Arrêt N° 002/2016/CC/ME Du 29 Janvier 2016
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
REPUBLIQUE DU NIGER FRATERNITE-TRAVAIL-PROGRES COUR CONSTITUTIONNELLE Arrêt n° 002/CC/ME du 29 janvier 2016 La Cour constitutionnelle statuant en matière électorale, en son audience publique du vingt- neuf janvier deux mil seize tenue au palais de ladite Cour, a rendu l’arrêt dont la teneur suit : LA COUR Vu la Constitution ; Vu la loi organique n° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle ; Vu la loi n° 2014-04 du 14 avril 2014 portant régime électoral des membres de l’Assemblée nationale ; Vu la loi n° 2014-64 du 05 novembre 2014 modifiant et complétant la loi n° 2000-008 du 07 juin 2000 instituant le système de quota dans les fonctions électives, au gouvernement et dans l’administration de l’Etat ; Vu la loi organique n° 2014-71 du 14 novembre 2014 fixant le nombre de sièges de députés à l’Assemblée nationale ; Vu le décret n° 2015-638/PRN/MISPD/ACR du 15 décembre 2015 portant convocation du corps électoral pour les élections législatives ; Vu la requête en date du 16 janvier 2016 de Monsieur le Ministre chargé de l’Intérieur ; Vu l’ordonnance n° 003/PCC du 16 janvier 2016 de Madame le Président portant désignation d’un Conseiller-rapporteur ; Vu les pièces du dossier ; Après audition du Conseiller-rapporteur et en avoir délibéré conformément à la loi ; 1 EN LA FORME Considérant que par lettre n° 111/MISPD/ACR/DGAPJ/DLP en date du 16 janvier 2016, enregistrée au greffe de la Cour le même jour sous le n° 03/greffe/ordre, Monsieur le Ministre chargé de l’Intérieur saisissait la Cour constitutionnelle pour examen et validation des candidatures aux élections législatives de 2016, conformément aux dispositions des articles 13 et 80 de la loi n° 2014-04 du 15 avril 2014 portant régime électoral des membres de l’Assemblée nationale ; Considérant qu’aux termes de l’article 120 alinéa 1 de la Constitution, «La Cour constitutionnelle est la juridiction compétente en matière constitutionnelle et électorale.» ; Considérant que l’article 36 de la loi organique n° 2012-35 du 19 juin 2012 déterminant l’organisation, le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et la procédure suivie devant elle, dispose que la Cour constitutionnelle statue sur l’éligibilité des candidats aux élections législatives ; Considérant qu’il ressort de l’article 13 de la loi n° 2014-04 du 15 avril 2014 portant régime électoral des membres de l’Assemblée nationale, qu’en matière d’élections législatives, les déclarations de candidatures sont transmises, accompagnées des copies des récépissés provisoires au ministère chargé de l’Intérieur pour contrôle de conformité et aux fins de transmission à la Cour constitutionnelle ; Considérant qu’aux termes de l’article 80 alinéas 2, 3 et 4 de la loi n° 2014-04 du 15 avril 2014 portant régime électoral des membres de l’Assemblée nationale, «Le ministre chargé de l’Intérieur dispose d’un délai de dix (10) jours calendaires après réception des dossiers pour les transmettre à la Cour constitutionnelle. La Cour constitutionnelle dispose de vingt et un (21) jours pour se prononcer sur l’éligibilité des candidats. La liste des candidats à la députation est publiée au moins vingt trois (23) jours avant le scrutin par le ministre chargé de l’Intérieur, dans les sept (7) jours calendaires suivant la date de réception de l’arrêt de la Cour constitutionnelle portant liste des candidats déclarés éligibles.» ; Considérant qu’au regard des dispositions sus-rapportées, la requête est recevable et la Cour compétente pour statuer ; AU FOND Considérant que par décret n° 2015-638/PRN/MISPD/ACR du 15 décembre 2015, le corps électoral est convoqué le dimanche 21 février 2016 pour l’élection des députés ; Considérant qu’aux termes de l’article 84 de la Constitution, «Les députés sont élus au suffrage universel, libre, direct, égal et secret. Sont éligibles à l’Assemblée nationale, les Nigériens des deux (2) sexes, âgés de vingt et un (21) ans au moins et jouissant de leurs droits civils et politiques. 2 Les listes des partis politiques, des groupements de partis ainsi que celles des candidats indépendants doivent obligatoirement compter, au moins, 75% de candidats titulaires, au moins, du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) ou de son équivalent et 25%, au plus, de ceux ne remplissant pas cette condition. Dans ce quota, les circonscriptions spéciales sont intégrées dans les régions dont elles relèvent. Une loi organique fixe le nombre des membres de l’Assemblée nationale, l’indemnité des députés et les avantages, leurs conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités, les modalités du scrutin ainsi que les conditions dans lesquelles il y a lieu d’organiser de nouvelles élections en cas de vacance de siège de député.» ; Considérant qu’aux termes de la loi organique n° 2014-71 du 14 novembre 2014, le nombre de sièges de députés à l’Assemblée nationale et leur répartition par circonscription électorale sont fixés comme suit : Circonscriptions Nombre de sièges Circonscriptions ordinaires Région d’Agadez 6 Région de Diffa 7 Région de Dosso 19 Région de Maradi 31 Région de Tahoua 30 Région de Tillabéry 23 Région de Zinder 32 Région de Niamey 10 Circonscriptions spéciales Département de Bilma 1 Département de Bermo 1 Département de Banibangou 1 Département de Bankilaré 1 Département de N’Gourti 1 Département de Tassara 1 Département de Tesker 1 Commune rurale de Makalondi 1 3 Zone géographique du reste du monde 5 Total : 171 Considérant que la loi n° 2014-04 du 15 avril 2014, portant régime électoral des membres de l’Assemblée nationale fixe les conditions d’éligibilité des candidats aux élections législatives en ses articles 10, 12, 78 et 81 ; Considérant qu’aux termes de l’article 10 de ladite loi, «Le candidat doit faire une déclaration de candidature légalisée et comportant : - ses prénoms, nom, date et lieu de naissance, profession ; - son domicile ou ses résidences, adresse et éventuellement son numéro de téléphone ; - le parti politique dont il se réclame, s’il n’est pas un candidat indépendant. Doivent être jointes à cette déclaration les pièces suivantes : - un certificat de nationalité ; - un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu ; - un extrait du bulletin n° 3 de casier judiciaire datant de moins de trois (3) mois ; - un certificat de résidence ; - un certificat de visites et contre visites médicales datant de moins de trois (3) mois délivré par des médecins de l’administration publique nommés sur une liste nationale dressée par l’Ordre des médecins, chirurgiens, pharmaciens et dentistes du Niger ; - l’attestation du parti ou groupement de partis politiques dont se réclame le candidat, s’il n’est pas un candidat indépendant ; - le récépissé justifiant la participation aux frais électoraux ; - pour le candidat indépendant, une liste d’électeurs agréant sa candidature représentant au moins un pour cent (1%) des inscrits de la circonscription électorale où il se présente ; - le récépissé justifiant le versement de la caution ; - une copie certifiée conforme du diplôme requis ; - une attestation délivrée par la direction générale des impôts ou le comptable de l’Etat attestant que les candidats se sont acquittés de leurs impôts et taxes conformément aux textes en vigueur ; - le signe distinctif choisi pour l’impression des affiches électorales, circulaires et bulletins de vote, signe qui doit être différent pour chaque candidat, ou parti politique ou liste.» ; Considérant que l’article 12 de la même loi dispose : «En cas de scrutin de liste, les candidats font une déclaration collective comportant toutes les indications prévues à l’article 10 ci- dessus. La liste doit comprendre un nombre de candidats égal au nombre de sièges attribués à la circonscription électorale concernée. La désignation des candidats est faite dans le respect des quotas fixés par la loi.» ; Considérant qu’aux termes de l’article 78 alinéa 5 de loi n° 2014-04 du 15 avril 2014, «Chaque candidat se présente avec son suppléant.» ; Considérant qu’il ressort de l’article 81 de la même loi que «Sont éligibles à l’Assemblée nationale, les Nigériens des deux (2) sexes âgés de vingt et un (21) ans au moins et jouissant 4 de leurs droits civils et politiques et qui ne sont dans aucun des cas d’incapacité prévus à l’article 8 de la présente loi. Les listes des partis politiques, des groupements de partis politiques ainsi que celles des candidats indépendants doivent obligatoirement comporter, au moins 75% de candidats titulaires au moins du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) ou de son équivalent et 25%, au plus, de ceux ne remplissant pas cette condition. Dans ce quota, les circonscriptions spéciales sont intégrées dans les régions dont elles relèvent. Sont inéligibles à l’Assemblée nationale, sauf démission de leur part : -les membres de la Cour constitutionnelle ; -les magistrats de l’Ordre judiciaire et de l’Ordre administratif ; -les membres du Conseil supérieur de la communication ; -les membres de la Commission nationale des droits humains ; -les membres du Gouvernement ; -les ambassadeurs et consuls généraux ; -les gouverneurs des régions ; -les préfets ; -les directeurs généraux et directeurs des entreprises et établissements publics ; -les secrétaires généraux des institutions de la République, des régions, des préfectures et leurs adjoints ; -les militaires des Forces armées nigériennes et de la gendarmerie ; -les personnels des Forces de sécurité intérieure : Police, Garde nationale ; -les agents des Douanes ; -les agents des Eaux et Forêts ; -le secrétaire général permanent et les secrétaires généraux permanents adjoints de la CENI ; -les membres de la CENI ; -les membres du bureau chargé du fichier électoral ; -les chefs traditionnels.