COLLECTIF DES ORGANISATIONS DES JEUNES SOLIDAIRES DU CONGO- « COJESKI / RDC »

ONG dotée du Statut Consultatif spécial auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC).

Sous la direction de M. Fernandez MURHOLA, Coordonnateur National du COJESKI-RDC

RAPPORT D’ANALYSE ET D’INTERPRETATION DES RESULTATS DU 1 er TOUR DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES En République Démocratique du Congo

Esquisse sur la Culture politique et la participation Citoyenne des Electeurs Congolais

COJESKI-RDC Réseau National de 340 associations des Jeunes oeuvrant en RDCongo depuis 1995,  Doté de la Personnalité juridique et  Jouissant du Statut d’Observateur auprès de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples / Union Africaine.

- Kinshasa, Octobre 2006 -

SIEGE ADMINISTRATIF : N° 13 bis, Avenue Masimanimba, Quartier Lodja, Commune de KASAVUBU B.P .: 448 Kinshasa I – Rép. Démocratique du Congo , Téléphone : + 243.998.121.369 / + 243.998.666.310 - Fax : 0033.821.188.448 E-mail : [email protected] / [email protected] Sites Web : www.cojeski.cd / www.societecivile.cd

Rapport d’Analyse et d’Interprétation des Résultats du 1 er tour des élections Présidentielles en - 2 - République Démocratique du Congo ______

PLAN DU RAPPORT

O. INTRODUCTION

I. PRESENTATION DE 33 CANDIADATS AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN REP. DEM. DU CONGO

I.1. Monsieur BANYINGELA KASONGA ; I.2. Monsieur Jean-Pierre BEMBA GOMBO ; I.3. Monsieur BONIOMA ALOU KALOKOLA ; I.4. Monsieur Eugène DIOMI NDONGALA NZOMAMBU ; I.5. Monsieur ; I.6. Monsieur Bernard-Emmanuel KABATU SUILA ; I.7. Monsieur KABANGE ; I.8. Monsieur Gérard KAMANDA WA KAMANDA ; I.9. Monsieur ; I.10.Monsieur Norbert LIKULIA BOLONGO ; I.11.Monsieur ; I.12.Monsieur Guy- ; I.13.Monsieur ; I.14.Monsieur Anatole MATUSILA MALUNGENI NE KONGO ; I.15.Monsieur MBOSO N’KODIA PWANGA ; I.16.Monsieur NYAMWISI ; I.17.Monsieur MBUYI KALALA ALAFUELE ; I.18.Monsieur MOBUTU NZANGA ; I.19.Monsieur Florentin MOKONDA BONZA ; I.20.Monsieur Timothée MOLEKA NZULAMA ; I.21.Madame Justine M’POYO KASA-VUBU ; I.22.Monsieur Jonas MUKAMBA KADIATA ; I.23.Monsieur Paul Joseph MUKUNGUBILA ; I.24.Monsieur Osée MUYIMA NDJOKO ; I.25.Monsieur Arthur Z’AHIDI NGOMA ; I.26.Monsieur Jacob NIEMBA SOUGA ; I.27.Madame Marie-Thérèse NLANDU MPOLO ; I.28.Madame Wivine N’LANDU KAVIDI; I.29.Madame Catherine NZUZI WA MBOMBO; I.30.Monsieur Joseph OLENGHANKOY MUKUNDJI; I.31.Monsieur Pierre PAY-PAY WA SYAKASIGHE; I.32.Monsieur MANYWA; I.33.Monsieur Hassan THASSINDA UBA THASSINDA;

II. TABLEAU SYNOPTIQUE DES RESULTAS PROVISOIRES TELS QUE PUBLIES PAR LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE (CEI).

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III. LE SENS DES ELECTIONS DANS LE CONTEXTE CONGOLAIS DE POST CONFLIT ET DES VIOLATIONS MASSIVES DES DROITS DE L’HOMME ET DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE.

IV. ESSAI D’ANALYSE DU CHOIX DES ELECTEURS CONGOLAIS PAR RAPPORT AUX PRINCIPES DE BASE DES ELECTIONS DEMOCRATIQUES.

IV.1. Par rapport à la liberté des Electeurs ; IV.2. Par rapport à l’Egalité des électeurs et candidats ; IV.3. Par rapport au secret de vote ; IV.4. Par rapport à l’universalité du suffrage électoral ;

V. ESSAI D’ANALYSE DU CHOIX DES ELECTEURS CONGOLAIS PAR RAPPORT AUX CONSIDERATIONS GENERALES.

V.1. Par rapport au niveau d’instruction du Candidat ; V.2. Par rapport à la connaissance éprouvée de la culture congolaise par le Candidat à élire ; V.3. Par rapport à la Nationalité Congolaise et/ou aux origines du Candidat Président à élire ; V.4. Par rapport au degré du Patriotisme du Candidat à élire ; V.5. Par rapport au passé du Candidat dans la promotion ou la violation des droits de l’homme en RDCongo ; V.6. Par rapport au passé du Candidat dans la sauvegarde ou non des attributs fondamentaux de la République ; V.7. Par rapport au projet /Programme de société du Candidat à élire ; V.8. Par rapport à l’idéologie / Parti politique du Candidat à élire ; V.9. Par rapport à l’implantation nationale du Parti politique porteur du Candidat à élire ; V.10.Par rapport à une rude et violente campagne électorale du Candidat à élire ; V.11.Par rapport à la nature du Candidat à élire (civile et militaire) ; V.12.Par rapport à la problématique de la stabilité nationale post électorale en République Démocratique du Congo.

VI. CONCLUSION GENERALE

ANNEXES :

1. PRESENTATION DU COJESKI – RDC

2. PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

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O. INTRODUCTION

La République Démocratique du Congo est l’un des grands Etats de l’Afrique, le 3 ème de part sa superficie (2.345.000 km2) et le premier de part ses potentialités naturelles. Indépendant politiquement depuis 1960 de la colonisation 1 Belge, mais jamais vécu dans l’indépendance et donc dans la démocratie, puisque celle-ci fut confisquée au profit d’une dictature 2 sanguinaire pendant 32 ans, qui à son tour fut succédée par une guerre d’agression de la part de ses voisins de l’Est notamment (le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi).

Commencée en 1996, cette guerre fut officiellement cessée en 2002, avec un bilan de près de 3 millions de morts émaillée de massacres à grande échelle, des actes d’anthropophagies de la part de combattants de certains groupes armées, des viols massifs des femmes et des petites filles mineurs, des déplacements massifs des populations de leurs milieux habituels, les départs vers le refuge d’une grande partie de la population, le pillage des ressources du sol, du sous sol, de la faune et de la flore, la destruction méchante des infrastructures de base, … bref des crimes imprescriptibles et autres crimes économiques jamais vécu dans l’histoire récente de l’Afrique Contemporaine.

Avec la mise sur pied d’un gouvernement des belligérants sur base d’un accord dit global et inclusif signé à Sun city en Afrique du sud, la RDCongo s’est lancée dans un processus de transition ayant comme objectif global la tenue des élections démocratiques, libres et transparentes. C’est dans ce cadre que la RDC avec l’appui de la communauté internationale s’est employée à organiser le référendum constitutionnel en date du 18 et 19 décembre 2005 ainsi que les scrutins législatifs et présidentiels en date du 30 et 31 juillet 2006.

1 COLONISATION : Action par laquelle des territoires sont occupés et exploités par un pays étranger dont ils dépendent politiquement, voire économiquement. Le fait colonial est l’une des données majeures de l’époque contemporaine. Bien qu’à l’heure actuelle il n’existe officiellement plus de colonies, les effets des politiques de la colonisation se font encore sentir et le débat sur le colonialisme demeure d’actualité. Il est particulièrement significatif de constater que, si des situations de dépendance d’une région et d’un peuple vis-à-vis d’un autre pays ont pu être observées sur divers points du globe et à des époques extrêmement variées, le phénomène de colonisation proprement dit a été l’œuvre des seuls États d’Europe occidentale.

2 DICTATURE : Régime politique autoritaire, établi et maintenu par la violence, dans lequel un homme ou un groupe d’hommes détient un pouvoir absolu. L’histoire des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique noire est jalonnée de coups d’État et de dictatures. L’inexpérience politique et l’absence de traditions démocratiques expliquent en grande partie le recours au gouvernement dictatorial. Les conditions économiques, concentration des richesses dans les mains de quelques-uns et faible développement du pays, contribuent également à l’émergence de pouvoirs autoritaires, qui semblent seuls capables de redistribuer les richesses et de planifier le développement économique. Lorsque l’État est une création artificielle de l’ancien colonisateur, comme en Afrique noire, les citoyens ont moins le sentiment d’appartenance à une nation qu’à un groupe, ethnique ou religieux. L’allégeance au pouvoir central est difficile. Pour maintenir l’État, en l’absence de cohésion nationale préexistante, un pouvoir fort peut apparaître nécessaire. Les dictatures, dans ces pays, ont pris les formes les plus diverses : juntes militaires en Amérique du Sud, régimes de parti unique dans les pays d’Afrique noire ayant copié le modèle socialiste aux lendemains de la décolonisation, ou coexistence d’un pouvoir autoritaire et d’institutions démocratiques modernes (Parlement, élections). Depuis le début des années quatre-vingt, les deux continents sont entrés dans un difficile processus de démocratisation.

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Le COJESKI-RDC a été au rendez- vous de l’histoire comme organisme mandatant les observateurs sur terrain dans 26 circonscriptions électorales de la République Démocratique du Congo, bien attendu dans une approche de monitoring à la fois actif, passif et proactif.

Dans le présent rapport, le COJESKI-RDC esquisse sur la culture politique et la participation citoyenne de 17.931.238 électeurs congolais qui se sont prononcés sur les 33 candidats au premier tour des élections présidentielles dans les 49.695 bureaux de vote compilés de la République Démocratique du Congo, consacrant ainsi un taux de participation de 70,54 % sur les 25.420.199 électeurs enrôlés.

Ce rapport essaie de présenter les 33 candidats au premier tour des élections présidentielles ( qui est qui et qui a fait quoi ), dégage le tableau synoptique des résultats du premier tour, analyse le sens des élections dans le contexte congolais de post conflits ( élections qui sanctionnent les présumés criminels ou qui sacralisent leurs crimes contre la nation ?), ce rapport essai d’analyser en outre le choix des électeurs congolais par rapport aux principes de base des élections démocratiques mais aussi par rapport aux considérations générales afférentes aux élections pluralistes.

Par ailleurs, ce rapport a une conclusion générale intégrant les recommandations aux électeurs congolais en vue de la réussite du deuxième tour des élections présidentielles prévues le 29 octobre 2006 et qui pourront couronner 42 ans de dictature, 15 de transition politique, 07 ans des conflits armés internationalisés, 03 ans de privatisation de la vie publique nationale par des composantes et entités du dialogue intercongolais, 04 décennies du noyautage des attributs fondamentaux de la République par des multinationales et autres puissances dominantes, une décennie d’impunité absolue et des violations massives des droits de l’homme et du droit international humanitaire, 46 ans d’instrumentalisation des acteurs politiques congolais, 46 ans d’une indépendance nationale de façade ayant consacrée la médiocratie institutionnalisée ainsi que la paupérisation des masses laborieuses congolaises, et 46 ans de violation systématique du droit des millions des congolais à l’autodétermination.

Le rapport se termine avec deux annexes dont le premier se rapporte à la présentation du COJESKI-RDC et la deuxième annexe se rapporte à la Présentation globale de la République Démocratique du Congo dans ses aspects, historiques, culturels, géographiques et politiques.

Ce rapport a été finalisé avec le concours de Me Christian BULAMBO, de M. Henry LUKULA, de M. Tonton ELUKESSU KBOMBI, de M. Davy SHABANI, de L’Ir. Léon KEKYA, de M. Fernandez MURHOLA et de M. DJAFARI SELEMANI.

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I. PRESENTATION DE 33 CANDIADATS AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN REP. DEM. DU CONGO

1. Noms : BANYIGELA KASONGO Age : 50 ans Parti : Alliance des Paysans et Ecologistes (APE) Province : Kasaï Occidental

Né le 4 mai 1956 à Dimbelenge au Kasaï Occidental, Banyingela Kasongo est prêtre catholique de l’archiocèse de Kananga. Théologien de formation, il est détenteur d’un doctorat à l’Université catholique de Louvain. Vicaire de la paroisse Notre Dame (1985 -1988), il se tourne vers l’enseignement. Il dirige le Collègue saint Pie X (Kananga). Puis le petit Séminaire de Kabwe (1994 – 1996), avant de devenir professeur de théologie au Grand séminaire de Malole (1999 – 2000), à Kananga Polyglotte, il parle six langues (Tshiluba, Lingala, Français, Anglais, Néerlandais, Espagnol,). Frondeur, révolutionnaire, révolté par la souffrance du peuple, il a surpris ses proches en postulant à la magistrature suprême, bravant ainsi sa hiérarchie. A la tête d’un parti politique, l’Alliance des Paysans et Ecologistes (APE), il était déterminé à porter sur la place publique des idées basées sur les valeurs humaines et l’apostolat. Inconnu du Grand public, ce théologien voulait amener le peuple noir, en commençant par le Congolais à prendre en main sa destinée pour un progrès basé sur le respect des lois de la nature .

2. Noms : BEMBA GOMBO Jean-Pierre Age : 43 ans Parti : Mouvement de libération du Congo (MLC) Province : Equateur

Fils de Jeannot Bemba Saolona, riche opérateur économique congolais, il est né le 4 novembre 1962 à Bokada, dans la province de l’Equateur. Détenteur d’une licence en sciences économiques à l’ICHEC (Belgique), Jean-Pierre Bemba Gombo est Vice – président de la République en charge de la Commission économique et financière depuis le 30 juin 2003, suite à l’Accord Global et inclusif.

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Dans les années 1990, il se lance dans la téléphonie cellulaire, l’aviation et l’audiovisuel. Le monde des affaires lui permet d’entrer en contact avec des nombreuses personnalités d’Afrique et d’Occident. Au changement de régime, en 1997, Jean-Pierre Bemba Gombo s’exile et crée, en 1998, le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Armée de libération du Congo (ALC) qui bénéficient du soutien de l’Ouganda. Surnommé « chairman », il est le premier signataire de l’Accord de cessez le – feu de Lusaka, en 1999, quand les autres belligérants tergiversaient. Il a réussi, le 16 février 2001 à faire signer un accord de paix entre Lendu et Hema de l’Ituri. Le MLC son mouvement politico-militaire est présumé auteur des crimes imprescriptibles perpétrés en Equateur et en province orientale (RDC) et à Bangui (République centrafricaine), et notamment les tueries de Mambassa (Province Orientale), les actes de torture, de meurtre et de mutilation des cadavres qui seraient commis en août 2002 à Poko, à 140 km d’Isiro dans le district de Haut Uélé dans le cadre de l’opération « Effacez le tableau.».

3. Noms : BONIOMA ALOU KALOKOLA Age : 50 ans Parti : Indépendant Province : Province Orientale

Sourire commercial, large moustache, mine joviale, Alou Bonioma Kalokola veille à son image de marque. Fier de sa stature imposante (il mesure 1,84 m), ce quinquagénaire qui n’en paraît pas, a les allures d’un athlète dans sa meilleure forme. Candidat à la présidence de la République, ce juste, doublé d’homme d’affaires, se veut optimisé et tient à demeurer un battant qui ne se sent à l’aise qu’une fois le défi relevé. Doté d’une licence en droit (1983) qui lui a ouvert les portes du barreau de Bruxelles, spécialisé en droit des affaires, Me Alou Bonioma Kalokola a préféré désormais foncer dans la politique.

En 2000, rappellent ses proches, il était à la tête du Groupe parlementaire de la Province Orientale. Grâce à sa plate–forme d’opposition, le Forum démocratie et Libre examen, basée à Bruxelles, il tenait à briguer la magistrature suprême pour communiquer sa vision humanitaire et progressiste de l’homme aux Congolais. Formé à la rigueur par les pères jésuites, marqué par l’activité industrielle des mines de cuivres à ciel ouvert de Kolwezi (Katanga) où il est né, il a créé deux usines « pyrométallurgiques » de traitement de cuivre et de cobalt, en partenariat avec des chinois.

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4. Noms : DIOMI NDONGALA NZOMAMBU Eugène Age : 44 ans Parti : Démocratie Chrétienne (DC)

Province : Bas – Congo

Fils de Diomi Gaston « Diogas », le tout premier bourgmestre de la commune de Ngiri – Ngiri au déclenchement des événements du 4 janvier 1959, Eugène Diomi Ngongala est né en 1962, deux années après l’accession du Congo à l’indépendance. Elève des missionnaires de Tumba (Bas – Congo), il obtient un master en Economie dans une de plus grandes universités italiennes. Très tôt, il se lance dans les affaires, mais il n’arrive à se passer de la fibre politique qui vibre dans ses veines. Retenu au pays avec son épouse italienne, Eugène Diomi devient membre du Haut Conseil de la République – Parlement de transition dans la décennie 1990. Il sera plus tard vice – ministre à l’Economie, puis aux Finances sous le régime Mobutu. Après le dialogue inter Congolais, il est désigné Ministre des Mines pour la composante opposition politique. Ejecté quelques années plus tard, il se tourne vers le sport et remporte l’élection qui lui permet d’être président de la Coordination de l’AS V.Club. Président d’un parti politique, la Démocratie Chrétienne (DC), membre de l’Internationale Démocratie Chrétienne, il s’attend à gagner la majorité parlementaire grâce aux 300 candidats alignés pour la députation nationale. Il est présumé détenteur de plusieurs Nationalités.

5. Noms : GIZENGA Antoine Age : 81 ans Parti : Parti Lumumbiste Unifié (PALU) Province : Bandundu

On le considère comme le patriarche de la scène politique congolaise. Octogénaire, né le 5 octobre 1925 à Gungu dans la province de Bandundu, Antoine GIZENGA est vénéré par ses partisans pour qui il demeure un mythe.

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Vice-Premier Ministre en 1960 dans le gouvernement Lumumba, il crée un front de résistance lors de la stabilisation de son équipe. Premier Ministre en rébellion en 1961, il s’installe à Stanleyville () avec son gouvernement, reconnu aussitôt par 21 pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe de l’Est.

Il retrouve, par la suite son poste au gouvernement central, avant de se voir emprisonné de janvier 1962 à juillet 1964, et de nouveau d’octobre 1964 à novembre 1965, contraint à l’exil de 1965 à 1992, le secrétaire général du parti lumumbiste unifié (PALU) reprend sa lutte contre le régime Mobutu et milite pour l’instauration d’une démocratie réelle au pays. Son vœu le plus ardent, assurent ses proches collaborateurs, est de voir la République Démocratique du Congo gouverner par des dirigeants réellement élus.

6. Noms : KABATU SUILA Bernard– Emmanuel Age : 63 ans Parti : Union socialiste libérale (USL) Province : Kasaï Occidental

Professeur d’université, Bernard – Emmanuel Kabatu Suila est le candidat de la plate – forme politique Union des forces républicaines (UFOR) à la présidentielle. Né le 9 septembre 1942, à Tshiole, territoire de Dimbelenge, dans la province du Kasaï Occidental, il est docteur en sciences économiques de l’Université libre de Belgique et enseignant dans les universités privées congolaises.

Marié et père de trois filles, Kabatu suila compte à son actif plusieurs publications scientifiques et d’autres ouvrages sur le Congo et l’Afrique. Il réclame la partenité du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). A ses partisans, il déclare que ses secteurs prioritaires pour le développement du Congo sont l’éducation nationale, l’administration publique, l’économie, la culture et la diplomatie.

Il s’attend à garantir la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire en RDC une fois élu président de la République pour lui, les candidats aux études universitaires seront préalablement soumis à une sélection rigoureuse, dans l’unique but de promouvoir aussi la formation professionnelle.

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7. Noms : KABILA KABANGE Joseph

Age : 35 ans

Parti : Indépendant

Province : Katanga

Candidat à sa propre succession après cinq ans de règne, il est le seul survivant des « Joseph » et « Désiré » qui se sont relayé à la tête du pays depuis 1960. Fraîchement marié et père d’une fille de 6 ans, Joseph Kabila Kabange demeure encore une énigme pour les curieux qui veulent tout savoir sur sa vie. « Discret, il écoute beaucoup et parle moins ». Commentent ses proches. Né le 4 juin 1971 à Hewa Bora II, territoire de Fizi (Sud – Kivu), dans les maquis où s’étaient retranchés Laurent – Désiré Kabila et sa famille lors du règne de Joseph – Désiré Mobutu, il est jumeau, d’où son post – nom « Kabange » appellation familière dans les milieux luba et du Katanga, province d’origine de son père. Se voulant imperturbable, il est souvent confronté à l’avalanche de critiques formulées contre lui. Agé aujourd’hui de 35 ans, Joseph Kabila a tenu à gagner la bataille des urnes face à ses 32 concurrents, bien qu’il demeure le plus jeune d’entre eux. Candidat indépendant, il bénéficie toutefois du soutient d’une fraîche plate – forme politique dénommé l’Alliance pour la majorité présidentielles (AMP). Il serait reconnu également comme Ancien officier militaire de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo « AFDL ». Mouvement politico- militaire créé par le Rwanda et soutenu par le Burundi et l’Ouganda. Mouvement présumé auteur des crimes contre l’humanité en 1996 et en 1997 en RDC, et notamment les massacres à grande échelle des réfugiés HUTU Rwandais pourtant sous la protection internationale sur le sol congolais.

8. Noms : Kamanda wa Kamanda Gérard Age : 63 ans Parti : Front commun des Nationalistes (FCN) Province : Bandundu

On le surnomme « L’homme à la barbichette ». Il cultive bien et en fait son look. Gérard Kamanda wa Kamanda c’est de lui qu’il s’agit, semble être né pour n’évoluer que dans la cour des grands. Après ses études en droit à l’Université de Kinshasa en 1965, il se retrouve dans le cabinet du Président Mobutu. ______

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Il est promu, quelques années plus tard. Secrétaire Général Adjoint de l’Union Africaine (ex OUA) quand il revient au pays, c’est pour exercer les fonctions de Ministre ambassadeur, Vice-Premier ministre, … Fonctions qu’il n’a plus jamais quitté, exception faite de la période de congé que lui a accordé le régime de Laurent – Désiré Kabila. Né le 10 décembre 1942 à Kikwit (Bandundu), Me Gérard Kamanda wa Kamanda est diplomate. Quand éclate la guerre à l’Est du Zaïre, c’est lui qui conduit la délégation officielle aux négociations avec les dirigeants de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), sous la co- présidence de Nelson Mandela et Mohamed Shanoun. Président d’un parti politique, le Front Commun des Nationalistes (FCN), il se dit « nationaliste » et considère ses fonctions comme de « l’apostolat ». Il est présumé acteur important dans la consolidation du régime dictatorial qui a ruiné le pays pendant plusieurs décennies.

9. Noms : Dr. Kashala Oscar Age : 51 ans Parti : Union pour la Reconstruction du Congo (UREC) Province : Kasaï Oriental

Meilleur cancérologue aux Etats – Unis en 2004, co – détenteur, la même année, du prix Nobel avec un groupe de savants juifs pour avoir produit des médicaments efficaces contre certains cancers dangereux, Oscar Kashala Lukumuena est un scientifique de renommé international. A 51 ans, ce chercheur congolais a jugé le moment propice pour se lancer sur la scène politique en postulant pour la magistrature suprême.

A la tête d’un parti politique, l’Union pour la Reconstruction du Congo (UREC), il était déterminé à remporter la bataille des urnes, en venant se confronter à ses compatriotes longtemps rester au pays.

Jovial, visage reluisant, calvitie en pleine progression, il scrute l’avenir avec optimisme, malgré les crocs – en – jambe dont il s’estime victime. Originaire du Kasaï Oriental, marié et père de huit enfants, Oscar Kashala est né le 4 août 1954 à Lubumbashi. Diplômé de la faculté de médecine à l’Université de Kinshasa, spécialisé en oncologies des tumeurs en Suisse, il a dirigé le Centre National de cancer de la RDC en 1986 et coordonne présentement plus de 16 projets de développement des médicaments de pointe. Il est présumé détenteur des plusieurs nationalités.

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10. Noms : Likulia Bolongo Norbert Age : 66 ans Parti : Indépendant Province : Province Orientale

Premier ministre au crépuscule du règne du maréchal Mobutu, Norbert Likulia Bolongo a évité le carnage dans la capitale au changement de régime en mai 1997. A son retour d’exil, il est nommé ministre du Portefeuille par le nouveau président Laurent – Désiré Kabila. Moulé dans l’art militaire engagé dans l’armée coloniale dès juin 1958, il devient lieutenant en 1962. Après ses études à l’Ecole nationale d’administration, puis à la faculté de droit d’Aix – en – Provence (France). Ce diplômé d’études supérieures en sciences criminelles, proclamé docteur d’Etat en Droit en octobre 1970, est nommé auditeur général des Forces Armées Zaïroises dès son retour au pays. Il gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire et atteint le grade de général d’armée (1998). Deux fois secrétaires d’Etat à la Défense, ministre, administrateur général de l’Agence nationale de documentation, Vice – premier ministre vers la fin de 1996, il est initiateur de la réforme du code de justice militaire de 1972. Fils de Joseph Likulia et Louise Lingbangi, né le 08 juillet 1939 à Basoko, en province Orientale, ce professeur extraordinaire, admis depuis 2005 à la dignité de professeur émérite, a promis « d’apporter un réel espoir aux congolais par une autre façon de gouverner. ». Il est présumé acteur important dans la consolidation du régime dictatorial qui a ruiné le pays pendant plusieurs décennies.

11. Noms : LUMBALA Roger Age : 48 ans Parti : Rassemblement des Congolais Démocrates et Nationalistes (RCD/N) Province : Kasaï Occidental

Opposant sous Mobutu, Roger Lumbala est, depuis 2.000, leader du Rassemblement congolais pour la démocratie/National (RCD/N), ex – mouvement rebelle mué en 2003, en parti politique et rebaptisé, en 2005, Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes (RCD/N). Né le 13 avril 1958 à Mweka (Kasaï Occidental), marié et père de cinq enfants, il est devenu ministre de Commerce extérieur en juin 2003. ______

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Limogé en janvier 2005, il a usé de sa qualité de Chef d’Entité pour se faire remplacer par son épouse, Chantal Ngalula. Diplômé des sciences de l’éducation à Rennes (France), Roger Lumbala débarque à Kinshasa avec l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Déçu, il quitté Kinshasa sur la pointe des pieds pour rejoindre la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) en août 1998 en vue de « corriger les erreurs de Kabila – père, soutient- il. A peine lancée, la rébellion du RCD connaît des dissensions et Lumbala est parmi les dissidents n’ayant pas trouvé son compte dans ce mouvement soutenu par le Rwanda. Il se retirait plus loin de Goma, le quartier général du RCD/G, pour aller à Isiro (province orientale) son propre mouvement, le RCD/N avec le soutient de Jean Pierre Bemba. Le RCD/N son mouvement politico-militaire est présumé auteur des crimes imprescriptibles perpétrés contre les populations civiles dans la province orientale en République Démocratique du Congo.

12. Noms : Lumumba Guy Patrice

Age : 45 ans

Parti : Indépendant

Province : Kasaï Oriental

Fils posthume de Patrice Emery Lumumba, le tout premier ministre du Congo indépendant, Guy Patrice Lumumba est né en mars 1961, deux mois après l’assassinat de son père. Ambitieux comme son géniteur, il se présente comme candidat indépendant à la présidentielle. Lumumba fils déclare à qui veut l’entendre que sa caution de 50.000 dollars américains a été entièrement payée grâce aux Congolais de l’extérieur. Selon certains témoignages de ses proches, il a voulu ainsi éviter de diviser les différentes composantes de la nébuleuse de ceux qui se réclament lumumbistes. Architecte de formation, Guy Patrice Lumumba a longtemps vécu en France.

Laconiquement, il explique que son programme est de perpétuer la pensée politique de son père. Il laisse entendre que l’élection à venir doit permettre aux Congolais de « s’approprier des richesses nationales » qui, selon lui, sont passées aux mains de l’étranger. Comme Patrice Emery Lumumba, il a connu la prison, notamment au Centre Pénitentiaire et Rééducation de Kinshasa (CPRK). C’était au crépuscule de l’année 2005 et au début de l’année 2006. Il y est retourné en 2006, lors d’une courte incarcération.

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Tout ce que vous faites pour la RDC sans la Jeunesse Congolaise vous le faites contre la RDC COJESKI – RDC, 02 – OCTOBRE – 2006 Rapport d’Analyse et d’Interprétation des Résultats du 1 er tour des élections Présidentielles en - 14 - République Démocratique du Congo ______

13. Noms : LUNDA BULULU Vincent de Paul Age : 64 ans Parti : Rassemblement des forces Sociales et Fédéralistes (RSF) Province : Katanga

Président national du Rassemblement des forces Sociales et Fédéralistes (RSF), 64 ans d’âge au 15 octobre 2006, Vincent de Paul Lunda Bululu est originaire du Katanga. Cet ancien technocrate converti en politicien est le premier agrégé africain en Droit des gens de l’Université Libre de Bruxelles (1976). Professeur de droit et des sciences économiques à l’Université de Kinshasa, il présente une riche carte de visite : journaliste (1961–1964), directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur (1971-1972), Conseiller à la présidence de la république (1980 – 1985), premier Secrétaire Général de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale) de 1984 à 1990, premier ministre (1990 -1991), Conseiller de la république (1992 – 1994), ministre des Affaires étrangères Etrangères (1994 – 1995), membre du Collège des Fondateurs du RCD (1999 – 2001), membre du directeur du MLC (2001 – 2003) et député (2003 -2004). L’histoire retienne qu’il est l’un des rares premiers ministres congolais à démissionner de ses fonctions.

14. Noms : Matusila Anatole Malungeni Ne Kongo Age : 59 ans Parti : Indépendant Province : Bas – Congo

Médecin de formation. Dr Pierre Anatole Matusila Malungeni Ne Kongo vise désormais le fauteuil présidentiel. Tête blanchie, il a presté, pendant plus de dix ans, comme chef de service de radiologie à l’Hôpital général de Kinshasa, avant de créer le Centre Kinois de radiodiagnostic et d’Imagerie médicale, le tout premier centre moderne et privé de radiodiagnostic de la capitale. Marié, il est père de 7 garçons, dont deux médecins. Fier de ses 59 ans accomplis le 1 er juillet 2006, il revoit ses ambitions à la hausse originaire du Bas – Congo, fils d’un des trois disciples et co-détenus de Simon Kimbangu, il a été nourri à l’idéologie de libération de l’homme Noir. Cela ne l’empêche toutefois pas d’être très engagé dans l’apostolat des laïques au sein de l’Eglise catholique. ______

Tout ce que vous faites pour la RDC sans la Jeunesse Congolaise vous le faites contre la RDC COJESKI – RDC, 02 – OCTOBRE – 2006 Rapport d’Analyse et d’Interprétation des Résultats du 1 er tour des élections Présidentielles en - 15 - République Démocratique du Congo ______

Secrétaire Général adjoint de la Commission diocésaine Justice et Paix de Kinshasa, Ancien Président du Conseil d’Orientation de la Campagne Nationale pour la Paix Durable en RDCongo (CNPD), il termine sa course comme Président national du Conseil de l’Apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC) et siège à l’Assemblée Plénière du Comité permanent des Evêques catholiques. Ses fonctions au CALCC l’amène en politique. Sénateur, il a pris une part active au Dialogue Inter Congolais pour le compte de la composante Société civile / forces vives de la RDC.

15. Noms : Mboso N’kodia Pwanga Age : 63 ans Parti : Convention pour la République et la Démocratie (CDR) Province: Bandundu

Né le 7 août 1942 à Kasongo – Dinga territoire de Kenge, dans le Bandundu, Christophe Mboso N’kodia Pwanga est un familier du monde politique congolais. Ministre sous le régime Mobutu, il vise, cette fois, le fauteuil présidentiel. Issu de la lignée de chefs coutumiers d’où il tire sa prédisposition au pouvoir et sa longévité politique depuis la deuxième République, il mise désormais sur son parti, la Convention pour la République et la Démocratie (CDR), pour atteindre ses objectifs. Licencié en Sciences politiques et administratives (1972), député national de Kwango (1977 -1990), son district d’origine dans le Bandundu, il est aujourd’hui sénateur grâce à l’accord global et inclusif. Fidèle catholique, il fait de Dieu, de la famille, de la patrie et du travail son credo politique. Membre de la Légion de Marie, ancien choriste et enfant de chœur, il préconise un retour à Dieu, source de toute vie et de toute créature et plaide pour un Etat laïc afin de garantir la liberté des cultes.

16. Noms : Mbusa Nyamwisi Antipas Age : 56 ans Parti : Forces du Renouveau Province : Nord Kivu

Signataire de l’Accord global et inclusif, ministre de la Coopération régionale depuis juin 2003, Mbusa Nyamwisa Antipas convoite désormais le fauteuil présidentiel. ______

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Après l’assassinat de son frère Enoch Nyamwisi Muvingi dans son fief à Butembo (Nord Kivu) le 5 janvier 1993, Antipas Mbusa est devenu plus actif sur la scène politique. L’histoire retiendra de cet homme, qui va souffler sur ces 57 bougies le 15 novembre prochain, qu’il a posé le premier jalon de la réunification du territoire congolais en rétablissant le trafic aérien entre Beni (Nord Kivu) et Kinshasa. De foi protestante, mais formé par les pères Assomptionnistes et les Sœurs Oblates, ce sociologue de formation a, selon ses proches, un esprit d’ouverture et d’indépendance qui a permis à sa branche armée, le RCD/K-ML (Rassemblement Congolais pour la démocratie/Kisangani – Mouvement de libération) de survivre contre les menaces du MLC (Mouvement de libération du Congo), de l’Ouganda, du Rwanda, du RCD/Goma et de l’UPC (Union des patriotes congolais).

Candidat des Forces de Renouveau, son ambition est de participer à l’érection d’un Etat fonctionnel capable de répondre aux attentes de la population, à l’avènement d’une oasis de paix et de développement au centre de l’Afrique. Le RCD/K-ML est présumé auteur de plusieurs violations des droits humains dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu (Beni et Lubero).

17. Noms : Mbuyi Kalala Alafuele Age : 53 ans Parti : Rassemblement pour une nouvelle société (RNS) Province : Kasaï Oriental

Il a soufflé sur ses 53 bougies le 28 juillet 2006 au terme de sa campagne électorale. Pas connu du public congolais, Alafuele Mbuyi Kalala a beaucoup plus œuvré en Europe et aux Etats-Unis. Originaire de la province du Kasaï Oriental, marié et père de deux enfants, il a les allures de prêtre, Ancien séminariste, Alafuele est visiblement doux, calme et se veux serein même quand il est devant une situation difficile.

Président d’un parti politique, le Rassemblement pour une nouvelle société (RNS), crée le 23 octobre 1996 à Washington (Etats-Unis), il tient à se lancer dans la politique active. Doté d’un doctorat en sciences de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), spécialisé en Biophysique/Biochimie, il a enseigné dans cette université belge et aux Etats-Unis, avant de retourner au pays. Déterminé à briguer la magistrature suprême, il explique que sa motivation n’est due ni au souci du pouvoir, ni à la quête d’argent. Il se dit plutôt désireux d’aider les Congolais à sortir du gouffre dans lequel ils sombrent depuis plusieurs décennies. Il est présumé détenteur des plusieurs nationalités.

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18. Noms : Mobutu Nzanga Joseph Age : 36 ans Parti : L’Union des démocrates Mobutismes (UDEMO) Province: Equateur

Joseph Ngbangawe , le président de l’Union des Démocrates Mobutistes (UDEMO), est né le 24 mars 1970 à Kinshasa. Fils du président et de sa seconde épouse Bobi ladawa, ce jeune homme aux allures tranquilles est marié et père de trois enfants. Ayant étudié l’Art et les sciences des communications à l’université de Montréal, et les relations internationales à l’Université American of Paris, il s’est tout d’abord tourné vers le secteur privé. Nzanga a, en effet, été président du Conseil d’administration de la Société Zaïroise de banque de 1991 à 1997. Il a également présidé aux destinées de la Société Aries Communications (1998 – 2001) et Casa Agricola Solear. La guerre, qui va menacer le trône de son père en 1997, va le pousser à s’engager dans la politique. Il deviendra conseiller en communication et porte – parole de son géniteur au crépuscule de son règne. Nzanga se retrouve en compétition pour la magistrature suprême avec son beau – frère Jean Pierre Bemba Gombo.

19. Noms : Mokonda Bonza Florentin Age : 58 ans Parti : Conventions des Démocrates Chrétiens (CDC) Province: Province Orientale

Professeur d’Université, docteur en sciences économiques, Florentin Mokonda Bonza est un ancien des écoles des Frères maristes. Fils d’Adrien Nzombo et de julienne Yango, né le 04 avril 1948 à Buta (province orientale), il a acquis sa célébrité sous la deuxième République. Secrétaire d’Etat et ministre honoraire, il a œuvré dans l’entourage du Maréchal Mobutu en qualité de directeur de cabinet. « La présidence de la République a été une véritable école pour les hautes charges de l’Etat, reconnaît – il. J’ai rencontré diverses personnalités de premier plan et pris part à différentes négociations ». Auteur de plusieurs publications scientifiques, directeur général du groupe agro-industriel Plankumu, consultant auprès du PNUD, Mokonda Bonza a initié des activités de développement (agricole, universitaire, habitat, coopératives).

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De son attachement au milieu rural est née l’ambition de s’engager dans la politique. Président de l’Union pour la Démocratie et la renaissance du Congo (URDC) et candidat de la Convention des démocrates chrétiens (CDC), il a mené sa campagne sur le thème : « Renaître pour un Congo nouveau ». Il est présumé acteur important dans la consolidation du régime dictatorial qui a ruiné le pays pendant plusieurs décennies.

20. Noms : Moleka Nzulama Age : 51 ans Parti : Union du peuple pour la paix et l’Agape (UPPA)

Province : Equateur

Ingénieur électronicien, Timothée Moleka Nzulama , 51 ans, manage, en sa qualité de PDG, un holding familial regroupant les sociétés Africaines Lux. Burex, Bimpe, Comingem, etc. Fils de feu Moleka Liboke, originaire de l’Equateur, un des pionniers congolais du monde des affaires, il s’est lancé dans la politique en 1988, en qualité de Commissaire du peuple élu (député), puis gouverneur à Kinshasa (1989) et au Bas – Congo (1989 -90) et, enfin, ministre des Sports (2001 – 2003). Président national de l’UPPA (Union du Peuple pour la paix et l’Agape), il brigue la magistrature suprême dans le but de promouvoir la fraternité et la justice. Sa notoriété provient, non seulement de ses origines bourgeoises mais aussi de son passage à la tête de la Fédération congolaise de handball, du FC Kalamu et de l’AS V. Club, deux grands clubs de football de Kinshasa, dans les années 80, Marié et père de plusieurs enfants, il preste aussi comme pasteur dans une église de réveil de Kinshasa.

21. Noms :M’Poyo Kasa–vubu Justine Age : 54 ans Parti :Mouvement des démocrates (MD) Province : Bas – Congo

Fille du tout premier Président congolais, feu Joseph Kasa – vubu, elle est originaire du Bas – Congo. La cinquantaine révolue, Justine M’Poyo Kasa – vubu est déterminée à poursuivre l’œuvre de son père en briguant la magistrature suprême.

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Licenciée en Sociologie à l’Université de Louvain (Belgique), elle est restée ancrée dans la lutte politique, bien que géographiquement éloignée de son pays. Ancienne représentante de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) en Europe, elle s’est illustrée comme une farouche opposante au régime de Mobutu. A l’arrivée de Laurent Désiré Kabila, elle est nommée ministre de la Fonction publique, mais elle démissionne quelques mois plus tard, pour non prise en compte de son projet de rémunération des fonctionnaires de l’Etat. Elle va tout de même être retenue comme ambassadrice plénipotentiaire de la RDC en Belgique et à l’Union européenne. Présidente du Mouvement des démocrates (MD) depuis 1998, elle se fait remarquer par « sa constance politique, déterminée à lutter pour l’indépendance de la RDC face au dictat international et aux prétentions hégémonistes de ses voisins.

22. Noms : Mukamba Kadiata Jonas Age : 75 ans Parti : Alliance des démocrates Congolais (ADECO) Province: Kasaï Occidental

Réputé pour ses 11 ans à la tête de la Minière de Bakwanga (MIBA), Jonas Mukamba Kadiata Nzemba est candidat à la magistrature suprême pour « corriger les fautes de la deuxième République » qu’il regrette. Ancien ambassadeur du Congo auprès d’une dizaine de pays, il est aujourd’hui sénateur du groupe parlementaire du Kasaï Oriental à l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo. A 75 ans, cet Universitaire, né à Tshikapa, au Kasaï Occidental, s’est proposé de mettre sa sagesse et son expérience politique, administrative, diplomatique et managériale au service de la nation.

Il dirige l’Alliance des Démocrates Congolais (ADECO) dont le projet de société prône l’épanouissement de l’homme tout entier. Grand mécène, Jonas Mukamba a travaillé dans l’ombre pour l’épanouissement de la jeunesse.

Il s’est investi dans la promotion du football congolais en tâchant de rester toujours discret. Il a notamment été l’artisan de la victoire de Daring Club Motema Pembe (DCMP) de Kinshasa en compétition africaine en 1994.

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23. Noms: Mukungubila Paul - Joseph Age : 56 ans Parti : Indépendant Province : Katanga

Il s’était autoproclamé « candidat unique de l’Eternel » à l’élection présidentielle du 30 juillet passé. Lui, Paul Joseph Mukungubila Mutombo, se présente comme « prophète » et fondateur du « Ministère de la restauration », une église évangélique née au Katanga, sa province natale. Défenseur acharné de la polygamie, il est marié et père d’une famille nombreuse. Né le 26 décembre 1947 à Kisala (bourgade du territoire de Kabalo, à 600 km au nord de Lubumbashi), qu’il a quitté sur la pointe de pied en février 1999 après son occupation par des rebelles du RCD/Goma, il rêve de le transformer en ville moderne. Il y a construit école et centre de santé. A Kalemie où le prophète – candidat a passé son jeune enfance, il affirme avoir réhabilité sur fonds propres quelques routes, payé des agents de la RENATELSAT, assisté des prisonniers. « je suis donc un vrai acteur de développement », se plait-il à souligner. A Kinshasa, cet homme de Dieu, bavard et éloquent est connu pour ses prêches controversées : polygamie et paradis terrestre qui sera érigé au Congo. Il se dit « étendard et porte-étendard de la politique » en RDC.

24. Noms : Osée Muyima Ndjoko Age : 48 ans Parti : Renouveau pour le Développement et la démocratie (R2D) Province : Bandundu

Professeur d’université, éducateur, chercheur, microbiologiste, biotechnologue, environnementaliste, Osée Muyima Ndjoko est tout à la fois. Scientifique de renommée internationale, maintes fois lauréat de Marqu’is « Who is Who in Science and engineering » aux Etats-Unis il est, selon ses proches, « le premier citoyen noir à obtenir un diplôme de doctorat en biotechnologie de l’environnement à l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud ». En 2003, il est désigné scientiste international pour l’an 2003 à Cambridge (Angleterre) par une institution dénommée « ICB ».

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Détenteur d’une licence en biologie cellulaire à l’Université de Kisangani, il dirige les travaux qui vont donner naissance au premier plan national d’assainissement en RDC. Originaire de la province du Bandundu, Osée Muyima, la quarantaine révolue, trouve le moment propice pour se lancer sur la scène la politique. Président d’un parti, le Renouveau pour le développement et la démocratie (R2D), il s’assigne la mission d’unir les Congolais de toutes les communautés. Il est présumé détenteur des plusieurs nationalités.

25. Noms : Ngoma Z’Ahidi Arthur Age : 58 ans Parti : Camp de la Patrie Province : Maniema

Il porte deux prénoms : l’un arabe « Z’Ahidi » (Bonheur), et l’autre occidental « Arthur ». Son nom, Ngoma, signifie dans plusieurs langues congolaises (tam tam). Un des quatre vices présidents de la République, Z’Ahidi Arthur Ngoma est né en septembre 1947 à Kalima (Maniema). Docteur d’Etat en droit de l’Université de Paris I, il a travaillé pendant 20 ans (1978 à 1998) à l’Unesco. En juillet 1994, il crée les forces du futur, son parti, pour « combattre la dictature » dans l’ex Zaïre. A la chute de Mobutu, en mai 1997, Laurent Désiré Kabila suspend les activités des partis, Z’Ahidi se révolte. Il est arrêté, condamné, emprisonné, avant d’être libéré en mai 1998, sans avoir purgé sa peine, après tentative d’évasion. Acheminé à paris avec l’aide de l’UNESCO pour des « soins médicaux appropriés », il se signale dans le Kivu où éclate en août 1998 une nouvelle rébellion. Porté à la tête du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). Il est vite évincé et finit par se rendre compte que le mouvement est sous l’emprise de Kigali. A Bruxelles, il sera élu président du Regroupement de l’Opposition Congolaise (ROC), plate – forme qui lui permettra de participer au Dialogue inter congolais qui aboutira en 2003, à la mise en place d’un nouveau ordre politique. Il sera désigné vice – président de la République, en tant que « Coordonnateur de la composante opposition politique ». Il est présumé détenteur de plusieurs nationalités et présumé pénalement poursuivable pour les crimes de guerre perpétrés par le Rassemblement Congolais pour la démocratie (RCD-Goma), Mouvement politico-militaire qu’il a eu à coordonner en 1998 et début 1999 période pendant laquelle ont été commis les massacres de Kasika et de Makobola (Province du sud-kivu).

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26. Noms : Niemba Souga Jacob Age : 54 ans Parti : Coalition politique des Chrétiens (CPC) Province : Bas – Congo

Docteur en sciences politiques et sociales, spécialisé en finances publiques et bonne gouvernance, Jacob Niemba Souga est président national de la Coalition politique des chrétiens (CPC), parti qu’il a crée. Agé de 54 ans, originaire de la province du Bas–Congo, il est marié et père de quatre enfants. Son expérience dans le monde scientifique et académique lui a permis d’être élevé au rang de chef de département de l’Université pédagogique nationale (UPN) de Kinshasa. Professeur visiteur à l’Université du Graben de Butembo (Nord Kivu) et de Lubumbashi (Katanga), il est également écrivain. Son domaine de prédilection demeure la politique et l’économie. Parmi ses ouvrages, on peut retenir : « politique agricole en Afrique ». Nouveau visage dans l’hémisphère politique congolais, le président de la CPC a appris à faire ses premiers pas dans cet univers où il a affronté des concurrents vertébrés.

27. Noms : Nlandu Marie Thérèse Age : 53 ans Parti : Parti pour la paix au Congo (Congo – pax) Province: Bas – Congo

La cinquantaine révolue, née le 06 janvier 1953, Marie Thérèse Nlandu Mpolo Nene est présidente du Parti pour la paix au Congo (Congo – pax) et avocate près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe depuis 1982. Sous Mobutu, elle sera conseillère juridique à la présidence de la République. Elle deviendra plus tard la première femme directeur du cabinet d’un premier Ministre en l’occurrence son feu beau – frère Jean de Dieu Nguz Karl – I Bond. Epouse d’un professeur d’université, mère de quatre enfants, Marie Thérèse Nlandu a pour programme entre autres la restauration de l’intégrité du territoire national, la promotion de la dignité du Congolais et l’amélioration de l’image de marque de la RDC au niveau tant national qu’international. Signe particulier : sa grande sœur Wivine N’landu Kavidi a été aussi candidate, comme elle, à l’élection présidentielle.

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28. Noms : N’Landu Kavidi Wivine Age : 56 ans Parti : Union pour la défense de la République (UDR) Province: Bas – Congo

Avec un regard austère, Wivine N’Landu Kavidi a convoité, comme sa petite- sœur, le fauteuil présidentiel. Mince, élancée, teint clair, la veuve du feu Nguz a Karl – Bond (ancien premier ministre et diplomate congolais), mère de trois enfants, se veut sobre, même dans ses accoutrements dénués de toute ex- travagance. Pourtant, elle ne fréquente pas moins les milieux VIP qu’elle a eu à côtoyer longtemps aux côtés de son mari diplomate. Aujourd ‘hui présidente de l’Union pour la défense de la République (UDR), elle se rappelle avoir dirigé L’UFERI (Union des fédéralistes et des républicains indépendants), le parti de son défunt époux, et siégé au bureau politique du MPR (Mouvement populaire de la Révolution) du Maréchal Mobutu. Issue d’une famille royale, originaire du Bas – Congo, elle est habituée à diriger. Formée au Lycée Sacré- cœur de Kimwenza (Kinshasa), détentrice d’une licence en philosophie et lettres à l’Université de Lovanium (Unikin), en 1973, elle a été nommée successivement directeur général de l’Institut de recherche scientifique (1978 – 1981), Ministre de l’Agriculture et Développement rural (1994 – 1996), et Ministre de la Coopération internationale (1996 à 1997) sous le régime Mobutu, avant de s’exiler.

29. Noms : Nzuzi wa Mbombo Age : 61 ans Parti : Mouvement populaire de la Révolution (MPR / Fait privé) Province: Kasaï Occidental

Ministre de la Solidarité et Affaires humanitaires depuis juin 2003, Cathérine Nzuzi wa Mbombo Tshianga Kumuedi Musungu , est candidate du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR/fait privé) à la magistrature suprême. Originaire du Kasaï occidental où elle fait ses études primaires et secondaires, elle est née à Tshumbe (Kasaï Occidental) le 19 décembre 1944. Veuve et mère de six enfants, femme entrepreneur propriétaire d’une chaîne de télévision (Global Tv), elle est un ancien cadre de la territoriale, comme son père.

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Héritière du parti du Maréchal Mobutu, elle figure parmi les pionnières qui ont milité pour la consécration du principe de parité en République Démocratique du Congo. Attachée à l’unité nationale, à la paix et à la concorde entre les différentes communautés, Nzuzi wa Mbombo a promis, une fois au sommet de l’Etat, de bâtir un Congo fort, indépendant, démocratique. Elle est présumée actrice importante dans la consolidation du régime dictatorial qui a ruiné le pays pendant plusieurs décennies.

30. Noms : Olenghankoy Joseph Age : 43 ans Parti : Forces novatrices pour L’Union et la solidarité (FONUS) Province: Kasaï Oriental

Originaire du Sankuru, au Kasaï Oriental, Joseph Olenghankoy Mukundji a le sang chaud. Né le 24 décembre 1963 à Kinshasa, marié et père de 5 enfants, il maintient un esprit frondeur « père – fondateur » des journées « ville morte », avec les Forces novatrices de l’Union sacrée (FONUS), il a été très actif dans l’opposition politique. Au départ une ONG, les FONUS se sont muées en parti politique : Forces novatrices pour l’union et la solidarité. Ministre des Transports depuis juin 2003, il a été évincé avant de postuler à la magistrature suprême. Ses premiers pas décisifs sur la scène politique, il les a accomplis à la Conférence Nationale Souveraine (CNS). A l’époque, « Jeff » s’était choisi deux alliés pour entrer dans la cour des grands : Etienne Thisekedi et l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale et alliés (Usoral).

31. Noms : Pay Pay wa Syakasighe Pierre Age : 60 ans Parti : Démocratie chrétienne Fédéraliste (DCF – COFEDEC) Province : Nord Kivu

Originaire du Nord Kivu, né à Bukavu (Sud Kivu) le 10 juillet 1946, il est détenteur d’une licence en sciences économiques Sexagénaire, marié et père des 4 enfants, il débute sa carrière scientifique comme assistant à la faculté d’Economie politique et des statistiques à l’Université de Lovanium (Unikin) avant d’être propulsé directeur du cabinet du recteur Mgr Tharcisse Tshibangu. ______

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De 1975 à 1978, après un passage dans le secteur privé, il est nommé ministre, puis PDG de la Gécamines commercial et, enfin Gouverneur de la Banque du Zaïre. Aujourd’hui à la tête de la CODECO (Convention des démocrates Congolais), plate-forme à laquelle s’est allié son parti, la DCF – COFEDEC (Démocratie Chrétienne Fédéraliste – Convention des fédéralistes et démocrates chrétiens), il rêve de diriger la RDC en s’appuyant sur des principes chrétiens, fondés sur l’amour du prochain et sur trois priorités, à savoir : la paix, l’économie et le social. Il est présumé acteur important dans la consolidation du régime dictatorial qui a ruiné le pays pendant plusieurs décennies.

32. Noms : Ruberwa Manywa Azarias Age : 41 ans Parti : Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) Province : Sud Kivu

Né en août 1964 à Minembwe (Sud Kivu), Azarias Ruberwa Manywa a présidé, depuis juin 2003, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), mouvement rebelle qui, soutenu par le Rwanda, déclenche la guerre contre le gouvernement de Laurent Désiré KABILA le 2 août 1998 propulsé Vice – président de la République à l’Issue du Dialogue inter congolais, il est reconduit à la tête du RCD en juin 2005 et brigue un nouveau mandat de deux ans. Le congrès de son parti l’a investi candidat à la magistrature suprême. Orphelin de mère dès son jeune âge et de père il y a deux ans, ce juriste sorti de l’Université de Lubumbashi a presté comme avocat de carrière jusqu’à son entrée dans l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) en 1996. Marié à Chantal Nimashana et père de trois enfants, ce pasteur protestant, 7 ème d’une famille de 13 enfants, fait de la « bonne gouvernance son combat et le devise de son parti. Cette idée – force, pense – t- il, est l’arme dissuasive contre l’abus des biens publics, la violation des droits de l’homme, l’injustice sociale, la dictature.

Présumé détenteur de plusieurs nationalités, Il serait pénalement poursuivable pour crimes contre l’humanité car présumé un des principaux acteurs de l’AFDL et du RCD/Goma : Deux Mouvements politico-militaires crées et soutenus par le Rwanda, qui seraient responsables de principaux crimes imprescriptibles et autres graves violations massives, flagrantes et fréquentes des droits de l’homme et du droit international humanitaire perpétrés contre les populations civiles congolaises de 1996 à 2003.

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Tout ce que vous faites pour la RDC sans la Jeunesse Congolaise vous le faites contre la RDC COJESKI – RDC, 02 – OCTOBRE – 2006 Rapport d’Analyse et d’Interprétation des Résultats du 1 er tour des élections Présidentielles en - 26 - République Démocratique du Congo ______

33. Noms : Thassinda Uba Thassinda Age : 49 ans Parti : Congrès Africains des Démocrates (CAD) Province: Bandundu

Marié à une marocaine et père de quatre enfants, Hassan Thassinda Uba Thassinda est réputé spécialiste du Moyen–Orient. Ses nombreuses publications sur la région (l’histoire des villes marocaines ; Amadou Mahtar M’Bow, un Sahélien à l’UNESCO…) relève de sa riche expérience dans la presse marocaine où cet ancien journaliste a été longtemps correspondant, notamment des journaux du prestigieux groupe Maroc Soir. Originaire de la province du Bandundu, né le 12 décembre 1956, il est détenteur d’un doctorat en communication politique, mais également diplômé en Relations internationales et en sciences de l’information et communication de l’IFP paris II Sorbonne. Président national du Congrès Africains des démocrates (CAD), parti qu’il a crée en 1996, il est nommé Vice – Ministre aux Affaires étrangères chargé de la Coopération internationale du gouvernement de Laurent – Désiré KABILA. Partisan de la non violence, il combat « cette force négative et destructive qui ne peut contribuer au développement durable ».

II. TABLEAU SYNOPTIQUE DES RESULTAS PROVISOIRES TELS QUE PUBLIES PAR LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE (CEI ).

La Commission Electorale Indépendante (CEI) a rendu publics dimanche 20 août 2006 les résultats provisoires du 1er tour de l’élection présidentielle pour lequel Monsieur Joseph Kabila Kabange a obtenu 44,81 % des suffrages exprimés avec 7.590.485 voix et Monsieur Jean Pierre Bemba Gombo 20,03 % avec 3.392.592 voix. Ces deux candidats vont se retrouver au deuxième tour de l’élection présidentielle fixé au 29 octobre 2006 en même temps que les élections provinciales.

17.931.238 électeurs sur 25.420.199 inscrits ont participé à cette élection, soit un taux de participation de 70,54 %. La CEI a enregistré pour ces scrutins qui se sont déroulés le 30 juillet dernier 870.758 bulletins nuls et 122.946 bulletins blancs.

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 Les résultats détaillés se présentent de la manière suivante :

RESULTATS PRESIDENTIELS 1 er TOUR Suffrages exprimés

Numéro NOM POSTE _ NOM PRENOM Voix Part (%) d’ordre obtenues 07 KABILA KABANGE Joseph 7 590 485 44, 81 02 BEMBA GOMBO Jean Pierre 3 392 592 20, 03 05 GIZENGA Antoine 2 211 280 13, 06 18 MOBUTU NZANGA NGBANGAWE 808 397 4,77 François Joseph 09 KASHALA LUKUMUENDA Oscar 585 410 3,46 32 RUBERWA MANYWA Azarias 285 641 1,69 31 PAY PAY wa SYAKASSIGHE Pierre 267 749 1,58 13 LUNDA BULULU Vincent de Paul 237 257 1,40 30 OLENGHANKOY MUKUNDJI Joseph 102 186 0,60 14 MATUSILA MALUNGENINE KONGO Pierre 99 408 0,59 Anatole 16 MBUSA NYAMWISI Antipas 96 503 0,57 06 KABATU SUILA Bernard Emmanuel 86 143 0,51 04 DIOMI NDONGALA Eugène 85 897 0,51 01 BANYIGELA KASONGA 82 045 0,48 15 MBOSO N’KODIA PWANGA Christophe 78 983 0,47 10 LIKULIA BOLONGO Norbert 77 851 0,46 11 LUMBALA Roger 75 644 0,45 21 M’POYO KASA – VUBU Justine 75 065 0,44 12 LUMUMBA Guy Patrice 71 699 0,42 29 NZUZI WA MBOMBO Catherine Marthe 65 188 0,38 03 BONIOMA KALOKOLA ALOU 63 692 0,38 23 MUKUNGUBILA MUTOMBO Paul Joseph 59 228 0,35 25 NGOMA Z’HAIDI Arthur 57 277 0,34 28 N’LANDU KAVIDI Wivine 54 482 0,32 08 KAMANDA WA KAMANDA Gérard 52 084 0,31 19 MOKONDA BONZA Florentin 49 292 0,29 17 MBUYI KALALA ALAFUELE 44 030 0,26 26 NIEMBA SOUGA Jacob 40 188 0,24 22 MUKAMBA KADIATA NZEMBA Jonas 39 973 0,24 27 NLANDU MPOLO NENE Marie Thèrèse 35 587 0,21 24 MUYIMA NDJOKO Osée 25 198 0,15 33 THASSINDA UBA THASSINDA Hassan 23 327 0,14 20 MOLEKA NZULAMA Timothée 17 753 0,10

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 Essai d’analyse des ambitions politiques par province et par courant politique au sommet de l’Etat en République Démocratique du Congo.

PROVINCES Nombre des Pourcentage Classement du candidats à obtenu par leadership l’élection origine provincial sur le Présidentielle provincial des plan national candidats

Bas-Congo 06 2,31 6ème Bandundu 05 14,12 3ème Kasaï occidental 05 6,06 4ème Kasaï Oriental 04 4,74 5ème Equateur 03 24,9 2ème Katanga 03 46,56 1ère Province Orient. 03 1,13 9ème Nord-Kivu 02 2,15 7ème Sud-Kivu 01 1,69 8ème Maniema 01 0,34 10ème Kinshasa 00 00 11ème TOTAUX 33 - -

III. LE SENS DES ELECTIONS DANS LE CONTEXTE CONGOLAIS DE POST CONFLIT ET DES VIOLATIONS MASSIVES DES DROITS DE L’HOMME ET DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE .

Les élections tirent leur origine dans les civilisations antiques et constituent une vieille technique. Améliorée au fil des années. De la Grèce antique (IV ième et Vième siècle av. J.C.) à nos jours. Cette technique a beaucoup évolué, selon que la notion de l’Etat prenait de l’importance, tant du point de vue de la surface géographique occupée par l’Etat, que du point de vue de l’aménagement des pouvoirs classiques au sein-même de l’Etat. En politique l’élection est le mécanisme par lequel on permet aux citoyens d’un pays d’opérer leur choix sur le mode de gestion politique et sur les dirigeants et animateurs des institutions publiques. En 2006 la République Démocratique du Congo est assujettie à ce mécanisme devenu universel.

Les élections sont un moment important. Il faut bien s’y préparer pour tenir tête haute pendant ce moment. Il y a lieu d’exploiter ces principes afin de maîtriser les données des élections en vue de servir pour la promotion de la culture électorale et démocratique des populations.

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Quelle que soit la forme initiale, Tout citoyen a besoin de connaître la gestion de la cité. Les élections font partie des piliers de la démocratie car contribuant énormément au respect des droits de l’homme et à la bonne gouvernance.

Les élections démocratiques sont PLURALISTES (c’est-à-dire la présence de plusieurs candidats), OUVERTES (c’est-à-dire à plusieurs candidats ou partis politiques de différents clivages idéologiques). PERIODIQUES (c’est-à-dire toujours après une période déterminée par la Constitution ou la Loi électorale) et DEFINITIVES (c’est-à-dire ne pas remettre en cause le respect du verdict des urnes et la possibilité du transfert du pouvoir).

LA RDCONGO est la plus vaste pays de l’Afrique centrale de part sa superficie de 2.345.000 km2, et aussi la plus peuplée de part sa forte population estimée à peu près 60.000.000 d’habitants. Dès son accession à l’indépendance le pays est plongé dans une crise politique liée aux ambitions des hommes politiques à vouloir à tout prix accéder à la magistrature suprême en en utilisant tous les moyens possibles pour la conquête et la conservation du pouvoir. Ces ambitions personnelles ont trempé le pays dans un cycle de misère et de violence caractérisé par plus de trois décennies de dictature sanguinaire suivi par une décennie des conflits armés internalionnalisés.

Quoique ayant abouti à l’organisation du Ier tour des élections présidentielles pluralistes, la transition politique Congolaise n’a pas pu réalisée la noble mission lui assignée à savoir la pacification du pays et la réconciliation nationale.

Ainsi les élections ont été organisées dans un climat d’ incompréhension politique entre les tendances politiques (d’une part entre celles prenant part au gouvernement, et de l’autre part entre celles se trouvant dans le gouvernement et l’opposition politique hors gouvernementale).Certaines de ces tendances alléguaient qu’il était plus qu’important que soit organisé une rencontre de concertations politiques en vue de remédier aux anomalies qu’émaillent le processus électoral en RDCongo, alors que l’autre tendance jugeait inopportune l’organisation des concertations préélectorales arguant qu’il s’agit des manœuvres dilatoires ayant comme objectif de retarder les élections qui se pointaient à l’horizon.

Ces élections organisées dans un climat de déchirure politique ont été encore une fois une occasion des commissions d’actes des violations massives des droits de la personne humaine et de Droit international humanitaire. Ces actes ont été perpétré avant les élections (pendant la campagne électorale), lors des scrutins, et à la proclamation des résultats.

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1. Les violations des droits de l’homme lors de la campagne électorale

La campagne électorale qui n’a duré qu’un mois a été émaillée de plusieurs cas des violations des droits de l’homme, ici on a noté des destructions des biens privés, des coups et blessures volontaires, des actes de viols, des tueries ciblés avec préméditations, des actes graves d’atteinte à l’intégrité physique. Citons quelques cas de ces violations des droits de l’homme afin étayer ces affirmations : L’incinération vivant d’un officier de la police, le viol d’une femme agent de la haute autorité des médias, les coups et blessures accompagnés par le déshabillement public des quelques policiers, l’attaque des militants du Mouvement de libération du Congo (MLC) contre le véhicule transportant les matériels de campagne du PPRD à Gemena dans la province de l’Equateur, la destruction du siège du célèbre artiste musicien Werrasson, la destruction de l’amphithéâtre de l’église Armée de l’éternel du pasteur Sonny KAFUTA, l’incendie des quelques véhicules des particuliers, les actes de pillage…

A Kinshasa on assisté à des scènes d’arrachement des affiches du candidat président de la république et Président sortant Monsieur Joseph KABILA et à Bukavu, la campagne des partisans du RCD (Rassamblement Congolais pour la Démocratie) a été dérangée par les partisans du PPRD qui se sont mêlés à la marche en chantant la gloire de leurs leaders Joseph KABILA et .

Lors de la dernière manifestation organisée par un groupe de dix neuf candidats à la présidence de la République le mardi 11 juillet 2006 à Kinshasa, les enfants de moins de 18 ans ont été nombreux à participer à cette manifestation qui a été violemment réprimée par les forces de l’ordre de la ville de Kinshasa faisant plusieurs blessés graves et de nombreuses arrestations dont parmi elles les enfants de moins de 18 ans.

Les enfants sont également utilisés par des partis politiques et des candidats pour apposer et/ou arracher les affiches de certains candidats. Cette manipulation des enfants est un acte condamnable car elle met en danger la vie d’un mineur qui est supposé n’est pas avoir la faculté de faire le choix politique, ou qui n’a pas encore atteint l’âge légal pour pouvoir poser des actes à caractère politique.

2. Les violations de droits de l’homme lors du déroulement des Scrutins électoraux.

Lors du scrutin du 30 juillet 2006, il y a eu également des cas de violations des droits de l’homme : On a noté des morts d’homme par balle, des actes de torture et autres scènes de traitements inhumains et dégradants, des coups et blessures volontaires perpétrés par les forces de l’ordre sur les civiles, des arrestations arbitraires, des destructions des biens privés.

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Ici on peut citer les cas de trois personnes tuées à Kingabwa (Kinshasa) par les coups de balle tirés par les agents de la police, de la destruction d’une chambre froide, d’une voiture et d’une maison appartenant à un membre actif du PPRD…

3. Les violations des droits de l’homme à la proclamation des résultats .

L’attente des résultats a connu comme attitude le germe des semences de haine liée aux clivages Est-Ouest semées par les hommes politiques candidats aux élections lors de leur campagne électorale. Ainsi on pouvait facilement entendre les propos menaçants selon lequel les Congolais ressortissants de l’Ouest ( majoritaires à Kinshasa ) n’attendaient que les résultats des élections afin de pouvoir déclencher une opération consistant à tuer, piller et chasser les Congolais de l’Est ( minoritaire à Kinshasa ).Il y a de ceux-là qui criaient tout haut qu’ils préparent les Chikwangues ( pâte fabriquée à partir de la farine de manioc ) qui servirait d’accompagnement au jour de la proclamation des résultats lorsqu’ils grilleront et mangeront la chaire des ressortissants de l’Est vivant à Kinshasa. Ainsi, les ressortissants de l’Est de la RDCongo vivant à Kinshasa ont passé un moment de peur avant la proclamation des résultats.

La proclamation des résultats du Ier tour des élections présidentielles a été émaillée des plusieurs actes graves violences avec atteintes aux droits de la personne humaine. L’affrontement des troupes non intégrées affectées à la garde des deux candidats vainqueurs au premier tour à savoir le président sortant M. Joseph KABILA et l’un de vice président sortant en la personne de M. Jean Pierre BEMBA, a fait plusieurs cas des victimes civiles et militaires, des actes d’exécutions extra judicaires, des actes de torture, des enlèvements et disparutions des personnes, ainsi que des actes de viols, de pillage, des destructions méchantes,…

On note près de 30 morts et plusieurs dizaines des blessés graves comme bilan de ces affrontements ayant duré trois jours. Parmi les dégâts matériels, on enregistre la destruction par incendie de l’hélicoptère du vice président Jean Pierre BEMBA, et le pillage du bureau de la Croix Rouge, du bureau de la Fédération Congolaise du football associations (FECOFA) ainsi que celui de l’ONG PAREC du Pasteur Daniel NGOY MULUNDA.

Ces affrontements en armes lourdes et automatiques qui étaient basés dans le centre de la ville de Kinshasa où siège la plupart d’institutions nationales et internationales n’ont pas tenus compte des pertinentes dispositions relatives au Droit de la guerre ou au Droit international humanitaire, certains coups de balle étaient dirigés vers les bâtiments abritant les paisibles citoyens qui n’ont pas manqué de faire des dégâts tant matériels qu’humains.

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IV. ESSAI D’ANALYSE DU CHOIX DES ELECTEURS CONGOLAIS PAR RAPPORT AUX PRINCIPES DE BASE DES ELECTIONS DEMOCRATIQUES .

IV.1 Par rapport à la liberté des électeurs.

La liberté de choix est l’un des principes clé des élections des gouvernants ; Celle-ci est exercée par l’électeur sans être influencé, ni obligée par une autre personne en dépit de la qualité ou de la force morale que cette dernière a sur l’électeur. La violation du principe de la liberté de choix a été constaté à travers les propos d’intimidations que certains candidats tenaient lors de leur meeting de campagne électorale selon lesquels ‘le retour de la paix et de la sécurité sont conditionnée par le choix que le peuple porteraient en eux’’.

Ces propos peuvent être interprété que ‘ s’il n’est pas élu, le pays ne retrouvera recherchées dans l’organisation des élections. Nombreux d’électeurs qui ne cherchent que la stabilité du pays n’a pas hésité à choix du candidat sous l’effet des propos psychologiquement menaçant de ce dernier. Pour le cas de premier tour de l’élection présidentielle qui vient de se dérouler en RDCongo, ce principe n’a pas été totalement observé. C’est ainsi que nous avons fait le constat selon lequel certains époux exerçaient la pression psychologique sur leurs épouses afin qu’elle votent pour les candidats de leur choix en lieu et place du candidat appréciée par le épouses ; Cette pratique se faisait parfois sous les propos de menace de divorce.

Une analyse plus approfondie de cette question, nous amène à faire le constat selon lequel la violation de la liberté de choix a été sacralisée par la loi électorale à travers les dispositions relatives aux conditions de recevabilité et d’acceptation des candidatures à la présidence .Ces conditions ont été trop discriminatoires dans la mesure où elles ne laissent pas libre accès aux Congolais financièrement moyen pour briguer à la magistrature suprême. C’est ainsi qu’ on a retrouvé en RDCongo les leaders politiques intègres et acceptables par la base, mais qui n’avaient pas la possibilité de réunir l’ équivalent en monnaie locale de 50.000$.Cette situation a fait que le peuple Congolais puisse être limitée dans le choix des candidats, et par conséquent s’ est senti obligé à n’élire que les candidats qui ont eu à réunir de fortes sommes à travers le détournement des deniers publics et le pillage des ressources naturelles du pays ou leurs complices qui ont postulé non pas par ambition de se faire élire comme président de la république, mais plutôt pour des raisons des stratégies de la victoire électorale de leurs maîtres occultes ( candidats ayant géré le pays ).

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Cette affirmation peut être étayée par le fait que nous nous sommes rendus compte que plusieurs candidats à l’ élection présidentielle n’ont pas pu sillonner toutes les provinces de la République ni envoyer des délégations pour des fins propagandistes sur toute l’ étendue de la république,d’où il y a lieu de se poser la question selon laquelle comment un candidat qui aspire à la magistrature suprême peut mener la campagne électorale uniquement dans la capitale ou dans quelques coins des certaines provinces. La logique ici est de se faire accepter par la majorité du peuple Congolais pour être élu président de la république.

IV.2. Par rapport à l’égalité des électeurs et des candidats

Le principe d’égalité est l’un des principes qui caractérisent l’esprit de la loi portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales, et locales en RDCongo dite ‘Loi électorale’. Cette loi consacre l’égalité entre les électeurs, elle consacre également l’égalité entre les éligibles ou candidats car la loi dans on élaboration est impersonnelle.

Ce principe n’a pas pu être exclusivement respecté dans la mise en œuvre des dispositions de loi électorale lors du 1 er tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu en RDCongo. Le principal décalage entre ce principe et la pratique sur terrain a été constatée au niveau des candidats à l’élection présidentielle ayant des responsabilités officielles dans les institutions de la transition et d’autres candidats. Le traitement de ces candidats était inégale sur les aspects suivants : L’accès au médias, le financement de la campagne électorale, et la sécurisation des candidats.

a) L’accès aux medias :

Les candidats dirigeants de la transition faisaient facilement passer leurs messages à travers les médias tant privés qu’Etatiques radiodiffusion, télévision journaux écrits), alors que d’autres candidats devaient absolument se soumettre à la réglementation en la matière régulée par la haute autorité des médias (H.A.M ).Ainsi, la plupart des candidats non gouvernementaux étaient facilement effacés sur le plan médiatique et n’ étaient pas suffisamment outillés pour pouvoir véhiculer leurs messages. Et la conséquence par rapport à cela est que jusqu’au jour de l’élection il y a des candidats qui sont restés méconnus par les électeurs, et donc perdaient la possibilité d’être élus.

b) Le financement de la campagne électorale :

Les candidats à l’élection présidentielle n’ont pas bénéficier de subvention de l’Etat en fin de soutenir leur campagne, ainsi ils étaient très limités dans leurs moyens d’intervention tout au long de la campagne électorale alors que leurs concurrents qui sont dans les institutions ont profiter de leurs positions officielles pour utiliser les moyens de l’Etat lors de leur campagne.

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b) La sécurisation des candidats :

Le problème de la sécurisation s’est suffisamment posé dans la mesure où les candidats membres du gouvernement avaient en leurs services sécuritaires tout ce que l’Etat possède en cette matière. On le voir se déplacer lors de la campagne électorale avec des colonnes entières des militaires lourdement armés, policiers, et autres agents oeuvrant au sein des différents services de sécurité ; alors que d’autre candidats se contentaient de se faire accompagner par quelques policier n’ayant des moyens d’intervention suffisant en cas d’une agression contre leur protégés. Cet état de chose ne pouvait pas permettre aux candidats de pouvoir agir en toute liberté lors de leurs interventions populaires sous peine d’être prise à partie par les partisans des adversaires électoraux au pouvoir.

IV.3. Par rapport au secret de vote

La disposition relative au secret de vote était dans l’ensemble observée, car le dispositif mis sur pied pour l’application de ce principe était conforme au prescrit de la loi : Les isoloirs étaient placés dans des coins où l’électeur pouvait facilement effectuer son choix en toute discrétion. Il y a lieu de signaler ici que le vote par empreinte digital offre toute possibilité de reconnaître le choix de l’électeur. Heureusement que l’électeur avait la possibilité de voter sans forcement le faire par empreinte digital.

Quelques violations de ce principe pouvait être observées autour des bureaux de vote où certaines personnes tentaient d’influencer les électeurs à pouvoir voter autre candidats que celui préalablement préféré par les électeur, pour arriver à savoir la position des électeurs par rapport à leur choix des candidats, ils posaient des questions du genre ‘ Pour qui allez-vous voter ?’ Cette pratique est de nature à violer gravement le principe du secret de vote à tout moment où l’électeur répondait par ‘ je vais voter pour le candidat X’ . Cette pratique était également courante au sein des familles des électeurs où le papa ou la maman,ou encore les jeunes gens tentaient d’ influencer le choix des autres en cherchant tout d’ abord à connaître le choix des autres,ensuite à leur proposer son choix.

Le secret de vote a été encore une foi violé après les opérations de vote où les proches posaient la question ‘ Pour qui avez-vous voté ?’ la réponse j’ai voté pour le candidat X constitue une violation flagrante à ce principe.

IV.4. Par rapport à l’universalité du suffrage électoral.

Les élections qui sont l’ expression du peuple pour le choix des dirigeants est une pratique conforme à la charte des Nations Unies,à la déclaration universelle des droits de l’ homme, à la charte Africaines des droits de l’ homme et des peuples.

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Son universalité est liée non seulement à sa légitimité par rapport aux instruments juridiques internationaux, mais aussi et surtout à l’acceptation à travers le monde comme le meilleur moyen d’accéder au pouvoir. Celles –ci exigent la mise en commun d’un certain nombre de principes notamment : La liberté de choix, la transparence dans les opérations, le secret de choix, l’ouverture d’accès à toute personne voulant postuler…

Tous ces principes doivent être réunis pour qu’on puisse parler des élections au sens universel du terme. Ainsi, le 1 er tour de l’élection présidentielle en RDCongo a connu la participation d’un grand nombre d’électeurs (près de 17.000.000 de suffrages exprimés) ; Quoique important, ce nombre doit être revu en hausse lors des prochains scrutins car un bon nombre de Congolais se plaint d’être exclu des élections en cours en RDCongo tout simplement parce qu’ils ont été absent lors des opérations d’enrôlement.

Quant à la liberté de choix, la transparence dan opérations, le secret de vote, l’égal accès de Congolais comme postulant et électeur méritent des améliorations afin que l’universalité des élections puisse être concret en RDCongo.

V. ESSAI D’ANALYSE DU CHOIX DES ELECTEURS CONGOLAIS PAR RAPPORT AUX CONSIDERATIONS GENERALES .

V.1. Par rapport au niveau d’instruction du candidat

A la lecture du profil de chaque candidat à l’élection présidentielle du 30 juillet 2006 en RDC, il se dégage ce qui suit :

- 11 sont des professeurs d’Université - 16 sont licenciés ou ont un grade équivalent et - 06 dont leur titre académique n’apparaît pas dans leur présentation

Au niveau de résultat du premier tour, il est à remarquer que le choix de la Population n’a pas tenu compte du niveau d’instruction du candidat. Cela démontre à suffisance que l’électorat congolais mérite encore une formation civique de longue haleine en vue de voter utilement à l’avenir.

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V.2. Par rapport à la connaissance éprouvée de la culture congolaise par le candidat à élire.

Dans leur présentation, les candidats à élire pour la plupart ne se sont pas souciés de faire état de leur connaissance de la culture congolaise lors de leur campagne.

Très peu parlent les langues nationales du pays, certains viennent seulement au pays pour faire campagne après un long séjour à l’étranger. Cependant, ceux qui ont été retenus pour le deuxième tour ont vécu au pays au moins 5 ans au paravent.

Il faut aussi dire que le choix des électeurs n’a pas eu pour fondement la connaissance éprouvée de la culture congolaise par le candidat du fait, on s’en doute, aucun des candidats n’y a fait allusion.

A la longue, il faudrait exiger que tout candidat Président de la République Démocratique du Congo, en plus du français et de l’Anglais, il devrait avoir la connaissance parfaite de 4 langues nationales.

V.3. Par rapport à la nationalité congolaise et/on aux origines du candidat président à écrire.

Il se murmure à Kinshasa que certains candidats à l’élection présidentielle en RDC auraient une autre nationalité en dehors de celle congolaise. Cependant, au niveau où l’on se trouve, il est difficile de soutenir un tel argumentaire du fait que la CEI a retenu leurs candidatures. C’est donc que pour qu’une candidature soit retenue, une des conditions est d’avoir la nationalité congolaise.

Par rapport aux origines du candidat président, il convient de noter que le Président sortant Joseph KABILA a recueilli plus de voix dans la partie Est et Jean Pierre BEMBA à l’ouest. A ce niveau, il convient de préciser que chacun des candidats a eu des voix dans chaque province et parfois les originaires de certaines provinces n’ont pas été votés dans leur propre province, la population électrice ayant préféré d’autres candidats venant d’autres provinces. Cet état des choses confirme le caractère national du scrutin présidentiel du 30 juillet 2006 en République Démocratique du Congo.

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V.4. Par rapport au degré du patriotisme du candidat président à élire

D’emblée, il faut signaler qu’il est difficile de mesurer le degré de patriotisme dans le chef d’une personne. Est patriote, celui qui aime son pays et est prêt à le servir, à le développer et à le protéger.

Au regard de ce critère, il y a lieu de dire dans les territoires ou provinces qui ont connu la guerre, les populations ont porté leur choix sur la personne qui leur a apporté la paix càd a mis fin à la guerre, tandis que qu’à l’ouest le choix a été porté sur celui qui est considéré, à tort ou à raison comme le fils du pays.

V.5. Par rapport au passé du candidat dans la sauvegarde des attributs fondamentaux de la République

Il faut savoir si un tel critère n’a pas été pris totalement en considération par la population, on a vu des candidats qui, dans le passé, se sont alliés aux pays étrangers qui ont agressé la RDC, qui ont commis des violations graves et massives des droits de l’homme contre la population et le pays contre les Droits de l’Homme et le Droit International humanitaire, qui ont pillé le pays, bradé ses richesses, … être votés.

En revanche, ceux qui ont essayé d’être juste dans leur gestion antérieure du pays, ceux qui ont essayé de défendre le pays être rejetés par les électeurs dans certaines parties du pays. Il faut noter qu’après la guerre et au vu des clivages politiques, la population n’a pas pu tenir compte de ce critère très important dans leur choix.

V.6. Par rapport au passé du candidat dans la promotion ou la violation des droits de l’homme

Dans les provinces où la population a connu les affres de la guerre, la population a sanctionné négativement les candidats qui, dans leur passé, ont été impliqués dans les violations des droits de l’homme.

Dans les autres provinces, la population n’a pas tenu compte de ce critère si important pour la promotion et la sauvegarde des droits de l’homme, très important pour l’avènement et la consolidation de la démocratie.

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V.7. Par rapport au projet/programme de société des candidats à élire

A vrai dire, la plupart de candidats n’avaient pas de projet/programme de société à présenter à la population. Les quelques rares candidats qui ont fait campagne ont présenté simplement des intentions et des actes à faire difficilement réalisables.

C’est ainsi que l’on n’a pas vu des candidats présenter leur programme avec les actions à réaliser, pendant combien de temps, avec quel moyen, la source de ce moyen, comment ils comptent régler les différents défis de la RDC dans tous les secteurs de la vie nationale.

Une fois de plus, la population n’a pas voté en fonction du programme de société du candidat. A l’avenir, un tel critère est à prendre très au sérieux par la population. Chaque candidat se doit de présenter son programme, de l’expliquer, de le vulgariser et de répondre aux preocriptions de la population et de dire comment il sera réalisé concrètement.

V.8. Par rapport à l’idéologie/parti politique du candidat à élire

A vrai dire, les idéologies des candidats à l’élection présidentielle ne sont pas encore bien assimilées par la population. Ce vote n’a été fait en fonction d’idéologie des partis politiques. Cela est dû en grande partie au fait qu’un grand nombre des partis politiques sont encore très jeunes.

Ce qui a été plus déterminant dans le choix des candidats c’est plutôt l’individu à élire et non le parti ou le courant politique du candidat. Il est à noter que les coalitions des partis politiques étaient faites non en fonction des idéologies communes mais plutôt en fonction d’opportunités et d’intérêts matériels et/ou contextuels.

Nous avons vu les lumumbistes faire alliance avec les mobutistes, les mobutistes avec les kabilistes, les écologistes avec les démocrates, les démocrates avec les républicains, les unitaristes avec les fédéralistes ! Etc.

V.9. Par rapport à l’implantation nationale du parti politique porteur du candidat à élire

C’est aussi un élément important à considérer. Le candidat à l’élection présidentielle qui a pu implanter son parti a pu recueillir plus de voix que d’autres candidats et ce qui a par ailleurs faciliter la campagne. Ainsi, les partis politiques comme le PPRD, le MLC, le PALU, … ont eu plus de voix importantes que d’autres. Ce qui nous pousse à penser que dans les années à venir, il y aura diminution de nombre des partis politiques sur la scène politique congolaise. ______

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C’est qu’il faut vivement souhaiter est de quitter un nombre impressionnant de plus de 400 partis politiques à plus au moins 10 afin de permettre aux électeurs de faire des choix judicieux, d’avoir une opposition constructive, parlementaire, capable d’apporter des solutions de rechange lors des moment difficiles que peut connaître le pays.

V.10. Par rapport à une rude et violente campagne électorale du candidat à élire

En général, il n’y a pas eu une rude campagne des candidats du fait qu’un certain nombre d’entre eux souhaitaient des négociations politiques aux élections et demandaient que la campagne ainsi que les élections soient reportées à plus tard. Ceci a fait que plusieurs d’entre eux ont commencé la campagne en retard, d’autres n’ont pas du tout fait la campagne.

Une exception, cependant, le 27 juillet 2006, la campagne électorale a été émaillée par des incidents très graves qui ont engendré des morts, des pillages, des blessés, des viols, des incendies… lors du meeting du MLC clôturant sa campagne électorale.

A la longue, il faut tout faire pour éviter ce genre de dérapage dû entre autre au discours incendiaire et inutile des hommes politiques par leurs médias interposés. Il faut encourager que tous ceux là qui sont impliqués dans ces incidents par leurs actions ou leurs paroles doivent être sévèrement sanctionnés. Les coupables afin de décourager à l’avenir un tel comportement.

Par ailleurs, la population n’a pas tenu compte de la rudesse ou de la violence lors de la campagne électorale par le candidat à élire. Ce qui n’est pas une bonne chose. La démocratie est incompatible avec ces genres d’agissements / attitudes.

V.11. Par rapport à la nature du candidat à élire (civile ou militaire)

En principe, le militaire doit d’abord démissionner de l’armée avant de postuler à l’élection présidentielle en RDC. Ce qui n’a pas été le cas en RDC puisqu’il y a des militaires qui ont été soit dans l’armée gouvernementale, soit dans les rebellions, soit en exil qui se sont présentés à cette élection sans déposer leur démission, un flou artistique a entouré ce dossier au niveau de la CEI pour des raisons non encore élucidées.

Cependant, le choix de la population a été indifférent que le candidat ait été militaire ou civil. Ceci est consolidé par le fait que ceux qui ont été admis au deuxième tour ont été ou sont des militaires. Ce choix quelque peu regrettable par rapport au souci du législateur congolais de ne plus voir les militaires au sommet de l’Etat n’a pas été scrupuleusement respecté.

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Par ailleurs, l’on peut comprendre que ce choix ne gène pas les électeurs après plus de 40 ans de gestion du pays par les militaires et surtout après plus de 5 ans de guerre et rebellions dans le pays.

Sur 33 candidats aux élections présidentielles six étaient des militaires de formation et/ou des seigneurs de guerre. C’est dommage que la population a estimé nécessaire d’élire au second tour deux anciens militaires à la place des civils pourtant mieux indiqués. Cette situation démontre également que les électeurs congolais méritent une formation civique approfondie pour que la 4è république qui interviendra 5 ans après la troisième, ne soit plus dirigé par des acteurs politico-militaires.

V.12. Par rapport à la problématique de la stabilité nationale post – électorale en R.D.Congo

Certainement que ce point a beaucoup influencé celui qui concerne la nature civile et militaire du candidat à élire entre autres. La RDC est entourée de neuf pays dont plusieurs sont belliqueux pour lesquels il faut savoir comment se comporter si jamais ils ne comprennent par le langage de la paix.

Bien plus, avec la situation géopolitique et géostratégique de la RDC, il lui faut absolument, avoir à sa tête des dirigeants qui sauront allier les intérêts nationaux à ceux internationaux tout en sauvegardant la souveraineté nationale et surtout les intérêts du pays.

Au niveau du premier tour, il est difficile de se prononcer sur le choix des électeurs par rapport à la problématique de la stabilité nationale post – électorale en R.D.Congo ; sauf qu’il faut souligner que les électeurs des provinces où sévit la guerre ont bien appréhendé cette question et se sont prononcés en faveur de celui qui leur promettait la paix une fois élu.

Certainement qu’au deuxième tour, cette question sera d’une très grande importance et cruciale. La population doit en tenir compte maintenant et toujours.

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VI. CONCLUSION GENERALE

La République Démocratique du Congo est un pays qui traverse un moment d’apprentissage démocratique ; Elle vient de parcourir une longue période de dictature et suivi d’un conflit armée avec un bilan très mitigé par conséquent elle ne peut comme par baguette magique s’offrir les élections libres, démocratiques et transparentes comme les vieilles démocraties, raison pour laquelle le processus actuel est malgré tout à encourager. Mais cela ne peut aucunement expliquer les déviations faites par le gouvernement en place enfin d’asphyxier voir même d’éliminer politiquement les opposants. Il en est de même des déviations faites par la Commission Electorale Indépendante (CEI) dans le processus d’administration électorale.

Le Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI-RDC) a effectué quatre semaines de monitoring global de la période d’avant, pendant et post scrutin présidentiel en République Démocratique du Congo. Il a déployé trois jeunes observateurs indépendants des élections (anonymes et officiels) par circonscription électorale et sur toute l’étendue du pays, dans une approche de monitoring à la fois actif, passif, proactif, intra administration électorale, extra administration électorale et d’automatisation des données.

Ce Rapport de 60 pages couvrent toutes les 11 provinces de la République Démocratique du Congo et fait état de principales violations des principes sacro-saint des élections présidentielles. Il couvre la période allant du 1er Juillet au 2 septembre 2006.

Nous vous en souhaitons bonne réception et sollicitons votre solidarité agissante pour que les résultats des urnes puissent être opposables à tout le monde sans distinction lors du deuxième tour des élections présidentielles.

Puisse la paix régner davantage en République Démocratique du Congo.

LE COJESKI - RDC

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ANNEXES :

1. PRESENTATION DU COJESKI - RDC

Le COJESKI/ RDC est une plateforme composée de 340 Organisations des Jeunes, opérationnelle au Congo - Zaïre depuis 1995. ( www.cojeski.cd ). Il est membre fondateur du Réseau National des ONGs des droits de l’homme du Congo ( RENADHOC ), membre fondateur de la Dynamique de la Société Civile de la RDC pour la paix dans la Région Africaine des grands lacs, Membre du Comité Préparatoire National de la Conférence Internationale sur la paix dans la Région Africaine des grands lacs, membre du Conseil National de la Jeunesse de la RDC ( CNJ / RDC ) , membre de la Coalition Internationale des ONGs pour la Cour Pénale Internationale ( CICC ), membre effectif d’ International Peace Bureau (IPB : www.ipb.org ), membre du Mouvement Mondial pour la Démocratie / World Movement for Democracy ( WMD ), membre du Conseil de Coordination du Forum Mondial de la Société Civile / World Civil Society Forum ( WCSF : www.worldcivilsociety.org ), coordonne actuellement la composante Jeunesse de la Société Civile de la République Démocratique du Congo et anime la zone Afrique du Forum Mondial de la Jeunesse.

Le COJESKI a actuellement onze bureaux en RDC : un à Bukavu/ Sud Kivu ( Siège Social ) un bureau à Kinshasa ( Siège Administratif ) un à Goma/ Nord Kivu, un à Kindu/ Maniema, un à Kisangani/ province orientale, un à Mbandaka/ Province de l'Equateur, un à Matadi/ Province du Bas Congo et un à Kikwit /province du Bandundu, un à Lubumbashi/ Province du Katanga, un à Kananga/ Province du Kasaï Occidental, un à MbujiMayi/ Province du Kasaï Oriental et un Bureau à Kinshasa/ Ville de Kinshasa ( Coordinations provinciales ). Le COJESKI/ RDC est également présent en dehors du Pays par le canal de ses représentations extérieures disséminées dans 15 pays de l’Europe, de l’Amérique et de l’Afrique, et qui servent des points focaux Internationaux. Le COJESKI/ RDC jouit de la personnalité juridique, suivant l'Arrêté Ministériel N° 385/CAB/MIN/J & GS/2003 du 30 avril 2003 accordant la personnalité juridique à l'Association sans but lucratif dénommée " Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa, en sigle " COJESKI-RDC " et en conformité avec la loi N° 004/2001 relative aux Associations sans but lucratif et établissements d'utilité publique en RDC.

Le COJESKI-RDC est doté du Statut d'Observateur auprès de la Commission Africaine des droits de l'homme et des peuples " CADHP / Union Africaine ". Statut obtenu à la 32 ème session ordinaire de la Commission Africaine des Droits de l'homme et des peuples, tenue à Banjul / Gambie du 17 au 23 Octobre 2002, avec pour référence ACHPR / OBS/277.

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Le COJESKI-RDC est doté de Statut Consultatif Spécial auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies ( ECOSOC ), statut obtenu à la session ordinaire de l’ECOSOC tenu du 28 juin au 23 juillet 2004 à New York. Le COJESKI-RDC travail en synergie avec plusieurs organisations internationales des droits de l’homme dotées du statut consultatif spécial / Général auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies « ECOSOC », et collabore avec plusieurs Agences du système des Nations Unies depuis plus de six ans.

I.1 Quand et comment les activités de l’organisation ont-elles commencées ?

Les activités du COJESKI-RDC ont commencées depuis octobre 1995 à l’époque avec 45 associations des jeunes suite à la problématique selon laquelle : Depuis l’accession du CONGO/ à la souveraineté internationale en juin 1960, la jeunesse formant 70% de la population nationale et la force la plus active de la société Zaïroise vivait sous la division avec différents clivages idéologiques et par conséquent victimes des clochardisations de toute nature. Et que pendant plus de trois décennies les efforts de la jeunesse demeuraient éparpillés de telle sorte que les jeunes ne participaient plus ni de prés ni de lion à la prise des grandes décisions pourtant très vitales pour leur avenir et celui du pays tout entier. Avec l’émergence d’une médiocrité érigée en système de gouvernement, de milliers des jeunes ont été contraint à vivre dans le laxisme, dans la dépravation des mœurs, dans des conflits interethniques à répétition, dans la déscolarisation,…bref dans une échelle des valeurs sociétales renversées. Avec la vague des mutations sociologiques profondes dan la sous région des grands lacs africains observée durant toutes la dernière décennie du 20 e siècle ; de milliers des jeunes ont été engloutis dans des hostilités où ils ne maîtrisaient ni les tenants ni les aboutissants.

I.2 Principales activités actuelles

Actuellement les activités du COJESKI RDC sont axées sur l’accompagnement de la jeunesse congolaise aux échéances électorales et la consolidation d’un Etat de droit notamment par :

La vulgarisation dans toutes les provinces du pays de l’agenda national des jeunes sur la paix et la cohabitation pacifique durant le processus électoral en RDC ;

La vulgarisation du code de bonne conduite de la jeunesse congolaise durant le processus électoral dans les 11 provinces de la RDC ;

De manière ponctuelle, le COJESKI-RDC poursuit avec son programme de monitoring de la situation des droits de l’homme en RDC, axé sur la collecte, l’encodage, la documentation et la diffusion des informations relatives aux violations des droits de l’homme et du Droit International Humanitaire en RDC. ______

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1.3 Organes de gestion et la composition actuelle du COJESKI-RDC

1. Assemblée générale du COJESKI-RDC

11 bureaux provinciaux de représentation du COJESKI (Kinshasa, Bandundu, Bas-Congo, Equateur, Kasai-oriental, Kasaï occidental, Katanga, Nord-kivu, Sud-kivu, Maniema, Province orientale) ;

340 associations des jeunes membres :

 Pastorales des jeunes de toutes les confessions religieuses ;  Collèges des étudiants/ Coordinations des étudiants des universités et instituts supérieurs de la RDC.  Groupe de pressions ;  Initiatives locales de développement animées par les jeunes ;  Mouvements indépendants des jeunes (scout, xaveri, jeunesse du monde, jeunes de lumière….)  Mouvements estudiantins (cercle culturels, clubs d’échanges,…)  Associations locales de défense de droits de l’homme animé par les jeunes…

2. Equipe de coordination nationale du COJESKI (mandat Mai 2005 – Mai 2008)

 M. Fernandez MURHOLA / Coordonnateur National  Me Christian BULAMBO / Coordonnateur National adjoint  M. DJAFARI SELEMANI/ Animateur National en charge du programme économique et développement communautaire.  Me Steve OMEKONGO/ Animateur National en charge du programme socio juridique  Mlle Lilas PEMBA/ Animateur National en charge du programme gendre et promotion de la jeunesse féminine.  Me Justin BARHASIMA/ Animateur National en charge du programme paix, démocratie et droits de l’homme.  M. Daddy KANGULU LOBO/ Animateur National en charge du programme d’éthique et éducation à la vie.  M. Davy SHABANI/ Animateur National en charge du programme culturel, sportif et des loisirs.  Me Mamie KABANGA, Animatrice Nationale Adjoint au Programme Socio – Juridique ;  Me USENI FATAKI / Animateur National Adjoint au Programme Paix, démocratie et Droits de l’homme ;  M. Tonton ELUKESSE KBOMBI / Animateur National Adjoint au Programme Economique et développement Communautaire  M. Henri LUKULA/ Secrétaire Général.  Ir. Léon KEKYA/ Secrétaire Général adjoint ______

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3. Equipe de coordinations provinciales :

 M. Olivier BAKALI/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ Kinshasa basé à KINSHASA ;  M. Davin NZWANGA/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ BANDUNDU basé à KIKWIT ;  M. Gauthier BASANGO/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ EQUATEUR basé à MBANDAKA ;  M. Bienvenu MONSIMBA/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ Province orientale basé à KISANGANI ;  M. Joseph AMURI NYEMBO/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ MANIEMA basé à KINDU ;  M. Guy KAJEMBA/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ NORD-KIVU basé à GOMA ;  M. Adrien ZAWADI/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ SUD-KIVU basé à BUKAVU ;  M. Simplice TAMBWE/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ KATANGA basé à LUBUMBASHI ;  M. Pamphile MBUANGI/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ BAS-CONGO basé à MATADI ;  M. Hilaire MUSASA/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ KASAI ORIENTAL basé à MBUJIMAYI ;  M. Trudon NTUMBA/ Coordonnateur provincial du COJESKI/ KASAI OCCIDENTAL basé à KANANGA.

4. Représentations à l’extérieur du pays :

 M. Christophe BINTU/ Représentant COJESKI en FRANCE et en EUROPE basé à PARIS ;  M. Paterne MIRINDI/ Représentant du COJESKI aux NATIONS UNIES à NEW YORK et au CANADA ;  M. Miller BWANGA/ Représentant du COJESKI aux USA basé à CHICAGO ;  M. Prosper NOBIRABO/ Représentant du COJESKI en SUISSE et auprès des Nations Unies à Genève ;  M. Donatien MUKONO/ Représentant COJESKI aux Nations Unies à VIENNE, basé à Luzerne (Suisse) ;  M. Alain MAZAMBI/ Représentant du COJESKI en Allemagne basé à LEIPZIG ;  M. Bienvenu KASOLE/ Représentant du COJESKI en ITALIE, basé à ROME ;  M. Emmanuel KABUNGULU/Représentant du COJESKI en ESPAGNE, basé à Madrid ;  M. Jules BAHATI/ Représentant du COJESKI en NORVEGE, basé à OSLO ; ______

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 M. Thierry B. BIRINGANINE/ Représentant COJESKI en GRANDE BRETAGNE basé à Londres ;  M. Benjamin KITWANGA/ Représentant COJESKI en AMERIQUE basé à MONTREAL ;  M. Vital BARHOLERE/ Représentant COJESKI en BELGIQUE basé à Bruxelles ;  M. Willy TSHITENDE / Représentant Itinérant basé à Limoges ;  M. Michel NSHIMBA / Représentant auprès de la Francophonie, basé à Limoges / France.  M. Jean Noël BAHOGWERHE / Représentant DU COJESKI en AFRIQUE AUSTRALE basé à JOHANESBOURG ;  M. Marcel KAMBA NYUNYU/ Représentant du COJESKI en AFRIQUE DE L’EST, basé à NAIROBI ;  M. Marcel Daddy DJAMBA/ Représentant Adjoint du COJESKI aux USA, basé à Washington ;  Père Alphonse TUZYA/ Représentant itinérant du COJESKI ;  Abbé Jean Bosco BAHALA/ Représentant itinérant du COJESKI.

5. Commissariat aux comptes

 M. Dieudonné MUSHAGALUSA/ Président  M. Gabriel MBIKAYI/ Secrétaire Rapporteur

6. Références bancaires:

Compte COJESKI-RDC, N° 330-003913-01 USD, Adresse : BANQUE INTERNATIONALE POUR L'AFRIQUE AU CONGO « BIAC », Building Nioki, avenue de la Douane N° 01, Rond point FORESCOM, Commune de la Gombe, Ville de Kinshasa, B.P. : 8725 Kinshasa/ République Démocratique du Congo Téléphone : +243 81 700 4001 / +243 81 700 4002 / E-mail : [email protected] ou [email protected] / Web : www.biac.cd

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2. PRESENTATION DE LA REP. DEMOCRATIQUE DU CONGO (Aspects historiques, culturels, politiques et géographiques )

CARTE ET EMBLEME DE LA REP. DEM. DU CONGO

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 Milieu Naturel (Relief et hydrographie, climat, végétation et faune, ressources et contraintes du milieu )

Anciennement République du Zaïre, pays d’Afrique centrale, partageant ses frontières avec la République du Congo à l’ouest, la République centrafricaine et le Soudan au nord, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie à l’est, la Zambie et l’Angola au sud. La République démocratique du Congo s’étend sur une superficie de 2 344 885 km2. Sa capitale est Kinshasa. La RDCongo occupe l’immense cuvette correspondant au bassin du fleuve éponyme (Congo). Celui-ci donne son unité au pays par l’ampleur de son bassin (3 820 000 km2) ; son débit demeure constant en raison de saisons des pluies inversées dans les régions situées au-dessus et en dessous de l’équateur.

Son affluent, l'Oubangui, prend sa source dans le nord, tandis que lui-même et ses autres affluents naissent dans les savanes du sud. Dans le sud-ouest, le fleuve traverse de hauts plateaux accidentés avant de longer le plateau batéké.

La bordure méridionale de la cuvette se relève pour former le plateau du Shaba ou Katanga, situé à 1 220 m, qui se prolonge par les chaînes du Mitumba et du Kundelungun. À l’est surgissent des reliefs volcaniques produit par la fracture de la Rift Valley, dans la région des Grands lacs.

On y trouve les plus hauts sommets congolais, le Karisimbi (4 507 m), la Mikeno (4 437 m), le Nyiragongo (3 470 m), dans le massif des volcans Virunga, le Ruwenzori, les « montagnes de la Lune », culminant à 5 119 m au pic Marguerite. Le Ruwenzori domine au nord le lac Albert qui appartient au système du Nil, tandis que le lac Tanganyika, qui appartient au système du fleuve Congo, s’étend parallèlement aux monts Mitumba et forme la frontière avec la Tanzanie. Le pays ne possède qu’une étroite façade maritime de 40 km sur l’océan Atlantique, qui borde l'estuaire du fleuve Congo sur sa rive droite et sépare l'Angola de son enclave de Cabinda.

Le pays se situant de part et d’autre de l’équateur, le climat dominant est équatorial, chaud et humide en permanence, avec cependant des nuances selon la latitude et l’altitude. La partie centrale du territoire subit des pluies abondantes réparties sur toute l’année, la température se maintenant constamment autour de 26 °C. Au nord et au sud du pays se succèdent, en revanche, saison des pluies (durant en moyenne huit mois) et saison sèche. Sur le Ruwenzori et parfois sur les volcans Virunga, les chutes de neige sont importantes, le climat et la végétation évoluant avec l’altitude. Les collines du Kivu, à l'est, piémont de la dorsale Congo-Nil, sont couvertes de riches pâturages, et leur riche terre volcanique est favorable aux cultures. Plus bas s’étend la forêt dense équatoriale, qui couvre les régions est et nord-est du pays. La vaste forêt de l’Ituri s’étend du confluent du Congo et de l’Aruwimi au lac Albert et couvre près de 65.000 km2. Elle constitue l’un des derniers habitats des Pygmées.

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De nombreuses espèces d’arbres à latex et de palmiers à huile sont cultivées dans la région, ainsi que le caféier et le cotonnier, le bananier, le plantain et le cocotier. La savane couvre les plus hautes régions périphériques du bassin du Congo.

La faune, abondante et diverse, comprend des espèces menacées de disparition, comme le gorille des montagnes dans les Virunga, l’éléphant, mais aussi d’autres grands mammifères comme le lion, le léopard, la girafe, l’hippopotame, l’okapi, le zèbre et le buffle. Les reptiles sont également représentés, avec le python et le crocodile, ainsi que les oiseaux avec le perroquet, le pélican, le flamant rose, le colibri, le héron et le pluvier. L’humidité du climat favorise la prolifération d’insectes, dont le moustique anophèle, porteur du parasite du paludisme. La mouche tsé-tsé, qui transmet la maladie du sommeil, vit principalement dans les plaines. Le pays dispose d’imposantes ressources minières dans le Maniema, le Kivu et le Katanga, notamment le cuivre, l’uranium, l’or et les diamants. Les ressources en bois précieux et en bois d’œuvre (teck, ébène, cèdre d’Afrique, acajou, iroko et okoumé) sont considérables. La forêt, de type équatorial, représente 6 p. 100 de la surface forestière mondiale et environ la moitié de la forêt africaine, mais elle est de plus en plus menacée par les défrichements.

Les ressources hydrographiques constituent une autre richesse naturelle du pays, qui possède l’un des plus grands potentiels hydroélectriques mondiaux. La centrale hydroélectrique inaugurée en 1972 à Inga, en aval de Kinshasa sur le Congo, est d’ailleurs la plus importante au niveau mondial, mais la capacité du barrage d’Inga demeure en grande partie inutilisée.

 Population et société (Démographie, découpage administratif et villes principales, Institutions et vie politique, langues et religions, Education)

La population de la RDCongo était estimée à 58 317 930 habitants en 2004, avec une densité globale moyenne de 26 habitants au km2. Les foyers de peuplement sont concentrés dans la région minière du Shaba et dans le Bas- Congo. Moins d’un tiers de la population vit dans les zones urbaines. En 2004, le taux de natalité s’élevait à 44,70 p. 1 000, et celui de mortalité infantile à 95 p. 1 000, l’espérance de vie atteignant 49,1 ans.

Il n’existe qu’un système limité de sécurité sociale, réservé aux salariés, pour l’essentiel des fonctionnaires. Le système de soins demeure insuffisant, alors que le sida s’étend de façon alarmante. En avril 1995, une épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ebola (du nom de la rivière Ebola, à proximité de laquelle s’est déclarée pour la première fois la maladie en 1976) a fait plus de cent soixante morts dans la région de Kikwit, à l’est de Kinshasa.

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Depuis la Constitution de 1967, révisée en 1978, le Zaïre, dirigé par Mobutu Sese Seko, se caractérisait par un régime présidentiel autoritaire à parti unique. Après les manifestations des étudiants et des opposants de 1989 et 1990, le Zaïre entre dans une transition chaotique vers la démocratie. En avril 1990, le président annonce l’abandon du parti unique. L’année suivante, après de nouvelles grèves et émeutes, soixante partis sont officiellement reconnus et une Conférence nationale est constituée, afin de doter le pays d’une nouvelle Constitution, qui doit être soumise à référendum.

En juin 1994, un nouvel accord entre Mobutu et les partis d’opposition démocratique permet d’instaurer un partage du pouvoir entre le président et une institution législative, appelée Haut Conseil de la république /Parlement de transition. Après sa prise de pouvoir, en mai 1997, Laurent-Désiré Kabila dissout l’ensemble des institutions et forme un gouvernement constitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs législatif et exécutif. Mais il est assassiné en janvier 2001 et son fils lui succède à la tête de l’État. En 2004, le taux d’alphabétisation s’élevait à 89 p. 100.

Trois enfants sur quatre étaient scolarisés à la fin des années quatre-vingt. Cependant, les tensions politiques des années quatre-vingt-dix ont provoqué la chute de la fréquentation des écoles dans plusieurs régions, la scolarisation des enfants de douze à dix-sept ans étant tombée en dessous de 40 p. 100. Bien que la scolarisation dans le troisième degré soit très faible, le pays compte trois universités, situées à Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.

 Economie (Généralités, agriculture, forêts, pêche, mines et industries , Secteur tertiaire, commerce extérieur ).

Malgré la richesse minière du pays, son produit intérieur brut (PIB) a chuté de 10 milliards de dollars en 1991, à 5,3 milliards en 1995, soit un revenu annuel moyen par habitant de 120 dollars. Cette chute est due à divers facteurs : la guerre civile qui a éclaté après l’indépendance, une politique économique incohérente et des décennies de corruption. Ceux-ci contribuent à la léthargie de l’économie zaïroise qui, jusqu’en 1994, subit de plein fouet la chute des cours des matières premières, ainsi que des désordres politiques et sociaux internes. Le taux d’inflation atteint, en 1996, plus de 753 p. 100 ; la dette extérieure s’élève à 13,1 milliards de dollars, sans compter plus de 5 milliards d’arriérés du service de la dette. À noter, cependant, qu’en raison de l'anarchie et de la désorganisation qui affectent le pays depuis de nombreuses décennies, toutes les statistiques sont à prendre avec prudence. L’agriculture occupe près de 66 p. 100 de la population active et représente plus du tiers du PIB. Pour la première fois, en 1993, la balance agricole a enregistré un déficit de 163 millions de dollars. Bien que les terres du bassin congolais soient fertiles, 3 p. 100 seulement de la superficie totale du pays sont consacrés à la culture.

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La production annuelle se compose essentiellement de manioc, principale culture vivrière, de maïs et d’arachide. Le café constitue la principale culture commerciale, avant le caoutchouc, le coton et le cacao. Les cultures de rapport ont considérablement chuté au profit des cultures vivrières après la nationalisation, dans les années soixante-dix, des plantations exploitées par des étrangers.

En 2003, le bétail comprenait 19,6 millions de volailles, 4 millions de caprins, 764 666 bovins, 896 900 moutons et 953 100 porcs. L’élevage bovin est concentré sur les hauteurs, en raison de la forte présence de la mouche tsé-tsé dans les plaines. La pêche, pratiquée surtout en eau douce, fournit une partie importante de l’alimentation.

En 2002, la production de bois était de 67,5 millions de m3, principalement utilisés comme combustible domestique, l’acheminement du bois vers la côte étant extrêmement difficile. Quinze pour cent de la population active travaille dans les secteurs miniers et industriels, qui contribuent pour 17,5 p. 100 au PIB. Les ressources minières constituent la principale richesse du pays, premier producteur mondial de cobalt avec 6 100 t de minerai en 1996, deuxième pour les diamants en 1995 avec 20 millions de carats avant 1991, le cuivre étant toutefois le produit d’exportation le plus lucratif. Les autres ressources minières sont l’étain, l’or, l’argent, le zinc, le manganèse, le tungstène et le cadmium. Les gisements de pétrole en mer sont exploités depuis 1975. L’industrie, qui s’est développée autour de l’exploitation de minerais, en particulier du cuivre, a été particulièrement frappée par la récession économique.

L’unité monétaire instaurée en 1993, le nouveau zaïre, divisible en 100 makuta, qui valait 3 millions d’anciens zaïres, est redevenue le franc congolais après l'arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila. L’opération de substitution visait à enrayer l’hyperinflation ; elle n’a cependant pas produit les résultats escomptés. Depuis 1995, le système bancaire a pratiquement cessé de fonctionner, le cours de la monnaie étant fixé par le marché noir.

Les difficultés commerciales du pays sont renforcées par la dégradation des voies de communication. Le chemin de fer, avec un réseau de 3 641 km, représente un important moyen de transport à l’intérieur du pays, et permet des liaisons avec le port angolais de Benguela, ainsi qu’avec l’est et le sud de l’Afrique. La détérioration des routes (157 000 km), depuis 1990, perturbe l’approvisionnement des marchés et le transport des ressources naturelles.

Le réseau fluvial, s’étendant sur 17 285 km de voies navigables, est particulièrement utilisé, le Congo étant partiellement navigable, de son embouchure à la ville de Matadi et en amont de Kinshasa. Le pays dispose de cinq aéroports internationaux. Le commerce extérieur (voir commerce international) du Zaïre, habituellement déficitaire, a paradoxalement connu un faible excédent en 1991, dernière année pour laquelle les chiffres sont connus.

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Le cuivre représentait alors plus de la moitié des recettes d’exportation du pays. La Belgique, les États-Unis, l’Allemagne et la France sont traditionnellement les principaux partenaires commerciaux du pays.

 Histoire du Pays (Premiers peuplements, annexion par la Belgique, Indépendance et sécession du Katanga, le Gouvernement Mobutu, la Présidence de Laurent- Désiré Kabila et la succession de Kabila par son fils Joseph Kabila ).

Des outils de pierre, découverts entre le lac Albert et le lac Édouard et datant de deux millions d’années, témoignent de l’ancienneté du peuplement. La cuvette congolaise est alors couverte d’une dense forêt primaire. Au Ier millénaire, des agriculteurs bantous pénètrent dans le pays et s’établissent dans la zone côtière ainsi que sur les plateaux orientaux et méridionaux, où ils défrichent la forêt et développent des chefferies. Les Portugais établissent un premier contact avec le royaume bantou du Kongo en 1482, formé au XIVe siècle, lorsque le navigateur Diego Cao découvre l’embouchure du fleuve qu’il nomme Congo. On considère qu’à son apogée le royaume s’étendait de l’actuel Angola jusqu’au Gabon. En 1489, une ambassade du Kongo rend visite au roi du Portugal et, en 1490, des missionnaires franciscains et des artisans portugais s’installent dans la région. Alfonso, fils du premier roi converti, devient roi du Kongo en 1507 et entreprend de christianiser le royaume. Cependant, le royaume décline puis s’efface, et les Portugais se tournent vers l’Angola, où la traite des Noirs (voir esclavage) rencontre moins d'oppositions locales.

Au XVIe siècle, des Lubas fondent, au sud, l’Empire lunda, qui prospère grâce au développement du commerce entre les deux océans, Atlantique et Indien. Il éclate, au siècle suivant, en plusieurs royaumes. La traite des Noirs, déjà pratiquée dans le bas Congo depuis le XVIe siècle, se répand dans le bas Kasaï et le Katanga. Au XIXe siècle, elle se développe davantage dans le Nord où elle permet aux Zande, guerriers originaires du Soudan, d’accroître leur puissance. La pénétration européenne est très tardive, les Européens demeurant sur la côte, dans des comptoirs, jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle. De 1874 à 1877, l’explorateur britannique Henry Morton Stanley explore le fleuve Congo.

Ses récits renforcent l’intérêt croissant des Européens pour l’Afrique, considérée comme une source de richesses. Le roi des Belges Léopold II fonde, en 1876, l’Association internationale africaine (AIA). Mandaté par l’association, qui est dotée, en 1879, d’un pouvoir de souveraineté sur les territoires découverts, Stanley retourne dans le bassin du Congo afin de créer des pôles d’échanges commerciaux et d’établir des relations avec les chefs locaux. L’explorateur, obtenant le soutien de Tippo Tip, un aventurier esclavagiste swahili, fonde plusieurs comptoirs, parmi lesquels Stanleyville (actuelle Kisangani) et Léopoldville (actuelle Kinshasa). ______

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D’autres États, dont la France et le Portugal, ayant également des revendications territoriales sur le Congo, la conférence de Berlin, en février 1885, reconnaît la souveraineté du roi Léopold II sur une grande partie du bassin du Congo et un débouché de celui-ci sur la mer, scindant en deux l'Angola portugais.

Le nouvel État libre du Congo détient alors le monopole du commerce sur le caoutchouc et l’ivoire, et s’efforce de capter à son profit le commerce traditionnel.

L’absence des moyens et des voies de communication pour exporter jusqu’à la mer les produits de la cueillette (le latex) incitent les compagnies privées à développer le transport à dos d'hommes. En 1897, la culture du coton et du cacao est introduite, ainsi que le travail forcé. Cette exploitation et l'effroyable mortalité occasionnée par le portage émeuvent l’opinion publique, et une campagne est lancée depuis le Royaume-Uni afin de dénoncer les abus du régime léopoldien. Elle a pour effet d’accélérer le processus de colonisation. En 1906, la production du cuivre a commencé dans le Katanga et, l’année suivante, des gisements de diamants sont découverts dans le Kasaï. En 1908, le Parlement belge vote l’annexion de l’État libre du Congo, qui, alors possession exclusive du roi des Belges, devient celle de la Belgique.

Au cours de la Première Guerre mondiale, les troupes congolaises combattent aux côtés des Alliés et conquièrent une partie du Tanganyika (actuelle Tanzanie) et le territoire allemand du Ruanda-Urundi, qui est placé sous mandat belge par la Société des Nations (SDN), en 1919.

L’industrie congolaise se développe considérablement au cours de la Seconde Guerre mondiale, contribuant à l’effort de guerre des Alliés par la livraison de cuivre et d’uranium, utilisé pour la fabrication des deux premières bombes atomiques. Le développement industriel se poursuit durant l’après-guerre. En 1955, alors que montent les revendications indépendantistes de l’Abako (Association des Bakongo), fondée cinq ans auparavant par Joseph Kasavubu, et du mouvement « Conscience africaine », créé en 1951, Baudouin Ier lance l’idée d’une communauté belgo-congolaise. Un plan est proposé par le gouvernement belge, qui prévoit de former les élites congolaises à l’administration.

Cependant, après l’interdiction d’une réunion de l’Abako, des émeutes éclatent à Léopoldville, en janvier 1959, le gouvernement belge annonce l’organisation d’élections locales, s’engageant à conduire le pays vers l’indépendance. Mais les dissensions entre les formations politiques se multiplient, les unes, tel le Mouvement national congolais (MNC) dirigé par Patrice Lumumba, défendant la constitution d’un État fédéral, les autres, tel l’Abako de Joseph Kasavubu ou, poussée par les intérêts miniers, la Conakat (Confédération des associations katangaises) demandant la création d’un État confédéral.

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Une table ronde réunissant à Bruxelles les dirigeants des partis politiques congolais, les chefs coutumiers et les représentants du gouvernement belge, en janvier et en février 1960, fixe au 30 juin de la même année l’indépendance du Congo.

La Loi fondamentale, qui est promulguée ensuite, ne tranche cependant pas la question du fédéralisme. En mai 1960, les élections donnent la victoire au MNC de Lumumba, qui cède cependant la présidence à Kasavubu, après la proclamation de l’indépendance, à Léopoldville, le 30 juin 1960. Dès cette date, les violences se multiplient, tandis que les partis exclus du gouvernement contribuent également aux troubles et que les forces armées congolaises se révoltent. Afin de ramener le calme et de protéger les Européens toujours présents dans le pays, les forces belges demeurées sur le territoire sont renforcées par des troupes venues de Belgique.

La population interprète ces opérations comme une tentative de retour de la puissance coloniale. S’ensuivent des actes de violence contre les Européens, à Léopoldville. Le désordre s’accroît lorsque, le 11 juillet, Moïse Tschombé proclame l’indépendance de sa province du Katanga avec l’appui de l’Union minière et demande l’aide militaire belge. Répondant à l’appel du Premier Ministre Lumumba, le Conseil de sécurité 3 des Nations unies demande le retrait des Belges et décide d’envoyer des Casques bleus rétablir l’ordre au Congo. La force de l’ONU remplace progressivement les troupes belges, mais n’intervient pas directement. Lumumba se tourne alors vers les Soviétiques.

3 CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS UNIES : Un des six principaux organes de l'Organisation des Nations unies. Il s'agit du seul organe de l'ONU qui, en vertu du chapitre VII de la Charte, peut ordonner une action de maintien de la paix pouvant allier des sanctions économiques à des mesures militaires, après avoir constaté l'existence d'une situation d'agression ou de menace contre la paix. Le Conseil de sécurité comprend quinze membres, dont cinq permanents : les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et la Chine. Les autres membres sont élus par l'Assemblée générale pour des mandats non immédiatement reconductibles, d'une durée de deux ans. Ces sièges sont pourvus sur une base géographique : l'ensemble des pays d'Asie, d'Afrique et du Proche-Orient détient cinq sièges, les pays occidentaux et l'Amérique latine en détiennent chacun deux, et les pays d'Europe de l'Est en occupent un. La présidence du Conseil est assurée pour une durée d'un mois par chacun des membres, dans l'ordre alphabétique des pays selon leur dénomination anglaise. Aux termes de la Charte de l'ONU, le Conseil est investi à titre principal de la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Les litiges et les différends entraînant une menace pour la paix peuvent être portés devant lui par toute nation membre de l'Organisation ; les pays n'appartenant pas au Conseil peuvent être invités à participer à la discussion s'ils sont concernés par le sujet, sans détenir de droit de vote. Une majorité de neuf voix est requise pour l'adoption d'une résolution. Pour les décisions de procédure, ces neuf voix peuvent émaner de tous les membres, mais, pour toute question concernant le maintien de la paix, le vote défavorable d'un seul des membres permanents du Conseil empêche l'adoption de la résolution, même si celle-ci a recueilli neuf votes favorables. Cette possibilité de rejeter une résolution, conférée aux cinq membres permanents du Conseil, leur accorde en fait un droit de veto, dont l'existence même constitue un point de controverse permanent depuis la création de l'ONU. L'utilisation du droit de veto par l'ex-Union soviétique, mais également par la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis ou la Chine nationaliste, provoqua à plusieurs reprises le blocage de l'institution. En 1950, la volonté de surmonter les conséquences de l'attitude soviétique conduisit à l'adoption de la résolution 377, qui stipule que l'Assemblée générale acquiert une compétence pour assurer le maintien de la paix lorsque l'absence d'unanimité paralyse l'action du Conseil de sécurité. Le Conseil de sécurité adresse des recommandations à l'Assemblée générale concernant les admissions de nouveaux membres et la nomination du secrétaire général. Il participe à égalité avec l'Assemblée à l'élection des juges à la Cour internationale de justice. Le Conseil dispose de deux commissions permanentes et d'un comité d'état-major, qui n'est actuellement pas en fonction ; le Conseil peut également établir des organes ad hoc. ______

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Le 5 septembre 1960, le président Kasavubu annonce qu’il destitue Lumumba, lequel dépose à son tour Kasavubu. Cependant, l’armée congolaise dirigée par le colonel Mobutu, partisan de Kasavubu, prend le contrôle du gouvernement. Le 29 septembre, le président Kasavubu transfère son autorité à un gouvernement provisoire dirigé par Mobutu. Lumumba est incarcéré, puis assassiné le 17 janvier 1961, dans la province du Katanga, où il a été transféré.

En janvier, le président Kasavubu forme un nouveau gouvernement provisoire composé de membres de l’ancien Parlement, avec Joseph Ileo pour Premier ministre, les partisans de Lumumba faisant de même à Stanleyville avec Gizenga. Le 21 février 1961, le Conseil de sécurité autorise l’ONU à recourir à la force, afin d’éviter une guerre civile au Congo. À la fin de l’année, l’armée nationale congolaise et les troupes de l’ONU lancent une attaque militaire contre celles de Tschombé. Alors qu’il négocie un cessez-le-feu entre les troupes de l’ONU et les forces katangaises, le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, trouve la mort dans un accident d’avion, dont les circonstances n’ont jamais été élucidé. En décembre 1962, les forces de l’ONU prennent le contrôle d’Élisabethville (aujourd’hui Lubumbashi).

Moïse Tshombe prend la fuite et se réfugie à Kolwezi 4. Le 15 janvier 1963, il se rend et obtient l’amnistie pour lui-même et ses partisans.

Si la sécession katangaise a pris fin, la rébellion des lumumbistes se poursuit : en août 1964, Pierre Mulele et Gaston Soumaliot soulèvent l’est du Congo, les rebelles prennent Stanleyville (aujourd’hui Kisangani). Le gouvernement dépêche des troupes régulières, qui, appuyées par des mercenaires européens et sud-africains, tentent de reconquérir la ville. Devant la menace des rebelles d’exécuter des otages européens, des parachutistes belges, transportés par des avions américains, sautent sur Stanleyville qu’ils reprennent le 24 novembre. Jusqu’en 1968, la guérilla muleliste se manifeste, l’armée congolaise utilise à plusieurs reprises des mercenaires pour la réduire. Des maquis continuent cependant à subsister dans les massifs proches du lac Tanganyika. Laurent- Désiré Kabila participe à l’un de ces maquis, qui reçoit pendant quelques mois la visite de Che Guevara. Après l’échec d’un gouvernement de coalition, Mobutu prend le pouvoir fin 1965 et, ayant déposé Kasavubu, se proclame président. En 1966, il instaure un régime autoritaire de type présidentiel, s’appuyant sur un parti unique, le Mouvement populaire de la révolution (MPR), entériné par une nouvelle Constitution l’année suivante.

4 KOLWEZI : Ville du sud-est de la République démocratique du Congo, dans la province du Katanga. Située sur la ligne de chemin de fer qui la relie au port angolais de Benguela, sur l'océan Atlantique, Kolwezi est au cœur d'une importante région d'extraction de minerais de cuivre, de cobalt, d'uranium et de radium. Ses usines effectuent un premier enrichissement des minerais de cuivre et de cobalt avant de les envoyer, par voie ferrée, à Likasi, pour procéder à l'extraction de ces métaux. Kolwezi est également un centre de commerce pour la région agricole qui l'entoure. Population (estimation 1991) : 80 000 habitants.

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Les mines exploitées par des sociétés étrangères sont nationalisées. En 1970, Mobutu, élu pour un mandat présidentiel de sept ans, lance un vaste programme d’africanisation et de « retour à l'authenticité », à l’origine d’un conflit avec l’Église catholique, opposée à la déchristianisation des prénoms pour une reprise des prénoms traditionnels. En 1971, Mobutu décide de changer le nom du pays, qui devient le Zaïre, le nom du fleuve Congo, également Zaïre, celui des villes et du lac Albert qui est rebaptisé Mobutu (la partie ougandaise du lac conservant le nom du mari de la reine Victoria). Les revenus du pays, toujours très dépendants de l’exportation du cuivre, diminuent considérablement à partir de 1974, la chute des cours provoquant une aggravation de la dette extérieure, au moment où la crise économique internationale consécutive au premier choc pétrolier touche le pays. En 1976, Mobutu est contraint de réintroduire les entreprises étrangères dans le pays. Le président, malgré l’orientation autoritaire du régime, maintient toujours des relations étroites avec la Belgique et la France, qui, aux côtés du Maroc, interviennent en 1977, puis en 1978, pour contenir de nouvelles tentatives sécessionnistes du Katanga (alors appelé Shaba), les rebelles étant soutenus par l’Angola. Après que le pays a abandonné, en 1986, le programme d’austérité conditionnant les prêts du Fonds monétaire international (FMI), le Zaïre sombre dans une crise économique qui alimente l’opposition au régime. En 1990 se multiplient grèves et manifestations de protestation contre la corruption gouvernementale, le pillage des ressources du pays par le président et son entourage, la violation permanente des droits de l’homme et l’absence d’expression démocratique. Le Président Mobutu 5, pressé par les pays

5 MOBUTU SESE SEKO (1930-1997) : Maréchal et président du Zaïre (1965-1997). Né à Lisala (Congo belge), Joseph Désiré Mobutu, dit Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga (« guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter »), a été sous-officier dans l’armée coloniale belge de 1948 à 1956, puis journaliste. Il adhère en 1958 au Mouvement national congolais fondé par Patrice Lumumba. Il participe à la « table ronde » de Bruxelles en janvier 1960 à l’issue de laquelle le Congo devient une nation indépendante. Secrétaire d’État dans le gouvernement de Lumumba, il est nommé chef d’état-major en juillet 1960, après avoir été promu colonel. Durant les troubles que connaît le pays à la suite de la déclaration d’indépendance, Mobutu, soutenu par l’armée, suspend provisoirement le gouvernement civil. En décembre 1960, il fait arrêter Lumumba qui, transféré au Katanga, est assassiné sur ses ordres le 18 janvier 1961. Ce même mois, le gouvernement est rétabli et Mobutu se consacre à la reconstruction de l’armée. Profitant de la faiblesse politique du président Joseph Kasavubu, il organise un second coup d’État militaire le 24 novembre 1965 et se proclame président de la République. Mobutu fonde le Mouvement populaire pour la révolution (MPR), dorénavant parti unique, puis fait approuver par référendum une constitution de type présidentiel (juin 1967). Il va gouverner autoritairement en s’appuyant sur sa garde présidentielle. En 1971, Mobutu lance une campagne pour un « retour à l’authenticité africaine », les personnes, les régions, les fleuves et les villes retrouvant des noms africains. Ainsi, le Congo est rebaptisé Zaïre en 1971. Cependant, la corruption et une mauvaise gestion entraînent le pays dans un cycle de dégradation économique. En 1977 et 1978, les pays occidentaux apportent leur soutien à Mobutu dans les deux guerres du Shaba (nouvelle dénomination du Katanga). En 1982, Mobutu devient maréchal. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, l’opposition politique, jusqu’alors affaiblie par des divisions internes, s’est renforcée, et les pays occidentaux ont fait pression sur Mobutu, en bloquant ses avoirs personnels à l’étranger, pour l’instauration du multipartisme. En avril 1990, Mobutu annonce l’abandon du système de parti unique. L’année suivante, soixante partis sont officiellement reconnus et une conférence nationale est organisée pour doter le pays de nouvelles institutions. Depuis juin 1994, un régime transitoire établit un partage du pouvoir entre le président et un Haut Conseil de la République. Jusqu’en 1995, cependant, la démocratisation s’est accompagnée d’émeutes, sévèrement réprimées (plus de 500 étudiants sont tués par la garde présidentielle en 1995), et de mutineries. En 1993, plusieurs milliers de ressortissants étrangers sont évacués de Kinshasa à la suite d’une mutinerie de l’armée et des incidents au cours desquels l’ambassadeur de France, Philippe Bernard, trouve la mort. Isolé diplomatiquement pour avoir, notamment, écarté autoritairement le Premier ministre radical Tshisekedi, Mobutu a retrouvé en 1995 sa place dans les conférences internationales. Mais la situation zaïroise demeure précaire jusqu’en 1997, date à laquelle Mobutu est renversé par Laurent-Désiré Kabila. Depuis cette date, son successeur écrit une nouvelle page de l’histoire de ce pays qui a vu disparaître, en 1997, celui qui l’a dirigé pendant plus de trente ans. ______

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Occidentaux de démocratiser le régime, accepte la réunion d'une conférence nationale et légalise, en 1991, les partis de l’opposition. Mais la démocratisation demeure chaotique, le président s’opposant à la Conférence nationale instaurée pour élaborer une nouvelle Constitution. Jusqu’en 1994, aux coups de force du président , révocation autoritaire du Premier ministre Étienne Tshisekedi, opposant déclaré, suspension arbitraire de la Conférence nationale, répondent émeutes et manifestations violemment réprimées par la garde présidentielle de Mobutu. À partir de juin 1994, cependant, la situation s’améliore progressivement, avec l’accord conclu pour le partage du pouvoir entre le chef de l’État et le Haut Conseil de la république /parlement transitoire. Les élections programmées pour juillet 1995 sont cependant reportées.

La situation politique et sociale demeure, en effet, incertaine, et l’afflux, depuis la fin de l’année 1994, de 1,5 million de réfugiés rwandais hutu (fuyant la reprise du pouvoir par les Tutsi du Front patriotique rwandais à Kigali en juillet 1994) à la frontière orientale du Zaïre contribue à aggraver les désordres internes. La situation se dégrade durant l’été 1996, quand l’armée zaïroise et les miliciens hutu, les Interahamwes, qui contrôlaient les camps de réfugiés s’allient contre les Tutsi Banyamulenges. Ces pasteurs guerriers, installés depuis les années trente au Kivu par l’administration coloniale de la Belgique 6, ont combattu au Rwanda dans les

6 BELGIQUE : en néerlandais België, officiellement royaume de Belgique, pays d’Europe occidentale, délimité au nord par les Pays-Bas et la mer du Nord, à l’est par l’Allemagne et le Luxembourg et au sud-ouest par la France. Le pays, d’une superficie de 30 528 km², a pour capitale Bruxelles, ancien colonisateur (métropole) de la République Démocratique du Congo. La Belgique comptait 10,3 millions d'habitants en 2004, avec une croissance annuelle de 0,2 p. 100. La densité de peuplement est une des plus élevées d’Europe, avec 342,3 habitants au km2. La population se concentre principalement autour du sillon Sambre-Meuse et autour d’un axe Anvers, Bruxelles, Charleroi. Les régions du Brabant et de Flandre-Orientale sont également très peuplées, au détriment du sud du pays. La réforme constitutionnelle de 1993, entrée en vigueur le 1er janvier 1995, divise la Belgique en trois régions : la Région flamande qui comprend la province d’Anvers, le Brabant flamand, la Flandre-Occidentale, la Flandre-Orientale et le Limbourg ; la région de Bruxelles-Capitale et ses dix-neuf communes ; la Région wallonne, avec les provinces du Brabant wallon, du Hainaut, de Luxembourg, de Namur et de Liège. Les neuf provinces historiques subsistent, mais, le Brabant ayant été divisé en deux, elles sont aujourd’hui au nombre de dix. Les fusions des communes ont réduit leur nombre à 589 ; les cantons sont au nombre de 214 et les arrondissements, 43. En 2002, le taux d’urbanisation était proche de 97 p. 100. Les plus grandes concentrations urbaines sont situées dans les régions industrielles de Bruxelles (qui regroupe 10 p. 100 de la population belge), Anvers, Liège et Gand, ainsi qu’entre Mons et Charleroi. Au cours des années 1980 et 1990, la région du Limbourg a vu sa population augmenter en raison du développement industriel. Les principales villes du pays sont Bruxelles, la capitale politique et économique (136 424 habitants, 954 045 pour l’agglomération en 1991), Anvers et son centre portuaire (467 518), Gand, port fluvial et centre commercial (230 250 habitants), Charleroi et ses diverses activités industrielles (206 214 habitants), ainsi que Liège, au cœur d’un réseau de communications (194 590).

La Belgique est une monarchie constitutionnelle, représentative, héréditaire et parlementaire. La succession au trône est déterminée par primogéniture. La Constitution belge a été promulguée le 7 février 1831 et révisée en 1893, 1921, 1970, 1971, 1980, 1989 et 1993. Répondant à des tensions entre les régions francophones et néerlandophones, les réformes intervenues depuis 1970 ont transformé la Belgique en un État fédéral communautaire et régional à la fois. Depuis la révision constitutionnelle de 1993 (entrée en vigueur le 1er janvier 1995), la plupart des pouvoirs gouvernementaux essentiels appartiennent aux trois régions que sont la Région flamande, la Région wallonne et Bruxelles-Capitale. Le pouvoir exécutif est dévolu au roi et à ses ministres ; c’est le souverain qui nomme le Premier ministre, les membres des cabinets ministériels et les juges. La personne du roi est inviolable, seuls les ministres sont responsables. Le monarque est le commandant en chef des armées et, avec l’approbation du Parlement, il a le pouvoir de déclarer la guerre et de conclure des traités. ______

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rangs du FPR et veulent s'opposer à l'extension des cultures d'exportations sur leurs pâturages ; ils repassent la frontière avec l’armée rwandaise et infligent de sévères défaites à l’armée zaïroise. Les chefs militaires rwandais, notamment le général Paul Kagamé, veut régler la question des camps de réfugiés contrôlés par les responsables du génocide des Tutsi.

À la mi-octobre 1996, les camps proches de la région de Bukavu subissent les attaques des rebelles tutsi zaïrois (les Banyamulenges) dirigés par un vétéran de la rébellion muleliste : Laurent-Désiré Kabila, reconverti dans le commerce de l’or et de l’ivoire dans les années quatre-vingt. Durant l’automne 1996, les réfugiés hutus refluent en masse vers le Rwanda.

Face à ces déplacements de population se déroulant dans des conditions dramatiques, et après de multiples tergiversations, la communauté internationale n’intervient pas. Partant de la frontière orientale, la rébellion zaïroise, équipée et soutenue logistiquement par le Rwanda, l’Ouganda et l’Angola progresse rapidement vers l’ouest, prenant les régions de Goma, Bukavu et Kisangani, ainsi qu’en direction du sud vers les régions minières du Katanga et du Kasaï où les compagnies minières négocient leur soutien à Kabila. Le mouvement, structuré autour de Kabila et de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) progresse très vite, occupant des régions abandonnées par les autorités. L’armée zaïroise, qui, à l’exception de quelques unités d’élites, ne reçoit plus de solde depuis des mois, se retire en pillant les villes sur son passage. Privé des régions utiles du Zaïre, le maréchal Mobutu ne peut réagir.

Après la chute de Kisangani et la destitution de Kengo Wa Dondo, le président Mobutu annonce la constitution d’un « comité de négociations ».

Aux termes de la Constitution, le roi a le droit notamment de convoquer et de dissoudre le Parlement, de conférer des titres de noblesse et d’accorder des grâces. Cependant, tous les décrets royaux doivent être contresignés par un ministre qui en assume la responsabilité devant le Parlement. Étant donné que les ministres sont responsables devant le Parlement, le souverain doit choisir un cabinet qui représente une majorité au Parlement. Les cabinets sont généralement des coalitions de plusieurs partis francophones et flamands. Le Parlement belge comprend deux Chambres : une Chambre haute, le Sénat et une Chambre basse, la Chambre des représentants, qui exercent collectivement le pouvoir législatif avec le roi. Le Sénat est composé de 71 membres, élus directement et indirectement, pour une durée de quatre ans.

Parmi les sénateurs, 40 sont élus au suffrage universel à la représentation proportionnelle, 21 sont issus des Conseils des communautés et 10 sont cooptés par leurs pairs. La Chambre des représentants, composée de 150 membres, est élue au suffrage universel proportionnel. Les deux Chambres jouissent mêmes droits concernant le domaine législatif et les réformes constitutionnelles. Mais le Sénat s’occupe également des relations internationales et des différends entre les communautés, tandis que la Chambre des représentants doit contrôler le gouvernement et voter le budget. Lors des élections législatives, chaque citoyen âgé de plus de dix-huit ans a l’obligation de voter ; à défaut, il peut être condamné à une amende. D’après la Constitution belge, la justice est indépendante et jouit des mêmes prérogatives que les pouvoirs exécutif et législatif. Les tribunaux supérieurs sont : les cinq cours d’appel, qui se trouvent à Anvers, Bruxelles, Gand, Liège et Mons ; les cinq conseils de prud’hommes ; la Cour suprême de justice. Une cour d’arbitrage a été créée en 1989 afin de résoudre les conflits d’ordre constitutionnel émanant du transfert de pouvoirs du gouvernement central aux autorités régionales. Ce sont les cours d’assises qui soumettent les affaires aux cours d’appel, compétentes pour les affaires civiles et pénales. En cour d’assises, toutes les affaires sont jugées par douze jurés à la majorité des voix.

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Face à ce conflit qui prend peu à peu l’allure d’une guerre civile, dix-sept pays membres du « Mécanisme pour la prévention et la résolution des conflits » de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) organisent un sommet à Lomé en mars 1997. Un plan de paix reposant sur la cessation des hostilités et sur l’ouverture d’un dialogue politique est élaboré, mais il n’est pas appliqué.

Sur le terrain, les forces de l’AFDL continuent leur progression en direction de Kinshasa. Parallèlement, les pressions internationales se multiplient, et devant l’aggravation de la situation humanitaire, les médiateurs des Nations unies, des États-Unis et de l’Afrique du Sud parviennent à organiser une rencontre entre Mobutu et Kabila. Elle se déroule le 4 mai 1997 à bord d’un navire sud- africain, mais les deux hommes campent sur leur position.

En mai 1997, les troupes de l’AFDL entrent dans Kinshasa, et Kabila s’autoproclame président de la nouvelle République démocratique du Congo. Mobutu quitte le pays pour se réfugier au Maroc, où il meurt à Rabat la même année. Concentrant tous les pouvoirs, annonçant qu’il n’y aura pas d’élections avant avril 1999 (celles-ci n’ont toujours pas eu lieu), Laurent-Désiré Kabila se heurte à une forte contestation de la part des anciens opposants à Mobutu, écartés du pouvoir et dont il fait arrêter certains (Tshisekedi est mis en résidence surveillée), ainsi que des anciens mobutistes eux-mêmes.

Le régime s’appuie sur les populations de l’Est du pays, en particulier le Katanga, région natale de Kabila. Il refuse, par ailleurs, toute enquête de la part de l’ONU sur la disparition d’au moins 200 000 Hutu dans les forêts de l’Est du pays, vraisemblablement massacrés par ses alliés rwandais d'alors.

Un rapport de l’ONU, publié en 1998, accuse pourtant la République démocratique du Congo et le Rwanda de « crimes contre l’humanité ». Le comportement hégémonique des Rwandais qui ont aidé Kabila ne tarde pas à faire resurgir les sentiments nationalistes au sein de la population.

En juillet 1998, Kabila renvoie plusieurs ministres, dont ceux d'origine rwandaise, et demande aux troupes étrangères ougandaises et rwandaises de quitter le territoire. Peu après, les Tutsi Banyamulenge, qui l'ont aidé à prendre le pouvoir, se soulèvent et menacent de s'emparer de la capitale et du port de Matadi, tandis que le chef de guerre rwandais James Kabarebe chasse les troupes gouvernementales du Kivu et poursuit ses opérations contre les réfugiés hutus.

Kabila demande l'aide du Zimbabwe, du Tchad, de la Namibie, du Soudan, et surtout de l'Angola qui, en sauvant Kinshasa, prend à revers ses propres rebelles de l'UNITA.

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En février 1999, la situation se stabilise de part et d'autre de la rive droite de la Lualaba et du Congo jusqu'à la province de l'Équateur. Malgré une tentative de conciliation au Zimbabwe, les belligérants restent sur leurs positions. En revanche, Arthur Z'Ahidi Ngoma, « coordinateur de la rébellion » depuis 1998, puis Ernest Wamba dia Wamba, les principaux leaders congolais du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), le mouvement rebelle, font défection, et l'Ouganda annonce qu'il commence à retirer ses troupes.

En juillet 1999, un cessez-le-feu est conclu à Lusaka (Zambie) par les six États (Angola, Namibie, Zimbabwe, République démocratique du Congo, Rwanda, Ouganda) impliqués dans le conflit, mais l'accord de paix n'est réellement signé que le mois suivant par les mouvements rebelles. Cet accord prévoyait notamment le déploiement de la Mission d'observation des Nations unies au Congo (MONUC), forte de 5 500 Casques bleus, chargée de vérifier le cessez-le- feu de cette guerre dans laquelle sont engagés plus de 40.000 soldats étrangers. La raison essentielle du conflit étant le contrôle des matières premières (diamants notamment) par groupes rebelles interposés, les belligérants campent sur leurs positions et, bien qu'alliés, en viennent parfois à s'affronter (combats renouvelés à Kisangani entre Ougandais et Rwandais). Le pillage des régions occupées et le climat de terreur que font régner les troupes d'occupation dans l'Est du pays poussent, bien souvent malgré eux, les Congolais à se regrouper derrière le pouvoir de Kinshasa, tandis que l'ONU, dépourvue de moyens coercitifs, hésite à s'engager.

En janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila est assassiné à Kinshasa dans des circonstances mal élucidées. Au lendemain de ses obsèques nationales, son fils, Joseph Kabila, est investi président de la République par le parlement provisoire réuni en session extraordinaire. Âgé de vingt-neuf ans, il a grandi à l’étranger, en Tanzanie et en Ouganda, avant de revenir dans l’ex-Zaïre en 1996. Formé militairement en Chine, il parle le swahili, le français et l’anglais. Dans son premier discours, il s’engage à restaurer la paix afin de relancer le processus démocratique. Pour obtenir un soutien international, il effectue des visites diplomatiques dans dix-huit pays. Manifestant sa volonté de renouveau, il forme un nouveau gouvernement en avril 2001 dont sont exclus les proches de son père et il se prononce pour la tenue d’élections au plus tôt.

  LE COJESKI / RDC

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