 SITES ET PAYSAGES

RÉGION DE FRANCHE-COMTÉ Basse Vallée de la Saône Unités Paysagères CARTES DES UNITES PAYSAGERES de l'Atlas des Paysages Plaine de Gray

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Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – ENVIRONNEMENT PAYSAGER

Les données concernant ce chapitre proviennent d’informations recueillies auprès de l’Atlas des Paysages de Franche-Comté

Dans le cadre de ce projet, une approche paysagère a été réalisée par ENCEM.

L’objectif de cette approche est de caractériser les enjeux du site dans lequel s’inscrit le projet, à savoir de recenser les éléments qui structurent les lieux et qu’il convient de préserver. L’objectif est également de voir comment s’inscrit le projet dans cette structure.

1-1 GENERALITES

Le paysage résulte d’une interaction entre plusieurs éléments d’ordre :  physique, liés au relief, au réseau hydrographique, à la nature du substrat géologique ;  humain, liés au mode d’exploitation du sol, à l’habitat, à la présence des infrastructures ;  sociologique, liés à l’histoire, au patrimoine et à la culture qui déterminent la valeur que chacun attribue à un paysage ;  biologique, liés à la végétation et aux milieux naturels.

Le paysage ne se réduit pas à ces données objectives. Il possède également une dimension :  subjective, liée à la perception propre de chaque observateur et du rapport affectif qu’il entretient avec tel ou tel type de paysage ;  évolutive : le paysage n'est pas une entité figée et définitive, mais dynamique. Il est en constante évolution, transformation.

Il est donc délicat de quantifier les effets d’un projet comme celui de la société Sablière du Bourset, ceux- ci étant variables dans le temps et fortement liés à la personnalité et la sensibilité personnelle.

1-2 CADRE PAYSAGER

1-2-1 CONTEXTE REGIONAL

La Franche-Comté est une région à la diversité de paysage marquée. Ainsi l’Atlas des paysages de Franche-Comté dénombre 26 unités paysagères au sein de la région, dont 11 au sein du département de la Haute-Saône.  Illustration : Carte des unités paysagères

Le site s’inscrit au sein de l’unité paysagère de la Dépression Sous-Vosgienne.

La dépression sous-vosgienne est caractéristique des bordures de massifs anciens (ici les Vosges), là où les roches du socle laissent place aux couches sédimentaires périphériques plus récentes.

Les eaux souterraines qui circulent le long de cette zone de contact se chargent de minéraux ; leurs qualités thermales sont souvent intéressantes et expliquent l’installation de la ville de cure de Luxeuil avec son paysage urbain caractéristique. En d’autres endroits, comme à Ronchamp, le sous-sol renferme du charbon qui a fixé en son temps une activité minière encore lisible dans le paysage.

Sur cette bordure Sud des Vosges, la dépression ne s’inscrit pas en auréole régulière mais elle est fragmentée en plusieurs bassins mal reliés entre eux : Saint-Loup, Luxeuil, Champagney.

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 138 Etangs

L'Ognon rivière

Plaines agricoles (culture, prairies) cernées de forêts CONTEXTE PAYSAGER

Topographie calme et premiers contreforts des Vosges

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Les rivières qui descendent des Vosges ont réaménagé la topographie des bassins en y laissant des dépôts d’origines et de calibres variés. A cet égard, les glaciers qui couvraient autrefois les Vosges ont fourni aux rivières des débris en abondance. Les étangs résiduels qui subsistent en grand nombre confèrent une marque distinctive aux paysages de la dépression sous-vosgienne.

1-2-2 CONTEXTE LOCAL

Le site s’inscrit plus précisément au sein de la sous-unité paysagère Bassin alluvial des Vallées (Ognon, Rahin, Rognon).

Parcourue par l’Ognon, cette partie du Piémont Sous-Vosgien et du système de dépressions qui le caractérise a fonctionné comme une vaste aire de collecte des rivières issues des Hautes-Vosges. L’abondance des eaux et des débris fournis par les glaciers proches se sont traduits par un colmatage alluvial considérable. Les sols qui en résultent présentent des aptitudes agricoles inégales : les étangs et marais résiduels marquent une tendance à l’engorgement, et la forêt conserve une place importante au côté de la polyculture et des prairies.  Illustration : Environnement paysager

Entre Lure et Melisey, l’Ognon coule au milieu d’une clairière qui héberge plusieurs bourgs (Saint- Germain au premier plan, Melisey, Saint-Barthélemy). La topographie calme favorise l’activité agricole. Ce petit bassin, limité de toutes parts par la forêt, heurte les premiers contreforts des Vosges (Bois du Mont de Vannes).

1-2-3 CONTEXTE À L’ÉCHELLE DU SITE

Le site s’insère dans la vallée de l’Ognon sur un secteur marqué par des dépôts fluvio-glaciaires (hautes terrasses), dans un environnement essentiellement agricole, composé d’une alternance de prairies et de cultures.

Cet ensemble est ponctué par la présence en périphérie de quelques zones boisées, ainsi que par l’ancien aérodrome de Lure-Malbouhans (à l’Est du site).

Plusieurs habitations sont présentes dans les environs du projet. Il s’agit soit d’habitations isolées (résidence secondaire à 80 m au Nord du site, ou habitation à 130 m au Nord-ouest), soit d’habitations regroupées (habitations de Froideterre au plus proche à 60 m au Sud-ouest, premières habitations de la commune de La Neuvelle-lès-Lure à 320 m au Nord-est, ou hameau de Saulcy à 350 m au Nord).

Par ailleurs, le projet est inscrit dans le Parc Naturel Régional (PNR) des Ballons des Vosges n°FR8000006, dont la charte vise notamment la mise en valeur des paysages et des patrimoines.

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 139 1 Vue depuis la ferme présente au Nord 5 Vue depuis l'extrémité Sud-Ouest

PERCEPTIONS VISUELLES ACTUELLES Derniers secteurs exploités - Vue des zones décapées.

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3 1 Vue depuis les 1ères habitations de Froideterre, 7 2 Vue depuis l'ancien chemin rural, au-delà de la ferme 6 le long du chemin du Bourset 4

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3 Vue depuis le croisement entre les VC n° 5 et 6 7 Vue depuis les 1ères habitations de la Neuvelle-lès-Lure

Terrains objet de la demande d'autorisation d'exploitation de carrière (renouvellement + extension)

Ecrans visuels

Zones de perceptions visuelles

Périmètre de 200 m

4 Vue depuis la voie d'accès au site 8 Vue depuis l'impasse de l'aviation Périmètre de 500 m

Zone de perception immédiate (< 200 m)

Zone de perception rapprochée (> 200 m et < 500 m)

Zone de perception éloignée (> 500 m)

Localisation des prises de vues

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Echelle : 1/15 000 Agrandissement de la carte IGN n° 3520 O de Mélisey à l’échelle du 1/25 000

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-3 VISIBILITÉ DE LA CARRIÈRE ACTUELLE

Dans ce paragraphe, il s’agit d’inventorier les espaces et les itinéraires qui entretiennent des relations visuelles avec le site sollicité et de les qualifier : d’où le site est-il vu, à quelle distance et par qui ?

Du fait de l’exploitation de la carrière en fosse, de la topographie relativement plane aux environs du site et de la présence d’obstacles naturels ou artificiels, les perceptions visuelles de la carrière actuelle sont globalement réduites :  depuis le Nord, des perceptions sont possibles, mais uniquement des "parties hautes" de l’exploitation (zones en cours de décapage notamment). Le reste de l’exploitation, n’est pas visible car le secteur Nord du site est exploité suivant un talus incliné en direction du Sud. Les zones réaménagées se fondent ensuite avec le paysage local (même palette de couleur). Au-delà de cette zone, la ripisylve de l’Ognon combinée avec d’autres éléments boisés et les habitations interdisent toute visibilité du site ;  depuis l’Est, le Sud et l’Ouest, les perceptions sont très limitées du fait de la présence de bandes boisées en limite du site ou de boisements. Ainsi, seules des vues entrecoupées sont possibles à proximité immédiate du site, au niveau des champs le cernant.

 Illustration : Perception visuelles actuelles du site

La configuration spécifique du site ne permet pas de grandes perspectives visuelles (pas de visibilité du site en entier). De plus, aucun stock de matériaux n’est présent sur les parties hautes (terrain naturel) du site (outre les merlons périphériques).

Et globalement, les secteurs concernés par des perceptions du site sont la résidence secondaire présente au Nord et des zones agricoles.

2 – EFFETS DU PROJET SUR LE PAYSAGE ET LES PERCEPTIONS DU SITE

Les incidences du projet peuvent être analysées sur deux niveaux :  l’effet sur les caractéristiques paysagères : concerne la manière dont l’exploitation modifiera le cadre de vie environnant le projet (changements d’ambiance, de topographie, d’occupation des sols …) ;  l’effet visuel : relatif à la façon dont seront perçues les modifications précitées ainsi que les points depuis lesquels ces changements seront visibles. L’effet visuel peut aussi être la façon dont l’exploitation pourra modifier les visibilités locales (exemple : suppression d’une haie qui cachait une partie de la vallée ou d’une route …).

Une partie des effets d’un projet sur l’environnement paysager peut être aisément décrite (effets physiques). Cependant, il est difficile de quantifier les effets subjectifs de l’exploitation (ambiances …), ceux-ci étant liés à la personnalité et à la sensibilité personnelle, ainsi qu’au rapport affectif que nous entretenons avec tel ou tel type de paysage.

2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES

L’analyse du cadre paysager actuel a montré que la trame générale du paysage dans lequel s’insère le site est déterminée par de vastes espaces agricoles et des cordons végétaux ou des massifs boisés.

La présence de ces éléments paysagers confère une ambiance rurale au secteur.

L’exploitation de la carrière actuelle a entraîné un certain nombre d’effets sur les caractéristiques paysagères du secteur. L’analyse des effets du présent projet s’appuie donc en partie sur des observations faites sur le terrain, au niveau de ce site déjà exploité.

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 140 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-1-1 DANS LE CADRE DU PROJET

L’analyse des effets du projet est basée sur l’analyse de ceux engendrés par l’exploitation de la carrière actuelle.

Les effets du projet ne seront qu’une extension des effets actuellement recensés sur les caractéristiques paysagères :  extension de la modification de l’occupation des sols : mise à nu des terrains, disparition du couvert végétal, apparition de surfaces minérales sur l’emprise de l’extension … ;  extension de la modification de la topographie : apparition de nouveaux talus, agrandissement de la fosse d’extraction, … Néanmoins, l’exploitation continuera d’être menée sans présence de stock de matériaux sur les parties hautes (terrain naturel) du site (outre les merlons périphériques) ;  extension du changement de vocation des terrains : passage d’une vocation agricole à une vocation industrielle sur les terrains de l’extension ;  extension du changement d’ambiance : présence d’éléments (engins, camions, matériaux …) étendant l’ambiance de type industrielle et extractive à l’emprise de l’extension.

A l’image de la carrière actuelle, ces effets étendront :  les contrastes de vocation et d’ambiance : entre les différentes vocations du secteur (agriculture et boisements) et la vocation et l’ambiance industrielle du site exploité ;  les contrastes de formes : présence de lignes géométriques (talus abrupts, ruptures de pentes …) dans une zone de terrasses marquée de légères ondulations topographiques ;  les contrastes de textures et de couleurs : entre les zones cultivées ou prairiales et les surfaces minérales. Néanmoins, la couleur du gisement contraste peu avec le milieu environnant.

 Photo : Faible contraste de couleur entre le gisement exploité et le milieu environnant (source ENCEM)

L’ensemble des effets décrits précédemment ne créera pas de nouveau contraste avec l’environnement paysager puisque ces effets existent déjà dans le cadre de l’exploitation actuelle. En revanche, l’emprise sur laquelle apparaitront ces effets étant étendue, ces derniers pourraient être plus ou moins bien ressentis, car perçus comme un effet d’artificialisation du milieu.

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 141 Le Saulcy VUE AERIENNE

Commune de SAINT-GERMAIN

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Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Hormis les modifications topographiques, les effets du projet seront temporaires et limités aux zones en chantier compte tenu du réaménagement coordonné.

2-1-2 APRES L’EXPLOITATION

En comparant l’état initial et l’état final, on peut dire que les effets de l’exploitation sur la topographie du site seront directs et définitifs, puisque le site ne retrouvera pas, à terme, sa topographie initiale.

Toutefois, le réaménagement du site (remblaiement partiel, talutage et végétalisation des talus résiduels) permettra de réduire les modifications et contrastes décrits précédemment (tels que les contrastes de couleurs, l’ambiance de chantier …) et d’intégrer le site dans le paysage local (aménagement de cultures et de prairies), tel que cela peut être le cas sur les terrains déjà exploités et réaménagés.

 Illustration : Vue aérienne

Le nouveau paysage, quoique sensiblement différent de celui observable avant l’ouverture de la carrière, sera compatible avec les enjeux environnementaux, sociaux et économiques du secteur.

De plus, l’ensemble des infrastructures liées à l’exploitation, comme les stocks et l’aire étanche, sera enlevé et l’emprise sera nettoyée. Les talus résiduels, après talutage, seront recouverts des terres de découverte.

Enfin, la plupart des modifications engendrées par la poursuite de l’exploitation et relevant principalement du cadre de vie, disparaîtront au terme des activités de la société : sources d’émissions de poussières et de bruit, ambiance industrielle …

2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES PERCEPTIONS VISUELLES

2-2-1 GÉNÉRALITÉS

Comme pour la visibilité de la carrière actuelle, les conséquences visuelles engendrées par le projet peuvent être analysées selon les critères suivants :  le mode de perception (statique et/ou dynamique) conditionnant l’attention et la brièveté avec lesquelles on ressent les effets visuels et paysagers ;  la distance de perception qui influe sur l’importance de la vision : perception immédiate (moins de 200 m), rapprochée (entre 200 et 500 m) ou éloignée (plus de 500 m) ;  l’angle de vue de l’observateur : vue rasante et/ou plongeante ;  la présence ou l’absence d’obstacles naturels ou artificiels (haies, bois, bâtiments, topographie …) conditionnant une vue directe ou filtrée ;  la fréquentation du lieu depuis lequel le site est visible ;  la possibilité d’appréhender le site partiellement ou dans sa totalité.

Pour rappel, le projet est implanté sur une terrasse relativement plane et boisée, et l’exploitation se fait et se fera en fosse. La carrière et son extension seront donc, d’une manière générale, peu perceptibles.

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 142 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-2-2 DANS LE CADRE DU PROJET

Le projet de renouvellement et d’extension entrainera une faible ouverture des secteurs de visibilité actuels du site dans la mesure où quelques zones boisées seront amenées à disparaître du fait de l’extension des travaux.

Dans les secteurs de visibilité présents au Sud du site, des champs et prairies seront temporairement remplacés par une carrière.

Cependant, dans le cadre du projet, un merlon végétalisé de 3 à 5 m de hauteur sera obligatoirement mis en place en limite Ouest du site (au niveau du délaissé périphérique), dans le secteur des habitations (cf. § 1 du thème 7 suivant, relatif au bruit) lorsque l’exploitation se rapprochera de ces secteurs.

Cet aménagement coupera toute visibilité du site depuis les habitations les plus proches et les zones agricoles à proximité (à l’Ouest et au Sud-ouest du site).

Par ailleurs, d’autres merlons temporaires et végétalisés seront mis en place en périphérie du site puis seront déplacés en fonction des besoins de l’exploitation (nécessité de stockage de matériaux de découverte, besoins en matériaux pour le réaménagement). Cela sera par exemple le cas en périphérie Sud-est, dans le secteur où sera déplacé l’itinéraire de randonnée (cf. thème 6 suivant, § 3-3-2 relatif aux sentiers et chemins). La visibilité du site pour les promeneurs à ce niveau pourra alors être partiellement atténuée. Cependant, des panneaux pédagogiques seront mis sur le chemin afin d’expliquer le fonctionnement de la carrière, la géologie locale, le devenir des matériaux extraits …

La sensibilité visuelle du projet sera donc globalement atténuée par rapport à l’état actuel.

2-2-3 APRÈS EXPLOITATION

En fin d’exploitation, toutes les infrastructures liées à l’exploitation de la carrière, dont le merlon présent en limite Ouest, seront démontées.

En outre, l’impact sera limité par le retour à l’état initial du site (même occupation du sol).

2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

La présence à Lure et à Roye des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC n’accentuera pas ces effets, et ces dernières ne seront pas génératrices d’effets cumulés avec la carrière sur le paysage. En effet, les 3 sites sont déjà existants et éloignés l’un de l’autre d’environ 3 km. Ainsi, la carrière et chacune des 2 plateformes ne peuvent être perçus d’un même regard.

2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

La carrière est partiellement cernée de bandes boisées, notamment sur sa bordure Est, et est exploitée en fosse. Par ailleurs, des zones naturelles sont présentes et d’autres seront aménagées sur l’emprise étudiée et sur le site de la ZAC. Les effets sur le paysage et les perceptions visuelles seront donc limités (co-visibilité limitée entre la ZAC et la carrière).

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 143 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3 – MESURES RELATIVES A L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER

Les effets éventuels de l’activité peuvent être produits à deux niveaux :  lors du déroulement des activités ;  lorsque le site est restitué dans son état final.

Ces deux niveaux impliquent donc deux types de mesures :  celles prenant en compte les effets engendrés lors du déroulement des activités (effets temporaires) : ce sont les principes de gestion quotidienne du site d'exploitation ;  celles prenant en compte les effets engendrés de façon définitive : ce sont les orientations dans le cadre du projet de réaménagement.

3-1 PRINCIPES DE GESTION DU SITE PENDANT LE DEROULEMENT DES TRAVAUX D’EXPLOITATION

Ces principes de gestion sont destinés à atténuer les effets éventuels du projet sur le paysage des riverains. Ils visent à maintenir un cadre de vie proche de celui existant à l’état actuel et sont notamment relatifs :  à l’organisation des activités (phasage d’exploitation, localisation/disposition des équipements, des stocks, circulation des engins …) ;  à l’entretien du site et de ses abords.

Le phasage, privilégiant un remblaiement partiel et une végétalisation coordonnés aux travaux d’exploitation, permettra d’atténuer les effets éventuels sur les caractéristiques paysagères du site et les perceptions visuelles.

De plus, l'incidence du projet sera limitée par la constitution du merlon en limite Ouest du site, dans le secteur des habitations, et par la plantation de haies au Nord et à l’Ouest.

La disposition cohérente des éléments constitutifs de l’exploitation (stockage des matériaux …) ainsi qu’une signalétique adéquate (des panneaux bien conçus et bien localisés) contribueront à une bonne compréhension générale des activités de la société sur cette emprise.

De plus, la propreté et l’ordonnancement des activités continueront à conférer une image soignée témoignant du professionnalisme de la société et de l’appropriation par les employés de leur espace de travail.

La voie d’accès à la carrière sera également entretenue.

3-2 ORIENTATIONS DANS LE CADRE DU RÉAMÉNAGEMENT

Dans le cadre du réaménagement, les orientations qui peuvent être prises seront :  le modelage de la topographie : remblaiement partiel de la fosse d’extraction et talutage des talus résiduels  outre l’intérêt d’assurer la stabilité du site et de ses abords, limite le caractère rectiligne et monotone des talus d’exploitation ;  l’utilisation d’espèces locales, telles que celles recensées sur le terrain lors du diagnostic écologique du site  intégration du site et de ses abords dans l’environnement écologique et paysager (même palette de couleurs et même formes) du secteur.

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 144 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

4 – SYNTHESE : PAYSAGE ET SITES

ETAT INITIAL

 Le site est inscrit dans l’unité paysagère de la Dépression Sous-Vosgienne, et plus précisément au sein de la sous-unité paysagère Bassin alluvial des Vallées (Ognon, Rahin, Rognon). Il s’agit d’un secteur marqué par des dépôts fluvio-glaciaires (hautes terrasses) ;  Parcourue par l’Ognon, cette partie du Piémont Sous-Vosgien et du système de dépressions qui le caractérise a fonctionné comme une vaste aire de collecte des rivières issues des Hautes-Vosges. Les sols qui en résultent présentent des aptitudes agricoles inégales : les étangs et marais résiduels marquent une tendance à l’engorgement, et la forêt conserve une place importante au côté de la polyculture et des prairies ;  Du fait de l’exploitation de la carrière en fosse, de la topographie relativement plane aux environs du site et de la présence d’obstacles naturels (végétation) ou artificiels, les perceptions visuelles de la carrière actuelle sont globalement réduites ;  Les secteurs concernés par des perceptions du site sont la résidence secondaire présente au Nord et des zones agricoles.

EFFETS DU PROJET

 Les principales modifications du paysage que l’on observera dans le cadre du projet seront l’extension de contrastes (de vocations, d’ambiances, de couleurs …) entre le site et son environnement paysager, suite aux travaux de décapage et d’exploitation. Hormis les modifications topographiques, les effets du projet seront temporaires et limités aux zones en chantier compte tenu du réaménagement coordonné ;  Le projet entrainera une faible ouverture des secteurs de visibilité actuels du site, mais l’aménagement en cours d’exploitation d’un merlon de 3 à 5 m de hauteur en limite Ouest du site, dans le secteur des habitations, coupera toute visibilité du site depuis les habitations les plus proches et les zones agricoles à proximité (à l’Ouest et au Sud-ouest du site). Ainsi, la sensibilité visuelle du projet sera globalement atténuée par rapport à l’état actuel.

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Principes de gestion quotidiens : entretien au quotidien du site, de ses abords et de la voie d’accès ;  Réduction de la surface en chantier par la coordination des travaux d’exploitation et de réaménagement, comme c’est le cas actuellement ;  Plantations de haies au Nord et à l’Ouest ;  Travaux de réaménagement assurant une bonne intégration paysagère du site.

ENCEM Thème 5 – Sites et paysages 145

 ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Les données présentées dans ce chapitre proviennent :  des recensements de la population effectués par l’INSEE de 1968 à 2012  du recensement agricole de 2000 (AGRESTE)  de l’Institut NAtional de l’Origine et de la qualité (INAO)  de la base de données des installations classées du MEDAD  du FIchier National des Etablissements Sanitaires et Sociaux (FINESS)  de la base de données Mérimée, Architecture et Patrimoine

1 – DEMOGRAPHIE

1-1 POPULATION ET DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES

Au recensement de 2012, la commune de Saint-Germain comptait 1 334 habitants répartis sur 14,1 km² de son territoire, soit une densité de 94,5 habitants au km². La commune possède une densité deux fois supérieure à la moyenne départementale (44,7 hab./km²).

Depuis 2007, la population a augmenté de 0,6 %.

Les catégories de population les plus sensibles (c’est-à-dire les enfants de moins de 15 ans et les personnes âgées de plus de 60 ans) représentent environ 45 % de la population de la commune.

1-2 HABITAT

Dans le secteur d’étude, l’habitat est regroupé dans la vallée de l’Ognon, le long des voies principales de circulation (RD 72, RD 486, …), et principalement autour des centres communaux.

En 2012, la commune de Saint-Germain comptait 654 logements, dont 23 résidences secondaires et 57 logements vacants.

Les zones habitées à proximité du projet sont représentées par :  les habitations de Froideterre au Sud-ouest du site. La première est située à 60 m du projet, le long du chemin rural de Roye à Saint-Germain ;  une résidence secondaire sur l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy, à 80 m au Nord ;  une habitation sur la voie communale n°5 à 130 m au Nord-ouest ;  les premières habitations de la commune de La Neuvelle-lès-Lure à 320 m au Nord-est ;  le hameau de Saulcy à 350 m au Nord.

 Illustration : Carte de l’environnement humain

1-3 EFFETS DU PROJET SUR LA POPULATION

Le site étudié reste éloigné des centres de vie et en particulier des populations sensibles, et existe depuis plusieurs années ; les effets supplémentaires sur la population locale seront limités.

Les effets potentiels du projet d’exploitation sur la population et l’habitat disparaîtront totalement après le réaménagement.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 147 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Par ailleurs, les plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC n’accentueront pas les effets sur l’habitat, et elles ne seront pas génératrices d’effets cumulés avec la carrière, étant donnés notamment la distance séparant les 3 sites et le fait que les plateformes de traitement soient déjà en activité. Concernant la population, les effets potentiels sont traités dans le thème 7.

De même, le projet de ZAC n’accentuera pas les effets sur l’habitat. Et les effets potentiels sur la population sont également traités dans le thème 7.

1-4 MESURES MISES EN PLACE

Les mesures prises pour réduire les effets potentiels de l’exploitation sur l’environnement (intégration paysagère, émissions de poussières et de bruit, sécurité sur les voies de circulation …), participeront de façon générale au maintien de la qualité du cadre de vie de la population et de l’habitat.

Ces mesures de protection vis-à-vis des riverains sont développées dans les paragraphes suivants (cf. Thème 7 – Commodité du voisinage).

2 – ACTIVITES ECONOMIQUES

2-1 AGRICULTURE, INDUSTRIES, ESPACES DE LOISIRS / TOURISME

2-1-1 CONTEXTE

En 2012, la commune de Saint-Germain comptait 526 actifs occupés et avait un taux de chômage de 9,5 %. Seulement 12,3 % travaillent sur la commune.

Au 31 décembre 2009, l’INSEE a recensé 60 établissements actifs sur la commune de Saint-Germain répartis comme suit :  43,3 % liés au commerce, aux transports et aux services divers ;  16,7 % liés à l’administration publique, à l’enseignement, à la santé et à l’action sociale ;  16,7 % liés à la construction ;  11,7 % liés à l’industrie ;  11,7 % liés à l’agriculture.

2-1-2 AGRICULTURE

Les données du recensement agricole AGRESTE de 2000 concernant le développement de l’agriculture sur le territoire de Saint-Germain indiquent que la surface agricole utilisée par cette commune représente 14 % de la surface communale.

L’agriculture est donc faiblement développée sur la commune.

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 Tableau : Données agricoles sur la commune de Saint-Germain (Agreste 2000)

Nombre d'exploitations 11 dont nombre d’exploitations professionnelles 3 Nombre de chefs d'exploitation et de coexploitants 11 Nombre d'actifs familiaux sur les exploitations 17 Nombre total d'actifs sur les exploitations (en UTA, 11 équivalent temps plein) Superficie agricole utilisée des exploitations (ha) 193 Terres labourables (ha) 33 Superficie toujours en herbe (ha) 159 Nombre total de vaches 44 Rappel : Nombre d'exploitations en 1988 16

Notons la diminution de 30 % du nombre d’exploitations agricoles en 12 ans.

La vallée de l’Ognon est principalement occupée par des prairies (80 % de la superficie agricole utilisée de la commune de Saint-Germain est toujours en herbe). L’agriculture est en effet essentiellement tournée vers l’élevage. Ces élevages sont à l’origine de la fabrication de fromages (gruyère et emmental), de viande (porc) et de charcuterie (jésus de Morteau).

Le territoire communal de Saint-Germain n’est concerné par aucun zonage AOC-AOP (Appellation d’Origine Contrôlée [] – Appellation d’Origine Protégée [Europe]) (source : http://www.inao.gouv.fr).

Il est néanmoins inscrit dans les aires géographiques des Indications Géographiques Protégées (IGP) suivantes, enrichissant le capital économique du secteur d’étude :  Emmental français Est-Central ;  Franche-Comté blanc / rosé / rouge ;  Franche-Comté mousseux de qualité blanc / rosé / rouge ;  Franche-Comté primeur ou nouveau blanc / rosé / rouge ;  Gruyère ;  Porc de Franche-Comté ;  Saucisse de Morteau ou Jésus de Morteau.

La forêt, occupant une grande partie de l’Ouest du territoire de Saint-Germain (Le Grand Bois, Bois de Marcoudan, Bois de Montaigu, Bois de Question), représente actuellement 40 % de la surface communale.

2-1-3 ACTIVITÉS INDUSTRIELLES

Outre la carrière objet du présent dossier, la commune de Saint-Germain compte deux autres Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). On dénombre également 7 autres installations classées dans les communes limitrophes, dont les installations de traitement de la société Bellefleur, sur la commune de Lure.

Parmi toutes ces ICPE, aucune ne possède le statut SEVESO.

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 Tableau : Recensement des ICPE dans le secteur d’étude (Base de données des installations classées du MEDAD)

Commune Société Activité principale Situation par rapport au projet

Récupération et tri de déchets industriels CONTAINER SERVICE Chemin des Têtes de Chats banals, récupération et traitement de SARL ~ 1,8 km au Nord Saint-Germain véhicules hors d’usage J3A AUTO SARL (ex. Commerce et réparation automobile et 38 rue des Vosges casse auto jeandel) motocycle ~ 1,7 km au Nord Z.I. des Tertre Landry APL ENROBAGE Centrale d’enrobage à chaud ~ 5,5 km au Sud-ouest Etang Mollet GDFC (Lure) Carrière de matériaux alluvionnaires ~ 5 km au Sud-ouest BELLEFLEUR Installation de broyage, concassage, Les Foule Terres et Combe Elion Lure SABLIERES criblage de pierres et cailloux ~ 2,2 km au Sud-ouest SCIERIE SIMEC SAS Z.I. des Tertre Landry Installation de sciage de bois (ex. SIMEC) ~ 5,5 km au Sud-ouest SWEDSPAN France Z.I. des Tertre Landry Usine de panneaux de particules (ex. ISOROY SAS) ~ 5,5 km au Sud-ouest Stockage et activité de récupération de 3 rue des Vosges Malbouhans LABRUDE Maurice métaux ~ 2,7 km au Nord-est

Notons qu’une usine de textile désaffectée au Nord-ouest des terrains, sur l’autre rive de l’Ognon.

2-1-4 ESPACES DE LOISIRS, TOURISME

Comme la plupart des communes des Vosges Saônoises, Saint-Germain permet de belles randonnées à travers ses 500 ha de forêts (à l’Ouest du territoire communal), notamment La Tourbière de la Grande Pile.

Un itinéraire de randonnée inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnées (PDIPR) traverse l’emprise en extension puis longe la portion Sud de l’emprise sollicitée en renouvellement. Il s’agit d’un itinéraire pédestre et VTT de la Haute Vallée de l’Ognon reliant Lure à Ronchamp par la Chapelle de Le Corbusier.

Enfin, le sentier de grande randonnée GR 59, permettant de relier le Ballon d’Alsace (Vosges) à Lons-le- Saunier (Jura), passe au plus près à 6 km à l’Est du site.

L’Ognon permet une pêche en rivière de 1ère catégorie.

A Lure, la base de loisirs de la Saline a été créée autour d’anciennes gravières. De nombreuses activités y sont proposées (voile, balade en cheval, pêche, tir à l’arc…).

2-1-5 AUTRES ACTIVITÉS

Très peu de commerces de détail et de proximité sont présents sur la commune de Saint-Germain. L’ensemble des services se trouve essentiellement concentré à Lure.

Le terme établissement recevant du public (ERP), défini à l'article R.123-2 du Code de la construction et de l'habitation, désigne les lieux publics ou privés accueillant des clients ou des utilisateurs autres que les employés (salariés ou fonctionnaires).

Cela regroupe un très grand nombre d'établissements comme les cinémas, théâtres, magasins (de l'échoppe à la grande surface), bibliothèques, écoles, universités, hôtels, restaurants, hôpitaux... que ce soient des structures fixes ou provisoires (chapiteaux, structures gonflables).

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A ce titre, sont recensés à Saint-Germain une école primaire et une école maternelle, un restaurant et une pharmacie.

Outre ces éléments, la commune de Saint-Germain ne compte pas d’autre établissement recevant une population sensible, à savoir les enfants, les malades et les personnes âgées.

2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DE LOISIRS

2-2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

ACTIVITES AGRICOLES

Les effets sur l’activité économique concerneront essentiellement l’agriculture puisque les terrains sollicités sont des zones agricoles.

Le projet représente environ 2,3 % de la superficie agricole utilisée des exploitations sur la commune de Saint-Germain. L’exploitation de la surface intéressée ne saurait donc être considérée comme une menace pour l’agriculture locale.

Par ailleurs, en aucun cas les terrains considérés ne sont le lieu :  d’implantation de vignes ;  de pâturage d’un cheptel dont la production : o de viande serait destinée à l’élaboration de Saucisse de Morteau ou de Porc de Franche-Comté ; o de lait serait destinée à la fabrication d’Emmental ou de Gruyère.

De plus, les effets sur l’activité agricole seront temporaires, puisque ces terrains retrouveront à terme leur vocation initiale.

Par ailleurs, le cloturage du site évoluera au fur et à mesure de la progression de l’exploitation, réduisant ainsi autant que possible la surface agricole intégrée dans l’emprise carrière (et donc soustraite à l’activité de l’agriculteur).

AUTRES ACTIVITES

Les terrains sollicités par le projet qui ne sont pas voués à l’agriculture ne sont pas des emprises utilisées dans le cadre d’une activité industrielle autre que l’activité de carrière. La poursuite de l’exploitation ne créera donc aucune nuisance pour ces activités économiques.

Compte-tenu des distances les séparant, les effets du présent projet d’exploitation sur les activités économiques du secteur seront globalement négligeables.

Par ailleurs, les activités de la société Sablières Bellefleur ont et celles de la société Sablière du Bourset pourront avoir, localement, un effet positif sur les activités économiques :  des emplois directs et indirects seront maintenus ou générés ;  diverses activités continueront d’être sous-traitées à des entreprises locales : décapage, extraction du gisement, livraison du carburant, livraison des produits finis, entretien du matériel… ;  pérennisation des activités BTP, routières, assainissement (filtres à sables) dans le secteur ;  limitation du niveau de prix des matériaux (effet de proximité lié au coût du transport) ;  présence d’une zone de stockage définitif de matériaux inertes nécessaire dans un secteur où les possibilités sont limitées ;  versement de la contribution économique territoriale (ex taxe professionnelle).

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A l’image de l’activité actuellement développée au droit du site, les effets du présent projet sur les activités économiques du secteur seront donc négligeables.

2-2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITÉS DE LOISIRS ET LE TOURISME

Le site étudié n’est pas inscrit dans les secteurs concentrant les activités touristiques les plus importantes.

Dans le cadre du projet, il n’y aura pas d’effet direct sur l’ensemble des activités, à l’exception de ceux liés à la présence d’un itinéraire de randonnée qui sera maintenu (en toute sécurité) au sein de l’emprise sollicitée (voir le paragraphe 2-3 suivant à cet effet). Les seuls effets que pourraient engendrer les activités d’exploitation seraient liés à l’émission de poussières ou de bruit.

Les effets potentiels du projet d’exploitation sur les activités de loisirs et de tourisme disparaîtront totalement après le réaménagement.

2-2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

L’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC n’accentuera pas les effets sur les activités économiques, et elle ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur ces activités puisque la vocation des terrains des plateformes est déjà affectée. Néanmoins, la poursuite de l’exploitation de la carrière permettra d’assurer les approvisionnements en matériaux sur les 2 plateformes et donc leur pérennité (effet positif sur l’emploi direct, la sous-traitance …).

Rappelons également que les plateformes s’inscrivent au sein d’une zone d’activités.

Etant donnée l’éloignement des 3 sites, il n’y aura pas d’effets directs cumulés sur les activités de loisirs. Concernant les potentiels effets indirects sur les activités de loisirs (bruit, poussières …), ils sont traités dans les thèmes 3 et 7 correspondant.

2-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

La ZAC sera mise en place au niveau de l’ancien aérodrome de Lure. Il n’y aura donc pas d’effets cumulés sur les activités économiques (dont l’agriculture), si ce n’est, pour la ZAC comme pour la carrière, un effet positif sur l’emploi (création et/ou maintien).

2-3 MESURES VIS-À-VIS DES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DES LOISIRS

Aucun effet négatif n'a été recensé. Cependant, les mesures prises pour réduire les effets potentiels de l’exploitation sur l’environnement (émissions de poussières, de bruit …) et pour garantir la sécurité sur les voies de circulation, participeront de façon générale au maintien de la qualité du cadre de vie.

En fin d’exploitation, le projet de réaménagement permettra de restituer le cadre de vie proche de l’initial.

Par ailleurs, rappelons que des opérations de scalpage de la terre végétale pourront être réalisées par campagne afin de retirer les éventuels blocs (mesure en faveur de l’agriculture).

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 152 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3 – INFRASTRUCTURES ET BIENS MATERIELS

3-1 NATURE ET DISTANCE DES INFRASTRUCTURES À PROXIMITÉ DU SITE

3-1-1 INFRASTRUCTURES ET RÉSEAUX

Les principaux axes de communication du secteur d'étude sont les suivants :

ACCES ROUTIERS

La voirie à proximité des emprises sollicitées par le projet est essentiellement constituée par :  la RN 19, passant au plus proche à 2,3 km au Sud-ouest du site, reliant Bonneuil-sur-Marne à Delle via Lure ;  la RD 486, passant au plus proche à environ 1,1 km à l’Est, reliant Gérardmer à Besançon via le centre de Saint-Germain et Lure ;  la RD 132, située au plus proche à 800 m au Nord, permettant de relier Malbouhans au centre de Saint-Germain ;  la RD 72, située au plus proche à 400 m à l’Est, permettant de relier Facogney-la-Mer à Lure en passant par le centre de Saint-Germain et le village de Froideterre ;  la voie communale n°5 passant au plus proche à 80 m à l’Ouest ;  la voie communale n°6 de la Féculerie à La Neuvelle-lès-Lure située à 25 m au plus proche au Nord, permettant également de relier Malbouhans au centre de Saint-Germain ;  la voie d’accès au site depuis la voie communale n°5 ;  le chemin rural de Roye à Saint-Germain longeant la portion Sud-ouest de l’extension ;  l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy traversant le projet d’extension.

Des comptages routiers effectués sur les routes à proximité du site étudié font part de :

 Tableau : Comptages routiers (source : Conseil Général de Haute-Saône)

Trafic moyen journalier annuel (tous sens confondus) Route Situation % PL Année VL PL Total

RD 72 Lure - St-Germain - - 2 839 - 2005 RD 99 RD 486 - Froideterre - - 344 - 2008 RD 132 St-Germain - La Neuvelle - - 590 - 2011 RD 486 Lure - Melisey 4 410 191 4 601 4 % 2011 RN 19 Lure 11 499 2 322 13 821 16,8 % 2013

Ces comptages étant postérieurs à 1998, ils incluent le trafic actuel lié à l’activité de la carrière, mais également ceux liés à l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye.

VOIE FERREE

La voie ferrée la plus proche passe au plus près à 1,5 km au Sud du projet. Elle permet de relier Paris à Mulhouse via Lure.

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VOIE FLUVIALE

La rivière de l’Ognon, située à une centaine de mètres à l’Ouest du projet, n’est pas navigable.

CHEMINS ET SENTIERS DE RANDONNEES PEDESTRES

Un itinéraire de randonnée inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnées (PDIPR) traverse une portion de l’emprise en extension (ancien chemin rural de Roye au Saulcy) puis longe la portion Sud de l’emprise sollicitée en renouvellement (chemin communal). Il s’agit d’un itinéraire pédestre et VTT de la Haute Vallée de l’Ognon reliant Lure à Ronchamp par la Chapelle de Le Corbusier.  Photo : Itinéraire de randonnée au Sud du site actuel (déplacement du chemin communal) (source ENCEM)

Itinéraire de randonnée Zoom

Par ailleurs, le sentier de grande randonnée GR 59, permettant de relier le Ballon d’Alsace (Vosges) à Lons-le-Saunier (Jura), passe au plus près à 6 km à l’Est du site.

D’autres chemins, ruraux ou d’exploitation, sont également empruntés ponctuellement par les promeneurs.

BASE AERIENNE

L’aérodrome de Lure-Malbouhans, se trouvant à proximité immédiate du projet, est désaffecté.

Aucune servitude aéronautique et radioélectrique ne concerne le site d’étude.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 154 Commune de LINEXERT Commune de MELISEY Commune de CARTE DES SERVITUDES MONTESSAUX

Commune de Terrains objet de la demande d'autorisation SAINT-BARTHELEMY d'exploitation de carrière (renouvellement et extension)

Captage A.E.P.

Commune de SAINT-GERMAIN Périmètre de protection immédiate de captage

Périmètre de protection rapprochée de captage

Périmètre de protection éloignée de captage

Réseaux d'adduction d'eau potable (Source : Commune de Véolia eau) LA-NEUVELLE- -LÈS-LURE Monument historique

Commune de . 1Hospice Marie-Richard, inscrit MH le MALBOUHANS 02 septembre 1986 .2 Ancienne abbaye de Lure ou ancienne abbaye de Murbach, inscrit MH le 29 octobre 1968, le 06 juin 1977 et le 07 décembre 1998

Périmètre de protection de monument historique (R = 500 m)

Commune de FROIDETERRE Réseau ERDF (Source : ERDF - Electricité Réseau Distribution France)

HTA aérien

BT aérien

BT aérien torsadé

Itinéraires de randonnées inscrits au PDIPR

Tracé équestre des Ballons Comtois

Itinéraire pédestre et VTT de la Haute Vallée de l'Ognon reliant Lure à Rochamp par La Chapelle Commune de LURE de Le Corbusier 2 Voie ferrée

Commune de LA CÔTE Limite communale

1 Echelle : 1/25 000 Commune de 0 500 m 1 km ROYE Extrait des cartes IGN n° 3520 O de Mélisey et n° 3521 O de Lure à l’échelle du 1/25 000

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-1-2 AUTRES RÉSEAUX ET BIENS MATÉRIELS

A proximité immédiate ou au sein du site étudié, les réseaux sont principalement représentés par un ouvrage ERDF et un réseau d’eau.  Illustration : Carte des servitudes

OUVRAGE ERDF

Une ligne électrique HTA aérienne de 20 KV traverse la portion Ouest du projet. Elle est accompagnée de 2 poteaux au droit des terrains du projet, dont 1 au sein de la bande périphérique inexploitable.

Au regard du Guide technique relatif aux travaux à proximité des réseaux, le projet sera considéré à proximité de ces ouvrages si la distance entre eux est inférieure à 3 m.

Aussi, la société devra respecter certaines mesures de sécurité afin de garantir l’intégrité des ouvrages.

De ce fait, et préalablement à toute opération dans le voisinage de ces lignes, la société réalisera donc une Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT), et arrêtera en accord avec ERDF des mesures de sécurité.

RÉSEAU D’ADDUCTION D’EAU POTABLE

VEOLIA indique la présence d’un réseau d’adduction d’eau potable dans le secteur du projet. Les plus proches ouvrages se trouvent le long de la voie communale n°6 (alimentation de la résidence secondaire présente à 80 m au Nord du projet) et de la voie communale n°5, au plus proche à 180 m à l’Ouest du site.

Le projet sera considéré à proximité de ces ouvrages si les travaux sont exécutés à moins de 5 m de l’aplomb augmentés d’un mètre par mètre de profondeur d’excavation desdits ouvrages.

Etant donnée la distance séparant les travaux d’extraction de ces ouvrages (80 m minimum), aucune mesure de sécurité ne sera à prendre en compte par la société afin de garantir l’intégrité des ouvrages.

Néanmoins, et préalablement à toute opération dans le voisinage de ces canalisations, la société réalisera une DICT.

Aucun ouvrage de transport ou de distribution de gaz, de transport d’électricité, de canalisation d’assainissement ou de téléphonie n’est présent dans les environs du projet.

Outre les éléments présentés précédemment, les biens matériels sont également représentés par :  les terres agricoles et les boisements aux environs immédiats du site ;  un petit abri anthropique constitué de quatre murs et d’un toit en tôle à l’extrémité Sud-ouest ;  les zones en eau du site de remblaiement présent à l’Est.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 155 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-2 EFFETS DU PROJET SUR LES RÉSEAUX ET LES BIENS MATÉRIELS

3-2-1 EFFETS DU PROJET SUR LE RÉSEAU ROUTIER

EVACUATION ET APPORTS DES MATERIAUX

L’évacuation des produits finis et les apports de matériaux extérieurs se feront uniquement par voie routière. En effet, le projet est proche des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC (trajet de 7 km), dessert uniquement une clientèle locale et n’est pas embranché aux réseaux fluvial et ferré. Au départ du site, les camions de transport empruntent une portion de la route du Saulcy, puis la route du Vieux Lavoir, avant de rejoindre la RD 486 en direction de Lure et de Roye. Cet itinéraire ne traverse pas de centres communaux.

Le transport de matériaux par camions est susceptible d’occasionner des nuisances dues au bruit, à la poussière, aux dégradations des chaussées et peut générer des risques et gênes de la circulation (poussières et boues sur la chaussée notamment).

Les sources de nuisances sont, dans ce cas, mobiles et se situent majoritairement en dehors du périmètre d'exploitation. De ce fait, l’effet des transports est ressenti par les usagers des routes et éventuellement par les riverains, comme une nuisance spécifique. Cette nuisance est essentiellement liée au trajet emprunté, à la densité de circulation, aux manœuvres et arrêts qu'implique le trajet et aux horaires de transport.

TRAFIC ENGENDRE PAR L’ACTIVITE

CONSTAT ACTUEL

D’après l’autorisation préfectorale actuelle (AP 1998), le tonnage annuel autorisé est de 70 000 t en moyenne et 100 000 t au maximum :  sur la base de la production moyenne, et au regard de la charge utile des camions de transport (30 t en moyenne) et du nombre de jours ouvrés par an (180 jours entre mi-mars et mi-décembre), l’exploitation de la carrière actuelle génère 13 rotations de camions par jour, soit 26 passages de camions (équivalent à un peu plus de 3 passages de camions par heure) ;  sur la base de la production maximale et sur les mêmes hypothèses que précédemment, l’exploitation de la carrière actuelle génère 18 rotations de camions par jour, soit 36 passages de camions (équivalent à 4 à 5 passages de camions par heure).

Sur la RD 486, ce nombre de rotations est en moyenne responsable de moins de 0,6 % du trafic actuel sur cet axe (13,6 % de la part des camions)11.

PRÉVISIONS DANS LE CADRE DU PROJET

Dans le cadre du projet, sur la base d’une charge utile de 30 t et de 220 jours ouvrés par an, le trafic de poids lourds engendré par l’évacuation des matériaux extraits sur le site de Saint-Germain sera de l’ordre :  d’une rotation théorique moyenne de 23 rotations de camions par jour, soit 46 passages de camions, lors d’une année où la production commercialisable serait de 150 000 t (production moyenne) ;  d’une rotation théorique maximale de 26 rotations de camions par jour, soit 52 passages de camions, dans le cadre d’une année où la production commercialisable serait de 170 000 t (production maximale).

11 Sur la base de : 1 rotation = 2 comptabilisations sur les comptages routiers. Et sachant que les comptages sur la RD 486 datent de 2011, donc intègrent le trafic actuel lié à la carrière. ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 156 TRAFIC ROUTIER

Terrains objet de la demande d'autorisation d'exploitation de carrière (renouvellement et extension) Trajet d'évacuation des matériaux vers les plateformes Bellefleur (Lure) et GDFC (Roye)

R.D. n° 468 Axe routier emprunté pour les apports et évacuation des matériaux 4 601 / 191 Trafic journalier moyen tous véhicules / part des camions + 10 / + 7 Variation théorique du trafic total par rapport à l'état actuel en moyenne / au maximum (en nombre de rotations de camions) + 0,4 % / + 10,5 % Variation moyenne théorique du trafic total sur la RD n° 486 par rapport à l'état actuel / dont part des poids lourds + 0,3 % / + 7,3 % Variation maximale théorique du trafic total sur la RD n° 486 par rapport à l'état actuel / dont part des poids lourds

0 250 m 1 km Source : Géoportail.gouv.fr - Le Portail des Territoires Echelle : 1/25 000 et des Citoyens

R.D. n° 486 4 601 / 191 + 15 / + 13 + 0,7 % / + 15,7 % + 0,6 % / + 13,6 %

R.N. n° 19 13 821 / 2 322 + 15 / + 13 + 0,2 % / + 1,3 % + 0,2 % / + 1,1 %

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Concernant le réaménagement du site, les apports de matériaux inertes extérieurs nécessiteront également les rotations théoriques moyennes suivantes :  fines minérales de lavage : exclusivement transportées en contre-voyage des matériaux extraits à Saint-Germain → 0 camion ;  autres matériaux inertes : en moyenne, 50% d’entre eux seront transportés en contre-voyage des matériaux extraits à Saint-Germain. Le restant, environ 22 000 t/an (sur la base d’une densité moyenne de 1,5), sera transporté par camions de charges utiles 18 ou 28 t (23 t en moyenne) et pendant 220 jours ouvrés par an → 5 rotations de camions par jour, soit 10 passages de camions.

Le projet total engendrera donc en moyenne 28 rotations de camions par jour (8h de travail), soit environ 1 rotation de camions toutes les 17 minutes.  Tableau : Trafic théorique total

En moyenne Au maximum

Actuellement Matériaux extraits 13 rotations de camions 18 rotations de camions

Matériaux extraits 23 rotations de camions 26 rotations de camions

Envisagé Apport extérieurs 5 rotations de camions

Total 28 rotations de camions 31 rotations de camions

+ 15 rotations de camions, + 13 rotations de camions, Variation théorique du trafic total / soit une augmentation de soit une augmentation de à l’état actuel + 115 % + 72 % Variation théorique du trafic total + 0,7 % au total + 0,6 % au total sur la RD 486 / à l’état actuel12 + 15,7 % de poids lourds + 13,6 % de poids lourds

Variation théorique du trafic total + 0,2 % au total + 0,2 % au total sur la RN 19 / à l’état actuel13 + 1,3 % de poids lourds + 1,1 % de poids lourds

 Illustration : Trafic routier engendré par le projet

Les apports de matériaux extérieurs étant, dans la mesure du possible, réalisés en contre-voyage de l’évacuation des matériaux issus de la carrière, ils seront donc à l’origine d’un faible supplément de circulation.

Au regard de la situation actuelle et de l’augmentation de trafic attendue, les axes de circulation concernés par le trafic issu de la carrière présentent une configuration compatible avec ce trafic supplémentaire.

Rappelons que l’itinéraire emprunté pour l’évacuation des matériaux évite les traversées d’agglomération.

SALISSURE, DEGRADATION DE LA CHAUSSEE ET SECURITE

Les périodes humides favorisent la formation de boue, notamment en sortie d’un site.

La propagation par les camions de ces boues ou de poussières formées sur le site pourrait être susceptible d'occasionner des salissures sur la voie publique et causer des problèmes d’insécurité : perte d’adhérence… notamment au niveau de la route du Saulcy.

12 Toujours sur la base de : 1 rotation = 2 comptabilisations sur les comptages routiers ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 157 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Néanmoins, dans le cas présent, le gisement exploité comporte peu de fines (peu de risque de formation de boues) et la voie d’accès du site, en enrobé, évite le dépôt de matériaux fins par les roues des camions sur les voies publiques.

Par ailleurs, précisons qu'à ce jour, aucun accident entre un camion issu du site et un véhicule léger n'a été à déplorer sur l’ensemble des axes empruntés pour l’évacuation des matériaux du site.

En tant qu’affréteuse, la société des Sablières Bellefleur a pris des mesures dans le cadre de son autorisation actuelle pour réduire les nuisances occasionnées par le transport routier des matériaux, afin que les véhicules chargés de produits issus de la carrière ne soient pas à l’origine de poussières, dépôts de boue, d’eau ou de gravillons sur la voie publique.

Ces mesures, reconduites dans le cadre du projet par la société Sablière du Bourset, sont détaillées dans le § 3-3-1 suivant.

Les routes d’accès qui seront empruntées par les camions sont déjà utilisées dans le cadre de l’activité actuelle. Elles présentent donc déjà une configuration (largeur de la chaussée) compatible avec leur utilisation par des camions.

Les effets du projet d’exploitation sur le trafic routier disparaîtront à la fin des travaux d’exploitation.

3-2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES AUTRES RÉSEAUX ET BIENS MATÉRIELS

A l’heure actuelle, l’exploitation n’a jamais entraîné de dégâts pour les biens matériels et les réseaux proches du site.

LIGNE ELECTRIQUE ERDF

Le poteau présent au sein du site, mais hors zone exploitable, sera tenu à une distance minimale de 5 m des travaux du fait de la préservation de la bande périphérique inexploitable d’une largeur minimale de 10 m.  Illustration : Localisation des poteaux électriques concernés par le projet (source : Extrait du plan parcellaire, modifié ENCEM)

Poteau présent dans la bande périphérique inexploitable)

Poteau à déplacer en accord avec le gestionnaire

Dans le cadre du projet, le poteau électrique présent au sein de l'exploitation sera déplacé en dehors de la zone exploitable en concertation avec le gestionnaire (contact en cours).

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 158 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Ces éléments, combinés avec le remblaiement partiel du site et le talutage en pente douce des talus résiduels permettront d’assurer au long terme la stabilité de cet ouvrage, sans en affecter son accessibilité.

ANCIEN CHEMIN RURAL DE ROYE AU SAULCY

Une portion de l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy, utilisé ponctuellement pour la circulation locale, traverse le projet d’extension.

A cet effet, des mesures concernant l’exploitation de ce secteur et les conditions de circulation devront être prises.

SENTIERS DE RANDONNEE

Un itinéraire de randonnée traverse une portion de l’emprise du projet sur un linéaire de l’ordre de 300 m. A cet effet, la société mettra en place des mesures afin de ne pas perturber la libre circulation des promeneurs à ce niveau et de garantir la sécurité.

AUTRES OUVRAGES ET RESEAUX

Compte-tenu de l’éloignement entre les terrains du projet et les autres ouvrages, les activités sur le site ne seront pas de nature à remettre en question l’intégrité de ces derniers.

De plus, dans le cadre du projet, le respect des distances de sécurité et des procédés d’exploitation garantiront le respect de la stabilité des terrains adjacents, et donc des ouvrages et réseaux qui y sont présents.

Les effets que pourraient engendrer les activités d’exploitation sur les biens matériels seront liés à l’émission potentielle de poussières ou de bruit.

Les effets éventuels du projet sur les biens matériels disparaîtront totalement après le réaménagement.

3-2-3 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

L’extraction de matériaux sur le site de Saint-Germain servira à l’approvisionnement de matériaux pour les sites de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye, tel que c’est le cas actuellement concernant Lure. L’impact sur le trafic routier sera donc directement lié mais pas cumulatif.

Concernant les autres réseaux et biens matériels, et étant donnée la distance entre les 3 sites, l’exploitation des plateformes de traitement n’accentuera pas ces effets. Cette exploitation de plateformes ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur les réseaux et bien matériels.

3-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Le trajet des véhicules parvenant et issus de la ZAC sera distinct du trajet des camions évacuant les matériaux extraits sur la carrière et apportant les matériaux de remblais. Il n’y aura donc pas d’effets cumulés sur le trafic.

Concernant les autres réseaux et biens matériels, et étant donnée la distance entre les 2 sites, l’aménagement puis l’exploitation de la future ZAC ne seront pas générateurs d’effets cumulés avec la carrière.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 159 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-3 MESURES DE PROTECTION DES INFRASTRUCTURES ET DES BIENS MATÉRIELS

3-3-1 RESEAU ROUTIER

Les principales mesures mises en place dans le cadre de l’exploitation de la carrière existante, pour limiter les nuisances liées à la circulation, seront reconduites dans le cadre du présent projet, voire étendues aux terrains de l’extension :  voie d’accès au site en enrobés sur 900 m jusqu’à son raccordement avec les voies communales (conformément à l’AP de 1998) ;

 Photo : Aménagement en enrobé de la voie d’accès au site (ENCEM)

 entretien régulier (nettoyage/balayage/arrosage) des pistes et voies de circulation notamment en sortie de carrière et en cas de nécessité pour éviter les envols de poussières ;  limitation de la vitesse à 30 km/h sur la voie d’accès au site et sur les pistes internes ;  maintien et mise à jour si besoin de la signalisation de sécurité : panneaux de limitation de vitesse, de dangers, de sortie de camions …, en particulier au niveau de la RD 72 et de la route du Saulcy. Par ailleurs, ces dispositions facilitent l’insertion du trafic de la carrière dans la circulation ;  balayage de la voirie publique en cas de nécessité.

De plus, les pistes intérieures sont et seront aménagées pour faciliter les déplacements des engins (pente des pistes et rampes d’accès à l’intérieur du site maximum à 20%). Ceci facilitera, d’une part, l’accès aux talus d’exploitation et, d’autre part, l’évacuation des matériaux.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 160 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-3-2 SENTIERS ET CHEMINS

ITINERAIRES DE RANDONNEE

Afin de ne pas condamner l’accès à l’itinéraire de randonnée traversant une portion de l’emprise en extension, celui-ci sera déplacé en périphérie du site, au sein de la bande périphérique inexploitable d’une largeur minimale de 10 m. A ce niveau, la clôture marquant la limite du site sera décalée de 2-3 m afin d'exclure ce nouveau tracé de chemin, d’y maintenir la libre circulation des promeneurs et de garantir leur sécurité.

 Illustration : Schéma de l’emplacement de l’itinéraire de randonnée en limite de l’extension (sans échelle)

Emprise de la carrière Bande périphérique inexploitable de 10 m 2-3 m Clôture

Portion laissée pour la circulation des promeneurs

La clôture pourra être complétée temporairement par un merlon végétalisé et régulièrement fauché (dans le restant de la bande périphérique) lorsque les travaux d’exploitation se dérouleront dans ce secteur (stockage des matériaux de découverte).

De plus, des panneaux avertissant de la présence d’une carrière sont et seront mis en place au niveau de ce chemin, ainsi que des panneaux pédagogiques (explication du fonctionnement de la carrière, de la géologie locale, du devenir des matériaux extraits …).

En fin d’exploitation, le chemin sera remis suivant son tracé initial.

ANCIEN CHEMIN RURAL DE ROYE AU SAULCY

A la demande de la mairie (cf. courrier dans les annexes justifiant la maitrise foncière, dans la demande d’autorisation), lors de la phase d’exploitation de la portion de l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy traversant l’emprise en extension, un tracé parallèle sera créé provisoirement pour la circulation des engins agricoles exclusivement, à une trentaine de mètres minimum du tracé actuel (afin d’assurer la stabilité).

Puis le remblaiement dans le secteur de ce chemin sera réalisé au plus vite (restitution dès que possible du tracé originel).

Après cela, le chemin retrouvera son tracé d’origine, sur une largeur de 4 m et à une cote de + 307 m NGF. Les abords seront végétalisés et ponctuellement arborés.

Une convention, précisant les conditions du maintien de ce chemin, est signée entre la mairie et la Sablière du Bourset (cf. annexe de la demande d’autorisation).

Par ailleurs, la mairie rédigera un arrêté de limitation de la circulation sur ce chemin pendant la durée de l’exploitation.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 161 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Illustration : Modification des tracés de l’itinéraire de randonnée et de l’ancien chemin rural (extrait de la vue aérienne du site, ENCEM-Géoportail)

N

Tracé actuel et final

DDééépplllaaaccceeemmeeennttt ttteeemmppoorrraaaiiirrreee ddeee lll’’’aaannccciiieeenn ccchheeemmiiinn rrruurrraaalll DDééépplllaaaccceeemmeeennttt ttteeemmppoorrraaaiiirrreee dduu ccheemiin ccommunaall Tracé le temps chemin communal de l’exploitation Tracé le temps de l’exploitation

Tracé actuel et final

Tracé actuel et futur de l’itinéraire de randonnée

Tracé temporaire de l’itinéraire de randonnée

3-3-3 AUTRES BIENS MATÉRIELS

Concernant les autres biens matériels à proximité, les mesures prises pour réduire les émissions de poussières et de boues, et l’entretien de l’accès à la carrière contribueront à la protection de ces biens publics.

De plus, le respect des procédés d’exploitation et des distances de sécurité en limite de site (10 m minimum) garantira le respect de la stabilité des terrains adjacents et l’intégrité des biens publics les plus proches.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 162 CARTE DES ENTITES ARCHEOLOGIQUES

Terrains objet de la demande d’autorisation d’exploitation de carrière (renouvellement + extension) Entités archéologiques 1 Tuiles gallo-romaines 2 Pont gallo-romain 3 Moulin moderne Limite communale 0 500 m 1 km Extraits des cartes IGN n° 3520 O de Mélisey et n° 3521 O Echelle : 1/25 000 de Lure à l’échelle du 1/25 000

Commune de MONTESSAUX

Commune de SAINT-GERMAIN

Commune de LA-NEUVELLE- -LÈS-LURE 3 2

Commune de MALBOUHANS

Commune de FROIDETERRE

1

Commune de LA CÔTE

Commune de LURE Commune de ROYE

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

4 – PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE

4-1 MONUMENTS HISTORIQUES / SITES ET ARCHEOLOGIE

4-1-1 MONUMENTS HISTORIQUES

L’ensemble des secteurs du projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de monuments historiques, protégés au titre de la loi du 31/12/1913 modifiée et dotés, à ce titre, d’un périmètre de protection de 500 m de large (ou autre lorsque le monument est doté d’un périmètre de protection adapté - art. L.621-30-1 du Code du Patrimoine).

Les monuments historiques inscrits ou classés les plus proches du site étudié sont présentés dans le tableau suivant.

 Tableau : Monuments historiques recensés dans le secteur d’étude (source : DREAL et base de données Mérimée)

Localisation par Commune Edifice Protection rapport au site Ancienne abbaye de Inscrite MH le 29/10/68, le 3,6 km au Sud- Murbach / Charles de 6/06/77 et le 7/12/98 ouest Lure Gaulle Ancien Hospice Marie- 3,7 km au Sud- Inscrit MH le 2/09/86 Richard ouest Inscrite MH le 5/10/65 Chapelle Notre-Dame- Classée MH le 8/11/67 et 6 km à l’Est du-Haut (Le Corbusier) le 11/06/04 Chevalement du Puits Ronchamp Inscrit MH le 29/03/01 6,8 km à l’Est Sainte-Marie

Ecole en Bois Classée MH le 10/10/08 7,3 km à l’Est

4-1-2 SITES

Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de sites, protégés au titre des articles 341-1 et suivants du Livre III titre IV du Code de l’Environnement.

Le site inscrit et/ou classé le plus proche des terrains du projet est le site inscrit de la Chapelle de Notre- Dame-du-Haut (classement datant du 11/03/1960), situé sur la commune de Ronchamp à environ 6 km à l’Est du site.

4-1-3 ARCHEOLOGIE

Des sites archéologiques ont été trouvés sur la commune de la Neuvelle-lès-Lure à proximité du projet (source : DRAC Franche-Comté). Il s’agit de tuiles gallo-romaines au Sud de l’ancien aéroport de Lure- Malbouhans, et d’un pont gallo-romain et d’un moulin moderne à proximité du village de la Neuvelle-lès- Lure.  Illustration : Carte des entités archéologiques

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 163 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Au niveau de la zone actuelle d’exploitation, une fouille d’évaluation archéologique a été réalisée en 1997. Les conclusions avaient été les suivantes : "absence de vestiges et de niveaux archéologiques, faible pédogénèse, érosion importante des sols". De plus, il avait été conclu qu’une investigation supplémentaire sur le restant des terrains alors autorisés (emprise en renouvellement) ne s’avérait pas nécessaire.  Annexe : Courrier de la DRAC

Depuis cette date, aucun vestige archéologique n’a été mis à jour.

Le risque de mettre à jour des nouvelles découvertes archéologiques sur le site actuel de la carrière et son extension est donc très limité.

4-2 EFFETS DU PROJET SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES, LES SITES ET SUR LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES

4-2-1 EFFETS SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES ET LES SITES

Le projet de carrière n’aura aucun impact sur les monuments historiques et sites compte tenu de l’éloignement de ceux-ci (le plus proche est situé à plus de 3 km du projet).

Il n’y aura pas de co-visibilité entre un monument/site et la carrière, et aucun effet particulier ne sera généré par l’exploitation.

De plus, du fait de l’éloignement d’environ 3 km entre le site étudié et les plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC, ainsi que de l’absence de monuments historiques entre 2, il n’y aura pas d’effets cumulés entre les 3 sites à ce niveau.

De même, il n’y aura pas d’effet cumulatif sur les monuments historiques étant donné leur éloignement de la carrière et de la future ZAC.

4-2-2 EFFETS SUR LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES

Le projet de carrière pourrait éventuellement être à l’origine de découvertes archéologiques fortuites lors des opérations de découverte sur les emprises sollicitées en extension. Le risque majeur serait alors la dégradation de ces vestiges.

Néanmoins, si les opérations d’exploitation mettaient à jour des vestiges archéologiques, cet effet serait positif sur le plan culturel, puisque l'exploitant prendrait alors toutes ces dispositions pour la conservation des découvertes.

De plus, étant donné la séparation physique des 3 sites et le fait que les sites de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye sont déjà en activité (sites ne nécessitant pas d’opération de décapage), ces derniers ne présenteront pas d’effets cumulés avec la carrière sur les vestiges archéologiques.

De même, l’emprise de la future ZAC est physiquement déconnectée de la carrière : il n’y aura donc pas d’effets cumulés sur l’archéologie.

4-3 MESURES DE PROTECTION VIS-À-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES, DES SITES ET DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES

4-3-1 MESURES VIS-À-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES SITES

Aucune mesure de protection particulière ne s’impose.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 164 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

4-3-2 MESURES VIS-À-VIS DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES

Dans le cadre de l’autorisation actuelle, la première série de fouilles archéologiques a conclu que la poursuite des investigations ne s’avérait pas nécessaire.

Le présent projet pourrait néanmoins donner lieu à un diagnostic d’archéologie préventive selon les dispositions de l’article R.523-15 du Code du Patrimoine.

La société se conformerait alors aux prescriptions issues de cet éventuel diagnostic archéologique.

Par ailleurs, en cas de découverte fortuite de vestiges archéologiques lors des opérations d’exploitation, la société prendra les précautions nécessaires pour éviter la destruction de ce patrimoine et s'engage, conformément au Code du Patrimoine, à prévenir l’autorité compétente en matière d’archéologie par l'intermédiaire du Maire de la commune.

5 – SYNTHESE : ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

ETAT INITIAL

 Démographie : en 2012, la commune de Saint-Germain comptait 1 334 habitants répartis sur 14,1 km² de son territoire, soit une densité de 94,5 habitants au km² ;  Habitat : les habitations les plus proches du projet sont présentes à 60 m au Sud-ouest, 80 m au Nord, 130 m au Nord-ouest et 320 m au Nord-est ;  Activités économiques : l’agriculture est faiblement développée sur la commune de Saint-Germain. Outre la carrière étudiée, la commune compte 2 autres installations classées pour la protection de l’environnement. Peu de commerces de détail et de proximité sont présents, et les établissements recevant une population sensible sont représentés par 2 écoles et 1 pharmacie ;  Loisirs : les activités de loisirs sont essentiellement liées à la nature : pêche dans l’Ognon, randonnées pédestres, équestres ou à vélo à travers les 500 ha de forêts … ;  Infrastructures et bien matériels : o Axes routiers : le secteur d’étude est bien desservi, notamment par la RN 19 (13 821 véh/j), la RD 486 (4 601 véh/j), la RD 72 (2 839 véh/j), la RD 132 (590 véh/j), et plus localement par un réseau secondaire. Actuellement, l’exploitation est responsable de 0,6% du trafic sur la RD 486 et 0,2 % sur la RN 19. L’ancien chemin rural de Roye au Saulcy traverse le projet d’extension ; o Axe ferroviaire : la voie ferrée la plus proche passe au plus près à 1,5 km au Sud du projet ; o Axe aérien : l’aérodrome de Lure-Malbouhans, à proximité immédiate du projet, est désaffecté ; o Chemins et sentiers de randonnée : un itinéraire de randonnée traverse l’emprise en extension puis longe la portion Sud de l’emprise sollicitée en renouvellement ; o Autres biens matériels les plus proches : ligne électrique traversant la portion Ouest du projet (avec 2 pylônes au droit du site, dont 1 dans l’emprise exploitable), réseau d’adduction en eau potable au plus proche à 80 m au Nord ;  Patrimoine culturel : les terrains du projet ne se trouvent dans aucun périmètre de protection de site ou de monument historique. Des sites archéologiques ont été trouvés sur la commune voisine de La- Neuvelle-lès-Lure. Au niveau de la zone actuelle d’exploitation, les terrains autorisés ont été décapés et aucun vestige archéologique n'y a été mis à jour.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 165 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

EFFETS DU PROJET

 Démographie et habitat : le site étudié existant depuis plusieurs années, les effets supplémentaires sur la population locale et l’habitat seront limités ;  Activités économiques : les effets concerneront essentiellement l’agriculture puisque les terrains sollicités sont des zones agricoles. Mais le projet représente environ 2,3 % de la superficie agricole utilisée des exploitations sur la commune et l’exploitation de la surface intéressée ne saurait donc être considérée comme une menace pour l’agriculture locale. Par ailleurs, les activités ont et auront, localement, un effet positif sur les activités économiques (maintien des emplois directs et indirects, conservation de la sous-traitance de diverses activités à des entreprises locales…) et sur les revenus de la commune (contribution économique territoriale) ;  Loisirs : le projet pourrait bloquer l’accès à l’itinéraire de randonnée si aucune mesure n’était prise ;  Axes routiers : les routes empruntées par les camions pourront subir des dégradations et des salissures. Au total, le trafic de véhicules généré par le projet sera supérieur à l’actuel mais ne sera pas de nature à créer des nuisances sur le réseau routier (+ 0,7% de trafic sur la RD 486 et + 0,2% sur la RN 19). Rappelons qu’aucun village n’est ni ne sera traversé par les camions évacuant les matériaux ;  Bien matériels : des mesures devront être prises afin de maintenir l’intégrité de la ligne électrique et la circulation sur l’itinéraire de randonnée et sur l’ancien chemin rural ;  Patrimoine culturel : le projet de carrière n’aura aucun impact sur les monuments historiques et sites compte tenu de l’éloignement de ceux-ci. Le risque de découverte archéologique lors des opérations de décapage est très faible.

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Habitat et loisirs : les mesures prises pour réduire les effets potentiels de l’exploitation sur l’environnement (émissions de poussières, de bruit …) et pour garantir la sécurité sur les voies de circulation, participeront de façon générale au maintien de la qualité du cadre de vie ;  Activités économiques : limitation de l’impact sur l’activité agricole par la restitution progressive des surfaces remises en état ;  Voies de circulation : o présence d’une voie d’accès au site en enrobé jusqu’à son raccordement avec les voies communales ; o mesures visant à limiter les émissions de poussières (limitation de vitesse …) et entretien des voies empruntées ; o maintien et mise à jour si besoin de la signalisation de sécurité ;  Autres biens matériels : o déplacement du poteau électrique présent au sein de l’emprise exploitable, en accord avec le gestionnaire ; o déplacement provisoire de l’itinéraire de randonnée en périphérie du site puis remise en place à la fin ; o création d’un tracé parallèle à l’ancien chemin rural lors de son exploitation, puis remise en place à la fin ;  Patrimoine culturel : aucune mesure de protection particulière ne s’impose. La société se conformera aux prescriptions d’un éventuel diagnostic archéologique.

ENCEM Thème 6 – Environnement socio-économique 166

 COMMODITE DU VOISINAGE

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – ENVIRONNEMENT SONORE

1-1 AVANT-PROPOS

Dans le cadre de la demande de renouvellement et d’extension de la carrière de Saint-Germain, ENCEM a été mandaté pour la réalisation de l’étude acoustique prévisionnelle du projet.

Lors de la campagne de mesures dans l’environnement effectuée le 23 octobre 2012, les activités sur le site ne se sont déroulées que sur une courte période, ne permettant pas de déterminer l’ensemble des caractéristiques sonores actuelles (bruits résiduel et ambiant) du site et de son environnement.

En effet, ont uniquement été réalisées des mesures :  sans activité en limite de propriété des habitations et locaux occupés par des tiers les plus sensibles au projet ;  avec activité en limite de site.

La présente étude se déroule suivant trois étapes distinctes :  l’analyse des résultats de la campagne du 23 octobre 2012, en limite de propriété des habitations et locaux occupés par des tiers les plus sensibles au projet et en limite de site ;  l’analyse prévisionnelle de l’impact sonore futur du projet avec l’estimation des niveaux de pression sonore engendrés au voisinage. Les calculs sont effectués en fonction du phasage d’exploitation et des éventuels traitements à envisager ;  la proposition de mesures afin de supprimer ou limiter les éventuels effets.

 Annexe : Définitions et glossaire sur l’acoustique

1-2 GÉNÉRALITES

1-2-1 CADRE RÉGLEMENTAIRE

Les dispositions de l'arrêté ministériel du 22 septembre 1994, modifié par les arrêtés ministériels du 24 septembre 2001 et du 5 mai 2010, doivent s'appliquer.

L'article 22.1 de cet arrêté précise qu'« en dehors des tirs de mines, les dispositions relatives aux émissions sonores des « différentes installations » sont fixées par l’arrêté du 23 septembre 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement ».

L’article 3 de l’arrêté du 23 septembre 1997 modifié précise que « L’installation est construite, équipée et exploitée de façon que son fonctionnement ne puisse être à l’origine de bruits transmis par voie aérienne ou solidienne susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci. ».

« Ses émissions sonores ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs limites admissibles fixées dans le tableau ci-après, dans les zones où celle-ci est réglementée : »

Niveau de bruit ambiant existant Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la dans les zones à émergence période allant de 7 h à 22 h sauf période allant de 22 h à 7 h ainsi réglementée (incluant le bruit de dimanches et jours fériés que les dimanches et jours fériés l’établissement) Supérieur à 35 dBA 6 dBA 4 dBA et inférieur ou égal à 45 dBA

Supérieur à 45 dBA 5 dBA 3 dBA

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 168 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

« Les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limites de propriété de l’établissement… ne peuvent excéder 70 dB(A) en période jour et 60 dB(A) en période nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite. »

1-2-2 METHODOLOGIE

1-2-2-1 NORME DE REFERENCE ET METHODE

La référence est la norme NF S 31-010, relative à la caractérisation et au mesurage du bruit de l’environnement.

Les mesures ont été effectuées selon la méthode dite de contrôle conformément à cette norme, sans ne déroger à aucune de ses dispositions. Les mesures effectuées correspondent à des mesurages conventionnels au sens du paragraphe 5.2.1 de la norme.

1-2-2-2 MATERIEL

APPAREILLAGE UTILISÉ

Les mesures ont été réalisées à l’aide des deux sonomètres décrits dans le tableau ci-dessous. Ils permettent un traitement des mesures au moyen du logiciel dBTrait32 de 01dB-Metravib et répondent aux exigences des normes EN60804 et EN60651.

Lors des mesures, les sonomètres étaient placés en tout point de mesures à 1,5 m du sol et éloignés de plus de 2 m de tout mur ou obstacle. Ils étaient munis d'une boule anti-vent.

Sonomètre N° Classe Microphone N° Préamplificateur N° Calibreur N°

SLS 95 S 998349 2 MCE 210 990835 PRE 12N 23121 AKSUD 5113 27230

SLS 95 S 988210 2 MCE 222 980475 PRE 12N 981175 Cal 02 2461

CALIBRAGE

Avant et après chaque mesure, un calibrage des sonomètres a été réalisé à l'aide d'un calibreur conforme aux normes EN60804 et EN60651 dûment étalonné. Aucun écart de plus de 0,5 dB(A) n’a été constaté lors du calibrage des appareils.

Ecart maximal de calibrage Sonomètre avant/après les mesures

SLS 95 S n°998349 0,5

SLS 95 S n°988210 0,2

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 169 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

MÉTHODES D'HOMOLOGATION DE VÉRIFICATION ET D'AUTO-VÉRIFICATION UTILISÉES

Les sonomètres utilisés et leur calibreur associé ont fait l'objet de vérifications périodiques par 01dB- Metravib et d’une certification par le Laboratoire National d’Essais, selon la périodicité recommandée par la norme NF S 31-010.

Date de certification Sonomètre (validité 2 ans)

SLS 95 S n°998349 27/07/2012

SLS 95 S n°988210 28/08/2012

Ils font également l'objet d'auto-vérifications au moins tous les six mois conformément à l'annexe A.

Les extraits du carnet métrologique des sonomètres sont disponibles sur demande.

1-2-2-3 DUREE DE L'INTERVALLE D'OBSERVATION ET DE MESURAGE, BRUIT ET SOURCES SONORES PARTICULIERS

INTERVALLE D'OBSERVATION ET DE MESURAGE

Pour toutes les mesures réalisées, l'intervalle d'observation et de mesurage était d'au moins 30 minutes. Lors de la mesure, la durée d’intégration était de 1 seconde.

SOURCES SONORES PARTICULIÈRES

Les enregistrements sonores réalisés en continu intègrent des sources sonores artificielles ou naturelles pouvant, pour certaines, être jugées comme non représentatives de la situation sonore du lieu. Il est donc nécessaire de procéder à un traitement de ces sources afin d’obtenir un niveau sonore le plus représentatif possible du niveau sonore régnant en un lieu précis et en ses alentours.

Les enregistrements sonores effectués sur le site ont donc fait l’objet d’une analyse à l’aide du logiciel dBtrait32 de 01dB, pouvant parfois conduire à soustraire de la mesure certaines sources sonores particulières.

TRAITEMENT DES MESURES

Concernant le constat de la situation actuelle, la méthode de traitement retenue a été la suivante :  conservation du seul bruit global, toutes les sources sonores étant considérées comme représentatives de l’environnement du site.

L’objectif de ce traitement est d’obtenir la meilleure représentativité possible des niveaux sonores sur toute une période d’activité.

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 170 LOCALISATION DES MESURES DE BRUIT

Terrains objet de la demande d'autorisation d'exploitation de carrière (renouvellement et extension)

ZER 2 Point de mesure de bruit et son appellation

Limite communale

Agrandissement de la carte IGN n° 3520 O de Mélisey 0 300 m 600 m Echelle : 1/15 000 à l’échelle du 1/25 000

Commune de LA-NEUVELLE-LÈS-LURE Commune de SAINT-GERMAIN

ZER 3

ZER 2 ZER 4 Commune de FROIDETERRE Limite A

Commune de ZER 1 MALBOUHANS

Commune de LA CÔTE

Commune de ROYE

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-3 CONSTAT DE L'ÉTAT ACTUEL

1-3-1 OPÉRATEURS, DATES ET RESPONSABILITE DES MESURAGES

Les mesures ont été effectuées par Mesdames BANSE et PRIN, ENCEM Nancy, le 23 octobre 2012 en période diurne (7h-22h), aux zones à émergence réglementée les plus proches du site et en limite de site. La responsabilité de la campagne de mesures est assurée par le bureau d'études ENCEM.

Ces mesures illustrent les caractéristiques sonores actuelles (bruits résiduel pour les ZER ou ambiant pour le point en limite) du site et de son environnement.

Elles constituent des mesures de référence à partir desquelles une estimation des effets supplémentaires engendrés par l’extension de l’exploitation pourra être effectuée.

1-3-2 LOCALISATION DES MESURES

Dans le cas du projet, les zones à émergence réglementée situées au plus près du site sont constituées par :

Localisation de la Point de Cote Distance par rapport Orientation par mesure mesure altimétrique au périmètre du projet rapport au site 1ère habitation de ZER 1 310 m NGF 60 m Sud-ouest Froideterre Habitation sur la voie ZER 2 309 m NGF 130 m Nord-ouest communale n°5 Résidence secondaire sur l’ancien chemin ZER 3 316 m NGF 80 m Nord rural de Roye au Saulcy 1ère habitation de la ZER 4 315 m NGF 320 m Nord-est Neuvelle-lès-Lure

Limite Lim A 312 m NGF 0 m Ouest

 Illustration : Localisation des mesures de bruit

 Photos : Points des mesures de bruit (source : ENCEM)

ZER 1 et 2

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 171 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

ZER 3 et 4

Limite A

1-3-3 RÉSULTATS DES MESURES AUX ZER

 Tableau : Résultats des mesures

LAeq résiduel* Localisation de la mesure (sans activité) 1ère habitation de 38,5 dBA Froideterre Habitation sur la voie 46 dBA communale n°5 Résidence secondaire sur l’ancien chemin rural de 44 dBA Roye au Saulcy 1ère habitation de la 39 dBA Neuvelle-lès-Lure * : Les valeurs sont arrondies au demi-décibel près

Les niveaux sonores enregistrés correspondent aux niveaux sonores les plus fréquents. Dans le cas présent, ils sont essentiellement influencés par la circulation au niveau des voies communales n°5 et 6, et de l’impasse de l’aviation à La Neuvelle-lès-Lure.

Les niveaux sonores retenus correspondent à une ambiance sonore « assez calme ».

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1-3-4 RÉSULTAT DE LA MESURE EN LIMITE DE SITE

En période diurne, le niveau sonore mesuré était de 50 dBA15 en limite Ouest du site, au plus proche des activités.

Ce niveau sonore respecte le seuil fixé par l’arrêté du 23 janvier 1997 et les prescriptions de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié en période diurne, à savoir un niveau en limite de 70 dBA.

Les résultats bruts des mesures sont présentés en annexe du présent dossier. Sont jointes également, l'évolution temporelle du niveau sonore lors des enregistrements et l'identification des sources de bruit.

 Annexe : Evolution temporelle des mesures de bruit

1-4 EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT SONORE

1-4-1 PRÉAMBULE

Dans le cadre du dossier, des simulations ont été réalisées pour estimer l'impact sonore du projet concernant le maximum d'activités pouvant se dérouler simultanément au plus près des zones à émergence réglementée, compte tenu du plan de phasage, du déroulement chronologique des opérations et des contraintes matérielles et de fonctionnement, dans le cas le plus défavorable pour chacune d'elle.

L'élévation théorique du niveau sonore due à l’ensemble des activités simulées a été modélisée au niveau de chacune des zones à émergence réglementée.

Les valeurs présentées peuvent donc être considérées comme des valeurs maximales car la prise en compte simultanée de l’ensemble des activités reste théorique.

Pour rappel, l’exploitation, réalisée uniquement à l’aide d’un engin, est menée en dent creuse, confinant ainsi partiellement les émissions sonores relatives à l’activité.

1-4-2 ACTIVITÉS PRISES EN COMPTE POUR LES SIMULATIONS

Les activités prises en compte dans les simulations sont :  les opérations ponctuelles de décapage et/ou de remise en état ;  l’extraction de matériaux ;  le scalpage de la terre végétale ;  le chargement / déchargement des camions ;  la circulation des engins et des camions sur l’emprise du site.

Des mesures de références sonores d’activités identiques enregistrées sur des sites similaires ont été intégrées dans les simulations effectuées.

15 Valeur arrondie au demi-décibel près. ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 173 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Tableau : Références sonores retenues pour les simulations

Niveau Opération Distance (m) Caractéristiques sonore (dBA)

Décapage / Réaménagement 66,0 30 Source sonore ponctuelle Extraction des matériaux 63,5 30 Scalpage de la terre végétale 72,0 20 Source sonore régulière (Dé-)Chargement des camions 81,1 10 Circulation des engins et camions 55,9 30

1-4-3 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LES ZER

1-4-3-1 PRINCIPE DES SIMULATIONS

Ces simulations relèvent de l'application de formules mathématiques. Ces formules, issues de la bibliographie dans le domaine de l'acoustique, sont notamment décrites par V. ZOUBOFF (du CETE d'Angers) et M. ULLRICH (formule d'atténuation par les écrans issue de la loi de Maekawa).

Ces formules prennent notamment en compte la hauteur du ou des obstacles éventuels, la hauteur de la source et celle du récepteur, la distance source-récepteur et la topographie.

Le principe de calcul est le suivant :

1 - Calcul du niveau sonore engendré par l'activité (Leq engendré) au point de réception choisi : Leq engendré = Leq de référence de l'activité - Atténuation par la distance - Atténuation par les obstacles éventuels.

2 - Calcul du niveau sonore résultant (Leq résultant ou niveau sonore ambiant) au point de réception : Leq résultant = Leq engendré + Leq initial (niveau sonore global enregistré au point de réception ou niveau sonore résiduel) L'addition des bruits se fait selon une formule logarithmique.

3 - Calcul de l'émergence qui sert de référence au critère de nuisance sonore : Emergence = Leq résultant (ou niveau sonore ambiant) - Leq initial (ou niveau sonore résiduel)

Des logiciels, développés par ENCEM à partir des formules mathématiques, permettent de présenter les résultats de l'analyse prévisionnelle suivant des graphiques visualisant les niveaux sonores ou l'émergence en fonction de l'évolution de la position de la source sonore (mobile).

1-4-3-2 RESULTATS DES SIMULATIONS

Ces simulations tiennent compte :  de l’existence de talus d’exploitation ;  de la mise en place d’un merlon en périphérie de site, d’une hauteur minimale de : o 3 m dans le secteur de la ZER 2 ; o 5 m dans le secteur de la ZER 1 ;  de la mise en œuvre de l’installation de scalpage de la terre végétale à une distance minimale de 400 m de la ZER 1 ;  de l’impossibilité d’une simultanéité des activités de décapage/remise en état avec les autres activités (emploi des mêmes engins).

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 174 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Les tableaux suivants présentent les valeurs obtenues après simulation pour chacune des activités prises en compte et les émergences maximales pour chacun des points récepteurs.

 Tableau : Résultats des simulations pour les activités de décapage / réaménagement

ZER 3 ZER 4 ZER 1 ZER 2 Résidence 1ère habitation de Points de mesure Habitation de Habitation sur la secondaire sur la Neuvelle-lès- Froideterre VC n°5 l’ancien CR de Lure Roye au Saulcy Niveau sonore résiduel pris en 38,5 46 44 39 compte (dBA) Niveau sonore engendré maximal (dBA) par le décapage / 42,4 43,4 43,0 34,5 réaménagement Niveau sonore ambiant résultant 43,9 47,9 46,5 40,3 (engendré + bruit résiduel) (dBA) Emergence maximale au point 5,4 1,9 2,5 1,3 récepteur (dBA) Seuil imposé par la 6 5 5 6 réglementation (dBA)

 Tableau : Résultats des simulations pour les autres activités

ZER 3 ZER 1 ZER 2 Résidence ZER 4 Points de mesure Habitation de Habitation sur la secondaire sur 1ère habitation de la Froideterre VC n°5 l’ancien CR de Neuvelle-lès-Lure Roye au Saulcy Niveau sonore résiduel pris en 38,5 46 44 39 compte (dBA) Extraction des 39,9 40,9 40,5 31,9 matériaux Scalpage de la terre 33,1 45,3 44,9 36,5 végétale (Dé-)Chargement 39,1 38,6 31,6 32,4

engendré engendré des camions Niveau sonore maximal (dBA) (dBA) maximal Circulation des 24,9 24,4 17,3 18,2 engins et camions Niveau sonore ambiant résultant 44,4 49,7 48,4 42,0 (engendré + bruit résiduel) (dBA) Emergence maximale au point 5,9 3,7 4,4 3,0 récepteur (dBA) Seuil imposé par la 6 5 5 6 réglementation (dBA)

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 175 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-4-3-3 INTERPRETATION

Les simulations réalisées au droit des ZER du secteur montrent qu’avec la mise en place d’un merlon de 3 à 5 m de hauteur en limite Ouest du site, dans le secteur des habitations, l’émergence sonore induite par le projet respectera le seuil imposé par la réglementation en vigueur.

Par ailleurs, lors des campagnes ponctuelles de scalpage de la terre végétale, le scalpeur sera toujours placé à une distance minimale de 400 m de la ZER 1 afin d’assurer, même au cours de ces opérations ponctuelles, la conformité au droit de cette habitation.

1-4-4 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LE BRUIT EN LIMITE

Dans le cadre du projet, la méthode d'exploitation et les engins seront les mêmes. Les niveaux sonores attendus en limite de site seront donc a priori identiques et respecteront les prescriptions de l’arrêté du 23 janvier 1997.

1-4-5 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

Etant donnée la distance entre les 2 sites de traitement et la carrière (environ 3 km), l’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC n’accentuera pas ces effets, et cette exploitation ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur l’environnement sonore.

1-4-6 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

L’activité sur la ZAC sera responsable d’émissions sonores, mais celles-ci seront réparties sur l’ensemble de la surface du projet (236 ha, dont 131 aménageables). Par ailleurs, la majeure partie des activités aura lieu au sein de bâtiments. Seuls les tests sur circuits seront effectués à l’extérieur. Ce sont ces derniers, ainsi que le trafic routier lié aux déplacements du personnel et les travaux d’aménagement de la ZAC, qui seront essentiellement à l’origine du niveau sonore de la zone. Il s’agit d’activités ponctuelles.

De plus, tel que c’est le cas actuellement, la carrière restera peu perceptible, notamment du fait de la mise en place de mesures de limitation des bruits et de la présence de secteurs boisés. Le cumul avec le bruit global émis par la mise en place et le fonctionnement de la ZAC sera donc limité. Il sera le plus important dans la zone entre la carrière et la future ZAC, affectant ainsi essentiellement les promeneurs (pas d’habitations).

Par ailleurs, les activités qui seront mises en œuvre seront également soumises à réglementation sur la limitation des bruits vis-à-vis du voisinage.

1-5 MESURES DE PROTECTION RELATIVES AU BRUIT

1-5-1 EMERGENCES AUX HABITATIONS OU LOCAUX OCCUPÉS PAR DES TIERS

Les simulations réalisées ont montré que le projet induirait un respect de l’émergence réglementaire au niveau des habitations les plus proches.

Au regard des simulations effectuées, aucune mesure spécifique ne s’impose autre que :  l’implantation d’un merlon de 3 à 5 m de hauteur en limite Ouest du site, dans le secteur des habitations. Ces aménagements seront mis en place lors ce que les activités se rapprocheront de ces dernières (soit au bout de 8-9 ans après promulgation de l’arrêté), puis seront retirés au fur et à mesure de l’éloignement des travaux ;  la tenue du scalpeur à une distance minimale de 400 m des environs de la ZER 1.

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 176 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Illustration : Emplacement16 des futurs merlons de 3 et 5 m aménagés afin de limiter l’impact sonore du projet (extrait du plan parcellaire, modifié ENCEM)

Emplacement du merlon de 5 m

Emplacement du merlon de 3 m

1-5-2 BRUIT EN LIMITE

Les niveaux sonores attendus en limite de site respecteront les prescriptions de l’arrêté du 23 janvier 1997. Aucune mesure ne s’avère donc nécessaire.

Néanmoins, la société continuera de s’engager :  à ne fonctionner que les jours ouvrables et à respecter la quiétude des fins de semaine et des jours fériés ;  à limiter l’usage de tout appareil de communication par voies acoustiques (sirènes, avertisseurs…), sauf si leur emploi est réservé à la prévention ou au signalement d’incidents graves ou à la sécurité des personnes ;  à utiliser des engins répondant aux normes en vigueur en matière d’insonorisation et régulièrement entretenus.

16 Ces emplacements sont présentés pour localiser les merlons destinés à diminuer l’impact sonore du projet (ils serviront par là- même à diminuer l’impact visuel au niveau des habitations les plus proches). D’autres merlons temporaires seront également présents en périphérie. L’ensemble évoluera en fonction de l’avancement de l’exploitation (décapage de la découverte). ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 177 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-5-3 CONTRÔLE DES NIVEAUX SONORES

Les niveaux sonores présentés ne constituent qu’une estimation. Il est en effet difficile, compte tenu du nombre de paramètres entrant en jeu, de prévoir avec précision le niveau sonore d’un projet tel que celui présenté.

Un contrôle des niveaux sonores sera effectué au niveau des ZER et en limite d’autorisation dès la mise en place des activités présentées afin de confirmer ou non, in situ, les estimations présentées et d'envisager d'éventuelles mesures.

Puis, un contrôle sera effectué régulièrement.

2 – VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS LUMINEUSES

2-1 GÉNÉRALITÉS SUR LES VIBRATIONS ET LES PROJECTIONS

Le scalpage de la terre végétale sera réalisé mécaniquement. La circulation des engins et le fonctionnement de l’installation de scalpage ne produiront pas de vibrations perceptibles pour le voisinage. De même, aucune projection ayant pour origine ces activités ne s’est produite ou ne se produira (pas d’emploi d’explosifs).

2-2 EFFETS ENGENDRÉS PAR L’EXPLOITATION

2-2-1 VIBRATIONS

Les vibrations qui seront émises par le fonctionnement de l’installation de scalpage concerneront les pièces en mouvement. Ces vibrations ne se propageront pas au-delà de quelques mètres, et ne seront donc pas susceptibles de constituer une nuisance pour le voisinage, ni pour les infrastructures voisines.

Les installations respecteront par ailleurs les prescriptions de la circulaire du 23 juillet 1986 relative aux vibrations mécaniques émises dans l'environnement par les installations classées.

De même, le déplacement des véhicules dans l'enceinte du site se fera à vitesse réduite (30 km/h), et ne constituera pas non plus une source de gêne pour les riverains.

Par conséquent, les vibrations mécaniques qui seront émises par le matériel seront essentiellement ressenties par contact direct avec le matériel vibrant ou par contact sur le sol à proximité immédiate du matériel ou des machines.

Ces vibrations ne seront pas susceptibles de constituer une nuisance pour le voisinage.

2-2-2 PROJECTIONS

Les travaux d’exploitation ne sont pas de nature à entrainer des projections hors du site.

2-2-3 EMISSIONS LUMINEUSES

Le fonctionnement des dispositifs d'éclairage est nécessaire pour permettre aux activités d'exploitation de fonctionner en toute sécurité en période de faible luminosité.

Leur utilisation, que ce soit le matin ou en soirée, n'engendrera aucune gêne pour la circulation sur les routes les plus proches et pour le voisinage du fait du nombre réduit de sources lumineuses et de la configuration du site en fosse.

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 178 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Sur le site, les émissions lumineuses se limiteront aux phares des engins et des camions évoluant sur le site.

Ces émissions lumineuses seront de même nature que celles existant déjà sur la carrière. Elles seront de faible intensité et comparables à celles d'engins agricoles qui travaillent dans le secteur. De ce fait, elles seront peu susceptibles d’entraîner des perturbations pour les habitations les plus proches du site.

2-2-4 EFFETS CUMULES AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

Etant donnés :  l’absence de risque de projection sur les sites de traitement ;  la distance entre la carrière et les plateformes de traitement à Lure et à Roye ;

l’exploitation de ces plateformes de traitement n’accentuera pas les effets sur les vibrations, les projections et les émissions lumineuses résultant de l’exploitation de la carrière, et les plateformes ne seront pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur ces 3 points.

2-2-5 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Etant donné que le projet de ZAC ne sera pas à l’origine de projections, ni de vibrations pouvant se propager au-delà de quelques mètres, et que la ZAC sera partiellement cernée de zones naturelles (limitation de l’impact d’émissions lumineuses), cette dernière ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur ces 3 points.

Par ailleurs, rappelons que l’impact potentiel de la carrière concernant les projections, les vibrations et les émissions lumineuses est et sera très limité.

2-3 MESURES CONCERNANT LES VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS LUMINEUSES

2-3-1 VIBRATIONS

Aucune mesure spécifique ne s’impose.

Néanmoins, l’installation de scalpage respectera notamment les prescriptions de la circulaire du 23 juillet 1986 relative aux vibrations mécaniques émises dans l'environnement par les installations classées.

2-3-2 PROJECTIONS

Etant donnée l’absence de risque de projection, aucune mesure spécifique n'est à mettre en œuvre.

2-3-3 EMISSIONS LUMINEUSES

Aucune mesure particulière de protection ne s'impose. Néanmoins, la société veillera au respect des normes liées à l’éclairage des véhicules.

3 – ODEURS ET FUMEES

Les éléments concernant les odeurs et les fumées ont été traités dans le thème 3 précédent, relatif à la qualité de l’air (§ 2-3-2 et 2-4-2).

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 179 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

4 – SYNTHESE : COMMODITE DU VOISINAGE

ETAT INITIAL

 Environnement sonore : les niveaux de bruit au niveau des habitations les plus proches du projet correspondent à une ambiance « assez calme » (entre 38,5 et 46 dBA). Ils sont essentiellement influencés par les trafics routiers locaux (notamment VC n°5 et 6, et impasse de l’aviation à La Neuvelle-lès-Lure) ;  Vibrations et projections : la circulation des engins et le fonctionnement d’un scalpeur ne produisent pas de vibrations perceptibles pour le voisinage. Aucune projection ayant pour origine ces activités ne s’est produite ;  Emissions lumineuses : elles se limitent aux phares des engins d’exploitation et des camions, utilisés durant les périodes de faible luminosité.

EFFETS DU PROJET

 Environnement sonore : l’exploitation, réalisée uniquement à l’aide d’un engin, est menée en dent creuse, confinant ainsi partiellement les émissions sonores relatives à l’activité. Les simulations acoustiques réalisées ont montré qu’avec la mise en place d’un merlon de 3 à 5 m de hauteur en limite Ouest du site, dans le secteur des habitations, et l’éloignement du scalpeur d’au moins 400 m des environs de la ZER 1, le projet ne sera pas de nature à constituer une nuisance pour les habitations les plus proches ;  Vibrations et projections : les engins utilisés dans le cadre du projet seront identiques aux actuels. Le fonctionnement de l’installation de scalpage ne produira pas de vibrations perceptibles pour le voisinage. Comme actuellement, les activités ne constitueront donc pas une nuisance pour le voisinage ;  Emissions lumineuses : elles seront de même niveau que les actuelles. De ce fait, elles seront de faible intensité et comparables à celles d'engins agricoles qui travaillent dans le secteur. Elles seront peu susceptibles d’entraîner des perturbations pour les habitations les plus proches du site.

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Environnement sonore : outre la mise en place d’un merlon de 3 à 5 m de hauteur en limite Ouest du site, dans le secteur des habitations, et le maintien du scalpeur à une distance minimale de 400 m de la ZER 1, aucune mesure spécifique ne s’impose. Néanmoins : o respect des jours ouvrables et des heures légales de travail ; o engins conformes à la réglementation en matière de bruit et régulièrement entretenus ; o contrôle périodique des niveaux sonores et mesures complémentaires de limitation des émissions sonores si nécessaire ;  Vibrations / projections : étant donnée l’absence de risque de projection et de propagation de vibration à l’extérieur du site, aucune mesure spécifique n'est à mettre en œuvre ;  Emissions lumineuses : en l’absence de nuisances pour le voisinage, aucune mesure spécifique ne s'impose. Néanmoins, la société veillera au respect des normes liées à l’éclairage des véhicules.

ENCEM Thème 7 – Commodité du voisinage 180

 DECHETS

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – NATURE DES DECHETS PRODUITS

Les déchets qui seront présents sur le site seront de 2 types :  les déchets d’exploitation terreux non valorisables. Les déchets liés à l’exploitation du gisement correspondent aux matériaux de découverte. Il s’agit de matériaux inertes utilisés pour la protection du site (merlons) et surtout pour le réaménagement. Conformément à l’arrêté du 5 mai 2010, un plan de gestion des déchets inertes produits par la carrière (découverte) est fourni (§ 4) ;  les déchets résultant du fonctionnement des engins. Pour ces déchets, une approche globale est ici proposée. En effet, des déchets de même nature seront générés par les différents postes d’activité présents sur le site, sans qu’il soit aisé de différencier les provenances exactes.

Les déchets produits par le projet seront classiques pour ce type d’activité industrielle et très limités étant donné qu’il n’y aura pas d’installations sur le site et que l’entretien des engins sera effectué en dehors du site :  des résidus provenant du séparateur d’hydrocarbures ;  des emballages divers, plastiques variés, bois, cartons ;  des absorbants, matériaux filtrants, chiffons d'essuyage et vêtements de protection ;  des déchets ménagers courants produits par le personnel du site.

2 – EFFETS LIES AUX DECHETS

En l’absence de mesures, le principal effet lié aux déchets réside en une pollution des sols et des eaux de la nappe sous-jacente par percolation.

Les risques de pollution par des déchets seront essentiellement liés à la mise en dépôt sauvage de déchets, par un tiers, dans l'emprise de la carrière.

L’exploitation à Lure et à Roye des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC sera responsable des mêmes effets potentiels. Mais elle ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur les déchets dans la mesure où les sociétés ont mis en place des mesures au droit des 3 sites afin de limiter les effets liés aux déchets générés par leur exploitation respective.

Pour les mêmes raisons, la future ZAC ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur les déchets.

3 – TRAITEMENT ET EVACUATION DES DECHETS

Afin de limiter les risques de pollution accidentelle, l'exploitant maintiendra les dispositions déjà mises en place dans le cadre de l’exploitation actuelle par la société Bellefleur :  les curages et nettoyages du bac décanteur/déshuileur seront assurés par une entreprise spécialisée ;  la vidange régulière des WC chimiques sera effectuée par un récupérateur agréé ;  les pollutions liées à des décharges sauvages seront évitées par la fermeture du site en dehors des horaires d’activités, par le maintien d’une barrière cadenassée à l’entrée, par la mise en place de merlons/clôtures périphériques et de panneaux interdisant le dépôt de tous déchets, et par la présence d’une personne en permanence sur le site aux heures de travail ;

ENCEM Thème 8 – Déchets 182 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 les quelques déchets générés par le projet seront quotidiennement ramenés sur les sites de Lure et de Roye où ils seront collectés et stockés sélectivement et de façon temporaire dans des bennes, bacs ou fûts prévus à cet effet sur le site, avant évacuation par des récupérateurs agréés (ferrailles, papiers, bois, cartons, …). Les déchets ménagers seront évacués par le service de ramassage communal.

De plus, rappelons que le brûlage des déchets restera strictement interdit sur le site

Des produits fixants ou absorbants appropriés seront tenus à disposition dans les engins afin de retenir ou neutraliser les liquides accidentellement répandus (kit de dépollution).

4 – PLAN DE GESTION DES DECHETS INERTES ET DES TERRES NON POLLUEES

4-1 PRÉSENTATION ET CADRE RÉGEMENTAIRE

L’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et leurs installations de premier traitement a été modifié par l’arrêté ministériel du 5 mai 2010 (JORF du 27 août 2010) à titre de transposition de la directive européenne n°2006/21/CE relative aux déchets de l’industrie extractive pour ce qui concerne la gestion des terres non polluées et des déchets inertes.

En application de l’article 16 bis de cet arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié, « l’exploitant doit établir un plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées résultant du fonctionnement de la carrière ».

D’après l’article 12.3 de l’AM du 22 septembre modifié, le plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées résultant du fonctionnement de la carrière s’applique aux substances provenant du décapage, de l’extraction et du traitement de la ressource minérale du site. Il ne s’applique pas aux déchets extérieurs accueillis sur les sites pour le remblayage.

Pour la détermination du caractère inerte des déchets, le présent plan de gestion s’appuie sur :  la note d’instruction du MEDDTL aux DREAL du 22 mars 2011 (réf BSSS/2011-35/TL) qui fixe les principes applicables et établit une liste nationale de déchets inertes dispensés de caractérisation ;  le guide pour l'élaboration du plan de gestion des déchets inertes et terres non polluées des industries extractives édité par l'UNICEM en mai 2011 ;  la circulaire du 22 août 2011 relative à la définition des déchets inertes pour l'industrie des carrières au sens de l'arrêté du 22 septembre 1994.

Le présent plan de gestion des déchets inertes et des terres non polluées du site de Saint-Germain est établi pour répondre à ces nouvelles exigences.

4-2 CARACTERISATION DES TERRES NON POLLUÉES ET DÉCHETS INERTES RÉSULTANT DU FONCTIONNEMENT DU SITE

Le site est une exploitation de matériaux alluvionnaires, dont les déchets générés peuvent être considérés comme inertes (circulaire du 22/08/11).

Les déchets d'extraction du site concerneront :  la terre végétale dont l’épaisseur moyenne est de 10 cm ;  la découverte constituée de terre graveleuse dont l'épaisseur moyenne est d'environ 40 cm.

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▼ Tableau : Synthèse des terres non polluées et des déchets inertes

Terre végétale Découverte Roches concernées Terre graveleuse Gisement Alluvions d’origine fluvio-glaciaire

Quantité Identification Nature Origine totale du stockage (solide, (découverte, estimée sur (merlons, Traitement Stabilité du Code déchet liquide, extraction, la durée dépôt de ultérieur stockage boueux…) traitement…) d'exploitation surface, (29 ans) bassins …)

Terres non Terre Découverte 17 130 m3 polluées végétale Utilisation Le sol Merlons dans le cadre 01 01 02 support est Déchets provenant Dépôts de de la remise Terre non de l'extraction des Découverte 102 780 m3 surface en état et graveleuse compressible minéraux non végétalisation métallifères

4-3 IMPACTS POTENTIELS DE CES DECHETS SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE HUMAINE, MOYENS DE PREVENTION POUR REDUIRE LES IMPACTS

ENVIRONNEMENT Sols Eau Air Santé ET SANTE Néant. Les risques Matières en Aucun. Les déchets d'émission de suspension, Négligeable sont de même nature poussières et Impacts potentiels lessivage par les (végétalisation des que le fond d'altération de la eaux de stocks de découverte) géochimique local. qualité des eaux sont ruissellement. négligeables. Analyse régulière des eaux en sortie Arrosage des pistes au Moyens de de site (bac moment du prévention pour Sans objet décanteur) et au terrassement. Sans objet réduire les niveau des Recouvrement végétal impacts piézomètres selon du stockage. AP.

Procédure de contrôle et de Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet surveillance

Etude Cf. Thème 1 Cf. Thème 2 Cf. Thème 3 Cf. Thème 10 complémentaire

ENCEM Thème 8 – Déchets 184 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

5 – SYNTHESE : DECHETS

ETAT INITIAL

 Les déchets produits par le projet seront de 2 types : o d’exploitation du gisement : ils correspondent aux matériaux de découverte. Il s’agit de matériaux inertes utilisés pour la protection du site (merlons) et surtout pour le réaménagement ; o déchets résultant du fonctionnement des engins : ils sont classiques pour ce type d’activité industrielle et limités étant donné qu’il n’y aura pas d’installations sur le site et que l’entretien des engins sera effectué en dehors du site.

EFFETS DU PROJET

 En l’absence de mesures, le principal effet lié aux déchets réside en une pollution des sols et des eaux ;  Les risques de pollution par des déchets sont et resteront essentiellement liés à la mise en dépôt sauvage de déchets, par un tiers, dans l’emprise de la carrière.

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Vidange régulière des WC chimiques, effectuée par une entreprise spécialisée ;  Curages et nettoyages réguliers du bac décanteur/déshuileur, assurés par une entreprise spécialisée ;  Pollutions liées à des décharges sauvages évitées par la fermeture du site en dehors des horaires d’activités, par le maintien d’une barrière cadenassée à l’entrée, par la mise en place de merlons/clôtures périphériques et de panneaux interdisant le dépôt de tous déchets, et par la présence d’une personne en permanence sur le site aux heures de travail ;  Evacuation régulière des déchets issus du site vers les sites de Lure et de Roye exploités par les sociétés Bellefleur et GDFC, où ils seront collectés et stockés sélectivement et de façon temporaire dans des bennes, bacs ou fûts prévus à cet effet ;  Conformément à l’arrêté du 5 mai 2010, un plan de gestion des déchets inertes produits par la carrière (découverte) a été réalisé.

ENCEM Thème 8 – Déchets 185

 SECURITE PUBLIQUE

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – RISQUES POUR LA SECURITE PUBLIQUE LIES A L’EXPLOITATION

D'une façon générale, comme toute activité industrielle, l'activité peut présenter des risques plus ou moins importants vis-à-vis de la sécurité publique (ces risques sont traités en détail dans l’étude des dangers).

Ces risques concernent essentiellement les accidents corporels liés :  à la présence de matériel et d'engins/camions en mouvement, ainsi que de structures élevées pointues ou anguleuses (collision, chute, accidents corporels) (effet temporaire) ;  à une chute de matériaux (accidents corporels) (effet temporaire) ;  à la présence d’hydrocarbures dans les réservoirs des engins, installation et camions (incendie) (effet temporaire) ;  à la nature même des opérations à effectuer pour la bonne marche de l'activité : décapage, extraction du gisement, reprise des stocks… (effet temporaire) ;  à la présence de talus (chute depuis le haut des talus).

La plupart de ces risques auront des effets directs et permanents sur la sécurité du public et du personnel, pendant toute la durée de l'activité.

Afin d'assurer la sécurité du public et du personnel, la société a mis en place des mesures pour interdire l'entrée des tiers sans autorisation explicite, avertir ceux-ci des dangers et assurer la sécurité des visiteurs autorisés.

L’exploitation à Lure et à Roye des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC sera responsable des mêmes effets potentiels. Mais elle ne sera pas génératrice d’effets cumulés avec la carrière sur la sécurité publique étant donnée la séparation physique des 3 sites.

De plus, les sociétés ont mis en place des mesures au droit des plateformes afin de limiter les risques sur la sécurité publique liés à l’exploitation de ces dernières.

De même, la future ZAC sera physiquement déconnectée de la carrière : il n’y aura donc pas d’effets cumulés sur la sécurité publique.

2 – MESURES CONCERNANT LA SECURITE DU PUBLIC

Afin de prévenir tout danger et de garantir la sécurité du public et du personnel, l’exploitant a déjà pris un certain nombre de mesures. Ces mesures seront reconduites dans le cadre du projet d’autorisation.

2-1 INTERDICTION D'ACCÈS À L'EXPLOITATION

L’accès au chantier est et sera interdit au public. Pour cela, l'ensemble des zones concernées est rendu inaccessible depuis l'extérieur par la mise en place de merlons/clôtures périphériques ainsi que par une barrière à l’entrée du site. Le dispositif en place sera étendu aux terrains de la zone d’extension.

Par ailleurs, des panneaux indiquant la nature du danger et interdisant l'entrée aux personnes non autorisées sont et seront judicieusement placés à l’entrée du site et sur son pourtour.

Ces mesures assureront que le franchissement des limites de l'installation ne pourra être le fait que d'une action délibérée.

De plus, le sentier de randonnée traversant actuellement une portion de l’emprise du projet sera déplacé temporairement (durant l’exploitation) en périphérie du site.

ENCEM Thème 9 – Sécurité publique 187 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Pendant les heures d'ouverture et de fonctionnement, aucun visiteur quel qu'il soit ne pourra être admis sur le site sans l'autorisation du responsable ou de son représentant et après avoir pris connaissance des consignes de sécurité relatives aux visiteurs. Des casques et gilets haute visibilité seront notamment disponibles sur le site et leur port rendu obligatoire.

2-2 CIRCULATION DES VÉHICULES SUR LE CHANTIER

Les mesures de sécurité passives concernant la circulation des véhicules sont subordonnées au respect des dispositions du titre "Véhicules sur pistes" du Règlement Général des Industries Extractives.

Les mesures concernent principalement la limitation de vitesse, les règles de circulation (panneaux, …), l'équipement des engins (avertisseurs de recul, …), …

Les mesures visant à assurer la sécurité des engins et camions en sortie de site sont développées dans le thème 6 précédent.

2-3 ENGINS

Les engins de la société seront conformes à la réglementation en vigueur.

Les personnes évoluant sur le site devront par ailleurs se conformer aux consignes de sécurité relatives notamment à l'utilisation d'engins de chargement.

Des extincteurs, révisés chaque année par un organisme agréé, seront également disponibles dans chaque engin.

2-4 STABILITE DES TERRAINS

Pour les mesures concernant la stabilité des terrains, se référer au thème 1 concernant les sols.

2-5 INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ET MATÉRIELS

Seul le personnel habilité pourra intervenir sur les installations électriques.

Le personnel se conformera par ailleurs aux consignes de sécurité relatives au port d’équipements de protection individuelle (chaussures de sécurité, casque, protections auditives…).

Le matériel mobile et les engins de transport seront conformes à la réglementation en vigueur.

Des dispositifs d'arrêt d'urgence et de mise hors tension seront disposés au niveau de l’installation de scalpage.

Ainsi, toutes les mesures prises dans le cadre de l’étude des dangers et dans la présente étude d’impact (accès au site, circulation…) sont des mesures indirectes vis-à-vis de la sécurité publique et des tiers susceptibles d’être présents sur le site.

Les mesures les plus importantes concernent la protection des tiers, ainsi que la protection du site (interdiction de pénétrer) et la formation des visiteurs présents (sous-traitants principalement) aux règles de sécurité (équipements de protection individuelle, conduite, consignation…).

ENCEM Thème 9 – Sécurité publique 188 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3 – SYNTHESE : SECURITE PUBLIQUE

ETAT INITIAL

 Plusieurs catégories de personnes sont et seront à prendre en considération : o personnel de la société présent sur le site et sous-traitants ; o tiers : personnes fréquentant les abords (propriétaires des terrains, exploitants agricoles, promeneurs…) ; o personnes résidant aux abords du site.

EFFETS DU PROJET

 Du fait de la présence de personnes sur le site, l’activité pourra présenter, comme toute activité industrielle, des risques vis-à-vis de la sécurité publique liés principalement : o à la présence d'engins et de camions en mouvement ; o à une chute des matériaux ; o à la présence de talus d’exploitation ; o à la présence d’hydrocarbures sur le site (réservoirs des engins, camions et installation).

MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Interdiction d'accès au site : merlons/clôtures périphériques et barrière à l’entrée du site, panneaux à l’entrée du site et sur le dispositif de fermeture du site (indiquant la nature du danger et interdisant l'entrée aux personnes non autorisées), déplacement temporaire du sentier de randonnée en périphérie du site ;  Circulation des véhicules sur le site : limitation de vitesse, panneaux de circulation, équipement des engins (klaxon de recul…), aménagement d’une zone de stationnement et de la voie d’accès au site ;  Engins : emploi d’engins conformes à la réglementation en vigueur et régulièrement entretenus, respect des consignes de sécurité relatives notamment à l'utilisation d'engins de chargement, extincteur dans chaque engin ;  Stabilité des terrains : cf. thème 1 ;  Installations électriques et matériels : seul le personnel habilité pourra intervenir sur les installations électriques. Le personnel se conformera aux consignes de sécurité relatives au port d’équipements de protection individuelle. Le matériel fixe et mobile, et les engins de transport seront conformes à la réglementation en vigueur.

ENCEM Thème 9 – Sécurité publique 189

 HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUES

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1 – INTRODUCTION

Cette étude est définie par les dispositions de l’article R.512-8 du Code de l’environnement. Elle élargit le champ de l’étude d’impact (prévue à l’article L.122-1 de ce même code) aux conséquences possibles, directes ou indirectes, temporaires ou permanentes, sur la santé des populations. Elle tient également compte de la circulaire DGS n°2001-185 du 11 avril 2001 relative à l’analyse des effets sur la santé dans les études d’impact.

Elle s’appuie également sur la méthodologie décrite par l’INERIS dans le guide « Evaluation des risques sanitaires liés aux substances chimiques dans l’étude d’impact des ICPE » de 2003, sur la consultation du « Guide pour l’analyse du volet sanitaire des études d’impact » édité par l’Institut de Veille Sanitaire en février 2002 et sur le « Document d’orientation sur les risques sanitaires liés aux carrières » de 2004 produit par le BRGM.

L’étude des risques sanitaires est réalisée par ENCEM dans le cadre de l’étude d’impact et concerne le fonctionnement normal de l’exploitation et également les phases de fonctionnement critique (dysfonctionnement, mise en route des engins…).

L’évaluation des risques sanitaires a pour objet de :  rappeler les principaux éléments de l’état initial du site (description de la population installée à proximité du projet, qui constitue les récepteurs, et identification des principales émissions existantes à l’heure actuelle) ;  identifier les risques, c'est-à-dire présenter les principales émissions qui pourraient être générées par le projet, ainsi que leurs effets potentiels sur les récepteurs voisins.

Conformément à la méthodologie en matière d’évaluation du risque sanitaire des installations classées, après avoir identifié toutes les sources de pollution, l’évaluation des effets de cette exploitation sur la santé publique est établie pour chaque catégorie de rejets (eau, air, déchets, bruit…) à partir de l’analyse :  des caractéristiques du secteur d’un point de vue sanitaire (pollution des eaux, de l’air…), d’un point de vue démographique (caractéristiques de la population), de la présence ou non de polluants ou d’industries potentiellement à risque ;  de l’identification des dangers induits par le projet ;  de l’identification des voies d’exposition ;  de l’étude des valeurs de toxicité de référence ;  de l’évaluation de l’exposition des populations ;  de la caractérisation des risques ;  des éventuelles mesures à prendre.

Le contenu de cette analyse ne concerne que les incidences de l’exploitation en fonctionnement normal ; l’analyse des effets de l’exploitation en cas d’accident fait en effet l’objet de l’Etude des dangers et non celui de l’étude d’impact sur l’environnement.

Conformément aux dispositions de l’article R.512-8 du Code de l’Environnement, le contenu de cette analyse est en relation avec l’importance de l’exploitation projetée et avec ses incidences prévisibles sur l’environnement.

Conformément à la circulaire DGS/SD.7B n°2006-234 du 30 mai 2006, les valeurs toxicologiques de référence (VTR) sont issues des bases de données de :  INERIS (Institut National de l’EnviRonnement Industriel et des RisqueS) ;  US EPA (United State Environmental Protection Agency) ;  ATSDR (Agency for Toxic Substances and Disease Registry – US) ;  OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 191 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Les incidences susceptibles de porter atteinte à la santé des populations riveraines sont liées à :  la qualité de l’air ;  la qualité de l’eau ;  l’émission de bruit ;  la production de vibration ;  la gestion des déchets.

Ce sont les facteurs influençant ces différents paramètres qui sont étudiés ici.

2 – SENSIBILITE DE L'ENVIRONNEMENT, POPULATION EXPOSEE

2-1 CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

2-1-1 CLIMATOLOGIE

PRECIPITATIONS

Les précipitations sont élevées puisqu’il tombe en moyenne 1093 mm d’eau par an dans le secteur de Saint-Germain.

Les précipitations restent assez homogènes tout au long de l'année.

TEMPERATURES

La valeur moyenne annuelle est de 9,7°C, avec un maximum en juillet et en août (18,5°C) et un minimum en janvier (1°C).

VENTS

Dans le secteur d’étude, les vents dominants en fréquence et en intensité proviennent globalement du secteur Ouest/Sud-ouest et, dans une moindre mesure, du secteur Est/Nord-est.

Localement, le site se trouve dans la vallée de l’Ognon d’axe Nord-Sud. En conséquent, il est observé que les vents dominants dans le secteur du projet proviennent du Sud et du Nord.

2-1-2 HYDROLOGIE ET HYDROGÉOLOGIE

EAUX DE SURFACE

Le site d’étude est localisé dans la vallée de l’Ognon.

Le réseau hydrographique est dense et ramifié dans ce secteur. De nombreux étangs sont présents, et l’Ognon possède plusieurs bras secondaires.

Aucun cours d’eau temporaire ou pérenne ne s’écoule au niveau du site.

Le projet est situé en dehors de toute zone inondable et hors fuseau de mobilité.

ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 192

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

EAUX SOUTERRAINES

Le projet est directement concerné par la nappe des alluvions fluvioglaciaires qui reposent sur les formations du Trias moyen.

Le mode d’exploitation retenu permettra d’éviter la formation d’un plan d’eau.

Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP.

2-1-3 QUALITÉ DE L’AIR

La qualité de l’air dans le secteur de Saint-Germain est « bonne », avec des niveaux en polluants atmosphériques faibles.

2-1-4 BRUIT

Les mesures de bruit résiduel (sans activité), réalisées en octobre 2012, au niveau des habitations situées à proximité du projet varient de 38,5 à 46 dB(A).

Ces niveaux correspondent à une ambiance sonore "assez calme" et sont influencés par le trafic routier au niveau des VC n°5 et 6, et de l’impasse de l’aviation à La-Neuvelle-lès-Lure.

2-2 CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE – POPULATION EXPOSEE

Au recensement de l’INSEE de 2008, la commune de Saint-Germain comptait 1 308 habitants répartis sur 14,1 km² de son territoire, soit une densité de 92,6 habitants au km², deux fois supérieure à la moyenne départementale (44,5 hab./km²).

Les catégories de population les plus sensibles (c’est-à-dire les enfants de moins de 15 ans et les personnes âgées de plus de 60 ans) représentent environ 40 % de la population de la commune.

Parmi les établissements recevant une population sensible, à savoir les enfants, les malades et les personnes âgées, seules sont recensées aux environs du site (communes de Saint-Germain et Froideterre) des écoles, ainsi qu’une pharmacie.

Les zones habitées à proximité du projet sont représentées par :  les habitations de Froideterre au Sud-ouest du site. La première est située à 60 m du projet, le long du chemin rural de Roye à Saint-Germain ;  une résidence secondaire sur l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy, à 80 m au Nord ;  une habitation sur la voie communale n°5 à 130 m au Nord-ouest ;  les premières habitations de la commune de La Neuvelle-lès-Lure à 320 m au Nord-est ;  le hameau de Saulcy à 350 m au Nord.

 Illustration : Carte de l’environnement humain

ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 193 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3 – CARACTERISATION DES VECTEURS DE TRANSFERT

Les vecteurs potentiels de transfert sont l’air, l'eau (superficielle et souterraine) et le sol.

3-1 L’AIR

L’air peut véhiculer les ondes sonores ainsi que les poussières et les gaz. Cette propagation s’effectue avec une intensité différente en fonction du sens des vents dominants et de la topographie.

L’air est une matrice très difficilement maitrisable.

De ce fait, l’air représente une des principales voies de transfert des polluants à risque sanitaire.

3-2 L’EAU

L’eau peut entrainer la dispersion des hydrocarbures éventuellement déversés sur le site. L’eau qui ruisselle sur la carrière peut également se charger en particules polluantes (benzène, plomb, zinc…).

Ces polluants se retrouvent alors soit dans la nappe phréatique soit dans le réseau hydrographique. De plus, en présence d’eau acide, les métaux lourds sont dissous, ce qui entraine une dispersion très importante. La présence de captage d’eau potable en aval de la carrière peut faire de l’eau une voie de transfert représentant un fort risque sur la santé. Toute utilisation de l’eau en aval du site (potager, pêche, baignade…) représente un risque possible de contact entre la pollution et les riverains dont il faut tenir compte.

L’eau est donc une voie de transfert représentant un risque sanitaire.

3-3 LE SOL

Le sol permet la propagation des vibrations engendrées par la circulation des véhicules sur le site.

En outre, le sol représente une voie de transfert pour les hydrocarbures en cas de déversement sur le sol et sur un sol nu ou en cours de décapage, il y a risque de transfert vers la nappe.

Le sol est donc une voie de transfert à prendre en compte.

4 – IDENTIFICATION DES DANGERS

Cette partie permet de recenser tous les agents chimiques, biologiques et physiques pouvant être émis dans l’environnement du fait du projet.

Les incidences des activités du site susceptibles de porter atteinte à la santé des populations riveraines seront potentiellement liées à :  la qualité de l’air : émission de poussières minérales naturelles, de fumées, de polluants, d’odeurs… ;  la qualité de l’eau : rejet de particules minérales, hydrocarbures ou autres ;  la qualité des sols ;  l’émission de bruit ;  l’émission de vibrations ;  la gestion et le tri des déchets.

ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 194 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

D’une manière générale, il y a peu de déchets générés sur les carrières susceptibles de produire des substances nocives et/ou de s’altérer au contact de l’eau. De plus, après collecte et tri sélectif, tous les déchets produits par le personnel du site seront évacués régulièrement dans les filières adaptées, conformes à la réglementation.

4-1 REJETS ATMOSPHERIQUES

4-1-1 POUSSIÈRES MINÉRALES

Les différentes sources de poussières auront pour origine :  l'extraction du gisement : o décapage ; o extraction du gisement ; o réaménagement ; o circulation des engins sur les pistes ;  le scalpage occasionnel des terres végétales ;  l'évacuation des produits extraits et l'apport de matériaux extérieurs : o chargement et déchargement des camions ; o circulation des camions de transport.

La plus grande partie des poussières qui est et sera produite par la carrière seront des poussières minérales sédimentables.

Les poussières sont généralement classées en trois catégories :  les poussières sédimentables (PS) sont des particules en suspension d’un diamètre de l’ordre de 100 µm (micron). Compte tenu de leur taille, les PS ne sont pas dangereuses pour la santé de l’homme, mais elles gênent principalement son confort. Les PS sédimentent rapidement et ne se dispersent que très peu autour du site. De ce fait, les PS ne seront pas étudiées dans la suite du volet sanitaire ;  les poussières minérales inférieures à 10 µm (PM10) et à 2.5 µm (PM2.5) peuvent rentrer dans les voies respiratoires de l’homme et provoquer des maladies. Ces particules proviennent du trafic automobile, des chauffages fonctionnant au fioul et au bois et des activités industrielles.

L’appareil respiratoire est directement concerné si l’air inhalé renferme une concentration importante de poussières. Cependant, le nez, le mucus et les bronches assurent des systèmes de piégeage efficaces pour les expositions éventuelles ponctuelles.

 Schéma : Descriptif de l'appareil respiratoire

ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 195 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Le contact avec de très fortes concentrations de poussières sur une courte période peut provoquer des troubles chez les personnes exposées. Ces troubles sont principalement une gêne respiratoire, des quintes de toux, des irritations oculaires et des crises d’asthme. Les personnes asthmatiques ou souffrant de fragilité respiratoire sont particulièrement sensibles à ces expositions.

Du point de vue sanitaire, les principales affections constatées avec certitude sur les sites d’extraction proviennent de ce qui est communément appelé la silice libre (SiO2) et que l’on retrouve dans la presque totalité des roches silicatées, sachant que la croute terrestre contient approximativement 95% de minéraux silicatés.

La silice libre est classée cancérogène par le CIRC. L’inhalation répétée et prolongée de fortes concentrations de poussières contenant une concentration en quartz (minerai principalement composé de silice) supérieure à 1% peut entrainer une maladie des voies respiratoires. En effet, l’inhalation chronique de poussières silicatées aboutit à l’apparition de pneumoconioses (silicose, graphitose…).

Les complications liées à ces affections peuvent se décliner en :  complications cardiaques : insuffisance ventriculaire droite caractérisée ;  complications pleuropulmonaires : tuberculose ou mycobacteriose, aspergillose, nécrose cavitaire aseptique ;  complications non spécifiques : pneumothorax spontané, suppuration broncho-pulmonaire, insuffisance respiratoire grave.

Bien que l’ensemble des poussières représente un danger pour les populations exposées, soit par leurs caractéristiques propres, soit en servant de transporteur aux particules polluantes fixées sur leurs surfaces, ce sont les poussières alvéolaires silicatées qui représentent le danger le plus important pour les populations à proximité de la carrière.

4-1-2 LES GAZ

Le transport des matériaux et les mouvements des engins sur la carrière et autour seront à l’origine d’émissions de gaz d’échappement issus de la combustion du fioul domestique et du gazole dans les moteurs. Ces gaz d’échappement sont composés d’une multitude de gaz polluants, dont certains peuvent avoir des effets toxiques sur la santé. Ces gaz sont principalement les oxydes d’azote (NOx) et de soufre (SOx), des dérivés carbonés (CO, CO2…) et des composés organiques volatils (benzène, HAP…).

 Les oxydes d’azote (NOx) : le principal est le dioxyde d’azote (NO2), toxique et irritant pour les yeux et les voies respiratoires. Une exposition prolongée à de fortes concentrations en oxydes d’azote peut provoquer des œdèmes pulmonaires. Les asthmatiques et les personnes fragiles du point de vue de l’appareil respiratoire (enfants, personnes âgées) sont particulièrement sensibles aux oxydes d’azote.

 Les oxydes de soufre (SOx) : principalement sous la forme de dioxyde de soufre (SO2), il est très toxique par inhalation. Il entraine la formation d’acide sulfureux dans les poumons et cause de graves lésions entrainant des maladies respiratoires, des maladies pulmonaires ainsi que des problèmes cardio-vasculaires. Cependant, ces troubles n’apparaissent que lorsque l’on est exposé à de très fortes concentrations en SO2. Une exposition à moindre concentration entraine une diminution de la respiration, des toux et des sifflements. Les personnes asthmatiques ou souffrantes de détresse respiratoire ainsi que les personnes souffrant de problèmes cardiaques sont particulièrement sensibles au SO2. Les oxydes de soufre peuvent également provoquer des irritations cutanées et oculaires.

 Les dérivés carbonés : le seul présentant un effet potentiel sur la santé est le monoxyde de carbone (CO). C’est un gaz incolore, inodore et inflammable. Il est le polluant toxique le plus abondant dans les gaz d’échappement. Il pénètre dans l’organisme uniquement par voie pulmonaire puis se combine avec l’hémoglobine et réduit le transport de l’oxygène, ce qui provoque l’asphyxie.

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Une intoxication au CO entraine des maux de têtes, des vertiges, des nausées et, d’une manière générale, l’impression d’une grande fatigue. L’exposition chronique à des faibles doses de CO peut entrainer des risques cardio-vasculaires et des risques sur le développement fœtal. Il n’y a pas de population plus sensible qu’une autre car toute la population a plus ou moins la même réponse vis-à-vis du CO.

 Les composés organiques volatils (COV) : les principaux COV produits sont le benzène et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Le benzène est produit en très faible quantité dans les gaz d’échappement. Cependant, compte tenu de son caractère cancérigène, il est important de le prendre en compte comme risque potentiel sur la santé. Le benzène peut également provoquer des troubles neuropsychiques et digestifs. Il n’y a pas de population plus sensible qu’une autre car toute la population à plus ou moins la même réponse vis-à-vis du benzène (exception faite des fumeurs). Les HAP sont des molécules biologiquement actives qui, une fois absorbées par les organismes, se prêtent à des réactions de transformation sous l’action d’enzymes conduisant à la formation d’époxydes et/ou de dérivés hydroxylés. Les métabolites ainsi formés peuvent avoir un effet toxique plus ou moins marqué en se liant à des molécules biologiques fondamentales telles que les protéines, l’ARN ou l’ADN, et provoquer des dysfonctionnements cellulaires (cancer).

4-2 REJETS AQUEUX

Quatre natures de pollution aqueuse peuvent provenir des carrières et présenter un risque d’impact potentiel sur les populations :  la pollution par des hydrocarbures (gazole, huile, graisse…), qui peut se produire lorsque les conditions de gestion des hydrocarbures ne sont pas appliquées lors du remplissage des engins (bac de rétention, aire étanche…) ou en cas d’accident (accident de la circulation, chute d’engin, rupture de flexible …). Les moyens mis en place par la carrière pour maitriser ce type de pollution accidentelle sont présentés dans l’étude de dangers ;  la pollution diffuse provenant du lessivage par les eaux de pluie du carreau de l’exploitation et des pistes internes de circulation. Les eaux peuvent entrainer vers le réseau superficiel les fines particules produites sur le site ainsi que les micropolluants générés par les activités et la circulation des engins (hydrocarbures…) ;  la production d’eau acide par ruissellement des eaux sur des roches sulfurées. Les eaux acides impactent fortement les écosystèmes exposés à cette pollution. Les eaux acides peuvent entrainer des irritations cutanées et oculaires si elles sont en contact avec l’homme. De plus, les eaux acides ont la caractéristique de solubiliser les métaux lourds (plomb, zinc, arsenic…) augmentant ainsi leurs concentrations dans l’eau. Les métaux lourds, à fortes concentrations, sont très toxiques et entrainent de nombreuses maladies ;  la pollution biologique due aux rejets des eaux sanitaires du site.

Les polluants pouvant être rejetés dans le milieu aqueux ne représentent pas tous le même danger pour les populations exposées. Parmi ces polluants, ceux communément reconnus pour être les substances « traceurs » du risque sanitaire sont les hydrocarbures, le plomb et le zinc.

Rappelons que, dans le cas présent, il s’agit de l’exploitation d’alluvions silicatées.

4-2-1 LES HYDROCARBURES

L’exposition aux hydrocarbures peut se faire par voie cutanée, par ingestion directe (boisson) ou indirecte (bioaccumulation). Le contact cutané peut entrainer des irritations (érythème, œdème, prurit), les projections dans l’œil peuvent être la cause de blépharo-conjonctivites. L’ingestion accidentelle peut être mortelle, notamment chez l’enfant. Elle entraine des irritations digestives (douleurs abdominales, nausée…) qui peuvent aller jusqu'à des lésions sévères des muqueuses intestinales (ulcération). Le système nerveux central peut également être perturbé par l’ingestion d’hydrocarbures.

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 Le benzène est présent dans les hydrocarbures. En cas de contact, il peut entrainer des irritations locales. Son ingestion peut entrainer des cancers et des leucémies.

4-2-2 LES GERMES ET BACTERIES

Le débordement ou le renversement des sanitaires chimiques présents sur le site (vidange non effectuée régulièrement) peut également entrainer un apport massif en germes et en bactéries dans l’exutoire des eaux de la carrière ou dans la nappe. Ces germes et ces bactéries peuvent être responsables de gastro- entérite et d’hépatites.

4-3 LES AGENTS PHYSIQUES

4-3-1 LE BRUIT

Les origines du bruit sur la carrière sont diverses :  décapage ;  extraction ;  scalpage ponctuel de la terre végétale ;  réaménagement (dont remblaiement) ;  chargement / déchargement ;  trafic routier (interne et externe).

Un niveau sonore trop élevé peut entrainer la diminution de l’acuité auditive, pouvant aller jusqu’à la surdité partielle voir totale.

Le bruit peut être responsable de divers troubles de la santé, plus ou moins graves suivant l’intensité et la fréquence du bruit.

Les effets du bruit résultent d’une surexposition à des niveaux sonores élevés. On distingue les effets auditifs des effets non auditifs du bruit.

Lorsque les niveaux sonores atteignent des valeurs élevées, des troubles physiologiques peuvent apparaitre :  gêne de la communication, lorsque le niveau sonore ne permet pas de percevoir les conversations sans élever la voix (65 à 70 dB(A)) ;  trouble de la vigilance par action d’un niveau sonore élevé pendant une longue période (70 à 80 dB(A)) ;  trouble de l’audition pour les personnes soumises à un niveau sonore élevé (80 à 110 dB(A)) ;  risque de lésions (acouphène, rupture du tympan, luxation des osselets pour des niveaux sonores très élevés (110 à 140 dB(A)).

Le bruit peut être à l’origine d’effets non auditifs. Ces effets passent par un trouble du système sensoriel et des influences sur le système cardio-vasculaire. Le bruit est également générateur de stress. L’exposition à un stimulus sonore brutal peut entrainer :  un rétrécissement du champ visuel (dilatation de la pupille) ;  une augmentation du rythme cardiaque (augmentation de la pression artérielle) ;  une modification du rythme respiratoire (apnée et polypnée) ;  une variation des sécrétions hormonales (thyroïde, cortico-surrénales).

Tous ces mécanismes agissent sur le système nerveux et sont à l’origine de nervosité, d'irritabilité, de perte de la vigilance et de troubles de la concentration.

ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 198 IDENTIFICATION DES DANGERS

Types Substances et Voie de Emission Effets sur la santé Population à risque d'agresseur agents dangereux transfert

Poussières Activités générales Irritation oculaire, irritation cutanée, irritation des Personnes âgées, enfants, détresse minérales Circulation des camions voies respiratoires, pneumoconiose. respiratoire Composés azotés Corrosive pour la peau et les voies respiratoires, Asthmatique, enfants, personnes Gaz d'échappement (NOx) œdème pulmonaire âgées

COV Gaz d'échappement Cancérigène, mutagène, reprotoxique Population générale Emission (HAP, benzène) gazeuse ou Air atmosphérique CO Gaz d'échappement Gêne respiratoire Population générale

Maladie respiratoires, maladie pulmonaires, Asthmatiques, personnes cardiaques, SO2 Gaz d'échappement problèmes cardiovasculaires détresse respiratoire

Matières en Gaz d'échappement, Irritation des voies respiratoires, support de Personnes âgées, enfants, détresse suspension fumée, poussières composés toxiques mutagènes ou cancérigènes. respiratoire

Consommateurs d'eau ou de produit Germes et bactéries Installations sanitaires Gastro-entérites, hépatites local, contact avec l’eau (loisirs)

Emission Hydrocarbures Distribution carburant, Irritation, troubles neuropsychiques, troubles Consommateurs d'eau ou de produit liquide ou dans (dont benzène) fuites digestifs, irritations, cancers local Sol, eau l'eau Eaux de ruissellement, Métaux lourd Troubles digestifs, troubles neurologiques, Dialysés, populations consommant les lixiviation des déchets (plomb, zinc) cancers, troubles rénaux, troubles respiratoires eaux ou les produits locaux stockés Maux de tête, fatigue, surdité, troubles Bruit Activités générales Personnes à proximité et à distance Air cardiaques, troubles neuromusculaires Nuisance Circulation des engins et Vibrations Blessures, chute d'objets, stress Personnes cardiaques Sol des camions

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 Illustration : Echelle des bruits

4-3-2 LES VIBRATIONS

Une carrière est également source de vibrations. En effet, la circulation des camions et des engins sur la carrière entraine des vibrations plus ou moins perceptibles. Même si elles ne sont pas ressenties, des vibrations peuvent exister et être responsables de troubles sur la santé.

Les vibrations globales d'un corps peuvent causer de la fatigue, de l'insomnie, des troubles gastriques, des céphalées et un « tremblement » peu de temps après ou pendant l'exposition. Les symptômes sont similaires à ceux que bon nombre de personnes éprouvent après un long voyage à bord d'une voiture ou d'un navire. L'exposition quotidienne pendant un certain nombre d'années aux vibrations globales du corps peut avoir des effets sur le corps entier et causer des problèmes de santé.

Des études montrent que les vibrations globales du corps peuvent faire augmenter la fréquence cardiaque, la consommation d'oxygène et la fréquence respiratoire, et peuvent causer des changements dans le sang et dans l'urine.

Des chercheurs d'Europe de l'Est ont constaté que l'exposition aux vibrations globales du corps peut produire une sensation de malaise général, qu'ils appellent « maladie des vibrations ».

A niveau élevé, les vibrations peuvent entrainer des pathologies de la colonne vertébrale et des membres supérieurs.

Toutes les descriptions précédentes présentent les conséquences maximales sur la santé publique. Elles sont issues d’expériences de laboratoire et de conclusions d’études épidémiologiques et accidentologiques.

 Tableau : Récapitulatif des dangers

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5 – EVALUATION DE LA RELATION DOSE-REPONSE

Valeur toxicologique Substances et Voies Durée de référence ou Références agents dangereux d'exposition d'exposition valeur limite d’exposition Périodique 3 Inhalation 50 µg/m (24h) Directive 2008/50/CE du 21 mai (heure PM 10 2008, Code de l'environnement d'activité) 40 µg/m3 (annuelle) Poussières minérales Périodique 35 µg/m3 (24h) Inhalation (heure USEPA (2006) PM 2,5 d'activité) 15 µg/m3 (annuelle)

Périodique OMS (2005), Directive 2008/50/CE 150 µg/m3 NOx Inhalation (heure du 21 mai 2008, Code de (journalier) d'activité) l'environnement Périodique 125 µg/m3 Directive 2008/50/CE du 21 mai SO2 Inhalation (heure (journalier) 2008, Code de l'environnement d'activité) Périodique Directive 2008/50/CE du 21 mai CO Inhalation (heure 10 mg/m3 2008, Code de l'environnement d'activité) Décret 11 janvier 2007 Périodique Ingestion, contact (Concentration des hydrocarbures Hydrocarbures (heure 0,05 mg/l avec la peau dissous et émulsionnés dans les d'activité) eaux superficielles en France) Périodique Code de l'environnement, USEPA Inhalation (heure 5 µg/m3 (2003) Benzène d'activité) (COV) Ingestion Ponctuelle 4 µg/kg/j USEPA (2003)

Germe et Décret du 20 décembre 2001 Ingestion Ponctuelle 0 bactéries concernant l’EDCH Périodique Décret n° 2006-892 du 19 juillet Bruit Auditif (heure 80 dB(A) (8h) 2006 d'activité) Périodique 4 à 8 Hz Transmission par Vibration (heure INERIS 2006 le sol d'activité) 1,25 m/s2

ATSDR : Agency for Toxic Substance and Disease Registry OMS : Organisation Mondiale de la Santé US EPA : US Environmental Protection Agency Code de l'environnement : Livre II, Titre II, Chapitre I EDCH : EAUX DESTINEES A LA CONSOMMATION HUMAINE

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6 – EVALUATION DES EXPOSITIONS

6-1 LES POUSSIERES MINERALES

Les personnes les plus exposées travaillent sur le site et, dans une moindre mesure, résident à proximité du site ou se trouvent sous les vents dominants.

Les mesures de protection qui sont et seront mises en place sur le site de la carrière permettent d’obtenir des taux d’empoussiérage conformes aux normes d’hygiène et de sécurité du travail (cf. Notice hygiène et sécurité § 5-2-1 concernant les poussières).

De plus, les conditions climatiques locales (pluviométrie), la nature du gisement et les techniques d’exploitation employées à Saint-Germain sont de nature à réduire les émissions de poussières.

6-1-1 POUSSIÈRES INHALABLES

Les résultats montrent que la concentration en poussières inhalables au niveau de la piste (bascule extérieure) du site de traitement de Lure est de 0,59 mg/m3 en hiver et de 0,36 mg/m3 en été. Ce site étant plus susceptible de présenter des poussières en suspension dans l’atmosphère (plus d’engins et de camions en circulation, traitement de matériaux…) que le site étudié, il est alors possible d’avancer que le site de Saint-Germain présenterait un taux inférieur.

Le code du travail fixe un seuil de danger de concentration de poussières inhalables à ne pas dépasser à 10 mg/m3. Le RGIE, lui, ne fixe pas de seuil ; on prendra donc en compte les valeurs du Code du travail.

Au vu des résultats, le site de Saint-Germain ne présente pas de danger en termes de poussières inhalables.

Concernant les poussières alvéolaires, un poste de travail sur le site de Saint-Germain, conducteur de la pelle (air des lieux de travail), est à analyser. Lors de la campagne d’hiver 2012, le taux de quartz n’a pu être déterminé du fait de la faible exposition de ce poste de travail aux poussières.

Ainsi, l’exposition du travailleur aux poussières alvéolaires est très faible et donc tout à fait acceptable. Il n’y a donc pas de disposition particulière à prendre pour ce poste.

De ce fait, les taux de poussières auxquels la population riveraine est et sera soumise devraient être en dessous des normes sanitaires.

Compte tenu de la mise en place de dispositions appropriées, les habitations les plus proches ne devraient pas subir de risques liées aux poussières.

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6-1-2 POUSSIÈRES SEDIMENTABLES

De plus, la majorité des poussières sont des poussières sédimentables qui ne sont pas dangereuses pour la santé et qui ne se dispersent que très peu autour du site.

Décapage, extraction, scalpage des terres, circulation sur les pistes, chargement et Source déchargement des camions

Cible Population riveraine sous les vents dominants

Vecteur Air

- Limitation de la vitesse de circulation sur site à 30 km/h ; - A l'extérieur du site, nettoyage de la voie d’accès au site pour limiter les envols intempestifs de poussières liés aux dépôts de matériaux issus des camions de Mesures mises ou à transport ; mettre en place - Aspersion des pistes en cas de nécessité ; - Limitation de la surface en chantier (réaménagement coordonné) ; - Exploitation menée en dent creuse, à l’abri de talus et de végétation.

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux poussières.

6-2 LES COMPOSÉS SOUFRES, AZOTES ET CARBONES

Les personnes les plus exposées aux polluants atmosphériques résident à proximité du site.

Pour estimer les concentrations en oxydes d’azote (NOx), de soufre (SOx) et de carbone (CO), ainsi qu’en composés organiques volatiles (COV) autour du site, il faut prendre en compte la dispersion des polluants dans l’atmosphère. Cette dispersion est difficile à estimer car elle fait appel à de nombreux paramètres et à des phénomènes encore mal connus.

Etant données les conditions de dispersion atmosphérique (milieu ouvert régulièrement soumis aux vents), les polluants auront tendance à se disperser rapidement dans l’air.

De plus, l’intoxication grave au CO (asphyxie) se fait à de très fortes concentrations, impossibles à atteindre en milieu ouvert.

L’utilisation de Gazole Non Routier (GNR) entraine une très faible exposition des populations aux oxydes de soufre et d'azote produits sur la carrière.

En effet, le GNR est un nouveau carburant de traction destiné à un usage professionnel sur les engins mobiles non routiers (travaux publics, forestiers ou agricoles). Le GNR a été conçu, à l’origine, pour réduire l’impact des émissions polluantes des moteurs sur l’environnement, notamment avec une diminution substantielle de la teneur en soufre par rapport au fioul couramment utilisé hors routes conformément à la Directive 2009/30/EC. Son utilisation est obligatoire depuis le 1er mai 2011.

De plus, le site de Saint-Germain dispose de manière permanente d’un seul engin (pelle).

Notons qu'une teneur en soufre moins élevée favorise la diminution d'émission de gaz à effet de serre et de particules polluantes : 10 ppm (10 mg/kg) contre 1000 ppm actuellement, soit 100 fois moins élevée que le fioul.

Les émissions d'oxydes de soufre et d'azote issues de la carrière seront négligeables par rapport aux émissions provenant du trafic routier local. En effet, dans le secteur d'étude, la RD 486 comptabilise un trafic routier journalier de 4 601 véhicules, dont 4 % de poids lourds.

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Les camions servant au transport des matériaux produits seront cependant responsables de production de SOx, NOx et COV. Cependant, ils seront dispersés sur l’ensemble de leur trajet et n’impacteront pas (d’un point de vue sanitaire) de façon significative les riverains.

Polluants NOx COV CO SOx

Source Gaz d’échappement

Cible Population riveraine

Vecteur Air

- Utilisation de GNR ; - Nombre d'engin limité sur le site ; Mesures mises ou à - Entretien régulier des engins ; mettre en place - Conformité des engins aux réglementations en vigueur concernant les pollutions engendrées par les moteurs ; - Interdiction de brûlage sur le site.

Risque sanitaire Aucun risque sanitaire lié aux polluants atmosphériques

6-3 LES GERMES ET LES BACTERIES

Rappelons que le site est situé en dehors de tout périmètre de captage AEP.

Le risque d’exposition liée aux germes et aux bactéries provenant du site est quasi nul, car la société utilisera des toilettes chimiques (sans exutoire). La contamination de l’eau aurait un caractère accidentel et donc très exceptionnel. De plus, l’exploitant remédiera rapidement à la situation afin de limiter au maximum la contamination.

Source Sanitaires

Cible Population voisine utilisant l’eau

Vecteur Eau souterraine

Mesures mises ou à - Sanitaires chimiques dépourvus d’exutoire ; mettre en place - Vidange régulière des sanitaires par une société agréée.

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux germes et aux bactéries.

6-4 LES HYDROCARBURES

Une contamination des eaux par des hydrocarbures est possible, mais elle se limite à la capacité des réservoirs des véhicules présents sur le site.

Les hydrocarbures ont la propriété d’avoir une densité plus faible que l’eau ; en cas de déversement, ils flotteront. Ainsi, leur dispersion dans la nappe ou dans les cours d’eau sera peu probable.

De plus, le seuil de détection gustative et olfactive des hydrocarbures dans l’eau est de l’ordre de 0,5 µg/l alors que la limite d’ingestion d’hydrocarbures est fixée à 10 µg/l. Le risque d’intoxication par ingestion est donc quasiment nul.

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Déversement durant le ravitaillement de la pelle ou du scalpeur, fuites, épandage suite Sources à une collision Cibles Population voisine prélevant l’eau pour sa consommation

Vecteur Eaux (souterraine et de ruissellement) - Absence de stockage sur le site ; - Ravitaillement de la pelle au droit d’une aire étanche bétonnée équipée d'un séparateur d'hydrocarbures ; Mesures mises ou à - Ravitaillement occasionnel du scalpeur au droit d’une aire étanche mobile ; mettre en place - Présence de kits anti-pollution dans les engins ; - Entretien régulier des engins, en dehors du site ; - Stationnement de la pelle au droit de l’aire étanche en dehors des horaires de fonctionnement. Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux hydrocarbures

6-5 LE BRUIT

Les mesures de bruit réalisées dans le cadre du projet montrent que le niveau de bruit en limite d’emprise, au titre de l'arrêté ministériel du 23/01/1997, est respecté.

Par ailleurs, avec activité (ambiant), les niveaux sonores aux zones à émergence réglementée les plus proches varieront de 40,5 à 49,5 dB(A) et seront inférieurs à 70 dB(A) en limite de site. Notons que les activités d’extraction de matériaux sont assujetties au Règlement Général des industries Extractive (RGIE). De ce fait, elles suivent des procédures et des mesures strictes visant à assurer des émissions de nuisances les plus faibles possibles.

Il est préconisé que le niveau sonore, auquel sont exposés les riverains, ne dépasse pas le seuil de 80 dB(A). Rappelons que les carrières sont soumises à l'arrêté ministériel du 23/01/1997 qui impose un seuil de 70 dB(A) en limite de site. Les mesures effectuées sur le site et les simulations, réalisées dans le cadre du projet, montrent que ce seuil sera respecté en limite de site, ce qui induira un respect des 80 dB aux habitations les plus proches.

Enfin, il est rare que les populations riveraines soient présentes en permanence à leur domicile. Dans ce cas, la durée d’exposition au bruit serait trop courte pour induire un effet sur la santé.

De plus, l’utilisation de GNR entraine un meilleur fonctionnement des moteurs et donc une diminution du bruit induit par ces derniers.

Activité d'extraction (décapage, extraction du tout-venant), scalpage des Sources terres, réaménagement, circulation des engins, chargement et déchargement des camions Cibles Population riveraine sous le vent dominant

Vecteur Air (ondes acoustiques) - Mise en place d’un merlon de 3 à 5 m de hauteur en limite Ouest du site ; - Maintien du scalpeur à une distance minimale de 400 m des environs de la ZER 1 ; - Respect des 70 dB(A) réglementaires en limite de site ; Mesures mises ou à - Interdiction de l'usage d'appareil de communication par voie acoustique, mettre en place gênants pour le voisinage sauf en cas de prévention ou d'accident ; - Respect des jours et des heures ouvrables ; - Contrôle périodique des niveaux sonores aux habitations les plus proches et en limite de site, et mise en œuvre de mesures de limitation si nécessaire ; - Utilisation de GNR.

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Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié au bruit

6-6 LES VIBRATIONS

De par l’activité de la carrière, des vibrations seront générées, mais uniquement par la circulation des engins et des camions, et par le fonctionnement du scalpeur. Ces vibrations seront donc de très faible ampleur et ne seront perceptibles qu’au contact des éléments en mouvement.

Elles ne seront donc pas perceptibles au niveau des habitations les plus proches et ne pourront provoquer des troubles sur la santé.

Vibrations liées aux engins, camions et scalpeur, non perceptibles Sources par le voisinage Cibles Personnes à proximité immédiate des éléments en mouvement

Vecteur Sol

Mesures mises ou à Aucune mesure nécessaire car pas de recours aux tirs de mine mettre en place

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux vibrations

7 – EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

7-1 DANS LE CADRE DE L’ACTIVITÉ CARRIÈRE

Effets sur la Vecteurs de Risque Substances à risque Populations exposées santé contamination sanitaire

Troubles Poussières minérales respiratoires Troubles Oxydes d'azote respiratoires Troubles Oxydes de soufre Population riveraine sous le respiratoires Air NEANT vent dominant Troubles COV respiratoires, cancers Asphyxie, CO maux de tête, vertige Trouble grave Hydrocarbures par ingestion Population prélevant l’eau Eau NEANT Gastro- pour sa consommation Germes et bactéries entérites, hépatites Gêne et troubles Population riveraine sous le Bruit Air NEANT auditifs et non vent dominant auditifs ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 205 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Effets sur la Vecteurs de Risque Substances à risque Populations exposées santé contamination sanitaire

Douleurs Personnes à proximité Vibrations articulaires, Sol immédiate des éléments en NEANT maux de tête mouvement

Ce projet ne présente donc pas de risque pour la santé de ses riverains, mais pourra occasionner ponctuellement quelques gênes, comme tout chantier de travaux publics.

7-2 EFFETS CUMULÉS AVEC LES PLATEFORMES DE TRAITEMENT

L’exploitation des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur et GDFC sera responsable d’effets potentiels similaires. Mais en l’absence de risque sanitaire au droit de la carrière, du fait de la mise en place de mesures sur le site, aucun effet cumulé ne peut être attendu avec ceux liés à l’exploitation des plateformes de traitement et concernant l’hygiène, la santé et la salubrité publiques.

7-3 EFFETS CUMULES AVEC LA ZAC AREMIS-LURE

Pour les mêmes raisons que celles évoquées au paragraphe précédent, aucun effet cumulé ne peut être attendu avec ceux liés à l’aménagement puis à l’exploitation de la ZAC et concernant l’hygiène, la santé et la salubrité publiques

8 – DISCUSSION CRITIQUE ET INCERTITUDES

Compte tenu des connaissances scientifiques et des moyens techniques à disposition, il est difficile de quantifier de façon très précise les quantités exactes de substances toxiques auxquelles seront soumises les populations riveraines de la carrière.

De plus, les informations sur la santé des riverains (caractérisation de la population à risque) sont sous le couvert du secret médical. Il est donc très difficile de pouvoir identifier de façon systématique, la présence ou non de personnes pour qui les nuisances générées par la carrière représenteront un réel risque sanitaire.

Rappelons cependant que l’exploitation est et sera assujettie au RGIE et au Code du travail, ensemble de procédures et mesures strictes et contraignantes visant à assurer, d’une part, la sécurité du travail et, d’autre part, la santé des opérateurs. A ce titre, elle est sous le contrôle régulier des services de la Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) et de la médecine du travail.

De ce fait, les impacts potentiels sur la santé des riverains devraient rester limités.

L’absence d’exposition pour les différents facteurs d’impact est conditionnée par le bon fonctionnement des dispositions mises en place sur le site et par le respect de l’ensemble des règles de chantier (arrosage, procédure de dépollution…). La formation régulière et renouvelée du personnel aux gestes d’urgence en cas d’apparition d’une pollution, limitera au maximum l’exposition de la population riveraine.

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9 – SYNTHESE

ETAT INITIAL

 Les incidences susceptibles de porter atteinte à la santé des populations riveraines sont liées à la qualité de l’air et de l’eau, à l’émission de bruit, à la production de vibration ou à la gestion des déchets ;  L’air, l’eau et le sol représentent des voies de transfert des polluants à risque sanitaire ;  Les populations exposées sont les populations riveraines sous les vents dominants et les personnes présentes à proximité immédiate des véhicules en mouvement.

EFFETS DU PROJET ET MESURES MISES OU A METTRE EN PLACE

 Dans le cadre du projet, les dangers sont représentés par : o les rejets atmosphériques : poussières minérales, gaz d’échappement ; o les rejets aqueux : hydrocarbures, pollution diffuse ; o les agents physiques : bruit, vibrations ;  Dans le cas présent, et suite à la mise en place des mesures précédemment décrites, le projet ne présente pas de risque sanitaire lié aux vibrations, au bruit, aux hydrocarbures, aux polluants atmosphériques ou aux poussières.

ENCEM Thème 10 – Hygiène, santé et salubrité publiques 207

SYNTHESE DES EFFETS ET COUT DES MESURES ENVISAGEES

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1 – ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

1-1 MÉTHODOLOGIE

Cette partie classe les effets induits par le projet sur les milieux écologiques, naturels et humains environnant le site et pouvant être concernés par le projet, sans prendre en compte les mesures qui seront mises en place.

Le classement est un récapitulatif des inconvénients ou avantages susceptibles de résulter du projet. Les effets, qu’ils soient positifs ou négatifs, sont classés par thème selon leur nature et leur durée dans le tableau ci-après (§ 1-2).

Les effets cumulés du projet avec les autres projets connus sont également pris en compte.

Le paragraphe 2 suivant liste l'ensemble des mesures proposées par la société et le paragraphe 3 présente les effets résiduels du projet après mise en place des mesures.

Définitions :  effets directs : résultants de l'action directe de la mise en place et du fonctionnement du projet et prenant en compte les équipements annexes ;  effets indirects : pour lesquels le projet n'est qu'un vecteur ou un amplificateur ;  effets temporaires : qui sont réversibles à : o court terme : quelques années après l'obtention de l'autorisation, le temps de la mise en place de certaines mesures ; o moyen terme : pendant toute la durée de l'autorisation ; o long terme : au-delà de l'autorisation, après remise en état du site ;  effets permanents : qui sont irréversibles ;  effets cumulatifs : avec d'autres projets.

Chaque effet direct ou indirect est quantifié, ce niveau est précisé à titre indicatif par une approche subjective :

Effets négatifs Effets positifs

Nul Ø Ø

Faible - +

Modéré -- ++

Important --- +++

ENCEM Analyse des effets et des mesures 209 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1-2 SYNTHÈSE DES EFFETS AVANT LA MISE EN PLACE DE MESURES

NATURE DES EFFETS Cumulatif Temporaire Cumulatif THEMES avec avec Direct Indirect Permanent autres activités Court Moyen Long projets connexes terme terme terme connus

TOPOGRAPHIE, Topographie --- x x x Ø Ø SOL ET SOUS- SOL Stabilité des -- x Ø Ø terrains Superficielles -- x x x Ø - EAUX Souterraines -- x Ø Ø Climat et consommations - x Ø Ø AIR énergétiques Qualité de l'air -- x Ø -- Effets directs --- - x x x x Ø -

MILIEU NATUREL Effets indirects --- x x Ø Ø Zones NATURA 2000 proches Ø Ø Ø SITES ET PAYSAGE -- x x x x Ø - Habitat - x x Ø Ø Activités économiques +/- x x x x + + ENVIRONNEMENT SOCIO- Loisirs - - Ø ECONOMIQUE Infrastructures et --- x x x x Ø Ø biens matériels Patrimoine culturel et archéologique -- x x Ø Ø Bruit - x x Ø -- COMMODITE DU Vibrations, VOISINAGE projection, émissions - x Ø Ø lumineuses DECHETS - x - - SECURITE PUBLIQUE -- x Ø Ø HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE Ø Ø - PUBLIQUES

La cotation des effets mis en évidence, et présentée dans le tableau ci-dessus, correspond au cas où aucune mesure ne serait mise en place.

Dans le cas de la future autorisation, toutes les mesures existantes seront conservées et des mesures supplémentaires seront prises.

ENCEM Analyse des effets et des mesures 210 ESTIMATION DU COUT DES MESURES DE PROTECTION – EFFETS ATTENDUS ET MODALITES DE SUIVI DE CES MESURES

THEMES MESURES DE PROTECTION COUTS EFFETS ATTENDUS DES MESURES MODALITES DE SUIVI DES MESURES

Présence de kits anti-pollution dans Limiter l’expansion et la propagation d’une pollution en cas de fuite accidentelle Pour mémoire Maintien d’un stock suffisant de kits anti-pollution les engins d’hydrocarbures et permettre ensuite son évacuation vers des circuits légaux adéquats

Aire étanche bétonnée pour le 8 000 € Eviter les écoulements d’hydrocarbure dans le milieu naturel Entretien de l’aire étanche ravitaillement de la pelle

Mise en place d’un bac décanteur- Piéger les hydrocarbures en cas de fuite des engins ou du groupe électrogène sur le 2 000 € Curage régulier du bac déshuileur en sortie de l’aire étanche carreau de la carrière

Analyse des eaux en sortie du bac Conformité des analyses à l’arrêté du 22/09/94 650 €/analyse S’assurer de la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel décanteur-déshuileur Curage régulier du bac SOLS ET EAUX ET SOLS

Vidange du bac décanteur-déshuileur 1 000 €/an S’assurer de l’efficacité de l’installation Contrôle par le biais des analyses d’eau en sortie du bac

Entretiens réguliers et Vérifications Générales Périodiques (VGP) des Pour mémoire Prévenir les fuites (carburants, huiles) Suivi du parc engin (hors d’emprise carrière) engins et véhicules

Réduction de la surface exploitable A la discrétion Eviter la destruction d’individus et d’habitats (Rouge-queue noir, Lézard des murailles). - (préservation de l’abri artificiel) de l’exploitant Préserver une partie du territoire de nourrissage d’un couple de Pie-grièche écorcheur

Evitement du décapage le long de la Préserver l’habitat de nourrissage du couple de Pie-grièche écorcheur situé au Sud de Pour mémoire Visite bisannuelle au mois de juin bande réglementaire Sud l’aire d’étude, et maintenir une zone tampon avec les secteurs en activité

~30 €/ml Permettre l’accueil de l’avifaune et renforcer les corridors de déplacement pour les Plantation de haies Visite bisannuelle au mois de juin 18 000 € chauves-souris

~ 1 €/m² Constitution d’une friche arbustive Créer un milieu favorable pour la Pie-grièche écorcheur Visite bisannuelle au mois de juin 11 000 € MILIEU NATUREL Entretien des parties herbacées par fauche tardive tous les 5 Gestion des milieux ouverts ~ 2 000 €/an Conserver l’habitat et maintenir l’ouverture du milieu ans avec exportation des produits de fauche. Pas d’arrachage des ligneux, ni d’utilisation de produit phytosanitaire

Suivi des mesures ~ 1 500 €/an S’assurer du développement de la faune -

Entretien des pistes (rebouchage des 3 500 €/an Maintenir les pistes internes en bon état et limiter les émissions de poussières Surveillance de l’état des pistes trous, arrosage) internes

Engins équipés d’extincteurs Pour mémoire Limiter l’extension d’un éventuel incendie Entretien des extincteurs

AIR Vérification annuelle des extincteurs 700 €/an Assurer l’efficacité des extincteurs en cas de besoin -

Aspersion des pistes en période sèche Pour mémoire Limiter les envols de poussières Surveillance de l’état des pistes et venteuse

Contrôle des niveaux sonores S’assurer du respect des niveaux sonores admissibles en limite de site et aux zones à

IT 1 800 €/contrôle -

BRU (périodique) émergence réglementée THEMES MESURES DE PROTECTION COUTS EFFETS ATTENDUS DES MESURES MODALITES DE SUIVI DES MESURES

Equipement des engins d’avertisseur Entretien des avertisseurs dans le cadre de l’entretien des Pour mémoire Réduire le bruit émis par les avertisseurs de recul des engins de recul type "cri de lynx" engins

Mise en place d’un merlon en Respecter l’émergence admissible aux habitations. Pour mémoire Contrôle périodique des niveaux sonores périphérie Ouest du site Coordonner les travaux de découverte.

Remblaiement partiel du site et Surveillance visuelle de la stabilité (absence de ravine) et Pour mémoire Assurer au long terme la stabilité des terrains du projet et des abords talutage des talus résiduels vérification de la reprise de la végétation

Conservation du délaissé périphérique A la discrétion

STABILITE Assurer au long terme la stabilité des terrains du projet et des abords Surveillance régulière des abords de 10 m autour du site de l’exploitant

Bennes pour la collecte sélective des déchets, et récupération des déchets Pour mémoire Trier sélectivement les déchets puis les éliminer par les filières spécialisées Entretien des bennes par un récupérateur agréé DECHETS

Déplacement du poteau électrique par Supprimer la contrainte d’exploitation autour de ce poteau et assurer la sécurité du 25 000 € - le gestionnaire personnel

Aménagement de la voie d’accès Pour mémoire Sécuriser les entrées et sorties. Entretien de la voie

Passage d’une balayeuse sur la route 700 €/passage Entretenir l’état de propreté de la voie d’accès au site Entretien de la voie en cas de nécessité

Mise en place d’une barrière Pour mémoire Rendre le site inaccessible depuis l’extérieur Entretien de la barrière cadenassée à l’entrée du site

Achat et pose de panneaux (“entrée interdite”, “risque de chute”, …) sur 2 600 € Avertir le public extérieur de la présence d’un site interdit Entretien des panneaux l’extension

Prolongement à la zone d’extension du 3 450 €/an Rendre le site inaccessible depuis l’extérieur Surveillance régulière de l’état des clôtures

SECURITEPERSONNEL PUBLIQUE DU ET dispositif anti-intrusion (clôtures)

Mesures d’empoussièrage (inhalables 650 €/contrôle S’assurer du respect des seuils pour protéger le personnel des poussières Adaptation des mesures de protection en cas d’évolution et alvéolaires) SANTE DU PERSONNEL PERSONNEL

~ 66 600 € TOTAL DU COUT DES MESURES + ~ 16 000 € périodiquement

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2 – EVALUATION DES MESURES DE PROTECTION ENVISAGEES

2-1 ESTIMATION DU COUT DES MESURES

Une partie des mesures de protection consiste à prendre diverses précautions telles que l'entretien des véhicules, les modalités de stockage des éléments de découverte …

Ne sont ici présentées que les mesures spécifiques qui seront mises en place sur l'ensemble du site afin d'avoir une idée du coût global de telles mesures.

Par ailleurs, certaines mesures ne sont pas chiffrables car elles entrent dans les coûts d'exploitation ou de remise en état :  talutage des talus résiduels ;  ordonnancement du chantier ;  mesures relatives à la conservation des sols.

Ne sont donc envisagées dans le tableau ci-contre que les mesures de protections spécifiques, hors réaménagement.

 Tableau : Estimation du coût et évaluation des mesures de protection envisagées

Ces dernières ont été faites en euros sur les bases de prix moyens obtenus auprès de fournisseurs et auprès de différents exploitants avec lesquels ENCEM a déjà travaillé.

Les mesures déjà mises en place sont rappelées pour mémoire.

2-2 EFFETS ATTENDUS DES MESURES ET MODALITÉS DE SUIVI

D’après l’article R.122-5 du Code de l’Environnement modifié par le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact, l’étude d’impact doit également présenter les effets attendus des mesures de protection mises en place, ainsi que les principales modalités de suivi de ces mesures et du suivi de leurs effets. Le tableau ci-contre expose ces éléments.

ENCEM Analyse des effets et des mesures 211 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-3 EFFETS RESIDUELS APRÈS LA MISE EN PLACE DE MESURES

Le tableau ci-dessous présente les effets résiduels du projet sur l'environnement après la mise en place des mesures précédemment décrites.

NATURE DES EFFETS Cumulatif Temporaire Cumulatif THEMES avec avec Direct Indirect Permanent autres activités Court Moyen Long projets connexes terme terme terme connus

TOPOGRAPHIE, Topographie - x x x Ø Ø SOL ET SOUS- Stabilité des SOL - x Ø Ø terrains Superficielles - x Ø Ø EAUX Souterraines - x Ø Ø Climat et consommations - x Ø Ø AIR énergétiques Qualité de l'air - x Ø - Effets directs -/+ - x x x x Ø Ø

MILIEU NATUREL Effets indirects - x x Ø Ø Zones NATURA Ø Ø Ø 2000 proches SITES ET PAYSAGE - x Ø Ø Habitat +/- x x Ø Ø Activités + x x + + économiques ENVIRONNEMENT SOCIO- Loisirs Ø Ø Ø ECONOMIQUE Infrastructures et - x Ø Ø biens matériels Patrimoine culturel + x Ø Ø et archéologique Bruit - x x Ø - COMMODITE DU Vibrations, VOISINAGE projection, émissions - x Ø Ø lumineuses DECHETS - x Ø Ø SECURITE PUBLIQUE - x Ø Ø HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE Ø Ø Ø PUBLIQUES

ENCEM Analyse des effets et des mesures 212

PARTIE 3

RAISONS DU PROJET

ESQUISSE DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES

ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES

213 PRESENTATION

En France, chaque habitant consomme 6 à 7 tonnes de granulats par an, soit 16 kilos par jour ! Sur les vingt dernières années, la tendance générale est à l'augmentation de la consommation. Cette évolution est imputable à la croissance démographique et à l'évolution des modes de vie (structure de la famille, mobilité...) : les besoins en logements et en infrastructures augmentent rapidement. Ce secteur d’activité primaire, considéré d’utilité publique, est indispensable à notre société au même titre que l’agriculture, la sylviculture ou la pêche.

Les carrières doivent nécessairement être localisées à proximité des zones de consommation afin d'assurer l'approvisionnement de la multitude de chantiers, de réduire l'impact environnemental du transport des matériaux (impact carbone) et de diminuer le coût pour le contribuable.

La décision d'entreprendre l'exploitation d'un gisement se fait en fonction de paramètres d'ordre géologiques, techniques, économiques, environnementaux et humains. La conciliation parfaite de l'ensemble des paramètres est rarement possible. En fonction de la prédominance de l'un d'entre eux, des concessions accompagnées d'efforts et de précautions sont donc nécessaires pour les autres.

Le choix du projet doit également tenir compte de la politique régionale et des orientations du Schéma Départemental des Carrières, qui définit les conditions générales d’implantation des carrières dans le département. Le projet se définit ensuite plus précisément par rapport au contexte local de l’activité d’extraction de matériaux par rapport aux besoins actuels et futurs.

Il s'agit souvent de concilier des intérêts qui peuvent être totalement opposés et de trouver toutes les solutions qui permettront une réalisation respectueuse de l'environnement naturel et humain.

Développée dans cette partie, ces motivations considèrent la minimisation des nuisances sur l’environnement et la possibilité de réintégrer en fin d’exploitation le site dans le paysage local, tout en assurant la pérennité économique de l’entreprise.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 214 SOMMAIRE

PRESENTATION DE LA PARTIE 3 ...... 214 1 – CONTEXTE ECONOMIQUE LOCAL ET BESOINS EN GRANULATS ...... 217 1-1 BASSIN ECONOMIQUE DE LURE ...... 217 1-2 BESOINS EN MATERIAUX (ENTRETIEN, RENOVATION, MISE AUX NORMES ET DEVELOPPEMENT) ...... 217 1-3 EFFET DE LA DEMARCHE DE SUBSTITUTION ALLUVIONNAIRE EN HAUTE-SAONE .... 218 1-4 SYNTHESE DES BESOINS FUTURS ET PERSPECTIVES ...... 220 2 – ETUDE DE DIFFERENTES VARIANTES POUR LA RECHERCHE DE GISEMENTS ALLUVIONNAIRES ...... 221 2-1 EXTENSION DE L’EXPLOITATION ALLUVIONNAIRE EN EAU DE LURE ...... 221 2-2 OUVERTURE D’UN NOUVEAU SITE ALLUVIONNAIRE HORS D’EAU SUR LA COMMUNE DE MALBOUHANS ...... 222 2-3 IMPORTATION DE MATERIAUX ...... 222 2-4 EXTENSION DE L’EXPLOITATION ALLUVIONNAIRE HORS D’EAU DE SAINT-GERMAIN 223 2-5 SOLUTION RETENUE ET RAPPROCHEMENT D’ENTREPRISES ...... 224 3 – DEFINITION DU PROJET DEFINITIF ...... 225 3-1 HISTORIQUE DU SITE ET CONTEXTE DU PROJET ...... 225 3-2 RAISON A L’ORIGINE DE L’AUGMENTATION DU TONNAGE ...... 225 3-3 UN GISEMENT DE QUALITE ...... 225 3-4 DISPONIBILITE DU GISEMENT ...... 227 3-5 FOURNIR UN LIEU DE STOCKAGE DE MATERIAUX INERTES ...... 227 3-5-1 GENERALITES ...... 227 3-5-2 UN LIEU DE STOCKAGE CONTROLE DES DEBLAIS INERTES ...... 228 3-6 UNE PROXIMITE DU MARCHE (REDUCTION DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL LIE AU TRANSPORT)...... 228 3-7 UNE PRISE EN COMPTE DES SENSIBILITES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT .... 229 3-7-1 METHODOLOGIE ...... 229 3-7-2 SENSIBILITE VIS-A-VIS DES EAUX ...... 229 3-7-3 SENSIBILITES ECOLOGIQUES ...... 229 3-8 UNE PRISE EN COMPTE DE LA SENSIBILITE HUMAINE ...... 230 3-8-1 LES HABITATIONS ...... 230 3-8-2 LA VOIE D'ACCES ...... 230 3-8-3 LES CHEMINS ET SENTIERS...... 230 3-9 RAISONS ECONOMIQUES ...... 231 4 – ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTIONS EXAMINEES ... 231 5 – COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES 232 5-1 PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES S'APPLIQUANT AU TERRITOIRE DE SAINT-GERMAIN ...... 232 5-2 CODE DE L’URBANISME ...... 233 5-2-1 PLAN LOCAL D’URBANISME ...... 233 5-2-2 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE ...... 233

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 215 SOMMAIRE

5-3 SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DE HAUTE-SAONE ...... 233 5-3-1 DESCRIPTION ...... 233 5-3-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET ...... 234 5-4 GESTION DES EAUX ...... 237 5-4-1 SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX RHONE-MEDITERRANEE ...... 237 4-4-2 SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX DE LA NAPPE DU BREUCHIN .... 239 5-4-3 CONTRAT DE MILIEU DE L’OGNON ...... 240 5-5 SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE ...... 242 5-5-1 DESCRIPTION ...... 242 5-5-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE AVEC LE PROJET ...... 242 5-6 PARC NATUREL REGIONAL DES BALLONS DES VOSGES...... 243 5-6-1 DESCRIPTION ...... 243 5-6-2 ANALYSE DE LA COHERENCE DU PROJET ...... 243 5-7 SCHEMA REGIONAL CLIMAT-AIR-ENERGIE ...... 244 5-7-1 DESCRIPTION ...... 244 5-7-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET ...... 244 5-8 PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION DES DECHETS DU BTP ...... 244 5-8-1 DESCRIPTION ...... 244 5-8-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET ...... 245 5-9 RISQUES NATURELS ...... 245 5-9-1 RISQUES D’INONDATION ...... 245 5-9-2 RISQUES SISMIQUES ...... 245 5-9-3 RISQUES D’EFFONDREMENT ...... 245 5-10 PLAN DEPARTEMENTAL DES ITINERAIRES DE PROMENADE ET DE RANDONNEES . 245 6 – JUSTIFICATION DU PROJET DE REAMENAGEMENT ...... 246 7 – CHOIX DES TECHNIQUES RETENUES EN MATIERE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 246 7-1 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ...... 246 7-2 TECHNIQUES RETENUES...... 247

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 216 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – CONTEXTE ECONOMIQUE LOCAL ET BESOINS EN GRANULATS

1-1 BASSIN ECONOMIQUE DE LURE

Ce bassin de vie, situé au nord-est du département, compte une quarantaine de communes pour environ 30 000 habitants. Il tire parti de sa proximité avec les grands pôles urbains du Nord Franche-Comté (environ 300 000 habitants), de la présence de grands établissements industriels (Vétoquinol, Faurecia, Swedspan France, Lisi automotive, Knauf, …) et du dynamisme des nombreux commerces et services publics de proximité. Par conséquent, la croissance démographique du bassin y est supérieure de 0,7 % par an à la moyenne régionale.

Compte tenu des nombreux atouts du secteur, et notamment de la proximité avec l’aire urbaine Belfort/Montbéliard/Héricourt/Delle, les perspectives futures laissent présager la poursuite du développement industriel, touristique et résidentiel sur le bassin de vie de Lure.

Par conséquent, l’activité du bâtiment et des travaux publics sera soutenu dans les prochaines années par les besoins courants locaux et les quelques grands chantiers en perspective (Ikéa Industry, RN19 Vesoul/Belfort, ZAC…).

Cette attractivité a permis à de nombreuses entreprises locales de se développer pour répondre aux besoins du bâtiment et des travaux publics. Deux centrales à béton et un poste d’enrobage à chaud de matériaux routiers sont notamment implantés sur la communauté de communes de Lure.

1-2 BESOINS EN MATERIAUX (ENTRETIEN, RENOVATION, MISE AUX NORMES ET DEVELOPPEMENT)

Après analyse du marché de Lure, il apparait qu’il n’existe que deux exploitations qui fournissent environ 250 000 tonnes par an de matériaux siliceux haut de gamme. Il s’agit :  de l’exploitation alluvionnaire hors d’eau de St-Germain de la société Sablières Bellefleur (70 000 tonnes/an autorisées) – matériaux traités sur le site Bellefleur de Lure ;  de l’exploitation alluvionnaire en eau de Lure de la société Granulats De Franche Comté (185 000 tonnes/an autorisées) – matériaux traités sur le site GDFC de Roye.

Les matériaux produits depuis ces sites sont utilisés dans diverses applications (enduits routiers, Béton Prêt à l’Emploi, assainissement…), principalement sur le bassin de Lure. Pour mieux appréhender le marché desservi, le tableau suivant présente la répartition de la production par catégorie socio- professionnelle :

Total actuel Sab. Bellefleur GDFC (Roye) moyen (Lure) 255 KT/an Béton Prêt à l’Emploi - 60 KT/an 60 KT/an - BPE (marché local) BPE spéciaux - 30 KT/an 30 KT/an (marché régional) Artisans et PME du 30 à 40 KT/an 10 à 20 KT/an 40 à 60 KT/an bâtiment

Négociants 10 à 20 KT/an 5 à 10 KT/an 15 à 30 KT/an

Route (gravillons) 20 à 25 KT/an 30 à 50 KT/an 50 à 75 KT/an

Assainissement 20 à 30 KT/an 10 à 20 KT/an 30 à 50 KT/an (filtration)

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 217 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Pour ces deux sites, les autorisations d’exploitation arriveront à échéance en 2018 (cf. partie suivante).

Lure Saint‐Germain

Par ailleurs, le secteur de Lure et de la haute vallée de l’Ognon souffre d’un manque local de matériaux destinés aux travaux publics. Sur ce secteur, les carrières de roche massive sont éloignées ou difficiles d’accès (bassin Vésulien et vallée du Breuchin), ce qui induit un effet transport important et représente un coût économique et environnemental non négligeable (notamment les gaz à effet de serre).

1-3 EFFET DE LA DEMARCHE DE SUBSTITUTION ALLUVIONNAIRE EN HAUTE-SAONE

Depuis longtemps en Haute-Saône, les matériaux issus des vallées alluviales ont participé activement à l’approvisionnement en granulats des marchés de la construction et des travaux publics. Facile d’accès et bien répartie sur le territoire départemental (Vesoul, Gray, Saint-Loup-sur-Semouse, Luxeuil-les-Bains et notamment Lure), cette ressource naturelle provient essentiellement de l’érosion du socle Vosgien.

Les caractéristiques physico-chimiques de ces matériaux permettent la fabrication d’une large gamme de produits finis haut de gamme qui, au fil des années, ont pu répondre aux besoins du bâtiment et des travaux publics. En effet, les graves alluvionnaires siliceuses permettent de constituer principalement des bétons avec les éléments roulés et des enduits superficiels routiers en concassant les galets. Ils sont également nécessaires pour des applications très spécifiques (filtration, drainage…).

Cependant, la plupart de ces gisements sont situés dans des vallées alluviales souvent sensibles d’un point de vue environnemental (protection de la ressource en eau, zones humides…) ou agricole (terres à bonne valeur agronomique). Par conséquent, depuis une vingtaine d’années, la conscience collective incite à réduire les volumes exploités en nappe alluviale au profit des gisements de roches massives. A ce titre, le schéma départemental des carrières de Haute-Saône, approuvé en mars 1998, fixait une diminution des extractions alluvionnaires représentant, au bout des 15 ans, une économie de la production annuelle de 35% par rapport à la production alluvionnaire de 1991. Cet objectif a été atteint et le futur schéma, en cours d’élaboration, visera à conforter cette tendance.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 218 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Tableau : Etat des lieux des échéances des autorisations alluvionnaires en Haute-Saône

Commune Société Echéance Gisement Production autorisée

Saint-Germain Sablières Bellefleur 2018 Haute terrasse (à sec) 70 K Tonnes

Lure GDFC 2018 Alluvionnaire en eau 185 K Tonnes

Breurey-lès- GDFC 2020 Alluvionnaire en eau 160 K Tonnes

Velet GSM 2020 Alluvionnaire en eau 140 K Tonnes

Fleurey-lès-faverney GDFC 2023 Alluvionnaire en eau 50 K Tonnes SA FERRAT Baudoncourt 2023 Alluvionnaire en eau 48 K Tonnes CHOLLEY TISSERAND (SATIMA) 2023 Haute terrasse (à sec) 60 K Tonnes SA FERRAT Luxeuil-les-Bains 2033 Alluvionnaire en eau 175 K Tonnes CHOLLEY Total 888 K Tonnes

Constat : Ce tableau montre que 80 % des volumes alluvionnaires de la Haute-Saône (plus de 700 KT/an) arriveront en fin d’autorisation dans moins de 10 ans.

Sur le bassin économique de Lure, cette problématique est d’autant plus préoccupante puisque les deux uniques carrières alluvionnaires arriveront à échéance en 2018, représentant une perte de volume autorisé de 255 000 tonnes par an.

Si on observe depuis quelques années une diminution significative de l’utilisation de matériaux alluvionnaires au profit des granulats calcaires dans les centrales à béton. En revanche, cette substitution est beaucoup plus délicate pour certaines applications, routières en particulier. En effet, les structures de chaussée doivent assurer la meilleure sécurité des usagers de la route tout en garantissant une bonne durabilité des ouvrages.

Constituées de granulats et de liants hydrocarbonés (bitume) ou hydrauliques (ciment), les couches de roulement doivent impérativement garantir dans la durée la meilleure adhérence avec les pneus des véhicules.

Ainsi, la dureté et la résistance au polissage sont les principales caractéristiques géotechniques des granulats entrant dans la composition des revêtements superficiels routiers. Ces propriétés sont obtenues grâce à la présence dans la roche de minéraux très durs tels que le quartz (SiO2). Les gravillons utilisés conservent ainsi leur forme anguleuse d’accroche malgré le passage répété des roues de véhicules.

D’autre part, les deux exploitants de Lure fournissent encore de nombreux artisans locaux et négociants du bâtiment. Pour ces catégories socioprofessionnelles, la réorientation complète vers l’utilisation de matériaux de roche massive est plus délicate. Par exemple, en maçonnerie (béton), les granulats concassés calcaires ont besoin d’une quantité d’eau plus importante (phénomène d’absorption) et plus variable qu'avec l'utilisation de matériaux alluvionnaires. Une teneur en eau mal maîtrisée est une des principales sources de désordre, parfois lourd de conséquences, sur les ouvrages (fissurations, retrait, moindre résistance, etc.). Les pratiques commencent à changer au gré de l’évolution des techniques mais l’utilisation de concassés calcaires reste plus difficile à maîtriser.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 219 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Enfin, pour l’aménagement de dispositifs d’épuration des eaux usées (rhizosphères, filtres à sable…) et certains chantiers de filtration, les entreprises du BTP utilisent des matériaux roulés alluvionnaires compte tenu de leurs caractéristiques physico-chimiques, et ceci conformément aux recommandations techniques (DTU notamment). Signalons que, dans les années à venir, il est attendu d’importants travaux de remise aux normes des assainissements dans le département.

1-4 SYNTHESE DES BESOINS FUTURS ET PERSPECTIVES

Le marché de Lure est donc principalement alimenté en granulats par deux exploitations alluvionnaires dont les autorisations arriveront à échéance en 2018. Ces deux sites alimentent un marché d’environ 250 000 tonnes/an.

Les politiques publiques, notamment à travers le schéma départemental des carrières, incitent fortement à développer les matériaux issus de roches massives pour remplacer progressivement les matériaux alluvionnaires en eaux, notamment dans l’objectif de préserver la ressource en eau et les zones humides.

Conscient de ces enjeux, la part de calcaires concassés a fortement augmenté ces dernières années (BPE) et, pour les applications nécessitant des matériaux concassés siliceux, un projet de roche éruptive est en cours d’instruction dans le secteur de la Haute-vallée de l’Ognon (projet dans lequel GDFC est partie prenante et associé à deux entreprises locales de travaux publics).

Ce projet s’inscrit totalement dans la démarche de substitution puisque les matériaux issus de ce site éruptif permettront de satisfaire une partie du marché actuellement alimenté par les sites alluvionnaires. C’est notamment le cas pour les applications routières. Le département de la Haute-Saône disposera ainsi de deux carrières de roche éruptive pour l’entretien et le développement de ses infrastructures routières. Par ailleurs, signalons que ce projet permettra également de répondre au manque de matériaux de travaux publics identifié sur le secteur.

Cependant, comme évoqué précédemment, les matériaux issus de roche massive ne permettent pas, à l’heure actuelle, de répondre à l’ensemble des besoins identifiés sur le secteur de Lure pour des raisons techniques, de qualité mais également de volumes disponibles.

En tenant compte des potentialités de substitution existantes et à venir, les besoins moyens en matériaux alluvionnaires pour les deux sociétés sont évalués à 160 000 t/an (détail ci-dessous).

Substitution Marché actuel alluvionnaire par Besoins alluvionnaire la roche massive

BPE locaux 60 KT/an Progressive 20 à 0 KT/an

BPE spéciaux 30 KT/an Plus difficile 30 à 20 KT/an régionaux Réorientation Artisans et PME 40 à 60 KT/an partielle roche 30 KT/an du bâtiment massive (DTU) Réorientation Négociants 15 à 30 KT/an partielle en roche 20 KT/an massive Route 50 à 75 KT/an Eruptif progressif 30 KT/an (gravillons) Assainissement 30 à 50 KT/an Difficile (DTU) 30 à 50 KT/an (filtration)

Différentes solutions ont ainsi été envisagées (voir ci-après).

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 220 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2 – ETUDE DE DIFFERENTES VARIANTES POUR LA RECHERCHE DE GISEMENTS ALLUVIONNAIRES

Afin de poursuivre l’approvisionnement du marché de Lure en matériaux élaborés difficilement substituables par des matériaux issus de roche massive (matériaux roulés), les deux exploitants du bassin (GDFC et Sablières Bellefleur) ont envisagé différents scénarios.

2-1 EXTENSION DE L’EXPLOITATION ALLUVIONNAIRE EN EAU DE LURE

Cette option présente l’avantage d’éviter l’ouverture d’un nouveau site, limitant ainsi la multiplication du nombre de carrières sur le territoire. Elle permet également de bénéficier du matériel en place, notamment des bandes transporteuses qui acheminent les matériaux extraits jusqu’aux installations de traitement, permettant ainsi d’éviter les nuisances induites par le transport routier.

La société GDFC est propriétaire, sur la commune de Lure, de plus de 20 ha de terrain à géologie favorable et compatible vis-à-vis du PLU. Cette variante n’engendre pas d’investissement foncier pour l’entreprise.

Sur cette zone, le gisement est connu (volume important et bonne propreté) et permettrait de répondre à la demande pendant 10 à 15 ans.

Cependant, l’espace alluvial de l’Ognon/Rahin sur le secteur de Roye-Lure a déjà fait l’objet de nombreuses exploitations alluvionnaires et il en résulte d’importantes surfaces en eau.

De plus, les terrains en propriété affichent une valeur écologique certaine puisqu’il s’agit principalement de zones humides localisées dans la ZNIEFF de type I « Pré et champs du Trembloi, marais de l’étang des Ages ». Il convient donc de préserver ce patrimoine naturel rare constitué principalement de forêts marécageuses, mégaphorbiaies et prairies humides d’intérêt régional.

Cette option a donc été écartée compte-tenu des très fortes sensibilités environnementales.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 221 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-2 OUVERTURE D’UN NOUVEAU SITE ALLUVIONNAIRE HORS D’EAU SUR LA COMMUNE DE MALBOUHANS

La possibilité d’exploiter des matériaux alluvionnaires siliceux hors d’eau a été étudiée à proximité des installations de traitement de Roye, gisement correspondant à des hautes terrasses fluvio-glaciaires.

GDFC dispose d’environ 4 ha de terrains en propriété sur la commune de Malbouhans et s’est rapproché difficilement d’autres propriétaires fonciers afin d’essayer de constituer un ensemble de parcelles exploitables (Cf. carte ci-contre). En effet, le découpage parcellaire très dense au nord de la RD132 et l’occupation du sol essentiellement agricole complique la maîtrise foncière.

Plusieurs sondages ainsi que des analyses physicochimiques des échantillons ont été réalisés sur la zone visée. L’étude géologique a confirmé la présence d’un gisement siliceux présentant une bonne répartition granulométrique sans matrice limoneuse.

Cependant, l’épaisseur du gisement hors d’eau à l’endroit de l’étude varie entre 1 à 7 m en fonction de la circulation de la nappe sous-jacente.

Un premier diagnostic écologique n’a pas identifié d’enjeu écologique particulièrement fort sur la zone potentielle d’implantation.

En revanche, le secteur prospecté ne présente pas d’accès direct sur une route départementale adaptée à la circulation de Poids lourds.

Cette option d’ouverture d’un nouveau site a donc été écartée compte-tenu des difficultés foncières et d’accessibilité.

2-3 IMPORTATION DE MATERIAUX

La possibilité d’importer des matériaux siliceux depuis d’autres régions (notamment l’Alsace) a également été étudiée. Cependant, cette option présente un impact environnemental important vis-à-vis du transport, des couts élevés et ne constitue pas une solution pérenne en termes d’autosuffisance en matériaux.

Cette option a donc été écartée.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 222 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-4 EXTENSION DE L’EXPLOITATION ALLUVIONNAIRE HORS D’EAU DE SAINT- GERMAIN

La société Sablières Bellefleur exploite la carrière de Saint- Germain depuis 1998. Il s’agit d’une exploitation de hautes- terrasses réalisée hors d’eau. Ce site présente de nombreux avantages, notamment un gisement de qualité et une desserte privée du site d’extraction permettant de limiter les nuisances induites par le transport routier.

L’entreprise dispose de la maîtrise foncière des terrains et le gisement présent permettrait de répondre au besoin identifié. Par ailleurs, la sensibilité écologique des terrains est limitée.

Enfin, contrairement à une exploitation en eau, cette exploitation présente l’avantage de pouvoir restituer des terrains à l’agriculture après réaménagement et ne porte pas atteinte à une zone humide.

 Tableau : Synthèse des différentes options

Extension Saint- Ouverture Importation de Extension Lure Germain Malbouhans matériaux

Gisement Gisement Gisement alluvionnaire Gisement alluvionnaire hors alluvionnaire hors Géologie de qualité en eau alluvionnaire en eau d’eau d’eau Epaisseur 4 à 7 m Supérieur à 50 m Epaisseur 9 m Epaisseur 3 à 9 m

Exploitation Hors Exploitation dans la Zones humides et Exploitation Hors d’eau nappe et effets Eau effets cumulés des d’eau Nappe sous- cumulés des surfaces surfaces en eau Nappe sous-jacente jacente en eau

ZNIEFF de type I Très faible Faible à moyen Intérêt forêts marécageuses, Très faible (cultures) (cultures) à (souvent terrain de écologique mégaphorbiaies, à modéré (prairie) modéré (prairie) culture) prairies humide

Sensibilité Eloigné des zones Exploitation à faibles Proximité du Moyen à fort humaine habitées nuisances village (transport)

Paysage Sensibilité faible Sensibilité faible Sensibilité faible Sensibilité faible

Modéré à fort (terrains Foncier Propriétés Propriétés Morcelés agricoles de cultures)

Changement de Changement de Reconstitution de Reconstitution de destination des Agriculture destination des terrains terrains agricoles terrains agricoles terrains agricoles en agricoles en étang étang

FORTE (Longues Accessibilité Desserte privée à Accès actuel distances donc Convoyeurs à bandes Transport faibles nuisances difficile emprunte carbone très élevée)

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 223 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-5 SOLUTION RETENUE ET RAPPROCHEMENT D’ENTREPRISES

Au vu de l’analyse globale des différentes variantes (cf. tableau ci-avant), le maintien de l’exploitation de hautes terrasses de Saint-Germain est la solution présentant le moins d’impact sur l’environnement. A l’inverse, l’extension du site en eau de Lure et l’ouverture d’un nouveau site d’extraction n’apparaissent pas comme des solutions satisfaisantes.

Comme évoqué précédemment, les besoins en matériaux alluvionnaires sont nettement réduits compte tenu de la démarche de substitution mise en œuvre par les exploitants (matériaux calcaires et projet éruptif de proximité) et concernent principalement des applications spécifiques nécessitant des matériaux roulés (filtration, drainage, bétons spéciaux…). Ainsi, les besoins futurs sur le secteur de Lure sont évalués à 150 000 tonnes/an pour l’ensemble des deux entreprises locales alors que la consommation actuelle est d’environ 250 000 tonnes/an.

De ce fait, l’existence de deux exploitations n’apparait plus comme pertinente, constat qui a conduit les sociétés GDFC et Bellefleur à se rapprocher dans un objectif de rationalisation économique et environnementale des gisements.

Aussi, afin de proposer une réponse adaptée à l’approvisionnement local, une mutualisation du gisement de Saint-Germain a été envisagée et s’est traduite par la création de la société Sablière du Bourset, porteuse du présent projet à Saint-Germain.

Cette association vise l’extraction et la commercialisation des matériaux bruts de St-Germain aux deux actionnaires. Ces derniers pourront ainsi traiter cette matière première sur leurs installations modernes existantes (Lure et Roye) et ainsi répondre, en toute indépendance, aux besoins de leur clientèle respective.

Ce rapprochement résulte également de la nécessité de mettre en œuvre de manière optimale la démarche de substitution. En effet, ne disposant pas de gisement propre de roche massive à l’heure actuelle, la société Bellefleur peut plus difficilement proposer de manière compétitive des matériaux de substitution à ses clients. Ce partenariat permettra donc à la société Bellefleur de bénéficier, de manière privilégiée, de ce type de matériaux via GDFC.

Cette solution globale présente les avantages suivants :  réponse économiquement adaptée aux besoins de chacune des entreprises ;  substitution alluvionnaire par l’arrêt définitif d’un site d’extraction en eau et création d’une synergie pour favoriser la substitution (dont projet éruptif en cours d’instruction) ;  limitation du nombre de sites d’extraction et valorisation optimale des gisements ;  réponse adaptée aux besoins spécifiques actuels difficilement substituables et aux besoins du département en granulats routiers de très bonne qualité (actuellement, secteur en déficit) ;  mutualisation des compétences (capacités techniques et financières) tout en maintenant l’indépendance commerciale des sociétés.

Ainsi, du fait de la mutualisation des ressources et partenariats, les matériaux issus du site de Saint- Germain pourront être réservés à des utilisations nobles difficilement substituables.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 224 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3 – DEFINITION DU PROJET DEFINITIF

3-1 HISTORIQUE DU SITE ET CONTEXTE DU PROJET

La société Sablières Bellefleur exploite la carrière de Saint-Germain depuis 1998 suite à la délivrance de l’arrêté préfectoral d’autorisation n°1803 du 30 juillet 1998, portant sur :  une superficie cadastrale totale de 14 ha 16 a ;  une production maximale / moyenne annuelle de 100 000 t / 70 000 t ;  une durée d’autorisation de 20 ans, soit jusqu’au 30 juillet 2018.

Le gisement actuellement autorisé à l’exploitation arrive à épuisement. Aussi, afin de pérenniser ses activités, la société Sablières Bellefleur a souhaité renouveler et étendre son autorisation.

En parallèle, la société GDFC exploite une carrière de matériaux alluvionnaires sur la commune de Lure. L’autorisation d’exploitation, n°1748 du 23 juillet 1998, arrive également à échéance en 2018.

Aussi, afin de couvrir l’ensemble des besoins des 2 sociétés dans le contexte économique actuel, tout en répondant à la nécessité de rationalisation des gisements, un rapprochement entre ces sociétés s’est avéré nécessaire. Il en a résulté la création de la société Sablière du Bourset, porteuse du présent projet à Saint-Germain.

3-2 RAISON A L’ORIGINE DE L’AUGMENTATION DU TONNAGE

Par rapport à la situation actuelle, une augmentation de la production est sollicitée : la production moyenne annuelle passera de 70 000 tonnes à 150 000 tonnes.

Cette hausse est souhaitée pour plusieurs raisons :  demande locale croissante en matériaux routiers (enrobés pour les couches de roulement) et en sable filtrant répondant aux exigences du Grenelle ;  pallier la fermeture de la carrière voisine (GDFC à LURE) et le constat que, dans les 10 prochaines années, 75 % des volumes alluvionnaires actuellement autorisés en Haute-Saône arrivent à échéance ;  Sablière du Bourset résulte d’un rapprochement de 2 sociétés, Sablières Bellefleur et GDFC : elle doit donc assurer l’approvisionnement pour ces 2 entités (cumulant actuellement un tonnage total moyen autorisé de 255 000 t/an).

La production moyenne souhaitée est donc inférieure de 100 000 tonnes à la somme des deux productions moyennes actuellement autorisées à Saint-Germain et à Lure. Cette différence devrait être compensée par un projet local de roche massive éruptive.

3-3 UN GISEMENT DE QUALITE

Situé dans la vallée de l’Ognon au pied des Vosges, la formation ciblée est constituée par un complexe fluvio-glaciaires issu de l’érosion des massifs cristallins lors des différents épisodes glaciaires du Quaternaire (Riss et Würm).

Ces sédiments répartis entre les moraines terminales du système intermédiaire de Montesseau au nord (Gya) et les alluvions anciennes (Fya) de l’Ognon au sud sont constituées par des matériaux frais et peu altérés.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 225 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Sept sondages ont été réalisés en octobre 2010 afin de reconnaitre les conditions géologiques et hydrogéologique au droit du projet d’extension (contigüe au gisement actuel). L’analyse des matériaux prélevés confirme la parfaite continuité du secteur de l’extension avec du gisement actuel (composition pétrographique, répartition granulométrique, propreté, etc…). Ce dernier est par ailleurs bien connu compte tenu du retour d’expérience acquis depuis 1998 par la société des Sablières Bellefleur.

Les résultats des essais en laboratoire réalisés par la société LABOROUTE classent les produits finis issus du gisement de St Germain en catégorie (cf. annexe LABOROUTE) :  A suivant la norme Béton (LA 21 sur 8/16) ;  B suivant la norme des matériaux enrobés pour chaussée (LA 17, MDE 16 et PSV 55 sur 6/10).

 Annexe : Avantages techniques de l’utilisation d’un matériau alluvionnaire vis-à-vis d’un calcaire (LABOROUTE)

 Tableau : Caractéristiques intrinsèques des matériaux de St-Germain (extrait du document LABOROUTE)

Ainsi, les alluvions exploitées sur le site de Saint-Germain possèdent les caractéristiques physicochimiques qui en font des granulats haut de gamme adaptés aux utilisations les plus exigeantes notamment dans le domaine de la voirie, des bétons, de la filtration en assainissement, …

Les plateformes industrielles des Sablières Bellefleur et de GDFC disposent déjà chacune d’elles de centrale de recomposition permettant d’effectuer des mélanges pondéraux de matériaux. En effet dans le cadre de la substitution, les deux fournisseurs locaux de granulats pourront ainsi augmenter leur offre en proposant des produits finis mélangés issu du site de Saint Germain et d’autres carrières de roche massive (calcaire et/ou éruptif).

Exemple d’une application nécessitant l’usage de matériaux alluvionnaire : Conformément aux recommandations de plusieurs agences de l’eau, le document technique Epuration des eaux usées domestiques par filtres plantés de macrophytes précise que la couche filtrante du deuxième étage doit être réalisée avec du sable alluvionnaire siliceux :

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 226 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Illustration : Extrait p. 24 de l’ouvrage

3-4 DISPONIBILITE DU GISEMENT

La découverte constituée en moyenne de 10 cm de terre végétale et 60 cm de stériles argileux sera décapée de manière sélective pour atteindre le gisement sous-jacent.

Le gisement fluvio-glaciaire concerné par le projet sera exploité sur seulement la moitié de sa puissance totale. En effet les 9 derniers mètres étant occupés par une nappe phréatique libre.

Par conséquent afin de ne pas perturber le libre écoulement de cette dernière, l’exploitation sera réalisée hors d’eau au moyen d’une pelle mécanique.

Ce projet représente un volume commercialisable d’environ 3,2 millions de tonnes, ce qui permettrait à la société Sablière du Bourset de maitriser un gisement pour 21,5 années, compte tenu de la production demandée.

3-5 FOURNIR UN LIEU DE STOCKAGE DE MATERIAUX INERTES

3-5-1 GENERALITES

Définition : Les matériaux inertes ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre réaction physique ou chimique. Ils ne sont pas biodégradables et ne détériorent pas d'autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, d'une manière susceptible d'entraîner une pollution de l'environnement ou de nuire à la santé humaine. (Source : Directive 1999/31/CE du conseil du 26 avril 1999 - JOCE du 16 juillet 1999.)

D’après le plan départemental de gestion des déchets de chantier, la Haute-Saône possède un gisement de déchets issus du BTP estimé à 465 000 Tonnes/an, dont 64 % provenant des travaux publics et 36 % du bâtiment.

Parmi ces matériaux, 81 % (377 000 Tonnes/an) sont des déchets inertes. Il s’agit en majorité de terres et cailloux issus des terrassements, mais aussi certains matériaux de déconstruction comme le béton, les briques, les tuiles, les pierres, …).

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 227 CENTRES DE TRAITEMENT DES DECHETS EN HAUTE-SAONE

Carrière de Saint-Germain

Source : Plan départemental de gestion des déchets de chantier en Haute-Saône – Préfecture de la Haute-Saône (modifié ENCEM) Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Dans le secteur de Lure (communes présentes dans un rayon de 15 km), la production totale de matériaux inertes issus du BTP s’élève à 72 000 Tonnes/an.

Une seule déchetterie est identifiée dans le secteur de Lure. Cependant le plan de gestion précise que les déchetteries ne constituent pas des sites d’apports volontaires adaptés aux entreprises et surtout pour les grands chantiers, mais forment un réseau relais intéressant à identifier.

La capacité d’accueil des matériaux inertes sur le secteur de Lure est donc nulle, outre les quelques décharges communales à faible volume présentes localement qui peuvent être utilisables dans le cadre d’une gestion mieux adaptée au dépôt de matériaux inertes.

Le plan de gestion des déchets précise que plusieurs sites ont été identifiés susceptibles de recevoir les déchets inertes (CSDU ou décharge de classe 3 et carrières habilitées à recevoir des déchets inertes), mais aucun n’est situé à moins de 20-25 km à vol d’oiseau de Lure.

Les plus proches sont :  le CSDU de Fougerolles à environ 30 km de Lure (département de la Haute Saône) ;  la carrière Dampvalley-les-Colombes à environ 30 km de Lure (département de la Haute Saône) ;  la carrière d’Arcey située à environ 30 km de Lure (département du Doubs) ;  la carrière de Vellechevreux à 25 km de Lure (département de la Haute Saône) ;  ISDI communal d’Argiésans à environ 30 km de Lure (Département du Territoire de Belfort).  Illustration : Centres de traitement des déchets en Haute-Saône

3-5-2 UN LIEU DE STOCKAGE CONTROLE DES DEBLAIS INERTES

L’autorisation de mise en remblai de déchets extérieurs inertes sur le site de Saint-Germain permettra de fournir un lieu de stockage de matériaux inertes à raison de 55 KT/an sur la durée de l’autorisation sollicitée. Ces matériaux seront utilisés dans le cadre de la remise en état du site notamment par remblaiement partiel de la fosse d’extraction pour une restitution en terrains agricoles.

Le site offrira un lieu de stockage réglementé, autorisé et surveillé, et limitera ainsi le risque de décharges sauvages. Toutes les mesures mises en place afin de s’assurer de la qualité des matériaux parvenant sur le site sont présentées dans le paragraphe 2-3-5 du thème 1 de la partie 2 de l’étude d’impact. Notamment pour exclure tout risque de pollution, il ne sera pas accepté de matériaux nécessitant un contrôle préalable par analyses chimiques.

3-6 UNE PROXIMITE DU MARCHE (REDUCTION DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL LIE AU TRANSPORT)

L’évacuation des matériaux extraits et les apports de matériaux extérieurs seront uniquement réalisés par voie routière car aucun autre mode de transport alternatif ne se trouve à proximité du site.

Néanmoins, le site est localisé dans un secteur où les voies de communication sont suffisamment développées pour permettre le trafic de poids lourds, engendré par les activités de la carrière et qu’afin de limiter le trafic la société aura, le plus souvent, recours au contre-voyage pour l’apport des matériaux extérieurs importés dans le cadre des opérations de réaménagement, et qui proviendront des plateformes des Sablières Bellefleur à Lure et de GDFC de Roye ainsi que des chantiers exceptionnels de terrassement du secteur.

Par ailleurs, les terrains sollicités ont une position privilégiée : la proximité des RD 486 et RN 19 (axes de circulation majeurs du secteur d’étude) et du pôle de consommation représenté par l’agglomération de Lure, permet d’approvisionner aisément les pôles de consommation locaux situés à une distance de 30 km autour du site.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 228 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

De plus, le gisement à valoriser est situé à une distance raisonnable des plateformes de traitement des sociétés Sablières Bellefleur et GDFC (trajet similaire pour les 2 plateformes d’environ 7 km en direction du Nord-ouest. Seuls les 500 derniers mètres diffèrent). Ainsi, les surcoûts imputables au transport resteront acceptables pour ce type de production.

3-7 UNE PRISE EN COMPTE DES SENSIBILITES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

Le projet consiste en un renouvellement-extension d’une exploitation déjà autorisée depuis 1998.

3-7-1 METHODOLOGIE

Pour préparer le dossier d’étude d’impact du présent projet, des études écologique (ENCEM) et hydrogéologique (ERM) ont été engagées en amont du projet, courant 2012-2013 et avec actualisation en 2015, afin d’identifier les sensibilités actuelles et ainsi déterminer les paramètres d’exploitation les mieux adaptés.

Il s’agit de choisir un périmètre avec un gisement répondant qualitativement et quantitativement aux besoins du marché tout en présentant les impacts les plus faibles possibles aussi bien pour la faune et la flore que sur les aspects paysagers, naturels et humains.

Le projet choisi est donc le meilleur compromis entre le gisement, la préservation du paysage, du milieu naturel et des eaux, ainsi que l'environnement humain.

3-7-2 SENSIBILITE VIS-A-VIS DES EAUX

Le projet s’inscrit en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau destinée à l’alimentation en eau potable et est situé en dehors de toute zone inondable.

Dans le cadre du projet, la société s’assurera pendant toute la durée d’autorisation que le projet d’exploitation sera compatible avec les usages de l’eau.

Une grande attention sera également portée à la gestion des hydrocarbures et aux apports de matériaux inertes extérieurs pour éviter toute pollution du sol et des eaux souterraines. De nombreuses mesures sont déjà en place sur le site pour réduire le risque de pollution (cf. thèmes 1 et 2 de la partie 2 de l’étude d’impact).

Par ailleurs, la cote minimale en fond de fouille et la méthode d’exploitation (phasage, contrainte temporelle) ont été définies afin de maintenir l’exploitation hors d’eau.

3-7-3 SENSIBILITES ECOLOGIQUES

Le projet est inscrit à l’intérieur de la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II n°430010442 intitulée « Vallée Supérieure de l’Ognon et ses affluents ».

Vis-à-vis de la flore et des habitats, l’intérêt biologique de la zone d’étude est compris entre très faible et moyen. Il est très faible à assez fort pour ce qui est de la faune.

Afin de limiter l’impact du projet sur l’environnement naturel, des mesures seront mises en place afin de maintenir des espèces végétales et animales (cf. thème 4 de la partie 2 de l’étude d’impact).

De plus, le réaménagement du site, en terrains agricoles, coordonné aux travaux d’exploitation recherchera à diversifier les milieux qui seront favorables à un grand nombre d’espèces végétales et/ou animales et d'habitats d'intérêt communautaire.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 229 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-8 UNE PRISE EN COMPTE DE LA SENSIBILITE HUMAINE

3-8-1 LES HABITATIONS

Plusieurs habitations sont localisées à proximité du site (60 m pour la plus proche).

N’ayant fait l’objet d’aucunes plaintes de riverains depuis 1998, les méthodes d’exploitation resteront inchangées par rapport à celles utilisées actuellement.

Les études menées dans le cadre du projet (bruit notamment) montrent que le site ne sera que très faiblement à l’origine de nuisances.

3-8-2 LA VOIE D'ACCES

La carrière de Saint-Germain est située à proximité des plateformes de traitement des sociétés Sablières Bellefleur à Lure et GDFC à Roye, vers lesquelles sera dirigée la totalité des matériaux extraits sur le site. Ces plateformes sont également idéalement positionnées pour l’approvisionnement d’une clientèle locale.

Les camions sortant de la carrière s’insèrent sur la route du Saulcy puis sur la route du Vieux Lavoir en sécurité et avec une bonne visibilité, avant de rejoindre la RD 486.

La voie d’accès au site depuis la route du Saulcy a été aménagée (enrobé) afin que la circulation des poids lourds ne soit pas à l’origine de dégradation de la chaussée et d’émissions importantes de poussières.

3-8-3 LES CHEMINS ET SENTIERS

ITINERAIRE DE RANDONNEE

Un itinéraire de randonnée traverse une portion de l’emprise en extension sur un linéaire de l’ordre de 300 m (ancien chemin rural de Roye au Saulcy) puis longe la portion Sud de l’emprise sollicitée en renouvellement (chemin communal).

Afin de ne pas en condamner l’accès, celui-ci sera déplacé en périphérie du site, au sein de la bande périphérique inexploitable d’une largeur minimale de 10 m. A ce niveau, la clôture marquant la limite du site sera décalée afin de l'exclure, de maintenir la libre circulation des promeneurs et de garantir leur sécurité.

En fin d’exploitation, le chemin sera remis suivant son tracé initial.

ANCIEN CHEMIN RURAL DE ROYE AU SAULCY

Une portion de l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy traverse le projet d’extension.

Lors de la phase d’exploitation, un tracé parallèle sera créé provisoirement pour la circulation des engins agricoles exclusivement, à une trentaine de mètres minimum du tracé actuel (afin d’assurer la stabilité).

En fin d’exploitation, le chemin retrouvera son tracé d’origine, sur une largeur de 4 m et à une cote de + 307 m NGF.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 230 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-9 RAISONS ECONOMIQUES

La poursuite de l’exploitation sollicitée permettra :  Aux sociétés Sablières Bellefleur et GDFC, de pérenniser leurs activités locales respectives en maintenant leurs emplois directs et indirect, estimé à une vingtaine de personnes (personnel interne, sous-traitants industrielles, transporteurs, prestataires d’études et de services…)  De poursuivre l’approvisionnement local en accompagnant les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publiques vers la substitution alluvionnaire ;  De limiter les effets de transport des matériaux (circuit court d’approvisionnement des chantiers en granulats) ;  Solutionner de manière contrôler la mise en remblais définitive de matériaux inertes dans un secteur du département où cela s’avère nécessaire ;  De générer un effet économique pour la commune de Saint-Germain et la communauté de commune de LURE par le versement de la Contribution Economique Territoriale (ex taxe professionnelle).

Par ailleurs, des infrastructures sont déjà en place sur le site (engins, aire étanche, …) ou à proximité (installations de traitement, atelier, …). L’installation industrielle permet dès à présent de produire des matériaux élaborés.

4 – ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTIONS EXAMINEES

Le choix d'implantation d'une carrière répond à plusieurs critères, classés par ordre de priorité : 1. Le besoin en granulats d’un marché actuel et futur 2. la présence d'un gisement de qualité ad hoc exploitable dans des conditions techniques et économiques viables ; 3. l'environnement humain et naturel dans lequel s'insère le projet ; 4. la maitrise foncière des terrains que l'on souhaite exploiter et l’accord des propriétaires des terrains ; 5. la compatibilité du projet avec les documents d'urbanisme et d’aménagement ;

Au travers de l’ensemble des réflexions, des concertations et des études techniques qui ont été menées, la nature et la disposition du gisement mais également les contraintes d’environnement (notamment écologiques et hydrogéologiques) ont présidé aux choix techniques opérés sur le site qui visent à permettre une activité pérenne :  sans atteinte majeure des composantes de l’environnement physique ou humain ;  dans un secteur où il est possible de proposer un réaménagement qui permette une bonne intégration du site dans le contexte local.

Ces choix techniques ont notamment conduit la société à :  réduire le périmètre du projet afin de préserver : o l’habitation la plus proche (au Nord-ouest du site, le long de la voie communale n°5), l’emprise sollicitée dans le cadre du projet a été réduite afin de s’en éloigner d’environ 130 m ;  réduire l’emprise exploitable du projet afin de préserver : o l’abri situé à la limite Sud-ouest du site et ainsi éviter la destruction d’individus et de l’habitat du Rouge-queue noir et du Lézard des murailles ; o une partie des formations arborées situées dans la partie Nord-est de l’emprise de l’extension.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 231 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Les différents partis retenus dans ces divers domaines sont présentés dans les paragraphes relatifs aux thèmes concernés.

Toutes les considérations économiques, géologiques et techniques associées à l’absence de critère environnemental défavorable d’une façon irrémédiable ne laissent finalement aucune place à la notion de variante sur le site même. Cependant cette notion a été prise en compte précédemment au paragraphe2 étude de différentes variantes pour la recherche de gisements alluvionnaires. Les choix techniques opérés par la société Sablière du Bourset constituent les meilleures alternatives possibles pour l’exploitation optimale de ce gisement.

5 – COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES

5-1 PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES S'APPLIQUANT AU TERRITOIRE DE SAINT- GERMAIN

Plans, schémas, programmes et autres documents de planification Commune de Saint-Germain Article R.122-17 du Code de l’Environnement

Au titre du code de l'environnement

Schéma Départemental des Carrières (L.515-3) SDC 70 de 2005 en cours de révision SDAGE (L.212-1 et 212-2) SDAGE Rhône-Méditerranée 2015 SAGE de la Nappe du Breuchin en cours SAGE (L.212-3 à 212-6) d’élaboration SRCAE (L.222-1) SCRAE Franche-Comté 2012 Zone d’actions prioritaires pour l’air (L.228-3) - Charte de PNR (L.333-1 II) PNR des Ballons des Vosges Charte de Parc National (L.331-3) - Orientations nationales pour la préservation et la remise en bon - état des continuités écologiques (L.371-2) Schéma régional de cohérence écologique (L.371-3) En cours d'élaboration Plan départemental ou interdépartemental de prévention et de Plan de gestion des déchets du BTP de la gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et des TP Haute-Saône 2005 (L.541-14-1) PPRi de la Vallée de l’Ognon en cours PPRI (L.566-7) d’approbation

La compatibilité du projet avec d’autres plans, schémas, programmes (non précisés à l’article R.122-17 du code de l’environnement mais s’appliquant au territoire de Saint-Germain) est également présentée ci- après.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 232 1620 1631 1059 1619 1200 1212 AI 1060 1629 UYI 1632 A 1627 1361 1213 EXTRAIT DU PLAN LOCAL AI A 1630 N 1244 1217 NI 1061 1214 D'URBANISME 1628 1219 1062 1215 1243 1220 PLU approuvé le 04 juillet 2011 1222 1221 AI Nh 1320 1318 1319 1063 1223 1064 Section C 1224 1216 Périmètre des terrains autorisés par arrêté 1553 1066 1225 140 1286 1065 1067 1242 préfectoral n° 1803 du 30 juillet 1998,objet 347 1068 1226 de la demande d'autorisation d'exploitation Section A NI 141 1057 1552 1070pp 1069 de carrière (renouvellement) 1227 1056 142 Au Guignard n N i a 1055 m 1241 r Nc 342 e 1054 1070pp 1228 143 Périmètre des terrains objet de la demande G - t n 1053 343 i d'autorisation d'extension de carrière a S 1229 144 346 1052 1073 à

e y 1230 o 1071 R

e 1074 d 1072 1231

5 145 1051 1075 ° n Nc 1078 Zone du Plan Local d'Urbanisme le a n u 1079 1232 146 m 1050 m o c 1049 Nc 344 ie 1080 1233 Le Saulcy 147 o 1081 V 1234 on (Riv.) 1082 L'Ogn 1048 1235 148 1083 149 211 1236 444 N - NI 1084 150 1085 1046 215 1237 Nc 151 1086 152 362 506 1087 1076 Nh 1238 507 1455 1088 153 1047 478 1254 1089 216 1454 1090 155 154 463 1267 A - AI 1045 1380 1091 373 A 1255 1139 1251 1077 434 e 1092 1268 445 217 l

a

n 1042 1138 UYI u 1093 1240 1040 m 1137 m Ch

o e 1041 1094 m 1136 c in c e om 1039 i 1130 m o un 1135 218 V 1038 1095 al 222 1134 1036 Nc Corvée Prévôt Limite communale 1037 1096 1129 1133 1035 1131 1034 1128 1098 1032 1097 1127 Limite de lieu-dit 1031 1033 1126 410 1099 1027 1028 1030 1026 1125 227 1029 Le Bourset 1124 223 Chem Parcelle concernée par la présente demande 224 1024 in r 1123 8 ural de 1122 411 d'autorisation d'exploitation de carrière R 1100 oy e (renouvellement + extension) - pp : pour partie 732 1025 à Sa 1101 1121 1023 in 1132 Le Village t -G e 1102 y r c 731 m l 1120 a u in Nc a 162 Limite parcellaire

S 157 735 1103 u a 1119

1022 1021 e y Nc 158 160 1104 o 736 1020 1118 730 R 1108 159 13 1105 e 1117 161 Section B Numéro de parcelle - pp : pour partie

d

1019 ) l

v a 612 1109 i 1116 1106 1110 r

R 613 u ( r 1107 1115 263 n 1016 n 252 i o n 253 Che m Front g min e c h 1114 O o ' m c 254 1018 m L un al n Sous les Allées 1013 e 1113 255 i 498

1017 c A 264 256 n 1015 A 1112 Habitation - Bâtiment 1er Canton du Rebourset 1010 1014 257 265 ème 1009 1012 1111 2 Partie sur le Chemin de Roye 258 1008 266 259 1011 Ligne électrique HTA aérienne 1005 270 269 260 267 1004 1007 Echelle : 1/3 500 261 268 262 1003 1006 1002 Nc 501 0 70 m 140 m 271 Source : Service de consultation du plan cadastral sur le site cadastre.gouv.fr pour la base parcellaire

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

5-2 CODE DE L’URBANISME

5-2-1 PLAN LOCAL D’URBANISME

La commune de Saint-Germain est dotée d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU), approuvé le 4 juillet 2011.

L’emprise du projet se trouve en zone Nc qui est une zone destinée à l’exploitation des carrières.

 Illustration : Plan Local d’Urbanisme

Le projet est donc compatible avec le PLU de la commune de Saint-Germain.

5-2-2 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

La commune de Saint-Germain est située à l’intérieur du périmètre en projet du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Pays des Vosges Saônoises.

Comprenant 164 communes sur une superficie de 167 247 km², il a été approuvé par délibération du Conseil régional en assemblée plénière du 16 octobre 2015, et adopté par arrêté du Préfet de Franche- Comté le 2 décembre 2015.

5-3 SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DE HAUTE-SAONE

5-3-1 DESCRIPTION

Ce schéma, instauré par l’article L.515-3 du Code de l’Environnement, a pour objectif de fixer les orientations concernant la politique de gestion des matériaux de carrières (production, consommation…). Ces orientations fixent, entre autres, les conditions d'exploitation ainsi que leur localisation, et prennent en compte :  l'intérêt économique régional ;  les besoins en matériaux ;  la protection de l'environnement ;  la gestion équilibrée des espaces.

Le Schéma Départemental des Carrières de Haute-Saône (SDC 70) a été approuvé par arrêté préfectoral le 11 mars 1998 puis actualisé le 19 avril 2005. Il est actuellement en cours de révision, à un stade bien avancé. La compatibilité du projet a donc été étudiée au regard de ces 2 versions.

D’un point de vue environnemental, le schéma actuel définit 2 types d’espace concernant les carrières :  les espaces bénéficiant d’une délimitation ou de protection juridique au titre de l’environnement et interdisant l’exploitation de carrières : arrêtés de protection de biotopes, réserves naturelles, sites classés, périmètres de protection immédiate et rapprochée des captages AEP ;  les espaces bénéficiant d’une délimitation ou de protection juridique au titre de l’environnement qui n’entraîne pas l’interdiction d’exploitation de carrières : zones naturelles d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF), zones d’importance communautaire pour les oiseaux (ZICO), zones de protection spéciale (ZPS) …

Le projet, inscrit au sein d’une ZNIEFF de type 2, ne présente pas de critère environnemental vis- à-vis du SDC 70 interdisant l’exploitation de carrières.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 233 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Par ailleurs, le schéma présente 3 orientations majeures :  réduction des extractions de granulats alluvionnaires : utilisation rationnelle des granulats alluvionnaires et substitution dans la fabrication des bétons ;  possibilités de recyclage des matériaux ;  favoriser l’extension d’une carrière existante plutôt d’ouverture d’un nouveau site ;  conditions d’implantation de nouvelles carrières en Haute-Saône, avec notamment : o justification par le pétitionnaire que son projet répond à un besoin réel pour l’économie, tant du point de vue quantitatif que qualitatif ; o respect scrupuleux des prescriptions fixées par l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrière ; o autorisations d’extraction assorties de conditions conduisant les pétitionnaires à rechercher à travers leurs plans techniques d’exploitation, les réponses et mesures adaptées à une réelle prise en considération de la sauvegarde du patrimoine naturel des zones d’intérêt écologique, régional et local, ainsi que du cadre paysager ambiant ; o respect des objectifs du SDAGE.

5-3-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET

 Tableau : Position du projet par rapport aux orientations du SDC 70 actuel

ORIENTATIONS DU POSITION DU PROJET DE SABLIERE DU BOURSET SDC 70  Fourniture de granulats haut de gamme pour les chantiers locaux du bâtiment des travaux publics (bétons spéciaux, enduits superficiels routiers, filtration, Intérêt économique rénovation de l’habitat et développement) ; local  Site de proximité destiné au remblaiement de matériaux inertes ;  Maintien de l’activité de traitement des sociétés Sablières Bellefleur et GDFC à Roye (soit une vingtaines d’emplois directs et indirects).  Pérennisation de l’approvisionnement en matériaux spécifiques destinés aux marchés locaux ;  Palliation à la fermeture de plusieurs sites aux environs du projet depuis 2009 Besoin en matériaux et au constat que, dans les 10 prochaines années, 75 % des volumes alluvionnaires actuellement autorisés en Haute-Saône arrivent à échéance ;  Demande locale en matériaux actuellement difficilement substituable (matériaux routiers, sable filtrant, bétons spéciaux, …).

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 234 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

ORIENTATIONS DU POSITION DU PROJET DE SABLIERE DU BOURSET SDC 70  Renouvellement de la carrière existante plutôt que de mobiliser une nouvelle emprise pour l’ouverture d’un autre site d’exploitation1 ;  Mutualisation de 2 projets limitant le nombre de sites d’extraction ;  Prise en compte des contraintes réglementaires ;  Intégrations paysagère et écologique réfléchies ;  Réalisation d’une étude hydrogéologique en amont du projet ;  Projet localisé en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau destinée à l’alimentation en eau potable ;  Présence d’un réseau de surveillance de la qualité des eaux (7 piézomètres) ; Protection de  l'environnement Suivi régulier de la nappe (niveau d’eau, qualité) durant l’exploitation ;  Exploitation hors d’eau ;  Localisation du site et ampleur du projet ne permettant pas le transport des matériaux par une voie alternative à la route mais diminution des transports routiers par : - traitement des matériaux à proximité, sur les plateformes industrielles spécialisées déjà autorisées ; - proximité d’axes routiers adaptés à la circulation de poids lourds (RN 19 et RD 486 notamment) ; - proximité des sites de consommation.  Exploitation et valorisation de l’ensemble du gisement jusqu’à la cote + 300 m NGF en limite Sud-ouest à + 302 m NGF en limite Nord-est au droit de l’extension (approfondissement par rapport à l’autorisation actuelle) ;  Exploitation sur 9,5 m en moyenne d’un gisement présent sur environ 18 m de hauteur ;  Valorisation maximale du gisement sur les plateformes de traitement (seulement 10 % de stériles sur la plate-forme de Lure (fines de lavage Gestion économe et réintégrées dans le réaménagement)) ; rationnelle de la  Mutualisation des ressources et partenariats permettant de réserver les ressource matériaux issus du site de Saint-Germain à des utilisations nobles difficilement substituables ;  Politique de substitution alluvionnaire par l’arrêt définitif d’un site d’extraction en eau et la création d’une synergie d’échange de matériaux pour favoriser la substitution ;  Intégration de matériaux inertes triés (recyclage de ce qui peut l’être) pour le remblaiement du site2.  Valorisation optimale = exploitation du sous-sol en carrière + proposition pour une installation de stockage de déchets inertes + réaménagement du sol en zone Gestion équilibrée à vocation écologique et agricole ; des espaces  Extraction des matériaux + valorisation dans installations proches + réaménagement coordonné à l’exploitation.  Compatibilité avec les orientations du SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée (cf. § 4-4-1 suivant) ;  Respect de l’ensemble des prescriptions de l’arrêté du 22/09/94, relatives Respect des textes notamment à une exploitation de matériaux alluvionnaires : en vigueur - hors zone inondable ; - hors lit mineur de cours d’eau et ne faisant pas obstacle à l’écoulement des eaux superficielles.

1 En effet, le SDC 70 précise que « l’abandon de l’exploitation d’un site au profit d’un autre, de même nature, ne devra être envisagé que lorsqu’il n’y aura plus aucune possibilité d’extension (épuisement du gisement ou contrainte incontournable) ». 2 Sur ce point, le SDC 70 précise que « en Haute-Saône, comme d’ailleurs dans l’ensemble de la Franche-Comté, l’approche économique à court terme montre que les conditions ne sont pas favorables à la création et au développement d’une filière de recyclage de la fraction inerte des matériaux de démolition ». ENCEM Etude d’impact – Partie 3 235 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Concernant la recherche de gisements de roche massive de qualité dans le processus de substitution dans la partie Est de la Haute-Saône, le SDC 70 évoque notamment que « une partie du gisement de matériaux d’origine fluvio-glaciaire du secteur de Froideterre-Mélisey, en bonne partie hors d’eau, pourrait faire éventuellement le relais en attendant la découverte et la mise en exploitation d’un gisement de roche massive convenable pour la substitution ».

Le projet est donc compatible avec le SDC 70 actuel.

Ce schéma est actuellement en cours de révision.

Avec ces révisions, le projet, du fait de ses enjeux environnementaux, resterait dans un secteur ne présentant pas d’interdiction réglementaire directe ou indirecte, mais dans une zone de vigilance où il faut « éviter » les dégradations, « réduire » par la mise en place de mesures spécifiques et enfin « compenser ». La partie 2 de l’étude d’impact a illustré ces différents points.

 La position du projet face aux orientations de cette nouvelle version serait :

 Tableau : Position du projet par rapport aux orientations du futur SDC 70

ORIENTATIONS DU FUTUR POSITION DU PROJET DE SABLIERE DU BOURSET SDC 70  Réalisation d’études hydrogéologique et écologique en amont du projet ;  Prise en compte des sensibilités écologiques dans le cadre du projet d’exploitation et de réaménagement ;  Projet éloigné de site et monument historique ; Protéger les zones sensibles  Projet localisé en dehors de tout périmètre de protection de captage présentant des enjeux du point d’eau destinée à l’alimentation en eau potable ; de vue environnemental et  Exploitation d’une terrasse alluviale (et non pas d’alluvions dans une patrimonial plaine alluviale) ;  Présence d’un réseau de surveillance de la qualité des eaux (7 piézomètres) ;  Mutualisation de 2 projets limitant le nombre de sites d’extraction ;  Projet de renouvellement et d’extension d’une carrière déjà existante.  Exploitation et valorisation de l’ensemble du gisement hors d’eau ;  Valorisation maximale du gisement sur les plateformes de traitement (seulement 10 % de stériles sur la plate-forme de Lure (fines minérales de lavage réintégrées dans le réaménagement)) ;  Mutualisation des ressources et partenariats permettant de réserver les Gérer durablement et de matériaux issus du site de Saint-Germain à des utilisations nobles manière économe la ressource difficilement substituables ; tout en accompagnant le  Fourniture locale d’alluvions pour les usages nobles ; développement économique du  Site de remblaiement de matériaux inertes ; département  Versement de la contribution économique territoriale ;  Maintien de l’activité de traitement des sociétés Sablières Bellefleur et GDFC (plateformes de Lure et de Roye) ;  Intégration des matériaux inertes triés pour le remblaiement partiel du site et recyclage de produits valorisables (économie des ressources naturelles).  Politique de substitution alluvionnaire par l’arrêt définitif d’un site d’extraction en eau et la création d’une synergie d’échange de matériaux Accroître les matériaux de pour favoriser la substitution ; substitution et de recyclage  Réservation des matériaux alluvionnaires aux seuls usages pour lesquels ils sont réellement indispensables. Obtenir un engagement  Cadrage préalable du projet avec les autorités compétentes ; volontaire des donneurs  Consultations en amont du projet afin d’établir les contraintes et d’ordres servitudes associées.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 236 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

ORIENTATIONS DU FUTUR POSITION DU PROJET DE SABLIERE DU BOURSET SDC 70  Traitement des matériaux à proximité (trajet de 7 km) ;  Emploi dans la mesure du possible du contre-voyage entre l’évacuation Optimiser le transport par des matériaux extraits et l’apport de matériaux extérieurs inertes ; camion  Proximité d’axes de circulation majeurs (RN 19 et RD 486 notamment) ;  Proximité des sites de consommation. Favoriser l'élaboration de  Fourniture dans le cadre du dossier de l’avis de la commune de Saint- projets de réaménagement Germain concernant le projet de réaménagement ; concertés entre les exploitants,  Retour des terrains à leur vocation initiale agricole en favorisant la les collectivités locales et les biodiversité. acteurs locaux  Prise en compte des contraintes réglementaires ; Donner sa pleine efficacité à la  Compatibilité avec les orientations du SDAGE du bassin Rhône- règlementation Méditerranée ;  Respect de l’ensemble des prescriptions de l’arrêté du 22/09/94.

5-4 GESTION DES EAUX

5-4-1 SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX RHONE-MEDITERRANEE

5-4-1-1 DESCRIPTION

Le projet s’inscrit dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Rhône-Méditerranée adopté par le Comité de Bassin le 20 novembre 2015 et approuvé par le préfet coordonnateur de bassin le 3 décembre 2015 (SDAGE 2015) pour la période 2016-2021.

Il a pour objectif une gestion équilibrée de la ressource en eau du bassin hydrographique, assurant la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides […], la protection contre toute pollution et la restauration de la qualité des eaux […], le développement et la protection de la ressource en eau, la valorisation de l’eau comme ressource économique et la répartition de cette ressource.

Les principales dispositions du SDAGE 2015 relatives au projet sont :  Orientation 0 : S’adapter aux effets du changement climatique ;  Orientation 1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ;  Orientation 2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non-dégradation des milieux aquatiques ;  Orientation 5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé : o A - Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d'origine domestique et industrielle ; o C - Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses : . 5C-03 Réduire les rejets industriels qui génèrent un risque ou un impact pour une ou plusieurs substances ;  Orientation 6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ; o A - Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques ; . 6A-01 Préserver et restaurer les espaces de bon fonctionnement des milieux aquatiques ; . 6A-06 Poursuivre la reconquête des axes de vies des poissons migrateurs ; . 6A-12 Maîtriser les impacts des nouveaux ouvrages ; . 6A-13 Assurer la compatibilité des pratiques d’entretien des milieux aquatiques et d'extraction en lit majeur avec les objectifs environnementaux ;

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 237 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

. 6A-14 Maîtriser les impacts cumulés des plans d'eau ; o B – Préserver, restaurer et gérer les zones humides ; o C - Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l'eau : . 6C-02 Gérer les espèces autochtones en cohérence avec l'objectif de bon état des milieux ; . 6C-03 Favoriser les interventions préventives pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes ;  Orientation 8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

5-4-1-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET

 Tableau : Position du projet par rapport aux orientations du SDAGE 2015

SDAGE RHONE- POSITION DU PROJET DESABLIERE DU BOURSET MEDITERRANEE  Projet localisé dans un secteur fortement vulnérable pour l’enjeu niveau trophique des eaux, mais projet d’exploitation d’alluvions hors Adaptation aux effets du d’eau ; changement climatique  Ne porte pas atteinte à une zone humide constituant des réserves en eau en période d’étiage.  Cadrage préalable du projet avec les autorités compétentes ; Prévention et interventions à  Consultations en amont du projet afin d’établir les contraintes et la source servitudes associées.  Pas de captage d’alimentation en eau potable concerné par le projet ;  Pas d’emploi de substances dangereuses sur le site, ni de risque d’apport de phosphore ou d’azote ;  Risque de pollution limité uniquement à la présence d’hydrocarbures dans les engins ;  En général, un seul engin présent sur le site (limitation du risque de fuite) ;  Ravitaillement de la pelle au droit d’une aire étanche bétonnée reliée à un bac décanteur-déshuileur ; Lutte contre les pollutions  Ravitaillement occasionnel du moteur thermique du scalpeur au droit d’une aire étanche mobile ;  Présence de kit anti-pollution dans les engins ;  Fermeture du site en dehors des heures d'ouverture et stationnement de la pelle sur l’aire étanche ;  Contrôles stricts des apports de matériaux extérieurs et assurance de leur caractère inerte ;  Suivi régulier de la nappe (niveau d’eau, qualité) durant l’exploitation ;  Pas de surface imperméabilisée dans le cadre du projet.  Projet ne visant pas la destruction de milieux aquatiques ou zones humides ;  Réalisation d’une étude hydrogéologique et d’une étude écologique en Non-dégradation des milieux amont du projet ; aquatiques  Projet de remise en état visant notamment la plantation d’espèces et végétales locales ;

Préservation du  Projet de renouvellement et d’extension d’une carrière déjà existante ; fonctionnement naturel des  Mutualisation de 2 projets limitant le nombre de sites d’extraction ; milieux aquatiques et des  Lutte contre les espèces invasives ; zones humides  Projet d’’extraction d’alluvions sans création de plan d’eau ;  Projet non concerné par les axes de migration de poissons en reconquête ;  Compatibilité du projet avec les SAGE et contrats de milieu concernés

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 238 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

SDAGE RHONE- POSITION DU PROJET DESABLIERE DU BOURSET MEDITERRANEE (cf. § 4-4-2 et 4-4-3 suivants).

Sécurisation des populations  Projet localisé en dehors de toute zone inondable. exposées aux inondations

Par ailleurs, le projet se situe en limite d’une masse d’eau à l’affleurement dans laquelle des zones de sauvegarde sont délimitées.

 Illustration : Ressources majeures à préserver pour l’alimentation en eau potable (extrait du SDAGE Rhône-Méditerranée 2015, modifié ENCEM)

Localisation du site

L'étude d'impact a montré que chaque volet du projet (méthode d'exploitation envisagée et réaménagement du site) répondait bien à l’ensemble des prescriptions énoncées dans le SDAGE Rhône-Méditerranée 2015.

4-4-2 SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX DE LA NAPPE DU BREUCHIN

4-4-2-1 DESCRIPTION

Le SDAGE Rhône-Méditerranée a identifié plusieurs territoires pour lesquels la mise en place d’un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est nécessaire pour atteindre les objectifs de la directive cadre sur l’eau.

La nappe du Breuchin fait partie de ces territoires. Cette nappe est également identifiée comme une nappe stratégique en tant que « ressource majeure d’enjeu départemental à régional à préserver pour l’alimentation en eau potable ». Le besoin de recourir à un SAGE, afin d’atteindre le "bon état" des masses d’eau de ce secteur, se justifie par la présence d’un déficit quantitatif sur la nappe du Breuchin.

Les orientations stratégiques du SAGE de la Nappe du Breuchin, dont le territoire comprend la commune de Saint-Germain, ont été validées par la CLE lors de sa séance du 10 juillet 2015.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 239 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Ainsi, le dossier de consultation préalable à son élaboration indique que SAGE « devra se focaliser à priori sur les problématiques pouvant potentiellement influer sur la gestion quantitative et qualitative des eaux de la nappe, à savoir :  les pollutions d’origine domestique (eaux usées et traitement de voirie), agricole (rejets d’effluents et épandage) et industrielle (rejet d’éléments toxiques) ;  la définition d’un volume maximum prélevable et des règles de partage de la ressource en situation de crise (pénurie, pollutions) ;  la délimitation des zones à protéger pour la production d’eau potable ;  la gestion des milieux pouvant influer sur la recharge de la nappe (zones humides et étangs). En tout état de cause, il appartiendra à la CLE de décider de ce qui devra être intégré dans le Règlement et le programme du SAGE pendant sa phase d’élaboration ».

5-4-2-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET

 Tableau : Position du projet par rapport aux orientations du SAGE

SAGE NAPPE DU BREUCHIN POSITION DU PROJET DESABLIERE DU BOURSET

 Nombreuses mesures de limitation du risque de pollution ;  Pas de captage d’alimentation en eau potable concerné Pollutions par le projet ;  Suivi régulier de la nappe (niveau d’eau, qualité) durant l’exploitation.  Projet ne nécessitant pas la mise en œuvre de Prélèvement et partage de l’eau prélèvement d’eau.

 Projet ne concernant pas une masse d’eau souterraine dans laquelle des zones stratégiques à préserver sont à Zones à protéger identifier (source SDAGE) ;  Pas de captage d’alimentation en eau potable concerné par le projet.  Aucun cours d’eau temporaire ou pérenne ne s’écoule au niveau du projet ; Gestion des milieux  Le projet n’aura aucun effet sur l’Ognon du point de vue hydrologique et du transport sédimentaire.

Le projet ne montre pas de désaccord avec les orientations possibles du SAGE de la nappe du Breuchin. Par ailleurs, dans sa dernière version, le périmètre du SAGE du Breuchin n’englobe pas les terrains du projet.

5-4-3 CONTRAT DE MILIEU DE L’OGNON

Avec le SAGE, le contrat de milieu est un outil pertinent pour la mise en œuvre du SDAGE et de son programme de mesures pour prendre en compte les objectifs et dispositions de la directive cadre sur l'eau. C'est un programme d'actions volontaire et concerté sur 5 ans avec engagement financier contractuel.

Dans le cas du projet, seul le contrat de milieu de l’Ognon est concerné.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 240 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

5-4-3-1 DESCRIPTION

Le premier contrat de milieu de la rivière l’Ognon s'est achevé en 2010. Le deuxième contrat a été signé le 25 septembre 2015 par l’ensemble des partenaires et acteurs de l’eau du territoire.

Les actions que comprend ce contrat doivent permettre, en prolongation opérationnelle du 1er contrat, la mise en œuvre concrète d’une politique de restauration et de gestion de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle du bassin versant, mais également contribuer à améliorer la qualité de l’eau de l’Ognon :  maitrise des pollutions : o réduction des pollutions d’origine agricoles ; o identifier et limiter les impacts industriels ; o mesures complémentaires pour préserver la qualité de l’eau des captages prioritaires ;  fonctionnalité des milieux : o amélioration de la fonctionnalité morphologique ; o amélioration du transport sédimentaire et de la continuité biologique ; o restauration des zones humides et des annexes hydrauliques ; o gestion et suivi des milieux ;  animation, communication et patrimoine : o animation et coordination du contrat, suivi du contrat ; o communiquer, informer et sensibiliser les parties prenantes sur les enjeux du bassin versant et objectifs du contrat.

5-4-3-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET

 Tableau : Position du projet par rapport aux orientations du contrat de milieu de l’Ognon

CONTRAT DE MILIEU OGNON POSITION DU PROJET DESABLIERE DU BOURSET

 Nombreuses mesures de limitation du risque de pollution ;  Projet de réaménagement visant le retour à des terres agricoles en gestion raisonnée ; Maitrise des pollutions  Pas de captage d’alimentation en eau potable concerné par le projet ;  Suivi régulier de la nappe (niveau d’eau, qualité) durant l’exploitation.  Aucun cours d’eau temporaire ou pérenne ne s’écoule au niveau du projet ; Fonctionnalité des milieux  Le projet n’aura aucun effet sur l’Ognon du point de vue hydrologique et du transport sédimentaire.

Animation, communication et  Projet non concerné. patrimoine

Le projet est en accord avec les objectifs du contrat de milieu de l’Ognon.

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5-5 SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE

5-5-1 DESCRIPTION

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique se construit dans un cadre de large concertation avec les acteurs du territoire.

Son élaboration est réalisée en association avec un Comité Régional Trame Verte et Bleue (TVB), co- présidé par le Président de Région et le Préfet de Région et composé de collectivités territoriales, de représentants de l’Etat et d’Etablissement Publics, d’organismes socio-professionnels et d'usagers de la nature, d’associations de protection de la nature et de scientifiques.

Le SRCE est constitué de 5 parties :  le diagnostic du territoire régional et la présentation des enjeux régionaux qui a vocation à identifier les enjeux régionaux en termes de biodiversité, à évaluer l’état de conservation du réseau écologique régional, à identifier les sources de fragmentation de ce réseau… il portera non seulement sur des aspects de biodiversité mais pourra également porter sur d’autres processus socio-économiques et dynamiques du territoire qui peuvent avoir un impact sur la TVB ;  la présentation des continuités écologiques retenues pour constituer la TVB régionale : cette partie devra identifier les différentes sous-trames de la TVB de Franche-Comté, ses réservoirs de biodiversité ainsi que ses corridors, et les points de conflits causés par les éléments fragmentants du territoire ;  le plan d’action stratégique qui devra identifier les actions à mener pour la mise en œuvre concrète de la TVB en Franche-Comté : identification de mesures contractuelles, d’actions foncières, de partenariats, de dispositifs d’accompagnement financier dans le but de préserver ou restaurer les continuités écologiques identifiées dans le SRCE. Cette partie du SRCE est essentielle car des actions très opérationnelles pourront être identifiées et celles-ci garantiront la bonne mise en œuvre du SRCE une fois celui-ci arrêté ;  l’atlas cartographique qui regroupera toutes les cartes créées tout au long des phases précédentes : cartes des différentes sous-trames de la TVB, carte de fragmentation du territoire, carte des actions proposées dans le cadre du plan d’action ;  un dispositif de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du SRCE qui s’appuiera sur des indicateurs suivi qui permettront d’évaluer la mise en œuvre du SRCE.

Le SRCE de Franche-Comté a été adopté le 2 décembre 2015.

5-5-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE AVEC LE PROJET

Selon les documents cartographiques disponibles sur le site de la DREAL Franche-Comté, la carrière n’est concernée par aucun corridor.

Par ailleurs, une analyse plus fine des continuités écologiques à l’échelle du projet a été réalisée (thème 4 de la partie 2 de l’étude d’impact) et des mesures favorables au déplacement de la faune sont proposées.

Le projet de carrière apparait donc compatible vis-à-vis du SRCE Franche-Comté.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 242 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

5-6 PARC NATUREL REGIONAL DES BALLONS DES VOSGES

5-6-1 DESCRIPTION

La commune de Saint-Germain est incluse dans le Parc Naturel Régional (PNR) des Ballons des Vosges n° FR8000006.

Créé en 1989, le PNR des Ballons des Vosges s’étend sur près de la moitié du massif vosgien. Il englobe des espaces diversifiés : les Hautes-Vosges et leurs versants boisés ; les vallées vosgiennes, haut- rhinoises et comtoises ; le plateau des Mille-Etangs ; le pays sous-vosgien et le piémont viticole alsacien. Il recèle également des milieux naturels rares : hautes chaumes, forêts de feuillus et de résineux, tourbières, collines sèches, rivières, lacs, étangs …

Avec actuellement 85 habitants au km², le territoire du Parc est une montagne dense, support d’une activité économique fortement enracinée : agriculture, viticulture, filière bois, industrie, granit, artisanat, tourisme …

Ce PNR s’organise autour d’un projet qui vise à assurer durablement la préservation, la gestion et le développement harmonieux de son territoire. Ce projet fait l’objet d’une charte détaillée, révisée pour la période 2011-2023.

En tant que signataire de la Charte du PNR, la commune de Saint-Germain s’engage à consulter le Parc sur les projets pouvant avoir un impact sur l’environnement ou le développement, et à rendre ces projets compatibles avec la Charte qu’elle a signée.

Les orientations de la charte sont les suivantes :  conserver la richesse biologique et la diversité des paysages sur l’ensemble du territoire ;  généraliser les démarches globales d’aménagements économes de l’espace et des ressources ;  asseoir la valorisation économique sur les ressources locales et la demande de proximité ;  renforcer le sentiment d’appartenance au territoire.

La charte du PNR ne comporte aucune disposition encadrant spécifiquement l’activité des carrières. Concernant la valorisation des ressources locales, il est uniquement préconisé que « les projets relatifs à l’extension de carrières ou à la création de nouvelles carrières devront faire, dans le Parc, l’objet d’un examen attentif, notamment pour les questions de paysage, d’impacts sur l’eau, de bruit, d’effets induits et de modalités de réhabilitation en fin d’exploitation ».

5-6-2 ANALYSE DE LA COHERENCE DU PROJET

Le projet est en cohérence avec les orientations du PNR des Ballons des Vosges dans la mesure où :  il présente un intérêt économique local ;  il consiste en un renouvellement et une extension d’une carrière déjà existante ;  des études écologique, hydrogéologique et acoustique ont été réalisées en amont du projet ;  son intégration paysagère et écologique en cours d’exploitation et dans le cadre du réaménagement a été réfléchie ;  le principe du réaménagement vise notamment la restitution de prairies.

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5-7 SCHEMA REGIONAL CLIMAT-AIR-ENERGIE

5-7-1 DESCRIPTION

Le Schéma Régional Climat-Air-Energie (SRCAE) a été créé par l’article 68 de la Loi Grenelle 2. L’objectif est de définir les orientations et objectifs régionaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de lutte contre la pollution atmosphérique et d’adaptation au changement climatique.

Le SRCAE remplace le Plan Régional de la Qualité de l’Air (PRQA).

Le SRCAE Franche-Comté a été approuvé par le préfet de région par l’arrêté n°2012327-0003 du 22 novembre 2012.

Ce schéma est notamment composé d’un document d’orientations définissant :  des orientations ayant pour objet la réduction des émissions de gaz à effet de serre portant sur l’amélioration de l’efficacité énergétique et la maîtrise de la demande en énergie ;  des orientations visant à adapter les territoires et les activités socio-économiques aux effets du changement climatique ;  des orientations destinées à prévenir ou réduire la pollution atmosphérique ;  des objectifs quantitatifs de développement des énergies renouvelables.

5-7-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET

Aucune disposition ne concerne spécifiquement les exploitations de carrières.

Néanmoins, le document incite les entreprises à la préservation des ressources naturelles, la réduction des consommations et émissions de gaz à effet de serre, …

Dans le cadre du projet de Saint-Germain, différentes mesures sont prévues vis-à-vis de l’optimisation de la consommation d’énergie au niveau de l'exploitation et du transport (cf. thème 3 de la partie 2 de l’étude d’impact), accompagnée d’un suivi des performances énergétiques.

5-8 PLAN DEPARTEMENTAL DE GESTION DES DECHETS DU BTP

5-8-1 DESCRIPTION

Le plan départemental de gestion des déchets (PDGD) du BTP de Haute-Saône a été approuvé par arrêté préfectoral le 15 avril 2005.

Le PDGD respecte 3 principes :  principe de proximité : les différents centres de traitement, qu’ils soient créés ou non, sont répartis dans l’espace et à distance raisonnable des sites de production afin de couvrir tout le département et de permettre aux artisans et aux entreprises du BTP d’y accéder sans être défavorisés ;  principe d’efficacité : les différents centres de traitement des déchets sont également répartis et conçus en fonction de la densité de la population d’un secteur donné, donc du gisement de déchets à traiter, ceci pour permettre la rentabilité de chaque site et le traitement de la totalité des déchets du secteur correspondant ;  principe du moindre coût : l’investissement de fonctionnement d’une unité de traitement d’un secteur est fonction du gisement à gérer sur ce secteur. L’économie liée à l’entrée et à la sortie des déchets des sites prévus à cet effet doit profiter à tous.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 244 PLAN DES SURFACES SUBMERSIBLES

Terrains objet de la demande d’autorisation d’exploitation de carrière (renouvellement + extension)

Contour du plan de surfaces submersibles

Contour de la crue de 1982 d’après les constats effectués par la D.D.E.

Limite communale

0 400 m 800 m Agrandissement de la carte IGN n° 3520 O de Mélisey Echelle : 1/20 000 à l’échelle du 1/25 000

Commune de MELISEY Commune de MONTESSAUX

Commune de SAINT-GERMAIN

Commune de LA-NEUVELLE- -LÈS-LURE

Commune de MALBOUHANS

Commune de FROIDETERRE

Commune de LA CÔTE

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

5-8-2 ANALYSE DE LA COMPATIBILITE DU PROJET

Comme il a été vu au paragraphe 2-4-1 précédent, le PDGD de Haute-Saône identifie que la capacité d’accueil des matériaux inertes sur le secteur de Lure est nulle.

Il précise également que plusieurs sites ont été identifiés susceptibles de recevoir les déchets inertes, mais qu’aucun n’est situé à moins de 20-25 km à vol d’oiseau de Lure.

Le projet présente donc un intérêt vis-à-vis du PDGD de Haute-Saône.

5-9 RISQUES NATURELS

5-9-1 RISQUES D’INONDATION

La commune de Saint-Germain est concernée par le Plan de Prévention des Risques Naturels aléa inondation (PPRNi) de l’Ognon, prescrit le 13 novembre 1997 mais non encore approuvé. Il est relatif au Plan de Surface Submersible du bassin de l’Ognon, approuvé le 23 octobre 1958.

 Illustration : Plan de surfaces submersibles

Etant donnée la cote altimétrique du site, les terrains du projet ne sont pas inclus dans les zones inondables.

5-9-2 RISQUES SISMIQUES

La commune de Saint-Germain est classée en zone de sismicité modérée (niveau 3).

Néanmoins, dans la mesure où le site ne nécessite pas la mise en œuvre des bâtiments, équipements ou installations dont la défaillance pourrait présenter un risque pour les personnes ou l'activité économique, le projet ne présente pas d’incompatibilité avec ce risque.

5-9-3 RISQUES D’EFFONDREMENT

La commune de Saint-Germain est concernée par un risque de mouvement de terrain, par affaissements / effondrements liés à une cavité souterraine naturelle, dénommée Gouffre de Montaigu, recensée à 2,3 km au Nord-ouest du site.

Etant donnée la distance, aucun risque d’instabilité du site et de ses abords ne pourrait en découler.

5-10 PLAN DEPARTEMENTAL DES ITINERAIRES DE PROMENADE ET DE RANDONNEES

Un itinéraire de randonnée inscrit au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnées (PDIPR) traverse une portion de l’emprise en extension (ancien chemin rural de Roye au Saulcy) puis longe la portion Sud de l’emprise sollicitée en renouvellement (chemin communal). Il s’agit d’un itinéraire pédestre et VTT de la Haute Vallée de l’Ognon reliant Lure à Ronchamp par la Chapelle de Le Corbusier.

A cet effet, la société mettra en place des mesures afin de ne pas perturber la libre circulation des promeneurs à ce niveau et de garantir la sécurité. En effet, celui-ci sera déplacé en périphérie du site, au sein de la bande périphérique inexploitable d’une largeur minimale de 10 m. A ce niveau, la clôture marquant la limite du site sera décalée de 2-3 m afin d'exclure ce nouveau tracé de chemin.

De plus, des panneaux avertissant de la présence d’une carrière sont et seront mis en place au niveau de ce chemin, ainsi que, éventuellement des panneaux pédagogiques (explication du fonctionnement de la carrière, de la géologie locale, du devenir des matériaux extraits …).

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 245 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

En fin d’exploitation, le chemin sera remis suivant son tracé initial.

6 – JUSTIFICATION DU PROJET DE REAMENAGEMENT

En règle générale, le choix des modalités de réaménagement d'une carrière est effectué en fonction des critères suivants :  paramètres techniques (pourcentage et nature des stériles, possibilités d’apport de matériaux extérieurs…) ;  contraintes d'environnement garantissant une bonne réintégration du site ;  contraintes réglementaires (urbanisme…) ou orientations administratives (politique départementale ou régionale d'ouverture et d'exploitation de carrières) ;  volonté et choix de la commune et/ou des propriétaires des terrains.

Ici, le choix du réaménagement est un compromis entre ces différents critères.

L’occupation du sol aux abords du site est majoritairement constituée de terres agricoles. Le principe général du réaménagement sera donc de restituer des terrains agricoles (au-dessus du battement de la nappe) en fin d’exploitation.

Ce retour à une vocation initiale permettra ainsi de retrouver une organisation de l’espace semblable à celle d’origine, avec la même occupation du sol.

Les modalités de ce réaménagement sont détaillées dans la partie 4.

7 – CHOIX DES TECHNIQUES RETENUES EN MATIERE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Le cas échéant, les techniques retenues et présentées au niveau du chapitre suivant sont fondées sur :  des critères de performances, dans des conditions économiques et techniques viables (adéquation entre l’ampleur du projet et le coût des mesures) ;  des caractéristiques du site.

7-1 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

A l’heure actuelle, il n’existe aucun référentiel dans ce secteur d’activité (carrière) concernant les meilleures techniques disponibles (cf. Directive européenne 2008/1/CE du 15 janvier 2008).

Une analyse des techniques employées est tout de même présentée au paragraphe suivant.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 246 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

7-2 TECHNIQUES RETENUES

Globalement, les mesures prises par la société limiteront considérablement les émissions de toute nature.

Les techniques employées sur le site sont et seront :  pas de stockage d’hydrocarbures sur le site ;  opérations de réparation, d’entretien et de lavage des engins réalisées en dehors du site ;  présence d’une aire étanche bétonnée reliée en sortie à un séparateur d’hydrocarbures pour le ravitaillement et le stationnement de la pelle (concentration maximale de 5 mg/l en hydrocarbures à la sortie) ;  vérification régulière des engins évoluant sur le site, par des organismes compétents ;  présence d’extincteurs vérifiés : situés plus proches des zones potentielles d’incendie (réservoir des engins), ils permettent une intervention rapide et efficace limitant ainsi la dispersion de fumées ;  présence d’un kit anti-pollution dans les engins (papier absorbant, terre de diatomée…) : leur forte capacité d’absorption permet d’absorber de 3 à 8 fois leur poids. Ils permettent de limiter toute expansion/propagation d'une pollution accidentelle (fuite d'hydrocarbures). Fixant la pollution locale, ils permettent par la suite son évacuation vers des circuits légaux adéquats ;  contrôle strict des apports de matériaux extérieurs ;  emploi au possible du contre-voyage (optimisation des transports) entre l’évacuation des matériaux bruts extraits sur le site et l’apport de matériaux extérieurs pour le remblaiement partiel des terrains exploités ;  collecte, tri et évacuation des déchets vers des circuits légaux adéquats : de facture classique, cette technique reste la plus employée.

ENCEM Etude d’impact – Partie 3 247

PARTIE 4

CONDITIONS DE REAMENAGEMENT DU SITE

248 PRESENTATION

Cette quatrième partie présente le projet de réaménagement global défini par la société.

Le réaménagement des lieux comprendra les travaux nécessaires visant à :  assurer la sécurité du site après exploitation ;  favoriser sa réintégration dans l'environnement ;  réaffecter une vocation au site de la carrière.

Le réaménagement est une opération capitale puisqu'elle détermine le devenir du site, devenir en fonction duquel elle est mise en œuvre, et engendre des modifications qui doivent persister au-delà de la carrière.

Cette partie suivante présente donc les options de réaménagement retenues par la société.

L’avis de la commune concernant le réaménagement du site figure en annexe de la demande d’autorisation.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 249 SOMMAIRE

PRESENTATION DE LA PARTIE 4 249 1 – PREAMBULE ...... 251 2 – ORIENTATION DU REAMENAGEMENT ...... 251 2-1 ENJEUX ET CONTRAINTES DU PROJET...... 251 2-1-1 CONTEXTE DU PROJET ...... 251 2-1-2 REAMENAGEMENT REALISE ...... 251 2-1-3 CARACTERISTIQUES DU SITE ...... 252 2-2 CHOIX DU REAMENAGEMENT ...... 254 2-2-1 OPTIONS RETENUES ...... 254 2-2-2 MISE EN ŒUVRE ...... 254 2-2-3 MESURES COMPLEMENTAIRES - NETTOYAGE ET MISE EN SECURITE DU SITE ...... 255 3 – MILIEUX RECONSTITUES ET/OU CREES ...... 256 3-1 REMBLAIEMENT PARTIEL DE LA ZONE EXPLOITEE ET TALUTAGE DES TALUS RESIDUELS ...... 256 3-2 AMENAGEMENT DE ZONES AGRICOLES ...... 257 3-2-1 PREPARATION PREALABLE DU SOL ...... 257 3-2-2 MISE EN PLACE DES TERRES DE DECOUVERTE ...... 257 3-2-3 MISE EN PLACE D’UNE PRAIRIE AU DROIT DES DERNIERS TERRAINS EXPLOITES DE LA ZONE EN RENOUVELLEEMENT ...... 258 3-3 REMISE EN PLACE DES CHEMINS ...... 258 3-4 PLANTATION DE HAIES ET DE BOSQUETS ...... 258 3-5 MISE EN PLACE D’UNE FRICHE ARBUSTIVE ...... 259 4 – PHASAGE DES TRAVAUX ...... 260 5 – COUT DES TRAVAUX ...... 261 6 – L’APRES CARRIERE : SUIVI DU REAMENAGEMENT ...... 261

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 250 Le Saulcy VUE AERIENNE

Commune de SAINT-GERMAIN

Tiss.

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L a u Commune de s ite LA-NEUVELLE- -LÈS-LURE

Commune de FROIDETERRE Aérodrome de Lure-Malbouhans

2

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° Périmètre des terrains autorisés par arrêté

n

e préfectoral n° 1803 du 30 juillet 1998, objet

l de la demande d'autorisation d'exploitation de carrière (renouvellement)

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Limite exploitable

Limite communale

Echelle : 1/6 000

0 120 m 240 m Source : Google Maps

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

1 – PREAMBULE

L’article R.512-74 du titre I du Livre V du Code de l’Environnement concerne les mesures de remise en état des lieux. Il précise que « lorsqu’une installation classée est mise à l'arrêt définitif, son exploitant remet son site dans un état tel qu'il ne s'y manifeste aucun des dangers ou inconvénients mentionnés à l'article L.511-1 », à savoir des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de l'environnement, soit pour la conservation des sites et des monuments.

Par ailleurs "le préfet peut à tout moment imposer à l'exploitant les prescriptions relatives à la remise en état du site".

Selon l'article 12-2 de l'arrêté du 22 septembre 1994 modifié relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement des matériaux de carrière, " la remise en état comporte au minimum les dispositions suivantes :  La mise en sécurité des fronts de taille,  Le nettoyage de l'ensemble des terrains et d'une manière générale, la suppression de toutes les structures n'ayant pas d'utilité après la remise en état du site,  L'insertion satisfaisante de l'espace affecté par l'exploitation dans le paysage, compte tenu de la vocation ultérieure du site".

2 – ORIENTATION DU REAMENAGEMENT

2-1 ENJEUX ET CONTRAINTES DU PROJET

2-1-1 CONTEXTE DU PROJET

Le réaménagement final doit tenir compte du contexte économique, structurel et patrimonial de l’état initial, notamment de l’environnement naturel, ainsi que des potentialités du bassin alluvial de la vallée de l’Ognon.

Dans le cas présent, les terrains du projet sont inscrits au sein d’une zone agricole (prairies et cultures) présentant quelques zones boisées éparses.

A cela s’ajoutent les contraintes techniques liées à l’exploitation de la carrière et la nouvelle topographie obtenue, ainsi que les potentialités d’apport de matériaux extérieurs inertes.

2-1-2 REAMENAGEMENT REALISE

Conformément aux dispositions de l’arrêté préfectoral n°1803 du 30 août 1998 actuellement en vigueur, les terrains exploités ont été remis en état sur l’ensemble de l’emprise sollicitée en renouvellement, à l’exception des derniers terrains exploités, à l’extrémité Nord-ouest du site.

Le réaménagement a notamment constitué en un talutage des bords de l’excavation ayant atteint leur position définitive, avec une pente maximale de 1/1 et un recouvrement, comme le fond de l’excavation, des matériaux de découverte puis des terres végétales, avant un enherbement par ensemencement.

Ces différentes étapes ont ainsi permis l’aménagement de prairie de fauche, dont l’intérêt écologique est maintenant avéré (ex : développement de Jasione des montagnes sur un talus périphérique de la carrière déjà réaménagé et non concerné par l’extension).

 Illustration : Photo aérienne

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 251 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Photos : Réaménagement coordonné à l’extraction (source ENCEM)

2-1-3 CARACTERISTIQUES DU SITE

TOPOGRAPHIE

L’exploitation de la carrière va étendre l’excavation déjà existante en direction du Sud et de l’Ouest, et l’approfondir à la cote minimale de + 300 m NGF au Sud-ouest à + 302 m NGF au Nord-est des terrains de l’extension (cote minimale de + 305,5 m NGF sur la zone actuellement autorisée, sollicitée en renouvellement).

En cours d’exploitation, cette excavation sera limitée par 2 talus. Mais lorsque les talus arriveront en limite d’exploitation, la banquette intermédiaire pourra être supprimée.

Le projet de réaménagement présenté intégrera cette nouvelle topographie en la modelant (remblaiement partiel, talutage des talus résiduels) afin de créer une harmonie avec la périphérie du site.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 252 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

VOLUME DES MATERIAUX DISPONIBLE POUR LE REAMENAGEMENT

RAPPEL – ORIGINE, NATURE ET CONTROLE DES REMBLAIS

En accord avec l’article 12.3 de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux installations de premier traitement, la société acheminera sur le site de Saint-Germain des matériaux de remblai inertes extérieurs.

Ils seront en conformité avec la liste fixée en annexe 1 de l’arrêté du 12 décembre 2014 relatif aux conditions d'admission des déchets inertes dans les installations relevant des rubriques 2515, 2516 et 2517. Cela concernera uniquement :

Code déchet Matériaux de remblais Annexe II article R.541-8 du Code de l’Environnement Fines de lavage 01 04 12 Béton 17 01 01 Briques 17 01 02 Tuiles et céramiques 17 01 03 Mélanges de béton, tuiles et céramiques 17 01 07 sans substances dangereuses Terres et cailloux sans substances 17 05 04 dangereuses Terres et pierres 20 02 02

Ces matériaux inertes proviendront des plateformes de traitement des sociétés Bellefleur à Lure et GDFC à Roye, ou de chantiers exceptionnels de terrassement.

Les prescriptions concernant les matériaux admissibles ainsi que les modalités de contrôle ont fait l’objet d’un paragraphe (cf. Partie 2 - Thème 1 § 2-3-5).

VOLUMES ET RYTHME DE REMBLAIEMENT

Les volumes disponibles pour le réaménagement sont présentés dans la demande d’autorisation. Ils sont rappelés ici :  volume de découverte : ~ 120 000 m3 ;  volume des matériaux extérieurs inertes : ~ 833 000 m3, soit 36 200 m3/an sur 23 ans.

Ce qui représente un volume d’environ 953 000 m3 de matériaux disponibles pour le remblaiement et le modelage du site après exploitation.

Le remblaiement de la zone d’extraction, créée sur l’emprise en renouvellement, débutera dès la phase 1 puis suivra la progression de l’exploitation afin de réduire l’emprise en travaux.

Tous les matériaux de découverte préalablement décapés et parfois stockés en merlon seront en intégralité réutilisés dans le cadre des opérations de remise en état.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 253

Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

2-2 CHOIX DU REAMENAGEMENT

2-2-1 OPTIONS RETENUES

L’occupation du sol aux abords du site étant majoritairement constituée de terres de culture ou de prairies de fauche, de même que les parcelles sollicitées en extension, le principe général du réaménagement sera donc la restitution de terres à vocation agricole.

Sur ces terres, seront ensuite mis en œuvre des moyens techniques et des pratiques agricoles conformes aux exigences nationales du référentiel de l’agriculture raisonnée, afin d’assurer le respect de l’environnement, la maîtrise des risques sanitaires, la santé et la sécurité au travail, ainsi que le bien-être animal (notamment, fauche tardive de la prairie après le 15 juillet).

Par ailleurs, dans le contexte environnemental et paysager du secteur, le réaménagement du site devra également viser à reconstituer des milieux complémentaires pour la flore et la faune, tout en assurant la pérennité de l’écoulement et de la qualité des eaux.

Ainsi, plusieurs ensembles répartis sur différents secteurs de l'emprise carrière ont été retenus par la société :  au droit des terrains de l’extension : une plateforme remblayée jusqu’à la cote + 306,5 à + 307,5 m NGF du Sud-ouest au Nord-est, et cernée de talus résiduels talutés suivant une pente de 1/1 (pente de stabilité) → remise en culture ;  au droit des terrains en renouvellement : une plateforme cernée de talus résiduels talutés suivant une pente de 1/1 → ensemencement prairial (en grande partie réalisé) ;  ancien chemin rural de Roye au Saulcy et sentier de promenade → remis à leur emplacement d’origine ;  plantations de haies, d’arbres et d’arbustes d’essences locales dans différents secteurs du site.

 Illustration : Plan de l’état final

De plus, et dans le cadre des mesures proposées pour le milieu naturel (cf. Partie 2 – Thème 4 de l’étude d’impact), une friche arbustive sera mise en place à l’Est du site, sur des terrains dont l’exploitant détient la maitrise foncière.

 Annexe de la demande : Attestation de maitrise foncière (relevé de propriété)

2-2-2 MISE EN ŒUVRE

Les travaux de réaménagement seront coordonnés à l’exploitation (comme actuellement) et comprendront les opérations suivantes :  les travaux de terrassement : remblaiement partiel, talutage et modelage des talus résiduels, régalage de la découverte ;  l’ensemencement et les plantations pour la réalisation d’aménagements spécifiques dans le cadre de la valorisation agricole, écologique et paysagère du site.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 254 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Illustration : Principe du réaménagement coordonné (source Réaménagement agricole des carrières de granulats, CEMAGREF, 2000)

2-2-3 MESURES COMPLEMENTAIRES - NETTOYAGE ET MISE EN SECURITE DU SITE

Au terme des activités de la société sur ce site, les équipements seront enlevés et la dalle bétonnée sera démolie. Puis l’ensemble de la surface concernée sera nettoyé.

Les terrains, restitués suivant un profil topographique compatible avec l'activité agricole, et débarrassés de toute infrastructure liée à l’exploitation, ne présenteront plus de risques pour le public (absence de zone dangereuse).

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 255 COUPES DE L'ETAT FINAL

A LE SITE B

Emprise exploitable

Chemin rural de Roye à St-Germain Plantation de haie Culture Ancien chemin rural de Roye à Saulcy Culture Restitution d'un sol pour la culture Plantation de haie m NGF Plantation de haie 314 mNGF m NGF 310 mNGF Ensemencement de type prairial 306,5 mNGF 307,5 mNGF 310 305,5 mNGF 310

300 mNGF Remblais 301 mNGF 300 300

290 290

0m 35 70 105 140 175 210m

Sud-Ouest Nord-Est

C LE SITE D

Zone de compensation Emprise exploitable Emprise exploitable pour la pie-grièche écorcheur : friche arbustive Ancien chemin rural de Roye à Saulcy Prairie Restitution d'un sol pour la culture Culture Fourrés à Prunelliers et ronciers Restitution d'un sol pour la culture Plantation de haie Chemin communal m NGF m NGF Ensemencement de type prairial 312 mNGF 311 mNGF 307,5 mNGF 307,5 mNGF 310 306,5 mNGF 310

301 mNGF Remblais 301 mNGF Remblais 300 300

290 290

0m 35 70 105 140 175 210m

Nord-Ouest Sud-Est

Echelle de Longueurs : 0 70 m Echelle de Longueurs : 1/3 500 Echelle des Hauteurs : 0 20 m Echelle des Hauteurs : 1/1 000

Sablière du Bourset / Saint-Germain (70) ENCEM Nancy Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

Aucune mesure ne s’imposera alors concernant la mise en sécurité du site en fin d’exploitation.

3 – MILIEUX RECONSTITUES ET/OU CREES

Les travaux de réaménagement visent à un retour à une vocation initiale, permettant de retrouver une organisation de l’espace proche de celle d’origine (même occupation du sol).

Cependant, la restitution et/ou la création de nouveaux milieux peut correspondre à des aménagements variés afin de favoriser, à moyen terme, un assez large cortège floristique et faunistique au moins aussi riche que celui présent dans la configuration actuelle du site.

Cela assurera par ailleurs une diversité paysagère favorable au cadre de vie des riverains ainsi qu’aux promeneurs fréquentant le secteur.

 Illustration : Coupes topographiques du site à l’état final

3-1 REMBLAIEMENT PARTIEL DE LA ZONE EXPLOITEE ET TALUTAGE DES TALUS RESIDUELS

La zone d’extraction sollicitée dans le cadre de ce projet sera remblayée au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation à l’aide des stériles du site et de matériaux inertes extérieurs jusqu’à la cote + 306,5 à + 307,5 m NGF. Ces cotes ont notamment été définies afin de maintenir les terrains à 50 cm au-dessus de la cote des plus hautes-eaux pour faciliter la mise en culture à toutes périodes de l’année.

Ce 1er niveau de matériaux de remblai (depuis la cote en fond de fouille de 300 à 302 m NGF) sera réalisé à l’aide des stériles du site et des matériaux inertes extérieurs importés sur le site dans le cadre du réaménagement. Ces derniers matériaux seront préalablement contrôlés conformément à la procédure mise en place (cf. Partie 2 - Thème 1 § 2-3-5) de manière à garantir leur nature inerte.

Conformément à l’ouvrage "Réaménagement agricole des carrières de granulats" édité par le CEMAGREF en décembre 2000, les fines de lavage, bien que de faible valeur agronomique, présentent plusieurs avantages, et notamment :  elles augmentent l’épaisseur du sol reconstitué, et donc elles augmentent le volume prospectable par les racines ;  incorporées à l’horizon minéral, elles améliorent notablement la réserve utile en eau et donc les rendements des cultures surtout en année sèche ;  elles apportent aux sols grossiers une fraction minérale plus fine favorable à la constitution du complexe argilo-humique qui joue un rôle très important dans la nutrition des plantes.

Ainsi, et au regard d’expériences menées sur d’autres sites en France et précisées dans l’ouvrage CEMAGREF, la société Sablière du Bourset envisage de procéder au remblaiement partiel du site avec de haut en bas :  terre végétale ;  découverte minérale mélangée avec les fines minérales (sablo-limoneuses) ;  remblais inertes de terrassement.

Les talus d’exploitation définitifs seront talutés suivant une pente de stabilité de 1/1 au fur et à mesure de leur réaménagement.

Suite au remblaiement, une période de "convalescence" devra être observée. D'une durée maximale de 3 années, elle permettra une structuration du sol par une végétation de type prairial.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 256 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-2 AMENAGEMENT DE ZONES AGRICOLES

A l’instar de l’occupation précédente du sol, la surface du projet sera retournée à l’état de prairies (terrains en renouvellement) ou restituées pour de la culture (terrains en extension), l’ensemble sous gestion raisonnée.

Cette mesure, outre le fait de remettre les terrains dans leur vocation initiale, présente également un intérêt écologique en permettant de maintenir en tout temps un habitat favorable pour le Bruant proyer et le Lézard des souches, et de restaurer au plus rapidement les territoires de chasse favorables à la Pie- grièche écorcheur et aux rapaces locaux.

La remise en culture des terrains se fera au fur et à mesure de la progression du réaménagement et donc de l’exploitation, afin de restituer au plus vite les terrains à l’agriculteur. Pour ce faire, les secteurs pourront être sortis progressivement de l’emprise carrière.

Les travaux pourront être réalisés conformément à ceux préconisés dans l’ouvrage "Réaménagement agricole des carrières de granulats" (CEMAGREF, décembre 2000).

3-2-1 PREPARATION PREALABLE DU SOL

Pour permettre la restitution en prairie ou en culture, le soubassement doit, préalablement au régalage de la terre végétale :  être aplani pour éviter toute mouillère ;  présenter une pente générale supérieure à 0,5 % pour faciliter l’évacuation par ruissellement des excédents de pluies ;  être décompacté par passage d’un ripper afin de désagréger la croûte compactée formée lors du régalage et susceptible de faire obstacle à l’infiltration.

Cette opération, réalisée par temps sec, permettra également d’éviter les tassements, une mauvaise aération et les obstacles à la propagation des racines.

Le défonçage s’effectuera progressivement et la pente de drainage sera créée en direction de la pente naturelle des terrains.

3-2-2 MISE EN PLACE DES TERRES DE DECOUVERTE

Après défonçage, les terrains remblayés, le fond de fouille des derniers secteurs exploités de la zone sollicitée en renouvellement, ainsi que les talus résiduels seront recouverts, à l’aide d’un bouteur, de découverte minérale mélangée avec les fines minérales (sablo-limoneuses), puis de 15 à 20 cm de terre végétale du site (celle immédiatement décapée ou bien celle stockée en merlons). Cette épaisseur sera supérieure (20-30 cm) sur les terrains destinés à une mise en culture.

Précisons que la découverte stockée sous forme de merlons sera végétalisée et régulièrement fauchée, afin que la qualité des terres végétales soit préservée, le temps du stockage.

Rappelons que des opérations de scalpage des terres de découverte pourront être réalisées par campagne afin de retirer les éventuels blocs (mesure en faveur de l’agriculture).

Toutes ces opérations permettront de reconstituer un sol proche du sol initial.

Puis, si nécessaire, un recouvrement par compost végétal pourra être effectué sur une épaisseur d’environ 10 cm pour favoriser le développement de champignons (mycorhization), permettant aux plantes de mieux absorber l'eau et les minéraux du sol, et de résister aux champignons pathogènes. Cet appoint, dont l’intérêt a été étudié en concertation avec la Chambre de l’Agriculture, sera réalisé sur les niveaux supérieurs (au-dessus de la cote des hautes-eaux).

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 257 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

3-2-3 MISE EN PLACE D’UNE PRAIRIE AU DROIT DES DERNIERS TERRAINS EXPLOITES DE LA ZONE EN RENOUVELLEEMENT

Au droit du carreau et des talus résiduels (pente de 1/1) des derniers secteurs exploités de la zone en renouvellement, un enherbement de graminées et légumineuses prairiales sera effectué.

Outre l’intégration paysagère de l’ensemble, cet aménagement sera favorable au Lézard des souches et permettra de limiter l’implantation d’espèces invasives indésirables.

Concernant les modalités d’aménagement d’une prairie, la chambre d’agriculture de Haute-Saône a été consultée en amont du projet. Il s’avère que, dans le cas présent, les espèces adaptées sont la fétuque élevée, le dactyle et le brome pour les graminées, le lotier, le trèfle blanc et la luzerne pour les légumineuses (en fonction du pH).

 Annexe : Conseils pour l’aménagement d’une prairie (Chambre de l’agriculture)

Afin de réussir l’implantation, il est conseillé de semer en surface, avec des semences certifiées et à la dose de semis préconisée, puis de rouler sitôt le semis.

Par ailleurs, l’engorgement ponctuel des terrains faisant l’objet de l’aménagement de prairies pourra présenter un intérêt floristique (développement d’espèces caractéristiques des milieux humides).

3-3 REMISE EN PLACE DES CHEMINS

Conformément aux souhaits de la commune de Saint-Germain, l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy sera restitué en fin d’exploitation suivant son tracé d’origine, sur une largeur de 4 m et dans une configuration le maintenant hors d’eau. En effet, il sera remis en place dans un secteur où les terrains seront remblayés jusqu’à la cote + 307 m NGF, afin de rester à 50 cm au-dessus de la cote des hautes- eaux (cf. coupes topographiques du site à l’état final).

Les abords seront végétalisés et arborés.

De même, le sentier de promenade retrouvera son tracé d’origine et sera restitué à une cote hors d’eau.

3-4 PLANTATION DE HAIES ET DE BOSQUETS

Dans les premières années suivant la reprise de l’activité, des haies seront plantées sur le pourtour du site, à hauteur d’environ 600 m de linéaire arboré et arbustif :  350 m de haies le long de la limite Nord du site, de façon à relier le petit boisement Nord- ouest aux formations arbustives Nord-est. Le linéaire peu dense déjà planté d’espèces ornementales et de rares espèces plus naturelles sera soit arraché et remplacé par des essences locales, soit regarni avec des espèces locales ;  250 m de haies le long de la limite Ouest du site.

Puis, au fur et à mesure de la progression du réaménagement, de nouvelles haies seront plantées. Notamment, la haie centrale traversant le site du Nord au Sud sera restaurée sur un linéaire minimal d’environ 450 m.

Les plantations seront agencées sous forme de petits bosquets présentant un large panel de structures (densité, surface et forme variables). Les essences plantées seront mélangées afin de favoriser la biodiversité. Elles comporteront uniquement des espèces arborescentes ou arbustives locales (Tremble, Hêtre, Chêne, Erable champêtre, Aubépine monogyne, Prunellier, Noisetier…).

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 258 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

 Illustration : Exemple de module de plantation

A éviter A privilégier

A T H N E N A 2 m Ec C E N E Pr

5m 2 m

T : Tremble Pr : Prunellier Ec : Erable champêtre A : Aubépine H : Hêtre E : Eglantier C : Chêne N : Noisetier

On veillera à limiter la proportion des arbres de haut-jet au sein des haies et à favoriser principalement les essences arbustives, en particulier les épineuses (Aubépine, Prunellier), très favorables à la nidification de la Pie-grièche écorcheur et d’un grand nombre d’oiseaux nichant assez près du sol.

Les plantations de résineux et d’espèces invasives exotiques telles que le Robinier faux-acacia et le Buddleia de David ou des espèces ornementales seront proscrites.

Ces haies offriront également des zones refuge pour les reptiles et les insectes, et seront favorables aux déplacements des chauves-souris en leur permettant de relier les boisements entre eux.

Elles seront entretenues en dehors de la période de nidification des oiseaux, qui s’étend de mars à août.

3-5 MISE EN PLACE D’UNE FRICHE ARBUSTIVE

Une friche arbustive d’environ 1,1 ha sera mise en place à l’Est du site, partiellement en dehors de l’emprise du projet, sur une parcelle de prairie de fauche.

Une dizaine d’arbustes épineux (Aubépine monogyne, Prunellier, Eglantier…) seront plantés irrégulièrement en petits groupes dans la friche, afin de créer un milieu favorable pour la Pie-grièche écorcheur (renforcement de son habitat).

De petites buttes de pierres de granulométrie variée seront également mises en place sur le pourtour de la parcelle en faveur des reptiles (Lézard des murailles et Lézard des souches).

Les parties herbacées seront entretenues par fauche tardive (septembre-octobre) tous les 5 ans, avec exportation des produits de fauche. Les ligneux ne seront pas arrachés, et aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé. La fauche sera effectuée de manière centrifuge afin de favoriser la fuite des espèces animales pendant cette opération.

Cet aménagement permettra également de renforcer la mosaïque d’habitats ouverts et arbustifs du paysage.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 259 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

4 – PHASAGE DES TRAVAUX

Le réaménagement de la carrière sera réalisé de manière coordonnée à l’extraction. Les différentes étapes du réaménagement sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Période Travaux réalisés quinquennale

 Plantation de 600 m de linéaire arboré et arbustif sur le pourtour du site ;  Finalisation du réaménagement de la zone sollicitée en renouvellement : o talutage des derniers talus résiduels ; o régalage de la découverte et enherbement prairial sur ces talus et sur la dernière portion de carreau de carrière ; fauche tardive des prairies ; Première période o  En limite de l’emprise du projet : aménagement de la friche arbustive ;  A la fin de la 1ère année et sur l’emprise exploitable sollicitée dans le cadre du présent projet : o début du remblaiement partiel ; o talutage du talus résiduel présent au Sud de la zone en renouvellement, puis régalage de la découverte et enherbement prairial. Les travaux concernent uniquement l’emprise exploitable.

 Poursuite du remblaiement partiel ; Deuxième à  Talutage progressif des talus résiduels (après opérations de remblaiement) ; quatrième périodes  Régalage progressif de la découverte sur les talus définitifs et sur les zones remblayées ;  Mise en culture raisonnée des secteurs en renouvellement sortis de l’emprise carrière.  Poursuite et finalisation du remblaiement partiel de la zone exploitable ;  Poursuite et finalisation du talutage des derniers talus résiduels ;  Poursuite et finalisation du régalage de la découverte sur les derniers talus définitifs et sur les dernières zones remblayées ;  Talutage du talus résiduel présent à l’Ouest de la zone en renouvellement, puis régalage de la découverte et enherbement prairial ;  Remise à leur emplacement d’origine de l’ancien chemin rural de Roye au Saulcy et du sentier de promenade ; Cinquième période  Plantation de haies sur un linéaire minimal de 1 050 m, et notamment restauration de la haie traversant l’emprise du Nord au Sud ;  Mise en culture raisonnée des derniers secteurs réaménagés, après sortie de l’emprise carrière ;  Enlèvement / démantèlement des infrastructures existantes et des derniers stocks ;  Régalage de la terre végétale à l’emplacement de l’aire étanche et enherbement prairial ;  Nettoyage du site.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 260 Sablière du Bourset Commune de Saint-Germain (70) Dossier de demande d’autorisation 2510-1, 2515-1c et 2517-3

5 – COUT DES TRAVAUX

Le coût des travaux nécessaires à la mise en œuvre du projet de réaménagement sont récapitulés dans le tableau suivant :

Mise en place de remblais inertes extérieurs 571 800 € Poussage au bull après contrôle (953 000 m3 X 0,6 €/m3)

Scalpage de l'horizon minéral et remise en place Atelier : 1 chargeuse + 1 sauterelle cribleuse + 1 camion + 1 bull 453 870 € (100 860 m3 x 4,5 €/m3)

Destockage et mise en place de la terre végétale 41 112 € Atelier : 2 pelles + 2 camions (17 130 m3 x 2,4 €/m3)

Préparation du sol 51 390 € Scarification, hersage (171 300 m² x 0,30 €/m²)

Semences et amendements agricoles bio (calcaire, compost, …) 17 000 € 17 ha x 1 000 €/ha

Plantations avec entretien (haies, arbustes, …) 110 000 € 5 000 €/an x 22 ans

Suivi écologique des aménagements 33 000 € 1 500 €/an x 22 ans

Démontage des infrastructures (piézomètres, sanitaires, étanche) 7 000 €

COUT TOTAL DE LA REMISE EN ETAT 1 285 172 €

6 – L’APRES CARRIERE : SUIVI DU REAMENAGEMENT

Après réaménagement du site, la société Sablière du Bourset restituera les terrains au propriétaire. La gestion des milieux agricoles reviendra alors à l’agriculteur actuellement en charge de cette activité (dont la fauche tardive de la prairie).

Pour rappel, seule la friche arbustive, présente partiellement en dehors du site, nécessitera un entretien particulier par fauche tardive tous les 5 ans des parties herbacées.

ENCEM Etude d’impact – Partie 4 261