Linné À Travers La Philatélie(*)

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Linné À Travers La Philatélie(*) 145 Bull. Soc. Pharm. Bordeaux, 2008, 147, 145-180 LINNÉ À TRAVERS LA PHILATÉLIE (*) Étienne JOUZIER (1), Jean-Pierre LABOUYRIE (1), Alain BADOC (2) INTRODUCTION L’année 2007 a marqué le tricentenaire de la naissance de Linné. Partout dans le monde, cet événement a été fêté par de nombreux ouvrages, conférences, articles sur le Web [16-17,etc.]. Nous allons à travers la philatélie, abordée de manière rapide par quelques auteurs [4,10-11], envisager la vie, l’œuvre de Linné et de ses disciples. VIE DE LINNÉ Carl Linnaeus est né le 23 mai 1707 à Räshult, un petit village du Smäland au sud de la Suède. Son père est alors vicaire et deviendra pasteur luthérien. Il avait trois sœurs et un frère qui succéda à son père à la tête de la paroisse de Stenbrohult. À cinq ans, Linné dispose d’un petit jardin et des conseils avisés de son père. Dès huit ans, il était surnommé le petit botaniste par ses camarades. À 18 ans, il rédige son premier manuscrit, le Livre des herbes et s’intéresse plus à la nature qu’à la théologie et aux études. Son professeur de physique, Johan Stensson Rothman (1684-1763) l’encouragea (*) Conférences du 24 janvier et 27 mars 2008. (1) Laboratoire de Biochimie fondamentale et clinique, Faculté des Sciences pharmaceutiques, Université Victor Segalen Bordeaux 2, 146, rue Léo-Saignat, 33076 Bordeaux Cedex. [email protected] (2) Laboratoire de Sciences végétales, Mycologie et Biotechnologie, GESVAB – EA 3675, UFR Pharmacie, Université Victor Segalen Bordeaux 2, ISVV, 210, Chemin de Leysotte, CS 50008, 33882 Villenave-d’Ornon. [email protected] 146 à la botanique au lycée de Växjö et favorisa son entrée à l’Université de Lund en 1727. Pensionnaire chez le docteur Kilian Stobæus (1690-1742), ce dernier l’aide à réaliser son premier herbier et lui donne accès à sa bibliothèque et ses collections de coquillages et minéraux. Bloc Suède à l’occasion du tricentenaire de sa naissance Sur les conseils de Johan Stensson Rothman, Linné intègre en 1728 la grande université d’Uppsala où il reste sept années. Linné vit alors dans une grande pauvreté et récupère les vieux souliers de ses camarades, qu'il raccommode avec du carton. Sa chambre d’étudiant est envahie de pierres, d’oiseaux, de coquillages, d’insectes, de poteries avec des plantes rares. Il se lit d’amitié avec Peter Artedi (1705-1735), passionné d’ichtyologie, à qui il attribuera le genre Artedia, de la famille des Apiacées. Il est aidé par le Professeur Olaus (= Olof) Celsius (1670-1756), à qui il attribuera en reconnaissance le genre Celsia de la famille des Scrofulariacées. Ce dernier le présente au médecin naturaliste Olof Rudbeck le Jeune (1660-1740) un des premiers explorateurs de la Laponie qui lui fait faire des démonstrations au Jardin botanique et le prend comme précepteur. Linné lui dédiera le genre Rudbeckia de la famille des Astéracées. 147 Rudbeckia gloriosa Rudbeckia purpurea Linné entreprend à 25 ans, subventionné par la Société de Sciences d’Uppsala, un voyage d’études de 5 mois en Laponie, qui était sous la couronne suédoise. À cette époque, la Laponie est une contrée difficile d’accès et le voyage n’est pas dénué de dangers, même pendant les mois les plus chauds de l’année. Linné ne parcourt pas moins de 5000 km, à pied, en barque, dans des conditions parfois difficiles et manque de peu de périr dans une rivière. Il ne se départ pas de son carnet de route sur lequel il note ses herborisations et réalise quelques croquis de piètre qualité, prémisses de sa Flora lapponica publiée cinq années plus tard. Linné s’intéresse non seulement aux plantes, aux animaux, mais aussi à leurs usages par les Lapons et au mode de vie de ce peuple. En ce sens, on peut considérer que Linné a fondé les bases de l’ethnobotanique et de l’ethnobiologie [6]. Linné en costume lapon avec un chapeau de docteur hollandais et un tambour lappon Jalousé par le Professeur Nils Rosen von Rosenstein (1706-1773), fondateur de la pédiatrie avec lequel il se réconciliera et qui le sauvera en 1764 d’une pleurésie, Linné repart étudier la minéralogie en Suède puis accepte un autre voyage en 1734 en Dalécarlie, au centre de la Suède, à la demande du baron Nils Esbjörnsson Reuterholm (1676-1756), gouverneur de la région. Avec sept autres étudiants d’Uppsala, il parcourt en 45 jours 850 km [3]. À son retour il se fixe à Fahlun chez le baron Reuterholm où il enseigne la minéralogie. 148 Toujours en 1734, Linné obtient du père de Sara Lisa Moraea de pouvoir l’épouser, mais il doit obtenir son doctorat en médecine. Or, l’Université d’Upsala ne permet pas de soutenir une thèse de doctorat, car les étudiants en médecine n’y sont pas assez nombreux. Pour se faire bien voir de son futur beau-père, Linné crée le genre Moraea, de la famille des Iridacées. À l’origine, ces magnifiques Iridacées avaient été nommées Morea par Phillip Miller pour faire honneur à Robert More (1703-1780), voyageur ami de Linné. Moraea thomsonii Linné part alors en Suède, au Danemark puis en Allemagne, où, après avoir découvert la supercherie d’un serpent à sept têtes, l’auteur démasqué de ce monstre artificiel oblige Linné à partir précipitamment en Hollande. Le 13 juin 1735, il y soutient une thèse sur une nouvelle hypothèse sur les fièvres intermittentes à l’Université de Harderwick et est reçu docteur en médecine. Loin de son pays natal, Linné met en place plusieurs ouvrages fondamentaux et est aidé financièrement par Johannes Burman (1707-1780) dont le nom se retrouve dans la famille tropicale des Burmanniacées. La première édition de Systema naturae à Leyde en 1735 fait l’effet d’une bombe. Du jour au lendemain, Linné devient célèbre et est salué par les naturalistes du monde entier. A Leyde, Linné bénéficie de l'aide de Herman Boerhaave (1668-1738), botaniste médecin et humaniste alors en retraite, qu’on retrouve dans le genre Boerhaavia, de la famille des Nyctaginacées. Il retrouve son ami Artedi mais celui-ci se noie accidentellement et Linné terminera son ouvrage Philosophica ichtyologica. Dans Genera plantarum, Linné décrit 935 genres de plantes en 1737. L’aide financière du banquier hollandais George Clifford (1685-1760), qui lui demanda de s’occuper de son impressionnante collection de fleurs, une des plus belles de l’époque, et qui a été honoré par le genre Cliffortia, de la famille des Rosacées, permet à Linné d’effectuer vers 1738 un voyage en Angleterre puis un autre en France à Paris où Bernard de Jussieu lui présenta quelques herbiers comme celui de Tournefort. De retour en Suède en 1738, il se fiance à Sara Lisa Moraea et exerce comme médecin à Stockholm, sans pouvoir obtenir de poste de 149 professeur. Il dispense cependant des cours de minéralogie en hiver et de botanique en été au Collège des Mines. Il finit par se marier à 32 ans à Sara Lisa. Il en eut un fils Carl en 1741, trois filles Elizabeth-Christina en 1743, Sara Lenna en 1744 qui ne vivra que quelques jours, Louisa en 1749, Sara- Christina en 1751, un deuxième fils Johannes en 1754 qui mourut à 3 ans et une dernière fille Sophia en 1757. Suite à la guerre avec la Russie, Linné fera une courte exploration aux îles d’Öland et de Gotland en mer baltique en janvier 1741 avec six compagnons à la recherche d’une argile pour la fabrication de porcelaine [3]. Il est nommé professeur en octobre 1741 à la chaire de médecine à Uppsala et s’investit dans l’enseignement et le jardin botanique où sont cultivées plus de 1300 espèces. Linné entreprend en 1746 une expédition de 2500 km dans le Massif forestier de Kinnekulle dans le Vastergötland et un dernier voyage en 1749 dans la province de Scanie. Linné n’a plus l’âme d’un explorateur et est trop pris par le catalogage de nombreuses collections et le suivi de ses élèves pour quitter la Suède. Ce qui l’intéresse avant tout, c’est l’observation du monde vivant, surtout végétal. Sa notoriété et son aura pédagogique lui permettent d’avoir de nombreux disciples qu’il appelle ses apôtres et qu’il envoie aux quatre coins du monde pour collecter de nouvelles espèces à sa place. Premier jour des timbres du bloc de Suède 150 Collines de Brösarp en Scanie (1749) Avocettes Recuvirosta avocetta dans le Öland (1741) Fabrication de meules à aiguiser à Orsa dans Linnaea le comté de Dalécarlie borealis (1734) Linné en Roc de Rostenkleven costume à Kinnekulle dans le lapon Vastergötland (1746) Recto du bloc de Suède 151 Verso du bloc de Suède Sa production scientifique reste soutenue, aussi bien en botanique qu’en zoologie, en géologie, en médecine ou en philosophie. Il dirigera 186 thèses, écrira plus de 6000 lettres, et était en rapport avec tous les grands scientifiques de son temps. S’il était en désaccord avec certains d’entre-eux (Adanson, Buffon), il s’arrangeait néanmoins pour connaître leur production scientifique. En 1753, son Species plantarum fait 1200 pages et traite de 5900 espèces réparties en 1098 genres. Timbres émis pour le 250e anniversaire de la naissance de Linné 152 Timbres émis pour le 200e anniversaire de l’Académie royale suédoise des Sciences de Suède Membre de la plupart des académies et sociétés savantes d’Europe, Linné connut de son vivant tous les honneurs. Des médailles sont frappées à son effigie dès 1746. En 1753, il est fait Chevalier de l’Ordre Royal de l’Étoile polaire.
Recommended publications
  • The Scientist from a Flourishing Sex-Life to Modern DNA Technology
    The Scientist From a Flourishing Sex-life to Modern DNA Technology Linnaeus the Scientist ll of a sudden you are standing there, in the bo- tanic garden that is to be Linnaeus’s base for a whole lifetime of scientific achievements. It is a beautiful spring day in Uppsala, the sun’s rays warm your heart as cheerfully as in your own 21st century. The hus- tle and bustle of the town around you break into the cen- trally located garden. Carriage wheels rattle over the cob- blestones, horses neigh, hens cackle from the house yards. The acrid smell of manure and privies bears witness to a town atmosphere very different from your own. You cast a glance at what is growing in the garden. The beds do not look particularly well kept. In fact, the whole garden gives a somewhat dilapidated impression. Suddenly, in the distance, you see a young man squat- A ting down by one of the beds. He is looking with great concentration at a small flower, examining it closely through a magnifying glass. When he lifts his head for a moment and ponders, you recognise him at once. It is Carl von Linné, or Carl Linnaeus as he was originally called. He looks very young, just over 20 years old. His pale cheeks tell you that it has been a harsh winter. His first year as a university student at Uppsala has been marked by a lack of money for both food and clothes as well as for wood to warm his rented room. 26 linnaean lessons • www.bioresurs.uu.se © 2007 Swedish Centre for School Biology and Biotechnology, Uppsala University, Sweden.
    [Show full text]
  • And Herbaria
    Phytotaxa 165 (1): 001–101 ISSN 1179-3155 (print edition) www.mapress.com/phytotaxa/ PHYTOTAXA Copyright © 2014 Magnolia Press Monograph ISSN 1179-3163 (online edition) http://dx.doi.org/10.11646/phytotaxa.165.1.1 PHYTOTAXA 165 The plants by Daniel Rolander (c. 1723–1793) in Diarium Surinamicum (1754–1765) and herbaria PEDRO LUÍS RODRIGUES DE MORAES1, JAMES DOBREFF2 & LARS GUNNAR REINHAMMAR3 1Universidade Estadual Paulista “Júlio de Mesquita Filho”, Instituto de Biociências, Departamento de Botânica, Av. 24 A 1515, Bela Vista, Caixa Postal 199, 13506-900 Rio Claro, SP, Brazil. Email: [email protected] 2University of Massachusetts Boston, College of Liberal Arts, Classics Department, 100 Morrissey Blvd., 02125-3393 Boston, MA, USA. Email: [email protected] 3The Bergius Foundation at The Royal Swedish Academy of Sciences, SE-106 91 Stockholm, Sweden. Email: [email protected] Magnolia Press Auckland, New Zealand Accepted by Hans-Joachim Esser: 4 Jan. 2014; published: 16 Apr. 2014 1 De Moraes et al. The plants by Daniel Rolander (c. 1723–1793) in Diarium Surinamicum (1754–1765) and herbaria (Phytotaxa 165) 101 pp.; 30 cm. 16 Apr 2014 ISBN 978-1-77557-372-2 (paperback) ISBN 978-1-77557-373-9 (Online edition) FIRST PUBLISHED IN 2014 BY Magnolia Press P.O. Box 41-383 Auckland 1346 New Zealand e-mail: [email protected] http://www.mapress.com/phytotaxa/ © 2014 Magnolia Press All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored, transmitted or disseminated, in any form, or by any means, without prior written permission from the publisher, to whom all requests to reproduce copyright material should be directed in writing.
    [Show full text]
  • Herbariet Publ 2010-2019 (PDF)
    Publikationer 2019 Amorim, B. S., Vasconcelos, T. N., Souza, G., Alves, M., Antonelli, A., & Lucas, E. (2019). Advanced understanding of phylogenetic relationships, morphological evolution and biogeographic history of the mega-diverse plant genus Myrcia and its relatives (Myrtaceae: Myrteae). Molecular phylogenetics and evolution, 138, 65-88. Anderson, C. (2019). Hiraea costaricensis and H. polyantha, Two New Species Of Malpighiaceae, and circumscription of H. quapara and H. smilacina. Edinburgh Journal of Botany, 1-16. Athanasiadis, A. (2019). Carlskottsbergia antarctica (Hooker fil. & Harv.) gen. & comb. nov., with a re-assessment of Synarthrophyton (Mesophyllaceae, Corallinales, Rhodophyta). Nova Hedwigia, 108(3-4), 291-320. Athanasiadis, A. (2019). Amphithallia, a genus with four-celled carpogonial branches and connecting filaments in the Corallinales (Rhodophyta). Marine Biology Research, 15(1), 13-25. Bandini, D., Oertel, B., Moreau, P. A., Thines, M., & Ploch, S. (2019). Three new hygrophilous species of Inocybe, subgenus Inocybe. Mycological Progress, 18(9), 1101-1119. Baranow, P., & Kolanowska, M. (2019, October). Sertifera hirtziana (Orchidaceae, Sobralieae), a new species from southeastern Ecuador. In Annales Botanici Fennici (Vol. 56, No. 4-6, pp. 205-209). Barboza, G. E., García, C. C., González, S. L., Scaldaferro, M., & Reyes, X. (2019). Four new species of Capsicum (Solanaceae) from the tropical Andes and an update on the phylogeny of the genus. PloS one, 14(1), e0209792. Barrett, C. F., McKain, M. R., Sinn, B. T., Ge, X. J., Zhang, Y., Antonelli, A., & Bacon, C. D. (2019). Ancient polyploidy and genome evolution in palms. Genome biology and evolution, 11(5), 1501-1511. Bernal, R., Bacon, C. D., Balslev, H., Hoorn, C., Bourlat, S.
    [Show full text]
  • Nomenclatural Studies Toward a World List of Diptera Genus-Group Names
    Nomenclatural studies toward a world list of Diptera genus-group names. Part V Pierre-Justin-Marie Macquart Evenhuis, Neal L.; Pape, Thomas; Pont, Adrian C. DOI: 10.11646/zootaxa.4172.1.1 Publication date: 2016 Document version Publisher's PDF, also known as Version of record Document license: CC BY Citation for published version (APA): Evenhuis, N. L., Pape, T., & Pont, A. C. (2016). Nomenclatural studies toward a world list of Diptera genus- group names. Part V: Pierre-Justin-Marie Macquart. Magnolia Press. Zootaxa Vol. 4172 No. 1 https://doi.org/10.11646/zootaxa.4172.1.1 Download date: 02. Oct. 2021 Zootaxa 4172 (1): 001–211 ISSN 1175-5326 (print edition) http://www.mapress.com/j/zt/ Monograph ZOOTAXA Copyright © 2016 Magnolia Press ISSN 1175-5334 (online edition) http://doi.org/10.11646/zootaxa.4172.1.1 http://zoobank.org/urn:lsid:zoobank.org:pub:22128906-32FA-4A80-85D6-10F114E81A7B ZOOTAXA 4172 Nomenclatural Studies Toward a World List of Diptera Genus-Group Names. Part V: Pierre-Justin-Marie Macquart NEAL L. EVENHUIS1, THOMAS PAPE2 & ADRIAN C. PONT3 1 J. Linsley Gressitt Center for Entomological Research, Bishop Museum, 1525 Bernice Street, Honolulu, Hawaii 96817-2704, USA. E-mail: [email protected] 2 Natural History Museum of Denmark, Universitetsparken 15, 2100 Copenhagen, Denmark. E-mail: [email protected] 3Oxford University Museum of Natural History, Parks Road, Oxford OX1 3PW, UK. E-mail: [email protected] Magnolia Press Auckland, New Zealand Accepted by D. Whitmore: 15 Aug. 2016; published: 30 Sept. 2016 Licensed under a Creative Commons Attribution License http://creativecommons.org/licenses/by/3.0 NEAL L.
    [Show full text]
  • The Linnaean Collections
    THE LINNEAN SPECIAL ISSUE No. 7 The Linnaean Collections edited by B. Gardiner and M. Morris WILEY-BLACKWELL 9600 Garsington Road, Oxford OX4 2DQ © 2007 The Linnean Society of London All rights reserved. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, including photocopy, recording, or any information storage or retrieval system, without permission in writing from the publisher. The designations of geographic entities in this book, and the presentation of the material, do not imply the expression of any opinion whatsoever on the part of the publishers, the Linnean Society, the editors or any other participating organisations concerning the legal status of any country, territory, or area, or of its authorities, or concerning the delimitation of its frontiers or boundaries. The Linnaean Collections Introduction In its creation the Linnaean methodology owes as much to Artedi as to Linneaus himself. So how did this come about? It was in the spring of 1729 when Linnaeus first met Artedi in Uppsala and they remained together for just over seven years. It was during this period that they not only became the closest of friends but also developed what was to become their modus operandi. Artedi was especially interested in natural history, mineralogy and chemistry; Linnaeus on the other hand was far more interested in botany. Thus it was at this point that they decided to split up the natural world between them. Artedi took the fishes, amphibia and reptiles, Linnaeus the plants, insects and birds and, while both agreed to work on the mammals, Linneaus obligingly gave over one plant family – the Umbelliforae – to Artedi “as he wanted to work out a new method of classifying them”.
    [Show full text]
  • Science and Its Times Understanding the Social Significance of Scientific Discovery SAIT Frtmttr 8/29/00 1:29 PM Page 3
    SAIT frtmttr 8/29/00 1:29 PM Page 1 VOLUME4 1700-1799 Science and Its Times Understanding the Social Significance of Scientific Discovery SAIT frtmttr 8/29/00 1:29 PM Page 3 VOLUME4 1700-1799 Science and Its Times Understanding the Social Significance of Scientific Discovery Neil Schlager, Editor Josh Lauer, Associate Editor Produced by Schlager Information Group SAIT Vol 4 - FM 8/30/00 2:49 PM Page iv Science GALE GROUP STAFF Amy Loerch Strumolo, Project Coordinator and Its Christine B. Jeryan, Contributing Editor Times Mary K. Fyke, Editorial Technical Specialist Maria Franklin, Permissions Manager Margaret A. Chamberlain, Permissions Specialist Shalice Shah-Caldwell, Permissions Associate VOLUME 4 Mary Beth Trimper, Production Director 1700-1799 Evi Seoud, Assistant Production Manager Wendy Blurton, Senior Buyer NEIL SCHLAGER, Editor Cynthia D. Baldwin, Product Design Manager JOSH LAUER, Associate Editor Tracey Rowens, Senior Art Director Barbara Yarrow, Imaging and Multimedia Content Manager Randy Bassett, Image Database Supervisor Robyn Young, Senior Editor, Imaging and Multimedia Content Pamela A. Reed, Imaging and Multimedia Content Coordinator Leitha Etheridge-Sims, Image Cataloger While every effort has been made to ensure the reliability of the information pre- sented in this publication, Gale Research does not guarantee the accuracy of the data contained herein. Gale accepts no payment for listing, and inclusion in the publication of any organization, agency, institution, publication, service, or individ- ual does not imply endorsement of the editors or publisher. Errors brought to the attention of the publisher and verified to the satisfaction of the publisher will be cor- rected in future editions.
    [Show full text]
  • Zoologische Verhandelingen
    MENISTERIE VAN ONDHRWIJS, KUNSTEN EN WETBNSCHAPPEN •".•<..••• . •'•„• . ' V ...'...• ;- ' ' •• — ,!•• - -...-•- !*.•••'••' ' , . • w . ".>/"' ' • < •> ' ••• . \ ' ; . T? ZOOLOGISCHE VERHANDELINGEN UITGEGEVEN DOOR HET RIJKSMUSEUM VAN NATUURLIJKE HISTORIE TE LEIDEN No. 44 THE CRUSTACEA DECAPODA OF SURINAME (DUTCH GUIANA) by L. B. HOLTHUIS LEIDEN E. J. BRILL 12 aovember 1959 MINISTERIE VAN ONDERWIJS, KUNSTEN EN WETENSCHAPPEN ZOOLOGISCHE VERHANDELINGEN UITGEGEVEN DOOR HET RIJKSMUSEUM VAN NATUURLIJKE HISTORIE TE LEIDEN No. 44 THE CRUSTACEA DECAPODA OF SURINAME (DUTCH GUIANA) by L. B. HOLTHUIS LEIDEN E. J. BRILL 12 november 1959 Copyright 1959 by Rijksmuseum van Natuurlijke Historie, Leiden, Netherlands All rights reserved. No part of this book may be reproduced or translated in any form, by print, photoprint, microfilm or any other means without written permission from the publisher. PRINTED IN THE NETHERLANDS THE CRUSTACEA DECAPODA OF SURINAME (DUTCH GUIANA) by L. B. HOLTHUIS Rijksmuseum van Natuurlijke Historie, Leiden CONTENTS A. Introduction i B. History of Suriname Carcinology 4 I. Popular literature 4 II. Scientific literature 11 III. Economic literature 17 IV. Collectors 17 V. Expeditions 34 C. Occurrence of Decapoda in Suriname 41 D. Economic Importance of Suriname Decapoda 43 E. Enemies of Suriname Decapoda 44 F. Vernacular Names 47 G. Notes on the Species 49 a. Macrura 49 b. Anomura 130 c. Brachyura 162 H. Literature cited 277 A. INTRODUCTION The decapod fauna of the three Guianas (British, Dutch, and French) is very poorly known. A few scattered notes exist which deal with the crabs and shrimps of the region, but no comprehensive account of the Decapoda of any of the three countries has ever been published apart from Young's (1900) "The stalk-eyed Crustacea of British Guiana, West Indies and Bermuda", which, however, also covers the West Indian Islands and Bermuda (including the deep-water species), and furthermore is incomplete.
    [Show full text]
  • The Linnean Society of London
    NEWSLETTER AND PROCEEDINGS OF THE LINNEAN SOCIETY OF LONDON VOLUME 22 • NUMBER 4 • OCTOBER 2006 THE LINNEAN SOCIETY OF LONDON Registered Charity Number 220509 Burlington House, Piccadilly, London W1J 0BF Tel. (+44) (0)20 7434 4479; Fax: (+44) (0)20 7287 9364 e-mail: [email protected]; internet: www.linnean.org President Secretaries Council Professor David F Cutler BOTANICAL The Officers and Dr Sandy Knapp Dr Louise Allcock Vice-Presidents Prof John R Barnett Professor Richard M Bateman ZOOLOGICAL Prof Janet Browne Dr Jenny M Edmonds Dr Vaughan R Southgate Dr Joe Cain Prof Mark Seaward Prof Peter S Davis Dr Vaughan R Southgate EDITORIAL Mr Aljos Farjon Dr John R Edmondson Dr Michael F Fay Treasurer Dr Shahina Ghazanfar Professor Gren Ll Lucas OBE COLLECTIONS Dr D J Nicholas Hind Mrs Susan Gove Mr Alastair Land Executive Secretary Dr D Tim J Littlewood Mr Adrian Thomas OBE Librarian & Archivist Dr Keith N Maybury Miss Gina Douglas Dr George McGavin Head of Development Prof Mark Seaward Ms Elaine Shaughnessy Deputy Librarian Mrs Lynda Brooks Office/Facilities Manager Ms Victoria Smith Library Assistant Conservator Mr Matthew Derrick Ms Janet Ashdown Finance Officer Mr Priya Nithianandan THE LINNEAN Newsletter and Proceedings of the Linnean Society of London Edited by Brian G Gardiner Editorial .......................................................................................................................1 Society News............................................................................................................... 1 The
    [Show full text]
  • Abhandlungen Herausgegeben Vom Naturwissenschaftlichen Verein Zu Bremen
    ; © Biodiversity Heritage Library, http://www.biodiversitylibrary.org/; www.zobodat.at Linne's Beziehungen zu Neu-Granada. Von Hermann A. Schumacher. Der grosse schwedische Naturforscher, dessen Name den Beginn der neuzeitlichen Entwicklung unserer Naturkenntniss bezeichnet, hat seit der 1741 erfolgten Begründung der Stockholmer Academie der "Wissenschaften, namentlich während seiner letzten zwanzig Lebens-Jahre (1758— 1778), von seinem europäischen Universitäts- sitze aus in den verschiedensten Theilen der Welt wissenschaftliche Anregung gegeben und an vielen, ein selbstständiges Geistesleben entbehrenden Orten eigene Forschungen hervorgerufen. Vor dem Professor von Upsala hat kein europäischer Gelehrter, selbst nicht ein Pariser oder Londoner, ähnlich weitgehende Einflüsse ausgeübt, weder in den europäischen Ländern von Russland bis Portugal, noch in Asien oder Aegypten, geschweige denn in Amerika. Wie Carl von Linne mit dem Newyorker Gouverneur Cadwallader Colden und seiner Tochter lateinisch correspondirte, wie er der pensylvanischen Gelehrtengesellschaft zu Philadelphia, der ersten amerikanischen Vereinigung ihrer Art, angehörte, so empfing er für seine Studien aus Virginia und Surinam, von den westindischen Inseln und Plätzen des lateinischen Amerika's zahlreiche Beiträge, welche theils für die Ausbildung der wissenschaftlichen Botanik, theils für die Entdeckung von Arzneigewächsen und Zierpflanzen grosse Wichtigkeit erlangt haben. Ein Beispiel, wie vielseitig diese Beziehungen sich gestalteten, bietet ein vom 20. December 1771
    [Show full text]
  • The Apostles They Risked Their Lives in Distant Lands Linnaeus’S Apostles
    The Apostles They Risked their Lives in Distant Lands Linnaeus’s Apostles the wind, billowing sails spread out above your head. The smell of salt is blended with the stench of unwashed bodies. You are standing on the starboard side, gripping the railing tightly with both hands. Your stomach feels rather unruly, one moment it seems to rise up into your throat, the next moment it lands with a sigh on your knees. Time and time again and relentlessly it is forced to follow the movements of the ship. Linnaeus’s farewell rings in your ears: “I avoid long voyages. Now you are on your own. You’ll manage well.” In other words, you are standing alone this time, without your travelling companion. But you have the goal in front of you – to follow one of Linnaeus’s disciples on an adventure far from home in Sweden. A It is 1775. The world is huge and unknown, entic- ing, full of possibilities and new trading contacts – but also tainted with despicable slave-trading and misery. The three-decker Stavenisse which you are aboard is ap- proaching the Japanese port of Nagasaki. The crew are relieved at having survived the dangerous voyage. Its sister ship, the Bleijenburg, was badly damaged in one of the storms but just managed to get to Macao on the south coast of China. Voyages in the 18th century are dangerous in many ways. Apart from storms that tear at the ships, many people on board fall ill from under- nourishment or serious infections that spread like wild- fire among the crew.
    [Show full text]
  • Linnaeus's Plantæ Surinamenses Revisited
    Phytotaxa 41: 1–86 (2012) ISSN 1179-3155 (print edition) www.mapress.com/phytotaxa/ Monograph PHYTOTAXA Copyright © 2012 Magnolia Press ISSN 1179-3163 (online edition) PHYTOTAXA 41 Linnaeus’s Plantæ Surinamenses revisited PEDRO LUÍS RODRIGUES DE MORAES Universidade Estadual Paulista “Júlio de Mesquita Filho”, Instituto de Biociências, Departamento de Botânica, Av. 24 A 1515, Bela Vista, Caixa Postal 199, 13506-900 Rio Claro, SP, Brazil. E-mail: [email protected] Magnolia Press Auckland, New Zealand Accepted by H. Esser: 1 Dec. 2011; published online in PDF: 16 Jan. 2012 PEDRO LUÍS RODRIGUES DE MORAES Linnaeus’s Plantæ Surinamenses revisited (Phytotaxa 41) 86 pp.; 30 cm. 16 Jan. 2012 ISBN 978-1-86977-851-4 (paperback) ISBN 978-1-86977-852-1 (Online edition) FIRST PUBLISHED IN 2012 BY Magnolia Press P.O. Box 41-383 Auckland 1346 New Zealand e-mail: [email protected] http://www.mapress.com/phytotaxa/ © 2012 Magnolia Press All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored, transmitted or disseminated, in any form, or by any means, without prior written permission from the publisher, to whom all requests to reproduce copyright material should be directed in writing. This authorization does not extend to any other kind of copying, by any means, in any form, and for any purpose other than private research use. ISSN 1179-3155 (Print edition) ISSN 1179-3163 (Online edition) 2 • Phytotaxa 41 © 2012 Magnolia Press MORAES Table of contents Abstract . 3 Resumo . 3 Introduction . 3 Taxonomic Treatment . 13 Remarks . 61 Acknowledgements . 67 References . 67 Index to Scientific Names .
    [Show full text]
  • Carl Linnaeus' Contributions and Collections
    Great Basin Naturalist Volume 19 Number 1 Article 3 5-30-1959 Carl Linnaeus' contributions and collections Vasco M. Tanner Brigham Young University Follow this and additional works at: https://scholarsarchive.byu.edu/gbn Recommended Citation Tanner, Vasco M. (1959) "Carl Linnaeus' contributions and collections," Great Basin Naturalist: Vol. 19 : No. 1 , Article 3. Available at: https://scholarsarchive.byu.edu/gbn/vol19/iss1/3 This Article is brought to you for free and open access by the Western North American Naturalist Publications at BYU ScholarsArchive. It has been accepted for inclusion in Great Basin Naturalist by an authorized editor of BYU ScholarsArchive. For more information, please contact [email protected], [email protected]. CARL LINNAEUS' CONTRIBUTIONS AND COLLF.CTIONS By Vasco M, Taimei' Carl Linnaeus' Early Life and Schooling Carl Linnaeus, the eldest of Nils Ingeniarsson's large family, was born on the 23rd of May. 1707. Destined to become a revered contributor to the field of taxonomy, Linnaeus' early years were frought with poverty and indecision as to his goal in life. His father, a vicar at Rashult, devoted much of his time to caring for a garden of trees, shrubs, and flowers. The family name, not having been chosen was changed to Linnaeus, out of regard for a large linden-trfe which was growing near the home. Carl early displayed an aptitude for the study and care of plants. He shyed away from the high calling of the priesthood which his father intended for him. At school he succeeded in the physical and biological sciences. When twenty years of age, he became an under-graduate in the University of Lund where for one vear he began the study of medicine.
    [Show full text]