St-Eugène

St-Maurice de-Tavernole Moings Brie-sous- Réaux St-Martial Allas de-Vitaterne Champagne Meux St-Ciers Champagne St-Germain Champagnac de-Vibrac

Ce document vous est off ert. Par la Communauté des Communes de Haute-Saintonge Service Patrimoine et Culture 7, rue Taillefer - BP 2 17501 JONZAC Cédex Tél. : 05 46 48 12 11 Fax : 05 46 48 74 78 www.haute-saintonge.com Promenades Romanes [email protected] 9e édition 2013 (1ère en 1995) - Impression : Imprimerie Michot Jonzac www.haute-saintonge.com

Son Patrimoine et ses jardins

Edition 2011 1 Sommaire Les marques de l’histoire

Le patrimoine saintongeais est varié, des belles fermes sainton- geaises, aux maisons à pans de bois, la diversité ne manque pas à l’image de son paysage. Mais il est un élément commun à l’en- semble du territoire, l’art roman ! Avant le départ p 2 et 3 Chaque village possède son église, nichée au cœur des maisons sur lesquelles elle semble veiller. De destruction en reconstruc- tion, d’agrandissement en restauration, elles nous sont parvenues Circuit 1 p 4 à 7 jusqu’au XXIe siècle, plus belles de leur histoire. Nous rappelant parfois, par les marques de leur pierre, que cette terre paisible de Circuit 2 p 8 à 11 Saintonge a été mise à mal les guerres et les con its et qu’elles sont Circuit 3 p 12 à 15 alors devenues refuges. Circuit 4 p 16 à 19 Erigées par des artisans anonymes, décorées par des artistes in- connus, elles gardent jalousement leurs secrets. Cependant lais- Circuit 5 p 20 à 23 sez-vous guider par Promenades Romanes, vous découvrirez au cours d’un voyage de neuf circuits en Haute-Saintonge, certains de Circuit 6 p 24 à 27 leurs mystères. Cette brochure vous livre quelques clés pour déchif- frer cette architecture millénaire, pour apprendre à ne plus les voir, Circuit 7 p 28 à 31 mais à les regarder. Circuit 8 p 32 à 35 Circuit 9 p 36 à 38

Curiosités p 39 à 43

Glossaire p 44 à 45 Francis SAVIN président de la commission Patrimoine de la communauté de Communes de la Haute-Saintonge Index p 46

1 Avant Le Départ La Haute-Saintonge est riche de plus d’éléments d’architecture (arcs, arcades, niches, colonnettes, corniches...) est ty- d’une centaine d’églises romanes, en pique de l’art roman et plus spécialement tout ou en partie. C’est la décou- de l’art roman de l’Ouest. verte de ce riche patrimoine que nous Deux emplacements de choix, pour riva- proposons, sous forme de neuf cir- liser d’audace et d’imagination dans le dessin mural : le chevet et la façade. S’il cuits, réalisables en une journée de semble que l’on ait commencé à l’intérieur voiture : deux très denses (2-6), sept des choeurs (Sémillac, Saint-Thomas-de- autres moins chargés (1-3-4-5-7-8-9). Conac, ...), très vite, sous l’impul- sion d’un grand chantier, sans doute celui du chevet de Saint-Eutrope de Saintes On reconnaît une église romane, à l’emploi (v.1085-1096), on s’est plu à transformer les de certaines dispositions et techniques extérieurs en de véritables écrins, enjolivés architecturales : les édi ces sont de forme par le travail du maçon et du sculpteur. allongée. L’axe majeur est donné par la Les façades aussi deviennent des joyaux. nef, presque toujours unique, et le sanc- Dans les endroits les plus reculés, les plus tuaire ; il n’y pas obligatoirement de salle humbles, seront élevés ainsi quelques transversale (transept). Les choeurs sont murs à arcatures, en écho à cette mode qui plus ou moins grands, larges ; habituelle- saisit toute la Saintonge. A certains mo- ment, ils se terminent soit par une abside, ments, en certains lieux, toutefois, on re- ronde ou polygonale, soit par un mur plat. fusera cette débauche de décor, soit parce S’ ils sont faits pour être voûtés, ce n’est pas qu’on est trop pauvre, soit parce qu’on toujours le cas pour les nefs, destinées à ne choisit les consignes ou l’imitation d’un recevoir qu’une charpente apparente ou ordre religieux austère. un plafond de bois. Mais lorsqu’on voit de De la grande liberté de construire et de grosses colonnes contre les murs, on peut décorer, naît une multiplicité de formes et penser que l’architecte avait alors prévu d’ornements, mais, constatons-le, presque une couverture de pierre (voûte en ber- toujours ici sans démesure. ceau, plein cintre ou brisé). Pour soutenir les lourds clochers, placés en avant des choeurs, et les coupoles qui isolent l’intérieur des églises des salles ou- vertes à tous les vents, il est fait appel à des arcades, souvent ornées de sculptures. Ce sont aussi les arcades qui épaulent les murs et les animent. La décoration, à base

2 Au-delà des murs, vous vous pose- C’est un art roman de milieu rural que rez des questions sur les hommes vous découvrirez. Si vous avez le loisir de et c’est cela être historien. Votre suivre tous les itinéraires, vous vous rendrez voyage dans l’espace deviendra aus- compte de l’importance de ce patrimoine. si un voyage dans le temps ; des gé- Certes, il y eu des pertes, mais la densité est nérations romanes à notre époque, considérable. Presque toutes les communes car ces églises de campagne ont ont conservé une ou plusieurs églises ro- traversé les siècles, mutilées par les manes. On se pose donc des questions sur guerres ou abandonnées un moment l’Histoire. Qui a construit ? Quand ? Pour qui ? par les hommes, mais toujours pré- Comment était alors le pays ? Qu’est-devenu tel ou tel édi ce à sentes, plus fortes que les demeures travers le temps ? Hélas, pas ou de peu de textes donnant des civiles. réponses ! Mais revenons dans le présent. Découverte d’un patrimoine, Mais l’église est en soi un document. Il faut le regarder et non découverte d’un passé, découverte aussi d’un pays vivant et pas se contenter d’un vague coup d’oeil. Curieusement, les chaleureux, avec ses atouts, ses di cultés et ses espérances édi ces modestes sont souvent di ciles à comprendre. Dans d’aujourd’hui. Le chemin des églises sera votre  l d’Ariane sur les grandes églises, parce qu’on a les moyens et le goût de la ces terres généreuses, conviviales, colorées de la Haute-Sain- nouveauté, on construit ou on reconstruit totalement, avec de tonge. Puisse-t-il être pour vous un chemin de joies et de bons beaux matériaux, l’ensemble ou les parties ; on ra stole plus souvenirs. rarement. Ce n’est pas le cas dans les campagnes, d’où la com- plexité. Pour apprendre à «lire un monument», ce que chacun est capable de faire, il convient de déterminer les assises de pierres, de constater les ruptures (pierres en escalier), de les lo- Marie-Thérèse Camus caliser, d’examiner les articulations entre les di érentes parties Professeur à l’Université de Poitiers de l’église (niveaux, lignes, volumes), ainsi que les formes et les fonctions des baies et des arcades. Le plan et les campagnes de construction doivent alors apparaître. Des comparaisons d’un édi ce à l’autre amèneront peu à peu à déceler les carac- Le grand nombre d’édi ces et le caractère de ce document tères constants, répétitifs ou originaux. Ces opérations, embar- rendent inévitable une sélection toujours di cile. Cette brochure a été conçue autour du thème exclusif de l’art rassantes au début, deviennent ensuite plus faciles. Vous êtes roman, si riche dans notre contrée. Cependant tous les éléments alors entré dans la phase active de votre enquête. Si vous êtes d’architecture gothique, dont certains sont d’un grand intérèt mordu, elle vous mènera peut-être dans les terres romanes ( par exemple ) ne peuvent être occultés. Quelques voisines de Saintonge, Angoumois, Poitou, Guyenne... L’art ro- autres édi ces à peine cités dans ces pages méritent cependant une visite. Ils témoignent de la diversité de notre patrimoine et man ne s’est pas développé isolément en Haute-Saintonge ! ne nous décevront jamais. Pour le décor, la méthode est la même : regarder, identi er, Il faut en outre considérer que très peu d’édi ces ont un horaire analyser, comparer. de visite établi. Très souvent, les églises rurales sont fermées en dehors des heures de culte pour des raisons de sécurité et il faut demander la clé soit à la Mairie ou bien chez l’habitant.

3 Avant Le Départ Spécifications : • • • - Près deJonzac: • La halleaucentre ville, ruelles • Château (CLMH) duXVe - Jonzac: A voir également : • envélo :5/7heures • envoiture :2/4heures Durée : Distance :53km religion. sance avant les guerres de saintongeaises delaRenais- des dernière demeures Logis (privé). Une duXVIe St-Maurice-de-Tavernole: de 14h30à18h30. du1ermaiau30sept. ouvert Le château (ISMH) deMeux, gauche. allant vers Champagnac surla Logis (privé) delaDixmerie en médiévales, pont depierre.

Circuit 1 marient agréablement auxcouleurs duterroir. vent construites en belles pierres. Leurs teintes, dans la lumière particulièrement vive de l’été, se dimensionsvariées, De harmonieux. maispresque toujours ellessont bienproportionnées, sou- pour lemeilleur, modeleretenrichir. Les églisesromanes sont paysage unélément majeurd’un sues à l’ombre bouquet d’arbres, d’un bref un pays que le travail a su, de l’homme généralement admirer l’ondulation devue, desvignobles unvillagesurunebutte, àperte debellesmaisonscos- égliseàl’autre.pour allerd’une quelleplaisante Mais etpaisiblepromenade !Ons’arrêtera pour millénaire oupresque millénaire delà,ilfautprendre sansdoute. descheminsdetraverse Apartir On commencera parce ce circuit qu’elle parSaint-Martial-de-Vitaterne, estunetrès vieilleéglise, Saint-Martial-de-Vitaterne, Saint-Maurice-de-Tavernole,Saint-Martial-de-Vitaterne, Réaux,Moings, Des ÉglisesDansLesVignes Arthenac, Saint-Eugène,Allas-Champagne,Brie-sous-Archiac, de-Vitaterne St-Martial Saint-Ciers-Champagne, Meux,Saint-Germain-de-Vibrac, Saint-Ciers-Champagne, Jonzac De JonzacÀArchiac 4 Champagnac

D 699 D 142 D de-Tavernole St-Maurice

D 2 Champagnac, Jonzac. Réaux Meux Arthenac Champagne Allas Moings Champagne St-Ciers D 149

D 250 de-Vibrac St-Germain D 699 D 251

D 152

Brie-sous-Archiac D 152 D St-Eugène St-Martial-de-Vitaterne Saint-Martial-de-Vitaterne Citée sous le vocable de Saint-Sauveur en 1095, cette ancienne église du prieuré de la puissante abbaye Saint-Martial de Li- moges, paraîtra bien ordinaire, bien pauvre, au visiteur. Rien à voir avec les bijoux que sont le chevet de Marignac ou la façade de ! L’intérêt vient de l’ancienneté des lieux. Tandis qu’ailleurs, les murs les plus anciens ont souvent été haussés, arasés, percés, ici le bâtiment, construit en appareil rustique, a conservé, à quelque chose près, son élévation d’origine. Re- gardez à l’extérieur au nord, la nef avec ses petites fenêtres très haut perchées, le transept, avec sa grande arcade à impostes sculptées. Ce sont les hauteurs premières d’une église qui n’avait pas de voûte sur le vaisseau principal. Quel dommage qu’on ait perdu l’ancien choeur ! Des fouilles sérieuses s’imposent, là et en façade. La trace d’un ancien portail et une arcade basse, aveugle, pourraient bien indiquer l’ancienne présence d’un porche ou d’un clocher porche en avant. La partie haute du mur a été remontée en même temps que le mur sud (un peu décalé) de la nef. Cette église, des environs de l’an Mil et peut-être encore d’avant, sert de repère pour montrer le chemin considérable accompli par les artistes et artisans ro- mans à travers le XIe s. Dès avant 11OO, en deux ou trois générations, l’architecture et le décor ont e ectué des mutations profondes.

Saint-Maurice-de-Tavernole La très simple église construite sur un plan rectangulaire proche d’un superbe logis du XVIe engage immédiatement une relation chaleureuse par l’harmonie de son en- vironnement.

Réaux Avec Saint-Vincent, le visiteur atteint une église, comme il en rencontrera souvent en Haute-Saintonge : en partie romane, mutilée et remontée maintes fois, mais où l’on a cherché, tant bien que mal à préserver la façade à arcature (le portail central a été St-Maurice-de-Tavernole remplacé par une entrée gothique) et le clocher. Les baies géminées et les angles sont encadrés de colonnettes. Nef unique, sanctuaire élevé à chevet plat de style go- thique. A la travée sous clocher une coupole est portée par des pendentifs. Plusieurs motifs géométriques sont inspirés du décor de Saint-Eutrope de Saintes. Au hameau de l’Hôpital, dont le nom rappelle la présence d’une route de pèlerinage, vestiges d’une modeste chapelle Saint-Maurice, d’esprit roman. Porte en arc brisé ouvrant sur une salle à chevet plat, éclairé par un triplet.

5 Réaux : La façade bées) et surtout le clocher ont été restaurés. A l’intérieur, Moings la coupole à pendentifs et quelques chapiteaux simples L’église Saint-Martin a fait conservent le souvenir des périodes romanes. La nef du l’objet de restaurations ré- XVIe s. fermée par une façade dotée d’un précieux portail Moings centes, à juste titre, car c’est Renaissance, est liée, comme Lonzac, au souvenir de Cathe- un édi ce de qualité. Le rattachement à l’ab- rine d’Archiac. baye de Baignes l’explique sans doute. D’emblée, le regard est attiré par le superbe clocher qui rompt les volumes ho- Saint-Eugène

Circuit 1 rizontaux. L’architecte a fait preuve de virtuosité en cachant Au sommet d’une butte, des échappées sur le paysage, une les baies à colonnettes par une arcature continue et ryth- église, une mairie, un monument aux morts sous les arbres, mée. A l’intérieur, s’alignent une nef portant une charpente un des plus jolis sites du circuit... Cette église d’un prieuré apparente, une travée sous clocher couverte d’une coupole de Baignes, est romane ou, dans ses parties reprises, de tra- sur pendentifs, puis une abside ornée d’arcades. Comme à dition romane. Comme à Moings, c’est le clocher qui frappe Echebrune et Biron, on a retrouvé des dessins rapides (ici d’abord le visiteur. De forme octogonale, il est ouvert par gravés). Des animaux et surtout des guerriers à pied et à des baies encadrées de colonnettes sur les quatre faces cheval. Les forti cations, les armures, les armes situent cet principales ; dans les angles, des arcs assurent la jonction. ensemble à l’âge roman. On pense au donjon de Pons, aux Le chevet a été ra stolé au gothique. A l’intérieur, des pas- dessins de la tapisserie de Bayeux, aux peintures de Cres- sages, dits berrichons, assurent les liaisons entre le choeur sac, mais aussi aux heaumes, aux armes des Vertus de Fon- et la nef, autour des piliers portant la croisée sur trompes. taines d’ etc... Ces gra ti, situés dans le sanctuaire, Chapiteaux rustiques à masques et belle cuve baptismale à étaient-ils destinés à être vus ou des enduits devaient-ils les décor géométrique. cacher ? Il faut s’en tenir à des hypothèses. Quelques réminiscences ou vestiges romans à Arthenac Allas-Champagne, Brie-sous-Archiac, Saint- Saint-Martin est une imposante église à deux nefs. Au sud, Ciers-Champagne et la belle église de Champagnac. est visible le mur en petit appareil de la partie romane la plus ancienne ; une reprise fut marquée par la construc- tion d’une grande façade du XIIe s. Un portail profond, à archivolte, encadré par deux petites arcades est surmon- té d’une grande baie. Le choeur à chevet plat (baies trilo-

St-Eugène

6 Moings Meux L’église Saint-Martin se présente comme un bloc compact fait d’une nef as- sez longue et d’un choeur élevé se terminant par un chevet plat à triplet (au nord, la baie romane a été agrandie). L’église est bien proportionnée dans ses volumes. Il reste deux travées authentiques sur quatre dans la nef, dont une seule a de vraies voûtes. Présence d’une très belle charpente probablement du XVIIe siècle. La façade était précédée d’un auvent ( traces de console et de trous de poutre). L’église a été un moment forti ée.

Saint-Germain-de-Vibrac Arthenac L’église de Saint-Germain-de-Vibrac, de pauvre appareil, a été fortement remaniée après la guerre de 100 ans. Elle juxtapose son ancienne nef romane ( fenêtre bouchée au sud) à une autre du XV-XVIe siècle. Le clocher est remarquable par l’originalité de ses ouvertures et de ses mo- dillons également intéressant au sud. Des éléments d’une fresque probable- ment du XIVe sont visibles dans le transept sud. L’ensemble, avec une belle fenêtre amboyante au croisillon sud, ne manque pas d’allure.

Jonzac Le vieux vocable Saint-Gervais, Saint-Protais laisse soupçonner que l’église Jonzac de Jonzac fut fondée au premier millénaire. Une église fut rebâtie à l’époque romane, église dont il reste une belle façade que l’on ira admirer en une  n d’après-midi ensoleillée. Trois niveaux découpent la façade, celui du portail, anqué d’arcades aveugles, et les registres de deux grands bandeaux d’arcatures superposées. Seuls quelques grands édi ces ont adopté ce schéma grandiose, La Tenaille et Notre-Dame-de-Châtres par exemple. On remarque ici un souci évident d’ori- ginalité et d’unité. L’unité vient de la bonne liaison entre les trois registres, reliés par des colonnes engagées qui partent de la base. L’originalité est celle des arcatures, avec leur registre médian, formé d’arcades profondes, tandis que la partie haute, plus légère, semble presque dessinée. Elle est scandée par des colonnettes terminées par de curieux pinacles logeant des têtes. On aimerait savoir si cette fantaisie avait un sens au XIIe siècle. Le bâtiment qui se développe en arrière est de vaste dimension, des collaté- raux ayant élargi l’église au XV siècle. C’est une reconstruction du milieu du XIXe siècle mais de bonne facture et qui montre que les architectes d’alors ont aimé puiser aux sources romanes.

7 De Jonzac À Archiac, Des Églises Dans Les Vignes Merveilles Romanes de Haute-saintonge

Clam, Antignac, , , Sainte-Lheurine, Jarnac-Champagne, Chadenac, Marignac, Biron, Avy, , Mosnac sur Seugne, St Grégoire d’ Ardennes, Clion sur Seugne. Circuit 2

Pons D 700

D 142

D 144 Biron Spécifications : Jarnac- D 146 Avy Champagne D 144 D 146 D 700 Distance : 55 km Chadenac D 146 Archiac D 150 D 134 D D 142 Ste-Lheurine Durée : Marignac Mosnac-sur- D 150 Neuillac • en voiture : 2/4 heures D 134 Seugne Antignac

• en vélo : 5/7 heures 150 D Neulles

St Grégoire D 699 Clam A voir également : d’Ardennes • Neuillac et Neulles : pont Clion-sur-Seugne

médiéval sur le Trè e, près du 142 D logis de Romas. D 699 Voie romaine mise au jour au Jonzac lieu-dit Fontagard. • Chadenac : jardin archéologique dans le jardin Merveilles romanes de Haute-Saintonge, en e et, que ces églises qui se disposent en une du presbytère. sorte de collier autour de Chadenac et de Marignac, deux églises priorales appartenant à • Lussac : Le château du XVIIIè, la grande abbaye de Charroux, tout comme celles de Jarnac, Clion, Sainte-Lheurine, Clam, rappelle les chartreuses Sainte-Colombe et peut-être Avy. La nécessité de s’approvisionner en vin aurait-elle in- bordelaises de cette époque cité les moines à occuper les terres sèches, ondulées et bien exposées, aptes à la culture (privé). de la vigne ? L’emploi d’un calcaire se prêtant à la taille, la richesse du terroir, le soutien • Mosnac : Château de Fa- de l’abbaye-mère et peut-être de protecteurs laïcs, de bonnes équipes de maçons et de vière (privé) moitié du XVIIè. sculpteurs sans doute formés sur les grands chantiers de Saint-Eutrope et de l’Abbaye- Chapelle Notre-Dame des aux-Dames de Saintes ou d’ailleurs, mais aussi la foi qui anima le peuple chrétien, le génie Champs. des artistes, la culture et l’intelligence de ceux qui les dirigèrent, expliquent la qualité du • Clion : Musée de la vie rurale. travail, la beauté des édi ces, particulièrement ceux qui furent construits ou rénovés au (contacter la mairie) XIIe siècle. 8 choeur a reçu une décoration d’un goût excessif : quatre Clam rangées de demi-cylindres et colonnes nouées dans l’ab- (Saint-Martin). Possède une ancienne nef élargie après side, disposition qui ne s’accorde guère avec la  nesse l’époque romane et un choeur en hémicycle, précédé des corbeilles sculptées. Le chevet est mieux réussi, avec d’une longue travée droite. A l’extérieur, le chevet est ses grandes arcades serrées, soulignant rythmé de colonnes engagées qui s’amenuisent par ni- les baies. Le travail de la pierre, le style veaux de la base à la corniche. Le gros clocher octogonal de certains chapiteaux évoquent l’art repose sur des bases romanes. d’Aulnay. Antignac L’art roman est présent à Saint-Pierre d’Antignac, mais l’abside romane semble bien pauvre, probablement est- elle plus ancienne que la nef reconstruite en belles pierres. Neulles (Notre-Dame). A une nef romane, peut-être du XIe s., construite en petit appareil et percée de baies étroites, succède un choeur gothique, surélevé, à chevet plat, per- cé d’un triplet et d’un demi-oculus. La façade, plaquée à l’ouest au XIIe, est de type très structuré : au-dessus d’un portail sobre, se déploie une arcature à neuf arcades. Neuillac (Saint-Pierre). Dans cet intéressant édi ce, on reconnaît un choeur roman du XIIe siècle se terminant en hémicycle et une nef romane agrandie, au nord, d’un collatéral go- thique. La façade est plaisante avec son portail polylobé et sa belle corniche à modillons ornés de sujets variés : bustes, têtes de personnages et d’animaux, tous de fac- ture très pittoresque. Une ligne de demi-cylindres accen- tue l’horizontalité. Puissant et élégant clocher. Après un détour par Sainte Lheurine, (restes romans dans la façade et les murs de la nef), on atteint Jarnac-Cham- pagne. Jarnac-Champagne L’église est consacrée au Saint Sauveur, vocable qui est en- core celui de Charroux, la grande abbaye-mère. Même si l’édi ce a sou ert, il montre encore la richesse de son ar- chitecture et de sa décoration. A l’époque romane, l’église avait nef à collatéraux, transept et choeur ; c’est un plan de grande envergure dans cette région où les édi ces ruraux Merveilles Romanes De Haute - saintonge sont nombreux. On s’attardera vers l’est. A l’intérieur, le

9 Chadenac maintenant, le choeur, à chevet plat, fut remanié et son sol Chadenac surélevé par rapport à la nef. Quelques chapiteaux romans En dépit des atteintes de la maladie alvéolaire de la pierre, sa sont encore visibles. Une chapelle Renaissance a remplacé le belle façade du milieu du XIIe s. rivalise avec les plus célèbres bras sud du transept ; au nord, l’espace a été très remanié. de la Saintonge. Retenons quelques éléments du programme. A l’archivolte du portail central se succèdent des feuillages, des saints, des dragons et des lions, les Vierges Folles et les Marignac L’église (sous la protection Neulles Vierges Sages, séparées par le Christ-Epoux, des adolescents de saint Hilaire, évêque luttant contre des monstres, les Vertus écrasant les Vices, des de Poitiers, ou de saint saints ou des anges tournés vers un personnage en gloire qui Sulpice, patron de l’église Circuit 2 paraît être plutôt le Christ que la Vierge. Ailleurs, on recon- paroissiale de Charroux) naîtra de hautes  gures de saints sous arcade, dont peut-être o re des formules archi- Martin, grand saint du Poitou, patron de l’église, des monstres tecturales et décoratives enlacés, saint Michel et le dragon, les Saintes Femmes au très originales. Le plan, tombeau et, surtout, de grands lions bondissant au dessus avec la nef unique qui se des arcades. prolonge par une partie L’âme chrétienne est un champ de bataille où s’a rontent le orientale tré ée, est rare. bien et le mal. Avec l’aide de Dieu et des saints, elle triomphe- Pour en souligner l’impor- ra ; c’est sans doute le sens des combats réels ou allégoriques, tance, le sculpteur a dé- iconographie à la fois savante et étrange. roulé à l’intérieur un long Le sculpteur était un grand maître dont l’oeuvre s’apparente bandeau, tel une broderie d’un travail remarquable. Dans un aux créations d’Aulnay, , lacis végétal, mais bien ordonné, surgissent ici des animaux, des monstres, là des personnages dans des scènes de lutte, de chasse, voire de vie amoureuse. C’est vivant, plein de charme et de fantaisie. Le style de Marignac rappelle celui de la croi- sée de Saint-Eutrope, de la façade et du clocher de l’Abbaye- aux-Dames de Saintes et encore de la façade d’Angoulême; il se retrouve dans plusieurs églises rurales de Saintonge, comme Colombiers. Les peintures ne sont pas romanes, bien qu’on puisse penser que l’église était peinte. Elles re ètent le goût des restaurateurs du XIXe s. La coupole sur trompes est portée par des arcs formant une succession de coussinets. Chadenac A l’extérieur, les trois absides, décorées de hautes colonnes coupant une suite de petits arcs géminés, sont dominées par un clocher massif et sobre. Tout cela est techniquement bien Blasimon , un artiste qui a travaillé fait et original. La fantaisie règne aussi à la corniche et fera le la pierre avec justesse et douceur. Le dessin est net, les formes délice des photographes. uides. A l’intérieur, la nef est rythmée par de grandes arcatures. A l’époque gothique, peut-être après la chute du clocher roman, qui était à la croisée et non en arrière de la façade comme

10 Aux limites de la Haute-Saintonge, tout près des si belles églises de Chadenac et de

Marignac, il serait dommage d’ignorer Saint-Eutrope de Biron qui est un édi ce très intéressant. L’ampleur de ses volumes, sa jolie façade structurée et ornée d’élé- gants bandeaux de sculptures, sa nef rythmée de colonnes à l’intérieur, son chevet plus tardif avec un triplet et un demi-oculus, son clocher octogonal ont de quoi re- tenir l’attention de l’amateur d’art roman. Oiseaux, quadrupèdes et personnages peuplent les chapiteaux de l’intérieur. On cherchera, au-dessus de l’arc occiden- Neuillac tal portant le clocher, le dessin d’une barque manoeuvrée par des rameurs ;

Il faut au moins jeter un coup d’oeil au portail d’Avy Il y a là une série de trente-six petits personnages fort pittoresques ; certains sont musiciens, d’autres se tirent la barbe. En remontant vers Jonzac par la verdoyante vallée de la Seugne, aux villages paisibles et bien entretenus, c’est un plaisir de dé- couvrir la petite église de Clion-sur-Seugne

Mosnac-sur-Seugne Avy Dédiée à saint Saturnin. Sur une petite place ombragée, elle séduit par l’équi- libre de ses formes extérieures. La façade à arcature et le chevet arrondi ont été particulièrement soignés. Le centaure, la sirène, les aigles côtoient les amou- reux sur les chapiteaux et les modillons. L’intérieur de la nef romane est jalonné de faisceaux de colonnes. Grande chapelle gothique au nord. Après un détour par St-Grégoire d’Ardennes, on atteint Clion sur Seugne.

Clion-sur-Seugne Les di érentes étapes de la vie de cette église se lisent encore sur ses murs. Saint-André cache en e et, derrière une belle façade remaniée à la Renais- sance, une nef romane que l’on devine bien du côté sud. De grandes baies ont remplacé les petites fenêtres du vaisseau primitif. A l’est d’une travée portant un gros clocher, se développe un chevet décoré d’arcatures à quatre festons, sorte d’ampli cation du système double de Marignac. Collatéral gothique au nord.

Mosnac 11 Vers la

Cierzac, , Saint-Martial-sur-Né, Celles, Lonzac, Échebrune, Bougneau, Pérignac, Saint-Seurin-de-Palenne, Rouffiac. Circuit 3

Direction Rou ac Saintes

D 233

D 137 D 732

D 135 D 699 St-Seurin Pérignac de-Palenne Lonzac

D 732 Celles Bougneau St-Martial D 700 sur-Né Pons Echebrune Germignac

D 700 D 137 Spécifications : Archiac Distance : 46 km

Durée : • en voiture : 3 heures La partie nord de la Haute-Saintonge o re des paysages variés, allant des coteaux secs et de • en vélo : 4/6 heures calmes ondulations, à l’est de Pons, aux terres plus humides des vallées du Né, de la Charente et de la Seugne, non loin de Cognac et de Saintes. Aux XIe et XIIe siècles des églises furent bâ- A voir également : ties dans cette zone. L’attraction de centres de création (Saintes, le siège du diocèse, mais aussi • Germignac : logis de Beaulieu Cognac, Pons, le groupe de Chadenac...) explique sans doute la diversité de celles qui ont traver- avec pigeonnier du XVIe (privé). sé les siècles. Ce circuit, de Bougneau à Rou ac, en passant par Pérignac, de Saint-Seurin-de- • Echebrune : ancienne forge Palenne à Cierzac, sera donc placé sous le signe de la variété, variété des formes architecturales, restaurée à côté de l’église. variété du décor. Au gré de ces promenades, d’église romane en église romane, le visiteur at- • Bougneau : découvrir la chapelle tentif saura découvrir des villages pleins de charme et d’autres monuments, telle la belle église de Montignac Renaissance de Lonzac,  erté de la région.

12 Cierzac Au sud de la Petite-Champagne, la vallée du Né est calme et verdoyante. L’église, une des rares dé- diées à la Vierge, est bâtie sur un plan rectangulaire. Ses murs ont été maintes fois repris, mais restent cependant authentiques. A la façade, épaulée par de gros contreforts, le portail est surmonté de cinq arcades disposées en arcature. Au centre, une étroite fenêtre éclaire la nef unique. A l’intérieur, le système des voûtes médiévales ne se devine que par les amorces des arcs porteurs. Germignac Quelques chapiteaux romans dans l’église Saint-Pierre, au carré sous clocher, témoignent encore de la phase romane de la construction (feuillages, person- nage entre deux quadrupèdes). Dans l’ensemble, l’édi ce, avec son beau clo- cher, est plus gothique que roman. Saint-Martial-sur-Né A une nef romane, remaniée, sont venus s’ajuster un choeur et un collatéral gothiques au sud. Portail roman, d’un style très simple, à la façade occiden- tale. Celles Il reste de cet édi ce du XIIe une façade romane avec portail à voussures en plein cintre, complétées par un cordon de pointes de diamant garnies l’une de deux tores et l’autre d’une ornementation originale. Les pieds droits sont garnis de quatre colonnes dont deux ont conservé leurs chapiteaux anciens. Échebrune Saint-Pierre-d’Échebrune est l’une des très belles églises de Haute-Sain- tonge. Certes, elle n’a plus ses proportions romanes puisque le choeur, comme très souvent, fut modi é à la  n de l’époque gothique et qu’une belle chapelle vint, à la Re- naissance, s’ajouter au sud. La nef, rythmée par de grandes arcades, est majestueuse en dépit de la perte de sa voûte, et se poursuit par une travée sous clocher, reconnaissable à sa coupole sur pendentifs. La façade entre dans la grande série des façades à arcatures, mais on peut proposer un classement plus restreint. Se superposent ici en e et, de part et d’autre d’une corniche à modillons, un très vaste portail, an- qué de deux petites arcades aveugles et un registre de Germignac hautes arcades enserrant une baie centrale. Les retom- bées de cette arcature se font 13 Cierzac par l’intermédiaire de faisceaux de colonnettes. C’est en gros le reste du bâtiment. Il s’agit d’une église plusieurs fois répa- le schéma de plusieurs façades saintongeaises dont celle rée, agrandie, remaniée. La partie la plus harmonieuse est de Bois, près de Saint-Genis-de-Saintonge. Mais à regarder le choeur qui, avec ses deux registres superposés d’arcades de près, la liaison verticale entre les deux parties, amorcée aveugles ou encadrant des baies, rejoint une famille connue par des colonnes au niveau du portail, ne se poursuit pas, dans l’Ouest et le Sud-Ouest (voir à Saint-Thomas-de-Conac, comme à Bois, à l’étage de l’arcature. Le style de la sculpture circuit n° 5). On remarquera à Bougneau tout particulière- di ère aussi. Le superbe bandeau de la partie basse, les sujets ment les pilastres cannelés, les arcs en mitre et la série de variés de la corniche ne se retrouvent pas au-dessus. La mise beaux chapiteaux. Ces éléments justi ent une datation re- en place de la façade a été amorcée par une équipe et c’est montant au XIe siècle.

Circuit 3 une autre qui, peut-être après un temps d’arrêt, a terminé les travaux de la nef et le haut de la façade, avec audace, élé- gance et souci de sobriété, mais en modi ant le parti archi- tectural et décoratif. Ce n’est pas le seul cas. De gros corbeaux montrent qu’une galerie précédait autrefois cette belle fa- Bougneau çade ; ainsi furent protégés quelques curieux gra ti. Bougneau Saint-Pierre est une ancienne possession de l’abbaye de Baignes, puis de Saint-Florent de Saumur. Comme plusieurs églises de Haute-Saintonge, l’édi ce o re un grand intérêt archéologique. Le plan paraît relativement simple : une nef doublée au nord d’un collatéral et suivie, vers l’est, d’un tran- sept dont les absidioles ont disparu, puis d’un choeur pro- fond formé d’une travée droite et d’une abside enfer- mée dans un massif carré. Sur place, on voit que les articulations ne se font pas aisément, que la décoration du choeur ne s’harmonise guère avec

Echebrune 14 Pérignac Saint-Pierre-de-Pérignac est une halte obligée sur les che- mins romans. Grande et majestueuse est son église. L’ico- nographie de sa façade est des plus riches. Au sommet d’un ancien pignon, Jean, l’auteur de l’Apocalypse, regarde la vision divine encadrée de deux anges. Au-dessous, le com- bat des Vertus et des Vices se déroule sous des arcades, au niveau de l’unique baie ; encore plus bas, les douze apôtres accompagnent un personnage assis sur une sorte de cercle (le Christ ou la Vierge). Si les registres supérieurs expriment parfaitement l’art du XIIe siècle, en revanche les imper- fections de montage des arcades des apôtres paraissent s’expliquer par des reprises au gothique, au moment, sans doute, où la partie basse a perdu son portail roman. Le mé- lange roman-gothique se fait avec harmonie à l’intérieur. Saint-Seurin-de-Palenne Le choeur, plus large que la nef est éclairé d’un triplet et d’un oculus. Saint-Seurin-de-Palenne Aussi modeste que soit l’église romane, là encore le cadre Lonzac dans lequel repose ce village reste un précieux capital pa- trimonial. Rouffiac Rou ac Restes d’une abside à fenêtres romanes encadrées d’ar- cades.

Dans ce circuit, on ne peut s’empêcher d’aller admirer l’église du XVIe de Lonzac. Lonzac Chef d’oeuvre de la Renaissance. Bâtie en 1530 par Galliot de Genouillac pour servir de sépulture à son épouse Cathe- rine d’Archiac, elle présente un portail renaissance, une fa- çade et un chevet ornés de eurons. Sur les murs de la nef et des transepts se déroule une remarquable frise ornée de médaillons ronds encadrés de deux boulets de canon. Le clocher carré est surmonté d’une plateforme entourée d’une balustrade ajourée au milieu de laquelle est la lan- terne octogonale qui renferme la cloche. Vers La Charente

15 Sur Les Pas Des Pèlerins De Saint-Jacques De Compostelle

Circuit 4 Pons, , Mazerolles, Machennes, Saint-Léger.

Saint-Léger Spécifications :

Distance : 27 km

Durée : • en voiture : 1.30/ 2 heures Machennes • en vélo : 4 heures Pons

A voir également : • Pons : le plus imposant Mazerolles D 249 donjon de Saintonge (CLMH), N 137 du château des seigneurs de Pons, rasé en 1179 par Belluire Richard Coeur de Lion, a été reconstruit dès le XIIe. Jardin médiéval de l’Hôpital des pèlerins • Musée archéologique : 05 46 96 46 97 Cité médiévale au bord de la Seugne, Pons et son er Donjon du XIIIe siècle, dominent • Promenades dans les ruelles la plaine et le côteaux des con ns de la petite Champagne viticole. L’empreinte de médiévales. Saint Jacques reste vivace et l’on passe devant la vieille église Saint Vivien avant de • Château d’Usson (ISMH), franchir les limites de la ville sous la voûte de l’hôpital des pèlerins. A l’ouest de la Renaissance, bâti aux N.137, là où les lois reprennent un peu de leur importance, de modestes églises, un environs d’Echebrune entre peu oubliées, assurent la transition avec les édi ces plus connus, en allant vers 1536-1548 et reconstruit au et Rétaud. Leurs chevets sont souvent plats mais leurs façades ont toutes un caractère XIXe à Egreteaux. santongeais bien marqué. Parfois, comme à Saint-Léger d’extraordinaires modillons • Fléac : château d’Ardennes; historiés surprennent le visiteur. petit château fort (XIIe et XIVe, privé)

16 Porche Saint-Gilles. man avec deuxlarges baiesauxfenêtres géminéesornantsonmursud. L’énorme donjondominant lavilleestunbel exemple militaire ro- del’art Pons La Voûtedel’Hôpitaldespèlerins. Saint Vivien. milliaires rappellent qu’ici aboutissaitlavoie romaine venant deSaintes. térieure au XIIe siècle. En n, à l’intérieur du passage voûté, deux bornes tants qui protègent d’anciennes fosses-silos d’origine an- certainement ra quel’arche d’autre enavancement estportée part pardesarcs-bou- tempes, sembleécouter... (chapiteau àdroite del’entrée). Onremarque- et personnagesauxattitudes énigmatiques, tel celui qui,lesmainsaux né libre cours à une fantaisie où s’enchaînent feuillages, oiseaux, sirènes à Marignac, , Chadenac),maissurleschapiteaux elleadon- sur les troistrique archivoltes (claveaux à coussinets et cordons comme surbaissées enjambantsurbaissées laroute, saintongeais.sition duXIeauxXIIeetXIIIesiècles dansl’art Les deuxarches allant et venant , le long couloir voûté présente unbelensemble de la tran- etauxpèlerins salle d’hébergement destinée«auxpauvres deJésus-Christ» par unegrande égliseàl’est, aujourd’hui enruine, etàl’ouest parunevaste le seulexemplaire dece genre subsistant enEurope. Encadré àl’origine caractère architectural estd’autant plusremarquable qu’il estaujourd’hui avait existé dePons». dèsleXIIesièclesousnomde«l’Hopital-Neuf Le duréputéreprésente lamieuxconservée ensemblehospitalierqui lapartie souslequelpassel’anciennelong passagecouvert route deBordeaux. Il centre siècle. dela façadeparunegrande auXVIe baiegothiqueouverte règne unesobre arcature defaussesbaiesgéminéessans décor, coupée au dessus ducordon horizontal simplement souligné depointes dediamant, quiont etsurhaussé abrité deuxpersonnagesebrisé acésAu parmartelage. cordons aveugles àdécors variés. estencadré Il pardeuxfaux-portails àarc très profond ébrasement àcinqvoussures oùalternent archivoltes lisseset dispositif peufréquent enSaintonge. Le central un vaste comporte portail gistres, par quatre engagées. une division verticale demi-colonnes C’est un estdecomporter, particularité Sa enplusdeladivisionhorizontale desre- saintongeais à ses débuts si elle n’avait pas été si maltraitée dans le passé. façade représenterait encore unedesmeilleures expressions roman del’art deux petitscollatéraux etdesmièvres clochetons rajoutés siècle, auXVIIIe sa a été promue aurang deparoisse dansleXIIesiècle. faite Abstraction des D’abord simple chapelle dépendant de Saint-Martin, elle elle D’abord simplechapelledépendant deSaint-Martin,

Sa décorationSa estuniquement géomé- Ce vocable désigne le 17 Pons :donjon Saint-Vivien L’hôpital :lavoûte

Sur Les Pas des pelerins de st-Jacques de compostelle les enfeux inclus dans les parois latérales et même l’arc amor- teaux lisses. Le pignon obtus porte un maigre campanile. ti du portail de l’ancienne église avec ses maigres chapiteaux A l’intérieur, deux travées inégales avec chapiteaux ar- archaïques, tout rappellle le style encore lourd et sévère du chaïques portent encore les retombées d’un arc doubleau XIe siècle. En revanche, le portail de la salle dite «des ma- ayant supporté une voûte disparue depuis des siècles ; une lades» comporte une voussure en plein cintre richement or- charpente recouvre aujourd’hui le tout. Une intéressante sta- née d’archivoltes, portée par des chapiteaux où les imagiers tuette du Saint-Patron y rappelle également la vocation des inspirés ont déployé les talents marquant le plein épanouis- pèlerins. sement de la  n du XIIe siècle : palmettes, feuillages et même le dragon oriental, le «Glouton» avalant sa colonne... On peut Circuit 4 remarquer que l’ouverture de ce portail a fait sacri er trois enfeux dont les amorces d’arches se voient encore de part et d’autre. Les niches des enfeux comme leurs piliers sont char- Mazerolles gés de gra tis généralement attribués aux voyageurs de La petite église de Mazerolles présente sous une forme ra- passage : fers à cheval assortis ou non de croix, rares armoi- massée, une robuste nef sans  oriture épaulée de contre- ries. En n, dans la longue voûte en arc brisé qui coi e tout forts. Le vaste portail à cinq voussures exemptes de décors le passage, se remarque au centre la superbe croisée d’ogive, végétaux ou animaliers o re la particularité d’être protégé chef d’oeuvre d’équilibre géométrique assurant la liaison par un auvent au toit de tuiles, le «Ballet» saintongeais, porté transversale entre les deux portails. Parmi les quatre som- par deux colonnes de pierre en forme fuselée. La façade nue miers carrés décorés de rinceaux qui portent les nervures, le est couronnée par un pignon triangulaire formant campanile visiteur curieux trouvera peut-être la légendaire et tutélaire à deux baies en plein cintre. La nef unique est éclairée par «Anguille du château de Pons». deux étroites fenêtres. Le chevet plat, voûté en berceau brisé est également éclairé par deux petites fenêtres latérales et une plus grande à l’est. A l’intérieur, on peut remarquer une curieuse cuve baptismale monolithique avec bénitier accolé. Belluire La modeste église dédiée à Saint Jacques o re ses lignes épurées encadrées d’agréables ombrages. La façade, barrée horizontalement par deux simples cordons est presque toute occupée par un large portail à quatre voussures nues qui Machennes s’appuient sur colonnettes et chapi- Cette église de hameau avait eu rang de prieuré dès le XIIe siècle ; sa façade comprend essentiellement un portail en profond ébrasement avec quatre voussures en plein cintre. Il est surmonté d’une forte corniche à modillons rudimentaires et d’un pignon tronqué contenant une grande baie au cintre souligné par un cordon ; à l’intérieur, la nef unique sans sépa- ration est recouverte d’une voûte en berceau brisé.

Mazerolles 18 A la suite, un carré délimité par quatre massifs piliers, avec chapiteaux à crochets, porte le clocher. Au fond, l’abside également voûtée a son mur de chevet plat, percé d’une triple fenêtre à lancettes. Extérieurement, le clocher trapu comporte deux courts étages en retrait ; son sommet est ajouré d’ouvertures plutôt en forme de créneaux que de fenêtres et il est coi é d’une toiture presque plate en tuiles du pays. Saint Léger Malgrè des destructions partielles et des restaurations qui en ont modi é l’aspect, cette église reste du type saintongeais classique avec clocher latéral accolé au chevet. En façade, le portail à quatre voussures sans décor est encadré par deux fausses portes avec cintres légèrement brisés. La deuxième archivolte porte une inscription latine «Paix soit à celui qui entre. Bonheur à celui qui sort-Qu’il soit heureux en suivant les Lois du Seigneur». Au dessus, règne l’arcature classique à cinq baies aveugles portées par pilastres à double colonnettes. Le mur nord présente des contreforts plats reliés par des arcs aveugles. On re- marquera une corniche ornée de motifs géométriques, portée par des modillons historiés : démons, oiseaux, personnages suggestifs. A l’intérieur, six travées sont séparées par de grosses colonnes à dosserets ; quelques chapiteaux sont décorés de feuillages d’animaux.

Saint-Léger 19 Sur Les Pas des pelerins de st - Jacques compostelle • duSeudre: Saint Germain • :Logis des • Plassac :entre et St Genis A voir également : • envélo :4/6heures • envoiture :3heures Durée : Distance :42km Spécifications : vaste terrasse àbalustres . rectangulaire, tour ronde, XVe (privé) et corps XVIe Château deRoussillon Renaissance. aux deuxremarquables tours façade Louis XIII.«L’Augerie» un pavillon carré etune Touches (privé), comporte l’édice (ISMH). du XVe ordonnance Belle de édi abrite unetour é auXVIIe Plassac classique château

Circuit 5 Rioux, Rétaud, Rioux, , attendent aussilevisiteur. Corme-Ecluse ouest mèneaucoeur delaprovince. leséglises de au-delà, Aquelqueskilomètres tions dudiocèse deSaintes. Cette avancée vers lenord- delaHaute-Saintonge construits etdont lesformules architecturales re lesréalisa-ètent parfaitement sa façadeàarcatures, etsonbeauclochersont Nieul-le-Virouil desédi ces bien les églisesdeGuitinières etdeChampagnolles auxchevets soignés, Plassac et des édices romans. L’abbaye dela Tenaille avec sonsystème dele decoupoles, routes oude laSeudre. vertes, lelongdelaMaine del’élégance Onsera surpris à être connu destouristes. Pour le découvrir, deprendre ilimporte lespetites par la nationale 137 et l’autoroute, gagne le pays de Saint-Genis-de-Saintonge Séparé des de la Gironde par des lambeaux de la forêt de La Lande, traversé Nieul-le-Virouil, LaNieul-le-Virouil, Tenaille, Plassac, Saint-Sigismond-de-Clermont, Bois, Saint-Palais-de-Phiolin, Saint- Champagnolles,, Saint-Germain-de-Lusignan, Guitinières, Saint-Hilaire-du-Bois, Saint-Hilaire-du-Bois, Guitinières, Saint-Germain-de-Lusignan, Route Buissonnière,DeLa Gémozac Champagnolles Maine ALaSeudre

Quantin-de-Rançannes, Fléac-sur-Seugne. 20 143 D

D 125 Givrezac

D 144 de-Clermont St-Sigismond Plassac La Tenaille Bois Nieul-le-Virouil

de-Rançannes St-Quantin

Phiolin St-Palais-de- D 2 D

D 253 D

D 153 D St-Genis-de-Saintonge D 148 D D 144 Fléac-sur-Seugne

D 699 D 2 D

D 148 Guitinières St-Hilaire-du-Bois

de-Lusignan St-Germain D 2 D Saint-Germain-de-Lusignan L’église présente une allure curieuse avec sa façade à deux pignons ; c’est qu’elle jux- tapose une ancienne nef romane (bien visible au sud, avec ses fenêtres bouchées) et une autre plus récente (au nord). L’église a sou ert, dans ses murs et ses voûtes, et a été fortement remaniée selon un style néogothique. Il reste une très pe- tite coupole sous le vieux clocher, au nord. Guitinières L’église Saint-Romain est intéressante à plusieurs titres : à l’exté- rieur, le décor du chevet est rare, avec sa superposition de deux registres : l’un, en bas, scandé de larges arcades aveugles et l’autre, celui du niveau des étroites fenêtres, orné d’une suite de petits arcs doubles (système de Clion et de Marignac, clo- cher de Nieul-le-Virouil). A l’ouest, un portail à voussures où dominent les éléments géométriques. La surélévation de la nef surprend : simple surhaussement des toits ou forti ca- tions ? Le clocher est refait. A l’intérieur, c’est la sculpture qui attire l’attention. Elle est de la parenté de celles de la façade et du clocher de l’Abbaye-aux-Dames de Saintes, de Colombiers et de Marignac : lions dans les feuillages, personnages portant des tuniques à larges manches et très pittoresques Luxure dont les joues sont étirées par des diables tandis que des serpents lui croquent les seins. Pauvre femme ! Saint-Hilaire-du Bois Le portail est entouré de deux arcades ; au second ni- veau, arcature de cinq arcades, nef unique, choeur go- thique à chevet plat, baies trilobées au clocher. Nieul-le-Virouil L’église Saint-Séverin se distingue surtout par son su- perbe clocher à couverture d’écailles de pierre. Le décor d’arcature varie à chaque niveau. On pense au clocher de l’Abbaye-aux-Dames de Saintes et, au-delà, à ceux de Notre-Dame-la-Grande et de Montierneuf à Poitiers. Sanctuaire gothique à chevet plat. Le dessin de la façade montre que des réminiscences romanes ont perduré, bien au-delà du milieu du XIIe siècle. St-Germain-de-Lusignan Nieul-le-Virouil

21 Circuit 5 déplacées.déplacées. Le Le estgothique. estgothique. sanctuaire sanctuaire desfenêtres desfenêtresconservent conservent anciennesbouchéesetd’autres anciennesbouchéesetd’autres Nefetfaçadetrès refaites. Les mursenappareil rustique Saint- grandgrand chantier, chantier, sobre sobre d’une d’une élégance. élégance. Bourg-CharenteBourg-Charente (anciendiocèse (anciendiocèse deSaintes). deSaintes). C’est C’est de de unart unart dans dans le le CognaçaisCognaçais : : Gensac-la-Palue,Gensac-la-Palue, Notre-Dame-de-Châtres, Notre-Dame-de-Châtres, zac etàd’autreszac etàd’autres grands grands frontispices frontispices pareillement pareillement décorés décorés niveauxniveaux (colonnettes (colonnettes disparues).Onsongeàl’église disparues).Onsongeàl’église deJon- deJon- ment d’arcadesment d’arcades etdelasuperposition etdelasuperposition àlafaçade, àlafaçade, surtrois surtrois La sculptureLa sculpture estsobre estsobre ;toute ;toute la décoration la décoration vient vient del’aligne- del’aligne- rigord,rigord, del’Angoumois del’Angoumois etdelaSaintonge etdelaSaintonge (ex. (ex. ). Sablonceaux). Passion)Passion) danslatradition danslatradition dequelquesgrandes dequelquesgrandes églisesduPé- églisesduPé- mide surmontéetenaillemide surmontéetenaille d’une symbolisant d’une symbolisant unerelique unerelique dela dela troistrois coupoles, coupoles, (lapremière (lapremière aété aété remplacée remplacée parunepyra- parunepyra- l’élévationl’élévation delanefrestante, delanefrestante, autrefois autrefois   d’une d’une couverte couverte le de le de aujourd’huiaujourd’hui disparues;l’originalité disparues;l’originalité del’architecture del’architecture vient vient de de orientales, Onneconnaît pasleplandesparties sont parfaits. L’édice estbâti enbellespierres dont latailleetl’ajustement romane. Haute-Saintonge gardé leschefs sonéglisequiseclasseparmi d’oeuvre dela Cette abbaye aété fondée bénédictine vers 1125.Ellea La Tenaille

Bois Sigismond Sigismond- - de de- - Clermont Clermont 22 polylobés. sont surmontésarcature d’une dont lescinqarcs sont et les deux arcadescoration, qui le le portail anquent simple danssondessin,ranée danslesdétailsdesa dé- allantcontreforts-colonnes ens’amincissant. Alafaçade, absideenhémicycle. de Leet d’une chevet estrythmé se composetravée d’une unecoupole droite portant derne, maislesvolumes sont beaux.Le roman sanctuaire L’église Saint-Laurent esttrès restaurée, leclocher mo- Plassac a étéa été surélevée surélevée etareçu etareçu unberceau unberceau brisé. brisé. Lapartie Lapartie L’église estimposante et bienentretenue. Lanefromane Saint- cher, carré àla souche, plushaut. devient octogonal aveugles etcelui dubandeaud’arcature del’étage. Le clo- largesin d’un portail anqué dedeuxpetites arcades manièreledes- mi-colonnes, astucieused’harmoniser niveaux décorés dede- sont liésparleslignes verticales gothiques. L’intérêt surlafaçadedont lesdeux seporte A lanefromane segre ent unchoeuret untransept Bois Palais- basse est occupée par un unique portail à à basse estoccupée parununiqueportail basse est occupée par un unique portail à à basse estoccupée parununiqueportail voussures. Petite suite dequatre arcades voussures. Petite suite dequatre arcades profondes, surmontée fenêtre d’une profondes, surmontée fenêtre d’une unique au-dessus. Plus haut,unique au-dessus. onvoit unique au-dessus. Plus haut,unique au-dessus. onvoit nettement latrace del’ancien pignon. nettement latrace del’ancien pignon. Sculpture géométrique à base de Sculpture àbasede géométrique Sculpture géométrique à base de Sculpture àbasede géométrique demi-cylindres etdedamiers. demi-cylindres demi-cylindres etdedamiers. demi-cylindres de- Phiolin St-Sigismond-de-Clermont Champagnolles Champagnolles Placée sous la protection de saint Pierre, patron du diocèse, l’église de Champagnolles est d’un grand intérêt. C’est un plan en forme de croix latine qui a été adopté ici. La nef est unique, le transept possède des absidioles, le sanctuaire se clôt par une abside. A l’extérieur, on regarde- ra plus particulièrement le chevet doté d’une arcature haute, à la manière de celui de Saint- Eutrope de Saintes, les murs du bras nord du transept décorés de pierres disposées en zig- zag, le clocher à trois niveaux d’arcatures et de baies, la façade structurée d’arcatures, mais où une porte gothique a été insérée, au XVe siècle sous l’ancien portail roman. L’église possède une belle série de sculptures : à l’intérieur, cha- piteaux pittoresques à personnages et oiseaux. Les tendances géométriques s’imposent au chevet ; quelques modillons érotiques. Givrezac L’église Saint-Blaise de Givrezac ne comporte qu’une petite nef et une abside. Le chevet ne manque pas de charme avec sa belle série de St-Quantin-de-Rançanne chapiteaux et de modillons portant une cor- niche ornée de cercles. Clocher-peigne tardif. St-Quantin-de-Rançanne Construite au XIIe siècle, elle a subi de nombreux remaniement. Sa façades très curieuse o re une rangée de têtes de chevaux surmontant la porte d’un contrefort à l’autre. On retrouve d’autres têtes sur le mur sud. On sortira du circuit roman pour aller admirer la belle église renaissance de Fléac-sur-Seugne Route Buissonière, De La maine à Seudre

23 Moulin deLaCroix Moulin (ISMH). Saint-Thomas-de-Conac: • • :Château Mirambeau privé Tour : Saint-Fort-sur-Gironde • Saint-Dizant-du-Gua: • A voir également : • envélo :4/6heures • envoiture :3heures Durée : Distance :46km Spécifications : éclectique. du XIXe, belle architecture (néogothique). et XVIIIe e Château desXVI deSalles intérêtfort ornithologique). :(à Gironde». Port Maubert tua, désireuse de boucher la tablier delamère deGargan- faite decaillouxéchappésdu qui selonlalégende, «serait tour de Beaumont:curieuse Bleues. née aubord des Fontaines tares, promenades toute l’an- coeur parc d’un de13hec- petit manoirduXVe, au château (ISMH), deBeaulon

Circuit 6 d’opale delaGironde majestueuse. pluie oudesoleil, auxcouleurs douces ouéclatantes avec, enfond, lelongruban mi-oculus.Vagabondage dansl’espace paysage d’un rare. aucharme Routes de par lareprise deschoeursquis’éclairent oculus, d’un triplet, voire d’un de- d’un lustre laseconde. L’extrême  (versn dela période 1200)s’illustre principalement églises deSaint-Thomas deCônac, . Petit-Niort, Saint-Fort-sur-Gironde il- telles lesfaçadesà arcatures. Danslapremière s’inscrivent, série les pourparties, au débutdel’âge roman, tandisqued’autres exposent lesnouveautés duXIIes., décorées desculpturestiques etparfois àcompositions géométriques, remontent bondage dansletemps puisqueplusieursd’entre d’elles, bâties dematériaux rus- romanes desbords delaGironde entraînent àunheureux vagabondage :vaga- Tantôt perchées surlescoteaux, tantôt blottiesaucreux vallon, leséglises d’un Consac, Saint-Dizant-du-Bois, Sémillac,Saint-Martial-de-Mirambeau, Consac, Saint-Dizant-du-Bois, Petit-Niort, Saint-Bonnet sur Gironde, Saint-Georges-des-Agoûts, Petit-Niort, Saint-Georges-des-Agoûts, surGironde, Saint-Bonnet La Gironde , Saint-Sorlin-de-Cônac, Saint-Thomas-de-Cônac,Semoussac, Saint-Sorlin-de-Cônac, En DescendantLaGironde sur-Gironde St-Fort Sainte-Ramée, Saint-Ciers-du-Taillon, , Saint-Dizant-du-Gua, Saint-Fort-sur-Gironde Saint-Dizant-du-Gua,

de-Conac St-Thomas

D’église enÉglise, St-Dizant-du-Gua D 145 D 24

de-Conac St-Sorlin sur-Gironde St-Bonnet 730 D Direction CozesDirection Ste-Ramée D 145

D 145 Lorignac

D 148 D 145 Semoussac

D 146 des-Agouts St-Georges D 149 du-Taillon St-Ciers

Sémillac D 730 D

D 254 Consac

Petit-Niort de-Mirambeau St-Martial D 147 D du-Bois St-Dizant Mirambeau tie médiane du clocher), a vu au XIIIe remplacer le choeur roman par un choeur gothique et hausser le clocher. Plus tard, aux XVIe-XVIIe s., des agrandissements se  rent vers le nord. L’histoire de cette église est peu connue. Elle était rattachée à un prieuré de Cluny au XIVe s. Saint-Dizant-du-Bois Bel édi ce, un peu sévère. La façade présente un portail encadré de deux arcades latérales très hautes, formule rare qui montre le souci des architectes de ne pas se ré- péter. Sémillac Nef à petit appareil et fenêtres à linteau sculpté qui, à l’in- térieur, a été épaulée par Consac : Chapiteau roman des arcades. A l’entrée du choeur sont conser- vés des chapiteaux ar- Consac chaïques. On voit aussi Pour démarrer le circuit, l’église Saint-Pierre apporte un l’amorce d’une décora- bon exemple de la vie d’un bâtiment re étant les courants tion murale, arcades et artistiques du XIe au XVIIe s. Plaçons-nous au sud : à une arcature, qui évoquent nef rustique, à petites fenêtres à linteau gravé (l’une a été celles de Saint-Tho- agrandie au gothique) succède un choeur plus élevé, à mas-de-Cônac. L’ab- chevet plat, fait de belles pierres. La fenêtre, dont l’arc est side a été transformée brisé, révèle l’époque gothique (XIIIe). Il en est de même en sanctuaire à chevet pour le niveau supérieur du clocher. Le registre moyen, plat, avec remploi d’élé- orné de colonnettes, est encore d’esprit roman, mais d’un ments de pierre divers roman plus élégant que la nef. L’escalier masque lourde- (visibles à l’extérieur, au ment le raccord nef-choeur. sud surtout). Le portail Entrons : la nef est en e et très simple, faite pour être de la façade structurée a été monté sur des couverte d’une simple charpente ; le choeur portait des St-Dizant-du-Bois voûtes d’ogives. La surprise vient de la série de chapi- chapiteaux anciens re- teaux, ornés de motifs géométriques, placés sous le clo- tournés. cher. Ils dénotent le goût pour les compositions simples. Sommes-nous là face à des oeuvres anciennes du XIe s., Saint-Martial-de-Mirambeau Ancien prieuré de Saint-Martial-de-Limoges. L’édi ce, hé- avant l’arrivée massive des chapiteaux à feuillage inspirés térogène, a sans doute été doté d’un transept, aujourd’hui de l’art antique, ou simplement face à des créations de disparu. Le clocher est sévère et imposant, avec ses deux type archaïque de la  n du même siècle ? La forme des étages d’arcatures. Un oiseau picorant une énorme corbeilles plaiderait pour la première proposition, mais grappe de raisin orne un chapiteau placé à l’intérieur sur peu importe. L ‘église commencée au XIe s., peut-être un fût de colonne. avec trois chapelles, disposées comme les feuilles d’un trè e autour du clocher, continuée au XIIe (coupole, par- D’église En Église, Descendant La Gironde

25 Circuit 6 appareil rustiqueetlareprise del’ancien choeurroman desesvolumes.par l’harmonie Au nord, onvoit lanefen L’église Saint-Pierre est placée dansunjolisite etplaît Semoussac sirène etpoisson. chapiteaux.chapiteaux. Surcelui Surcelui degauche, degauche, unecomposition unecomposition réunit réunit La nefaété restaurée dèsla n del’époque romane et Saint-Georgesdes Agoûts et àchevet plat. Au nord, agrandissement gothique. romane unique, succède unchoeurgothiquesurélevé Comme souvent, l’église aété très remaniée. Aunenef Saint-BonnetsurGironde reusessurprises. posante, maishétérogène, sûrement apportera d’heu- au rascription du sol. La restauration de cette église im- choeur, est enveloppée par les murs plus récents. Ins- romane, avecpartie lesfenêtres etdu delacrypte très biencette transformation auchevet oùl’ancienne berceau.d’un L’église a été ensuite élargie au sud. On lit etsurmontanttriplet àl’est couverte une vaste crypte XIIe s.XIIe s. )àchevet )àchevet plat plat éclairé éclairé (2emoitiédu (2emoitiédu à unsanctuaire à unsanctuaire L’absideL’abside primitive primitive a a fait fait place place fenêtrefenêtre àtransenne àtransenne ajourée. ajourée. mur nordmur nord delanef, delanef, avec avec une une reste, reste,Il Il decette decette époque, époque, le le deSavigny.de Saint-Martin siècle àl’abbaye lyonnaise donnée àla n duXIe L’église fut Saint-Martin Petit-Niort

Semoussac

Petit-Niort a reçu desvoûtes a reçu desvoûtes coupole montée sur à chevet plat. Petite d’ogives. Sanctuaire coupole montée sur à chevet plat. Petite d’ogives. Sanctuaire sous leclocher. Le pendentifs, ausud, sous leclocher. Le pendentifs, ausud, voussures etses rustique avec ses auncharme portail voussures etses par un beau par un beau par un beau par un beau 26 cher dominel’ensemble. à cinqpetites arcades. forme saillie. Laporte Un gros clo- au gothique. Lafaçadeprésente unbandeaud’arcature vers lan duMoyen Age. vers le haut. Ungros clocher latéral a été accolé au sud, pés, avec décroissante colonnettes engagéesdesection rieur, ilseprésente sousforme absideàpanscou- d’une elle futagrandie aunord. Le choeurestpetit. Al’exté- de sonanciennefenêtre. Al’origine lanefétaitunique; situéeaunord ;onvoit aureversdans sapartie latrace gothique etunerose. Pourtant, lemurmême est roman, ronde. Onl’aborde parlafaçadeoùs’ouvrent unportail L’église un vallon surplombe descendant vers la Gi- Saint-SorlindeCônac sur l’ancien bras nord. cien transept. Al’époque gothique, onéleva unclocher nord par unecloison,correspond àlacroisée an- d’un entre choeuretnef,partie refaite ausud, masquéeau ment probable sansqu’on puissepréciser davantage. La L’appartenance àlaseconde moitiéduXIes. esthaute- Le (Gironde), Nizan ou Maubourguet (Hautes-Pyrénées). (Gers), des égliseslointaines comme Peyrusse-Grande ces deSaintonge, Sémillac, Bougneau, maisaussi avec le choeurdel’église nonseulement avec quelquesédi- décoratif dessculptures etlestyle mettent enrelation belede bandesàdécor d’un géométrique et. Le parti rant desraisins. Al’extérieur, lesfenêtres sont décorées cans etleurspetitspourl’autre descolombes pico- eucharistiques, avec sansdoute pourl’un, deuxpéli- à feuillage. d’entre Deux euxmontrent dessymboles de chapiteaux sculptés enfaiblerelief, pourlaplupart tures. L’oeil estattiré par leslarges colonnettes coi ées d’arcades aveugles, formant niches, surmontées d’arca- fond. Onvoit làunetravée droite etuneabsidedécorées Pour romanes, atteindre ilfautallerjusqu’au lesparties elle estduXIXe siècle, tout comme l’essentiel desanef. étapes successives desesmutations. Lafaçadesurprend, un édi ce les passionnant pourquicherche àdécrypter un 24décembre, sansqu’on sacheenquelle année. C’est tailloir del’abside indiquequelaconsécration aeulieu deSavigny Saint-Martin auXIes. surun Uneinscription Comme l’église Petit-Niort, Saint-Thomas futdonnéeà Saint-ThomasdeCônac être voûtée. Sous le clocher, vestiges d’un transept dont Sainte-Ramée on perçoit deux étapes. On avait a aire certainement à Saint-Rémi présente une belle abside à pans coupés à une vaste église. Le choeur a été remonté avec des rem- l’extérieur. Pour le reste, il faut tenir compte de remanie- plois de pierres anciennes. L’intérieur présente mainte- ments romans et gothiques. A l’entrée du choeur, un cha- nant trois nefs couvertes de voûtes d’arêtes refaites au piteau met en scène un couple et un diable, un autre un XVIIIe s. On ne négligera pas le mobilier (bénitier, stalles). grand dragon. La belle façade romane a disparu au cours Porte gothique au sud. Clocher moderne. de ce siècle. Saint-Fort-sur-Gironde Petit détour par Saint-Ciers-du-Taillon, L’église est sous la protection de saint Fortunat, évêque où les vestiges romans sont visibles dans la nef. Repérez de Poitiers au VIe s. Elle est mieux conservée que la plu- une fenêtre en demi-cercle, comme à Léoville, Biron, part des églises du circuit, mais possède moins de par- Neulles et Pleine-Selve en Gironde. Beau clocher go- ties anciennes que les anciennes dépendances voisines thique à réminiscences romanes. de Savigny. Les très grandes reprises gothiques laissent cependant visible le départ d’une coupole sur penden- Lorignac tifs qui devait se situer en avant du choeur roman, fai- Belle façade avec portail surmonté d’un bandeau d’ar- sant suite aux deux travées de la nef. On voit que l’église cature à sept arcades. Plusieurs chapiteaux évoquent, a été agrandie au sud et du côté du choeur. Le morceau d’un peu loin, les corbeilles de la crypte de Saint-Eutrope de choix se situe à la façade, fort célèbre par son sché- de Saintes. Avare avec sa bourse au cou. A l’est de la nef ma bien net, avec emploi de l’arcature et de la sculpture. unique, on atteint le carré sous clocher où l’on verra en- La frise de têtes de chevaux est particulièrement remar- core de belles sculptures. Un homme avec un coq et un quable, comme à Pérignac et Saint-Quantin-de-Ran- autre avec une clé représentent sans doute chaque fois çannes. L’inspiration vient, peut-être, de l’emploi répété saint Pierre, patron de l’église. Le choeur roman a été re- d’un motif utilisé sur les modillons de plusieurs églises du manié à l’époque gothique. XIe s. dans l’Ouest. Mais ici, la qualité du travail de la pierre et le parti décoratif situent indéniablement cette façade Saint-Dizant-du-Gua au XIIe siècle. A rechercher dans les arcatures : sangliers, Autre possession de Savigny, Saint-Dizant est une église bouquetins, sirène, batteur au éau et homme tenant archéologiquement très intéressante, car elle a conservé un poisson (comme à ), avare et porteur de  ole quelques indices d’une construction remontant peut-être et quantité de jolis motifs géométriques et végétaux. Le à l’époque carolingienne ou se situant très tôt dans l’âge clocher latéral, avec son dôme, a belle allure. roman. La nef, en petit appareil, était percée de larges fe- nêtres qui se voient au sud. Elle ne pouvait primitivement

Saint-Fort-sur-Gironde D’église En Église, Descendant La Gironde 27 • • A voir également : • envélo :5/7heures • envoiture : 2/4heures Durée : Distance :55km Spécifications : XVIIe. :logis dela Faye du terrasse àbalustres cour d’origine entourée d’une château bâti en 1775. Belle : Saint-Simon-de-Borde

Circuit 7 une part demystère.une part C’est duvoyage aussiundes charmes etdeladécouverte. les diérences. Pour lereste, leséglises, sipetites soient-elles, garderont toujours commanditaires, deséquipesdemaçons etdesculpteurs expliquent enpartie prend. Lanécessité derépondre dutemps, auxbesoinsspirituels ladiversité des édimille d’un ce àl’autre, lavariété desformes architecturales etdesdécors sur- fois habitat d’un plus ancien, mais disparu tôt ou tard. S’il y a souvent un air de fa- cependant quelquesexemples dechapellesisoléesdansuncimetière, indice par- groupés autourégliseneuve d’une :égliseparoissiale, églisepriorale ;ontrouvera était sansdoute asseznombreuse etdispersée. Les villagessesont généralement de collines douces oùalternent aujourd’hui cultures etélevages, lapopulation sont AuxRares lescommunes s., quiensont XIe-XIIe dépourvues. dansces zones C’est ausuddeJonzacqueladensité d’églises romanes rurales estlaplusgrande. , Salignac-de-Mirambeau,, Villexavier, Saint-Simon-de-Bordes, , Allas-Bocage, , Boisredon, Agudelle,Allas-Bocage, Saint-Simon-de-Bordes, Entre JonzacEtMontendre, Mirambeau Ozillac, Fontaines-d’Ozillac, Saint-Médard, Léoville,Ozillac, Fontaines-d’Ozillac, Saint-Médard, Boisredon , Saint-Maurice-de-Laurençanne, Tugéras,Chaunac, Saint-Maurice-de-Laurençanne,

Églises EtCollines

28 730 D D 145 D Bocage Allas Courpignac Mirambeau Salignac de

Jonzac Direction D 153 D Agudelle Villexavier Rou gnac

D 154

D 19 D 730 D de-Bordes St-Simon

Tugéras D 19 D

Ozillac D 153 D d’Ozillac Fontaines St-Maurice- de-Lauren- St-Médard çanne

Chaunac D 142 D Léoville Saint-Simon-de-Bordes Cette église a été fortement remaniée à l’époque gothique, en particulier le choeur (très restauré) et la nef dont le volume a belle allure. Les rénovateurs ont toutefois conservé, tout en l’enveloppant, l’essentiel de la façade romane avec son petit bandeau d’arcades aveugles et un portail à ressaut d’une grande sobriété. Du côté nord du choeur, il reste aussi une fenêtre et une porte romanes. La chapelle sud, de style médiéval, est moderne. Agudelle Grande église (Saint-Eutrope) d’un prieuré de Fontevraud, fondé vers 1115 par Lambert, abbé de La Couronne, avant qu’il ne devienne évêque d’An- goulême. Le rayonnement de l’un des plus grands monastères de femmes et la haute fonction du fondateur expliquent sans doute, l’importance du bâtiment, aux grands et beaux volumes. Cette église a pu jouer un rôle dans la di usion de certains modèles d’architecture et de décor. Sanc- tuaire à fond plat où l’on a percé tardivement une baie amboyante. Nef longue, surélevée lorsqu’on a refait les voûtes d’ogives. Chaire accessible par un escalier creusé dans le mur. La façade a gardé sa jolie fenêtre à polylobes. On songe à Plassac, Petit-Palais en Gironde. Allas-Bocage Saint-Martin est une église plaisante, qui a gardé une longue abside pré- cédée d’une travée droite. Au chevet, on reconnaît un oculus à quatre lobes et des modillons ornés d’un joueur de harpe et d’un personnage obscène. La nef unique est fermée d’une façade où se retrouvent les ca- ractères simples et nobles d’Agudelle. La fenêtre centrale, très étirée, avec ses colonnettes  nes et ses polylobes est presque la jumelle de celle du prieuré fontevriste. Cuve baptismale et bénitier intéressants. Deux ins- criptions précisent que des travaux ont été e ectués au XIIIe s. Boisredon En regardant attentivement les murs de la nef on s’aperçoit que la base est romane ; on voit également quelques restes de fenêtres anciennes. Crypte-ossuaire sous le chevet de cette église Saint-Pierre. Chapiteaux sculptés à l’intérieur. Croix de cimetière à ornements et personnages (Adam, Eve et le serpent). Courpignac Saint-Pierre possède une nef et une abside ; elle est très refaite, très ci- mentée, isolée dans un cimetière. Fonts-baptismaux ornés de rinceaux. Ozillac 29 Agudelle Circuit 7 polygonale àl’extérieur. àl’intérieur, àl’intérieur,hémicycle hémicycle mais mais transepttransept etchoeur àabsideen etchoeur àabsideen paru) danslarégion,paru) danslarégion, avec avec nef, nef, latine,latine, dis- dis- planrare planrare (ouparfois (ouparfois est uneégliseenformeest uneégliseenforme decroix decroix de Villexavier Saint-Christophe Villexavier XIIIe s. de lade la n duXIIeoudébut n duXIIeoudébut ou abbéavecou abbéavec sacrosse). sacrosse). Reprise Reprise un un livrelivreclercclerc et et un un évêque évêque portant portant posée surunautel,posée surunautel, setiennent setiennent un un prèsprès châsseenforme châsseenforme d’une d’une d’église, d’église, scènescène probable probable deconsécration deconsécration : : et Eve,et Eve, Danieldansla Danieldansla fossefosse auxlions, aux lions, formeforme debarque), debarque), ouhistoriée ouhistoriée (Adam (Adam décorative,décorative, (oiseauxdansdesfeuilles (oiseauxdansdesfeuilles en en hautehaute gothique). gothique). A A l’intérieur,l’intérieur, la la sculpture sculpture est est On enretrouveOn enretrouve (partie (partie au au beau clocheroctogonal beau clocheroctogonal d’arcatures,d’arcatures, ce ce quidénote quidénote lesgoûtsdudébutXIIes. lesgoûtsdudébutXIIes. travée travéedée d’une dée d’une droite droite (voir (voir ausud).Le ausud).Le chevet chevet étaitdécoré étaitdécoré primitive,primitive, elle elle auraitaurait eu eu un un transepttransept et et une une abside abside précé- précé- à chevetà chevet plat plat éclairé éclairé Dansunephaseromane Dansunephaseromane triplet. triplet. d’un d’un et descaractèreset descaractères romans romans bienmarqués. bienmarqués. Nefetsanctuaire Nefetsanctuaire En dépitdemutilations, agardé Saint-Christophe uneallure Rouffignac niste. il reste debeauxmodillonsanciens:couples etcontorsion- chapiteaux récents. Enfeu ecclésiastique. d’un Al’extérieur, décoration sculptée anciennea été complétée pardefaux fenêtres murées. Al’intérieur, ons’amuse àvoir comment la nef révèle qu’on amodié l’éclairage aucours destemps : façade aété reprise augothique. L’examen desmursdela à l’église uneforme tré ée nesemblent pasd’origine. La contreforts àbaies. Les deuxchapellesrondes quidonnent à l’extérieur dansunchevet àpanscoupés anqué de longchoeurseterminantet d’un paruneabsideprise gothiques.interventions Ellesecomposenefunique d’une ments accusent sansdoute deuxphasesromanes etdes Cette égliseSaint-Pierre n’est pasbanale. remanie- Ses Salignac-deMirambeau 30 cades aveugles. Vestiges defortications. Nefàgrandes ar- crypte-ossuaire. nord, d’une au-dessus absidioles romanes dutransept, ausudd’abord, puisau ties plusrécentes. Onaélargi lechoeuraudétrimentdes auchevetparticulièrement :absideinsérée dansdespar- facile deretrouver desvestiges romans, carilensubsiste, niscences romanes sedécèlent ilest (façade).D’autre part, vite gothiquedesrémi- quemême sousundécor destyle elle apparaît plusgothiquequeromane, maisl’on observe dimensions etnemanquenidegrâce nid’intérêt. Certes cien prieuré deSaint-Eutrope deSaintes, estdegrandes connueMoins quesavoisine, l’église Saint-Michel, an- Ozillac

Villexavier Rou gnac Fontaines d’Ozillac Devant la façade, on comprend vite, qu’à une église romane est venue s’ad- joindre une nef Renaissance dotée d’une jolie porte de 1542. L’église ro- mane était rectangulaire. On voit encore les vestiges du triplet de son che- vet à l’est. L’intérêt majeur vient de la façade qui doit dater de la première moitié du XIIe s. Son schéma, avec un portail encadré de deux arcades aveugles et une arcature d’étage, est répandu en Saintonge mais l’oeuvre est de grande qualité. L’archivolte du portail juxtapose de l’extérieur à l’inté- rieur : six Vertus luttant contre les Vices, des hommes et des bêtes dans des rinceaux, des anges portant l’Agneau, accompagné de deux saints (apôtres sans doute). Sur une corbeille, un Christ assis en gloire. Le style évoque l’art des grands chantiers du XIIe s. de Saintes, de Corme-Ecluse et du groupe Marignac-Colombiers. Modillons avec harpiste, acrobates, animaux... Eglise rattachée à l’abbaye de Baignes. Saint-Médard Fontaines d’Ozillac Intéressante église, à forte connotation gothique. Un portail, au décor sobre, encadré de deux arcades introduit à une longue nef s’achevant sur un sanctuaire à chevet plat où l’on voit encore les vestiges d’un triplet. Une petite ouverture romane a été dégagée lors de travaux sur le mur sud. Le clocher-peigne a été refait. Léoville L’église mériterait d’être mieux connue, car on peut y constater certaines dispositions rares ou mieux conservées qu’ailleurs. Il en est ainsi du sanc- tuaire à chevet plat de la  n de l’époque romane, peu touché, avec une Tugéras voûte en berceau et un triplet surmonté d’une fenêtre en demi-cercle comme à Biron, Neulles, Pérignac (traces), Pleine-Selve (33). Curieux, le porche gothique d’une travée qui masque toute la façade romane. Après un coup d’oeil à Chaunac et à Saint-Maurice-de-Laurençanne (quelques vestiges romans dans les murs), on rejoint Tugéras. Tugéras On trouvera dans cette grande église Notre-Dame, déjà gothique, une sé- rie de chapiteaux romans conservés à la travée sous clocher. Sous la cou- pole à pendentifs, les feuillages très découpés accompagnent des animaux fantastiques a rontés. Ces monstres, dragons ou apparentés, sont d’un relief vigoureux et travaillés en surface avec précision et imagination. En revanche, les quatre ou cinq hommes barbus qui ornent une grande cor- beille, paraissent moins bien réussis. La position assise et les plis des vête- ments sont mal traduits. Rien à voir avec les momies qu’on y a parfois vues ! Léoville Entre Jonzac et Montendre, Eglises Collines

31 • :Château de • ChâtenetA voir :gentilhommière également : • envélo :4/6heures • envoiture : 3heures Durée : Distance :45km Spécifications : d’Angoulème (privé, ISMH). fut lapropriété desComtes Chaux construit auXVIIe près del’église. tour ronde duXVe, située de Châtenet une ;conserve

Circuit 8 trimoine ruraltrimoine doiteneet être sauvé. tions. Témoignage delavieetl’espérance chrétienne degens humbles, ce pa- qu’on les regarde attentivement. Plusieurs d’entre euxfont l’objet derestaura- que mal un mur éventré. En dépit de ces vicissitudes, ces édi ces demandent façade, deremplacer unevoûte pardeslambris eondrée ouderelever tant bien pas abondépourlesrenouveler. Onsecontentait derefaire, iciunchoeur, làune montre qu’elles ont sou aucours dessièclesetl’onert devinequel’argent n’a d’oeuvre etsont, dansl’ensemble, modestes etassezsévères. Leur architecture manes très proches lesunesdesautres. pasdegrands Elles necomportent chefs- lepaysage quicompartimentent de accueillent plusieurséglisesro- Saintes auMoyen Age etausudavec lesterres duBordelais. Les collines dupays La forêt forme frontière, àl’est, avec lepays deChalaisrelevant dudiocèse de decoin dansleszones boiséesdel’extrémitéune sorte occidentale delaDouble. Les hautes vallées delaSeugneetquelquesruisseauxa uents découpent Montendre Vallet, Sousmoulins,Châtenet,Polignac, Sainte-Colombe, Le PaysDeSousmoulins , Saint-Palais-de-Négrignac, Bran, Moulons 32 Vallet Mérignac, le Pin, Moulons. Mérignac, lePin,

D 730 D D 155 Sousmoulins

Polignac

D 156 D

Mérignac D 134 D Châtenet

D 257 Ste-Colombe Pouillac Le Pin D 144

N 10 D 156 D

Montlieu-la-Garde D 142 D Bran

D 156 D 142 D de-Négrigac St-Palais Barbezieux Direction D 910

N 10 Plusieurs églises de ce secteur, comme celles d’, Coux, Chevanceaux , Chardes, Chevanceaux... ont été reconstruites sur des bases romanes ou en partie romanes, mais il n’en reste rien ou peu de choses.

Vallet Après les restaurations qui s’imposent, il sera sans doute possible de voir ce que ce petit édi ce a gardé de l’époque romane, car, pour le moment, un plafond de bois cache le haut des murs. Peut-être découvrira-t-on quelque décoration peinte. Dans la crypte séparée en deux nefs par un pilier et une colonne et à laquelle on accède par l’extérieur aujourd’hui, on voit encore des traces de faux appareil sur les murs. Elle a probablement été faite pour racheter la pente, ce qui n’exclut pas un usage religieux puisqu’on peut placer un autel dans sa petite abside. L’église est dédiée à saint Babylas, un évêque d’Antioche. Sousmoulins Entourée de son cimetière, Notre-Dame de Sousmoulins n’o re que peu de roman, sauf dans les murs de la nef et le sanctuaire dont le chevet est plat. Elle a été remaniée, restaurée et sans doute sauvée plusieurs fois, à l’époque gothique et au XXe s. Le clocher situé au Polignac sud est imposant. La visite s’impose car les murs exposent des ta- bleaux sur bois, d’âge classique, non dénués de charme ; Dieu le Père, la Nativité, la Visitation, la Vierge accueillie dans le ciel se recon- naissent aisément. Châtenet Située sur la hauteur, isolée dans son cimetière, l’église Saint-Sym- phorien agrémente le paysage. De près, malheureusement, on devine qu’elle est très restaurée. Sous l’église subsiste, comme à Vallet, une longue crypte voûtée en berceau. On sait que vers 1075-1081, Maiencie, dame du château de Blanzac donna un terrain à l’abbaye de Saint-Étienne de Baignes pour y construire l’église d’un prieuré. Combien on regrette les mutilations de cet édi ce ! Après un détour par l’église de Polignac, église Renaissance, possédant de belles fresques en trompe l’oeil, on atteint Sainte-Colombe. Le Pays De Sousmoulins

33 Pouillac Circuit 8

St-palais-de-négrigac caractères églisedela d’une n del’époque gothique Bien qued’origine romane, elleo re davantage les Saint- sobre. Lanef romane choeur gothique. est suivie d’un chapiteaux, érodés, fortement très style sont d’un çades ducircuit, façadesaintongeaise àarcature. Les cimetière, desplusjoliesfa- maisquipossèdel’une Encore uneéglisedeCharroux, perdue dansson Sainte-Colombe Palais- Fonts-baptismaux enpierre. Pouillac construiteconstruite enmatériau enmatériau pauvre pauvre ;l’ap- ;l’ap- Saint-Eutrope dePouillac, église partenance romane romane sevoit sevoitpartenance partenance àlafa- àlafa- çade.çade. Portail Portail àvoussures àvoussures entre entre deux deux arcadesarcades aveugles. aveugles. Al’intérieur, Al’intérieur, la la coupolecoupole marque marque l’emplacement l’emplacement du du pendentifs.pendentifs. clocher.clocher. pardes pardes Elleétaitportée Elleétaitportée de- Négrignac 34 Sainte-Colombe encadré dedeuxpinacles en accolade formant unepointe décorée defeuillage estconstituéarc d’un et delaRenaissance. portail Son encore décrypter son histoire sur ses murs. La partie sonhistoireencore sursesmurs. décrypter Lapartie Elle fut souvent mutilée à travers les siècles et il faut rente, Bran possèdeuneéglisedédiéeàsaint André. Enclavée delaCha- oupresque dansledépartement Bran estconstituéarc d’un et delaRenaissance. portail Son chevet. ossuaire roman. sousle Crypte du portail nord. Alafaçade, onvoit encore lestraces thique à chevet plat. L’église fut doublée au chevet. ossuaire roman. sousle Crypte du portail nord. Alafaçade, onvoit encore lestraces thique à chevet plat. L’église fut doublée au nef romane, setermine parunchoeurgo- la plusanciennesesitueausud;l’ancienne

Bran Moulons Troisième église dédiée à saint Étienne. Il faut sans doute y voir un lien avec le culte rendu au premier martyr à l’abbaye de Baignes, distante d’une dizaine de kms. Comme très souvent, l’église est isolée du village, au centre d’un ci- metière, un peu en hauteur. D’origine romane, elle a été en grande partie rebâtie au XVe s. Contournez le chevet plat et placez-vous au nord pour voir encore combien, elle a dut être Mérignac plaisante au XIIe s. Le mur nord du choeur a conservé en e et son décor d’arcades aveugles ouvragées que surmontent deux baies entourées de colonnettes. Mérignac A l’intérieur, le sanctuaire est voûté d’ogives. On y L’église Saint-Etienne, aux vastes proportions montre voit d’intéressantes peintures de la  n du gothique : à bien les transitions entre roman et gothique. On voit droite: Dieu le Père, assis sur un globe et portant aus- d’anciennes fenêtres romanes. La nef a été construite si un globe ; à gauche, saint Michel et le démon, deux dans un esprit encore roman, mais la façade et le choeur saints portant des instruments ; on reconnaît une hache furent repris à l’époque gothique ( chevet plat avec (allusion au martyre de saint Eutrope ?). grande fenêtre) et il y eut d’autres aménagements aux XVI-XVIIe s. Des fouilles ont révélé la présence de cinq tombes dans le choeur et la nef. Le Pin Encore une église à nef banale, construite en appareil rustique, suivie d’un choeur gothique, si- tuée dans un petit cimetière. Elle est dédiée à saint Martin.

Moulons Le Pays De Sousmoulins

35 • du :Donjon • Clérac :Logis deCail- Saint-Martin-d’Ary: • A voir également : • envélo :6/8heures • envoiture :4.30/5heures Durée : Distance :66km Spécifications : Dolmen de Pierre- Folle dePierre- Dolmen (CLMH). château féodal (ISMH). l’ancien presbytère. tions populaires abrité dans des métiers Musée et tradi- lières,  n du XVè (privé). ( privé ) Château : delaMagdeleine et XVIIIe, ferme équestre. gentilhommière des XVIe Logis du Taillan :jolie

Circuit 9 d’ogives, desclochersremontés. structurées. Pluschoeurs furent tard agrandis,certains surélevés, des nefs voûtées un peugrise, d’où lenomlocalde«grison». Peu desculptures ,peudefaçades On employait leplussouvent desmatériaux locaux,comme lesgrès deteinte simplicité, seterminant soitparunmurplat, soitparuneabside enhémicycle. unique, généralement àcharpente apparente, segre grande ait unchoeur d’une plusieurs ont été remaniées aucours dessiècles. Al’époque romane àunenef s’attende pas à trouver làdegrands édices. Toutes les églisessont modestes et pins, villagedansunvallon chants verdoyant... desoiseaux,visiond’un Qu’on ne sera source d’enchantement :jeuxdelumière àtravers lesarbres, senteurs des de laDouble. lespetites Découvrir églisesromanes decette région préservée bois, ellecorrespond maintenant àl’extrémité occidentale delaforêt derésineux On connaît malce visagedelaSaintonge. Au Moyen Age, pays delandeset Saint-Martin-d’Ary, Clérac,Montguyon,,LeSaint-Martin-d’Ary, Fouilloux, Bussac-Forêt Saint-Pierre-du-Palais, Saint-Martin-de-Coux, , Saint-Martin-de-Coux, Saint-Pierre-du-Palais, Bussac-Forêt, Chierzac,,Challaux,,

D 157 D 730 D Chierzac

D 257 La SaintongeBoisée Chepniers

N 10

La Genétouze, Martron, Boresse. La Genétouze,Martron, D 730 D 36 Orignolles Challaux

Clérac N 10 Barbezieux Direction D 134 St-Martin-d’Ary du-Palais St-Pierre

Montguyon D 730 D

D 260 D 142 D Martron Boresse de-Coux St-Martin

D 159 La Genétouze Boscamnant St-Aigulin Direction Orignolles Exemple d’église à nef romane unique et choeur gothique à chevet plat. La façade a reçu, depuis peu, un enduit blanc éclatant. Cette église Saint-Pierre dépendait au Moyen Age de Saint-Eutrope de Saintes. Saint-Martin-d’Ary Joli édi ce, isolé dans un cimetière. Plan simple : nef unique Chepniers et choeur en hémicycle. A la façade, le portail est encadré de deux arcades et surmonté d’un registre d’arcature. La sculpture y est présente, tout comme au chevet rythmé de Bussac-Forêt grandes arcades : végétaux, animaux, danseurs... Église de bonnes proportions ; les pierres rougeâtres de la nef et de l’abside contrastent avec celles de la façade saintongeaise à arcatures, de nature calcaire. Non loin de Clérac Bussac, l’église de Chierzac, du début du gothique est à découvrir. L’église Saint-Vivien a conservé quelques restes romans dans une nef très restaurée. Choeur gothique à chevet plat. Chepniers Saint-Étienne est une ancienne chapelle de comman- derie, peinte au XIXe siècle de volume simple, du début du gothique, sauf la souche du clocher qui appartient à un roman tardif. Le chevet plat à triplet et oculus a belle al- lure. Après un rapide détour par l’église de Challaux (près de Montlieu) où subsistent quelques témoignages romans, on se dirigera vers Orignolles. La Saintonge Boisée

Bussac-Forêt 37 Circuit 9 Montguyon d’un gable.d’un Gros clochergothique. quifut, unmoment décoré La façadepossèdeunportail Eglise émouvante. L’abside ancienne. basse estpeut-être Saint-Pierredu -Palais Fouilloux. romans vestigesdans l’égliseQuelques de supports du sarcophages. remploi depierres tailléesdansd’anciens couvercles de latérales. L’église aété fortiée. Façade àarcature. Au sud, audébutdugothiqueetcomplété pris pardeschapelles murées, témoinsphaseantérieure. d’une Le choeurfutre- arcades aveugles. Onaperçoit encore despetites fenêtres forcée, àl’intérieur comme àl’extérieur pardegrandes (Saint-Laurent). nefromane, Belle voûtée d’ogives, ren- Neuvicq la façade, tant lesmaçonneries quelasculpture. clocher latéral ausud. L’intérieur aété très restauré etaussi A l’époque gothique, des chapelles furent ajoutées. Beau choeur pentagonal avec unefenêtre dansuncontrefort. térieur unenefancienne, unique, àpetitappareil, etun ration, l’église Saint-Vincent de Vassiac présente àl’ex- Située dansunvallon ombragé, àl’écart del’agglomé-

Montguyon 38

style classique.style Lafaçadeattend unerestauration. tuaire, gris etjaunes, ont récemment été refaits, dansun Nefuniqueàpetites fenêtres.fort. Les enduitsdusanc- vue duchevet. Lafenêtre d’axe estpercée dansuncontre- On aimera cette églisedanssonsite champêtre, surtout Boscamnant le cintre desbaies. par unegrande absideàarcatures. Lasculpture redessine remaniée.La nefestfortement Le setermine sanctuaire Saint-MartindeCoux tonge oudel’Angoumois tout proche. évoque davantage celles édi desplusriches ces deSain- çade, avec sesdeux niveaux d’arcatures bienéquilibrées, Genétouze. Les clochersaussiseressemblent, mais lafa- se terminant en absidescandée de pilastres, comme à La L’église choeur estformée nefetd’un d’une Notre-Dame Boresse éclairé paruntriplet. chevet plat, surélevé et une nefetunchoeurà cimetière, juxtapose L’église entourée deson Martron construction. postérieurement àsa lé depilastres. Al’intérieur, lanefaété voûtée d’ogives aussi àlahauteur dulinteau desfenêtres duchevet épau- venues deplusloin.Unerangée depierres calcaires selit oùl’on saufauportail partout, aplacé desbonnespierres nument révèle que la pierre locale (grès) a été employée raît tardif danssonétat Untour actuel. àl’extérieur dumo- juste enavant duchoeur. Étayé de larges contreforts, ilpa- massif estplanté, comme souvent danslespetites églises, par une abside précédée travée d’une droite. Unclocher dispositions sont simples:unenefuniqueseterminant l’église delaGenétouze estintéressante àdécrypter. Ses Bien envuesuruneplace dégagéemaisproche desbois, La Genétouze La Génetouze La Curiosités 39 Les Graff iti De L’église De Moings

Les gra ti que l’on trouve dans l’église de Moings forment par l’ancienneté et l’ampleur de leur développement, une composition iconographique qui paraît n’avoir nulle part ailleurs d’équivalent. Gravés à l’aide d’un instrument métallique très dur, les dessins datent vraisemblablement de 1130, 1140, c’est à dire du moment où l’église primitive fut agrandie.

La facture des gra ti revêtant une identité montre qu’ils ont été exécutés par un auteur unique qui a tracé une véritable bande gravée très proche des miniatures que l’on voit dans les manus- crits de la même époque. Il semble que ce soit l’oeuvre d’un des artisans qui participaient à la construction du clocher. Il s’exerça à reproduire des modèles empruntés aux thèmes iconographiques familiers aux dessinateurs, sculpteurs et peintres contemporains.

Les gra ti du mur sud s’ordonnent en une scène de guerre, organi- sée entre deux constructions forti ées. Les cavaliers ainsi que tous les détails de l’armement indiquent la  n du XIe ou le début du XIIe. La comparaison avec les personnages de la broderie de Bayeux s’impose. Sur le mur nord, les dessins sont plus variés, sans ordonnance d’en- semble. On discerne un personnage armé qui ressemble aux son- neurs d’olifant juchés sur les tours de guet des forteresses de mur sud, on aperçoit également des paons, des pieds de pèlerins, des marques de tacherons... On retrouve des cavaliers isolés analogues à ceux de Moings ainsi que de nombreuses marques pèlerines relatives à la pérégrination compostellane en Haute Saintonge sur les murs des l’églises de Neuillac , de Biron, de Villexavier, d’Echebrune, à l’Hôpital des pèlerins de Pons...

40 Le Bes tiaire Sacré

Le bestiaire roman reste le témoin de la grande créativité et ima- gination des sculpteurs de l’époque, c’est lui qui accompagne le visiteur tout au long de ce périple à travers ce patrimoine histo- rique, architectural et artistique d’une grande richesse.

On trouve ainsi de belles sculptures toujours très expressives. Il • des têtes de chevaux sur les façades de Saint-Fort-sur- ne faut pas oublier que la sculpture décorative était aussi pre- Gironde, Givrezac, Pérignac à Saint-Quantin-de- texte à enseignement. Les travaux des mois sont rythmés par Rançannes. le zodiaque, travaux des champs notamment qui représentent • sirènes, poissons et pêcheurs à Saint-Fort-sur-Gironde, la vie sur terre, et puis la  n de cette existence terrestre et les Givrezac, Saint-Georges des Agoûts et Mosnac réponses pour atteindre la vie éternelle sont données dans le • les vieillards de l’Apocalypse à Avy dont le portail est un combat des vices et des vertus. exemple de richesse des décors sculptés. • à Neuillac, on remarque sur les chapiteaux des feuillages, Certains animaux et végétaux sont dits solaires et deviennent des animaux tels des lions, des gri ons, des têtes de boeuf et l’emblème du Christ tel l’aigle et le taureau, le bélier ; les animaux d’ours, des chevaux et un agneau. guident les égarés et les pèlerins. L’oiseau, d’une manière géné- • l ‘engoulant, le «glouton» et autres appartions de monstres rale, est signe d’ordre spirituel, il désigne l’âme et l’esprit saint. et de démons à Chadenac qui o re un foisonnement de L’homme est lié à la terre, il fait partie de la nature c’est pourquoi, sculptures exceptionnelles : scènes de la Visitation, animaux, plantes et animaux sont là pour l’avertir et le conseiller. On peut monstres, feuillages, masques... voir ainsi : • chouette présente à Echebrune et Givrezac - de belles frises végétales à Echebrune ainsi que des entre- ainsi que toute une série de musi- lacs d’oiseaux fabuleux. ciens, acrobates, oiseaux, poissons et autres têtes d’animaux.

Il est fréquent de voir en Haute Saintonge : • des tonneaux • le loup apportant un agneau à sa louve • des gri ons, animaux fantastiques, monstres grimaçants • des musiciens notamment à Fontaines d’Ozillac, à Givrezac, à Avy et à Allas-Bocage... • en n le combat des vices et des vertus, les vierges folles et les vierges sages (en particulier à Chadenac et à Fontaines 41 d’Ozillac). Les Fres ques

Aux XIe et au XIIe s. les décors donnaient l’explica- tion de la foi. Les techniques étaient les suivantes: - fresque «al fresco». Les peintures se faisaient sur un décor frais, la pénétration des pigments se fait alors par carbonation «al fresco seco». - peinture sur un enduit réhumidi é au moment de la pose à sec à l’aide d’un matériau liant pour faire adhérer le pigment sur le mur comme la colle végé- tale . Les pigments sont soit d’origine minérale (pierres broyées, terre de Sienne) du brun foncé au beige clair, soit d’origine végétale pour le jaune, le vert et le rouge. On peut voir de belles fresques du XIVe siècle dans l’église de Saint-Germain-de-Vibrac. Un bel en- semble (personnage autour duquel se prosternent les adorateurs) de la même époque se trouve dans la chapelle nord de l’église d’Avy. L’église de Moings o re aussi un bel exemple de fresques avec sur le principal pilier de droite une vierge à l’enfant dont le style est celui du XIVe s.. A voir les fresques de la  n du gothique de l’église Saint Etienne de Pommiers-Moulons, les fresques en trompe l’oeil de l’église de Polignac. Plus récentes, les fresques du XIXe s. des églises de Consac et de Fontaines d’Ozillac sont à découvrir ainsi que le très bel ensemble XIXe s. de l’église de Chepniers et celui de la chapelle du Petit Séminaire de Monlieu-la-Garde.

42 Les Litres Léoville

Litre : du bas latin «litra» qui signi e lisière, bordure. Etrange litre funéraire que celle de Léoville, Les seigneurs-fondateurs ou hauts-justiciers avaient unique dans la région. le droit de faire peindre leurs armoiries au dedans Elle est complètée par et au dehors des églises et chapelles construites sur une impressionante le territoire de leur seigneurie. Ce droit était exercé répresentation de la au moment des obsèques du seigneur. Les armoi- mort. Les lettres en- ries étaient peintes sur une bande noire. Pendant la core visibles au-des- Révolution, les armoiries furent détruites ou recou- sus du squelette au- vertes d’une couche de chaux. torisent à interpréter A Moings, au cours des travaux de restauration en ainsi l’inscription 1953, apparurent trois litres peintes à trois niveaux «HODIE MIHI CRAS di érent. TIBI» adage latin qui De belles littres ont été ainsi répertoriées dans se traduit par : «Moi les églises de Sainte-Lheurine, Arthenac, aujourd’hui, toi Marignac, Avy, Saint-Fort-sur-Gironde, demain». Consac, Lonzac, Biron... Cette peinture renvoie l’homme à sa propre mort. Il faut en noter l’ambiguïté: à la fois la mort reine de ce monde et le mort drapé de son linceul et couronné comme un roi bouf- fon qui interpelle celui qui passe. La mort est en même temps tournée en dérision pour en coujurer la peur. (C. Landry.)

43 souvent desculpture. orné entrepièce dejonction unarc etsonsupport, Chapiteau : ensemble desvoussures autourbaie. d’une Archivolte : suite d’arcades aveugles ououvertes. Arcature : oubrisé.mi-cercle) coiverticaux, arcée d’un en plein cintre (de- baie ouverte, constituée dedeuxsupports Arcade : taille, bientravaillées ensurface. comme lesmoellons, del’appareil enpierres de fait depetites pierres, dégrossies aumarteau jetés. Nousavons distinguél’appareil rustique, maçonnerie formée d’éléments posésetnon Appareil : abside secondaire formant chapelle. Absidiole : l’église opposéeàlafaçade. gonale, placée le plus souvent, à l’extrémité de églisedeforme d’une circulaire oupoly-partie Abside : tie réservée auclergé.tie réservée la nef, dutransept ;liturgiquement, au-delà par- del’églisearchitecturalement, partie opposéeà Choeur : Glossairevues del’extérieur. l’ensemble église, orientalesd’une desparties Chevet : 44 du choeur, romane. enHaute-Saintonge del’entréegénéralement tour située au-dessus del’églisepartie destinéeàrecevoir lescloches, Clocher : arc voûte.d’un oud’une arc voûte,d’un oud’une pierre laplusélevée Clé : élément trapézoïdal arc d’un maçonné. Claveau : cade, destinéàrecevoir unesépulture. renfoncement dansuneparoi, souvent sousar- Enfeu : sides etabsidioles. voûte couvrant en demi-coupole souvent les ab- Cul-defour : circulaire ou octogonal. plan d’un voûte montée hémisphérique àpartir Coupole : vent moulurée, pardesmodillons. portée mur, d’un saillante,partie sou- partie faitd’une couronnement horizontal muroud’une d’un Corniche : çonnerie. renforcement et saillant dans une ma- vertical Contrefort : colonne maçonnée dansuneparoi. Colonne engagée: nef latérale. Collatéral : Linteau : Transenne : élément de construction destiné à clore la partie supé- dalle de pierre, de marbre... percée de jours réguliers et rieure d’une ouverture; il peut être d’une seule pièce, en décoratifs, constituant la fermeture d’une baie. pierre, en bois ou autre matériau, ou maçonné. Transept : Modillon : vaisseau transversal, séparant généralement la nef et le petit support de corniche, placé à intervalles réguliers. choeur. Il comporte deux bras ou croisillons. L’intersec- tion entre la nef et le transept est la croisée du transept. Nef : vaisseau principal d’une église, placé selon l’axe longitu- Travée : dinal. La nef peut être unique ou à collatéraux. espace architectural, dé ni par une portion de voûte ou par quatre supports disposés aux angles d’une section Ogive : quadrangulaire. nervure allant d’un support d’une travée à un autre qui lui est opposé sans passer par la clé de voûte. L’ogive est Triplet : un arc d’époque gothique. ensemble de trois fenêtres. Pendentif : Trompe : maçonnerie triangulaire qui permet de passer du plan petite maçonnerie concave, en forme de coquille, placée carré ou rectangle des supports à la base circulaire de la aux angles d’une travée pour faciliter le passage entre le coupole. plan rectangulaire de supports et une coupole. Porche : Voussure : Construction ouverte, placée devant l’entrée d’une arc maçonné, disposé autour d’une baie et souvent dé- église. coré, dans l’art roman, d’ornements ou de  gures. Portail : Voûte : composition monumentale encadrant une porte ou un couverture de pierre. Dans l’art roman, la voûte est sou- ensemble de portes. Dans l’architecture romane, le por- vent en berceau, c’est-à-dire qu’elle a ecte la forme d’un tail comporte des éléments verticaux (piedroits), d’autres demi-cylindre. Le berceau peut être plein cintre (section en archivolte (voussures) et est parfois surmonté d’une d’une demi-cercle) ou brisé (deux segments de cercle pièce triangulaire appelée gable. se rejoignant). La voûte d’arêtes correspond à deux berceaux se coupant perpendiculairement et formant Sanctuaire : quatre voûtains triangulaires. partie sacrée de l’église; désigne l’endroit où se trouve l’autel principal et où se tient le clergé. Voûte d’ogives : voûte soutenue par des ogives. Tailloir : pièce taillée, généralement en pierre, qui surmonte le chapiteau.

45 Les PrincipalesIndex églises citées Agudelle p 29 Givrezac p 23 Ste-Colombe p 34 Allas-Bocage p 29 Guitinières p 21 St-Dizant-du-Bois p 25 Allas-Champagne p 6 Jarnac-Champagne p 9 St-Dizant-du-Gua p 27 Arthenac p 6 Jonzac p 7 St-Eugène p 6 Avy p 11 Jussas p 33 St-Fort-sur-Gironde p 27 Belluire p 18 Léoville p 31 St-Georges-Antignac p 9 Boisredon p 29 Lonzac p 15 St-Georges-des-Agouts p 26 Bois p 22 Lorignac p 27 St-Germain-de-Lusignan p 21 Biron p 11 Machennes p 18 St-Germain-de-Vibrac p 7 Boresse et Marton p 38 Marignac p 10 St-Hilaire-du-Bois p 21 Boscamnant p 38 Mazerolles p 18 St-Léger p 19 Bougneau p 14 Mérignac p 35 Ste-Lheurine p 9 Bran p 34 Meux p 7 St-Martial-de-Mirambeau p 24 Brie sous Archiac p 6 Mirambeau (Petit-Niort) p 26 St-Martial-de-Vitaterne p 5 Bussac Forêt p 37 Moings p 6 St-Martial-sur-Né p 13 Celles p 13 Montguyon p 38 St-Martin-d’Ary p 37 Chadenac p 10 p 19 St-Martin-de-Coux p 38 Champagnac p 6 Montlieu (Challaux) p 37 St-Maurice-de-Tavernole p 5 Champagnolles p 23 Mosnac-sur-Seugne p 11 St-Médard p 31 Chardes p 33 Neuillac p 9 St-Palais-de-Négrignac p 34 Châtenet p 33 Neulles p 9 St-Palais-de-Phiolin p 22 Chaunac p 31 Neuvicq p 38 St-Pierre-du-Palais p 38 Chepniers p 35 Nieul-le-Virouil p 21 St-Quantin-de-Rançannes p 23 Chevanceaux p 33 Orignolles p 37 Ste-Ramée p 27 Chierzac p 37 Ozillac p 30 St-Seurin-de-Palenne p 14 Cierzac p 13 Pérignac p 15 St-Sigismond-de-Clermont p 22 Clam p 9 Pin (le) p 35 St-Simon-de-Bordes p 29 Clérac p 37 Plassac p 22 St-Sorlin-de-Conac p 26 Clion-sur-Seugne p 11 Polignac p 33 St-Thomas-de-Conac p 26 Consac p 25 Pommiers-Moulons p 35 Salignac-de-Mirambeau p 30 Courpignac p 29 Pons p 17 Sémillac p 25 Coux p 33 Pouillac p 34 Semoussac p 26 Echebrune p 13 Réaux p 5 Sousmoulins p 33 Expiremont p 33 Rou ac p 30 Tenaille (la) p 22 Fléac-sur-Seugne p 23 Rou gnac p 30 Tugéras-St-Maurice p 31 Fontaines-d’Ozillac p 31 St-Bonnet-sur-Gironde p 26 Vallet P 33 Fouilloux (le) P 38 St-Ciers-Champagne p 6 Villexavier p 30 Genétouze (la) p 38 St-Ciers-du-Taillon p 27 Germignac p 13

46 Notes 47 Off ices du tourisme

ARCHIAC (17 520) MONTGUYON (17 270) Maison de la Vigne et des Saveurs de Place Nord de la Mairie Haute-Saintonge Tél. 05 46 04 28 70 La Pierre Brune www.tourisme-montguyon.fr Tél. 05 46 49 69 51 www.archiac-tourisme.fr MONTLIEU LA GARDE (17 210) Maison de la Forêt de Haute-Saintonge JONZAC (17 500) Tél. 05 46 04 43 67 22, place du Château Tél : 05 46 48 49 29 www.villedejonzac.fr PONS (17 800) 1, rue du Pontils Tél. 05 46 96 13 31 MIRAMBEAU (17 150) www.pons-tourisme.fr 47, avenue de la République Tél. 05 46 49 62 85 www.mirambeau-tourisme.fr SAINT GENIS DE SAINTONGE (17 240) 23, place Ambroise Sablé Tél. / Fax 05 46 49 01 42 MONTENDRE (17 130) www.st-genis-tourisme.fr Maison du Canton -1, place de l’Eglise Tél : 05 46 49 46 45 www.montendre-tourisme.fr

48 Arthenac St-Eugène

St-Maurice de-Tavernole Moings Brie-sous-Archiac Réaux St-Martial Allas de-Vitaterne Champagne Meux Jonzac St-Ciers Champagne St-Germain Champagnac de-Vibrac

Ce document vous est off ert. Par la Communauté des Communes de Haute-Saintonge Service Patrimoine et Culture 7, rue Taillefer - BP 2 17501 JONZAC Cédex Tél. : 05 46 48 12 11 Fax : 05 46 48 74 78 www.haute-saintonge.com Promenades Romanes [email protected] 9e édition 2013 (1ère en 1995) - Impression : Imprimerie Michot Jonzac