Bulletin Français D'actuariat
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Volume 6 – N° 12– Janvier-mai 2004 BULLETIN FRANÇAIS D’ACTUARIAT Édité par l’Institut des Actuaires ARTICLES G. LEROY Tables de mortalité : vers un rôle et des responsabilités accrus pour l’Institut des Actuaires et les actuaires .................................................... 1 T. POINCELIN Commission d’agrément des actuaires ................................................... 7 C. MAGIS, M. DENUIT, J.F. WALHIN La TPRV française : dépassée ?............................................................... 11 C. MAGIS, M. DENUIT, J.F. WALHIN La mortalité, un phénomène en pleine mutation : quelle solution pour le marché des rentes ? ..................................................................... 43 A. DELWARDE, D. KACHACHIDZE, L. OLIE, M. DENUIT Modèles linéaires et additifs généralisés, maximum de vraisemblance local et méthodes relationnelles en assurance sur la vie ......................... 77 C. DOUVILLE Tarification des risques industriels par le modèle de crédibilité : prise en compte de la taille des risques, extension à l’assurance des pertes d’exploitation ......................................................................... 103 I. HADJI, A. MONTFORT Approche semi-paramétrique du calcul des provisions techniques : ajustement de surfaces ......................................................... 137 O. ROUSTANT, J.-P. LAURENT, X. BAY, L. CARRARO A bootstrap approach to the price uncertainty of weather derivatives ............................................................................................... 153 D. CADOUX, J.-M. LOIZEAU Copules et dépendances : application pratique à la détermination du besoin en fonds propres d’un assureur non vie ................................... 173 J. WETZEL Comment déterminer le rendement d’un régime de retraite par répartition qui accepte de constituer des réserves .................................. 209 MÉMOIRES Mémoires d’actuariat ............................................................................... 215 DIVERS 28ème Congrès International des Actuaires, Paris...................................... 229 Evènement .............................................................................................. 231 In memoriam, A. TOSETTI ........................................................................ 232 Ouvrages parus ........................................................................................ 235 INSTITUT DES ACTUAIRES Jean-Marie NESSI, Président Editeur : Christian PARTRAT Comité d’édition : J. BERTHON P. DEHEUVELS J.L. BESSON J. KIMMEL J. CHEVALIER P. ROGER A. CHEVREAU D. SERANT A. CLEMENT-GRANDCOURT CONSEIL D’ADMINISTRATION Jean-Marie NESSI Président Michel PIERMAY Vice-président Thomas BEHAR Franck PINETTE Véronique LAMBLÉ Sophie MICHON Charles DESCURE Trésorier Secrétaire général Président sortant Secrétaire général Trésorier adjoint adjoint Jean BERTHON Renaud DUMORA Vice Président Délégué Vice Président Délégué Jean-Luc BESSON Daniel BLANCHARD Emmanuel DUBREUIL Christophe EBERLÉ Administrateur Administrateur Administrateur Administrateur Norbert GAUTRON Marie-Thérèse LANCE Anne-Marie LOUVEL Amélie MOURENS Administrateur Administrateur Administrateur Administrateur Hélène N’DIAYE Alkis TSIMARATOS Charles VINCENSINI Administrateur Administrateur Administrateur DEPARTEMENTS Accréditation Carrières Communication Doctrine Actuarielle Thomas BEHAR Marie-Christine Sophie MICHON Thierry POINCELIN CHEYMOL Formation International Recherche & Développement Jean-Luc BESSON Jean BERTHON Charles DESCURE Renaud DUMORA Siège social : Maison des Actuaires 4 Rue Chauveau Lagarde – 75008 PARIS Mise en page assurée par l’I.S.F.A. (Université Claude Bernard – Lyon 1) TABLES DE MORTALITE : VERS UN ROLE ET DES RESPONSABILITES ACCRUS POUR L’INSTITUT DES ACTUAIRES ET LES ACTUAIRES Guillaume LEROY WINTER & Associés Président de la Commission Tables de mortalité de l’Institut des Actuaires Les tables de mortalité constituent depuis l’origine un facteur essentiel intervenant dans l’établissement des tarifs des compagnies d’assurance sur la vie. A ce titre, les actuaires qui ont joué un rôle depuis toujours dans l’établissement des tarifs des contrats ont contribué largement à l’élaboration des tables de mortalité servant à la définition de ces tarifs. Ceci étant, et au cours des dernières années, l’accélération des phénomènes d’évolution de la mortalité de la population d’une part, l’amélioration des systèmes d’information des organismes assureurs d’autre part ont donné une impulsion nouvelle à la réflexion sur les tables d’expérience auxquelles l’Institut des Actuaires s’est pleinement associé en intervenant de manière croissante dans la prise en compte des phénomènes de mortalité dans l’assurance en général et dans l’évolution de la réglementation technique applicable aux opérations d’assurance vie en matière de table de mortalité en particulier. De fait, l’Institut des Actuaires s’est fortement impliqué dans l’élaboration et la mise en œuvre de réglementation applicable aux tables de mortalité depuis 1993. Il collabore avec les pouvoirs publics et les autres organismes professionnels pour faire évoluer les règles et les pratiques en la matière, dans l’intérêt de la sécurité des assurés et avec l’objectif de faire profiter l’ensemble des professions concernées de l’apport des actuaires en la matière. 1. L’INSTITUT DES ACTUAIRES A JOUE UN ROLE CROISSANT DANS LE FONCTIONNEMENT DE L’ELABORATION ET DE L’UTILISATION DES TABLES DE MORTALITE DEPUIS 1993 BULLETIN FRANÇAIS D’ACTUARIAT, Vol. 6, N° 12, 2004, pp. 1-5 2 WINTER & associés 1.1. La réforme des textes applicables aux entreprises d’assurance en matière de tables de mortalité en 1993 a placé la réflexion sur les tables au centre des préoccupations de la communauté actuarielle La réforme technique des tables de mortalité utilisables par les compagnies d’assurances - décidée en 1993 par les autorités réglementaires françaises dans le cadre de l’article A 335-1 du Code des Assurances a fait évoluer significativement les modalités d’utilisation des tables de mortalité aux opérations des entreprises d’assurance sur la vie puis aux institutions de prévoyance (article A 931-10-10 du Code de la Sécurité Sociale) et aux mutuelles du Code de la Mutualité (article A 212-10 du Code de la Mutualité). Utilisatrices de tables réglementaires générales sans marge de manœuvre jusque là, les entreprises d’assurance se sont vues autorisées par l’autorité réglementaire à prendre en charge l’analyse de leurs propres risques de mortalité au travers de l’utilisation de tables d’expérience établies par leurs soins, certifiées par des actuaires indépendants de l’entreprise agréés à cette fin par la Commission d’Agrément, sous le contrôle de la Commission de Contrôle des Assurances. Au même moment, le choix de tables prospectives visant à apprécier le risque de mortalité des rentiers de manière dynamique a été retenu : cette solution était envisageable du fait de l’amélioration des moyens de traitement informatique et découlait de l’observation d’une dérive rapide et différenciée selon les générations de la mortalité des rentiers depuis quelques années, ce qui en l’absence de normes d’ajustement pouvait s’avérer préoccupant pour les entreprises et les assurés. Cette double modification des règles applicables aux tables de mortalité utilisées par les entreprises d’assurance a fait fortement évoluer les pratiques en la matière en créant la possibilité d’une concurrence par les tarifs (dans les contrats de risques Décès essentiellement) et en modifiant l’appréhension du risque de Survie au travers de la prise en compte de tables prospectives dont les articles du présent numéro font apparaître le rôle essentiel et pertinent dans l’appréciation du risque viager. Simultanément, l’introduction pour la première fois de l’actuaire dans la réglementation prudentielle donnait à notre profession une légitimité qu’elle n’avait pas eue auparavant. Depuis cette date, et dans le strict respect des pratiques déontologiques qui doivent être celles de la profession actuarielle en France à l’instar des pays étrangers, l’Institut a permis l’apparition d’une activité raisonnable et prudente d’élaboration de tables de mortalité d’expérience par les actuaires des entreprises et de certification de ces tables par TABLES DE MORTALITE : VERS UN ROLE ET DES RESPONSABILITES ACCRUS 3 POUR L’INSTITUT DES ACTUAIRES ET LES ACTUAIRES des actuaires indépendants. Cette certification permet de traiter distinctement des populations aux caractéristiques viagères différentes et ce sans problème pratique. L’ensemble de ces éléments s’est avéré efficace mais a aussi rencontré ses limites du fait des évolutions biologiques comme de l’évolution des nécessités réglementaires. 1.2. Les limites du modèle de tables de mortalité retenu jusqu’ici Ainsi que le soulignent les auteurs des articles suivants, les tables de mortalité prospectives et plus généralement les tables de mortalité utilisées par les entreprises d’assurance ne sont valides que sur une période de temps limitée ; au-delà la dynamique de la mortalité périme les tables précédemment en vigueur. Il apparaît donc nécessaire de les revoir périodiquement. Or, alors que cette évolution apparaissait dans les travaux menés par les membres de l’Institut dans le cadre de l’établissement de tables de mortalité d’expérience depuis plusieurs années, les autorités réglementaires n’avaient pas eu la possibilité d’effectuer un tel ajustement depuis 1993. De ce fait, les tables utilisées apparaissaient non plus prudentes mais tout