ET DES Pms Œ LE FORUM Restaurant - Bar - Cocktails - Glacier
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K ET DES PmS Œ LE FORUM Restaurant - Bar - Cocktails - Glacier Une coupe de Champagne vous sera offerte gracieusement avant votre dîner sur présentation du billet d'entrée. 20, place de l'Horloge - 84000 AVIGNON Tél. 04 90 82 43 17 - Fax 04 90 82 28 37 Dimanche 15 avril 2007 - I4h30 Mardi 17 avril 2007-20h30 NOUVELLE PRODUCTION FIDELIO Opéra en deux actes Livret de Joseph Sonnleithner, révisé par Stefan von Breuning et Georg Friedrich Treitschke d'après le mélodrame de Jean-Nicolas Bouilly, Léonore ou l'amour conjugal Musique de Ludwig van Beethoven (Editions musicales Mario Bois) Créé au Theater an der Wien, le 20 novembre 1805 En co-production avec l'Opéra de Marseille BANQUE CHAIX -4. - Avec le soutien de la banque Chaix et de France Bleu Vaucluse DISTRIBUTION Direction musicale EMILTABAKOV Direction des chœurs STEFANO VISCONTI Etudes musicales ALEXANDER MARTIN Mise en scène JEAN-CLAUDE AUVRAY Assistante à la mise en scène ANKE RAUTHMANN Décors BERNARD ARNOULD Costumes CHIARA DONATO Lumières PHILIPPE GROSPERRIN Leonore (Fidelio) JANICE BAIRD Marzelline ANNE-CATHERINE GILLET Florestan JOHN KEYES Don Pizarro WERNER VAN MECHELEN Rocco NICOUS CAVALLIER Don Fernando JEAN TEITGEN Jaquino FLORIAN LACONI Ein Gefangener SAMUELODDOS Ein Gefangener DAVID ROUBAUD Hauptmann JEAN-CHRISTOPHE BOT Conseiller Artistique : RAYMOND DUFFAUT ORCHESTRE LYRIQUE DE REGION AVIGNON-PROVENCE Délégué général : Didier Herbet CHOEURS DE L'OPERA DE TOULON-PROVENCE MEDITERRANEE Direction: Catherine Alligon CHOEURS DE L'OPERA-THEATRE D'AVIGNON ET DES PAYS DEVAUCLUSE Direction : Stefano Visconti Directeur de production PHILIPPE TURCHI Régisseur général PATRICE BLANCKE Régisseurs de scène NATHALIE BRUNO - MICHELE SORO Surtitrage MARION CROZET Chef habilleuse LAETITIA HERBETTE Coiffeuse-Perruquière CHRISTIANE BRUNO Maquilleuse UURENCE UBROUSSE ANNE SAULAY Directeur de l'Opéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse Les chaussures sont fournies par la Maison Epoca lltalie) et les perruques par la Maison Buteux [Rouen] LOpéra-Théâtre d'Avignon et des Pays de Vaucluse remercie le Festival d'Avignon pour sa collaboration technique. LES METAMORPHOSES DE FIDELIO La genèse de Fidelio. unique opéra de Beettioven, a été longue et complexe, avec trois versions successives en 1805, 1806 et 1814. Désireux d'écrire un opéra, Beethoven commence, en 1803, à composer Vestas Feuer [Le Feu de la l/esfa), sur un livret d'Emanuel Schil<aneder, collaborateur de Mozart pour Die Zauberflôte. Le musicien ne tarde pas à abandonner le sujet, rebuté par la trivialité des vers du livret, dignes selon lui des « marchandes des halles de Vienne », comme il l'écrit à Rochlitz en janvier 1804. Il ajoute dans la même lettre : « alors j'ai fait remanier rapi- dement un vieux livret français et maintenant je commence à y travailler». En effet, Beethoven a chargé Joseph Sonnleithner, secrétaire du Theater an der Wien, d'adapter pour lui le livret de Léonore ou l'amour conjugal. drame en deux actes de Jean-Nicolas Bouilly (1763-1842), créé à Paris, au Théâtre Feydeau, le 19 février 1798^ avec une musique de Pierre Gaveaux (1761-1825). Bouilly affirme dans ses Mémo/res qu'il s'est inspiré d'un fait divers authentique. Ce dernier s'est déroulé sous la Terreur, en Touraine, où Bouilly était gouverneur Déguisée en homme, une comtesse s'était fait engager comme geôlier à la prison, ce qui lui avait permis de faire évader son époux, incarcéré et promis à la guillotine. Ce thème du sauvetage providentiel du héros (ou de l'héro'ine) était très en vogue à l'époque, comme en témoigne le succès des opéras de Cherubini, Lodo'iska (1791) et Les deux journées ou le Porteur d'eau (1800), créés tous deux au Théâtre Feydeau, le second avec un livret de Jean- Nicolas Bouilly. Le succès de Léonore ou Lamour conjugal incite d'autres musiciens à écrire un ouvrage sur le même sujet. C'est le cas de Ferdinande Paer (1771-1839) avec Leonore ossia l'amore conjugale (Dresde, 1804) et de Simone Mayr (1763-1845) avec Amore conjugale (Padoue, 1805). Pendant ce temps, Beethoven travaille à son opéra, mais plus lentement qu'à son habitude. En mars 1804, il écrit à Sonnleithner : « je vous demande avec la plus extrême insistance de veiller à ce que pour la mi-avril le livret, lequel constitue la partie poétique, soit pour ainsi dire achevé, afin de pouvoir aller de Lavant dans mon travail et que Lopéra puisse être produit en juin au plus tard ». Le musicien est lui-même retardé par la composition des Sonates pour piano, opus 53, 54, 57 et du Triple concerto. Retournant à son opéra à partir de l'automne1804, il l'achève à la fin de l'été 1805. Pour éviter toute confusion avec les ouvrages de Paer et de Mayr, la direction du Theater an der Wien impose à Beethoven, malgré ses réticences, le titre de Fidelio oder die eheliche Liebe (Fidelio ou l'amour conjugatl. La première est fixée au 14 octobre 1805, mais d'autres difficultés retardent la création : les interventions de la cen- sure qui n'apprécie pas l'aspect libertaire du livret, les atermoiements du ténor Fritz Demmer (Florestan) et de la jeune soprano Anna Midier (Leonore), effrayés par les exigences vocales de leurs rôles, enfin l'incompréhen- sion des musiciens. En septembre 1805, Beethoven fait part de son mécontentement en écrivant à un ami : « je ne peux faire autrement que croire qu'on le fait exprès pour moi ; je ne veux rien dire des instruments à vent, mais...fais biffer de mon opéra tous les piano, pianissimo, crescendo, tous les decrescendo et tous les forte for- tissimo. on ne les fait pas ! je perds toute envie de jamais rien écrire encore si je dois Lentendre comme cela ». Dernière difficulté de taille, la création se déroule le 20 novembre 1805 dans un contexte politique défavorable. Vienne est alors occupée par les troupes de Napoléon, qui vont remporter douze jours plus tard la bataille d'Austerlitz. Dans ces conditions, beaucoup de viennois ont fui à la campagne et le public clairsemé du Theater an der Wien est surtout constitué d'officiers français qui trouvent Fidelio long et ennuyeux. Les critiques sont sévères, avec des comparaisons avec les opéras de Mozart et Cherubini qui ne sont pas à l'avantage de Beethoven. Au lendemain de cet échec, les amis du musicien, notamment Stefan von Breuning, le prince Lichnows(<y et son épouse, arrivent, non sans mal. à le convaincre de procéder à des modifications. Sonnleithner étant occupé à rédiger le livret de Faniska pour Cherubini. Breuning se charge de revoir celui de Fidelio. Lopéra est ramené à deux actes au lieu de trois. Certaines pages sont supprimées, notamment « l'air de l'or » de Rocco (« Hat man nicht auch Gold belneben ») et le mélodrame du cachot. Louverture jouée à la création -qui est en fait la deuxième, la première n'ayant jamais été jouée du vivant de Beethoven- est abandonnée, et rem- placée par une troisième (« Leonore »). Ainsi révisée, cette seconde version est créée au Theater an der Wien le 29 mars 1806. débarrassé de la présence française, mais devant un public toujours aussi rare. Malgré les mod- ifications apportées et une interprétation de meilleure qualité, notamment celle du ténor Josef August Roecl<el (Florestan). l'opéra ne remporte qu'un succès d'estime. Louverture. toutefois, ne plaît pas, et le Freimütige de Kotzebue écrit à cet égard : « tous les connaisseurs et les amateurs de musique impartiaux tombèrent entière- ment d'accord pour dire qu'on n'avait encore jamais écrit dans l'histoire de la musique rien d'aussi incohérent, d'aussi strident, d'aussi confus, d'aussi franchement révoltant pour l'oreille .» Irrité par cet accueil et en désaccord avec l'intendant du Theater an der Wien, le baron Peter von Braun, à pro- pos du pourcentage des recettes revenant à l'auteur, Beethoven reprend sa partition, après deux représentations seulement (29 mars et 10 avril 18061. Louvrage sombre dans l'oubli jusqu'en 1814. Cette année-là, Beethoven accepte une reprise de son opéra pour le Kärntnertor Theater, à la demande des chanteurs Vogl, Weinmüller et Saal. Le compositeur entreprend de profondes modifications après avoir confié la révision du livret à l'acteur et dramaturge Georg Friedrich Treischke. Satisfait du travail de ce dernier, il lui écrit en avril 18U : « j'ai lu avec grand plaisir vos corrections sur l'opéra et je me décide de plus en plus à bâtir sur les ruines d'un château ancien...cet opéra me gagnera ta couronne du martyre...vous avez sauvé quelques bons restes du bateau ensablé ...». Beetfioven travaille à sa partition jusqu'en mai 18U. Il supprime notamment le trio entre Marzelline, Jaquino et Rocco [« Ein Mann ist bald genommen »] et le duo entre (vlarzelline et Leonore I« Um in der Ehe froh zu leben »|. Lopéra commence maintenant par le duo entre (vlarzelline et Jaquino, suivi par l'air de Marzelline, et non l'in- verse comme précédemment. Lair de Leonore est précédé par un puissant récitatif (« Abscheulicher ! wo eilst du hin ? »1. Au lieu de se terminer nostalgiquement, l'air du cacfiot de Florestan (« In des Lebens Frühlingstagen »1 s'aciiéve sur une vision extatique où Leonore est transformée en ange céleste et libérateur En 1841, Treiscfike relate ainsi l'origine de cette modification : « Beethoven vint chez moi vers sept heures du soir. Après avoir discuté divers points, il me demanda où j'en étais de l'air ide Florestanj. Je venais d'en achever le texte. Je le lui tendis. Il le lut et, tout en faisant les cent pas dans la pièce, se mit à marmonner et grommeler, comme il en avait l'habi- tude, plutôt que de chanter, puis il ouvrit le piano.