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Quarante-sept communes d’Ile-de- sont aujourd’hui couvertes par Autolib’. C. Recoura Autolib’ fait des émules Le succès d’Autolib’ va-t-il avoir un effet boule de neige sur d’autres collectivités ? En 2013, plu- sieurs nouvelles communes de la petite couronne devraient adhérer au service. Et en province, Lyon et Nice travaillent sur des projets dans la lignée d’Autolib’ . e projet Autolib' était attendu au «seulement» une cinquantaine de véhicu- Un équilibre tournant. D’abord parce qu’il cons- les et 13 stations. Dans le cadre d’Auto- économique atteint Ltitue le plus large projet de voiture lib’, il s’agit de déployer 3000 voitures et électrique en libre-service au monde. En- un millier de stations. Rien de compara- en seulement trois ans suite parce qu’il est basé sur le principe ble. Il y a un an, les principales inquiétu- La viabilité du modèle économique était du «one-way» (trace directe en français), des portaient sur le rééquilibrage des sta- également loin d’être assurée, du moins c’est-à-dire la possibilité d’aller d’une sta- tions. Les quelques centaines d’ambassa- à aussi court terme. «Autolib’ ne sera pas tion à une autre, sans devoir rapporter le deurs redéployant les véhicules chaque rentable immédiatement. Il représente véhicule à son point de départ. Or, ce prin- jour allaient-ils suffire ? Le reste de l’équi- surtout pour nous une extraordinaire vi- cipe n’a jamais été tenté sur un parc de librage pourrait-il être assuré mécanique- trine technologique afin de populariser véhicules aussi important que celui du ment par les usagers ? «Un an après, le notre batterie LMP unique au monde», projet Autolib’. La ville de La Rochelle, système a démontré qu’il fonctionnait et nous confiait un responsable de Bolloré pionnière de la voiture en libre-service, a la majorité du rééquilibrage s’effectue na- fin 2011. Aujourd’hui, le discours a radi- aussi retenu le one-way dans le cadre de turellement par les clients», explique-t-on calement changé. L’équilibre économique son service Yélomobile proposé depuis dans l’entourage du groupe Bolloré. «Mais pourrait être atteint dès 2014, alors que plus de 12 ans. Mais Yélomobile compte cela était loin d’être acquis». le calendrier initial le prévoyait en 2018.

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Du coup, Bolloré entrevoit la possibilité dustriels et se déployer à l’infini. Auto- statuts du syndicat», a tenu à rappeler de décliner le concept à d’autres agglo- lib’ Paris devrait donc faire des émules», Julien Bargeton, président du syndicat mérations. Il ne s’agit plus simplement prédit le responsable. Selon-lui, il est tout mixte et par ailleurs maire adjoint char- d’une vitrine technologique, mais bien à fait réaliste de penser qu’Autolib’ s’éten- gé des transports à Paris. «Nous avons d’une nouvelle activité à part entière pour dra rapidement à la petite couronne, puis décidé de le faire pour permettre aux le groupe, comme nous l’a confirmé Vin- à la grande, puis à des communes situées communes qui le souhaitent d’adhérer. cent Bolloré à l’occasion du premier an- à 50 ou 100 km de Paris. «Et potentielle- Certaines, en bordure du périmètre ac- niversaire d’Autolib' : «Ce que nous vou- ment à d’autres grandes agglomérations tuel ou avec des problématiques spécifi- lons, c’est fournir un service global. C’est françaises situées en dehors du bassin ques comme les collectivités du plateau beaucoup plus intéressant en termes de parisien qui pourraient rejoindre Autolib’, de Saclay, en ont exprimé le vœu.» Par- marge et de valeur ajoutée». ou du moins s’en inspirer», estime Syl- mi les autres communes intéressées : «Autolib’ est le premier projet de voiture vain Géron. Saint-Cloud, Versailles ou encore Auber- en libre-service ayant des perspectives villiers. d’équilibre économique à court terme. Autolib’ ouvert Cela change fondamentalement la don- à plusieurs centaines de Quid des communes ne. Il démontre qu’avec une certaine éloignées ? masse critique, le concept est viable fi- communes limitrophes nancièrement», commente Sylvain Gé- Quarante-sept communes d’Ile-de-Fran- On imagine assez facilement que des ron, consultant chez Polyconseil, cabinet ce sont aujourd’hui couvertes par Auto- communes proches de la capitale adhè- appartenant au groupe Bolloré. Spéciali- lib’. Un chiffre que le syndicat mixte Auto- rent à Autolib’. Mais comment des col- sé dans le conseil en nouvelles technolo- lib’ voudrait bien voir grimper dès 2013. lectivités plus éloignées, telles que Gif- gies et transports intelligents, Polycon- Dans cette perspective, il a élargi, en oc- sur-Yvette ou encore Aubergenville, qui seil a participé au projet Autolib’ sur l’en- tobre dernier, son périmètre de compé- appartiennent aussi à l’Unité urbaine de semble des questions technologiques, tence de 80 à 412 communes. Il s’agit en Paris, peuvent-elles rallier le système notamment l’infrastructure télécom et fait des collectivités inscrites à l’Unité parisien ? Côté autonomie du véhicule, informatique. «Dès lors que vous avez urbaine de Paris, un périmètre très large cela paraît juste. La BlueCar de Bolloré une perspective d’équilibre économique de l’agglomération parisienne définie par peut rouler sur 250 km en zone urbaine à court terme, cela signifie que ce type l’Insee. «La possibilité d’étendre le péri- mais seulement 150 si on utilise les voies de projet peut être soutenu par des in- mètre était inscrite dès l’origine dans les rapides. Un aller-retour entre Paris et une

La ville de La Rochelle, pionnière de la voiture en libre-service, a retenu le one- way dans le cadre de son service Yélomobile proposé depuis plus de 12 ans.

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ville située en grande couronne est donc anniversaire, mais bien sûr derrière, en partenariat avec le loueur français techniquement possible. Mais il faut que nous avons plusieurs demandes et nous . Il s’agissait d’un service de la batterie soit totalement chargée. Or, les en ferons au moins une en 2013 en Eu- location à courte durée de véhicules véhicules pris en location ne sont bien rope», a-t-il déclaré lors d’une conféren- thermiques de marque Smart, et non de évidemment pas toujours chargés à 100%. ce de presse. Aucun détail n’a été révélé voitures électriques. Particularité du ser- A moins de prévoir des stations permet- quant à l’identité de cette autre grande vice : le client pouvait laisser son véhi- tant de changer de véhicule en cours de agglomération européenne. En France, cule sur n’importe quelle place de par- route ou d’utiliser des bornes de rechar- un projet dans la lignée d’Autolib’ est en king public, gratuite comme payante. ge rapide. Pour 2013, Autolib’ pourrait tout cas attendu à Lyon. Et la capitale Quelque 300 voitures ont ainsi été pro- donc déjà se généraliser à quelques di- de la région Rhône-Alpes est en discus- posées aux Lyonnais qui ont été 2500 à zaines de communes situées à moins de sion avec le groupe Bolloré à ce sujet. s’abonner au service. 50 km de Paris. Mais d’ici quelques an- «Il ne s’agit pour l’instant que de ré- Mais après seulement quatre mois d’ex- nées, croiser une BlueCar dans la vallée flexions. Mais L’idée serait de lancer, ploitation, le loueur de voitures de Chevreuse pourrait devenir anodin. avant fin 2013, un service de véhicules «Car’go», basé à Chambéry, a déposé en libre-service basé à 100% sur des éner- une plainte pour violation de marque à Lyon prépare gies renouvelables. Dans ce cadre, nous l’encontre de Car2go. Le tribunal de son propre Autolib’, discutons avec des opérateurs, dont le grande instance de Paris lui a donné rai- groupe Bolloré, mais pas exclusivement. son fin mai 2012, en première instance. notamment avec Nous avons également approché des fa- Le service Car2go lyonnais a été con- Bolloré bricants automobiles, dont et traint de cesser son activité dans la fou- À l’été 2012, Vincent Bolloré avait évo- Peugeot», confie Gilles Vesco, vice-pré- lée. Le procès sur le fond se poursuit et qué la possibilité de signer un nouvel ac- sident du Grand Lyon chargé des nou- une décision finale est attendue en 2013. cord de type Autolib’ avec «une autre velles mobilités urbaines. Lyon n’en est Mais il n’est pas assuré que Car2go réap- grande ville européenne». Fin novembre, pas à sa première expérience dans le paraisse à Lyon. D’où le nouveau projet. l’homme d’affaires a laissé entendre que domaine. En février 2012, la ville a ac- «Nous ne sommes pas restés inactifs. Et ce projet aurait finalement été décalé cueilli le service Car2go, proposé par la nous avons l’intention de profiter de l’ex- dans le temps. «D’abord, nous fêtons cet filiale éponyme de l’Allemand Daimler, périence Car2go qui a démontré que ce type de service pouvait rapidement trou- Avec une batterie totalement ver son public», estime Gilles Vesco. chargée, BlueCar de Bolloré peut rouler sur 250 km en zone urbaine mais seulement 150 si Un one-way encore on utilise les voies rapides. plus ouvert qu’à Paris Le projet lyonnais est basé sur le même principe que le one-way d’Autolib’ Paris. Mais il prévoit également de reprendre le concept hérité de Car2go, à savoir la possibilité de laisser son véhicule sur n’importe quelle place de parking public. «Il s’agira donc d’un one-way avec sta- tions ou sans stations», précise Gilles Vesco. Pour fonctionner, ce système de- vra atteindre une certaine masse critique, de l’ordre de plus de 300 véhicules. «Nous transposons aux quatre-roues le même principe que celui de Vélo’v, notre systè- me de vélos en libre-service. Il nous a per- mis de comprendre qu’avec une certaine masse critique, l’équilibrage des stations s’effectue mécaniquement. Aujourd’hui, 90% du rééquilibrage des Vélo’v est effec- tué par les utilisateurs eux-mêmes», pour- suit Gilles Vesco. C. Recoura

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Deux modèles de véhicules et de l’électricité «100% verte» Plutôt que d’utiliser l’électricité d’ori- gine nucléaire, comme à Paris, le fu- tur service devrait exploiter des sour- ces d’énergies «100% vertes», assure le Grand Lyon. Il s’agira de l’éolien, du solaire mais surtout de l’hydro-électri- cité. Des discussions sont menées en ce sens avec la Compagnie nationale du Rhône (CNR), qui produit déjà un quart de l’hydro-électricité nationale et est basée à Lyon. Enfin, ce projet de- Lancé en avril 2011 à Nice, le vrait proposer deux modèles de véhi- premier service d’autopartage cules. Un premier, de taille réduite, français «à grande échelle» exclusivement basé sur des serait plutôt destiné à usage individuel. voitures électriques compte Le second, plus large, serait dédié à aujourd’hui 140 véhicules, 42 une utilisation familiale. stations et 4000 abonnés. À Nice, Auto Bleue Avis rachète , et Europcar s’allie avec Autolib’ : pourrait aussi évoluer les loueurs de voitures réagissent vers le one-way Cinq cents millions de dollars. C’est ce une vingtaine de grandes régions En avril 2011, Nice lançait le premier ser- qu’Avis va devoir débourser pour métropolitaines aux Etats-Unis, au vice d’autopartage français «à grande racheter Zipcar, la société américaine Canada et au Royaume-Uni. qui s’est lancée sur le marché de échelle» exclusivement basé sur des voi- l’autopartage en 2001 et qui est en Autolib’ et Autoliberté tures électriques. Géré par le groupe- devenu le leader. Les deux sociétés ont ment Venap, composé de Veolia Trans- annoncé qu’elles espéraient boucler la Autre grand loueur à s’intéresser à port et EDF, il compte aujourd’hui 140 transaction au printemps 2013 sous l’autopartage, Europcar, qui a utilisé véhicules, 42 stations et 4000 abonnés. réserve du feu vert des autorités. Si une voie plus tortueuse pour se Contrairement à Autolib’, l’utilisateur l’opération se déroule normalement, rapprocher d’Autolib’. Le groupe qui doit rendre son véhicule à sa station de Zipcar fonctionnera comme une filiale a gagné son procès contre la ville de départ, selon le principe du «trajet en d’Avis. Pour le patron du loueur, Paris pour utilisation abusive de la boucle». Mais une évolution vers le one- Ronald Nelson, qui avoue avoir été marque Autolib’, trop proche de sa way est à l’ordre du jour. «Nous étudions longtemps «dédaigneux» à l’égard de propre marque Autoliberté, en a la possibilité de proposer le one-way en l’autopartage, ce rachat «permettra profité pour négocier un accord de d’accroître considérablement notre partenariat. Conclu pour une durée option. Mais nous n’envisageons pas potentiel de croissance, à la fois aux de trois ans, cet accord est double. Il pour autant d’abandonner le trajet en États-Unis et à l’étranger (...) Nous donne à la mairie de Paris la propriété boucle. Les deux systèmes pourraient voyons l’autopartage comme très exclusive de la marque Autolib’. Par tout à fait coexister», explique Véroni- complémentaire de location de voitu- ailleurs, Europcar et Autolib’ vont que Paquis, adjointe au maire de Nice re traditionnelle, avec un potentiel de proposer des offres commerciales chargée du développement durable. croissance rapide.» Avis explique dans communes pour les deux services de Pour Thierry Chiocca, directeur de Ve- un communiqué que ce rachat pour- location. Une collaboration qui a déjà nap, «nous ne pouvons ignorer la forte rait générer 50 à 70 millions de dollars débuté au moins au niveau de la demande autour du one-way. Il permet de synergies par an. Le marché de communication puisque depuis la mi- de répondre à tous les besoins de la mo- l’autopartage est estimé à 400 millions décembre des affiches vantant les bilité, notamment les trajets travail/do- de dollars aux Etats-Unis. Zipcar mérites d’Autolib' et d’Autoliberté compte aujourd’hui 760 000 membres, ont fleuri dans la capitale. micile, qui ne sont pas couverts par le 10 000 véhicules et est présent dans R.V. trajet en boucle». Mais il se dit encore partagé. «Les prix d’Autolib’ Paris sont

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supérieurs à ceux d’Auto Bleue, notam- ponsable. Pour évaluer la viabilité du ment par les clients. En attendant les ment à cause du choix de la trace di- one-way à Nice, une étude a été com- résultats de cette étude, prévus pour recte qui entraîne des coûts de rééqui- mandée à L’Ecole polytechnique fédé- 2013, Auto Bleue maintient donc le librage. Par ailleurs, la trace directe rale de Lausanne (EPFL). Elle doit principe du trajet en boucle. Ce qui positionnerait Auto Bleue en concur- notamment évaluer le niveau de mas- n’empêche pas le service d’évoluer. Il rence directe avec les transports en se critique nécessaire à atteindre à devrait compter 200 véhicules et 70 sta- commun de la ville, ce qui n’est peut- Nice pour que le rééquilibrage des sta- tions d’ici la fin 2013. être pas souhaitable», conclut le res- tions soit en partie réalisé mécanique- Christophe Guillemin

MYCAR : UN RELAIS DE CROISSANCE POUR AUTOLIB’

Un an après son lancement, Autolib’ a dépassé tous ses objectifs. Le service, qui compte 47 500 abonnés et a franchi le cap des 800 000 locations, pourrait être rentable en 2014 avec quatre ans d’avance. Bolloré veut confirmer ce succès en lançant des offres complémentaires à direction des entreprises, comme «Mycar» qui fournit des flottes de véhicules électriques rechargeables dans le réseau Autolib’. Premier contrat signé avec le groupe Atos. ous sommes très fiers de cette Des abonnés annuels Mycar pour réduire première année, mais il ne faut choyés l’empreinte carbone «N pas crier victoire trop tôt. C’est une première mondiale qui doit se juger sur la C’est le lancement du logiciel de réservation Dans un premier temps, Mycar n’est implanté durée.» A l’occasion du premier anniversaire et de localisation des véhicules en avril 2012 qu’au siège d’Atos à Bezons en région pari- d’Autolib’, la prudence de Vincent Bolloré con- qui a donné le coup d’accélérateur à Autolib'. sienne. Une dizaine de BlueCar électriques aux trastait un peu avec les excellents résultats com- Avec cet outil, utilisable via leur téléphone couleurs d’Atos sont à la disposition des 4500 merciaux de son système de voitures en libre- mobile, les clients peuvent localiser les voitu- collaborateurs du groupe qui pourront réser- service. Le cap des 800 000 locations a été fran- res disponibles et réserver une place à l’arri- ver par le système intranet du site. Pour les chi. Le service qui compte 47 500 abonnés dont vée. Les ambassadeurs informés en amont recharger, Atos a installé 60 m² de panneaux 17 500 à l’année pourrait être rentable mi- peuvent ainsi déplacer les véhicules en fonc- photovoltaïques fournissant une puissance de 2014, soit avec quatre ans d’avance. Pour cela, tion des besoins. Un investissement qui, selon 12 mégawatts/heure permettant la recharge il faudrait atteindre les 150 000 abonnés dont Morald Chibout, directeur général d’Autolib', complète d’un véhicule, l’objectif étant d’at- 50 000 clients annuels, ce qui semble tout à aurait fait bondir les ventes d’abonnement de teindre 60 mégawatts/heure dans le courant fait possible si le rythme se maintient. Et si la 40% en mai. C’est surtout sur les abonnés de l’année prochaine. Mais l’originalité du durée de vie des batteries testées en laboratoi- annuels, «ceux qui utilisent une voiture deux système tient au fait qu’outre les véhicules re avec succès n’est pas affectée par un usage fois par semaine en moyenne», que repose la Bolloré il fournit l’accès de ces véhicules aux quotidien forcément plus éprouvant. C’est rentabilité du système. C’est pourquoi ils sont stations Autolib' et à leurs bornes de rechar- d’ailleurs cette seule incertitude qui incite Vin- particulièrement choyés et recherchés. Le ser- ge installées sur la voie publique. Coût de ce cent Bolloré à la prudence. Pour le reste, l’en- vice de location propose notamment des for- nouveau service qui pourrait s’étendre rapi- trepreneur breton est ravi de cette première mules d’abonnement aux entreprises et aux dement à d’autres sites du groupe Atos en année. «C’est un succès commercial. C’est un administrations pour leurs salariés. Mais Bollo- France et à l’étranger : 485 euros par voiture succès technique tant du côté de la voiture, la ré veut aller plus loin et a lancé en décembre et par mois. Une opération qui s’inscrit dans BlueCar construite par Pininfarina, que du côté le concept «Mycar» qui consiste à fournir des le cadre du programme «Bien-être au travail», des batteries. C’est un succès humain puisque flottes de véhicules aux entreprises. Le premier lancé par Atos en 2010 : «Mycar a de nom- nous avons recruté plus de 500 personnes, les contrat a été signé avec le groupe Atos. Un breux avantages et va notamment nous aider fameux ambassadeurs et les employés du cen- contrat qui est aussi un partenariat puisque le à réduire nos frais de transport et surtout no- tre opérationnel. Enfin, c’est un succès égale- groupe Atos, acteur mondial des services in- tre empreinte carbone», explique Thierry Bre- ment au plan de la communication puisque formatiques, fournira «des services informati- ton, PDG d’Atos. Avec Mycar, Bolloré dispose les voitures sont en permanence connectées : ques innovants aux véhicules connectés de Bol- d’un nouveau relais de croissance pour Auto- nous savons où elles se trouvent et si elles ont loré et à ses activités dans le domaine de l’éner- lib’ qui lui permet de rentabiliser au maximum été accidentées, nous connaissons l’état de la gie», indique un communiqué des deux grou- l’infrastructure déployée à Paris. batterie, où sont les places disponibles...» pes. Robert Viennet

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