MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT DU QUÉBEC

Consultation sur le projet de Plan de développement durable du Québec

Mémoire présenté par

Environnement-Mont-Tremblant

Mont-Tremblant, le 15 février 2005

TABLE DES MATIÈRES

Section Page

1. Introduction...... 3

2. Environnement-Mont-Tremblant...... 4

3. Plateau des ...... 5

4. L’industrie du tourisme...... 5

5. Plan de développement durable – Document de consultation ...... 7

6. Avant-projet de loi ...... 13

7. Tournée régionale ...... 13

8. Conclusions...... 14

Annexe I – Profil de Environnement-Mont-Tremblant………...... …………21 Annexe II – Tableau des sept régions du Plateau des Laurentides ...... 22 Annexe III – Tourisme en bref 2003 – Part du marché canadien...... 25 Annexe IV – Extrait de la présentation de Intrawest le 10 août 2004...... 26 Annexe V – Sommaire du nouveau guide de l’OMT...... 27 Annexe VI – Vote record sur la réorganisation municipale ...... 42 Annexe VII – Argumentation en faveur de l’autonomie locale...... 44 Annexe VIII– Résolution municipale pour CCU indépendants...... 45 Annexe IX – Baisse du tourisme à Mont-Tremblant...... 46 Annexe X – Article de la Gazette « Old Orchard Syndrome »...... 47 Annexe XI – Accidents sur la route 117 à la hauteur de St-Jovite...... 53 Annexe XII – Coupe de bois au Lac Bibitte (Information du Nord 28 janvier 2005)54 Annexe XIII– Reventes des condos (Gazette 28 août 2004) ...... 56 Annexe XIV – Mémoire EMT à Infrastructure ...... 59

Références...... 73 1. Introduction

Nous sommes très heureux de pouvoir soumettre un mémoire sur le Plan de développement durable du Québec et sur l’avant-projet de loi, Loi sur le développement durable, déposé par le ministre de l’Environnement, Thomas Mulcair, le 10 décembre 20041 et réaffirmé le 13 janvier 20052. Nous espérons que nos commentaires contribueront positivement au développement durable et à l’avenir de notre région.

Dans un premier temps nous voulons situer notre mémoire par rapport à un territoire spécifique du Québec, sa population et son économie. Il s’agit du Plateau des Laurentides où sept régions administratives en sont responsables, constituant environ un tiers de la superficie du Québec et plus d’un quart de sa population. Deux secteurs économiques y sont dominants, l’industrie de la forêt et l’industrie du tourisme, et tous les deux doivent évoluer dans un contexte de mondialisation fort concurrentiel. L’importance d’instaurer le développement durable dans cette région est cruciale alors qu’on y retrouve des lacunes majeures, notamment au chapitre de l’environnement. La commission Coulombe3 s’est déjà prononcée sur l’industrie de la forêt, concluant qu’il y a une importante surexploitation.

Environnement-Mont-Tremblant (EMT), porte-parole important de la communauté locale surtout depuis la fusion municipale forcée, estime qu’une consultation semblable à celle de la commission Coulombe est urgente pour veiller à ce que l’industrie du tourisme à son tour ne surexploite pas le territoire par l’urbanisation progressive, comme c’est le cas dans les basses Laurentides. Mont- Tremblant représente actuellement le fleuron de l’industrie du tourisme en montagne au Québec, mais la croissance immobilière actuelle menace son capital environnemental exceptionnel et donc son développement durable.

Tout comme l’a recommandé la commission Coulombe pour l’industrie de la forêt, il y a lieu de mieux appliquer les connaissances existantes pour maîtriser la surexploitation. Pour l’industrie du tourisme, l’organisme qui incarne le mieux ces connaissances est sans aucun doute l’Organisation mondiale du tourisme4 (OMT). L’OMT vient de tracer un chemin sûr pour le développement durable dans ce domaine, notamment des indicateurs de performance éprouvés pour assurer le développement durable. Quoique le Québec reconnaisse davantage l’importance du tourisme pour son développement économique, voir ses investissements publics majeurs à Mont-Tremblant, il n’en reste pas moins que le Forum du tourisme5 (FDT), présidée par la ministre déléguée au Développement régional et au Tourisme, n’a pas encore intégré les connaissances de l’OMT sur le développement durable.

C’est donc avec grand intérêt que nous avons accueilli le Plan de développement durable6. Le point essentiel à nos yeux est d’assurer aux générations futures les mêmes possibilités économiques et sociales que celles dont nous jouissons actuellement. Bref, il s’agit d’envisager un avenir assez lointain, peut-être un siècle, afin d’identifier les mesures essentielles au développement durable. D’ailleurs, puisque la région des Laurentides se développe sans cesse depuis plus d’un siècle, on peut constater les succès et les échecs passés malgré l’absence d’un plan à l’époque. C’est un point majeur que nous voulons examiner en détail avec vous, car de nombreux ministères y sont impliqués.

1 Communiqué de presse, 10 décembre 2004 - http://www.menv.gouv.qc.ca/Infuseur/communique.asp?no=652 2 Communiqué de presse, 13 janvier 2005 - http://www.menv.gouv.qc.ca/infuseur/communique.asp?No=659 3 Rapport de la commission Coulombe - http://www.commission-foret.qc.ca/rapportfinal.htm 4 OMT - http://www.world-tourism.org/francais/index.htm 5 FDT -http://www.mderr.gouv.qc.ca/mder/web/portail/industrieTouristique/nav/activites/42704.html?iddoc=42704 6 Plan développement durable - http://www.menv.gouv.qc.ca/developpement/2004-2007/plan-consultation.pdf

3 S’inspirant de l’orientation proposée par l’OMT, vous y retrouverez une trentaine de recommandations précises sur les collaborations ministérielles essentielles, dont certaines sont urgentes en matière de gouvernance, d’accès routier, d’urbanisme en sommet de montagne, d’approvisionnement en eau, de bruits, de luminosité et de contrôle du développement.

Nos commentaires sur l’avant-projet de loi7 portent sur l’importance d’exiger des bilans sur le passé de sorte que les stratégies de développement durable en tiennent compte. Quoiqu’il soit toujours plus difficile de corriger le passé que de mieux encadrer les nouveaux projets de développement pour l’avenir, il n’est reste pas moins que les bienfaits de développement durable n’en soient que la somme des deux exigences. D’autre part, nous accueillons très favorablement les enchâssements proposés pour la Charte des droits, la mise en place d’un commissaire et la création d’un Fonds vert.

Enfin, nous avons constaté qu’aucun des endroits pour la tournée régionale8 ne semble apte à donner lieu à des échanges propices au développement durable du tourisme. Quoique le plus proche endroit, Saint-Jérôme, soit situé dans la région des Laurentides, sa vocation économique dominante n’est pas le tourisme. Or, vu l’importance du secteur touristique pour l’économie du Québec nous pensons que le ministre devrait ajouter un endroit, tel Mont-Tremblant, apte à mieux faire valoir cet aspect.

EMT conclut que la fragilité du milieu naturel des Laurentides ne peut plus être remise en question et que seule une gestion scrupuleuse des risques que présente le développement pourra préserver le potentiel économique et l’attrait exceptionnel de notre région. Des signes négatifs sont déjà visibles. Il y a donc urgence d’agir, et l’ultime responsabilité de protéger les biens publics en cause revient aux autorités publiques concernées, notamment les ministères de l’Environnement, des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, des Transports et du Développement économique et régional et de la Recherche.

2. Environnement-Mont-Tremblant (EMT)

Dans un premier temps, nous croyons utile de présenter notre organisme afin d’établir sa légitimité comme interlocuteur pertinent. EMT regroupe douze associations de lacs et quatre groupes d’activités de plein air, tous ayant un intérêt marqué pour la protection de la qualité de l’environnement (voir l’Annexe I). Plus d’une cinquantaine de leaders communautaires font également partie de EMT à titre de patrons d’honneur. Trente personnes ont été invitées à donner leurs commentaires sur les sujets traités. En tout, on peut compter plus de 500 personnes qui sont membres par l’entremise de leur association.

Ces personnes habitent la totalité du territoire rural de la Ville de Mont-Tremblant ainsi que les territoires des municipalités de Lac-Tremblant-Nord et de Lac-Supérieur, dont la superficie totale est de l’ordre de 300 km2. En revanche, le secteur de Saint-Jovite, très urbanisé, fort commercialisé et de petite superficie (22 km2), n’est peu représenté au sein de EMT. Bien que Saint-Jovite possède une population permanente majoritaire d’environ 5 000, le nombre actuel d’unités de logement à Saint- Jovite ne représente que 20 % des quelque 8 000 unités sur l’ensemble du territoire de la Ville de Mont-Tremblant. En se basant sur le ratio de 2,5 personnes par unité, on peut conclure que la population actuelle de tout ce territoire est d’environ 20 000 personnes dont trois quarts sont dans un milieu rural et naturel, mais on soupçonne, en raison des habitations fort imposantes, que le nombre actuel de lits soit considérablement supérieur et plus près de 30 000. De plus, le territoire n’aurait même pas encore atteint la moitié de son potentiel de développement.

7 Avant-projet de loi - http://www.assnat.qc.ca/fra/37legislature1/Av-projets/04-fAVPL.htm 8 Tournée régionale - http://www.menv.gouv.qc.ca/infuseur/communique.asp?No=659

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Donc, la prépondérance rurale de cette communauté locale donne à l’action de EMT toute son importance dans un contexte de développement économique durable et de tourisme durable. C’est davantage important lorsqu’il s’agit d’un territoire qui, vraisemblablement, représente le premier fleuron de l’activité touristique de montagne au Québec. Conscient que l’ensemble du territoire du Plateau des Laurentides fait face à d’importants défis similaires pour le développement durable du tourisme, EMT croit qu’il est important qu’il démontre un leadership en cette matière.

« La légende raconte que les Algonquins, qui s’établirent dans cette région il y a plus de 8 000 ans, nommèrent la montagne Manitonga Soutana (la montagne aux esprits) car ils croyaient que le Grand Manitou la faisait trembler chaque fois que quelqu’un défiait les lois sacrées de la nature »

3. Plateau des Laurentides

Le Plateau des Laurentides fait partie du bouclier canadien dont le bassin versant appartient au fleuve Saint-Laurent. Il possède un capital environnemental exceptionnel avec ses jolies montagnes, ses abondantes forêts et de nombreux lacs et rivières, lesquels constituent un attrait indéniable pour les visiteurs advenant leur préservation.

Ce vaste territoire représente 34,3 % de la superficie du Québec, soit 589 020 km2 dont 464 138 km2 de terre ferme. Sa taille se compare à celle de la France, mais sa population ne frôle que les 2 millions (27,4 % de la population sans compter la Ville de Québec) contre les 60 millions de Français. Bref, du point de vue des Européens, c’est un vaste territoire naturel qui n’existe guère chez eux, représentant un potentiel touristique à peine exploité. C’est également un territoire important pour le gouvernement du Québec, car on y retrouve 27,4 % de sa population, sans même inclure celle de la Capitale nationale, voir Annexe II.

Deux secteurs économiques se partagent la forêt dans ce territoire, soit l’industrie de la forêt et l’industrie du tourisme, deux secteurs peu complémentaires comme la Commission Coulombe9 l’a souligné dans le résumé de son rapport, exprimant la vision suivante :

« Les forêts québécoises sont une richesse commune et appréciée pour chacune des valeurs qu’elles représentent. Elles sont un ensemble diversifié d’écosystèmes qui produisent d’importantes ressources renouvelables, sources de qualité de vie pour les gens, particulièrement les Premières Nations pour lesquelles les forêts sont le terroir de leurs cultures. Elles jouent un rôle primordial au point de vue social, environnemental et économique, tant pour les régions que pour l’ensemble de la société québécoise. Elles fournissent la matière première à une industrie vigoureuse qui se positionne favorablement sur le marché mondial. Elles sont un vaste milieu naturel à la base d’activités récréotouristiques, de villégiature et de plein air. À l’échelle des paysages, elles forment une mosaïque complexe et en constante évolution. Elles sont au cœur des cycles de l'eau et du carbone. Elles sont riches de vie faunique et floristique. De la diversité et de la qualité de ces écosystèmes forestiers dépendent directement leur capacité de fournir l’ensemble des bienfaits auxquels les Québécoises et Québécois sont en droit de s’attendre »

En effet, la Commission constate entre autres un retard dans la protection des forêts au Québec, et elle recommande de faire passer les aires protégées de l’actuel 5 % à 8 % d’ici 2006, et à 12 % d’ici 2010. Elle ajoute également, dans la foulée de la Politique nationale de l’eau, que l’approche par bassin versant soit adoptée pour chaque Plan régional de développement forestier. Toutefois le mandat de la commission, laquelle a entendu plus de 300 organismes, portait davantage sur l’industrie de la forêt, concluant que celle-ci pratiquait la surexploitation et sous-utilisait les connaissances existantes. Il y

9 Résumé du rapport Coulombe - http://www.commission-foret.qc.ca/rapportfinal/Resume.pdf

5 aurait lieu d’envisager une consultation publique aussi large et aussi en profondeur pour l’industrie du tourisme afin de bien faire la part des choses.

Recommandation 1 – Que le gouvernement du Québec mette en place une commission sur le tourisme durable de montagne dans les plus brefs délais afin de suppléer aux efforts faits pour l’industrie de la forêt.

4. L’industrie du tourisme

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) évalue le nombre de visiteurs étrangers dans le monde à 703 millions pour l’année 2003 et prévoit que ce nombre atteindra 1 600 millions d’ici 202010, (voir l’Annexe III). Les dix plus importants pays11 de destination en 2003 étaient la France avec 75,0 millions, l’Espagne avec 52,5 millions, les États-unis avec 40,4 millions, l’Italie avec 39,6 millions, la Chine avec 33,0 millions, le Royaume-Uni avec 24,8 millions, l’Autriche avec 19,1 millions, le Mexique avec 18,7 millions, l’Allemagne avec 18,4 millions et le Canada avec 17,5 millions. Ensemble, ces pays ont accueilli 339 millions de touristes, soit 48 % du total.

Il est intéressant de constater que l’Autriche attire l’équivalent de plus de deux fois sa population en touristes, alors que le Canada n’accueille qu’à peine la moitié de la sienne. En effet, l’Autriche excelle dans le tourisme de montagne, ce qui en fait un concurrent fort important pour des destinations telles que Mont-Tremblant.

Pour sa part, selon Tourisme en bref12, en 2003, le Québec aurait attiré 2,2 millions d’Américains (14,3 % du Canada) et 800 000 autres d’ailleurs (18,7% du Canada), les deux tiers venant de l’Europe. Ces chiffres pour le Québec représentent environ 15 % des chiffres canadiens, loin derrière l’Ontario et la Colombie-Britannique, et à peine devant l’Alberta avec une population le tiers celle du Québec (voir l’Annexe III).

Lorsqu’on regarde le Québec de plus près, 548 000 étrangers auraient visité les sept régions du Plateau, soient l’Outaouais, les Laurentides, Lanaudière, La Mauricie, Charlevois, Saguenay-Lac- Saint-Jean et Manicouagan. Toujours selon Tourisme en bref, la région des Laurentides à elle seule représentait 204 000 de ces visiteurs étrangers. Curieusement, en août 2004, Intrawest signalait avoir reçu 805 000 touristes étrangers (voir l’Annexe IV). Peu importe cette dernière discordance, il faut conclure que le Québec accuse un retard important en matière de tourisme. Faut-il s’interroger si l’absence de pratiques en développement durable en était la cause ?

L’Organisation mondiale du tourisme13 (OMT) a récemment adopté une nouvelle définition du développement durable du tourisme, qui se lit comme suit : Développement durable du tourisme Définition conceptuelle (août 2004)

"Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y

10 OMT 2020 - http://www.world-tourism.org/facts/2020.html 11 OMT Rang - http://www.world-tourism.org/francais/newsroom/Releases/2004/juin/donn%E9es.htm 12 Tourisme en bref http://www.mderr.gouv.qc.ca/mdercontent/000021780000/upload/publications/pdf/industrietouristique/etudes/tq_bref03.pdf 13 OMT - http://www.world-tourism.org/francais/frameset/frame_sustainable.html

6 compris au tourisme de masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.

Par conséquent, le tourisme durable doit :

1. exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement qui constituent un élément clé de la mise en valeur touristique, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité ;

2. respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâti et vivant et leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ;

3. assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de bénéfices et des services sociaux pour les communautés d'accueil, et contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté.

Le développement durable du tourisme requiert la participation, en connaissance de cause, de tous les acteurs concernés, ainsi qu'une forte direction politique pour assurer une large participation et l'existence d'un consensus. Le tourisme durable est le fruit d'efforts permanents et il exige le contrôle constant des effets de cette activité, ce qui suppose l'adoption, chaque fois qu'il y a lieu, des mesures préventives et/ou correctrices nécessaires.

Le tourisme durable devrait aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes, et qu'il représente pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des problèmes de durabilité et en encourageant parmi eux les pratiques adaptées.

Peu de temps après l’OMT a présenté un nouveau guide comportant les indicateurs du développement durable des destinations touristiques (voir l’Annexe V) :

« Le nouveau guide décrit plus de quarante grands problèmes de durabilité allant de la gestion des ressources naturelles (eau, énergie, déchets, etc.) à la maîtrise du développement en passant par la satisfaction des touristes et des communautés qui les accueillent, la sauvegarde du patrimoine culturel, la saisonnalité, les fuites économiques, le changement climatique, etc. Pour chaque problème, il est proposé des indicateurs et des techniques d'évaluation avec des exemples et des sources de renseignements pratiques. Cet ouvrage explique aussi la marche à suivre pour élaborer et mettre au point des indicateurs propres à une destination, leur utilisation dans le cadre de la politique touristique et de la planification du tourisme, ainsi que leur application dans différents types de destination (destination côtière, destination urbaine, destination d'écotourisme, petites communautés, etc.). De nombreux exemples et vingt-cinq études approfondies de cas concrets offrent un large éventail d'expériences aux niveaux des entreprises et des destinations et aux échelons national et régional sur tous les continents »

Il est intéressant de constater que le nouveau guide (515 pages) de l’OMT mentionne de nombreux succès canadiens. En effet, on y retrouve d’importants renvois à la Colombie-Britannique, à l’Alberta, à l’Ontario et aux Maritimes. On y apprend également qu’en 200114 le tourisme représentait 2,3 % du Produit national brut du Canada, 22 milliards de dollars en taxes et 1,6 millions d’emplois, comme l’indique la Commission canadienne du tourisme15.

14 Tourisme Canada 2001 http://ftp.canadatourism.com/ctxUploads/fr_publications/Tourism2001.pdf 15 Commission canadienne du tourisme http://www.canadatourisme.com/

7 Il nous apparaît évident que le gouvernement du Québec aurait avantage à entreprendre une vaste consultation autour du développement durable en matière de tourisme de montagne. Cette tâche devrait revenir au ,ministère du Développement économique et régional et de la Recherche (MDRR), en collaboration avec les ministères des Relations internationales, des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, des Transports, des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, et de l’Environnement. Lorsqu’on consulte les travaux de l’OMT sur le tourisme et notamment à l’active participation des pays les plus performants dans le secteur, tels que l’Autriche, le gouvernement pourrait, avec son nouveau Forum du tourisme16, proposer un document de consultation bénéficiant des meilleures pratiques. L’UQAM17 et sa chaire en tourisme18, déjà en rapport avec l’OMT, pourraient venir en aide.

Recommandation 2 – Que le Forum du tourisme intègre dès maintenant dans son nouveau guide les processus proposés par l’OMT afin d’assurer le tourisme durable.

Pour conclure sur l’importance du tourisme, l’OCDE19 affirme que le tourisme représente environ 30 % des échanges de services parmi ses pays membres, lesquels obtiennent 70 % des recettes mondiales du secteur. Alors le Québec, avec son vaste et exceptionnel territoire de montagnes, de lacs et de rivières, se doit de porter une attention accrue au développement durable du tourisme.

5. Plan de développement durable au Québec – Document de consultation

Quoiqu’EMT pense toujours à la nécessité d’une consultation publique portant uniquement sur le tourisme, c’est avec grand intérêt qu’il a accueilli le Plan de développement durable. Il témoigne de la prise de conscience, par les décideurs gouvernementaux, de la fragilité du milieu et de l’importance de préserver celui-ci. En effet, nous souscrivons entièrement à la définition de développement durable à la page 19 :

« processus continu d’amélioration des conditions d’existence des populations actuelles qui ne compromet pas la capacité des générations futures de faire de même et qui intègre harmonieusement les dimensions environnementale, sociale et économique du développement »

Bref, il s’agit d’envisager un avenir assez lointain, peut-être un siècle, afin d’identifier les mesures essentielles au développement durable. D’ailleurs, puisque la région des Laurentides se développe sans cesse depuis plus d’un siècle, on peut constater les succès et échecs passés malgré l’absence d’un plan à l’époque. Nous voulons illustrer ce concept comme suit :

Transport dans un secteur touristique – Un succès indéniable a été la venue du Petit train du nord encouragé par le curé Labelle et sa promotion par Jack Rabbit Johansen pour les activités de ski et de villégiature. L’autoroute 15 est venue remplacer le train, mais sa construction a été exceptionnelle pour également protéger la beauté des paysages, du moins de Saint-Jérôme jusqu’à Sainte-Agathe. Depuis, son prolongement, la route 117 s’est progressivement éloigné du concept touristique, ressemblant au boulevard Taschereau de la rive sud de Montréal à la hauteur de Saint-Jovite. Alors, voilà une incohérence qui ne met pas en valeur le potentiel touristique de la région.

16 FDT - http://www.mderr.gouv.qc.ca/mder/web/portail/industrieTouristique/nav/activites/42704/46311.html?iddoc=46311 17 UQAM - http://www.unites.uqam.ca/deut/ 18 Chaire du tourisme - http://www.chairedetourisme.uqam.ca/francais/accueil_chaire.asp 19 OCDE - http://www.oecd.org/about/0,2337,fr_2649_34389_1_1_1_1_1,00.html

8 Recommandation 3 – Que le gouvernement du Québec protège la route 117 au nord de Sainte- Agathe comme il l’a fait pour l’autoroute 15, afin de préserver l’attrait touristique du fleuron qu’est Mont-Tremblant.

Cet exemple de succès et d’échecs au niveau du transport illustre la responsabilité de ce ministère ainsi que celle des Affaires municipales de mieux coordonner leur stratégie de développement durable. Notre mémoire fait état de plusieurs autres préoccupations pouvant porter atteinte au développement durable, mais celles-ci seront présentées selon l’ordre des catégories sommaires proposées par l’OMT (voir l’Annexe V, page 39, de ce document).

5.1 Satisfaction locale par rapport au tourisme

Le guide de l’OMT à la page 27 dit ceci sur l’importance de la communauté locale :

“Those who know the destination most intimately tend to be those who live within or in close proximity to it. Local knowledge can be a key source of unique information on such factors as local use of resources, key traditions, and the values they hold most important regarding the destination. Local residents often will have clear ideas regarding the current situation and strong opinions on what is likely to be acceptable in the future. Their support and participation in providing information to assist in key issues identification and indicators selection is invaluable”

Lors du référendum sur la réorganisation municipale du 20 juin 2004, les populations des anciennes municipalités de Mont-Tremblant et de Lac-Tremblant-Nord ont clairement exprimé leur insatisfaction sur l’orientation de la Ville de Mont-Tremblant à propos du développement touristique. En effet, la population de Lac-Tremblant-Nord a voté à 85 % en faveur de son autonomie, et celle de l’ancien Mont-Tremblant à 71 % (voir l’Annexe VI). Quoique Lac-Tremblant-Nord ait obtenu son autonomie, l’ancienne municipalité de Mont-Tremblant n’a pas réussi en raison de l’inscription automatique des propriétaires investisseurs dont le nombre est venu gonfler artificiellement la liste référendaire de 50 %, malgré un vote record.

L’enjeu principal de ce référendum était la protection de l’environnement et un meilleur contrôle du développement (voir Annexe VII). D’ailleurs, le maire de la Ville de Mont-Tremblant avait dû promettre aux deux anciennes municipalités leur propre Comité consultatif de l’urbanisme (CCU), saisissant le ministre des Affaires municipales de cette offre (voir Annexe VIII), qui est restée lettre morte à ce jour. Depuis, ces mêmes préoccupations de la communauté locale se multiplient sans cesse devant les dérogations majeures au plan d’urbanisme accordées par la Ville et la dégradation du milieu à la base même du tourisme. Au minimum, le gouvernement du Québec devrait décréter l’ancienne municipalité de Mont-Tremblant comme arrondissement de la Ville.

Recommandation 4 – Que le gouvernement du Québec reconnaisse la situation particulière de Mont-Tremblant et accorde le statut d’arrondissement aux anciennes municipalités ou à toute autre qui pourrait s’y joindre afin d’améliorer la gouvernance municipale.

Ce qu’il faut retenir de cette situation est le fait que les populations des deux anciennes municipalités sont largement d’anciens touristes; elles rejoignent parfaitement les raisons fournies par l’OMT sur ce qui attire les touristes. Or, depuis 2002, le nombre de touristes est en baisse, et voilà que le maire réunit les commerçants pour tenter de régler la situation (voir Annexe IX). Bref, on est très loin de consulter la communauté locale ou même les touristes.

9 Recommandation 5 – Que les régions soient tenues de mettre en place des instances de concertation faisant intervenir des représentations des communautés locales et des touristes.

D’ailleurs, la Gazette de Montréal s’est penchée sur la situation, invoquant le « Old Orchard Syndrome » dans de récents articles (voir Annexe X). (Old Orchard est même citée dans le guide de l’OMT comme mauvais exemple). Toujours dans le même article, le maire s’en est tenu à dire que les forces du marché suffiraient à protéger l’environnement, alors nous sommes très loin du développement durable voulant harmoniser les intérêts entre la population, l’environnement et l’économie. En effet, les nombreux stationnements commerciaux non dissimulés sur la route 117 approuvés par Saint-Jovite laissaient présager une telle déficience en orientation de développement durable.

Peut-être plus important encore est le nombre croissant d’accidents au même endroit de la route 117, où seulement les plus attentifs savent comment limiter leur risque de collision (voir Annexe XI). L’image de Mont-Tremblant ne serait pas améliorée pour autant.

Recommandation 6 – Que le gouvernement du Québec effectue dans les plus brefs délais les améliorations nécessaires pour diminuer les risques d’accidents de la route à Saint-Jovite, lesquels sont aptes à dégrader l’image de Mont-Tremblant.

Enfin, les résidents se préoccupent énormément d’une coupe de bois proposée à l’endroit du lac Bibitte, lequel est très visible pour les skieurs en montagne. C’est la consternation totale parmi la population (voir Annexe XII), sans savoir où réside l’ultime autorité gouvernementale sur le sujet.

Recommandation 7 – Que le gouvernement protège dès maintenant tout le territoire visible du haut de la montagne Tremblant contre les coupes de bois.

5.2 Effets du tourisme sur les communautés

Le guide de l’OMT à la page 58 dit ceci sur les effets du tourisme :

“Accepting economic development often means accepting the cultural changes that accompany tourism development. This may happen without the opportunity for communities to decide whether they actually want change. If community-based tourism is to be sustainable, there need to be common goals, possibly developed by some type of committee, and with community support”

Il est important de signaler qu’EMT reconnaît l’importance de l’industrie du tourisme, autant pour les emplois et les taxes qu’elle génère. Mais aussi faut-il pouvoir reconnaître les effets négatifs afin de mieux les gérer. Parmi ces derniers, l’accès principal à la montagne par une seule route à deux voies, la montée Ryan, représente un impact négatif qui devrait être résolu par la construction d’une deuxième route d’accès. Lorsque le nombre de touristes est à son sommet, l’actuelle montée Ryan ne suffit tout simplement pas, laissant la population locale prisonnière dans son propre milieu pendant de longues heures, sans rien dire des émissions venant affecter la qualité d’air. Or, on a promis une deuxième route depuis longtemps, mais toujours sans réelle volonté de le faire.

Recommandation 8 – Que le gouvernement du Québec, investisseur public dans le projet Intrawest, s’assure qu’un nouvel accès routier principal soit construit avant la pleine réalisation des phases III et IV d’Intrawest.

10 Un autre impact négatif est le développement au sommet des montagnes, mettant en valeur aux acheteurs les magnifiques vues panoramiques, mais, vu par leurs voisins, ce type de développement représente une importante dégradation visuelle des montagnes, davantage le soir alors lorsqu’elles sont toutes illuminées. Alors, voilà une pratique apte à freiner le tourisme au nom du tourisme, ce qui est d’ailleurs le malheur qui a visité les anciennes destinations de choix comme Saint-Sauveur et Sainte-Adèle. Qui aujourd’hui prendrait un avion pour aboutir à ces deux destinations, pourtant très attrayantes il n’y a pas si longtemps ?

Recommandation 9 – Que le gouvernement du Québec impose la protection des sommets de montagne aux municipalités et aux villes dans les régions touristiques.

Toutefois, la préoccupation majeure est définitivement l’urbanisation croissante en milieu naturel, qui épuisera les ressources vitales comme l’eau, la tranquillité et la beauté de la nature, la faune, etc.. Un bel exemple est la rivière du Diable. Il faut se poser la question : Qui a priorité sur l’utilisation de l’eau de cette rivière? Est-ce la population locale, les touristes, les zones de biodiversité, les promoteurs immobiliers ou un centre aquatique que l’on se propose de construire au pied du versant nord du Mont-Tremblant?

Recommandation 10 – Imposer un moratoire sur toute augmentation progressive de la quantité d’eau que l’on peut pomper de la rivière du Diable et ne pas y déverser d’autres rejets des bassins d’aération.

Pire encore, en raison du nombre excessif d’habitations, on aura le sentiment d’être en ville alors que l’on croyait venir à la campagne. Bref, au nom du tourisme, nous constaterons son éventuel déclin et entendrons des appels comme récemment à Sainte-Adèle sur le besoin d’une grande tour d’observation pour attirer les touristes.

Recommandation 11 – Que le gouvernement légifère sur les nuisances telles que le bruit et la luminosité dans les régions touristiques.

Si on réussit à gâter les endroits de grand potentiel de tourisme international comme Mont-Tremblant, où se situera alors le potentiel du tourisme au Québec à l’avenir? Et quelles seront les conséquences pour les autres régions montagneuses du Plateau des Laurentides? Le Québec aura-t-il donc renoncé à son plein potentiel touristique par négligence?

Pour terminer sur ce point nous citons le guide OMT à la page 83 :

“Integral to sustaining the economic, social and environmental assets of a destination is a recognition of the potential limits to use (or carrying capacity) of the destination. Past or current studies are often a good source. Hence, any information that can be obtained which documents the biophysical and social dimensions of sustainability for the destination is useful. Work done in these areas can assist in identifying the nature and extent of potential impacts of new developments or changes and can assist in identifying thresholds beyond which tourism may no longer be sustainable at that particular destination.”

5.3 Maintenir la satisfaction des touristes

Le guide de l’OMT à la page 86 dit ceci sur la satisfaction des touristes :

11

“Tourist satisfaction is central to whether tourists return, recommend the destination to others or conversely advise others to stay away. It is therefore a leading indicator of the longer-term sustainability of a destination. Tourist satisfaction is based on many different factors, including the range of attractions of a destination, its market positioning, the quality of services, the expectations of tourists, and the experiences of each tourist during his/her stay”.

Plusieurs membres de la communauté locale ont l’occasion de visiter d’autres destinations mondiales et, sans contredit, le degré de satisfaction des touristes se mesure davantage par le pourcentage de visiteurs retournant à une même destination. De plus, les visiteurs récurrents recherchent à connaître et apprécier la communauté locale et vice versa; c’est le signe le plus éloquent du tourisme durable.

Or, ce qui évolue davantage est la location à court terme sur tout le territoire de Mont-Tremblant. qu’on sache qui sont les visiteurs, même autour des lacs. En effet, depuis la fusion forcée de Mont- Tremblant, le nombre de résidents permanents (énumérés sur la liste électorale) a diminué de 25 %, passant de 1 247 en 2000 à 977 en 2004, et de ce dernier chiffre la moitié était des nouveaux résidents, dont plusieurs nouveaux propriétaires investisseurs voulant s’éloigner de la montagne. Bref, la communauté locale qui représente un important élément pour un touriste récurrent est en voie de disparition.

Recommandation 12 – Que les destinations touristiques du Québec soient encouragées à créer des instances de synergie entre les communautés locales et les touristes comme on le fait en Autriche.

Un autre facteur qui peut expliquer la baisse de touristes serait que beaucoup des propriétaires investisseurs regrettent leur achat, car ils n’ont pas les revenus de location escomptés, ce qui ne contribue guère à la bonne réputation d’une destination (voir Annexe XIII). Se pourrait-il aussi que l’on retrouve trop de densité immobilière, laquelle n’est pas propice au repos que recherche généralement les visiteurs en milieu naturel?

Recommandation 13 – Que la Ville de Mont-Tremblant élargisse son comité d’étude sur la baisse du nombre de touristes, afin d’obtenir le point de vue des propriétaires investisseurs, des touristes et de la communauté locale.

La Ville de Mont-Tremblant se penche actuellement sur la mise en valeur de la « griffe » touristique de Mont-Tremblant. Une griffe réelle passe par la qualité de son environnement et de l’accueil de sa communauté locale, les deux éléments qui malheureusement semblent être en déclin grâce à l’inquiétante gestion municipale.

5.4 Saisonnalité du tourisme

Le guide de l’OMT à la page 111 dit ceci sur la saisonnalité du tourisme :

“A growing trend is the establishment of four season resorts, (e.g., Whistler British Columbia, Cortina d’Ampezzo Italy) which attempt to diversify the tourism product and serve a range of different niche markets in different seasons (skiing, golf, swimming, bicycling, conferences, and festivals) to fill the calendar. During the summer, many of the winter trail facilities are able to convert to mountain bike trails with converted ski lifts to carry bikers and their bicycles up the mountain. Where there are larger population centres nearby, smaller towns or venues will bolster their income by advertising mainly to locals, sometimes offering discounts to attract domestic tourists in shoulder or off seasons.”

12 EMT constate que les produits touristiques évoluent progressivement de façon à mieux équilibrer les achalandages saisonniers. Toutefois, il faut constater l’apparition de certaines activités qui viennent dégrader l’attrait principal de la région, soit par l’érosion de pistes surutilisées ou par des activités sources de bruit tels les tours d’hydravion, les motoneiges et les courses de voitures. En effet, il est difficile, voir impossible, de concilier ces activités avec celles dites plus douces.

5.5 Bénéfices économiques du tourisme

Le guide de l’OMT à la page 119 dit ceci sur les bénéfices économiques du tourisme :

“A tourist destination can have many of the ingredients for success: interesting attractions, good weather, five-star accommodations, and superb amenities. However, if there are no qualified employees to provide the services and to operate the facilities, tourism at the destination will not be sustainable. There are many issues that contribute to the quality of employment in tourism, which in turn affect the economic sustainability of tourism.”

Le guide de l’OMT consacre une trentaine de pages à l’exposition de nombreux indicateurs aptes à mieux cerner les bénéfices économiques. Il n’est pas opportun pour nous de les énumérer ici, mais disons que leur application en toute transparence permet à la communauté locale de mieux appuyer l’industrie et de contribuer à son essor. Dans ce contexte, beaucoup reste à faire au Québec pour assurer le développement durable du tourisme.

Recommandation 14 – Que la MRC des Laurentides soit tenue d’accueillir des représentations des communautés locales à ses comités de promotion touristique.

5.6 Gestion de l’énergie

Le guide de l’OMT à la page 152 dit ceci sur la gestion de l’énergie :

“Significant levels of energy are consumed by the tourism sector both through fixed assets (buildings Etc.) and mobile assets (motor vehicles, trains, ferries etc.). A reduction in energy consumed will have a positive impact on operational costs of enterprises (and can reduce pressure on utilities) and have major environmental benefits, primarily through reducing consumption of natural resources and lowering associated greenhouse gas emissions.”

Quoique le Québec dispose de beaucoup d’énergie hydroélectrique pour appuyer l’industrie du tourisme, il faut remarquer que les moyens de distribution choisis pour le faire viennent dégrader de vastes plans de montagnes. Évidemment l’argument principal au sujet de ces pratiques tourne autour de l’efficacité de transmission du fournisseur, mais ces épargnes sont-elles réalisées au détriment de l’avenir de l’industrie du tourisme? Selon nous, ce sujet mérite un examen plus poussé. On trouve ce qui suit en page 185 du guide de l’OMT :

“Infrastructure such as roads, power lines, mobile telephone towers, satellite dishes etc can cause serious visual impacts in nature areas and at historic monuments, and therefore should be integrated into the landscape and architecture. Two of the fundamental considerations in designing a facility are physical and cultural context; sensitivity to the local environment and culture are essential to a sustainable facility that has low visual impact on its surroundings.”

13 Recommandation 15 – Que le gouvernement du Québec s’assure que Hydro-Québec élabore, pour ses lignes de transport et de distribution, des solutions de rechange pour mieux appuyer le tourisme durable à plus long terme et pour tout nouveau développement à court terme.

D’autre part, les émissions de gaz d’ici et d’ailleurs sont des sujets méritant toute l’attention du gouvernement du Québec, car l’avenir de nos lacs et de nos rivières, au cœur de notre patrimoine environnemental, en dépend.

5.7 Disponibilité d’eau et conservation

Le guide de l’OMT à la page 165 dit ceci sur la disponibilité d’eau et conservation :

“Water is a critical resource for tourism. The provision of services to tourists is heavily water dependent: studies have shown that consumption of water per capita by tourists is typically double to triple that of residents of destinations. Particularly for areas where water is in short supply, water can become a constraint to development, a limit on tourist activities, and a contentious issue with local residents over allocation and pricing.”

EMT s’est penché récemment sur la problématique de l’eau dans le cadre des audiences d’infrastructure Canada pour les phases 3 et 4 du projet d’Intrawest (voir Annexe XIV). Plusieurs de nos interrogations sont demeurées sans réponse. La politique de l’eau du gouvernement du Québec ne doit pas être un manuel de vœux pieux n’ayant aucun lien avec les politiques du gouvernement. Le plan de développement durable doit intégrer la Politique nationale de l’eau 20 et assurer la cohérence des actions du gouvernement dans ce domaine. Certains éléments ont été mis en œuvre (règlement sur la qualité de l’eau potable, règlement sur le captage des eaux souterraines, etc.). Plusieurs autres restent à élaborer.

Recommandation 16 – Que le gouvernement du Québec s’assure que les précipitations et les utilisations de l’eau soient mesurées scientifiquement afin de prévoir toute pénurie d’eau qui pourrait survenir pour le bassin versant de la rivière du Diable et du lac Tremblant.

Recommandation 17 – L’évaluation du cadre juridique et réglementaire de protection des milieux humides, la protection des rives, du littoral et des zones inondables; par exemple, il faut élaborer le cadre juridique pour la régénération des rives et préciser la responsabilité des différents niveaux de gouvernement. Définir qui a l’obligation d’agir.

Recommandation 18 – L’interdiction des embarcations à moteur sur les lacs de moins de 4 km2 s’ils servent de réservoir d’eau potable.

Recommandation 19 – La mise en place de mesures de protection pour enrayer la prolifération des herbes aquatiques, en particulier les myriophylles à épi que l’on retrouve dans la plupart des lacs de la région.

Recommandation 20 – Que le gouvernement du Québec légifère les éléments de la Politique nationale de l’eau en les incorporant aux diverses lois environnementales et municipales.

20 Politique de l’eau – Intégral http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/politique/politique-integral.pdf Politique de l’eau – Faits saillants http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/politique/faits-saillants.pdf Politique de l’eau – Dépliant http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/politique/depliant.pdf

14 5.8 Traitement des eaux usées

Le guide de l’OMT à la page 171 dit ceci sur la disponibilité d’eau et conservation :

“The management of liquid waste (sewage) is a key concern for tourism. The industry has frequently been harmed by contamination of its key resources – beaches, lakes, rivers. Pollution both from resorts themselves and from local communities and industries can degrade the destination, and may also contribute to disease and damage to wildlife and natural resources. Widely publicized incidents (e.g. oil spills, cholera) and beach closures on all continents due to e-coli or other contaminants can virtually close down destinations and harm the image and tourism arrivals for years.”

L’augmentation de la population à l’intérieur d’un bassin versant amène des problèmes de traitement des eaux usées et nécessite une amélioration de la qualité du traitement des rejets.

Recommandation 22 – Dans l’immédiat, améliorer le traitement des eaux usées provenant des bassins d’aération dont les rejets sont captés par la rivière du Diable afin de diminuer la concentration de phosphores dans la rivière.

5.9 Gestion des déchets

Le guide de l’OMT à la page 173 dit ceci sur la gestion des déchets :

“Due to problems of contamination and negative impacts on both the environment and often the image of the destination, it is increasingly necessary for destinations to measure waste production and to manage its treatment. The ‘out of sight, out of mind’ solution has not been very effective and has created a new set of problems that need to be dealt with.”

A plusieurs endroits, il y a présentement des collectes sélectives permettant le recyclage de matières identifiées On doit mieux publiciser les cédules et modalités de la collecte des matières recyclables en milieu touristique où un potentiel énorme est perdu.

Recommandation 23 – Mieux faire connaître les initiatives de récupération des matières recyclables en milieu touristique.

5.10 Contrôle du développement

Le guide de l’OMT à la page 185 dit ceci sur le contrôle du développement :

“Tourism facilities and their related infrastructure too often violate or intrude upon the environment with visual pollution. Architectural design of facilities must demonstrate unique responses to the local environment, climate and culture. Therefore, the architectural and the related infrastructure of the facility should not compete with the natural landscape and the surrounding vegetation, but should be harmoniously integrated with the environment. The presence of the facility should not disturb or intrude upon its natural setting. It is also important to take into account any existing architectural forms in the region, whether they are synchronised with the landscape or not. These local building forms have evolved over hundreds of years and normally make the most efficient use of local materials, orientation and space and are a response to the relative climatic environments.”

15 En 2003, la Ville de Mont-Tremblant a adopté un Plan directeur en environnement21, et un Comité d’environnement22 a été mis sur pied. Quoique le Plan directeur en environnement donne un bon inventaire de l’état environnemental, physique et humain, il n’en reste pas moins que les décisions municipales ne semblent pas tenir compte de ses recommandations.

En effet, on continue d’observer un développement introduisant des styles d’architecture venant d’ailleurs (même des styles genre Westmount), réfutant ainsi le patrimoine rural québécois. On retrouve également beaucoup de nouvelles habitations sur les sommets de montagnes ou en très proche proximité, lesquelles sont souvent davantage visibles lorsque illuminées la nuit. L’attrait naturel des montagnes est ainsi dégradé, venant affaiblir à nouveau la griffe Mont-Tremblant.

La surexploitation du territoire est aussi évidente lorsque la célèbre chapelle Saint-Bernard est entourée de bâtiments venant diminuer davantage sa taille. Il en est aussi ainsi lorsque les arbres sur les flancs de montagnes sont remplacés par des habitations, défigurant l’aspect visuel de façon majeure. Bref, lorsque le développement cesse d’être discret dans un milieu naturel, on s’éloigne du tourisme durable au nom des avantages économiques immédiats du tourisme.

Durant une quinzaine d’années, la communauté locale de l’ancienne municipalité de Mont-Tremblant a élaboré son Plan d’urbanisme en toute transparence afin de préserver le capital environnemental exceptionnel de son milieu et ainsi assurer le développement d’une destination touristique de calibre international. D’ailleurs, cette même communauté locale avait non seulement prévu le développement de la Station Mont-Tremblant, mais elle avait aussi sollicité le gouvernement du Québec pour identifier un promoteur compétent. Le président d’Intrawest, Joe Houssein, s’était dit impressionné par ce travail et l’approbation rapide de la Phase I de son projet en 1991. De plus, la communauté locale avait demandé au gouvernement de mettre en place un comité interministériel pour venir en aide à une municipalité n’ayant pas toutes les compétences.

Nous croyons que cette aide est toujours essentielle. Malgré la fusion forcée en 2000 et les soi-disant avantages de celle-ci en matière d’appui, on constate une administration municipale pour qui les questions d’architecture, d’urbanisme et d’environnement ne sont vraiment pas intégrées. Il ne faut pas s’en étonner, la communauté locale de Saint-Jovite est très urbanisée et impose son hégémonie pour accroître davantage le développement économique. Contrairement à avant la fusion, le Comité d’urbanisme est tenu au silence, évitant ainsi toute consultation auprès de la communauté locale où le développement se réalise, et les projets sont approuvés en toute vapeur.

Évidemment, à plus long terme, une telle situation viendra épuiser le capital environnemental exceptionnel de Mont-Tremblant, malgré les belles paroles sur la protection de l’environnement. La communauté locale le constate déjà et bientôt, sinon maintenant, les touristes étrangers opteront pour d’autres destinations plus attrayantes au Vermont, en Autriche, en Suisse, etc.

Recommandation 24 – Que le gouvernement du Québec impose pour les destinations touristiques majeures, l’obligation de respecter le style d’architecture locale, les flancs et sommets de montagnes, et d’éviter la concentration de haute densité comparable à celle des grands centres urbains.

21 Plan directeur en environnement http://www.villedemont-tremblant.qc.ca/jahia/Jahia/pid/535 22 Comités de la Ville de Mont-Tremblant http://www.villedemont-tremblant.qc.ca/jahia/Jahia/pid/536

16 5.11 Contrôle de l’intensité

Le guide de l’OMT à la page 192 dit ceci sur le contrôle de l’intensité :

“How many tourists are too many? The issue which has probably received the greatest attention by destination managers is that of tourist numbers and intensity of use. Nearly all sites monitor tourist numbers. In the research to develop this Guidebook, over 50 examples were encountered of indicators used to measure or calculate tourist density, and intensity of use of sites and destinations. Often, the indicators have been used to compare use levels to specific goals, estimates of maximum carrying capacity (ecological limits, space standards, infrastructure capacity etc). The objective of most applications is to measure tourist numbers relative to desired levels of use, however calculated, and to determine when standards or thresholds are likely to be reached.”

À quel moment y-a-t-il trop de touristes? L’ancienne municipalité de Mont-Tremblant s’était penchée longuement sur cette question avant l’adoption de son Plan d’urbanisme de 1987-2002. Son choix de 10 000 unités de logements (population de 25 000 sur 50 km2 ou 50 personnes par km2) est venu donner au plan d’urbanisme son épine dorsale, dictant ainsi les concentrations acceptables d’une zone à l’autre.

Il est évident que ce genre de pensée stratégique échappe à la Ville de Mont-Tremblant. Pourtant, la Ville de Whistler a adopté un plafond de 50 000 lits (une mesure beaucoup plus précise que le nombre d’unités de logements), et ce sur un territoire beaucoup plus important à tout point de vue. Il ne faut pas demander aux promoteurs et commerçants de s’imposer des limites. Les limites doivent venir d’un cadre réglementaire reflétant les valeurs du tourisme durable.

À l’heure actuelle, l’administration municipale (le maire et son conseil municipal en tête) s’en tient à ces forces du marché, et comme on l’a observé ailleurs, l’avenir du tourisme durable sera à la baisse à Mont-Tremblant. On ignore même les avis du Centre régional en environnement, CRE Laurentides23.

Enfin, les investissements publics de l’ordre de 95 millions de dollars n’auront pas été justifiés. Nous connaissons déjà une baisse du nombre de visiteurs depuis 2002, et c’est pourquoi le gouvernement du Québec doit intervenir pour la société québécoise puisse compter sur une industrie de tourisme prospère maintenant et pour les futures générations. Les Québécois veulent avoir le loisir de voyager à l’étranger; il incombe que nous puissions attirer au minimum le même nombre de visiteurs étrangers. C’est un enjeu économique majeur pour nous tous, celui de participer à la plus importante industrie au monde, laquelle est déjà hyper-concurrentielle et davantage axée sur le développement durable.

Recommandation 25 – Que le gouvernement du Québec impose un maximum de 25 000 lits pour la Ville de Mont-Tremblant et de 50 000 pour la MRC des Laurentides.

6. Avant-projet de loi – Loi sur le développement durable

Nos commentaires sur l’avant-projet de loi portent sur l’importance d’exiger des bilans sur le passé de sorte que les stratégies de développement durable en tiennent compte. Quoiqu’il soit toujours plus difficile de corriger le passé que de mieux encadrer les nouveaux projets de développement pour l’avenir, il n’est reste pas moins que les bienfaits de développement durable ne sont pas la somme des deux exigences.

23 CRE Laurentides http://www.crelaurentides.org/

17

Recommandation 26 – Exiger des ministères et organismes gouvernementaux des bilans stratégiques à même leurs plans stratégiques en matière de développement durable.

Nous accueillons très favorablement la notion d’ajouter aux droits des citoyens indiqués à la Charte le droit de vivre dans un environnement sain et respectueux de la biodiversité. Toutefois, compte tenu de la présence des très importants intérêts économiques, nous croyons que peu de citoyens auront les moyens de recourir à ce nouveau droit facilement. Puisque, dans l’industrie du tourisme, la satisfaction des communautés locales et des touristes est essentielle au développement durable, nous pensons qu’une définition plus détaillée de ces droits devrait être énoncée dans la loi.

Il est peut-être utile de se rappeler que nos plus vifs concurrents dans l’industrie de tourisme en montagne proviennent de l’Europe, où les communautés locales bénéficient de la Charte européenne de l’autonomie locale24, laquelle encourage davantage la concertation et non l’hégémonie telle que vécue à Mont-Tremblant. D’autre part, sans insister sur une Charte pour les touristes, il y aurait lieu d’avoir au minimum une Déclaration de services à leur endroit.

Recommandation 27 – Que le gouvernement du Québec préconise une Charte des droits pour les communautés locales où se situe le développement et une Charte des droits des touristes.

Au sujet d’un commissaire, nous croyons que celui-ci sera rapidement envahi et qu’il aurait lieu qu’il soit accompagné de spécialistes selon les principaux territoires et leurs industries dominantes.

Recommandation 28 – Que le gouvernement du Québec assure la présence d’un sous- commissaire responsable uniquement du tourisme durable.

Nous accueillons très favorablement la création d’un Fonds vert, lequel nous pensons devrait être structuré selon les principaux territoires et leurs industries dominantes, de sorte que le commissaire et ses adjoints puissent recommander au ministre sa meilleure utilisation. Nous pensons que les municipalités vouées à l’industrie du tourisme devraient également affecter une partie de leur taxe d’accueil à ce fonds, ainsi que les promoteurs.

Recommandation 29 – Que le commissaire puisse faire des recommandations au ministre de l’Environnement sur l’utilisation du Fonds vert.

7. Tournée régionale

Enfin, nous avons constaté qu’aucun des endroits prévus pour la tournée régionale ne semble propice à des échanges portant sur le développement touristique durable. Quoique Saint-Jérôme soit dans la région des Laurentides, sa vocation économique dominante n’est pas le tourisme. Or, vu l’importance du secteur touristique pour l’économie du Québec nous pensons que le ministre devrait ajouter un un lieu qui fait mieux valoir cet aspect. Nous suggérons que Mont-Tremblant soit ajouté comme lieu d’audience.

Recommandation 30 – Que le ministre de l’Environnement ajoute la Ville de Mont-Tremblant sur la liste des lieux de la tournée régionale afin de reconnaître l’importance de l’industrie du tourisme et son développement durable.

24 Charte http://www.coe.int/T/F/Cplre/_5._Textes/5._Convention_et_chartes/autonmie_locale.asp#TopOfPage

18 8. Conclusions

EMT accueille très favorablement l’initiative du gouvernement du Québec en matière du développement durable. L’importance de mieux intégrer les activités des divers ministères et organismes gouvernementaux est critique pour l’industrie du tourisme en montagne où le potentiel économique n’est pas à négliger.

EMT conclut que la fragilité du milieu naturel des Laurentides ne peut plus être remise en question et que seule une gestion scrupuleuse des risques que présente le développement pourra préserver le potentiel économique et l’attrait exceptionnel de notre région.

Des signes négatifs sont déjà visibles. Il y a donc urgence d’agir, et l’ultime responsabilité de protéger les biens publics en cause revient aux autorités publiques concernées, notamment les ministères de l’Environnement, des Affaires municipales, du Sport et du Loisir, des Transports et du Développement économique et régional et de la Recherche.

Quoiqu’une trentaine de recommandations précises ont été formulées dans ce mémoire, nous souhaitons conclure en soulignant les recommandations suivantes comme étant déterminantes et urgentes :

Recommandation 1 – Que le gouvernement du Québec mette en place une commission sur le tourisme durable de montagne dans les plus brefs délais afin de suppléer aux efforts faits pour l’industrie de la forêt.

Recommandation 2 – Que le Forum du tourisme intègre dès maintenant dans son nouveau guide les processus proposés par l’OMT afin d’assurer le tourisme durable.

Recommandation 4 – Que le gouvernement du Québec reconnaisse la situation particulière de Mont-Tremblant et accorde le statut d’arrondissement aux anciennes municipalités ou à toute autre qui pourrait s’y joindre afin d’améliorer la gouvernance municipale.

Recommandation 7 – Que le gouvernement protège dès maintenant tout le territoire visible du haut de la montagne Tremblant contre les coupes de bois.

Recommandation 8 – Que le gouvernement du Québec, investisseur public dans le projet Intrawest, s’assure qu’un nouvel accès routier principal soit construit avant la pleine réalisation des phases III et IV d’Intrawest.

Recommandation 9 – Que le gouvernement du Québec impose la protection des sommets de montagne aux municipalités et aux villes dans les régions touristiques.

Recommandation 10 – Imposer un moratoire sur toute augmentation progressive de la quantité d’eau que l’on peut pomper de la rivière du Diable et ne pas y déverser d’autres rejets des bassins d’aération.

19 Recommandation 11 – Que le gouvernement légifère sur les nuisances telles que le bruit et la luminosité dans les régions touristiques.

Recommandation 16 – Que le gouvernement du Québec s’assure que les précipitations et les utilisations de l’eau soient mesurées scientifiquement afin de prévoir toutes pénuries d’eau qui pourraient survenir pour le bassin versant de la rivière du Diable et du lac Tremblant.

Recommandation 20 – Que le gouvernement du Québec légifère les éléments de la Politique nationale de l’eau en les incorporant aux diverses lois environnementales et municipales.

Recommandation 24 – Que le gouvernement du Québec impose pour les destinations touristiques majeures, l’obligation de respecter le style d’architecture locale, les flancs et sommets de montagnes, et d’éviter la concentration de haute densité comparable à celle des grands centres urbains.

Recommandation 25 – Que le gouvernement du Québec impose un maximum de 25 000 lits pour la Ville de Mont-Tremblant et de 50 000 pour la MRC des Laurentides.

Recommandation 28 – Que le gouvernement du Québec assure la présence d’un sous- commissaire responsable uniquement pour le tourisme durable.

20 ANNEXE I

Environnement-Mont-Tremblant

Patrons d’honneur

Karen Balchunas Robert Langevin Brian Benoit et Thérèse Borduas Claude Lavergne Jean-Camille Boire Patrick O’Hara André Charron Cécile Piché Marcel Colangelo Roland Plourde David Curtis et Huguette Larose Jean et Francine Poirier Marcel Desjardins Leigh Taylor Jean-Claude Dufresne Robert Trudeau Mendy Ellen Réjean et Céline Villeneuve André Gauthier Plusieurs personnes anonymes Lucien et Huguette Landreville

Membres

Association pour la protection de l’environnement du lac Fortier Association pour la protection de l’environnement du lac Gauthier Association du lac Bibite Association du lac Duhamel Association du lac Lamoureux Association du lac Maskinongé Association du lac Mercier Association du lac Ouimet Association du lac Tremblant Association du Versant-Nord-Lac-Supérieur Association des lacs Gélinas et Desmarais Centre de ski de fond Mont-Tremblant CPEL « P’tit Train du Nord » Les Moucheurs EnDiablés Préservation du Lac-Tremblant-Nord Respect

Conseil d’administration

Jean Ouimet, président André Julien, vice-président Nicole Pelletier, trésorière Denise Bernard, secrétaire Susanne Bernardin Michel Champagne Renée Papineau

21 ANNEXE II

Le Québec chiffres en main, Édition 2004 http://stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/qcem/principale.h tm

Coup d’oeil sur les régions Année Unité Outaouai Laurentides Lanaudière Mauricie Saguenay- Côte- Plateau Capitale- Le Québec administratives du Plateau des s Lac-Saint- Nord Laurentide Nationale Laurentides : Jean s

07 15 14 04 02 09 03

Superficie totale 2002 km2 34,074 22,517 13,512 39,924 106,508 351,523 568,058 20,962 1,667,441 Superficie en terre ferme 2002 km2 31,527 21,180 12,689 36,555 98,579 244,570 445,100 19,038 1,351,803 Superficie en terre ferme % 2.3 1.6 0.9 2.7 7.3 18.1 32.9 1.4 100.0 MRC et territoires équivalents 2002 n 5 8 6 6 5 6 36 7 103 Municipalités locales 2002 n 67 73 59 44 49 36 328 57 1,124

Population Population au 1er juillet 2002 n 328,452 484,980 404,986 259,934 281,675 99,693 1,859,720 652,267 7,455,208 Variation 2002/1997 % 4.2 8.2 4.6 -2.0 -3.1 -5.1 1.1 2.1 Part de la population du Québec 2002 % 4.4 6.5 5.4 3.5 3.8 1.3 27.4 8.7 100.0 0-14ans 2002 % 19.1 19.5 19.7 15.2 16.8 18.6 15.1 17.4 15-64ans 2002 % 70.8 69.5 69.4 68.4 70.4 71.4 70.8 69.5 65 ans et plus 2002 % 10.1 11.1 10.9 16.5 12.8 10.0 14.1 13.1 Densité (pop./terre ferme) 2002 /km2 10.0 22.5 30.0 6.5 2.7 0.3 4.2 33.8 4.9

Industries manufacturières Établissements 1999 n 105 418 377 272 259 58 1,489 490 8,738 Expéditions manufacturières 1999 M$ 1,626.4 5,887.3 2,694.2 3,891.6 5,170.3 2,090.5 21,360.3 4,303.4 116,339.7 Part du total québécois 1999 % 1.4 5.1 2.3 3.3 4.4 1.8 17.0% 3.7 100,0

22 Investissements Construction 2003 M$ 1,244.3 2,362.5 1,434.8 555.3 663.4 1,436.5 7,696.8 2,263.3 25,588.4 Machines et équipement 2003 M$ 470.3 667.9 649.6 726.6 681.9 691.2 3,887.5 1,486.0 17,232.0

Population active 2002 k 173.0 259.5 219.0 128.5 137.7 61.9 979.6 345.0 3,929.9 Part du total du Québec 2002 % 4.4 6.6 5.6 3.3 3.5 1.6 25.0 8.8 100.0 Emploi 2002 k 159.3 238.3 202.3 114.2 121.2 55.2 890.5 322.7 3,592.7 Part du total du Québec 2002 % 4.4 6.6 5.6 3.2 3.4 1.5 24.7 9.0 100.0 Secteur primaire-SCIAN 2002 k 3.0 6.2 4.1 3.3 6.8 3.2 26.6 3.4 102.8 Fabrication-SCIAN 2002 k 10.1 40.8 39.9 26.2 18.0 8.6 143.6 32.1 655.2 Construction-SCIAN 2002 k 10.6 12.3 13.3 4.7 5.5 1.8 48.2 13.0 158.0 Secteur tertiaire-SCIAN 2002 k 135.6 179.1 145.0 80.0 90.9 41.6 672.2 274.2 2,676.7 Taux d’activité 2002 % 66.3 67.2 67.5 59.5 59.0 63.7 64.4 65.1 Chômage 2002 k 13.6 21.1 16.7 14.3 16.5 6.7 88.9 22.3 337.2 Part du total du Québec 2002 % 4.0 6.3 5.0 4.2 4.9 2.0 26.4 6.6 100.0 Taux de chômage 2002 % 7.9 8.1 7.6 11.1 12.0 10.8 6.5 8.6 Taux d'emploi 2002 % 61.0 61.7 62.4 52.8 51.9 56.8 60.3 59.5

Population de 15 ans et plus avec un revenu 2001 n 237,470 341,635 285,375 196,575 206,065 71,395 1,338,515 501,940 5,506,245 Revenu moyen 2000 $ 29,394 27,755 26,342 23,877 24,913 27,087 159,368 27,292 27,125 Part du revenu d’emploi 2000 % 78.8 76.8 77.0 69.3 74.6 78.5 74.0 75.1 Part des transferts gouvernementaux 2000 % 11.7 12.7 13.5 18.3 16.0 14.8 13.7 13.9 Part des autres revenus 2000 % 9.6 10.5 9.6 12.3 9.3 6.7 12.3 11.0

Ménages privés 2001 n 127,370 180,625 147,055 110,280 109,025 37,930 712,285 278,765 2,978,115 Ménages de une personne 2001 % 26.3 24.0 21.6 32.3 24.7 23.5 33.0 29.6 Ménages de 2 personnes 2001 % 33.7 34.5 33.6 34.3 33.3 32.9 33.8 33.0 Ménages de 3 personnes 2001 % 17.9 17.7 18.7 15.8 18.3 19.7 15.7 16.4 Ménages de 4 et 5personnes 2001 % 20.3 22.0 23.9 16.3 22.0 21.7 16.4 19.2 Ménages de 6 personnes et plus 2001 % 1.8 1.8 2.1 1.2 1.6 2.2 1.0 1.8 Nombre moyen de personnes par ménage 2001 n 2.5 2.5 2.6 2.3 2.5 2.5 2.2 2.4 Revenu moyen 2000 $ 54,728 52,391 51,024 42,369 46,898 51,164 48,833 49,998 Revenu moyen 1995 $ 46,183 42,961 43,235 36,538 40,229 47,048 42,564 42,229

23 Familles 2001 n 90,785 134,440 113,440 72,290 80,325 28,965 520,245 176,805 2,019,555 Avec couple marié 2001 % 58.6 54.3 56.7 56.8 61.7 53.2 55.7 58.2 Avec couple en union libre 2001 % 23.9 30.6 28.8 26.2 24.1 29.2 27.8 25.2 Monoparentales 2001 % 17.6 15.0 14.5 17.0 14.2 17.5 16.5 16.6

Logements privés occupés 2001 n 127,375 180,625 147,055 110,280 109,025 37,940 712,300 278,755 2,978,115 Logements privés occupés 1996 n 119,794 166,614 137,472 109,077 104,854 38,018 675,829 265,768 2,849,149 En propriété 2001 % 65.2 70.0 74.7 61.3 66.1 69.1 55.7 57.9 En location 2001 % 34.8 30.0 25.1 38.3 33.7 27.8 44.3 42.0

Santé et services sociaux Médecins pour 1 000habitants 2002 n 1.56 1.36 1.28 1.45 1.65 1.99 2.71 2.02 Dépenses réelles nettes par habitant 2002-3 $ 1,808 1,598 1,552 2,123 2,226 2,605 2,959 2,322

Assistance-emploi mensuelle (mars) Prestataires (aide sociale) 2003 n 22,896 27,315 23,959 25,382 21,293 5,985 126,830 39,779 540,213 Ménages 2003 n 14,388 18,445 15,558 17,740 14,672 4,053 84,856 29,285 355,290 Allocation moyenne par ménage 2003 $ 665 653 661 650 654 644 656 653 659 Allocation totale versée 2003 k$ 9,568 12,052 10,289 11,540 9,600 2,612 55,659 19,128 234,279

24 ANNEXE III

La part de marché du Québec et de certaines provinces en 2003 par rapport au nombre de touristes internationaux au Canada

Destination Américains Touristes d’autres pays

Volume (en visites-province) 000 % 000 %

Québec 2 224 14,3 800 18,5 Ontario 6 732 43,4 1 350 31,3 Alberta 964 6,2 630 14,6 Colombie-Britannique 3 663 23,6 1 182 27,4 Autres provinces 1 939 12,5 355 8,2 Canada 15 523 100,0 4 317 00,0

Nuitées 000 % 000 %

Québec 7 792 13,7 9 152 18,0 Ontario 23 598 41,6 17 592 34,5 Alberta 4 401 7,8 5 944 11,7 Colombie-Britannique 13 443 23,7 14 959 29,3 Autres provinces 7 489 13,2 3 328 6,5 Canada 56 723 100,0 50 975 100,0

Dépenses M $ % M $ %

Québec 1 217 16,7 845 19,2 Ontario 2 628 36,1 1 296 29,5 Alberta 678 9,3 593 13,5 Colombie-Britannique 1 839 25,2 1 375 31,3 Autres provinces 927 12,7 285 6,5 Canada 7 288 100,0 4 395 100,0

Source - Page 13 deTourisme Québec en bref – http://www.mderr.gouv.qc.ca/mdercontent/000021780000/upload/publications/pdf/industrietouristique/etu des/tq_bref03.pdf

25 ANNEXE IV

Tableau présenté par monsieur Michel Aubin lors de l’annonce de Intrawest le 10 août 2004

26 ANNEXE V

Indicators of Sustainable Development for Tourism Destinations A Guidebook

© 2004 World Tourism Organization - ISBN 92-844-0726-5

Table of Contents

Acknowledgements ...... 1 Preface ...... 3 How to Use this Guidebook ...... 5

Part 1 Introduction ...... 7 1.1 Indicators of Sustainable Development for Tourism……………………………… 8 1.2 Why Use Indicators? ...... 8 1.2.1 Indicators at Different Levels ...... 10 1.2.2 Types of Indicators...... 11 1.2.3 Measurement and Expression of Indicators ...... 12 1.2.4 Indicators and Planning ...... 13 1.2.5 Indicators as a Catalyst ...... 15 1.3 Progress in Indicators Development and Use ...... 16 1.3.1 Growing Indicators Initiatives Worldwide ...... 16 1.3.2 Advances in Indicators Methodologies...... 17 1.3.3 Indicators Initiatives of Other Sectors...... 18 1.3.4 Indicators and Performance Measurement...... 19 1.4 Expected Use and Users ...... 19

Part 2 Indicator Development Procedures ...... 21 2.1 Key Steps to Indicators Development and Use ...... 22 Initial Phase: Research and Organization ...... 24 Step 1 Definition/Delineation of the Destination ...... 24 Step 2 Use of Participatory Processes...... 26 Step 3 Identification of Tourism Assets and Risks; Situation Analysis...... 32 Step 4 Long-term Vision for a Destination ...... 35 Indicator Development Phase ...... 35 Step 5 Selection of Priority Issues and Policy Questions ...... 35 Step 6 Identification of Desired Indicators ...... 37 Step 7 Inventory of Data Sources ...... 38 Step 8 Selection Procedures ...... 40 Implementation ...... 43 Step 9 Evaluation of Feasibility/Implementation Procedures...... 43 Step 10 Data Collection and Analysis ...... 46 Step 11 Accountability and Communication ...... 50 Step 12 Monitoring and Evaluation of Indicators Application ...... 52

27 2.2 Use of Other Sections of the Guidebook within this Process ...... 54

Part 3 Sustainablility Issues and Indicators in Tourism ...... 55 The Presentation of the Issues and Their Indicators ...... 55 3.1 Wellbeing of Host Communities ...... 56 3.1.1 Local Satisfaction With Tourism _ Baseline Issue...... 56 Attitudes, Dissatisfaction, Community Reaction 3.1.2 Effects of Tourism on Communities _ Baseline Issue ...... 57 Community Attitudes, Social Benefits, Changes in Lifestyles, Housing, Demographics 3.1.3 Access by Local Residents to Key Assets ...... 65 Access to Important Sites, Economic Barriers, Satisfaction with Access Levels 3.1.4 Gender Equity ...... 68 Family Wellbeing, Equal Opportunities in Employment, Traditional Gender Roles, Access to Land and Credit 3.1.5 Sex Tourism...... 71 Child Sex Tourism, Education, Prevention Strategies, Control Strategies 3.2 Sustaining Cultural Assets...... 76 3.2.1 Conserving Built Heritage ...... 76 Cultural Sites, Monuments, Damage, Maintenance, Designation, Preservation 3.3 Community Participation in Tourism ...... 83 3.3.1 Community Involvement and Awareness ...... 83 Information, Empowerment, Participation, Community Action 3.4 Tourist Satisfaction ...... 86 3.4.1 Sustaining Tourist Satisfaction _ Baseline Issue...... 86 Expectations, Complaints, Problems, Perceptions 3.4.2 Accessibility ...... 90 Mobility, Older Tourists, Persons with Disabilities 3.5 Health and Safety ...... 94 3.5.1 Health ...... 94 Public Health, Community Health, Food Safety, Worker Health and Safety 3.5.2 Coping with Epidemics and International Transmission of Disease . . . 101 Facilitation, Contingency Planning, Impacts on Tourism 3.5.3 Tourist Security ...... 104 Risk, Safety, Civil Strife, Terrorism, Natural Disasters, Impacts, Management Response, Contingency Planning, Facilitation 3.5.4 Local Public Safety ...... 109 Crime, Risk, Harassment, Public Security, Tourist Anxiety 3.6 Capturing Economic Benefits from Tourism ...... 111 3.6.1 Tourism Seasonality _ Baseline Issue ...... 111 Occupancy, Peak Season, Shoulder Season, Infrastructure, Product Diversity, Employment 3.6.2 Leakages ...... 117 Imported Goods, Foreign Exchange, Internal Leakage, External Leakage, Invisible Leakage 3.6.3 Employment...... 119 Training, Quality, Skills, Turnover, Seasonality, Pay Levels 3.6.4 Tourism as a Contributor to Nature Conservation ...... 123 Financing for Conservation, Local Economic Alternatives, Constituency Building, Tourist Participation in Conservation 3.6.5 Community and Destination Economic Benefits _ Baseline Issue . . 128 Capturing Benefits, Tourism Revenues, Tourism Contribution to the Local Economy, Business Investment, Community Investment, Taxes, Satellite Account 3.6.6 Tourism and Poverty Alleviation ...... 135 Equity, Micro Enterprises, Employment and Income Opportunities, SMEs 3.6.7 Competitiveness of Tourism Businesses ...... 143

28 Price and Value, Quality, Differentiation, Specialization, Vitality, Business Cooperation, Long-term Profitability 3.7 Protection of Valuable Natural Assets ...... 147 3.7.1 Protecting Critical Ecosystems ...... 147 Fragile Sites, Endangered Species 3.7.2 Sea Water Quality ...... 149 Contamination, Perception of Water Quality 3.8 Managing Scarce Natural Resources ...... 152 3.8.1 Energy Management _ Baseline Issue ...... 152 Energy Saving, Efficiency, Renewables 3.8.2 Climate Change and Tourism ...... 155 Mitigation, Adaptation, Extreme Climatic Events, Risks, Impacts on Destinations, Greenhouse Gas Emissions, Transport, Energy Use 3.8.3 Water Availability and Conservation _ Baseline Issue...... 165 Water Supply, Water Pricing, Recycling, Shortages 3.8.4 Drinking Water Quality _ Baseline Issue ...... 169 Purity of Supply, Contamination Impact on Tourist Health and Destination Image 3.9 Limiting Impacts of Tourism Activity ...... 171 3.9.1 Sewage Treatment _ Baseline Issue ...... 171 Wastewater Management, Extent of System, Effectiveness, Reducing Contamination 3.9.2 Solid Waste Management _ Baseline Issue ...... 173 Garbage, Reduction, Reuse, Recycling, Deposit, Collection, Hazardous Substances 3.9.3 Air Pollution ...... 180 Air Quality, Health, Pollution from Tourism, Perception by Tourists 3.9.4 Controlling Noise Levels...... 183 Measuring Noise Levels, Perception of Noise 3.9.5 Managing Visual Impacts of Tourism Facilities and Infrastructure . . . . . 185 Siting, Construction, Design, Landscaping 3.10 Controlling Tourist Activities and Levels _ Baseline Issue ...... 192 3.10.1 Controlling Use Intensity ...... 192 Stress on Sites and Systems, Tourist Numbers, Crowding 3.10.2 Managing Events ...... 196 Sport Events, Fairs, Festivities, Crowd Control 3.11 Destination Planning and Control ...... 204 3.11.1 Integrating Tourism into Local/Regional Planning ...... 204 Information for Planners, Plan Evaluation, Results of Plan Implementation 3.11.2 Development Control _ Baseline Issue ...... 207 Control Procedures, Land Use, Property, Management, Enforcement 3.11.3 Tourism-Related Transport ...... 210 Mobility Patterns, Safety, Transport Systems, Efficiency, In-Destination Transport, Transport to/from Destination 3.11.4 Air Transport - Responding to Changes in Patterns and Access . . . . . 219 Environmental Impacts, Planning and Security 3.12 Designing Products and Services ...... 223 3.12.1 Creating Trip Circuits and Routes ...... 223 Corridors, Links, Cooperation 3.12.2 Providing Variety of Experiences ...... 226 Product Diversification, Range of Services 3.12.3 Marketing for Sustainable Tourism ...... 228 “Green” Marketing, Products and Experiences Emphasizing Sustainability, Market Penetration, Tourist Response, Marketing Effectiveness 3.12.4 Protection of the Image of a Destination ...... 236 Branding, Vision, Strategic Marketing 3.13 Sustainability of Tourism Operations and Services...... 241 3.13.1 Sustainability and Environmental Management Policies and

29 Practices at Tourism Businesses ...... 241 Environmental Management Systems, Social Responsibility 3.14 _ Baseline Issues and _ Baseline Indicators of Sustainable Tourism . . 244

Part 4 Destination Applications...... 247 4.1 Coastal Zones...... 247 4.2 Beach Destinations and Sites ...... 251 4.3 Small Islands...... 253 4.4 Destinations in Desert and Arid Areas ...... 257 4.5 Mountain Destinations ...... 259 4.6 Natural and Sensitive Ecological Sites...... 263 4.7 Ecotourism Destinations ...... 268 4.8 Parks and Protected Areas ...... 269 4.9 Communities Within or Adjacent to Protected Areas...... 272 4.10 Trails and Routes ...... 274 4.11 Built Heritage sites ...... 278 4.12 Small and Traditional Communities ...... 281 4.13 Urban Tourism ...... 282 4.14 Conventions and Convention Centres...... 286 4.15 Communities Seeking Tourism Development ...... 291 4.16 Theme Parks...... 293 4.17 Water Parks ...... 294 4.18 Cruise Ships and Their Destinations ...... 297

Part 5 Indicators Applications: Uses in Tourism Planning and Management 303 5.1 Indicators and Policy ...... 303 5.2 Using Indicators to Strategically Plan for Tourism ...... 305 5.2.1 Using Indicators to Measure Plan Progress ...... 307 5.3 Indicators and Regulation ...... 308 Legislation, Monitoring Compliance 5.4 Carrying Capacity and Limits to Tourism ...... 309 Sensitivity, Limits of Acceptable Change, Thresholds 5.5 Public Reporting and Accountability ...... 312 5.5.1 Considerations Regarding from and Content of Information Provided . 313 5.5.2 Measuring Success and/or Results of Indicators Applications ...... 316 Reach, Penetration, Action 5.6 Indicators and Certification/Standards Programmes ...... 318 5.6.1 Certification Criteria ...... 318 5.6.2 Validation of Indicators for Certification Programmes ...... 321 5.7 Performance Measurement and Benchmarking ...... 322

Part 6 Case Studies ...... 327 6.1 ACCOR Hotels Environmental Sustainability Indicators ...... 327 Hotels, Analysis, Reporting, Management Indicators, Private Sector 6.2 Albufera de Valencia (Spain): Measuring Carrying Capacity in a Fragile Ecosystem ...... 330 Carrying Capacity, Model, Multivariate Analysis; Wetlands, Data Integration, Sensitive Natural Areas, Ecotourism, 6.3 Antarctica: Sustainable Tourism Indicators ...... 338 Hotels, Analysis, Reporting, Management Indicators, Private Sector 6.4 Arches National Park (USA): Indicators and Standards of Quality for Sustainable Tourism and Carrying Capacity ...... 342

30 Image, Crowding, Visitor Percepcions, Virtual Response, VERP, Ecotourism 6.5 Balearic Islands (Spain): Integrated Tourism Management Through Sustainable Indicators ...... 345 Demographics, Pressures, Comprehensive Measures, Islands, Prioritization 6.6 The Canary Islands (Spain): A Planning Model for a Mature Destination . . . . 351 Scenarios, Touirsm Planning, Islands, Limits to Growth, Carrying Capacity 6.7 Cape Breton Island (Canada): Indicators of Sustainable Tourism and Ecotourism...... 355 Ecotourism, Sensitive Natural Areas, Parks, Community Participation 6.8 The Caribbean Sustainable Tourism Indicators Initiative ...... 360 Ecotourism, Sensitive Natural Areas, Parks, Community Participation 6.9 Chiminos Island (Guatemala)...... 368 Private Sector, Ecolodge, Management Indicators 6.10 El Garraf Natural Park, Catalonia (Spain) ...... 371 Ecotourism, Sensitive Natural Areas, Parks, Community Participation 6.11 European Environmental Agency Indicators: Tourism and the Environment in the European Union ...... 377 Regional Indicators, Impacts, Public Reporting 6.12 France: Aggregated National Reporting on Indicators ...... 382 Aggregation, Scale, Reporting, Communication 6.13 India: Community Based Tourism in Corbett National Park Using Appreciative Participatory Planning and Action (APPA) Methodology ...... 386 Community Participation, Small Communities, Qualitative Indicators, Project evaluation, Perfomance Indicators 6.14 Kangaroo Island Tourism Optimization Management Model (TOMM)...... 391 Community, Community Participation, TOMM, Monitoring, Implementation 6.15 ‘Keep Winter Cool’: Tourism Sector Greenhouse Gas Mitigation...... 400 Skiing, Mountains, Climate Change, Impact Measurement, Private Sector 6.16 Kukljica (Croatia): WTO Indicators Workshop ...... 402 Indicators Development, Community Participation, Workshop Methods, Islands 6.17 Lanzarote Biosphere Strategy (Canary Islands, Spain): Towards Sustainable Development of the Island ...... 406 Biosphere Reserve, Islands, Participation, Indicators Development, Strategic Planning 6.18 Samoa Sustainable Tourism Indicator Project (SSTIP) ...... 413 Strategy Development, TOMM, Community Participation, Priorization, Implementation 6.19 Sonke Cape Route: Information to Support Township SMEs and Community-based Tourism in Cape Town, South Africa ...... 418 Tour Route, Community Tourism, Social Tourism, Urban Tourism, Community Participation 6.20 Super, Natural British Columbia: Assessing Branding Sucess ...... 422 Image, Branding, Perfomance Measurement, Monitoring, Brand Protection 6.21 Sydney Quarantine Station (Australia): Applying the Tourism Optimization Management Model (TOMM) ...... 429 Integrated Planning, Management Indicators, Adaptive Management, TOMM, Private Sector 6.22 Tunisia: Indicators and Standards for Tourism ...... 435 National Indicators, Coastal Zones, Development Control, Hotels, Zoning 6.23 Uganda Heritage Trails: Impact Assessment Indicators ...... 440 Community Participation, Monitoring, Results, Benefits 6.24 Villarrica Lake Area (Chile): Regional Application of Sustainability Indicators 448 Regional Planning, Implementation, Community Participation, Monitoring 6.25 Yacutinga Lodge (Argentina): Indicators for a Private Wildlife Refuge and a Model for Monitoring Physical Trail Conditions ...... 453 Management Indicators, Community Participation, Ecotourism, Trails, Private Sector

Part 7 Conclusions ...... 463 7.1 Key Messages on the Use of Indicators ...... 463

31 7.2 Roles and Challenges for Stakeholders...... 463

Annexes Annex A - Authors and Contributors ...... 467 Annex B - References ...... 475 Annex C - Templates ...... 485 C 1 Indicators Selection Worksheet ...... 485 C 2 Indicators Development Worksheet ...... 486 C 3 Indicators Reporting Worksheet ...... 488 C 4 Indicators Re-evaluation Worksheet ...... 490 C 5 Exit Questionnaire Model...... 491 C 6 Local Questionnaire Model ...... 494 Annex D - List of Boxes ...... 497 Annex E - Picture Credits ...... 501

Index ...... 503

32 WTO Guidebook on Sustainable Tourism Summary prepared by Environnement-Mont-Tremblant

Preface - Tourism is now one of the global engines of development. Every year, more people are in motion than ever before in history. With good planning and management, tourism can be a positive force, bringing benefits to destinations around the world. If poorly planned and managed, tourism can be an engine for degradation… This volume is built on the studies and workshops, and on the experience of some 60 experts and practitioners working on indicators in more than 20 countries. It is intended to bring information on the state of the art in development and use of indicators to those who need good information and who can influence the future of tourism and its destinations. While the primary focus of this Guidebook is at the destination level some attention is also given to indicators that focus on issues at a broader scale, such as at the regional or national level, particularly as they may affect destinations.

Indicators – Indicators are measures of the existence or severity of current issues, signals of upcoming situations or problems, measures of risk and potential need for action, and means to identify and measure the results of our actions. Indicators are information sets which are formally selected to be used on a regular basis to measure changes that are of importance for tourism development and management. They can measure: a) changes in tourism’s own structures and internal factors, b) changes in external factors which affect tourism and c) the impacts caused by tourism. In any destination, the best indicators are those which respond to the key risks and concerns regarding sustainability of tourism, and also provide information which can help clarify issues and measure responses. Indicators will normally respond to issues concerning the natural resources and environment of a destination, concerns relating to economic sustainability, issues relating to cultural assets and social values, and more broadly to organization and management issues, both within the tourism sector and the broader destination.

Process – The initial phase involves the collection of key information on the destination, tourism conditions, stakeholders, past concerns, and previous studies that can be used to support the development and implementation of indicators. A 12-step process is recommended:

1. Definition/delineation of the destination. 2. Use of participatory processes. 3. Identification of tourism assets and risks. 4. Long-term vision for a destination. 5. Selection of priority issues. 6. Identification of desired indicators. 7. Inventory of data sources. 8. Selection procedures. 9. Evaluation of feasibility/implementation. 10. Data collection and analysis. 11. Accountability, communication and reporting. 12. Monitoring and evaluation of indicators application.

3.0 Sustainability Issues –

3.1 Wellbeing of Host Communities – The community can be impacted both positively from tourism through jobs, economic activity and improved social services and negatively due to stress or damage on local resources and cultural values. Local satisfaction with tourism is critical for sustainability. In extreme cases, community hostility has driven tourists away. Actions by the industry to maintain a positive relationship between hosts and tourists can anticipate and prevent incidents and negative effects. Examples of indicators: • Local satisfaction level with tourism • Number of complaints by local residents • Existence of a community tourism plan • Frequency of tourism plan updates

33 • Number of social services available to the community (% which are attributable to tourism) • % who believes that tourism has helped bring new services or infrastructure. • Number of tourists per day, per week etc; number per sq km • Ratio of tourists to locals (average and peak day) • % of local community who agree that their local culture, its integrity and authenticity are being retained. • % of housing affordable for residents; • Number of new housing starts and % for local residents • Number of residents who have left the community in the past year.

3.2 Sustaining Cultural Assets – The first Article of the Venice Charter for the Conservation and Restoration of Monuments and Sites (1964) acknowledges that an historic monument embraces not only the single architectural work but also the urban or rural setting in which is found the evidence of a particular civilization, a significant development or an historic event. Examples: • Number and type of new legislation or amendments introduced to preserve structures at local, provincial/state/canton or national levels. • Increase/Decrease in threats and their type to the original purpose and authenticity of the property use of a site.

3.3 Community Participation in Tourism – Examples of indicators: Number of times information on sustainable tourism is used within the broader community context; Degree to which the community is satisfied with the quality and quantity of information it receives re tourism issues and sustainability • % of visitors receiving information on sustainable tourism practices provided prior to their visit to the destination and at the destination. • Number of operators certified by an environmental or sustainability scheme (and % of all eligible). • Number (%) of residents who support sustainable tourism for their destination • % of residents who believe tourism is good for their community.

3.4 Tourist Satisfaction – Tourist satisfaction is central to whether tourists return, recommend the destination to others or conversely advise others to stay away. It is therefore a leading indicator of the longer-term sustainability of a destination. Tourist satisfaction is based on many different factors, including the range of attractions of a destination, its market positioning, the quality of services, the expectations of tourists, and the experiences of each tourist during his/her stay. Many of the elements which affect tourist satisfaction (e.g., cleanliness of accommodation, water and food safety, friendliness of hospitality) are at least in part within the management purview of the industry and destination managers. Others (e.g., weather, crime, acts of hostility) are less so. • Level of satisfaction by visitors on exit (Q) (including specific question re key activities and attractions) • Perception of value for money • % of return visitors

3.5 Health and Safety – Examples of indicators: • Number of illness and death cases of tourists and the cause; • Number of visits by tourists to local doctors; • % Staff in tourism businesses with first aid training; • Reports of communicable diseases. • % of establishments with training programs; • % of employees with employer sponsored comprehensive health insurance. • % of tourism businesses supporting local agriculture and aquaculture to maintain fresh supply of accessible local foods, especially protein foods • % of community protected by regulations eg. of noise, congestion, alcohol consumption and loitering, controlling tourist behaviour in proximity to residential and children’s play areas. • Total number of crimes reported involving visitors (by type) (Number per thousand of visitor/tourist arrivals);

3.6 Capturing Economic Benefits from Tourism – • Tourist arrivals by month or quarter (distribution throughout the year)

34 • Ratio of number of tourists in peak month to mean and to lowest month (and % of all occupancy in peak quarter, or month (can be subdivided by type) • Occupancy rates for licensed (official) accommodation by month (distribution throughout the year) • % of all occupancy in peak quarter ( or month); • % tourism authority budget spent promoting off-peak and shoulder seasons; • % of business establishments open all year; • % accommodation and services open all year (can be further subdivided into e.g., hotels, attractions, restaurants etc.); • % of water, electricity, sewage and garbage system capacity used for tourism and for locals. • Funding allocated for the operation and maintenance of infrastructure, especially in high seasons. • Number and % of tourist industry jobs which are permanent or full-year; • % tourist industry jobs which are for less than 6 months; • Number (%) of employees qualified/certified; • Training funds spent per employee, frequency of training programmes; • Possibility of on-the-job training. • Employee satisfaction; • Promotion (rates, % per annum); • Retention levels of employees (% turnover per year);

Old Orchard Beach Maine, USA in May 2004 – Most accommodation services and attractions are closed except for the June to August summer season when the beach is crowded. The term “leakage” suggests the existence of a weak economy or the lack of control over the tourism sector performance, each making it possible that a significant, excessive or simply unnecessary portion of the revenues obtained through tourism “leak” away from the economy in a visible or “invisible” manner or that obtaining such revenues is taking place in detriment to its tourism resources and potential or at a high domestic and social cost which can be measured in economic terms.

Tourism in Canada – In 1998, tourism accounted for 2.3% of overall Gross Domestic Product for Canada, generating $22 billion in taxes for all three levels of government. Similar to many other economically prosperous nations, Canada is facing an overall labour shortage as the retirement of the baby boomer generation is met with a smaller population to follow in their footsteps. Attracting labour is an issue for most Canadian sectors, including tourism. In 2001, the tourism-related industries in Canada employed 1.6 million people with 563,500 people employed as a direct result of tourism spending. Total tourism sector employment growth outpaced the employment growth rate for all industries.

Biodiversity – Tourism can be a threat to conservation; how and where it develops is of importance to biodiversity conservation. But in a growing number of cases, tourism delivers benefits for conservation and provides those in the industry, especially local people, with an economic incentive to protect biodiversity. Because it is based on an enjoyment of the natural and cultural environment, tourism can be motivated to protect them, can play a positive role in awareness raising and consumer education through its vast distribution channels, and provide an economic incentive to protect habitat that might otherwise be converted to less environmentally friendly land uses. The relationship between tourism and biodiversity may not always be positive, particularly when tourism development occurs without management standards and hence the importance for monitoring the industry and indicators to help track the industries impact. Monitoring is an essential element of any planning or management of tourism business. • % of projects where tourism impact is evaluated; • % of conservation projects where tourism financial contribution is a component. • % of businesses in the destination or near the site contributing to conservation; • Number and percentage of locals actively involved in conservation programs; • Number of conservation organizations coordinating for tourism activities at conservation sites; • Existence of customer code of practice and guidelines (% receiving, % compliance); • Vehicle and other powered equipment user codes (% receiving, % complying);

Other key economic indicators – • Number of local people (and ratio of men to women) employed in tourism • Ratio of tourism employment to total employment;

35 • % of tourism jobs held by local residents; • Average tourism wage/average wage in community; • Ratio of part time to full time employment in tourism; • Revenues generated by tourism as % of total revenues generated in the community • Number of tourism businesses in the community, and % owned locally; • Asset value of tourism businesses and % owned locally; • Longevity of tourism businesses (rate of turnover) (% over one year, five years in business); • Amount and % contribution of tourism revenues to the cost of water, sewage, roads, food production, energy, waste management, air quality, human resources development, etc. • Net tourism revenues accruing to the community; • % increase/decrease in land and housing prices over time; • % increase/decrease in average family weekly income; • % increase/decrease in expenditures (groceries, transportation, leisure etc.). • % workers in the community directly employed by ratio of the top to the lowest paid local tourism worker (cohort distribution of the community income from tourism – e.g, top 5%, bottom 5%); • Number and type of development programs in place (education, training, health, natural resource management, conservation etc.);

3.7 Protection of Valuable Natural Assets - • Existence of protected area(s) at the destination; • Extent of protected area(s) – square km • Health of population of key indicator species (counts, sightings); • Breeding success rates for selected species. • Cost of protection/restoration; • Tourism contribution to protection and restoration.

3.8 Managing Scarce Natural Resources – Examples of indicators: • Per capita consumption of energy from all sources (overall, and by tourist sector – per person day) • Percentage of businesses participating in energy conservation programs, or applying energy saving policy and techniques • % of energy consumption from renewable resources (at destinations, establishments) • % ski areas or ski-able terrain with equipment; • % of developed ski area which would lack access to ski-able conditions with warming. • Total CO2 produced due to the community’s energy consumption; • Number and % rooms with air conditioning and/or heating. • Water use: (total volume consumed and litres per tourist per day) • Water saving (% reduced, recaptured or recycled) • Number of establishments participating in water conservation programmes, applying water conservation policies and techniques, recycling treated wastewater (e.g. for irrigation purposes, hotels using water saving shower heads, flush systems, advising guests on water saving,water issues, reusing of towels). • # shortage incidents per year or number of days per year where there are supply shortages; • % water supply imported to region. • Total use by each sector (Tourism as a % of all users); • Water price per litre or cubic metre. • Percentage of tourism establishments with water treated to international potable standards. • % of local population with access to treated water (UN Sustainable development indicators);

3.9 Limiting Environmental Impacts of Tourism Activity -

• Percentage of sewage from the destination/site receiving treatment (also break out sewage from tourism sector if possible) ; • Percentage of tourism establishments (or accommodation) on (suitable) treatment systems • Waste volume produced by the destination (tonnes) pa / Person years pa (by month) • Volume of waste recycled (m3) / Total volume of waste (m3) (specify by different types) • Quantity of waste strewn in public areas (garbage counts) • Waste volume produced by the destination (tonnes) pa / Person years pa (by month) • Waste volume attributable (by month or season) to tourism.

36 • Number of tourism establishments collecting waste separately, capacity of collecting separated • waste from local residents; • Number of tourism establishments recycling their own waste (e.g. composting). • Perception of air quality by tourists; • Number of days exceeding standards. • Contribution of the tourism industry to greenhouse gases. • Noise levels at site in decibels (also can be reported by time of day). • Perception of noise; complaints received • Number of light fixtures that throw direct light (and % of site lit) at natural sites; • Quality of viewing of the night sky (number of stars or constellations visible – use astronomical standard). • Height of buildings (average and maximum height); • Density of buildings per hectare (footprint and floor space per unit area). • Ridgeline continuity (% intrusion on ridgeline); • Slopes (% built on slopes); • Soil erosion (% and total area eroded). • % of site cleared for development; • % of site that is landscaped; • % of landscaping done with native species.

3.10 Controlling Tourist Activities –

• Total tourist numbers (mean, monthly, peak) (categorized by their type of activity) • Number of tourists per square metre of the site (per square kilometre of the destination) – mean number/peak month average/peak day • Density counts for vehicle use of site (cars per minute on park roads; boats per minute on canals, mangrove tours; boats per square Km on watercourses, jeeps per hour in a wildlife park); • Ratio of number of vehicles per parking space. • Perception of crowding by tourists (exit questionnaire); • Perception of crowding by locals (community questionnaire). • Existence of a participatory planning process for events; • % local population who support the event (questionnaire); • Ratio of numbers of spectators to population;

3.11 Destination Planning and Control

• Tourist Numbers over time/purpose of visit; • Ratio tourists to locals; • Local satisfaction with tourism ( • Visitor/local water usage • Satisfaction of tourists • % returning visitors. • Sustainable tourism indicators developed and monitored (Y/N) • Involvement of stakeholders in tourism development activities of tourism • office (% of activities, number involved). • % public sector employees with tourism training; • Level of tourism sector involvement in public policy (advisory bodies, review panels etc). • % tourism managers with environmental training; • % Tour operators and hotels with environmental strategy or policy. • Existence of a land use or development planning process, including tourism (can be categorized by degree to which it expressly covers tourism, e.g. land use planning that includes zones for tourism, development, specific criteria for tourism properties); • % of area subject to control (density, design, etc). • Existence of specific criteria for tourism development control in plans, such as maximum numbers of hotels/beds, density standards, design controls, environmental and social, etc. • % building proposals receiving environmental review, or undergo environmental impact assessment (EIA); • % denied or sent for revision. • Existence of review procedures (e.g. site visits, evaluations);

37 • Number of charges for plan, zoning or site plan violations. • Need for environmentally sound transport planning, both at the local level within the tourist destination itself and at the regional, national, and even international level.

3.12 Designing Products and Services –

• Existence of a multi-stakeholder tourism plan; • Amount of infrastructure and operational funds • Money spent on marketing the route or circuit (and % contribution for of each community); • % of towns and communities along the route participating; % tourists stopping at interim sites along the route versus passing through. • Average and peak seasonal number of users and types of users (people, cars, buses, 4WDs, boats, bicycles, snowmobiles, all-terrain vehicles etc.)(measured against planned or acceptable figures). • % of local populations supporting tourism on the route (questionnaire); • Number, % of tourism and related businesses participating in/contributing to product development, marketing and other joint activities; • Number of community members actively participating; e.g. volunteers in visitor centres; members of route tourism association. • Number of different attractions in or near destination (classified by type of attractions, e.g. cultural and natural heritage sites, events and festivities, leisure activities and sites, etc.). • % of visitors who seek environmentally friendly and culturally sensitive experiences, (exit Questionnaire); • % of visitors willing to pay extra for these experiences of enhanced value (exit Questionnaire); • % of establishments and operators marketing sustainable, sensitive or green products or experiences; • % of tourists who have a positive image of the destination (exit survey based); • % of tourists who would recommend the destination to their peers (exit questionnaire); • Level of funding allocated to brand development and other branding activities (amount and % allocated); • Degree of match with the preferred values of the destination’s targeted markets and partner organizations (surveys or repeat focus groups on a regular basis); • % of key actors (hotels, attractions, partner organizations) whose marketing carries the brand features (logo, slogan, etc.), or uses complementary images. • Percentage of visitors who : - believe the brand values, attributes and benefits communicated were met during their trips; - think the brand attributes, values and benefits rank more favourably than other similar destinations (the competition); - recall the brand name (% recall on same day, % recall in longer term) - are repeat visitors and/or expect to return to the destination. - who intend to return specifically to experience key brand values, benefits and attributes (identify key values, benefits and attributes explicitly in exit questionnaire).

3.13 Sustainability of Tourism Operations and Services

• % of establishments in the destination with formal certification (In each or all of EMS, ISO 14000, HACCP etc. or national equivalents); • Existence of designated personnel for environmental and sustainability management issues at the company; • Existence of company policies aiming at social issues of employment and • relation with host communities (e.g. sourcing of employment and supply • of goods from local community, staff training, support to community • development, etc.) % of companies with policies/programs).

38 3.14 Baseline Issues and Baseline Indicators of Sustainable Tourism (Summary)

Local satisfaction with tourism • Local satisfaction level with tourism (Questionnaire)

Effects of tourism on communities • Ratio of tourists to locals (average and peak period/days) • % who believes that tourism has helped bring new services or infrastructure(questionnaire-based) • Number and capacity of social services available to the community (% which are attributable to tourism)

Sustaining tourist satisfaction • Level of satisfaction by visitors (questionnaire-based) • Perception of value for money (questionnaire-based) • Percentage of return visitors

Tourism seasonality • Tourist arrivals by month or quarter (distribution throughout the year) • Occupancy rates for licensed (official) accommodation by month (peak periods relative to low season) and % of all occupancy in peak quarter or month) • % of business establishments open all year • Number and % of tourist industry jobs which are permanent or full-year (compared to temporary jobs)

Economic benefits of tourism • Number of local people (and ratio of men to women) employed in tourism (also ratio of tourism employment to total employment) • Revenues generated by tourism as % of total revenues generated in the community

Energy management • Per capita consumption of energy from all sources (overall, and by tourist sector – per person day) • Percentage of businesses participating in energy conservation programs, or applying energy saving policy and techniques • % of energy consumption from renewable resources (at destinations, establishments)

Water availability and conservation • Water use: (total volume consumed and litres per tourist per day) • Water saving (% reduced, recaptured or recycled) • Drinking water quality • Percentage of tourism establishments with water treated to international potable standards • Frequency of water-borne diseases: number/percentage of visitors reporting water-borne illnesses during their stay

Sewage treatment (wastewater management) • Percentage of sewage from site receiving treatment (to primary, secondary, tertiary levels) • Percentage of tourism establishments (or accommodation) on treatment system(s)

Solid waste management (Garbage) • Waste volume produced by the destination (tonnes) (by month • Volume of waste recycled (m3) / Total volume of waste (m3) (specify by different types) • Quantity of waste strewn in public areas (garbage counts)

Development control • Existence of a land use or development planning process, including tourism • % of area subject to control (density, design, etc.)

Controlling use intensity • Total number of tourist arrivals (mean, monthly, peak periods) • Number of tourists per square metre of the site (e.g., at beaches, attractions), per square kilometre of the destination, - mean number/peak period average.

39 4.5 Mountain Destinations (page 259)

Mountains have always been a target for tourism. On all continents, mountains are a draw for those who seek vistas, adventure, cooler climates in summer, sport and the many cultural assets of mountains - built to take advantage of the height and often isolation.

The world's mountains contain immense variety - both vertically and horizontally. Ecological conditions can vary within a few metres of altitude. Cultures in adjacent valleys may be very different.In the past, mountains were often considered to be the periphery, where natural ecosystems were near the edge of the conditions which would support them and cultural communities at the margins of the resources needed for sustainability. Tourism has significantly altered the economics of many mountain regions, as this very variety and unique relationship to resources and ecosystems has become an asset.

Issues of particular concern to mountain environments include the following:

1. Loss or degradation of flora and fauna due to tourism activity; 2. Physical erosion caused by infrastructure construction and impact of tourist use including cutting and use of trails, off road vehicle activities; 3. Visual pollution/aesthetics due to construction, extractive activity, deforestation; 4. Access, particularly to fragile sites, protected areas; 5. Management of solid waste (garbage); 6. Impacts of activities on water quality/watershed management; 7. Impact on small, and/or culturally distinctive communities (see the section specifically about this type of destination p. 281); 8. Ecotourism and adventure tourism activity - much of which focuses on mountainous areas; 9. Seasonality - particularly for seasonal sports/adventure/winter tourism dependent destinations.

Loss of flora and fauna • Counts for key species (e.g. raptors, mammals, native trees, flowers); • Road kill counts by species (particularly where tourist traffic is the main user of roads); • Frequency of sightings of key species (from outfitters, guides, or exit surveys); • Area protected (to different levels of protection) (p. 147).

Erosion • % of surface in eroded state (can be categorized as site disturbance due to tourist activity - compaction, denuding and erosion from other uses such as clear cutting, road construction); • % of surface without tree or shrub cover (differentiate natural and human/tourist sources if possible); • Turbidity readings from streams.

Visual pollution (may affect decisions to visit or return - see the Arches case p. 342) • % of visible slopes without tree or shrub cover; • Tourist opinion of state of vistas (see exit Q, (p. 491) and see indicators - sections on visual pollution, perception of destination quality). Image may be more important to decisions than actual physical state. See also Sustaining Tourist Satisfaction (p. 86) and exit questionnaire questions on overall image of destination.

Access • Cost of entry(for controlled access areas such as parks or protected areas) or transport access expressed in hours work at local wage; • Perception of ease of access to key sites (both visitors and locals) using questionnaire methodology; • % nationals (or regional residents for larger nations) who have visited the destination in the past year; traffic levels (see Transportation p. 210); • Price of real estate in destination (many mountain communities lack living space and have elevated

Solid waste management • Waste volume produced by the destination (tonnes)by month (p. 175); • Visitor perception of level of litter; • Local perception of level of litter (subset:- litter attributable to tourists).

40

Impacts of activities on water quality • % local streams, lakes which are contaminated by sewage; • % sewage from key sites which receives treatment to meet • standards (note standards referenced in section on _ Sewage Treatment issue.) (p. 171); • % area reserved as protected watersheds (see also erosion above).

Effects of tourism on communities • For small and traditional communities, ratio of tourists to locals (by month, season, peak day) See also Small Communities (p. 281); • % hunting or fishing in destination by locals, tourists; • Local satisfaction with tourism . (p. 56) (questionnaire)

Economic benefits • Local employment in tourism and protection (guiding, accommodation, park management, rehabilitation); • Employment in tourism and protection as % of all employment, (or as % of resource extraction sector); • See _ Economic benefits (p. 128).

Seasonality • % total tourism which occurs in peak month (or season); • % employment in tourism which is full-time/full year; • % business establishments open all year (accommodation and services). • See _ Seasonality (p. 111).

The use of these indicators will normally require measurement over time. Where tourism is not the only user of a mountain system, one challenge will be to determine what role tourism plays in degradation or impacts on ecosystems. Where tourism is the main activity, studies may be used to identify control areas for comparison - where tourism activity is limited or where it is prohibited. The use of the indicators will assist in the identification of trends - whether considered positive or negative which may be of concern to communities. For example, rising real estate prices may be viewed as positive by current recreational owners but negative by a destination that wishes to keep young families or retain a rural character.

As with other ecosystems, measures of levels of protection and management will also be of use. (See the issue sections on these in Part 3) With regard to ski areas, a good point of reference is the Sustainable Slopes Charter which identifies key issues and environmental initiatives for the US ski industry.

41 ANNEXE VI

Alors, la question qui doit être posée est pourquoi les résultats globaux ne VOTE RECORD AU RÉFÉRENDUM reflètent-ils pas fidèlement ce vœux librement exprimé par cette communauté DE MONT-TREMBLANT locale ? La réponse réside à la montagne où 829 électeurs étaient inscrits mais où seulement 138 (17%) sont venus voter, 61 en faveur du « OUI » ou Mont-Tremblant, 2 juillet 2004 – Les électeurs de l’ancienne municipalité de 51% des votes si 18 questionnables syndicats/associations ne sont pas inclus. Mont-Tremblant ont battu un record en venant voter au référendum du 20 juin dernier. En effet ils étaient 1165 à le faire, dépassant ainsi les 1022 votes Il n’y a que 29 résidants permanents à la montagne et la très grande majorité exprimés lors du référendum de 1999 portant sur la fusion forcée. Le taux de des 800 autres électeurs sont des propriétaires investisseurs, tous venant de participation sur les 2629 électeurs inscrits en 2004 a été de 44% alors qu’il l’extérieur et souvent de beaucoup trop loin pour rendre pratique leur avait été de 49% en 1999. participation à la démocratie locale. Leur intérêt premier est la location à court terme pour justifier leur investissement et il est difficile de les Dans les deux cas on peut reconnaître le caractère très significatif de tels taux distinguer de la clientèle touristique, encore plus difficile de solliciter leur de participation au niveau municipal. Il est donc important de bien saisir ce participation au processus démocratique. qui s’est passé pour en apprécier la qualité de l’expression démocratique. L’expérience de ce dernier référendum nous a enseigné que même les 132 En 1999, 96% avaient voté contre la fusion et maintenant un très respectable propriétaires investisseurs venant des États-unis, lesquels ne peuvent pas 71% ont voté « OUI » pour reconstituer leur ancienne municipalité. voter sans la citoyenneté canadienne, étaient quasi impossibles à faire radier Malheureusement pour eux l’actuel pourcentage de « OUI » n’a atteint que de la liste. Alors, il faut conclure que l’inscription automatique des 31.4% des électeurs inscrits, légèrement inférieur au seuil du 35% requis. propriétaires uniques est vraiment venue fausser et frustrer l’exercice démocratique, élevant le seuil du 35% artificiellement par des centaines de Néanmoins ces résultats insuffisants cachent une vérité étonnante, celle votes. d’une communauté très vivante et engagée envers son autonomie locale. En effet, la réelle communauté de notre ancienne municipalité aurait atteint Parmi les 796 électeurs se situant au village et ses environs immédiats, 468 un pourcentage de 43% sans cette mesure exceptionnelle de la loi, laquelle (59%) sont venus voter, 354 (76%) en faveur du « OUI » Ceci donne 44% était mise de l’avant pour faciliter l’exercice démocratique dans les 211 des électeurs sur la liste votant « OUI », dépassant ainsi le 35% requis de autres municipalités du Québec. Aucune d’entre elles n’avait une proportion façon très convaincante. de 60% de ses électeurs venant de l’extérieur. Alors, voilà une règle dont l’application a perdu tout son sens compte tenu ce profil municipal tellement Les résultats sur les 1 004 électeurs situés dans la région des lacs ont été unique. aussi étonnants qu’au village car 559 (56%) sont venus voter, 409 (73%) en faveur du « OUI » Ceci donne 41% des électeurs sur la liste votant « OUI », La Ville de Mont-Tremblant ayant elle-même proposé l’inscription également dépassant le 35% requis. automatique des propriétaires ne pouvait espérer mieux que son adoption recommandée par la majorité des municipalités éprouvant d’importantes Ces deux endroits ensemble représentent 85% du territoire de l’ancienne lacunes avec leur liste électorale. La Ville a gagné ce pari technique mais municipalité. Donc ces résultats très significatifs illustrent bien l’important peut-elle dire qu’elle a obtenu l’adhésion volontaire des citoyens de consensus qui existe parmi ces 1800 électeurs pour l’obtention de leur l’ancienne municipalité de Mont-Tremblant, le but fondamental de la Loi 9 ? autonomie locale. De plus 711 résidents permanents et 278 propriétaires villégiateurs venant de Montréal et Ottawa ont tous les deux voté à 74% et La réponse à cette question fondamentale est de toute évidence très loin 78% respectivement en faveur du « OUI » soulignant davantage la qualité du d’être positive et le vote record du référendum le dit sans équivoque. consensus. François Vachon, président du comité du « OUI »

42 Therefore, the question which must be raised is why did the overall results RECORD TURNOUT AT REFERENDUM not faithfully reveal the freely expressed will of this local community? The IN MONT TREMBLANT answer can be found at the Mountain where 829 electors were listed but where only 138 (17%) came out voting, 61 in favour of the “YES” or 51% of Mont Tremblant, July 2, 2004 – The electors of the former Municipality of the voters if 18 questionable syndicates/associations are not included. Mont Tremblant have beaten a record of voter turnout at the referendum this past June 20. In fact they were 1165 to do so, surpassing the 1022 votes There are only 29 permanent residents at the Mountain and the vast majority obtained at the 1999 referendum against the forced merger. The participation of the 800 electors are investment property owners, all coming from rate for the 2629 listed electors was 44% compared to the 49% back in 1999. elsewhere and often much too far away for them to practically participate in local democracy. Their primary interest is in short term rentals so as to In both cases, by all municipal standards, one can recognize the legitimacy of justify their investments and it is difficult to distinguish them from ordinary such turnout figures. It is therefore important to understand what really tourist guests, let alone reach them to encourage their participation in the happened in order to know the real democratic will of the people. democratic process.

In 1999, 96% had voted against the merger and now a very respectable 71% Our experience with this past referendum showed us that even the 132 voted “YES” to re establish their former municipality. Unfortunately for investment property owners coming from the United States, who cannot vote them the actual “YES” vote was only 31.4% of the electors on the without being Canadian citizens, were nearly impossible to have removed referendum list, thus short of the required 35%. from the list. Consequently one has to conclude that the automatic listing of single property owners really came to trump and frustrate the exercise of Notwithstanding this shortfall the results reveal a stunning truth, that of a democracy, artificially raising the 35% minimum required by hundreds of very vibrant and committed community regarding its local autonomy. votes.

Amongst the 796 electors located in the Village and its immediate In reality, the real community of the former Municipality of Mont Tremblant surroundings 468 (59%) came out voting, 354 (76%) in favour of the “YES.” reached a percentage of 43% without this exceptional measure, which was This is 44% of the electors on the list voting “YES”, surpassing the required intended to facilitate the democratic exercise in the other 211 merged 35% very convincingly. municipalities in . None of these had a 60% proportion of its owners coming from elsewhere. So here was a rule that lost all its purpose when The results for the 1,004 electors located in the lakes region were just as applied to our very unique municipal profile. stunning because 559 (56%) came voting, 409 (73%) in favour of the “YES.” This is 41% of the electors on the list voting “YES”, again surpassing the The City of Mont Tremblant, which itself had asked for the automatic listing required 35%. of unique owners, could not have hoped for better when other municipalities requested its adoption in order to deal with their incomplete electors’ list. These two areas together account for 85% of the territory of the former The City may have won that technical advantage but did it really earn the Municipality of Mont Tremblant, therefore these very significant results voluntary adherence of citizens of the former Municipality of Mont illustrate the important consensus existing amongst these 1,800 electors for Tremblant, the basic goal of Law 9? obtaining their local autonomy. Moreover, 711 permanent residents and 278 weekenders from and Ottawa both voted 74% and 78% The answer to that fundamental question is by all evidence far from being respectively in favour of the “YES” side highlighting the quality of the positive and the record turnout at the referendum says it without ambiguity. consensus. François Vachon, President of the YES Committee

43 ANNEXE VII MONT-TREMBLANT, mon avenir, la campagne MONT TREMBLANT, my future, the country

PRINCIPES DIRECTEURS POUR CONSTRUIRE GUIDING PRINCIPLES TO BUILD THE LA NOUVELLE MUNICIPALITÉ DE MONT-TREMBANT NEW MUNICIPALITY OF MONT TREMBLANT

x Des centaines de bénévoles travaillant ensemble depuis près d’un an x Hundreds of volunteers working together for nearly a year are rediscovering redécouvrent leur sentiment d’appartenance à leurs communautés. their sense of community involvement. x Ils découvrent que le besoin pour l’autonomie locale est très vivant et justifié. x They are discovering that their taste for local autonomy is alive and well. TROIS COMMUNAUTÉS DISTINCTES : THREE DISTINCT COMMUNITIES

x Les GENS DU VILLAGE, 800 électeurs dont 526 résidants permanents et x PEOPLE FROM THE VILLAGE, 800 voters including 526 permanent 274 villégiateurs, tous souhaitant que leur Village redevienne au centre de leur residents and 274 weekenders, all hoping to regain their Village and its vie. country atmosphere. x Les GENS DES LACS, 982 électeurs dont 483 résidants permanents et 399 x PEOPLE FROM THE LAKES, 982 voters with 483 permanent residents and villégiateurs, tous voulant protéger leur milieu naturel et leur qualité de vie. 399 weekenders, protecting their environment and quality of life. x Les GENS DE LA MONTAGNE, 776 électeurs dont 47 résidants permanents x PEOPLE FROM THE MOUNTAIN, 776 voters including 47 permanent et 729 villégiateurs propriétaires de condos, tous voulant protéger leur residents and 729 weekenders and property owners, all wanting to protect investissement et leur qualité de vie, les trois communautés en dépendent. their investment and quality of life, the three communities depend on it.

TROIS COMMUNAUTÉS ENSEMBLE POUR : THREE COMMUNITIES TOGETHER FOR

x Leur propre maire et conseil municipal composé de conseillers venant des x Their own Mayor and Municipal Council made up of Councillors from the trois communautés pour s’adresser à tous les intérêts. three communities to look after all the interests. x Le contrôle du développement pour assurer qu’il soit de bon goût et en x The control of development to ensure it is being done in good taste and in harmonie avec un style de vie campagnarde. harmony with country-style living. x Un conseil municipal pouvant contrôler le taux d’imposition et ainsi réduire x A Municipal Council that can control its own mill rate and hence reduce basic les taxes. taxes. x Un conseil municipal ouvert à une gouvernance moderne, transparente et x A Municipal Council open to modern, transparent, and accessible governance, accessible, pouvant assurer que l’environnement ne soit pas compromis. able to ensure that the environment isn’t being compromised.

C’EST NOTRE SEULE ET UNIQUE CHANCE IT’S OUR ONE AND ONLY CHANCE

x Des 2,558 électeurs, 547 ou 21.4% ont déjà signé le registre. x Out of a total of 2,558 voters, 547 or 21.4% have already signed the register. x Choisissez de rejoindre ces signataires pour VOTER « OUI » au référendum. x Join these signatories and VOTE “YES” at the referendum. x Choisissez dès maintenant votre jour de votation, le 13, 14 OU 20 JUIN. x Immediately plan which of the JUNE 13, 14 AND 20 dates you will vote.

Comité de renaissance de Mont-Tremblant (CRMT) Comité de renaissance de Mont-Tremblant (CRMT) Comité de renouveau de Lac-Tremblant-Nord (CRLTN) Comité de renouveau de Lac-Tremblant-Nord (CRLTN) Centre d’information, 2052 Du Village, 819- 681-7181, [email protected] Information Centre, 2052 Du Village, 819- 681-7181, [email protected]

44 Union des municipalités du Québec Page 1 of 1

ANNEXE VIII

MONT-TREMBLANT L'administration municipale prend les grands moyens pour bloquer la menace d'un démembrement

Mont-Tremblant, le 4 mai 2004 - Afin de contrecarrer les intentions de démembrement des citoyens de l'ex-municipalité de Mont- Tremblant, les élus de la nouvelle ville de Mont-Tremblant ont pris au pied de la lettre les défusionnistes et ont adopté une résolution qui répond positivement à leur principale revendication, à savoir le respect et le contrôle de l'environnement et de la qualité de leur milieu de vie.

Selon le maire Pierre Pilon, les opposants à la nouvelle ville ont toujours affirmé qu'ils s'opposaient à la fusion en invoquant qu'ils souhaitaient conserver le contrôle sur le développement de leur communauté, et ainsi préserver la qualité de leur milieu de vie.

En vertu de cette résolution, les citoyens de l'ex-municipalité de Mont-Tremblant pourront dorénavant exercer un véritable contrôle sur l'urbanisme et le zonage. La résolution prévoit qu'un Comité consultatif d'urbanisme (CCU) soit créé pour l'ex-municipalité de Mont-Tremblant. Seuls des résidents de ce secteur pourront y siéger et le CCU aura un droit de regard sur tous les projets soumis dans le secteur concerné. Finalement, la résolution prévoit qu'une direction dédiée du service de l'urbanisme pour le secteur de l'ex- municipalité de Mont-Tremblant soit mise en place.

La résolution comprend plusieurs autres dispositions dont une a pour effet de la rendre permanente par une loi de l'Assemblée nationale. Le maire Pilon a indiqué qu'il en ferait la demande officielle dès cette semaine auprès du ministre des Affaires municipales.

45 http://www.umq.qc.ca/afficher_nouvelle.asp?ID=10672 04/05/2004 ANNEXE IX

46 ‘The Old Orchard syndrome’ Page 1 of 4 ANNEXE X

Publication: Montreal Gazette; Date:2004 Dec 11; Section:Business; Page Number: G1 Welcome to Tremblant, where many fear development projects will damage not only the environment, but the area’s appeal to tourists ‘The Old Orchard syndrome’

LYNN MOORE THE GAZETTE

TREMBLANT – A virus – chronic, if not fatal – is creeping into this prime tourist area, according to some increasingly alarmed residents. Not a noxious biological agent, it’s still a potentially devastating blight – urban blight – they say, pointing to an estimated 100 development projects under way in the shadows of Intrawest Corp.’s $1-billion expansion of its Tremblant resort. “I’m concerned about the Old Orchard syndrome,” said Montreal businessman Patrick O’Hara, whose family roots in the area date to 1904. “Old Orchard (in Maine) was once a real drawing card, but now it is just too dense. It’s … become a discount destination,” said O’Hara, who was on the committee that set Tremblant village’s first modern master urban plan during the late 1980s. While Intrawest grabs the headlines – and some media and government scrutiny – other developers quietly obtain zoning changes and derogations, O’Hara and other area residents said. A recent merger that rolled the village of Tremblant, including Intrawest’s resort, into a larger area has increased the pace of development, said Jean Ouimet, head of Environnement Mont Tremblant and a retired business executive. “Since the merger, thousands of housing units have been added” to the former municipality of Tremblant, said Ouimet, whose federation includes about 10 lake associations. (The hotly contested merger has resulted in the confusing situation whereby the former municipality of Tremblant and Intrawest’s Tremblant resort are part of a new municipality known as Tremblant, but centred in the former St. Jovite.) Throughout the expanded Tremblant, zoning derogations flow like water, overriding rules about frontage on lakes or distances between buildings and building densities, Ouimet said. While there still is plenty of room for development, pockets of overbuilding and willy-nilly zoning are threatening the environment and could eventually kill Tremblant’s promise as an international tourist destination, the businesspeople-cumenvironmental activists contend. O’Hara claimed Quebec only has one Tremblant-calibre mountain to offer, and that charming setting amid natural beauty has indisputable – and enduring – drawing power, while urban sprawl doesn’t. While Tremblant is arguably eastern North America’s best , deep-pocketed tourists can find better ski conditions elsewhere in the Americas and Europe. “If we aren’t careful, we could kill the golden goose … for the next generations,” O’Hara said. Nonsense, said Pierre Pilon, a doctor and mayor of the expanded Tremblant. “I don’t think anyone can tell (where overdevelopment begins, and experts will differ), but I think the market will usually take care of that. “You’ll know that when there are (new) condos and nobody is buying them,” Pilon said. As for Tremblant’s mountain, even after Intrawest’s expansion, only four per cent of it will have been developed, Pilon said. In an area where unserviced building lots offering a view of Mount Tremblant are priced up to $800,000 and million-dollar homes abound, the pressure to build is irrefutable. “You only see what we have authorized; we have refused more than double that,” Pilon said, noting that his council created a local environment department, unheard of in rural Quebec. In comments that speak of the tension surrounding development issues, Pilon characterized Ouimet and his supporters as recent arrivals who don’t want Tremblant natives to prosper. “They want to be the last ones to arrive here,” said Pilon, who notes that Ouimet, a former Hydro-Québec vice- president, “made his money” in Montreal. Interestingly, Pilon and Ouimet both cite happenings at one resort within the former municipality of Tremblant – Cap Tremblant – to support their positions. Several years ago, the awardwinning project, which sits atop Mont Plaisant, wanted to expand by adding 33 new buildings – a total of 363 units – plus as many as 80 additional units for seniors. Guymond Fortin, president of Intersite Corp., which owns the project, said in an interview that Pilon’s council insisted he seek to expand the village’s urban perimeter to permit the relatively high-density project. Pilon, who referred to it as “a small zoning change,” noted the matter had been subject to a referendum, open to villagers. Not one eligible voter contested the proposal. “Not a single person,” Pilon and Fortin noted. The project, later accepted by the regional council, might have gone through, Ouimet said, had it not been for one of his federation’s lake associations, which protested and lobbied. “We weren’t saying (the proposed new buildings) were ugly, they weren’t. Our concern had to do with the density and the environment,” Ouimet said. Last December, the provincial municipal affairs department vetoed the enlarged urban perimeter, noting, among

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other things, that it would extend into a known deer habitat. Quebec also stated its concern about the nine-hole golf course, saying it would be the seventh golf course within the Diable River basin and could also have a negative impact on nearby lakes. Construction has begun on a scaled-back Phase 3 of Cap Tremblant. When the 240 new units are built, the site, which is to operate under the banner of the Wyndham hotel chain, will have “400 mountain homes in 39 manors, with a total of 800 rooms,” Fortin said. Zoning changes allow for a commercial zone and summer theatre atop the mountain. lmoore@ thegazette.canwest.com

IAN BARRETT THE GAZETTE Opponents of rampant development around the ski resort in Tremblant say the addition of thousands of housing units and willy-nilly zoning rules could lead to the cheapening of the destination.

48 http://ee.canada.com/APD26302/PrintArt.asp?SkinFolder=MontrealGazette 12/11/2004 ‘The Old Orchard syndrome’ Page 3 of 4

PHOTOS: IAN BARRETT THE GAZETTE While activists warn of the dangers of urban sprawl in Tremblant, in an area where lots with a view are priced up to $800,000 and million-dollar homes abound, the pressure to build is irrefutable.

49 http://ee.canada.com/APD26302/PrintArt.asp?SkinFolder=MontrealGazette 12/11/2004 ‘The Old Orchard syndrome’ Page 4 of 4

Only four per cent of the mountain is being developed, Tremblant Mayor Pilon says.

50 http://ee.canada.com/APD26302/PrintArt.asp?SkinFolder=MontrealGazette 12/11/2004 Tremblant a challenge for environment minister Page 1 of 1

Publication: Montreal Gazette; Date:2004 Dec 11; Section:Business; Page Number: B2 Tremblant a challenge for environment minister MULCAIR BACKS SUSTAINABLE DEVELOPMENT Hearings on proposed bill start in January; activists line up to make presentation LYNN MOORE THE GAZETTE Tremblant is one region where Quebec Environment Minister Thomas Mulcair and his bid to make Quebec a North American leader in sustainable development will be tested. Mulcair’s office yesterday said he will begin public consultations on the Sustainable Development Act late next month. The itinerary of Mulcair’s provincial tour has yet to be announced, but Tremblant-area environmentalists say they’ve begun work on their briefs. Richard Morin has an idea of the challenges Mulcair will face because he is wrestling with them as he tries to promote durable development in a sector hungry for growth. “It is very difficult,” Morin, an urban planner with the Municipalité régionale de comté des Laurentides, said. “There’s a lot of political pressure. … Projects are proposed and no one wants to put any constrain on development.” As Intrawest Corp.’s 10-year expansion project takes shape, there will be additional heavy demand for residential and commercial development, on the peripheries, Morin predicted. “We want to protect assets while permitting development, softer development. The Diable River, for instance, is a jewel but if we (continue developing its shoreline) and putting in golf courses, it may become polluted. “We risk compromising the reason why tourists come to Tremblant. Yes, they come to ski, but they also come for the quality of the environment,” he said. Morin would like his region to learn from Stowe, Vt., which allows development, but insists it be “done with respect.” Morin’s department is working on a regional zoning plan that it hopes to put before elected officials this summer.

Mulcair’s bill seeks to reconcile economic development with the protection of the environment and natural resources. In Tremblant – which has flourished in terms of jobs and investments since Intrawest bought into the area – those two forces meet head-on. North America’s largest tourism project, Intrawest’s expansion, is under way there. It also is the de facto centre of the Laurentians which recently became the first area in Quebec, if not Canada, to adopt a formal charter of rights and protection for scenery, recognizing natural landscape as a powerful economic force and an endangered resource. The Charte des paysages naturels et batis des Laurentides, signed by about 100 entities, including Tremblant’s council, has no legal weight. lmoore@ thegazette.canwest.com

51 http://ee.canada.com/APD26302/PrintArt.asp?SkinFolder=MontrealGazette 12/11/2004 Growth’s effect on watershed studied Page 1 of 1

Publication: Montreal Gazette; Date:2004 Dec 11; Section:Business; Page Number: B2 Growth’s effect on watershed studied

LYNN MOORE Federal funding for Intrawest Corp.’s expansion of its Mont Tremblant resort triggered an environmental assessment, but didn’t yield public hearings. The 10-year project includes the creation of two new “villages,” a conference centre along with new ski trails. When completed, the ski hills will be able to handle 20,000 people a day, up from 12,000. Together, all facilities will be able to handle an annual flow of 4.5 million visitors, up from 2.3 million, according to Intrawest. Infrastructure Canada – part of Minister of State John Godfrey’s department – promised Intrawest $47.5 million in funding, triggering an environmental assessment. A voluminous report – paid for by Intrawest and conducted in 2003 by Roche Ltée – plus the government’s review of it were made available for public comment in August. Five bodies, representing property owners, environmentalists, outdoor enthusiasts and others, plus two individuals, responded by the Sept. 20 deadline. The municipalité régionale de comté des Laurentides also responded. Their concerns focused on the capacity of the Diable River watershed to handle the strain of further demand, pollution issues and the cumulative impact of the other development projects. Infrastructure Canada is still analyzing the responses and will issue a final report, a department spokesperson said. If need be, further mitigating measures will be asked of Intrawest.

52 http://ee.canada.com/APD26302/PrintArt.asp?SkinFolder=MontrealGazette 12/11/2004 ANNEXE XI

Information du nord 21 janvier 2005

53 ANNEXE XII Information du nord 28 janvier 2005

54 55 Print Story - canada.com network Page 1 of 3

ANNEXE XIII

Investment unease mounts on Tremblant Glut of condos now. Buyers' market at Intrawest resort as developer plans $1-billion expansion

LYNN MOORE The Gazette

Saturday, August 28, 2004

With the Mont Tremblant resort currently awash in resale and rental condos, some realtors and private investors say they are uneasy about the impact of Intrawest's proposed $1-billion expansion of its sprawling site.

Construction has already started on the first phase of a 10-year project that would create two new "villages," one with about 2,100 accommodation units and the other with about 1,000 units.

While waterfront property in the Tremblant area is in hot demand and nearby rural properties with acreage are moving well, there is a decreased appetite for condo units in the resort, two area realtors said.

"The (condo) market is flat," said Conrad Kubiak, a broker at the Re/Max Tremblant office. "There are too many properties for sale so it's not moving like Intrawest and the (private) vendors would like to see."

Government subsidies for infrastructure, which form most of the $95 million promised to Intrawest by Quebec and Ottawa, "will be very positive in the creation of jobs in the area but as far as the sale of the (new) condos, that's a big question," he said.

Kubiak said he counted 398 condo listings on the Multiple Listing Service in the spring "and there are still almost that number listed and probably at least another 100 to 150 privately."

Another broker at another Tremblant real-estate firm fixed the number of resale condos now on the market at about 300, saying that "normally there'd be about 150 this time of year." He asked that his name not be published.

Sherri Motazed, regional sales director for Intrawest's Playground, hotly disputed the state of Tremblant's condo market.

In the resort's three neighbourhoods, there are now 2,276 accommodation units, of which 288 are listed for sale, she said.

That number, she wrote in a note that was intended to clarify the situation, "is 12.6 per cent of the total inventory. . . . This is a very healthy market."

However, some of those 2,276 units are housed in entities that look like hotels and fly under such banners as Fairmont Tremblant - which has 314 units - Marriott Resident Inn and Le Westin Resort and Spa.

In an interview and subsequent e-mail with Motazed, it couldn't be determined how many of those 2,276 units are in that category.

When people purchased condo units - in the pedestrian village or in condo complexes - many investors entered a deal with Intrawest or its affiliates whereby their units would be rented out by a central agency 56 http://www.canada.com/components/printstory/printstory4.aspx?id=0652bb0f-7c9d-48b4-... 8/29/2004 Print Story - canada.com network Page 2 of 3

to generate income.

Citing privacy laws or corporate policy, Intrawest would not supply the occupancy rate for those rental units.

Although 2001 to 2003 were notoriously bad years for tourism globally, an array of Tremblant residents and regulars told The Gazette that this year has been particularly hard on Tremblant.

"Last winter, for the first time (since Intrawest took over), you could reserve one week before Christmas and get a nice condo. at the base of the mountain. You had no problems finding one and you could also negotiate the price," Kubiak said.

Montreal businessperson Charles Luffer said he invested in Intrawest Resort Club about 11 years ago because he was "enamoured with the concept of timeshare" and was sold on the concept that his unit would be in "an elite club for adults and well-to-do-people."

He has since soured on Tremblant management and policies but he still occasionally visits.

"In July, we rented a condo for the month on the side of the ski hill. It was dead," Luffer said.

"One day, I went to six condo complexes with who knows how many units in each and I counted only seven cars in the parking lot and it was on a Saturday, and a nice day," he said.

When Jennifer Brennan first visited Tremblant on her honeymoon, she "feel in love with the area" and in 1999, the Hawkesbury, Ont., resident and her husband bought a condo unit in a complex near a golf course.

They soon left the Intrawest rental program, primarily because they wanted more control over tenants and more rentals.

It worked so well that about two years ago, the couple bought another condo.

Much of their business comes through Web sites focused on Tremblant rentals by private owners.

After a slow spring, July occupancy was about 75 per cent and August has been similarly excellent, Brennan said.

But this year, Brennan has had to lower her rates by 15 to 20 per cent because of increased competition.

Brennan said that she and her husband have "mixed feelings" about the proposed expansion of Tremblant.

"Does this mean more competition or will it bring in new business and conventions?" she asked.

According to Michel Aubin, president of Mont Tremblant Resort, the expansion will bring all involved with Tremblant more business.

Tremblant is "a fully integrated international resort" which is radically different than a typical real estate project, he stressed yesterday.

Already widely recognized as the top ski area in eastern North America, Intrawest is increasingly focusing on four-season activities with "a strong focus on corporate" events.

Its expansion plan includes a conference centre that will seat 1,200 people, he noted.

When completed, the bigger resort is expected to be able to handle 4.5 million visitors a year, up from the current 2.4 million. 57 http://www.canada.com/components/printstory/printstory4.aspx?id=0652bb0f-7c9d-48b4-... 8/29/2004 Print Story - canada.com network Page 3 of 3

The work on government-funded infrastructure has already begun and the first condo hotel of Versant Soleil should be open by Christmas 2005, he said.

There will be staged development of subsequent units with construction begun only when a sufficient number of units have been pre-sold, Aubin said.

The next 10 years will likely include "challenging years," but overall, thanks to factors such as the opening of the Chinese market and the retirement of baby boomers, there will be "huge increases" in tourists to the area, he said.

"We have to distinguish between what is a momentary situation and what is a structural change" in tourism and recreational trends, he said. [email protected]

© The Gazette (Montreal) 2004

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http://www.canada.com/components/printstory/printstory4.aspx?id=0652bb0f-7c9d-48b4-... 8/29/2004 ANNEXE XIV

INFRASTRUCTURE CANADA ET PÊCHES ET OCÉANS CANADA

Consultation publique sur l’évaluation environnementale du projet de développement du Versant Soleil et du Camp Nord de Mont-Tremblant

Mémoire présenté par

Environnement-Mont-Tremblant

Mont-Tremblant, le 20 septembre 2004

59 TABLE DES MATIÈRES

Section Page

1. Introduction...... 3

2. Environnement-Mont-Tremblant...... 4

3. Études environnementales réalisées à ce jour...... 4

4. Préoccupations majeures...... 6

5. Pistes desolutions...... 11

5. Conclusions...... 12

Annexe I – Environnement-Mont-Tremblant ...... 13

Annexe II – Photos (3 pages sous pli séparé)

Références...... 14

60 1. Introduction

Nous sommes très heureux de pouvoir soumettre un mémoire sur les études préalables présentées par Infrastructure Canada et Pêches et Océans Canada sur les phases III et IV du développement d’Intrawest, à Mont-Tremblant. Nous espérons que nos commentaires contribueront positivement au succès du projet et de l’avenir de notre région.

Nombreux sont ceux qui reconnaissent l’importance du projet Intrawest pour aider à combler le déficit touristique chronique au Canada et au Québec. Attirer les visiteurs étrangers dans un contexte mondial de plus en plus concurrentiel veut dire offrir des produits touristiques avantageux dont la qualité de l’environnement constitue toujours un élément de base essentiel sinon vital.

L’objectif d’Environnement-Mont-Tremblant (EMT) est précisément de protéger le capital environnemental exceptionnel de notre région afin de lui assurer un développement économique durable et un tourisme durable. Notre regroupement est formé de gens avertis et sérieux, dont plusieurs mènent ou ont mené des carrières importantes. Touristes eux-mêmes à l’origine, ensuite villégiateurs et, pour plusieurs, résidents permanents maintenant, ces personnes connaissent très bien la région, son attrait exceptionnel mais aussi sa fragilité. Cela fait de EMT un interlocuteur valable et légitime.

C’est avec intérêt que nous avons accueilli les nombreuses études environnementales qui ont été réalisées. Elles témoignent de la prise de conscience, par les décideurs, de la fragilité du milieu et de l’importance de préserver celui-ci. Il est inévitable que de telles études comportent des aspects hautement techniques et par conséquent inaccessibles aux profanes. Nous déplorons cependant qu’elles soient dépourvues de synthèses claires et donc pas toujours convaincantes ni rassurantes. Plus inquiétant encore est le peu de données essentielles, comme les niveaux de précipitations, le débit des rivières et enfin la capacité des lacs et des nappes phréatiques à servir de réservoir. Nous remarquons aussi que les espaces humides et inondables n’y apparaissent pas tels qu’ils ont été observés.

Ainsi, les préoccupations majeures d’EMT portent d’abord sur les réserves d’eau potable du bassin de la Diable et du lac Tremblant,, sur l’emplacement des bassins de traitement des eaux usées et sur la question des accès routiers. Autre sujet de préoccupation, les aspects visuel et sonore qui doivent eux aussi être protégés si l’on veut conserver à notre région son attrait touristique. Bref, nous craignons que les effets cumulatifs de tout le développement de notre région, estimé à deux fois celui du projet Intrawest, viennent miner l’avantage comparatif que représente notre capital environnemental exceptionnel.

EMT conclut que la fragilité du milieu ne peut plus être remise en question et que seule une gestion scrupuleuse des risques que présente le développement pourra préserver le potentiel économique et l’attrait exceptionnel de notre région. Des signes négatifs sont déjà visibles. Il y a donc urgence d’agir, et l’ultime responsabilité de protéger les biens publics en cause revient aux autorités publiques concernées.

3 de 14 61 2. Environnement-Mont-Tremblant (EMT)

Dans un premier temps nous croyons utile de présenter notre organisme afin d’établir sa légitimité comme interlocuteur pertinent. EMT regroupe douze associations de lacs et quatre groupes d’activités de plein air, tous ayant un intérêt marqué pour la protection de la qualité de l’environnement. Plus d’une cinquantaine de leaders communautaires font également partie de EMT à titre de patrons d’honneur. Trente personnes ont été invitées à donner leurs commentaires sur les sujets traités. En tout, on peut compter plus de 500 personnes qui sont membres par l’entremise de leur association.

Ces individus habitent la totalité du territoire rural de la Ville de Mont-Tremblant ainsi que les territoires des municipalités de Lac-Tremblant-Nord et de Lac-Supérieur dont la superficie totale est de l’ordre de 32 000 hectares. En revanche, le secteur de Saint-Jovite, très urbanisé et de petite superficie (2 000 hectares), n’est pas représenté au sein de EMT. Bien que ce dernier secteur possède une population permanente majoritaire d’environ 5 000, le nombre actuel d’unités de logement à Saint-Jovite n’est que 20% des quelque 8 000 unités sur l’ensemble du territoire EMT. En se basant sur le ratio de 2,5 personnes par unité on peut conclure que la population réelle de tout ce territoire est d’environ 20 000 personnes dont trois quarts sont dans un milieu rural et naturel.

La prépondérance de cette population réelle et rurale donne à l’action de EMT toute son importance dans un contexte de développement économique durable et de tourisme durable.

Avant la récente fusion municipale (Mont-Tremblant a été fusionné avec Saint-Jovite, Saint- Jovite Paroisse et Lac-Tremblant Nord), plusieurs associations de lacs étaient étroitement associées au développement du plan d’urbanisme de l’ancienne municipalité de Mont- Tremblant, et ce, depuis les années 1970. L’adoption du règlement 87-02 en effet prévoyait 10 000 unités de logement pour ce secteur (dont la moitié pour le projet Intrawest), donc une population réelle éventuelle de 25 000. Depuis la fusion, à cause de l’absence de réflexion adéquate sur le sujet malgré les prétentions du contraire, on permet l’ajout de plusieurs milliers d’unités sur le seul territoire de l’ancienne municipalité de Mont-Tremblant, et ce, souvent sur des sommets de montagnes ou à des endroits sans aqueduc ni égout, ce qui modifie l’aspect visuel toujours recherché dans une destination touristique de calibre international et qui risque de causer un tort irréparable à nos lacs et cours d’eau.

3. Études environnementales réalisées à ce jour

Les documents étudiés nous ont permis d’apprécier le professionnalisme des ingénieurs et autres spécialistes qui les ont rédigés. En plus des travaux proprement dits, qu’il s’agisse de la flore aquatique ou terrestre, des animaux, de l’érosion, du déglaçage des routes, etc., etc., rien n’est laissé au hasard.

Au départ, nous voulons souligner que nous n’avons pas l’intention de commenter sur le bien-fondé des subventions gouvernementales dont la presse a fait état récemment. Nous avons déjà exprimé l’opinion que les activités d’un Casino seraient incompatibles avec la

4 de 14 62 mission que la Ville et le promoteur se sont donnée. Nous ne commenterons pas non plus le fait que le marché de la location de condos au pied de la montagne et le marché de la revente de ceux-ci ne répond pas toujours aux expectatives des investisseurs.

Voici donc nos commentaires sur le document contenu sur le disque dur que nous a transmis Infrastructure Canada et intitulé « Rapport d’évaluation environnementale, projet de développement du Versant Soleil et du Camp Nord, Station Mont-Tremblant » :

Nos commentaires sur le document sont appuyés sur notre connaissance du milieu et notre suivi des événements des dernières années ayant précédé cette annonce. Il y a des centaines de pages dans ce rapport qui traitent de la flore et du règne animal; nous reconnaissons l’importance de ces sujets mais nous n’avons pas la compétence pour les commenter. Nous voulons plutôt attirer l’attention du lecteur sur les problèmes liés à l’eau, les égouts et l’accès au site qui sont les éléments essentiels du dossier, en utilisant la pagination du document :

Liste des participants : on remarque qu’aucun représentant des associations de lacs ou des organisations environnementales ont été invités aux séances de travail, qui avaient pour but de préparer ce document. On a apporté beaucoup d’attention au lac artificiel et aux détournements des ruisseaux sans répondre aux préoccupations décrites à la page 2- 22, soit la disponibilité d’eau potable et le traitement des eaux usées. Aucune étude de circulation n’est disponible.

Page 3-18 Toute l’argumentation au sujet de la prise d’eau dans le lac Tremblant est basée sur l’hypothèse, non prouvée, que ce lac est un immense réservoir qui contient toujours plus d’eau que nécessaire, et que l’on n’a pas à se préoccuper de son niveau. Or, en octobre 2002, le niveau du lac était approximativement d’un mètre sous le niveau du barrage existant. On n’explique pas pendant combien de temps et à quel niveau il aurait fallu emmagasiner l’eau derrière le nouveau barrage pour en avoir suffisamment pour répondre aux besoins de l’automne cette année-là (pisciculture, débit minimum écologique à la décharge de la rivière Cachée, débit écologique dans la rivière du Diable à la prise d’eau de Saint-Jovite en période d’étiage et besoins de la population en eau potable, en plus de la fabrication de la neige à la mi-novembre pour permettre de recevoir les premiers skieurs dès la fin de ce mois).

Page 3-31 On admet que malgré ce qui avait été écrit précédemment au sujet de la station de pompage pour la neige du côté nord, il serait peut-être avantageux de l’utiliser pour les besoins sanitaires du Camp Nord en faisant un traitement au charbon déactivé et en construisant un petit réservoir. (Voir nos commentaires plus élaborés à l’article 4.1.1 de notre rapport.)

On ouvre la porte cependant au pompage des égouts du Camp Nord vers les bassins existants, ce qui éliminerait les bassins d’aération à proximité du ruisseau Johannsen. (Voir également l’article 4.2 de notre rapport.)

5 de 14 63 Page 3-39 On qualifie de « milieu humide » l’emplacement prévu pour les bassins d’aération du Camp Nord alors que la réalité est toute autre. Ce site est régulièrement soumis à de fortes poussées d’eau. (Voir photos à la fin de notre rapport.)

Page 4-17 On confirme que les données sur les précipitations proviennent de Sainte-Agathe parce qu’il n’existe pas de données disponibles pour le Mont-Tremblant

Page 4-96, 5e par. On donne une description de la zone humide basée sur la végétation qu’on y retrouve mais qui ne tient pas compte de la réalité de l’eau qui envahit le site régulièrement.

Page 4-186 Il est à noter que le changement de zonage requis pour le Versant Soleil n’a jamais été soumis à l’approbation de la population; on a procédé par concordance.

Page 4-188 On confirme que la construction d’un nouvel accès au chemin Duplessis à partir de la 117 n’est plus prioritaire. (Voir nos commentaires à l’article 4.3 de notre rapport.)

Page 4-213 L’étude des effets cumulatifs ne tient pas compte des quelque 100 autres projets à l’étude dans la région.

Page 4-247 On reconnaît ici qu’il y a d’autres projets et que cela aura un effet sur les débits d’eau et d’égout sans tenter de les quantifier.

Page 4-290 On confirme qu’une étude de circulation est requise et qu’elle devra être mise à jour à tous les 5 ans.

4. Préoccupations majeures

4.1 – Alimentation en eau

Notre préoccupation sur la question de l’eau potable provient de l’imprécision des données qui viendraient confirmer la disponibilité de cette eau en tout temps. Les rapports font état d’études exhaustives sur les effets des projets sur la faune aquatique, la faune terrestre, la végétation, etc. Cependant, quand il s’agit de déterminer la quantité de précipitations dans le bassin versant de la rivière du Diable et du lac Tremblant, et par le fait même, le débit de la rivière Cachée (source principale et décharge du lac Tremblant) et celui de la rivière du Diable, tous les documents que nous avons consultés utilisent des données qui ont été

6 de 14 64 extrapolées à partir d’une étude du bassin de la rivière Doncaster. Or, c’est une chose avérée, ces deux bassins diffèrent de beaucoup par leurs dimensions et souvent par leur climat. Il est donc logique de penser que les chiffres utilisés pourraient comporter une certaine marge d’erreur, et par conséquent que les effets cumulatifs sur l’alimentation en eau soient plus importants que prévus.

Il est surprenant de constater que même si les projets Versant Soleil et Camp Nord sont dans l’air depuis plusieurs années et que plusieurs études environnementales ont été réalisées, on n’ait jamais jugé nécessaire de vérifier certaines données de base qui auraient permis d’éviter d’avoir recours à l’extrapolation et de devoir travailler avec des valeurs approximatives sur des points qui sont essentiels.

4.1.1 – Problématique de l’eau pour le Camp Nord

Dans le document intitulé « Évaluation environnementale de la rivière du Diable » que la ville de Mont-Tremblant a commandé à SNC-LAVALIN, il est démontré que l’usage de puits ne permettrait pas de satisfaire entièrement les besoins du Camp Nord, donc qu’il faudrait quand même puiser de l’eau dans la rivière du Diable. On signale également que, de toute façon, l’eau puisée dans la nappe phréatique est autant d’eau qui ne se retrouvera pas dans la rivière.

« On peut affirmer qu"un prélèvement d’eau souterraine dans le secteur du Camp Nord serait équivalent au point de vue hydrologique à pomper directement à même la rivière », SNC LAVALIN, article 4.3.2, page 21.

L’autorisation accordée à Intrawest de pomper de l’eau dans la rivière du Diable à proximité du Camp Nord restreint l’utilisation de cette eau à des fins de fabrication de neige artificielle, donc pour une période de l’année bien définie. Le certificat d’autorisation est également assorti d’une interdiction de puiser de l’eau si le débit de la rivière, mesuré à proximité de la prise d’eau de Saint-Jovite, est inférieur à un débit minimum écologique.

Les documents consultés confirment que, pour plusieurs jours au cours de l’année, le débit minimum de la rivière ne sera pas respecté.

Or, même si le certificat d’autorisation était modifié pour permettre d’alimenter le Camp Nord en eau potable à partir de cette station, quel que soit le volume autorisé on sera toujours confronté au problème du débit minimum à conserver en période d’étiage. On peut, pour assurer le débit minimum de la rivière, suspendre la fabrication de la neige artificielle, mais on ne peut pas, même pour une raison valable, priver d’eau quelque cinq mille touristes (occupation maximum prévue au Camp Nord).

S’il devient impossible de confirmer la disponibilité de l’eau à proximité du Camp Nord, est- ce à dire que l’on se raccordera à l’aqueduc municipal, qui puise son eau dans le lac Tremblant, lequel alimentera aussi le Versant Soleil?

7 de 14 65 4.1.2 – Niveau du lac Tremblant

Quoi qu’il arrive, un nouveau barrage sera construit à la décharge du lac Tremblant. Pour maintenir le débit minimum écologique dans la rivière Cachée tout en répondant aux besoins du Village, de la base Sud de la montagne, de la phase Versant Soleil, éventuellement du Camp Nord et à ceux de la fabrication de neige ; le rapport indique qu’on aura recours à un système complexe de contrôle du débit de cet immense réservoir que deviendra le lac Tremblant. Ainsi, on nous annonce des fluctuations du niveau du lac de un mètre au-dessus du niveau idéal (226m) pour assurer la réserve, sans toutefois apporter de précisions quant à la pluviométrie et au calendrier des interventions. Les précipitations de fin d’été et de l’automne sont très aléatoires. En octobre 2002, le niveau du lac était approximativement un mètre en dessous du niveau du barrage existant, alors que cette année, le déversoir est ouvert à pleine capacité. Faute de données précises, les auteurs du rapport ne peuvent pas faire le lien entre la quantité d’eau puisée, qui va tripler ou quadrupler dans un avenir de 15 ans, le débit minimum à conserver dans la rivière Cachée, et les conséquences, pour les riverains, de l’inondation des berges qui résultera de l’accumulation de l’eau nécessaire derrière le barrage. À quelle date durant l’été sera-t-il nécessaire de relever le niveau du lac pour constituer cette réserve? Combien de temps ce niveau devra-t-il être maintenu, et quel sera l’effet sur la flore riveraine, les frayères, etc. ? Qui prendra la décision de relever le niveau du lac ?

4.2 – Traitement des eaux usées

Les eaux usées du Versant Soleil et du Camp Nord seront dirigées vers des étangs aérés. Les spécialistes confirment que les bassins d’aération déjà en fonction au côté sud de la montagne ont la capacité requise pour traiter les eaux usées du Versant Soleil.

Pour le Camp Nord, nous sommes en désaccord avec les conclusions du rapport qui recommande que les étangs aérés soient aménagés sur un site qui jouxte le ruisseau Johannsen, alors qu’une solution plus coûteuse mais beaucoup moins risquée est possible.

Considérant que, pour des raisons d’espace, le promoteur ne veut pas utiliser les terrains en amont du site du Camp Nord et des alentours, l’option d’amener les eaux usées au bassin existant du côté Sud s’avère la plus sure et la moins dommageable pour l’environnement.

L’aménagement des étangs à proximité du ruisseau Johannsen doit être formellement rejetée. Ce site se trouve en terrain inondable, et comporte des risques énormes. Les photographies en annexe, prises au cours des dix dernières années, démontrent hors de tout doute que des crues d’eau viennent régulièrement inonder cet endroit et détruisent les infrastructures qui s’y trouvent. Inutile de mentionner les répercussions d’un tel déversement pour la population qui dépend de la rivière pour son eau potable.

8 de 14 66 De plus, l’option Johannsen a pour effet de polluer inutilement 9 kilomètres de rivière qui se trouvent maintenant dans le Parc du Mont Tremblant par suite d’un échange de terrains survenu en 1998.

L’utilisation des bassins existants ( modifiés, agrandis ? ) au côté sud de la montagne permettrait de concentrer l’ensemble des opérations de traitement des eaux usées dans un même endroit et dans des étangs déjà aménagés. Le rapport indique que ce site pourrait être agrandi pour répondre aux besoins du Camp Nord.

Enfin, le promoteur pourrait utiliser le site jouxtant le ruisseau Johannsen à des fins écotouristiques car, le lieu étant d’une grande beauté, il constituerait pour les visiteurs à leur arrivée un spectacle plus attrayant que celui d’un bassin d’aération.

En définitive, c’est le ministère de l’Environnement du Québec qui, par le truchement de certificats d’autorisation, aura l’ultime responsabilité d’autoriser l’aménagement des étangs.

4.3 – Accès routier

Les visiteurs venant du sud doivent emprunter la montée Ryan qui relie la route 117 à la station. Cette route est saturée en période d’affluence et les bouchons qui s’y forment compromettent le plaisir des visiteurs d’un jour que l’on désire attirer. La fluidité de la circulation sera compromise pour de plus longues périodes par l’augmentation du trafic routier que causera le transport des centaines d’ouvriers et des matériaux requis pour la construction du Versant Soleil. La construction de ce que l’on a appelé l’axe central, soit une nouvelle route au sud de Saint- Jovite reliant la 117 au chemin Duplessis nous apparaît comme étant prioritaire

4.4 – Autres préoccupations

Les autorités municipales font preuve d’un manque de vision en ce qui concerne le développement du territoire et encouragent l’urbanisation d’une région réputée pour la qualité de son environnement naturel. Les élus n’ont jamais commandé d’études préalables de pluviométrie ou des effets cumulatifs des projets d’Intrawest et des autres projets qui s’y sont greffés et dont la somme dépasse en importance ceux du promoteur principal. L’étude sur le bassin versant de la Diable, commandée récemment par la Ville, l’a été une fois que toutes les décisions aient été prises. Les dérogations dites mineures sont accordées à profusion, et les cas de violation pure et simple des règlements d’urbanisme sont très fréquents. La surveillance quant au respect et à l’application de ces règlements fait gravement défaut. Aucun des autres promoteurs n’a à faire le genre d’étude que l’on a exigé d’Intrawest.

Le maire de la ville de Mont-Tremblant a dit récemment, lors d’une assemblée du conseil de ville, que ce n’était pas à la Ville de surveiller le travail des promoteurs, que son rôle consistait à entériner les travaux accomplis, ce qui vient compromettre la qualité du milieu.

9 de 14 67 Quoi qu’en disent les élus municipaux, l’importance des travaux à réaliser et la fragilité du milieu vont rendre impérative la mise sur pied, par les autorités supérieures, d’un mécanisme de surveillance neutre pour tout ce qui concerne l’environnement, et ce, pour l’ensemble de la municipalité.

4.4.1 – Déboisement

Les problèmes d’érosion engendrés par la construction de nombreuses routes en montagne sont aussi un sujet de préoccupation. Ces chemins étant souvent situés à proximité d’un lac, les déversements de débris naturels qu’ils entraînent accélèrent le processus d’eutrophisation du plan d’eau avoisinant. Un lac voisin, le lac Duhamel est un exemple patent de ce phénomène.

La condition imposée à Intrawest d’ajouter 185 hectares de pistes de ski constitue une autre menace à l’environnement en raison de l’importante érosion que ce déboisement va causer. L’obligation pour le promoteur de tracer ces pistes dans la ligne de pente pour une meilleure pratique du ski ne fait que rendre plus important les mesures compensatoires pour contrôler l’écoulement de l’eau et des alluvions vers le bas de la montagne.

4-4-2 - Pollution

L’ambition d’attirer 11 millions de visiteurs au pied de la montagne causera une augmentation importante de la concentration des gaz d’échappement et autres résidus laissés par les véhicules. La construction de l’axe central permettra de diminuer les bouchons. L’hiver, la fumée s’échappant des foyers des 5000 résidences ajoutera à la pollution de l’air causée par la circulation routière. Les problèmes de pollution liés à la concentration de foyers dans la vallée d’Aspen au Colorado sont bien documentés.

L’intensification du bruit qui résultera de l’augmentation de la circulation automobile constitue une menace directe à la qualité de vie des résidents. La nuisance que crée la proximité du circuit automobile a déjà chassé quelques villégiateurs qui ont mis leur résidence à vendre à la fin d’un de ces week-ends particulièrement bruyants. Et que dire du bruit causé par les nombreux avions et hélicoptères qui circulent librement et à basse altitude dans la région?

Autre forme de pollution, l’excès de lumière créé par l’éclairage des milliers de résidences le soir. Un élément qui vient renforcer l’effet d’urbanisation d’un milieu rural et naturel.

Il faut donc se demander qui va contrôler et mesurer les effets négatifs comme le bruit, la poussière, l’érosion des sols, le remplissage du lac artificiel du Versant Sud, le tout étant bien documenté dans les documents étudiés.

10 de 14 68 5. Pistes de solutions

Ces problèmes ont toutefois des solutions, et EMT se permet d’en proposer quelques-unes :

1. De toute urgence, il faut instaurer un système de mesure permanent des précipitations, du niveau du lac Tremblant et du débit des rivières, de la qualité de l’eau, etc. Il faut revoir les certificats d’autorisation avant les travaux de construction pour assurer le contrôle de la ressource eau comme bien public. La gestion du système de mesure reviendrait tout naturellement aux autorités publiques et non aux promoteurs. On aura alors la réponse aux interrogations quant à la réserve d’eau à constituer et quand elle doit l’être.

2. Il faut immédiatement prévoir, selon un échéancier à établir, la fermeture de la pisciculture qui puise une quantité énorme d’eau directement du lac, donc sans contrôle de débit en amont du barrage, cette eau polluée étant par la suite rejetée dans la rivière (13650 m.c. /jour soit autant que les besoins sanitaires de la population de 2021 ). Il sera alors plus facile de marier débit minimum écologique, consommation et réserve.

3. La vocation de la station de pompage située dans la rivière du Diable ne devra pas être modifiée. Le Camp Nord pourra puiser son eau à même le système d’aqueduc existant qui alimentera la Versant Soleil si l’étude du lac Tremblant le permet. Les eaux usées du Camp Nord pourraient être acheminées vers les bassins existants, qui seraient modifiés en conséquence à moins que l’on puisse les construire ailleurs, dans un endroit acceptable.

4. Le nouveau règlement d’urbanisme dont la ville va se doter très prochainement devra établir un plafond au nombre de lits que son territoire peut accepter pour que l’intégrité du patrimoine naturel et la qualité de vie des résidents actuels et futurs soient assurées. La ville de Whistler a déjà appliqué cette mesure en établissant la limite à 50 000 lits. Plusieurs municipalités au Colorado et dans les Alpes font de même. C’est un exemple à suivre.

11 de 14 69 6. Conclusions

EMT apprécie la qualité des études environnementales déjà réalisées même s’il les juge incomplètes et parfois difficiles à résumer.

EMT soulève des préoccupations majeures qui ne doivent pas demeurer sans réponses, notamment sur les sujets de l’alimentation en eau potable, le traitement des eaux usées, les accès routiers, les aspects visuel et sonore.

EMT propose quelques solutions de gestion qui assureront un développement économique et touristique durable.

EMT estime que les lacs, les rivières et leurs bassins constituent un bien public que les autorités ont la responsabilité incontestable de protéger.

EMT remercie Infrastructure Canada et Pêches et Océans Canada pour l’occasion qu’ils lui ont donnée de participer à leur consultation publique.

12 de 14 70 ANNEXE I

Environnement-Mont-Tremblant

Patrons d’honneur

Karen Balchunas Brian Benoit et Thérèse Borduas Jean-Camille Boire André Charron Marcel Colangelo David Curtis et Huguette Larose Marcel Desjardins Jean-Claude Dufresne Mendy Ellen André Gauthier Lucien et Huguette Landreville Robert Langevin Claude Lavergne Patrick O’Hara Cécile Piché Roland Plourde Jean et Francine Poirier Leigh Taylor Robert Trudeau Réjean et Céline Villeneuve Plusieurs personnes anonymes

Membres

Association pour la protection de l’environnement du lac Fortier Association pour la protection de l’environnement du lac Gauthier Association du lac Bibite Association du lac Duhamel Association du lac Lamoureux Association du lac Maskinongé Association du lac Mercier Association du lac Ouimet Association du lac Tremblant Association du Versant-Nord-Lac-Supérieur Association des lacs Gélinas et Desmarais Centre de ski de fond Mont-Tremblant CPEL « P’tit Train du Nord » Les Moucheurs EnDiablés Préservation du Lac-Tremblant-Nord Respect

13 de 14 71 Références

Avis public – http://www.infrastructure.gc.ca/pn/csif/mont-tremblant/index_f.shtml

Projet de développement du Versant Soleil et du Camp Nord, Station Mont-Tremblant

Restructuration du barrage Pont-des-Chutes, Roche, mars 2004

Restructuration du barrage Pont-des-Chutes, Roche, février 2004

Évaluation environnementale de la Rivière du Diable, SNC-LAVALIN, juillet 2004

Synthèse MRS, septembre 2004

14 de 14 72 Références

Page 3 :

1 Communiqué de presse, 10 décembre 2004 - http://www.menv.gouv.qc.ca/Infuseur/communique.asp?no=652 2 Communiqué de presse, 13 janvier 2005 - http://www.menv.gouv.qc.ca/infuseur/communique.asp?No=659 3 Rapport de la commission Coulombe - http://www.commission-foret.qc.ca/rapportfinal.htm 4 OMT - http://www.world-tourism.org/francais/index.htm 5 FDT -http://www.mderr.gouv.qc.ca/mder/web/portail/industrieTouristique/nav/activites/42704.html?iddoc=42704 6 Plan développement durable - http://www.menv.gouv.qc.ca/developpement/2004-2007/plan-consultation.pdf

Page 4 :

7 Avant-projet de loi - http://www.assnat.qc.ca/fra/37legislature1/Av-projets/04-fAVPL.htm 8 Tournée régionale - http://www.menv.gouv.qc.ca/infuseur/communique.asp?No=659

Page 5 :

9 Résumé du rapport Coulombe - http://www.commission-foret.qc.ca/rapportfinal/Resume.pdf

Page 6 :

10 OMT 2020 - http://www.world-tourism.org/facts/2020.html 11 OMT Rang - http://www.world-tourism.org/francais/newsroom/Releases/2004/juin/donn%E9es.htm 12 Tourisme en bref http://www.mderr.gouv.qc.ca/mdercontent/000021780000/upload/publications/pdf/industrietouristique/etudes/tq_bref03.pdf 13 OMT - http://www.world-tourism.org/francais/frameset/frame_sustainable.html

Page 7 :

14 Tourisme Canada 2001 http://ftp.canadatourism.com/ctxUploads/fr_publications/Tourism2001.pdf 15 Commission canadienne du tourisme http://www.canadatourisme.com/

Page 8 :

16 FDT - http://www.mderr.gouv.qc.ca/mder/web/portail/industrieTouristique/nav/activites/42704/46311.html?iddoc=46311 17 UQAM - http://www.unites.uqam.ca/deut/ 18 Chaire du tourisme - http://www.chairedetourisme.uqam.ca/francais/accueil_chaire.asp 19 OCDE - http://www.oecd.org/about/0,2337,fr_2649_34389_1_1_1_1_1,00.html

Page 14 :

20 Politique de l’eau – Intégral http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/politique/politique-integral.pdf Politique de l’eau – Faits saillants http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/politique/faits-saillants.pdf Politique de l’eau – Dépliant http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/politique/depliant.pdf

Page 16 :

21 Plan directeur en environnement http://www.villedemont-tremblant.qc.ca/jahia/Jahia/pid/535 22 Comités de la Ville de Mont-Tremblant http://www.villedemont-tremblant.qc.ca/jahia/Jahia/pid/536

Page 17 :

23 CRE Laurentides http://www.crelaurentides.org/

Page 18 :

24 Charte http://www.coe.int/T/F/Cplre/_5._Textes/5._Convention_et_chartes/autonmie_locale.asp#TopOfPage

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