Un Nouveau Site De La Fin Du Bronze Final III Sur La Commune D'eyne

Un nouveau site de la fin du Bronze final III surla commune d’Eyne (altitude 1740 m) Pierre Campmajo, Jérôme Kotarba, Delphine Bousquet, Christophe Durand, Denis Crabol, Christine Rendu

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Pierre Campmajo, Jérôme Kotarba, Delphine Bousquet, Christophe Durand, Denis Crabol, et al.. Un nouveau site de la fin du Bronze final III sur la commune d’Eyne (altitude 1740 m).Sources (Sainte-Léocadie), Sainte-Léocadie: L’Âne rouge, 2020, 7, pp.135-149. halshs-03068094

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Sources

Les Cahiers de l’Âne Rouge Revue d’Archéologie, Histoire, Ethnologie et Sciences Naturelles de Cerdagne – Capcir - Pyrénées catalanes

2020 - 7

1 Directeurs de la revue : Pierre Campmajo, Denis Crabol

Comité de lecture :

Archéologie : Sara Aliaga Delphine Bousquet Pierre Campmajo Denis Crabol Michel Martzluff Guy Rancoule Christine Rendu

Ethnologie : Maryse Carraretto Hélène Palau Christine Rendu Linguistique, philologie, Joan Ferrer i Jané langues paléohispaniques : Javier Velaza Histoire : Jean-Louis Blanchon Elisabeth Bille Sylvie Candau Marc Conesa Sciences Naturelles : Frédérique Berlic Rosmaryn Staats

Mise en page : Denis Crabol Correction de textes : Maryse Carraretto

Photo de couverture : Ariège 24 septembre 2015 201. Photographie copyright Brigitte Fort.

Brigitte Fort, photographe :

Après son travail dans la Montagne Noire en résidence au Musée & Jardins du Canal du Midi et deux années d’exposition à Revel et Saint-Ferréol de 2014 à 2016, se consacre à nouveau entiè- rement à ses créations photographiques dans les Pyrénées et les Alpes. Sa démarche : Photographier l’eau dans la nature, ses distorsions, ses couleurs sublimées par la lumière… une démarche solitaire et méditative, plus picturale que descriptive, laissant apparaître l’étrangeté du monde visible.

2 Un nouveau site de la fin du Bronze final III sur la commune d’Eyne (Altitude 1740 m).

Un nouveau site de la fin du Bronze final III sur la commune d’Eyne - Altitude 1740 m.

Pierre Campmajo Docteur en archéologie EHESS-CNRS, TRACES, UMR 5608, Université Jean Jaurès de Toulouse Jérôme Kotarba Ingénieur chargé de recherche, INRAP1 Delphine Bousquet Doctorante EHESS TRACES - UMR 5608, Université Jean Jaurès de Toulouse, Maison de la Recherche Christophe Durand Assistant d’étude et d’opération, INRAP Denis Crabol Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Cerdagne Christine Rendu Chargée de Recherche CNRS, FRAMESPA-TERRAE - UMR 5136, Université Jean Jaurès de Toulouse, Maison de la Recherche

Résumé : Ce site a été mis au jour à l’occasion d’un diagnostic archéologique effectué au mois de juillet 2019. Cette zone archéologique se trouve au contact et à l’Ouest de la station d’Eyne à l’altitude de 1740 mètres. Le terrain, relativement pentu, se présente sous la forme d’anciens près clôturés et de murs en pierre sèche, dans un environnement de pins à crochet. Les vestiges archéologiques ont été localisés sur la partie Sud de la parcelle. Le lot de céramiques étudié compte 176 tessons, ce qui est peu sur ce type de site. Néanmoins leur intérêt est grand parce qu’ils entrent dans une série de fouilles de la même période, effectuées à Eyne dans la décennie 2010, mais à des altitudes plus basses, à plus ou moins 1600 m. Cette découverte montre que les communautés de l’époque n’hésitaient pas à investir la montagne. Reste à savoir à quel type de vestiges avons- nous à faire : habitat temporaire ou permanent ? Grange d’altitude ? La question est posée. La fouille a été menée par une équipe de l’INRAP dirigée par Jérôme Kotarba, secondé par Christophe Durand tous deux chercheurs à L’INRAP. Delphine Bousquet, bénévole et membre du GRAHC2, a également participé à cette fouille.

Mots clés : Eyne, Cerdagne, Âge du Bronze final, 1er Âge du Fer, habitat d’altitude.

1 Institut National de Recherches Archéologiques Préventives 2 Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Cerdagne.

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UN NOUVEAU SITE DE LA FIN DU BRONZE FINAL III SUR LA COM- MUNE D’EYNE (ALTITUDE 1740 m).

Pierre Campmajo, Jérôme Kotarba, Delphine Bousquet, Christophe Durand, Denis Crabol, Chris- tine Rendu.

Introduction

La fouille La majorité du mobilier archéologique a été sur une plus grande surface aurait proba- récupéré sur différents points de sondage ef- blement livré d’autres grains, mais dans ce fectués à la pelle mécanique dans le diagnos- type de fouilles, où le temps imparti est limi- tic des 10% de la surface totale imposé par la té, ce travail n’est pas possible, sauf si l’on loi. Ainsi trois points ont-ils livré du mobilier dispose de moyens humains plus importants. dispersé sur environ 200 m2 (Fig..1), quelques Néanmoins, ces vestiges végétaux posent la éléments ont été mis au jour à 25 m au Nord question de savoir si ces céréales ont été de l’ensemble. Pendant le décapage, nos col- cultivées sur place. lègues de l’INRAP ont mis au jour 4 trous de Dans ce cas, nous aurions une preuve poteau formant un alignement espacé entre d’agriculture en altitude. Soit elles ont été eux d’environ 6,50 m, portant la largeur totale apportées d’un peu plus bas. L’agriculture à de l’alignement à 25 m. Les premières hypo- ces altitudes a été démontrée lors de fouilles thèses font penser à un bâtiment de grandes effectuées dans la montagne d’Enveigt (Ren- dimensions ; on pourrait aussi y voir un palis- du 2003). sage qui protégeait la zone des vents du Nord. Quant à la céramique, elle est la preuve indis- Dans l’un des trous du poteau, un prélève- cutable qu’il y avait bien une petite commu- ment de terre tamisé par flottation a livré 300 nauté habitant les lieux. S’agissait-il d’un fragments de charbon de bois de plus ou habitat pérenne ou bien d’un habitat tempo- moins 4 mm d’épaisseur et des graines de blé raire du type grange d’altitude ? La question d’orge et de seigle, prenant ici toute leur im- reste en suspens. portance. Il est bien évident qu’un tamisage

Fig. 1 – Plan de la fouille

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Etude du mobilier céramique

Sur un lot de 176 tessons recueillis lors des (Kotarba, 2019). Les autres recherches effec- différents sondages, 15 tessons caractéris- tuées sur la commune d’Eyne ont, elles aussi, tiques, pouvant servir à établir une chronolo- fait l’objet de plusieurs publications dans le gie, ont été étudiés (Fig.. 2 et Fig.. 3). cadre d’un projet collectif de recherches et publiées dans différentes revues aux actes de Notre apport scientifique se résume exclusi- colloques (Bousquet et al., 2011 ; Campmajo vement à l’étude du mobilier céramique. Une et al., 2011 ; Martzluff et al., 2011 ; Camp- première publication des résultats a été faite majo, 2014 ; Crabol, 1986). en septembre 2019, par l’équipe de l’INRAP

La céramique d’un site montagnard : la Serra del Bosc à Eyne (Pyrénées-Orientales) Pierre Campmajo

Le lot céramique étudié se compose de 176 Tous ces tessons étalés sur une table semblent tessons, répartis dans les trois tranchées TR1, assez homogènes, tant par la texture des TR2 et TR12. pâtes, leur dégraissant et leur cuisson, souvent Ces tranchées sont divisées en niveaux, ici un en pâte dite « sandwich », généralement de seul niveau a livré de la céramique, il s’agit couleur brune plus ou moins claire à l’exté- du niveau 9. rieur et à l’intérieur et gris foncé dans l’épais- Ce même niveau se subdivise en US, qui vont seur de la pâte. de US6, US 10, US 11 et US 12. Les quelques rares décors se décomposent en Le niveau 9 de la TR2 a fait l’objet d’un son- motifs d’impressions tracés dans la pâte avant dage manuel qui a été fouillé par passes suc- cuisson, et quelques cordons pincés plus ou cessives numérotées de 1 à 6. Il s’agit là, en moins grossiers. l’absence de couches bien distinctes, de son- Les formes sont difficiles à déterminer vu la der le terrain par passes de quelques centi- grosseur des tessons. On peut toutefois y dé- mètres d’épaisseur chacune, peut-être datées celer des panses de très gros récipients à paroi individuellement si l’on y trouve des char- ovoïde, probablement à fond plat et possible- bons ou des graines, mais qui, à l’arrivée, ment à bord déjeté vers l’extérieur. On y peuvent s’avérer être une seule et unique trouve aussi des fragments de coupe à bord couche. biseauté parfois décorés de cannelures in- Dans la TR1, 6 fosses sont mentionnées dont ternes. 3 contiennent de la céramique : FS1, FS4, FS7.

Inventaire détaillé de la céramique

 TR1 – niveau 9 – US6 Couleur brun à l’extérieur, gris foncé 5 tessons ont été mis au jour dans cette US 6. à l’intérieur. Épaisseur : 8 mm. 3 sont d’un grand intérêt. 2 sont des bords de vase.  TR2 – niveau 9 – US10 14 tessons proviennent de ce niveau 9 US10. - TR1- niveau 9 - US6-n°1 : fragment Leur épaisseur varie entre 4 et 12 mm. de bord de vase à profil légèrement Ils sont pratiquement tous à pâte sandwich, bombé vers l’extérieur. La partie supé- variant sur les surfaces extérieures de la cou- rieure est biseautée vers l’intérieur leur du code Cailleux N55 (brun rouge clair) avec un petit ressaut (Fig. 3 n°1). ou N57 (jaune rouge) pour les couleurs les Épaisseur : 8 mm. plus claires au P30 (brun) pour les couleurs - TR1- niveau 9 - US6-n°2 : un petit les plus foncées. fragment de bord au profil arrondi.

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Les faces extérieures sont généralement légè- sion de type pichet. Dans ces cas-là, la pâte rement plus foncées (P51, brun gris). est plus fine, mieux épurée. L’intérieur varie du T73 (gris très foncé) au Les pâtes présentent pratiquement toutes une T71 (brun gris très foncé). coupe sandwich allant des bruns plus ou Sur ce lot de 14 tessons, seuls 4 sont décorés. moins clairs (P30, brun) au gris foncé au centre de la cassure (T73). - TR2 - niveau 9 - US10-n°3 : fragment Pour les parois les plus épaisses, le dégrais- d’un bord légèrement déjeté vers sant peut contenir des grains de quartz qui l’extérieur. La lèvre est biseautée vers peuvent atteindre jusqu’à 5 mm de diamètre. l’intérieur. L’extérieur porte sur la Dans ce lot de 70 fragments, 9 présentent des partie de la lèvre deux légères impres- éléments distinctifs : anse, cannelures ou bord sions. On y observe aussi un départ de vase. d’anse (Fig. 3 n°6). - TR2 - niveau 9 - US10-n°1 : un petit - TR2 - niveau 9 - US11-n°1 : fragment fragment de paroi où l’on distingue 2 de panse d’un gros récipient. La pâte cannelures superposées que souligne grossière contient un dégraissant dont un fin liseré. La pâte se distingue de certains grains atteignent les 5 mm celle des autres tessons par sa couleur d’épaisseur. C’est une pâte sandwich (T73, gris très foncé), uniforme, avec claire à l’extérieur, grise à l’intérieur. des traces de lustrage sur l’extérieur Épaisseur : 17 mm. Le profil présente (Fig. 2 n°4). un départ de col souligné par un cor- - TR2 - niveau 9 - US10-n°2 : fragment don à impressions digitées (Fig. 2 de paroi d’un vase décoré de lignes n°1). d’impressions faites avec un outil au - TR2 - niveau 9 - US11-n°2 : partie su- profil arrondi et, semble-t-il, tracées périeure d’un bord de coupe dont de la gauche vers la droite, laissant un l’ouverture devait atteindre 200 mm. très léger bourrelet en fin de parcours. Le bord intérieur biseauté est souligné Le choix, peut-être arbitraire, du profil par 2 larges cannelures encore vi- du tesson montre, dans sa partie supé- sibles. L’intérieur du vase est lissé, rieure, un léger bourrelet qui pourrait alors que l’extérieur est fruste. Une être le départ vers l’extérieur d’un petite anse en ruban est fixée sous le bord déjeté. La pâte, au dégraissant bord. La pâte, relativement bien épu- fin, est relativement bien cuite, mais rée, contient des grains de quartz qui toujours d’aspect sandwich (Fig. 2 atteignent 1 mm d’épaisseur. Elle est n°5). légèrement micacée, et mesure entre 7 - TR2 - niveau 9 - US10-n°4 : fragment et 8 mm d’épaisseur (Fig. 2 n°2). de paroi de vase à la forme indéfinie, - TR2 - niveau 9 - US11-n°3 : fragment épaisseur 11 mm. La face intérieure d’un bord de vase dont le col est éver- possède un très léger relief qui semble sé vers l’extérieur. Probablement un délimiter 2 cannelures assez larges : ce récipient de belles dimensions si l’on pourrait être un fragment de coupe tient compte de l’épaisseur du vase qui (Fig. 3 n°7). atteint 13 mm. La pâte très grossière contient un dégraissant dont certains  TR2 – niveau 9 – US11 grains mesurent 8 mm d’épaisseur. Il Avec 70 fragments de vase, ce lot est le plus s’agit d’une pâte sandwich claire à important de l’étude. l’extérieur et à l’intérieur, gris foncé à La céramique fragmentée diffère peu de celle l’intérieur. Le bord supérieur est déco- des autres lots. ré d’impressions digitées. Une anse L’épaisseur de la pâte varie entre 16 mm pour plate, largeur 30 mm, prend son départ les tessons les plus épais à 5 mm pour les plus sous le bord (Fig. 2 n°3). fins. Ces tessons de faible épaisseur pour- - TR2 - niveau 9 - US11-n°4 : fragment raient appartenir à des vases de faible dimen- d’une très grosse anse plate provenant

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d’un vase de fortes dimensions (lon- La pâte est comme celle des autres lots de gueur 45 mm, épaisseur 23 mm). La type sandwich avec les couleurs déjà décrites. pâte, bien cuite, contient un dégrais- Le seul tesson utilisable pour une description sant dont certains grains atteignent 10 est un minuscule bord de vase. mm d’épaisseur (Fig. 2 n°4). - TR2 - niveau 9 - US11-n°6 : fragment - TR 2 -niveau 9 - US12-n°1 : minus- d’un bord de vase dont le diamètre cule fragment de bord arrondi versant devait atteindre 190 mm. La partie su- vers l’intérieur du récipient et appar- périeure du bord est arrondie, le profil tenant à un petit vase. Épaisseur : 6 ne permet pas de dire s’il s’agit d’un mm. Non dessiné. vase à bord rentrant ou ouvert. La pâte, relativement fine (6 mm) est gris  TR2 - niveau 9 - US13 foncé, lustrée à l’intérieur, plus gros- Un seul minuscule tesson (1 cm²) inutilisable sière à l’extérieur (Fig. 2 n°5). pour l’étude. - TR2 - niveau 9 - US11-n°7 : un petit fragment de paroi d’un récipient déco-  TR2 - niveau 9 - US18 ré d’un cordon digité. Sous ce cordon, Un seul tesson est représenté dans ce lot. on peut observer l’accroche d’un dé- Il s’agit d’un bord de vase ou de coupe. part d’anse. La pâte est bien cuite, d’une épaisseur de 7 mm, fruste à - TR2 – niveau 9 - US18-n°1 : bord de l’extérieur, lissée à l’intérieur. Le dé- vase à bord arrondi présentant un léger graissant légèrement micacé contient marli intérieur de 14 mm de longueur. des grains dont les plus gros Nous verrions bien dans cette forme n’excèdent pas 1 mm d’épaisseur (Fig. (limitée) un bord de coupe. Épaisseur : 2 n°6). 12 mm ; pâte sandwich (Fig. 3 n°2) - TR2 - niveau 9 - US11-n°8 : fragment d’une paroi de vase, probablement une  TR2 – niveau 9 – sondage manuel coupe de belles dimensions. On peut Le lot étudié ici provient d’un sondage ma- voir à l’intérieur de larges cannelures nuel effectué dans le niveau 9 de la TR2. superposées d’une largeur de 22 mm. Six passes numérotées de 1 à 6 ont livré, par La pâte bien cuite est brune sur toute passe, le nombre de tessons suivants : son épaisseur, gris foncé à l’intérieur, Passe 1 : 1 tesson qui est ici lissé. Mal épurée, elle con- Passe 2 : 1 tesson tient des grains de quartz dont les plus Passe 3 : 5 tessons gros atteignent 8 mm d’épaisseur. On Passe 4 : 7 tessons peut y voir aussi de minuscules grains Passe 5 : 11 tessons dont un petit fragment de de mica (Fig. 2 n°7). bord de forme arrondie et portant de - TR2 - niveau 9 - US11-n°9 : petit fines impressions sur la partie supé- fragment de bord d’un vase de petites rieure. dimensions. L’intérieur présente une Passe 6 : 11 tessons et 19 minuscules frag- cannelure qui souligne le bord du ments. 8 des 11 tessons portent des vase. La pâte, bien cuite, mesure 7 éléments d’identification : mm d’épaisseur, le dégraissant est fin, - 1 petite anse plate la surface intérieure lissée, l’extérieur - 1 anse en boudin est fruste (Fig. 2 n°8). - 1 fragment de bord à biseau interne - 1 fragment de bord d’une coupe de  TR2 - niveau 9 - US12 bord arrondi se prolongeant vers l’intérieur par un large biseau de 2 cm C lot est extrêmement réduit. Il ne comporte de largeur. Il est possible que la partie que 2 tessons et 8 tous petits fragments inuti- inférieure se compose de larges canne- lisables pour l’étude. lures, impossible à assurer (Fig. 3 n°3).

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Ce sondage nous montre un lot de tessons - TR1-US3-alentours : 3 tessons de 11 assez homogène de par la texture des pâtes, mm d’épaisseur, pâte sandwich, sans au dégraissant plus ou moins gros. forme ni décor. Les tessons les plus gros, dont aucun - TR1-SURFACE : 6 tessons dont 4 va- n’excède les 11 mm, montrent une pâte riant entre 15 mm et 22 mm sandwich dont les couleurs sont identiques à d’épaisseur. Le dégraissant est gros- celles des autres lots. sier, avec des grains pouvant at- Se prononcer sur une chronologie serait ha- teindre 5 mm d’épaisseur. Céra- sardeux, mais il semble que nous soyons, mique assez typique de la transition avec le peu d’éléments caractéristiques en 1er / 2e Âge du Fer. notre possession, dans une large fourchette 1er - FS4-FOUILLE : 1 tesson de petites / 2e Âge du Fer. dimensions sans caractère particulier.  TR1 – Fosses Trois fosses ont livré du mobilier céramique, o TR1-FS7 : cette fosse contenait 3 gros il s’agit des fosses FS1, FS4 et FS7. tessons dont l’épaisseur varie entre 14 et 17 mm. La pâte sandwich à gros dé- o TR1-FS1 : seuls quelques minuscules graissant est à rapprocher des tessons de fragments (4) ne dépassant pas le cen- FS4-TR1-SURFACE. Les 4 autres tes- timètre. Ils sont inutilisables. sons sont de petites dimensions. Sur l’un d’eux, reste d’un possible cordon ; o TR1-FS4 : le mobilier a été divisé en on distingue un motif d’impression. trois lots :

Conclusion sur la céramique

Il est toujours difficile de se prononcer sur la ce sondage dans le tout début du 1er Âge du chronologie d’un lot de tessons (176) aussi Fer (Campmajo, Bousquet 2011). restreint. Une cinquième datation effectuée dans le Sur ce lot, 15 fragments ont été dessinés : ce sondage 10 a donné la date 699-474 cal BC, sont des bords de coupe, parfois avec des situant ici l’occupation mise au jour à la tran- cannelures intérieures. Les bords sont dans la sition 1er / 2e Âge du Fer. plupart des cas biseautés vers l’extérieur du récipient. Les céramiques issues du site de la Serre del De rares cordons modelés (digités ?) sont Bosc peuvent être rapprochées de celles du également présents. Le seul tesson portant un sondage 2 du site d’El Port-Menhir. Elles décor impressionné a été mis au jour dans la seraient donc à placer autour de cette four- Tranchée 2-niveau 9-US10 (tesson n°2). chette chronologique 899-794 cal BC, c’est-à- Le site le plus proche présentant des formes et dire au tout début du 1er Âge du Fer. des décors similaires est celui d’El Port- Quelques tessons grossiers de la TR2 (Niveau Menhir à Eyne, situé à 2 km à vol d’oiseau 9-US 11, n° 1-3 et 4) (Fig. 2) pourraient être au Sud-Ouest de celui-ci, à l’altitude de 1560 plus récents et correspondre à la céramique du m. Fouillé par Pierre Campmajo et Delphine sondage 10 du site d’El Port-Menhir, soit à la Bousquet (Bousquet et al. 2011), il a livré de fourchette 699-474 cal BC (soit à la transition belles séries céramiques. Cinq mesures 14C 1er / 2e Âge du Fer). ont été effectuées sur les couches mises au jour. Le sondage 18, qui a livré les niveaux L’intérêt de ce site réside en particulier dans les plus anciens, a donné la fourchette 974- sa position altitudinale, qui interroge sur son 949 cal BC. La fouille la plus étendue (son- type d’occupation : s’agit-il d’un habitat per- dage 2) se place autour des trois dates sui- manent ou saisonnier ? Seule une fouille en vantes : 899-849 cal BC, 824 cal BC et 794 extension permettra d’appréhender cette ques- cal BC. Ces trois mesures placent clairement tion.

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Fig. 2 – Planche 1, céramiques caractéristiques

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Fig. 3 – Planche 2, céramiques caractéristiques

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Chronologie comparée du site de la Serra del Bosc

La datation de ces sites, que l’on pourrait qua- - FS4 = 1134 – 1004 cal BC, lifier de mineurs, se situant à la transition Âge - FS7 = 936 – 816 cal BC, de bronze – Âge de fer, est primordiale pour - US9 = 827 – 762 cal BC. affiner les chronologies relatives générales Avec des écarts variant de 300 ans entre les des sites de Cerdagne. Pour cela, il faut sys- dates les plus basses et de 250 ans entre les tématiquement que chacune des opérations de dates les plus hautes. fouilles qui y est menée fasse l’objet de me- Nous retrouvons ces variations sur pratique- sure 14C. ment toutes les dates de cette période de la Quand nous avons étudié la céramique de la transition Bronze/Fer que l’on peut voir dans Serre del Bosc avant que les mesures 14C ne le tableau (Fig.. 4) concernant toutes les dates soient faites, nous avons placé le lot de pote- de l’Âge du bronze et de l’Âge du fer de ries qui paraissait le plus ancien à la transition toutes les fouilles menées à ce jour. Bronze/Fer et certaines céramiques qui nous La Serre del Bosc s’inscrit dans cette mou- paraissaient plus récentes à la transition 1er / vance et les chronologies céramiques présen- 2e Âge du fer. Classement effectué en compa- tées dans les articles publiés en 2014, dans les rant le mobilier avec celui du site du Menhir actes du Colloque international d’archéologie situé près du village d’Eyne. de Puigcerdà de 2011 sur la transition Bronze Les trois mesures 14C obtenues pour le site final – 1er Âge du fer, ces chronologies donc de la Serre del Bosc sur un niveau, semble-t- montrent bien la nécessité de publier il, homogène au sens géologique, mais dans l’ensemble des céramiques, au regard des des situations différentes, fosses ou trou de dates 14C (Bousquet et al. 2014 ; Campmajo poteau, montrent toutefois des différences et al. 2014 ; Martzluff et al. 2014). Ce travail dans les dates. permettra d’affiner les chronologies de ces La première, effectuée sur des graines de cé- périodes de la fin de la protohistoire. réale provenant de la fosse FS4, a donné la date de : Conclusion - 2900 ± 30 BP, soit en données corrigées, à 78,8% de probabilité, une plage chronolo- Sur ces zones de montagne, surtout à notre gique se situant entre 1134 et 1004 cal BC. époque où les terres agricoles ne sont jamais La deuxième, faite toujours sur des graines défoncées, la multiplication des fouilles pré- provenant de la fosse FS7, a donné la date ventives nous réserve bien des surprises. Ja- de : mais nous n’avions découvert, en prospection - 2740 ± 30 BP, soit en données corrigées, à de surface, des sites du néolithique et les sites 93,1% de probabilité, une plage chronolo- de l’Âge des métaux étaient rares. gique se situant entre 936 et 816 cal BC. La découverte du site de la Serre del Bosc à La troisième, effectuée sur des graines, mais Eyne, à une altitude aussi élevée, et qui plus sur un sol (US9), a donné la date de : est sur la face exposée au Nord-Ouest de la - 2600 ± 30 BP, soit en données corri- Cerdagne, montre que tous les terroirs étaient, gées à 95,4% de probabilité, une plage d’une manière ou d’une autre, occupés depuis chronologique située entre 827 et 762 fort longtemps. Nous ne pouvons que nous cal BC. réjouir de ces recherches qui permettent la Ces 3 dates, pourtant effectuées sur un niveau découverte de sites profondément enfouis qui qui semble homogène, diffèrent sensible- enrichissent la connaissance de notre passé. ment :

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Fig. 4 – Dates 14C obtenues en Cerdagne sur les divers sites des âges du Bronze et du Fer à comparer avec celles du site de la Serra del Bosc d’Eyne.

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Le site de la Serra del Bosc au sein des recherches sur les dynamiques des espaces monta- gnards

Christine Rendu, Delphine Bousquet

Le diagnostic de la Serra del Bosc à Eyne se prises entre les terroirs d’agriculture perma- place au cœur d’une problématique centrale nente et les pâturages d’estive, tels que nous des recherches sur la montagne, particulière- les percevons dans leur extension actuelle. ment développée en Cerdagne, qui constitue à Les questions sont parties du constat que ces cet égard une région expérimentale. Cette espaces constituaient des zones blanches, par problématique porte sur la diversité des rapport à celles finalement mieux connues de formes d’exploitation des « zones intermé- haute montagne, et des secteurs cruciaux pour diaires » dans le temps long, en entendant par comprendre les transformations du peuple- « zones intermédiaires » les étendues com- ment dans la diachronie.

Appréhender des pratiques d’exploitation plurielles

Les premiers travaux entrepris sur ces sec- Un tel projet suppose de caractériser fine- teurs de « moyenne montagne » – soit en ment, en termes d’activités et de saisonnali- Cerdagne, de façon schématique, les étages tés, les différentes formes d’habitat et montagnard et subalpin, entre 1500 et 2000 m d’aménagement des terroirs sur les piémonts d’altitude –, ont mis en évidence des varia- et les bas versants. Il demande aussi une ob- tions altitudinales des formes d’aménagement servation sur de longues séquences tempo- des versants d’une amplitude bien supérieure relles, seules à même de donner à voir dans à ce que l’on pouvait imaginer. La spécialisa- toute leur amplitude ces fluctuations altitudi- tion tardive – médiévale et moderne – des nales et les effets rémanents des aménage- versants dans l’exploitation pastorale, fores- ments anciens (constitution de sols com- tière et minière, a entrainé un abaissement et plexes, modifications des communautés végé- une rigidification de la limite entre terroirs tales, créations parcellaires et de systèmes de d’exploitation permanente et saisonnière ainsi drainage, par exemple). Les études archéobo- que différentes formes de cantonnement spa- taniques, archéozoologiques, sédimentolo- tial. Ces limites sont restées assez relatives giques et paléo-environnementales sont es- cependant, les cultures temporaires ou régu- sentielles pour saisir ces aspects, et tester les lières en altitude s’étant maintenues sur cer- relations possibles entre ces dynamiques et tains secteurs jusqu’au début de l’époque con- les facteurs, souvent imbriqués, qui sont sus- temporaine, tandis que se maintenaient à des ceptibles de les expliquer : climatiques, éco- altitudes relativement basses des secteurs nomiques, sociaux et culturels. Tout aussi presque exclusivement pastoraux (le Port de essentielle est la collaboration étroite entre Rouet et Port de Llo par exemple). Ce constat archéologie préventive et programmée, la conduit aujourd’hui à se défaire de cette no- première offrant une perception en extension tion de « zones intermédiaires », concept dans l’espace difficilement accessible à la géographique statique, ou en tout cas à ne seconde, qui peut, en revanche, travailler plus plus appréhender ces zones comme seulement longuement à la contextualisation et la mise pourvoyeuses de ressources annexes à celles en relation des différents cas de Figure mis au des terroirs qui les encadrent. L’objectif est jour. La Cerdagne, à cet égard aussi, est le plutôt de chercher à établir leurs dynamiques lieu d’élaboration d’un dispositif original, propres, tout en les insérant dans une étude avec des collaborations systématiques favori- des complémentarités spatiales qui puisse sées par le SRA Occitanie. s’affranchir de limites préétablies.

144 Un nouveau site de la fin du Bronze final III sur la commune d’Eyne (Altitude 1740 m).

Le site de la Serra del Bosc et son contexte

Le site de la Serra del Bosc prend sens au sein tions spatiales de la deuxième moitié de l’âge de cette problématique à deux échelles, celle du Bronze et du 1er âge du Fer. Cette période du bassin cerdan dans son entier, et celle s’avère l’une des mieux documentées par les d’une aire d’étude plus réduite et plus fine, diagnostics, l’une des plus visibles à travers correspondant au territoire d’Eyne lui-même. les prospections, et l’une de celles pour lesquelles nous possédons les traces À l’échelle de la Cerdagne, la Serra del Bosc d’exploitation agraire les plus marquées en s’inscrit dans une série de cas de Figure en- altitude. Ce que l’on interprète pour l’instant core limitée mais qui commence à fournir des comme intensité du peuplement, mais qu’il jalons importants sur les formes d’exploi- faut parvenir à comprendre en termes de sys- tation plurielles de ces zones de moyenne tème, ressort aussi des travaux effectués dans montagne. Le tableau des pages suivantes la partie espagnole de la Cerdagne. Tout reste reprend pour partie et élargit celui présenté à faire cependant, tant sur la caractérisation pour dresser le contexte en introduction, en y des habitats et la géographie des terroirs, que résumant les apports de ces différents chan- sur l’établissement de chronologies fines et de tiers au regard de la problématique traitée ici. phasages ; et ce d’autant plus que les données Il signale les principales avancées en termes palynologiques ne sont pas toujours concor- de résultats et d’adaptation méthodologique dantes, et que dans cette fourchette se situe aux questions posées. L’ensemble des sites l’une des principales périodes de « péjora- est compris entre les cotes altitudinales 1540 tion » climatique de la deuxième partie de et 2100 m. l’Holocène. Comme pour les établissements des granges d’altitude médiévales, qui se À l’échelle du territoire d’Eyne, le site de la maintiennent pendant une partie au moins du Serra del Bosc s’inscrit dans un chaînage do- Petit Âge Glaciaire, il y a donc bien des phé- cumentaire alimenté par une première série nomènes et des interactions à comprendre d’opérations archéologiques datées des an- concernant l’adaptation fine des pratiques nées 1980-2000, puis enrichi entre 2009 et d’exploitation aux transformations des condi- 2012 par le PCR sur la transition âge du tions environnementales, aux mutations des Bronze - âge du Fer en Cerdagne. Celui-ci, économies de production et aux modifications qui s’appuyait sur la reprise des fouilles de des schémas de peuplement. Llo-Lo Lladre, a reposé à Eyne sur deux opé- rations importantes : la fouille programmée Les éléments recueillis sur le site de la Serra du site d’El Pla-Le Menhir (dir. P. Campmajo del Bosc (architecture, sols riches en céra- et D. Bousquet), et la recherche doctorale de mique par rapport à bien d’autres sites, attes- D. Bousquet sur les dynamiques de peuple- tations carpologiques) en font un jalon pré- ment et la construction des terroirs à la proto- cieux pour cette problématique et ce dispositif histoire dans les zones de moyenne montagne. de recherche, qui mobilisent depuis près de Cette thèse est alimentée par l’ensemble de deux décennies des efforts particuliers, aussi ces fouilles, par des sondages sur des struc- bien de la part des organismes intervenant en tures agraires et par des prospections systé- archéologie préventive que programmée. Tel matiques sur les prairies comprises entre 1500 qu’il est situé, à l’ombrée de la Cerdagne et à et 1800 m d’altitude. Ces prospections en 1740 m d’altitude, il constitue un défi à toute milieu non labouré ont demandé l’élaboration lecture déterministe d’un point de vue envi- d’une méthode originale, affinée notamment ronnemental. Le comprendre en soi – caracté- grâce au diagnostic des Castellàs d’Odeillo, riser ses modes d’occupation et sa chronolo- mené en étroite collaboration avec l’Inrap (J. gie –, et parvenir à l’insérer dans le corpus de Kotarba). données acquises, sont autant de raisons pour lesquelles une fouille paraîtrait hautement Dans une perspective diachronique, les sites souhaitable. abordés soulignent l’originalité des organisa-

145

Pierre Campmajo, Jérôme Kotarba, Delphine Bousquet, Christophe Durand, Denis Crabol, Christine Rendu.

é-

logiques logiques

ce plusdivers ce

l'effet limitant du l'effet

etits systèmes de etits systèmes

sur le caractère caractère le sur

IXe s.) ; reprises des murs reprises s.) ; IXe

s montrant s de succession la

1990. Les 1990.études Les carp

pastorale bien ancrée au basMoyen au pastorale bien ancrée

Mehir, et sur structures agraires avoisinantes (t agraires structures suret Mehir,

du Bronze et les Ier et IIe âges du Fer, avec une ant du Fer,âges IIe et Ier avec les et du Bronze

du versant, associant habitats et p habitats et associant du versant,

cortals

eux daté du Haut Moyen daté Âge du (VIIe Haut eux

petites terrasses, (mise en exploitation de la terre). Exploitation ult Exploitation de enterre). la exploitation (mise petites terrasses,

pâturage en forêt oudesapports pâturage forêtfourragers. en

ologie : pas de traces de culturescéréalières. de pasde traces : ologie

(cabane, bergerie, enclos et série de talus) du bas Moyen Âge ; de bas prospeMoyen talus)série Âge du bergerie,et enclos (cabane,

ci agro montrentci une mixte exploitation

cortal

Apports sur les pratiques de gestion multiple des ressources multipleressources des Apports de gestion pratiques les sur

et les transformations des terroirs dans subalpinmontagnard et terroirs transformations des les et étages les

s un pâturage communal alloti au XIXe s. ; la continuité des talus montre des aménagements desaménagements continuité la destalus s. au ; alloti montre XIXe communal unpâturage s

(Knockaert, 2017) montre pour les caprinés des signatures isotopiques nettement distinctes de distinctes nettement des isotopiques signatures pour 2017) montrecaprinés les (Knockaert,

archéologiques et anthracologiques sur des petits systèmes de terrasse desanthracologiquespetits sur systèmes et archéologiques

ente pas les traits des habitats pastoraux spécialisés contemporains des altitudes supérieures, oudes contemporains des pastorauxsupérieures, altitudes spécialisés habitats ente pas traits les des

à l'époque moderne, entre 1800 et 1900 m, pendant au moins une partie du Petit Âge Glaciaire. partie une du Petit Âge au moins pendant 1800m, 1900 entre et moderne, l'époque à

habitat groupé sur site perché, important durant tout importantl'âge à durant groupé habitatperché, site sur Moyen Âge, haut durant habitats le et l'Antiquité tardive Nouveaux moyen. Néolithique rioritél'occupation au de débat Longconnu).habitat central au (sans Moyen Âge équipements et religieux militaire 1980 années durant les protohistorique de l'occupation ousaisonnierpermanent enthèse pois), qu'une tandis récente de d'orge, terroirs permanents de(cultures (2009) l'exploitation montrent archéozoologie et des naissances gestion une de attestent un local,saisonnalité la des du élevages : élevage celles elles littoral du pouvant descomme indices s'interpréter

par la carpologie, mise en évidence d'un petit stock céréalier préservé par l'incendie d'une cabane du haut du Moyen cabane d'une parpréservé l'incendie d'un céréalier stock petit en évidence parmise carpologie, la depuis desplaine, la soit céréales : untransport soit deux et hypothèses Âge; d'adventices peu despossiblet avec lien (cultures ; situ) développement in leurl'altitude sur de et temporaires de cycle cultures effacées très proximité. à rrasses pédo sondages d'alternances rapporte se Mise en du évidence Bronze. première terrasses, l'âge à dontplusieursgénérations de la de deux l'interface à charbonneuse lentille des sols, en charbon (richesse cultures,défrichements enfrichement, paléosols). large, très l'habitat enclosvaste d'un et murs à habitat d'un du l'âge composé deFouilleBronze établissement d'un L'ense plaine. de des terroirs de neceux dans différantrien, dearchitecture, son poteau) en trou(35 abside, m², présblene de grouperéside économie avec doute et mais saisonnière sans postérieures.périodes Occupation Carp d'altitude. grange une évoquant fiés, ou d'altitude Fouillegrange d'une de 4 autres des modelés tionagraires GPS relevé et de l'existence textuelles Sources corroborant formantet pastorales. dans landes desles discontinusîlots terrasses, installations ces s. Celles XIIIe fin Âge et en céramiques de large murriche l'Orri), (cf. Âge Pla enclosvaste du Fer avec à du FouilleIer établissement d'un chemin ou proximité, à enet habitat graines, (non datées). par rieure de charbonnières forêt la d'El du Port 300 à site m final du Bronze habitatSondagessur lus,dan terrasse), du (possible muret agraires Bronze phases d'aménagements ; antérieursdifférentesl'allotissement à parcellaires niveau charbonn un finalvenant paléosol sceller ; de terrasse) graineset occupations II e). Céramique au des d'une Âge Ier du Fer (maintien du principalement groupéhabitat de d'orgepois. abondantes, et culture

700

altitude 1600 m 1930 m 1950 m 1 2100 m 1800 m 1800 m 1540 m 1560 m

ponsable

Opération Re

ulien Vial

Programmée Campmajo Pierre Programmée Christine Rendu Programmée HarfoucheRomana Programmée Christine Rendu Programmée Christine Rendu Diagnostic et Fouille préventive KotarbaJérôme J Programmée Delphine Bousquet Programmée P. Campmajo D. Bousquet

1988 2012 1997 2005 2005 2008 2012

------

Années 1972 2009 1994 2002 2002 2005 2006 2009 2010

Commune Llo Enveitg Enveitg Enveitg Llo Bolquère Eyne Eyne

r- r-

ladre

lo L

d’étude

Site aire ou

Llo Orri d'en Co bill Orri d'en Co bill Devesa et del Cavaller Plade l'Orri CortalPla del Plade Creu la Mosqu Roca ra El "MePort hir"

146

Un nouveau site de la fin du Bronze final III sur la commune d’Eyne (Altitude 1740 m).

lés agra lés

C. Bal, M. Balasse, F. C.Balasse, Bal, M.

derne de la terre (drains de terre la derne

: M. :

mand, N. Luault, M. Martzluff, O. Martzluff, M. N. O. Luault, mand,

VIe s. pC) ; mise en exploitation de s. pC) VIe en ; exploitation mise

D. D. Vigne).

sol.

P. Ruas, J. P. Ruas,

en Âge et à l'époque moderne (terrasse de culture, (terrasse drain) moderne l'époque en Âge à et

s en alternance avec pâturage. le en s avec alternance

que avec fouille des taupinières. Prélèvements tests dans les tranchées pour dans tests Prélèvements tranchées les des taupinières. co que fouille avec

'époque moderne (drains) moderne 'époque

terrasses, prairies encloses, drains). Relevé en prospection de tous les mod tousles ende prospection prairiesencloses, Relevé drains). terrasses,

r prairies et landes). Cartographie des densités d'artefacts territoires pour densitésces Protohistoire la Cartographied'artefacts sur des r prairieslandes). et

. Knockaert, P. Poupet, V. Py, M.Py, P. V. Poupet, . Knockaert,

age parcellaire qui n'est pas enregistré dans les cadastres napoléonien l'enquête cadastres enregistré ethnographique les ; actuel dans ni pas qui n'est parcellaire age

sur la Cerdagne à la compréhension des dynamiques des espaces de m de espaces des dynamiques des compréhension la à Cerdagne la sur

nze ; enclos d'époque romaine ; structuration d'un terroir en terrasses associé à la nucléarisation de associé l'habitatnucléarisation la à de en ; terroir d'un terrasses structuration d'époque ; nze romaine enclos

rains, taille de blocs, chemin) ; Méthodologie : prospection avec relevé de tous les modelés agraires et des et tr de relevé modelés tousagraires les Méthodologie : avec prospection ; de rains,chemin) blocs, taille

sol noir étendu, riche en charbons, du Néolithique moyen ; mur agraire et cairns (d'épierrement ?) de l'âge du de et (d'épierrement cairns mur ?) agraire ; moyen du Néolithique charbons, sol riche en noir étendu, Bro à parcellaire restructuration avec de l'exploitation maintien et du disparition village médiéval église) (village, ; l'époque (grandes moderne des terroirs. évolutions pour21diagnostic le res. datationsces 14C pendant cerner mo et médiévale en ; exploitation datées Quelquesmise non en riches fosses charbons, tardiv divisé Eyne indivisLlo, et pâturage vaste du ; entre s. chemin,pâturage, surau marges talus) XIXe les formant un dede culture petits rideaux agraires ; enmodelés surface, s.) entre2 ment les XIXe (mi communes découp partiecommunal d'une de ce s.) réguliers d'allotissements du XXe (jusqu'au milieu pratique la tardive révèle pourtemporaire en cultures desmises romaine ; d'époquecharbons et occupation ; engraines petite céramique, du Habitat Fer,de groupériche l'âge de culture,de labours, (terrasses traces moderne l'époque Moyen Âge à et au enterre la exploitationmise de d de pourmurets soutènement, notamment murs utilisé d'exploitation (matériau granitiques desces affleurements systémati drains)et prospection ; / sous surface de céramique frontationdensités des (fouille nonen labouré milieu techniquesde systématiques prospections desen élaboration œuvre mise et su taupinières herbagers. culture), de de(fosse, auterrasse terre la Moyen Âge en ; exploitation moyen Occupation mise du Néolithique l Âge ainsi à et basqu'au Moyen Âge (Ve Moyenhautde résinierdu atelier de Mise enforêt, la exploitation de blocs) taille culture, modernel'époque à et au terre la (chemin, Moyen Âge Moy au enterre la exploitationmise de Âge à et basMoyen deau terre la Protohistoireouen ; exploitation mise la au Occupation à diffuse Néolithique l'époque (drains) moderne

- -

lià, M. Llubes, J lià,

archéobotanique, archéozoologie, anthracologie, palynologie, sédimentologie, palynologie, géophysique anthracologie, archéozoologie, archéobotanique,

; ;

1650 1700 m 1550 m 1550 m 1500 1800 m 1620 m 1620 1600 m 1620

; fouille ;

rammée

: D. Bousquet, S. Burri, C. Calastrenc, P. Campmajo, D. Crabol, J. Guerre, R. Harfouche, J. Kotarba, V. Lall J. Kotarba, V. Harfouche, D. Crabol, J. Guerre, R. Campmajo, P. C.Burri, D. Calastrenc, S. Bousquet, :

Diagnostic et Diagnostic et Fouille préventive OlivierPassarius Laurent Vidal Diagnostic Joselyne Guerre Diagnostic J. Kotarba D. Bousquet Prog D.Bousquet Diagnostic et fouillepréventive J. Kotarba Diagnostic préventive A. Toledo J. Kotarba Diagnostic J. Kotarba Diagnostic J. Kotarba

2011 2010 2018 2019

- - - -

archéologie

2009 2012 2012 2007 2017 2017 2018 2019

C. Rendu, A. Toledo i Mur, J. Vial, L. Vidal J. Mur, ToledoVial, i A. C. Rendu,

(sources

deillo,

Llo Targasonne Font Romeu Eyne, O Via Bolquère Bolquère Bolquère Bolquère

Rancoule, Rancoule,

G. G.

us,

lic, L. Bouby, S. Bréhard, L. Bruxelles, B. Davasse, D. Galop, R. J D. Galop, Bruxelles,Davasse, B. S.lic, L. L. Bréhard, Bouby,

Tableau des principaux apports des travaux archéologiques apports travaux des Tableaudes principaux montagne yenne Thémis Vilalta Portde Rouet Portet de Llo Castellàs Les d'Odeillo Prospections Ce Haute dagne Creu La (lot. Nordika) deSerra La les Artigues de la Cami Perxa Creu La (lot. Blanc) Passarri Be

147 Pierre Campmajo, Jérôme Kotarba, Delphine Bousquet, Christophe Durand, Denis Crabol, Christine Rendu.

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149 Pierre Campmajo, Jérôme Kotarba, Delphine Bousquet, Christophe Durand, Denis Crabol, Christine Rendu.

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