(PCS) Sur Le Territoire À Risques Important (TRI) Grenoble Voiron Note De L’Institut Des Risques Majeurs Du 31 Aout 2016
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Prédiagnostic de l’état d’avancement des Plans Communaux de Sauvegarde (PCS) sur le Territoire à Risques Important (TRI) Grenoble Voiron Note de l’Institut des Risques Majeurs du 31 aout 2016 La loi n°2004 - 811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile est venue réaffirmer le rôle primordial de l’échelon communal dans la gestion d’une situation de crise, qu’elle soit d’origine naturelle, technologique ou sanitaire. La parution du décret d’application n°2005 – 1156 du 13 septembre 2005 relatif au Plan Communal de Sauvegarde (repris dans le code de la sécurité intérieure à l’article L 731- 3) précise aux communes concernées le contenu par défaut de cet outil opérationnel d’aide à la décision du maire pour faire face à une situation de crise. Pour faire face à des risques majeurs ou à d’autres situations exceptionnelles, le maire a la responsabilité de se doter d'un plan communal de sauvegarde (PCS) et d’en maintenir son caractère opérationnel durablement. Le PCS permet à la commune d'optimiser sa capacité de réaction, voire d’anticipation, face à un évènement de sécurité civile. Il organise la réponse de proximité en prenant en compte la connaissance des phénomènes à risques, l’information, l’alerte et le soutien aux populations ainsi que la mise en œuvre des premières mesures d’urgence et l'appui aux services de secours et autres acteurs locaux (établissements recevant du public, établissement scolaires…) jusqu’au retour à la normale. Le PCS est le maillon local de la sécurité civile qui permet aux élus de faire face à la crise. Plus qu’une étude dont la finalité serait documentaire, la « réflexion PCS » nécessite l’engagement d’une véritable démarche « managériale » de participation et de responsabilisation dans la collectivité à tous les niveaux, impliquant les élus, le personnel communal mais aussi les acteurs locaux jusqu’au citoyen. L’objectif est ici de promouvoir au niveau local la prise de conscience des risques et une véritable culture de la sécurité civile. Le contenu du PCS en substance : La gestion d’une situation de crise au niveau local est délicate car elle comporte une exigence d’anticipation et de coordination dépassant les frontières du fonctionnement habituel des services des communes, de leurs attributions et prérogatives respectives. Pour répondre à cette problématique, la réglementation est venue apporter un éclairage quant aux informations qui doivent être contenues dans le PCS. A priori, le PCS s’adapte aux moyens humains et matériels dont dispose la commune. Son élaboration amène la collectivité à (non exhaustif) : - réaliser un diagnostic des risques qui permet d’identifier, en s’appuyant notamment sur un examen de l’état de connaissance des phénomènes dommageables pouvant survenir sur le territoire communal : o les aléas à considérer (dont évènements extrêmes) 1 o les vulnérabilités humaines, économiques, environnementales et patrimoniales o idéalement la vulnérabilité organisationnelle et fonctionnelle des territoires o si possible, des seuils de criticité (ou seuils de réaction gradués) pour l’anticipation et la réaction locale en cas d’évènement prévisible - faire un inventaire des moyens communaux disponibles rapidement (humains et matériels) pour faire face à un évènement - définir le cas échéant une organisation communale de gestion de la crise réactive ainsi que les modalités d’armement du dispositif mais aussi de coordination avec les autres opérateurs de la gestion de la crise - mettre en place un règlement d’emploi des moyens de mise en vigilance et d’alerte des populations et autres acteurs du territoire - mettre en œuvre l’information préventive des populations concourant à compléter l’organisation des secours et les actions de prévention par une sensibilisation adaptée des administrés aux réflexes de sécurité. - à réfléchir à la participation habitante dans la planification de la sauvegarde en créant éventuellement une réserve communale de sécurité civile Selon les textes, le PCS est obligatoire dans les communes dotées d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé ou comprise dans le champ d’application d’un plan particulier d’intervention, soit 89 % des communes TRI Grenoble Voiron (78 communes sur les 88). L’autorité préfectorale recommande sa réalisation dans toutes les communes qui peuvent être concernées un jour par un évènement de sécurité civile. 10 communes ne sont pas concernées par cette obligation « PCS » sur le TRI Grenoble-Voiron (Apprieu, Beaucroissant, Charavines, Charnècles, Chirens, Réaumont, Renage, Rives, Saint-Blaise- du-Buis et Saint-Cassien). Seule Charavine l’a réalisé à titre facultatif. Le taux de réalisation des PCS réglementaires au niveau du département de l’Isère était de 96 % au 1 juillet 2015 selon les chiffres du Ministère de l’intérieur contre un taux de réalisation au niveau national de 67 %. Sur le territoire du TRI Grenoble Voiron, 91 % des communes réglementairement concernées par le PCS se sont acquittées de leur obligation de réalisation SLGRI Voironnais : 91 % ; SLGRI Drac-Romanche : 91 % ; SLGRI Isère Amont : 91 %). Le PCS est en cours ou en voie de finalisation pour 7 % des communes (6 communes du TRI (SLGRI Voironnais : Saint-Aupre et Saint Egrève ; SLGRI Drac-Romanche : Champagnier et Vif ; SLGRI Isère Amont : Poisat et Saint Vincent de MercuZe). Seule Sainte-Marie-d'Alloix n’a pas réalisé à ce jour son PCS réglementaire. Un taux de généralisation PCS encourageant mais qui cachent la réalité Ces chiffres qui peuvent paraitre encourageant de prime abord pour le TRI Grenoble Voiron ne permettent toutefois pas d’apprécier la réalité opérationnelle des PCS qui ont été réalisés, pour certains depuis plusieurs années. En effet selon l’Institut des Risques Majeurs de Grenoble (IRMa), la plupart des PCS réalisés sur ce territoire n’est pas forcément opérationnelle, notamment au regard de la problématique inondation. Il s’agit donc d’identifier les facteurs déterminants à la fois techniques et managériaux au sein des collectivités qui mériteraient une attention particulière afin de garantir aux PCS leur véritable dimension opérationnelle dans la durée. Ces éléments de diagnostic sur les PCS devront permettre de définir dans les SLGRI les objectifs à atteindre et les plans d’actions associés pour garantir au maillon communal de la sécurité civile une réponse opérationnelle efficace pour faire face aux situations de crise qu’elles soient anticipées ou bien subies. 2 Premiers constats des limites de la réflexion PCS dans les communes Sur un premier constat, il apparait globalement pour l’IRMa sur les communes du TRI Grenoble Vorion plusieurs aspects récurrents qui nécessitent une attention particulière dans ce diagnostic PCS : Risques, PCS au niveau managérial : Le management des risques a du mal à s’imposer au niveau communal. Dit autrement, les maires ne sont pas tous mobilisés sur cette problématique et par voie de conséquence sur les PCS. Les communes n’ont pas forcement identifié un élu délégué à la sécurité et aux risques ou encore un élu en charge du PCS. Les équipes municipales ne sont pas ou peu impliquées sur le PCS et les formations d’appropriation nécessaires des responsables (élus et agents) ne sont pas régulières (cela est d’autant plus vrai pour les nouvelles équipes municipales issues des dernières échéances municipales de mars 2014 et dans une certaine mesure pour les anciennes équipes municipales renouvelées). Un certain nombre de communes doit encore redéfinir ou mettre à jour son organigramme nominatif de crise qui permet, outre l’identification du personnel communal impliqué, de positionner les élus dans le dispositif communal de sauvegarde en cas de crise. Peu de communes ont mis en place un plan pluriannuel d’actions (et les moyens associés) pour maintenir le caractère opérationnel du PCS. Pour les communes disposant de moyens humains plus conséquents, des chargés de mission ou des services ont pu être identifiés pour assurer le suivi et le maintien opérationnel du PCS mais il apparaitrait que les plans de charge ne permettent pas d’assurer pleinement cette mission. Pour les plus grosses communes, à priori aucune ont mis en place un système intégré de management de la sécurité et des risques qui favorise une gestion inter-services de la problématique. Dans ce sens, la norme ISO 31 000 fournit des principes et des lignes directrices générales sur le management du risque qui peuvent utilement orienter les réflexions en la matière au sein des collectivités. Risques, PCS au niveau organisationnel et fonctionnel : Risques, PCS et capacité de réaction Afin d’optimiser la capacité d’anticipation et de réaction de la commune, il est largement recommandé aux communes, également les plus petites, de mettre en place des dispositifs de mobilisation des élus et des responsables de la collectivité. Dans ce sens, une veille municipale et des astreintes associées ont pu être mises en place dans plusieurs communes du TRI Grenoble Voiron. Pour les communes les plus petites, cette « astreinte ou veille municipale », plus ou moins formalisée, est surtout basée sur la capacité des élus disponibles à se mobiliser au moment de l’évènement ou par anticipation sur un évènement prévisible. Le dispositif d’astreinte mis en place dans beaucoup de commune du territoire utilise le système d’appel téléphonique en masse (service externalisé à la commune) pour alerter avec une grande efficacité simultanément les élus et agents à impliquer. Dans un premier temps, ce service a pu être mis en place dans les collectivités qui l’utilisent comme moyen complémentaire pour l’alerte des populations. Mais ce système est couteux dans la durée. Des petites collectivités du TRI ont abandonné le service pour des raisons 3 économiques. D’autres sur le territoire Drac Romanche, c’est le cas de Champ sur Drac avec Vif, Varces Allières et Ricet…, ont récemment mutualisé une consultation des prestataires offrant ce service pour négocier une réduction des couts associés au service.