APPROBATION 30 janvier 2020

RAPPORT DE PRÉSENTATION

Pièce n° 3.13  Cahier communal ROUILLON

Le présent document apporte, en complément des thèmes abordés à l’échelle des 19 communes de Métropole et développés dans le diagnostic intercommunal (pièce n° 1), des éclairages sur les spécificités de la commune de Rouillon.

Les conclusions mises en exergue dans ce cahier communal ont pour but de guider les orientations de développement qui sont inscrites dans le PLU communautaire, en lien avec les enjeux intercommunaux.

Ce diagnostic du territoire communal exploite différentes sources de données et s’appuie sur plusieurs études thématiques : - INSEE – Recensement Général de la Population - DREAL - Indicateurs Habitat - Filocom DGI - Le patrimoine des communes de la , Editions Flohic - Identification et caractérisation de la Trame Verte et Bleue, étude réalisée par Aster en 2013 - Diagnostic agricole, réalisé par la Chambre d’Agriculture de la Sarthe en 2015 - Etude déplacements, réalisée par ITEM Conseil en 2016-2017

Préambule – Rouillon : une centralité de proximité, relais pour les communes de 2 ème couronne ...... 4 Diagnostic 1 – Population et habitat ...... 5 Ñ Une croissance démographique plutôt élevée Ñ Une commune en transition démographique Ñ Un parc de logements typique des communes périurbaines résidentielles Ñ Des effectifs scolaires en hausse 2 – Emplois et population active ...... 8 3 – Les principaux éléments de patrimoine ...... 9 4 – Caractéristiques du développement urbain ...... 11 Ñ Développement et époques de construction Ñ Typologies bâties Ñ Les entrées de bourg Ñ La centralité 5 – Environnement ...... 17 Ñ Réseau hydrographique et zones humides Ñ Trame bocagère Ñ Boisements Ñ Flore et faune Ñ Trame Verte et Bleue 6 – Agriculture ...... 19 7 – Consommation foncière...... 22 Ñ Répartition de la consommation foncière par destination Ñ Répartition de la consommation foncière par vocation antérieure : une artificialisation des terres agricoles Ñ Localisation des logements supplémentaires : majoritairement en extension Ñ Répartition des espaces artificialisés : un secteur diffus important 8 – Potentiels de densification et renouvellement urbain ...... 25 Ñ Les sites de renouvellement urbain retenus Ñ La densification diffuse Ñ Les hameaux Organisation et évolution de Rouillon : Synthèse et enjeux...... 29

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 2 Justification des choix de développement à l'échelle de Rouillon ...... 31 1 – Projet démographique 2 – Développement résidentiel 3 – Secteurs d’équipements 4 – Evaluation de la consommation foncière 5 – Articulation PLU communautaire / PLH 3 6 – Développement économique

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 3

PRÉAMBULE – ROUILLON : UNE CENTRALITÉ DE PROXIMITÉ , RELAIS POUR LES COMMUNES DE 2ÈME COURONNE La commune de Rouillon se situe à l’Ouest de l’agglomération, entre Le Mans, Allonnes, Pruillé-le-Chétif et Trangé. Commune de première couronne périurbaine, elle est reliée directement au Mans par la rue de Rouillon qui rejoint le quartier des Ardriers à l’Est, par la route de la Croix Georgette puis le quartier Saint- Georges au Sud, et par la route de Beaugé vers le quartier de l’Université au Nord. Les zones commerciales d’Allonnes et les secteurs d’emplois au Sud de l’agglomération sont également des pôles vers lesquels les rouillonnais se déplacent. Rouillon s’étend sur 920 ha environ dont 19% sont artificialisés. Son paysage se caractérise par une alternance entre grands espaces agricoles et naturels à l’Ouest, et vallons bocagers plus intimes à l’Est. Il est marqué par plusieurs secteurs bâtis : - le bourg au Nord, - le hameau route de la Croix Georgette au Sud, - le hameau route des Fontaines et le lycée agricole de la Germinière au Nord-Ouest, - les zones d’activités de l’Université (Chanteloup, Foresterie, Chardonneret) au Nord-Est. Au sein de l’armature urbaine de Le Mans Métropole, les communes se distinguent selon la présence d’équipements, de commerces et de services : - les communes rurales qui dépendent d’autres centralités du fait de l’absence d’une offre de services, équipements et commerces suffisants pour couvrir les besoins de proximité de ses habitants, - les centralités de proximité qui disposent d’une offre assez complète permettant à la commune une indépendance pour la satisfaction des besoins de proximité, - les pôles secondaires regroupant une offre de services et d’équipements qui polarisent au-delà de l’échelle communale, - le cœur d’agglomération qui correspond au centre-ville du Mans. Au sein de cette armature, Rouillon constitue une centralité de proximité, ayant un niveau de services et équipements assez complet, qui lui confèrent un rôle de relais pour les communes rurales voisines . Le lycée agricole La Germinière et les zones d’activités de l’Université sont des équipements au rayonnement intercommunal.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 4

DIAGNOSTIC 1 – Population et habitat

Ñ Une croissance démographique plutôt élevée

Population municipale de Rouillon Sur les 10 années entre 2006 et 2015, la population a augmenté de 7,2%, passant de 2 150 à 2 304 habitants (+0,18% /an). 2 353 Sur cette période, le niveau de 2 304 2 266 2 295 population a atteint un minimum à 2 145 2234 2191 2201 habitants en 2007 et un maximum à 2150 2 353 en 2014, soit un écart de 208 2145 2159 habitants. Les Rouillonnais représentent 1,1% de la population totale de Le Mans Métropole, et 5,3% de l’agglomération hors Allonnes, et Le Mans.

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Ñ Une commune en transition démographique L’indice de jeunesse mesure le rapport entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans. En dessous de 1, cet indice indique un territoire vieillissant, où la part des plus de 60 ans est supérieure à celle des moins de 20 ans. Au dessus de 1, cet indice indique un territoire jeune, où la part des plus de 60 ans est inférieure à celle des moins de 20 ans. Plus l’indice se rapproche de 1, plus il y a équilibre entre la part des plus de 60 ans et celle des moins de 20 ans.

En 2014, l’indice de jeunesse est de 0,90 (27,8% de plus de 60 ans, contre Population par classes d'âges (2014) 25% de moins de 20 ans). Il était de 1,38 en 2006 et 0,96 en 2010. La 28% dégradation de cet indicateur illustre le phénomène de vieillissement sur la 0 à 14 ans commune. La proportion des plus de Rouillon 15 à 29 ans 60 ans reste légèrement plus élevée 30 à 59 ans sur Rouillon que la moyenne LMM hors 60 à 74 ans observée à l’échelle des 16 Allonnes, 1 communes hors pôle centre . Coulaines, Le 75 ans et plus Mans Plus de 58 % de la population rouillonnaise est constituée de 0% 20% 40% 60% 80% 100% personnes seules (19%) et de couples sans enfants (39,5%). Composition des ménages (2014) La proportion de couples avec enfants (32,2%) est équivalente Personne seule à celle observée à l’échelle des Rouillon Couples sans enfant 16 communes hors pôle centre. Couples avec enfant(s) On observe également une LMM hors Famille monoparentale baisse de la taille moyenne des Allonnes, ménages, qui est passée de 2,71 Coulaines, Le autres ménages Mans 0% 20% 40% 60% 80% 100% 1 Pôle centre : Le Mans, Allonnes, Coulaines

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 5 en 2006, à 2,58 en 2010 et 2,51 en 2014. Au regard de ces indicateurs, Rouillon peut être qualifiée de commune en transition démographique . Les communes de Le Mans Métropole peuvent en effet être réparties, selon leur croissance démographique, les classes d’âges de la population, la taille moyenne et la structure des ménages, dans cinq profils démographiques : - les communes encore familiales , présentant une part de couples avec enfants, une taille moyenne des ménages et un indice de jeunesse élevés ; - les communes encore familiales amorçant une transition , qui présentent une part de couples avec enfants et une taille moyenne des ménages élevées, ainsi qu’un indice de jeunesse plus modéré ; - les communes en transition , qui présentent une taille moyenne des ménages qui diminue, des ménages qui ne sont plus principalement composés de couples avec enfants et un indice de jeunesse inférieur à 1 ; - les communes caractérisées par l’érosion du nombre d’habitants et un vieillissement marqué de sa population , qui ont une tendance à perdre de la population, une taille moyenne des ménages qui se rapproche de 2 personnes par ménage, une part de couples avec enfants inférieure à celle des personnes seules, et un indice de jeunesse inférieur à 1. - le cas particulier du Mans , qui présente une stabilité démographique mais une taille moyenne des ménages en dessous de 2, ainsi qu’une faible part des couples avec enfants.

Parmi les communes en transition, on trouve également les communes de La Chapelle-Saint-Aubin, , , Sargé-lès-Le Mans, Yvré l’Evêque.

Ñ Un parc de logements typique des communes périurbaines résidentielles En 2015, la commune comptait 937 logements. Le parc de la commune comprend majoritairement des résidences principales, qui sont pour 98 % des logements individuels . La proportion de logements individuels à l’échelle de Le Mans Métropole est de 52,7%, ramenés à 95% sans Le Mans, Allonnes et Coulaines qui concentrent le parc collectif. La prédominance de logements individuels se traduit par une proportion importante de grands logements, occupés par leurs propriétaires . Les grands logements de 4 pièces et plus prédominent (82%), tandis que la part des ménages en couple avec enfant(s) est nettement inférieure (32%), ce qui peut induire une sous occupation du parc de logements. Avec 2,3%, la proportion de logements vacants n’est pas très importante.

Répartition des logements (2015) Taille des résidences principales (2015) 1-2 pièces 8% 2,3% 3 pièces 1,3% Résidences principales 10% Résidences 5 pièces secondaires Logements et + 4 pièces vacants 56% 26% 96,4%

La population étant inférieure à 3 500 habitants, la commune n’est pas soumise aux dispositions de la loi SRU en matière de logements sociaux, à savoir une proportion de 20 % de l’ensemble du parc. En 2015 , 5,2 % du parc est à vocation sociale , soit 47 logements.

Le parc de logements a enregistré une progression de 21,5% entre 2007 et 2015. Cette augmentation est relativement élevée, puisque le parc sur l’ensemble de la Métropole a augmenté de 6,8 % sur la même période, et de 9,3% hors Le Mans.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 6 La croissance du parc de logements plus importante que celle de la population montre que ces nouveaux logements ont principalement permis de compenser le phénomène de desserrement des ménages . En effet, le vieillissement de la population, principal facteur de la baisse de la taille moyenne des ménages, implique une production de logements nécessaire au maintien du niveau de population. Entre 2000 et 2015, 199 logements ont été commencés, soit une moyenne de 12 logements par an. La production de logements n’a cependant pas été régulière, l’écart allant de 1 (2004) à 29 (2007) logements. L’essentiel des logements produits sont des logements individuels (90%), dont 12% d’individuels groupés 2.

Nombre de logements commencés (2000-2015) Répartition des logements commencés par type (2000-2015) Collectif 35 20 lgts 30 29 Individuel 10% Groupé 25 22 21 21 21 24 lgts 20 20 12% 15 18 10 8 7 11 4 Individuel pur 5 2 4 8 1 2 155 lgts 0 78%

5 6 7 8 9 0 00 11 12 13 14 15 0 00 01 0 0 0 0 0 2 2001 2002 2003 2004 200 200 200 200 2 2 2 2 2 2 2

Ñ Des effectifs scolaires en hausse

Effectifs scolaires (2007-2017)

250 202 200 176 171 171 165 163 168 159 156 152 150 113 116 124 110 101 107 104 101 101 103 100

78 50 66 70 58 62 68 52 46 52 51 0

9 6 11 008 013 015 017 2 /200 /20 2 2 2 2/ 4/ 07/ 16/ 0 008 010 01 013/2014 01 015/201 0 2 2 2009/2010 2 2011/2012 2 2 2 2 2

Maternelles Primaires Total

Entre 2007 et 2017, les effectifs scolaires ont connu quelques fluctuations avec une augmentation globale de 43 élèves sur la période, et un écart allant de 152 à 202 élèves.

2 On distingue deux types de logements individuels. L’individuel pur correspond à une maison individuelle résultant d'une opération de construction ne comportant qu'un seul logement. L’individuel groupé correspond à une maison individuelle résultant d'une opération de construction comportant plusieurs logements individuels ou un seul logement individuel avec des locaux. (INSEE)

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 7 Les effectifs du lycée agricole de La Germinière sont également en hausse de 64 élèves entre 2007-2008 (385 élèves) et 2016-2017 (449 élèves). Aucun collège, ni lycée général, n’est implanté sur la commune.

2 – Emplois et population active

Le Mans Métropole Données 2015 Rouillon Le Mans Métropole hors Le Mans Nombre d’emplois sur la commune 615 108 849 26 782

Population active 957 91 836 27 621 Nombre de chômeurs 73 (7.6%) 15 622 (17%) 3 251 (11.8%) (% de la pop. active) Indicateur d’indépendance pour 0.64 1.19 0.97 l’emploi

L’indicateur d’indépendance pour l’emploi mesure le rapport entre actifs et nombre d’emploi. Il est utilisé pour définir la capacité d’un territoire à proposer des emplois pour ses actifs. Plus l’indice se rapproche de 1, plus il y a équilibre entre le nombre d’actifs et le nombre d’emplois.

Emplois La commune de Rouillon compte 615 emplois. Les entreprises de services sont les principaux employeurs. Les secteurs à vocation économique sont les zones d’activités du Chanteloup, du Chardonneret et de la Foresterie, qui sont situées près de l’Université du Mans.

Population active Entre 2006 et 2015, la population active de Rouillon a plutôt stagné (-0,4%,) alors qu’elle a diminué de 4,1% à l’échelle de Le Mans Métropole. Sur la même période, le nombre de chômeurs a parallèlement augmenté, passant de 6,6% en 2006 à 7,6% de la population active en 2015. Rouillon se distingue par sa part de cadres et de professions intellectuelles supérieures qui est la plus élevée de l’agglomération. Elle représente quasiment le double de la moyenne de Le Mans Métropole (27,7%>14,8%), et plus encore de Le Mans Métropole hors Le Mans (27,7%>12,1%). Avec les cadres, les professions intermédiaires sont les plus représentées avec 30,8% des actifs résidant dans la commune. En revanche, la part des ouvriers est nettement inférieure à la moyenne de l’agglomération (11,1%<22,8%). 52 ménages vivent sous le seuil de pauvreté 3 en 2015.

3 Le seuil de pauvreté correspond à un niveau de revenu annuel par unité de consommation inférieur à 50% du montant du revenu médian, soit 8 775 € par an et par unité de consommation en 2015.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 8 3 – Les principaux éléments de patrimoine

Les principaux éléments de patrimoine de la commune sont à la fois des constructions et des édifices vernaculaires. Aucun d’entre eux n’est inscrit ou classé Monument Historique.

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L’Eglise Notre-Dame La première trace de l’église de Rouillon remonte aux XIème et XIIème siècles. En 1768, l’église tomba en ruine et fut ensuite détruite. Sa reconstruction eut lieu en 1770. L’Eglise et ses environs sont repérés comme entité archéologique.

Le Presbytère Edifié aux XVème et XVIème siècle en pierres enduites, tuffeau et ardoise, le presbytère est un ancien prieuré qui dépendait de l’Abbaye de Beaulieu. La toiture à forte pente de la tour d’escalier et l’escalier à vis sont caractéristiques de l’époque de construction du bâtiment.

Le manoir de la Futaie Le manoir, situé au lieu-dit « La Futaie », fut construit au XVIIIème siècle dans un style traditionnel (pierres enduites, tuffeau, ardoise). Cette imposante bâtisse abrita durant la Seconde Guerre mondiale des Allemands et fut le théâtre de combats entre Américains et Allemands.

La bibliothèque Ce bâtiment dont la vocation, à l’origine, était résidentielle, fut édifié dans les années 1920. Sa façade de maison bourgeoise est animée d’une modénature en briques associées à la pierre.

L’ancien couvent Vaujoubert Notre-Dame Ce couvent édifié en 1966 abritait initialement des Carmélites. Il a été construit suivant l’architecture traditionnelle des couvents de Carmel (plan carré, chapelle en extrémité, étage destiné aux appartements privés). Propriété communale, il abrite désormais un espace culturel.

Le Château Edifié au XVIème siècle, ce château comprend un parc d’une soixantaine d’hectares. Le corps principal en forme de « L » et composé de deux étages est flanqué au nord d’un pavillon carré. La toiture principale à deux pans est animée de lucarnes. Celle du pavillon et celle de l’articulation du « L » sont à quatre pans. Elles sont couvertes d’ardoises. Les façades sont enduites. Les modénatures et encadrements d’ouvertures sont en pierre. Le château est accompagné de bâtiments de fermes.

Vaujoubert Bibliothèque

Eglise Notre-Dame

Château de Rouillon

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 10 4 – Caractéristiques du développement urbain Ñ Développement et époques de construction

A la moitié du XIXème siècle, le bourg de Rouillon était composé de quelques bâtisses dispersées le long de l’actuelle rue de la Mairie et autour du Presbytère. La structure du bourg est seulement esquissée. Ainsi, les quelques 730 habitants recensés à l’époque sont majoritairement disséminés dans l’espace rural. A partir des années 1970, le phénomène de péri-urbanisation qu’a connu la commune de Rouillon s’est traduit par une succession d’opérations de lotissement qui ont contribué au développement du logement pavillonnaire sur la commune : - lotissements du Mareau et de Chasteignier (années 1960), - lotissements des Petites Bruyères, du Bocage, du hameau des Ormes et des Bruyères (années 1970), - lotissements des Petites Plaines et des Fontaines (années 1980), - lotissements de la Cour de Rouillon, du Clos des Noyers, de Beauvoir (années 1990), - lotissements rue du Clos Quantin, des Vaugeonnières, Orée des Bourdonnières, et ZAC de la Mussoterie (années 2000-2010).

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 11

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 12 Ñ Typologies bâties

Le détail des différents tissus bâtis est présenté en annexe.

Le noyau urbain historique de Rouillon se localise au croisement entre rue de la Mairie et rue de Pruillé et est relativement de petite taille. Cela s’explique par le faible développement du bourg ancien avant l’urbanisation de la commune à partir des années 1970.

Ce noyau urbain est entouré d’un tissu résidentiel individuel de type pavillonnaire plus ou moins dense.

A l’échelle du bourg, deux noyaux d’équipements se distinguent : - l’Hôtel de Ville, l’école et l’église autour de la rue de Pruillé et de la rue de l’Eglise, - la maison de retraite et le complexe sportif rue de l’Ormeau et rue des Charmes.

Tourellerie

Rue de la Mairie

Petites Bruyères Equipements sportifs et maison Les Fontaines de retraite

Rue des Fontaines Hameau des Ormes Noyau historique Mairie, école et église

Bourdonnières

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Ñ Les entrées de bourg Le bourg de Rouillon présente trois entrées principales : - au Nord par la route de Beaugé. Cette entrée offre, depuis la route de Laval, une première perception de la lisière bâtie à hauteur de l'Oseraie. L'entrée se fait par une voie entourée de boisements, récemment aménagée pour les circulations douces. Peu après le panneau d'agglomération, la végétation encore présente confère un caractère rural à cette entrée, même si les aménagements récents de la voie et les perspectives montrent bien l'entrée dans un bourg essentiellement pavillonnaire.

- au Sud par la rue de Pruillé. Cette entrée au caractère fortement rural est marquée par la présence de la nature : haies, plan d’eau et arbres de grande hauteur. La topographie et la sinuosité de la route offre des perspectives sur les pavillons du bourg et l’église

- à l’Est par la rue de l’Ormeau. Cette entrée est signalée par le giratoire au niveau de la rue des Vaugeonnières autour duquel s’articulent des lotissements pavillonnaires. La végétation représentée par les haies agricoles et les haies des jardins privés est prolongée dans l’espace public par un alignement d’arbres et des parterres plantés.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 14 Ñ La centralité

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 15

Constat Enjeux

Au sein de l’armature urbaine de Le Mans Métropole, Rouillon constitue une centralité de proximité, ayant un niveau de services et équipements assez complet, qui lui confèrent un rôle de relais pour les communes rurales voisines. La commune de Rouillon est organisée autour de trois Fonctions de polarités : centralité - une polarité commerciale, rassemblée autour d’un petit supermarché, complétée par de petits commerces de proximité et des professions médicales, - une polarité autour d’équipements sportifs communaux, sur la rue des Charmes,

- une polarité autour de la mairie et de l’école, rue de Ñ Maintenir les fonctions l’Eglise. commerciales en cœur de bourg Les différents lotissements de la commune présentent des liaisons douces qui permettent de relier de façon

sécurisée les différentes entités du bourg. Des Ñ Poursuivre le maillage doux du stationnements aux principaux pôles générateurs de bourg dans les secteurs d’extension de déplacements (mairie/école et centre commercial), la zone urbanisée ainsi que des liaisons desservant les zones résidentielles du Nord du bourg assurent sur certains

axes des conditions sécurisées de déplacement en Ñ Sécuriser les déplacements entre vélo. les bourgs de Rouillon et de Pruillé-le- Chétif, et entre le lycée de la Germinière La commune offre des possibilités de circulations et l’université. Accessibilité apaisées avec une limitation à 30 km/h sur l’ensemble et espaces de son agglomération. publics Le bourg de Rouillon est desservi par la ligne de bus SETRAM n°28 reliant Rouillon à , en passant par l’Université et la Chapelle Saint-Aubin. Les déplacements liés aux activités associatives sont assez nombreux entre les bourgs de Rouillon et Pruillé-le-Chétif. Les déplacements doux entre le lycée agricole de la Germinière situé au Nord du bourg et le quartier de l’université, avec le terminus du tramway, sont également nombreux.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 16 5 – Environnement

Dans le cadre des inventaires réalisés, ont été identifiés sur la commune de Rouillon : - les réseaux hydrographiques et les zones humides, - la trame bocagère, - les boisements, - la faune et la flore.

Il en ressort les éléments suivants :

Ñ Réseau hydrographique et zones humides

Trois petits ruisseaux peuvent être retenus comme cours d'eau permanents : - le ruisseau le Chaumard, qui prend sa source à l’Ouest du bourg, - le ruisseau de la Couefferie, qui débute en zone humide face à la ferme, - le ruisseau de Loulay, qui prend naissance au niveau du lieu-dit éponyme, et qui reçoit les eaux des aménagements hydrauliques après Jublanc.

Une trentaine de petites masses d'eau viennent compléter cet inventaire.

Sept zones humides ont été délimitées le long du Chaumard et de ses deux petits affluents, couvrant environ 5,7 hectares (mares et boisements inclus). L'intérêt des zones humides de la commune reste relativement modéré et localisé (soutien à l’étiage, biodiversité) du fait du peu d’étendue de celles-ci.

Ñ Trame bocagère

La longueur globale recensée est de 41 km toutes formations boisées linéaires confondues.

On constate une majorité de haies qui structurent le paysage (61 %, 25 km). Les haies ayant un rôle anti- érosion important (situation perpendiculaire à la pente) représentent environ 29 % des haies initiales. Les haies contenant des arbres à cavités regroupés ont été classées à part et touchent environ 300 mètres de linéaire.

Ñ Boisements

Les boisements de la commune de Rouillon se trouvent principalement : - au Sud du bourg avec le bois de Rouillon et un ensemble de boisements le long du Chaumard, - au Nord-Ouest autour de La Germinière, - au Sud-Est entre la route du Folleray et le Chaumard.

Ñ Faune et Flore

La majorité de la flore est commune, mais une demi-douzaine d’espèces patrimoniales est à retenir, ce sont des taxons déterminants de ZNIEFF pour la région Pays de la Loire. Deux principaux peuplements sont à noter : - des talus routiers, des friches urbaines ou des bords de cultures, des habitats très fréquents sur la commune et régulièrement perturbés (fauche, traitements, labour, ...), humides ou non ; - des prairies ou des pelouses plutôt marno-calcaires. Ce type d’habitat correspond sur la commune à une étroite bande au sommet des Sables du Perche (bordure de la vallée du Chaumard). Une dizaine d'espèces de mammifères a été observée ou signalée, ainsi qu'une trentaine d'espèces d'oiseaux, dont 3 ont un intérêt patrimonial. Trois espèces de reptiles sont inventoriées sur la commune et protégées au niveau national. Egalement trois espèces d’amphibiens sont recensées et bénéficient d'une protection nationale. Parmi les insectes, la présence du Lucane cerf-volant d’intérêt communautaire et le Conocéphale gracieux ont été signalés.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 17

Ñ Trame Verte et Bleue La commune de Rouillon est couverte par 2 réservoirs constitutifs de la TVB : Le réservoir vallée - Vallée du Chaumard (Rouillon) S’étendant de part et d’autre du bourg, en direction du sud-est, le Chaumard présente un intérêt biologique essentiellement dans sa partie amont, qui comprend encore des zones humides : mares, boisements alluviaux et friches humides. Quelques boisements situés dans la vallée viennent renforcer l’intérêt de ce corridor. Le bocage laisse place à un environnement plus perturbé en s’approchant du Mans et seules quelques haies subsistent, bordant un cours d’eau fortement recalibré, qui finit par disparaître à l’approche des voies SNCF. Le réservoir terrestre : Ensemble sylvo-bocager couvrant les communes de Pruillé-le-Chétif, Rouillon et de Saint-Georges-du-Bois Ce grand ensemble englobe plusieurs biotopes terrestres imbriqués, constituant une unité favorable au développement de la faune et de la flore. Au sein d’un bocage lâche, constitué de prairies, cultures et haies plus ou moins connectées, sont présents des boisements de feuillus ou mixte, de petite taille, contribuant au développement d’une biodiversité dite ordinaire. Le site est en contact avec le réservoir constitué par l’Orne Champenoise au Nord, mais les déplacements de la faune terrestre sont réduits vers l’Ouest (A11 et A11.1).

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 18 6 – Agriculture La commune de Rouillon appartient à l’ensemble agricole Nord-Ouest de l’agglomération. Selon le diagnostic mené par la Chambre d’Agriculture en 2015, environ 530 ha sont exploités sur la commune , soit près de 58% de la surface communale. Elle accueille 10 sièges d’exploitation , tournés principalement vers la polyculture-élevage . La densité de ces sièges et le fait que la grande majorité des surfaces agricoles de la commune (80%) soit mise en culture par des entreprises situées sur son propre territoire, permet le dynamisme économique local, la mise en place de réseaux et du lien social. L’activité agricole de la commune est également active dans sa connexion aux territoires voisins et les entreprises agricoles rouillonnaises mettent en culture 330 ha sur d’autres communes. Avec 35% des ilots supérieurs à 5 ha, Rouillon est une commune qui présente de grands espaces et une certaine structuration de ses terres agricoles grâce au groupement du parcellaire : 40% des ilots sont situés à moins de 500 mètres du siège à vol d’oiseau. Ce parcellaire adapté permet une dynamique agricole professionnelle forte, proche de celle rencontrée sur les territoires hors métropole.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 19 Sièges et productions

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 20 Enjeux agricoles

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 21 7 – Consommation foncière Ñ Répartition de la consommation foncière par destination Entre 2002 et 2016 (15 ans), ce sont 24,7 ha qui ont été artificialisés (soit 2,7 % de la superficie totale de la commune) avec une moyenne de consommation foncière d’environ 1,7 ha par année .

Consommation foncière (2002-2016) par 2002-2011 2012-2016 destination des surfaces artificialisées habitat 14,4 ha 75,8% 4,9 ha 86% Equipements activités publics économiques 2 ha 10,5% 0,3 ha 5,3% Activités 3,1 ha équipements économiques publics 2,6 ha 13,7% 0,5 ha 8,8% 2,3 ha 13% infrastructures 0 ha 0% 0 ha 0% autres (loisirs) 0 ha 0% 0 ha 0% 9% TOTAL 19 ha 100% 5,7 ha 100% Habitat 1,9 ha/an 1,1 ha/an 78% 19,3 ha

Sur la période 2002-2016, la consommation foncière correspond à : - 19,3 ha pour l’habitat, notamment avec les opérations de la Mussoterie, des Vaugeonnières, de la rue du Clos Quantin, et de l’Orée des Bourdonnières, - 2,3 ha pour le développement économique avec la zone d’activités du Chardonneret et des extensions de certains bâtis agricoles, - 3,1 ha pour les équipements publics avec le complexe sportif et l’extension du lycée agricole.

Ñ Répartition de la consommation foncière par vocation antérieure : une artificialisation des terres agricoles Les terrains consommés pour le développement de la commune avaient principalement une vocation antérieure agricole.

2002-2011 2012-2016 Consommation foncière (2002-2016) par vocation agricole 16,1 ha 84,7% 5,7 ha 100% vocation antérieure des surfaces artificialisées vocation naturelle 2,9 ha 15,3% 0 ha 0% vocation TOTAL 19 ha 100% 5,7 ha 100% vocation naturelle agricole 2,9 ha 21,8 ha 12%

88%

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PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 23 Ñ Localisation des logements supplémentaires : majoritairement en extension 6 % des logements supplémentaires identifiés entre 2002 et 2016 ont été réalisés en densification.

Nombre de logements 2002-2011 2012-2016 densification de la zone centrale agglomérée en 2001 6 4% 4 6% extension de la zone centrale agglomérée en 2001 145 88% 66 94% densification des secteurs hors zone centrale agglomérée en 2001 4 2% 0 0% extension des secteurs hors zone centrale agglomérée en 2001 9 6% 0 0% TOTAL 164 100% 70 100%

Localisation des logements supplémentaires (2002-2016)

La majorité des logements s’est faite en extension de Extension hors zone centrale Densification la zone centrale agglomérée avec différentes agglomérée de la zone opérations : Densification 9 lgts centrale - la Mussoterie : 6,5 ha pour 94 lgts = 14,5 lgts/ha hors zone 4% agglomérée - les Vaugeonnières : 4,7 ha pour 51 lgts = 10,8 lgts/ha centrale 10 lgts - la rue du Clos Quantin : 1,3 ha pour 14 lgts = 10,8 agglomérée 4% lgts/ha 4 lgts - l’Orée des Bourdonnières : 3,6 ha pour 52 lgts = 14,4 2% lgts/ha Extension de la La densité moyenne 4 de ces zones d’extension est zone centrale d’environ 13 logements par hectare sur la période 90% agglomérée 2002-2016 . 211 lgts

Ñ Répartition des espaces artificialisés : un secteur diffus important L’artificialisation dans les secteurs diffus est relativement élevée (53% des espaces artificialisés sont dans le diffus) par rapport à la moyenne des 13 communes hors Le Mans (30%). Néanmoins, cette part a diminué depuis les 15 dernières années, du fait d’une urbanisation privilégiée autour de la zone centrale agglomérée.

2001 2011 2016 Zone centrale 64,1 ha 80,1 ha 85 ha agglomérée 41% 46% 47%

Hors zone centrale 90,6 ha 93,9 ha 94,7 ha agglomérée 59% 54% 53% Total 154,7 ha 174 ha 179,7 ha

4 Densité nette telle que définie par le SCOT : Les espaces pris en compte sont : Les voiries, les espaces publics et espaces verts de proximité, les réseaux et collecte des eaux pluviales et bassins internes au quartier. Les espaces exclus sont : - Les espaces réservés à des équipements ou espaces publics à rayonnement inter quartiers et / ou communal et / ou intercommunal (voiries inter quartiers, parcs urbains, grands espaces sportifs, culturels ou de loisirs…), - Les espaces d’activités économiques sauf bâtiment mixte habitat / commerce / artisanat, - Les espaces rendus réglementairement inconstructibles (zones humides, loi Barnier, EBC…), - Les espaces bâtis existants hors opération, - Les bassins de rétention des eaux pluviales à vocation inter secteur (correspondant à au moins deux opérations de 5 000 m de surface de plancher minimum chacune).

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 24 8 – Potentiels de densification et renouvellement urbain Ñ Les sites de renouvellement urbain retenus La capacité de la commune de Rouillon à se développer dans l’emprise déjà urbanisée a été analysée de manière exhaustive. A partir d’une analyse de la photo aérienne et du cadastre, couplée à une approche terrain, un recensement fin des gisements fonciers et immobiliers a été effectué. Chacun des sites identifiés a été évalué selon des critères d’évolutivité et de disponibilité suivants : - Caractère du site : parcelle nue ou bâtie, desserte, relief - Situation : proximité au cœur de bourg, accessibilité aux transports en commun, nuisances - Contexte urbain - Domanialité : publique, privée unique, morcelée - Usage apparent : vacance, terrain plus ou moins investi La capacité des sites jugés les plus pertinents a été évaluée, en tenant compte des enjeux de composition urbaine et d'insertion de nouvelles constructions, et des conditions techniques de réalisation (accès, raccordement aux réseaux). C’est sur cette base que 2 sites, correspondant à une capacité totale de 20 logements, ont été retenus comme potentiel sur le temps du PLUc :

Rue de la Mairie - Situation au cœur du bourg dans un secteur pavillonnaire - Grand jardin - Peu de relief - Accès depuis la rue de la Mairie » Enjeu : intégrer de nouvelles constructions en densification en tenant compte des cheminements doux » Capacité : 2 logements

Ce secteur fait l’objet d’une OAP

Secteur Sud de l’Orée des Bourdonnières - Situation en périphérie du bourg, au Sud d’un secteur d’extension (l’Orée des Bourdonnières) - Grandes parcelles bâties comprenant un bâti résidentiel et agricole - Relief moyen - Accès depuis la rue de Pruillé » Enjeu : veiller à la densification et à l’intégration du secteur avec l’urbanisation de l’Orée des Bourdonnières » Capacité : 18 logements

Ce secteur fait l’objet d’une OAP

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 25 Ñ La densification diffuse La commune présente un parcellaire majoritairement compris entre 400 m et 800 m. Des parcelles plus grandes (>1000 m) s’observent y compris en cœur de bourg. Certaines d’entre elles correspondent à des opérations d’ensemble d’habitat social individuel dense, sur lesquelles il n’y a pas eu de division parcellaire (Mussoterie, Veaugeonnières). Ce type de tissu pavillonnaire n’évolue pas rapidement hors contexte de forte pression foncière. Entre 2002 et 2016, 14 logements supplémentaires ont été créés par densification de la zone urbanisée. Ce sont autant d’opportunités qui ne peuvent être retenues à l’horizon 2030. Au regard de ces éléments de contexte, il est supposé que la densification dite douce, en dehors des sites identifiés précédemment, sera très limitée. Elle est estimée à 12 logements soit 1 logement / an.

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PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 27 Ñ Les hameaux

Le Schéma de Cohérence Territorial du Pays du Mans, approuvé le 29 janvier 2014 permet la densification, sous certaines conditions, des hameaux définis comme un ensemble d’au moins dix habitations situés en discontinuité du tissu urbain existant du bourg ou de l’agglomération.

Sur chaque commune, l’enveloppe des hameaux a été délimitée selon des critères précis définis au regard des prescriptions du SCOT et des recommandations de la Chambre d’Agriculture et de l’Etat. Ces critères conditionnent l’exclusion ou l’inclusion de parcelles bâties ou non bâties dans le périmètre du hameau, et fixent la limite externe de celui-ci. Ils sont explicités dans la justification du projet de PLUc (cf. pièce n°5).

Chaque hameau ainsi délimité a été analysé au regard de : - sa localisation, - sa viabilité en termes d’accessibilité et d’assainissement, - le parcellaire et les morphologies bâties qu’il accueille, - son impact agricole, - son impact paysager, - et les potentiels de densification qu’il présente.

L’analyse de ces thématiques a permis d’évaluer l’opportunité d’urbanisation et de densification de chacun de ces hameaux.

Au regard de cette analyse, 2 hameaux ont été délimités sur la commune de Rouillon : - le hameau de la route de la Croix-Georgette est rendu constructible, - le hameau de la route des Fontaines est rendu constructible. Ils permettront de proposer une offre de logement différente que celle proposée en zone urbaine, tout en restant mesurée (potentiel de 10 logements).

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ORGANISATION ET ÉVOLUTION DE ROUILLON : SYNTHÈSE ET ENJEUX

Enjeux pour l’aménagement Ce qu’il faut retenir et le développement de la commune Rayonnement ó Centralité de proximité avec une population de Ñ Conforter la fonction de pôle relais pour les 2 304 habitants en 2015, relais pour les communes communes plus rurales. limitrophes au caractère plus rural. ó Des fonctions attractives à l’échelle Ñ Développer l’accessibilité aux zones d’emplois et intercommunale avec une partie de la zone de services sur la frange Ouest du Mans. d’activités du secteur de l’Université et le lycée agricole de la Germinière.

ó Une proximité avec les quartiers Ouest du Mans (Université, Ardriers, Croix Georgette) qui permet un accès privilégier au cœur d’agglomération (par les liaisons douces et les transports en commun notamment).

Démographie et parc de logements ó Progression modérée de population sur la dernière décennie, par rapport à sa situation en première Ñ Assurer une augmentation de population couronne du Mans et une part des plus de 60 ans cohérente avec le statut de centralité de qui progresse. proximité. ó Parc de logements majoritairement constitué de Ñ Diversifier les formes d’habitat pour répondre résidences principales / habitat individuel, de aux différents besoins des habitants et grands logements occupés par leurs propriétaires. notamment au vieillissement de la population ó Production de logements relativement importante Ñ Réguler la production de logements. mais irrégulière sur la période 2000-2015 qui a principalement compensé le desserrement des ménages.

Mobilités

ó Une circulation apaisée dans le centre-bourg. Ñ Poursuivre la pacification des zones résidentielles. ó Des itinéraires cyclables qui présentent des

discontinuités. Ñ Supprimer les discontinuités des itinéraires vélos.

ó Un réseau de transports en commun tourné vers Le Ñ Développer les liaisons cyclables avec Le Mans, et Mans les autres communes limitrophes. Ñ Envisager un déploiement de l’offre de transports en commun vers Allonnes. Morphologie urbaine ó Commune qui a connu un développement résidentiel principalement sous forme d’habitat Ñ Poursuivre le développement de la commune sur individuel. Le bourg ancien est limité à quelques des secteurs près du bourg et des pôles constructions le long de la rue de la Mairie et d’équipements et de services. autour du Presbytère.

ó Tissu urbain qui présente peu de capacités de densification

ó Centralité organisée autour de 3 polarités : commerces, équipements sportifs, mairie et école.

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Agriculture et environnement Ñ Identifier des secteurs d’extension ó Présence agricole importante avec près de 60% de compatibles avec les enjeux agricoles, la surface communale exploitée et 10 environnementaux et de mobilité. exploitations, caractérisée par un parcellaire Ñ S’appuyer sur le potentiel agricole de la structuré et une dynamique proche de secteurs commune pour développer sur le site de La plus éloignés de l’agglomération. Futaie un pôle d’excellence et d’innovation ó Paysage caractérisé par une alternance d’espaces en agriculture métropolitaine agricoles plus ou moins ouverts et de vallons Ñ Veiller à la pérennité des espaces bocagers. constitutifs de la Trame Verte et Bleue et ó Trame Verte en « cul de sac » à l’Ouest et qui se significatifs dans le paysage local (trame poursuit au Nord-Ouest sur Trangé et Pruillé-le- bocagère et boisements). Chétif. Trame Bleue limitée aux berges du Chaumard.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 30 ROUILLON - JUSTIFICATION DES CHOIX DE DÉVELOPPEMENT

1 – Projet démographique Rouillon est à l’échelle de Le Mans Métropole une centralité de proximité qui a un profil démographique en transition avec une taille moyenne des ménages en baisse (2,58 en 2010 à 2,42 en 2015), une proportion de ménages avec enfants qui n’est plus majoritaire (32,2 % en 2014) et un indice de jeunesse inférieur à 1 (0,90 en 2014). L’hypothèse de desserrement des ménages retenue est de -0,9%/an (type encore familiale en transition démographique) soit une taille moyenne des ménages en 2030 de 2,20. En tant que centralité de proximité, Rouillon possède des services et équipements qui bénéficient également aux communes limitrophes plus rurales. Sa situation très proche du Mans et du quartier de l’Université lui confère une grande attractivité. Le projet sur la période 2019 – 2030 vise à assurer une augmentation de population cohérente avec ce statut de centralité de proximité.

Objectif total de Proportion pour Proportion liée à Population Part dans la production de Moyenne compenser le la croissance estimée en population LMM logements sur annuelle vieillissement de démographique 2030 2015/2030 12 ans la population* 240 20 7 / an – 35 % 13 / an – 65 % 2 800 1,1 % / 1,3 % * nécessaire au maintien du niveau de population de 2015

2 – Développement résidentiel Le bourg de Rouillon comprend seulement quelques bâtisses localisées le long de la rue de la Mairie et autour du Presbytère. Le développement de la commune depuis les années 70/80 s’est fait principalement par une succession d’opérations d’aménagement d’abord au Nord du vieux bourg puis plus récemment avec l’opération de l’Orée des Bourdonnières à l’Ouest sur un secteur proche des écoles. Cette commune bénéficie d’un réseau de voies douces qui lui permet de rejoindre facilement le quartier de l’Université et le terminus du tramway. Essentiellement pavillonnaire, le tissu urbain offre peu de potentiel de densification.

Le projet de développement résidentiel de la commune de Rouillon pour la période 2019-2030 : Ñ encadre le développement des quelques espaces en densification urbaine repérés afin de faciliter leur urbanisation en lien avec le tissu urbain environnant, Ñ prévoit le développement d’une opération en extension relativement dense qui proposera une offre de logements différente pour répondre aux besoins des jeunes ménages qui voudraient s’installer sur la commune et des seniors qui recherchent un logement plus adapté à leurs besoins sur un site proche de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) du Champ de l’Ormeau afin de mutualiser éventuellement certains services, Ñ privilégie ensuite le développement de l’urbanisation à plus long terme (2AU) dans la continuité du quartier de l’Orée des Bourdonnières afin de poursuivre le travail de rééquilibrage de la zone urbanisée vers l’Ouest au plus près des écoles et des équipements. Ce projet se fera en prenant en compte le lotissement existant notamment en termes d’insertion paysagère et de circulation avec un maillage articulé autour d’une voie principale qui reliera le quartier du Nord et du Sud au reste de la commune, Ñ permet une densification mesurée des deux secteurs de hameaux présents sur la commune, route de la Croix Georgette et route des Fontaines.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 31 Les capacités de densification du tissu urbain existant sont assez limitées. Le projet de développement de la commune se fait donc essentiellement en extension urbaine. Afin de réduire l’impact de ce développement sur l’activité agricole, le projet prévoit : - le classement en zone agricole de 6,5 ha sur le secteur de la Pointe en zone 2AU dans le PLU actuel, - l’affectation d’un foncier communal de 4,5 ha sur le secteur Est du quartier des Vaugeonnières pour de l’agriculture biologique.

3 – Evaluation de la consommation foncière

Avec une densité moyenne de 22 logements par hectare pour les opérations majeures identifiées en extension de la zone urbanisée (objectif SCoT de 15 logements / hectare), le projet sur la période 2019 – 2030 démontre un effort par rapport à la consommation foncière sur la période 2002 – 2016 qui a été de 12 logements par hectare.

Dont Dont Dont extension extension sur Densité Extension sur Extension sur extension sur Nombre de Superficie Foncier déjà sur terres terres ROUILLON type de secteur Zonage OAP (logements/h terres terres terres logements artificialisé agricoles agricoles ectare) naturelles agricoles agrcioles fonctionnelles fragilisées / dynamiques délaissés

Opérations en densification / renouvellement urbain Hameaux densification N hameau non 10 / / / / / / / / Densification non localisée densification U mixte 1 non 12 / / / / / / / / (abattement) 22

Dans Rue de la Mairie densification U mixte 1 oui 2 0,2 / l'enveloppe ///// urbaine mixte (extension / Dans Sud Orée des renouvellement et/ou U mixte 1 oui 18 1,1 / l'enveloppe 0,0 0,4 0,0 0,4 0,0 Bourdonnières densification) urbaine 20 1,3 0,0 0,4 0,0 0,4 0,0

Opérations en extension conséquentes Compatibilité avec le SCoT Chemin de la extension 1 AU mixte oui 65 2,4 27 0,0 0,0 2,4 0,0 2,4 0,0 Pointe Extension Orée des extension 2 AU non 150 7,6 20 0,0 0,0 7,6 1,1 6,4 0,0 Bourdonnières 215 9,9 22 0,0 9,9 1,1 8,8 0,0

257 dont 17 post 2030

4 – Articulation PLU communautaire / PLH 3 Afin de continuer à faire du logement social un levier de mixité, le Programme Local de l’Habitat (PLH3) 2019 – 2025 prévoit des objectifs de production sectorisés en fonction de la position de la commune dans l’armature urbaine et de ses obligations réglementaires liées à la Loi SRU. Cette sectorisation se décompose en 4 catégories : - « pertinent » : sur les plus petites communes, la production de logements locatifs sociaux est recommandée sans être obligatoire - « prioritaire » : compte tenu de la taille de la commune et de son positionnement dans l’armature urbaine, il est nécessaire de veiller à la réalisation d’une production minimum de logements locatifs sociaux pour conserver une certaine mixité (entre 15 et 20%) - « Prioritaire SRU » : il s’agit des 5 communes de plus de 3 500 habitants et moins de 20% de logements locatifs sociaux avec la commune de Ruaudin qui est très proche du seuil démographique. Afin de répondre aux obligations réglementaires, l’objectif de production est de 30 à 40%. - « enjeux spécifiques » ou « non prioritaire » pour les communes d’Allonnes et Coulaines qui ont un pourcentage de logements locatifs sociaux supérieur à 47%. Le PLH3 recommande également la réalisation d’un objectif d’environ 5% de logements en accession sociale à la propriété afin de mieux répondre aux besoins d’accession des ménages sur l’agglomération. La commune de Rouillon se situe dans la catégorie des communes où la réalisation de logements locatifs sociaux est « prioritaire ». Il est donc fixé un objectif de 15 à 20% minimum de la production.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 32 Cet objectif sera retraduit notamment dans l’opération Sud Orée de Bourdonnières et Chemin de la Pointe avec un objectif de 20% de logements aidés (logement locatif ou accession sociale.

5 – Développement économique En matière de développement économique, le PLU communautaire distingue les secteurs majeurs destinées aux activités principalement industrielles et de production, les zones à vocation commerciale et les zones dites de proximité tournées vers des activités artisanales ou de petite production. Le développement économique sur la commune de Rouillon correspond au secteur d’intérêt majeur de « l’Université ». Le projet prévoit deux sites d’extension : le site de l’Oseraie sur 1,2 ha et celui du Vieil Hêtre sur 4,8 ha. Le détail du projet économique à l’échelle des 19 communes de la Métropole figure pièce n° 5.

PLU Communautaire – Rapport de présentation Cahier communal - Rouillon 33 Annexe – Détail des typologies bâties

Tissu mixte Ce tissu correspond majoritairement au cœur de bourg, et au cœur de ville pour Le Mans, caractérisés par la mixité des fonctions qui y sont présentes (habitat, commerces, équipements), et par un bâti généralement/plutôt ancien. ó Les constructions implantées à l’alignement et sur plusieurs limites séparatives y sont dominantes. ó Le parcellaire y est de taille et de forme variable, héritage de plusieurs siècles d’urbanisation. ó La hauteur du bâti est variable allant de R à R+1+C sur les bourgs, et R+4/5 sur Le Mans. ó L’emprise au sol des constructions y est assez forte.

Tissu résidentiel individuel lâche Souvent localisé en périphérie des communes, il s’agit d’un tissu non organisé, hétérogène qui s’est constitué au coup par coup. ó L’implantation du bâti s’y est faite de manière aléatoire au gré des opportunités, en fonction des divisions parcellaires. ó Le bâti y est largement implanté en retrait de la voie. ó Les parcelles y sont généralement de grande taille et de formes variables. ó L’emprise bâtie y est faible.

Tissu résidentiel individuel Il s’agit d’un tissu homogène ayant une fonction purement résidentielle. ó L’implantation dominante du bâti y est en retrait de la voie et des limites séparatives, au milieu de la parcelle. ó Le parcellaire y est généralement de forme rectangulaire ou carrée, avec une façade sur voie assez large. ó Ces secteurs présentent des densités variables.

Tissu résidentiel individuel dominé par la mitoyenneté Ce type de tissu est généralement marqué par une certaine standardisation du bâti. ó Le parcellaire en lanière est assez dominant de ce type de tissu, dans le cas de maisons en bande. Les maisons jumelées présentent plutôt un parcellaire carrée. Quel que soit le cas de figure, le parcellaire y est de forme et de taille répétitive. ó Le bâti est implanté à l’alignement ou en retrait, et sur une ou deux limites séparatives. ó Ce type d’implantation permet une certaine structuration de la rue par le bâti. ó Ces secteurs sont généralement plus denses que les zones de tissu résidentiel individuel sans mitoyenneté. Il peut s’agir : - de maisons en bande ou jumelées implantées en retrait, - d’îlots fermé ou semi-fermés. On y retrouve également parfois de l’habitat intermédiaire (superposition de logements individuels avec accès propre).

Tissu d’activités - bâtiments d‘activités Ce type de tissu est généralement localisé en périphérie de la commune, et connecté à des axes structurants. Il peut s’agir de zones industrielles, artisanales ou commerciales. ó Le bâti y est implanté en retrait de la voie et des limites séparatives, produisant ainsi un bâti isolé au milieu de son unité foncière. ó Le parcellaire est de forme carrée ou rectangulaire, souvent de grande dimension. ó La densité bâtie y est variable.

Tissu d’équipements Ce tissu correspond à des équipements isolés ou regroupés (complexes sportifs, culturels par exemple). ó Le parcellaire y est d’assez grande dimension. ó Le bâti y est généralement accompagné d’espaces verts et de stationnement. ó L’implantation est souvent déconnectée des voiries et des limites séparatives.

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