situé à Iavoloha, un des Fokontany de la Commune. Ce palais a été construit en 1979 avec les financements des Nord-Coréens durant le régime de l’ancien Président Didier Ratsiraka lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1975. Le Camp militaire de Morarano a été construit en même temps que le palais10, il est composé par le Camp A (au nord) et le Camp B (au sud) correspondant actuellement aux quartiers de Soarindrana et Mangarivotra. Ce camp a été le lieu d’implantation du RESEP11, des militaires qui après la retraite ont par la suite laissé ces logements à leurs familles. Cependant cet ancien camp militaire installé à Morarano, n’existe et ne figure plus qu’au plan de masse adopté pour le morcellement des terrains provinciaux d’Antananarivo, l’existence de cet ancien camp a attiré de nombreux habitants et a renforcé l’implantation humaine dans cette commune. L’existence de la Cité Mandrimena a également provoqué l’attraction humaine à Andoharanofotsy, cette cité a fait partie du projet des 35 000

7 Monographie de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy 8 Qui est une sorte de grande place un espace destiné aux discours royaux et aux commerces 9 Plan d’Urbanisme de Détail du bassin de By-Pass, Rapport analyse de l’existant, version du 05.01.10 10 Selon le président du Fokontany de Morarano Firaisana 11 REgiment pour la SEcurité Présidentielle

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logements, est un des projets présidentiels initié au temps de l’ancien Président Didier Ratsiraka, et sa construction a été réalisée par la SEIMAD pendant les années 2000 dont les travaux d’exécution ont duré deux ans, les 110 logements de 89m2 construits ont fortement attiré les familles aisées de la ville mais aussi des populations venant d’autres provinces. Après 1950, les villes des pays en développement ont connu un accroissement démographique dû essentiellement à la montée des naissances et la réduction de la mortalité favorisées par le confort sanitaire dans les villes. La Commune d’Andoharanofotsy a connu une arrivée massive de la population à partir des années 70 ; pour cette Commune, les données démographiques disponibles sont de l’année 1993 à l’année 2014. Tableau n° 2 : Evolution de la population de la Commune d'Andoharanofotsy

Année 1993 1997 2000 2003 2010 2011 2012 2013 2014

Nombre 14916 22537 23587 27597 41861 47027 50447 56609 61542 d’habitants

Source : Mairie d’Andoharanofotsy Le tableau n°2 montre que la Commune d’Andoharanofotsy a connu une augmentation fulgurante du nombre de sa population qui n’a cessé d’augmenter au cours de ces différentes années, si on se réfère au dernier recensement officiel de la population de la Commune en 1993 duquel 13 556 habitants ont été comptés selon la RGPH12, depuis l’année 1993 à 2014, le nombre d’habitants est passé de 13 556 à 61 542 habitants, un chiffre multiplié par quatre. En se référant à ce tableau, c’est à partir de l’année 2010 que la Commune a été témoin d’une accélération rapide du nombre de population. Parallèlement chez les ménages enquêtés, une forte proportion de ménages vient d’une migration13 assez récente avec 18 % des ménages vivant dans leur quartier depuis moins de 10 ans et que 34 % des ménages est là depuis moins de 5 ans. La population qui est estimée à 61 542 habitants qui se répartit sur une superficie de 12 Km2, une superficie moyennement restreinte par rapport à celles des autres communes périphériques qui sont de 5,35 Km2 pour Tanjombato et peuvent s’étaler sur de grandes

12 Recensement Général de la Population et de l’Habitation 13 A Madagascar, le transfert de résidence se fait d’un fokontany à un autre alors tout individu désirant le faire se doit de demander au bureau du fokontany de départ le certificat de changement de résidence qui sera ensuite transmis aux responsables (président ou adjoint) du fokontany d’accueil.

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superficies de 44 Km2 voire même 53 Km2 pour Alasora et , la densité moyenne de population qui est le nombre d’habitants au km2 est de 5 128 habitants au km2. Tableau n° 3 : Une densité assez élevée dans les fokontany de la Commune d'Andoharanofotsy

Fokontany Superficie Nombre de Population Densité (hab/km2) quartiers 2014

Ambohimanala 1 km² 6 8661 8661 Andoharanofotsy 1 km² 5 13869 13869 Belambanana 0.5 km² 3 4863 9726 Iavoloha 3.5 km² 15 7050 2014 Mahabo 2.1 km² 7 7670 3652 Mahalavolona 1 km² 9 9927 9927 Morarano 2.2 km² 13 4273 1942 Volotara 0.7 km² 7 5229 7470 Total 12 km² 65 61542 Densité communale 5 128

Source : 08 Fokontany - Mairie d’Andoharanofotsy

Cinq fokontany sur huit ont une densité élevée par rapport à la densité communale. Parallèlement, les enquêtes menées auprès de la population locale dans les différents quartiers de la Commune ont dévoilé que 35 % ces gens ont choisi d’y habiter tout d’abord parce qu’ils désirent acquérir à la propriété immobilière parce que les fokontany sont des lieux accessibles où de nombreux moyens de transport en commun facilitent les déplacements avec le centre- ville mais aussi à l’intérieur de la Commune. Ensuite 15,5 % ont choisi d’y vivre tout simplement à cause de leur travail dans les zones franches ou dans la localité d’Andoharanofotsy, d’autres évoquent la possibilité de la scolarisation de leurs enfants dans la Commune pour éviter les longs déplacements et peuvent se déplacer à pieds pour s’y rendre. Par la suite, les coûts du loyer dans certains quartiers sont encore raisonnables, 10 % des ménages enquêtés ont choisi d’y habiter à cause de ce coût moins cher pouvant varier de 30 000Ar à 300 000 Ar mais selon une petite agence immobilière à Andoharanofotsy, le loyer peut atteindre tout de même 600 000 Ar voire plus en fonction des quartiers et de l’état de l’habitat. Par ailleurs, « les Tananariviens se plaignent de la densité urbaine, de la pollution

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atmosphérique, de la faiblesse de la végétation en ville, de la difficulté de trouver un espace pour se détendre»14 alors ils tendent à s’installer dans les périphéries étant donné qu’ils sont attirés par les espaces ruraux perçus comme un espace paisible et harmonieux. Cet espace peut être un véritable lieu de détente avec son paysage immuable de rizières, c’est le cadre qu’offre et peut offrir les communes périphériques et la Commune d’Andoharanofotsy en fait partie. Les enquêtes ont révélé que 14 % sont attirés par la Commune et les personnes retraitées aspirant à avoir la tranquillité dans un vaste espace ont choisi de vivre dans cette partie à cause du calme et de la pureté de l’air, elles veulent s’échapper du centre-ville qui est marqué par trop de bruit et d’embouteillage et 25 % des ménages enquêtés ont hérité de leur maison par les liens du sang ou par les liens du mariage. Que ce soit pour le travail, les études ou autre, ces populations qui viennent s’installer dans la Commune de manière définitive ou temporaire ont fait augmenter le nombre d’habitants et ont rendu le brassage de la population. En effet, la présence de l’axe de la RN7 a clairement favorisé l’immigration des populations de la partie sud de Madagascar avec celles venant d’Antsirabe et de Fianarantsoa. Cependant, avec l’exode sans fin, de nombreuses populations de différentes régions de Madagascar, des communes voisines, des communes de l’agglomération d’Antananarivo et des zones rurales migrent vers la Commune d’Andoharanofotsy. La Commune est formée par une part importante de migrants, on retrouve des habitants venant d’Amoron’i Mania, du Vakinankaratra, d’Ambohijanaka, d’Alasora etc. ces migrants dans la Commune d’Andoharanofotsy représentent 66 % des habitants et seulement 34 % sont originaires. Selon les enquêtes 19 % viennent d’Antananarivo, 12 % des Communes périphériques (comme Ambohijanaka, Alasora), 35 % de la partie Sud (Antsirabe, Ambositra, Amoron’i Mania). De plus, la population d’Andoharanofotsy est marquée par une proportion importante d’actifs, « le pourcentage des populations âgées de moins de 18 ans est le plus faible dans la zone. Par contre le pourcentage des personnes actives y est très élevé. Ceci s’explique par la proximité du bassin d’emploi de la CUA et les coûts relativement faible des loyers dans la zone.»15

14 Source : Fournet-Guérin 2007 15 Source : Plan d’Urbanisme de Détail du bassin de By-Pass, Rapport analyse de l’existant, version du 05.01.10 18

Figure n° 1 : La répartition par âge et par sexe de la population (Septembre 2016)

La répartition par âge et par sexe de la population

1 117 60 ANS ET PLUS 978

17 837 18-60 ANS 18 006

12 447 0-18 ANS 11 157

0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000 18 000 20 000

Sexe féminin Sexe masculin

Source : Monographie de la Commune D’après la figure n°1, la répartition par âge de la Commune montre la prédominance de la population âgée de 18 à 60 ans soit des jeunes adultes qui représentent la population active ; il y a ainsi une forte potentialité de la masse active et des ressources pour la production. En se référant à cette répartition, la population de cette tranche d’âge représente 58 % de la population totale soit plus de la moitié de la population. Ce fait montre la présence d’une part très importante de jeunes, qui sont déjà dans le monde du travail ou encore en recherche d’emploi, elle peut constituer un réservoir de main d’œuvre pour la localité. La proportion de jeunes c’est- à-dire des populations de moins de 18 ans représente 38 % de la population totale. Pour les populations de plus de 60 ans regroupant les retraités, la proportion est très minime et ne représente que 4 % de la population totale de la Commune.

2.1.3 Une inégale répartition spatiale de la population

La population d’Andoharanofotsy en constante augmentation est inégalement répartie dans la Commune car l’entassement des habitants s’est fait d’abord dans la partie Nord de la Commune et par la suite aux abords de la RN7 et des routes secondaires.

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Figure n° 2 : La proportion des habitants de chaque fokontany (Septembre 2016)

Pourcentage de la population par fokontany

23%

16% 14% 12% 11% 8% 8% 7%

Source : Monographie de la Commune

La figure n°2 ci-dessus montre la proportion du nombre d’habitants au niveau de chaque Fokontany par rapport à la population totale, alors la population du Fokontany Andoharanofotsy représente le plus grand nombre avec 23 % et celle du Fokontany Morarano ne représente que 7 % de la population totale de la Commune, ce qui rend la population inégalement répartie dans l’espace.

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Croquis n° 3 : Carte de distribution spatiale des habitants

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Ce croquis n°3 révèle un déséquilibre sur la répartition et la concentration de la population, apparemment la Commune d’Andoharanofotsy a une tendance de forte densité sur les zones à proximité de la Commune et de la Capitale qui sont fortement urbanisées tandis qu’une faible densité est remarquable en s’éloignant de la Commune. Le paysage est très contrasté de la RN7 avec les quartiers qui présentent d’ores et déjà des aspects urbains où l’entassement démographique est très ressenti, tandis que d’autres conservent leur vocation rurale (Belambanana, Morarano).

2.1.3.1 Une forte concentration dans les fokontany jouxtant la RN7

Cette zone fortement concentrée est une zone de très forte densité, ce sont des Fokontany ayant un grand nombre en population. Cette zone se trouve dans les zones de collines, là où la commune a commencé à se développer, elle se localise sur le long de la RN7 c’est-à-dire à l’entrée de la Commune à partir de la pharmacie RN7 jusqu’à la sortie de la Commune avec le By-pass qui est à l’origine de grands carrefours de circulation de nombreuses localité. Ainsi, la majorité des habitants se concentre sur trois principaux Fokontany à savoir le Fokontany d’Andoharanofotsy, Mahalavolona et Mahabo, mais ceci se poursuit jusqu’au Fokontany d’Iavoloha. Le Fokontany Andoharanofotsy est très peuplé, c’est le chef-lieu de la Commune il possède de nombreuses infrastructures et il présente des atouts pour les habitants surtout pour des raisons commerciales avec les divers marchés, il est le centre des activités et le plus fréquenté grâce à l’existence de banque, le bureau de la commune, la gendarmerie, la poste, le CSB II et maternité, pharmacie etc…Le Fokontany Mahalavolona est le deuxième Fokontany ayant un fort nombre de population, il abrite quelques quartiers résidentiels et quelques zones franches. Ensuite pour le Fokontany de Mahabo qui est également un Fokontany longeant la RN7, a attiré beaucoup de population notamment parce c’est un quartier très convoité à cause du cadre. Les quartiers le long de la RN7 ont connu une urbanisation plus rapide et la plupart de la population dans ces zones commence à suivre le mode de vie de la population qui vit en ville.

2.1.3.2 Une faible concentration dans les fokontany profonds A la différence des fokontany peuplés, les fokontany de Volotara, Ambohimanala Morarano et Belambanana sont moins peuplés. Volotara et Ambohimanala sont moyennement peuplés car ce sont des zones en voie d’urbanisation et les quartiers faiblement peuplés au milieu des autres fokontany de la Commune se situent dans les extrémités et dans des zones assez éloignées de la Commune où la pression démographique est encore moins importante, il

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s’agit des Fokontany de Morarano et Belambanana. Ainsi, la densité de population diminue en fonction des conditions d’accessibilité et de l’étendue de la surface habitable ; cette situation s’explique par le fait de l’éloignement de certains quartiers par rapport à la Commune se trouvant dans des voies assez reculées et en retrait des voies routières les plus animées. Ce sont des quartiers où les moyens de transport sont moindre, seuls les taxis et les poussepousses y sont présents même si les transports en commun ont vu le jour dans quelques quartiers comme Ambohimanala et Morarano qui sont tout de même des zones assez éloignées de la Route Nationale. Toutefois, ces Fokontany évoluent et tendent à s’urbaniser et ils attirent de plus en plus des habitants ayant les moyens et voulant bâtir leur maison dans la Commune mais ce sont plutôt les quartiers aisés et intermédiaires que les quartiers pauvres qui sont les plus attrayants. En effet, les flux migratoires dans cette Commune ont eu des répercussions sur la vie sociale et surtout économique des habitants d’Andoharanofotsy.

2.2 Une commune accueillante Par ailleurs les communes situées à proximité de la Capitale, surtout le long des Routes Nationales ont connu une croissance démographique récente ainsi leur urbanisation devient inéluctable.

2.2.1 Le foncier : un élément attractif dans la Commune Avec l’attractivité de cette zone notamment, l’accessibilité des routes et les coûts des terrains dans la Commune qui sont encore considérablement moins coûteux ont poussé les habitants à faire un achat de terrain dans cette Commune. D’après la monographie de la Commune, seul 5 Km2 sur les 12 Km2 de la superficie de la Commune est encore urbanisée ce qui offre encore 7 Km2 de terrains libres et exploitables dans les différentes zones de la Commune.

2.2.1.1 Le plan d’urbanisme Le PUDi est le cadre de référence pour le développement et la planification territoriale, un document qui assure la cohérence des infrastructures et des investissements, il trace le cadre général de l’aménagement et fixe les éléments essentiels en définissant les priorités d’actions ; il indique les emplacements réservés aux principales installations d’intérêt général (bassins, voirie, espaces urbains…). La ville d’Antananarivo a connu des aménagements depuis longtemps, l’habitat sur les hauteurs et la riziculture dans la plaine et après la période coloniale, la ville a continué l’Aménagement du Territoire délaissé par les colons et les autorités locales ont repris le plan d’urbanisme mais la réalisation de ce plan est devenue difficile. Des travaux

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d’aménagement ont été entamés sur les parties basses afin de répondre aux besoins démographiques et pour améliorer le cadre de vie, des villages sont urbanisés avec la mise en place des infrastructures et ont accueilli une population à bas revenus. Aujourd’hui, les densités sont élevées, l’espace est saturé, les conditions sont désastreuses. Les nouvelles constructions d’infrastructures de base sont presque inexistantes. L’anarchie dans la construction se ressent notamment avec la prolifération des zones et des habitations illicites. Le grignotage des collines et l’extension de la ville s’est faite le long des grands axes. Depuis, les flux économiques entre la Ville d’Antananarivo et ses agglomérations ont pris de l’ampleur. C’est ainsi que le « Grand Tana » est considéré comme une immense entité urbaine, devient une grande dimension territoriale, régie dans un cadre constitutionnel, juridictionnel, politique, économique et social dont le seul but est le développement économique, efficace et harmonieux pour tous. Depuis 2004, le Grand Tana fait partie intégrante du Plan d’Urbanisme Directeur de la CUA. Depuis la fin du mois de mars 2010, le ministère de l’Aménagement du territoire a procédé à la mise à jour des plans afin de rendre opérationnelles les orientations, actions et réglementations prévues. L’étude dite «opérationnalisation du PUDI » a été lancée et des mesures de sauvegarde répondant à la logique de maîtrise des données foncières, de la situation de l’habitat et de l’occupation du sol dans le périmètre d’étude, stipulent que toutes les transactions immobilières, tous travaux de remblaiement et de déblaiement, les travaux publics et privés dans les zones soumises à l’enquête sont subordonnés à une autorisation préalable du service de l’urbanisme du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation. Ces mesures de sauvegarde n’entravent en rien les compétences des Collectivités décentralisées en matière d’urbanisme et d’habitat. A Madagascar, les CTD jouent un rôle d’interface entre l’Etat et la population, selon le Décret N°2011 – 0042, les Communes nouvellement constituées seront classées soit en commune urbaine ou soit en commune rurale en fonction des critères. Les Communes Urbaines sont des villes présentant la cohésion d’une agglomération urbanisée ainsi qu’un plan directeur d’urbanisme, doivent avoir au moins 5 000 habitants, caractérisées par une forte densité où les activités du secteur tertiaire y sont très développées et sont dotées d’infrastructures de base telles que les voiries, les équipements collectifs, hôtel de ville etc. Par contre les Communes Rurales sont un groupement de villages et de hameaux, elles sont marquées par une densité de population faible et l’agriculture est une activité qui occupe une place importante. Cependant, il y a la distinction entre commune rurale de première catégorie et commune rurale de deuxième catégorie c’est pourquoi la Commune d’Andoharanofotsy est classée de commune rurale de

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première catégorie parce qu’elle s’urbanise progressivement et tend à présenter une morphologie urbaine.

2.2.1.2 Le coût du foncier

La ville d’Antananarivo connait une saturation ; face au trop-plein de la ville d’Antananarivo, la hausse du prix de terrain et la proximité urbaine ont poussé les habitants à s’installer dans les communes périphériques qui possèdent encore des terrains libres. En effet, dans ces communes, le prix du mètre carré (m²) des terrains varie en fonction des morcellements de terrain s’ils sont situés en bord de route ou s’ils sont légèrement reculés. Tableau n° 4 : Le prix du m2 des morcellements de terrain dans la Commune

Bord de route Bord de route Piste difficilement principale secondaire ou accessible en piste accessible véhicule léger non 4x4

1er Plan 2ème 1er Plan 2ème 1er Plan 2ème Plan Plan Plan

Jusqu’à A partir A partir Jusqu’à A partir de de de Prix du m2 120.000 Jusqu’à 20 000 Ar 80.000 30.000 Ar 4.000 Ar Ar constructible Ar 100 000 Ar

Source : Mairie d’Andoharanofotsy

Selon le tableau n° 5, le prix des terrains constructibles à Andoharanofotsy varie de 4 000 Ar à 120 000 Ar, des coûts relativement moindre 16 dépendant d’emplacement du terrain à vendre et en fonction de leur accessibilité, coûteux dans quartiers situés sur les bords de la route et devient de moins en moins cher dans les zones difficilement accessibles. En effet, la Commune d’Andoharanofotsy présente une grande partie de terrain non aménagée notamment le Fokontany de Morarano qui intéresse non seulement les particuliers mais également les investisseurs. Le prix du m2 dans ce Fokontany est encore abordable, il est entre 20 000 Ar et

16 Par rapport aux terrains du centre-ville parce que les périphéries présentent encore des disponibilités de terrains à vendre, des terrains libres et moins chers pourtant elles sont situées non loin du centre-ville 25

50 000 Ar ce qui fait que de nombreuses constructions et voire même des constructions industrielles y sont localisées et en cours, ce Fokontany est devenu de plus en plus accessible surtout avec les nouveaux sentiers en construction. Tous ces facteurs dans le foncier sont des facteurs d’attraction vers cette zone où les terrains relativement moins chers ont facilité la conquête et l’acquisition de terrain dans la Commune et ont fait que la population de la Commune d’Andoharanofotsy ne cesse d’augmenter étant donné que de nombreux quartiers de la Commune attirent de plus en plus de nouveaux habitants.

2.1.2.3 La présence de la RN7 et du By-Pass, des routes assez fréquentées Dans les villes des pays en développement, des projets de construction de voies rapides ont été réalisés pour désengorger la circulation et améliorer les infrastructures routières urbaines et pour Antananarivo, l’un de ces projets est la construction du Boulevard de Tokyo ou By- pass, un axe reliant directement la RN2 à la RN7. Le By-pass a été inauguré en 2007, avec une longueur de 17,7 Km, c’est un axe routier reliant les communes périphériques d’Antananarivo et permet de contourner l’agglomération d’Antananarivo. La construction du By-Pass a eu ses portées, « le By-Pass est devenu une opportunité de développement économique et social pour les communes environnantes » notamment pour celle d’Andoharanofotsy «avec les parcelles situées le long du By-Pass qui sont devenues des objets de convoitises pour de nombreux acteurs »17. Actuellement, les petites annonces de terrain à bâtir sur cet axe pullulent, les terrains dans ces espaces périphériques sont devenus très convoités : vastes plans, aisément accessibles et aérés, paysage encore marqué par des rizières. Mais encore, le By-pass devient rapidement un endroit destiné aux espaces de loisirs des citadins et pour les populations à proximité durant le week-end et les jours fériés, ainsi des centaines de gens convergent chaque dimanche vers le By-pass, qu’ils atteignent en minibus collectif, à vélo, à scooter, voire à pied pour ceux qui résident à quelques kilomètres des quartiers à proximité. Dès l’ouverture cet axe routier, de nombreuses activités à coût moyen y sont proposées avec les divers jeux forains (manèges, baby-foot, billard…), des centaines de marchands informels avec les innombrables buvettes s’y sont également regroupés. Au-delà de son but fonctionnel, le By-pass est incontestablement valorisant car il débouche à proximité du palais présidentiel à Iavoloha et est susceptible d’être emprunté par des visiteurs étrangers. Cependant, la construction du By-pass a engendré plusieurs conséquences considérables dans les zones environnantes concernées et la Commune Rurale d’Andoharanofotsy fait partie intégrante de cette situation.

17 Source : Plan d’Urbanisme de Détail du bassin de By-Pass, Rapport analyse de l’existant, version du 05.01.10

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La Route Nationale n° 7 (RN7) ou la route du Sud est une route nationale malgache de 936 Km reliant Antananarivo à Toliara. Elle est l’axe principal du pays et relie la plupart des villes des hautes terres de Madagascar en passant par Ambatolampy, Antsirabe, Fianarantsoa, Ambalavao, Ranohira et le massif de l’Isalo avant d’atteindre Toliara. La RN7 constitue le plus important axe routier du pays par l’importance du trafic, une route assez sinueuse et vallonnée marquée par un paysage rempli de rizières, des paysages grandioses et authentiques des hautes terres avec les maisons en terre ou en bambou mais arrivé au massif de l’Isalo, la route devient plus plate. Les endroits où passe cette route ont des attraits touristiques notamment avec Ambatolampy, situé à 22 Km d’Antananarivo où le travail de la fonte des artisans a fait sa réputation. Ensuite la ville d’Antsirabe à 169 Km avec la réputation de ses sources minérales et de ses thermes ainsi que les poussepousses qui sillonnent cette ville ; le massif de l’Isalo qui est un massif constituant l’ensemble naturel le plus original de Madagascar. Tous ces endroits ont fait que la RN7 soit un des axes qui est très fréquenté dans le pays. Le By-pass et la RN7, deux axes très dynamiques pour la Commune d’Andoharanofotsy interviennent dans l’amélioration des flux des biens et de personnes. Ces routes ont un effet bénéfique pour cette Commune voire même pour la ville d’Antananarivo et le pays, elles ont permis le renforcement de la liaison intercommunale, l’augmentation de la recette par la progression des nouvelles activités commerciales au bord de ces routes. Ces deux infrastructures ont permis aux habitants de fréquenter la Commune, tout cela dans le but de contribuer au développement de la Commune, elles sont en partie à l’origine de l’augmentation de la population et à l’urbanisation de la Commune Andoharanofotsy.

2.2.2 Une mutation sociale et spatiale dans la Commune d’Andoharanofotsy Les espaces périurbains sont des espaces de déversement de l’excédent démographique de la ville qui a propulsé des mutations spatiales et sociales dans ces espaces. La Commune d’Andoharanofotsy est marquée par une population composée d’une couche sociale très variée allant de la couche pauvre jusqu’à la couche aisée, en passant par la couche intermédiaire. Ces différentes couches sont à la recherche de la tranquillité en habitant des maisons individuelles destinée à seul ménage ainsi la multiplication de nouvelles constructions dans la commune a entraîné l’extension de l’espace. Ces constructions sont généralement des villas ou des grandes propriétés voire même de grands espaces18, la construction du By-pass a eu des répercussions dans la Commune, les Fokontany et les quartiers environnants de cette

18 Qui sont des lieux de réception d’évènement tel que les mariages, conférences 27

route ont connu un développement rapide, en seulement cinq ans, les constructions se sont proliférés à Mahabo, à Iavoloha. Comme toutes les autres communes périphériques, la Commune d’Andoharanofotsy dispose d’un Service Technique qui se charge des procédures sur l’obtention du permis de construire permettant l’autorisation de tous travaux de bâtiment à usage d’habitation qui fait objet d’extension ou de rehaussement. Le nombre de permis délivrés dans la Commune durant l’année 2016 est de 141 permis19, il s’agit de nouvelles constructions, ceci permet ainsi d’évaluer l’augmentation des espaces occupés. 2.2.2.1 De plus en plus de citadins marqués par l’apparition de villas dans les quartiers résidentiels de la Commune De nouvelles constructions de très haut standing sont visibles avec l’achat de terrain dans les différents quartiers de la Commune, cette situation est perceptible dans les quartiers considérés comme résidentiels de la Commune. Cette zone d’habitat est essentiellement constituée par des villas, elle est localisée en retrait géographique du centre des activités commerciales parce qu’elle a suffisamment besoin d’espace. Les propriétaires de ces nombreuses villas sont pour la plupart issus de la classe aisée à la recherche de la qualité de vie. Les villas sont entourées par des clôtures soit par des grands murs défensifs, des grillages barbelés, ou même des barrières végétales. Les quartiers sont séparés par des routes qui sont généralement en pavé, les ruelles et les pistes sont carrossables et chaque maison est bien desservie. D’après les enquêtes menées dans les quartiers comme Mahabo, une partie de Malaza, les habitations respectent les normes en alignement et elles sont un peu reculées à partir des limites parcellaires qui sont clairement identifiables. Les emprises des bâtis n’occupent pas la totalité des parcelles car on y retrouve quelques fois un jardin spacieux et verdoyant. A la différence des quartiers précaires, les maisons sont dotés d’un minimum de confort, elles ont des toilettes individuelles, elles sont branchées en eau potable, ont une installation d’électricité et ont un réseau de voirie et un canal d’évacuation règlementaire des eaux usées. Ces quartiers résidentiels sont composés de nombreuses habitations encore en très bon état et bien entretenues.

19 Source : Service technique de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy 28

Photo n° 1: Des habitations bien structurées

Source : Cliché de l’auteur La photo n° 1 montre une structuration assez agréable, l’habitation offre un paysage de quartier propre et très bien organisé, l’organisation du quartier est bien maîtrisée. C’est l’ensemble de maisons individuelles et de villas à travers les différents quartiers comme la cité Mandrimena, Malaza, Mahabo, Mahalavolona des Fokontany de Mahabo, de Mahalavolona a fait de ces quartiers une fonction résidentielle, cet ensemble est généralement habité par des cadres, des hommes de lois, des hommes d’affaire et même des étrangers. Les occupants de cette cité sont généralement issus de la classe moyenne ou de la classe aisée. La Cité Mandrimena, une banlieue de résidence moyenne est formée par des morceaux en petites parcelles sur lesquelles ont été construites les maisons individuelles en bordure des voies assez étroites. Avec le temps, les habitants de ces cités ont modifié la structure des maisons et actuellement elles ne sont plus entièrement identiques et durant les enquêtes : extension, rénovation, modification et rehaussement d’une partie des cités ont été observés. La qualité du cadre de vie dans les quartiers résidentiels est meilleur, situé en retrait des voies publiques, ils ont l’avantage d’une bonne qualité de l’air et l’endroit est calme et paisible : des atouts qui ont rendu de véritables spéculations immobilères. Dans ces quartiers résidentiels, la location est moins importante parce que ce sont les nouveaux propriétaires désireux d’acquérir leur propre parcelle et de profiter les maisons individuelles qui y habitent. Au fil

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des années, ces constructions destinées à l’habitation et une urbanisation qui s’étend, ces divers quartiers de la Commune ont pu garder le stade de quartier résidentiel.

2.2.2.2 La disparition progressive des rizières avec la raréfaction de logement rural dans les différents quartiers Dans la Commune, les logements ruraux subsistent encore dans certains quartiers, ils se trouvent généralement en zone de retrait, sur les flancs de collines, entourés par la plupart du temps par des champs de cultures pluviales. Les maisons sont habituellement de type individuel caractérisées par des toits en chaume, notamment à Morarano, dans le quartier Cité Bozaka où dans les habitants peuvent cohabiter avec le bétail. L’insuffisance voire le manque d’eau potable et d’électricité accentue la mauvaise hygiène de vie dans cette zone. Parfois, dans ces logements ruraux, on retrouve également des quartiers qui sont exposés à des risques d’inondation pendant les périodes de fortes pluies : il s’agit d’une partie de Volotara, une partie d’Andoharanofotsy avec les quartiers d’Ambaniandrefana et d’Andrefantsena. Des habitations bâties dans des zones insalubres et très précaires, des quartiers sont localisés dans une plaine inondable, à proximité des rizières et des champs de culture et les quartiers populaires les logements ruraux sont également observés. Ces zones de logements ruraux sont occupées généralement par la classe moyenne et celle à faible revenu parce qu’elles sont accessibles pour ces catégories. Contrairement aux quartiers résidentiels, ces quartiers sont mal assainis, de plus, les fokontany sont plus ou moins désordonnés pourtant ils sont plus peuplés. Cependant, avec l’avancée de l’urbanisation dans la Commune, ces logements ruraux commencent à être réhabilités et subissent des transformations par les propriétaires qui veulent améliorer leur habitat. Actuellement, ces logements ruraux ont donné place à des maisons réhabilitées où la majorité des maisons dans les différents quartiers a adopté la toiture en tôle, les bâtis se sont densifiés et les styles architecturaux traditionnels malagasy n’y sont plus, une architecture partagée entre tradition et modernité, les maisons traditionnelles comportent généralement un étage et une véranda avec un balcon en bois, des murs en brique, des toits en tuile mais ce type d’habitation est de plus en plus rare avec les murs qui ont été recouverts de ciment, les murs qui sont repeints, les balcons qui sont refaits. Ainsi avec les modifications, un nouveau modèle d’architecture intègre de plus en plus le paysage de la Commune, celui des maisons modernes à toits plats et une charpente plus simplifiée. Dans le paysage au sein de la Commune, un profond changement à travers la consolidation et la modernisation du bâti sont très distinctives. En effet, l’urbanisation de cette Commune s’est manifestée par un tournant de l’espace rural à travers une large diffusion de constructions, cet espace périurbain intéresse une panoplie de

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ménage qui cherche à se loger dans cette Commune mais les constructions qui se sont répandues spontanément et sont insuffisamment contrôlées.

2.3 Une fusion des secteurs d’activités dans la Commune sur un espace multifonctionnel organisé Une croissance démographique accélérée est un phénomène qui accompagne le démarrage du développement économique et social dans un pays, pourtant les villes n’ont pas les mêmes rôles ni les mêmes importances notamment au niveau des fonctions, et de l’occupation de l’espace. «Une ville est un espace d’échange, un espace de commerce qui est la première fonction de la ville. »20 La ville est un espace structuré comportant plusieurs entités, un espace de vie et d’activités différentes ainsi des zonages ont été établis selon les besoins tels que le commerce, l’administration ; les habitations. La Commune Rurale d’Andoharanofotsy exerce une fonction économique qui intègre les trois secteurs d’activités économiques. On y retrouve depuis une dizaine d’année des activités d’exploitation des ressources naturelles comme le bois et le fer dans les différents quartiers de la Commune ; les activités de production et de transformation agricole et industrielle partout dans la Commune et les activités d’échanges comme le marché composé par le grand marché de la Commune dans le chef-lieu et le marché des ruraux, le transport. La population dans la Commune est très dynamique et active, elle est présente dans les différents secteurs d’activités. Toutefois, les activités agricoles n’ont plus d’endroit saillant dans la Commune tandis que les activités commerciales se localisent au cœur de la Commune et les zones industrielles ont tendance à se trouver en retrait de la Commune, vers la périphérie.

20 Cours de Première Année, Géographie Urbaine, 2011 31

Croquis n° 4 : Carte des activités dans la Commune

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2.3.1 La disparition progressive du secteur primaire Les activités du secteur primaire qu’exercent les habitants d’une commune rurale incluent les activités agricoles et l’élevage, pour la Commune d’Ambohijanaka à titre d’exemple, les ruraux sont nombreux que les citadins, ils s’adonnent aux différentes activités comme la riziculture, la culture de contre saison, les cultures vivrières et même ils commencent à pratiquer la culture florale destinée à la commercialisation21. Mais pour la Commune d’Andoharanofotsy, c’est la riziculture qui est la plus importante, suivie des cultures maraichères, des légumes et des tubercules, toutefois, on n’y trouve pas de culture spécifique. Dans l’ensemble, la part d’agriculteurs au sein de la population active est réduite par rapport aux autres catégories d’actifs. Actuellement, les rizières n’occupent plus que 20% de la superficie de la Commune22. Selon les responsables des fokontany, le manioc et le maïs sont cultivés un peu partout, mais sous la forme de quelques plants autour des quartiers. Presque la totalité de la production est destinée à l’autoconsommation, mais tout cela ne suffit pas tout de même à assurer l’autosuffisance alimentaire des habitants qui l’exercent. Les activités agricoles ne se retrouvent que dans quelques quartiers des Fokontany comme à Morarano, à Volotara, et même à Andoharanofotsy, les cultures sont encore présentes mais elles sont encore plus visibles là où la poussée urbaine est moins ressentie, surtout dans les quartiers se trouvant de la Commune comme celui de Volotara où les champs de culture sont remplacés par des maisons contrairement aux quartiers situés en retrait et qui sont moins urbanisés comme Morarano où les agriculteurs pratiquant les cultures maraîchères (haricots verts, pommes de terre, brêdes) sont encore nombreux. Les cultures commencent à disparaître pour laisser place aux nouvelles constructions. L’élevage bovin, l’élevage porcin et celui des volailles comme les poulets et les canards sont encore présents dans la Commune mais ils ne concernent que les exploitations familiales. On compte 745 bovidés, 41 ovidés, 93 porcs, 4 900 volailles 6 bassins de pisciculture ainsi leurs chiffres ne sont pas très significatifs même si une commune rurale est censée être basée sur le secteur primaire. Les produits de l’élevage vont surtout rejoindre la Commune pendant le marché des agriculteurs tous les matins, des produits pour alimenter la population. La ruralité désigne que la production agricole demeure l’activité dominante mais due à la proximité de la Commune d’Andoharanofotsy à la Capitale et au développement urbain qu’elle

21 RANDRIANANTOANDRO (N.O.S), 2009, «Organisation et problèmes d’aménagement du terroir : cas de la commune rurale d’Ambohijanaka », page 17 22 Source : Monographie de la Commune

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fait face, le paysage rural disparaît et en même temps une disparition du secteur primaire vers une tendance de l’urbanisation se démarque dans la Commune d’Andoharanofotsy.

2.3.2 Un essor du secteur industriel avec les implantations sises dans la Commune Les espaces périurbains accueillent les activités industrielles nécessitant de grand espace adapté à la nature du service et à la taille de leur établissement qui ne prennent plus place dans le centre-ville mais se délocalisent vers les périphéries. Ainsi la zone périphérique industrielle de Tanjombato a fait partie des premières à être délocalisée vers l’axe sud, déjà en 1986 elle comptait 15 unités industrielles ce qui a rendu le développement de ce secteur ; mais son installation a par la suite suivi cet axe en atteignant Andoharanofotsy qui entretient des liens forts avec Tanjombato, Andoharanofotsy devient le lieu d’implantation des usines et des établissements qui profitent des terrains à bas prix. « Les activités industrielles font partie des activités de base d’une ville»23, le secteur industriel commence à se développer dans la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, la Commune est le siège de nombreux établissements industriels notamment avec les entreprises franches qui commencent à augmenter en nombre dans cette zone. De Mahabo en passant par Mandrimena jusqu’à Iavoloha se trouve une zone marquée par les implantations d’industries et de grandes entreprises de différents types : dans le textile, dans le plastique, dans l’agroalimentaire dans le cosmétique sans oublier le domaine de l’imprimerie et de la menuiserie. Leur implantation au départ a été choisie en raison des terrains libres que cette zone a pu offrir pour l’installation des industries et aussi pour la facilité dans l’évacuation des produits et pour la gestion des déchets. Ces industries et grandes entreprises dans la Commune emploient environ 2000 individus. La diversification des activités dans l’industrie peut s’expliquer par les conditions qu’offrent la Commune : un endroit assez vaste et propice au développement des industries, une main d’œuvre nombreuse et bon marché. Andoharanofotsy a pu se démarquer des autres communes périphériques comme Ambohijanaka avec l’implantation de ces industries et selon le PUDé du By-Pass, « Le développement du secteur industriel dans la Commune et l’installation de nombreuses industries et sociétés dans la Commune lui donne une qualification de centre économique de la zone du By-Pass.»24 De plus la localisation du Palais Présidentiel à Iavoloha, la présence de la RN7, la route du By-Pass jouent un rôle très important dans le développement de la zone notamment pour le secteur

23 Cours de Géographie urbaine en première année, 2011 24 Source : Plan d’Urbanisme de Détail du bassin de By-Pass, Rapport analyse de l’existant, version du 05.01.10 34

industriel, elles ont facilité l’acheminement et l’écoulement des divers produits de ces unités industrielles. Photo 2: Une route aménagée à l'entrée de Grove Industrie à Iavoloha

Source : Cliché de l’auteur Cette photo n°2 montre les réalisations de l’industrie Grove qui a apporté des aménagements routiers sur une partie de la route vers son entrée.

2.3.3 Un secteur commercial considérablement développé « Les activités de service prennent une part de plus en plus importante de l’économie des pays africains, elles représentent aujourd’hui 50,2 % de l’économie du Ghana, elles emploient 45 % de la population active au Liberia.»25Le secteur tertiaire est un moteur principal du développement urbain, il profite aux villes dans le domaine administratif, économique, surtout les possibilités de desserte locale. Face au dynamisme urbain, le secteur tertiaire tient un rôle considérable dans la Commune d’Andoharanofotsy où la population se tourne de plus en plus vers le tertiaire, ce secteur se manifeste par la prédominance des activités commerciales. Le commerce est une branche d’activité qui a sa place dans la Commune parce qu’on y retrouve un grand nombre de petits et grands commerçants malgré l’inexistence d’un marché public propre à la commune.

25 Olivier Bertrand, 2016 35

Figure n° 3 : La répartition des activités dans le tertiaire

La répartition des activités dans le tertiaire Commerce ( Epicerie de quartier, commerce de gros ou demi-gros, boucherie) Artisanat (Vannerie, poterie, marqueterie, broderie, confection, bjijouterie) Transport

Autres services ( Coiffure,cyber café, studios photos, garage,stations d'esssence, restaurant, organisme financier) Administration

Source : Monographie de la Commune Les activités commerciales dans la Commune sont très diversifiées. Dans les quartiers au centre de la Commune, sont regroupés les grands magasins et parfois les bâtiments administratifs, mais à quelques distances il y a les bâtiments recouvrant les services et les activités financières telles que les banques. Comme dans les villes des pays en développement, une partie du quartier du centre est loué au commerce, c’est le cas de la Commune d’Andoharanofotsy. Les principaux bureaux administratifs de la Commune qui constituent la gendarmerie26, la mairie, le district et le fokontany d’Andoharanofotsy sont concentrés sur un espace restreint c’est-à-dire dans le Fokontany d’Andoharanofotsy, et une poste27y est aussi implantée. Cependant, des sociétés de bureaux peuvent se trouver également au bord de la RN7 ; ce sont des constructions à hauteur qui sont un peu serrées les unes par rapport aux autres, avec l’existence de parking privé. Dans l’artisanat, il y existe dans la Commune des entreprises familiales ou des entreprises de taille modeste employant quelques dizaines ou une vingtaine de personnes notamment à Andoharanofotsy, à Volotara. Dans la Commune les activités formelles et informelles peuvent se confondre sur un même espace, les activités de service sont en plein essor dans la Commune mais il est très mal organisé d’où le développement de l’informel surtout avec les épiceries de

26 Composée de 28 gendarmes qui se chargent des affaires intercommunales. 27 De 2nde classe est implanté dans le chef-lieu de la commune, ce bureau assure les services de télécommunication à savoir les télégrammes, les courriers, le mandat poste ; 21 personnes dont 5 facteurs assurent ces services ; ce bureau est secondé d’un service de Colis Express 36

quartier qui n’ont pas de licence mais vendent quand même des boissons alcooliques sans autorisation. A Andoharanofotsy on retrouve de nombreuses coopératives de transport en commun, on peut retrouver le primus et le terminus de nombreuses coopératives, et par le biais de la RN 7, Andoharanofotsy est aussi le passage de coopératives nationales vers la RN7 vers Antsirabe, Ambositra, et Tuléar. De nombreuses institutions financières ont vu le jour, l’essor de la micro-finance et de la banque a attiré de plus en plus les habitants à les utiliser, de plus les services et les produits offerts par ses institutions sont très variés et permettent aux habitants de le réaliser dans la commune au lieu de se déplacer en ville. Ces institutions ont leurs empreintes dans le paysage de la Commune, ce sont des sociétés qui n’ont pas besoin de beaucoup d’espace et qui ont choisi de s’installer sur la bordure de la RN7 en partant d’Andoharanofotsy jusqu’à la sortie de la Commune à Iavoloha, des quartiers très fréquentés. Photo n° 3 : Une banque récemment implantée, témoin du développement de la Commune

Source : Cliché de l’auteur La photo n° 3 affiche l’existence de la BOA, une banque qui a ouvert ses portes récemment, témoin du développement de la Commune. Cependant, durant les enquêtes, un bon nombre d’habitants se plaignait d’avoir du mal à trouver du travail alors pour les ménages défavorisés les femmes choisissent de laver de linges des particuliers de la classe moyenne et de la classe aisée qui ne disposent pas encore de machines à laver, et les hommes comme « dockers », ou tireurs de pousse-pousse. Ces nombreux problèmes ont également fait augmenter les gens qui travaillent dans l’informel. Les habitants touchés par le problème de travail sont obligé d’entreprendre une activité économique peu

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rémunératrice plus souvent c’est dans le commerce que les différentes formes de chômage déguisé sont les plus nombreuses. Ainsi l’augmentation de la population dans la Commune a été largement favorisée par le développement des secteurs industriel et commercial et les activités économiques se tournent de plus en plus vers le secteur tertiaire avec le commerce qui prédomine.

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CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Le recueil de de données sur la thématique ainsi que la collecte des informations sur le terrain par cette démarche de recherche ont permis et ont facilité de relever et de faire une approche sur la périurbanisation à Andoharanofotsy. De nombreuses raisons ont poussé les populations de s’installer dans la Commune Rurale d’Andoharanofotsy et cette situation a alimenté l’urbanisation de cette Commune notamment ses conditions physiques qui sont identiques à celles des Hautes Terres Centrales Malgaches, son historique datant de l’époque royale marqué par le Camp Militaire et les divers marchés ont attirés les populations à s’y implanter mais aussi l’influence de la RN7 et du By-pass et le moindre coût du foncier constituent des conditions favorables à l’implantation humaine dans la Commune. Le phénomène d’exode rural et les migrations ne cessent de s’arrêter, la population d’Andoharanofotsy est en constante augmentation, ainsi la venue de nouveaux arrivants a eu des répercussions sur la composition de la population de cette Commune et a rendu une population brassée. Toutefois cette augmentation de la population fait partie des origines de l’inégale répartition spatiale au sein de la Commune mais également à l’augmentation des nombreuses constructions dans les différents Fokontany. Par conséquent, l’installation des nombreux habitants a favorisé l’exploitation de l’espace dans cette Commune mais a également alimenté le développement des différents secteurs d’activités économiques qui sont diversifiés au sein de la Commune. La majorité de la population active effectue leur activité dans le secteur tertiaire où les activités de commerce qui sont les plus pratiquées, suivi du secteur secondaire due à l’implantation des zone franches dans la commune, le secteur primaire représente une faible participation. La présence et le développement de nombreuses activités économiques telles que l’industrie et le commerce à Andoharanofotsy ont favorisé l’accroissement de la population, par ailleurs le transport qui gagne de plus en plus d’importance contribue à la diffusion et à l’extension de la ville d’Antananarivo et l’urbanisation de la Commune ce qui a rendu cet espace périurbain de plus en plus dynamique. L’espace devient de plus en plus urbanisé, marqué par le transfert des activités vers la périphérie.

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PARTIE II : ANDOHARANOFOTSY :

UNE COMMUNE RURALE

NECESSITANT DES

AMENAGEMENTS RATIONNELS

Le processus d’urbanisation est associé au développement de la civilisation et aux mutations sociales et économiques ainsi les progrès techniques ont permis l’utilisation de nouveaux espaces. Selon le schéma directeur du grand Antananarivo, l’extension de la ville d’Antananarivo se pose sur la mise en valeur des collines périphériques, notamment au Nord, Ambohimangakely à l’Est, Ampitatafika à l’Ouest et celle d’Andoharanofotsy au Sud. L’existence ainsi que la proximité de nombreuses activités et infrastructures qui sont les supports de l’urbanisation ont incontestablement favorisé ce phénomène dans la Commune. Quand on parle de croissance urbaine, des aménagements sont nécessaires pour accompagner le développement de l’espace urbain.

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CHAPITRE III DES AMENAGEMENTS APPORTES PAR LA COMMUNE

POUR ACCOMPAGNER SON EXPANSION

Le phénomène de concentration croissante de la population dans les villes a induit à l’effacement progressif du paysage rural et l’espace devient de plus en plus urbanisé. L’agglomération est constituée de la ville et de ses périphéries qui dépendent étroitement d’elle, sur le plan économique essentiellement, une complémentarité se manifestant par des migrations pendulaires quotidiennes entre les quartiers centraux où se trouvent les emplois et les zones périphériques.

3.1 Les équipements et les infrastructures de plus en plus implantés dans la Commune Les infrastructures et les équipements de base sont des signes et facteurs d’urbanisation des quartiers et l’implantation de nouvelles infrastructures ainsi que le développement de nombreuses activités dans cette Commune ont conduit les populations de part et d’autre à s’y installer. Andoharanofotsy dispose de nombreuses infrastructures publiques et privées qui devraient aider la population d’exercer leurs activités au quotidien mais sont très dispersés dans chaque fokontany.

3.1.1 Une portion importante de routes carrossables Le réseau routier est un indicateur de mouvements et de communication de la population et il constitue aussi la clé de développement d’un pays. La desserte routière est considérée comme moteur et diffuseur de l’implantation humaine, les routes jouent un rôle primordial dans l’urbanisation des Communes. «La voirie est l’ensemble du réseau des voies de communication appartenant au domaine public»28 cependant, la Commune d’Andoharanofotsy est composée par un réseau routier assez fourni.

28 Source : Définition dans le Wikipédia 41

Croquis n° 5 : Un réseau bien assez fourni

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Trois types de voies sont observés : la route principale qui est la RN7 dont la majeure partie de la RN7 passant dans la Commune est bitumée et présente plus ou moins des trottoirs pour les passants, cette route assure la liaison principale de cette commune avec la capitale mais aussi les autres communes à proximité, ensuite les voies secondaires qui sont soit bitumées soit revêtues de pavés telles que les RIP, celle de la RIP 124 menant vers Bevalala et la RIP 154 menant vers Ambohijanaka, les routes en pavé assurant les liaisons entre les différents Fokontany ne présentent pas précisément de trottoirs, et finalement les pistes qui relient les différents quartiers. La Commune d’Andoharanofotsy comporte 22 Km de voiries revêtues, dont 5 Km sont de bonne qualité notamment le long de la RN7 et une partie du By-Pass. D’après les observations, les voies de communication dans la Commune sont quasiment bien travaillées. Les infrastructures routières dans la Commune ne suivent pas encore totalement les normes, avec l’étroitesse de la chaussée et avec l’accroissement démographique, les trottoirs sont actuellement envahis par les vendeurs contraignant ainsi la circulation des passants qui finissent par investir la chaussée.

3.1.1.1 Des Fokontany pratiquement accessibles et inter reliés entre eux Une amélioration de l’état des routes est remarquée dans la Commune surtout pour la route principale et les routes pavées à l’intérieur des fokontany ont favorisé l’essor du transport notamment le transport suburbain. De plus en plus, un grand nombre de la population de la Commune bénéficie des avantages offerts par le revêtement et la réhabilitation des routes pouvant même s’étendre jusqu’à leur portail. Dans la capitale, les trottoirs ne sont pas utilisés comme il se doit, cette situation se perçoit également dans la Commune d’Andoharanofotsy qui a fait installer des plots pour séparer les trottoirs des routes.

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Photo n° 4 : Des plots placés sur la RN7

Source : Cliché de l’auteur Ces plots ont été placés afin de différencier les trottoirs pour les piétons et la chaussée pour les automobilistes. Les routes dans les Fokontany sont destinées directement aux piétons et aux automobilistes mais il se peut qu’elles soient fréquentées par les charrettes et les poussepousses. Il est à noter que la qualité des routes en pavé peut être différente d’un quartier à autre car plus on part dans les zones éloignées et reculées de la Commune, plus la qualité devient mauvaise. Pour Andoharanofotsy, les routes secondaires subissent un problème lié à leur étroitesse, il s’avère difficile de faire respecter les normes d’alignement car ces voies sont inévitablement bordées par des bâtiments des deux côtés comme à Mahabo mais ce problème se ressent également sur l’axe de la RN7 à Andoharanofotsy. La présence des activités industrielles et commerciales a favorisé la circulation dans cette zone, l’état des routes peut faire développer rapidement cette zone et entrainera encore plus de circulation. Plus de la moitié des routes communales et intercommunales dans la Commune d’Andoharanofotsy sont carrossables et praticables sauf une portion de 500m reliant Ambohimanala à Tongarivo, un quartier de la Commune de Tanjombato, et une partie de Morarano. La Commune a fait la construction des routes en terre à Morarano qui est encore une zone encore mal équipée en termes de routes.

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Photo n° 5 : Une route encore en terre dans le Fokontany de Morarano

Source : Journal de la Commune

Les pistes de terres, les routes dégradées subsistent encore et handicapent la circulation. Elles rendent difficile l’accessibilité au sein des quartiers dans la Commune surtout pendant les saisons de pluies.

3.1.1.2 De nombreux moyens de transport mis à la disposition de la population

A Madagascar, le service de transport en commun est assuré par le privé constitué d’associations de transporteurs qui sont regroupés en coopératives. Dans le cadre du grand Antananarivo, ces dernières travaillent sous la tutelle de la CUA, de l’ATT et du Ministère du transport. Les moyens de transport disponibles dans la Commune sont très diversifiés, ils se composent des transports en commun avec les bus ou « taxis-be », ensuite les taxis communaux et les poussepousses. Il n’y a pas de moyens de transport en commun propre qui relient les Fokontany respectifs de la Commune, mais l’existence des pousse-pousse et des taxis a favorisé le contact et la communication dans cette Commune. Tableau n° 5: Moyens de transport utilisés par les habitants de la Commune

Moyen de transport Pourcentage

Bus 55 %

45

Voiture particulière 21,5 %

A pieds 15 %

Autres (Moto, taxi, pousse pousse…) 8,5 %

Source : Enquête personnelle 2016

Selon les enquêtes, le « taxi be » est le premier moyen de déplacement utilisé par la population locale en fait, le transport en commun est l’un des services urbains de base nécessaire pour les habitants étant donné que ce réseau présente une variété de destination desservie. En effet, à Andoharanofotsy les sept coopératives de dix lignes de transport en commun utilisant en moyenne 186 véhicules offrant 4 763 places relient quotidiennement la Commune d’Andoharanofotsy avec la Capitale et les autres localités, et essayent de satisfaire les habitants en rajoutant et en créant de nouvelles localités à desservir. Tableau n° 6 : Les lignes urbaines et suburbaines dans la Commune

Lignes Coopératives Commentaires Lignes urbaines SOAMIAFARA (137-187) 70 et 50 véhicules sont en KOFIA (172) service chaque jour. Ces véhicules sont essentiellement des 307 de 27 à 32 places. Lignes suburbaines Ligne F : KOMPIMA, Ces coopératives sont KOFIA, KOMAFILA, composées de 120 véhicules, KOFIAVO, TSIFERANA, mais seulement 90 d’entre eux KOFITA. sont en service chaque jour. Source : Monographie de la Commune, Responsable des Coopératives Le développement technique de la motorisation a rendu le trajet de plus en plus court vers la Capitale et la présence de ces diverses lignes urbaines et suburbaines ont favorisé davantage l’urbanisation à Andoharanofotsy. Toutefois, le transport en commun reste un service encore insatisfaisant pour les habitants dans toute la Capitale et pour la Commune d’Andoharanofotsy notamment avec les offres qui sont insuffisantes et la qualité de service qui est mauvaise. Les taxis font partie des moyens de transport rencontré dans la Capitale et dans toutes les communes périphériques d’Antananarivo. A Andoharanofotsy, les taxis communaux circulent

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dans les huit Fokontany, ils permettent le déplacement d’un Fokontany à un autre et ne devraient pas franchir les limites de la Commune. Une course en taxi est plus chère que celle des bus et des autres moyens de transport, ainsi ce sont en général les familles aisées et moyennes qui les utilisent. Depuis l’année 2004, les Fokontany de Volotara et Mahabo ont bénéficié de la présence des pousses pousses qui renforcent les taxis communaux et les « taxis-be » pour servir la population d’Andoharanofotsy qui ne cesse d’augmenter. Les 50 pousses pousses sont regroupées en trois coopératives et comptent 150 tireurs, elles ont un trajet suivant les deux RIP avec un tarif variant de 500 Ar à 2 000 Ar en fonction de la distance, il y a les poussepousses qui transportent uniquement des marchandises et il y a ceux qui sont destinés à transporter les hommes. La présence de ces poussepousses rend la spécificité de la Commune et son intégration au sein de la Commune est très intéressante notamment pour les populations qui habitent dans les endroits où elles circulent et permettent de desservir les Fokontany où les bus ne passent pas ou très rarement. Cependant, leur présence ne plait pas forcément à tous les habitants, les familles aisées sont gênées par les embouteillages qu’elles créent surtout sur le carrefour. Beaucoup de différents types de véhicules comme les transports en commun, les voitures légères, les poids lourds passent quasiment dans la Commune alors les embouteillages n’y échappent pas surtout durant les heures de pointes et rendent les routes détériorés rapidement, cependant, le nombre de véhicules qui circulent sur les RIP est moins important que celui sur la RN7. Suivant l’arrêté communal n°023/16/COM ADF du 30 Juin 201629, il a été décidé que les stationnements des moyens de transport notamment les pousses pousses, taxis communaux, ainsi que les arrêts bus ont été réorganisé dans le but d’éviter les embouteillages ainsi que l’encombrement de la chaussée dans les routes de la Commune.

3.1.2 Des infrastructures de base éparpillées dans chaque Fokontany Les différentes infrastructures et équipements dans la Commune sont de plus en plus éparpillés au niveau des différents quartiers. La sécurité au niveau de la Commune est assurée généralement par les gendarmes et les polices mais au niveau des fokontany il y a les quartiers mobiles et les comités de vigilance qui

29 L’ancien stationnement des taxis communaux qui se trouvait sur le carrefour à Volotara, au bord de la RIP 124 menant vers Bevalala a été transféré sur l’ancien arrêt bus d’Andoharanofotsy ; le stationnement des pousses pousses est transféré un peu plus en retrait de la RIP vers Bevalala, elles n’ont plus le droit de circuler et de passer sur la route principale sinon le tireur sera réprimandé et devra payer une amende à la Commune ; les arrêts bus ont été ordonnés.

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s’occupent des délits se passant à l’intérieur de la Commune. Les services des pompiers sont encore assurés par la troupe de Tanjombato. La Commune n’a pas encore d’espace vert tandis que les espaces de loisir commencent à faire son entrée dans la Commune avec le terrain de pétanque et le terrain de football en phase de construction et reçoit déjà des tournois avec des matchs entre les différents clubs de la Commune ainsi que des concerts de divers artistes à Iavoloha pour les jeunes de la Commune, les équipements sportifs ne se retrouvent que dans l’enceinte du Lycée d’Andoharanofotsy à Mahabo (avec deux terrains de basket-ball, un terrain de volley-ball et un terrain de football).

3.1.2.1 Une insuffisance en infrastructures A Andoharanofotsy, les infrastructures de base sont surtout concentrées dans le chef-lieu et dans les fokontany ; ainsi une mauvaise répartition entre infrastructures et population s’observe dans la Commune parce que les équipements mise en place dans certains Fokontany sont insuffisants pour répondre aux besoins de la population.

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Croquis n° 6 : Répartition des infrastructures dans la Commune

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Une répartition déséquilibrée au niveau des équipements de base marque la Commune ainsi les fokontany comme Andoharanofotsy présentant une multitude d’infrastructures suivi par celui de Mahalavolona sont mieux équipés, d’autres qui le sont moyennement tels qu’Iavoloha, Mahabo, Ambohimanala, et les moins équipés sont Morarano et Belambanana. Ce croquis révèle la prédominance des bornes fontaines, l’intervention de nombreux ONG comme WATER AID, CARE, WSUP dans l’ approvisionnement en eau dans la Commune ont permis l’implantation des infrastructures dans la Commune, comme les bornes fontaines mais aussi pour les bassins lavoirs, c’est pourquoi les bornes fontaines dans la Commune sont généralement gérées par des fontainiers30 sous le contrôle de chaque fokontany avec un contrat de délégation auprès de la Commune ; ces bornes sont dirigées par l’Association des Usagers de l’Eau ou AUE 31, ou par une organisation communautaire, il y a également les infrastructures qui sont sous la direction de particuliers et pour le cas de quelques bornes fontaines à Morarano, elles sont en charge des mormons32. L’approvisionnement en eau auprès des bornes fontaines est payant variant de 10 Ar à 70 Ar en fonction des récipients (seau, bidons etc.) et celui des mormons est moins cher. Plus de la moitié des ménages dans la Commune ont sont branchés en électricité, cependant ce taux varie de chaque fokontany. Tableau n° 7 : Types d'approvisionnement en eau et en électricité dans la Commune

Source En Eau Source En Electricité d’approvisionnement d’approvisionnement JIRAMA 44 % JIRAMA 65 % Borne Fontaine 36 % Autres (Bougie, 35 % Autres (Puits…) 20 % Energie solaire) Source : Enquête auprès des ménages A part, les branchements individuels, les Bornes Fontaines constituent un mode d’approvisionnement en eau dans la Commune, pourtant le nombre de Bornes Fontaines en place dans certains quartiers (Andoharanofotsy, Iavoloha) est largement insuffisant par rapport aux besoins de la population, et enfin l’utilisation du puits est risquée autant pour la cuisson que pour la lessive, les ménages qui l’utilisent sont localisés dans les quartiers les moins peuplés, les plus reculés et les moins urbanisés. Il n’y a qu’à Andoharanofotsy et à Volotara qu’on trouve une toilette publique dans la Commune, avec un tarif de 50 Ar et 100 Ar pour y faire les besoins et 200 Ar à 300 Ar pour la

30 Qui sont souvent des habitants de la Commune 31 Plateforme de CARE 32 Un groupe d’évangélistes qui ont une source d’eau située à Morarano 50

douche mais dans le Bazar d’Andoharanofotsy, un emplacement nouvellement aménagé, il y a également une toilette publique n’appartenant pas à la Commune qui est très utile à cause du marché. Les bacs à ordure ne sont pas abondants dans la Commune, elles sont surtout concentrées à côté des fokontany proches de la Commune et sur les axes des routes (la RN7, les RIP) pour mieux faciliter la collecte des déchets par les responsables33 alors que les fokontany en retrait sont marqués par la quasi-inexistence de bacs à ordure, les habitants sont obligés de mettre leurs déchets dans des gros sacs ou « gony » sur le devant de leur porte, sur la place des bacs, ou sur les trajets de passage des camions qui seront par la suite collectés par les responsables, il y a même ceux qui sont obligés d’évacuer leurs ordures dans un bac à ordures localisé dans le fokontany voisin comme pour le cas des habitants de Morarano qui les jettent à Mahalavolona alors que c’est à Morarano, à Ankadiefajoro que se trouve la décharge de la Commune. Même si les infrastructures de base sont éparpillées dans chaque Fokontany, les habitants augmentent en nombre et l’accès de la population en équipements sanitaires reste faible. En effet, l’état des équipements mis en place dans les quartiers des Fokontany joue un rôle très important dans l’urbanisation de la Commune, le mauvais entretien et l’insuffisance des équipements mise en place au sein de la Commune ont favorisé la mauvaise gestion de l’espace.

3.1.2.2 Une médiocrité de l’offre en infrastructures sanitaires et éducatives En plus des infrastructures d’hygiène, la Commune dispose d’une variété d’infrastructures socio-sanitaires.

33 Selon le responsable du service de la voirie de la Commune 51

Croquis n° 7 : Infrastructures socio-sanitaires

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L’établissement public dans la Commune est le CSB II, situé à Andoharanofotsy, il est facilement accessible car il se situe à l’entrée de la Commune au bord de la RN7. C’est un centre de santé composé d’une maternité, d’une dentisterie et d’une pharmacie communautaire, il est constitué par 7 médecins, 4 internes, 2 sages-femmes, 1 dentiste et accueille les patients résidants dans la Commune et peut même recevoir des autres patients venant des quartiers à proximité comme ceux de Tongarivo de la Commune de Tanjombato, ceux de Sandravola de la Commune d’Ampanefy. 68 % des ménages enquêtés consultent le CSB II et les divers centres privés de la Commune tandis que les 32 % vont en ville. Une grande partie des habitants a l’habitude d’aller consulter le CSB II parce que le coût de la consultation des médecins et le coût des médicaments sont très abordables. Pourtant, ce CSB II à Andoharanofotsy se trouve être éloigné pour les habitants des quartiers éloignés comme celui de Morarano qui consultent des médecins libres proche de leur quartier et ne vont au CSB II qu’en cas de grave maladie. Ces enquêtes ont également révélé que la plupart des ménages aisés ne consultent pas fréquemment les centres de santés (CSB II ou clinique privée) de la Commune mais vont directement en ville, dans les grands hôpitaux où leurs frais de santé sont remboursés ou chez leur médecin de famille. En plus du CSB II, même si la Commune d’Andoharanofotsy est considérée comme une commune rurale, elle est doté du CSRJ34, ce qui montre que la Commune prend en considération de la santé des jeunes, il a pour objectif d’éduquer les jeunes sur la reproduction sexuelle et de réduire au minimum le taux des MST et du VIH Sida dans la Commune et des communes avoisinantes. Les habitants d’Andoharanofotsy ont le grand privilège de disposer des établissements privés qui ne cessent de se multiplier dans la Commune en effet la participation du secteur privé a contribué à l’amélioration du service de santé pour les habitants locaux. Les divers établissements privés (OSTIE, dispensaire, centres médicaux, clinique…) arrivent tout de même à répondre aux besoins et aux exigences d’une clientèle qui ne veut se déplacer en ville ni subir de longues attentes pour accéder aux soins. A part, dans l’agglomération, on voit une pauvreté au niveau sanitaire, cependant les communes rurales devraient être dotées d’un CH ou centre hospitalier pour accueillir de plus en plus de patients. Malgré ces offres sanitaires, les enquêtes auprès de la population locale de la Commune ont dévoilé que les habitants vont encore dans les grands hôpitaux comme l’HJRA, ou Befelatanana qui sont tous situés en ville pour les opérations qui ne peuvent être réalisées

34 Centre de Santé de la Reproduction des jeunes, qui est une branche de la FISA ou Fianakaviana Sambatra, implanté dans la Commune en 2003 53

dans le CSB II. La Commune se situe dans une situation critique en termes de situation sanitaire car le service de santé public reste encore insuffisant, il n’arrive pas à suivre face à l’augmentation de la population, Les médecins ne sont pas nombreux et les équipements existants sont défectueux, détériorés et même si ils ont été améliorés et ajoutés, la capacité d’accueil n’a pas évolué, cependant une couche de la population n’est pas encore totalement satisfaite. Concernant l’éducation, les établissements scolaires de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy sont très importants ; de nombreuses écoles publiques et privées sont implantées dans la Commune allant du préscolaire, en passant par l’enseignement primaire (niveau I) et secondaire (niveau II) jusqu’au lycée et même jusqu’aux instituts supérieurs. Tableau n° 8 : Les établissements d'enseignement présents dans la Commune

Niveau Statut Nombre Total par type d’établissements Préscolaire Public 1 Libre 18 19 Confessionnel 1 Niveau I Public 6 Libre 42 Confessionnel 36 Niveau II Public 1 Libre 24 28 Confessionnel 3 Niveau III Public 1 Libre 5 6 Confessionnel Instituts supérieurs Public 0 Libre 3 4 Confessionnel 1 Total 99 Source : Monographie de la Commune Ces établissements scolaires sont très nombreux et se trouvent dans presque tous les fokontany toutefois la commune n’est pas encore équipée d’établissement d’enseignement technique. A Madagascar, le secteur public n’offre pas encore d’éducation préscolaire alors que le

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développement du préscolaire correspond à un début d’urbanisation des modes de vie des habitants car cette éducation est surtout importante chez les familles vivant en zones urbaines, mais pour le cas de l’EPP Andoharanofotsy, elle offre des classes en maternelle depuis quatre ans35. Six fokontany sur huit (à savoir Andoharanofotsy, Ambohimanala, Mahabo, Volotara, Morarano36 et Iavoloha) sont dotés d’une Ecole Primaire Publique ou EPP, ainsi les écoliers (des Fokontany Belambanana et Mahalavolona) sont obligés de fréquenter les EPP du Fokontany voisin, pour le cas des écoliers de Belambanana, ils vont à l’EPP d’Andoharanofotsy ce qui cause un sureffectif du nombre de d’élèves par classe pouvant atteindre 60 voire 70 élèves par classe, et il s’avère que les élèves travaillent à tour de rôle, une partie travaille le matin et l’autre l’après-midi ; pour Mahalavolona, les écoliers vont consulter celui d’Ambohimanala. Ces EPP sont insuffisants, les salles sont pleines car les autres localités viennent pour y travailler. La Commune d’Andoharanofotsy ne dispose que d’un CEG et Lycée public se trouvant dans une même enceinte dans le Fokontany de Mahabo, les salles de classe ne suffisent pas, 70 élèves sont entassés dans une salle alors que selon les normes il ne devrait y avoir que 35 élèves/ classe37. Toutefois seuls les établissements de niveau primaire est secondaire sont très bien représentés dans la Commune. Les instituts supérieurs privés et confessionnels ont aussi vu le jour dans cette Commune à l’exemple de l’ISTS38, l’ISNA39, l’IT U40, l’ISART BE41, en plus des collèges et les lycées attirant de nombreux élèves venant d’autres localités comme Ambohijanaka, Ambohijanaka, Tongarivo ces instituts attirent les élèves venant d’Antananarivo. Due à la faiblesse de l’offre publique, les écoles privées de la Commune sont présentes pour combler ce manque en rendant des offres assez satisfaisantes, elles deviennent de plus en plus fréquentées par la population. Effectivement, ces écoles privées (libre, confessionnelle) sont censées offrir de meilleures conditions d’apprentissage : avec le bon état des salles de classe et

35 Mais ces classes sont encore payante soit 2000 Ar/mois 36 Depuis Novembre 2016, le Fokontany de Morarano a bénéficié d’un nouveau EPP de la classe de 11ème jusqu’à la 9ème, les salles ne sont pas ne sont pas encore disponibles pour les autres classes 37 Documents auprès de la M2PATE 38 Institut Supérieur de Travail Social (Ex Ecole de Service Social), à Iavoloha, créée il y a 50 ans 39 Institut Supérieur Numérique d’Antananarivo, une université privée en ligne située à Mandrimena 40 Information and Technology University : créé il y a 10 ans qui propose la Filière informatique avec beaucoup de spécialisation à offrir aux jeunes bacheliers comme le développement d’application, l’ingénierie en réseau, et les bases de données 41 Institut Supérieur d’Action pour la Réalisation des Techniques Basées sur l’Environnement : un centre de formation professionnelle ayant plusieurs filières comme l’environnement, le français et l’anglais de communication. 55

des matériels, le nombre d’élève correspond à la salle et aux enseignants (bon ratio élève/classe et élèves/enseignants), activités parascolaires, équipements (bibliothèques, centre de lecture, équipements sportifs et de loisirs) pourtant, il y a tout de même des établissements qui sont moins structurés, ne donnant pas la qualité de l’éducation ; rares sont les établissements dans cette Commune qui ont pu mettre en place des infrastructures adéquates, ainsi la fréquentation des établissements périphériques est aussi possible ceci concerne surtout les ménages aisés et ceux qui habitent à proximité de la Capitale. Même s’il y a beaucoup d’écoles, le nombre d’enfants non scolarisé reste important, de plus la qualité de l’éducation s’est dégradée, les résultats d’examen ne sont pas totalement satisfaisants, les enseignants n’ont pas tous reçu une formation adéquate.

3.1.3 Une organisation encore anarchique du marché

Couvert ou en plein air, le marché est considéré comme un lieu public, c’est le lieu de rencontre et le lieu d’échange où se trouvent tout type de marchands qui exposent et vendent des denrées alimentaires. Le marché communal se situe dans le Fokontany d’Andoharanofotsy, encore sur un terrain privé, il est ouvert tous les jours. Mais sur certaines routes on retrouve des commerçants qui y exercent leur activité rendant le marché à Andoharanofotsy mal organisé en fait, l’organisation du marché dans la Commune d’Andoharanofotsy est encore désordonnée, les terrains ne suffisent plus aux marchands et aux commerçants, il est et insalubre parce que les marchands n’ont plus aucune gêne à étaler leurs produits directement sur les routes et ceci même le long de la RN7.

3.1.3.1 La diversification des marchés disposés au niveau de chaque Fokontany

Le marché est une partie intégrante de la vie quotidienne des malgaches et étant donné que la Commune d’Andoharanofotsy a été autrefois un village et avait eu son « kianja », le marché communal et les marchés de quartiers sont remarquables et très nombreux dans cette Commune.

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Figure n° 4 : Les différents marchés dans la Commune

Marché de quartier 1

Le grand marché Marché Marché de "Tsena Be" de quartier 2 quartier 3

Source : Auteur En effet, l’existence de ces divers marchés dans cette zone a été l’un des facteurs d’attraction humaine grâce leur accessibilité. A Andoharanofotsy, se trouve un grand marché ou le « Tsena be » qui est caractérisé par les marchands de fruits et légumes, les boucheries, les poissonneries où les vendeurs y sont présents tous les jours de la semaine ; les produits vendus sont très variés que ce soit sur table ou sur terre mais ce sont généralement des denrées alimentaires telles que les légumes, fruits, viande et les ustensiles ménagères. Sur les routes en pavé se trouve également les stands de friperie. De plus, l’implantation du Bazar d’Andoharanofotsy qui vient d’une initiative privée contenant une vingtaine de stands et doté d’un parking, marquée par la présence de la société « Gastro pizza » très renommée, a permis la fréquentation à Andoharanofotsy et a attiré de nombreux clients. De nombreux petits marchés se retrouvent également dans les Fokontany de la Commune, il s’agit des marchés de quartiers ; à Mahabo, Morarano, Iavoloha-Fiadanamanga contenant plusieurs marchands qui sont la plupart du temps des marchands de fruits et légumes. Cependant dans les autres Fokontany, des marchés improvisés sont remarquables comme à Volotara, sur le long des routes secondaires, ce sont des marchés ne suivant pas les normes qui se sont installés.

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Photo n° 6 : Le nouveau marché à Morarano

Source : Journal de la Commune

Juste à côté du bureau du Fokontany de Morarano Firaisana a été construit le marché de quartier de Morarano, il a été inauguré par le Maire, et accueille actuellement une quinzaine de marchands de fruits et légumes.

3.1.3.2 Un marché désordonné et gênant le long de la RN7 Dans le quartier d’Andoharanofotsy, le long de la RN7, une autre figure du marché s’observe, des petits pavillons presque uniformes qui s’alignent sur l’un des côté de la route depuis Andoharanofotsy et peut atteindre Mandrimena sur une distance non continue sont observés et sur l’autre côté les produits sont directement étendus sur des tables ou même par terre. Ce marché le long de la route sur la côté gauche est composé de bouchers, quelques grossistes et détaillants épiciers et de l’autre côté, les marchands de légumes et de fruits. Face à l’augmentation de la population dans cette Commune, l’espace devient exigu et ne permet plus au développement des marchés, les habitants envahissent la route principale. Alors, nombreux de petits marchés informels se sont développés avec les vendeurs qui ont transformé une bonne partie de la route en un véritable marché à ciel ouvert. Actuellement, les passagers utilisent la RN7 pour passer car les trottoirs sont complètement envahis par les vendeurs. Les automobilistes sont forcés d’aller au milieu. Avec les voitures qui se garent, les automobilistes utilisent la route principale.

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3.1.3.3 Le « Tsenan’ny tantsaha » insuffisamment mis en valeur Suite aux enquêtes effectuées au sein du responsable de la Commune et auprès de quelques marchands, le marché d’agriculteur se tient quotidiennement à Andoharanofotsy, plus précisément sur l’endroit du nouveau stationnement des taxis jusqu’à l’intersection de Mahabo et Andoharanofotsy. Ce marché de paysans a eu une zone d’influence dans la Commune puisqu’il s’étend sur une longueur de 200 m. Dès le petit matin, des marchands s’installent sur la route vers Mahabo sur la RIP 154 menant vers Ambohijanaka, ils y vendent de divers produits pour la population d’Andoharanofotsy et autre. Il est le lieu de rencontre direct des agriculteurs et des consommateurs, mais actuellement c’est dans ce marché que s’approvisionnent les autres marchands de quartiers. Après le recensement, les marchands enregistrés au sein de la Commune et possédant un badge sont au nombre de 120 et peuvent atteindre 200. Ces marchands sont originaires des localités et des communes voisines à savoir Ambohijanaka, Ankadivoribe, Anjomakely, Ambatofotsy, Ambalavao. Les produits qu’ils étalent sur la route ou sur des tables sont en fonction des saisons, le prix des divers produits sont relativement moins chers ce qui fait les divers marchés de quartiers s’approvisionnent chez les agriculteurs du matin. Ce marché attire également les communes voisines dont les habitants y font leur marché. Ce marché d’agriculteurs rencontre des problèmes parce qu’ils sont placés sur une route or une route n’est pas destinée pas au marché mais pour passer et traverser un quartier à un autre. Alors à partir de 7h du matin, le « Tsenan’ny Tantsaha » est interdit, ainsi après chaque vente, les agriculteurs remballent leur produit et rejoignent leur place habituelle en milieu de journée et pour les vendeurs qui n’ont pas de place sont obligés de les revendre à un coût encore plus faible que celui du départ aux marchands de quartiers. Photo n° 7 : Les différents marchands au travail dès le petit matin

Source : cliché de l’auteur

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Le marché dans la Commune est mal organisé, insalubre et les terrains ne suffisent plus aux marchands et aux commerçants, ils vendent leur produits sur les rues, ces marchands n’ont aucune gêne à étaler leurs produits sur ces rues et même le long de la RN7. En somme, les infrastructures de base existent dans la Commune d’Andoharanofotsy : infrastructures sociale, éducative, sanitaire, économique, service de transport et depuis leur mise en place, elles ont contribué à entretenir et à augmenter l’attractivité de la localité. La présence des équipements, la qualité de service qu’ils offrent à la population locale peuvent considérablement satisfaire les besoins mais face à l’augmentation démographique que la Commune fait face, ces infrastructures deviennent insuffisantes.

3.2 Une urbanisation et une occupation de l’espace dans l’anarchie « Les embouteillages, les marchands de rues, la mauvaise gestion de l’espace urbain, les bidonvilles, ou encore la congestion de la capitale sont les conséquences d’un mauvais aménagement du territoire et d’une urbanisation non maîtrisée ».42 Pour les villes de Madagascar, l’urbanisation s’est faite avant la planification ce qui a alimenté une urbanisation spontanée et non maîtrisée où souvent le laisser faire dicte l’aménagement dans ces territoires. En raison de l’augmentation rapide de la population et de ses constructions souvent illicites, la Commune s’étend de façon anarchique très rapidement et les zones d’habitat spontané s’intensifient. Dans cette Commune : rénovation, construction, extension, installation de réseaux d’assainissement, l’adduction d’eau potable et d’électricité ne sont pas tous réglementaires. Son extension n’a pas été pensée, la Commune est désorganisée, anarchique et désordonnée, pourtant une extension est considérée comme dévoreuse d’espace et elle n’est pas prête à s’arrêter ni à se ralentir.

3.2.1 Le non-respect des normes d’urbanisation A Madagascar, 17 sur 172 villes ont un PUDi et 12 sur 1693 communes rurales ont un SAC, ce qui montre le non-respect des outils. Pour la Commune, n’ayant pas de plan d’aménagement précis, son urbanisation et les constructions se sont faites de manière incontrôlée, une situation qui ne s’est pas améliorer avec l’arrivée et l’augmentation massive de la population engendrant d’autant plus la densification et la saturation urbaine dans cette Commune. Le nombre de permis délivré des nouvelles constructions dans la Commune est insignifiante par rapport aux régularisations, elles ne représentent que le tiers de ces régularisations, en un

42 Article publié dans le journal Midi Madagascar n° 10 136, par Aina Bovel 60

mois le Service Technique peut enregistrer 49 régularisations ce qui montre un problème récurrent car en fait les habitants ont construit leur maison même sans autorisation alors qu’il en faut, ces habitants sont obligés de faire la régularisation de leur permis pourtant son prix est le double d’un permis normal, soit 5 000 Ar le m2 car si les procédures de régularisation ne sont pas faites alors les habitants concernés seront sanctionnés. L’inexistence de plan d’aménagement a fait que la majorité des quartiers de la Commune ne sont pas totalement structurés et les normes ne sont pas respectées. Tout espace libre peut faire objet de construction même dans les zones impropres à la construction, dans les plaines inondables que les habitants considèrent comme un milieu favorable à l’installation humaine. Les constructions dans la Commune ne sont pas structurées où tous types d’habitat sont confondus sur un même espace, on peut retrouver une construction suivant les normes près d’une maison illicite insalubre. Un désordre dans l’organisation de l’espace, des constructions en bois, dans les zones à risque surtout dans les quartiers populaires pourtant conformément aux prescriptions d’urbanisme, ces espaces doivent être préservé en bannissant toute tentative d’artificialisation et en interdisant toute forme de construction, sinon les risques liés à l’eau vont surgir inondations, problèmes d’irrigation… Le non-respect des zones impropres à la construction avec les maisons insalubres sont considérées comme la manifestation physique de la pauvreté et de l’échec des politiques et la gestion foncière dans un contexte d'urbanisation rapide. Des quartiers de la Commune sont touchés par ce problème de construction insalubre dû au manque d'accès au foncier, au logement, des habitants se trouvent dans des logements précaires et des conditions de vie démunie. Par ailleurs, il est également difficile de faire respecter les normes d’alignement dans cette Commune car les voies secondaires qu’il s’agisse des RIP ou des RIC, et même la route principale sont bordées de bâtiments sur les deux côtés.

3.2.2Le grignotage et la consommation considérable d’espace Actuellement, à Madagascar, les villes sont en pleine crise, elles sont à la conquête de l’espace en dévorant tous les espaces libres en conséquence le rural tend à disparaître et fait profit aux villes, ce phénomène tend à s’étendre dans les périphéries. Face à la pénurie de terrain à bâtir, l’urbanisation est marquée par la multiplication des remblais qui a fait disparaître de nombreux hectares de rizières. Pour la Commune rurale d’Andoharanofotsy, les bas-fonds sont remblayés, une alternative face à une quasi-absence des disponibilités foncières rendant une forte concurrence entre l’espace à cultiver et l’espace à bâtir.

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Photo n° 8 : Les constructions accaparant les plaines de la Commune

Source : Cliché de l’auteur En effet, la pression démographique dans la Commune a favorisé le grignotage de vastes étendues de rizières et de marécages et de tout espace libre de la Commune. Par conséquent, avec cette situation l’urbanisation à Andoharanofotsy est non maîtrisée par des réglementations et entraîne un développement des constructions illicites surtout dans les quartiers de Morarano et dans les quartiers de Volotara où la descente vers la plaine devient une évidence et les surfaces sont remblayées. Le grignotage de l’espace se perçoit aussi dans l’emprise des marchés et dans les voies de communication dans la Commune. Ainsi cette commune est marquée par l’entassement de l’habitat dans les zones basses et la dispersion des constructions individuelles dans les collines. Le développement d’un espace périurbain est le résultat de l’augmentation de la population et le recul de l’agriculture en faveur de nouvelles constructions par le biais des remblaiements qui sont de plus en plus fréquents dans la Commune. Cependant, une phase de saturation de l’espace commence à se faire ressentir dans les fokontany proches de la RN7 qui ne peuvent plus supporter de grands aménagements ou d’implanter des infrastructures parce qu’il n’y a plus assez de terrains libres.

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CHAPITRE IV UN ENVIRONNEMENT INEXPLOITE EN DEGRADATION

ET LES PERSPECTIVES D’AMENAGEMENT ADEQUAT

Comme toutes les villes des pays en développement, Antananarivo fait face aux problèmes de gestion de l’espace à l’insalubrité de nombreux quartiers et de la précarité des conditions de vie des habitants qui sont des caractères particuliers. A Andoharanofotsy, l’extension urbaine entraine la dégradation du milieu : l’air devient pollué, l’eau est menacée par les modes de consommation des habitants.

4.1 Une Commune face à une importante insalubrité L’insalubrité dans cette Commune est surtout remarquée à l’intérieur de quelques Fokontany, dont la première cause résulte dans la structure même du Fokontany qui constitue un obstacle parce qu’il n’y pas d’accès approprié pour ramasser les ordures, et que le système d’évacuation des eaux est négligé. La deuxième cause est le résultat des comportements au quotidien de la population sur l’environnement qui devient de plus en plus dégradé dû au manque de prise de conscience et de responsabilité. Des efforts ont été entrepris par la Commune d’Andoharanofotsy, mais l’insalubrité reste un énorme problème, en effet avec les comportements des habitants qui jettent partout leurs déchets ou même qu’ils déversent leurs eaux usées n’importe où, le manque de moyens, en dépit de quelques réhabilitations ont provoqué la dégradation de son environnement.

4.1.1 Une gestion non maitrisée des déchets ménagers Comme dans les autres pays pauvres et notamment dans toutes les communes de Madagascar, la gestion de déchets pose problème. Ainsi pour aider la Commune d’Andoharanofotsy, un système appelée RF2 a été mise en place par la Commune depuis le mois d’Octobre 2015, afin d’assurer la salubrité et la propreté de chaque quartier. Le système RF2 est une structure prise en charge par le Service de Voirie de la Commune d’Andoharanofotsy, un service en charge de l’entretien et de l’aménagement de la voirie de la Commune. Initialement, le balayage des quartiers dans chaque Fokontany était assuré par le service de voirie de la Commune, ce service organise, supervise et met en œuvre tous les travaux de balayage, de nettoyage et d'enlèvement d'ordures dans la Commune et en ce moment, elle collabore avec le RF2 notamment pour le balayage des rues, une partie de la RN7 et le ramassage des ordures dans les ruelles et dans les canaux des quartiers de la Commune.

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4.1.1.1 Des ordures dispersées le long des ruelles et les bacs nuisant au paysage La majorité des ménages jette leur ordure dans les bacs publics mis en place par la Commune qui sont en principe répartis dans chaque Fokontany, mais de nombreux ménages utilise des fosses individuelles creusées dans une partie de leur cour où ils incinèrent eux même leur déchet fermentable et peuvent en faire des compostages ceci touche les ménages ayant des cultures. Toutefois, les ordures s’entassent sur les routes pavées ou en terre des quartiers de la Commune. Ces ordures de tout genre sont jetées par terre ont conduit à l’accumulation de ces ordures dans les quartiers et les ruelles et posent un énorme problème avec les odeurs nauséabondes causant des effets négatifs pour la population. Etant donné qu’il n’y pas de ramassage d’ordure fréquent alors les bacs observés durant les investigations ont été pratiquement rempli et les ordures débordaient de partout. Par ailleurs, les bacs déposés près de la décharge ne sont pas fonctionnels, ce mauvais aménagement a pour effet le changement de comportement des gens vis-à-vis des déchets ainsi certaines portions de route sont transformées en dépotoir. Photo n° 9 : Déchets débordants les bacs

Source : Cliché de l’auteur

La photo montre que les déchets n’entrent plus dans les bacs à ordures. En effet, l’entassement des ordures dans les quartiers et les couloirs pose un énorme problème avec les odeurs et les déchets qui s’éparpillent, ces ordures nuisent au paysage. Les bacs ne sont pas suffisants et le

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ramassage ne se fait qu’une seule fois dans la semaine alors qu’en une journée les bacs à ordure dans les coins de certains Fokontany sont remplis. Actuellement, la commune dispose de deux camions à leur charge pour le ramassage.

4.1.1.2 Des moyens insuffisants pour une bonne organisation et une bonne gestion des déchets La gestion de déchets nécessite des moyens financiers et technique, un personnel qualifié et des matériels appropriés. Dans les huit fokontany, la Commune d’Andoharanofotsy emploie 29 agents voiries et les employés de la RF2 coopèrent avec ces agents, en général, il y a un personnel de la voirie et un du RF2 par Fokontany mais parfois il y a des Fokontany comme celui d’Andoharanofotsy qui emploient des employés en plus. Pour le curage des canaux d’évacuation sont effectués par quatre employés, leurs tâches consistent à nettoyer et à enlever les déchets des canalisations. Le balayage se fait par quartier par quartier dans la Commune, les employés commencent leur travail à 6h du matin et ne termine qu’à 14h ou voire même plus, pourtant il y a ceux qui ont trois ou cinq quartiers comme le Fokontany de Belambanana, de Volotara, d’Andoharanofotsy et il y a ceux qui ont beaucoup plus de quartiers comme exemple le fokontany de Morarano Firaisana avec ces dix quartiers. Comme il n’y a qu’un employé par fokontany, le balayage des tous les fokontany en une journée est impossible. Par rapport à leurs taches, les balayeurs reprochent le fait de s’occuper d’un vaste espace et de la fatigue ressentie à la fin de la journée. Il est clair que pour cette Commune de catégorie rurale, le nombre de personnels employés est insuffisant. Même si les personnels ne s’occupent que de la voirie communale, ils sont incapables d’effectués les taches en une journée. L’étendue du fokontany peut aussi devenir un handicap dans la réalisation de l’évacuation des déchets. Cette étendue peut créer une divergence d’opinion face à la distance à parcourir pour éliminer les déchets. Alors ces conditions doivent être prises en considération pour interpréter la mauvaise gestion et la prolifération des déchets. La distance entre la maison et le bac à ordure peut devenir un facteur de paresse. Tous ces facteurs ont contribué à la mauvaise gestion des déchets et à leurs différents effets négatifs. Il y a un balayage collectif de chaque Fokontany par semaine et par rotation et tous les employés de la Commune et du RF2 s’y mettent. Suite aux réunions ou « fivoriam-pokonolona » entre le Maire et les habitants de chaque Fokontany qui se sont déroulés à tour de rôle d’un Fokontany à un autre pendant le mois de Mai et de Juin 2016 durant laquelle une décision a été prise sur la cotisation mensuelle que devra verser chaque ménage, une cotisation destinée aux collecteurs du projet et à payer les employés de la RF2. La cotisation varie d’un Fokontany à un autre : de 200 Ar pour Morarano ; 500 Ar

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pour Volotara et Iavoloha ; 600 Ar pour Ambohimanala et 1000 Ar Andoharanofotsy, Belambanana, Mahabo et Mahalavolona à partir du mois de Juin 2016. Une décision qui n’a pas fait l’unanimité de tous car il y a des habitants qui sont mécontents de cette décision et ont décidé de ne pas y contribuer aux payements alors qu’aucun papier administratif tel qu’un certificat de résidence ou autre ne leur sera livrer s’ils n’effectueront pas ce paiement. De l’autre côté, le reste de ces habitants a adhéré car il voit l’efficacité de ce projet et des nombreux agents qui font de leur mieux dans leur rôle car leurs travaux facilite la tâche au quotidien des habitants car il y a ceux qui bénéficient du balayage jusqu’à leur porte de plus les taches collectives ont été supprimés suite à la mise en place du RF2. Cependant, les bacs à ordures ont été enlevés et ont été remplacés par le ramassage direct des ordures dans les quartiers pourtant les ordures qui s’accumulent peuvent par la suite l’insalubrité dans divers quartiers et même si ce système s’avère être efficace cela n’empêche pas pour autant l’insalubrité dans certains secteurs des différents Fokontany. Les déchets produites par jour dans la Commune Rurale d’Andoharanofotsy sont balayés et collectés quotidiennes par les personnels communales. Ces derniers travaillent dès 6 heures du matin jusqu’à 13 heures de l’après-midi. Les engins utilisés durant le ramassage sont un camion avec un bac de 6m3 et une camionnette de 4m3. Le processus d’assainissement de la Commune commence par le balayage de fokontany. Après le balayage des rues, les déchets sont ramassés puis mis dans les bacs à ordure. La masse de déchets collectée chaque jour dans la Commune Rurale d’Andoharanofosty est résumé par ce tableau suivant : bac mobile, bac fixe, dans les voies de communication sur les sacs ou « gony » déposés par les ménages préalablement. Selon les enquêtes auprès des ménages enquêtés de la Commune se plaignent du problème de l’insuffisance des bacs à ordures car après la création de la RF2, la Commune a décidé de les enlever. Les dépôts sauvages se multiplient partout, surtout là où il y avait des bacs à ordures, si cela continue ça pourrait devenir un autre problème. De plus l’inaccessibilité vers la décharge ralentie le transport des déchets.

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Photo n° 10 : Un accès difficile vers la décharge

Source : Cliché de l’auteur

L’entassement des ordures dans les ruelles se perçoit aussi dans la ruelle menant vers la décharge de la Commune à Ankadiefajoro. Pour la Commune d’Andoharanofotsy c’est l’insuffisance de bac à ordures et l’inefficacité d’un système de pré-collecte des ordures qui poussent les habitants à abandonner leurs des déchets sur les routes et les habitants étalent le plus souvent les déchets par terre sur le goudron, le pavé et ils les évacuent tôt le matin ou tard le soir afin d’éviter les regards indiscrets. Avec les ordures qui s’éparpillent partout, la Commune d’Andoharanofotsy risque de devenir rapidement polluée notamment avec les comportements des ménages et des autres acteurs qui ont des impacts sur la pollution dans cette zone.

4.1.2 Un système d’évacuation des eaux usées négligé par la population Le système d’assainissement doit bien être étudié dans une urbanisation parce que plus la population augmente plus les eaux sales et les déchets solides augmentent. Cependant, les réseaux d’évacuation sont vétustes et très insuffisants dans la Commune. Le système n’a connu ni entretien ni amélioration, les dalots et les buses existants dans la Commune sont abîmés, les eaux usées sont déversées dans la nature. Il y a tout de même des ménages qui disposent d’un réseau d’égout et de puisard mais le reste jette dans leur cour, le plus souvent jetés par-dessus la fenêtre. En matière d’hygiène, les pratiques sont peu appropriées dans toute la Capitale, alors que manque d’hygiène rime avec pauvreté. La mentalité ainsi que les coutumes peuvent constituer

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un facteur de blocage au développement de la Commune, particulièrement pour celle d’Andoharanofotsy où les gens n’ont aucune gêne à jeter les ordures partout ainsi qu’à déverser les eaux usées et les déchets solides n’importe où même sur les routes, une situation qui a été observée durant les enquêtes. L’incivisme de la population est une menace au développement harmonieux de la Commune cependant le mixage de la population peut être porteur de développement à condition d’une bonne organisation de la Commune. Cette commune ne dispose pas de réseaux d’assainissement adéquats pouvant répondre à de nouvelles demandes induits par les nouvelles constructions pourtant la question de l’assainissement devrait être une préoccupation majeure face à l’urbanisation du lieu. Dans les villes en développement, les gens qui jettent leurs ordures dans les rues et les eaux usées dans leur cour est un fait, cette situation est mise en cause par le manque d’éducation et de sensibilisation pour la sauvegarde de l’environnement de la population, ainsi le manque de civisme des habitants de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy en fait partie. Le manque d’équipements dans les Fokontany provoque chez les gens un changement de comportement surtout vis-à-vis des eaux usées et des déchets solides. Quand les infrastructures sont pleines, les gens jettent les eaux là où ça leur chante et font leur besoin sur des petits coins, sur les pieds d’arbre. Cela a pour conséquence une odeur nauséabonde, ce qui gêne le quotidien de la population notamment dans les zones à forte densité comme le marché. Pourtant avec l’accumulation des déchets et celle des eaux usées et des déchets solides, les restes attirent toutes sortes d’insectes et d’animaux nuisibles telles que les moustiques, les mouches, les rats, les chiens errants…

4.1.3 La précarité des conditions de vie d’une couche considérable de la population de la Commune L’insalubrité, l’insuffisance des transports et des équipements, le chômage, la pollution, la délinquance sont des phénomènes rencontrés dans les villes et comme la majorité des populations tananariviennes, la population d’Andoharanofotsy est encore marquée par des conditions de vie très précaires. Cette situation se manifeste par l’insuffisance, le manque d’entretien, et la détérioration des infrastructures alors que ces derniers jouent un rôle très important dans la vie quotidienne des habitants, cette précarité touche une couche considérable de la population issue des couches pauvres et modestes de la Commune. Une grande partie des habitants n’a pas accès à un logement décent et ne reçoit aucun soin de santé, ces habitants sont, par ailleurs, très vulnérables en cas de chômage, de hausse des prix de la nourriture ou des loyers. De nombreux quartiers de la Commune sont marqués par la concentration de maux urbains c’est-à-dire qu’ils sont menacés d’inondation, il y a l’entassement humain, le quasi

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absence d’accès à l’eau courante, sans oublier la mauvaise réputation de l’endroit où règne l’insécurité. En effet ces aspects négatifs affectent le bien être de la population, l’insuffisance de forces de l’ordre en fonction dans la Commune et l’obscurité dans les voies publiques intimide la population et les passants durant la nuit. Ensuite, dans les quartiers surtout populaires, l’accès à l’eau devient un grand problème pour un grand nombre de la population, ces habitants font face à une lutte continuellement pour accéder à l’eau potable avec les longues files d’attente, ils sont obligés de se lever tôt le matin ou de sortir tard vers 19h à la sortie des employés pour aller prendre de l’eau auprès des bornes fontaines qui sont soumises à des horaires précis. L’insuffisance de latrines dans la Commune est très flagrante, dans les zones densément peuplées, la surpopulation a des répercussions car une seule latrine est partagée par plusieurs ménages. Avec la population qui entretient des liens forts avec le centre-ville, la question relative au transport surgit parce que le transport est très important dans le fonctionnement de cet espace périurbain, en effet les moyens de transport public reliant les fokontany de la Commune entre eux et même vers le centre sont insuffisants. Ce sont les habitants qui se déplacent tous les jours qui sont touchés par ce problème, dès le lieu de départ, les bus sont quasiment remplis de travailleurs, d’étudiants allant en direction d’Antananarivo. Il se peut que les habitants ne trouvent de bus ayant des places libres à l’arrêt proche de leur domicile, et ils sont obligés d’aller directement dans les Primus où les files d’attente n’y échappent pas, en fin de journée, le problème recommence et ce sont dans les terminus que l’on retrouve des longues files d’attente. Les quartiers du Fokontany de Volotara et Ambohimanala et Andoharanofotsy se sont développés sur des anciennes rizières mal remblayées ainsi en saison de pluies les habitants voient l’eau arrivée dans leur cour où même dans leur maison, mais aussi ils accèdent à un raccourci s’ils ne veulent pas contourner la route principale et sont obligés de monter sur de petits bateaux pour atteindre leur domicile comme ce qui se passe à Ikopa pendant les saisons de pluies. Pendant la saison pluvieuse, les eaux se déversent dans les fokontany bas, engendrant des inondations parce que les canaux d’évacuation n’arrivent plus à contenir tous les eaux, certains endroits sont inondés et sont marqués par des eaux stagnées laissant des traces sur les ruelles ou qui sont constamment trempées. Les canaux sont également bouchés par les déchets jetés directement à l’intérieur de ces canaux. Cette zone est aussi marquée par un environnement dégradé car les habitations sont mal entretenues, les bâtiments sont en mauvais état : c’est la propreté en générale qui est remise en cause malgré ces risques qui menacent les habitants, ils s’obstinent à y rester.

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De nombreux problèmes sociaux sont rencontrés dans la Commune, la plupart du temps, les vols (cambriolages dans les maisons, vols dans les magasins etc.) sont constatés, mais la violence augmente aussi rapidement (braquages, agressions, etc.). Toutefois, la violence urbaine rencontrée comme dans les villes n’est pas un phénomène uniformément réparti dans les quartiers de la Commune, elle touche plus certains quartiers que d’autres, généralement des quartiers déjà marqués par la pauvreté. Des quartiers populaires mal équipés marqués par la forte cohabitation des ménages, les logements occupent la quasi-totalité des parcelles, il ne reste plus qu’un petit espace dédié à la cour, pour les routes et les couloirs. Les sanitaires sont communs et ne sont pas intégrés au logement (une ou deux pièces pour la chambre à couche et la cuisine etc). En somme, pour les quartiers de quelques Fokontany de la Commune d’Andoharanofotsy, l’absence d’infrastructures adéquates ou encore la disposition géographique défavorable (bas- fonds, points de stagnations des eaux pluviales…) rend l’aménagement dans l’anarchie. Des mesures de planification sont nécessaires et celles-ci doivent tenir en compte les enjeux précédemment évoqués matérialisés par un ensemble de défis à relever.

4.2 Equilibrer l’aménagement entre les différents Fokontany au sein de la Commune Selon Stephan Karam : « l’urbanisation joue un rôle très important dans la réduction de la pauvreté et le développement économique d’un pays dépend de celui de ses villes ». L’espace est en perpétuelle évolution et son extension doit être bien géré alors un choix d’aménagement rationnel et réfléchi peut lui offrir des possibilités d’extension et d’urbanisation. Cependant face aux problèmes d’urbanisation rencontrés par la Commune d’Andoharanofotsy, il est important de donner une perspective adéquate à sa situation.

4.2.1 Un plan d’aménagement pour l’extension de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy En 2015, à Madagascar, deux nouveaux textes ont été votés, promulgués et régissent dorénavant l’aménagement du territoire et l’urbanisme, il s’agit en l’occurrence de la Loi n°2015-051 portant Orientation de l’Aménagement du Territoire (LOAT) et de la Loi n°2015- 052 relative à l’Urbanisme et à l’Habitat (LUH) fixant les règles relatives à l’utilisation du sol, et fait la classification des espaces constructibles pour satisfaire les besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’infrastructures et d’équipements, d’activités économiques. Toutefois l’élaboration d’un plan (PUDi, SAC) n’est pas une priorité pour la Commune alors que ce plan est primordial et pour son extension, elle doit suivre un cadre de référence spatial pour mieux accompagner son urbanisation. Un plan d’aménagement est un outil permettant de mieux

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comprendre les maux urbains ; d’agir sur l’espace et de bien le gérer, il est indispensable pour la maîtrise spatiale, il permet de déterminer les zones destinées soit à l’habitat, soit à l’agriculture, soit au reboisement, soit à l’implantation d’infrastructures de base… et il constitue la base pour l’adaptation de politique et de projets de développement dans une commune. Il permet ainsi d’analyser l’état actuel des ressources et d’orienter leur utilisation future et durable pour une vision du développement. Le plan planifie, peut mobiliser les investissements publics et privés ; renforce les compétences et la notoriété de la Commune ainsi il lui permet de prendre des décisions plus objectives mais aussi d’améliorer la qualité de la gouvernance locale étant donné que selon la Loi n° 94-007 «l’aménagement du territoire et la promotion du développement local font partie des compétences attribuées aux communes à Madagascar». Les constructions dans la Commune ne cessent de se répartir et l’espace urbain s’étend ; les urbanistes et les responsables doivent mettre en place un plan afin de gérer et de coordonner le développement convenable de la Commune, il permettra de formuler une vision à moyen et à long terme du territoire par le biais de multiples actions qui devront être étudiées préalablement, appliquées et suivies pour que l’objectif c’est-à-dire l’urbanisation de la Commune, soit atteinte. De plus, la matière de la planification urbaine à Madagascar est un sujet d’actualité notamment, l’atelier sur «le renouveau de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme»43 s’est focalisé sur deux domaines montrant la transversalité du secteur en réunissant le social, l’économie, le juridique. Cependant, il faut bien accompagner les acteurs municipaux et communaux dans la mise en place, appropriation, opérationnalisation des outils de gestion urbaine.

43 Atelier de formation du 12 et 13 Décembre 2016 au Cap 3000 Andraharo 71

Figure n° 5: Les actions d'aménagement

Planification (vision, orientation, coordination)

Observation

du territoire

Valorisation par les Mise en oeuvre acteurs de (projet de développement développement)

Source : M2PATE Ces quatre composantes engagent « le développement équilibré du territoire national » par la promotion des outils de planification territoriale et la Maîtrise des informations territoriales tant urbaines que rurales et le développement de la communication en matière d’aménagement du territoire. Le partenariat public privé est une bonne alternative pour un développement durable et équitable des Communes à Madagascar, à titre d’exemple, la réalisation d’un projet quelconque telle que la construction de route, la construction de borne fontaine nécessite suffisamment de financement pour le bien public alors que le budget de la Commune n’assure pas totalement leurs achèvements d’où la nécessité d’un partenariat étant donné que ces entités ont les fonds nécessaires. Il est également très important de souligner que la population locale bénéficiaire des divers projets est tout autant responsable de la préservation et aux bons usages des œuvres publics alors si un partenariat entre public et privé est bien établi, cela permettrait un développement pérenne au sein de la Commune dans les prochaines années. Dans les pays en développement, les communes rencontrent des obstacles, elles ont rarement les moyens de faire les investissements nécessaires ainsi le manque de moyens financiers reste un vrai handicap car même avec les compétences nécessaires, aucune action n’est réalisable sans financement et ressources pérennes. Premièrement, l’insuffisance de budgets est un des obstacles étant donné que les coûts de l’élaboration d’un plan sont élevés ils peuvent osciller

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entre 2 000 000 Ar à 5 000 000 Ar44 pourtant l’Aménagement du Territoire n’a pas encore de budget précis pour cette action. Ensuite, le problème de l’appropriation de l’outil, le manque de compétence et de capacité technique est une réelle incommodité pour toutes les communes à Madagascar. Pour la Commune d’Andoharanofotsy, les financements sont limités pour la réalisation des projets, de plus la Commune commence à manquer de terrain dans les fokontany proches de la RN7.

4.2.2 La multiplication et la rénovation des infrastructures dans chaque Fokontany Les infrastructures publiques sont indispensables pour réduire la pauvreté, mais aussi pour améliorer les conditions de vie de la population alors une bonne répartition des services urbains de base (tels que les écoles, les dispensaires, les routes etc…) dans une commune est très importante, ainsi la réhabilitation et la multiplication des infrastructures économiques et sociales demeurent une priorité pour le développement de la Commune d’Andoharanofotsy. Pour ce faire, de nombreuses actions sont à mener dans la Commune : des actions prioritaires comme restaurer la sécurité publique, miser sur la salubrité, rendre les infrastructures socio- sanitaires (borne fontaine, bassin lavoir, bloc sanitaire) accessibles à tous étant donné que la Commune est le garant de son développement. Tableau n° 9 : Projets de développement à réaliser dans la Commune

Améliorer le cadre de vie de la Embellir le paysage de la population Commune Créer, rénover et remettre à norme les Miser sur la salubrité publique et équipements dégradés au service de la l’esthétique publique : population : Création d’aire récréative ou d’un espace Sanitaire : Construction de toilettes publiques vert, des jardins publics (W.C et douche), Installation de bornes Création d’un terrain de sport (gradin aux fontaines et de lavoirs publics dans les spectateurs, et construction de locaux fokontany moins équipés, Amélioration de annexes tels que les vestiaires pour les l’accès aux soins médicaux, Rendre les coûts joueurs, une salle d’infirmerie, des toilettes plus abordables, Ajout d’un autre CSB II dans et une buvette pour le public) Les objectifs de cette action

44 Parce que les surfaces des communes et le nombre de population sont déterminants, le mode d’indemnisation des membres de l’équipe technique, sans compter les prestations du responsable de la cartographie dans le cas d’une commune qui n’a pas encore de cartographe, les coûts de téléchargement et du traitement d’images 73

un autre Fokontany ou construire un CH45, En matière d’urbanisme, il faut implanter Réparation des canaux pour l’évacuation des une bouche d’incendie, eaux usées. Electrification des voies publiques dans Logement : Appuyer l’amélioration de toutes les ruelles des huit Fokontany en l’habitat en incitant les habitants à rénover leur installant des poteaux d’éclairage maison, Rendre moins cher le coût de permis de construire et rendre les services rapides. Créer de nombreux emplois pour les locaux afin de pouvoir les contenir Sécurité : Renforcer le nombre et la capacité des quartiers mobiles et des comités de vigilance et les munir d’équipements appropriés (lampes, cordes…), Gendarmes et polices doivent garantir leur rôle, Renforcer la couverture des réseaux de sécurité existants, Réorganiser les heures de clôture des bars et des karaokés. Routes : Réhabilitation et construction de routes (goudronnées, en pavé, ruelles) et faire savoir aux habitants l’utilité des trottoirs, Intégration de moyens de transport pour desservir les quartiers encore isolés. Education : Création d’EPP dans les fokontany inexistants, Ajouter des salles de classe dans le CEG et le lycée, Implantation d’une bibliothèque mobile46, Améliorer le taux de scolarisation et rendre le coût de scolarisation plus abordable, Former les enseignants. Marché communal : Uniformiser les stands pour mieux les recenser, Reprise du projet de

45 Car les habitants vont dépasser le seuil de 70 000 habitants 46 Comme celle du Lions Club 74

construction d'un marché public intercommunal par l’OPCI/FIFTAMA (liquider les produits agricoles et améliorer les recettes budgétaires), Construction d’un local pour mieux organiser le marché avec une structure d’accueil commercial assez grande, Redynamiser les secteurs porteurs (formaliser les secteurs commerciaux, raviver les activités agricoles, encourager l’implantation des industries) Administration : Améliorer le système de recouvrement des recettes fiscales, Renforcer les infrastructures de communication (mise en place d’un service accueil) Environnement : Installer des bacs à ordures amovibles, Assurer une bonne gestion de la décharge et du traitement des ordures ménagères, Favoriser le reboisement communautaire dans les fokontany spacieux. La Commune d’Andoharanofotsy est donc amenée à rendre au même niveau les huit fokontany et de mettre en place des mesures et des infrastructures conformes aux besoins visant à aider leurs habitants à lutter contre tous les maux urbains qui peuvent surgir dans cet espace périurbain. Toutes ces actions et ces projets sont faits afin d’améliorer les conditions de vie de la population de la Commune. Toutefois une politique doit être adoptée pour la gestion des infrastructures, cela en mettant en place un plan de maintenance et de pérennisation des installations dans la Commune sur leur fonctionnement, leur entretien et leur exploitation au niveau de chaque Fokontany. Ces infrastructures doivent être placées sous la responsabilité d’un gestionnaire, il s’agit d’une association qui sera sous le contrôle de la Commune dont les objectifs sont : d’assurer le service public (par la distribution de l’eau aux usagers, par le ramassage des ordures), de préserver le patrimoine de chaque Fokontany, assurer l’entretien des structures et de finalement sensibiliser la population sur les avantages des infrastructures sur la nécessité du paiement (bornes fontaines et toilettes publiques). Cette association sera composée de divers membres qui auront leur fonction et leur responsabilité respectives:

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- un président : mobilisateur, éducateur, animateur aux habitants, gère les réunions, planifie les travaux communautaires, répartit les rôles de chaque comité - une secrétaire - un trésorier qui se chargera de l’utilisation de la caisse et gèrera les recettes provenant de toute action dans les différentes infrastructures - un responsable de l’hygiène suivi du respect de la propreté, l’hygiène surtout autour de l’infrastructure et de la préservation de l’environnement - des techniciens réparateurs pour les entretiens périodiques et les réparations majeurs des infrastructures. Pour l’entretien de ces infrastructures, un budget venant de la Commune doit être défini et à partir des cotisations versées par les ménages chaque mois, une partie doit être attribuée aux responsables de cette association pour entretenir et pour rémunérer les responsables de ces infrastructures. Ces infrastructures devront être suivies annuellement ou mensuellement par les inspections des matériels et des accessoires.

4.2.3 Les rôles respectifs de chaque entité pour le développement de la commune L’avenir de la Commune est une priorité à ne pas négliger. Tout le monde a sa part de responsabilité dans l’urbanisation et le développement en partant des structures communales et des citoyens. En fait les projets de développement de la Commune nécessitent la participation des habitants qui est la base tout en tenant compte les élus et les décideurs. Une nécessité de volonté politique de tous les niveaux et une sensibilisation doit se faire. Les autorités publiques (Ministère en charge, DGAT, Direction Technique, l’OAT), les opérateurs privés et partenaires, les acteurs clés au niveau de la Commune (la population, les conseillers communaux, les agents de l’Etat…) ont un rôle capital au niveau de la transmission et de la vulgarisation des outils, la sensibilisation de tout citoyen, mais également l’incitation à respecter les lois et les règlements en vigueur.

4.2.3.1 Prise de conscience des dirigeants Premièrement, les techniciens, les urbanistes, les maires devraient s’impliquer de plus en plus dans les prises de décision et devraient élaborer des actions correspondant aux réalités du terrain et à la situation dans laquelle la Commune est confrontée. Ensuite, une formation assurée par l’INDDL doit être réalisée régulièrement pour les responsables à savoir le Maire, les techniciens, les conseils communaux, les agents, et les présidents de chaque Fokontany pour qu’ils s’imprègnent de plus en plus dans leur rôle respectif

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et des concertations doivent également se faire avant la prise de décision en renforçant les capacités du personnel de la Commune. Le renforcement de capacité du personnel technique est aussi indispensable afin d’assurer une qualité de service plus performante, il faut recruter un SIGiste pour le Service Technique avec le renforcement d’un service spécifique de développement et de l’urbanisme au niveau de ce service. L’acquisition du permis de construire reste une question organisationnelle à améliorer, il faut une réorientation des procédures d’octroi de permis de construire, de plus, les habitants doivent être plus informés sur ces procédures et les conditions de délivrance de permis de construire étant donné que les principaux facteurs ralliés aux permis de construire sont les problèmes de méconnaissance de procédure, l’oubli de circuit de dossier mais surtout les démarches à suivre qui sont longues et coûteuses. Il faut une uniformisation des droits de permis et une informatisation des outils d’enregistrement de dossiers effective au niveau du service technique. En effet, l’urbanisation est un état de droit qui incite à respecter la loi, il faut instaurer et rappeler les lois régissant les constructions et il faut faire savoir les normes et les appliquer comme faire différencier les rues des marchés aux habitants, interdire les constructions sur les digues, sur les buses et les dalles et sur les rizières, et promouvoir la normalisation en construction des maisons (existence de WC, douche, eau potable, système d’évacuation, construction dans les zones appropriées, normes d’alignement, normalisation des ruelles pour donner accès aux piétons). A Madagascar, la corruption est un grand fléau freinant au développement de chaque CTD et ce sont les Communes qui en sont les plus touchées, il faut que faire en sorte que la corruption soit limité, pour cela les responsables doivent prendre plus d’engagement dans leur travail et même revoir la notion de redevabilité de ces élus envers la population. Il faut lutter contre les évasions fiscales, rendre les procédures administratives en paiement d’impôts plus facile. Il faut que les dirigeants prennent l’intérêt et le temps de penser à certains quartiers populaires et pauvres ou ceux qui se sont développés dans les zones inconstructibles car en effet d’ici dix ans si la croissance de ces zones continue, les conséquences seront néfastes au niveau administratif qu’environnemental, d’où la nécessité de limiter ce phénomène. Pour ces responsables, il s’agit tout d’abord d’assurer la satisfaction des besoins des habitants aux services urbains de base, améliorer leur cadre de vie, ensuite de rendre facile l’accès au logement et à la propriété de la population enfin contribuer à la préservation de l’environnement. Ils doivent prendre conscience de la nécessité de rationaliser la gestion et l’extension de l’espace.

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4.2.3.2 Prise de responsabilité de la population locale Le fokonolona doit être représenté, pour mieux valoriser les connaissances locales sur les territoires, sur son occupation, sa faiblesse, et sa potentialité. La participation des citoyens est fortement encouragée, sachant que ce sont eux qui connaissent mieux leur territoire. De nombreuses actions sont recommandées au niveau de la population locale, à commencer par le changement de comportement en matière d’hygiène, et en matière de protection des infrastructures mises en place dans la Commune parce que ces infrastructures ont été faites pour améliorer leur vie et ainsi d’une façon elles leur appartiennent. Il faut sensibiliser la population, pour cela elle a besoin d’être mise au courant des normes en comportement dans le but de rendre durables les infrastructures. Ensuite il faut procéder à une lutte contre l’incivisme en faisant respecter l’environnement à la population, en renforçant et même en reprenant l’Education Civique en classe et cela dès le plus jeune âge en faisant déjà prendre les responsabilités. Ensuite, à partir de différentes outils d’information comme les journaux, les radios et même les affiches, dans chaque coin de rue, on devrait mentionner les infrastructures comme des patrimoines pour les habitants et qu’il faut les préserver pour que les populations et les générations à venir ne manquent de rien. Des animateurs compétents (venant des ONG, association) entrent en jeu dans la sensibilisation : ils vont faire savoir aux habitants leur rôle face à l’importance de ces infrastructures, ils leur apprennent à s’adapter au mode de vie du milieu. Ensuite faire savoir à la population sur les avantages de ces infrastructures en les incitants à payer aux services fournis par ces infrastructures payantes comme les bornes fontaines et les toilettes publiques et enfin encourager la population à protéger les installations. L’objectif de ces projets de développement est donc de «mettre des alternatives pérennes en matière d’aménagement » pour les populations de la Commune d’Andoharanofotsy, ensuite de « rendre les Fokontany au même niveau » c’est-à-dire être mieux équipés pour pouvoir satisfaire les besoins des habitants, il faut prendre conscience que les problèmes d’urbanisation concernent tout le monde. En effet, les communes périphériques de la CUA doivent envisager à accueillir une part de plus en plus importante de la population de la ville d’Antananarivo dans les décennies à venir et devraient se préparer à leur extension en sachant économiser l’espace qui devient de plus en plus rare, un espace qui pourrait atteindre le surtout avec le seuil de saturation si ce n’est déjà le cas dans certains quartiers de la Commune d’Andoharanofotsy.

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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

La Commune Rurale d’Andoharanofotsy est une commune dynamique et en pleine expansion, les activités des habitants deviennent très évoluées. Avec le développement urbain, des aménagements y ont été réalisés et ont entraîné l’évolution du paysage en devenant de plus en plus urbain. Les infrastructures dans la Commune sont très nombreuses et aident la population locale dans leur vie au quotidien pourtant, elles deviennent insuffisantes pour la population qui ne cesse de s’accroître ; elles ne sont pas bien entretenues et deviennent rapidement abîmées. De plus, avec l’inexistence de plan d’aménagement, la Commune Rurale d’Andoharanofotsy s’est développée dans l’anarchie, dans l’insalubrité et vue la croissance démographique, les aménagements n’arrivent pas à suivre. Elle a des difficultés dans la maîtrise de l’espace avec les constructions spontanées. Cette situation en difficulté est éventuellement due aux manques de moyens financier et matériel mis en œuvre par la Commune, mais elle est aussi renforcée par le manque de participation des acteurs et des dirigeants au développement de la Commune et finalement par le comportement des gens qui est très insouciant à l’environnement. Par conséquent, l’urbanisation dans la Commune Rurale d’Andoharanofotsy devient un enjeu capital parce que son urbanisation est en cours malgré les problèmes qui peuvent freiner à son développement.

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CONCLUSION GENERALE

Avec l’extension de la ville d’Antananarivo, une urbanisation rapide des communes périphériques a été inévitable comme celle de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy. Cette étude a montré que l’urbanisation de la Commune est due à l’accroissement démographique depuis quelques années, le développement des différents moyens de transport, le développement de l’économie et l’augmentation du bâti. L’attractivité de la Commune est la première cause de l’expansion de la Commune, la recherche de nouvelles commodités a favorisé cette extension. Cette urbanisation a entrainé un changement et a donné à l’espace urbain des formes d’organisation urbaine diverses. De plus, l’apparition des activités dans les périphéries au profit du service et le développement de l’automobilisme ont participé à l’essor du phénomène de périurbanisation dans cette Commune. L’étude de cette zone a par la suite permis de faire des constats : la zone subit les mêmes problèmes que les autres espaces périphériques de la Capitale ; il s’agit de l’apparition d’une forme de désorganisation de l’espace liée à la proximité de cette zone à la capitale, et à l’insuffisance des moyens pour faire face à l’explosion démographique. Toutefois, l’extension de la capitale a entraîné l'inégalité entre les catégories sociales dans les périphéries et les difficultés au quotidien des citadins sont aussi vécues par les habitants de ces périphéries. Le paysage dans ces périphéries se transforme au fur et à mesure que l’espace périurbain se développe de ce fait, la Commune Rurale d’Andoharanofotsy est considérablement développée par rapport aux autres communes rurales. L’urbanisation de cette localité a conduit à une véritable reconversion professionnelle des habitants qui s’adonnaient auparavant aux activités rurales qui s’estompent peu à peu pour laisser place aux activités typiquement urbaines. L’urbanisation anarchique et spontanée de la Commune a entraîné des disparités spatiales entre les Fokontany proches de la Commune et les Fokontany situés en retrait. Une forte concentration d’hommes et de bâtis dans ces Fokontany proches est constatée contrairement aux Fokontany reculés qui ont subi un retard de développement. En effet, l’urbanisation est un facteur de croissance économique pourtant cette urbanisation a engendré de nombreux problèmes tels que la dégradation de l’environnement, l’insuffisance et la vétusté des infrastructures de base, parallèlement les offres d’équipements et de services publics ne répondent plus aux besoins et aux attentes des habitants. Toutefois l’analyse dans cette Commune dénonce une incohérence quant aux besoins des différentes couches, les couches vulnérables ne disposent pas du minimum vital de leur décence de vie par contre d’autres plus aisées disposent des infrastructures dignes des villes. Ainsi la Commune d’Andoharanofotsy est un espace à divers aspects contradictoires qui méritent d’être

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organisé de façon harmonieuse. Cependant, un aménagement rationnel dans la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, notamment au niveau de chaque Fokontany ne doit pas être négligé et il faut prendre conscience des problèmes d’urbanisation qui freinent le développement de la Commune. Des actions ont déjà été entreprises par cette Commune, et des organisations tentent de résoudre aux problèmes des communes périphériques cependant, l’établissement d’un plan local doit être envisagé, d’où la nécessité de source de financement propre et pérenne. La nécessité d’un aménagement efficace serait capable de répondre aux problèmes d'urbanisation dans cette commune afin d’améliorer le cadre de vie et de retenir la population dans la Commune. Malgré cela, les actions restent à y entreprendre : la mise en œuvre des certaines infrastructures de base, la diversification des activités. Au terme de cette recherche, l’urbanisation se présente comme une grande préoccupation et les différents acteurs ont leurs rôles respectifs dans le développement de l’espace et le devenir de la Commune est entre les mains des locaux et de sa gouvernance car le succès des Fokontany est celui de la commune, le succès des communes est celui de la région, le succès des régions est celui de Madagascar, ensemble, bâtissons une meilleure commune.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

- CEGET (Centre d’Etude de Géographie Tropicale), 29 Septembre- 2 Octobre 1970, « La croissance urbaine en Afrique Noire et à Madagascar.» - CHALINE (C), « Les villes nouvelles dans le monde. », Que sais-je ?, 128 pages. - COLLOQUE DE VALENCE, 1988, « Gérer et transformer la ville », Edition SYROS, 177 pages. - LESOURNE (J) et LOUE (R), « La gestion des villes. Analyse des décisions d’économie urbaine. », Collection Aspects de l’urbanisme, 175 pages. - RAMAMONJISOA (J), Juillet-Décembre 1983, in Revue de Géographie N°43, « L’extension urbaine de Tananarive, Nouveaux visages », Page 65-104. - Ministère d’Etat en charge des Projets présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement, « Loi portant sur l’orientation de l’aménagement du territoire. », Archives, 12pages. - Organe de l’Institut d’Urbanisme de l’Université de paris, « La vie urbaine : Urbanisme- Habitation- Aménagement du territoire.», 80 pages. - RENAUD (B), 1985, « Politique nationale d’urbanisation dans les pays en développement. », Edition Economica, publié par la Banque Mondiale, Paris, 191 pages. - « Urbanisme : Planification urbaine et développement durable », le magazine international de la ville, hors-série n° 6-Mars 1996, Actes de la 16ème rencontre de la fédération française des agences d’urbanisme, 98 pages. - VENNETIER (P), 1989, « La périurbanisation dans les pays tropicaux », Espace tropical N° 1, CEGET, 384 pages.

OUVRAGES SPECIFIQUES - « Analyse du fonctionnement des services des sept communes rurales pilotes, périphériques à la Commune Urbaine d’Antananarivo. » Dinika International S.A, Mission Française de Coopération d’action culturelle à Madagascar, Appui au développement de la ville d’Antananarivo, Janvier 1999, 62 pages. - ANDRIAMAMONJY (T), Service technique de la Commune, 2011, « Monographie de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy. » 50 pages.

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- CRA, 2016, Journal de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, n°005 du Jeudi 15 Décembre 2016.

MEMOIRES ET THESES - ANDRIAMARO RATSIMBA (A.M), 2012, « La périurbanisation de la localité d’Itaosy, un enjeu intercommunal entre les Communes Rurales de Bemasoandro, , et Itaosy », Mémoire pour l’obtention du diplôme de Maîtrise de Géographie, Département de Géographie, Université d’Antananarivo, 85 pages. - FALIARISOA (S.M), 2009, « Processus d’urbanisation d’une commune rurale : cas d’Itaosy. », Mémoire pour l’obtention du diplôme de Maîtrise de Géographie, Département de Géographie, Université d’Antananarivo. - OLISOA (F.R), Septembre 2012, « Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat et occupation du sol. », Thèse de Doctorat en Géographie, Département de Géographie, Université d’Antananarivo, 359 pages.

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- RAHELIARISOA (V.M.J), 2012, « Les facteurs de recomposition des activités économiques périurbaines au sein de l’agglomération tananarivienne : le dynamisme de la Commune Rurale d’Ankaraobato (District d’Antananarivo Atsimondrano) », Mémoire pour l’obtention du diplôme de Maîtrise de Géographie, Département de Géographie, Université d’Antananarivo, 58 pages. - RAJERISON (H.M), 2013, « Les facteurs à l’origine de la dynamique foncière agricole en zone périurbaine, cas de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy, District Antananarivo Atsimondrano, Région Analamanga », Mémoire en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome, Département Agriculture, Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, Université d’Antananarivo, 51 pages. - RAMAMONJISOA (J), 1975, « Antananarivo : étude géographique d’un espace urbain », Thèse de Doctorat en Géographie, Département de Géographie, Université d’Antananarivo, 254 Pages. - RANDRIANANTOANDRO (N.O.S), 2009, «Organisation et problèmes d’aménagement du terroir : cas de la commune rurale d’Ambohijanaka », Mémoire de DEA, Département de Sociologie, Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, Université d’Antananarivo, 50 pages. - RANDRIANTSALAMA (S.P), 2008, « Etude d’impact économique et environnemental du By-pass sur la Commune Rurale d’Alasora, District d’Avaradrano, Région Analamanga », Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Maîtrise de Géographie, Département de Géographie, Université d’Antananarivo, 106 pages. LOI, ORDONNANCES, DECRETS, ARRETES - LOI n°2015-052 relative à l’Urbanisme et à l’Habitat. - LOI n°2015-051 portant Orientation de l’Aménagement du Territoire. - DECRET n°2015 – 592 portant classement des Communes en Communes urbaines ou en Communes rurales. - LOI n°94-001 fixant le nombre, la délimitation, la dénomination et les Chefs- lieux des Collectivités Territoriales Décentralisées avec amendements. - Plan d’Urbanisme Directeur de la Commune Urbaine d’Antanarivo, Horizon 2023 - Plan d’Urbanisme de Détail du bassin de By-Pass, Rapport analyse de l’existant, version du 05.01.10 - PNAT Politique Nationale de l’Aménagement du Territoire - PNH Politique Nationale de l’Habitat - Profil Urbain d’Antananarivo, ONU HABITAT

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WEBOGRAPHIE - http://www.universalis.fr/encyclopedie/periurbanisation/ - http://www.midi-madagasikara.mg/economie/2014/08/21/decentralisation-les- schemas-damenagement-co - http://keepschool.com/fiches-de-cours/college/geographie/urbanisation-dans- monde.html - http://www.mairieconseilspaysage.net/documents/Etude petites-communes.pdf - http://www.ceni- madagascar.mg/dossier/TEXTES_COMMUNALE/DECRETS/Decret_classement_co mmune - http://www.assemblee-nationale.mg/wp-content/uploads/2014/07/Loi-n%C2%B094- 001_fr.pdf - http://www.globenet.org/archives/web/2006/www.globenet.org/horizon- local/ailes/amenag.html - https://fr.scribd.com/doc/251225335/reseaux-pudi-antananarivo-pdf - http://www.unhabitat.org Site officiel de l’agence de l’ONU

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ANNEXES

Annexe n° 1 : QUESTIONNAIRES D’ENQUETE Pour les chefs Fokontany : I. Identité du Fokontany : 1. Quel est le nom du Fokontany ? 2. Quels sont les quartiers ? II. Population : 3. Quel est le nombre d’habitants dans le Fokontany ? 4. Pourcentage de la population par sexe : Homme Femme

5. Quel est le nombre de ménage ?

6. Quel est le nombre d’actifs ?

III. Infrastructures existantes :

Nombre Opérationnel En construction Borne Fontaine Bloc Sanitaire Bassin Lavoir Bac à ordure En dur Commune Autre Ecole Nombre Privée Publique Confessionnelle Primaire Secondaire Lycée Ecoles supérieures

IV. Eau et Electricité : 5. Quel est le taux d’accès en électricité dans le Fokontany ? 6. Quel est le taux d’accès en eau dans le Fokontany? V. Ecoles : 7. Quel est le taux de scolarisation dans le Fokontany ? 8. Quel est le nombre d’établissements se trouvant dans le Fokontany? 9. Quel est le nombre d’écoles primaires ? 10. Quel est le nombre d’écoles secondaires (collège) ? 11. Quel est le nombre de lycées? 12. Quel est le nombre d’instituts supérieurs ?

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13. Combien y a-t-il d’écoles privées ? 14. Combien y a-t-il d’écoles publiques ? 15. Quels sont les problèmes rencontrés dans le Fokontany sur la scolarisation ? (ex : distance foyer-école ou autre) ? VI. Etablissements hospitaliers : 16. Quel est le nombre d’hôpitaux dans le Fokontany ? Catégorie : CSB I CSB II Dentisterie Autre 17. Quel est le nombre d’établissements privés ? 18. Combien de médecins trouve-t-on dans le Fokontany ? 19. Combien d’infirmiers s’y trouvent ? VII. Accessibilité du Fokontany : Route (RN) Pistes Sentiers 20. Quelle est la longueur de ces routes? 21. Quelle est la longueur de ces pistes? 22. Quelle est la longueur de ces sentiers ? 27. Quels sont leurs types : Goudronnés En terre 28. Existe-t-il des zones inaccessibles par les moyens de locomotion ? 29. Si oui lesquelles ? 30. Quels sont les moyens de transport pour rejoindre le Fokontany : Bus Pousse-pousse Taxi Autres VIII. Construction et Habitat : 31. Types en % : Moderne Traditionnel Lotissement IX. Sécurisation/ sécurité : 32. Quel est le nombre de Force en présence dans le Fokontany ? Police Gendarme 33. Existe-t-il des Commissariats ou autre ? X. Edifices cultuels : 34. Quel est le nombre d’édifices cultuels dans le Fokontany? Catholiques Protestants Autres XI. Décharge : 35. Quel est le nombre de sites de décharge formel ? 36. Quelle est la capacité de ces décharges? 37. Sont-ils encore opérationnels ?

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38. Sont-ils saturés ? 39. En faut-il d’autres ? XII. Espace vert :

40. En existe-t-il dans le Fokontany? 41. Si oui leur localisation ? XIII. Phénomène de squattérisation : 42. En existe-t-il ? 43. Quels sont les causes?

44. Quelles sont les mesures prises ? XIV. Sites de loisir : 45. En existe-t-il dans le Fokontany? 46. Si oui, lesquels ? XV. Cyber café : 47. Peut-on trouver des cybers café dans le Fokontany? XVI. Industries : 48. Quel est le nombre d’industries implantées dans le Fokontany ? Petites Moyennes Grandes 49. Leurs types? 50. Les zones franches sont-elles présentes dans le Fokontany ? 51. Si oui combien ? 52. Leurs types ? 53. Quel est le nombre d’employés ? 54. Sont-ils originaires d’Andoharanofotsy ? XVII.Marché : 55. Comment le marché s’organise-t-il dans le Fokontany ? 56. Où se trouve ce marché ? Quelle est la capacité ?

XVIII. Atouts et faiblesses : 57. Quelles sont les spécificités du Fokontany ? 58. Quelles sont ses faiblesses ? XIX. Catastrophes naturelles :

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59. Quelles sont les conséquences des catastrophes naturelles dans le Fokontany? XX. Projet : 60. Quels sont les projets effectués dans le Fokontany? 61. Quels sont les ONG ayant effectué des projets dans le Fokontany ? XXI. Station-service : 62. Existe-t-il de station-service dans le Fokontany ? XXII. Foncier : 63. Existe-t-il des constructions qui ne suivent pas les normes ou les plans d’urbanisme ?

64. Si oui quelles en sont les conséquences ? 65. Qu’en est-il des litiges fonciers ? 66. Quelles sont les superficies des terrains domaniales ? XXIII. Parlez des migrations dans le Fokontany. XXIV. Quels sont vos besoins et les actions prioritaires à faire au sein de votre Fokontany? XXV. Qu’en est-il des tâches collectives et des cotisations ?

Pour les maires et les décideurs

1. Quels sont vos besoins en infrastructures ? 2. Quels sont les problèmes rencontrés au sein de la commune ? 3. Quelles mesures ont été déjà prises ? 4. Votre vision pour l’avenir ? Pour le service technique de la Commune 1. Longueur totale des routes, pistes, sentiers dans la Commune : Goudronné En pavé En terre

Routes

Pistes

Sentiers

Total (Km)

2. Quand est-ce que les pousse-pousse ont-elles été intégré dans la Commune ? 3. Nombre de pousse-pousse? Fonctionnel ?

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4. Leur trajet ? 5. Origines des tireurs de pousse-pousse ? 6. Contrat de ses tireurs ? 7. Quelles sont les actions prioritaires à faire au niveau de la Commune ? 8. Quels sont les types de projets réalisés dans la Commune? 9. Leurs objectifs ? 10. Budgets utilisés ? 11. Les salariés sont-ils originaires de la Commune ? Autre ? 12. Organisation du marché de la Commune? Où ? 13. Quelle est la capacité des marchés ? 14. Quels sont les produits vendus ? 15. Nombre de sites de décharge formel ? 16. Capacité de ces décharges? 17. Sont-ils encore opérationnels ? 18. Sont-ils saturés ? En faut-il d’autres ? 19. Espaces verts dans la Commune? Localisation ? 20. Sites de loisir ? Localisation ? 21. Quel est le taux d’accès en électricité dans la Commune? 22. Quel est le taux d’accès en eau? 23. Quel est le taux de scolarisation? 24. Problèmes rencontrés au sein de la commune ? 25. Problèmes au niveau de la scolarisation ? 26. Problèmes au niveau de la santé ? 27. Problèmes au niveau du transport ? 28. Causes du phénomène de squattérisation ? 29. Mesures déjà prises ? 30. Parlez des constructions illicites ? Localisation ? 31. Nombre de permis de construire délivré ? 32. Conséquences ? 33. Parler des litiges fonciers ?

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Pour la population locale : amélioration du cadre de vie

1. Personne enquêtée : Homme Femme Fokontany : Quartier : 2. Etes-vous migrant : Oui Non 3. De quelle région venez-vous ? 4. Depuis quand êtes-vous dans le Fokontany ? 5. Quelles sont les raisons du choix de ce Fokontany ? 6. Type d’habitat: Moderne Traditionnel Neuf 7. Etes-vous : Propriétaire Locataire Autre 8. Quel est le nombre de personnes dans la maison ? 9. Quel est le nombre de : Actif Etudiant Retraité Recherche d’emploi Autre 10. Où se trouve le lieu de travail des actifs ? 11. Où est-ce vous scolarisez vos enfants ? 12. Quel est le moyen de transport pour se rendre au travail ? 13. Quel est le nombre de pièces de la maison ? 14. Quelle est votre source d’approvisionnement en :

Eau : JIRAMA Puits BF Autre

Electricité : JIRAMA Pétrole Bougie Autre

15. Quel est votre système d’évacuation des eaux usées : Fosse Egout Autre

16. Où jetez-vous vos ordures : Incinération Compostage Bac à ordure public Autre

17. Quel type de latrine utilisez-vous : Fosse septique Fosse perdue WC public Autres

18. Savez-vous l’existence des poussepousses dans la Commune ? 19. Comment trouvez-vous leur intégration dans les moyens de transport communal ? 20. Sont-elles utiles ? 21. Constatez-vous des problèmes au niveau du transport ? Oui Non 22. Où est-ce que vous allez en cas de maladie ? 23. Vous sentez-vous en sécurité dans votre quartier ? Oui Non 24. Participez-vous aux taches collectives ?

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25. Est-ce que vous versez votre cotisation par an ? Par mois ? 26. Est-il un endroit favorable aux différents emplois ? 27. Quels sont les problèmes que vous remarquez au sein de votre Fokontany ? Commune ? 28. Quelle est votre attente par rapport à la gouvernance et à l’administration de votre Fokontany- Commune ?

Annexe n°2 : OFFRE D’EMPLOI-FONTAINIER

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Annexe n° 3: COTISATION PAR MENAGE DANS LES FOKONTANY

FOKONTANY ANDOHARANOFOTSY FOKONTANY BELAMBANANA

Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra Kominaly Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra Kominaly Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho Arivo Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona Ariary (1000 AR) isaky ny karine-pokontany ny vola tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho Arivo aloa isam-bolana, raisina an-tanandroa izay Ariary (1000 AR) isaky ny karine-pokontany ny mandoa mihoatra amin’ny fandraisana anjara vola aloa isam-bolana, raisina an-tanandroa izay amin’ny fanadiovana ny làlana sy làlan-kely mandoa mihoatra amin’ny fandraisana anjara eto@fokontany Andoharanofotsy. Koa entanina amin’ny fanadiovana ny làlana sy làlan-kely isika mba samy handoa izany mba ho fitandrovana eto@fokontany Belambanana. Koa entanina isika ny fahasalaman’ny tsirairay sy ho endriky ny mba samy handoa izany mba ho fitandrovana ny

tanàna. fahasalaman’ny tsirairay sy ho endriky ny tanàna.

Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity volana May ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo volana May ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo olona maka ny vola dia tsy maintsy mitondra olona maka ny vola dia tsy maintsy mitondra Badge avy aty amin’ny Kaominina Badge avy aty amin’ny Kaominina ANDOHARANOFOTSY. ANDOHARANOFOTSY.

MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO

FOKONTANY MAHABO FOKONTANY MAHALAVOLONA Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra Kominaly Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra

Kominaly Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona

tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho Arivo Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona Ariary (1000 AR) isaky ny karine-pokontany ny vola tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho Arivo aloa isam-bolana, raisina an-tanandroa izay Ariary (1000 AR) isaky ny karine-pokontany ny madoa mihoatra amin’ny fandraisana anjara vola aloa isam-bolana, raisina an-tanandroa izay amin’ny fanadiovana ny làlana sy làlan-kely madoa mihoatra amin’ny fandraisana anjara eto@fokontany Mahabo. Koa entanina isika mba amin’ny fanadiovana ny làlana sy làlan-kely samy handoa izany mba ho fitandrovana ny eto@fokontany Mahalavolona. Koa entanina isika fahasalaman’ny tsirairay sy ho endriky ny tanàna. mba samy handoa izany mba ho fitandrovana ny fahasalaman’ny tsirairay sy ho endriky ny tanàna. Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity volana Mai ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity olona maka ny vola dia tsy maintsy mitondra volana Mai ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo Badge avy aty amin’ny Kaominina olona maka ny vola dia tsy maintsy mitondra

ANDOHARANOFOTSY. Badge avy aty amin’ny Kaominina ANDOHARANOFOTSY. MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO

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FOKONTANY VOLOTARA FOKONTANY IAVOLOHA

Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra Kominaly Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra Kominaly

Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona

tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho Diman- tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho Diman- jato Ariary (500 AR) isaky ny karine-pokontany ny jato Ariary (500 AR) isaky ny karine-pokontany ny vola aloa isam-bolana, raisina an-tanandroa izay vola aloa isam-bolana, raisina an-tanandroa izay mandoa mihoatra amin’ny fandraisana anjara mandoa mihoatra amin’ny fandraisana anjara amin’ny fanadiovana ny làlana sy làlan-kely amin’ny fanadiovana ny làlana sy làlan-kely eto@fokontany Volotara. Koa entanina isika mba eto@fokontany Iavoloha. Koa entanina isika mba samy handoa izany mba ho fitandrovana ny samy handoa izany mba ho fitandrovana ny fahasalaman’ny tsirairay sy ho endriky ny tanàna. fahasalaman’ny tsirairay sy ho endriky ny tanàna.

Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity volana May ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo olona volana May ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo olona maka ny vola dia tsy maintsy mitondra Badge avy aty maka ny vola dia tsy maintsy mitondra Badge avy aty amin’ny Kaominina ANDOHARANOFOTSY. amin’ny Kaominina ANDOHARANOFOTSY.

MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO

FOKONTANY MORARANO FOKONTANY AMBOHIMANALA

Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra Kominaly Araka ny tapaka teo anivon’ny filan-kevitra Kominaly

Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona Araka ny tapaka tamin’ny fivoriam-be-pokonolona tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho tamin’ny Volana May 2016, dia tapaka fa ho Eninjato Roanjato Ariary (200 AR) isaky ny karine-pokontany Ariary (600 AR) isaky ny karine-pokontany ny vola aloa ny vola aloa isam-bolana, raisina an-tanandroa izay isam-bolana, raisina an-tanandroa izay madoa

mandoa mihoatra amin’ny fandraisana anjara mihoatra amin’ny fandraisana anjara amin’ny amin’ny fanadiovana ny làlana sy làlan-kely fanadiovana ny làlana sy làlan-kely eto@fokontany eto@fokontany Morarano. Koa entanina isika mba Ambohimanala. Koa entanina isika mba samy handoa samy handoa izany mba ho fitandrovana ny izany mba ho fitandrovana ny fahasalaman’ny tsirairay fahasalaman’ny tsirairay sy ho endriky ny tanàna. sy ho endriky ny tanàna.

Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity Ny fotoana fakana ny vola dia miantomboka amin’ity volana May ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo olona volana May ity ho an’ny volana Jona 2016. Ireo olona maka ny vola dia tsy maintsy mitondra Badge avy aty maka ny vola dia tsy maintsy mitondra Badge avy aty amin’ny Kaominina ANDOHARANOFOTSY. amin’ny Kaominina ANDOHARANOFOTSY

MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO MISAOTRA INDRINDRA TOMPOKO

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Annexe n° 4 : ARRETE COMMUNAL N°023/16/F.K./COM ADF

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Table des matières

Remerciements ...... i Sommaire ...... ii Résumé ...... iii Liste des croquis ...... iv Liste des figures et schémas ...... iv Liste des tableaux ...... v Liste des photographies ...... v Liste des acronymes ...... vi INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PARTIE.I ANDOHARANOFOTSY : UNE COMMUNE PERIURBAINE EN EXPANSION DE L’AGGLOMERATION D’ANTANANARIVO ...... 5 CHAPITRE I LE CADRE THEORIQUE POUR LA COMPREHENSION DU PHENOMENE DE PERIURBANISATION A ANDOHARANOFOTSY ...... 6 1.1 La documentation au sein de divers centres de documentation ...... 6 1.1.1 Les concepts fondamentaux sur la périurbanisation et l’aménagement...... 7 1.1.2 La périurbanisation dans les pays en voie de développement ...... 8 1.2 Les travaux de terrain réalisés à Andoharanofotsy ...... 9 1.2.1 Les enquêtes auprès des ménages ...... 10 1.2.2 Les entretiens auprès des responsables de la Commune ...... 11 1.2.2.1 Les entretiens avec les présidents de Fokontany ...... 11 1.2.2.2 L’entretien avec le Maire et les décideurs ...... 11 CHAPITRE II : ANDOHARANOFOTSY, UNE DES COMMUNES ACTIVES DE L’AGGLOMERATION D’ANTANANARIVO ...... 12 2.1 Une commune disposant d’atouts favorables à l’installation humaine ...... 12 2.1.1 Des conditions physiques attirant de nouveaux habitants...... 14 2.1.2 Des conditions historiques à l’origine de la croissance démographique ...... 15 2.1.3 Une inégale répartition spatiale de la population ...... 19 2.1.3.1 Une forte concentration dans les fokontany jouxtant la RN7 ...... 22 2.1.3.2 Une faible concentration dans les fokontany profonds ...... 22 2.2 Une commune accueillante ...... 23 2.2.1 Le foncier : un élément attractif dans la Commune ...... 23 2.2.1.1 Le plan d’urbanisme ...... 23

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2.2.1.2 Le coût du foncier ...... 25 2.1.2.3 La présence de la RN7 et du By-Pass, des routes assez fréquentées ...... 26 2.2.2 Une mutation sociale et spatiale dans la Commune d’Andoharanofotsy ...... 27 2.2.2.1 De plus en plus de citadins marqués par l’apparition de villas dans les quartiers résidentiels de la Commune ...... 28 2.2.2.2 La disparition progressive des rizières avec la raréfaction de logement rural dans les différents quartiers ...... 30 2.3 Une fusion des secteurs d’activités dans la Commune sur un espace multifonctionnel organisé ...... 31 2.3.1 La disparition progressive du secteur primaire ...... 33 2.3.2 Un essor du secteur industriel avec les implantations sises dans la Commune ...... 34 2.3.3 Un secteur commercial considérablement développé ...... 35 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ...... 39 PARTIE II : ANDOHARANOFOTSY : UNE COMMUNE RURALE NECESSITANT DES AMENAGEMENTS RATIONNELS ...... 40 CHAPITRE III DES AMENAGEMENTS APPORTES PAR LA COMMUNE POUR ACCOMPAGNER SON EXPANSION...... 41 3.1 Les équipements et les infrastructures de plus en plus implantés dans la Commune ...... 41 3.1.1 Une portion importante de routes carrossables ...... 41 3.1.1.1 Des Fokontany pratiquement accessibles et inter reliés entre eux ...... 43 3.1.1.2 De nombreux moyens de transport mis à la disposition de la population ...... 45 3.1.2 Des infrastructures de base éparpillées dans chaque Fokontany ...... 47 3.1.2.1 Une insuffisance en infrastructures ...... 48 3.1.2.2 Une médiocrité de l’offre en infrastructures sanitaires et éducatives ...... 51 3.1.3 Une organisation encore anarchique du marché ...... 56 3.1.3.1 La diversification des marchés disposés au niveau de chaque Fokontany ...... 56 3.1.3.2 Un marché désordonné et gênant le long de la RN7 ...... 58 3.1.3.3 Le « Tsenan’ny tantsaha » insuffisamment mis en valeur ...... 59 3.2 Une urbanisation et une occupation de l’espace dans l’anarchie ...... 60 3.2.1 Le non-respect des normes d’urbanisation ...... 60 3.2.2Le grignotage et la consommation considérable d’espace ...... 61 CHAPITRE IV UN ENVIRONNEMENT INEXPLOITE EN DEGRADATION ET LES PERSPECTIVES D’AMENAGEMENT ADEQUAT ...... 63 4.1 Une Commune face à une importante insalubrité ...... 63 4.1.1 Une gestion non maitrisée des déchets ménagers ...... 63

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4.1.1.1 Des ordures dispersées le long des ruelles et les bacs nuisant au paysage...... 64 4.1.1.2 Des moyens insuffisants pour une bonne organisation et une bonne gestion des déchets ...... 65 4.1.2 Un système d’évacuation des eaux usées négligé par la population ...... 67 4.1.3 La précarité des conditions de vie d’une couche considérable de la population de la Commune ...... 68 4.2 Equilibrer l’aménagement entre les différents Fokontany au sein de la Commune ...... 70 4.2.1 Un plan d’aménagement pour l’extension de la Commune Rurale d’Andoharanofotsy 70 4.2.2 La multiplication et la rénovation des infrastructures dans chaque Fokontany ...... 73 4.2.3 Les rôles respectifs de chaque entité pour le développement de la commune...... 76 4.2.3.1 Prise de conscience des dirigeants ...... 76 4.2.3.2 Prise de responsabilité de la population locale...... 78 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ...... 79 CONCLUSION GENERALE ...... 80 BIBLIOGRAPHIE ...... 82 ANNEXES ...... 86 Table des matières ...... 96

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