Version 2017 Conseil Général De Saône Et Loire
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+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Version 2017 Conseil général de Saône et Loire – Direction Accompagnement des Territoires Espace Duhesme - 18, rue de Flacé - 71026 MACON Cedex 9 - Tél : 03.85.39.57.69 - Fax :03.85.39.57.88 Mél : [email protected] REFERENTIEL DES MILIEUX AQUATIQUES DE SAONE-ET-LOIRE L’objectif du document de référence départemental des milieux aquatiques est d’afficher une politique d’intervention territoriale commune avec les Agences de l’eau en priorisant les actions en faveur des cours d’eau et des milieux naturels du département de Saône-et-Loire. L’analyse du contexte et le diagnostic de l’état des milieux aquatiques permettront de définir les enjeux et les objectifs d’une démarche opérationnelle. Cette démarche permettra d’établir une stratégie d’intervention conjointe et un programme d’actions hiérarchisées en faveur des enjeux départementaux. I - ETAT DES LIEUX I-1 Milieux aquatiques et structuration du territoire départemental Le septième département de France de par sa superficie intègre un réseau hydrographique important. En effet, d’une superficie de 8 575 km2, il compte près de 8 000 km de cours d’eau dont 300 km navigables et environ 5 000 plans d’eau recensés. Pour preuve, la Fédération de pêche de Saône-et-Loire est l’une des plus importante fédération de pêche de France. Le département est découpé en 2 grands bassins versants, celui de la SAONE et celui de la LOIRE, de superficie sensiblement équivalents et couverts par deux Agences de bassins : Loire-Bretagne et Rhône Méditerranée & Corse. Chacun de ces 2 grands bassins, se décompose en 9 unités hydrographiques : - la Loire : l’Arroux et la Bourbince, le Sornin et l’Arconce, - la Saône : La Dheune, la Grosne, le Doubs aval et la Seille aval. On dénombre 26 structures intercommunales possédant une compétence de gestion et d’aménagement des milieux aquatiques. Les principales structures compétentes sont des Syndicats à vocation uniques ou multiples (15), des syndicats mixtes (7) ou des Communautés de communes (3). La communauté urbaine Le Creusot Montceau ayant pris la compétence Gemapi par anticipation dès 2015. La plupart des maîtres d’ouvrage ont une compétence qui porte sur l’entretien et la restauration des milieux aquatiques et des ouvrages associés sur les cours d’eau principaux du bassin versant, sans forcément concerner l’ensemble du linéaire. En particulier, les têtes de bassin, fortement mises en avant dans les Schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2016-2021 ne sont pas toujours couvertes. Toutefois, depuis 2010, de gros efforts ont été engagés par les syndicats de rivière pour intégrer dans leur périmètre ces secteurs (Bourbince, Arroux, Doubs, Saône…).Ces structures sont au nombre de 6 sur le bassin Loire et il existe une structure de représentativité des communes de Saône-et-Loire de moins de 30 000 habitants au sein de l’Etablissement public Loire (EPL) : le Syndicat intercommunal d'aménagement de la Loire et de ses affluents (SICALA) qui compte 23 communes riveraines du fleuve Loire. La compétence GEMAPI La loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) a instauré pour les communes une nouvelle compétence obligatoire : la gestion des eaux et des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI). 1 Cette nouvelle compétence sera automatiquement transférée aux EPCI à fiscalité propre (EPCI-FP) dont les communes sont membres. Initialement envisagée pour début 2016, elle entrera finalement en vigueur au plus tard en 2018. L’ensemble des décrets d’application sont parus, le dernier du 20 août 2015 étant relatif aux Etablissement publics territoriaux de bassin (EPTB) et aux Etablissement publics d’aménagement et de gestion de l’eau (EPAGE). Le paysage des collectivités compétentes en matière d’aménagement de rivières va donc fortement évoluer d’ici 2018. Le maintien des syndicats existants sera fonction des critères fixés par la loi et du choix des EPCI-FP de leur transférer tout ou partie de la compétence. De plus, le caractère obligatoire de la GEMAPI va remédier à la problématique des secteurs sans maitrise d’ouvrage identifiée à l’heure actuelle. Néanmoins l’attribution de la compétence aux EPCI-FP, dans le contexte d’élargissement en 2017 qui est le leur, combinée aux nombreuses interrogations soulevées par le volet prévention des inondations va rendre complexe la mise en œuvre de la GEMAPI au 1er janvier 2018. Suite aux changements liés au schéma départemental de coopération intercommunale, le nombre et la structuration des syndicats de rivière ont sensiblement été modifiés au 1er janvier 2017. Le nombre d’EPCI (Communauté urbaine ou d’agglomération, Communautés de communes) est désormais de 19 en Saône-et-Loire. À noter que la communauté urbaine Le Creusot/Montceau (bassin Arroux Bourbince) et la communauté de communes Saint- Cyr/Mère-Boitier (bassins Grosne, mâconnais) exercent la compétence Gemapi dans son intégralité en 2017. En 2017, les principales évolutions sont : - fusion des syndicats du Mesvrin et de l’Arroux, - création du syndicat des trois rivières du Chalonnais par fusion des trois syndicats présents sur le bassin de la Corne, - transformation du syndicat mixte d’aménagement de la Grosne en syndicat intercommunal regroupant 28 communes (suite à la dissolution de la CC entre Grosne et Mont-Saint- Vincent) - ajustement du périmètre de certains syndicats de rivière suite à l’entrée en vigueur du schéma départemental de coopération intercommunale (Sornin, Arconce). Plusieurs études de préfiguration de la compétence Gemapi ont été engagées en 2017 sur les bassins : Grosne, Mâconnais, Chalonnais et Arroux. 2 3 Le département est couvert par 2 Etablissements publics territoriaux de bassin (EPTB) : L’EPTB Saône-Doubs est un Syndicat mixte regroupant 3 régions, 9 départements et 7 agglomérations du bassin hydrographique de la Saône. Il a vocation à définir et impulser des projets et des programmes d'aménagement et de gestion, dans les domaines des inondations, des milieux aquatiques, de la biodiversité et de la ressource en eau. Il est fortement impliqué dans la mise en œuvre des contrats de rivière sur le bassin de la Saône. La révision de ses statuts en 2007 lui offre la possibilité d’engager des stratégies de maîtrise foncière dans les zones inondables de la Saône et du Doubs. En Saône-et-Loire il est porteur de démarche de 7 contrats de rivière. L’EPTB emploie les animateurs en charge de préparer les programmes d’actions des contrats de milieux pour les maîtres d’ouvrage identifiés pouvant réaliser les travaux. Depuis 2014, l’EPTB propose des missions à la carte dans le domaine des travaux d’aménagement hydro-écologiques sur les communes riveraines de la Saône et du Doubs, y compris pour la restauration et l’amélioration des casiers d’inondation. L’EPTB a engagé depuis fin 2014 une réflexion sur l’organisation et la coordination des acteurs sur son territoire, dans le cadre de la mise en œuvre de la compétence GEMAPI. Cela devrait conduire à des modifications statutaires resituant l’EPTB vis-à-vis de cette compétence et redéfinissant l’ensemble de ses missions, en concertation avec les collectivités du bassin et les organisations locales qui émergent. L’EPTB regroupe dans un Observatoire l’ensemble des connaissances sur les milieux aquatiques du val de Saône ; en particulier pour les actions géomorphologiques et la valorisation des zones humides. L’Etablissement Public Loire (EPL) est également un syndicat mixte qui regroupe 49 collectivités dont 6 régions et 16 départements, couvrant la quasi totalité du bassin versant de la Loire ; il a pour rôle de promouvoir une action globale et solidaire des collectivités ligériennes par la réalisation directe ou le soutien financier d’actions en matière d’aménagement et de gestion des eaux, et de développement économique. Les SICALA représentent les communes de moins de 30.000 habitants au sein des instances de l'EPL. Ils sont présents sur les départements de l'Allier, Cher, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret, Haute-Loire, Maine-et-Loire, Nièvre, Saône-et-Loire. En ce qui concerne le département, ce syndicat est un groupement des communes riveraines du fleuve Loire et assure ainsi la représentation de 23 communes de Saône-et-Loire au sein de l’EPL. L’EPL gère les ressources en eau stratégiques des deux barrages de Naussac et Villerest, ce dernier assurant la régulation du niveau d’eau de la Loire dans sa partie bourguignonne, aussi bien pour le soutien d’étiage (dont profitent 9 champs captants dans notre seul département) que pour l’écrêtement de crues. Depuis 2007, l’EPL assure l’animation de deux plateformes du plan Loire III : « réduction de la vulnérabilité aux inondations » et « recherche et développement » dont l’objectif est la préservation de la biodiversité des milieux aquatiques. Sur le volet inondation, l’EPL propose à chaque entreprise se situant en zone inondable de porter des diagnostics de vulnérabilité dans le cadre de la démarche « Sauvegarde de l’entreprise face au risque inondation » et d’assister les communes pour l’élaboration de leur Plan communal de sauvegarde(PCS). Il a récemment engagé une étude d’opportunité sur la mise en œuvre d’un Programme d’aménagement d’intérêt commun (PAIC) sur la gestion de digues de Loire dans le cadre du volet prévention des inondations de la Gemapi. L’EPL envisage de passer des conventions pour la gestion des systèmes d’endiguement que ses membres voudraient lui confier. 4 5 6 7 I-2 Les outils de planification et de gestion de l’eau I-2-1 La Directive cadre européenne et le SDAGE 2010-2015 a) la DCE, un objectif ambitieux : le bon état à travers une gestion équilibrée de la ressource en eau La Directive cadre européenne (DCE) affiche une grande ambition environnementale en fixant pour objectif emblématique le bon état des eaux en 2015.