L'église de JAMBLES L’intérieur Dans la chapelle nord (à gauche) (2) : une Piéta, (probablement en bois polychrome, XVIème). L’église a été reconstruite à partir d’un lieu de culte La nef (1) plafonnée se termine par un chœur roman te ème Enfin dans le chœur (6) S Bernadette de Lourdes et plus ancien ainsi qu’en témoignent quelques pierres précédé de deux chapelles (XV ) : elles sont te S Thérèse de Lisieux. de réemploi ornées (VIIème-IXème) découvertes lors de dédiées, l’une à Notre Dame de la Pitié (à gauche) la restauration (1962-1977). L’élévation de la flèche (2), l’autre à Sainte Anne (à droite) (3). Peintures maçonnée (XIIème) témoigne de sa filiation au À gauche en entrant par la grande porte, les fonts Dans la nef, près de la chaire à prêcher (5) offerte puissant courant architectural roman bénédictin de baptismaux (4). La grille montre la séparation par une paroissienne (1860), le tableau de l’abbaye de . Le chœur, est couvert de laves. existant entre le non baptisé et l’Eglise. Par le « St Pierre Pénitent » pleurant de remords après L’église de Jambles se rattache à l’élan sacrement du Baptême, le nouveau chrétien entre avoir trahi le Christ (tableau du XVIIIème siècle). d’évangélisation qui, dès les premiers siècles de l’ère dans l’Eglise. Dans la chapelle seigneuriale (3) : le tableau de la chrétienne, parcourut la Bourgogne. La dédicace à La nef est éclairée par un lustre dont chacune des « Prédestination de la Vierge », encore adolescente, Saint BENIGNE, délégué par saint Polycarpe pour pampilles est ornée d’une croix prouvant bien sa elle est entourée de ses parents : Ste Anne et St cette mission, est attestée par l’acte de consécration destination religieuse dès la fabrication. Joachim, œuvre du peintre GILQUIN (1680-1761), (23/3/1420) du maître-autel à la Vierge Marie et aux artiste de la cour des Condé (le Duc de Bourbon étant reliques du saint authentifiées par le curé Treillit Vitraux gouverneur de la Bourgogne). (24/11/1730). Les vitraux (XIXème) signés J. Besnard, Chalon S/S, Ces deux tableaux ont été restaurés par P-N. Drain L’église est classée monument historique depuis sont légendés et représentent « St Louis (patron de avec l’aide des Jamblois. 1943 (arrêté du 9 juillet 1943) (P.C. Fournier). Jambles) secourant les pauvres », la « Prédication de St Claude », la « Mort de St François-Xavier », jésuite ayant évangélisé les Indes, le Japon La chapelle seigneuriale (Ste Anne) XVe t avant de mourir aux portes de la Chine, « S Charles Borromée (évêque de Milan) communiant les C’est dans cette chapelle (3) que les seigneurs pestiférés », « St Jean communiant la Vierge » et assistaient aux offices par un hagioscope (ouverture le « Martyre de St Bénigne », condamné par oblique). Jambles était - pour partie - une ancienne l’empereur Marc-Aurèle en 178. seigneurie ecclésiastique propriété de l’évêque de Chalon/s/Saône début XIIIème, puis rattachée au Prieur de l’Abbaye bénédictine de Saint-Pierre de Statuaire ème Chalon au XVIII . Le blason, sous l’ouverture t Dans la nef : S Antoine l’anachorète (ermite), nord, en est la marque. ème statue en bois du XV , classée (10/5/1928) Des éléments remarquables décorent cette reconnaissable à sa robe de bure, son capuchon et chapelle : la peinture de la « Prédestination de la t son bâton en forme de  (tau) ; S Bénigne dont la Vierge », déjà citée ; la clé de voûte ornée de la barre de fer sur la tête rappelle son martyre ; Sainte Trinité : Père, Fils et St Esprit (colombe) ; te t S Jeanne d’Arc ; le S Curé d’Ars près du sur les consoles supportant les croisées d’ogives, les baptistère. rappels symboliques des quatre évangélistes : un Dans une niche, œuvre d’un artisan local, une ange (St Matthieu), un lion (St Marc), un taureau te ème statuette de S Agathe (XVIII ), se tenant un sein ; (St Luc) et un aigle (St Jean) ; sur l’arc séparant le sa dévotion fut accordée aux paroissiens de Jambles chœur de la chapelle : « les vignerons au baril » (1728) pour protéger les récoltes de la grêle et des confirmant depuis des siècles l’identité viticole de orages. La palme (ou le bâton enflammé) a été Jambles ; le buste reliquaire de St Bénigne, bois, remplacé par une croix. XVIIe s.

Dalles funéraires « Je te le déclare, Pierre, le coq ne

Des pierres tombales (des prêtres et sans doute chantera pas aujourd’hui avant que tu de Jean Juillet) de l’ancien cimetière ont été n’aies affirmé trois fois que tu ne me employées pour le pavement de l’église. Les teintes connais pas » correspondent à leur nature géologique : calcaires jaunes de , calcaires gris à gryphées de Jambles, Évangile selon saint Luc 22/31-34 pierre blanche de Fontaine et rouge de Givry.

Extérieur

Le clocher maçonné sous lequel se trouve un niveau avec des baies à trois arcatures soutenues par des L’église de Jambles fait partie de la Paroisse petits chapiteaux. Saint Vincent des Buis qui compte 17 Face à la porte principale : un linteau trilobé villages (autour de Buxy), soit 8558 habitants couronnant un masque (marmoin) faisait dire aux (Insee 2010) mécréants : « ce marmoin qui pide les reuillats » (= ce masque dévisage les Jamblois (bons goûteurs de vins et souvent enroués) en sortant de l’église). Paroisse Saint-Vincent des Buis À proximité 8 Rue Haute de la Gare 71390 BUXY Croix élevée par la famille Niepce au sommet du Tél : 03 85 92 10 16 Mont Avril à la mémoire de l’inventeur de la Adresse courriel : [email protected] photographie le 24/9/1839, bénie par Mgr de Burgat, vicaire général d’ à la prière de J.S Déliance, curé de Jambles. Bissey-sous-Cruchaud, Buxy, , VALLET Pèlerine de Jean Juillet, pèlerin de St Jacques de Granges, Jambles, Jully-les-Buxy, Compostelle, jamblois parti en 1733, muni de son certificat de baptême établi par le curé Treillit (1727- Marcilly-lès-Buxy, Messey-sur-Grosne, 1753), et enterré au cimetière de Jambles. Montagny-lès-Buxy, , Rosey, JAMBLES Saint-Désert, Saint-Germain-lès-Buxy, Le GR 7 passant au pied du château de Charnailles puis par Jambles et Moroges est toujours pratiqué par Sainte Hélène, Saint Vallerin, , de nombreux pèlerins de toutes nationalités Villeneuve-en-Montagne. Église Saint-Bénigne (Allemands en particulier). Sentiers de découverte (départ : aire de loisirs) ; Mont Avril (421m) et flore des pelouses calcaires (orchidées, anémones, hélianthèmes : espèces Pastorale du Tourisme et des Loisirs protégées). Diocèse d’Autun, Chalon et Mâcon

Bibliographie : JAMBLES d’Yvonne Peyrerol; Pierre www.pastourisme71.com Cléon, Apôtre de la Bourgogne, G. et Marie Wetzel, Édition : novembre 2013 cheminer de Jambles à Santiago. Conservatoire des sites bourguignons