Les Premières Dames, De L'ombre À La Lumière Mémorial Charles De Gaulle
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Mémorial Charles de Gaulle Les Premières dames, de l’ombre à la lumière Du 25 juin au 15 novembre 2015 Dossier de presse * Sommaire Communiqué de presse 3 Éditoriaux 4 Quelques repères historiques 6 Portraits des Premières dames 7 La scénographie 16 La personnalité intime 17 Ambassadrice de la France à l’étranger 18 Ambassadrices de la mode 19 Protocole et vie élyséenne 20 L’après Elysée 21 Les partenaires de l’exposition 22 Remerciements 23 La saison 2015 du Mémorial 24 Informations pratiques 25 Communiqué de presse Les premières dames, de l’ombre à la lumière Le Mémorial Charles de Gaulle, à Colombey-les-Deux-Eglises, accueille du 25 juin au 15 no- vembre 2015, une exposition temporaire qui permet aux visiteurs de découvrir la personnalité, l’intimité et les actions engagées par les épouses de Présidents de la République. C’est une exposition inédite que présente le Mémorial Charles de Gaulle. A partir de documents d’archives, de correspondances, de photographies, d’extraits vidéo, de robes de haute-couture, de cadeaux protocolaires ou d’objets plus intimes, les différents visages des premières dames de France sont présentés sous un autre jour. L’accent est essentiellement mis sur les épouses des Pré- sidents de la Vème République, sans pour autant qu’aucune des vingt-trois locatrices de l’Elysée, de 1871 à 2012, ne se retrouve occultée. Cet événement fort de la saison estivale 2015 se donne pour vocation de sortir des poncifs autour du rôle joué par ces femmes si proches du pouvoir. Si les différentes constitutions n’ont jamais accordé un statut particulier aux premières dames, il est indéniable qu’au fil des décennies, ces épouses de Président sont passées de l’ombre à la lumière. L’importance grandissante des médias, l’émancipation des femmes et les difficultés rencontrées par les Présidents dans l’exercice du pou- voir ont conduit ces épouses à s’impliquer plus fortement dans divers domaines caritatifs et même sur la scène politique. Avec le partenariat de la Fondation Pierre Berger-Yves Saint-Laurent, de la Maison de haute-cou- ture Alaïa, de la Fondation Claude Pompidou, du musée du Président Jacques Chirac, de la So- ciété Christian Dior Couture, du mobilier national, des musées des Arts décoratifs, de la chaîne His- toire, du champagne Drappier, du photographe Claude Gassian, le visiteur pourra contempler des robes de haute-couture portées par ces ambassadrices de la mode, quelques présents offerts aux épouses de Chefs d’Etat, notamment lors de voyages effectués à l’étranger, les correspondances inédites de certaines de ces premières dames ou les objets et documents qui ont fait partie de leur quotidien à l’époque où leur mari présidait la France. Cette exposition n’aurait pu voir le jour sans la collaboration de mesdames Giscard d’Estaing, Chirac, Attias et Bruni-Sarkozy, du professeur Alain Pompidou, de la famille de Gaulle, des descen- dants de Marguerite Lebrun et des descendants de Germaine Coty qui ont bien voulu prêter certains objets précieux, pour conférer à cette exposition tout le faste que méritaient les premières dames de France. 3 Éditoriaux Ce qui ressort de cette exposition « Les premières dames, de l’ombre à la lumière », c’est la pluralité des personnalités de ces épouses de Présidents de la République. Au-delà de l’amour, de l’admira- tion qu’elles portaient à leurs époux et de leurs souhaits de voir ces derniers accomplir leur destin en parvenant au plus haut sommet de l’Etat, toutes n’ont pas abordé de la même façon et avec la même facilité la nouvelle période qui s’ouvrait dans leur vie. Les unes ont rencontré des difficultés à se familiariser avec une vie officielle remplie d’obligations doublée d’un devoir de représentation, les autres ont dû essuyer les critiques virulentes de la presse relatives à leur physique, leurs tenues vestimentaires ou leur manque d’aisance à l’oral. Finalement, de ces vingt-trois premières dames de France, entre 1871 et 2012, qui peut dire avec certitude le nombre d’entre elles à avoir réelle- ment traversé cette tranche de leur existence avec épanouissement ? Nous aurions mauvaise grâce cependant à déclarer qu’être l’épouse d’un Président de la République se trouve être la pire situation qui puisse arriver à une femme. Il n’en demeure pas moins que certaines durent compo- ser difficilement avec l’importance grandissante de la sphère médiatique. Depuis ces dernières décennies, les premières dames se sont, la plupart du temps, retrouvées sous le feu des projecteurs soit pour évoquer leur implication dans les campagnes électorales de leurs maris, soit pour présenter leur engagement associatif ou humanitaire, soit pour commenter leur élégance. Le problème récurrent, c’est que ces femmes, d’âges, de sensibilités, de parcours différents ne sont perçues et ne sont présentées quasi-exclusivement que comme les épouses des Présidents de la République. Autrement dit, leur image et leur personnalité se confondent très vite avec celles de leur mari. Or, il va de soi que ces femmes ont eu une vie avant de rencontrer celui qui allait devenir leur époux et ont même, la plupart du temps, continué à mener une existence somme toute assez éloignée du parcours et de l’ascension politique de leur mari, sans pour autant s’en désintéresser cela va de soi. Cette exposition permet d’enchevêtrer l’espace public et l’espace plus intime de ces premières dames. D’un côté, elles sont présentées telles qu’elles en ont laissé le souvenir dans la mémoire des Français : discrètes, affectueuses, maternelles, distantes, engagées, soumises ou insoumises, parfois comme l’atout charme de leur mari. D’un autre côté, on découvre qui elles sont vraiment, leurs centres d’intérêt, leurs passions et leurs activités de prédilection. C’est loin d’être inintéressant car cela permet à ces femmes d’avoir une approche de la vie, et des situations qui se présentent, différentes et complémentaires de celle de leur mari. C’est le cas notamment des carnets intimes rédigés par Marguerite Lebrun. Dans ses écrits, la première dame de France fait montre d’une in- croyable clairvoyance face à des événements comme les accords de Munich en 1938 ou l’armis- tice de 1940. Elle témoigne d’une lucidité qu’il nous est facile d’apprécier au vu des événements ultérieurs. C’est là tout le sens et l’apport d’une exposition de cette nature et le juste équilibre qu’il convient de trouver afin de ne pas sombrer dans la facilité et la caricature. Le Mémorial Charles de Gaulle se donne pour vocation de présenter deux à trois fois par an des expositions temporaires diverses et variées qui doivent toucher tous les publics. De ce point de vue-là, l’exposition «Les premières dames, de l’ombre à la lumière» constitue une très belle, très originale et très riche production. Enfin, précisons que cette exposition n’aurait pu voir le jour, ou du moins aurait été beaucoup moins reluisante, sans l’implication de certains des descendants de ces premières dames de France. Stéphane MARTINELLI Président du Mémorial Charles de Gaulle 4 Éditoriaux Tout le monde connaît ce vieil adage : «Derrière chaque grand homme, se cache une femme». Grâce à cette exposition, ce sont les femmes qui sont mises à l’honneur et leurs époux qui pa- raissent légèrement en retrait. Entre 1871 et 2012, elles ont été vingt-trois femmes à partager la vie de celui que les Français avaient choisi pour conduire la destinée du pays. La plus jeune, Hélène Casimir-Perier, n’avait même pas quarante ans lorsqu’elle franchit les portes du palais de l’Elysée avec son mari ; la plus âgée, Blanche Doumer, avait déjà soixante-douze ans. Certaines n’ont joué ce rôle que quelques jours, d’autres quelques mois, et parfois, pour trois d’entre elles, pendant plus de dix ans. Enfin, il pouvait arriver que ce qui avait débuté sous les meilleurs auspices se terminent tragiquement. Quatre de ces vingt-trois premières dames quitteront les ors de la République sans être accompagnées de leur mari décédé en cours de mandat. A l’inverse, il peut arriver aussi que ce soit le Chef de l’Etat qui se retrouve abandonné à la tête de la nation par celle qu’il avait épousé, soit en raison d’un décès ou en raison d’un divorce. Tout ceci témoigne de la diversité des situations et sont loin de constituer des aspects négli- geables lorsqu’il s’agit du premier couple ou de la première famille de France. Un Président de la République peut-il assumer efficacement et en toute plénitude les fonctions qui lui ont été confiées si, parallèlement, il n’est pas heureux dans sa vie conjugale ? Dans ses Mémoires d’espoir, Charles de Gaulle n’a-t-il pas écrit : «Pour vous Yvonne, sans qui rien ne se serait fait». Un tel sujet d’exposition pourrait prêter à sourire ou à être traité avec légèreté, considérant qu’on ne peut naturellement pas placer sur un pied d’égalité les Présidents de la République et leurs conjointes. Cependant, ces premières dames apportent souvent des clés de compréhension pour mieux saisir l’état d’esprit, la personnalité, voire la vision politique de leur mari. D’emblée, il fallait éviter la facilité qui aurait consisté à limiter cette exposition à l’évocation des premières dames de la Vème République. Ce n’est pas tant sur le plan chronologique, mais il était fondamental de présenter quelques-unes des premières dames de périodes plus éloignées, à l’époque où les médias n’occupaient pas la même place que durant ces dernières décennies.