Conseil Departemental
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CONSEIL DEPARTEMENTAL –––– RAPPORTS ET PROCES-VERBAUX Session du jeudi 21 janvier 2016 Article L 3121-13 du Code général des Collectivités Territoriales Les membres du Conseil départemental de la Haute-Marne se sont réunis les jeudi et vendredi 21 et 22 janvier 2016, conformément à l’article L. 3121-9 du Code général des Collectivités Territoriales, sous la présidence de M. Bruno SIDO, Président du Conseil départemental de Haute-Marne. Etaient présents : M. Francis ARNOUD, Mme Rachel BLANC, Mme Céline BRASSEUR, Mme Anne CARDINAL, Mme Karine COLOMBO, M. Nicolas CONVOLTE, M. Jean-Michel FEUILLET, Mme Brigitte FISCHER-PATRIAT, M. Paul FLAMÉRION, M. Paul FOURNIÉ, M. Nicolas FUERTES, M. Bernard GENDROT, M. Laurent GOUVERNEUR, M. Gérard GROSLAMBERT, M. Luc HISPART, Mme Astrid HUGUENIN, M. Mokhtar KAHLAL, M. Nicolas LACROIX, Mme Marie-Claude LAVOCAT, Mme Anne LEDUC, Mme Laurence LEVERRIER, Mme Nadine MARCHAND, M. Stéphane MARTINELLI, Mme Véronique MICHEL, Mme Anne-Marie NÉDÉLEC, M. André NOIROT, M. Bertrand OLLIVIER, Mme Catherine PAZDZIOR, M. Jean-Michel RABIET, Mme Mireille RAVENEL, Mme Elisabeth ROBERT-DEHAULT, Mme Yvette ROSSIGNEUX, Mme Fabienne SCHOLLHAMMER, M. Bruno SIDO Etaient absents : Néant La séance est ouverte. M. le PRÉSIDENT : Chers collègues, je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation. Exceptionnellement, je vous présente le budget primitif de l’année en cours en janvier 2016. Mesdames, Messieurs les vice-présidents, Mesdames, Messieurs les conseillers départementaux, chers collègues, Notre assemblée est, aujourd’hui et demain, appelée à examiner le projet de budget primitif. C’est une première, tout comme la période retenue. Par égard pour les élections régionales des 7 et 13 décembre derniers, j’ai en effet souhaité séparer ce temps important de la campagne du temps non moins fort que représente chaque année la séance consacrée au budget. 38 rapports vous ont été adressés, par voie électronique pour une large majorité d’entre vous, dans le délai réglementaire de 12 jours francs. Nous les examinerons suivant l’ordre des commissions issu du tirage au sort auquel M. le Premier Vice-Président Questeur procédera dans un moment. Avant de présenter plus avant ce projet de budget, dans ses grandes lignes, puis au travers de quelques illustrations issues des rapports, permettez-moi de revenir brièvement sur 2015, sur nos neuf premiers mois de travail partagé. Grâce à vous tous, qui formez cette assemblée paritaire et représentative, nous allions 2 l’expérience et la nouveauté, les villes et les campagnes, les origines, les professions, les sensibilités les plus variées. Il n’est qu’à regarder cet hémicycle pour se réjouir de trouver réunis autant de profils différents, chacun ayant vocation à enrichir le débat de son parcours spécifique. Collectivement, nous sommes très attachés à maintenir une relation de confiance et de proximité avec nos concitoyens, malgré la taille parfois excessive de nos cantons. Pour ce faire, dès la séance d’installation, nous avons fait le choix de réformer ce qui devait l’être et d’impulser ensemble une nouvelle dynamique au Département. Dans un environnement en mutation, marqué par la baisse des dotations et la redéfinition des compétences avec la loi NOTRe, le temps fort de 2015 restera le séminaire départemental des 12 et 13 octobre. Annoncé dès la séance d’installation, conduit par les vice-présidents et présidents de commission dont je tiens à saluer l’engagement, il a été porté par vous tous, majorité et opposition incluses. Merci d’avoir accepté de vous prêter à cet exercice délicat, dont résultent 25 pistes de travail que les commissions déclinent en réformes concrètes, comme nous l’avons encore constaté le 18 décembre avec l’adoption de nouveaux règlements d’aides aux communes et à leurs groupements. En neuf mois, nous avons fixé de nouveaux objectifs pour le Département, qui découlent de deux idées-force : actualiser régulièrement nos modes d’action pour correspondre aux besoins ; économiser en fonctionnement autant que possible, de l’ordre de 1,5 million d’euros par an, afin de conserver les marges nécessaires pour agir sur notre environnement. En 2016, je forme le vœu que nous conservions cette dynamique collective : proposer, dialoguer, innover, avancer, parfois tenir bon aussi ; en un mot, nous engager pour la Haute-Marne et son avenir. Après une année 2015 marquée par le renouvellement de la représentation départementale, l’année 2016 devrait permettre d’approfondir les chantiers ouverts et nous aurons l’occasion de mesurer très finement l’impact juridique de la loi NOTRe. C’est sans doute cette année que les capacités d’analyse juridique et d’explication de l’association des maires seront les plus précieuses pour les communes et les EPCI que nous aidons. Chacun doit en effet bien comprendre le périmètre exact de ses compétences. Bien sûr, il y a la loi, mais ensuite d’innombrables décrets et circulaires viennent obscurcir la clarté du travail législatif, sous couvert de précisions complémentaires. En 2016, le Département poursuivra, pour ce qui le concerne, l’accompagnement des communes et de leurs groupements en ingénierie. Afin de disposer d’un temps d’échange partagé, spécifiquement avec l’échelon intercommunal, j’organiserai régulièrement une demi-journée de travail avec l’ensemble des exécutifs, sous la forme d’une Conférence départementale des exécutifs intercommunaux (CDEI). Si les réunions cantonales permettent 3 tout au long de l’année un contact étroit avec les maires et élus communaux, la possibilité d’échanger autour de problématiques spécifiques à l’Intercommunalité et au Département est encore trop rare. J’ai eu l’occasion de rencontrer M. le Ministre André VALLINI, secrétaire d’État en charge de la réforme territoriale, la semaine dernière. Nous avons ensemble examiné les voies et les moyens les plus simples pour permettre juridiquement aux Départements de renforcer leur offre d’ingénierie en faveur du bloc communal. Le sujet est à l’étude à la Direction générale des collectivités locales (DGCL). Nous aurons l’occasion d’en reparler au cours des prochains mois, mais l’idée est d’obtenir l’autorisation de renforcer l’offre d’ingénierie sans être contraint de créer un nouveau « machin », en l’occurrence une agence technique départementale. Par ailleurs, lors de cette rencontre, j’ai sensibilisé le ministre à ma proposition de loi en faveur des communes associées dans le cadre des communes nouvelles. En 1971, la loi Marcellin a encouragé les fusions de communes, au moyen notamment de la création du statut de commune-associée. Des dispositions législatives et réglementaires récentes encouragent le mouvement de regroupement communal. La dernière initiative en date promeut la création de communes nouvelles. Le problème est simple : lorsqu’une commune comprenant en son sein des communes-associées fusionne, le maintien des communes-associées n’est pas réellement garanti. Par fidélité envers les communes engagées dans cette démarche depuis plusieurs décennies, j’ai déposé une proposition de loi, cosignée par mon collègue et ami Charles GUENÉ, comme par 21 autres sénateurs. Nous essayerons d’inscrire cette proposition de loi à l’ordre du jour de la réunion du mois de mars, dans le cadre du temps réservé à chaque groupe politique, à moins que M. VALLINI ne la reprenne en tant que projet de loi ou à moins que la DGCL, par le bais d’une circulaire ou d’un décret, ne change sa doctrine administrative dans notre sens. Bien sûr, le sujet concerne presque exclusivement la Haute-Marne et la Meuse. En effet, 200 communes de la Haute-Marne ont fusionné. Ceci étant, une centaine de communes ont « défusionné » immédiatement. Dans la Meuse, le nombre de communes associées est de soixante. Dans le Département du Maine-et-Loire ou de l’Indre, il est de dix à quinze. Dans les autres départements, il est inférieur à trois. Quoi qu’il en soit, le Ministre s’est engagé à faire examiner de très près cette question. Je vous tiendrai naturellement informés de l’évolution de la situation. Pour les communes qui ont un projet partagé, la création de communes nouvelles est une bonne idée. Il ne faudrait pas que l’incertitude actuelle sur les communes-associées dissuade les initiatives. Des projets et des initiatives, ce projet de budget primitif en comprend beaucoup, tout au long des 38 rapports inscrits à l’ordre du jour. Cette année, le cadrage budgétaire qui vous est proposé limite la hausse des dépenses de fonctionnement, conforte la priorité donnée à l’investissement et stabilise le niveau d’emprunt pour un niveau de dette certes en progression, mais très raisonnable eu égard aux départements comparables. 4 Les recettes s’établissent à 215,2 millions d’euros, contre 218,5 millions en 2015, soit une baisse de 3,2 millions. Les recettes de fonctionnement reculent de 3,9 millions d’euros, principalement en raison de la baisse des dotations de l’État (-3,1 millions d’euros pour la DGF et les compensations fiscales). Le produit de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) diminue aussi, de 750 000 euros, même si la hausse attendue des droits de mutation et l’augmentation des bases de taxes foncières votée par le Parlement, à hauteur de 1 million d’euros, compensent partiellement les baisses. Notons que le produit de la taxe sur les conventions d’assurances, de 22,2 millions d’euros, est stable par rapport à 2015. Une fraction de ce produit est fléchée pour le financement du SDIS, à hauteur de 3,36 millions d’euros. Notons également l’effort du Département puisque nous allons en réalité verser 5,8 millions d’euros au SDIS en fonctionnement, soit 2,4 millions d’euros de plus que la recette versée par l’État. Je remercie en votre nom à tous M. André NOIROT, son Président, pour les efforts qu’il déploie afin de permettre au SDIS de disposer de tous les moyens nécessaires à son fonctionnement, tout en encourageant les équipes à profiter pleinement des opportunités offertes par la mutualisation, en termes d’économies notamment.