Maq Petit Bulletin Grenoble
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— SUPPLÉMENT DU PETIT BULLETIN ÉTÉ 2014 www.petit-bulletin.fr — Festivals été 2014 en Rhône-Alpes MUSIQUES ACTUELLES • JAZZ & BLUES • MUSIQUE CLASSIQUE • SPECTACLE VIVANT • CINÉMA EN PLEIN AIR Nous allons laisser aux êtres humains qui peu- sûrement d’expliquer pourquoi, de fin juin à fin nenni mesdames et messieurs du futur, et on qui, de notre côté, nous a une nouvelle fois pleront la terre dans 1227 ans (chiffre choisi août, une bonne partie de la population fran- vous explique pourquoi : c’était grâce à cette donné matière à un supplément indispensable au hasard) de nombreux sujets d’étude. Des çaise se rendait de façon consentante dans des tradition qu’étaient (et que seront peut-être pour passer un bon été ; là, maintenant, tout de bien prises de tête (dont on ne dressera pas la endroits aussi saugrenus que des terrains en toujours en 3241 après J.-C.) les festivals. En suite. liste ici pour ne pas plomber l’ambiance) et friche, des villages reculés, voire des salles de 2014, il y en avait en effet dans tous les d’autres plus légers, comme celui de la trans- spectacle sans clim’. Y avait-il là un rite reli- domaines culturels, sur tous les sujets possibles NICOLAS BROS humance culturelle qui a lieu chaque été. Dans gieux quelconque ? Ou une injonction sublimi- et imaginables, et surtout partout, dans chaque AURÉLIEN MARTINEZ 1227 ans donc, les anthropologues essaieront nale délivrée par le pouvoir en place ? Que coin de France. Une émulation galvanisante BENJAMIN MIALOT 02 ANNE GASTINEL ET FRANÇOIS-FRÉDÉRIC GUY CÉLINE BONACINA SARAH LAVAUD BALLET DE POCHE MESPARROW VINCENT PEIRANI DOM LA NENA MELANIE DE BIASIO FABIO BIONDI ET EUROPA GALANTE RENSEIGNEMENTS : 04 74 22 83 83 www.cheminsdelaculture.fr Ville de Bourg-en-Bresse, service Communication / Création : Atelier graphique Manuel Santos / Impression : Magenta / Avril 2014 03 Festivals été 2014 en Rhône-Alpes MUSIQUES ACTUELLES 04-08 Les Nuits de Fourvière • Musiques en Stock • Musilac • Cabaret Frappé • Sylak Open Air • Freakshow • Woodstower JAZZ & BLUES 10-12 Jazz à Vienne • Bô Mélange • Grésiblues MUSIQUE CLASSIQUE 13-16 Cordes en Ballade • Estival de la bâtie • Festival Berlioz • BWd12 • Les Monts de la Madeleine • L’Opéra sur grand écran SPECTACLE VIVANT & FESTIVALS INDISCIPLINÉS 17-23 Fêtes nocturnes de Grignan • Festival des 7 Collines • Festival de la cour du vieux Temple • Au Bonheur des mômes • Tout L’Monde Dehors • Textes en l’air • L’Été au château de Machy CINÉMA EN PLEIN AIR 23 LYON GRENOBLE SAINT-ÉTIENNE 16 RUE DU GARET 12 RUE AMPÈRE 3 RUE DE LA RÉSISTANCE 69001 LYON 38000 GRENOBLE 42000 SAINT-ÉTIENNE TÉL. 04 72 00 10 20 TÉL. 04 76 84 44 60 TÉL. 04 77 53 49 30 WWW.PETIT-BULLETIN.FR FAX 04 72 00 08 60 FAX 04 76 21 25 11 FAX 09 55 35 28 60 SUPPLÉMENT FESTIVALS ÉTÉ 2014 EN RHÔNE-ALPES RÉALISÉ PAR LES ÉDITIONS DU PETIT BULLETIN _ D I R E C TE U R S D E L A P U B L I C A TI O N MAGALI PALIARD-MORELLE I MARC RENAU I BAPTISTE ROLLET • A S S I S T A N T E D E D I R E C TI O N AGLAË COLOMBET • R É D A C T E U R S E N C H E F NICOLAS BROS I AURÉLIEN MARTINEZ I BENJAMIN M I A L O T • R É D A C T I O N FLORENCE BARNOLA I PASCALE CLAVEL I STÉPHANE DUCHÊNE I ALAIN KOENIG I RÉGIS LE RUYET I NADJA POBEL I NIKO RODAMEL • A G E N D A CHARLINE CORUBOLO I PAULINE LAMBERT I NADJA P O B E L • V É RI F I C A T I O N LISA DUMOULIN • D IR E C T E U R S C O M M E R C IA U X RENAUD GOUBET I CHRISTIAN JEULIN • C O M M E R C I A U X NICOLAS CLARON I STÉPHANE DAUL I NICOLAS HÉBERLÉ I YAËL MACRET I CAROLINE RENARD • G R A P H IS M E NOLWENN BONFRÉ • M A Q U E TT E NOLWENN BONFRÉ I GÉRALDINE CROSIO • I N F O G R A P H I E CAROLE BARRAUD I MORGAN CASTILLO • W E B M A S TE R FRÉDÉRIC GECHTER • C O M P TA B IL I T É & A D MI N I S T RA TI O N MAGALIE GENSBURGER I OUASSILA TOUIOUEL • D IF F U S I O N DIFFUSION ACTIVE : JEAN-MAXIME MOREL I GUILLAUME WOHLBANG I T I R A G E S LYON 55 000 EX. I GRENOBLE 45 000 EX. MUSIQUES ACTUELLES 04 les nuits De Fourvière LYON • RHÔNE JUSQU’AU 2 AOÛT Programmation détaillée en page 21 DR Traité de Damonologie C’EST SOUS SON PROPRE NOM ET UNIQUEMENT CELUI-CI QUE DaMon albarn REVIENT FOULER LES PIERRES DE FOURVIÈRE. AU MENU, UN ALBUM PAS FACILE À APPRÉHENDER DE PRIME ABORD MAIS SUBLIME COMME UNE MISE À NUE. ET UN CONCERT QUE, CONNAISSANT L’ANIMAL, ON PROMET À L’AVENANT. STÉPHANE DUCHÊNE Un quart de siècle d’activisme musical, un statut d’icône britannique et pourtant, à quarante-six ans, l’âge où meurent les grands poètes (Wilde, Musset, Nerval, Baudelaire, Camus, Mishima, Orwell, Perec, Wallace..), l’ex- leader de Blur s’offre une seconde vie artistique, livrant son premier effort solitaire officiel. Son premier véritable album sous le nom de Damon Albarn, (enfin ?) démasqué des nombreux avatars sous lesquels il a officié direc- tement (Blur, Gorillaz, The Good The Bad & The Queen...) ou indirectement (Mali Music, les opéras Monkey : Journey to the West et Dr Dee, des BO collaboratives). Mais avec lesquels, il faut bien l’avouer, Albarn a déjà donné beaucoup de lui-même. Comme l’était Think Tank pour Blur, dont on imaginait bien qu’il n’aurait pas de suite, Everyday Robots semble être la somme de ce qui nourrit depuis toujours le musicien. Soit un petit tas de paradoxes soigneusement rangés dans un cerveau à tiroirs. Fils spirituel et quasi naturel de Terry Hall et Ray Davies, deux des plus angliches songwriters britanniques, mais aussi du Martin Amis acide et nostalgique de London Fields, le Blur Damon, avec ses textes tongue-in-cheek débités en cockney et ses pastiches musicaux, s’est longtemps affiché plus brit que la Queen elle-même. Ce gaucher autocontrarié, boulimique de nouveaux médias, est pourtant également le compositeur anglais qui s’est le plus ouvert à d’autres univers – on sait qu’il voue une fascination partagée pour l’Islande, qui l’a adopté comme l’un des siens, et qu’il en est de même pour de nombreux endroits d’Afrique. GRÂCE MÉLODIQUE De faux idiot du Village Green kinksien, Albarn est devenu citoyen musical du village global. Cela aurait pu donner naissance à un truc un peu boursouflé qui voudrait bouffer à tous les râteliers. C’est tout le contraire : un disque d’une simplicité évangélique mais où viennent se nicher des trésors de sophistication discrète. Mélangeant thématiques de l’enfance et évocations du monde actuel – se rappeler qu’Albarn est un immense auteur donc. Non, Everyday Robots ne se laisse pas attraper du premier coup mais porte en lui une grâce mélodique digne de Ray Davies (You & Me et Hollow Pounds). Et tout cela bien sûr fait sens, sans aucune couture apparente. On n’est presque plus surpris de voir Albarn venir présenter ce nouveau chapitre aux Nuits de Fourvière (qui, des Pixies à Bobby Womack en passant par ZZ Top, Burt Bacharach et Portishead, ont cette année fait le plein de musiciens influents), tant il nous a habitué à la primeur de ses visites avec la plupart de ses projets – climax avec Blur en 2010. Mais quand on connaît le sérieux et la ferveur que le natif de Whitechapel met à éventrer les sens de son public en live, on ne peut s’empêcher de trépigner à l’idée de revoir une fois encore cet exemplaire unique de musicien qui se régénère en vieillissant. On ne pense Kas ça Musiques en stock CLUSES • HAUTE-SAVOIE DU 2 AU 5 JUILLET © Cecilia Sparano Kas Product ne sera sûrement pas le groupe le plus couru de cet été de festivals, ni même celui de Musiques en Stock – où il cotoiera rien moins que Nada Surf, Breton et Peter Von Poehl. Mais c’est un morceau d’histoire du rock français, fruit d’une rencontre improbable. La chanteuse Mona Soyoc est une Américaine passée par Londres avant d’atterrir à Nancy, à l’aube des 80’s. Elle y rencontre “Spatsz“, un type obsédé par les synthés. Ensemble, ils produisent une musique minimaliste, cintrée et frictionnelle, au point de jonction de l’électronique séminale et du punk. Un truc où une voix d’une absolue sensualité – Mona Soyoc vient du jazz et n’est pas la moitié d’une interprète – sadise des machines frigorifiques programmées par une sorte de Martin Rev du Grand Est. Après deux 45t enregistrés sur deux pistes, le groupe tourne en première partie de Marquis de Sade, l’un des grands ambassadeurs de la French Touch de l’époque, sort son premier album chez RCA, (dé)fait l’Olympia aux côtés de Suicide, tourne aux États-Unis. Le tout en moins de trois ans. Il ne faudra guère plus de temps pour que la popularité du groupe s’étiole, à mesure que se fondent dans le paysage sa singularité et son inspiration. Le couple et le duo se séparent et chacun mène – plutôt bien d’ailleurs – sa carrière de son côté.