UNIVERSITE MONTPELLIER 1 – UNIVERSITE MONTPELLIER 2

Master 2 Sciences, Technologies, Santé

Mention : Biologie Santé

Spécialité : Nutrition, Agro valorisation, Sécurité de l’aliment

Evaluation d’un processus de ciblage des familles très pauvres qui bénéficieront de coupons pour des produits fortifiés destinés aux enfants de 6 à 24 mois et aux femmes enceintes dans la commune de , Est Burkina-Faso

Par

Anthonia BEDO

Présenté le 4 septembre 2014 devant le Jury de la Commission d’Examen

Travail réalisé sous la direction de : Dr Yves Martin-Prével; Dr Tahirou Traore ; Mr Yves Kameli ; Mme Sonia Fortin

A Danielle.

Lakana tsara voha mahafak’onja

Remerciements

Je voudrai exprimer ma gratitude envers l’équipe du GRET de Ouagadougou pour son accueil chaleureux et son soutien technique : merci au Dr Tahirou Traore, mon tuteur, de m’avoir permis de réaliser ce stage, pour son soutien et pour sa confiance. Merci à Mme Claire Kabore, pour son accueil et tous ses conseils. Merci à Adama, Estelle et Nynke pour leur précieux appui techniques. Merci également à Chantale, Alphonse, Azara, William, Mr Kodjovi, Roger, Soumaré, Hélène, Nadège, Diaratou, Azetoun, Abdou et Mahmoudou.

Merci à l’équipe du Gret de Bogande, Mr Namousbouga Lankoande, Daouda, Isidore et Boucari pour leur accompagnement et leurs précieux conseils. Par ailleurs ce travail n’aurait pas pu se faire sans les animateurs de Bilanga, Mr Banga, Moussa, Eric, Absata, Aminata et André et mon équipe d’enquêteurs que je remercie grandement.

Je remercie beaucoup le Dr Yves Martin-Prével, et Mme Sonia Fortin pour leur disponibilité et leurs apports constructifs tout au long du stage. Je tiens aussi à remercier Mr Valéry Ridde pour ses conseils avisés et pour le temps qu’il m’a accordé.

Enfin, je tiens à remercier mon père, ma mère et ma sœur pour leur appui sans faille à tout moment durant mon parcours. Et bien sûr, merci à Diané et à mes amis pour nos échanges enrichissants et pour leur soutien moral, et à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

Sigles et abréviations :

AEM : Analyse de l’économie des ménages

CM : Chef de Ménage

CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale

CVD : Conseiller Villageois de Développement

DAMEA : Dépenses Alimentaires du Ménage par Equivalent Adulte

EAIAM : Echelle de l’Accès determinant l’Insécurité Alimentaire des Ménages

FANTA: Food and Nutrition Technical Assistance

FAO : Food and Agriculture Organization

FEWSNET: Famine Early Warning System Network

HFIAS: Household Food Insecurity Access Scale

HDDS: Household Diet Diversity Score

HEA : Household Economy Analysis

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

IPIAM : Indice de Prévalence de l’Insécurité Alimentaire des Ménages

OMD 1 : Objectif Millénaire pour le Développement

P : Pauvres

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PSAN : Programme de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l’Est Burkina

SDAM : Score de Diversité Alimentaire du Ménage

SMART: Survey Management, Analysis and Reporting Tool

STC UK: Save The Children, United Kingdom

TP: Très Pauvres

UNICEF : United Nation Children’s Funds (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance)

ZOME : Zone de Moyens d’Existence

Table des matières

Remerciements...... i Sigles et abréviations : ...... iii Liste des tableaux et figure: ...... vi Résumé ...... viii Abstract ...... ix

1. Introduction : ...... 1 A. Les filets sociaux ciblés dans la lutte contre l’insécurité alimentaire ...... 1 B. Situation de la sécurité alimentaire dans le Sahel ...... 2 C. Situation géo-démographique et alimentaire au et dans la Gnagna ...... 3 D. Présentation du PSAN ...... 3 E. Présentation de l’outil HEA...... 4

2. Contexte et Objectifs ...... 5 A. Déroulement du ciblage HEA ...... 5 B. Cadre de l’enquête ...... 6 C. Objectifs de l’enquête ...... 6

3. Matériel et méthodes ...... 7 3.1. Préparation de l’enquête d’évaluation ...... 7 A. Principes de l’enquête et population d’étude ...... 7 B. Questions de recherche et outils de collecte de données ...... 7 a) Niveau des dépenses alimentaires du ménage ...... 7 b) Autres données recueillies ...... 7 C. Méthode d’échantillonnage ...... 8 a) Base de sondage ...... 8 b) Choix de la taille de l’échantillon ...... 9 c) Plan de sondage ...... 9 3.2. Préparation de la collecte de données ...... 10 A. Organisation de la zone de travail et préparation des enquêteurs ...... 10 B. Déroulement et supervisions de la collecte de données ...... 10 3.3. Traitement des données et stratégie d’analyse ...... 11

A. Saisie des données ...... 11 B. Description de la population d’étude ...... 11 C. Niveau des dépenses alimentaires ...... 12 D. Autres indicateurs ...... 12 a) Score de diversité alimentaire du ménage ...... 12 b) Score d’insécurité alimentaire ...... 13 c) Construction du score socio économique ...... 13 E. Calcul des indicateurs d’efficacité ...... 13 b) calcul des taux d’erreurs d’exclusion et des taux d’erreurs d’inclusion ...... 14 c) calcul de la sensibilité, de la spécificité et du différentiel de ciblage ...... 14

4. Résultats ...... 15 A. Description de l’échantillon ...... 15 a) caractéristiques générales ...... 15 b) description des modes alimentaire ...... 18 B. Distribution des indices mesurés ...... 18 a) Dépenses alimentaires du ménage ...... 18 b) Indicateurs de la sécurité alimentaire des ménages ...... 19 C. Evaluation du ciblage ...... 21 a) Evaluation du ciblage AEM en fonction des DAMEA ...... 21 b) Evaluation des autres indicateurs en fonction des DAMEA ...... 22

5. Discussion ...... 25

6. Conclusion et recommandations : ...... 29

Références bibliographiques ...... 31 Liste des annexes : ...... 34

Liste des tableaux et figure:

Tableau 1 : Caractérisation des groupes socio économiques de la ZOME 7…………………………5

Tableau 2 : Description socio démographique de l’échantillon………………………………………15

Tableau 3 : Distribution des indices anthropométriques…………………………………………...…17

Tableau 4 : Appréhension de la situation socio économique……………………………………....…17

Tableau 5 : Analyse des dépenses alimentaires des ménages……………………..………………….19

Tableau 6 :Distribution des Indicateurs de la sécurité alimentaire……………….……………..…….20

Tableau 7 : Répartition des ménages en fonction du ciblage AEM, de l’EAIAM et du score socio économique…………….………………………………………………………………………………21

Tableau 8 : Indicateurs de l’efficacité des DAMEA…………………………….……………………22

Tableau 9 : Indicateurs de l’efficacité de l’EAIAM………………….……………………………….22

Tableau 10 : Indicateurs de l’efficacité du score socio économique………………….………………23

Figure 1 : distribution des quartiles du score de niveau socio économique……………………..……21

Résumé

Face à la récurrence des crises alimentaires qui affaiblissent les moyens d’existence des populations vulnérables du Sahel, les filets de protection sociale sont une des solutions adoptées par les gouvernements pour aider les ménages pauvres à faire face aux choc. Le Programme de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PSAN) prévoit la distribution de coupons alimentaires aux populations rurales les plus pauvres de la région de l’Est du Burkina Faso. Les bénéficiaires sont ciblés au sein de la population via la méthode de l’Analyse de l’Economie des Ménages (AEM). La présente enquête a pour objectif d’évaluer ce procédé d’identification afin d’attester qu’il identifie bien les plus pauvres. L’évaluation compare les ménages ciblés avec le reste de la population sur la base de leurs dépenses alimentaires.

Dans l’ensemble des 89 villages de la commune de Bilanga où le ciblage a eu lieu, un échantillon de 800 ménages ciblés et non ciblés ont été tirés au sort de façon pondérée. A ces ménages a été administré un questionnaire visant à relever le montant de leurs dépenses alimentaires mensuelles, ainsi que d’autres informations sur le ménage. Le critère de référence est le niveau des dépenses alimentaires par nombre d’équivalent adulte (DAMEA). Les taux d’erreurs d’exclusion et les taux d’erreurs d’inclusion ainsi que les indicateurs de sensibilité/spécificité ont été calculé pour cette variable et pour d’autre indicateurs mesurés.

L’identification AEM n’a pas ciblé les ménages qui ont les dépenses alimentaires les plus basses. Le ciblage a été inefficace pour identifier les plus pauvres selon les DAMEA avec un taux d’erreur de classement de presque 50%. En revanche, les ménages ciblés ont tous un niveau d’insécurité alimentaire, un score de diversité alimentaire et un score de niveau socio économique qui les classent comme des ménages vulnérables. La petite taille de l’échantillon ne permet pas de conclure à la différence significative des prévalences de malnutritions entre les deux groupes. On ne peut donc pas savoir si les enfants malnutris sont plus issus des ménages identifiés comme bénéficiaires. Les autres indicateurs mesurés ne sont pas vraiment plus efficaces pour identifier les plus pauvres

Le ciblage AEM n’est pas efficace dans le contexte rural de Bilanga. Une autre mesure de référence pour l’évaluation peut être définie, le score d’insécurité alimentaire, par exemple, mais cette mesure n’est pas fiable en pratique à cause de la subjectivité des informations à recueillir. Des critères plus concentrés sur la vulnérabilité alimentaire et la santé des enfants sembleraient plus adéquats dans le cadre de la distribution de produits fortifiés. Les prochaines identifications devront utiliser des critères plus adéquats afin de garantir un accès au filet de protection sociale privilégié aux plus vulnérables.

Mots clés :

Afrique de l’Ouest, Analyse de l’économie des ménages, analyse de ciblage

Abstract

To face off the many food crisis affecting the vulnerable population’s livelihoods in the Sahel, social safety nets are one solution used by governments to help poor households to cope with shocks. The Nutritional and Food Security Program (NFSP) aims to share food stamps to the poorest rural populations in the Eastern region of Burkina Faso. Beneficiaries will be targeted among the population via the Household Economy Analysis (HEA) method. This study aims to test the identification process to assess whether the poorest are well reached. Evaluation framework consists in the comparison between targeted households and the rest of the population based on their food expenditure.

In all 89 villages of Bilanga where targeting operations have occurred, a sample of 800 targeted and untargeted households was randomly selected. These households were administered a questionnaire to measure the level of monthly food expenditure and to get other information about the household’s living conditions. The reference measure is the level of monthly food expenditure by number of adult-equivalents. Exclusion error rate, inclusion error rate and indicators of sensitivity and specificity were calculated against this reference and against other measured indicators.

Identification by the HEA criteria did not target the households with the lower food expenditure levels. Targeting was not effective to select the poorest according to food expenditure by adult-equivalents with nearly 50% of misclassifications. What is interesting is that targeted households all have a high level of food insecurity, they also have a relatively weak diet diversity score, their socioeconomic score classifies them as vulnerable. Small sample size does not allow us to conclude about the significant difference of malnutrition prevalences between the groups. Consequently, we cannot know if more undernourished children are living in households targeted as beneficiaries. Household Food Security Access Scale (HFIAS) and socioeconomic score are not really more accurate then HEA to identify the poorest against the chosen reference.

The HEA targeting process is not effective in Bilanga’s rural context. Other targeting criteria as vulnerability score or HFIAS could have been chosen as measure of reference but they may not be reliable enough because the information to be collected are too subjective. Targeting criteria should be more focused on household food vulnerability and on children health because the goal is to distribute food vouchers to vulnerable mothers and to malnourished children. Further identifications will have to use more precise criteria to ensure the poorest a privileged access to social safety nets.

Keywords :

West Africa, Household Economy Analysis, targeting analysis

1. Introduction :

A. Les filets sociaux ciblés dans la lutte contre l’insécurité alimentaire

Dans son cadre conceptuel de la malnutrition, l’UNICEF présente la malnutrition et la mortalité infantiles comme les fruits de différentes causes fondamentales, sous-jacentes et immédiates. La pauvreté figure comme la cause sous-jacente essentielle de la malnutrition (Bellamy, 1998). Dans un contexte fragile comme celui des pays en développement, en plus d’entrainer les plus vulnérables dans un cycle faim-pauvreté, la malnutrition représente des coûts sociaux et monétaires considérables (5% du PIB mondial). C’est pourquoi dans son rapport sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, la Food and Agriculture Organization (FAO) préconise la coordination des acteurs pour l’éradication de la pauvreté et de la malnutrition, en accord avec l’Objectif Mondial pour le Développement (OMD) 1 (FAO, 2013).

Les programmes de protection sociale consistent en la mise en place de mesures qui aident à « faire face aux risques de la vie » (Inter-réseaux, 2013). Parmi eux, les transferts sociaux sont reconnus pour leur capacité à soutenir chacun des piliers de la sécurité alimentaire de façon immédiate comme à moyen et long terme (ECHO, 2012).

Dans un programme visant la réduction de la pauvreté, le ciblage est un des moyens d’augmenter le rendement, c’est-à-dire mieux réduire les taux de pauvreté avec un même budget. La FAO défini le ciblage d’une action comme « une méthode par laquelle des biens et/ou des services sont fournis à un groupe de personnes ou de ménages ayant des caractéristiques spécifiques » (FAO, 2003). Cibler permet d’atteindre les plus pauvres parmi les pauvres (Hoddinott, 1999). En effet, viser une population cible (femmes enceintes ou allaitantes, enfants de moins de 5ans) permet d’octroyer à cette dernière une plus grande part des ressources qui leurs sont destinées, en comparaison avec un programme « universel » visant toute la population. Le ciblage répond donc aux exigences des politiques de développement qui sont de réduire au maximum les taux de pauvreté de la population dans la limite du budget alloué tout en gardant un bon rapport entre le nombre de bénéficiaires couverts et le niveau de l’aide (Coady, 2004). Enfin, certaines études semblent affirmer qu’en plus d’augmenter l’efficacité des programmes, le ciblage permet de renforcer la résilience des populations vulnérables du Sahel (Queuille, 2013).

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Etat de l’art : Les premières politiques ciblées sur les plus pauvres des pays en développement datent des années 1980. Il existe diverses méthodes de ciblage des pauvres : de façon communautaire ou individuelle, en fonction de leurs revenus, de leur localisation géographique… En général les programmes ciblés sont plus efficaces pour atteindre les plus pauvres. Mais 25% des interventions faites avant 2004 ont été moins efficaces qu’une intervention « universelle » (Coady, 2004). L’opération de ciblage requiert du temps et de l’argent qui augmentent avec la précision voulue.

L’évaluation du ciblage : Les acteurs du développement ne peuvent savoir précisément quels sont les ménages pauvres. Il est pourtant important pour les bailleurs d’être sûrs que les programmes mis en place touchent réellement les individus à qui ils sont destinés. L’analyse de ciblage s’inscrit dans cet objectif en assurant aux acteurs que les plus pauvres sont bien les principaux bénéficiaires des programmes. Cela se fait notamment par l’analyse des taux d’erreurs d’inclusion et des taux d’erreurs d’exclusion1. Il est important d’accorder de l’attention à cet aspect car si le ciblage n’est pas parfaitement exécuté, il peut rendre le programme moins efficace qui s’il n’était pas ciblé (Hoddinott, 1999). Depuis 1992, le ministère de la santé du Burkina Faso demande à ce que l’identification des très pauvre soit évaluée (Ministère de la Santé, 1992). Le présent mémoire expose le déroulement et les résultats de l’évaluation du ciblage des ménages très pauvres en fonction de leurs dépenses alimentaires dans la commune rurale de Bilanga à l’Est du Burkina Faso.

B. Situation de la sécurité alimentaire dans le Sahel

La FAO estime à 842 millions de personnes, soit 12% de la population mondiale, victimes de faim chronique durant la période 2011-2013. Les pays en développement en concentrent la majorité – 827millions de personnes, soit une prévalence de 14,3% de la sous-alimentation (FAO, 2013). Les fréquentes crises alimentaires économiques et politiques qui frappent la région du Sahel, affaiblissent toujours plus les populations les plus vulnérables. Les individus, vivant dans un environnement climatiquement et politiquement instable, n’ont ni le temps ni les moyens de reconstruire leur capital de moyens d’existence suite à un choc, avant de faire face à une nouvelle crise. (PAM, FAO, 2013). Il est donc important de concentrer sur les populations les plus

1Erreur d’inclusion ou leakage : proportion de bénéficiaires du programme qui ne sont pas réellement pauvres Erreur d’exclusion ou undercoverage : proportion de ménages ou individus pauvres (ou très pauvres) non bénéficiaires dans le programme (Hoddinott, 1999)

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vulnérables de cette région les aides qui protégeront leurs moyens d’existence. Selon les estimations de FEWSNET, la dégradation de la situation attendue habituellement durant la période de soudure sera plus marquée cette année dans les ménages pauvres et très pauvres surtout si leur résilience et leurs moyens d’existence ne sont pas renforcés (CLISS, FEWS NET, Juin 2014).

C. Situation géo-démographique et alimentaire au Burkina Faso et dans la Gnagna

Le Burkina Faso est un pays d’Afrique sahélienne de 274 200 km² (FAOSTAT, 2011) comptant 17 322 796 habitants (projection INSD 2013). Le Burkina est enclavé par le Mali au Nord Ouest, le Niger au Nord Est, la Cote d’Ivoire à l’Ouest, le Ghana, le Togo et le Benin au Sud. Classé 181ème pays sur les 187 selon l’Indice de Développement Humain (PNUD, 2013), ce pays est un des plus pauvres d’Afrique. Malgré les efforts pour atteindre l’OMD 1 en 2015, il n’y a pas eu d’avancée majeure par rapport aux autres pays et 40% de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté (FAO, 2013). Cette situation peut s’expliquer par des contraintes démographiques et naturelles subies par le pays : forte croissance démographique, peu de ressources naturelles, climat sahélien…

La Gnagna est une province de la région de l’Est du Burkina de 8 470 km² de surface et comprenant 6 communes rurales et comptant 275 villages (INSD 2009). La dernière enquête SMART indique des taux de malnutrition inquiétants en 2013 : 40,6% de retard de croissance et 7,5% de malnutrition aigue pour l’ensemble de la province, 5 communes sont à risque d’insécurité alimentaire en 2014. L’analyse de l’économie des ménages de 2012 classe la Gnagna dans la zone de moyens d’existence n°7, avec 8 autres communes, caractérisée par le bétail et les céréales et 4,86% de la population y est urbaine (HEA BF Zome 7, 2012).

D. Présentation du PSAN

Lancé en 2013, le Projet de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PSAN) est financé par l’Office d’Aide Humanitaire de la Commission Européenne (ECHO). Il a pour objectif principal l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales vulnérables de l’Est du Burkina. Il s’agit d’un passage à l’échelle des activités de prévention de la malnutrition et le renforcement des cadres régionaux de concertation pour une approche multisectorielle de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PSAN 2013).

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Le PSAN prévoit la mise en œuvre d’une stratégie de renforcement de la résilience des populations via le développement de filets de sécurité en collaboration avec les services sociaux et les communes concernées. Les ménages les plus pauvres seront les bénéficiaires. Le filet de sécurité social prendra la forme de coupons alimentaires destinés aux ménages avec des femmes enceintes ou allaitantes et/ou avec un (des) enfant(s) de 6 à 24 mois. Ces coupons permettront aux bénéficiaires de se procurer des aliments fortifiés auprès de leurs commerçants habituels (complément eau blanche Ninpiendi pour les femmes enceintes et allaitante et farine fortifiée Yonhanma pour les enfants de 6 à 24 mois). Les coupons alimentaires ont pour avantage de soutenir les unités de production et de distribution locales et d’encourager la consommation chez les ménages bénéficiaires ou non (PSAN, 2013)

Ce projet visant 2500 bénéficiaires commence, dans la Gnagna par une période test de deux ans dans la commune de Bilanga.

E. Présentation de l’outil HEA

Les bénéficiaires du filet social sont les ménages très pauvres identifiés par l’approche dite HEA ou AEM (Household Economy Analysis, ou Analyse de l’Economie des Ménages).

Cette méthode, initiée par Save The Children (STC UK) dans les années 1990 classe les ménages en 4 groupes socio-économiques : les nantis (N), les moyens (M), les pauvres (P) et les très pauvres (TP). L’AEM se fait sur une zone de moyen d’existence (ZOME) définie et concerne une année dite « de référence » (Seaman, 2000, Holzmann, Boudreau, 2008).

Cette approche décrit de façon quantitative les moyens d’existence et l’économie des ménages (accès à l’alimentation et aux soins, revenus, dépenses…) et étudie la capacité des ménages à affronter un choc (sécheresse, hausse des prix…). En donnant une idée précise et transparente des groupes ciblés, elle permet de prévoir l’impact d’un choc à venir et d’anticiper en qualité et en quantité les interventions à mettre en place (Seaman, 2000). Dans sa capacité à prévoir l’impact d’un choc et à localiser rapidement les populations à risque, la méthodologie HEA permet de mettre en place des filets sociaux « prévisibles » afin de protéger sur un long terme les moyens d’existence et la résilience des populations. Dans le cas présent ils permettent d’assurer un approvisionnement continu en aliments fortifiés, même en cas de crise, ce qui devrait estomper les pics de malnutrition aigue qui surviennent après une crise alimentaire ou économique (Leturque., 2013).

La première AEM a été mené par STC UK au Niger en 2007. En 2013, le Burkina Faso est le premier pays à avoir réalisé des profils HEA pour l’ensemble du territoire (Delpero, 2013).

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2. Contexte et Objectifs

A. Déroulement du ciblage HEA

L’étape de ciblage des ménages bénéficiaires était précédée d’une assemblée générale des communautés de chaque village. Un animateur du GRET y sensibilisait la population sur les objectifs du programme, son déroulement et les principaux critères de ciblages des bénéficiaires directs présentés dans le tableau 1 (AEM, ZOME 7 2012).

Il était aussi du rôle de l’animateur lors de cette assemblée, de monter d’une part un comité de sélection de 5 à 6 personnes dites « ressources » reconnues pour leur crédibilité au sein du village, et un comité de plainte d’autre part qui s’assurait de la bonne sélection des groupes ciblés. C’est donc de façon communautaire qu’on été identifiées les personnes les plus pauvres du village.

Tableau 2 : caractérisation des groupes socio économiques de la ZOME 7. DGPER/DPSAA 2012

Proporti on GSE Superfici Surface Proportion Taille de Surface Autres biens Autres dans la e totale cereales Troupeau relative (%) ménage rentes productifs biens populati cultivee (Ha) on 0 bovin ; 2 Très ovins et 2 19 TP 6 12% 2 1,25 0,75 0 âne 1 velo pauvres % caprins, 10 volailles 0 bovin ;4 39 0 à 1 âne, 0 à P caprins et 3 Pauvres % 8 32% 3 2 1 1 charrue, 0 à 1 velos ovins, 15 1 charrette volailles

26 M 5 bovins ; 10 1 - 2 âne, 1 % 2 velos et Moyens 12 32% 4 3 1,5 caprins, 9 ovins Charrette, 1 - 1 moto et 20 volailles 2 Charrue

16 N 15 bovins ; 20 % 2 - 3 âne, 1 - 3 - 4velos caprins, 15 Nantis 15 25% 5 3 2 2Charrette, 1 - et 1-2 ovins, 30 0% 50% 2Charrue motos vollailes

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B. Cadre de l’enquête

L’évaluation du processus de ciblage des très pauvres menée conjointement avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) consiste à comparer un échantillon de ménages ciblés et un échantillon de ménages « contrôles » non ciblés afin de déterminer si les ménages identifiés sont réellement les plus pauvres (PSAN, 2013). Ils seront comparés selon d’autres critères que les critères AEM dont le principal sera le niveau des dépenses alimentaires des ménages. L’évaluation a lieu dans les 89 villages et hameaux de culture de la commune rurale de Bilanga où s’est déroulée antérieurement l’opération de ciblage des bénéficiaires.

C. Objectifs de l’enquête

Dans le but d’apprécier si l’outil HEA identifie bien les très pauvres, l’enquête d’évaluation a pour objectif principal de comparer les niveaux des dépenses alimentaires d’un échantillon de ménages ciblés avec ceux d’un échantillon de ménages non ciblés.

Ses objectifs secondaires sont :

- Comparer les ménages selon certains critères de pauvreté (score de diversité alimentaire, échelle de l’insécurité alimentaire…); - Estimer les taux d’erreurs d’exclusion et les taux d’erreurs d’inclusion du ciblage ; - Déterminer les indicateurs qui permettent le mieux d’identifier les ménages très pauvres.

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3. Matériel et méthodes

3.1. Préparation de l’enquête d’évaluation

A. Principes de l’enquête et population d’étude

L’enquête de type transversale s’est faite par administration d’un questionnaire aux chefs des ménages2 sélectionnés par la méthodologie d’échantillonnage. Le ménage comme unité de mesure est défini comme un ensemble d’individus vivant dans la même cour, prenant la plupart de leur repas ensemble et dirigés par un chef de ménage. Dans les villages de l’enquête, les ménages interrogés sont inscrits soit sur la liste de recensement général du village, soit sur la liste définitive des très pauvres établie par l’animateur et le comité de sélection. Les ménages sont sélectionnés de façon aléatoire de façon à représenter au mieux la population de chaque village.

B. Questions de recherche et outils de collecte de données

a) Niveau des dépenses alimentaires du ménage

Le critère de comparaison principal des deux échantillons est le niveau des dépenses alimentaires mensuelles du ménage. Il s’agit du montant monétaire de tout ce qui a été consommé par le ménage. Le questionnaire de relevé des dépenses alimentaires collecte les quantités consommées dans le ménage durant les 15 jours précédant l’enquête. Les quantités seront recueillies dans leurs unités de mesure courantes puis converties en Fcfa en fonction des prix disponibles du marché le plus proche.

b) Autres données recueillies

M. Kuepie défini la pauvreté comme un état dans lequel les besoins sont non satisfaits et dont les causes sont multidimensionnelles (DT/2008-06, DIAL). Il est donc important d’analyser la situation économique des ménages autrement que par des critères monétaires souvent difficiles à recueillir milieu rural (Vyas, 2006). Le questionnaire d’évaluation3 semi qualitatif collecte des données sur la situation socio démographique, économique et alimentaire du ménage :

2 En cas d’absence du chef de ménage, la première épouse était interrogée. 3 Le questionnaire d’évaluation est présenté en Annexe 1

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- Généralités sur le ménage : informations sur le chef de ménage, conditions d’habitation, biens possédés, postes de dépenses non alimentaires. Dans le but de permettre une vue d’ensemble de ces données et d’en optimiser la comparaison, elles seront agrégées en un indice composite ou score de niveau socio-économique (Goza, 2011). Les critères de l’AEM discriminent les très pauvres par leur biens possédés et leurs conditions de vie précaires, l’analyse de ce score devrait donc montrer une différence significative entre les niveaux socio économiques des ciblés et ceux des non ciblés. - Description des pratiques alimentaires : ces données sont collectées pour avoir une vision globale de l’alimentation des ménages (nombre de préparation et de repas par jour…). On essaiera notamment de connaître, de façon subjective, comment ont évolué ces pratiques depuis l’an passé. - Diversité alimentaire du ménage : Selon le tableau 1, les ménages ciblés ont moins de revenus, ils ont donc aussi un accès limité à une alimentation variée de qualité. De plus, selon Hoddinott et al., il existe une corrélation positive entre la diversité alimentaire et l’apport calorique par personne et donc la sécurité alimentaire du ménage (Hoddinott, Yohannes, 2002). Le questionnaire d’évaluation comprend les 17 questions sur la consommation alimentaire des dernières 24h selon les recommandations de la FAO (Swindale & Bilinski, 2006 ; FAO, 2011). - Echelle de l’Accès à l’Insécurité Alimentaire du Ménage (EAIAM): Selon les recommandations de FANTA III, nous voulons avoir une information sur la composante ‘accès’ de la sécurité alimentaire des deux échantillons. Elle permet de classer les ménages en fonction de la sécurité alimentaire ressentie et d’estimer la prévalence d’insécurité alimentaire de la population. Comme conseillé par FANTA, le questionnaire est un rappel de 30 jours composé de 9 questions (Coates, 2007). - Anthropométrie de l’enfant : cette section du questionnaire a pour but d’informer sur les prévalences de malnutritions aigue et chronique au sein des deux échantillons. Les coupons alimentaires du filets social étant distribués dans le but d’améliorer la situation nutritionnelle des 6-24mois, il est important de savoir si les enfants les plus malnutris vivent bien dans les ménages ciblés.

C. Méthode d’échantillonnage

a) Base de sondage

Constitution de la liste des ménages très pauvres : Il s’agit des ménages répondant aux critères de l’AEM et ayant au moins un enfant de 6-24mois ou une femme enceinte ou allaitante. La liste définitive a été établie par l’animateur et les comités après vérification des données secondaires

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disponibles (vérification de biens déclarés, listes de sinistrés, liste des ménages avec enfant souffrant de malnutrition). Sélection des ménages « non ciblés » : après l’étape d’identification des très pauvres, il a été demandé aux conseillers villageois de développement (CVD) de compléter la liste des habitants du village. La liste des « non ciblés » a donc été constituée par addition des ménages recensés.

b) Choix de la taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon a été choisie pour pouvoir conclure à la différence significative entre les dépenses alimentaires des deux groupes. L’écart minimum significatif attendu entre les niveaux des dépenses alimentaires des ménages ciblés et non ciblés est de 1 352 Fcfa. La valeur de cet indicateur n’est pas connue précisément pour la commune de Bilanga, elle sera donc estimée à partir des résultats de l’enquête VAMU de Bobo-Dioulasso menée en 2011. Les résultats indiquent une variabilité des dépenses alimentaires mensuelles par individu de 5 618 FCFA. Nous nous servirons de cette estimation, même si en milieu rural on peut s’attendre à une variabilité plus faible. Avec un risque alpha de 5%, une puissance de 90% et une marge de 10% en cas de refus, la taille d’échantillon recommandée par le logiciel R 3.0.2 (procédure « power.t.test ») est de 400 ménages par groupe.

c) Plan de sondage

L’échantillonnage s’est déroulé sous la forme de deux sondages aléatoires simples avec une pondération par le nombre de ménages ciblés dans chaque village : l’établissement des deux bases de sondage a permis de connaître l’effectif total de la population de la commune ainsi que l’effectif de chaque village. Le pourcentage de TP dans chaque village et la part de TP de chaque village au sein de la population totale de la commune ont été calculées. On a ainsi pu déterminer quels villages comptaient le plus de TP. Proportionnellement à ce pourcentage, le nombre de TP ciblés à enquêter dans chaque village à été déterminé de façon à obtenir un total de 400 ménages. Dans chaque village le nombre de ménages « contrôles » non ciblés est égal au nombre de très pauvres déterminé4.

4 L’annexe 2 détaille le nombre de ménages ciblés dans chaque village

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3.2. Préparation de la collecte de données

A. Organisation de la zone de travail et préparation des enquêteurs

Zonage de la commune de Bilanga : La commune compte 71 villages administratifs et 18 hameaux de culture répartis en 5 zones dépendant chacune d’un à deux centre(s) de santé et de promotion sociale (CSPS) :

Zone 1 : CSPS de Bilanga et de (21 villages administratifs)

Zone 2 : CSPS de Dipienga et de Diapoadigou (8 villages administratifs)

Zone 3 : CSPS de Botou (12 villages administratifs)

Zone 4 : CSPS de Bilanga Yanga et de (15 villages administratifs)

Zone 5 : CSPS de Pantaloana (15 villages administratifs)

Recrutement et formation des enquêteurs : 10 enquêteurs originaires de la zone d’étude ont été recrutés. Ils ont été choisis en fonction de leurs expériences dans la pratique d’enquêtes et leur connaissance de la zone et des langues locales (Gourmantchéma et Mooré). Une formation théorique et pratique sur les objectifs du projet et le déroulement de l’enquête d’évaluation leur a été dispensée.

Répartition des enquêteurs dans la zone de travail : Les enquêteurs recrutés ont été repartis en binômes dans les 5 zones en fonction de leurs connaissances du terrain. En effet, chaque zone comporte ses difficultés qu’elles soient pratiques, logistiques ou linguistiques (nécessité de parlé le Mooré dans la zone 4 par exemple)5.

B. Déroulement et supervisions de la collecte de données

Tirage au sort des ménages : Les binômes d’enquêteurs étaient en possession des listes de recensement de chaque village. Avant d’arriver dans un village donné, les binômes étaient chargés de tirer au sort le nombre établi de ménages qu’ils allaient visiter. Les listes étant titrées « très pauvres » et « contrôles », les enquêteurs savaient à quel groupe appartenaient les ménages qu’ils

5 Le zonage de la commune et la répartition des enquêteurs dans les zones sont expliqués dans l’annexe 2

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enquêtaient. Ceci constitue un élément de biais puisque les enquêteurs ont pu être influencés dans leur jugement durant leurs échanges avec les enquêtés.

Méthode de collecte des données et supervision : Les tâches des enquêteurs ont été les suivantes : - Présentation du projet, de l’enquête et du binôme au chef de ménage ; - Administration du questionnaire au chef de ménage ; - Administration de la fiche des dépenses alimentaires ; - Mesures anthropométriques (poids, taille et périmètre brachial) sur les enfants de 6 à 24 mois. - Relevé des prix des aliments disponibles sur le marché fréquenté par le ménage.

L’enquête a duré 18 jours entre mi juin et début juillet 2014.

3.3. Traitement des données et stratégie d’analyse

A. Saisie des données

A la fin de la collecte des données, 4 agents ont été recrutés à Ouagadougou afin de saisir les données sur EpiData 3.1. La saisie s’est faite sur deux masques séparés, le premier pour saisir les dépenses alimentaires des ménages et le second pour saisir les données recueillies via le questionnaire. Qualité des données : Afin d’assurer une bonne qualité des données, une double saisie des variables concernant les dépenses alimentaires des ménages a été effectuée. Les agents ont procédé à une vérification logique et à un apurement des données afin de minimiser les erreurs de saisie.

B. Description de la population d’étude

L’ensemble des variables seront analysées grâce au logiciel EpiData Analysis V1.1. Les deux échantillons seront comparés en fonction des distributions de chaque variable. Pour les variables qualitatives codifiées (sexe, religion, ethnie…), une analyse descriptive des fréquences et un test de comparaison des moyennes sera réalisé afin de conclure à la significativité (p<0,0001) des différences constatées. Les modalités de certaines variables seront recodées grâce à EpiInfo 6 (tranches d’âge du CM, taille du ménage). Ces variables seront analysées de la même façon que précédemment. Les variables quantitatives seront décrites par comparaison des moyennes et un test T d’homogénéité sera réalisé.

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Les prévalences de retard de croissance et de malnutrition aigue seront estimées grâce à ENA (ENA for SMART 2011).

C. Niveau des dépenses alimentaires

La somme des dépenses alimentaires des quinze derniers jours sont rapportées au mois. En complément, le relevé des dépenses non alimentaires permettra de connaître le montant mensuel des dépenses totales du ménage.

Les dépenses mensuelles alimentaires du ménage sont exprimées en nombre de personnes dans le ménage et en nombre d’équivalents adultes (equivalence scale). Ce dernier mode d’expression est plus « exact » car il est fonction des besoins énergétiques, et donc du sexe, de l’âge et de l’état physiologique de chaque membre du ménage. En effet, l’expression des résultats selon le nombre de personne amène à considérer de façon identique les consommations d’un ménage composé de trois adultes et un enfant, et celles d’un ménage composé d’un adulte et de trois enfants. Les ménages sont de taille et de composition hétérogènes et la conversion en nombre d’équivalents adultes permet d’avoir une analyse significative représentative des dépenses alimentaires de chaque ménage. Le procédé de calcul s’est fait en suivant les recommandations FAO (FAO, 2005).

Le nombre d’équivalents adultes du ménage correspond à la somme des besoins énergétiques recommandés (kcal/jour) par personne dans le ménage/2450 (DER homme adulte en kcal) (FAO, 2004 human energy requirement). Les dépenses alimentaires mensuelles par équivalent adulte sont obtenues par division du total des dépenses alimentaires mensuelles par le nombre d’équivalent adultes de chaque ménage. Les variables quantitatives relatives aux dépenses du ménage seront analysées par comparaison de moyenne et des caractéristiques de dispersion (écart-type).

D. Autres indicateurs

a) Score de diversité alimentaire du ménage

Le SDAM sera calculé selon les recommandations FAO (Swindale et Bilinsky, 2006 ; FAO, 2011) à partir de 16 groupes d’aliments agrégés en 12 sous groupes. On comparera les moyennes du SDAM de chaque groupe et un test de chi² permettra de conclure à la significativité de la différence observée.

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b) Score d’insécurité alimentaire

Le score d’insécurité alimentaire allant de 0 à 27 sera calculé pour chaque ménage. Une analyse des quartiles de cet indicateur sera réalisée d’une part. On comparera la proportion de ménage de chaque échantillon dans chaque quartile. On analysera d’autre part la moyenne des scores entre les deux échantillons. L’objectif, ici, étant de conclure à la différence significative de prévalence d’insécurité alimentaire entre les groupes.

c) Construction du score socio économique

La construction du score socio économique est inspirée de la méthodologie utilisée par Martin-Prével et al. dans l’évaluation du ciblage des très pauvres à Ouagadougou en 2009 (IRD, 2009). Le score est obtenu par codification et pondération de chaque variable composant. Le coefficient ainsi attribué à chaque variable est relatif à son influence présumée sur la vulnérabilité du ménage. Les poids augmentent avec la vulnérabilité estimée de chaque variable. Plus la valeur du score est élevée, plus le ménage sera considéré comme vulnérable. Les variables composant le score ainsi que leurs points respectifs sont détaillés en annexe 3. Un test de comparaison des moyennes sera réalisé afin d’une part de savoir si l’indice construit est efficace pour discriminer effectivement les plus vulnérables et, d’autre part, de voir si en effet les ménages très pauvres ont un score plus élevé – et sont donc plus sévèrement vulnérables.

E. Calcul des indicateurs d’efficacité

a) Détermination du seuil de pauvreté

La prévalence de ménages très pauvres dans la population d’étude est de 12% (tableau 1). Ces ménages ont les plus basses dépenses alimentaires. Pour connaître la valeur du seuil au-delà duquel un ménage est considéré comme très pauvre, un échantillon représentatif (12% TP et 88% P, M, N) de la population sera constitué. On classera ensuite les ménages en fonction de leurs DAMEA pour identifier la valeur du 12ème percentile. On calculera ensuite les taux d’erreurs d’exclusion et les taux d’erreurs d’inclusion ainsi que les indicateurs sensibilité/spécificité et différentiel de ciblage.

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b) calcul des taux d’erreurs d’exclusion et des taux d’erreurs d’inclusion

Les calculs des taux d’erreurs d’exclusion – taux de ménages très pauvres non ciblés- et des taux d’erreurs d’inclusion - proportion de ménages ciblés à tort- permettront d’attester l’efficacité du ciblage (Grosh M. Baker JL, 1995).

Ciblés par DAMEA Non ciblés par DAMEA Ciblés AEM Vrais positifs ( ciblage correct) Faux positifs - % erreurs d’inclusion Non ciblé AEM Faux négatifs (% erreurs d’exclusion) Vrai négatifs (ciblage correct)

c) calcul de la sensibilité, de la spécificité et du différentiel de ciblage

La sensibilité (Se) est la proportion de ménages ciblés qui sont sous le seuil de pauvreté.

푐푖푏푙 é푠 푠표푢푠 푙푒 푠푒푢푖푙 Se = 푡표푡푎푙 푑푒푠 푚é푛푎푔푒푠 푐푖푏푙 é푠

La spécificité (Sp) est la proportion de ménages contrôles au dessus du seuil.

푐표푛푡푟 ô푙푒푠 푎푢 푑푒푠푠푢푠 푑푢 푠푒푢푖푙 Sp = 푡표푡푎푙 푑푒푠 푚é푛푎푔푒푠 푐표푛푡푟 ô푙푒푠

Le différentiel de ciblage (Galasso E., Ravallion M., 2005) est la différence entre les proportions de ciblés sous le seuil de pauvreté et la proportion de ciblés au dessus du seuil, calculé selon la formule: Df = Se-(1-Sp))

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4. Résultats

A. Description de l’échantillon

a) caractéristiques générales

Tableau 2 :description socio démographique de l’échantillon

P Ciblés Contrôles

N= 384 417 Sexe du CM Homme (%) 89,6 92,6 0,22 Femme (%) 10,2 7,4 N= 384 417 Moins de 35ans (%) 32,0 30,2 Age du CM 0,42 36 à 59 ans (%) 46,6 47,2 Plus de 60 ans (%) 19,5 22,5 N= 384 417 Moins de 5 membres (%) 15,4 7,4 Taille du ménage 0,0001 5 à 7 membres (%) 18,2 13,7 Plus de 7 membres (%) 66,4 78,9 N= 379 416 Analphabète (%) 75,2 80,3 Niveau d'éducation du CM Alphabétisé (%) 19,5 14,2 0,21 Primaire (%) 3,4 4,1 Secondaire (%) 1,8 1,4 N= 379 417 Goumantché (%) 66,4 64 Mossi (%) 16,9 17 Peulh (%) 15,4 18 Touareg (%) 0,3 0 Ethnie Djerma (%) 0 0,2 Haoussa (%) 0,3 0 Yaana (%) 0,3 0 Zaoussé (%) 0,5 0,2 Bissa (%) 0 0,5 N= 383 417 Chrétien (%) 51 46,5 Religion Musulman (%) 41,9 46,8 0,39 Animiste (%) 6,8 6,7 N= 384 417 Veuf (%) 7 5,3 Statut matrimonial CM Célibataire (%) 1,8 1 <0,0001 Marié monogame (%) 65 50,1 Marié polygame (%) 26,1 43,6

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Ethnie et religion : L’échantillon d’étude est majoritairement Gourmantché (ciblés : 66% ; non ciblés : 64,6%), les religions chrétienne et musulmane sont assez bien distribuées dans les deux échantillons.

Sexe et âge des chefs de ménage : Sur les 801 ménages enquêtés, la majorité (ciblés : 89,6% ;non ciblés : 91,6%) sont dirigés par des hommes âgés de 36 à 59 ans en moyenne. Cependant, si on s’intéresse aux particularités, on peut constater que les ménages ciblés sont plus souvent dirigés par des femmes (10,2% contre 7,4%).

Taille des ménages : Les ménages non identifiés comme très pauvres ont tendance à compter plus de membres (10,8 contre 9,1) et presque 80% d’entre eux rassemblent plus de 7 personnes. Les ménages les plus grands sont plus souvent ceux du groupe contrôle avec 78,9% de ménages de plus de 7 membres contre seulement 66,4% des ménages ciblés. Les ménages les plus pauvres comptent significativement moins de membres, comme le prévoient les critères HEA.

Niveau d’éducation et statut matrimonial des chefs de ménage : La plus grande part des CM ont un niveau d’instruction faible ou nul (75,2% à 80,3% d’analphabètes). Les ménages ciblés sont en majorité monogames (65%) alors que presque la moitié des ménages non ciblés est polygame (43,6%). L’analyse permet aussi de remarquer que les chefs de ménages identifiés très pauvres sont veufs ou célibataires dans une proportion un peu plus importante que les ménages non ciblés.

Indices anthropométriques : L’échantillon total est composé de 196 enfants de 6-24 mois, 92 filles et 104 garçons. L’analyse des prévalences de malnutritions aigue et chronique a été faite via ENA et les répartitions des z-scores ont été établies avec le logiciel Epidata Analysis. La prévalence de malnutrition aigue modérée varie de 10,4% dans l’échantillon ciblés à 11% dans l’échantillon contrôle. Il n’y a pas de différence significative entre les valeurs des indices anthropométriques des deux groupes pour cette taille d’échantillon. Les indices anthropométriques taille-pour-âge sont aussi comparable entre les deux groupes. On observe une prévalence plus élevée de malnutrition chronique modérée dans l’échantillon ciblé (ciblés :24% ; non ciblés :15%).

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Tableau 3 : Distribution des indices anthropométriques

Ciblés Contrôles p

Moyenne des Z-score Poids-pour-Taille (WHZ) -0,42 ±1,32 -0,65 ±1,21 0,19

N= 96 100 Prévalence de malnutrition aigue modérée 10,4 11 0,89 (WHZ score =<-2)(%) 0,08 Moyenne des Z-score Taille-pour-Âge (HAZ) -0,90 ± 1,59 -0,48±1,87

N= 96 100 Prévalence de malnutrition chronique 24 15 0,11 modérée (HAZ score =<-2)(%)

Tableau 4 : Appréhension de l’évolution de la situation économique

Ciblés Contrôles P

6 derniers mois N= 383 417 0,81 Plutôt améliorée (%) 11,2 11 Restée identique (%) 19,8 20,9 Plutôt dégradée (%) 68 66,9 6 prochains mois N= 384 417 Va s'améliorer (%) 55,9 63,4 0,04 Va rester identique (%) 16,3 10,9 Va se dégrader (%) 27,8 25,7

Indicateurs subjectifs de la situation économique des ménages : Selon l’avis de l’ensemble de la population, la situation économique s’est dégradée au cours des 6 derniers mois (ciblés : 68% ; non ciblés : 66,9%). En revanche les ménages contrôles ont tendance à être plus optimistes que les ménages ciblés : 63,4% d’entre eux (contre 55,9%) pensent que leur situation va s’améliorer au cours des 6 prochains mois.

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b) description des modes alimentaire

Les résultats sont détaillés en annexe 4. La majorité des ménages ( ciblés : 84,6% ; non ciblés : 91,6%) préparent deux à trois repas par jours. En revanche, presque deux fois plus de ménages très pauvres ont tendance à ne préparer qu’un repas au plus dans la journée (ciblés :15,4% ; non ciblés : 8,4%). Cela est confirmé par la diminution du nombre de repas par semaine pour 23,7% des ménages ciblés. La plupart des ménages parvient à nourrir les enfants et les adultes au moins deux fois par jour (69% à 98%), même si près d’un tiers des ménages ciblés ne donnent qu’un repas ou moins aux enfants de moins de 12ans. Les ménages non ciblés sont parvenus à augmenter la variété (9,8% contre 7,8%) et la quantité (39,1% contre 33,9%) de nourriture entre l’année précédente et le moment de l’enquête. Il y a aussi une différence entre les sources d’approvisionnement alimentaire entre les deux échantillons : Les ménages très pauvres ont consommé plus de produits ou plats préparés achetés sur le marché que les ménages non identifiés (ciblés : 39,1% ; non ciblés : 30,8%) alors que la quantité d’aliments autoconsommés a diminué.

B. Distribution des indices mesurés

a) Dépenses alimentaires du ménage

Les dépenses alimentaires mensuelles brutes des ménages sont significativement différentes selon qu’on s’intéresse aux ménages ciblés (52 914 Fcfa) ou aux ménages non ciblés (63 958 Fcfa). De même, les dépenses mensuelles totales sont supérieures pour les ménages contrôles (102982 Fcfa contre 85 538 Fcfa). Cela confirme l’hypothèse de départ selon laquelle les ménages plus riches dépensent plus que les ménages les plus vulnérables. En revanche, en ce qui concerne la part des dépenses consacrées à l’alimentation, les deux échantillons présentent des résultats comparables.

Les dépenses alimentaires mensuelles par tête et par équivalent adulte de chaque ménage ont été analysées. Les résultats ne présentent pas de différence entre les deux groupes. Les dépenses par personne des ménages ciblés sont inférieures à celles des ménages non ciblés alors que les dépenses par nombre d’équivalents adultes sont supérieures. Ce constat est justifié par la méthode de calcul du nombre d’équivalents adultes qui attribue des poids plus faibles aux enfants du ménage. Ainsi les ménages ciblés sont plus modestes en ce qui concerne le montant des dépenses alimentaires mensuelles totales et par personnes, et comme ils comptent

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significativement moins d’enfants, le montant de ces dépenses est divisé par un plus petit effectif d’équivalents adultes.

Tableau 5 : Analyse des dépenses alimentaires des ménages

Ciblés Contrôles P Value

N= 384 417

0.0313 Somme des dépenses alimentaires mensuelles (Fcfa) 52 914 63 958 ± 60 551 ±81 792

Somme des dépenses mensuelles totales (Fcfa) 85 538 102 982 0.0145 ±76 062 ±118 831

Niveau des dépenses liées à l'alimentation (%) 65 65.4 0.79 ±23 ±22

Dépenses alimentaires par personnes (Fcfa) 7600 7 782 0.869 ±14 484 ±16 675

Dépenses alimentaires par équivalents adultes (Fcfa) 12 393 11 533 0.640 ±28 849 ±23 021

b) Indicateurs de la sécurité alimentaire des ménages

- Score de diversité alimentaire du ménage (SDAM)

L’analyse de la diversité alimentaire des ménages informe que l’échantillon a consommé en moyenne 6 à 7 groupes d’aliment la veille de l’enquête sur les 12 possibles, cela représente un résultat assez satisfaisant compte tenu des contraintes naturelles affectant la zone. La différence entre les moyennes du SDAM entre les deux groupes indique que les ménages ciblés ont toutefois plus de difficulté à varier leur alimentation. Cependant la distribution en quartiles ne permet pas de vérifier le classement établi pas les critères HEA. Contrairement aux résultats attendus, les ménages ciblés ayant un SDAM élevé sont plus nombreux que ceux ayant un SDAM passable. Malgré la recommandation faite aux enquêteurs d’interroger plutôt la femme en charge de la préparation, les questions sur la diversité alimentaire ont été plus souvent posées aux chefs de

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ménages parfois moins aptes à décrire la composition du plat familial. Il est donc possible que certains aliments aient été omis par les intéressés.

Tableau 6 : distribution des indicateurs de la sécurité alimentaire

Ciblés Non ciblés p

SDAM (moyenne) 5,96 6,37 0,0058 ±2,24 ±2,01 N= 384 417 Score élevé (%) 38,4 46 Distribution des Score moyen(%) 18,3 20,6 quartiles du SDAM Score faible (%) 15,7 15,8 0,0057 Score passable (%) 27,7 17,5 Score d'insécurité 13,68 8,86 <0,0001 alimentaire ±6,91 ±6,17 N= 384 417 Distribution des Sécurité alimentaire (%) 2,6 12,2 quartiles de prévalence Insécurité alimentaire légère (%) 7,8 16,1 de l’EAIAM Insécurité alimentaire modérée (%) 19,3 25,7 <0,0001 Insécurité alimentaire grave (%) 70,3 46

- Echelle de l’Accès décrivant l’Insécurité Alimentaire des Ménages (EAIAM)

Le score d’insécurité alimentaire calculé grâce aux recommandations FANTA indique que les ménages ciblés sont significativement plus inquiets en ce qui concerne leur situation (ciblés : 13,6 ; non ciblés : 8,8). Cela est confirmé par le calcul de l’indice de prévalence de l’insécurité alimentaire des ménages (IPIAM) : il y a significativement plus de ménages ciblés par l’AEM qui vivent une insécurité alimentaire grave. Les résultats pour cette variables étant significativement différents entre les deux groupes, il est envisageable qu’elle soit un bon critère de classement des ménages des deux échantillons.

- Score de niveau socio économique

D’après les résultats représentés en figure 1, les ménages ciblés ont des scores socio économiques significativement plus faibles que les ménages contrôles (ciblés :34,6% ; non ciblés : 18,5%). L’outil composite construit représente donc assez bien la vulnérabilité des ménages identifiés par le ciblage. Il a cependant tendance à plus discriminer les valeurs extrêmes du score.

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Figure 1 : Distribution des ménages en fonction du score de niveau socio Une autre sélection des variables composant le score économique (P<0,0001) aurait peut-être permis de distinguer plus précisément très faible (%) faible (%) les deux échantillons. moyen (%) élevé (%)

14,8 33,8 25,3

23,5 25,3

24,2

34,6

18,5

Ciblés Contrôles

C. Evaluation du ciblage

Ciblés par les DAMEA Non ciblés par les DAMEA Total Ciblés par EAM N= 385 53 332 385 Non ciblés par EAM N= 415 50 365 415 Ciblés par EAIAM N= 183 22 161 183 Non ciblés par EAIAM N= 618 82 536 618 Ciblés par le score socio économique N= 183 28 155 183 Non ciblés par le score socio-économique N= 618 75 543 618

Tableau 7 : Répartition des ménages en fonction du ciblage AEM, de l’EAIAM et du score socio économique

a) Evaluation du ciblage AEM en fonction des DAMEA

Pour conclure à l’efficacité du procédé de ciblage, les taux d’erreurs d’exclusion et les taux d’erreurs d’inclusion ont été calculés selon les recommandations de la Banque Mondiale (Grosh M, Baker JL.,1995). Le seuil de vulnérabilité alimentaire défini par classement des ménages selon les DAMEA est de 2 853 Fcfa, correspondant à la valeur des dépenses du 12ème percentile des ménages dans un échantillon représentatif de la population.

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Tableau 8 : Indicateurs de l’efficacité des DAMEA

Seuil de pauvreté Taux Taux d’erreurs Taux d’erreurs 6 N Etendue Se Sp Df (12ème percentile) d’erreurs d’exclusion d’inclusion 0-408 926 2 853 F cfa 801 Fcfa 47,75% 48,54% 47,63% 51,45% 52,36% 0,035

Seulement 103 ménages (12,8%) sur les 801 enquêtés ont leurs dépenses alimentaires inférieures au seuil de pauvreté. Le classement des ménages ciblés par l’AEM présente un taux d’erreur relativement élevé : 47,7% des ménages sont mal classés, parmi eux, la proportion d’erreurs d’exclusion est de 48% et le taux d’erreurs d’inclusion est de 47% ce qui signifie qu’une grande majorité de ménages « non pauvres » selon les dépenses alimentaires sont considérés comme très pauvres par l’AEM. Ce constat ajouté aux niveaux des indicateurs de sensibilité et de spécificité mènent à la conclusion que le ciblage par les critères de l’AEM est inefficace pour cibler les plus pauvres. En effet, sur 100 ménages ciblés par l’AEM, environ la moitié seraient en fait des non pauvres (faux positifs). Enfin, le différentiel de ciblage très faible indique le ciblage AEM est quasiment nul pour identifier les très pauvres, selon le critère de référence.

b) Evaluation des autres indicateurs en fonction des DAMEA

- Evaluation de l’EAIAM

Le seuil défini pour discriminer les ménages en fonction de l’EAIAM est le 12ème percentile du score d’insécurité alimentaire calculé de la même façon que le seuil des dépenses alimentaires. Ce seuil s’élève à 17points. Les ménages ayant un score supérieur à 17 sont considérés comme très pauvres par l’outil EAIAM.

Tableau 9 : Indicateurs de l’efficacité de l’EAIAM

Seuil de pauvreté Taux Taux d’erreurs Taux d’erreurs N Etendue Se Sp Df (12ème percentile) d’erreurs d’exclusion d’inclusion

17points 801 0-27 points 30,37% 78,84% 23,09% 21,15% 76,90% -0,02

6 Se=sensibilité ; Sp= spécificité ; Df = différenciel de ciblage

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L’EAIAM classe 183 ménages (23%) au dessus du seuil des 17 points, c’est-à-dire avec une insécurité alimentaire plus sévère. Le taux d’erreurs d’exclusion est élevé donc cet indicateur n’a pas une grande capacité à identifier les vrais pauvres. Cela confirme la faible sensibilité de l’indicateur. Là encore, le différentiel de ciblage prouve l’inefficacité de l’outil pour discriminer les ménages les plus pauvres selon les dépenses alimentaires du ménage.

- Evaluation du score de niveau socio-économique

Ici aussi, le seuil de pauvreté a été défini au 12éme percentile du score calculé dans un échantillon représentatif de la population. Ce seuil s’élève à 76points : les ménages ayant un score de 76 points ou plus sont considérés comme très pauvres par le score de niveau socio- économique.

Tableau 10: Indicateurs de l’efficacité du score de niveau socio économique

Seuil de pauvreté Taux Taux d’erreurs Taux d’erreurs N Etendue Se Sp Df (12ème percentile) d’erreurs d’exclusion d’inclusion

76points 801 37-89 28,75% 72,81% 22,20% 27,18% 77,79 0,05 points %

Selon le score que nous avons construit, 183 ménages ont un score supérieur au seuil établi. Le ciblage par l’indicateur composite que nous avons construit donne un taux d’erreurs de classification relativement plus faible que les autres indicateurs étudiés. En revanche, comme précédemment, le taux d’erreurs d’exclusion très élevé (72%) montre un faible capacité à ciblé les vrais pauvres. Par contre le taux d’erreurs d’inclusion est relativement acceptable ce qui indique que notre indicateur a tendance à moins cibler les « non pauvres » que l’AEM. La sensibilité et la spécificité semblent supérieures à celles de l’EAIAM ce qui en fait éventuellement un meilleur indicateur pour l’identification des très pauvres. Néanmoins, une amélioration des éléments entrant dans la composition devrait préciser sa capacité de ciblage.

c) Pertinence des DAMEA en tant que critère de référence

Selon le critère des dépenses alimentaires du ménage par équivalent adulte, ni l’outil de ciblage utilisé ni les autre indicateurs testés ne semblent donner de bons résultats. Les différents ménages identifiés sont pourtant tous bien pauvres, mais leurs pauvreté ne se détecte pas de la même façon pour tous. Les DAMEA identifient les ménages qui dépensent le moins pour

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l’alimentation. Ces ménages ont un score de diversité alimentaire plus faibles que les autres et sont plus en insécurité alimentaire. Leur vulnérabilité est donc plus « alimentaire. Alors que les critères AEM et le score de niveau socio économique identifient les ménages touchés par une vulnérabilité plus « matérielle » ou « économique », l’EAIAM cible les ménages en fonction de leurs comportements face aux chocs.

Les DAMEA sont un critère objectif qui différencie facilement un ménage pauvre d’un ménage riche, de plus, la conversion en équivalent adulte rend les estimation encore plus précises car elles sont adaptées à la structure du ménage et à l’hétérogénéité des compositions. Les dépenses alimentaires se présentent donc comme un bon outil de ciblage des ménages pauvres. Mais le relevé des informations nécessaires sur le terrain demande plus de temps –interrogation de chaque ménage- et donc plus de moyens – enquêteurs, mobilisation des CVD…

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5. Discussion

La présente enquête d’évaluation ne permet pas de conclure à l’efficacité du procédé pour l’identification des très pauvres de la commune rurale de Bilanga. Les ménages ciblés par les critères de l’AEM sont différents de ceux identifiés par le seuil des dépenses alimentaires du ménage. Cela soulève un certain nombre de questions sur les forces et faiblesses de l’évaluation menée, mais aussi sur les avantages et les limites du ciblage, lui-même. On discutera aussi de l’efficacité du ciblage s’il avait été fait selon d’autres indicateurs.

Le ciblage des très pauvres est complexe du fait que la pauvreté est multidimensionnelle et qu’elle peut ainsi être détectée par différents facteurs (Kuepie, 2008 ; Morestin, 2009).

Le critère principal d’évaluation était le niveau des dépenses alimentaires mensuelles par équivalent adulte du ménage. Même s’il s’agit ici d’une mesure objective, les déclarations des enquêtés n’ont pas été vérifiées. La méthode a l’avantage d’être simple et peu couteuse mais son aspect rétrospectif peut avoir généré des erreurs (ajouts ou omissions) liées à la mémoire de l’enquêté. Il existe donc très probablement un biais lié à la technique de collecte des données. A ce biais peut s’ajouter un autre biais lié au répondant, souvent le chef du ménage, qui n’est pas la personne en charge de l’approvisionnement alimentaire au marché. Un autre biais possible est celui lié aux enquêteurs qui savaient si le ménage enquêté était identifié comme très pauvre ou non, mais comme les ménages ciblés n’ont pas significativement les dépenses les plus basses, on peut envisager que les enquêteurs ont gardé leur objectivité durant la collecte des données. Les données collectées sont les dépenses alimentaires des 15 jours précédent l’enquête uniquement. Il est envisageable que les consommations du ménage varient au-delà de cette période. Notre méthodologie ne permet pas de considérer l’évolution possible des dépenses des ménages sur le long terme. En milieu rural et surtout dans la zone d’étude, les sources d’alimentation et les prix des aliments varient considérablement en fonction du calendrier saisonnier. De même les montants des consommations alimentaires sont calculés en fonction des prix relevés sur les marché au moment de l’enquête. Les conclusion tirées ne sont donc valables que pour la période durant laquelle l’enquête a eu lieu. Une mesure plus précise aurait été de connaître l’évolution des prix des aliments au cours d’une année afin d’avoir une estimation des dépenses mensuelles des ménages qui soit valable à tous les moments de l’année. Les indicateurs d’efficacités du ciblage indiquent des taux d’erreurs élevés poussant à conclure que le gold standard choisi est inefficace pour identifier les très pauvres ciblés par

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l’AEM. Cependant, les taux d’erreurs d’inclusion et les taux d’erreurs d’exclusion sont calculés à partir d’un seuil dont on ne peut à quelle distance se situent les ménages mal classés.

Les dépenses alimentaires les plus basses correspondent à celles des ménages les plus pauvres. Mais les plus pauvres identifiés ne sont pas les mêmes que ceux ciblés par les critères de l’AEM. Quelles sont alors les caractéristiques des ménages sous le seuil des dépenses alimentaires ? L’analyse Cost of Diet réalisée dans la zone de Kaya en 2012 estime le coût d’une diète couvrant uniquement les besoins énergétiques à 990 Fcfa par jours pour un ménage de 7 personnes (Save the children, 2012), cela équivaudrait à un montant de 5 000 à 10 000 Fcfa par mois et par équivalent-adulte, ce qui est très supérieur au seuil du 12ème percentile des dépenses. Au sein de l’échantillon, seule une minorité de ménages parvient à allouer les dépenses suffisantes pour couvrir les besoins énergétiques du ménage. Le reste des ménages ne dépense pas suffisamment pour couvrir les besoins énergétiques des individus. Cela étant, Geniez et al. Signale que les dépenses alimentaires suffisantes pour obtenir une diète nutritive ne garantit pas que le ménage couvre réellement ses besoins énergétiques et nutritionnels (Geniez et al. 2014).

Un ciblage effectué sur la base des dépenses alimentaires aurait aussi été efficace car il aurait identifié les ménages qui semblent avoir besoin d’aide financièrement pour satisfaire leurs besoins énergétiques.

D’autres indices mesurés auraient pu donner un meilleur résultat que les dépenses alimentaires, mais là encore, sont-ils pertinents ? Le ciblage HEA cible les ménages les plus en insécurité alimentaire. Le classement des ménages selon cet indicateur présente un faible taux d’erreurs d’exclusion mais une sensibilité peu intéressante. Difficile donc de conclure sur l’efficacité du ciblage s’il avait été réalisé avec l’EAIAM. Quoi qu’il en soit, l’identification des très pauvres n’aurait pu être réalisée avec cet indicateur puisqu’il considère des données subjectives dépendant de l’appréhension propre du chef de ménage sur sa situation. Il n’est donc pas envisageable de comparer les ménages entre eux avec cette méthode. De plus, le seuil établi ici – 12ème percentile, n’est pas vérifié comme étant vraiment représentatif de la population d’étude. Le score de vulnérabilité calculé semble discriminer les ménages ciblés avec une sensibilité un peu supérieure, mais un choix plus pertinent des variables entrant dans sa composition pourrait donner une distribution encore plus précise.

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Dans la présente enquête, les mesures anthropométriques n’ont été faites que sur les enfants des ménages interrogés, soit 196 enfant de 6-24 mois pour 800 ménages enquêtés. Cette petite taille d’échantillon ne permet pas de conclure à la différence significative entre les répartitions des Z-scores et des prévalences de malnutrition. Une enquête individuelle sur un échantillon plus grand et plus représentatif d’enfants devrait amener à conclure à une prévalence de malnutrition plus élevée ou non dans le groupe ciblé.

Le processus de ciblage ici étudié associe l’identification basée sur des critères établis et l’identification communautaire. Un ciblage des très pauvres uniquement communautaire aurait donné des listes de bénéficiaires différentes avec des très pauvres de caractéristiques différentes. Les personnes ressources des villages connaissent bien les ménages les plus vulnérables et ils ne répondent pas forcément aux critères formulés de l’AEM. On sait que, dans les différentes ZOMEs, les groupes socio économiques ont été traduits pour mieux exprimer leur sens à la communauté (Delpero, 2013). A l’inverse, un ciblage uniquement basé sur les critères de l’AEM sans implication communautaire aurait été plus compliqué et plus couteux puisqu’il aurait fallu vérifier les possession de chaque ménage afin de vérifier s’il répond aux critères, sans parler des difficultés d’acceptation de l’opération par les villageois. Néanmoins, cette méthodologie, elle aussi, aurait donné une population ciblée différente.

La méthode de l’AEM est une méthode de ciblage utilisée par de nombreux acteurs pour la mise en œuvre de programmes de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Le gouvernement Burkinabé a investi plusieurs millions de Fcfa afin de former des experts HEA chargés de produire une image complète de l’économie des ménages des 8 zones de moyens d’existence du pays. Ces données sont analysées par le Système d’Alerte Précoce (SAP) pour produire des scénarii et anticiper l’impact d’un choc plus ou moins important (Delpero, 2013). Les critères de l’AEM utilisés identifient les ménages qui ont les surfaces cultivées les moins importantes et peu ou très peu de biens animaux, productifs ou matériels. Il s’agit là de données relativement stables dans le temps qui considèrent donc les possibles variations dues à la saisonnalité ou à la volatilité des prix. Les ménages identifiés ne sont pas ceux qui ont des dépenses alimentaires significativement plus basses dans l’échantillon sélectionné. On peut les qualifier de « pauvres matériels » ou « pauvres agricoles ». Ils sont vulnérables, c'est-à-dire qu’un choc ou un déséquilibre du système, comme la période de soudure par exemple, les affectera plus que les autres ménages (CLISS, FEWSNET, 2014). Ces ménages sont significativement plus en situation d’insécurité alimentaire grave et leur diversité alimentaire est plus faible au niveau du

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ménage ils sont donc eux aussi touchés par la pauvreté alimentaire, même si leurs dépenses alimentaires ne sont pas significativement plus basses. Le score socio économique composé essentiellement de variables sociodémographiques (âge, niveau d’instruction, état physique du chef de ménage…) et économiques (conditions d’habitation, biens possédés…) identifie assez bien les très pauvres ciblés par les critères de l’AEM. Mais un ciblage à partir de cet indice n’aurait pas été plus efficace à moins de modifier les variables qui le composent.

Au moment de l’opération de ciblage, l’animateur informe les habitants du village de la mise en place du programme d’aide sociale destinée aux familles les plus vulnérables. Il y expose clairement les différents critères selon lesquels seront désignés les bénéficiaires. La méthodologie de ciblage se veut objective et transparente. De plus la communauté participe activement au ciblage des plus vulnérables, cela rend l’opération acceptable par la population et plus fiable dans le recensement puisque les personnes ressources du village ont une vrai bonne connaissance des habitants et de leur statut (Ridde et al., 2011). On peut considérer que le recensement effectué sous le contrôle d’un animateur GRET s’est fait de façon fiable.

En revanche, les déclarations faites aux enquêteurs durant l’évaluation du ciblage sont à considérer avec un certain recul. En effet, les ménages ayant déjà entendu parler du programme de filets sociaux quelques jours auparavant, ont certainement du associer l’enquête d’évaluation du ciblage à une chance potentielle de faire partie du programme. Il est donc possible que certains répondant aient fournies des informations inexactes en vue d’être considéré comme bénéficiaire. La collecte des données a été perturbée par l’arrivée de la saison des pluies. Il s’agit de la période durant laquelle les cultivateurs s’en vont semer dans leur hameau de culture souvent situés à quelques kilomètres du village. Cela modifie temporairement la démographie du village. Les effectifs à partir desquels ont été calculées les proportions de ménages ciblés dans chaque village sont certainement différents à cause de cette migration vers les champs.

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6. Conclusion et recommandations :

Finalement, et comme souvent (Ashford, Gatwtkin, Yazbeck, 2007) dans la mise en place de programmes en faveur des plus démunis, les distributions des coupons alimentaires se feront seulement à une faible proportion des ménages réellement pauvres. Selon les dépenses alimentaires, l’analyse de l’économie des ménages n’apparaît pas comme un processus efficace pour cibler les ménages qui ont le plus besoin de bénéficier d’un filet de sécurité alimentaire. Cela est prouvé par les taux élevés d’erreurs d’exclusion et d’erreurs d’inclusion. Le classement des ménages selon le niveau de leurs dépenses alimentaires permet d’identifier ceux qui sont le moins à même de consommer une alimentation nutritive et qui sont le plus en insécurité alimentaire. L’échelle de l’accès à l’insécurité alimentaire des ménages est un indicateur trop subjectif pour cibler avec précision les ménages dans le besoin. Dans le cadre d’un ciblage pour l’allocation d’un filet social de lutte contre la malnutrition infantile et maternelle, il semble plus pertinent de cibler les plus en insécurité alimentaire. Mais les critères pour les identifiés restent difficiles à définir.

Néanmoins, les différents résultats obtenus permettent de proposer quelques critères qui, s’ils sont bien construits et bien mesurés, peuvent conduire à un meilleur ciblage des population les plus pauvres :

Les indices de malnutrition basés sur les mesures anthropométriques des enfants de 6-24 mois car au-delà du statut de pauvreté du ménage, c’est au profit ses enfants malnutris que doit se faire la distribution des coupons pour farines infantiles fortifiées afin de stimuler l’achat de ces produits par les mères. Une mesure objective et précise de la situation nutritionnelle des enfants et des mères semble être une méthode de ciblage fiable des bénéficiaires. Ici aussi, la mise en place d’une telle méthodologie, en plus d’être longue couteuse, se heurte à diverses considérations éthiques, surtout en milieu rural où les croyances et les traditions sont encore très fortement ancrées.

Un score de vulnérabilité bien construit, composé de variables qui ont un vrai impact sur la vulnérabilité des ménages permettrai d’avoir une vue d’ensemble des ménages qui on le plus faible niveau socio économique. Encore une fois, il est difficile de composer un indice qui agrège à lui seul les différentes facettes de la vulnérabilité (Burg, 2008).

Quelque soit le processus choisit, il est important de rester très objectif dans la collecte des données et de mettre en place des étapes de vérifications des déclarations. En effet, durant les deux ans du projet, on ne peut pas omettre l’hypothèse que les ménages, connaissant la nature de

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l’aide existante, adaptent leur déclarations afin de correspondre aux critères qui leur sont annoncés.

Il pourrait aussi s’avérer judicieux, de vérifier l’évolution de l’état nutritionnel des enfants et du statut de pauvreté des ménages au cours du programme dans le cadre d’une évaluation d’impact. En effet la mise en place du filet social a pour but, non seulement d’améliorer la résilience des populations mais aussi de réduire la prévalence de malnutrition dans la population ciblée.

Il n’existe pas de ciblage parfait et l’identification des ménages les plus pauvres est une étape cruciale dans la mise en place de programmes de lutte contre la pauvreté ou l’insécurité alimentaire. Il est toutefois important de d’efforcer à rendre cette étape simple et accessible au personnel de terrain afin d’assurer une bonne couverture et ainsi un bon rendement des programmes.

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Liste des annexes :

Annexe 1 : Outils de collecte de données

Questionnaire d’évaluation

Relevé des dépenses alimentaires du ménage

Relevé des prix des denrées sur le marché

Annexe 2 : organisation de la zone de travail

Zonage de la commune de Bilanga

Répartition des enquêteurs dans les différentes zones

Organisation du plan de sondage, répartition des ménages ciblés dans les villages de la commune

Annexe 3 : traitement de données

Composition du score socio économique

Annexe 4 : résultats

Analyse des modes alimentaires des ménages

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ANNEXE 1 : Outils de collecte de données

IDENTIFICATION DES ENQUETEURS

Superviseur : I______I Binôme : I__I Enquêteur1 : I______I Enquêteur2: I______I Zone I__I Village I__I___I______I Hameau de culture/secteur ______I N° ménage I___I I___- ___I

IDENTIFICATION DU MÉNAGE

N° de téléphone :……………………………………………………………………………………… Nom du chef de Ménage (Répondant n°1) :………………………………………….………………… Sexe 1=F, 2=H I__I Date de naissance I__I__I/ I__I__I/I__I__I__I__I verifiable sur un document 1=oui, 2=non I__I Niveau d'instruction du chef de ménage: 1=analphabète, 2=alphabétisé, 3=primaire, 4=secondaire, 5=université I__I

Nom de l'épouse du chef de ménage (répondant n°2) :……………………………………….……… Nom du répondant 3(si différent de 1 ou 2)…………………………………………….……… Lien avec le chef de ménage…………………………………………….……… Autres observations (surnom, localisation par rapport à un point de vente connu ou atelier reconnu….) : ……………….…………………………………………………….……………………………………………………………….

1 Situation sociodémographique et conditions d’existence GENERALITES

Ethnie (1= gourmantché,2 =mossi /yarsé, 3= peul /foulsé, 4=touareg/bellah, 5=djerma, 1 6= haoussa, 7=dioula/ bobo/ goins/ dafing/ turka/ karaboro, 8=gouroumsi /kassena, |__|__| 9=samo, 10=dagari/lobi, 11=yaana, 12=zaoussé, 13=bissa, 14=Autre ethnie à préciser)

2 Religion (1=chrétien, 2= musulman, 3=animiste, 4=autre) |__|

Statut matrimonial (1=veuf/veuve 2= célibataire, 3=Marié à 1 femme, 4= polygame : 3 |__| nombre de femmes = I__I)

4 Etat physique du CM (1=Bonne santé, 2=Vieux/vieille, 3= Malade, 4= handicapé |__|

5 I__I Nombre de femmes enceintes

6 Nombre de femmes allaitantes I__I

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Composition du ménage Principaux moyens de subsistance

Taille du ménage : I____I Répartition des Libellé Nbre de enfants scolarisés personnes Répartition par sexe Dons Fém. Masc. Fém. Masc. Enfants de 0 à 6 ans Artisanat Enfants de 7 à 14 ans Cultivateur/éleveur Jeunes de 15 à 18 ans Petit commerce Adulte de 19 à 59 ans orpaillage supérieur à 59 ans Autres (à spécifier)

1. GENERALITES SUR LE MENAGE

QG01 métier du CM I__I

1. Salarié 6. Etudiant ou élève 2. Professeur 7.Recherche d'emploi 3. Cultivateur/éleveur 8. Retraité ou invalide 4. Artisan 9. Autres (préciser)………………………………………… 5. Orpailleur

QG02 Le CM a-t-il changé de situation professionnelle ces 12 derniers mois ?...... I__I 1. non 2. oui, gagné un emploi 3. oui, perdu un emploi 4.oui, autre(préciser). ______

QG03 Nombre de personnes contribuant régulièrement aux dépenses du ménage…………………….I__I__I

QG04 Nombre d’enfants de 7 à 14 ans vivant dans le ménage, qui ont été déscolarisés durant l'année scolaire 2013/2014……………………………………………………………………………………………………………………………I__I

QG05 Depuis quand le CM est-il installé à dans ce village ? 00.< 1 an ; 99.depuis toujours ; I__I__I 01, 02, 03…si autre cas le nombre d'années (arrondi à l'année inférieure) :

QG06 Statut d'occupation…………………………………………………………………………………………………………………I__I 1.propriétaire avec titre 2.propriétaire sans titre 3.locataire 4.logé gratuitement par un tiers 5.location-vente 6.autre (précisez). ______

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HABITAT (OBSERVATION DE L’ENQUETEUR)

H1 Nature de l’habitation du ménage I__I 6. pétrole 1. Maison en tôles 7. bougie 2. Maison en tôle + cases 8.autre 3. Ensemble de cases 4. Case H9 Principale source d’approvisionnement en eau I__I H2 Etat de la construction où vit le CM I__I 1 eau minérale 1.achevé 2 robinet personnel 2.inachevé 3 robinet collectif 4 borne /fontaine. H3 Toît I__I 5. forage 1.plafonné 6. achat à des vendeurs ambulants 2.tôles /équivalent sans plafond 7. puits 3.Terre battue 8. mare/marigot/barrage/cours d'eau/pluie 4.séco/végétaux 5.autre (précisez) ______H10 Possession de latrines I__I 1.latrines modernes avec chasse d'eau H4 Murs I__I 2.latrines aménagées 1.dur (béton, ciment, pierre) 3.trou dans la parcelle 2.semi dur 4.sans latrines 3.terre-battue/banco 5. Autre 4.bois, végétaux, nattes 5.autre H11 Utilisation des latrines I__I 1. oui 2.non H5 Sols I__I 1.ciment brut H12 Possession d'une douche I__I 2. terre battue 1.douche interne 3. autre 2.douche externe 3. pas de coin douche aménagé H6 Cuisine I__I 4. Autres (précisez)______1.cuisine interne 2.cuisine externe H13 nombre de pièces de vie I__I 1. 6 ou 3.pas de coin cuisine délimité. plus 4.Pas de cuisine 2.Entre 3 et 5 3. 1 à 2 H7 Principale source d’énergie pour la cuisine I__I H14 Evacuation des eaux usées I__I 1.électricité 1.fosse ou puits hors de la cour 2.gaz 2. Jetées hors de la cour 3.pétrole 3. Jetées dans la cour 4.charbon de bois 5.bois de chauffe H15 stockage des ordures I__I 6.autre 1.poubelle /fût /bac dans la cour 2. tas dans la cour H8 Principale source d'éclairage utilisée I__I 3. hors de la cour 1.électricité 2.groupe électrogène H16 Type de concession I__I 3.batteries 1.concession familiale à un ménage 4. plaques solaires 2.concession à plusieurs ménages apparentés 5. gaz 3.concession à plusieurs ménages non apparentés

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Date ___/ ___ / 2014 N° ménage I__I I___- ___I N° du répondant/___/

2. BIENS DE CONSOMMATION POSSEDES PAR L'ENSEMBLE DU MENAGE

Biens matériels possédés (Indiquer le nombre, plusieurs réponses sont possibles)

QBP01 Literie QBP02 Mobilier Carton I___I Chaise I___I nattes I___I Table I___I matelas I___I Fauteuils I___I lit I___I Autre grand meuble I___I

QBP03 Charrette………………….……………..…I___I Si électricité (courante, groupe, batterie ou QBP04 vélo…………………….……………….…....I___I plaques solaires), si non passer à QBP 18 QBP05 mobylette ou moto à vitesses (exemple JC)…………………...... I___I QBP12 ventilateur………………...... I___I QBP06 Grosse moto (exemple DT, XT)…..I___I QBP13 réfrigérateur……………….….……..…I___I QBP07 Voiture ………………………………...…..I___I QBP14 poste téléviseur………………..…..….I___I QBP08 camionnette ……………………..….…..I___I QBP15 Décodeur………………….……..…..…..I___I QBP09 téléphone portable ……………...…..I___I QBP16 Lecteur DVD………………………….…..I___I QBP10 Radio ……………………………….………..I___I QBP17 ordinateur……………………..…..……..I___I QBP11 cuisinière (à gaz ou électrique)……I___I

ANIMAUX

00=non; QBP18 poules et autres volailles I__I__I indiquer le nombre si moins de 20 animaux, QBP19 caprins I__I__I 99.élevage QBP20 ovins I__I__I QBP21 porcins I__I__I QBP22 équins I__I__I QBP23 Bovins I__I__I

2 Situation économique 3. ESTIMATION SUBJECTIVE DE LA SITUATION FINANCIERE

QS01 Au cours des 6 derniers mois, votre situation économique s'est-elle globalement ... ? I__I 1.plutôt améliorée 2.restée identique 3.plutôt dégradée

QS02pourquoi ?______

QS03 Au cours des 6 prochains mois, pensez-vous que votre situation économique va … ? I__I 1.plutôt s’améliorer 2.rester identique 3.plutôt se dégrader

QS04pourquoi ?______

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Date ___/ ___ / 2014 N° ménage I__I I___- ___I N° du répondant/___/

4. BUDGET-CONSOMMATION Dépenses du ménage en cfa

Mettre O si pas de dépense PRINCIPAUX POSTES DE DEPENSES QD01 Habillement (30 derniers jours) …………………………………………………………………. ______QD02 Loyer mensuel……………………………………………………………………………………………. ______QD03 Eau (30 derniers jours)…………………………………………………………………………………..______QD04 Electricité (30 derniers jours)…………………………………………………………………………______QD05 Gaz et autres combustibles (30 derniers jours)……………………………………………..______QD06 Ameublement, équipement ménager, entretien courant (30 derniers jours) ______QD07 Santé (30 derniers jours)……………………………………………………………………………….______QD08 Transport : carburant, réparations, tickets de transport (30 derniers jours)…______QD09 dépenses en savon (toutes formes) ( 30 derniers jours)………….……………….…..______QD10 autres biens et services (30 derniers jours)………………………….……………………….______QD11 Education (hors transport) (l'année scolaire courante)…………………………….…..______QD12 Dépenses exceptionnelles pour événements familiaux : funérailles, baptême, mariage… (12 derniers mois)…………………………………………………………………………………………………..______QD13 Dépenses exceptionnelles pour les fêtes religieuses et de fin d'année…….…. ______QD14 Biens et services de construction (12 derniers mois)…………………………………… ______

Codification pour les questions 15 à 26 : 1=oui, 2.non QD15 Le ménage a-t-il prêté de l'argent ces 30 derniers jours? (sortie d'argent) I__I QD16 Si oui, combien ? ______

QD17 Le ménage a-t-il d'autres créances (argent qu'on lui doit)? I__I QD18 Si oui, quel est le montant total de ces autres créances? ______

QD19 Le ménage a-t-il emprunté de l'argent ces 30 derniers jours?(entrée d'argent) I__I QD20 Si oui, combien ? ______

QD21 Le ménage a-t-il d'autres dettes auprès de personnes (parents, amis…)? I__I QD22 Si oui, combien doit-il en tout ? ______

QD23 Le ménage a-t-il des crédits chez des commerçants ? I__I QD24 Si oui, combien le ménage doit-il en tout à ces commerçants ? ______

QD25 Le ménage a-t-il remboursé de l'argent ces 30 derniers jours? I__I QD26 Si oui, combien ? ______

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3 Sécurité alimentaire et nutritionnelle

5. MODES D’APPROVISONNEMENT ALIMENTAIRE

QAP01 Principal type de lieu d'achat I__I 2.en vélo 1.Marché (nom, et emplacement) 3.en charrette ______4.en moto 2.Boutique 5.autres 3. Vendeur sur table 4. Vendeur ambulant QAP03 durée du transport (aller simple) I__I 5. Autre 1.<10min 2.10 à 20 min QAP02 principal moyen de locomotion I__I 3.20 à 30 min 1.à pied 4.plus de 30 min

6. MODE D’ALIMENTATION

QM01 nombre habituel moyen de préparations par jour dans le ménage I__I

QM02 nombre moyen de repas pris par jour par les enfants de moins de 12 ans du ménage I__I

QM03 nombre moyen de repas pris par jour par les adultes de plus de 12 ans du ménage I__I

1= a diminué Codification pour les question QM04 à QM08 2 =est restée identique 3 =a augmenté

QM04 Par rapport à l'an dernier à la même période le nombre de préparations/semaine: I__I

QM05 Par rapport à l'an dernier à la même période, la variété de vos préparations : I__I

QM06 Par rapport à l'an dernier à la même période, la quantité de nourriture par personne et par repas I__I

QM07 par rapport à l'an dernier à la même période la quantité de produits alimentaires et plats préparés achetés/semaine : I__I

QM08 par rapport à l'an dernier à la même période la quantité de produits alimentaires autoconsommés/semaine : I__I

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7. DIVERSITE ALIMENTAIRE DU MENAGE QE : Est-ce que, pendant la journée d’hier, le ménage a mangé de façon inhabituelle en comparaison avec les autres jours de la semaine ? ( fête, cérémonie, ou à l’inverse absence inhabituelle de repas) ? 1= Oui, 2=Non I__I

NB : quelle que soit la réponse donnée, on interroge tout de même sur la veille.

Nous nous intéressons à tout ce qui a été consommé par les membres du ménage dans le ménage durant les dernières 24h. Entre le moment du réveil hier matin et ce matin, nuit y compris.

Parmi ce que vous avez mangé et bu hier, chez vous , à n'importe quel moment, y avait-il... ?

No. Groupes d’aliments Exemples Consommation non = 0 oui = 1 Sorgho (brisure/farine), couscous de sorgho, tô de sorgho; mil (petit mil), dégué, couscous de mil, tô de mil(à base de farine/brisure), maïs(brisure ou farine), maïs grillé doux, maïs bouilli, tô de maïs, couscous de maïs, |__| QDA1 CÉRÉALES fonio, tô de fonio, riz, pâtes alimentaires (macaronis, etc.), blé, pain, «pâté» de mil/de blé, farine (de blé), galettes de mil/de riz (non sucré), bouillie de maïs/de mil/de riz, beignets de mil/ de maïs/de riz (non sucré), TUBERCULES Patate douce blanche, pomme de terre, manioc, taro, banane plantain QDA2 BLANCS, RACINES ET (aloco), ignames, racines de rônier, racines de nénuphar, racines de navet, |__| PLANTAIN tô à base de patates douces blanches LÉGUMES ET Carotte, poivron rouge, patate douce à chair orange, courge à chair QDA3 TUBERCULES RICHES orange (tô de courge à chair orange), tô à base de patates douces à chair |__| EN VITAMINE A orange Feuilles d’oseille (dah), feuilles de baobab, feuilles de courge,feuilles de LÉGUMES A lélé, feuilles d’échalote verte foncée, feuilles d’oignon frais, feuilles de QDA4 FEUILLES VERT jaxatou (goyo), feuilles de haricot, feuilles de patates, épinards, salade |__| FONCÉ verte foncée, Feuille de zofon /zêben/facouhoye, feuilles de manioc, toutes feuilles sauvages vertes foncées Tomates fraîches, gombo frais ou sec, aubergines, aubergines locales (jaxatus ou goyo), courgettes, courges à chair claire, concombres, choux, QDA5 AUTRES LÉGUMES oignons, échalote fraîche, poivrons verts, haricots verts, betteraves, fleurs |__| de kapokié, laitue (salade), petit pois FRUITS RICHES EN QDA6 Mangue, papaye, melon à chair orange, néré/poudre de néré |__| VITAMINE A Fruit de l’anacarde, banane, goyave, pastèque, orange, citron, dattes, jujube, fruits sauvages ("raisin"/bembé, pain de singe/fruit de baobab), «dattes» sauvages (zéguené/mono), pulpe de karité, fruit de liane QDA7 AUTRES FRUITS (Zaban), chair de fruit de rônier, dana, oumbouré, tabanoro, tabakoumba, |__| dramo, béré, yiriba-den, sounsoun, ananas, avocats Jus de fruits frais (fruits pressés), jus de fruit de prunier, gel de raisin, fruit du doumier. Foie, reins, coeur, poumons, ou tout autre abat (de veau, de mouton, de QDA8 ABATS chèvre, de volailles), viscères (soupe de viscères), sang coagulé |__|

Boeuf, mouton, chèvre, lapin, viande de brousse, poulet, pintades, oiseaux, gazelle, canard, varan, tortue, insectes, chenilles/vers, |__| QDA9 VIANDES margouillats, rats sauvages, agoutis, écureuils, perdrix, serpent, souris, phacochères, biches

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QDAF10 OEUFS OEufs de poule, de pintade, de canard... |__| Poisson frais, poisson fumé, salé, séché (sauf pincée de poudre), QDAF11 POISSONS conserves (sardines, thon...), poudre de poisson séchéeou fumée (en |__| grande quantité) Haricots (niébé), fari, pois de terre/woandzou, graine de nénuphar, autres LEGUMINEUSES, légumes secs, arachide(en pâte ou nature), sésame, pois sucrés, datou/ |__| QDAF12 NOIX ET GRAINES soumbala(en grande quantité pour sauce), noix de cajou, noix de boscia, noix sauvages, graines de Lélé LAIT ET PRODUITS Lait frais, lait en poudre, lait concentré (sucré ou non), lait caillé naturel, |__| QDAF13 LAITIERS yaourt, Huile végétale (d’arachide, de sésame, de coco, de datier sauvage, etc. - pour sauces, assaisonnements, fritures...), beurre/huile de karité, beurre |__| QDAF14 HUILES ET GRAISSES de vache (sirimè), graisses végétales/margarine, mayonnaise, graisses animales, saindoux PRODUITS DE QDAF15 Huile de palme rouge, noix de palme rouge |__| PALME ROUGE Sucre en poudre ou en morceaux (dans le thé, le café, la bouillie...), boissons sucrées (boisson gazeuse/sucrerie, bissap, jus de gingembre, jus de feuilles ou de fruits de tamarin sucré, jus de fruit de pain de singe, |__| QDAF16 PRODUITS SUCRES citronnelle), vin de palme (bandji), miel, confiture, bonbons, beignets sucrés, galettes sucrées, biscuits sucrés, jus de feuilles ou de fruits de Tamarin sucré, jus de pain de singe Epices, condiments: piment, poivre, vinaigre, ail, sachet d’épices, cannelle, sel, cube Maggi, Maggi blanc, laurier, tomate concentrée, condiment à base d’oseille (graine/datou, feuilles ou pulpe/dah-sogo), condiment à base d’oignon ou de feuilles d’oignon séchée/transformée ou d’échalotes EPICES, CONDIMENTS ? séchées, «potasse», condiment à base de racines de navet, condiment à QDAF17 BOISSONS base de soja, nanaye. Petite quantité de poudre de poisson, de poudre de gombo, poudre de |__| feuilles de baobab sèchées, de poivron, de poudre de lélé, de soumbala, levure Thé, Lipton, café, chikoré, choukolan, kinkeliba, jus de feuille ou de fruit de tamarin non sucré, jus de gingembre non sucré, noix de cola

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9. NIVEAU D’INSECURITE QV08 Est-il arrivé qu’il n’y ait rien à manger du ALIMENTAIRE DU MENAGE tout dans votre maison parce qu’il n’y avait pas les moyens de se procurer la nourriture ? I__I On considère ce qui s’est passé dans les 30 jours écoulés. QV09 Est-ce que par manque de moyens, vous ou Codes : 0 ça ne s’est jamais passé tout membre de votre ménage avez passé toute 1 ça s’est passé rarement : 1 à 2 fois seulement= faible inquiétude une journée sans manger ? I__I 2 ça s'est passé parfois : de temps à autres (3 à 10 fois)= inquiétude notable 3 ça s'est passé souvent : presque tous les jours (11 à 30 fois)= très forte inquiétude qui a duré. 10. RISQUES ET RIPOSTES

QV01 Avez-vous été inquiet par le fait que votre Evaluation des stratégies d'adaptation des ménage puisse manquer de nourriture? I__I ménages QR01 Au cours des 6 derniers mois, des QV02 Est-ce que par manque de moyens, vous ou évènements ont-ils dégradé votre situation tout membre de votre ménage n’avez pas pu alimentaire, de façon directe ou indirecte ? manger certains aliments que vous préférez 1=oui, 2=non I__I consommer d’habitude ? I__I Stratégies de long terme utilisées par les ménages QV03 Est-ce que par manque de moyens, vous ou tout membre de votre ménage avez été contraint QR01a. Fractionnement des achats alimentaires de manger tous les jours la même chose ? I__I I__I

QV04 Est-ce que par manque de moyens, vous ou QR01b. Vente de matériels et avoirs personnels tout membre de votre ménage avez été contraint I__I de manger des aliments que vous préférez ne pas manger d’habitude ? I__I QR01c. Vente d’animaux I__I

QV05 est-ce que par manque de nourriture, vous QR01d. Ventes de biens de consommation ou tout membre de votre ménage, avez été I__I contraint de diminuer la quantité mangée au cours d’un repas ? I__I QR01e. Placement d'enfants dans des foyers plus nantis I__I QV06 Est-ce que par manque de nourriture, vous ou tout membre de votre ménage avez réduit le QR01f. Mise au travail des adolescents et adultes nombre de repas habituellement consommés par sans travail I__I jour ? I__I QR01g. Mise au travail des enfants I__I QV07 Est-ce que par manque de nourriture, vous ou tout membre de votre ménage êtes allé vous QR01h. Emigration d'un ou plusieurs membres coucher le soir en ayant faim ? I__I vers la ville I__I

QR01i. Retrait d'un ou plusieurs enfant(s) de l'école I__I

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11. STRATEGIES PORTANT EXCLUSIVEMENT SUR LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE DURANT LES 30 DERNIERS JOURS

Interroger la femme principale responsable de la préparation alimentaire

Stratégies utilisées par le ménage QR06 : Question : Durant les 30 derniers jours, parce que l'alimentation ou l’argent pour acheter de la nourriture n'étaient pas suffisants, quelles ont été les stratégies utilisées par le ménage pour faire face à ce manque de nourriture ?

CODES et SIGNIFICATION 1. Jamais ( 0 fois par semaine) 2. Rarement (<1 fois/semaine) 3. De temps en temps (1‐2 fois/semaine) 4. Souvent (3‐6 fois/semaine) 5.Toute la semaine(chaque jour de la semaine)

QR06a. le ménage a‐t‐il été obligé de recourir à des aliments moins préférés? I__I

QR06b. Avez‐vous été obligé d'emprunter la nourriture ou de l'argent pour acheter de la nourriture? I__I

QR06c. Avez‐vous été obligé d'acheter la nourriture à crédit? I__I

QR06d. Avez‐vous été obligé de recourir à l'aide des parents ou d'amis extérieurs au ménage ? I__I

QR06e. Avez‐vous été obligé de réduire la quantité de nourriture servie aux hommes adultes du ménage? I__I

QR06f. Avez‐vous été obligé de rationner l'argent que vous avez l'habitude de donner aux membres du ménage pour acheter la nourriture de rue ? I__I

QR06g. Avez‐vous été obligé de réduire votre propre consommation alimentaire ? I__I

QR06h Avez‐vous été obligé de réduire la quantité de nourriture habituellement donnée aux enfants du ménage I__I

QR06i. Des membres du ménage ont‐ils été obligé de sauter des repas ? I__I

QR06j. Le ménage a‐t‐il été obligé de réduire le nombre de repas servis dans la journée? I__I

QR06k. Des membres du ménage ont‐ils été obligé de s'abstenir de manger une journée entière? I__I

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12. SANTE DE L’ENFANT

Enfant N° 1 Numéro du ménage I___I___-___I Nom de la mère______Nom de l’enfant ______Sexe I___I

La mère peut-elle vous présenter le carnet de santé de l’enfant ? oui=1 , non=2 I__I

Date de naissance __/__/______ou Age : _____ Relevé sur un document de santé / administratif I__I Connu par la mère I__I Estimé relativement à d’autres enfants ou à l’aide d’un calendrier d’événement I__I

Fréquentation centre de santé I__I Types de médication (+) 1.Jamais Médicament de rue I__I(1) 2.Rarement Pharmacie sans prescription I__I(2) 3.Habituellement Pharmacopée traditionnelle I__I(4) Pharmacie avec prescription I__I(8)

Problèmes de santé de l’enfant au cours des 30 derniers jours (+)

Diarrhées I__I Constipation I__I Problèmes oculaires (cécité nocturne, Fièvre I__I douleur) I__I Nausées, vomissements I__I Méningite I__I Manque d’appétit I__I Fièvre jaune I__I Paludisme I__I Problèmes respiratoires I__I

Antécédents de malnutrition aigue au cours des 6 derniers mois : Oui I__I Non I__I

Si oui, est-ce vérifiable sur le carnet de santé ou autre document officiel ? Oui I__I Non I__I

Vaccinations 1=oui 2=non I__I Supplementation (durant les 6 derniers mois)

DT Polio I__I Vitamine A I__I Coqueluche I__I Hépatite B I__I Iode I__I BCG I__I ROR I__I Ne sait pas I__I Fièvre jaune I__I

Anthropométrie de l'enfant

Mesure du périmètre brachial (PB) Poids (kg) Taille (cm) Vert (en mm) Jaune (en mm) Rouge (en mm) Avec Oedème

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DEPENSES ALIMENTAIRES DU MENAGE

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Date __/___/______N°ménage :I__I__-___I N°répondant I___I Binôme I___I

1. Céréales

Unité de mesure : Plat Yoruba Le ménage cultive-t-il des céréales ? 1=oui, 2= non I__I Le ménage a-t-il consommé des céréales durant les 15 derniers jours ?

Oui = 1; non = 2 I__I

Quantité achetée Quantité offerte sur quelle surface? Quantité de Quantité produite consommée (15 derniers consommée (15 derniers Si oui, quel(s) type(s) de production Productionconsommée (15 derniers jours ) stock restant (estimation par le CM): jours) jours) céréale? 1=oui, 2=non (+) 0= céréale non cultivé, 1=<0,5 Ha; récoltée pour la vendue 1=oui, 2=non 2=0,5 à 1Ha; 3=1 à 2Ha; 4=+de 2Ha dernière récolte forme forme forme forme forme3 forme2 forme 1 forme2 forme 3 1 2 1 3

Blé I__I Maïs blanc I__I Maïs Jaune I__I Sorgho blanc I__I Sorgho rouge I__I Sorgho hybride I__I Fonio I__I Riz I__I Mil I__I

Forme Brute = 1 semoule =2 Farine =3 Pâtes... =4

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2. Racines et tubercules

Unité de mesure : I__I Le ménage cultive-t-il des racines et tubercules ? 1=oui, 2= non I__I le ménage a-t-il consommé des racines et tubercules durant les 15 derniers jours ? Oui=1, non=2 I__I

Quantité de sur quelle surface? (estimation stock production Quantité achetée Si oui, quel(s) type(s) ? par le CM): 0= céréale non Production Quantité produite Quantité offerte/reçue restant récoltée pour consommée (15 derniers (+) cultivé, 1=<0,5 Ha; 2=0,5 à 1Ha; 3=1 à vendue consommée (15 derniers jours ) consommée (15 derniers jours) 1=oui, la dernière jours ) 2Ha; 4=+de 2Ha 2=non récolte

Igname I__I Manioc I__I Patate douce blanche I__I pommes de terre I__I autre, préciser I__I

48

3. Légumineuses

Unité de mesure I__I Le ménage cultive-t-il des légumineuses ? 1=oui, 2= non I__I Le ménage a-t-il consommé des légumineuses durant les 15 derniers jours ? 1=oui, 2= non I__I

Quantité Quantité stock sur quelle surface? Quantité de production Quantité Production produite achetée restant Si oui, quel(s) type(s) ? (+) (estimation par le CM): récoltée pour la offerte/reçue 0= céréale non cultivé, 1=<0,5 Ha; vendue consommée consommée consommée 1=oui, dernière récolte (15 derniers (15 derniers 2=0,5 à 1Ha; 3=1 à 2Ha; 4=+de 2Ha (15 derniers jours) jours ) jours) 2=non

Haricots blancs I__I Haricots rouges I__I Lentilles I__I pois I__I Arachides I__I sésame I__I Bouli I__I Pinto I__I Autre, préciser I__I ______

49

4. Fruits et Légumes

Unité de mesure I__I Le ménage cultive-t-il des fruits et légumes ? 1=oui, 2= non I__I Le ménage a-t-il consommé des fruits et légumes durant les 15 derniers jours ? 1=oui, 2= non I__I

Quantité sur quelle surface? Quantité de production produite Quantité Quantité (estimation par le CM): Production stock restant Si oui, quel(s) type(s) ? (+) récoltée pour la dernière (ou cueillie) offerte/reçue achetée 0= céréale non cultivé, 1=<0,5 vendue 1=oui, 2=non Ha; 2=0,5 à 1Ha; 3=1 à 2Ha; récolte consommée consommée consommée 4=+de 2Ha (15 derniers (15 derniers jours) (15 derniers jours) jours )

Aubergine I__I néré I__I carotte I__I choux I__I concombre I__I courgette I__I gombo I__I oignon I__I piment I__I poivron I__I

50

Tomate I__I LEGUMES FEUILLES baobab I__I oseille I__I haricots I__I corète/bulvaka I__I oignons I__I Autre, préciser I__I ______

FRUITS

Mandarine I__I

Orange I__I banane I__I

Ananas I__I

Avocat I__I citron I__I tamarin I__I

Mangue I__I melon I__I papaye I__I

51

5.Produits animaux

Unité de mesure I__I Le ménage produit-il des produits animaux ? 1=oui, 2= non I__I Le ménage a-t-il consommé des produits animaux durant les 15 derniers jours ? 1=oui, 2= non I__I Quantité Quantité Quantité Production vendue (revenus en F CFA) sur les produite achetée stock restant 1=oui, Si oui, quel(s) type(s) ? (+) offerte/reçue 15 derniers jours consommée consommée consommée 2=non (15 derniers (15 derniers (15 derniers jours) jours ) jours) Viande de boeuf I__I Viande d'âne I__I Viande de chèvre I__I

Viande de chien I__I Viande de mouton I__I Viande de lapin I__I viande de poulet I__I Viande de pintade I__I Viande de porc I__I

Autres, préciser I__I______

POISSONS Poisson I__I poudre de poisson I__I

52

Autre, préciser I__I ______

AUTRES PRODUITS ANIMAUX

Foie I__I autres abats I__I

Oeufs I__I

Lait I__I

Ephémères I__I Autre, préciser I__I ______

53

AUTRES PRODUITS ALIMENTAIRES Unité de mesure I__I Le ménage produit-t-il les produits suivants ? 1=oui, 2= non Le ménage a-t-il consommé ces produits durant les 15 derniers

jours ? 1=oui, 2= non I__I sur quelle surface? Quantité de Quantité stock Quantité produite (estimation par le CM): production Production offerte/reçue Quantité achetée restant (+) consommée (15 derniers 0= céréale non cultivé, 1=<0,5 Ha; récoltée pour la vendue consommée (15 derniers jours) 1=oui, jours ) consommée 2=0,5 à 1Ha; 3=1 à 2Ha; 4=+de 2Ha dernière récolte (15 derniers jours) 2=non

Huiles végétales I__I Céréales transformés(pâtes..) I__I beurre de karité I__I Ail I__I

Gingembre I__I soumbala I__I

54

Autres aliments non produits par le ménage Le ménage a-t-il consommé ces produits durant les 15 derniers jours ? 1=oui, 2= non I__I Quantité offerte/reçue Quantité achetée (+) Unité de mesure stock restant 1=oui, 2=non consommée (15 derniers jours) consommée (15 derniers jours)

Plats préparés Cubes maggi Huile de palme rouge Autres huiles Sel Sucre Café/thé Sucreries bières autre, préciser ______

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Enquête sur les marchés - Dépenses alimentaires des ménages de la commune de Bilanga FICHE DE RELEVE DES PRIX Marché de …………………. CODE __ __ date de l'enquête:

Groupe alimentaire : Fruits et légumes Prix Nom aliment Forme Unité de mesure Poids (Kg) unitaire (F FCA)

Oseille

amarante

salade

feuille de baobab

corète

feuilles d'oignons

feuilles de haricots

feuilles de manioc feuilles de pommes de terre

kapok

tomate

gombo

aubergine

courgette

concombre

choux

navet

oignon

56

poivrons

haricots verts

ananas

banane

goyave

dattes

pastèque

jujube

canne à sucre

pomme cannelle

citron

Groupe alimentaire : Fruits et légumes riches en vitamine A Prix Nom aliment Forme Unité de mesure Poids (Kg) unitaire (F FCA)

Courge

Carotte

citrouille

poivrons rouges patate douce à chaire orange

papaye

mangue orange

orange

melon orange

57

néré

tomate

Groupe alimentaire : céréales Prix Nom aliment Forme Unité de mesure Poids (Kg) unitaire (F FCA)

Blé

Maïs

Sorgho

Riz

Mil

Groupe alimentaire : Huiles, matières grasses Prix Nom aliment Forme Unité de mesure Poids (Kg) unitaire (F FCA)

huile de palme

huile de coton

beurre de karité

beurre d'arachide

beurre

58

Groupe alimentaire : viande, poisson, œuf Prix Nom aliment Forme Unité de mesure Poids (Kg) unitaire (F FCA)

Viande de bœuf

viande de volaille

poisson

foie

abats pleins

abats (autres)

œufs

Groupe alimentaire : condiments Prix Nom aliment Forme Unité de mesure Poids (Kg) unitaire (F FCA) concentré de tomate

poisson séché

soumabala

sel

59

Groupe alimentaire : légumineuses, racines, tubercules Prix Nom aliment Forme Unité de mesure Poids (Kg) unitaire (F FCA)

petits pois

pois chiches

niébé

arachide

soja

sésame

noix de cajou

karité

noix de cajou

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ANNEXE 2 : Organisation de la zone de travail

Figure 3 : Zonage de la commune de Bilanga

Tableau : Répartition des animateur et des enquêteurs dans les différents zones

Animateur de la N° ZONE CSPS Enquêteurs de la zone zone LANKOANDE 1 BILANGA Binôme 5 : LANKOANDE Yamindié; Moussa TINDANO Soukou

2 DIPIENGA LANKOANDE Eric Binome 2 : BANGA Diandy, DIANOU DIAPOADIGOU Josué

3 BOTOU HANRO André Binôme 4 : TINDANO Léopold; NIADA Larba

4 MOAKA NOALI Absata Binôme 1 : DINIERY Constan, BILANGAYANGA DJIBOUGOU Timbendi

LANKOANDE 5 PANTALOANA Binôme 3: TINDANO Kanlafé; GADIAGA Aminata Issoufa

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Population effectif effectif %ciblés dans le %ciblés dans Nombre de mn Arrondi à Villages totale du non ciblé ciblé village la commune ciblés à enquêter l'entier sup village ZONE 1 BILANGA 429 72 501 14,4 1,695 6,78 7 BILANGA PEULH 54 9 63 14,3 1,684 6,74 7 SEKOUANTOU 151 12 163 7,4 0,868 3,47 4 KOLONKOMI 165 12 177 6,8 0,799 3,20 4 HARBOUNGOU 161 4 165 2,4 0,286 1,14 2 BOURPANGOU 136 12 148 8,1 0,956 3,82 4 KARBANI 64 22 86 25,6 3,016 12,07 12 KIRYOMDENI 115 18 133 13,5 1,596 6,38 7 PIAGA 96 7 103 6,8 0,801 3,21 4 BILAMPERGA 359 17 376 4,5 0,533 2,13 3 BILAMPERGA PEULH 36 7 43 16,3 1,919 7,68 8 TIAPAGA 217 31 248 12,5 1,474 5,90 6 SEBGA 185 7 192 3,6 0,430 1,72 2 TOBOU PEUHL 108 6 114 5,3 0,621 2,48 3 GNISSOAGHIN 81 1 82 1,2 0,144 0,58 1 TOBOU 155 3 158 1,9 0,224 0,90 1 DIAMBANGA 86 0 86 0,0 0,000 0,00 0 KIBARE 206 0 206 0,0 0,000 0,00 0 BALAMANOU 91 0 91 0,0 0,000 0,00 0 PAPAYENGA 67 6 73 8,2 0,969 3,88 4 BARTIBOAGOU 64 14 78 17,9 2,116 8,47 9 TINDANE (Bilanga) 135 3 138 2,2 0,256 1,03 1 TOTAL ZONE 1 3161 263 3424 81,55 89 ZONE 2 DIAPOADIGOU 321 32 353 9,1 1,069 4,28 4 GARPIENI 159 8 167 4,8 0,565 2,26 3 215 34 249 13,7 1,610 6,44 7 TANIBIAGA 156 16 172 9,3 1,097 4,39 5 HATERY 219 32 251 12,7 1,503 6,01 6 DIABOANI 155 10 165 6,1 0,715 2,86 3 181 98 279 35,1 4,142 16,57 16 DJANDJANFOAGOU 65 10 75 13,3 1,572 6,29 6 DIPIENGA 376 37 413 9,0 1,056 4,23 4 DJOYANI 59 3 62 4,8 0,571 2,28 3 DJOABONGHIN 86 22 108 20,4 2,402 9,61 10 TAMBIFOAGOU 98 3 101 3,0 0,350 1,40 2 SABRA 147 20 167 12,0 1,412 5,65 6 PAMDIEGA 83 18 101 17,8 2,101 8,41 9 TAMBOANA 96 1 97 1,0 0,122 0,49 1 TOTAL ZONE 2 2416 344 2760 81,15 85 ZONE 3 199 28 227 12,3 1,454 5,82 6 DOUNDOUGOU 121 4 125 3,2 0,377 1,51 2 SAOUGOU 110 5 115 4,3 0,513 2,05 2 SI 124 23 147 15,6 1,845 7,38 8 BOTOU 174 18 192 9,4 1,105 4,42 5 POKIAMO 94 5 99 5,1 0,596 2,38 3 TAMPEDOU 219 4 223 1,8 0,212 0,85 1

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GUINOAMA 88 5 93 5,4 0,634 2,54 3 BENHOURGOU 133 0 133 0,0 0,000 0,00 0 BOUTOUANOU 87 20 107 18,7 2,204 8,82 9 DIAMDIARI 111 10 121 8,3 0,974 3,90 4 FETARY 206 15 221 6,8 0,800 3,20 3 DIELA 209 22 231 9,5 1,123 4,49 4 BOSSONGRI 110 8 118 6,8 0,799 3,20 3 TOTAL ZONE 3 1985 167 2152 50,55 ZONE 4 BILANGA YANGA 613 22 635 3,5 0,409 1,63 2 KOULMASGA 74 7 81 8,6 1,019 4,08 4 YAGBIN 91 8 99 8,1 0,953 3,81 4 NATINONGHIN 84 1 85 1,2 0,139 0,55 1 TAMPIOKIN 40 6 46 13,0 1,538 6,15 6 YOUGPANGOU 236 8 244 3,3 0,387 1,55 2 SAGADOU 64 5 69 7,2 0,854 3,42 4 TINDANE (by) 88 7 95 7,4 0,869 3,48 4 PAPARCE 83 2 85 2,4 0,277 1,11 1 POGNAKARE 47 8 55 14,5 1,715 6,86 7 POGNAKARE 2 89 1 90 1,1 0,131 0,52 1 SILGHIN 82 8 90 8,9 1,048 4,19 4 BIMTENGA 54 0 54 0,0 0,000 0,00 0 Nominadonghin 16 0 16 0 0 0 0 NIOUGHIN 46 1 47 2,1 0,251 1,00 1 GOMPOSGO 66 22 88 25,0 2,948 11,79 12 KONTAGA 66 10 76 13,2 1,551 6,21 6 DIANGOUDOUNGOU 161 26 187 13,9 1,639 6,56 7 LUIGNONGHIN 67 20 87 23,0 2,711 10,84 11 TOUMONGA 169 46 215 21,4 2,523 10,09 10 MOAKA 77 4 81 4,9 0,582 2,33 3 TOTAL ZONE 4 2313 212 2525 86,18 88 ZONE 5 PISSI 80 73 153 47,7 5,626 22,50 22 BANGA 90 13 103 12,6 1,488 5,95 6 YOUPANGOUDOUGOU 49 16 65 24,6 2,902 11,61 12 PANTALOANA 122 11 133 8,3 0,975 3,90 4 NAGNOANGOU BOALA 76 18 94 19,1 2,258 9,03 9 KODIOUGHIN 21 0 21 0,0 0,000 0,00 0 OUEMBRE 56 0 56 0,0 0,000 0,00 0 NAKENOGE 62 0 62 0,0 0,000 0,00 0 TOHOGODOU 134 16 150 10,7 1,258 5,03 5 DIAMDIARA 142 8 150 5,3 0,629 2,52 3 SOULTENGA 64 1 65 1,5 0,181 0,73 1 YASOUMBAGA 60 9 69 13,0 1,538 6,15 6 TIGUILI 64 1 65 1,5 0,181 0,73 1 KOGUINA 155 7 162 4,3 0,509 2,04 2 CISSA 106 8 114 7,0 0,827 3,31 4 MOADGA 134 13 147 8,8 1,043 4,17 4 DOLA 122 8 130 6,2 0,726 2,90 3 TIAMBOARIGOU 57 42 99 42,4 5,002 20,01 20 TOTAL ZONE 5 1594 244 1838 100,58 102 TOTAL COMMUNE 11469 1230 848,1 100,000 400,00 419

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ANNEXE 3 : traitement des données

Tableau 1 Eléments composant le score de niveau socio économique

Type de Valeurs Variable variable attribuées 3= plus de Age quantitative 1 à 3 1= 0 à 35 2= 36 à 59 59

sexe qualitative 1 ou 2 1=M 2=F

Composante

socio 1=bonne 2=vieux 3=malade 4=handicapé démographique état physique du CM qualitative 1 à 4 santé

2= Niveau d’instruction du CM qualitative 1 à 5 1=université secondaire 3=primaire 4=alphabétisé 5=analphabète

1=moins de 5 2= 5 à 7 3=plus de 7 Taille du ménage 1 à 3 membres membres membres

Composante sur Score habitat quantitative 12 à 21 les moyens

d’existence Biens et animaux possédés quantitative 0 à 56

Appréhension de la

situation des 6derniers mois qualitative 1 à 3 Composante subjective Appréhension de la

situation des 6 prochains

mois qualitative 1 à 3

Score de vulnérabilité maximal 97

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Annexe 4 : résultats

Modes de consommation alimentaire ciblés Contrôles P

Nombre moyen de N= 383 417 préparations dans le 0 à 1 (%) 15,4 8,4 <0,0001 ménage 2 à 3 (%) 84,6 91,6 N= 383 417 Nombre moyen de repas 0 à 1 (%) 30,7 1,7 pris par les enfants du ménage 2 à 3 (%) 69,3 98,1 <0,0001 4 ou plus (%) 0 0,2 Nombre moyen de repas N= 383 417 pris par les adultes du 0 à 1 (%) 4,4 2,4 <0,0001 ménage 2 à 3 (%) 95,6 97,6 N= 383 417 A diminué (%) 23,7 14,1 Evolution du nombre de <0,0001 préparations/semaine Est resté identique (%) 62 73,6 A augmenté (%) 14,1 12 N= 383 417 A diminué (%) 27,6 26,4 Evolution de la variété des <0,0001 préparations Est resté identique (%) 64,3 63,5 A augmenté (%) 7,8 9,8 N= 383 417 Evolution de la quantité A diminué (%) 36,7 32,9 de Est resté identique <0,0001 nourriture/personne/repas (%) 29,2 27,8 A augmenté (%) 33,9 39,1 N= 383 417 Evolution de la quantité A diminué (%) 29,2 29,3 de plats préparés Est resté identique <0,0001 achetés/semaine (%) 31,5 30,2 A augmenté (%) 39,1 30,8 N= 383 417 Evolution de la quantité A diminué (%) 37,5 38,6 de produits alimentaires Est resté identique <0,0001 autoconsommés/semaine (%) 29,2 26,1 A augmenté (%) 33,1 35 Tableau 2 : analyse des modes alimentaires des ménages

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