UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DES EAUX ET FORÊTS *************************** PROMOTION FANASINA (2002 - 2007)

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

En vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur Agronome, Option Eaux et Forêts

ETUDE DE FAISABILITE DE PROJET PAYSAN DE REGENERATION DE CACAOYERES DANS LE DISTRICT D’

Soutenu par :

RANDRIANIRINA Mampionona

Le 30 mai 2008

Devant le Jury composé de :

Président : Professeur RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome Tuteur : Professeur RAJOELISON Lalanirina Gabrielle Rapporteur : Madame BOQUIEN Nathalie Examinateur : Docteur RAKOTONDRANONY Laurent Guy

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT DES EAUX ET FORÊTS *************************** PROMOTION FANASINA (2002 - 2007)

ETUDE DE FAISABILITE DE PROJET PAYSAN DE REGENERATION DE CACAOYERES DANS LE DISTRICT D’AMBANJA

Soutenu par

RANDRIANIRINA Mampionona

Le 30 mai 2008

Devant le jury composé de :

Président : Monsieur RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome Tuteur : Madame RAJOELISON Lalanirina Gabrielle Rapporteur : Madame BOQUIEN Nathalie Examinateur : Monsieur RAKOTONDRANONY Laurent Guy REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce Mémoire de fin d’études n’aurait été effective sans la participation et la collaboration des personnes et des organismes suivants : • Les membres du jury : - Monsieur RANDRIAMBOAVONJY Jean Chrysostome, Professeur d'Enseignement Supérieur et de Recherche à l’ESSA-Forêts, qui a bien voulu accepter de présider le jury. - Madame RAJOELISON Lalanirina Gabrielle, Professeur d'Enseignement Supérieur et de Recherche à l’ESSA-Forêts, qui m’a orienté et conseillé tout au long de la réalisation du Mémoire. - Madame BOQUIEN Nathalie, Coordinatrice de projet AFDI Picardie, qui a beaucoup aidé à la réalisation du stage et qui a bien voulu apporter ses recommandations. - Monsieur RAKOTONDRANONY Laurent Guy, Enseignant à l’ESSA-Forêts, qui a su apporter ses remarques avisées pour l’amélioration de ce travail. • Tous les professeurs de l’ESSA, notamment ceux du Département des Eaux et Forêts, qui ont bien voulu partager leurs connaissances et leur savoir-faire et qui ont permis l’accomplissement de ma formation. • Monsieur VENET Bertrand et Madame FERRARO Flore, responsables des projets AFDI Picardie à Ambanja, qui nous ont accordés leur confiance. • Monsieur TAFARA Florian Noviasy, qui nous a donnés l’opportunité de travailler pour les paysans de l’association qu’il préside. • Monsieur GOSSELET Simon Pierre, mon binôme de stage, qui a été un bon collaborateur. • Les animateurs techniques de la filière cacao, Laza et Jacqueline, les autres personnes travaillant à l’ADAPS, et tous les paysans, qui nous ont accueillis chaleureusement et qui nous ont apportés leur aide tout au long du stage. • RAMAEX, SAGI, Etablissements MILLOT, FOFIFA, District d’Ambanja, qui ont porté une attention particulière au projet et qui ont apporté leur contribution dans la réalisation du stage. • Le personnel administratif et technique du Département des Eaux et Forêts, pour leur dévouement et leur gentillesse tout au long de la préparation du Mémoire. • Les camarades de la promotion FANASINA et les amis, pour leur soutien. • Ma famille, pour son soutien indéfectible et son aide incommensurable.

A tous s’adressent mes plus vifs remerciements et la reconnaissance de toute ma gratitude.

i PRESENTATION DES PARTENAIRES

PRESENTATION DES PARTENAIRES

ADAPS

Si l’agriculture du Sambirano présente un riche potentiel, les paysans sont confrontés à des difficultés réelles : le manque de techniciens pour la vulgarisation agricole, le manque d’informations et de connaissances des marchés, l’inaccessibilité des intrants (semences, etc.), le manque d’accès aux crédits, le vieillissement des plantations et des cheptels.

En 2000, conscients de ces différents points de blocage, 15 paysans se sont mobilisés pour créer l’Association pour le Développement de l’Agriculture et du Paysannat du Sambirano (ADAPS) à Ambanja, et qui protégerait leurs intérêts dans la commercialisation de leurs produits en vue d’améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie. Cette association fonctionne grâce aux cotisations des membres et aux prélèvements effectués sur toutes les opérations réalisées : ventes groupées de poivre, de café et d’anacarde, collecte de cacao, et sur les primes de qualité et celles perçues grâce à la certification en bio-équitable des produits. Les membres sont réunis sous forme de groupements et créer des coopératives (seulement pour le cacao).

L’ADAPS s'est étendue progressivement dans le Sambirano, et regroupe actuellement 1 400 personnes. Au début du mois d’août 2007, on dénombre 18 coopératives cacao représentant environ 80 tonnes de cacao marchand et 15 groupements maraîchers.

AFDI

Cependant, ne disposant pas des moyens techniques, humains et financiers suffisants pour accomplir les projets qu’ils se sont fixés lors de la création de l’association, les membres de l’ADAPS ont cherché un partenaire pouvant les appuyer dans leur démarche. C’est en 2003 qu’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) Picardie, cherchant à aider une organisation paysanne à , a répondu favorablement à la demande de l’ADAPS.

AFDI Picardie est une branche d’AFDI qui est une association de solidarité internationale crée en 1975 par des organisations paysannes. Elle mobilise la profession agricole française et ses organisations pour accompagner le développement rural des pays du Sud.

A Madagascar, AFDI accompagne 10 organisations paysannes réparties sur l’ensemble du territoire. Elle agit dans trois domaines privilégiés : technique (production et commercialisation), institutionnel (politique agricole) et socio-organisationnel. Ses activités concernent directement des services d’appui

ii PRESENTATION DES PARTENAIRES et de conseil en gestion des exploitations, la facilitation de l’accès des paysans aux services (relation avec les fournisseurs d’intrants, etc.), l’accompagnement à la structuration professionnelle en assurant la gestion de projets de groupe et en animant des échanges.

AXES DE PARTENARIAT

L’ADAPS et AFDI travaillent actuellement sur différents axes prioritaires : • Emission radiophonique hebdomadaire à la radio rurale d’Ambanja et sur trois autres stations radios privées (radio Hafaliana, radio Ecar, radio Ankoay). Ce moyen de communication permet d’informer l’ensemble des paysans sur : les convocations aux réunions, les actions menées par l’ADAPS, le prix des différents produits agricoles ce qui évite les abus des collecteurs dans les villages reculés et isolés.

• Echanges paysans qui permettent un transfert de savoir par comparaison des techniques. Aussi, les animateurs techniques de l’ADAPS mettent en œuvre des échanges paysans au niveau local. Et AFDI organise chaque année des échanges nationaux et internationaux qui permettent à des paysans d’aller discuter de leurs pratiques en matière d’agriculture avec une autre organisation paysanne et d’acquérir des savoirs et des expériences.

• Développement et renforcement de filières (notamment cacao et maraîchage) par : - La création et la structuration de nouvelles coopératives cacao - La création et la structuration de nouveaux groupements maraîchers - La formation des leaders paysans dans le but de leur donner plus de savoir-faire ; - La formation des paysans aux normes techniques de culture ;

• L’organisation de ventes groupées (poivre, café, anacarde) ;

• Assistance technique sur la gestion des exploitations et formations techniques pour les paysans.

IGAL-ISAB et ESSA-Forêts

Ce Mémoire constitue l’aboutissement de six mois de collaboration effective d’un binôme d’étudiants agronomes (un venant de l’ISAB-La Salle de Beauvais dans le Département de l’Oise en France et un venant du Département des Eaux et Forêts de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques d’Antananarivo) avec les paysans producteurs de cacao de l’ADAPS sur le financement et l’appui logistique d’AFDI.

iii LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES ABREVIATIONS

A1, A2,…An : Année 1, Année 2,…Année n ADAPS : Association pour le Développement de l’Agriculture et du Paysannat du Sambirano AFDI : Agriculteurs Français et Développement International ANGAP : Association Nationale de Gestion des Aires Protégées Ar : Ariary (unité monétaire malgache) ARO: Assurance Réassurance Omnibranches BN : Bénéfice Net BNA : Bénéfice Net Actualisé BOA: Bank Of Africa BS : Bas Sambirano BSA : Bas Sambirano paysan type A BSB : Bas Sambirano paysan type B BSC : Bas Sambirano paysan type C CEAMP : Centre d’Equipement Agricole et de Modernisation du Paysannat CFS : Cash Flow Supplémentaire CFST : Cash Flow Supplémentaire Total CFSTA : Cash Flow Supplémentaires Totaux Actualisés CIRAD : Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement CIRDR : CIRconscription du Développement Rural CNIA : Compagnie Nosy Béenne d’Industrie et d’Agriculture CST : Coûts Supplémentaires Totaux CSTA : Coûts Supplémentaires Totaux Actualisés DD : Dépenses Domestiques du ménage DEA: Diplôme d’Etudes Approfondies Diana : Diego, , , Ambanja DS : Dépenses Supplémentaires DSA : Dépenses Supplémentaires Actualisées EASTA-Pro : Ecole d’Application des Sciences et des Techniques Agricoles Professionnelle ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques FIDA : Fonds International de Développement Agricole FOFIFA : Centre national de recherches appliquées au développement rural FTM : Centre de Cartographie de Madagascar GTZ : Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit HJ : Homme Jour

iv LISTE DES ABREVIATIONS

HJD : Nombre d’Homme-Jour Disponible au sein du ménage HS : Haut Sambirano HSA : Haut Sambirano paysan type A HSB : Haut Sambirano paysan type B ICCO : Organisation Internationale du Cacao IEFN : Inventaire Ecologique Forestier National IFCC : Institut Français du Café et du Cacao INRA : Institut National de Recherche Agronomique INSTAT : Institut National de la STATistique IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables IRC : Institut des Régions Chaudes IGAL - ISAB : Institut Supérieur Agronomique - La Salle de Beauvais JT : Nombre de Jour de Travail pour l’exécution de toutes les activités dans l’exploitation K : Avantages supplémentaires nets du projet lorsque les CFSTA sont négatifs KKO : Cacaoyer/Cacao MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MAMA: Mutuel d’Assurance MAlagasy N : Avantages supplémentaires nets du projet lorsque les CFSTA sont positifs OD : Ombrage Définitif OP : Ombrage Provisoire OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola PB : Produit Brut PCD : Plan Communal de Développement PGDRN : Programme de Gestion Durable des Ressources Naturelles RAMAEX : Ramanandraibe Exportation S&E : Suivi-Evaluation SCIM : Société Commerciale et Industrielle de Madagascar SIG : Système d’Information Géographique TB : Tanambao Belinta TBA : Tanambao Belinta paysan type A TBB : Tanambao Belinta paysan type B TRI : Taux de Rentabilité Interne UPDR : Unité de Politique de Développement Rural VAB : Valeur Ajoutée Brute

v RESUME

RESUME

A cause du vieillissement des cacaoyères et des dégâts causés par les cyclones, notamment Gafilo (2004), la production de cacao aurait diminué dans le District d’Ambanja, situé dans le Nord-ouest de Madagascar. De plus, ce cacao tendrait à perdre sa spécificité, en effet, les paysans planteraient de plus en plus de cacaoyers Forastero, plus productifs et plus précoces, qui ne produisent pas de fèves blanches comme les Criollo et certains Trinitario à tendance Criollo. Ce fait est d’autant plus accentué que le prix du cacao malgache est largement au-dessus du cours mondial et ne cesse d’augmenter à cause de la concurrence qui existe actuellement à Ambanja entre les acheteurs et les exportateurs de cacao. La régénération des cacaoyères est donc devenue une nécessité pour augmenter la productivité des cacaoyères tout en améliorant la qualité du cacao malgache. Cette étude de faisabilité de projet de régénération s’attache donc à analyser les conditions de faisabilité de cette régénération et permettra d’accompagner les paysans dans leur replantation.

Les analyses technique et socio-économique de sept types de paysans appartenant à trois zones agro- écologiques majeures : Bas Sambirano, Haut Sambirano et Tanambao Belinta, ont permis de déterminer la faisabilité du projet pour l’ADAPS. Il est tout à fait faisable ; cependant, il importe de considérer plusieurs cas de figure suivant les différentes caractéristiques de chaque plantation et les réalités socio-économiques de chaque paysan pour pouvoir faire le choix des méthodes et des techniques de régénération. Compte tenu des objectifs d’amélioration de la production et de la qualité, le bouturage a été choisi comme technique de production de plants. Ce dernier offre tous les avantages pour l’atteinte des objectifs que nous nous fixons.

Le plan d’aménagement y afférent prévoit un cycle de 36 ans pour régénérer toutes les cacaoyères. Cependant, il faudra prévoir une phase de diagnostic et d’enquêtes, de formation et de sensibilisation avant de mettre en place tous les cacaoyers durant les premières années et continuer de faire périodiquement ces activités les années suivantes. Le projet nécessitera, pour 500 paysans, un investissement total de 1 246 972 515,00 Ar, soit 498 789,01 € ; financé à 96,65% par les paysans et à 3,35 % par AFDI et ADAPS pour les dépenses de fonctionnement en appui et conseil technique. Le projet est avantageux et rentable puisque son cash flow supplémentaire actualisé au taux de 20% est de 165 974 331,09 Ar soit 66 389,73 €, son taux de rentabilité interne est de 99,76%; son ratio avantages sur coûts est de 33,21 et son ratio avantages nets sur investissements est de 5,22.

La mise en œuvre de ce projet permettra de rendre durable la culture cacaoyère et de maintenir un bon revenu pour les paysans. Elle permettra aussi de maintenir la qualité et la renommée du cacao malgache.

Mots-clés : cacaoyer, cacaoyère, cacao fin, qualité, régénération, vieillissement, cyclone, extension, paysan, étude de faisabilité, plan d’aménagement, Ambanja, Diana, Nord-ouest, Madagascar.

vi ABSTRACT

ABSTRACT

Cocoa yields tend to decrease in Ambanja District in the North-west region of Madagascar. Cacao trees are getting old and many of them have been destroyed or damaged by the cyclone Gafilo in 2004. The Malagasy Cocoa, which is considered as an exceptional one, because it is “fine”, is on the way to loose its specificity and its fame. In fact, the yields are, in the main part, made of Forastero beans which are the “common” type. And many small planters choose to replace died cacao by Forastero varieties which produce more yield than Criollo or Trinitario varieties do. This bad situation is also increased by the high price phenomenon of the Malagasy Cocoa. Yield is not enough to satisfy needs of exportation companies, so the price is rising constantly. Considering all of this, the regeneration of cacao becomes essential to raise the yield and to improve and to keep its quality. So this feasibility study has been done to analyze the best conditions on which the regeneration is to be made and to help planters to make right decisions.

Technical and socio-economic analysis of seven categories of planters from three main agricultural and ecological areas (Low-land of Sambirano, High-land of Sambirano and Tanambao Belinta) allowed to determine that the regeneration process is feasible but the techniques and the methods that should be used and the management of them depend on the characteristics of the field and the socio- economic situations of each planters. Propagation by cuttings was chosen as plants’ producing techniques to the best achievement of the goals.

The management plan takes 36 years to regenerate all the cacao fields. However, there are many steps to follow for best results : socio-economic diagnosis, training, communication, execution. It requires 1 246 972 515.00 Ar (498 789.01 €) for investment which will be brought by planters for 96.65% of the amount and by AFDI for 3.35% as technical advice and support. The project is profitable because its Additional Cash Flow (provided directly by the project) is positive (165 974 331.09 Ar, about 66 389.73 €), its Cash Flow Return On Investment is high (99.76%), and with an Actualisation Rate of 20%, its Profit-on-Cost Ratio and its Profit-on-investment Ratio are both higher than 1 (respectively 33.21 and 5.22).

So doing and achieving the regeneration project will make cocoa producing more sustainable and it will allow planters to earn more money than they could expect in the future if they don’t make the regeneration of their cacao. The quality and the fame of the Malagasy cocoa will be maintained.

Keywords : cacao, cacao field, fine flavour cocoa, quality, regeneration, ageing, cyclone, extension, peasant, feasibility study, management plan, Ambanja, Diana, North-west, Madagascar.

vii TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS i PRESENTATION DES PARTENAIRES ii LISTE DES ABREVIATIONS iv RESUME vi ABSTRACT vii TABLE DES MATIERES viii TABLE DES ILLUSTRATIONS x TABLE DES ANNEXES xii

INTRODUCTION 1 1. MILIEU D’ETUDE 4 1.1. LOCALISATION 4 1.2. MILIEU ECOLOGIQUE 5 1.2.1. CLIMAT 5 1.2.2. TOPOGRAPHIE 7 1.2.3. HYDROGRAPHIE 7 1.2.4. SOLS 8 1.2.5. VEGETATION 9 1.3. MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE 11 1.3.1. POPULATION 11 1.3.2. VOIES ROUTIERES 12 1.3.3. ACTIVITES ECONOMIQUES 13 1.3.4. CARACTERISTIQUES DE LA FILIERE CACAO 15 2. METHODOLOGIE 20 2.1. RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE ET DES OBJECTIFS 20 2.2. TRAVAUX BIBLIOGRAPHIQUES 20 2.3. ENQUETES SOCIO-ECONOMIQUES 21 2.3.1. AU NIVEAU DES ACTEURS DE LA FILIERE 21 2.3.2. AU NIVEAU DES MENAGES 22 2.4. ANALYSE ET TRAITEMENT DES INFORMATIONS 23 2.4.1. DESCRIPTION DES EXPLOITATIONS 23 2.4.2. ESTIMATION DES BESOINS EN PLANTS 24 2.4.3. CHOIX DU MODE D’APPROVISIONNEMENT EN PLANTS 25 2.4.4. CHOIX DE LA METHODE DE REGENERATION 25 2.4.5. ANALYSE DE RENTABILITE DE LA REGENERATION 26 2.5. ETABLISSEMENT DE PLAN D’AMENAGEMENT 27 2.5.1. DETERMINATION DES ACTIVITES ET DES COUTS 27 2.5.2. MISE EN PLACE DE SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION 28 2.6. SCHEMA METHODOLOGIQUE 29 2.7. LIMITES DE L’ETUDE 31

viii TABLE DES MATIERES

3. RESULTATS ET INTERPRETATIONS 32 3.1. DESCRIPTION SUCCINCTE DES EXPLOITATIONS 32 3.2. DISPONIBILITE EN MAIN D’ŒUVRE 33 3.2.1. BAS SAMBIRANO 33 3.2.2. HAUT SAMBIRANO 34 3.2.3. TANAMBAO BELINTA 34 3.3. CARACTERISTIQUES DES REVENUS 35 3.3.1. BAS SAMBIRANO 35 3.3.2. HAUT SAMBIRANO 36 3.3.3. TANAMBAO BELINTA 36 3.4. BESOINS EN PLANTS SELON LES CAUSES 37 3.4.1. DEGATS CYCLONIQUES 37 3.4.2. VIEILLISSEMENT DES PLANTATIONS 38 3.4.3. EXTENSIONS DE PARCELLES 41 3.5. MODES D’APPROVISIONNEMENT EN PLANTS 42 3.5.1. ACHAT DE PLANTS 42 3.5.2. METHODES TRADITIONNELLES 42 3.5.3. PEPINIERES INDIVIDUELLES 43 3.5.4. PEPINIERES PAR COOPERATIVE 44 3.5.5. PEPINIERES POUR UN ENSEMBLE DE COOPERATIVES 45 3.6. METHODES DE REGENERATION 45 3.6.1. REPRISE DES ENTRETIENS 45 3.6.2. REGARNISSAGE 46 3.6.3. REMPLACEMENT INDIVIDUEL 46 3.6.4. REPLANTATION PARTIELLE 47 3.6.5. REPLANTATION TOTALE 47 3.6.6. RECEPAGE 49 4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 50 4.1. PROBLEMATIQUE 50 4.1.1. DEGATS CYCLONIQUES 50 4.1.2. VIEILLISSEMENT 50 4.1.3. EXTENSIONS 51 4.2. CHOIX ET DISPOSITION DES VARIETES 51 4.3. CHOIX DU MODE D’APPROVISIONNEMENT EN PLANTS 53 4.3.1. MODE DE PRODUCTION 53 4.3.2. ORGANISATION 56 4.4. CHOIX DE LA METHODE DE REGENERATION 58 4.4.1. REMPLACEMENT INDIVIDUEL ET REPLANTATION 58 4.4.2. CAPACITE DE REGENERATION SUIVANT LA MAIN D’ŒUVRE 59 4.4.3. CAPACITE DE REGENERATION SUIVANT LES COUTS 60 4.5. RENTABILITE ECONOMIQUE DE LA REGENERATION 61 4.6. RECOMMANDATIONS GENERALES 62 4.7. PLAN D’AMENAGEMENT 65 4.7.1. OBJECTIFS 65 4.7.2. PLANIFICATION DES ACTIVITES 65 4.7.3. COUTS DU PROJET 66 4.7.4. SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION 67 CONCLUSION 71 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 73 ANNEXES 76

ix TABLE DES ILLUSTRATIONS

TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Localisation de la zone d’étude ...... 4 Carte 2 : Végétation du District d’Ambanja...... 10

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Courbe ombrothermique de Walter et Lieth...... 6 Figure 2 : Répartition de la population d’Ambanja en fonction de l’âge et du sexe...... 12 Figure 3 : Evolution de la production de cacao à Madagascar...... 16 Figure 4 : Evolution du rendement en cacao marchand de 2003 à 2006...... 17 Figure 5 : Evolution du prix du cacao marchand ...... 18 Figure 6 : Organisation des acteurs de la filière cacao à Ambanja ...... 19 Figure 7 : Evolution de la production du cacaoyer selon l’âge ...... 24 Figure 8 : Schéma de la méthodologie de réalisation de l’étude...... 30 Figure 9 : Quantité de travail mensuel disponible par paysan dans le Bas Sambirano ...... 33 Figure 10 : Quantité de travail mensuel disponible par paysan dans le Haut Sambirano ...... 34 Figure 11 : Quantité de travail mensuel disponible par paysan à Tanambao Belinta ...... 35 Figure 12 : Répartition des cacaoyers des paysans du Bas Sambirano suivant l’âge en 2007...... 38 Figure 13 : Répartition des cacaoyers des paysans du Haut Sambirano suivant l’âge en 2007 ...... 39 Figure 14 : Répartition des cacaoyers des paysans de Tanambao Belinta suivant l’âge en 2007 ...... 40 Figure 15 : Evolution théorique de la production suivant la durée de replantation...... 48 Figure 16 : Disposition des variétés dans une plantation ...... 52 Figure 17 : Disposition améliorée des variétés dans une plantation ...... 53

x TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Types de sols ...... 8 Tableau 2 : Liste des sociétés agroalimentaires ...... 14 Tableau 3 : Nombre de ménages enquêtés ...... 22 Tableau 4 : Exemple de format de matrice de cadre logique ...... 28 Tableau 5 : Caractéristiques des exploitations ...... 32 Tableau 6 : Revenu moyen par paysan dans le Bas Sambirano ...... 35 Tableau 7 : Revenu moyen par paysan dans le Haut Sambirano ...... 36 Tableau 8 : Revenu moyen par paysan à Tanambao Belinta ...... 36 Tableau 9 : Besoins en plants dus aux dégâts cycloniques ...... 37 Tableau 10 : Besoins annuels réels en plants dus au vieillissement des cacaoyers...... 40 Tableau 11 : Besoins en plants de chaque paysan pour les extensions ...... 41 Tableau 12 : Synthèse des besoins totaux en plants selon les causes...... 41 Tableau 13 : Prix de vente de plants de cacaoyers...... 42 Tableau 14 : Coût de revient de plants issus de collecte...... 43 Tableau 15 : Coûts réels de production de plants de cacaoyer en pépinière individuelle ...... 44 Tableau 16 : Coût du recépage d’un hectare de cacaoyers...... 49 Tableau 17 : Capacité de production annuelle de plants suivant la main d’œuvre disponible...... 59 Tableau 18 : Capacité de plantation annuelle suivant la main d’œuvre disponible ...... 60 Tableau 19 : Coûts de boutures mises en place...... 60 Tableau 20 : Montant des revenus sans cacao...... 61 Tableau 21 : Valeurs des indicateurs de rentabilité économique par technique de régénération...... 62 Tableau 22 : Matrice de cadre logique du projet...... 67 Tableau 23 : Premier axe d’orientation du projet : Production de plants...... 68 Tableau 24 : Deuxième axe d’orientation du projet : Amélioration du rendement...... 69 Tableau 25 : Troisième axe d’orientation du projet : Amélioration de la qualité ...... 70 Tableau 26 : Quatrième axe d’orientation du projet : Minimisation des pertes économiques liées au processus de régénération...... 70

xi TABLE DES ANNEXES

TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire...... 76 Annexe 2 : Différentes variétés de cacaoyer...... 77 Annexe 3 : Espèces d’ombrage du cacaoyer...... 79 Annexe 4 : Schéma des fécondations et des auto-compatibilités chez les Trinitario...... 80 Annexe 5 : Acquis en matière de sélection de cacaoyer à Madagascar ...... 81 Annexe 6 : Répartition administrative et démographique du District d’Ambanja en 2006 ...... 82 Annexe 7 : Données climatiques de la station météorologique d’Ambanja...... 83 Annexe 8 : Profil de sol idéal pour le cacaoyer...... 84 Annexe 9 : Etat des routes dans le District d’Ambanja...... 85 Annexe 10 : Organigramme de l’ADAPS...... 86 Annexe 11 : Statistiques des produits agricoles de 2002 à 2006...... 87 Annexe 12 : Surface des exploitations des paysans ...... 88 Annexe 13 : Caractéristiques des exploitations...... 89 Annexe 14 : Quantité mensuelle de travail par catégorie d’exploitation ...... 90 Annexe 15 : Importance des recettes et des dépenses dans l’année...... 91 Annexe 16 : Revenus des exploitations...... 92 Annexe 17 : Bilan des pertes occasionnées par le passage du cyclone Gafilo en 2004 ...... 94 Annexe 18 : Répartition du nombre de cacaoyers suivant l’âge en 2007 ...... 95 Annexe 19 : Coûts de commande des pots à la SFOI ...... 96 Annexe 20 : Taux de réussite supposés pour la production de plants...... 97 Annexe 21 : Coûts de production de plants pour un hectare de cacaoyers ...... 98 Annexe 22 : Coûts des modes habituels d’approvisionnement en plants...... 105 Annexe 23 : Coûts de recépage pour un hectare de plantation...... 106 Annexe 24 : Coûts d’installation et d’entretien d’un hectare de cacaoyers ...... 107 Annexe 25 : Capacité de régénération par paysan suivant la main d’œuvre disponible ...... 109 Annexe 26 : Recettes annuelles escomptées d’un hectare de cacaoyers ...... 110 Annexe 27 : Projection de la régénération avec recépage...... 111 Annexe 28 : Projection de la régénération sans recépage ...... 115 Annexe 29 : Echéancier du projet ...... 119 Annexe 30 : Coûts du projet avec recépage ...... 120 Annexe 31 : Coûts du projet sans recépage...... 124

xii

INTRODUCTION

INTRODUCTION

INTRODUCTION

CONTEXTE

Le chocolat est un des produits de consommation les plus appréciés dans le monde et surtout dans les pays développés comme les Etats-Unis, l’Allemagne, la France ou le Royaume Uni. Le chocolat est fait principalement avec du cacao provenant des pays tropicaux dont la plupart sont en voie de développement. La région du Sambirano fait partie des zones chaudes et humides où les conditions écologiques permettent la culture du cacaoyer. C’est pour cette raison que durant la période de la colonisation, des plantations de cacaoyers y ont été établies afin d’alimenter en cacao le marché européen. Ainsi, la variété Criollo, à casse claire, donnant du cacao fin destiné à la fabrication de chocolat de luxe, fût introduite vers le début du 20ème siècle (RAKOTOMAHARO, 1973). Un peu plus tard, vers les années 1920, la variété Forastero fût introduite à son tour pour pallier au manque de productivité et à la sensibilité du Criollo face aux maladies. Cependant, pour conserver la spécificité du cacao malgache, acquise par la casse claire, des programmes de sélection et d’amélioration génétique par des croisements et des sélections ont été mis en œuvre dès le début de l’année 1962 au sein de l’IFCC (Institut Français du Café et du Cacao). C’était au sein de cette station de recherche qu’ont été créées les variétés hybrides Trinitario qui disposent d’un bon rendement, qui résistent mieux aux maladies et qui produisent une forte proportion des fève à casse claire. De grandes plantations de cacaoyers ont été créées avec ces hybrides.

Un peu plus tard, conscient des problèmes de dégradation de la qualité du cacao malgache et de la baisse de rendement occasionnés par le manque d’encadrement technique des paysans et l’insuffisance de plants productifs et donnant du cacao de qualité, c’est-à-dire à casse blanche, l’Etat a mis en place, en 1966, l’opération café-poivre-cacao afin de produire des plants et des semences sélectionnés et de les propager en milieu paysan. Les deux Centres d’Equipement Agricole et de Modernisation du Paysannat (CEAMP), en collaboration avec l’IFCC, étaient les maîtres d’œuvre chargés de l’extension de la culture cacaoyère en milieu paysan (BOUTEMY, 1989). Après le départ des Français vers 1973, suite au contexte sociopolitique de 1972, le FOFIFA (Centre National de Recherches Appliquées au Développement Rural) a repris les activités de recherche de l’IFCC. Cependant, à cause du manque de financements, l’opération s’est arrêtée et les CEAMP ne fonctionnent plus mais les activités de recherche et de vulgarisation ont été poursuivies, tant bien que mal, par le FOFIFA jusqu’à maintenant. Actuellement, les infrastructures sont délabrées et le FOFIFA manque de moyens pour ses activités ; il ne fait plus de sélection au sein de ses parcelles et sa production de plants ne suffit pas à satisfaire la demande. Les paysans ont alors intérêt à produire par eux-mêmes leurs plants avec les semences et le matériel végétal sélectionnés du FOFIFA.

1 INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE

Actuellement, selon l’ADAPS et AFDI, les exportateurs remarquent une baisse de la production et une diminution de la qualité des fèves. La baisse de production serait due à plusieurs facteurs, notamment, la destruction de plantations lors des passages des cyclones Gafilo (en 2004) et Indlala (en 2007), le vieillissement des plantations et le manque d’entretiens. En ce qui concerne la qualité, il y a de plus en plus de fèves violettes, caractéristiques des Forastero, dans la production ; or la production mondiale de cacao est composée à très large majorité de Forastero (75 à 90%) et vient principalement de l’Afrique de l’Ouest qui représente 55% de celle-ci. Cette région est plus proche de l’Europe et il est à craindre que les clients ne renoncent à acheter du cacao ordinaire à Madagascar avec un prix plus élevé que le cours mondial à cause des coûts liés au transport. En outre, les études réalisées par RAKOTOMAHARO (1973) et par BOUTEMY (1989) ont déjà remarqué que cette baisse de la qualité et du rendement, donc de la production, n’est pas un fait nouveau à Madagascar et a demeuré une préoccupation majeure des producteurs de cacao depuis les époques coloniales. Dans les années 60, par exemple, le CEAMP et l’IFCC ont œuvré, à cet effet, pour la production et la vulgarisation des plants sélectionnés, plus productifs et donnant plus de fèves claires, aux paysans. Ces efforts n’ont pas été soutenus et, aujourd’hui, ces préoccupations restent d’actualité mais d’autres problèmes liés aux passages de cyclones s’y ajoutent. Malheureusement, quand les paysans replantent ou réhabilitent leurs cacaoyères, ils choisissent la variété Forastero pour sa grande productivité et sa précocité. La spécificité du cacao malgache risque alors de disparaître.

HYPOTHESES

Face à cette problématique, la réalisation de l’étude est conditionnée par les hypothèses suivantes : • Les besoins en plants liés aux dégâts cycloniques, au vieillissement et aux extensions sont réels ; • Les paysans disposent des moyens humains, matériels et financiers pour effectuer la régénération ; • Le projet de régénération sera bénéfique par rapport à la situation actuelle des paysans.

OBJECTIFS

Aussi, l’ADAPS (Association pour le Développement de l’Agriculture et du Paysannat du Sambirano) et AFDI (Agriculteurs Français et Développement International), en concertation avec les clients qui travaillent avec eux notamment RAMAEX, veulent réaliser un projet de régénération de cacaoyères. Ce projet doit être mis en œuvre afin d’accompagner les paysans de l’ADAPS dans leur démarche de replantation et d’extension des cacaoyères et les inciter à choisir les meilleures options pour que leurs

2 INTRODUCTION activités soient durables et leur assurent un bon revenu mais surtout pour qu’ils puissent améliorer leurs conditions de vie.

Cette étude a donc pour objectif général d’étudier la faisabilité technique et économique de ce projet de régénération en vue d’une augmentation de la production et d’une amélioration de la qualité du cacao malgache.

Ses objectifs spécifiques sont les suivants :

• Estimer les besoins en plants des paysans de l’ADAPS, • Analyser la faisabilité technique et socio-économique des systèmes de régénération, • Etablir un plan d’aménagement spécifiant l’organisation et les coûts des activités du projet de régénération.

Afin de démontrer la faisabilité de ce projet, dans une première partie, le milieu de l’étude est détaillé, ce qui permet de comprendre le contexte local et le cadre général de l’étude et de prendre connaissance des particularités de la culture cacaoyère malgache. La seconde partie est consacrée à la présentation de la méthodologie et des approches adoptées pour la réalisation de l’étude. Ensuite, les résultats obtenus à l’issue de l’étude sont proposés dans une troisième partie ; ceux-ci y sont interprétés pour comprendre leurs intérêts. Et enfin, en dernière partie, les enjeux et les implications de ces résultats sont discutés et des recommandations utiles, ainsi qu’un plan d’aménagement, sont proposés pour aider les différents acteurs à la mise en œuvre du projet.

3

MILIEU D’ETUDE

MILIEU D’ETUDE

1. MILIEU D’ETUDE 1.1. LOCALISATION

L’étude a été réalisée au Nord-ouest de Madagascar, entre les latitudes sud 13°30’ et 14° et les longitudes est 48°20’ et 48°55’, dans le District d’Ambanja qui fait partie de la Région Diana (RAKOTOMAHARO, 1973).

Selon ANDRIAMAHAFARIVO CONSULTING (2003), le District s’étend sur une superficie de 8 306 km², représentant 29% de la superficie totale de la Région Diana. Il est positionné à environ 900 km de la Capitale Antananarivo, 233 km de la ville d’, 25 km du port d’ qui assure des liaisons avec l’île touristique de Nosy Be, et 30 km du port commercial d’. Les limites du District sont : • au Nord-est, le District d’Ambilobe ; • à l’Est, le Massif de Tsaratanana ; • à l’Ouest, le Canal de Mozambique ; • et au Sud, les Districts de Bealanana et d’Analalava, et le Massif forestier de Manongarivo.

Le District d’Ambanja comprend 23 Communes dont une Urbaine. (Cf. Carte 1).

Source : FTM / IEFN/ GTZ / PGDRN, 2005 Carte 1 : Localisation de la zone d’étude

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1.2. MILIEU ECOLOGIQUE

1.2.1. CLIMAT

a) Précipitations et température

D’après la courbe ombrothermique ci-après, la région d’Ambanja est caractérisée par une alternance d’une saison sèche de mai à septembre et d’une saison pluvieuse à partir d’octobre à avril. La saison culturale se superpose donc à la saison pluvieuse ; et pendant la saison sèche, il faut prévoir des mesures pour permettre l’irrigation des cultures.

Avec une pluviométrie normale moyenne de 2 024,4 mm, la région d’Ambanja bénéficie de précipitations abondantes. Les mois de janvier et de février sont les plus arrosés avec respectivement 470,5 mm et 431 mm, tandis que les mois les plus secs sont mai, juin, juillet, août et septembre (respectivement 35 mm, 28,4 mm, 29,1mm, 30,8 mm et 33 mm). Les précipitations sont mal réparties : en effet, près de 60% des précipitations tombent durant les mois de décembre à mars. En considérant l’évaporation normale mensuelle, il apparaît qu’il y a un déficit hydrique durant les mois de mai à octobre.

Concernant l’hygrométrie moyenne, on peut dire qu’elle ne varie pas beaucoup durant l’année. Sa valeur moyenne annuelle est de 77,7% avec un maximum mensuel de 84% au mois de mars et un minimum mensuel de 71% en septembre et en octobre. Cet état hygrométrique élevé et les précipitations occultes permettent aux cacaoyers de prospérer et de résister au manque d’eau surtout en saison sèche.

La culture du cacaoyer nécessite une pluviométrie minimale annuelle de 1 800 mm par an, bien répartie toute l’année et une hygrométrie élevée (85%). La région d’Ambanja peut répondre à ces critères. Cependant, comme les précipitations sont assez mal réparties, des mesures seront prises pour éviter le manque d’eau des cacaoyères en saison sèche et le trop d’eau en saison pluvieuse. Les cacaoyers doivent être plantés sous ombrage, non pas seulement parce qu’ils sont sciaphiles, mais aussi parce que ces ombrages réduisent l’évaporation de l’eau du sol et la transpiration des cacaoyers et permettent à ces derniers de supporter la longue saison sèche. A l’inverse, des canaux d’évacuation ou de drainage doivent aussi être mis en place au sein des plantations de cacaoyers.

Pour ce qui est de la température, sa valeur moyenne annuelle est de 27,1°C, elle présente une amplitude thermique de 17,2°C à 30,5°C en juin et de 20,4°C à 32,6°C en octobre. La température moyenne annuelle est favorable au cacaoyer qui nécessite une température comprise entre 24°C et 28°C. Il faut savoir aussi que lorsque la température constitue un facteur limitant à la production si elle descende en dessous de 18°C ou dépasse 32°C.

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Station : Ambanja Température moyenne Altitude : 40 mètres sur mer Précipitations moyennes annuelle: 26,0 °C annuelles: 2024,4 mm Observations : 30 ans (1951 à 1980) Température (°C) Précipitations (mm) 80 160

70 140

60 120

50 100

40 80

30 60

20 40

10 20

0 0

JASO N DJ FMAMJ Mois Saison perhumide Température moyenne mensuelle (°C) Saison humide Précipitations moyennes mensuelles (mm) Saison éco-sèche

Source : Service de la météorologie Figure 1 : Courbe ombrothermique de Walter et Lieth

b) Vents

Selon RAKOTOMAHARO (1973), le District est parcouru par deux vents principaux : • Le « varatraza », une brise de terre matinale venant du Sud-est et soufflant 260 jours par an ; • Le « talio », une brise de mer venant de l’Ouest et du Nord-ouest et agissant l’après-midi et le soir pendant 360 jours par an.

Ces vents ne sont pas desséchants et abaissent la température, ce qui permet une condensation non négligeable de l’humidité atmosphérique. Ce phénomène atténue les effets néfastes de la saison sèche. En outre, la région d’Ambanja est soumise aux risques cycloniques. Les rafales de vents et les inondations entraînent des dégâts dans les cacaoyères (pieds arrachés, ensablement des parcelles, destruction des fleurs et des cabosses) causant une perte de production sur plusieurs mois. Ces inondations sont, par ailleurs, aggravées par les érosions créées par les feux de brousse et la déforestation. Par conséquent, l’installation de brise-vent et des reboisements sont nécessaires dans certaines zones exposées afin de protéger les plantations de cacaoyers.

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1.2.2. TOPOGRAPHIE

Le relief du bassin versant du Sambirano est accidenté. Dans le massif du Tsaratanana, on observe une dénivellation de 2 810 m sur 40 km de distance (2 870 m au sommet du Maromokotra et 60 m à Marotolana).

Le bassin inférieur qui couvre une superficie de 90 000 ha est occupé en son centre par la vallée du Sambirano (RAKOTOMAHARO, 1973). Cette vallée est bordée par une chaîne de basses collines déboisées et soumises à des feux fréquents. A l’arrière plan de cette chaîne de collines, les hauts sommets boisés du massif de Manongarivo apparaissent au Sud et à l’Est, la limite avec le massif de la Haute . De Marotolana au confluent de la rivière Ramena, le fleuve Sambirano parcourt 45 km et perd 38 m d’altitude. En aval du confluent avec la Ramena, la vallée du Sambirano se resserre, traverse une zone boisée et s’élargie au niveau d’Ambanja pour former un delta. Du confluent à la mer, le Sambirano parcourt 32 km et perd 22 m d’altitude.

La majorité des plantations de cacao est localisée dans des zones favorables à leur croissance : la plaine d’Ambanja, le long du fleuve Sambirano ou en basse altitude jusqu’à 400 m au pieds du massif de Manongarivo. Cependant, les possibilités d’extension de plantations dans le delta sont minimes à cause d’une forte pression foncière ; ce qui n’est pas le cas pour les terres situées au pieds des massifs montagneux couverts de forêts.

1.2.3. HYDROGRAPHIE

Le fleuve Sambirano prend source sur le flanc ouest du Tsaratanana (RAKOTOMAHARO, 1973). Son flux est torrentiel sur son cours supérieur mais il se régularise progressivement jusqu’au delta. Des rivières, telles que Ramena, Beangona, Antontorogno, Beambatry et Ambahatra, arrosent les plaines. Toutes se jettent dans le fleuve du Sambirano qui débouche dans le canal du Mozambique. La disponibilité permanente de l’eau permet la croissance des cultures, principalement la vanille, le café et le cacao, mais également la création de bas-fonds aménagés pour la riziculture.

Cependant, à cause des déforestations sur le versant est du Tsaratanana, entraînant des phénomènes d’érosion, la plaine du Bas Sambirano et les rives du fleuve connaissent des inondations annuelles courtes mais violentes (ANDRIAMAHAFARIVO, 2003). Ces inondations provoquent des dégâts sur les cultures, notamment celles du cacaoyer et du riz. Les torrents emportent les jeunes plants et la stagnation de l’eau entraîne le pourrissement et l’asphyxie des racines. Ces déforestations contribuent également à l’ensablement des cours d’eau et des plantations, faisant ainsi diminuer la qualité du sol.

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1.2.4. SOLS

Le sol présente une certaine hétérogénéité et la complexité de la topographie ne permet pas de délimiter de vastes zones homogènes. Cependant, on peut distinguer les différents types suivants :

Tableau 1 : Types de sols Surface occupée Type Localisation Observations (Ha) Intérieur des Forment des plateaux pentus peu cultivables Latéritiques 580 plaines dans le Haut Sambirano Delta du Texture limoneuse Hydromorphes 7 000 Sambirano Nécessitent un drainage Le long des cours Bons sols si le drainage est assuré et s’ils ne Alluviaux 17 500 d’eau sont pas trop sableux Colluviaux 1 000 Haut Sambirano Bon sols s’ils ne sont pas trop sableux Sols à double couche : limon sur sable A profil 4 800 Mise en valeur en fonction de l’épaisseur complexe de la couche de limon Source : RAKOTOMAHARO, 1973

Les sols favorables aux cacaoyers sont de couleur grisâtre homogène ; la végétation est composée de légumineuses spontanées et de graminées. Les terrains alluviaux et colluviaux des étages inférieurs (nappe phréatique, moins de 3 mètres de profondeur) conviennent bien aux cacaoyers ; ceux proches des « tanety » sont surtout destinés aux caféiers.

Ce choix du terrain est complété par une connaissance du sous-sol. En différents endroits du terrain, le planteur creuse des trous de 50 cm de profondeur où il prélève quelques échantillons, les dispose entre les doigts pour déceler les grains de sable et situe ainsi la profondeur d’une couche sableuse constituant l’ancien lit du fleuve. La présence de cet horizon sablonneux est défavorable aux cacaoyers boutures, si elle est à faible profondeur (30 à 40 cm). Elle accélère l’assèchement des couches superficielles pendant la saison sèche.

Les besoins en sol du cacaoyer sont plus ou moins satisfaits dans le District d’Ambanja : sols profonds, meubles, perméable, toujours frais mais bien drainés, bien aéré et abondamment pourvus en humus et en matières minérales. Cependant, un choix judicieux du terrain est indispensable en culture cacaoyère ; le paysan doit être souvent accompagné d’un assistant technique pour effectuer ce travail. Un indicateur utile de sélection est la présence du Pithecolobium dulce sur le terrain (RAKOTOMAHARO, 1973).

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1.2.5. VEGETATION

La carte suivante permet d’affirmer que la région du Sambirano présente différents types de végétation. Cependant, on peut observer quelques types homogènes. Aussi, du Nord au Sud, le paysage est marqué par :

• Des mangroves, qui constituent des zones protégées et qui sont soumises à de graves déforestations ;

• Des cultures d’exportation, notamment le cacaoyer qui se localise surtout le long du fleuve Sambirano et dans le delta, et du riz localisés sur l’ensemble de la plaine d’Ambanja ainsi que les rives du fleuve Sambirano ;

• Une mosaïque de cultures : café, riz pluvial, manioc, haricot ; des jachères, des lambeaux de forêts et des formations graminéennes servant de pâturages au bétail sur les collines qui ont été mises en valeur par l’abattis brûlis ou « tavy » ;

• Des forêts denses humides de moyenne et de basse altitude, menacées par les activités anthropiques, et des forêts secondaires dégradées, les « Savoka », résultant d’une déforestation abusive et de la pratique du « tavy ». Selon la GTZ, la surface boisée en forêts naturelles s’étend sur 342 086 ha tandis que la surface des reboisements représente 1 010 ha ;

• Des prairies côtières et des pseudosteppes avec des éléments ligneux au Nord du District et dans la presqu’île d’Ampasindava à l’Ouest.

Comme le District d’Ambanja constitue une vallée, c’est un ensemble d’écosystèmes où tout interagit, les activités anthropiques en amont ont des effets sur celles en aval en affectant son écosystème. Par conséquent, la préservation de l’environnement est d’une importance capitale pour la pérennisation des activités économiques car celles-ci reposent surtout sur l’agriculture et donc l’usage du sol. Ce dernier est en train de se dégrader à cause de la déforestation et de l’érosion qui prennent beaucoup d’ampleur. Des mesures doivent être prises à cet effet.

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Source : FTM / IEFN / GTZ / PGDRN, 2005 Carte 2 : Végétation du District d’Ambanja

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1.3. MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

1.3.1. POPULATION

a) Origines ¾ Les autochtones

D’après RAKOTOMAHARO (1973), les Sakalava, sont des éleveurs et riziculteurs par tradition. Chaque village se compose de grandes familles possédant chacune terre et biens. Celles-ci sont propriétaires des terres par origine et par le droit coutumier. La propriété foncière, partagée entre les membres masculins a perdu progressivement son caractère inaliénable pour se trouver fréquemment morcelée et partagée. En ce qui concerne l’organisation du foyer, l’homme est le principal producteur, c’est lui qui travail le plus au champ ; par contre, c’est la femme qui utilise l’essentiel des revenus de la culture pour la thésaurisation. La femme n’est pas considérée comme égale, mais souvent traitée en inférieure dans le foyer. Elle semble en contrepartie devoir être acquise à un haut prix et tient l’homme sous sa dépendance. De ce fait, les concubinages et les adultères sont assez fréquents chez l’homme et le budget du ménage s’en trouve réduit. Les Sakalava restent assez fermés aux étrangers, ce qui rend difficile l’acquisition de nouvelles techniques et l’acceptation de nouvelles idées.

¾ Les immigrés malgaches

Anciennement, l’attraction des immigrés vers cette région résulte des facilités d’emploi créées par la présence des blocs industriels européens et de la fertilité de la terre. En effet, les anciens colons européens faisaient appel à la main d’œuvre du Sud Antandroy, Antaisaka et Antaimoro. Les Tsimihety et les Betsimisaraka, pasteurs et riziculteurs des régions voisines sont attirés par la richesse du sol. Aujourd’hui, les principaux migrants, toujours à la recherche de terres fertiles, sont les Tsimihety, les Merina, les Betsimisaraka, les Antandroy, les Antaisaka, les Betsileo, les Bara, les Antanosy, les Sihanaka. Les différentes migrations ont permis un brassage culturel : social, religieux, technique...

¾ Les étrangers

Les Chinois et les Indiens sont intéressés par le commerce. Quant à la présence des Comoriens, elle doit résulter à divers degrés des facilités géographiques, du naturel migratoire des insulaires et peut- être aussi, d’un certain prosélytisme religieux. Les Européens sont intéressés par l’hôtellerie et le tourisme et certains sont propriétaires de grandes plantations de cultures d’exportation héritées de l’époque coloniale.

11 MILIEU D’ETUDE

b) Répartition de la population

D’après les données du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ou MAEP (2003), la population du District compte 100 464 individus. Elle est majoritairement paysanne (79%). Le développement du District passe donc obligatoirement par l’amélioration des conditions de vie des ruraux. De plus, la population compte plus de femmes que d’hommes (52% contre 48%). Elle est relativement jeune, les moins de 20 ans en représentent 53% tandis que les plus de 60 ans en comptent 7%.

10 000 9 000

8 000 7 000

6 000 5 000

Nombre 4 000

3 000 2 000

1 000

0 0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 50-54 55-59 60-64 65-69 70-74 74-79 80 & + Age

Homme Femme

Source : MAEP, 2003 Figure 2 : Répartition de la population d’Ambanja en fonction de l’âge et du sexe

Le potentiel offert par la force de travail est énorme. Cependant, la forte croissance de la population entraînera, pour l’avenir, l’augmentation de la pression démographique sur les terres arables et la nécessité de rechercher des solutions durables en matière de système de culture pour assurer la suffisance alimentaire de la population.

1.3.2. VOIES ROUTIERES

La plupart des routes dans le District sont en terre (TONGAZARA, 2007). Elles ne sont praticables qu’en saison sèche. Ce qui pose beaucoup de problèmes pour l’évacuation des produits et entraîne souvent la spéculation des collecteurs de produits qui abusent de la situation des paysans. Les routes bitumées en bon état relient seulement Antananarivo à Antsiranana. (Cf. Annexe 9).

12 MILIEU D’ETUDE

1.3.3. ACTIVITES ECONOMIQUES

a) Le secteur primaire

Selon la CIRDR (Circonscription du Développement Rural), l’économie du District repose essentiellement sur le secteur primaire qui est basé sur les cultures d’exportation à forte valeur ajoutée (café, cacao, poivre, vanille et plantes à parfum) mais également sur l’élevage et la pêche qui, a priori, sont moins développés. L’élevage est de type extensif et concerne essentiellement les zébus, la volaille, les caprins et les porcins. La pêche reste elle aussi une activité traditionnelle représentant actuellement une faible valeur ajoutée.

En 2006, les acteurs du secteur primaire pratiquent à 86% l’agriculture, 9% l’élevage et 5% la pêche. Donc l’agriculture tient une place importante dans le secteur primaire et dans toute l’économie de la région.

¾ L’agriculture

En 2006, la surface occupée par l’agriculture a été de 49 685 ha. Les cultures d’exportation en occupent 63% contre 37% pour les cultures vivrières (Cf. Annexe 11). Les cultures de rente dominent en surface et il n’y a presque pas de place pour les cultures vivrières, sauf pour le cas de la riziculture qui est la base de l’alimentation. Cette riziculture est pratiquée de façon extensive dans les bas-fonds et sur les versants des collines. Une seule saison culturale est possible, il s’agit de riziculture pluviale. Cependant, les cultures de bas-fonds sont souvent inondées et celles des collines sont attaquées par toutes sortes d’insectes. La technique de récolte épi par épi, pratiquée par beaucoup de paysans est ardue car elle demande beaucoup de main d’œuvre. L’emploi de faucille peut alléger la charge de travail des paysans. Il est aussi impératif que la population pratique d’autres cultures vivrières car le rendement en riz est assez faible (environ 1,1 tonne de paddy par hectare). Deux grandes plaines sont encore aménageables dans le District d’Ambanja : la plaine d’Ampasindava avec ses 20 000 ha et la plaine d’Ampahakabe avec 5 100 ha. L’aménagement de ces plaines permettrait d’augmenter la production rizicole et d’assurer l’autosuffisance en riz.

¾ L’élevage

L’élevage est peu développé et il est pratiqué de façon extensive. Les zébus sont thésaurisés et sont destinés essentiellement pour les cérémonies coutumières ; la part intégrée dans le circuit économique reste minime. Chaque famille possède également quelques volailles et pour certains des caprins qui sont soit autoconsommés soit vendus au marché. L’élevage de volaille et de caprins n’est pas pratiqué en tant que tel car les animaux ne sont pas soignés : ils sont pour la plupart en divagation.

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¾ La pêche

Les poissons frais constituent l’essentiel de la production mais ne fournissent pas beaucoup de revenus aux pêcheurs, par contre les trépangs fournissent beaucoup recettes bien que la production soit très faible. Malgré la proximité des ports d’Ankify et d’Antsahampano, la pêche reste peu développée. Des paysans ont manifesté leur intérêt pour des formations sur la pisciculture en étang.

En résumé, l’agriculture représente la première source des revenus locaux, cependant la région n’exploite pas l’ensemble de ses potentialités par manque de moyens financiers et techniques. En effet, les structures, notamment publiques comme le centre de formation de techniciens agricoles EASTA- Pro, le CIRDR, ou le FOFIFA, qui tentent d’améliorer les conditions actuelles paysannes sont souvent limités dans leur actions face au manque de moyens.

b) Le secteur secondaire

Le secteur secondaire est important et est caractérisé par les industries liées à l’agriculture qui font la transformation de plantes en extraits aromatiques et en huiles essentielles (Palma rosa, basilique, patchouli, vétiver, combava, vanille, girofle, fleurs de café, ylang ylang…).

Tableau 2 : Liste des sociétés agroalimentaires Production Nom des sociétés Activités/Produits Localisation annuelle (T) Ramanandraibe Collecte et exportation de 5 000 Ambanja centre Exportation (RAMAEX) produits locaux (cacao et café) Yvon Soamihangy Exportation de produits locaux 2 000 Begavo II Collecte de produits locaux Etablissements MILLOT 4 000 Andzavibe (huiles, cacao…) Société Tanora Poivre, anacarde 3 000 Ampamakia SCIM Produits locaux 5 000 Ambatomenavava OLAM Produits locaux 200 Ambanja centre Mahabibo Madagasikara Collecte et exportation 300 Begavo SNIA Collecte et exportation N.D. Andzavibe SAGI Collecte et exportation N.D. Biolandes M/car Huiles essentielles N.D. Antskoamanondro N.D. : Non Définie Source : Plan Communal de développement, 2003

14 MILIEU D’ETUDE

c) Le secteur tertiaire et social

D’après TONGAZARA (2007), ce secteur comporte les institutions de base suivantes : • Des établissements d’enseignement fonctionnels : 224 du niveau primaire, 23 du premier cycle, 7 du second cycle, et deux pour l’enseignement technique (Lycée technique et EASTA-Pro) ; • Des établissements publics de santé : 01 Centre Hospitalier de District de niveau un (CHD1), 19 Centres de Soins de Base niveau deux (CSB2), 10 Centres de Soins de Base de niveau un (CSB1) ; • Des établissements privés de santé : 01 centre médicochirurgical Saint Damien et 02 dispensaires ; • Des établissements et structures de sécurité publique : 2 brigades de gendarmerie, 3 postes fixes de gendarmerie, 2 postes de police et de commissariat, des quartiers mobiles et des comités de vigilance dans chaque Fokontany. ; • Plusieurs infrastructures touristiques : sites (Nosy Iranja, Nosy Faly, Presqu’île d’Ampasindava, Ankify, Réserve de Manongarivo, Réserve de Tsaratanana) et infrastructure d’accueil (11 hôtels) ; • Deux compagnies d’assurance : MAMA et ARO ; • Une Banque : BOA ; • Un institut de micro finance (OTIV), • Des organisations de développement : deux dans le secteur Agricole (GPAAS et ADAPS), deux dans le secteur environnemental (CRADES et ASCPRN), deux dans le secteur social et économique (LALANA et TANTERAK’ALA) et deux pour la promotion de la femme (FAFED et Fikambanan’ny Vehivavy Faritra DIANA) ; • Plusieurs commerces de gros et de détail ainsi que des petits commerçants informels.

1.3.4. CARACTERISTIQUES DE LA FILIERE CACAO

a) Spécificité du cacao malgache

Le cacao malgache, classé comme cacao fin, est recherché par les chocolatiers pour son arôme et sa couleur qui décrivent sa particularité de par son terroir et surtout la variété Criollo qui a fait sa réputation (BAREL, 2005). Le cacao malgache à déjà reçu le premier prix de l'Académie française du chocolat et celui de l'organisation international du cacao (ICCO) de Londres. La majeure partie du cacao produit provient de petites exploitations villageoises (67 % de la production) et de trois grandes entreprises, la SNIA, la SAGI et les Établissements MILLOT, disposant chacune de plusieurs centaines d’hectares de cacaoyers et de grandes unités de fermentation (AFDI, 2003). Ces entreprises

15 MILIEU D’ETUDE assurent également la collecte de fèves fraîches ou fermentées au niveau des petits planteurs et transforment ensuite si nécessaire ce produit dans leurs unités de fermentations. Profitant d’une très faible pression parasitaire dans les cacaoyères du Sambirano, les paysans n’utilisent aucun pesticide; c’est ainsi qu’est apparu depuis peu, un nouveau marché permettant de valoriser au mieux le produit, grâce à la certification « biologique ».

b) Evolution de la production

La production de cacao marchand a évolué favorablement depuis 1914 passant de 100 tonnes à 4 300 tonnes en 1997. Ensuite, entre 1997 et 2002, elle s’est stabilisée autour de 4 000 tonnes. En 2004, suite aux dégâts causés par le cyclone Gafilo, la production a chutée de moitié. L’année d’après, la production est remontée et a atteint près de 5 700 tonnes. Et en 2006, la production a été de 5 800 tonnes pour une surface de 12 600 ha, soit un rendement moyen de 460 kg de cacao marchand par hectare. Actuellement, le District d’Ambanja produit plus de 90% de la production totale, on peut aussi trouver du cacao à Nosy Be, Ambilobe et dans la Région SAVA.

7000

6000

5000

4000

Tonne 3000

2000

1000

0 1914 1960 1974 1984 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Année

Production de cacao marchand

Source : CIRDR, 2007 Figure 3 : Evolution de la production de cacao à Madagascar

16 MILIEU D’ETUDE

La quasi-totalité du cacao malgache est exporté vers l’Europe, les Etats-Unis ou le Japon. Seulement, les exportateurs constatent une diminution progressive des fèves à casses claires qui font la réputation du cacao malgache et d’autant plus que son prix est supérieur au cours mondial. D’après RAMAEX, les fèves récoltées seraient de 60% à 70% de type Forastero, 20% à 25% de type Trinitario, 5% à 10% de type Criollo. Les Établissements MILLOT pensent aussi que la qualité Criollo tend à diminuer dans la production et s’inquiète de l’avenir de la filière cacao malgache.

c) Evolution du rendement

D’une manière générale, d’après le CIRDR, le rendement a augmenté depuis 2002. Cependant, il reste faible, il ne dépasse pas les 500 kg de cacao marchand par hectare en calculant le rapport de la quantité de production sur la surface. En 2004, il a chuté à 150 kg/ha à cause des cyclones. Au niveau de SAGI, une société productrice et exportatrice de cacao, si l’on considère la densité moyenne de 816 pieds/ha (3,5 m x 3,5 m), les rendements ne sont pas très différents de ceux du District. Malgré tout, il semble que les rendements réels des cacaoyers sont plus élevés et peuvent atteindre 1 000 kg/ha. Il faut dire que la plus grande partie des ventes de cacao passe par le marché noir et le marché de gré à gré. En outre, toutes les cacoyères font l’objet de vols systématiques de cabosses. Tous ces facteurs peuvent fausser les chiffres officiels. Ceci d’autant plus que tous les producteurs à Ambanja estiment qu’un individu de cacaoyer produit environ 1 000 kg de cacao marchand par hectare.

600

500

400

Rendement SAGI 300

Kg/ha Rendement Ambanja

200

100

0 2003 2004 2005 2006 Année

Source : CIRDR et SAGI, 2007 Figure 4 : Evolution du rendement en cacao marchand de 2003 à 2006

17 MILIEU D’ETUDE

d) Evolution du prix

Le graphique ci-dessous met en valeur la croissance continue du prix du cacao malgache depuis décembre 2004 au niveau des producteurs. Ainsi, en 30 mois, le prix est passé de 2 300 Ar/kg à 4 300 Ar/kg, soit un doublement du prix.

5000 4500 4000 3500 3000 g 2500 Ar/k 2000 1500 1000 500 0 juil-05 juil-06 avr-05 oct-05 avr-06 oct-06 mai-05 juin-05 mai-06 juin-06 déc-04 nov-05 déc-05 nov-06 déc-06 févr-05 févr-06 janv-05 janv-06 sept-05 sept-06 août-05 août-06 mars-05 mars-06 Mois

Prix cacao marchand à Ambanja (Ar) Prix cacao marchand au niveau mondial (Ar)

Source : ADAPS et ICCO, 2007 Figure 5 : Evolution du prix du cacao marchand

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de la fluctuation des prix au niveau des producteurs : • Les prix sont fixés par les sociétés en fonction de leur stock : en un mois, le prix peut augmenter et diminuer plusieurs fois ou ne pas changer durant 3 mois ; • La fluctuation du prix du cours mondial ; • La présence et l’importance des intermédiaires ; • La malhonnêteté des collecteurs qui profitent du manque d’information des paysans sur le prix ; • La demande des clients : retour au cacao de qualité spécial (cacao fin et cacao de terroir) ou simple effet de mode (cacao biologique et équitable), entraînant une augmentation de prix.

18 MILIEU D’ETUDE

e) Organisation de la filière

L’évacuation du cacao est un enjeu important. La plupart des routes sont difficilement praticables en saison sèche et sont impraticables en saison des pluies. Comme le montre la figure suivante, les opérateurs économiques travaillent essentiellement avec des collecteurs et les financent afin qu’ils leur livrent du cacao. Les collecteurs sont généralement les gros commerçants dans les villages. Ils travaillent ensuite avec des sous-collecteurs qui sont eux-mêmes en relation avec des démarcheurs et des mercenaires. Les collecteurs et les sous-collecteurs sont basés en brousse pour être à proximité des planteurs. Ils achètent les fèves fraîches et séchées au niveau des marchés villageois hebdomadaires. Rares sont les paysans qui négocient directement avec les exportateurs, ce qui n’est le cas des paysans de l’ADAPS. RAMAEX traitent directement avec les coopératives de producteurs de cacao de l’ADAPS.

Autres sociétés d’exportation EXPORTATEURS

Collecteurs

A D A P S Sous-collecteurs Sous-collecteurs effectuant la fermentation

Producteurs Grandes Coopératives Cacao Producteurs plantations : Cacao Coopératives marchand Cacao frais SAGI, SNIA, marchand Cacao frais Ets MILLOT,

Source : ADAPS Figure 6 : Organisation des acteurs de la filière cacao à Ambanja

19

METHODOLOGIE

METHODOLOGIE

2. METHODOLOGIE

2.1. RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE ET DES OBJECTIFS

A cause du vieillissement des plantations de cacaoyers et des dégâts causés par les cyclones, la production de cacao aurait diminué. Face à la baisse de revenu que ce problème aurait engendré, les paysans essaient de régénérer leurs cacaoyères. Cependant, ils ne plantent pas des cacaoyers qui produisent des fèves blanches comme les variétés Criollo et Trinitario, mais plutôt des Forastero, plus productifs et qui donnent des fèves violettes. La qualité et la réputation du cacao malgache sont donc menacées de disparaître. Malgré tout, pour l’instant, le cacao malgache est classé comme étant un cacao fin, c’est-à-dire exceptionnel. Au niveau local, il est très convoité par les sociétés d’exportation ; de ce fait, son prix est constamment en surenchère. Par conséquent, les paysans ont tendance à privilégier la quantité de production plutôt que la qualité. C’est dans ce cadre qu’un projet de régénération doit être mis en œuvre afin d’accompagner les paysans dans leur démarche de replantation et d’extension des cacaoyères.

Cette étude de faisabilité a donc pour objectif d’étudier les conditions de faisabilité technique et économique du projet de régénération en donnant les informations nécessaires à une meilleure prise de décision des responsables au niveau de l’ADAPS et d’AFDI.

2.2. TRAVAUX BIBLIOGRAPHIQUES

Les travaux bibliographiques se sont déroulés tout au long de l’étude. Ils ont consisté à rechercher et à recueillir toutes informations aidant à la compréhension du cadre de l’étude et à sa réalisation. Ils ont également permis d’appuyer les informations collectées sur terrain et de justifier les propositions d’amélioration avancées.

Les investigations ont été menées auprès de divers centre de documentation (ESSA, CIC, CITE, FOFIFA) et d’organismes publics et privés œuvrant dans le domaine du développement rural dans le District d’Ambanja tels que AFDI, ADAPS, CRADES, ANGAP, RAMAEX, SAGI, CIRDR Ambanja.

Divers types de support d’informations ont été consultés, comme les rapports d’activités, les rapports de mission, les mémoires, les thèses, les monographies, les cartes, les données socio-économiques, les résultats d’enquêtes, etc.

20 METHODOLOGIE

Les principales informations recueillies ont été : • Les caractéristiques de la zone d’étude : le milieu écologique, les activités économiques, la démographie… • Les caractéristiques de la culture cacaoyère : l’écologie, la biologie, les itinéraires techniques, le commerce… • Les coopératives cacao de l’ADAPS : le nombre de membres, les activités des membres, la localisation, l’accessibilité et l’étendue des parcelles… • L’analyse économique du projet : les prix de référence du cacao au niveau mondial et local, l’identification des coûts, les méthodes et les formules d’analyse économique de projet… • Le suivi-évaluation du projet : les méthodes et les techniques couramment utilisés, les exemples d’outils…

2.3. ENQUETES SOCIO-ECONOMIQUES

Les enquêtes sont faites en complément des recherches bibliographiques. Elles consistent à demander des informations à des interlocuteurs ou personnes ressources par des questions ouvertes et fermées. Les enquêtes, qui ont été réalisées, sont de type informel mais aussi de type formel selon les interlocuteurs. Elles ont été menées auprès de trois catégories de personnes ressources suivant les informations recherchées. Ce sont : • Des acteurs de la filière cacao pour des entretiens individuels, • Des membres de chaque coopérative sélectionnée pour des discussions de groupe et des échanges d’idées, • Quelques membres de coopérative pour des enquêtes individuelles.

2.3.1. AU NIVEAU DES ACTEURS DE LA FILIERE

Des entretiens ont été faits avec des dirigeants de sociétés ou des responsables de divers organismes (FOFIFA, ADAPS, AFDI, RAMAEX, Etablissements MILLOT, SAGI, CIRDR, SCIM, MCA) afin de savoir les caractéristiques de la filière cacao, les enjeux du projet de régénération de cacaoyer et les conseils qu’ils peuvent donner pour la réalisation de l’étude et la mise en place du projet.

En outre, des coopératives de cacao de l’ADAPS ont été choisies sur la base de critères multiples tels que l’ancienneté, les expériences, la capacité de production et d’organisation, l’accessibilité, la facilité de collaboration et la représentativité agro-écologique. Ainsi, six coopératives ont été retenues préalablement par AFDI et l’ADAPS pour faire l’objet de l’étude : quatre dans le Bas Sambirano, une dans le Haut Sambirano et une en basse altitude (environ 250 m) à Tanambao Belinta.

21 METHODOLOGIE

Plusieurs rencontres ont été organisées avec les membres de ces six coopératives. Lors de ces réunions, l’étude et le projet ont été présentés aux paysans avec la problématique. Par la suite, il a été demandé aux membres présents leur avis sur la régénération ainsi que leurs principales activités et les problèmes qu’ils rencontrent. A la fin des entrevues, une fiche de renseignement sur les pratiques et les caractéristiques générales de chaque membre des six coopératives leur a été laissée. Le président et le secrétaire de chaque coopérative, qui sont généralement lettrés, ont été chargés de faire remplir la fiche. Cette fiche a permis, entre autres, de réaliser un échantillonnage des membres des coopératives pour les enquêtes individuelles socio-économiques.

2.3.2. AU NIVEAU DES MENAGES

Les fiches de renseignement ont donné les critères pour la catégorisation des membres. Pour faire simple et vu le petit nombre de membres dans chaque coopérative, le nombre de cacaoyers de chaque membre a été retenu comme principal critère de sélection. Comme il s’agissait de producteurs de cacao, dont la principale activité était forcément la culture cacaoyère, le nombre de cacaoyer reflète le niveau de richesse et de moyen, ainsi que le niveau social.

Aussi, trois catégories de paysans ont été mises en évidence : ceux qui ont le plus de cacaoyer, ceux qui en ont le moins et ceux qui ont un nombre de cacaoyers intermédiaires entre les deux premières catégories. Dans chaque coopérative, un taux de sondage de 33% a été retenu. Les présidents et les secrétaires ont été chargés de prévenir les personnes qui ont été choisies aléatoirement pour qu’elles soient au bureau de la coopérative le jour de l’enquête. Les enquêtes ont été réalisées auprès de 30 producteurs :

Tableau 3 : Nombre de ménages enquêtés Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta

Catégorie A B C A B A B Entre Moins Entre Entre Moins 2000 et Moins Nombre de cacaoyers 1000 et de 1000 1000 et 1000 et de 1000 plus de 1000 2000 2000 2000 Nombre de ménages enquêtés 11 5 3 5 1 3 2 Source : Auteur, 2007

Les enquêtes individuelles, couplées avec des entretiens de type semi structuré, ont été menées avec l’aide d’un questionnaire à quatre volets distincts : le ménage, les revenus, les dépenses et les besoins en plants. Les enquêtes, essentiellement de type informel, ont été réalisées en alternant les questions fermées avec des discussions sur les pratiques culturales et les problèmes rencontrés par les

22 METHODOLOGIE producteurs. Cette démarche a été adoptée afin d’établir une relation de confiance et de faire en sorte que les enquêtés soient à l’aise (RAMAMONJISOA, 1991).

Les informations, qui ont été notées au fur et à mesure des discussions, ont concernées principalement : • Les itinéraires techniques du système de production ; • La quantité de production et les prix de vente ; • Les postes de dépenses, leur montant et leur périodicité ; • Les caractéristiques des cacaoyères : densité, surface, âge, dégâts cycloniques… • La disponibilité de terrain pour la culture cacaoyère ; • Les caractéristiques du ménage : le nombre de personnes à nourrir, l’organisation du travail…

2.4. ANALYSE ET TRAITEMENT DES INFORMATIONS

2.4.1. DESCRIPTION DES EXPLOITATIONS

Les données bibliographiques et celles des enquêtes ont été compilées. Les paysans ont été regroupés par zone agro-écologique et par catégorie. Les membres des coopératives d’Anjavimilay, de Mahavelona et d’Ambalavelona représentent la zone du Bas Sambirano (BS), ceux d’Andranomandevy, celle du Haut Sambirano (HS) et ceux de Tanambao Belinta (TB), la zone d’altitude de Tanambao Belinta. Ces zones ont été caractérisées sur le plan socio-économique et particulièrement par rapport à la culture cacaoyère. Les indicateurs socio-économiques (surface moyenne, nombre moyen de pieds, production moyenne, taille moyenne du ménage, recettes et dépenses moyennes du ménage,…) ont été calculés et utilisés à cet effet.

Il faut noter que quelques astuces ont été utilisées face aux difficultés rencontrées lors du traitement des résultats : • Le calcul des surfaces s’est fait à partir de surface de référence utilisées par les paysans : le « tongy andra », unité utilisée dans la riziculture et équivalant à 0,33 ha ; • La détermination du nombre de pieds de chaque culture a été faite à partir, soit de la surface divisée par le carré de l’écartement moyen, soit à partir des chiffres données par les paysans et qui sont recoupés au niveau des bases de données de l’ADAPS ; • La quantité de production a été approximée à partir de la production moyenne normalement obtenue et entre les plus grandes et les plus faibles quantités ; • Les recettes regroupent la production multipliée par un prix moyen durant la période de l’enquête et les autres revenus.

23 METHODOLOGIE

x Les dépenses ont été définies par les sorties d’argent du ménage avec des montants moyens correspondant à la période de l’enquête.

Les données ont été synthétisées, soit sous forme de tableaux, soit sous forme de figures pour faire mieux ressortir les points importants.

2.4.2. ESTIMATION DES BESOINS EN PLANTS

Les besoins en plants ont été classés en trois types : ceux liés au vieillissement des cacaoyers, ceux engendrés par les dégâts des cyclones et ceux relatifs aux nouvelles plantations ou extensions. Les besoins en plants ont été définis pour les paysans de l’ADAPS situés dans chaque zone agro- écologique. Les méthodes suivantes ont été utilisées : x Les besoins liés au vieillissement ont été déterminés à partir du nombre de cacaoyers plantés par les paysans par classe d’âge de 5 ans, et les cacaoyers âgés de 30 ans ou plus ont été considérés comme vieux, selon les recommandations de : ANONYME (1993), BRAUDEAU (1969), MARTY (1993) et MOSSU (1990). Ces auteurs pensent qu’une cacaoyère ne doit être maintenue que pendant 25 à 35 ans ; par conséquent, l’âge de cacaoyer à partir duquel le producteur doit effectuer la régénération se situerait vers 30 ans, comme le montre la figure ci- dessous :

850 800 750 700 Courbe de tendance 650 600 550 500 450

Kg/ha 400 350 300 250 200 150 100 50 0 0 51015 20 25 30 35 40 45 50 Année

Source : Adapté de GIRY et STEER, 2004 Figure 7 : Evolution de la production du cacaoyer selon l’âge

24 METHODOLOGIE

• Les besoins relatifs aux dégâts cycloniques ont été estimés à partir de constatations faites par les autorités locales, par les sociétés d’exportation, et par les paysans eux-mêmes. Le nombre total de cacaoyers de chaque paysan a été affecté par le pourcentage de pertes. Le nombre issu du calcul représente le nombre de plants nécessaires pour réparer les dégâts des cyclones. • Les besoins nécessaires pour les nouvelles plantations ont été calculés à partir des surfaces libres et celles des caféiers sur lesquelles les paysans veulent planter des cacaoyers en admettant que ces terres conviennent parfaitement à ces derniers. Pour cette étude, une densité moyenne de 816 pieds par hectare soit un écartement moyen de 3,5 m entre chaque cacaoyer a été prise car en général, l’écartement varie de 3 m à 4 m à Ambanja.

2.4.3. CHOIX DU MODE D’APPROVISIONNEMENT EN PLANTS

L’objectif est d’avoir des plants en quantité suffisante et de qualité. La multiplication du cacaoyer se fait principalement de trois façons différentes : le semis direct, l’achat de plants ou la mise en place de pépinières. Cette dernière comporte aussi plusieurs possibilités : selon la technique (le semis, le greffage, le marcottage ou le bouturage) et selon l’organisation (pépinière individuelle ou collective).

Afin de choisir la meilleure option, il a été nécessaire de comparer ces différentes possibilités du point de vue technique et par rapport aux réalités socio-économiques des paysans de chaque zone agro- écologique. Chaque option a été considérée par rapport à : • La difficulté du mode opératoire, • La quantité de travail nécessaire, • Le coût de revient des plants à la sortie de la pépinière, • L’accessibilité liée au transport.

En outre, des pépinières de semis pilotes communes ont été mises en place au sein des coopératives d’Anjavimilay, d’Andranomandevy et de Tanambao Belinta. La mise en place de ces pépinières a permis de savoir si les membres savent s’organiser en groupe et de définir les améliorations nécessaires pour la mise en place de pépinières futures.

2.4.4. CHOIX DE LA METHODE DE REGENERATION

L’objectif est de régénérer les cacaoyères sans porter préjudice aux ménages. Il a fallu donc tenir compte des coûts relatifs à toutes les activités de régénération et à tous les matériels nécessaires par rapport au revenu et à la force de travail disponibles.

Pour le cas des vieux cacaoyers et des dégâts cycloniques, il existe trois principales possibilités : la replantation totale avant ou après abattage, la replantation partielle et le recépage. Le calcul des coûts

25 METHODOLOGIE de réalisation a permis de déterminer l’option la plus rentable et la moins onéreuse. Néanmoins, d’autres critères entrent aussi en jeu, comme la difficulté technique de réalisation et la quantité de travail. Pour les extensions ou les remplacements d’autres cultures, les critères de comparaison ont été les mêmes comme précédemment, car ils sont assimilables à des replantations totales.

2.4.5. ANALYSE DE RENTABILITE DE LA REGENERATION

La régénération a été projetée suivant les choix techniques qui ont été retenus et elle e fait l’objet d’une analyse de rentabilité. Comme critères de décision, les indicateurs cités par GITTINGER en 1982 ont été adoptés et adaptés au projet. Ces indicateurs permettent de définir avec efficacité la valeur réelle du projet comparativement à la non réalisation de celui-ci. Pour les besoins des calculs, il a été considéré que le projet s’applique pour 500 paysans répartis au sein de 25 coopératives avec une moyenne de 20 membres par coopérative.

Les indicateurs économiques qui ont permis l’analyse de rentabilité de la régénération ont été :

• Le Cash Flow Supplémentaire Total Actualisé (CFSTA) au niveau de l’ensemble du projet qui représente la valeur actualisée taux d’actualisation « i » des cash flow des années « t » c’est-à- dire les bénéfices réels tirés de la réalisation du projet. Le cash flow supplémentaire est la différence entre les montants des Cash Flow Supplémentaires (CFS) au niveau des paysans, c'est-à-dire la différence entre le Bénéfice Net (BN) avec projet et le Bénéfice Net sans projet, et ceux des Coûts Supplémentaires Totaux (CST) qui représentent les coûts occasionnés par la réalisation du projet. La valeur du CFSTA doit être positive sinon le projet n’est pas rentable, ni avantageux pour les paysans et pour les organismes d’appui.

n ⎡BNSt − CSt ⎤ CFSTA = ∑ ⎢ t ⎥ t=1 ⎣ ()1+ i ⎦

• Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) qui est le taux d’actualisation « i » du projet auquel le total des CFSTA est nul. Il représente le taux d’intérêt maximal pour un emprunt de fonds. Plus il est élevé, plus le projet est économiquement fiable.

n ⎡BNS t − CSt ⎤ CFSTA = ∑ ⎢ t ⎥ = 0 t=1 ⎣ ()1+ i ⎦

26 METHODOLOGIE

• Le ratio avantages-coûts qui est le rapport de la somme des CFSTA sur celle des CSTA (Coûts Supplémentaires Totaux Actualisés). Il représente ce que le projet rapporte par rapport à son coût. Si le rapport est supérieur à l’unité, le projet est avantageux.

n ⎡ CFS t ⎤ ∑ ⎢ t ⎥ CFSTA t=1 ()1 + i = ⎣ ⎦ n CSTA ⎡ CS t ⎤ ∑ ⎢ t ⎥ t=1 ⎣()1 + i ⎦

• Le ratio avantages nets-investissements qui est le rapport de N (somme des CFSTA des années après que le flux soit devenu positif) sur K (somme des CFSTA des premières années lorsque le flux est négatif). Ce ratio indique la rentabilité des investissements pendant les phases initiales du projet. S’il est supérieur à 1, les investissements sont bien rentabilisés.

n ⎡ N t ⎤ ∑ ⎢ t ⎥ N t=1 ()1 + i = ⎣ ⎦ n K ⎡ K t ⎤ ∑ ⎢ t ⎥ t=1 ⎣()1 + i ⎦

2.5. ETABLISSEMENT DE PLAN D’AMENAGEMENT

2.5.1. DETERMINATION DES ACTIVITES ET DES COUTS

Les activités du projet découlent de celles des systèmes de régénération choisis et des modes d’approvisionnement de plants en se basant sur les coûts moyens de régénération engendrés pour chaque paysan et en considérant les trois zones de production de cacao étudiées. Elles comportent aussi d’autres activités comme le suivi-évaluation du projet et les formations techniques dont les principales dépenses sont le ressort de l’ADAPS et AFDI. Comme précédemment, pour les besoins des calculs, un nombre de paysans égal à 500, répartis en 25 coopératives soit 20 membres par coopérative, a été retenu. Les coûts totaux ont été déterminés à partir des coûts de toutes les activités liées à la réalisation du projet pour l’ensemble des 25 coopératives.

27 METHODOLOGIE

Pour la planification des activités, un tableau à double entrée, avec d’un côté les activités et de l’autre côté les années, a été utilisé. Les activités concernent toutes celles liées aux itinéraires techniques pour une régénération des cacaoyers ; mais aussi celles qui incombent à la préparation et à la coordination du projet. La durée du projet correspond au moins à la durée pendant laquelle tous les cacaoyers sont régénérés et à l’issu de laquelle il faudrait renouveler la régénération. Cette durée varie suivant le système de régénération choisis.

2.5.2. MISE EN PLACE DE SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION

Le suivi-évaluation fait partie intégrante de la planification du projet. Selon ONTWERP (2003), le suivi consiste à collecter et à analyser régulièrement des informations dans le but de faciliter en temps utile la prise de décision, assurer la transparence pour servir de base à l’évaluation et à la capitalisation de l’expérience. Il recourt à la collecte méthodique de données afin de fournir des indications sur l’état d’avancement et la progression vers les objectifs retenus. Pour le suivi, les techniques utilisées peuvent être l’analyse documentaire, la revue de dossiers, les entretiens individuels ou les groupes de discussion. Les outils utilisés sont les guides d’entretien, et le chronogramme d’activités.

D’après ONTWERP (2003), l’évaluation est un examen systématique du projet. Il apporte des réponses spécifiques, porte un jugement d’ensemble sur le projet afin d’en tirer des enseignements destinés à améliorer les actions, la planification et les décisions futures. L’évaluation vise en général à déterminer l’efficience, l’efficacité, l’impact, la durabilité et la pertinence des objectifs du projet ou de l’organisation. Elle doit fournir des informations crédibles et utilisables au moment opportun.

Des matrices de cadre logique et de suivi-évaluation seront utilisées à cet effet. Ces matrices sont constituées de tableaux synthétiques qui aident au suivi-évaluation. Ces tableaux proposent les indicateurs de résultats du projet en relation avec les objectifs et les résultats attendus. Ces indicateurs vont servir de base pour le suivi et l’évaluation.

Le tableau suivant montre un format de matrice de cadre logique :

Tableau 4 : Exemple de format de matrice de cadre logique Sources de Logique d’intervention IOV Hypothèses vérification Objectif Général

Objectif Spécifique

Résultats attendus

Activités Moyens Coûts

Conditions préalables

Source : Adapté de ONTWERP, 2003

28 METHODOLOGIE

La logique d’intervention se compose de :

• Objectif général : objectif auquel concourre le projet, • Objectif spécifique : objectif plus pratique du projet qui permet d’atteindre l’objectif général, • Résultats : produit des activités qui concourent à l’objectif spécifique du projet, • Activités : taches exécutées dans le cadre du projet.

Les autres parties de la matrice sont :

• Les Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV) sont des indicateurs mesurables qui montrent si les objectifs ont été atteints aux trois plus hauts niveaux du cadre logique. Ils concernent la quantité, la qualité, le type de groupe cible, le temps ou la période et l’endroit ; • Les Moyens : Moyens physiques et non physiques nécessaires pour réaliser les activités ; • Les sources de vérification indiquent l’origine et la forme sous laquelle sont disponibles les informations sur la réalisation des IOV. Elles sont soit internes au projet (rapports…), soit externes au projet (statistiques, études…) ; • Les hypothèses sont des facteurs externes susceptibles d’influencer la réussite d’un projet, qui échappent au contrôle direct du gestionnaire de projet. ; • Les conditions préalables sont les conditions qui permettent la réalisation effective du projet mais qui peuvent aussi constituer les contraintes majeures nuisant plus ou moins gravement à la réalisation du projet.

Pour plus de détails, les résultats attendus ont été transcrits en axes d’orientation c’est-à-dire en grandes lignes d’activités. La matrice de suivi-évaluation dans laquelle sont consignées les activités par axe stratégique a le même format que celui de la matrice de cadre logique mais elle est plus détaillée.

2.6. SCHEMA METHODOLOGIQUE

Le schéma méthodologique est un graphique qui indique, sommairement, les grandes lignes et les grandes étapes de la réalisation de l’étude jusqu’à la formulation d’un plan d’aménagement permettant de mettre en œuvre les activités de régénération des cacaoyers.

La figure suivante présente le schéma méthodologique de cette étude :

29 METHODOLOGIE

Identification de la problématique et des objectifs

Etude préliminaire Identification des Données personnes ressources écologiques de la zone d’étude

Echantillonnage de la population

Constitution de base de Enquêtes socio- Itinéraires données économiques techniques de la culture cacaoyère

Considérations techniques et socio- économiques Travaux bibliographiques

Types de système Types de d’approvisionnement systèmes de en plants régénération

Analyse et traitement des données

Analyse de rentabilité au niveau paysan

Analyse de rentabilité pour l’ensemble

PLAN D’AMENAGEMENT

Source : Auteur, 2007 Figure 8 : Schéma de la méthodologie de réalisation de l’étude

30 METHODOLOGIE

2.7. LIMITES DE L’ETUDE

La réalisation de l’étude ainsi que sa portée connaissent des limites :

• Cette étude a été faite pour les paysans de l’ADAPS de trois zones principales (Bas sambirano, Haut Sambirano et Tanambao Belinta). Les résultats obtenus et les résolutions proposées doivent être adaptés selon les réalités socio-économiques des paysans s’ils doivent être utilisés pour d’autres zones.

• Lors des enquêtes, les paysans n’étaient pas toujours au rendez-vous pour plusieurs raisons : ils devaient surveiller leur cacaoyère, ils récoltaient le riz, leurs parcelles étaient trop éloignées des villages, les présidents et les membres des coopératives ne communiquaient pas assez entre eux…Il a fallu estimer certaines données imprécises ou fausses.

• A cause des dégâts du cyclone Indlala sur les fleurs, il n’y a pas eu beaucoup de production durant la période d’investigation ; de ce fait il n’a pas été possible de savoir les proportions des variétés dans les parcelles ainsi que la disposition exacte de ces variétés dans les parcelles. Il a fallu estimer et formuler des suppositions. Pour des raisons d’accessibilité, il n’a pas été toujours possible de constater de visu les cacaoyères et les parcelles d’extensions. Il a donc fallu se contenter des affirmations des paysans et faire confiance en leur jugement.

• Les données concernant les surfaces et surtout la production ont été insuffisantes pour toutes les spéculations agricoles pour les paysans considérés. Il a été difficile de savoir par exemple la quantité de production annuelle de chaque paysan étant donné qu’ils en vendent une partie à d’autres acheteurs, notamment des collecteurs, qui offrent un meilleur prix. Il en est de même pour le rendement par pied et par hectare.

• Les prix et les coûts unitaires sont des prix moyens de référence de l’année 2007. De ce fait, ils sont fixés à titre indicatif.

• Pour les données économiques des ménages, il y a eu beaucoup de surestimations des dépenses et des sous-estimations des recettes. Les résultats sont donc, pour la plupart des moyennes.

• Dans le plan d’aménagement projeté, il a été considéré que le montant des recettes annuelles et celui des dépenses annuelles ne changent pas pour des raisons pratiques. Pour les calculs, les prix de la fin du premier semestre de l’année 2007 ont été pris comme référence pour les prix du cacao fin à l’issue du projet. Aussi, il est admis que le prix ne change pas ou, mieux, augmente, c’est le prix du cacao ordinaire d’Ambanja qui devrait baisser. De ce fait, si les prix augmentent réellement à la fin du cycle du projet, les revenus s’en trouveront améliorés.

31

RESULTATS ET INTERPRETATIONS

RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3. RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.1. DESCRIPTION SUCCINCTE DES EXPLOITATIONS

Le tableau suivant permet de disposer de quelques informations sur les performances de l’exploitation de chaque catégorie de paysans de l’ADAPS définie en § 2.3.2. (Cf. Tableau 3) et par zone agro- écologique :

Tableau 5 : Caractéristiques des exploitations Haut Tanambao Zone Bas Sambirano Sambirano Belinta Catégorie A B C A B A B Nombre de personnes à charge / Nombre 2,5 3,0 3,0 2,0 3,0 2,3 2,7 d’actifs Surface de l’exploitation en Ha / Nombre de 0,43 0,49 0,74 0,31 0,37 0,34 0,65 personnes à charge Pourcentage de la surface cacaoyère par 27,8 45,6 48,4 27,8 59,1 39,8 32,6 rapport à celle de l’exploitation Pourcentage de la surface de cultures vivrières 46,0 29,5 18,2 38,1 33,6 35,9 33,7 par rapport à celle de l’exploitation Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 13)

D’après le tableau ci-dessus, il apparaît que le nombre d’actifs disponibles nourrit un nombre élevé de personnes, généralement trois. Donc, les paysans doivent travailler beaucoup ou bien doivent pratiquer des cultures à haute valeur ajoutée pour pouvoir subvenir aux besoins de leur ménage, d’où l’intérêt des cultures dites riches comme celle de la vanille, du café et du cacaoyer. Cet intérêt est aussi compréhensible si l’on considère le rapport de la surface de l’exploitation sur le nombre de personnes à charge. Il apparaît, en effet, que la terre est une grande source de richesse, les paysans les plus riches (catégories B et C) sont ceux qui ont le plus de terres disponibles. Il apparaît aussi que la terre se fait de plus en plus rare, et la forte pression démographique constitue et constituera un des grands problèmes à résoudre.

Il faut aussi noter que la surface cacaoyère occupe une place relativement importante au sein de l’exploitation. Il y a une certaine spécialisation des paysans dans cette spéculation. Plus les paysans sont riches, plus la part du cacaoyer dans l’exploitation est énorme. Cette tendance n’est pour l’instant pas observée à Tanambao Belinta. Il faudrait préciser que ce sont des producteurs récents. Les paysans les plus riches (de catégorie B) vont bientôt investir plus de dans la culture cacaoyère.

En ce qui concerne la place des cultures vivrières dans l’étendue de l’exploitation, il faut dire qu’elle représente moins de la moitié de celle-ci. Les paysans riches font le moins de cultures vivrières ; en effet, ils ont plus de moyens, notamment financiers, pour subvenir aux besoins alimentaires. Les paysans auront intérêt à maintenir une certaine proportion de cultures vivrières dans leur exploitation

32 RESULTATS ET INTERPRETATIONS car en cas d’inflation des prix des produits alimentaires, leurs revenus provenant des cultures riches seront insuffisants pour subvenir à leurs besoins.

3.2. DISPONIBILITE EN MAIN D’ŒUVRE

3.2.1. BAS SAMBIRANO

Dans le Bas Sambirano, la main d’œuvre, exprimée en nombre de journées de travail (HJ) est assez occupée par les travaux agricoles. Les besoins en main d’œuvre se manifeste surtout en novembre, début de la saison des pluies, pour la préparation des terrains, notamment pour la riziculture, mais aussi pour la récolte du cacao. Tous les paysans doivent recourir à de la main d’œuvre extérieure pour ces travaux. Pour les paysans C, qui disposent aussi de plus de surface rizicole et plus de cacaoyère, l’emploi de main d’œuvre représente beaucoup de dépenses supplémentaires. Cette main d’œuvre est encore plus ou moins sollicitée de décembre à juin pour les divers entretiens et la récolte de produits (riz, vanille, café). La période de répit se situe entre les mois de juillet et de septembre.

60,0

40,0

20,0

0,0 A HJ B -20,0 C

-40,0

-60,0

-80,0 J FMAMJ JA SOND Mois

Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 14) Figure 9 : Quantité de travail mensuel disponible par paysan dans le Bas Sambirano

Aussi, il vaut mieux mettre en place des pépinières de cacaoyers entre les mois d’avril et juin. Après, il faut attendre le mois de juillet mais les plants ne seront pas assez grands. Pour les entretiens, ils seront assurés jusqu’au mois d’octobre. Au mois de novembre, il faudrait recourir à la main d’œuvre extérieure. Pour la plantation, notamment pour la préparation du terrain, qui doit avoir lieu en novembre et en décembre, il vaut mieux la faire en décembre et en janvier.

33 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.2.2. HAUT SAMBIRANO

Dans le Haut Sambirano, comme les paysans n’ont pas beaucoup de terre pour d’autres cultures, la main d’œuvre n’est pas très mobilisée. Le pic de travail se situe en novembre mais la main d’œuvre familiale suffit pour la plupart. Les paysans n’ont même pas besoin d’embaucher de la main d’œuvre extérieure durant la période des grands travaux.

70,0

60,0

50,0

40,0 A HJ B 30,0

20,0

10,0

0,0 J FMAM J JA SOND Mois

Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 14) Figure 10 : Quantité de travail mensuel disponible par paysan dans le Haut Sambirano

Par conséquent, mettre des pépinières en avril ou en mai ne constitue pas un problème en termes de temps de travail pour les paysans du Haut Sambirano. Les paysans disposent en moyenne de 30 HJ de travail durant cette période. Par contre, les paysans A disposeront de plus de temps de travail que les paysans B. La mise en place des plants devra se faire en décembre et en janvier.

3.2.3. TANAMBAO BELINTA

A Tanambao Belinta, les paysans de type A travaillent plus que les paysans B. Leurs terres, à majorité des collines, sont plutôt réservées à la production vivrière, notamment la riziculture pluviale, qu’à la culture du cacaoyer. La préparation des terrains et les entretiens des cultures sur collines requièrent plus de travail. De ce fait, les paysans A doivent employer plus de main d’œuvre extérieure que les paysans B au mois de novembre pour la préparation de ces terrains.

34 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

100,0

80,0

60,0

40,0 A HJ B 20,0

0,0

-20,0

-40,0 JFMAMJJASOND Mois

Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 14) Figure 11 : Quantité de travail mensuel disponible par paysan à Tanambao Belinta

Pour les paysans A, le moment le plus favorable pour la mise en place de pépinières sera le mois d’avril. Ils disposent de moins de temps aux mois de mai et juin (moins de 10 HJ). Par contre, les paysans B ont plus de marges de travail durant les mois d’avril à juin car ils ont moins de terrain de culture vivrière à entretenir. Les entretiens seront assurés jusqu’au mois d’octobre, mais la main d’œuvre extérieure sera nécessaire au mois de novembre. Pour la plantation, les paysans A et B doivent la faire seulement à partir du mois de décembre.

3.3. CARACTERISTIQUES DES REVENUS

3.3.1. BAS SAMBIRANO

Dans le Bas Sambirano, la majeure partie du revenu total provient des recettes issues des ventes de produits agricoles et d’autres revenus. La partie autoconsommée reste minime. Les recettes sont constituées, à un peu plus de la moitié, de la vente de cacao. Ceci implique une forte dépendance des paysans envers cette spéculation. Cependant, il faut remarquer que les paysans les plus riches semblent dépendre moins du cacao car ils diversifient plus leurs activités. Concernant les dépenses monétaires c'est-à-dire les dépenses hors exploitation, elles sont constituées en grande partie par l’alimentation.

Tableau 6 : Revenu moyen par paysan dans le Bas Sambirano Dépenses Bénéfice Net BN par Zone Revenu Total (Ar) Recettes (Ar) % cacao monétaires (Ar) (Ar) personne (Ar) BS A 4 251 537,27 3 129 800,91 52,9 1 773 431,82 1 356 369,09 266 429,64 BS B 7 761 074,00 6 518 914,00 67,3 3 121 991,20 3 396 922,80 394 991,02 BS C 13 911 745,00 12 059 928,33 49,2 4 496 933,33 7 562 995,00 872 653,27 BS 6 700 395,53 5 431692,89 56,1 2 558 342,42 2 873 350,47 436 749,27 Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 16)

35 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Les paysans sont généralement bénéficiaires de leurs activités, ils disposent de moyens financiers pour investir dans la régénération des cacaoyères.

3.3.2. HAUT SAMBIRANO

Dans le Haut Sambirano, comme précédemment, le revenu total est formé en grande partie par les recettes issues de vente de produits agricoles. Ces recettes viennent en très grande partie de la vente de cacao d’autant plus que les autres cultures, autres que le café, s’adaptent mal à cette zone. Les paysans de cette zone sont les plus dépendants de la culture cacaoyère, et ils seront aussi les plus affectés par une diminution de production ou la chute de prix du cacao.

Tableau 7 : Revenu moyen par paysan dans le Haut Sambirano Dépenses Bénéfice Net BN par Zone Revenu Total (Ar) Recettes (Ar) % cacao monétaires (Ar) (Ar) personne (Ar) HS A 3 022 131,00 1 930 111,00 61,1 1 358 220,00 571 891,00 102 123,39 HS B 5 861 850,00 5 173 850,00 87,0 2 055 500,00 3 118 350,00 519 725,00 HS 3 495 417,50 2 470 734,17 70,1 1 474 433,33 996 300,83 175 817,79 Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 16)

Pour les paysans du Haut Sambirano, la régénération est plutôt délicate à mettre en œuvre. En effet, ils dépendent beaucoup du cacao et il faudrait bien analyser les risques liés à la perte de revenus.

3.3.3. TANAMBAO BELINTA

A Tanambao Belinta, les recettes agricoles constituent aussi la plus grande partie du revenu total. Et de ces recettes, le cacao en occupe généralement moins de la moitié. Cette zone convient mieux au caféier et aux autres cultures qui sont moins exigeants, surtout en matière de sol. Cependant, il faut remarquer que les paysans A dépendent plus du cacao que les paysans B. Ceci résulte d’une plus grande diversification des activités pour ces derniers et de leur disponibilité en terre.

Tableau 8 : Revenu moyen par paysan à Tanambao Belinta Dépenses Bénéfice Net BN par Zone Revenu Total (Ar) Recettes (Ar) % cacao monétaires (Ar) (Ar) personne (Ar) TB A 4 065 410,00 2 604 743,33 61,5 2 023 366,67 581 376,67 83 053,81 TB B 10 239 845,00 8 045 845,00 33,3 1 887 800,00 6 158 045,00 821 072,67 TB 6 535 184,00 4 781 184,00 42,47 1 969 140,00 2 812 044,00 390 561,67 Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 16)

Les paysans de Tanambao Belinta dispose de surplus d’exploitation pouvant être investi dans les activités de régénération mais les paysans B auront davantage de moyens pour faire des extensions.

36 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.4. BESOINS EN PLANTS SELON LES CAUSES

3.4.1. DEGATS CYCLONIQUES

Dans l’Annexe 17, les chiffres de la CIRDR en 2004 font état de dégâts sur 10 000 ha de cacaoyère par inondation, chute d’arbres d’ombrage, et déracinement. Les dégâts sont estimés à une perte de 3 000 tonnes de cacao marchand. Ce sont des bilans provisoires qui ne semblent pas avoir été vérifiés, donc ils ne seront pas considérés pour minimiser les biais. En outre, il est difficile de se fier à la surface ; il est plus intéressant de voir la production. L’Annexe 11, présente une diminution de production de 2 500 tonnes pour une surface de 17 000 ha en 2004, soit une diminution de 2 300 tonnes par rapport à l’année 2003. Le pourcentage de pertes calculé entre ces deux années est de 48%. Cependant, à partir de 2005, la production a augmenté considérablement, ce qui suppose deux choses : soit il n’y a pas eu trop de dégâts sur les cacaoyers (car pour qu’un cacaoyer régénéré ne recommence à produire, il lui faut 4 à 5 ans), soit il y a eu une amélioration des conditions de production des cacaoyers (transfert de fertilité d’amont en aval et diminution de l’intensité de l’ombrage). En 2005, la surface de cacaoyère a été de 11 750 ha contre 17 000 ha en 2004, soit une diminution d’environ 30%, qui semble plus réaliste.

En tout cas, d’après ce qui a été remarqué sur terrain et en se basant sur les affirmations des paysans, il y a eu effectivement chute d’arbres détruisant des cacaoyers et des fléchissements de cacaoyers. Le pourcentage de destruction varie entre 10% pour les paysans du Bas Sambirano à 30% dans le Haut Sambirano. Par contre, à Tanambao Belinta les dégâts ont été très minimes, ils sont estimés à 1% du nombre total de cacaoyers.

En affectant ces pourcentages sur le nombre total de cacaoyers plantés, on a les besoins en plants des paysans qui sont les suivants :

Tableau 9 : Besoins en plants dus aux dégâts cycloniques Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Besoins en plants 50 164 262 140 354 6 17 Source : Auteur, 2007

Par conséquent, pour le Bas Sambirano, il faudrait respectivement 50, 164 et 262 plants pour chaque paysan A, B et C pour remettre à l’état les parcelles. Pour le Haut Sambirano, les dégâts sont évalués à 140 pour les paysans A et 354 pour les paysans B. A Tanambao Belinta, les cyclones auraient fait moins de dégâts car chaque paysan A n’aurait besoin que de 6 plants et 17 plants pour les paysans B.

37 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.4.2. VIEILLISSEMENT DES PLANTATIONS

a) Bas Sambirano

Les cacaoyers sont relativement jeunes. Un étalement des âges des cacaoyers est observé chez les paysans A. La plantation s’est étalée au fil des années. Pour les paysans B, les mêmes tendances de plantation que précédemment sont observées, mais ils plantent généralement tous les 20 ans. En ce qui concerne les paysans C, leurs cacaoyers sont les plus âgés, la plantation s’est aussi faite tous les 20 ans. Ces phases représentent vraisemblablement des extensions. Cependant, il faut remarquer que ces phases de plantations inégalement réparties provoquent des inégalités de quantité de travail et d’investissement dont les conséquences, notamment économiques, doivent être étudiées à l’avance. L’intérêt sur l’épargne est alors bien justifié.

700

600

500

400 A B

Nombre C 300

200

100

0 [0 ;5[ [5 ;10[ [10 ;15[ [15 ;20[ [20 ;25[ [25 ;30[ [30 ;35[ [35 ;40[ >40 Age (ans)

Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 18) Figure 12 : Répartition des cacaoyers des paysans du Bas Sambirano suivant l’âge en 2007

b) Haut Sambirano

Chez les paysans A, les cacaoyers sont relativement jeunes. Ils ont moins de 30 ans. La plantation s’est faite progressivement. Le nombre d’arbres par catégorie d’âge est plus ou moins réparti. La production est étalée et le mode de production est durable. Pour les paysans B, les plantations sont plus vieilles :

38 RESULTATS ET INTERPRETATIONS la majorité des cacaoyers a plus de 30 ans. La plantation semble être effectuée par phase de 15 ans. Ces phases représentent probablement plus des phases d’extension que de régénération.

900

800

700

600

500 A B

Nombre 400

300

200

100

0 [0 ;5[ [5 ;10[ [10 ;15[ [15 ;20[ [20 ;25[ [25 ;30[ [30 ;35[ [35 ;40[ >40 Age (ans)

Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 18) Figure 13 : Répartition des cacaoyers des paysans du Haut Sambirano suivant l’âge en 2007

c) Tanambao Belinta

Les plantations sont établies sur des zones forestières au pied du massif forestier de Manongarivo. Chez les paysans A, la culture cacaoyère commence seulement à se développer. Cependant, la répartition des plantations suivant les années n’est pas uniforme. Les rythmes de plantation croissent. Il s’agit alors d’extensions de parcelles. Cependant, il est observé chez les paysans riches que cette extension n’est pas effectuée uniformément mais par phases de 15 à 20 ans. La régénération leur sera plus difficile et exigera à des moments précis plus de travail, plus d’investissements également. Cette configuration présente les mêmes contraintes socio-économiques que pour les paysans B du Haut Sambirano, notamment en matière de coût de régénération.

39 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

800

700

600

500

A 400 B Nombre

300

200

100

0 [0 ;5[ [5 ;10[ [10 ;15[ [15 ;20[ [20 ;25[ [25 ;30[ [30 ;35[ [35 ;40[ >40 Age (ans)

Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 18) Figure 14 : Répartition des cacaoyers des paysans de Tanambao Belinta suivant l’âge en 2007

En somme, si un cacaoyer est considéré comme vieux à partir de 30 ans (Cf. Figure 7), les besoins annuels, de régénération, liés au vieillissement des plantations sont les suivants :

Tableau 10 : Besoins annuels réels en plants dus au vieillissement des cacaoyers Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Année 1 53 18 705 0 550 0 0 Années 2 à 6 9 9 117 0 0 0 0 Années 7 à 11 5 115 103 21 0 10 148 Années 12 à 16 19 43 0 8 20 3 30 Années 17 à 21 17 29 0 11 0 33 0 Années 22 à 16 14 18 16 8 0 27 0 Années 26 à 31 12 77 95 8 12 79 148 Moyenne annuelle 14 48 76 9 23 25 53 Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 18)

Il s’avère que le nombre de plants par classe d’âge n’est pas réparti uniformément ; de ce fait, il faudrait prévoir aussi des investissements et de la force de travail plus ou moins importants selon les années. Il y aura des années durant lesquelles il y aura plus de besoins de plants que d’autres. La production sera aussi affectée car il y aura des années durant lesquelles la production peut baisser

40 RESULTATS ET INTERPRETATIONS brusquement et, au contraire, sembler augmenter. Ce fait est dû à la variation de la production du cacaoyer selon l’âge. Si les cacaoyers sont régénérés au fur et à mesure de leur vieillissement, il faudrait un peu plus de 30 ans pour pouvoir renouveler tous les cacaoyers. La période de 30 ans équivaut au cycle de production du cacaoyer. Il faudra alors recommencer le cycle de régénération après cette période.

3.4.3. EXTENSIONS DE PARCELLES

Les extensions se présentent sous deux formes : la mise en valeur d’espaces susceptibles de convenir à la culture cacaoyère, et le remplacement d’autres cultures comme celles des caféiers faute de rentabilité. Ce dernier cas n’est pas évident ; en effet, actuellement, le prix du café est en train d’augmenter et les paysans ne voudront pas le remplacer ; d’autant plus que, les terres sur les quelles poussent le caféier ne conviennent pas forcément à la culture cacaoyère. Le tableau suivant nous permet de définir les besoins en matière d’extension pour chaque paysan de chaque zone :

Tableau 11 : Besoins en plants de chaque paysan pour les extensions Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Surface d’extension (Ha) 0,18 0,33 0,11 0,16 0 0,33 0,67 Nombre de plants de 147 269 90 131 0 269 547 cacaoyers nécessaires Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 12)

Les paysans du Bas Sambirano disposent encore de terrain pour étendre les parcelles. Ce sont en partie des caféiers qui seront remplacés. Dans le Haut Sambirano, seuls les paysans A disposent encore de terres. Les paysans de Tanambao Belinta disposent de plus de terrain pour leur extension. Cependant, les besoins en extensions des paysans de Tanambao Belinta nous semblent surévalués car souvent ils ne tiennent pas souvent compte des exigences du cacaoyer en matière de sol.

En résumé, le tableau suivant synthétise le nombre de plants qui représente les besoins de chaque catégorie de paysan :

Tableau 12 : Synthèse des besoins totaux en plants selon les causes Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Dégâts cycloniques 50 164 262 140 354 6 17

Vieillissement (sur 30 ans) 433 1473 2360 280 710 760 1630

Extensions 147 269 90 131 0 269 547 Source : Auteur, 2007

41 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.5. MODES D’APPROVISIONNEMENT EN PLANTS

3.5.1. ACHAT DE PLANTS

Le nombre de plants produits par les deux centres de production est insuffisant pour tout Ambanja. Les plants sont issus uniquement de semis de graines de cabosses sélectionnées du FOFIFA et des Etablissements MILLOT. Le prix de vente unitaire de plants est de 400 Ar. Pour un taux de reprise de 90% à la plantation, le coût réel du plant après mise en place revient à 444,44 Ar.

Tableau 13 : Prix de vente de plants de cacaoyers Prix de vente Valeur du plant Producteurs Capacité de production annuelle unitaire (Ar) mis en place (Ar) FOFIFA 6 000 400 444,44 Etablissements MILLOT 20 000 400 444,44 Source : FOFIFA, MILLOT, 2007

Ce prix ne couvre pas les coûts supplémentaires induits par les frais de transport qui peuvent varier de 50 à 100 Ar, voire plus suivant la distance et l’accessibilité de la zone de destination (il faut compter sur la location de charrette de 2 000 Ar jusqu’à 10 000 Ar et pouvant transporter 50 pots ou sur celle d’un tracteur de 50 000 Ar jusqu’à 250 000 Ar ayant une capacité de 1 250 pots). Le coût de revient peut augmenter de 500 Ar par pot à la livraison et à 555,55 Ar avec un taux de reprise de 90%.

En outre, comme les plants sont produits par semis, l’origine parentale des plants n’est pas connue. Par conséquent, la proportion de fèves blanches qui sera produite par ces plants n’est pas connue ; il y a donc un risque de diminution de la qualité du cacao car on n’a pas une assurance à 100% de produire la qualité « Criollo » qu’on s’est fixée.

3.5.2. METHODES TRADITIONNELLES

Le mode habituel d’approvisionnement en plants consiste à récupérer des plants issus de graines ayant germées au sein des parcelles. Les plants de cacaoyer sont récupérés au pied d’arbres productifs. Les plants sont donc issus de semis spontané, ce qui présente les mêmes inconvénients que précédemment. Le critère de sélection est essentiellement la productivité. Par conséquent, ce sont souvent les Forastero et les Trinitrio à tendance Forastero qui seront choisis au dépend des Criollo et des Trinitario à tendance Criollo. Quant aux ombrages, les Pithecolobium dulce (anciennement appelés Inga dulcis) proviennent soit de (semis spontané ou sur place) soit de stumps (souches avec collet) de 2 ans, issus de semis spontané ou de semis sur place. Les bananiers proviennent de rejetons d’autres parcelles.

Le tableau suivant donne les détails concernant ces méthodes et leurs coûts pour la plantation d’un hectare de cacaoyer :

42 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Tableau 14 : Coût de revient de plants issus de collecte Coût d’un plant mis en place Nombre de plants à produire et à collecter (Ar) 1360 Semis sur place de cacaoyer 133,58 1360 Semis spontané de cacaoyer 30,64 198 Semis sur place et collecte de stumps de Pithecolobium dulce 144,16 198 Semis sur place et collecte de semis de Pithecolobium dulce 87,98 198 Stumps de Pithecolobium dulce 112,36 198 Semis spontanée de Pithecolobium dulce 56,18 1 814 Rejetons de bananier 172,43 Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 22)

D’après le tableau, on peut dire que la collecte de plants issus de semis spontané de cacaoyers revient moins cher que de semer des graines de cacaoyers sur place et de les collecter ensuite ; de plus, elle requièrent moins de temps et n’exige pas trop de connaissance technique particulière. Cependant, les plants de semis spontané sont toujours en nombre insuffisant et il faut les chercher au sein de la parcelle. Pour les Pithecolobium dulce, la collecte de semis spontané et celle de semis sur place sont les modes de collecte les moins onéreux. Elles exigent aussi beaucoup de travail de la part du paysan. La différence de coûts entre les deux est minime, mais la collecte de semis spontané reste la méthode la moins onéreuse. Par contre, le même problème d’insuffisance de plants que précédemment reste à résoudre.

3.5.3. PEPINIERES INDIVIDUELLES

Les pépinières individuelles sont mises en place par chaque membre de coopérative au sein de leur cour de maison ou dans leur parcelle, sur un terrain plat et dégagé près d’un point d’eau. La capacité de la pépinière, et donc son étendue aussi, doit couvrir au moins les besoins annuels de régénération de chaque paysan. Chaque producteur s’occupe de la mise en place et des entretiens jusqu’à la plantation des jeunes cacaoyers.

Comme le montre le tableau ci-dessous, qui présente les caractéristiques des techniques de multiplication utilisées et les types d’espèces à reproduire, si tous les intrants qui entrent en jeu dans la mise en place de pépinière sont valorisés (Cf. Annexe 21 pour plus de détails) et en considérant les taux de réussite en pépinière et en en plantation en Annexe 20, il s’avère donc que produire des boutures revient plus cher et exige plus de connaissances techniques que produire des semis. Néanmoins, le semis ne permet pas toujours d’avoir la qualité espérée de cacao. Il apparaît aussi que produire du cacaoyer seulement est moins onéreux que produire du cacaoyer avec du Pithecolobium dulce. En outre, les plants issus des semis de cacaoyers, sans Pithecolobium dulce, produits en pépinière sont moins coûteux que ceux des centres de vente de plants. Les paysans auront alors

43 RESULTATS ET INTERPRETATIONS tendance à produire par semis que par bouturage, ce qui ne permet pas d’atteindre efficacement l’objectif de qualité fixé.

Tableau 15 : Coûts réels de production de plants de cacaoyer en pépinière individuelle Quantité de Coûts Coût de revient Nombre total de plants à produire pour Surface travail totaux unitaire des un hectare de cacaoyers requise (m²) nécessaire (HJ) (Ar) plants (Ar) 2015 Boutures de cacaoyers 80 92 786 750 964,15 220 Stumps de Pithecolobium dulce 2015 Boutures de cacaoyers 80 86 771 750 945,77 220 Semis de Pithecolobium dulce 2015 Boutures de cacaoyers seules 72 59 593 750 727,63 1296 Semis de cacaoyers 54 59 469 430 575,28 220 Stumps de Pithecolobium dulce 1296 Semis de cacaoyers 54 53 454 430 556,90 220 Semis de Pithecolobium dulce 1296 semis de Criollo en octobre 46 52 366 180 448,75 1296 Semis de cacaoyers seuls 46 36 311 840 382,16 Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 21)

3.5.4. PEPINIERES PAR COOPERATIVE

Les pépinières collectives sont mises en place par un groupe de paysans sur un terrain commun. Les pépinières seront mises en place au niveau de chaque coopérative. Une pépinière doit produire au moins un nombre de plants satisfaisant aux besoins annuels de plants de tous ses membres. Le travail est partagé et une organisation stricte doit être mise en place. Les paysans en système coopératif peuvent bénéficier de plus d’opportunités de faire des emprunts de fonds à des organismes de crédit et de microfinance pour les investissements que ceux en système individuel. Ils sont plus crédibles et peuvent fournir plus de garantie.

Si, par exemple, chaque paysan a besoin de régénérer un hectare de plantation annuellement, les coûts relatifs à la production de tous les plants seraient à peu près les mêmes que s’ils étaient produits en pépinière individuelle. Et il faudrait trouver un emplacement suffisamment grand pour la mise en place de la pépinière, ce qui est difficile à réaliser, sans considérer les problèmes d’organisation qui peuvent surgir en cas de parcellement du terrain comme ce fût le cas lorsque les pépinières pilotes ont été mises en place. Les paysans regroupés au sein des coopératives ont eu du mal à se définir des responsabilités au sein de la pépinière, par conséquent, les entretiens et surtout les arrosages n’ont pas été faits correctement. A la fin, les taux d’échec sont énormes : 45% dans le Bas Sambirano, 70% dans le Haut Sambirano et 100% à Tanambao Belinta. L’emploi de salariés, payés par la coopérative, pourrait constituer une solution mais les paysans sont assez sceptiques sur son intérêt.

44 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Une autre variante serait de constituer de petits groupes de paysans qui s’entendent bien et qui mettraient en place leur pépinière commune. Il y aurait donc, au sein d’une coopérative, plusieurs petites pépinières ; ce qui permettrait de résoudre les problèmes d’espace, d’entretiens et de conflits qui pourraient surgir.

3.5.5. PEPINIERES POUR UN ENSEMBLE DE COOPERATIVES

Pour ce type de pépinière, les paysans créent eux-mêmes des pépinières qui fourniraient des plants devant satisfaire leurs besoins en plants. Il y aura donc un centre de production de plants dans une zone déterminée et qui fournirait un ensemble de coopératives. Les travaux nécessaires à sa mise en place peuvent être assignés à des salariés qui seront payés, par exemple, suivant le nombre de jour de travail et la productivité.

Les avantages de cette pépinière sont les mêmes que pour les pépinières collectives par coopérative. Cependant, les contraintes sont multiples : • L’emplacement doit être suffisamment proche de chaque coopérative pour éviter un coût de transport trop élevé ; • L’emplacement doit être suffisamment étendu pour satisfaire les besoins annuels en plants de tous les paysans de toutes les coopératives concernées ; • L’emplacement doit disposer de tous les intrants nécessaires (terre, sable, eau) sinon les coûts élevés d’investissements en infrastructures et pour le transport seront très élevés ; • L’emploi de salariés pour la mise en place, les entretiens et le gardiennage entraîne des coûts monétaires qui sont plus perceptibles par les paysans ; • Si les paysans produisent eux-mêmes les plants, il leur faut être solidaires et savoir s’organiser efficacement ; • Le risque énorme de conflits, lors de la distribution des plants en cas de grandes pertes, n’est pas à écarter.

3.6. METHODES DE REGENERATION

3.6.1. REPRISE DES ENTRETIENS

BRAUDEAU (1969) a affirmé que le seul fait de bien entretenir les parcelles peut produire des effets spectaculaires sur la production. En effet, d’après des observations qu’il a faites en Côte d’Ivoire, des plantations de variétés non sélectionnées et a priori non productives avaient vu leur production rattraper et dépasser celle de parcelles de variétés sélectionnées et productives qui n’avaient pas fait l’objet d’entretiens systématiques de la part des producteurs.

45 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Il a suggéré d’insister sur les points suivants : • la régulation de l’ombrage qui doit laisser passer au plus 50% de lumière mais qui peut varier suivant les saisons, • la fumure et • le drainage.

Mais il y a aussi, d’après les observations faites dans les parcelles, l’égourmandage qui n’est jamais réalisés, ni à temps, ni correctement, par presque tous les paysans de l’ADAPS. Il faut savoir que les gourmands non éliminés constituent le principal obstacle à la production de cabosses chez le cacaoyer.

3.6.2. REGARNISSAGE

La regarnissage permet de ramener à une densité convenable une plantation, soit trop dense, soit pas assez dense, pour que chaque cacaoyer puisse disposer des conditions optimales de croissance et de production. Il consiste aussi à remplir les vides laissés par la mort de cacaoyer ou causés par la négligence lors de la plantation. La densité recommandée est de 816 pieds par hectare pour les cacaoyers et 45 pieds par hectare pour les Pithecolobium dulce. Il s’apparente à un remplacement individuel ou partiel selon son importance mais aussi à la mise en place d’une nouvelle plantation qui nécessite la plantation d’ombrage provisoire devant protéger le jeune cacaoyer. Il est cependant difficile à mettre en œuvre car les jeunes cacaoyers se développent mal entre les vieux cacaoyers et ils ont tendance à filer. Il faudrait prendre certaines précautions notamment pour le réglage de l’ombrage.

3.6.3. REMPLACEMENT INDIVIDUEL

Le remplacement individuel consiste à repérer dans les parcelles les individus vieux, improductifs, malades ou ne produisant pas de fèves blanches, et à les remplacer par de nouveaux plants conformes à ce qui est voulu par le producteur. Cette méthode s’applique quand l’état général de la parcelle est bon et que quelques individus seulement diffèrent des autres sur les critères de qualité et de productivité que le producteur a fixés. Il permet de maintenir les individus conformes en place. Cependant, c’est un travail fastidieux car il fait appel à un système de contrôle rigoureux des plantations. En effet, chaque individu de la plantation doit être observé et noté. Le remplacement individuel peut être effectué avant ou après abattage, mais les risques liés à la concurrence des cacaoyers adultes avec les jeunes plants et les problèmes phytosanitaires et de réglage de l’ombrage.

D’après URQUHART (1962), le remplacement individuel se réalise en quatre phases : • Subdivision de chaque parcelle, • Repérage et marquage des arbres non conformes dans chaque subdivision, • Remplacement des arbres considérés comme non rentables, • Remplacement des arbres produisant moins que les cacaoyers issus de replantation.

46 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.6.4. REPLANTATION PARTIELLE

Le remplacement par défrichage partiel consiste le plus souvent à délimiter des zones plus ou moins homogènes d’individus non conformes et à remplacer tous les individus se trouvant dans cette zone (URQUHART, 1962 et BRAUDEAU, 1969).

Il peut se faire plusieurs façons : • Les plants sont mis en place entre les anciens cacaoyers qui servent d’ombrage tout en produisant du cacao en attendant leur suppression ; • Les cacaoyers non conformes sont enlevés totalement et sont régénérés en mettant en place d’abords les ombrages définitifs, ensuite les ombrages provisoires et enfin les nouveaux plants de cacaoyers ; • La replantation par bande ou par couloir de 7 m : la parcelle est divisée en plusieurs bandes d’égale épaisseur dont les cacaoyers seront abattus et remplacés progressivement (ANONYME, 1993) ; • La replantation par unité homogène si la parcelle comporte des unités plus ou moins identiques selon l’âge, la productivité, la variété ou l’état sanitaire, et d’assez grandes dimensions (supérieures à 50 m²) pour des raisons pratiques.

La replantation partielle permet surtout de limiter les pertes de revenus. En effet, le revenu peut être affecté plus ou moins gravement suivant l’intensité de la régénération (Cf. Figure15). L’abattage partiel permet aussi d’étaler les activités de régénération et les dépenses relatives à celle-ci.

3.6.5. REPLANTATION TOTALE

Le défrichage total permet de mettre en place une plantation uniforme du point de vue variété, âge et productivité. Il est choisi si tous les cacaoyers ne conviennent pas à ce qui est attendu d’eux en matière de qualité et de productivité. Il requiert beaucoup de dépenses en main d’œuvre et en matériaux et entraîne une disparition totale du revenu issu du cacao pendant cinq années.

Selon BRAUDEAU (1969), il peut être effectué avant ou après abattage complet de l’ancienne plantation. Dans le premier cas, les plants sont mis en place entre les vieux cacaoyers permettant ainsi de fournir du revenu avant abattage. Dans le second cas, il est réalisé après la dernière grande récolte de cacao en novembre avec une mise en place au préalable des ombrages définitifs et des ombrages provisoires.

47 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

La figure suivante montre l’évolution de la production selon la durée de régénération adoptée :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 0

-10

-20

-30

-40

-50

-60 Pourcentage

-70

-80

-90

-100

-110 Année

1 an 5 ans 10 ans 15 ans

Source : Auteur, 2007 Figure 15 : Evolution théorique de la production suivant la durée de replantation

Cette figure permet d’affirmer que pour une replantation totale c'est-à-dire que pour une durée de régénération d’une année, le niveau initial de production ne sera atteint qu’après cinq années, le revenu issu du cacao sera nul entre-temps, ce qui est inconcevable pour les paysans.

Dans le cas de d’une régénération partielle, plus la durée de régénération sera longue, plus le revenu du cacao tarde à retrouver son niveau initial mais la perte de revenus est moins accentuée. Par exemple, si les cacaoyers sont régénérés sur 15 ans, avec un taux de régénération de 6,7% par an, la baisse de la production ne sera que de 26,7% seulement mais le niveau de production avant régénération ne sera rattrapé qu’à la 20ème année. Cependant, il faut noter que la quantité totale de production des cacaoyers durant le cycle d’exploitation est le même quelque soit le niveau d’intensification de la régénération ; toutefois, il ne faudrait pas excéder 25 années pour une régénération car, pour cette durée, le paysan est déjà obligé de régénérer théoriquement la même quantité de cacaoyers annuellement et éternellement, en effet, dès qu’il aura terminer de régénérer le dernier cacaoyer, il devra recommencer car les premiers auront déjà atteint 30 ans.

48 RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.6.6. RECEPAGE

Le recépage est un procédé de régénération qui permet de renouveler un arbre disposant des qualités requises, en termes de production et de productivité, mais qui a atteint un âge où sa production risque de diminuer. Selon les techniciens des Etablissements MILLOT, il consiste à couper en biseau le tronc du cacaoyer avec une scie à environ 50 cm du sol pour permettre le développement de tiges auxiliaires qui formeront les futures branches du cacaoyer.

Comme le recommande BRAUDEAU en 1969, il faut cependant laisser pousser préalablement quelques gourmands à sa base. Il faut sélectionner quatre rejets orthotropes puis deux axes à un an, et enfin un seul axe à deux ans. Il doit être programmé vers le début de la saison pluvieuse. Il faut aussi prévoir la mise en place d’ombrages provisoire et définitif.

Dans les Etablissements MILLOT, le biseau est recouvert de cire d’abeille pour éviter l’attaque des agents pathogènes et des insectes et le dépérissement du cacaoyer. La production est escomptée après trois à quatre ans. Le coût de recépage est indiqué dans le tableau suivant :

Tableau 16 : Coût du recépage d’un hectare de cacaoyers Nombre de jour de Nombre de cacaoyers à Nombre de cacaoyers Coût unitaire du travail nécessaire recéper recépés recépage (Ar) (HJ) 816 775 42 405,16 Source : Auteur, 2007 (Cf. Annexe 23)

Le recépage est moins onéreux en comparaison avec la production de plants, sauf par rapport au semis ; donc il l’est aussi avec la replantation partielle ou totale, ou le remplacement individuel. Mais il exige quand même une bonne technicité et de bons entretiens de la part du paysan. En outre, les arbres recépés sont plus fragiles à leur base si le gourmand n’est pas assez près du sol. Cette condition est assez difficile à observer dans les plantations et pourrait constituer un frein à la réussite du recépage car peu de cacaoyers pourront être régénérés efficacement par cette technique.

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DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

4.1. PROBLEMATIQUE

4.1.1. DEGATS CYCLONIQUES

D’une manière générale, il n’y a pas eu de destruction énorme au niveau des parcelles de cacaoyers. Les dégâts sont surtout localisés dans le Haut Sambirano. Outre le fait qu’ils ne sont pas clairs, les chiffres annoncés par les responsables étatiques semblent surestimés (Cf. Annexes 11 et 17). Dans la plupart des cas, seules les fleurs ont été détruites par les inondations et les vents, comme ce fût le cas l’année 2007 lors du passage du cyclone Indlala, entraînant la baisse de production. En fait, les dégâts causés par l’attaque de lémuriens (Phaner furcifer) sur les cabosses et les vols de cabosses immatures sont plus importants que ceux qui sont engendrés par les cyclones. Ces animaux s’alimentent de l’écorce jusqu’aux graines, laissant parfois des cabosses pourrir sur place. En effet, selon les paysans, ils peuvent atteindre de 30% jusqu’à 60%.

Pour plus de précisions et de clarté, il faudrait classer les dégâts selon leur importance : destruction du cacaoyer entraînant sa mort ou destruction des fleurs entraînant une absence de production temporaire. En outre, le renouvellement des vieux arbres d’ombrages est aussi nécessaire afin d’éviter les risques de chute de branches sur les cacaoyers.

4.1.2. VIEILLISSEMENT

Même si tous les ouvrages traitant de cet aspect recommandent un cycle de production variant de 25 à 30 ans, la relation entre le vieillissement des cacaoyers et son effet sur la production n’est pas toujours clairement établie et acceptée à Ambanja. En effet, aucun paysan ne suit sa production en fonction de l’âge mais d’après les observations qu’ils ont faites, plus les cacaoyers sont vieux plus ils produiraient. Selon MOSSU (1990), les cacaoyers peuvent vivre et produire plus de 40 ans, mais peu d’individus se retrouvent à des âges avancés pour faire l’objet de suivi. De plus, les producteurs qui font le suivi de leur plantation font de la régénération, donc il est quasiment impossible de déterminer s’il y a baisse de production ou non. Les quelques informations disponibles viennent du Ghana où une étude a été faite conjointement par l’IRC (Institut des Régions Chaudes de Montpellier) et l’INRA (Institut National pour la Recherche Agronomique) et qui a montré qu’en moyenne les cacaoyers échantillonnés présentent une baisse de la production à partir de la 30ème année après leur plantation (Cf. Figure 7, § 2.4.2.).

50 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

De ce fait, il est intéressant, pour des raisons pratiques, de considérer qu’un cacaoyer est vieux à partir de 30 ans et que sa production devient insuffisante pour que l’activité soit très rentable. Il est donc temps de le régénérer. Cependant, la régénération des vieux cacaoyers est plutôt un cas délicat qui nécessite beaucoup de sensibilisation car les paysans sont difficiles à convaincre de sa nécessité et de son importance. D’autant plus qu’ils sont convaincus que la baisse de la productivité serait plutôt due à une baisse de la qualité du sol et au manque d’entretiens, mais aussi et surtout parce que la régénération nécessite d’énormes investissements en termes de main d’œuvre et de coûts et entraîne une perte de revenus qui n’est pas négligeable.

4.1.3. EXTENSIONS

Les extensions se font sur deux types de terrain : sur les terrains vierges et en remplacement d’autres cultures considérées comme moins rentables. Sur ces terrains, il est important d’étudier au préalable le type de sol car, comme l’affirme BOUTEMY (1989), il faut planter le cacaoyer seulement sur les sols qui lui sont favorables et laisser à d’autres cultures les surfaces restantes. Une étude pédologique doit donc être effectuée au préalable avant toute installation.

En ce qui concerne le remplacement des caféiers, ce fait dépend des zones et des paysans eux-mêmes. A Tanambao Belinta par exemple, il y a plus de collines qui sont plutôt favorables à la culture du caféier qu’à celle du cacaoyer, les paysans n’ont pas intérêt à remplacer les caféiers. Par contre, dans le Bas Sambirano et dans le Haut Sambirano, où il y plus de bas-fonds, les paysans ont le choix de remplacer ou non en fonction de la surface qu’ils possèdent. En tout cas, les paysans ne vont pas remplacer entièrement les caféiers pour limiter les risques d’une monoculture face à la fluctuation des prix des produits et aux catastrophes naturelles. D’ailleurs, certains paysans regrettent déjà d’avoir remplacé leur caféière car le prix du café est meilleur cette année que l’année précédente. Il faut savoir que, contrairement au cacaoyer, le caféier peut rester inexploité et non entretenu longtemps en attente de bon prix et être régénéré facilement.

Une spécialisation dans la culture cacaoyère est risquée surtout pour un petit producteur ; d’ailleurs les paysans eux-mêmes le savent par la pratique. En tout cas, la pratique d’autres cultures est nécessaire pour diversifier et étaler la production et pour disposer de rentrées d’argent tout au long de l’année.

4.2. CHOIX ET DISPOSITION DES VARIETES

Actuellement, selon RAMAEX, la production est constituée à majorité de fèves violettes. De ce fait, le projet d’amélioration de la qualité est justifié d’autant plus que Madagascar est pour l’instant classé parmi les pays producteurs de cacao fin. Il ne s’agit pas exclusivement de cacao à casse claire, mais le terme « cacao fin » désigne aussi, selon les termes de la conférence internationale du cacao en 2001, un cacao « exceptionnel » en matière de goût, de couleur et d’arôme. Selon RAKOTOMAHARO

51 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

(1973), il faudrait opter pour le Trinitario à tendance Criollo qui est plus productif, vigoureux et précoce que le Criollo dont l’utilisation « va provoquer la disparition simultanée et irréversible du cacao à casse claire ». En effet, ce dernier est trop sensible aux maladies et ne donne des cabosses qu’aux mois d’octobre et de novembre, contrairement au Trinitario qui peut produire tout au long de l’année. Cependant, les Trinitario sont confrontés à des problèmes d’incompatibilité lors de la pollinisation des fleurs (Cf. Annexe 4) et à des problèmes d’hétérogénéité des qualités. Par conséquent, il ne faut pas exclure les Criollo car ils sont nécessaires dans les cacaoyères pour pouvoir féconder les Trinitario auto-incompatibles et affirmer le caractère « casse claire » dans le cacao. Par contre, il faut éliminer les Forastero et former les plantations uniquement à partir des Trinitario à caractère Criollo sélectionnés du FOFIFA, dont l’hétérogénéité et la compatibilité ont été vérifiés ; et des Criollo de sélection paysanne car les Criollo du FOFIFA ont tous été détruits par les cyclones.

En ce qui concerne la disposition des variétés dans les parcelles, comme BURLE (1962) le recommande, les Trinitario seront plantés en fond de plantation et les Criollo, en tant que pollinisateur de ces derniers, plutôt en bordure de celles-ci, comme le montre la figure suivante :

Criollo N Trinitario à tendance Criollo

Source : BURLE, 1962 Figure 16 : Disposition des variétés dans une plantation

Il apparaît que les proportions respectives de chaque variété dans les plantations sont de 40% pour les Criollo et 60% pour les Trinitario à tendance Criollo. Cependant, il faut aussi considérer le fait que le Criollo est faiblement productif et qu’il est surtout destiné à féconder les Trinitario qui sont les plus productifs, donc il faudrait changer la disposition et les proportions et mettre entre chaque pied Criollo un pied de Trinitario à tendance Criollo, ce qui ramènerait les proportions à 25% pour les Criollo et à 75% pour les Trinitario à tendance Criollo. Par conséquent, la disposition de chaque variété dans les parcelles devrait se faire alors comme suit :

52 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Criollo N Trinitario à tendance Criollo

Source : Auteur, 2007 Figure 17 : Disposition améliorée des variétés dans une plantation

4.3. CHOIX DU MODE D’APPROVISIONNEMENT EN PLANTS

4.3.1. MODE DE PRODUCTION

a) Méthodes traditionnelles

Elles présentent l’avantage de ne pas engendrer trop de dépenses pour la production de plants. Cependant, elles présentent beaucoup de défauts : il n’est pas possible d’identifier exactement l’origine et la variété du plant, et la qualité des plants est mauvaise faute d’entretiens. De plus, les plants disponibles sont en nombre limité et sont répartis aléatoirement, donc il faut les chercher, ce qui crée un travail de prospection supplémentaire.

Par conséquent, ces modes d’approvisionnement en plants sont à proscrire surtout pour le cas du cacaoyer et dans notre objectif de fournir des plants de qualité qui fournissent des produits de qualité. Par contre, ils peuvent convenir pour l’approvisionnement en plants d’ombrage provisoire et d’ombrage définitif dont les conditions de croissance et de production ne sont pas trop strictes et sont plutôt satisfaites à Ambanja.

b) Semis

Le semis est le moins onéreux des modes d’approvisionnement en plants qui soient efficaces. Cependant, le fait de semer des graines d’hybrides Trinitario présente le risque d’hétérogénéité des caractères, et ceux des Criollo ne sortent pas souvent dans la production. En outre, la récolte des fèves sur les hauts producteurs Criollo a lieu pour 85% d’octobre à fin novembre (CARRE & DESTREZ,

53 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

1960), cette récolte étant complètement terminée fin janvier. Or, les semis en pépinières sont prévues avoir lieu entre avril et juin, ceci pour obtenir des pieds à la fois suffisamment âgés pour une plantation en décembre (une fois les pluies installées). De ce fait, si les paysans mettent en place des pépinières d’avril à juin, ils n’auront que des graines de Trinitario et de Forastero. Les nouvelles plantations tendent donc vers une homogénéisation de la variété Forastero donc une régression de la qualité, et à termes, la disparition de la « casse claire ».

Cependant, il faut savoir que d’après les résultats de recherches sur les techniques de conservation des semences de cacaoyers montrés par DURIS (1989), les graines de cacaoyers peuvent se conserver artificiellement jusqu’à 175 jours. Cependant, la préparation de ces semences suit des étapes rigoureuses (démucilagination par des enzymes, pelage, traitement avec de la chaux, conservation dans des solutions sucrés ou de polyéthylène glycol). Malgré tout, la conservation artificielle de ces graines est difficile à mettre en œuvre en milieu paysan. Les centres de multiplication, possédant les infrastructures adéquates, pourraient être mis à contribution pour la production de ces semences.

Au cas où ces semences ne peuvent être produites, CARRE et DESTREZ ont émis, déjà en 1960, quelques recommandations, dont il convient de ne retenir que les plus pratiques : • La réalisation des semis en pépinière en octobre et novembre ; les plants à mettre en place auront alors un an. C’est assez encombrant et peu pratique, mais c’est faisable car les plants de Criollo sont moins vigoureux que les plants de Trinitario ou de Forastero, donc ils n’auront pas atteint une trop grande taille. Le problème qui incombe c’est, d’une part, l’organisation du travail dans la pépinière, qui coïncide avec la récolte de cacao et la préparation des terrains pour les autres cultures ; et d’autre part, le choix de son emplacement, qui ne doit pas être inondé en saison des pluies. Par contre, si les paysans disposent de terrains non inondables durant la saison des pluies et s’ils peuvent produire des Criollo par le semis en pépinière au mois d’octobre et novembre, il faudrait choisir le semis ; sinon, il faut les reproduire par bouturage au mois de mai. • Le repérage d’hybrides à tendance Criollo dont la période de récolte se situe à une date favorable pour l’exécution des semis et ne semer que les graines provenant exclusivement de ces arbres déjà hybrides. Une certaine épuration peut être faite dans la pépinière en éliminant les jeunes plants à cotylédons rouges au cours de la germination qui sont un indice de prédominance Forastero.

La deuxième option est la démarche adoptée par les grandes plantations actuellement, en complément du bouturage de Criollo. Les graines de Trinitario à tendance Criollo proviennent du parc à bois du FOFIFA qui dispose des cacaoyers Trinitario à tendance Criollo sélectionnés. Cependant, la prospection et la sélection de cacaoyers identifiés comme Criollo dans les parcelles des paysans sont aussi nécessaires. Pour l’instant, d’après les prospections faites, le constituant essentiel du bouturage,

54 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS l’hormone rhizogène, n’est pas disponible en vente ni à Antananarivo ni à Ambanja ; dans ce cadre, il faut faire beaucoup d’efforts pour l’approvisionnement en cette hormone. En effet, le mieux c’est de reproduire tous les hybrides par bouturage.

c) Bouturage

La production de boutures, comme il a été remarqué auparavant en § 3.5.3. (Tableau 15), revient plus chère que la production de semis, même si elle permet de reproduire à l’identique un cacaoyer de qualité et productif. La bouture à un enracinement traçant, donc très différent du plant de semis qui a un enracinement pivotant. Au départ (1ère et 2ème années) c’est un désavantage, car la bouture semble pousser avec difficulté. Puis 2 ou 3 racines s’enfoncent pour puiser l’eau nécessaire à son bon développement et la bouture rattrape très vite ces deux années. Dans ce cas, il faudrait mettre les boutures sur de bons terrains qui disposent d’une nappe phréatique en grande quantité pour les permettre de passer la saison sèche.

La production de boutures nécessite la maîtrise des facteurs du milieu tels que la luminosité et l’humidité, et beaucoup d’investissement en matériels et en intrants, afin d’avoir un taux de réussite élevé. Le bouturage est donc une technique de multiplication presque exclusivement utilisée par des organismes spécialisés disposant de techniciens formés et de matériels complets. Ils sont surtout destinés à la création des parcs à bois ou des champs semenciers par hybridation interclonales (BRAUDEAU, 1969).

Le bouturage ne rentre pas dans les habitudes des paysans faute de moyens et de techniques. Des efforts doivent être faits en ce sens, à travers la formation des paysans sur le bouturage et beaucoup de sensibilisations sur l’intérêt de ces techniques de multiplication végétative, car l’objectif est de pouvoir reproduire des qualités variétales et productives pour tous les cacaoyers et seule la technique du bouturage peut être en mesure de satisfaire ces exigences. Cependant, si les conditions au bouturage ne sont pas satisfaites (techniques et intrants), les paysans pourront faire du semis. Aussi, pour les calculs de rentabilité, il importe d’accorder plus d’importance au bouturage et plutôt qu’au semis.

d) Greffage et marcottage

Selon COURAUD (1968), le greffage est peu pratiqué, car il faut former des greffeurs spécialisés et il faut surveiller la greffe très souvent pour éviter que le sujet noie le greffon par un départ rapide de gourmands. Le greffage est un mode de reproduction qui est surtout utilisé dans les centres de production de semences. Il est aussi destiné à la création de parc à bois pour la conservation de plants sélectionnés dans les stations de recherche. On y multiplie ainsi des arbres-élites sélectionnés sur des critères spécifiques tels que la productivité, la qualité variétale ou la résistance aux maladies.

55 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Le marcottage requiert, comme le greffage, une grande technicité, ce qui est difficile à appliquer en milieu paysan, du moins pour l’instant. Selon BOUTEMY (1989), ce procédé de multiplication végétative est peu satisfaisant : lenteur et faible rendement : 10 à 23 marcottes pour 10 pieds-mères. BURLE (1962) rajoute que le marcottage n’offre pas les possibilités du bouturage dans le cas où l’on voudrait produire des plants en grande quantité, un rameau peut donner cinq à six boutures à une feuille, mais une seule marcotte.

Par conséquent, dans ce projet de régénération, ces deux techniques qui sont très difficiles à appliquer en milieu paysan ne seront pas retenues.

4.3.2. ORGANISATION

a) Pépinière individuelle

Ce type de pépinière est intéressant car elle est implantée au sein de la cours de la maison ou dans une parcelle proche, ce qui facilite la surveillance et les entretiens. De plus, le travail est mieux géré ; en effet, comme les hommes travaillent souvent dans les champs et qu’ils n’ont pas trop le temps de s’occuper de la pépinière, les femmes et les enfants qui restent au village peuvent les aider dans cette tâche. En outre, les paysans se sentent responsables et s’impliquent réellement dans toutes les activités. Par contre, les principaux inconvénients pratiques pour ce type de pépinière sont les suivants : • Le suivi et l’encadrement techniques sont difficiles pour les animateurs techniques de l’ADAPS qui sont obligés de visiter chaque pépinière de chaque membre des coopératives ; • Le risque de vol est plus élevé car les autres paysans ne disposent pas de plants.

Ce type de pépinière est favorisé par les circonstances et par le manque d’organisation car les paysans ne sont pas assez solidaires et chacun ne semble pas trouver son intérêt dans un système coopératif.

b) Pépinière par coopérative

Durant les études sur terrain, ce type de pépinière a été vivement recommandé lors de la mise en place des trois pépinières pilotes au sein des quatre coopératives d’Anjavimilay, d’Andranomandevy et de Tanambao Belinta. Il s’est avéré que ce type de pépinière permettait aux membres de partager apparemment les tâches et les dépenses et de diminuer la charge de travail. En outre, l’encadrement technique a été plus aisé pour les animateurs de l’ADAPS et la possibilité d’emprunter de l’argent, au niveau coopératif, pour les dépenses d’investissements, peut être facilitée facilitée.

56 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

En revanche, si chaque paysan devait produire en même temps les plants qui lui sont nécessaires, les coûts et la quantité de travail à l’hectare sont pratiquement les mêmes que pour les pépinières individuelles. En fait, c’est la mise en commun des outillages qui permet de réduire les dépenses.

En outre, comme ce qui a été remarqué en § 3.5.4., la coopération n’est pas très efficace car les taux d’échec sont très élevés par rapport à ce qui est attendu. Sans une bonne solidarité et une bonne organisation au sein de ces membres, le taux de réussite est faible car les entretiens ne sont pas faits correctement. En effet, certains membres ne se sentent pas impliqués dans la surveillance et les entretiens des pépinières. Ce sont toujours les mêmes personnes qui travaillent et qui se sentent abusées. De plus, il y a une certaine influence de personnes riches, qui ont le plus de plants à produire en pépinière, sur les décisions et les modalités de partage des plants. De ce fait, les autres paysans sont marginalisés et ne se sentent pas responsables de la pépinière qui a tendance à devenir un type individuel.

En conséquence, il vaudrait mieux associer les paysans de chaque coopérative qui s’entendent et s’organisent le mieux en petits groupes. Le regroupement pourra aussi se faire sur des critères comme la proximité de chaque parcelle de chaque paysan ou le même nombre de plants à produire, ce qui éviterait des inégalités et des conflits.

c) Pépinière pour un ensemble de coopératives

Ce type de pépinière présente, à peu près, les mêmes avantages que le type de pépinière précédent. Cependant, il présente quelques inconvénients comme: • Le choix de l’emplacement qui doit être suffisamment proche de chaque coopérative et qui doit être suffisamment étendu pour produire tous les plants des paysans de toutes les coopératives ; • Les coûts élevés d’investissements en infrastructures et pour le transport des plants ; • L’organisation des travaux : l’emploi de salarié pour la mise en place, les entretiens et le gardiennage entraînent des coûts énormes ; • Le risque de conflits lors de la distribution des plants en cas de grandes pertes.

Pour Ambanja, trois zones ont été délimitées : Bas Sambirano, Haut Sambirano et Tanambao Belinta. Donc, il faudrait implanter au moins une pépinière par zone pour faciliter le transport. Ce qui est quasiment impossible à faire faute de terrain. La réhabilitation des centres CEAMP paraît être une solution appropriée pour produire des plants pour un ensemble de coopératives. Par conséquent, ce type de pépinière ne sera pas retenu dans le cas de cette étude.

57 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

4.4. CHOIX DE LA METHODE DE REGENERATION

4.4.1. REMPLACEMENT INDIVIDUEL ET REPLANTATION

Selon BURLE (1962), la régénération porte sur une dizaine d’années au minimum et doit rentrer dans le cycle cultural normal. Sa durée et ses frais expliquent qu’elle ne soit envisagée que lorsque la qualité du terrain le permet. De ce fait, aucun cacaoyer sélectionné ne doit être placé dans des conditions climatiques et édaphiques défavorables au risque de ne pas lui permettre de donner son rendement optimal. Il vaudrait mieux choisir d’autres cultures à sa place.

Selon URQUHART (1962), une replantation n’est pas profitable si la production de cabosses est encore bonne et si seulement quelques pieds sont à remplacer ; il vaut mieux effectuer le remplacement individuel des arbres non conformes. Cependant, le remplacement individuel présente des risques et des contraintes multiples. En effet, les expériences ont montré qu’il est néfaste pour les jeunes plants à cause de la compétition avec les adultes mais aussi à cause de la perte de l’effet de l’auto-ombrage et la réduction de cet ombrage engendre des méfaits sur les autres cacaoyers en place entraînant une diminution de la production. En outre, ils ont tendance à filer et ne produisent pas de cabosses. Il y aussi le problème du réglage de l’ombrage provisoire autour des jeunes plants. De plus, leur dispersion entraîne des coûts énormes de suivi et d’entretiens. Enfin, la parcelle devient très hétérogène du point de vue âge et productivité.

Par contre, dans le cas où plusieurs pieds de cacao doivent être remplacés, il est plus rentable de couper tous les cacaoyers et d’établir une nouvelle plantation. En revanche, le terrain doit être suffisamment fertile sinon la replantation ne sera pas rentable. La parcelle doit être préparée avec la mise en place des ombrages définitif et provisoire si la replantation se fait après abattage total ; dans le cas contraire, les vieux cacaoyers pourront servir d’arbre d’ombrage. La croissance des cacaoyers est relativement uniforme et le coût de suivi est moins élevé que pour un remplacement individuel.

En ce qui concerne le recépage, il faut dire que c’est une technique qui est envisageable uniquement dans les cas où les vieux individus de qualité Criollo peuvent être conservés et l’état de la plantation est encore bon. Cependant, le recépage a les mêmes inconvénients que le remplacement individuel excepté le fait que les arbres recépés auront moins de concurrence avec les cacaoyers en place. Le problème qui incombe est que le pourcentage de pieds non conformes, en termes de qualité et de productivité, n’est pas connus ; autrement, le recépage serait recommandé comme solution. De plus, il n’a pas été possible de savoir la proportion de chaque variété dans les parcelles. Des observations plus poussées devront être effectuées dans les parcelles lors des pics de production durant quelques années.

Par conséquent, dans le cadre de cette étude et pour des raisons pratiques, il sera considéré que seuls les cacaoyers de plus de 30 ans pourront recépés. Par contre, en attendant de savoir les proportions de

58 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Criollo dans chaque parcelle et pour les besoins des calculs, il sera considéré que les vieux cacaoyers seront régénérés par bouturage (le bouturage étant plus coûteux que le recépage, si ce dernier est choisi, le bénéfice calculé sera plus élevé que pour le bouturage). Les arbres détruits par les cyclones seront remplacés individuellement, il s’agira alors de regarnissage. Pour ce qui est de la variété, les proportions observées dans la production seront utilisées. De ce fait, seulement 40% des cacaoyers du Bas Sambirano et du Haut Sambirano seront considérés comme des Criollo et des Trinitario à tendance Criollo contre 20% seulement à Tanambao Belinta. Par contre, il faudra déterminer si les parcelles présentent, ou non, des parties plus ou moins homogènes en termes de variété. Dans le premier cas, il sera conseillé de faire une replantation partielle ; sinon le remplacement individuel sera adopté. Les autres arbres représentant les pourcentages restants seront alors remplacés à 25% par des Criollo et à 75% par des Trinitario claire (IFM 201, IFM 203 et IFM 208).

4.4.2. CAPACITE DE REGENERATION SUIVANT LA MAIN D’ŒUVRE

a) Pour la production de plants de cacaoyer

L’essentiel des activités doivent se dérouler généralement aux mois d’avril à juin, pendant le petit pic de production de cacao, et concerne la construction de la pépinière et du propagateur, le remplissage des pots, le semis ou le bouturage. L’installation de la pépinière devra se faire tout au long du mois d’avril jusqu’à la moitié du mois de mai. Le semis ou le bouturage et le désherbage se feront ensuite jusqu’au mois de juin. Les regarnissages se feront aux mois de juin à juillet. Le tableau suivant donne le nombre de plants que peut produire chaque ménage au mois d’avril à juin compte tenu de la disponibilité en main d’œuvre :

Tableau 17 : Capacité de production annuelle de plants suivant la main d’œuvre disponible Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Nombre de cacaoyers produits 1 462 1 540 605 2 210 3 131 1 816 4 488 Source : Auteur, 2007

Il y a assez de main d’oeuvre pour mettre en place les pépinières et les propagateurs.

b) Pour la plantation

Les activités de plantation doivent avoir lieu aux mois d’octobre à février sauf au mois de novembre durant lequel toute la main d’œuvre est indisponible. Le piquetage et la trouaison auront lieu aux mois d’octobre et de décembre. Le rebouchage et la plantation se feront au mois de janvier et le regarnissage au mois de février au plus tard. Le tableau suivant donne les possibilités offertes par la main d’œuvre familiale pour les activités de plantation :

59 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Tableau 18 : Capacité de plantation annuelle suivant la main d’œuvre disponible Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Nombre de cacaoyers à planter 654 568 139 1 122 1 019 580 1 026 Source : Auteur, 2007

La main d’œuvre est suffisante pour la plantation sauf pour les paysans C du Bas Sambirano qui doivent, soit étaler les activités de plantation sur toute la période d’octobre à février, soit embaucher de la main d’œuvre extérieure.

4.4.3. CAPACITE DE REGENERATION SUIVANT LES COUTS

a) En fonction des techniques de régénération

Dans un premier temps, il s’avère nécessaire de regarnir les plantations détruites par les cyclones. Ensuite, il faut procéder aux extensions ; et enfin, seulement, les remplacements et les replantations seront effectués. En conséquence, en tenant compte des proportions qui ont été émises précédemment et des taux de régénération à appliquer, le nombre de cacaoyers à régénérer est défini comme suit :

Tableau 19 : Coûts de boutures mises en place Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Regarnissage Nombre de cacaoyers 50 164 262 140 354 6 17 Coût (Ar) 47 188 154 777 247 265 132 126 334 091 5 663 16 044 Changements de variété Nombre 433 1473 2 360280 710 760 1630 Coût (Ar) 408 648 1 390 158 2 227 274 264 253 670 070 717 258 1 538 329 Extensions Nombre 147 269 90 131 0 269 547 Coût (Ar) 138 733 253 873 84 939 123 633 0 254 173 516 238 Coût total (Ar) 594 569 1 798 808 2 559 478 520 012 1 004 161 977 093 2 070 611 Source : Auteur, 2007

Les coûts de régénération par bouturage apparaissent et représentent les dépenses qu’il faudrait prévoir pour chaque type de paysan dans chaque zone. Les dépenses liées aux besoins vitaux et les pertes de revenus entraînés par la régénération doivent être encore pris en compte. Face à l’importance de toutes les dépenses, les activités de régénération devront obligatoirement être étalées sur quelques années.

60 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

b) En fonction des recettes du cacao

Le tableau suivant donne le bénéfice net et les pertes acceptables des recettes issues du cacao :

Tableau 20 : Montant des revenus sans cacao Zone Bas Sambirano Haut Sambirano Tanambao Belinta Catégorie A B C A B A B Bénéfice Net (Ar) 1 356 369 3 396 923 7 562 995 571 891 3 118 350 581 377 6 158 045 Bénéfice Net sans cacao -298 981 -989 797 1 631 062 -607 109 -1 381 650 -1 019 290 3 483 045 (Ar) Pertes acceptables de 81,9 77,4 100 48,5 59,3 27,3 100 recettes cacao (%) Durée de régénération 5 6 1 9 7 15 1 correspondante (Ans) Source : Auteur, 2007

Il apparaît que les paysans C du Bas Sambirano et les paysans B de Tanambao Belinta seront les seuls qui pourront survivre en cas de régénération totale et qui entraînerait la perte totale des recettes du cacao durant cinq ans. Ces paysans pratiquent d’autres cultures qui rapportent d’autres revenus, d’où l’intérêt d’une diversification des cultures. Comme les autres paysans sont plus ou moins spécialisés dans la culture cacaoyère, leurs revenus dépendent en grande partie de la vente du cacao. Ils ont donc intérêt à répartir la régénération sur plusieurs années.

En tenant compte du fait que le système de régénération de cacaoyers se doit d’être durable et efficace et à la fois non préjudiciable pour les paysans, et en référence aux résultats montrés sur la Figure 15 (§ 3.6.5), il est recommandé une durée de régénération effective de 22 ans, avec une diminution maximale de recettes issues de la vente de cacao, en priorisant successivement les entretiens et le regarnissage (3 ans), le changement de variété par bouturage (ou par semis) avec ou sans le recépage (15 ans) et enfin les extensions (4 ans). Ce choix permet d’inculquer aux paysans les pratiques systématiques de régénération et de les intégrer dans leurs itinéraires culturaux. En outre, la diminution de production ne sera pas trop significative pour les paysans. Cependant, dans le souci de recouvrer dans les meilleurs délais la qualité du cacao malgache, il faudra bien planifier toutes les activités.

4.5. RENTABILITE ECONOMIQUE DE LA REGENERATION

La rentabilité moyenne du projet peut être déterminée pour l’ensemble du projet avec quatre indicateurs économiques d’analyse de projet au taux d’actualisation de 20%. Les techniques de production de plants pour les regarnissages, les remplacements et les extensions sont les facteurs économiques les plus déterminants. Le tableau suivant permet de définir les techniques en fonction de leur rentabilité :

61 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Tableau 21 : Valeurs des indicateurs de rentabilité économique par technique de régénération Technique CFSTA (Ar) TRI (%) CFSTA/CSTA N/K Avec Recépage Bouturage de Trinitario et semis de Criollo 174 126 452,98 99,79 34,85 5,93 Semis de Trinitario et bouturage de Criollo 181 363 509,94 99,84 36,29 6,42 Bouturage de Trinitario et de Criollo 171 462 175,06 99,77 34,31 5,75 Semis de Trinitario et de Criollo 184 027 787,86 99,86 36,83 6,61 Sans Recépage Bouturage de Trinitario et semis de Criollo 168 236 029,59 99,77 33,67 5,40 Semis de Trinitario et bouturage de Criollo 174 379 548,20 99,79 34,90 5,95 Bouturage de Trinitario et de Criollo 165 974 331,09 99,76 33,21 5,22 Semis de Trinitario et de Criollo 176 641 246,70 99,80 35,35 6,16 Source : Auteur, 2007

La régénération est tout à fait rentable au taux d’actualisation de 20% quelque soit les choix techniques car les CFSTA cumulés pour l’ensemble du projet sont tous positifs. Les TRI sont tous très élevés, la régénération est donc très sure. Les ratios avantages-coûts sont supérieurs à l’unité, donc le projet est profitable. Les ratios avantages nets-investissements sont supérieurs à l’unité, donc les investissements sont bien rentabilisés par le projet. Les fonds investis par AFDI dans le projet, à titre d’appuis organisationnel et technique, seront bien rentabilisés.

Comme il n’y a pas de grandes différences de rentabilité entre l’adoption du recépage et le rejet de celui-ci, et compte tenu du fait que les conditions de recépage ne seront pas toujours satisfaites (présence de gourmands à la base du cacaoyer), le bouturage sans recépage sera considéré comme technique principale de régénération. Pour plus de détails, il est recommandé de consulter les Annexes 27 et 28.

4.6. RECOMMANDATIONS GENERALES

Dans le but d’améliorer la réalisation du projet et la pérennisation de la culture cacaoyère, il est nécessaire d’émettre quelques recommandations qui sont de deux ordres :

• Ordre écologique :

- Contre les dégâts des cyclones, il est recommandé de mettre en place de brise-vent aux alentours des parcelles ; de remplacer les vieux arbres d’ombrages ou trop hauts par annelage et en plantant à leur côté des jeunes plants, d’effectuer la taille de formation des arbres d’ombrage en favorisant les ramifications latérales pour que leur port soit plus étalé, de maintenir la hauteur de ces arbres à moins de 10m.

62 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

- Contre les inondations, il faudrait se concerter avec tous les acteurs publics et privés sur des projets annexes de défense et de restauration de sols : embroussaillement des berges et endiguement du fleuve Sambirano et de ses affluents, reboisement des collines, mise en place de drains d’évacuation d’eau dans les parcelles de cacaoyers, mise en place de textes et de structures (loi coutumière par exemple) interdisant et sanctionnant les cultures sur brûlis et application de la loi en vigueur sur l’interdiction du « tavy ».

- Contre le vieillissement des cacaoyères, le mieux serait d’informer et de sensibiliser les paysans sur l’intérêt d’avoir des cacaoyers d’âges échelonnés et uniformément répartis et de faire les régénérations de façon progressive et systématique par rapport à l’importance des recettes mais surtout par rapport à celle des coûts et des besoins en main d’œuvre pour effectuer le régénération.

- Contre les attaques de Phaner furcifer (« valovy »), une concertation de tous les acteurs à ce sujet est plus que nécessaire. Leur importance sur la production de cacao devra être définie et des mesures seront à adopter. En collaboration avec l’ANGAP, par exemple, il est possible de mettre en place des projets de capture par des pièges à lémuriens et de réintroduire les animaux dans les aires protégées.

• Ordres technique et socio-économique :

- Contre l’insécurité alimentaire et face au manque d’argent des paysans en période de soudure : la formation et l’appui des paysans sur l’élevage à cycle court et le maraîchage seront très utiles ; la pratique d’autres cultures vivrières conservables (haricot, pois du cap, lentilles) devrait aussi être favorisée.

- Contre l’endettement des paysans, la mise en place de caisse de survie auprès de banque ou d’établissement d’épargne, équivalant aux besoins en liquidité des paysans pour la période de soudure devrait permettre aux paysans de ne pas s’endetter et de pouvoir survivre durant cette période difficile.

- Contre le manque de contrôle qui existe sur la qualité du cacao, l’organisation de concertation entre tous les acteurs de la filière sera nécessaire. Des normes de qualité et de classification du cacao au niveau local et au niveau national seront obligatoirement définies, c’est-à-dire le pourcentage acceptable de fève claire dans la production. La formulation d’appellation contrôlée ou de label spécifique s’en suivra, c’est-à-dire changement de l’appellation « Criollo de Madagascar » par « Cacao fin de Madagascar » qui correspond mieux à la réalité. Enfin, des structures de contrôle devront voir le jour.

63 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

- Contre les vols de cabosses, notamment les cabosses immatures, il faudrait une concertation de tous les acteurs de la filière cacao et des autorités publiques sur la mise en place de système de traçabilité des produits, par exemple le marquage sur les cabosses, l’écabossage dans les villages ou sur une aire spécifique déterminée par le Fokontany et non dans les champs, et l’interdiction de transport de cabosses et de vente de cabosses sans autorisation du Fokontany. En outre, il faudrait mettre des systèmes de contrôle de l’origine du cacao au niveau des sociétés d’exportation.

- Contre le marché noir du cacao, il faudrait faire plus d’efforts pour faciliter le déblocage des primes sur la qualité des produits. Le déblocage de ces primes et de l’argent des paysans auprès des exportateurs a toujours été un motif pour la vente du cacao aux collecteurs, qui, normalement, sont destinés aux clients de l’ADAPS.

- L’appui au FOFIFA est nécessaire, car c’est au sein de cette institution que seront pris les semences (cabosses et boutures) pour la réalisation de la régénération. Il devrait aussi bénéficier d’appui pour la reprise des actions de sélections de variétés productives et de qualité, pour la mise en place de champs semenciers et pour la restauration du parc à bois. En effet, cette institution manque cruellement de main d’œuvre, d’infrastructures et de fonds pour la réalisation de ces activités.

- Pour la réussite des activités de production de plants, l’instauration de primes sur la productivité et sur la qualité des plants sera d’une grande utilité. Il faudra aussi mettre en place une centrale d’achat de matériels et d’intrants (pots plastiques, hormone rhizogène, etc.). Des contrôles plus stricts sur les sélections de plants en pépinière seront aussi effectués par les animateurs techniques qui ont tendance à laisser faire les paysans. Au cas où les paysans veulent faire du semis de Criollo, il faudrait s’assurer que l’emplacement de la pépinière soit hors d’atteinte des eaux d’inondation.

- Pour la mise en œuvre du projet, il est important de suivre et de respecter l’échelonnement des activités, pour que le projet soit toujours avantageux. Il est alors conseillé de faire d’abords la remise à l’état des plantations par des regarnissages, ensuite le remplacement des plants non conformes du point de vue variété, sanitaire et conformation par bouturage, suivi du recépage des arbres âgés ; et enfin, l’extension des surfaces par bouturage également. Et il faut toujours garder à l’esprit que la pratique des entretiens selon les normes (drainage, entretien, apport de fumure) est le gage de la productivité des cacaoyers.

- Pour les activités de suivi socio-économiques, il sera crucial de former les paysans à la tenue de comptabilité d’exploitation, de fournir et d’actualiser les bases de données socio-économiques sur les paysans de l’ADAPS.

64 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

4.7. PLAN D’AMENAGEMENT

Le plan d’aménagement du projet de régénération des cacaoyères montre comment ce projet va être mis en œuvre à travers la définition et l’organisation des activités et des moyens nécessaires à sa réalisation dans le temps.

4.7.1. OBJECTIFS

Le plan d’aménagement a pour principal objectif de proposer les moyens nécessaires à la réalisation du projet de régénération de cacaoyers et permettre l’atteinte de ses objectifs. Les objectifs généraux de l’aménagement sont de : • Augmenter le rendement et la production, • Améliorer la qualité du cacao.

Ses objectifs spécifiques sont de : • Faire acquérir aux paysans les connaissances techniques de régénération de cacaoyères et les intégrer totalement dans leurs itinéraires techniques, • Régénérer tous les cacaoyers non conformes en termes de structure, de productivité et de variété.

4.7.2. PLANIFICATION DES ACTIVITES

Le plan d’aménagement prévoit un cycle de 36 ans. Il comporte cinq phases : diagnostic, analyse, sensibilisation et formation et régénération proprement dite. L’échéancier ainsi que le calendrier des travaux sont présentés dans l’Annexe 29.

a) Phases de diagnostic et d’analyse

Cette phase a pour but d’établir une base de données sur les paysans de chaque coopérative à travers des enquêtes et des observations. Il s’agira de : • Déterminer le revenu annuel des paysans, • Définir les disponibilités financières et en main d’œuvre, • Identifier les besoins en plants, • Définir l’état des parcelles : écartement moyen, variété, état sanitaire, ombrage, qualité des entretiens, productivité.

Un échantillonnage des membres de coopérative devra se faire. Ces paysans feront l’objet de suivi sur les impacts du projet à des périodes définies tout au long de la réalisation de celui-ci.

65 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

b) Phase de sensibilisation

La phase de sensibilisation consiste à rendre compte à tous les acteurs de la situation et des enjeux du projet. Des représentants de tous les acteurs (membres de coopératives, exportateurs, grands producteurs, les responsables étatiques) seront invités à se concerter sur le problème de la qualité du cacao et sur la nécessité de la distinction du cacao ordinaire du cacao fin. Des résolutions précises devront être adoptées, notamment concernant la spécification du pourcentage minimum de casse claire dans la production de cacao. Par la suite, c’est au tour des animateurs de sensibiliser les paysans sur la nécessité de la régénération et les avantages qui en découlent.

c) Phase de formation

Les formations sont destinées aux paysans et seront consacrées à : • La tenue de compte d’exploitation, • Les entretiens des cacaoyères et les techniques de plantation, • La reconnaissance et la sélection variétales, • Les méthodes de régénération et les techniques de production de plants : bouturage, semis, mise en place de pépinière.

Ces formations seront faites par des techniciens du FOFIFA et des Etablissements MILLOT ainsi que par les animateurs techniques de l’ADAPS et seront axées sur la pratique. En outre, des échanges entre coopératives seront organisés pour le partage des expériences.

d) Phase de production de plants et de mise en place des plants

La production de plants comporte l’approvisionnement en matériels et en semences. Les matériels seront commandés et acheminés au plus tard deux mois avant le début des travaux. Les semences devront provenir de plants sélectionnés. Un contrat de vente de cabosses et de boutures sera établi entre l’ADAPS et le FOFIFA et les Etablissements MILLOT pour la fourniture de ces semences. La mise en place effective et la régénération des cacaoyers commenceront vers la 6ème année. Le début de production se situera vers la 10ème année.

4.7.3. COUTS DU PROJET

Les dépenses liées à la réalisation du projet par le bouturage uniquement sont estimées à 1 246 972 515,00 Ar soit 498 789,01 € et seront financées par des fonds propres des paysans (96,65%) et par l’organisme d’appui AFDI (3,35%). Les détails sont consignés en Annexes 30 et 31.

66 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

4.7.4. SYSTEME DE SUIVI-EVALUATION

a) Cadre logique

Tableau 22 : Matrice de cadre logique du projet Logique d’intervention IOV Sources de vérification Hypothèses Objectif Amélioration de la production et de la qualité du cacao La production de cacao a augmenté de plus de 50% à la fin Résultats d’enquêtes sur la Le projet est exécuté et général malgache du projet production au niveau des paysans, le plan d’aménagement Le cacao malgache conserve sa réputation au niveau des exportateurs et au est suivi effectivement niveau des professionnels du chocolat Objectif Régénérer les cacaoyères non conformes sans grandes Les plants de cacaoyers ont tous moins de 30 ans Rapport d’activités Les moyens sont spécifique pertes de revenus Les 70% cacaoyers produisent des fèves blanches Inventaire des cacaoyers disponibles dans les Observation de la production délais Les paysans appréhendent le problème avec sérieux Résultats 1. Les paysans disposent de plants de qualité et Nombre de pépinières mises en place dans chaque Résultats de suivi de coopératives Les moyens sont mis à attendus productifs coopérative et sa capacité de production Résultats de suivi des pépinières disposition Nombre de plants produits satisfaisant les besoins de Résultats de suivi des plantations chacun Résultats d’enquêtes au niveau 2. La production est augmentée Rendement supérieur à 816 kg de cacao marchand par ha à des paysans et des exportateurs la fin du projet Les surfaces d’extension sont plantées entièrement à la fin du projet 3. La qualité du cacao malgache est conservée Taux de fèves blanches supérieur à 50% à la fin du projet 4. Les pertes économiques de la régénération sont Le revenu annuel des paysans est toujours supérieur à leurs Résultats d’enquêtes socio- minimes dépenses économiques Activités 1.1. Sensibiliser et former les paysans sur les Moyens : Coûts avec un imprévu de Les paysans sont techniques de production de plants et le choix variétal Ressources financières des paysans (96,65%) et d’AFDI 10% : conscients des enjeux 1.2. Mettre en place des pépinières (3,35%) Phase de diagnostic : < 1 630 € inhérents à la qualité et 2.1. Remplacer les plants vieux, improductifs, malades Appuis financière, institutionnel et technique : AFDI Phase de sensibilisation :< 585 € à la production et se 2.2. Redensifier et regarnir Réalisation technique : Paysans, Animateurs techniques, Phase de formation :< 1 205 € sentent impliqués dans 2.3. Sensibiliser les paysans sur les entretiens Coordinateur AFDI. Phase d’exécution :< 471 000 € le processus de 2.4. Faire les extensions Phase de suivi : < 14 950 € régénération 3.1. Sensibiliser les paysans sur la qualité variétale 3.2. Former les paysans sur la sélection variétale 3.3. Remplacer les variétés Forastero et Trinitario à tendance Forastero

67 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

3.4. Rechercher des clients intéressés au cacao Criollo et prêts à payer 4.1. Analyser la situation socio-économique de chaque paysan membre de coopérative 4.2. Adapter chaque méthode de régénération avec les réalités socio-économiques de chaque paysan Conditions préalables : Absence de catastrophes naturelles et véritable implication de tous les acteurs Source : Auteur, 2007

b) Suivi-évaluation des principaux axes d’orientation

Tableau 23 : Premier axe d’orientation du projet : Production de plants Sources de Résultats attendus Activités Acteurs IOV Hypothèses Echéance vérification Les paysans sont Sensibiliser les Animateurs 0% de plants à Enquêtes d’évaluation Les paysans sont prêts à 1 à 36 ans conscients des enjeux paysans sur les techniques ADAPS cotylédons violets dans des paysans améliorer leur production du cacao à casse claire techniques de Responsables des les pépinières Résultats de suivi des production de plants coopératives pépinières et le choix variétal Exportateurs Les paysans savent Former les paysans Animateurs Taux de réussite dans Observation sur terrain Les intrants et le matériel 1 à 27 ans produire des plants sur les techniques de techniques ADAPS les normes établies : et comptage des pertes sont disponibles production de plants >45% pour les boutures Les paysans sont encadrés et le choix variétal >70% pour les semis techniquement Les coopératives et les pépinières sont suivies périodiquement Des pépinières sont Mettre en place des Paysans Une pépinière au moins Enquêtes des besoins Les intrants et les matériels 6 à 27 ans fonctionnelles dans pépinières Animateurs par coopérative en plants de chaque sont disponibles chaque coopérative au techniques ADAPS La pépinière produit la paysan mois de mars totalité des besoins Recensement des annuels des paysans pépinières Comptage des plants produits Mise en place de Acheter et acheminer Animateurs Quantité de produits Inventaire du matériel Les sociétés produisent les 2 à 36 ans centrale d’achat du matériel et des ADAPS disponibles en début de et des intrants dans la le matériel et les intrants et intrants campagne de centrale d’achat les livrent dans les délais production de plants Source : Auteur, 2007

68 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Tableau 24 : Deuxième axe d’orientation du projet : Amélioration du rendement Sources de Résultats attendus Activités Acteurs IOV Hypothèses Echéance vérification Les paysans Sensibiliser et former Animateurs 75% de paysans font les Résultats d’observation Les performances actuelles 2 à 36 ans respectent les normes les paysans sur les techniques entretiens correctement directe en matière de production de plantation et entretiens Paysans Aspects des parcelles Résultats d’enquêtes peuvent être améliorées effectuent les Aspects des cacaoyers auprès des paysans techniquement entretiens périodiquement Les cacaoyers sont Remplacer les plants Paysans Aspects des cacaoyers Résultats d’observation Les paysans suivent les 6 à 27 ans jeunes, vigoureux et vieux, improductifs, Augmentation de la Résultats d’enquêtes parcelles et les cacaoyers productifs malades production auprès des exportateurs Receper les vieux et des paysans cacaoyers Les écartements entre Remettre à densité et Paysans Espacement moyen de Résultats d’observation Les paysans suivent les 6 à 27 ans les cacaoyers sont regarnir 3,5 m x 3,5 m directe parcelles réguliers L’étendue des Planter sur de Paysans Augmentation de la Enquêtes au niveau des Les paysans suivent les 22 à 27 ans cacaoyères est nouvelles terres production exportateurs et des parcelles augmentée Augmentation de la paysans Absence de problèmes surface de cacaoyère fonciers Source : Auteur, 2007

69 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Tableau 25 : Troisième axe d’orientation du projet : Amélioration de la qualité Sources de Résultats attendus Activités Acteurs IOV Hypothèses Echéance vérification Les paysans savent Sensibiliser les Animateurs 75% des paysans Enquêtes au niveau des Les paysans veulent 1 à 36ans reconnaître les paysans sur la qualité techniques produisent des plants de paysans et des améliorer la qualité de leur différentes variétés variétale Paysans qualité et plantent des exportateurs cacao plants de qualité Les paysans savent Former les paysans Animateurs Plus de 10% des Résultats sélectionner les sur la sélection techniques cacaoyers sont des d’observation directe cacaoyers variétale Paysans arbres semenciers Criollo Les cacaoyères sont Remplacer les Paysans Les Criollo représentent Résultats Les semences Criollo et 6 à 27 ans constituées de Criollo variétés Forastero et 25% des parcelles et les d’observation directe Trinitario à tendance Criollo et de Trinitario à Trinitario à tendance Trinitario à tendance des cacaoyers sont disponibles tendance Criollo Forastero par des Criollo 75% de celles- Résultats d’enquêtes Criollo et des ci auprès d’exportateurs Trinitario à tendance Production : >80% de Criollo fèves blanches Les clients sont prêts Rechercher des clients ADAPS Contrat de vente avec Base de données de La différence majeure des 11 à 36 ans à acheter du cacao fin intéressés au cacao AFDI toutes les coopératives l’ADAPS prix entre le cacao fin et le à un prix convenable Criollo et prêts à Exportateurs cacao ordinaire est payer maintenue Source : Auteur, 2007

Tableau 26 : Quatrième axe d’orientation du projet : Minimisation des pertes économiques liées au processus de régénération Sources de Résultats attendus Activités Acteurs IOV Hypothèses Echéance vérification Le compte Analyser la situation Animateurs Fiches de compte Résultats d’enquêtes Les informations fournies 1 à 36 ans d’exploitation de socio-économique de techniques d’exploitation par les paysans sont exactes chaque paysan est chaque paysan membre Paysans établi des coopératives Les paysans peuvent Adapter chaque méthode Animateurs Revenus annuels Résultats d’enquêtes Les informations fournies 1 à 36 ans vivre aisément tout en de régénération avec les techniques supérieurs aux par les paysans sont exactes effectuant la réalités socio- Paysans dépenses régénération de ses économiques de chaque cacaoyères paysan Source : Auteur, 2007

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CONCLUSION

CONCLUSION

CONCLUSION

Si le projet n’est pas réalisé, le cacao des paysans tendra vers une diminution de sa qualité par la favorisation de la variété Forastero. Les grandes plantations commencent déjà à réaliser des plantations avec uniquement des Criollo et des Trinitario à tendance Criollo. Quand leurs cacaoyers produiront et que leurs cacaos seront reconnus comme étant les seuls vrais cacaos fins, le prix des autres types de cacao va diminuer au niveau du prix local, et il y aura moins d’acheteurs auprès des paysans, qui n’auront pas régénérer leurs cacaoyères. Pour l’instant, le cacao du Sambirano jouit de sa rareté, la demande dépasse l’offre, et de l’effet de mode des produits qualifiés « bio » et « équitables » et les exportateurs profitent de cette aubaine.

Le projet vise à augmenter la production mais surtout à améliorer la qualité du cacao malgache. Il peut être réalisé sur une période de 36 ans. Les activités, qui doivent être faites, sont échelonnées suivant le temps pour uniformiser et répartir les dépenses. Il y aura des enquêtes pour faire un diagnostic plus complet des réalités socio-économiques des paysans et pour faire des choix plus judicieux sur l’intensité et la durée de la régénération. Il y aura aussi beaucoup de sensibilisation auprès des acteurs pour fixer les normes de qualité variétale du cacao malgache et auprès des paysans sur l’intérêt des actions de régénération. Des formations seront aussi menées par des techniciens confirmés pour apprendre aux paysans les méthodes et les techniques de régénération. Toutes ces activités seront réalisées pendant les premières années du projet, avec des rappels périodiques tout au long de la durée de celui-ci. Ce sera vers la sixième année que des cacaoyers seront effectivement mis en place. La réhabilitation des cacaoyères par des entretiens et des regarnissages sera faite en premier ; ensuite, le remplacement des cacaoyers non conformes face aux exigences variétales et sanitaires et le recépage des vieux cacaoyers seront effectués ; et enfin, les extensions seront faites.

Le projet est faisable et nécessitera dans le plus coûteux et le plus convenable des choix techniques (bouturage), pour un effectif de 500 paysans (20 paysans pour 25 coopératives), un investissement total de 1 246 972 515,00 Ar, soit 498 789,01 € ; financé à 96,65% par les paysans et à 3,35% par l’organisme d’appui pour les dépenses de fonctionnement en appui et en conseil technique. Le projet est avantageux puisque son cash flow supplémentaire, c’est-à-dire ce que le projet apporte de plus comme valeur ajoutée par rapport à la situation de non réalisation du projet, est de 165 974 331,09 Ar soit 66 389,73 €, son taux de rentabilité interne est élevé 99,76%; son ratio avantages-coûts est de 33,21 et son ratio avantages nets-investissements est de 5,22.

71 CONCLUSION

Il permettra de produire du cacao à casse claire et de mettre en place uniquement des plants jeunes, vigoureux et productifs à la place des vieux cacaoyers et des cacaoyers Forastero. Si les paysans adoptent le projet, ils pourront bénéficier de plus de revenus qu’auparavant grâce à l’augmentation de la production même si les prix futurs du cacao fin seront les mêmes que ceux du cacao en vigueur dans les marchés locaux au moment de l’étude de faisabilité. Leurs conditions de vie s’en trouveront nettement améliorées à termes. En outre, les paysans qui auront suivi les formations techniques et qui auront adoptés le projet, verront l’importance et la nécessité d’intégrer les activités d’entretiens et de régénération dans leurs pratiques. Ils accorderont plus de soins à leur cacaoyère et sauront régénérer leur cacaoyère indépendamment des assistances des animateurs techniques lors de la reprise du cycle après 36 ans.

La création de lots à forte proportion de casse claire conduira à une diminution et à une stabilisation du prix cacao ordinaire au niveau local. Il y aura un prix incitatif pour le cacao à casse claire de la part des clients, qui sont de plus en plus nombreux. Tout Ambanja devra suivre la tendance c’est-à-dire la régénération des cacaoyères et la mise en place de variété Criollo et Trinitario à « casse claire », ce qui entraînera une amélioration de la qualité du cacao et le maintien de sa valeur. Tous les acteurs s’y retrouveront : les paysans auront plus de revenu, les exportateurs auront plus de bénéfices et les clients seront plus satisfaits.

Les besoins en semences sélectionnées ou en plants sélectionnés augmenteront, de ce fait, le rôle du FOFIFA, en tant que centre de recherche et de sélection, deviendra plus important. Les paysans seront amenés à effectuer des sélections dans leur propre parcelle. Un partenariat pourrait être fait avec le FOFIFA pour mettre des champs semenciers et des parcs à bois dans les parcelles de chaque paysan. Les paysans sauront alors effectuer toutes les activités de sélection et de régénération.

En outre, la régénération des cacaoyers devra s’accompagner d’un programme de lutte contre l’érosion. Les érosions en amont du fleuve Sambirano entraînent des inondations qui détruisent les plants mis en place et les efforts de régénération. Les inondations sont de plus en plus fréquentes et virulentes chaque année, donc la mise en place de ce programme sera nécessaire pour la pérennité du projet de régénération.

Une étude sur les impacts réels des attaques des lémuriens Phaner furcifer et sur les moyens de lutte ou de prévention serait aussi d’une grande importance pour améliorer la production car ces animaux produiraient beaucoup de dégâts dans les cacaoyères dans tout Ambanja.

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ANNEXES

ANNEXE 1

ANNEXES Annexe 1 : Questionnaire

Nom de la coopérative : Nom du paysan :

VOLET FAMILLE Nombre de personnes à charge : Combien de personnes travaillent avec vous aux champs et à quelle période ? Combien d’enfants avez-vous ? Combien sont scolarisés ? A quel moment travaillent-ils avec vous dans les champs ?

VOLET REVENU Quelles cultures pratiquez-vous ? Pour chaque culture, pouvez-vous énoncer : La surface totale occupée et/ou le nombre de pieds et l’espacement entre chaque pied ; Les associations de culture ; Les périodes de récolte ; Les productions minimale et maximale ; Les types de travaux nécessaires et le nombre de jour de travail qu’il aurait fallu à un homme pour les faire ; La destination des produits ; La quantité commercialisée et le prix de vente ?

Quels types d’animaux élevez-vous ? Pour chaque type, pouvez-vous énoncer : Le nombre moyen de têtes que vous possédez ou que vous ne vendiez ni consommiez chaque année ; Le type de produit tiré des animaux ; La quantité produite ; La destination et les proportions de chaque destination ; Le prix de vente des produits commercialisés ?

Remarque : pour les zébus, les porcs et les chèvres, il faut définir l’âge moyen de réforme et le prix de vente pour chaque sexe.

Avez-vous d’autres moyens de gagner de l’argent ? Lesquels ? Combien ça vous rapporte en moyenne, par semaine, par mois ou par an ? VOLET DEPENSES Quelles sont les dépenses les plus importantes et les plus courantes de votre exploitation et de votre famille ? Pour chaque type de dépense, pouvez-vous énoncer : La période de dépense ; La quantité et le coût unitaire ?

VOLET BESOINS EN PLANTS Pour les cacaoyers, pouvez-vous donner le nombre de pieds que vous avez planté et leur année de plantation ? Selon vous, combien de plants ont été détruits, ou sur 100 pieds, combien de pieds de cacaoyers ont été détruits par les cyclones et qu’il faudrait remplacer ? Avez-vous d’autres parcelles que vous voulez planter de cacaoyers ? Quelles surfaces représentent-elles ou combien de pieds peut-on y planter ?

76 ANNEXE 2

Annexe 2 : Différentes variétés de cacaoyer

Le cacaoyer appartient à la Famille des STERCULIACEAE et à l’espèce Theobroma cacao (Linné, 1735). Il comprend trois principales variétés : Criollo, Forastero et Trinitario.

Variétés / Cabosses Graines Origine FORASTERO / AMAZONIE

CRIOLLO / VENEZUELA

TRINITARIO / TRINIDAD

FORASTERO C’est un groupe très diversifié, qui se rencontre à l’état spontané ou sub-spontané en Haute Amazonie (Pérou, Equateur, Colombie), dans le bassin Amazonien (Brésil), dans les Guyanes et le long du fleuve Orénoque au Venezuela. Ils sont aujourd’hui très largement utilisés en plantation dans tous les pays producteurs. Leurs caractéristiques générales sont les suivantes : • Staminodes pigmentés de violet, • Cabosses de couleur verte avant maturité et de forme très variable, • Péricarpe épais et mésocarpe fortement lignifié, • Fèves plus ou moins aplaties, • Cotylédons de couleur pourpre foncé donnant un cacao de saveur relativement amère et de goût souvent acide.

Les Forastero fournissent la quasi-totalité des cacaos courants provenant du Brésil, de l’Ouest africain et du Sud-est asiatique. Les Haut-Amazoniens (Forastero) présentent une grande diversité tant dans la forme des cabosses que dans la taille et la coloration des graines qui varient du violet foncé jusqu’au blanc. Près de 90% de la production est considérée comme cacao ordinaire et est issue principalement de la variété Forastero.

77 ANNEXE 2

CRIOLLO Domestiqués depuis très longtemps, probablement par les Mayas, les cacaoyers Criollo se rencontrent maintenant à l’état cultivé au Mexique, au Nicaragua, au Guatemala, en Colombie, au Venezuela, à Madagascar, aux Comores, au Sri Lanka, en Indonésie (Java), aux îles Samoa. Les caractères principaux de ce groupe sont les suivants : • Staminodes de couleur rose pâle, • Cabosses de couleur verte ou rouge avant maturité, de forme variable mais s’approchant le plus souvent de forme cundeamor (Cf. Photo ci-dessous), • Péricarpe généralement très verruqueux et mince, mésocarpe peu lignifié et mince également, • Fèves dodues, de section presque ronde, • Cotylédons de couleur blanche ou très légèrement pigmentés. Les Criollo fournissent en effet un cacao à « casse claire » très recherché pour son arôme prononcé et sa faible amertume. Il est utilisé, en chocolaterie, pour les produits de luxe. • Les Criollo malgaches sont reconnaissables avec leurs cabosses petites, verruqueuses, à sillons profondes et à tête pointue.

Les cacaoyers Criollo se rencontrent aujourd’hui sous forme de groupes d’arbres isolés ou de petites plantations très anciennes. Ils sont le plus souvent peu vigoureux, à croissance lente et portent de petites feuilles. Ils sont par ailleurs réputés très sensibles aux maladies, ce qui est probablement l’une des causes de leur abandon progressif au profit d’autres types plus vigoureux. Les cacaos fins ont pour leur part un arôme distinct, très prisé. Ils représentent environ 5% de la production mondiale.

TRINITARIO Ce groupe est constitué de types très diversifiés et très hétérogènes issus du croisement entre Forastero et Criollo. Les Trinitario sont essentiellement cultivés dans tous les pays où furent autrefois cultivés les Criollo (Mexique et Amérique centrale, Trinidad, Colombie, Venezuela), ainsi que dans de nombreux pays d’Afrique et d’Asie du sud-est. Leurs caractères botaniques présentent tous les intermédiaires entre Criollo et Forastero. Ils produisent un cacao en quantité et qualité également intermédiaire. Les types Trinitario, que l’on trouve maintenant un peu partout, ont tout d’abord été sélectionnés à Trinidad, d’où leur appellation. Les cultivars de Trinitario portent généralement le nom des organismes ou des centres de recherche où ils ont été sélectionnés : IMF (sélection de l’Institut Français du Café et du Cacao à Madagascar) pour Madagascar.

FORMES DE CABOSSES

Angoleta Amelonado Cundeamor Calabacillo

78 ANNEXE 3

Annexe 3 : Espèces d’ombrage du cacaoyer

OMBRAGE PROVISOIRE Les caractéristiques essentielles d’un arbre d’ombrage sont les suivantes : • Bonne association avec le cacaoyer, • Bonne résistance tant à la sécheresse qu’à l’humidité, • Grande longévité, • Production de semences abondante, • Très bon ombrage pour les jeunes plants, • Excellente protection du sol qui se couvre d’un épais tapis de feuilles.

Généralement conservés jusqu’à la première année de production du cacaoyer, on plantera de préférence des ombrages à croissance rapide et pouvant rapporter de l’argent. Ainsi, parmi les principaux arbres d’ombrage, on utilise généralement le bananier qui est planté une année avant la mise en place des jeunes plants de cacaoyer, et qui donne des bananes pouvant être récoltées et vendus pour disposer d’un peu de revenu en attendant la production de cacao. Ces bananiers seront plantés selon l’écartement prévu pour les cacaoyers de sorte qu’un bananier protège un cacaoyer. D’autres espèces peuvent aussi être retenues : • Indigofera tesmanii (utilisé comme arbre d’ombrage dans les caféières) • Flemingia congesta (légumineuse) • Crotalaria anagyroïdes

Ces ombrages provisoires, contrairement aux ombrages définitifs seront progressivement abattus au fur et à mesure que le cacaoyer se fortifiera et nécessitera une exposition au soleil plus importante.

OMBRAGE DEFINITIF Il doit être mis en place 2 à 3 ans avant la plantation des cacaoyers car leur croissance est plus longue que les arbres d’ombrage provisoire. Il y a intérêt à établir un ombrage régulier, élevé formant une voûte et permettant une aération suffisante au-dessus de la tête des cacaoyers. Parmi les ombrages définitifs du cacaoyer on trouve des Pithecolobium dulce (ou Inga dulcis), des Albizzia lebbeck, quelques A. stipulata, divers Cassia (grandis, nodosa, siamea), des Terminalia pierreri. • Pithecolobium dulce demeure jusqu’à présent le seul qui donne presque entière satisfaction. Cependant, il a des racines traçantes, donc il doit être planté à grandes distances (15 m x 15 m). • Albizzia lebbeck a un développement souvent insuffisant ; de plus, il se défeuille longtemps en saison sèche et ce comportement est préjudiciable au cacaoyer. • Les Cassia ont un port trop touffu, donnant un ombrage trop épais, trop localisé, insuffisamment étalé. • Le Terminalia pierreri a un port tout à fait satisfaisant ; il donne cependant un ombrage trop léger. Enfin et surtout, il a un enracinement trop traçant et il concurrence très fortement le cacaoyer en eau durant la saison sèche.

Ces arbres seront alignés grâce à un piquetage de façon à former des allées facilitant l’entretien et la surveillance des champs.

79 ANNEXE 4

Annexe 4 : Schéma des fécondations et des auto-compatibilités chez les Trinitario

Remarque : La fécondation est essentiellement entomophile

Auto-incompatible Auto-compatible

Auto-incompatible Auto-compatible

Fécondation impossible

Fécondation possible

Source : BURLE, 1962

80 ANNEXE 5

Annexe 5 : Acquis en matière de sélection de cacaoyer à Madagascar

La cacaoyer aurait été introduit vers 1900 par les Anglais à partir du Sri Lanka avec du matériel du type Criollo provenant du Venezuela et de Trinité et Tobago. La culture du cacaoyer s’est ensuite développée à Ambanja et à Ambilobe sous l’impulsion de la colonisation. Sur la côte Est, la culture du cacaoyer ne s’est jamais réellement développée, en raison de la présence de mirides provoquant des dégâts considérables (Boxiopsis madagascariensis) et des risques de cyclones. (BOUTEMY, 1989).

Dès 1961, la Station d’Ambanja (ancien FOFIFA) est prise en charge par l’IFCC pour développer le programme d’amélioration génétique des cacaoyers Criollo. Des prospections locales furent réalisées, ce qui permit de collecter des arbres choisis pour leur production et leur aptitude à produire plus de 55% de fèves blanches. Les 270 pieds provenant des localités de Matsaborilava, Ampamakia, Andzavibe, Andimaka et Antoforo ont été mis en observation et des tests d’autofécondation ont montré une forte proportion d’arbres autocompatibles. Un parc à bois fut constitué avec les 44 meilleurs clones dont 23 Criollo avec une production moyenne annuelle supérieure à 3 kg de fèves fraîches par arbre. Il contient également 21 Trinitario à forte tendance Criollo (donnant plus de 80% de fèves blanches en fécondation libre) avec une production moyenne annuelle variant de 5 kg à 11 kg de fèves fraîches par arbre. Un numéro de clone a été attribué à chacun selon son origine : IFM 1 à 200 pour les Criollo de sélection locale et IFM 201 à 300 pour les Trinitario. Les clones confirmés comme étant des Criollo purs sont : IFM 1, 2, 3, 4, 6, 9,10, 11, 13 à 23. Les clones Trinitario à caractère Criollo sont : IFM 202, 204 à 208, 212, 213, 215, 218, 221. En parcelle d’essai ces clones atteignaient un rendement de 950 kg/ha voire plus jusqu’à 5 kg/ha (RAKOTOMAHARO, 1973).

Il était recommandé d’installer des parcelles polyclonales avec des Criollo tout venant comme pollinisateurs et les clones IFM 201 et IFM 203 en fond de plantation avec une ligne de pollinisateurs et deux lignes de fond de plantation. Le nombre de boutures distribuées par la station étant insuffisant, des plants de Criollo furent également obtenus par semis issus de pollinisation libre. Des hybridations entre les 20 meilleurs Trinitario à tendance Criollo et les 16 meilleurs clones Criollo ont été entreprises en 1963 et les meilleurs individus hybrides ont été sélectionnés. La proportion de fèves blanches obtenues dans les hybrides était toujours élevée.

En 1972, fut envisagée la création de champs semenciers polyclonaux réalisés à partir des hybrides suivants : • IFM 201 x IFM 001, 002, 003 • IFM 203 x IFM 044, 218 • IFM 208 x IFM 013, 205

Les activités de l’IFCC cessèrent fin 1973 après le départ des français de Madagascar et les activités de sélection n’ont pas été poursuivies. C’est le FOFIFA (Centre national de recherche appliquée au développement rural) qui gère aujourd’hui la station d’Ambanja. Le manque de moyens constitue une contrainte à la réalisation des activités. De plus, ce parc a subi de lourdes pertes au cours du cyclone Gafilo en 2004 qui a, entre autres, éliminé la parcelle contenant les meilleurs arbres, notamment les Criollo.

81 ANNEXE 6

Annexe 6 : Répartition administrative et démographique du District d’Ambanja en 2006

Le District comprend 23 Communes dont 01 Urbaine. Il compte aussi : • 18 Arrondissements Administratifs y compris CU Ambanja, et dont 05 dépourvus de Chefs d’Arrondissement Administratif (CAA). • 174 Fokontany. • 175 Bureaux de Vote

Liste des Communes : 1 Ambanja 13 Bemaneviky H/S 2 14 Bemaneviky – Ouest 3 Ambodimanga/Ramena 15 4 16 5 Anorontsangana 17 Marotolana 6 18 Marovato 7 19 Ambaliha 8 20 Ambohimena 9 Antsakoamanondro 21 Benavony 10 Antsirabe 22 Maevatanana 11 23 Ambohitrandiana 12 Ankingameloko Source : District, 2007

La répartition démographique du District d’Ambanja en 2006se présente comme suit : • Nombre de population : 190 194 • Densité de la population : 33 habitants au km² • Nombre d’électeurs : 65 313 (Arrêté au 15 Avril 2006)

MILIEU DE RESIDENCE Classes Ensemble Urbain Rural d'âge Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes 0-4 17 871 8 928 8 943 3 305 1 645 1 660 14 566 7 283 7 283 5-9 13 981 7 015 6 966 2 852 1 389 1 463 11 129 5 626 5 503 10-14 11 154 5 442 5 712 2 415 1 138 1 277 8 739 4 304 4 435 15-19 10 242 4 837 5 405 2 380 1 099 1 281 7 862 3 738 4 124 20-24 9 073 4 170 4 903 2 241 997 1 244 6 832 3 173 3 659 25-29 7 302 3 422 3 880 1 733 747 986 5 569 2 675 2 894 30-34 6 347 2 987 3 360 1 484 680 804 4 863 2 307 2 556 35-39 5 281 2 538 2 743 1 215 550 665 4 066 1 988 2 078 40-44 3 733 1 836 1 897 885 434 451 2 848 1 402 1 446 45-49 2 969 1 388 1 581 619 293 326 2 350 1 095 1 255 50-54 3 296 1 538 1 758 677 301 376 2 619 1 237 1 382 55-59 2 663 1 263 1 400 506 215 291 2 157 1 048 1 109 60-64 2 159 1 039 1 120 391 168 223 1 768 871 897 65-69 1 684 869 815 299 154 145 1 385 715 670 70-74 1 253 634 619 228 90 138 1 025 544 481 74-79 672 348 324 102 47 55 570 301 269 80 & + 784 348 436 132 57 75 652 291 361 TOTAL 100 464 48 602 51 862 21 464 10 004 11 460 79 000 38 598 40 402 Source : MAEP/UPDR, 2003

82 ANNEXE 7

Annexe 7 : Données climatiques de la station météorologique d’Ambanja

Période de récolte des données : 1951-1980 Coordonnées géographiques : Latitude sud : 13°40’ Longitude est : 48°27’ Altitude : 40 m

J F M A M J J A S O N D TOTAL Hauteur 470,5 431 288,5 140,9 35 28,4 29,1 30,8 33 62,8 170,4 304 2024,4 normale Nombre de 20,7 18,7 16,3 10,5 4,3 4 4,4 4,7 4,7 6,1 11,3 17 122,7 jour de pluie Maximal. de 244,5 199,1 188,6 114,2 72,5 66,2 37,8 47 55,7 71,4 133,4 161,6 1392 24h Evaporation 59,1 52,6 61,3 61,2 66,3 66 79,7 87 91,4 94,5 76,3 64,8 860,2 normale T°minimale 22,1 22,3 22,4 21,8 20,4 18,4 17,2 17,2 18,8 20,4 21,7 22,2 T°maximale 31,5 31,6 31,9 32,1 31,7 30,6 30,5 30,9 31,6 32,6 32,3 32,1 T°moyenne 26,8 27 27,2 27 26 24,5 23,9 24 25,2 26,5 27 27,1 H° à 7h 92 92 94 93 92 92 88 90 86 87 88 90 H° à 12h 71 70 70 66 64 62 58 56 55 56 63 68 H° à 17h 82 82 82 82 81 79 74 74 71 71 76 80 H°moyenne 82 82 84 82 79 78 74 73 71 71 76 80 Source : Service de la météorologie

83 ANNEXE 8

Annexe 8 : Profil de sol idéal pour le cacaoyer

STRUCTURE ET PROFONDEUR DU SOL EN CENTIMETRE

cm

84 ANNEXE 9

Annexe 9 : Etat des routes dans le District d’Ambanja Classe Longueur N° Localisations reliées Type Etat administrative (km) RNP6 Bitumée 6,5 Bon état 01 + Ambanja - Ambalahonko NC94 Terre 6 Mauvais état 02 RNP6 Ambanja - Antsakoamanondro Bitumée 13 Bon état

RNP6 Bitumée 24,5 Bon état 03 + Ambanja - Antafiambotry RIP227 Terre 23 Mauvais état, route saisonnière 04 RNP6 Ambanja - Maherivaratra Bitumée 37 Bon état 05 NC336 Ambanja - Ankatafa Terre 9 Mauvais état, difficilement accessible en saison de pluie

06 NC336 Ambanja - Antsatsaka Terre 10 Mauvais état- difficilement accessible en saison de pluie

07 RNP6 Ambanja - Antranonkarany Bitumée 12 Bon état 08 RNP6 Ambanja - Djangoa Bitumée 20 Bon état 09 RNP6 Ambanja - Ankingameloka Bitumée 28 Bon état

10 RIP221 Ambanja - Antsirabe Terre 7 Moyen état RNP6 Bitumée 39,8 Bon état

11 RIP221 Ambanja - Anorontsangana Terre 42 Mauvais état (à partir d’Antsirabe), existence de tronçons très dégradés inaccessibles qu’à pieds 12 RNP6 Terre 39,8 Moyen état + Ambanja - Bemaneviky/Ouest NC97 Terre 86 Mauvais état, existence de tronçons très dégradés inaccessibles qu’à pieds

13 RIP13A Ambanja - Ambodimanga/Ramena Terre 21 Mauvais état 14 RIP13A Ambanja - Bemaneviky/HS Terre 30 Moyen état (difficulté en saison de pluies) 15 RIP13A Ambanja - Marovato Terre 45 Mauvais état (difficultés en saison de pluies, existence de passage à gué sur le fleuve Sambirano)

16 RIP13A Ambanja - Ambohimarina Terre 45 Mauvais état (difficultés en saison de pluies, existence de passage à gué sur le fleuve Sambirano)

17 NC530 Ambanja - Marotolana Terre 10 Mauvais état (saisonnière) RIP13A Terre 65 Mauvais état (difficultés en saison de pluies, existence de passage à gué sur le fleuve Sambirano)

18 RIP 13A Ambanja - Ambohitrandriana Terre 57 Mauvais état 19 RIP 13A Ambanja - Maevatanana Terre 36 Mauvais état 20 RIP 13A Ambanja - Benavony Terre 06 Mauvais état 21 RNP 6 Ambanja - Magerivatra Butinée 35 Bon état 22 RNS 30A Ambanja - Ambohimena Butinée 13 Mauvais état 23 RC Commune Urbaine Butinée 01 Bon état Terre 25 Mauvais état Source : Subdivision des Travaux Publics AMBANJA, Avril 2007

85 ANNEXE 10

Annexe 10 : Organigramme de l’ADAPS

PARTENARIAT

Au niveau District : SIEGE

AFDI : Appui technique, GTDR, PSDR, ONG, Services organisationnel, institutionnel * Assemblée Générale publics, Opérateurs économiques * Conseil d’Administration

* Bureau

Commission Formation Commission Commission Juridique Commission Commission Commission Filières Féminine Economique Fonctionnement

Niveau Commune -Commerce -Administration - Agriculture -Association des -Environnement -Coopératives -Structuration Assemblée locale - Pêche femmes -Sécurité sociale -Prestations de -Info-Com - Elevage -Loi foncière Comité local service -Moyen - Commerce -Syndicat -Ecotourisme - Gestion Approvisionnement

Niveau Fokontany - Filières - GroupementsGn6

Filière rizicole Plusieurs groupements de personnes Filière bovine Filière maïs ayant des spéculations diverses Filière volailles Filière Cacao Café Filière porcine Filière vanille Filière sylvicole Filière maraîchage Filière piscicole Filière pêche Filière apicole

Source : ADAPS

86 ANNEXE 11

Annexe 11 : Statistiques des produits agricoles de 2002 à 2006

2002 2003 2004 2005 2006 Spéculation Sce. Prod. Rdt. Sce. Prod. Rdt. Sce. Rdt. Sce. Prod. Rdt. Sce. Prod. Rdt. Prod. (T) (Ha) (T) T/Ha (Ha) (T) T/Ha (Ha) T/Ha (Ha) (T) T/Ha (Ha) (T) T/Ha Riz paddy 10 950 19 710 1,8 10 500 11 000 1,04 15 000 9 000 0,6 12 200 9 870 0,8 14 855 20 160 1,36 Maïs grain 730 876 1,2 400 240 0,6 800 300 0,3 115 164 1,43 650 360 0,55 Manioc frais 876 8 760 10 540 3 780 7 1 000 3 000 3 360 1 850 5,14 960 6 720 7 Haricot sec 438 350 0,7 350 245 0,7 500 50 0,1 400 201 0,5 450 230 0,51 Patate douce 208 1 872 9 170 1 020 6 200 400 2 200 1 520 7,6 300 1 750 5,83 Cacao march. 15 900 3 975 0,25 16 000 4 800 0,3 17 000 2 500 0,1 11 750 5 700 0,49 12 600 5 800 0,46 Café march. 23 600 7 080 0,3 23 500 7 060 0,3 23 000 1 000 0,04 15 540 4 660 0,3 15 000 4 500 0,3 Poivre noir 60 18 0,3 50 10 0,2 50 10 0,2 50 11 0,22 50 12 0,24 Vanille verte 90 54 0,6 220 110 0,5 450 100 0,2 610 170 0,28 680 240 0,35 Cocotier 240 672 000 2 800 290 754 000 2 600 450 900 000 2 000 470 893 000 1 900 480 888 000 1 850 Anacarde 2 010 804 0,4 2 060 824 0,4 2 500 1 000 0,4 2 900 1 740 0,6 3 200 1 280 0,40 Banane verte 90 540 6 130 780 6 200 1 000 5 300 1 630 5,43 460 2 150 4,67 Hauteur de 3 218,7 3 033,7 6 194,3 2 720,6 3 237,2 pluies en mm Nombre de jours 132 121 116 119 129 de pluies Hauteur grandes pluies de l’année 690,4 888 2 981 692,2 1 102,1 en mm Mois le plus pluvieux de Février Janvier Janvier Mars Décembre l’année Cyclones Elita et Gafilo Observations Inondation Inondation Cyclone Bondo Inondation Source : CIRDR, 2007

87 ANNEXE 12

Annexe 12 : Surface des exploitations des paysans

N° Café Taro Maïs Maïs volée Cacao Autres Autres Vanille Banane Ananas Riz à la Riz à Manioc TOTAL Anacarde Extension Riz poquet Riz repiqué 1 0,18 0,00 0,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,33 0,84 2 0,80 0,16 0,00 1,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,96 3 0,66 0,33 0,00 1,00 1,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,16 3,15 4 0,25 0,00 0,50 0,00 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,00 0,00 0,00 0,33 2,24 5 0,61 0,00 0,33 0,33 0,33 0,02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,16 1,78 6 0,49 0,33 0,66 0,00 1,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,33 0,00 0,00 0,33 3,47 7 0,74 0,00 0,00 0,00 0,33 0,16 0,08 0,00 0,00 0,02 0,33 0,00 0,00 0,00 1,66 8 0,55 0,00 0,00 0,33 0,33 0,00 0,04 0,00 0,00 0,00 0,05 0,00 0,00 0,16 1,46 9 0,98 1,00 0,00 1,00 0,00 0,12 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,50 3,60 10 0,25 0,00 0,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,58 11 1,02 0,00 0,00 1,00 0,00 0,17 0,34 0,17 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,70 BS A 0,59 0,17 0,20 0,42 0,32 0,04 0,04 0,02 0,00 0,00 0,16 0,00 0,00 0,18 2,13 12 1,47 0,00 0,16 0,33 0,00 0,33 0,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,62 13 1,59 0,33 0,16 0,00 0,00 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 2,25 14 2,08 0,16 0,00 1,33 0,00 0,66 0,00 0,12 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 4,35 15 2,45 0,16 0,33 0,66 0,00 0,16 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,66 4,58 16 2,45 1,80 0,33 1,33 1,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,00 8,24 BS B 2,01 0,49 0,20 0,73 0,27 0,26 0,10 0,02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,33 4,41 17 3,61 1,00 1,00 0,33 0,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 4,50 0,00 0,00 0,00 10,77 18 3,43 0,16 0,16 0,33 0,16 0,66 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,16 5,06 19 2,60 0,00 0,00 1,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,16 4,09 BS C 3,22 0,39 0,39 0,66 0,16 0,22 0,00 0,00 0,00 0,00 1,50 0,00 0,00 0,11 6,64 BS 1,38 0,29 0,23 0,54 0,28 0,13 0,05 0,02 0,00 0,00 0,33 0,00 0,00 0,21 3,44 20 0,37 0,66 0,33 0,00 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,50 0,66 0,00 0,00 0,16 2,84 21 0,67 0,16 0,00 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,33 1,48 22 0,55 0,00 0,00 0,66 0,00 0,00 0,16 0,00 0,00 0,16 0,33 0,00 0,00 0,00 1,86 23 0,37 0,00 0,00 0,00 0,33 0,00 0,16 0,00 0,16 0,00 0,33 0,00 0,16 0,00 1,51 24 0,63 0,00 0,00 0,33 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,16 0,00 0,00 0,00 0,33 1,61 HS A 0,52 0,16 0,07 0,23 0,13 0,00 0,06 0,00 0,06 0,16 0,26 0,00 0,03 0,16 1,86 25 1,30 0,16 0,00 0,66 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,08 0,00 0,00 0,00 0,00 2,20 HS B 1,30 0,16 0,00 0,66 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,08 0,00 0,00 0,00 0,00 2,20 HS 0,65 0,16 0,06 0,30 0,11 0,00 0,05 0,00 0,05 0,15 0,22 0,00 0,03 0,14 1,92 26 0,75 0,00 1,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,08 0,00 0,08 0,00 0,00 0,00 0,33 2,24 27 0,86 0,66 0,00 0,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,50 2,35 28 1,23 0,00 0,66 0,33 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,16 2,54 TB A 0,94 0,22 0,55 0,22 0,05 0,00 0,00 0,03 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 0,33 2,37 29 1,59 0,00 1,32 0,33 0,00 0,16 0,00 0,33 0,33 0,33 0,00 0,16 0,00 1,00 5,55 30 2,45 0,90 0,00 1,00 0,00 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,33 4,84 TB B 2,02 0,45 0,66 0,67 0,00 0,16 0,00 0,17 0,17 0,17 0,00 0,08 0,00 0,67 5,20 TB 1,38 0,31 0,60 0,40 0,03 0,06 0,00 0,08 0,07 0,08 0,00 0,03 0,00 0,46 3,50 Moyenne 1,23 0,27 0,25 0,47 0,20 0,09 0,04 0,02 0,02 0,04 0,25 0,01 0,01 0,24 3,15

88 ANNEXE 13

Annexe 13 : Caractéristiques des exploitations

Surface % Surface Surface Taille du Nombre Personnes Surface Surface cacaoyère N° cacaoy par cacaoyère ménage d'actifs par actif (Ha) par actif par ère personne par actif personne 1 5 1 5,00,84 21,8 0,17 0,84 0,04 0,18 2 5 3 1,71,96 40,9 0,39 0,65 0,16 0,27 3 4 2 2,03,15 21,0 0,79 1,58 0,17 0,33 4 4 2 2,02,24 11,0 0,56 1,12 0,06 0,12 5 6 2 3,01,78 34,4 0,30 0,89 0,10 0,31 6 4 2 2,03,47 14,1 0,87 1,74 0,12 0,25 7 6 3 2,01,66 44,4 0,28 0,55 0,12 0,25 8 6 3 2,01,46 37,7 0,24 0,49 0,09 0,18 9 2 1 2,03,60 27,2 1,80 3,60 0,49 0,98 10 8 2 4,0 0,58 42,6 0,07 0,29 0,03 0,12 11 6 2 3,0 2,70 37,7 0,45 1,35 0,17 0,51 BS A 5 2 2,4 2,13 27,8 0,42 1,02 0,12 0,28 12 7 3 2,3 2,62 56,1 0,37 0,87 0,21 0,49 13 5 2 2,5 2,25 70,7 0,45 1,13 0,32 0,80 14 14 3 4,7 4,35 47,9 0,31 1,45 0,15 0,69 15 12 4 3,0 4,58 53,5 0,38 1,15 0,20 0,61 16 5 2 2,5 8,24 29,7 1,65 4,12 0,49 1,23 BS B 9 3 3,1 4,41 45,6 0,51 1,57 0,23 0,72 17 10 3 3,3 10,77 33,5 1,08 3,59 0,36 1,20 18 9 4 2,3 5,06 67,8 0,56 1,27 0,38 0,86 19 7 3 2,3 4,09 63,6 0,58 1,36 0,37 0,87 BS C 9 3 2,6 6,64 48,4 0,77 1,99 0,37 0,96 BS 7 2 2,7 3,44 40,1 0,52 1,39 0,21 0,56 20 11 4 2,8 2,84 13,0 0,26 0,71 0,03 0,09 21 2 2 1,0 1,48 45,4 0,74 0,74 0,34 0,34 22 4 2 2,0 1,86 29,6 0,47 0,93 0,14 0,28 23 8 3 2,7 1,51 24,4 0,19 0,50 0,05 0,12 24 3 2 1,5 1,61 39,1 0,54 0,80 0,21 0,31 HS A 6 3 2,2 1,86 27,8 0,33 0,72 0,09 0,20 25 6 2 3,0 2,20 59,1 0,37 1,10 0,22 0,65 HS B 6 2 3,0 2,20 59,1 0,37 1,10 0,22 0,65 HS 6 3 2,3 1,92 33,8 0,34 0,77 0,11 0,26 26 4 2 2,0 2,24 33,4 0,56 1,12 0,19 0,37 27 5 2 2,5 2,35 36,5 0,47 1,17 0,17 0,43 28 12 4 3,0 2,54 48,3 0,21 0,63 0,10 0,31 TB A 7 3 2,6 2,37 39,8 0,34 0,89 0,13 0,35 29 8 3 2,7 5,55 21,1 0,69 1,85 0,15 0,39 30 7 3 2,3 4,84 50,6 0,69 1,61 0,35 0,82 TB B 8 3 2,5 5,20 32,6 0,69 1,73 0,23 0,57 TB 7 3 2,6 3,50 35,2 0,49 1,25 0,17 0,44 Moyenne 7 3 2,6 3,15 38,4 0,48 1,24 0,19 0,48

89 ANNEXE 14

Annexe 14 : Quantité mensuelle de travail par catégorie d’exploitation

Zone Mois J F M A M J J A S O N D Total JT 48,5 46,5 57,0 47,9 58,8 57,8 34,5 33,0 26,0 39,5 89,5 57,5 596,3 BS A HJD 71,3 64,4 71,3 69,0 71,3 69,0 71,3 71,3 69,0 71,3 69,0 71,3 839,5 Ecart HJ 22,9 18,0 14,3 21,1 12,6 11,2 36,8 38,3 43,0 31,9 -20,5 13,8 243,2 JT 50,2 43,2 63,2 47,0 59,0 58,0 40,0 32,0 23,0 53,5 92,5 49,5 611,1 BS B HJD 71,3 64,4 71,3 69,0 71,3 69,0 71,3 71,3 69,0 71,3 69,0 71,3 839,5 Ecart HJ 21,1 21,2 8,1 22,0 12,3 11,0 31,3 39,3 46,0 17,9 -23,5 21,8 228,4 JT 64,5 68,5 90,6 78,0 81,0 78,0 53,0 47,0 38,0 81,9 154,9 82,0 917,4 BS C HJD 86,8 78,4 86,8 84,0 86,8 84,0 86,8 86,8 84,0 86,8 84,0 86,8 1022,0 Ecart HJ 22,3 9,9 -3,8 6,0 5,8 6,0 33,8 39,8 46,0 4,9 -70,9 4,8 104,6 JT 32,3 31,3 35,7 29,7 46,3 47,3 16,0 16,7 18,0 20,8 64,9 62,0 421,0 HS A HJD 80,6 72,8 80,6 78,0 80,6 78,0 80,6 80,6 78,0 80,6 78,0 80,6 949,0 Ecart HJ 48,3 41,5 44,9 48,3 34,3 30,7 64,6 63,9 60,0 59,8 13,1 18,6 528,0 JT 30,0 26,0 37,9 27,9 30,0 32,0 16,0 13,0 13,0 19,8 58,8 33,0 337,4 HS B HJD 62,0 56,0 62,0 60,0 62,0 60,0 62,0 62,0 60,0 62,0 60,0 62,0 730,0 Ecart HJ 32,0 30,0 24,1 32,1 32,0 28,0 46,0 49,0 47,0 42,2 1,2 29,0 392,6 JT 50,5 34,5 48,8 40,4 57,7 57,8 36,9 35,9 25,5 53,6 99,6 48,5 589,6 TB A HJD 71,3 64,4 71,3 69,0 71,3 69,0 71,3 71,3 69,0 71,3 69,0 71,3 839,5 Ecart HJ 20,8 29,9 22,6 28,6 13,6 11,2 34,4 35,4 43,5 17,7 -30,6 22,8 249,9 JT 48,1 45,1 53,9 52,5 74,0 60,0 36,0 26,0 26,0 66,3 104,3 79,1 671,1 TB B HJD 108,5 98,0 108,5 105,0 108,5 105,0 108,5 108,5 105,0 108,5 105,0 108,5 1277,5 Ecart HJ 60,4 52,9 54,7 52,5 34,5 45,0 72,5 82,5 79,0 42,3 0,8 29,4 606,4 JT : Nombre de Jour de Travail pour l’exécution de toutes les activités dans l’exploitation HJD : Nombre d’Homme-Jour Disponible au sein du ménage HJ : Homme-Jour

90 ANNEXE 15

Annexe 15 : Importance des recettes et des dépenses dans l’année

Mois J F M A M J J A S O N D RECETTES CULTURES Cacao XX X X X XX XXX XX X X XX XXX XX Vanille XXX X Café XXX XXX Poivre XXXXXX Anacarde XXXXXX Bananes X X X X X X X X X X X X Oranges XX XXX Ananas XX XX XX XX Riz X XXX XXX Manioc X X X X X X X X Maïs X XX XX XX ELEVAGE Zébus X X X X X X X X X X X X Volailles X X X XX X XXX X X X X X XXX DEPENSES Scolarité X X X X X X XXX X X X Main d'œuvre XX XX XX X XX XX XX X X X XXX XXX Alimentation XX XXX XXX XXX X X X X X XX XX XX Santé X X X X X X X X X X X X Dépenses domestiques X X X X X XX X X X X X XX Vestimentaires XXX X XXX Entretiens matériels XX XX X X X X X X X X XX XX EVALUATION DES Mv. Mo. Bo. Mo. CONDITIONS DE VIE LEGENDE : XXX : Beaucoup Bo. : Bonnes XX : Moyen Mo. : Moyennes X : Peu Mv. : Mauvaises

91 ANNEXE 16

Annexe 16 : Revenus des exploitations

Amortisse Valeur Dettes MO/Trans Semences VAB VAB Revenu Autre Revenu Dépenses Recettes Bénéfice N° PB (Ar) VAB totale ment et Ajoutée et Recettes port /Soins monétaire consommée Agricole Revenu Total monétaires cacao Net entretiens Nette impôts 1 1 881 250 35 100 10 000 1 672 400 163 750 1 836 150 35 785 1 800 365 10 000 1 790 365 0 1 790 365 1 551 600 1 626 615 984 900 75 015 2 5 579 500 30 000 354 200 3 095 300 2 100 000 5 195 300 83 770 5 111 530 0 5 111 530 0 5 111 530 1 488 250 3 011 530 1 920 000 1 523 280 3 3 954 500 128 000 80 000 2 594 000 1 152 500 3 746 500 49 685 3 696 815 0 3 696 815 240 000 3 936 815 1 063 800 2 784 315 1 590 000 1 720 515 4 1 668 500 20 000 11 650 1 276 350 360 500 1 636 850 8 710 1 628 140 0 1 628 140 108 000 1 736 140 1 128 100 1 375 640 774 350 247 540 5 2 807 000 0 61 200 1 586 000 1 159 800 2 745 800 13 650 2 732 150 0 2 732 150 624 000 3 356 150 1 938 000 2 196 350 776 000 258 350 6 5 910 700 80 000 100 450 3 274 700 2 455 550 5 730 250 66 870 5 663 380 0 5 663 380 0 5 663 380 2 295 500 3 207 830 1 939 200 912 330 7 5 891 000 237 000 55 000 3 824 000 1 775 000 5 599 000 23 495 5 575 505 0 5 575 505 0 5 575 505 2 156 200 3 800 505 1 601 000 1 644 305 8 3 036 000 24 000 50 000 1 785 000 1 177 000 2 962 000 22 545 2 939 455 250 000 2 689 455 0 2 689 455 1 563 000 1 512 455 849 000 -50 545 9 9 629 000 530 000 20 000 8 224 000 855 000 9 079 000 83 385 8 995 615 600 000 8 395 615 0 8 395 615 1 169 800 7 540 615 4 608 000 6 370 815 1 535 10 2 136 000 0 0 2 136 000 0 2 136 000 84 760 2 051 240 0 2 051 240 3 586 240 3 108 500 3 586 240 776 000 477 740 000 11 4 996 900 0 60 000 3 796 900 1 140 000 4 936 900 11 185 4 925 715 0 4 925 715 0 4 925 715 2 045 000 3 785 715 2 390 400 1 740 715 BS 4 317 305 98 555 72 955 3 024 059 1 121 736 4 145 796 43 986 4 101 810 78 182 4 023 628 227 909 4 251 537 1 773 432 3 129 800 1 655 350 1 356 369 A 2 920 12 5 889 500 0 43 000 5 427 500 419 000 5 846 500 17 800 5 828 700 80 000 5 748 700 8 668 700 1 675 856 8 249 700 3 585 000 6 573 844 000 13 4 116 000 5 000 10 000 3 659 000 442 000 4 101 000 7 785 4 093 215 0 4 093 215 0 4 093 215 2 478 600 3 651 215 2 304 000 1 172 615 14 10 629 000 160 000 40 000 7 519 000 2 910 000 10 429 000 118 730 10 310 270 0 10 310 270 0 10 310 270 5 767 000 7 400 270 5 760 000 1 633 270 15 6 210 000 0 50 000 4 540 000 1 620 000 6 160 000 29 320 6 130 680 0 6 130 680 400 000 6 530 680 3 370 500 4 910 680 3 235 000 1 540 180 16 9 804 600 340 000 133 200 8 511 600 819 800 9 331 400 128 895 9 202 505 0 9 202 505 0 9 202 505 2 318 000 8 382 705 7 049 600 6 064 705 BS 7 329 820 101 000 55 240 5 931 420 1 242 160 7 173 580 60 506 7 113 074 16 000 7 097 074 664 000 7 761 074 3 121 991 6 518 914 4 386 720 3 396 923 B 2 040 17 21 819 000 1285 500 535 200 17 426 300 2 572 000 19 998 300 101 220 19 897 080 100 000 19 797 080 21 837 080 7 008 800 19 265 080 3 370 800 12 256 280 000 18 11 523 000 40 050 35 000 9 863 000 1 584 950 11 447 950 90 410 11 357 540 0 11 357 540 0 11 357 540 2 724 200 9 772 590 8 400 000 7 048 390 19 9 230 500 505 000 80 000 7 247 000 1 398 500 8 645 500 104 885 8 540 615 0 8 540 615 0 8 540 615 3 757 800 7 142 115 6 025 000 3 384 315 BS 14 190 833 610 183 216 733 11 512 100 1 851 817 13 363 917 98 838 13 265 078 33 333 13 231 745 680 000 13 911 745 4 496 933 12 059 928 5 931 933 7 562 995 C BS 6 669 050 179 982 90 995 5 129 371 1 268 703 6 398 074 56 994 6 341 080 54 737 6 286 343 414 053 6 700 396 2 558 342 5 431 693 3 049 382 2 873 351

92 ANNEXE 16

Amortisse Valeur Dettes MO/Trans Semences VAB VAB Revenu Autre Revenu Dépenses Recettes Bénéfice N° PB (Ar) VAB totale ment et Ajoutée et Recettes port /Soins monétaire consommée Agricole Revenu Total monétaires cacao Net entretiens Nette impôts 20 4 186 000 104 000 25 000 1 826 000 2 231 000 4 057 000 123 150 3 933 850 0 3 933 850 0 3 933 850 1 686 450 1 702 850 810 000 16 400 21 2 580 000 20 000 20 000 1 872 500 667 500 2 540 000 30 120 2 509 880 0 2 509 880 0 2 509 880 739 100 1 842 380 1 620 000 1 103 280 22 3 085 000 95 000 75 000 2 067 900 847 100 2 915 000 141 285 2 773 715 0 2 773 715 0 2 773 715 1 935 800 1 926 615 1 200 000 -9 185 23 2 560 000 116 000 17 000 1 371 000 1 056 000 2 427 000 43 195 2 383 805 0 2 383 805 0 2 383 805 1 485 150 1 327 805 770 000 -157 345 24 3 736 500 92 000 50 000 2 936 000 658 500 3 594 500 85 095 3 509 405 0 3 509 405 0 3 509 405 944 600 2 850 905 1 495 000 1 906 305 HS 3 229 500 85 400 37 400 2 014 680 1 092 020 3 106 700 84 569 3 022 131 0 3 022 131 0 3 022 131 1 358 220 1 930 111 1 179 000 571 891 A 25 5 965 000 12 000 40 000 5 225 000 688 000 5 913 000 51 150 5 861 850 0 5 861 850 0 5 861 850 2 055 500 5 173 850 4 500 000 3 118 350 HS 5 965 000 12 000 40 000 5 225 000 688 000 5 913 000 51 150 5 861 850 0 5 861 850 0 5 861 850 2 055 500 5 173 850 4 500 000 3 118 350 B HS 3 685 417 73 167 37 833 2 549 733 1 024 683 3 574 417 78 999 3 495 418 0 3 495 418 0 3 495 418 1 474 433 2 470 734 1 732 500 996 301

Amortisse Valeur Dettes MO/Trans Semences VAB VAB Revenu Autre Revenu Dépenses Recettes Bénéfice N° PB (Ar) VAB totale ment et Ajoutée et Recettes port /Soins monétaire consommée Agricole Revenu Total monétaires cacao Net entretiens Nette impôts 26 2 495 000 355 000 20 000 1 067 500 1 052 500 2 120 000 10 575 2 109 425 0 2 109 425 0 2 109 425 959 400 1 056 925 12 000 97 525 27 3 609 500 311 000 20 000 2 393 000 885 500 3 278 500 16 670 3 261 830 0 3 261 830 0 3 261 830 1 550 00 2 376 330 1 940 000 825 930 28 7 238 500 286 000 50 000 4 458 500 2 444 000 6 902 500 77 525 6 824 975 0 6 824 975 0 6 824 975 3 560 300 4 380 975 2 850 000 820 675 TB 4 447 667 317 333 30 000 2 639 667 1 460 667 4 100 333 34 923 4 065 410 0 4 065 410 0 4 065 410 2 023 367 2 604 743 1 600 667 581 377 A 29 12 850 000 983 500 85 400 9 506 100 2 275 000 11 781 100 25 570 11 755 530 0 11 755 530 0 11 755 530 1 939 000 9 480 530 850 000 7 541 530 30 8 988 000 180 000 60 000 6 635 000 2 113 000 8 748 000 23 840 8 724 160 0 8 724 160 0 8 724 160 1 836 600 6 611 160 4 500 000 4 774 560 TB 10 919 000 581 750 72 700 8 070 550 2 194 000 10 264 550 24 705 10 239 845 0 10 239 845 0 10 239 845 1 887 800 8 045 845 2 675 000 6 158 045 B TB 7 036 200 423 100 47 080 4 812 020 1 754 000 6 566 020 30 836 6 535 184 0 6 535 184 0 6 535 184 1 969 140 4 781 184 2 030 400 2 812 044 Mo yen 6 133 515 199 138 73 043 4 560 552 1 300 782 5 861 333 57 035 5 804 298 34 667 5 769 631 262 233 6 031 865 2 243 360 4 731 083 2 616 175 2 487 723 ne

93 ANNEXE 17

Annexe 17 : Bilan des pertes occasionnées par le passage du cyclone Gafilo en 2004

Désignation Localisation Quantité Pertes Dégâts Besoins Inondation et ensablement 120 T de Riz BS et HS 10 000 Ha 11 000 T des basses semences rizières 4 950 T de Inondation et Renouvellement Manioc BS 550 Ha manioc frais ensablement des plantations 270 T de Maïs BS et HS 330 Ha Idem maïs grain 1 800 T de Renouvellement, Inondation et Bananiers Idem 180 Ha bananes réhabilitation et déracinement fraîches drainage Inondation, 6 300 T de abattus par Caféiers Idem 21 000 Ha café chute de gros Idem marchand arbres, déracinement 3 000 T de Cacaoyers Idem 10 000 Ha cacao Idem Idem marchand 3 T de Poivriers Idem 10 Ha Idem Idem poivre noir 210 T de Vanilliers Idem 350 Ha Idem Idem vanille verte 100 000 Abattus et 10 000 noix- Cocotiers BS 50 Ha noix déracinement semences 250 T de 10 T de Anacardiers BS 500 Ha noix de Idem semences cajou Arbres fruitiers 300 T de BS et HS 75 Ha Idem 25 000 plants divers fruits Infrastructures Ensablement, hydroagricoles : 400 Ha de affaissement, Réhabilitation Barrages Antsakoamanondro 1 rizières éboulement Ambodimangasoa 1

Canaux BS 4 870 m Source : CIRDR, 2004

94 ANNEXE 18

Annexe 18 : Répartition du nombre de cacaoyers suivant l’âge en 2007

N° [0 ;5[ [5 ;10[ [10 ;15[ [15 ;20[ [20 ;25[ [25 ;30[ [30 ;35[ [35 ;40[ >40 Total 1 30 0 0 0 0 70 50 0 0 150 2 16 200 220 220 0 0 0 0 0 656 3 10 80 0 450 0 0 0 0 0 540 4 50 0 0 0 150 0 0 0 0 200 5 300 200 0 0 0 0 0 0 0 500 6 0 0 200 200 0 0 0 0 0 400 7 100 100 100 100 0 0 200 0 0 600 8 150 150 150 0 0 0 0 0 0 450 9 0 0 0 0 0 400 0 0 400 800 10 60 0 140 0 0 0 0 0 0 200 11 0 108 258 207 157 100 0 0 0 830 BS A 65 76 97 107 28 52 23 0 36 484 12 400 0 800 0 0 0 0 0 0 1 200 13 500 500 0 0 200 0 100 0 0 1 300 14 200 0 0 1200 300 0 0 0 0 1 700 15 250 0 0 0 1 500250 0 0 0 2 000 16 800 0 0 0 1 200 0 0 0 0 2 000 BS B 430 100 160 240 640 50 20 0 0 1 640 17 674 274 0 0 0 1375 625 0 0 2 948 18 600 0 0 0 1 000 0 0 1 200 0 2 800 19 311 0 0 0 717 572 523 0 0 2 123 BS C 528 91 0 0 572 649 383 400 0 2 624 BS 234 85 98 125 275 146 79 63 21 1 126 20 50 0 0 0 250 0 0 0 0 300 21 0 0 0 0 550 0 0 0 0 550 22 53 0 397 0 0 0 0 0 0 450 23 0 300 0 0 0 0 0 0 0 300 24 213 0 0 300 0 0 0 0 0 513 HS A 63 60 79 601600000 423 25 87 0 0 150 0 0 825 0 0 1 062 HS B 87 0 0 150 0 0 825 0 0 1 062 HS 67 50 66 75 133 0 138 0 0 529 26 600 10 0 0 0 0 0 0 0 610 27 200 0 500 0 0 0 0 0 0 700 28 400 400 0 47 153 0 0 0 0 1 000 TB A 400 137 167 16 510000 770 29 1 000 0 0 300 0 0 0 0 0 1 300 30 500 0 0 0 1500 0 0 0 0 2 000 TB B 750 0 0 150 7500000 1 650 TB 540 82 100 69 3310000 1 122 Moyenne 252 77 92 106 256 92 77 40 13 1 006

95 ANNEXE 19

Annexe 19 : Coûts de commande des pots à la SFOI

Coût Montant Montant Intitulés Unité Quantité Unitaire (Ar) (€) (Ar) Communication téléphonique et Internet 5 000 2,00 Virements bancaires Pièce 2 8 850 17 700 7,08 Fax des accusés des virements Pièce 2 800 1 600 0,64 Achat des pots Pièce 14 500 50 725 000 290,00 Frais de transport par taxi-brousse (10% de la valeur de la marchandise) 72 500 29,00 Total Pièce 14 500 56,68 821 800 328,72

Dimensions des pots : • Largeur : 23 cm (Diamètre : 15 cm) • Hauteur : 30 cm • Epaisseur : 50 µm • Nombre de perforations basales : 6 Commande minimale : 14 500 pots Délai de fabrication : 4 à 5 semaines Livraison : 2 jours Paiement : 2 tranches de 50% chacune

96 ANNEXE 20

Annexe 20 : Taux de réussite supposés pour la production de plants

TAUX DE REUSSITE EN PEPINIERE • Bouturage de cacaoyers : - Enracinement (1 mois) : 50% - Endurcissement (1 mois) : 90%

• Semis de cacaoyers : 70% • Stumps de Pithecolobium dulce : 90% • Semis de Pithecolobium dulce : 90%

TAUX DE REUSSITE EN PLANTATION • Cacaoyers : - Plants bouturés : 90% - Plants de semis en pépinière : 90% - Plants de semis sur place : 60% - Plants de semis spontané : 60% - Plants recépés : 90%

• Pithecolobium dulce - Semis en pépinière : 90% - Stumps en pépinière : 90% - Stumps issus de semis spontané : 90%

• Rejetons de bananier : 90%

97 ANNEXE 21

Annexe 21 : Coûts de production de plants pour un hectare de cacaoyers

COUTS DE PRODUCTION DE BOUTURES DE CACAOYERS ET DE STUMPS DE PITHECOLOBIUM DULCE

Coût Montant Intitulés Unité Quantité Unitaire Montant (€) (Ar) (Ar) COUTS VARIABLES Pots Pièce 2 235 60 134 100 53,64 Feuilles de ravenala ou de raphia (1,5 Pièce 222 200 44 400 17,76 m x 0,3 m) Tiges de Bambou ou branches

d’arbre : Pièce 77 200 15 400 6,16 2 m Pièce 113 150 16 950 6,78 1,5 m Ficelle ou écorce de bananier m 278 10 2 780 1,11 Boutures à 3 feuilles Pièce 2 015 20 40 300 16,12 Toile en polyéthylène ou en polyvinyle, transparente (2 m de m 94 600 56 400 22,56 largeur) Poudre d’hormone rhizogène g 200 294,15 58 830 23,53 « Rhizopon AA » à 0,8% Graines de Pithecolobium dulce Pièce 220 2 440 0,18 Substrat (11,85 m3) : Terre noire 50% m3 5,92 1 000 5 920 2,37 Sable 30% m3 3,55 1 000 3 550 1,42 Fumier 20% m3 2,37 3 000 7 110 2,84 Seau de Eau (6 mois) 5 147 20 102 940 41,18 10 l Total des matériaux 489 750 195,90 Préparation du terrain HJ 2 2 500 5 000 2,00 Construction ombrière et propagateur HJ 2 2 500 5 000 2,00 Acheminement et mélange du substrat HJ 3 2 500 7 500 3,00 Remplissage et rangement des pots HJ 28 2 500 70 000 28,00 Préparation et piquage des boutures HJ 3 2 500 7 500 3,00 Semis HJ 4 2 500 10 000 4,00 Arrosage HJ 16 2 500 40 000 16,00 Endurcissement HJ 3 2 500 7 500 3,00 Désherbage HJ 23 2 500 57 500 23,00 Regarnissage HJ 2 2 500 5 000 2,00 Préparation des stumps HJ 6 2 500 15 000 6,00 Total de la main d’œuvre HJ 92 2 500 230 000 92,00 Total des coûts variables 719 750 287,90 COUTS FIXES Location terrain (80m²) 50 000 20,00 Amortissements matériels (5 ans) 14 000 5,60 Brouette 3 000 1,20 Arrosoir Total des coûts fixes 67 000 26,80 Total des coûts 786 750 314,70

98 ANNEXE 21

COUTS DE PRODUCTION DE BOUTURES DE CACAOYERS ET DE SEMIS DE PITHECOLOBIUM DULCE

Coût Unitaire Montant Montant Intitulés Unité Quantité (Ar) (Ar) (€) COUTS VARIABLES Pots Pièce 2 235 60 134 100 53,64 Feuilles de ravenala ou de raphia (1,5 Pièce 222 200 44 400 17,76 m x 0,3 m) Tiges de Bambou ou branches

d’arbre : Pièce 77 200 15 400 6,16 2 m Pièce 113 150 16 950 6,78 1,5 m Ficelle ou écorce de bananier m 278 10 2 780 1,11 Boutures à 3 feuilles Pièce 2 015 20 40 300 16,12 Toile en polyéthylène ou en polyvinyle, transparente (2 m de m 94 600 56 400 22,56 largeur) Poudre d’hormone rhizogène g 200 600 58 830 23,53 « Rhizopon AA » à 0,8% Graines de Pithecolobium dulce Pièce 220 2 440 0,18 Substrat (11,85 m3) : Terre noire 50% m3 5,92 1 000 5 920 2,37 Sable 30% m3 3,55 1 000 3 550 1,42 Fumier 20% m3 2,37 3 000 7 110 2,84 Seau de Eau (6 mois) 5 147 20 102 940 41,18 10 l Total des matériaux 489 750 195,90 Préparation du terrain HJ 2 2 500 5 000 2,00 Construction ombrière et propagateur HJ 2 2 500 5 000 2,00 Acheminement et mélange du HJ 3 2 500 7 500 3,00 substrat Remplissage et rangement des pots HJ 28 2 500 70 000 28,00 Préparation et piquage des boutures HJ 3 2 500 7 500 3,00 Semis HJ 4 2 500 10 000 4,00 Arrosage HJ 16 2 500 40 000 16,00 Endurcissement HJ 3 2 500 7 500 3,00 Désherbage HJ 23 2 500 57 500 23,00 Regarnissage HJ 2 2 500 5 000 2,00 Total de la main d’œuvre HJ 86 2 500 215 000 86,00 Total des coûts variables 704 750 281,90 COUTS FIXES Location terrain (80m²) 50 000 20,00 Amortissements matériels (5 ans) 14 000 5,60 Brouette 3 000 1,20 Arrosoir Total des coûts fixes 67 000 26,80 Total des coûts 771 750 308,70

99 ANNEXE 21

PRODUCTION DE BOUTURES DE CACAOYERS SANS PRODUCTION DE PITHECOLOBIUM DULCE

Coût Montant Montant Intitulés Unité Quantité Unitaire (Ar) (Ar) (€) COUTS VARIABLES Pots Pièce 2 015 60 120 900 48,36 Feuilles de ravenala ou de raphia (1,5 Pièce 141 200 28 200 11,28 m x 0,3 m) Tiges de Bambou ou branches

d’arbre : Pièce 42 200 8 400 3,36 2 m Pièce 59 150 8 850 3,54 1,5 m Ficelle ou écorce de bananier m 171 10 1 710 0,68 Boutures à 3 feuilles Pièce 2 015 20 40 300 16,12 Toile en polyéthylène ou en polyvinyle, transparente (2 m de m 47 600 28 200 11,28 largeur) Poudre d’hormone rhizogène g 200 600 58 830 23,53 « Rhizopon AA » à 0,8% Substrat (10,68 m3) : Terre noire 50% m3 5,34 1 000 5 340 2,14 Sable 30% m3 3,20 1 000 3 200 1,28 Fumier 20% m3 2,14 3 000 6 420 2,57 Seau de Eau (6 mois) 3 445 20 68 900 27,56 10 l Total des matériaux 379 250 151,70 Préparation du terrain HJ 1 2 500 2 500 1,00 Construction ombrière et propagateur HJ 1 2 500 2 500 1,00 Acheminement et mélange du substrat HJ 2 2 500 5 000 2,00 Remplissage et rangement des pots HJ 19 2 500 47 500 19,00 Préparation et piquage des boutures HJ 2 2 500 5 000 2,00 Arrosage HJ 12 2 500 30 000 12,00 Endurcissement HJ 2 2 500 5 000 2,00 Désherbage HJ 19 2 500 47 500 19,00 Regarnissage HJ 1 2 500 2 500 1,00 Total de la main d’œuvre HJ 59 2 500 147 500 59,00 Total des coûts variables 526 750 210,70 COUTS FIXES Location terrain (72m²) 50 000 20,00 Amortissements matériels (5 ans) Brouette 14 000 5,60 Arrosoir 3 000 1,20 Total des coûts fixes 67 000 26,80 Total des coûts 593 750 237,50

100 ANNEXE 21

PRODUCTION DE SEMIS DE CACAOYERS ET DE STUMPS DE PITHECOLOBIUM DULCE

Coût Montant Montant (€) Intitulés Unité Quantité Unitaire (Ar) (Ar) COUTS VARIABLES Pots Pièce 1 516 60 90 960 36,38 Feuilles de ravenala ou de raphia (1,5 Pièce 207 200 41 400 16,56 m x 0,3 m) Tiges de Bambou ou branches d’arbre : 2 m Pièce 62 200 12 400 4,96 1,5 m Pièce 43 150 6 450 2,58 Ficelle ou écorce de bananier m 250 10 2 500 1,00 Cabosses (20 graines/cabosses) Pièce 65 200 13 000 5,20 Graines de Pithecolobium dulce Pièce 220 2 440 0,18 Substrat (8,04 m3) : Terre noire 50% m3 4,02 1 000 4 020 1,61 Sable 25% m3 2,01 1 000 2 010 0,80 Fumier 25% m3 2,01 3 000 6 030 2,41 Seau de Eau (6 mois) 3 786 20 75 720 30,29 10 l Total des matériaux 254 930 101,97 Préparation du terrain HJ 2 2 500 5 000 2,00 Construction ombrière HJ 2 2 500 5 000 2,00 Acheminement et mélange du substrat HJ 2 2 500 5 000 2,00 Remplissage, semis et rangement des HJ 21 2 500 52 500 21,00 pots Arrosage HJ 10 2 500 25 000 10,00 Désherbage HJ 16 2 500 40 000 16,00 Regarnissage HJ 2 2 500 5 000 2,00 Préparation des stumps HJ 6 2 500 15 000 6,00 Total de la main d’œuvre HJ 59 2 500 147 500 59,00 Total des coûts variables 402 430 160,97 COUTS FIXES Location terrain (54m²) 50 000 20,00 Amortissements matériels (5 ans) Brouette 14 000 5,60 Arrosoir 3 000 1,20 Total des coûts fixes 67 000 26,80 Total des coûts 469 430 187,77

101 ANNEXE 21

PRODUCTION DE SEMIS DE CACAOYERS ET DE SEMIS DE PITHECOLOBIUM DULCE

Coût Montant Montant Intitulés Unité Quantité Unitaire (Ar) (Ar) (€) COUTS VARIABLES Pots Pièce 1 516 60 90 960 36,38 Feuilles de ravenala ou de raphia (1,5 Pièce 207 200 41 400 16,56 m x 0,3 m) Tiges de Bambou ou branches d’arbre : 2 m Pièce 62 200 12 400 4,96 1,5 m Pièce 43 150 6 450 2,58 Ficelle ou écorce de bananier m 250 10 2 500 1,00 Cabosses (20 graines/cabosses) Pièce 65 200 13 000 5,20 Graines de Pithecolobium dulce Pièce 220 2 440 0,18 Substrat (8,04 m3) : Terre noire 50% m3 4,02 1 000 4 020 1,61 Sable 25% m3 2,01 1 000 2 010 0,80 Fumier 25% m3 2,01 3 000 6 030 2,41 Seau Eau (6 mois) 3 786 20 75 720 30,29 de 10 l Total des matériaux 254 930 101,97 Préparation du terrain HJ 2 2 500 5 000 2,00 Construction ombrière HJ 2 2 500 5 000 2,00 Acheminement et mélange du substrat HJ 2 2 500 5 000 2,00 Remplissage, semis et rangement des HJ 21 2 500 52 500 21,00 pots Arrosage HJ 10 2 500 25 000 10,00 Désherbage HJ 16 2 500 40 000 16,00 Regarnissage HJ 2 2 500 5 000 2,00 Total de la main d’œuvre HJ 53 2 500 132 500 53,00 Total des coûts variables 387 430 154,97 COUTS FIXES Location terrain (54m²) 50 000 20,00 Amortissements matériels (5 ans) Brouette 14 000 5,60 Arrosoir 3 000 1,20 Total des coûts fixes 67 000 26,80 Total des coûts 454 430 181,77

102 ANNEXE 21

PRODUCTION DE SEMIS DE CACAOYERS SANS PRODUCTION DE PITHECOLOBIUM DULCE

Coût Montant Montant Intitulés Unité Quantité Unitaire (Ar) (Ar) (€) COUTS VARIABLES Pots Pièce 1 296 60 77 760 31,10 Feuilles de ravenala ou de raphia (1,5 Pièce 92 200 1 840 0,74 m x 0,3 m) Tiges de Bambou ou branches

d’arbre : Pièce 29 200 5 800 2,32 2 m Pièce 19 150 2 850 1,14 1,5 m Ficelle ou écorce de bananier m 121 10 1 210 0,48 Cabosses (20 graines/cabosses) Pièce 65 200 13 000 5,20 Substrat (6,87 m3) : Terre noire 50% m3 2,44 1 000 2 440 0,98 Sable 25% m3 1,72 1 000 1 720 0,69 Fumier 25% m3 1,72 3 000 5 160 2,06 Seau Eau (6 mois) 2 153 20 43 060 17,22 de 10 l Total des matériaux 154 840 61,94 Préparation du terrain HJ 1 2 500 2 500 1,00 Construction ombrière HJ 1 2 500 2 500 1,00 Acheminement et mélange du substrat HJ 1 2 500 2 500 1,00 Remplissage, semis et rangement des HJ 12 2 500 30 000 12,00 pots Arrosage HJ 7 2 500 17 500 7,00 Désherbage HJ 13 2 500 32 500 13,00 Regarnissage HJ 1 2 500 2 500 1,00 Total de la main d’œuvre HJ 36 2 500 90 000 36,00 Total des coûts variables 244 840 97,94 COUTS FIXES Location terrain (46m²) 50 000 20,00 Amortissements matériels (5 ans) Brouette 14 000 5,60 Arrosoir 3 000 1,20 Total des coûts fixes 67 000 26,80 Total des coûts 311 840 124,74

103 ANNEXE 21

PRODUCTION DE SEMIS DE CACAOYERS EN OCTOBRE SANS PITHECOLOBIUM DULCE

Coût Montant Montant Intitulés Unité Quantité Unitaire (Ar) (Ar) (€) COUTS VARIABLES Pots Pièce 1 296 60 77 760 31,10 Feuilles de ravenala ou de raphia (1,5 m Pièce 92 200 1 840 0,74 x 0,3 m) Tiges de Bambou ou branches d’arbre : 2 m Pièce 29 200 5 800 2,32 1,5 m Pièce 19 150 2 850 1,14 Ficelle ou écorce de bananier m 121 10 1 210 0,48 Cabosses (20 graines/cabosses) Pièce 65 200 13 000 5,20 Substrat (6,87 m3) : Terre noire 50% m3 2,44 1 000 2 440 0,98 Sable 25% m3 1,72 1 000 1 720 0,69 Fumier 25% m3 1,72 3 000 5 160 2,06 Seau Eau (8 mois) 2 870 20 57 400 22,96 de 10 l Total des matériaux 169 180 67,67 Préparation du terrain HJ 1 2 500 2 500 1,00 Construction ombrière HJ 1 2 500 2 500 1,00 Acheminement et mélange du substrat HJ 1 2 500 2 500 1,00 Remplissage, semis et rangement des HJ 12 2 500 30 000 12,00 pots Arrosage HJ 10 2 500 25 000 10,00 Désherbage HJ 26 2 500 65 000 26,00 Regarnissage HJ 1 2 500 2 500 1,00 Total de la main d’œuvre HJ 52 2 500 130 000 52,00 Total des coûts variables 299 180 119,67 COUTS FIXES Location terrain (46m²) 50 000 20,00 Amortissements matériels (5 ans) Brouette 14 000 5,60 Arrosoir 3 000 1,20 Total des coûts fixes 67 000 26,80 Total des coûts 366 180 146,47

104 ANNEXE 22

Annexe 22 : Coûts des modes habituels d’approvisionnement en plants

POUR LE CACAOYER Semis sur place de 3 400 graines (60% de pertes à la production de plants) et collecte de 1 360 plants (40% de pertes à la plantation) pour une plantation de 3,5 m x 3,5 m (816 pieds par hectare) Coût Unitaire Montant (€) Intitulés Unité Quantité Montant (Ar) (Ar) Cabosses (20 graines viables) Pièce 170 200 34 000 13,60 Semis HJ 10 2 500 25 000 10,00 Désherbage HJ 10 2 500 25 000 10,00 Collecte HJ 10 2 500 25 000 10,00 Total 109 000 43,60 Collecte de 1360 plants de semis spontané (40% de pertes à la plantation) Intitulés Unité Quantité Coût Unitaire (Ar) Montant (Ar) Montant (€) Collecte HJ 10 2 500 25 000 10,00

POUR LES PITHECOLOBIUM DULCE Semis de 330 graines (40% de pertes) et collecte de 198 stumps de 2 ans (10% de pertes) pour une plantation de 7,5 m x 7,5 m (178 pieds par hectare) Intitulés Unité Quantité Coût Unitaire (Ar) Montant (Ar) Montant (€) Graines Pièce 330 2 660 0,26 Semis HJ 2 2 500 5 000 2,00 Désherbage HJ 4 2 500 10 000 4,00 Dessouchage HJ 4 2 500 10 000 4,00 Préparation HJ 2 2 500 5 000 2,00 Collecte HJ 2 2 500 5 000 2,00 Total 25 660 14,26

Semis de 330 graines (40% de pertes) et collecte de 198 plants de semis (10% de pertes) Intitulés Unité Quantité Coût Unitaire (Ar) Montant (Ar) Montant (€) Graines Pièce 330 2 660 0,26 Désherbage HJ 2 2 500 5 000 2,00 Semis HJ 2 2 500 5 000 2,00 Collecte HJ 2 2 500 5 000 2,00 Total 15 660 6,26

Collecte de 198 plants de semis spontané (10% de pertes à la plantation) Intitulés Unité Quantité Coût Unitaire (Ar) Montant (Ar) Montant (€) Collecte HJ 4 2 500 10000 4,00

Collecte de 198 stumps de 2 ans (10% de pertes à la plantation) Intitulés Unité Quantité Coût Unitaire (Ar) Montant (Ar) Montant (€) Prospection et collecte HJ 2 2 500 5 000 2,00 Dessouchage HJ 4 2 500 10 000 4,00 Préparation HJ 2 2 500 5 000 2,00 Total HJ 8 2 500 20 000 8,00

POUR LES BANANIERS Collecte de 1 814 bananiers plantains (10% de pertes) pour une plantation en ligne (1,75 m) et entre les lignes (3,5 m) pour 1 632 pieds par hectare Intitulés Unité Quantité Coût Unitaire (Ar) Montant (Ar) Montant (€) Achat des bananiers Pièce 1 814 100 181 400 72,56 Dessouchage HJ 20 2 500 50 000 20,00 Préparation HJ 20 2 500 50 000 20,00 Total 281 400 112,56

105 ANNEXE 23

Annexe 23 : Coûts de recépage pour un hectare de plantation

Intitulés Unité Quantité Coût Unitaire (Ar) Montant (Ar) Montant (€) Achat de cire d’abeille Kg 41 5 000 205 000 82,00 Sciage HJ 34 2 500 85 000 34,00 Entretiens HJ 8 2 500 20 000 8,00 Amortissement Scie sur 5ans 4 000 1,60 Total 314 000 125,60

106 ANNEXE 24

Annexe 24 : Coûts d’installation et d’entretien d’un hectare de cacaoyers

COUTS D’INSTALLATION DE L’OMBRAGE DEFINITIF Cas des semis (en pépinière ou par semis spontané) de Pithecolobium dulce Coût Unitaire Montant Montant Intitulés Unité Quantité (Ar) (Ar) (€) ANNEE 1 : Mise en place Défrichement HJ 5 2 500 12 500 5,00 Piquetage HJ 2 2 500 10 000 2,00 Trouaison HJ 3 2 500 7 500 3,00 Plantation HJ 5 2 500 5 000 5,00 Regarnissage HJ 1 2 500 2 500 1,00 Entretien : fauchage, sarclage HJ 8 2 500 20 000 8,00 Sous-total HJ 19 2 500 47 500 19,00 ANNEE 2 Fauchage et sarclage HJ 5 2 500 12 500 5,00 ANNEE 3 Fauchage et sarclage HJ 5 2 500 12 500 5,00 ANNEE 4 Fauchage et sarclage HJ 5 2 500 12 500 5,00 Total HJ 34 2 500 85 000 34,00

Cas des stumps de 2 ans (en pépinière ou rejet spontané) de Pithecolobium dulce Coût Unitaire Montant Montant Intitulés Unité Quantité (Ar) (Ar) (€) ANNEE 1 : Mise en place Défrichement HJ 5 2 500 12 500 5,00 Piquetage HJ 2 2 500 5 000 2,00 Trouaison HJ 3 2 500 7 500 3,00 Plantation HJ 5 2 500 12 500 5,00 Regarnissage HJ 1 2 500 2 500 1,00 Entretien : fauchage, sarclage HJ 6 2 500 15 000 6,00 Sous-total HJ 17 2 500 42 500 17,00 ANNEE 2 Fauchage et sarclage HJ 5 2 500 12 500 5,00 ANNEE 3 Fauchage et sarclage HJ 5 2 500 12 500 5,00 Total HJ 27 2 500 67 500 27,00

COUTS D’INSTALLATION DE L’OMBRAGE PROVISOIRE

Coût Unitaire Montant Montant Intitulés Unité Quantité (Ar) (Ar) (€) ANNEE 3 : Mise en place Défrichement HJ 12 2 500 30 000 12,00 Piquetage HJ 8 2 500 20 000 8,00 Trouaison HJ 24 2 500 60 000 24,00 Plantation HJ 20 2 500 50 000 20,00 Regarnissage HJ 4 2 500 10 000 4,00 Entretien : fauchage, sarclage et HJ 20 2 500 50 000 20,00 éclaircissage Sous-total HJ 88 2 500 220 000 88,00 ANNEE 4 : Entretien et récolte Entretien : fauchage, sarclage et HJ 20 2 500 50 000 20,00 éclaircissage Récolte HJ 20 2 500 50 000 20,00 Sous-total HJ 40 2 500 100 000 40,00 Total HJ 128 2 500 320 000 128,00

107 ANNEXE 24

COUTS D’INSTALLATION DES CACAOYERS JUSQU’A LA PREMIERE RECOLTE

Coût Unitaire Montant Montant Intitulés Unité Quantité (Ar) (Ar) (€) ANNEE 4 : Mise en place Défrichement HJ 25 2 500 62 500 25,00 Piquetage HJ 7 2 500 17 500 7,00 Trouaison HJ 25 2 500 62 500 25,00 Rebouchage HJ 12 2 500 30 000 12,00 Plantation HJ 10 2 500 25 000 10,00 Regarnissage HJ 2 2 500 5 000 2,00 Entretien : fauchage 4 fois par an HJ 12 2 500 30 000 12,00 Fertilisation (fumier de parc) m3 4 3 000 12 000 4,80 Sous-total HJ 93 2 500 249 500 99,80 ANNEE 5 : Entretiens Récolte de bananes HJ 10 2 500 25 000 10,00 Eclaircie de bananiers HJ 10 2 500 25 000 10,00 Fauchage 4 fois par an HJ 12 2 500 30 000 12,00 Sous-total HJ 32 2 500 80 000 32,00 ANNEE 6 : Entretiens Récolte de bananes HJ 5 2 500 12 500 5,00 Eclaircie de tous les bananiers HJ 10 2 500 25 000 10,00 Elagage Pithecolobium dulce HJ 5 2 500 12 500 5,00 Fauchage 4 fois par an HJ 12 2 500 30 000 12,00 Fertilisation (fumier de parc) m3 4 3 000 12 000 4,80 Sous-total HJ 32 2 500 92 000 36,80 ANNEE 7 : Entretiens Fauchage 4 fois par an HJ 6 2 500 15 000 6,00 Eclaircie d’un Pithecolobium dulce sur deux, pour avoir un HJ 15 2 500 37 500 15,00 espacement de 15 m x 15 m Egourmandage HJ 20 2 500 50 000 20,00 Sous-total HJ 41 2 500 102 500 41,00 Total 519 000 207,60

COUTS DES ENTRETIENS ANNUELS APRES LA PREMIERE RECOLTE

Coût Unitaire Montant Montant Intitulés Unité Quantité (Ar) (Ar) (€) ANNEE 8 jusqu’à 33 Taille Pithecolobium dulce et HJ 2 2 500 5 000 2,00 cacaoyers Fauchage 4 fois par an HJ 4 2 500 10 000 4,00 Egourmandage HJ 20 2 500 50 000 20,00 Récolte HJ 20 2 500 50 000 20,00 Sous-total HJ 46 2 500 115 000 46,00 Fertilisation tous les deux ans (fumier de parc), ici la valeur m3 4 3 000 6 000 2,40 est ramenée à l’année Total annuel 121 000 48,40 TOTAL de 5 à 30 ans 3 146 000 1 258,40

108 ANNEXE 25

Annexe 25 : Capacité de régénération par paysan suivant la main d’œuvre disponible

POUR LA MISE EN PLACE DE PEPINIERE

Zone BS HS TB Catégorie A B C A B A B Main d’œuvre disponible (HJ) Avril 21,2 22 6 48,3 32,1 28,6 52,5 Mai 12,6 12,3 5,8 34,3 32 13,6 34,5 Juin 11,2 11,0 6,0 30,7 28 11,2 45,0 Main d’œuvre nécessaire pour un hectare de cacaoyers (HJ) Construction pépinière et 15 15 15 15 15 15 15 remplissage des pots Semis ou bouturage 2 2 2 2 2 2 2 Désherbage et regarnissage 7 7 7 7 7 7 7 Reste 19 21,3 -6,2 41 68,1 29,4 108 Nombre de cacaoyers pouvant être produits 1 462 1 540 605 2 210 3 131 1 816 4 488 annuellement

POUR LA PLANTATION

Zone BS HS TB Catégorie A B C A B A B Main d’œuvre disponible (HJ) Octobre 31,9 17,9 4,9 59,8 42,2 17,7 42,3 Décembre 13,8 21,8 4,8 18,6 29 22,8 29,4 Janvier 22,9 21,1 22,3 48,3 32 20,8 60,4 Février 18 21,2 9,9 41,5 30 29,9 52,9 Main d’œuvre nécessaire pour un hectare de cacaoyers (HJ) Défrichement et piquetage 32 32 32 32 32 32 32 Trouaison 25 25 25 25 25 25 25 Reste -11,3 -17,3 -47,3 21,4 14,2 -16,5 14,7 Rebouchage et plantation 18 18 18 18 18 18 18 Reste 4,9 3,1 4,3 30,3 14 2,8 42,4 Regarnissage 2 2 2 2 2 2 2 Reste 16 19,2 7,9 39,5 28 27,9 50,9 Nombre de cacaoyers à planter 654 568 139 1 122 1 019 580 1 026

109 ANNEXE 26

Annexe 26 : Recettes annuelles escomptées d’un hectare de cacaoyers

Nous supposerons les productions suivantes : • Bananiers : 1 régime par pied à partir de 1 an • Cacaoyers : - 0 à 4 ans : 0 kg de cacao marchand par pied - 5 à 9 ans : 0,5 kg de cacao marchand par pied - 10 à 14 ans : 1,2 kg de cacao marchand par pied - 15 à 19 ans : 1,5 kg de cacao marchand par pied - 20 à 24 ans : 1,3 kg de cacao marchand par pied - 24 à 29 ans : 1 kg de cacao marchand par pied - Plus de 30 ans : 0,6 kg de cacao marchand par pied

Les recettes escomptées d’une nouvelle plantation de cacaoyer de un hectare et celles des bananiers selon leur âge respectif sont détaillées comme suit :

Coût Unitaire Montant Intitulés Unité Quantité Montant (€) (Ar) (Ar) BANANES Année 4 Régime 1 632 1 500 2 448 000 979,20 Année 5 Régime 1 632 1 500 2 448 000 979,20 Année 6 Régime 816 1 500 1 224 000 489,60 Sous-total bananes Régime 4 080 1 500 6 120 000 2 448,00 CACAO MARCHAND Années 8 à 12 Kg 408 X 5 5 000 2 040 000 816,00 Années 13 à 17 Kg 979,2 X 5 5 000 24 480 000 9 792,00 Années 18 à 22 Kg 1 224 X 5 5 000 30 600 000 12 240,00 Années 23 à 27 Kg 1 060,8 X 5 5 000 26 520 000 10 608,00 Années 28 à 32 Kg 816 X 5 5 000 20 400 000 8 160,00 Année 33 Kg 489,6 5 000 2 448 000 979,2 Sous-total cacao Kg 22 929,6 5 000 114 648 000 45 859,2 TOTAL SUR 30 ANS 120 768 000 48 307,2

110 ANNEXE 27

Annexe 27 : Projection de la régénération avec recépage CFSTA : Cash Flow Supplémentaire Total Actualisé CSTA : Coûts Supplémentaires Totaux Actualisés N : Avantages nets supplémentaires pour CFTS positif K : Avantages nets supplémentaires pour CFTS négatifs

BOUTURAGE TRINITARIO ET SEMIS CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 21 163 189,60 72 429 569,34 89 706 146,91 27 440 542,02 16 339 054,23 -12 262 433,56 -58 363 921,36 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 20 138 246,27 70 951 292,68 88 227 870,25 26 303 875,36 14 739 887,57 -13 399 100,22 -59 500 588,02 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 6 744 257,93 19 801 203,63 20 518 982,80 5 097 867,27 2 380 574,13 -1 803 357,91 -6 673 386,91 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -75 298 742,49 -92 233 563,61 -45 585 051,41 1 063 460,80 47 711 973,00 135 193 818,54 222 675 664,08 337 587 017,68 452 318 863,22 567 348 012,75 703 174 851,19 907 115 251,93 1 092 086 316,51 -76 435 409,15 -93 370 230,27 -47 184 218,07 -73 205,86 46 575 306,34 134 057 151,88 221 538 997,42 335 987 851,02 451 637 196,56 567 119 679,42 702 946 517,86 906 886 918,60 1 091 395 483,18 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -7 143 949,83 -7 272 286,59 -3 062 513,92 -3 959,55 2 099 300,15 5 035 325,61 6 934 362,02 8 763 925,02 9 817 107,26 10 272 763,85 10 610 934,28 11 407 835,03 11 440 657,94 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 286 876 370,23 1 504 165 871,99 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 182 860 213,75 25 310 811 736,89 10 124 324,69 1 286 648 036,90 1 503 937 538,66 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 182 860 213,75 25 282 578 857,03 10 113 031,54 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 239 509,65 10 948 034,47 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 079 647,91 174 126 452,98 69 650,58 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

111 ANNEXE 27

SEMIS TRINITARIO ET BOUTURAGE CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 24 603 638,35 75 870 018,09 93 146 595,66 31 253 443,02 20 151 955,23 -8 449 532,56 -54 551 020,36 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 23 578 695,02 74 391 741,43 91 668 319,00 30 116 776,36 18 552 788,57 -9 586 199,22 -55 687 687,02 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 7 896 457,25 20 761 369,74 21 319 121,22 5 836 833,03 2 996 378,93 -1 290 187,24 -6 245 744,69 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -71 485 841,49 -88 420 662,61 -41 772 150,41 4 876 361,80 51 524 874,00 139 006 719,54 226 488 565,08 341 399 918,68 456 131 764,22 571 160 913,75 706 987 752,19 911 684 104,74 1 096 655 169,33 -72 622 508,15 -89 557 329,27 -43 371 317,07 3 739 695,14 50 388 207,34 137 870 052,88 225 351 898,42 339 800 752,02 455 450 097,56 570 932 580,42 706 759 418,86 911 455 771,41 1 095 964 336,00 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -6 787 581,31 -6 975 312,82 -2 815 035,78 202 272,23 2 271 159,97 5 178 542,12 7 053 709,12 8 863 380,93 9 899 987,19 10 341 830,46 10 668 489,79 11 465 307,16 11 488 551,38 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 291 445 223,04 1 508 734 724,80 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 182 860 213,75 25 396 602 009,39 10 158 640,80 1 291 216 889,71 1 508 506 391,47 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 182 860 213,75 25 368 369 129,53 10 147 347,65 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 279 420,85 10 981 293,81 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 079 647,91 181 363 509,94 72 545,40 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

112 ANNEXE 27

BOUTURAGE TRINITARIO ET BOUTURAGE CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 19 896 609,60 71 162 989,34 88 439 566,91 26 036 846,02 14 935 358,23 -13 666 129,56 -59 767 617,36 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 18 871 666,27 69 684 712,68 86 961 290,25 24 900 179,36 13 336 191,57 -14 802 796,22 -60 904 284,02 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 6 320 082,85 19 447 724,40 20 224 416,77 4 825 821,58 2 153 869,39 -1 992 278,53 -6 830 820,76 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -76 702 438,49 -93 637 259,61 -46 988 747,41 -340 235,20 46 308 277,00 133 790 122,54 221 271 968,08 336 183 321,68 450 915 167,22 565 944 316,75 701 771 155,19 905 433 256,93 1 090 404 321,51 -77 839 105,15 -94 773 926,27 -48 587 914,07 -1 476 901,86 45 171 610,34 132 653 455,88 220 135 301,42 334 584 155,02 450 233 500,56 565 715 983,42 701 542 821,86 905 204 923,60 1 089 713 488,18 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -7 275 144,70 -7 381 615,65 -3 153 621,47 -79 882,51 2 036 031,02 4 982 601,33 6 890 425,12 8 727 310,93 9 786 595,52 10 247 337,41 10 589 745,58 11 386 677,02 11 423 026,26 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 285 194 375,23 1 502 483 876,99 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 182 860 213,75 25 279 228 576,89 10 111 691,43 1 284 966 041,90 1 502 255 543,66 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 182 860 213,75 25 250 995 697,03 10 100 398,28 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 224 816,59 10 935 790,26 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 079 647,91 171 462 175,06 68 584,87 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

113 ANNEXE 27

SEMIS TRINITARIO ET SEMIS CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 25 870 218,35 77 136 598,09 94 413 175,66 32 657 139,02 21 555 651,23 -7 045 836,56 -53 147 324,36 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 24 845 275,02 75 658 321,43 92 934 899,00 31 520 472,36 19 956 484,57 -8 182 503,22 -54 283 991,02 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 8 320 632,33 21 114 848,97 21 613 687,25 6 108 878,71 3 223 083,67 -1 101 266,63 -6 088 310,84 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -70 082 145,49 -87 016 966,61 -40 368 454,41 6 280 057,80 52 928 570,00 140 410 415,54 227 892 261,08 342 803 614,68 457 535 460,22 572 564 609,75 708 391 448,19 913 366 099,74 1 098 337 164,33 -71 218 812,15 -88 153 633,27 -41 967 621,07 5 143 391,14 51 791 903,34 139 273 748,88 226 755 594,42 341 204 448,02 456 853 793,56 572 336 276,42 708 163 114,86 913 137 766,41 1 097 646 331,00 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -6 656 386,44 -6 865 983,76 -2 723 928,23 278 195,19 2 334 429,10 5 231 266,40 7 097 646,01 8 899 995,01 9 930 498,92 10 367 256,90 10 689 678,49 11 486 465,17 11 506 183,05 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 293 127 218,04 1 510 416 719,80 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 182 860 213,75 25 428 185 169,39 10 171 274,07 1 292 898 884,71 1 510 188 386,47 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 182 860 213,75 25 399 952 289,53 10 159 980,92 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 294 113,91 10 993 538,02 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 079 647,91 184 027 787,86 73 611,12 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

114 ANNEXE 28

Annexe 28 : Projection de la régénération sans recépage CFSTA : Cash Flow Supplémentaire Total Actualisé CSTA : Coûts Supplémentaires Totaux Actualisés N : Avantages nets supplémentaires pour CFTS positif K : Avantages nets supplémentaires pour CFTS négatifs

BOUTURAGE TRINITARIO ET SEMIS CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 21 163 189,60 72 429 569,34 89 706 146,91 22 022 995,02 10 921 507,23 -17 679 980,56 -63 781 468,36 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 20 138 246,27 70 951 292,68 88 227 870,25 20 886 328,36 9 322 340,57 -18 816 647,22 -64 918 135,02 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 6 744 257,93 19 801 203,63 20 518 982,80 4 047 910,36 1 505 610,05 -2 532 494,65 -7 281 000,86 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -80 716 289,49 -97 651 110,61 -51 002 598,41 -4 354 086,20 42 294 426,00 129 776 271,54 217 258 117,08 332 169 470,68 446 901 316,22 561 930 465,75 697 757 304,19 907 115 251,93 1 092 086 316,51 -81 852 956,15 -98 787 777,27 -52 601 765,07 -5 490 752,86 41 157 759,34 128 639 604,88 216 121 450,42 330 570 304,02 446 219 649,56 561 702 132,42 697 528 970,86 906 886 918,60 1 091 395 483,18 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -7 650 294,79 -7 694 240,72 -3 414 142,36 -296 983,25 1 855 113,73 4 831 836,93 6 764 788,12 8 622 613,43 9 699 347,60 10 174 630,81 10 529 156,75 11 407 835,03 11 440 657,94 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 286 876 370,23 1 504 165 871,99 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 183 165 246,42 25 229 853 564,56 10 091 941,43 1 286 648 036,90 1 503 937 538,66 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 183 165 246,42 25 201 620 684,70 10 080 648,27 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 239 509,65 10 948 034,47 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 080 078,26 168 236 029,59 67 294,41 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

115 ANNEXE 28

SEMIS TRINITARIO ET BOUTURAGE CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 21 163 189,60 72 429 569,34 89 706 146,91 27 672 906,27 16 571 418,48 -12 030 069,31 -58 131 557,11 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 20 138 246,27 70 951 292,68 88 227 870,25 26 536 239,61 14 972 251,82 -13 166 735,97 -59 268 223,77 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 6 744 257,93 19 801 203,63 20 518 982,80 5 142 901,02 2 418 102,26 -1 772 084,47 -6 647 325,71 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -75 066 378,24 -92 001 199,36 -45 352 687,16 1 295 825,05 47 944 337,25 135 426 182,79 222 908 028,33 337 819 381,93 452 551 227,47 567 580 377,00 703 407 215,44 907 115 251,93 1 092 086 316,51 -76 203 044,90 -93 137 866,02 -46 951 853,82 159 158,39 46 807 670,59 134 289 516,13 221 771 361,67 336 220 215,27 451 869 560,81 567 352 043,67 703 178 882,11 906 886 918,60 1 091 395 483,18 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -7 122 232,17 -7 254 188,53 -3 047 432,21 8 608,54 2 109 773,56 5 044 053,45 6 941 635,22 8 769 986,02 9 822 158,09 10 276 972,88 10 614 441,81 11 407 835,03 11 440 657,94 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 286 876 370,23 1 504 165 871,99 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 183 165 246,42 25 314 602 233,31 10 125 840,89 1 286 648 036,90 1 503 937 538,66 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 183 165 246,42 25 286 369 353,45 10 114 547,74 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 239 509,65 10 948 034,47 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 080 078,26 174 379 548,20 69 751,82 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

116 ANNEXE 28

BOUTURAGE TRINITARIO ET BOUTURAGE CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 21 163 189,60 72 429 569,34 89 706 146,91 19 943 015,02 8 841 527,23 -19 759 960,56 -65 861 448,36 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 20 138 246,27 70 951 292,68 88 227 870,25 18 806 348,36 7 242 360,57 -20 896 627,22 -66 998 115,02 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 6 744 257,93 19 801 203,63 20 518 982,80 3 644 796,31 1 169 681,67 -2 812 434,97 -7 514 284,46 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -82 796 269,49 -99 731 090,61 -53 082 578,41 -6 434 066,20 40 214 446,00 127 696 291,54 215 178 137,08 330 089 490,68 444 821 336,22 559 850 485,75 695 677 324,19 907 115 251,93 1 092 086 316,51 -83 932 936,15 -100 867 757,27 -54 681 745,07 -7 570 732,86 39 077 779,34 126 559 624,88 214 041 470,42 328 490 324,02 444 139 669,56 559 622 152,42 695 448 990,86 906 886 918,60 1 091 395 483,18 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -7 844 697,79 -7 856 243,22 -3 549 144,45 -409 484,99 1 761 362,29 4 753 710,72 6 699 682,95 8 568 359,12 9 654 135,68 10 136 954,20 10 497 759,58 11 407 835,03 11 440 657,94 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 286 876 370,23 1 504 165 871,99 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 183 165 246,42 25 198 653 864,56 10 079 461,55 1 286 648 036,90 1 503 937 538,66 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 183 165 246,42 25 170 420 984,70 10 068 168,39 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 239 509,65 10 948 034,47 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 080 078,26 165 974 331,09 66 389,73 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

117 ANNEXE 28

SEMIS TRINITARIO ET SEMIS CRIOLLO

DESIGNATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 PHASE DE DIAGNOSTIC 462 500,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 PHASE DE 441 666,67 441 666,67 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SENSIBILISATION PHASE DE FORMATION 341 610,00 341 610,00 0,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 341 610,00 0,00 0,00 0,00 0,00 SUIVI PEPINIERE 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 SUIVI MISE EN PLACE 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 SUIVI ENTRETIENS 0,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 TOTAL DES COUTS 1 245 776,67 1 011 610,00 228 333,33 569 943,33 1 032 443,33 1 024 943,33 1 478 276,66 1 478 276,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 CFS 500 paysans 0,00 -571 281,11 -571 281,11 -1 517 445,64 -13 325 322,74 21 163 189,60 72 429 569,34 89 706 146,91 29 752 886,27 18 651 398,48 -9 950 089,31 -56 051 577,11 CFST -1 245 776,67 -1 582 891,11 -799 614,44 -2 087 388,97 -14 357 766,07 20 138 246,27 70 951 292,68 88 227 870,25 28 616 219,61 17 052 231,82 -11 086 755,97 -57 188 243,77 Année d'actualisation 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00 8,00 9,00 10,00 11,00 12,00 ACTUALISATION (20%) 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 0,33 0,28 0,23 0,19 0,16 0,13 0,11 CFSTA -1 038 147,23 -1 099 229,94 -462 739,84 -1 006 649,77 -5 770 064,17 6 744 257,93 19 801 203,63 20 518 982,80 5 546 015,07 2 754 030,64 -1 492 144,15 -6 414 042,11 CSTA 1 038 147,23 702 506,94 132 137,34 274 856,93 414 915,82 343 251,45 412 559,89 343 799,90 220 293,61 258 274,34 152 981,68 127 484,73

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 455 000,00 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 453 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 136 666,66 1 599 166,66 681 666,66 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 -72 986 398,24 -89 921 219,36 -43 272 707,16 3 375 805,05 50 024 317,25 137 506 162,79 224 988 008,33 339 899 361,93 454 631 207,47 569 660 357,00 705 487 195,44 907 115 251,93 1 092 086 316,51 -74 123 064,90 -91 057 886,02 -44 871 873,82 2 239 138,39 48 887 650,59 136 369 496,13 223 851 341,67 338 300 195,27 453 949 540,81 569 432 023,67 705 258 862,11 906 886 918,60 1 091 395 483,18 13,00 14,00 15,00 16,00 17,00 18,00 19,00 20,00 21,00 22,00 23,00 24,00 25,00 0,09 0,08 0,06 0,05 0,05 0,04 0,03 0,03 0,02 0,02 0,02 0,01 0,01 -6 927 829,17 -7 092 186,03 -2 912 430,13 121 110,28 2 203 525,01 5 122 179,66 7 006 740,39 8 824 240,33 9 867 370,02 10 314 649,49 10 645 838,98 11 407 835,03 11 440 657,94 106 237,28 88 531,06 103 794,67 61 479,90 51 233,25 42 694,38 35 578,65 41 712,75 14 817,19 4 136,01 3 446,68 2 872,23 7 241,73

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Somme (Ar) Somme (€) 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 462 500,00 0,00 3 700 000,00 1 480,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 441 666,67 0,00 1 325 000,01 530,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 341 610,00 0,00 2 732 880,00 1 093,15 6 825 000,00 2 730,00 6 799 999,95 2 720,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 6 849 999,90 2 740,00 228 333,33 228 333,33 228 333,33 228 333,33 690 833,33 228 333,33 0,00 0,00 0,00 1 245 776,67 0,00 28 232 879,86 11 293,15 1 286 876 370,23 1 504 165 871,99 1 634 524 325,00 1 741 795 158,33 1 858 003 491,67 2 010 399 325,00 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 228 444 379,36 2 183 165 246,42 25 345 801 933,31 10 138 320,77 1 286 648 036,90 1 503 937 538,66 1 634 295 991,67 1 741 566 825,00 1 857 312 658,34 2 010 170 991,67 2 102 482 658,33 2 156 515 543,89 2 211 119 710,56 2 227 198 602,69 2 183 165 246,42 25 317 569 053,45 10 127 027,62 26,00 27,00 28,00 29,00 30,00 31,00 32,00 33,00 34,00 35,00 36,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11 239 509,65 10 948 034,47 9 914 157,78 8 804 080,56 7 824 338,61 7 056 906,67 6 150 813,36 5 257 405,48 4 492 104,91 3 770 642,29 3 080 078,26 176 641 246,70 70 656,50 1 994,61 1 662,17 1 385,14 1 154,29 2 910,29 801,59 0,00 0,00 0,00 2 109,10 0,00 4 997 002,82 1 998,80

118 ANNEXE 29

Annexe 29 : Echéancier du projet

Activités Acteurs J F M A M J J A S O N D Années 1, 5, 10, Enquêtes socio-économiques Animateurs 15, 20, 25, 30, 35 1, 5, 10, Evaluation des besoins Animateurs 15, 20, 25, 35 1, 5, 10, Observation des parcelles Animateurs 15, 20, 25, 30, 35 Prospection de Criollo et de Animateurs, 1, 5, 10, 15, 20, 25, Trinitario dans les parcelles paysans 30, 35 Animateurs, Sensibilisation des paysans et responsables 1, 2 ,35 des autres acteurs du projet Formations sur la Animateurs, 1, 2, 4, 5, comptabilité d’exploitation paysans 6, 7, 8, 35 Animateurs, 1, 2, 4, 5, Formations sur le bouturage paysans 6, 7, 8, 35 Formations sur la sélection Animateurs, 1, 2, 4, 5, variétale paysans 6, 7, 8, 35 Formations sur les entretiens Animateurs, 1, 2, 4, 5, des parcelles paysans 6, 7, 8, 35 Production de Pithecolobium Paysans 2 à 27 dulce Animateurs, Suivi de la production 2 à 23 paysans Plantation des stumps de Paysans 4 à 25 Pithecolobium dulce Suivi de la plantation de Animateurs, 4 à 25 stumps paysans Production et plantation de Paysans 5 à 26 bananiers Suivi de la plantation des Animateurs, 5 à 26 bananiers paysans Mise en place pépinière Paysans 6 à 27 Animateurs, Suivi des pépinières 6 à 27 paysans Plantation/Recépage des Paysans 7 à 28 cacaoyers Animateurs, Suivi de la plantation 7 à 28 paysans Entretiens après plantation Paysans 8 à 36 Suivi des entretiens Animateurs 8 à 36 Récolte de cacao Paysans 12 à 36 Animateurs, Suivi de la production 12 à 36 paysans Responsables 1, 5, 10, Evaluation du projet 15, 20, 25, du projet 30, 35

119 ANNEXE 30

Annexe 30 : Coûts du projet avec recépage

CAS DU BOUTURAGE DE TRINITARIO ET DU SEMIS DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (€) (Ar) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Boutures de Trinitario Nombre 339 750 727,63 247 212 292,50 98 884,92 Semis de Criollo Nombre 113 250 448,75 50 820 937,50 20 328,38 Recépage cacaoyers Nombre 145 500 405,16 58 950 780,00 23 580,31 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 126 737 090,00 450 694,84 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 168 469 970,00 467 387,99 Part de AFDI/ADAPS (3,57%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,43%) 1 126 737 090,00 450 694,84

120 ANNEXE 30

CAS DU SEMIS DE TRINITARIO ET DU BOUTURAGE DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (Ar) (€) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Semis de Trinitario Nombre 339 750 382,16 129 838 860,00 51 935,54 Boutures de Criollo Nombre 113 250 727,63 82 404 097,50 32 961,64 Recépage cacaoyers Nombre 145 500 405,16 58 950 780,00 23 580,31 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 040 946 817,50 416 378,73 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 082 679 697,50 433 071,88 Part de AFDI/ADAPS (3,85%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,15%) 1 040 946 817,50 416 378,73

121 ANNEXE 30

CAS DU BOUTURAGE DE TRINITARIO ET DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (Ar) (€) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Boutures de Trinitario Nombre 339 750 727,63 247 212 292,50 98 884,92 Boutures de Criollo Nombre 113 250 727,63 82 404 097,50 32 961,64 Recépage cacaoyers Nombre 145 500 405,16 58 950 780,00 23 580,31 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 158 320 250,00 463 328,10 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 200 053 130,00 480 021,25 Part de AFDI/ADAPS (3,48%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,52%) 1 158 320 250,00 463 328,10

122 ANNEXE 30

CAS DU SEMIS DE TRINITARIO ET DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (Ar) (€) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Semis de Trinitario Nombre 339 750 382,16 129 838 860,00 51 935,54 Semis de Criollo Nombre 113 250 448,75 50 820 937,50 20 328,38 Recépage cacaoyers Nombre 145 500 405,16 58 950 780,00 23 580,31 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 009 363 657,50 403 745,46 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 051 096 537,50 420 438,62 Part de AFDI/ADAPS (3,97%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,03%) 1 009 363 657,50 403 745,46

123 ANNEXE 31

Annexe 31 : Coûts du projet sans recépage

CAS DU BOUTURAGE DE TRINITARIO ET DU SEMIS DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (Ar) (€) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Boutures de Trinitario Nombre 448 875 727,63 326 614 916,25 130 645,97 Semis de Criollo Nombre 149 625 448,75 67 144 218,75 26 857,69 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 163 512 215,00 465 404,89 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 205 245 095,00 482 098,04 Part de AFDI/ADAPS (3,46%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,54%) 1 163 512 215,00 465 404,89

124 ANNEXE 31

CAS DU SEMIS DE TRINITARIO ET DU BOUTURAGE DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (Ar) (€) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Semis de Trinitario Nombre 448 875 382,16 171 542 070,00 68 616,83 Boutures de Criollo Nombre 149 625 727,63 108 871 638,75 43 548,66 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 050 166 788,75 420 066,72 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 091 899 668,75 436 759,87 Part de AFDI/ADAPS (3,82%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,18%) 1 050 166 788,75 420 066,72

125 ANNEXE 31

CAS DU BOUTURAGE DE TRINITARIO ET DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (Ar) (€) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Boutures de Trinitario Nombre 448 875 727,63 326 614 916,25 130 645,97 Boutures de Criollo Nombre 149 625 727,63 108 871 638,75 43 548,66 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 205 239 635,00 482 095,85 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 246 972 515,00 498 789,01 Part de AFDI/ADAPS (3,35%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,65%) 1 205 239 635,00 482 095,85

126 ANNEXE 31

CAS DU SEMIS DE TRINITARIO ET DE CRIOLLO

COUT MONTANT MONTANT DESIGNATION UNITE QUANTITE UNITAIRE (Ar) (Ar) (€) PHASE DE DIAGNOSTIC Enquêtes (3 catégories de paysans) Jour 160 2 500,00 400 000,00 160,00 Carburant et entretiens moto Semaine 32 100 000,00 3 200 000,00 1 280,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 3 700 000,00 1 480,00 PHASE DE SENSIBILISATION Location de salle (60 personnes) Jour 4 50 000,00 200 000,00 80,00 Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Sous total 1 325 000,00 530,00 PHASE DE FORMATION Animateurs Jour 50 2 500,00 125 000,00 50,00 Carburant et entretiens moto Semaine 10 100 000,00 1 000 000,00 400,00 Indemnité Formateur FOFIFA Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Indemnité Formateur MILLOT Jour 5 30 000,00 150 000,00 60,00 Plants de semis Nombre 1 000 382,16 382 160,00 152,86 Plants bouturés Nombre 1 000 727,63 727 630,00 291,05 Stumps Nombre 500 112,36 56 180,00 22,47 Recépage Nombre 500 183,82 91 910,00 36,76 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Sous total 2 732 880,00 1 093,15 PHASE DE PRODUCTION DE PLANTS Plants Ombrage Définitif Nombre 130 500 144,16 18 812 880,00 7 525,15 Plantation Ombrage Définitif Nombre 130 500 238,76 31 158 180,00 12 463,27 Entretien Ombrage Définitif Nombre 130 500 70,23 9 165 015,00 3 666,01 Plants Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 172,43 206 398 710,00 82 559,48 Plantation Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 134,80 161 355 600,00 64 542,24 Entretien Ombrage provisoire Nombre 1 197 000 61,28 73 352 160,00 29 340,86 Semis de Trinitario Nombre 448 875 382,16 171 542 070,00 68 616,83 Semis de Criollo Nombre 149 625 448,75 67 144 218,75 26 857,69 Plantation cacaoyers Nombre 598 500 305,76 182 997 360,00 73 198,94 Entretien cacaoyers Nombre 598 500 144,55 86 513 175,00 34 605,27 Sous total 1 008 439 368,75 403 375,75 PHASE DE SUIVI Pépinières Suivi des pépinières Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto pour suivi des Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 pépinières Fournitures de bureau 75 000,00 30,00 Mise en place Suivi de la mise en place Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 50 000,00 20,00 Entretiens Suivi des entretiens Jour 500 2 500,00 1 250 000,00 500,00 Carburant et entretiens moto Semaine 100 100 000,00 10 000 000,00 4 000,00 Fournitures de bureau 100 000,00 40,00 Sous total 33 975 000,00 13 590,00 Total 1 050 172 248,75 420 068,90 Part de AFDI/ADAPS (3,97%) 41 732 880,00 16 693,15 Part des paysans (96,03%) 1 008 439 368,75 403 375,75

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