Fonds Delpech (Xviie-Xxe Siècle)
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Fonds Delpech (XVIIe-XXe siècle) Répertoire numérique détaillé de la sous-série 661 AP (661AP/1-661AP/109) par Sophie Duvilier (1987-1988), révisé et augmenté par Isabelle Aristide- Hastir Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1987-2019 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_026018 Cet instrument de recherche a été encodé en 2010 par l'entreprise diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 661AP/1-661AP/109 Niveau de description fonds Intitulé Fonds Delpech. Date(s) extrême(s) XVIIe-XXe siècle Nom du producteur • Delpech (famille) Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu SOMMAIRE 661AP/1-6. Famille de Bellecombe. 1707-1934. 661AP/7-11. Famille Brossard de La Poupardière. 1698-1797. 661AP/12-13. Famille Bujac. 1709-1892. 661AP/14-17. Famille Chaudruc. 1738-1889. 661AP/18-31bis. Famille Delpech. 1704-1967. 661AP/32-48bis. Famille Denis. 1622-1802. 661AP/49-49bis et 661AP/95-104. Famille Faure. 1795-1883. 661AP/50. Famille Guizot. 1843-1908. 661AP/51. Famille Lacou-Dubourg. 1763-1803. 661AP/51bis. Famille de Laguehay. 661AP/52-54. Famille Larguier. 1751-1892. 661AP/55-60bis. Famille de Léaumont. 661AP/61-63. Famille Lecointe. XVIIe-XIXe siècle. 661AP/64-81. Famille Oberkampf. 1584-1925. 661AP/82. Famille de Soubdès. 1672-1905. 661AP/83-92. Famille de Suriray de La Rue. 1790-1961. 661AP/93-94. Diverses familles. Type de classement Les archives Delpech ont été classées et inventoriées vers 1987-1988, avant leur entrée aux Archives nationales. Les archives sont réparties par familles (Bellecombe, Brossard de La Poupardière, Bujac, Chaudruc, Delpech, Denis, Faure, Guizot, Lacou-Dubourg, Larguier, Lecointe, Oberkampf, Soubdès, Suriray de La Rue). Pour chaque famille les papiers provenant des deux ensembles (Clairac et Roche) ont été inventoriés à la suite (le « R » devant le numéro de pièce indique la provenance : « Roche »). Hormis cette répartition sommaire, il n'y a pas eu de classement à l'intérieur de 3 Archives nationales (France) chaque ensemble et les papiers ont été décrits, parfois très finement, à la suite les uns des autres. Le classement initial ainsi que la numérotation des pièces ont été respectés ; cependant il restait des cartons de papiers non inventoriés, qui ont été répartis à la fin des ensembles familiaux, et trois autres sous-ensembles ont été créés : familles Laguehay (661AP/51bis), Léaumont (661AP/55-60bis) et familles diverses (661AP/73-94). Enfin les entrées de 2014 et 2016 ont été classées et cotées à la suite de l'entrée initiale de 2017. Le présent inventaire est celui réalisé par Sophie Duvilier en 1987-1988 ; il a cependant été revu dans sa forme et sa présentation pour se conformer le mieux possible aux règles de description archivistique. Le classement, à l'intérieur de chaque ensemble familial, n'a pas été repris ; pour faciliter la compréhension, à l'intérieur de chaque articles, les descriptions de pièces ont été présentées, non pas de façon numérique, mais par ordre alphabétique des producteurs (noms puis prénoms). HISTORIQUE DU PRODUCTEUR La famille Delpech est originaire de Laluque, commune de Lafitte (Lot-et-Garonne). Au XIXe siècle, Pierre Adolphe Delpech, après avoir été reçu licencié en droit en 1840, commence par faire une carrière judiciaire (avocat, puis suppléant du juge de paix de Tonneins en 1854). De 1854 à 1871, il est maire de Clairac et fait faire de nombreux travaux dans sa commune, notamment les quais. Il s'installe à Clairac, dans une maison dont sa femme, Clémence Suriray de La Rue (1825-1894) a hérité des Denis. Son fils Édouard Delpech (1850-1929) achète en 1887 le château de Roche où il fait faire d'importants travaux. La famille Delpech s’est alliée à plusieurs autres familles : Brossard de La Pourpardière, Bujac, Chaudruc, Denis, Faure, Frontin de Bellecombe, Guizot, de Léaumont, Le Cointe, Oberkampf, Schlumberger, Suriray de La Rue. Toutes ces familles, jusqu'au milieu du XIXe siècle, ont un point commun : le village de Clairac dans le Lot-et- Garonne. Au XVIIIe siècle, la plupart sont des familles commerçantes (commerce maritime, toiles, vins, tabacs) et professent la religion protestante. Comme beaucoup d'autres de la vallée du Lot et de la Garonne, elles émigrent aux Antilles, la plupart à Saint-Domingue, quelques-unes en Amérique ou en Louisiane, où elles trouvent des débouchés économiques (y compris la traite des noirs) qui leur étaient interdits en France en raison de leur appartenance à la religion prétendue réformée. Certains membres sont restés dans les colonies mais toutes ces familles expatriées ont eu à coeur de faire élever leurs enfants dans des pensionnats à Toulouse ou à Bordeaux, et de revenir définitivement en France, fortune faite, dans le berceau d'origine, pour acheter des terres et faire construire une belle propriété. Dès le début du XVIIIe siècle, certains (les Delpech, les Denis, les Chaudruc) font la culture du tabac ; au XIXe siècle, ils prennent des postes dans l'administration de la régie des tabacs (Charles de Bellecombe, inspecteur puis directeur des tabacs, Maximilien et Jean-Gabriel Suriray de La Rue, gardes magasins à Tonneins et à Bordeaux) ou dans l'adminsitration des finances (Émile Oberkampf, receveur des finances à Ruffec, Marmamnde, Alais). Certains sont maires de leur commune (Adolphe Delpech à Clairac). Les familles alliées aux Delpech au XIXe siècle sont des banquiers et des industriels. Quelques-unes sont nobles ou accèdent à la noblesse (Oberkampf de Dabrun, Suriray de La Rue, Frontin de Bellecombe). La famille Bujac est originaire de La Chaussée (moulin sur le Lot en face de Castelmoron). Une branche de la famille s'est installée à Baltimore en Amérique. Les Chaudruc possédaient le château de La Motte à Galapian (Lot-et- Garonne). A la fin du XVIIIe siècle, Céleste Bujac épouse Alphonse Chaudruc (1769-1817) ; leur fille Célestine Chaudruc (1800-1860) est l'épouse de Jacques Delpech (1795-1851). Son frère Jacques Chaudruc, resté célibataire, avait des usines au nord de Bordeaux et actions dans la Compagnie de Suez. Il lègue sa fortune à ses neveux Édouard et Eugène Delpech. La famille Faure est une famille d'armateurs de Bordeaux. Un de leur neveu (Feuilherade) est installé à l'Ile de France (auj. La Réunion). En 1841 Jacques Joseph Faure épouse Madeleine-Alexandrine Chaudruc, fille de Jacques- Raymond Chaudruc et de Félicité Bujac. A sa mort elle lègue ses biens à ses petits-neveux Édouard et Eugène Delpech. Les Denis sont originaires de Clairac ; l'un d'eux est consul de cette ville sous le règne de Louis XIII. Au XVIIIe siècle, les Denis sont armateurs à Bordeaux et font du commerce avec la côte d’Afrique, les Antilles, particulièrement Saint-Domingue, et la Hollande (pour le vin). En 1743 Jean-Jacques Denis épouse Henriette Pomiès, 4 Archives nationales (France) veuve de Jean-Jacques Brossard de la Poupardière et prend la succession de Brossard pour le commerce. Un neveu par alliance de sa femme, Brossard-Deschaignées, alla à Saint-Domingue gérer les biens des Brossard. Denis était en relation suivie avec les îles notamment avec Delorthe, proche parent d'un marchand bordelais en affaires avec Denis, qui gérait les propriétés Denis-Pomiès à Saint-Domingue. En 1744, Jean-Jacques Denis achète le domaine de Poulard près de Clairac et en 1752 celui de Lesparre. Les Brossard de La Poupardière étaient originaires de Benon, dans l'Aunis. Jean-Jacques Brossard de La Poupardière s'embarque à 17 ans sur La Renommée pour faire fortune à Saint-Domingue. Il y établit plusieurs plantations, revient en France en 1729 et s'installe au Havre, à proximité des manufactures de toiles de coton du Havre, pour faire commerce avec Saint-Domingue, où il envoie des produits manufacturés, articles de Paris et matériaux de construction, en échange de sucre, et d'indigo provenant en partie de ses plantations. En 1738, le gouverneur du Havre lui ordonne de quitter la France en raison de son appartenance à la religion réformée. L'un de ses fils, Jean dit Poupardière, meurt au Cap en 1782, après une vie assez déréglée ; le second, Desplantes, se fixe à Bordeaux où il fait le commerce avec les îles et l'armement des navires, en association avec M. de Laguehay ; sa soeur, Jeanne, dit Poupardille, épouse Jean-Baptiste de Laguehay. La famille de Léaumont est originaire d'Armagnac, une partie s'est installée dans les îles. Au XVIIIe siècle, Jean-Jacques de Léaumont habite le domaine de Castille à Clairac. Il épouse en premières noces Marie Henriette Lesparille Denis qui lui donne trois filles mais elle meurt en 1790 de la petite vérole avec ses deux filles cadettes. Jean- Jacques de Léaumont épouse en deuxièmes noces Henriette de Laguehay, petit-fille de Jean-Jacques Brossard de La Poupardière. Son frère cadet, Noël Joseph de Léaumont, habitait Chaouze (Clairac). Il sert dans le régiment de Neustrie, qu'il quitte en 1789. Son fils Honorat sert Napoléon pendant la campagne de 1813 puis entre au service du roi Louis XVIII en 1815. Menant une vie dissipée à Paris et criblé de dettes de jeu, il se suicide en 1830. Originaire de Normandie, la famille Suriray de La Rue a fait fortune en Louisiane. Jean Gabriel François Suriray de La Rue revient s’installer en France vers 1784 et fait construire un château près de Tonneins. L'un de ses fils, Jean Évariste, fait les campagnes napoléoniennes et est porté disparu à Wilna, lors de la retraite de Russie (1812).