Algérie, Fin De La Police Politique Ou Restauration D'une
IDEES POLITIQUES Algérie, fin de la police politique ou restauration d’une présidence régalienne ? La mise à la retraite du général Mediène symbolise un retour à la suprématie de la présidence sur l’institution militaire. Yassine Temlali e 13 septembre 2015, un communiqué de la pré - quêtes –notamment celles économiques– pour le comp - sidence de la République annonçait la mise à la te de la justice, et c’est elle qui, dès 2009, a lancé les in - L retraite du chef du Département du renseigne - vestigations sur la gestion de l’ancien ministre de l’É - ment et de la sécurité (DRS, renseignements militaires), nergie, Chakib Khelil, un proche d’Abdelaziz Bouteflika, le général de corps d’armée Mohamed Mediène et son aujourd’hui en fuite à l’étranger. remplacement par un de ses anciens subordonnés, le Après une pause de moins de deux ans, l’opération général-major à la retraite, Athmane Tartag. d’affaiblissement du DRS, a repris, en juillet 2015, avec Cette annonce a été considérée, non sans raison, com - le rattachement direct à l’État-major de l’armée de la di - me un événement majeur. Le DRS est l’héritier de ce qui rection générale de la sécurité et de la protection prési - s’appelait jusqu’à 1990 la « Sécurité militaire », issue el - dentielle (DGPSP). Cette décision a été suivie, peu après, le-même des services secrets du Front de libération na - par la dissolution du Groupe d’intervention spéciale du tionale, en lutte contre l’occupation française, et qui DRS et l’intégration du Service de coordination opéra - avait servi de redoutable main de fer au régime après tionnel et de renseignement antiterroriste (CSORAT) à l’indépendance.
[Show full text]